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LES FILLES AU CANADA AUJOURD'HUI - Girls Action Foundation

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<strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong><br />

<strong>AU</strong> <strong>CANADA</strong><br />

<strong>AU</strong>JOURD’HUI<br />

SONDAGE NATIONAL ET RAPPORT<br />

SUR LA CONDITION DES FIL<strong>LES</strong><br />

8 MARS 2011 - ANNIVERSAIRE DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME


La vision de la FONDATION<br />

FIL<strong>LES</strong> D’ACTION est que<br />

toutes les filles peuvent<br />

devenir fortes, brillantes,<br />

audacieuses et libres.<br />

Ce 8 mars 2011, lors du 100ième anniversaire de la Journée internationale de la femme,<br />

la Fondation filles d’action est fière de présenter Les filles au Canada aujourd’hui.<br />

QUEL<strong>LES</strong> QUESTIONS TOUCHENT <strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong> <strong>AU</strong> <strong>CANADA</strong> <strong>AU</strong>JOURD’HUI <br />

QUE PENSENT <strong>LES</strong> CANADIEN-NES DES OPPORTUNITÉS POUR <strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong> ET DES<br />

DÉFIS <strong>AU</strong>XQUELS EL<strong>LES</strong> FONT FACE <br />

QU’EN EST-IL DE L’ÉGALITÉ ENTRE <strong>LES</strong> GARÇONS ET <strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong> <br />

EST-CE UNE VALEUR CANADIENNE <br />

Ces questions sont au cœur du rapport produit par la Fondation filles d’action. L’égalité est<br />

importante aux yeux de la majorité des Canadien-nes. Par contre, l’inégalité persiste et les<br />

Canadien-nes sont inquiets de ce que ces barrières créent pour les filles.<br />

Ce rapport est tiré de deux sources :<br />

1. Un sondage national effectué par la firme Angus Reid en janvier 2011<br />

2. Une analyse des statistiques et de la littérature sur les filles et les jeunes<br />

femmes au Canada<br />

La Fondation filles d’action rend ce rapport public afin de sensibiliser les Canadien-nes<br />

aux luttes actuelles des filles et de les encourager à changer l’avenir pour les prochaines<br />

générations de filles.<br />

1


RÉSULTATS D’UN SONDAGE NATIONAL<br />

En janvier 2011, à la demande de la Fondation filles d’action, la firme Angus Reid a effectué un sondage national<br />

auprès d’un échantillon représentatif de la population canadienne. Les résultats mettent en relief ce que pensent<br />

les Canadien-nes des opportunités qui sont offertes aux filles aujourd’hui et des défis auxquels elles font face.<br />

CONSENSUS NATIONAL : L’ÉGALITÉ EST UNE VALEUR CANADIENNE IMPORTANTE<br />

Les résultats du sondage démontrent que l’égalité entre les filles et les garçons est une valeur importante<br />

aux yeux des Canadien-nes. Plus de 9 Canadien-nes sur 10 (93%) sont d’accord avec l’énoncé suivant :<br />

« La conviction que les filles et les garçons devraient jouir des mêmes droits et privilèges est fondamentale<br />

à ce que signifie être Canadien ».<br />

<strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong> ET LE LEADERSHIP : MYTHES ET RÉALITÉS<br />

Plus de trois quarts des Canadien-nes (76%) croient que les filles ont les mêmes possibilités ou de meilleures<br />

possibilités d’atteindre un poste de leadership que les garçons et qu’elles deviennent des leaders autant, sinon<br />

plus, que les garçons.<br />

Le sondage démontre aussi que 86% des Canadien-nes sont d’accord qu’Il est important d’avoir une représentation<br />

égale d’hommes et de femmes dans les rôles de leadership.<br />

Malgré ces opinions favorables à l’équité, des disparités probantes entre les hommes et les femmes persistent :<br />

• On compte quatre fois plus d’hommes que de femmes parmi les représentants élus du Canada<br />

(À voix égales, 2009).<br />

• Seulement 4 % des PDG des 500 meilleures entreprises au Canada sont des femmes; 96 % sont des hommes<br />

(Catalyst 2010).<br />

• Les 2/3 des travailleurs au salaire minimum sont des femmes (Statistiques Canada, 2004).<br />

