La vengeance de Cornebidouille
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<strong>La</strong> <strong>vengeance</strong> <strong>de</strong> <strong>Cornebidouille</strong><br />
Nom :______________________<br />
Tu as déjà réfléchi à la façon dont <strong>Cornebidouille</strong> pouvait se venger.<br />
Explique la réelle <strong>vengeance</strong> <strong>de</strong> la sorcière racontée dans l’album.<br />
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Es-tu d’accord avec <strong>Cornebidouille</strong> <strong>de</strong> forcer Pierre à manger <strong>de</strong> la soupe<br />
Explique.<br />
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Es-tu d’accord avec ce que la proposition <strong>de</strong> Pierre, que <strong>Cornebidouille</strong> goûte elle-même à<br />
sa propre soupe la première _________Explique.<br />
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Quel est ton personnage préféré, ou Explique.<br />
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Quelle histoire as-tu aimé le plus<br />
Donne trois raisons pour expliquer<br />
ta préférence.<br />
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<strong>La</strong> <strong>vengeance</strong> <strong>de</strong> <strong>Cornebidouille</strong> (texte intégral)<br />
C’était la nuit, et dans la maison <strong>de</strong> Pierre tout semblait si calme. Pourtant, là-bas, du côté <strong>de</strong>s<br />
toilettes, un petit bruit peut-être…<br />
« Cornegrifougnette! Ah, le chenapan, ah, le scélérat, ah, le cafard à lunettes ! Oser me jeter<br />
dans les toilettes, moi, la sublime, la magnifique, la grandiose <strong>Cornebidouille</strong>! Mais il va me le<br />
payer cher, ce trou <strong>de</strong> balle <strong>de</strong> ver <strong>de</strong> terre. Oui, je vais sérieusement m’occuper <strong>de</strong> toi… mon<br />
mignon! »<br />
Quelques instants plus tard, en plein cœur <strong>de</strong> la nuit, Pierre se réveilla dans son lit.<br />
« Oh zut », se dit-il, « encore envie <strong>de</strong> faire pipi! » Dans le couloir, la porte <strong>de</strong>s toilettes était<br />
entrouverte et <strong>de</strong>s empreintes mouillées menaient jusqu’à la cuisine.<br />
« Pourtant, papa et maman dorment paisiblement et papi et mamie ronflent tranquillement.<br />
Bizarre, bizarre…! » se dit Pierre en poussant la porte <strong>de</strong> la cuisine. Pierre inspecta la gran<strong>de</strong><br />
armoire. Personne! Ouvrit le grand placard. Personne! Vérifia tous les tiroirs. Personne!<br />
« Alors, poil <strong>de</strong> moustique, on cherche quelque chose » Pierre sursauta. <strong>La</strong> sorcière<br />
<strong>Cornebidouille</strong> le regardait sévèrement.<br />
« Ah, chenapan à lunettes, tu croyais t’être débarrassé <strong>de</strong> moi À croire vraiment que tu me<br />
prends pour une imbécile ! »<br />
«Euh oui, madame la sorcière », répondit Pierre en souriant.<br />
« Petit impertinent! Je vais te compresser, t’écraser, t’écrabouiller ! »<br />
« M’écraser Mais vous êtes aussi minuscule qu’un caca <strong>de</strong> libellule! »<br />
« Comment »<br />
« Aussi microscopique qu’un pipi <strong>de</strong> moustique! »<br />
« Comment »<br />
« Aussi ratatinée qu’un vieux poil <strong>de</strong> trou <strong>de</strong> nez! »<br />
« Comment »<br />
Furieuse, <strong>Cornebidouille</strong> semblait bouillir comme une vieille marmite. Puis elle s’écria :<br />
« Vengeance! Vengeance! Vengeance! »<br />
Elle se mit alors à grandir, à grandir, à grandir tellement grandir que Pierre se sentit pour le<br />
coup très petit.<br />
<strong>Cornebidouille</strong> tendit alors un doigt vers Pierre qui se retrouva aussitôt immobilisé sur sa<br />
chaise, les <strong>de</strong>ux bras collés sur la table.<br />
« Que dirais-tu, fesse <strong>de</strong> moineau, d’une bonne soupe à ma façon »<br />
