Les colectomies par coelioscopie : notre expérience
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D. Beyrne, E. Rasolofo, D. Bono, G. Angelvin-Bonnetty<br />
<strong>Les</strong> <strong>colectomies</strong> <strong>par</strong> <strong>coelioscopie</strong> : <strong>notre</strong> expérience<br />
D. Beyrne, E. Rasolofo, D. Bono,<br />
G. Angelvin-Bonnetty<br />
Service de Chirurgie Digestive - Centre Hospitalier<br />
- Avignon -<br />
Résumé<br />
La colectomie <strong>par</strong> <strong>coelioscopie</strong> ou video-assistée est pratiquée depuis les années 90. C’est une<br />
technique qui est devenue incontournable. Elle doit cependant être prescrite dans des indications<br />
précises et elle demande de la <strong>par</strong>t du chirurgien une pratique certaine. Nous décrivons ici <strong>notre</strong><br />
technique et <strong>notre</strong> expérience.<br />
Colectomie / Cancer colo-rectal / Coelio-chirurgie<br />
!Depuis les travaux de MOURET en<br />
1988 et l’enthousiasme pour la<br />
cœlioscopie en 1990, la colectomie<br />
<strong>par</strong> cœlioscopie ou vidéo-assistée est<br />
devenue incontournable et sa faisabilité<br />
n’est pas à démontrer (la chirurgie<br />
rectale sera laissée de côté car elle<br />
pose des problèmes spécifiques qui<br />
alourdiraient <strong>notre</strong> propos). Elle ne<br />
doit pas cependant exclure la prudence<br />
et la réflexion.<br />
Nous traiterons dans un premier<br />
temps des questions qu’il faut se poser<br />
lorsque l’on utilise la <strong>coelioscopie</strong>,<br />
avant d’aborder la manière dont<br />
nous la réalisons en pratique journalière<br />
dans le service.<br />
<strong>Les</strong> questions concernent principalement<br />
l’apprentissage et la réalisation<br />
ainsi que les avantages et inconvénients<br />
à utiliser cette technique en<br />
pathologie bénigne et maligne.<br />
APPRENTISSAGE<br />
ET RÉALISATION<br />
! L’apprentissage est incontournable<br />
et doit se faire sans précipitation.<br />
Trente à quarante <strong>colectomies</strong> minimum<br />
sans conversion sont nécessaires<br />
pour une bonne fiabilité opératoire.<br />
L’apprentissage doit résoudre plusieurs<br />
points :<br />
- L’installation du patient et l’évaluation<br />
de son état per-opératoire,<br />
- L’installation de l’équipe chirurgicale,<br />
- L’instrumentation.<br />
L’installation du patient<br />
et l’évaluation de son état<br />
per-opératoire<br />
!L’installation du patient doit permettre<br />
les gestes chirurgicaux selon<br />
les 3 plans de l’espace comme à ciel<br />
Correspondance : G. Angelvin-Bonnetty<br />
Service de Chirurgie Digestive - Centre Hospitalier - Avignon -<br />
Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°2 67
<strong>Les</strong> <strong>colectomies</strong> <strong>par</strong> <strong>coelioscopie</strong> : <strong>notre</strong> expérience<br />
ouvert, mais le champ opératoire est<br />
plus petit.<br />
L’évaluation de l’état per-opératoire<br />
est primordial, l’interaction entre<br />
l’équipe chirurgicale et l’équipe anesthésique<br />
doit être un souci durant<br />
toute la durée de l’intervention (la<br />
pression intra-abdominale doit être<br />
contrôlée sur le tableau de la station<br />
de gonflage, les <strong>par</strong>amètres au niveau<br />
du monitoring anesthésique doivent<br />
être enregistrés sur ce monitoring<br />
avec une coordination <strong>par</strong>faite entre<br />
les deux équipes).<br />
L’installation de l’équipe<br />
chirurgicale<br />
!Elle doit permettre une bonne coordination<br />
des gestes autour de l’opérateur,<br />
d’apprécier le champ opératoire<br />
réel (ventre fermé) <strong>par</strong> rapport<br />
à l’écran de télévision que regarde le<br />