On peut noter qu’il y a moins de Canadien-nes préoccupé-es par ces inégalités qu’il n’y en a croyant qu’il est<br />

important d’avoir une représentation égale d’hommes et de femmes dans les rôles de leadership. Par rapport aux<br />

inégalités au niveau des élus, seulement 69% des Canadien-nes croient que cela devrait être une priorité nationale<br />

alors que 74% des Canadien-nes pensent que le fait que presque tous les PDG sont des hommes devrait être une<br />

priorité d’action.<br />

<strong>LES</strong> CANADIEN-NES SONT PRÉOCCUPÉ-ES PAR LE BIEN-ÊTRE DES FIL<strong>LES</strong><br />

Le sondage démontre que la forte majorité de Canadien-nes est préoccupée quant aux défis<br />

spécifiques que vivent les filles au quotidien.<br />

DÉPRESSION ET SANTÉ MENTALE<br />

Selon le sondage, la santé mentale des filles est une préoccupation importante. Les adolescentes sont trois<br />

fois plus susceptibles que les garçons de souffrir de dépression (source: Leischield et al, 2000) ce qui consterne<br />

85% des Canadien-nes.<br />

Les filles autochtones sont particulièrement à risque de faire une tentative de suicide ce qui pousse 9<br />

Canadien-nes sur 10 (89%) à dire que c’est une question qui devrait être prioritaire pour l’ensemble du Canada.<br />

En Colombie-Britannique, 29 % des filles autochtones déclarent qu’elles ont sérieusement envisagé de se suicider<br />

(source: McCreary Centre, 2005).<br />

HARCÈLEMENT SEXUEL & REPRÉSENTATION HYPERSEXUALISÉE DES JEUNES FEMMES<br />

87% des Canadien-nes pensent que la publicité dans les médias insiste trop sur le caractère sexy des jeunes<br />

femmes et pas assez sur leurs capacités et leur intelligence.<br />

Le harcèlement sexuel vécu par les adolescentes est une grande préoccupation pour la majorité des Canadiennes.<br />

En Ontario, la moitié des filles à l’école secondaire (46%) signalent avoir fait l’objet de commentaires ou de<br />

gestes importuns de nature sexuelle (source : Centre de toxicomanie et de santé mentale Centre for Prevention Science, 2008).<br />

2


RÉSUMÉ DES RÉSULTATS DU SONDAGE<br />

À VOTRE AVIS, DIRIEZ-VOUS QUE <strong>LES</strong> FAITS SUIVANTS DEVRAIENT PRÉOCCUPER,<br />

OU NE DEVRAIENT PAS PRÉOCCUPER, TOUS <strong>LES</strong> CANADIENS <br />

3%<br />

6%<br />

91%<br />

4%<br />

7%<br />

89%<br />

4%<br />

9%<br />

87%<br />

27 % des filles à l’école secondaire<br />

déclarent qu’on les a poussées à<br />

faire quelque chose de nature<br />

sexuelle qu’elles ne voulaient pas<br />

29 % des filles autochtones<br />

déclarent qu’elles ont sérieusement<br />

envisagé de se suicider<br />

20 % des filles à l’école secondaire<br />

déclarent qu’elles se sont coupées<br />

ou blessées délibérément<br />

3%<br />

10%<br />

87%<br />

3%<br />

11%<br />

85%<br />

4%<br />

14%<br />

82%<br />

46 % des filles à l’école secondaire<br />

signalent avoir fait l’objet de<br />

commentaires ou de gestes importuns<br />

de nature sexuelle<br />

Les adolescentes sont 3 fois<br />

plus susceptibles que les garçons<br />

de souffrir de dépression<br />

2/3 des travailleurs au salaire<br />

minimum sont des femmes<br />

3%<br />

23%<br />

74%<br />

5%<br />

24%<br />

72%<br />

3%<br />

28%<br />

69%<br />

Lorsqu’on leur a demandé s’il y<br />

avait quelque chose au sujet de leur<br />

corps qu’elles voudraient changer,<br />

77 % des filles élèves de 10e année<br />

ont répondu OUI<br />

MÉTHODOLOGIE<br />

Seulement 4 % des PDG des<br />

500 meilleures entreprises au<br />

Canada sont des femmes;<br />

96 % sont des hommes.<br />

Quatre fois plus d’hommes que de<br />

femmes parmi les représentants<br />

élus du Canada<br />

Je ne suis pas certain(e)<br />

Devrait légèrement préoccuper / Ne devrait pas préoccuper<br />

Devrait fortement / moyennement préoccuper<br />

La firme Angus Reid a mené un sondage pour le compte de la Fondation filles d’action du 30 au 31 janvier 2011. Ce sondage a été effectué en ligne auprès de 1 016 adultes<br />