« Nah, j’veux pas! »<br />
« Elle pourrait te transformer, euh, voyons, en … dindon »<br />
« Nah, j’veux pas! »<br />
« En… limaçon »
« Nah, j’veux pas! »<br />
« En potiron! Oui, c’est ça, en potiron ! »<br />
« Nah, j’veux pas! »<br />
« Eh bien, tu as tort, tête <strong>de</strong> butor, c’est délicieux le potiron. Tellement délicieux que tes<br />
parents pourront te découper, te cuisiner et … t’avaler! »<br />
« Nah, j’veux pas! »<br />
« Trop tard, face <strong>de</strong> lézard, et assez discuté! <strong>La</strong> géniale <strong>Cornebidouille</strong> doit se mettre au<br />
travail. »<br />
Et <strong>Cornebidouille</strong> fit apparaître sur la table tout un tas d’ustensiles et <strong>de</strong> flacons bizarres. Puis<br />
elle semit à cuisiner en chantonnant : « Du hachis <strong>de</strong> ver <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong>s poils <strong>de</strong> dromadaires, du<br />
moisi <strong>de</strong> camembert et <strong>de</strong> tritons! »<br />
« Beeeeeeeeeeeerk!!! » fit Pierre en grimaçant.<br />
Mais <strong>Cornebidouille</strong> pousuivit :<br />
« Des langues <strong>de</strong> gargouille, du crachat <strong>de</strong> grenouille, un zest <strong>de</strong> fripouille et un joli serpent! »<br />
« Beeeeeeeeeeeerk!!! Mais c’est dégoutant! »<br />
« Ouiiiii… », répondit <strong>Cornebidouille</strong> en jubilant,<br />
« délicieusement dégoutant! »<br />
Et elle approcha son énorme cuillère tout en pinçant le nez <strong>de</strong> Pierre pour lui faire ouvrir la<br />
bouche. « Atten<strong>de</strong>z », dit Pierre en étouffant, « votre soupe, ce n’est pas une vraie soupe <strong>de</strong><br />
sorcière! »<br />
« Comment ça » fulmina <strong>Cornebidouille</strong>, indignée.<br />
« Mais je suis championne en soupe dégoutante! »<br />
« Ben non », répondit Pierre en faisant mine <strong>de</strong> réfléchir, « il manque <strong>de</strong>s poux <strong>de</strong> vos<br />
gambettes! »<br />
« Ah bon »<br />
« Du jus <strong>de</strong> vieille chaussette! »<br />
« Ah bon »<br />
« Des poils <strong>de</strong> barbichette! »<br />
« Ah bon »<br />
« Oui, oui », poursuivit Pierre malicieusement,<br />
« goutez vous-même et vous verrez. »<br />
Et <strong>Cornebidouille</strong> offusquée goûta consciencieusement sa soupe. Aussitôt, elle <strong>de</strong>vient toute<br />
rouge et commença à se ratatiner puis à s’arrondir.<br />
« Cornepitrouflette… il m’a encore eue. Voilà que je me potironne, au secours! » gémit la<br />
sorcière dans un cri étouffé.<br />
« Bien fait pour toi, vieille vipère! Et maintenant, tu vas aller pendre l’air! »<br />
Et Pierre transporta le Cornepotirouille jusqu’à la fenêtre et le fit rouler dans le jardin.<br />
Le len<strong>de</strong>main matin, Pierre fut réveillé par la voix <strong>de</strong> sa maman.
« Venez voir, tout le mon<strong>de</strong>, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire! Un potiron, un<br />
potiron a poussé dans le jardin! »<br />
« Il a une drôle <strong>de</strong> tombine! » remarqua le papa <strong>de</strong> Pierre.<br />
« On dirait qu’il nous regar<strong>de</strong>! » ajouta le grand-père.<br />
« S’il pouvait parler, je suis sûre qu’il le ferait », insista la grand-mère.<br />
« Eh bien, trombine ou pas, ça fera une excellente soupe pour ce soir. J’epsère que notre<br />
Pierre en prendra. N’est-ce pas mon chéri »<br />
« Nah, j’veux pas! »<br />
Cornegrifougnette<br />
le chenapan<br />
le scélérat<br />
impertinent<br />
ratatinée<br />
potiron<br />
butor<br />
tritons<br />
jubilant<br />
gambettes<br />
vipère<br />
tombine<br />
Le mot potironne est un mot inventé. Si on l’analyse bien, il s’agit d’un verbe conjugué au<br />
présent à la 3 e personne du singulier. Quel pourrait être l’infinitif <strong>de</strong> ce verbe