Canadiens inscrits au panel Angus Reid Forum. La marge d’erreur mesurant la variabilité de l’échantillon est de +/- 3.1 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Les résultats<br />

ont été pondérés pour équilibrer les disparités démographiques telles que l’éducation, l’âge, le genre et la région pour assurer que la composition de l’échantillon reflète<br />

celle de la population adulte selon les données du dernier recensement. Les chiffres ont été arrondis et de petites différences pourraient apparaître.<br />

3


RÉSUMÉ DES RÉSULTATS DU SONDAGE<br />

DE FAÇON GÉNÉRALE, ÊTES-VOUS D'ACCORD OU EN DÉSACCORD<br />

AVEC <strong>LES</strong> ÉNONCÉS SUIVANTS<br />

2%<br />

5%<br />

93%<br />

3%<br />

10%<br />

87%<br />

La conviction que les filles et les garçons<br />

devraient jouir des mêmes droits et<br />

privilèges est fondamentale à ce que<br />

signifie être Canadien-ne<br />

La publicité dans les médias insiste<br />

trop sur le caractère sexy des jeunes<br />

femmes et pas assez sur leurs capacités<br />

et leur intelligence.<br />

3%<br />

11%<br />

86%<br />

3%<br />

16%<br />

80%<br />

Il est important d'avoir une représentation<br />

égale entre les hommes et les femmes<br />

dans les rôles de leadership<br />

La violence contre les femmes est un<br />

problème sérieux au Canada actuellement<br />

MÉTHODOLOGIE<br />

NOT SURE<br />

DISAGREE<br />

AGREE<br />

La firme Angus Reid a mené un sondage pour le compte de la Fondation filles d’action du 30 au 31 janvier 2011. Ce sondage a été effectué en ligne auprès de 1 016 adultes<br />

Canadiens inscrits au panel Angus Reid Forum. La marge d’erreur mesurant la variabilité de l’échantillon est de +/- 3.1 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Les résultats<br />

ont été pondérés pour équilibrer les disparités démographiques telles que l’éducation, l’âge, le genre et la région pour assurer que la composition de l’échantillon reflète<br />

celle de la population adulte selon les données du dernier recensement. Les chiffres ont été arrondis et de petites différences pourraient apparaître.<br />

4


<strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong><br />

<strong>AU</strong>JOURD’HUI<br />

<strong>LES</strong> QUESTIONS QUI TOUCHENT<br />

<strong>LES</strong> FIL<strong>LES</strong> <strong>AU</strong> <strong>CANADA</strong><br />

« Les filles ont beaucoup à dire sur les moyens à<br />

prendre pour créer un monde plus juste. »<br />

– une participante du rassemblement régional à Whitehorse


Malgré nos réussites au fil des ans, les filles au Canada font face à de<br />

fortes pressions – des nouvelles et des anciennes – qui limitent leur<br />

potentiel. Dans cette section, la FONDATION FIL<strong>LES</strong> D’ACTION<br />

présente des statistiques qui démontrent les défis quotidiens auxquels<br />

font face les filles, surtout les filles marginalisées. En plus des<br />

défis au niveau de l’image corporelle, de l’estime de soi, de la santé<br />

physique et mentale, les filles sont limitées par les barrières systémiques<br />

tels la pauvreté, l’éloignement de certaines communautés, la<br />

racialisation, l’immigration et la colonisation des peuples autochtones.<br />

Et pourtant, peu importe les défis auxquels elle fait face, en chaque<br />

fille il existe une ÉTINCELLE. La Fondation filles d’action soutient le<br />

potentiel des filles et des jeunes femmes à créer le changement social.<br />

Lorsque les filles reçoivent le soutien dont elles ont besoin, des conséquences<br />

merveilleuses se font sentir. Elles deviennent courageuses.<br />

Elles améliorent leur situation économique et celle de leur communauté.<br />

Elles contribuent à construire une économie plus forte, un environnement<br />

sain et une société juste pour tous et toutes.


DISCRIMINATION ET BARRIÈRES SYSTÉMIQUES<br />

Les filles et les garçons continuent d’apprendre au quotidien que les filles ont moins<br />

de statut et moins d’autorité dans la société et qu’elles prennent moins de place au<br />

niveau décisionnel que les garçons. De façon explicite ou implicite, la société<br />

accepte que « les filles soient des filles » et que « les garçons soient des garçons.»<br />

(Alliance of Five Research Centres on Violence, 2001)<br />

Les filles âgées de 5 à 19 ans et vivant dans les milieux ruraux ont un taux de<br />

mortalité 2.5 fois plus élevé que les filles vivant dans les centres urbains.<br />

(Institut canadien d’information sur la santé, 2006)<br />

Les messages reçus sur ce qui est désirable et ce qui ne l’est pas ainsi que sur les<br />

caractéristiques de « beauté » convergent pour influencer l’estime et l’image de soi<br />

des filles racialisées. Les conséquences de cette convergence sont une image<br />

trouble de son corps, un manque d’assurance, une faible estime de soi et une<br />

tendance aux troubles alimentaires.<br />

(FREDA Centre for Research on Violence against Women and Children, 2001)<br />

Les jeunes femmes immigrantes sont plus susceptibles d’être au chômage que<br />

leurs consœurs plus âgées ou que les femmes nées au Canada. En 2001, 14.9%<br />

des femmes nées à l’extérieur du pays et âgées entre 15 et 24 ans sur le marché<br />

du travail étaient sans emploi.<br />

(Statistiques Canada, 2005)<br />

Les expériences des jeunes femmes immigrantes varient, mais peuvent inclure le<br />

choc culturel, la pression des pairs, le manque d’information sur les ressources leur<br />

étant destinées, de lourdes responsabilités familiales (traduction et interprétation<br />

pour les parents), le conflit avec la culture d’origine, la perte de statut suite à<br />

l’immigration, la discrimination, la difficulté à décrocher un emploi et le racisme.<br />

(Institut canadien de recherches sur les femmes, 2003)<br />

Le sentiment d’être « différente » a de telles conséquences pour certaines<br />

jeunes femmes qu’elles vivent dans l’isolement et le silence, ne sentent aucune<br />

appartenance pour leur terre d’accueil, sentent qu’on les regarde de haut et<br />

peuvent même aller jusqu’à « angliciser » leur nom pour faciliter leur inclusion.<br />

(Condition féminine Canada, 2005)<br />

7


« Pour moi, le changement social est primordial. J’aime<br />

travailler avec divers médias pour offrir un nouveau<br />

message sur les femmes de couleur. Je veux rejoindre<br />

d’autres filles pour qu’elles se sentent moins isolées.<br />

Je veux travailler avec les professeurs pour qu’ils changent<br />

leur façon de nous aborder et changent le racisme<br />

systémique qui a un très grand impact dans nos vies.»<br />

– une participante du rassemblement régional à Halifax<br />

« À mon avis, le leadership consiste à améliorer les choses<br />

pour les autres et à faire ce qui est bon pour moi.»<br />

– une jeune femme du Projet ELLE<br />

« Je pense que la violence envers les filles autochtones est<br />

tolérée dans notre société. Ce ne sont pas uniquement les<br />

personnes qui perpétuent cette violence, mais également<br />

tous les gens qui circulent les stéréotypes à notre sujet qui<br />

causent le problème.»<br />

– une participante du rassemblement régional à Whitehorse<br />

– YOUNG WOMAN PARTICIPANT


SANTÉ MENTALE<br />

Avec le début de la puberté, les filles sont trois fois plus susceptibles que les<br />

garçons de souffrir de dépression due à une faible estime de soi, à une image<br />

corporelle négative, à des sentiments de désespoir et d’impuissance et de stress.<br />

(Leischield et al, 2000)<br />

Les jeunes femmes sont plus susceptibles de se sentir constamment stressées<br />

que les jeunes hommes (44% pour 28,7%).<br />

(Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2005)<br />

Les filles se voient prescrire des médicaments pour la dépression deux fois<br />

plus que les garçons.<br />

(Centre de toxicomanie et de santé mentale Centre for Prevention Science, 2005)<br />

Plus de 85% de la consommation d’alcool rapportée par les femmes âgées de<br />

15 à 24 ans est au-delà des normes établies au Canada. 15% des jeunes femmes<br />

âgées de 18 et 19 ans et 11% des femmes âgées de 20 à 24 ans déclarent un usage<br />

excessif et fréquent de l’alcool.<br />

(Enquête sur les toxicomanies au Canada, 2004)<br />

Les jeunes femmes font face à des risques inquiétants. Elles connaissent un taux<br />

de dépression très élevé. Alors que plus de jeunes hommes meurent du suicide,<br />

les femmes sont trois fois plus susceptibles d’être hospitalisées pour une tentative.<br />

de suicide (Statistiques Canada, 2006)<br />

20% des filles à l’école secondaire déclarent qu’elles se sont coupées ou<br />

blessées délibérément. (McCreary Centre, 2009)<br />

29% des filles autochtones déclarent qu’elles ont sérieusement<br />

envisagé de se suicider. (McCreary Centre, 2005)<br />

38% des jeunes lesbiennes ont fait une tentative de suicide dans la dernière année.<br />

(Saewyc et al. 2007)<br />

Les filles âgées de 10 à 14 ans sont cinq fois plus susceptibles d’être hospitalisées<br />

pour une tentative de suicide que les garçons du même âge.<br />

(Agence de santé publique du Canada, 2006)<br />

9


« C’est clair qu’il y a des choses qu’on ne peut pas dire à un<br />

garçon ou même à ses parents. Parfois, on a juste besoin<br />

de parler à une autre fille.»<br />

– une participante du club des filles à Montréal<br />

« Mon but est de commencer un projet pour les jeunes<br />

dans ma communauté qui les aidera à être moins<br />

dépendants de la drogue et de l’alcool.»<br />

– une jeune femme du Projet ELLE<br />

« J’ai de la facilité à prendre la parole. Je peux aborder<br />

les questions les plus dures, même celles que les autres<br />

ne veulent pas discuter, car ils sont mal à l’aise.»<br />

– une participante du <strong>Girls</strong>’ Club<br />

« Le défi principal que j’ai rencontré dans ma prise de<br />

leadership est qu’il n’y a personne en qui confier mes<br />

rêves et mes idées.»<br />

– une jeune femme du Projet ELLE


ESTIME DE SOI ET IMAGE CORPORELLE<br />

Puisque les jeunes femmes de couleur sont bombardées de messages négatifs sur<br />

leur race et leur sexe, elles subissent plus de conséquences graves en ce qui a trait à<br />

leur estime de soi et à leur sentiment de valeur intrinsèque.<br />

(Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2006)<br />

60% des jeunes filles de 16 ans au Québec connaissent des amies qui suivent<br />

un régime d’amaigrissement ; 53% désirent elles aussi être plus minces.<br />

(Institut de la statistique du Québec, 2002)<br />

Les filles d’aujourd’hui sont bombardées d’images hypersexualisées de filles et<br />

de femmes ce qui peut nuire à leur concentration et à leur estime de soi.<br />

(American Psychological Association, 2007)<br />

Les filles canadiennes sont plus insatisfaites de leur corps lorsqu’elles deviennent<br />

adolescentes. Lorsqu’on leur a demandé s’il y avait quelque chose au sujet de leur<br />

corps qu’elles voudraient changer, 43% des filles en sixième année, 59% des filles de<br />

secondaire 1, 75% des filles de secondaire 3 et 77% des filles de secondaire 4 ont<br />

répondu OUI.<br />

(Agence de santé publique du Canada, 1999)<br />

SANTÉ SEXUELLE<br />

La santé sexuelle des jeunes femmes est une préoccupation importante.<br />

40% des filles célibataires et actives sexuellement âgées de 15 à 17 ans déclarent<br />

ne pas faire usage de contraception de façon régulière. Les adolescentes âgées<br />

de 15 à 19 ans sont, en moyenne, 6 fois plus susceptibles d’être infecté par la<br />

chlamydia ou la gonorrhée.<br />

(Institut canadien d’information sur la santé, 2003)<br />

La plus importante hausse de nouvelles infections de VIH est recensée chez les<br />

jeunes femmes âgées de 15 à 29 ans.<br />

(Agence de santé publique du Canada, 2009)<br />

Encore plus alarmant, une proportion toujours croissante d’infections de VIH est<br />

détectée chez les jeunes femmes autochtones âgées de 15 à 29 ans. Entre 1985<br />

et 1995, environ 13% des infections VIH touchaient les jeunes femmes de ce groupe<br />

d’âge mais en 2001, c’était 45%.<br />

(Gatali & Archibald 2003 et Réseau canadien d’info-traitements sida, 2004)<br />

11


« Ce n’est pas parce que je mets ma photo sur Facebook<br />

que j’accepte qu’on me harcèle ou qu’on me demande des<br />

photos nues. Je ne devrais pas être responsable des<br />

comportements inappropriés ou violents des autres.»<br />

– une participante du Club des filles<br />

« Même si j’ai réussi plusieurs choses, j’ai aussi vécu<br />

plusieurs expériences négatives. Parfois, je dois<br />

lutter contre ma tendance à être une ou l’autre –<br />

leader ou victime.»<br />

– une jeune femme participante<br />

« Je suis fière de ma capacité de penser, d’être ouverte,<br />

d’écouter, de réseauter, de résoudre les conflits, de<br />

comprendre et de contrôler (dans le bon sens du terme).»<br />

– une participante du <strong>Girls</strong>’ Club<br />

– YOUNG WOMAN PARTICIPANT


VIOLENCE<br />

27 % des filles à l’école secondaire déclarent qu’on les a poussées à poser un<br />

geste de nature sexuelle qu’elles ne voulaient pas.<br />

(Centre de toxicomanie et de santé mentaleCentre for Prevention Science, 2008)<br />

46% des filles au secondaire rapportent avoir été la cible d’un commentaire<br />

ou d’un geste sexuel non désiré.<br />

(Centre de toxicomanie et de santé mentaleCentre for Prevention Science, 2008)<br />

Au Québec, 43% des filles de 16 ans vivent de la violence dans leurs relations<br />

amoureuses avec les garçons. Une fille de 16 ans sur cinq a déjà été la cible de<br />

violence physique de la part de son partenaire et 1 sur 10 de violence sexuelle.<br />

(Institut de la statistique du Québec, 2002)<br />

Les conséquences du harcèlement sexuel sont d’une portée considérable. Les filles<br />

quittent l’école, développent des troubles comme ceux reliés aux comportements<br />

alimentaires, ont une faible estime de soi et souffre de dépression et d’isolement.<br />

(The Alliance of Five Research Centres on Violence, 2001)<br />

Les filles ayant un handicap vivent quatre fois plus de violence<br />

que la moyenne nationale.<br />

(Razack, 1994)<br />

Des 580 cas rapportés de femmes autochtones tuées ou portées disparues sur le<br />

territoire du Canada, plus de la moitié sont des femmes âgées de moins de 31 ans.<br />

(Association des femmes autochtones du Canada, 2010)<br />

Les femmes de moins de 25 ans connaissent le plus haut taux de violence<br />

conjugale de tous les groupes d’âges.<br />

(Statistiques Canada, 2006)<br />

13


« Ça m’a pris du temps avant de m’apercevoir que je n’étais<br />

pas la seule à vivre cela et que ce n’était pas de ma faute.<br />

Je pensais que c’était la nature des relations – que les<br />

insultes et les coups étaient normaux.»<br />

– une jeune femme à la Retraite nationale<br />

« Je veux grandir de mes épreuves et en ‘faire’ quelque<br />

chose, mais en même temps, je me sens encore souvent<br />

limitée à cause de ma couleur, de ma classe sociale,<br />

de mon sexe et d’autres caractéristiques sociales.»<br />

– une jeune femme à la Retraite nationale<br />

« Je viens d’une petite communauté isolée. J’ai compris que<br />

je pouvais devenir une leader et une guide pour créer une<br />

meilleure communauté plus sécuritaire.»<br />

– jeune femme du Projet ELLE<br />

– YOUNG WOMAN PARTICIPANT


FONDATION<br />

FIL<strong>LES</strong><br />

D’ACTION<br />

À PROPOS DE NOUS<br />

« La chose la plus importante que j’ai apprise de<br />

la Fondation filles d’action est mon pouvoir d’agir.<br />

Je sens que j’ai le pouvoir de commencer et de<br />

soutenir des projets dans ma communauté. »<br />

– une jeune femme du Projet ELLE


La Fondation filles d’action est un organisme sans but lucratif dévoué<br />

à aider les filles et les jeunes femmes à surmonter les obstacles qui<br />

entravent leur capacité à réaliser leur plein potentiel. De portée nationale,<br />

nos programmes touchent plus de 60 000 filles à chaque année.<br />

Depuis 1995, Filles d’action contribue à construire la confiance,<br />

la pensée critique, l’autonomie des filles et des jeunes femmes de<br />

toutes les régions du pays par le biais de programmes novateurs,<br />

d’ateliers, des arts et des médias sociaux.<br />

Nous sommes le seul organisme national dévoué aux filles. Notre<br />

action catalytique aide les groupes membres à offrir des programmes<br />

de qualité aux filles pour qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel.<br />

NOS RÉALISATIONS<br />

• Programmes qui renforcent le pouvoir d’agir des filles dans les communautés marginalisées<br />

• Formations au leadership, mentorat et fonds de démarrage pour les jeunes femmes qui<br />

visent le changement social<br />

• Appui aux communautés désireuses de lancer des programmes pour filles - formation,<br />

outils, accompagnement<br />

• Un réseau d’action et d’apprentissage qui unit 240 organismes membres à travers le Canada<br />

NOTRE IMPLICATION<br />

Les 240 organismes membres de réseau de Filles d’action se retrouvent dans toutes les provinces et<br />

tous les territoires. Jusqu’à présent, nous avons offert du soutien, sous forme de formation et<br />

d’outils, à plus de 100 initiatives qui renforcent la capacité d’agir des filles et des jeunes femmes au<br />

Canada.<br />

Nos programmes rejoignent les filles et les communautés qui en ont le plus besoin. 90% des filles et<br />

des jeunes femmes qui participent aux programmes de Filles d’action sont issues de communautés<br />

marginalisées.<br />

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES MEMBRES ASSOCIÉS<br />

ORGANISMES MEMBRES<br />

PAR RÉGION<br />

19% COLOMBIE-BRITANNIQUE<br />

9% NORD<br />

7% <strong>LES</strong> PRAIRIES<br />

33% ONTARIO<br />

21% QUÉBEC<br />

11% MARITIMES<br />

16


BIBLIOGRAPHIE<br />

Agence de santé publique du Canada, 1999. Trends in the Health of Canadian Youth. Consulté le 6 juillet 2008 au :<br />

http://www.phacaspc.gc.ca/dca-dea/7-18yrs-ans/trends_e.html<br />

Agence de santé publique du Canada. - Aggressive <strong>Girls</strong> - Overview Paper. 2006. Consulté le 8 décembre 2008 au :<br />

http://www.phac-aspc.gc.ca/ncfv-cnivf/familyviolence/html/nfntsaggsr_e.html<br />

Agence de santé publique du Canada. HIV and AIDS in Canada. Surveillance Report to December 31, 2008. Surveillance and<br />

Risk Assessment Division, Centre for Communicable Diseases and Infection Control, Public Health Agency of Canada, 2009.<br />

American Psychological Association, 2007. Report of the APA Task Force on the Sexualization of <strong>Girls</strong>: Executive Summary.<br />

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À la FONDATION FIL<strong>LES</strong><br />

D’ACTION, nous croyons que<br />

toutes les filles et les jeunes<br />

femmes ont le potentiel de<br />

créer le changement social.<br />

La FONDATION FIL<strong>LES</strong> D’ACTION est un organisme de bienfaisance<br />

national dévoué à soutenir les filles et les jeunes femmes à surmonter<br />

les obstacles qui entravent leur capacité à réaliser leur plein potentiel.<br />

Partout au pays, nos programmes touchent plus de 60 000 filles à<br />

chaque année. Nos activités incluent des programmes pour filles, des<br />

formations pour intervenantes et des fonds de démarrage pour les<br />

jeunes femmes leaders.<br />

FONDATIONFIL<strong>LES</strong>DACTION.CA • 1 888 948 1112

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