chirurgien. Celui-ci doit éviter les<br />
gestes réalisés habituellement lors de<br />
la chirurgie à ciel ouvert et doit tenir<br />
compte de la perte de sensation tactile.<br />
L’instrumentation<br />
!Elle est spécifique et nécessite des<br />
trocarts.<br />
<strong>Les</strong> instruments se déplacent à <strong>par</strong>tir<br />
d’un point fixe (mouvements a contrario)<br />
ce qui entraîne une démultiplication<br />
des gestes (risque de mouvements<br />
intempestifs). La robotique<br />
résoudra-t- elle ces problèmes il est<br />
encore tôt pour le dire en chirurgie<br />
viscérale alors qu’en chirurgie orthopédique<br />
la robotique entre en phase<br />
active.<br />
AVANTAGES<br />
ET INCONVÉNIENTS<br />
!Qu’attendre de la chirurgie colique<br />
sous cœlioscopie ou vidéo-assistée <br />
Bien que les réponses ne soient pas<br />
toujours très tranchées on peut probablement<br />
dire que la douleur, les<br />
difficultés respiratoires post-opératoires<br />
et l’asthénie sont moindres. Le<br />
transit est généralement plus précoce<br />
et les cicatrices posent moins de problème.<br />
Le temps opératoire est souvent plus<br />
long, une heure de plus en moyenne,<br />
et la conversion nécessaire une fois<br />
sur cinq en moyenne. La durée<br />
moyenne de séjour (DMS) est plus<br />
courte ainsi que la reprise d’activité ;<br />
elle oscille entre 1,5 et 4 jours en<br />
moins.<br />
Pour les cancers coliques deux questions<br />
se posent :<br />
1. Quels sont les risques de greffes<br />
sur les points de trocart <br />
2. Qu’en est-il de la survie <br />
Risques de greffe sur les points de<br />
trocart<br />
Il existe une controverse surtout depuis<br />
le rapport du 101 ème congrès de<br />
l’Association Française de Chirurgie<br />
en 1990 qui mettait déjà en garde contre<br />
des risques de greffes au niveau<br />
des points de trocart.<br />
On ne peut pas nier l’effet délétère<br />
du gaz carbonique surtout sous pression<br />
: celui-ci peut entraîner le passage<br />
de quelques cellules néoplasiques<br />
au travers des trous de trocart.<br />
Il s’agit donc surtout de défauts techniques<br />
d’où l’intérêt de bien respecter<br />
les bonnes indications de chirurgie<br />
vidéo-assistée. En fait quand il n’y<br />
a pas de défaut technique, l’incidence<br />
est identique aux la<strong>par</strong>otomies.<br />
La survie<br />
La survie est identique. En fait, si on<br />
respecte les règles de carcinologie<br />
c’est-à-dire le « no touch » tumoral, le<br />
risque est le même et la survie est à<br />
peu près identique. Le seul problème<br />
qui peut se poser pour l’instant est<br />
l’évaluation exacte sous cœlioscopie<br />
de la tumeur, de ses métastases et de<br />
son envahissement loco-régional car<br />
le champ de vision sous cœlioscopie<br />
est très petit et quelquefois l’instrumentation<br />
est insuffisante pour<br />
faire une bonne évaluation (échographie<br />
sous la<strong>par</strong>oscopie).<br />
RÉALISATION PRATIQUE<br />
DANS LE SERVICE<br />
<strong>Les</strong> indications<br />
!<strong>Les</strong> <strong>colectomies</strong> droites, transverses<br />
et les tumeurs de l’angle splénique<br />
ne sont pas encore faites sous cœlioscopie<br />
de façon aisée. De même les<br />
stades III, les stades IV et les tumeurs<br />
métastatiques, ne sont jamais opérés<br />
sous cœlioscopie pour l’instant.<br />
La technique<br />
!L’installation du malade doit respecter<br />
quelques règles.<br />
Il est en décubitus dorsal, les jambes<br />
écartées et abduction du membre<br />
supérieur gauche. Deux écrans de<br />
télévision sont nécessaires. L’opérateur<br />
est placé à la droite du patient, le<br />
premier aide est placé à sa gauche, le<br />
deuxième aide est placé entre les<br />
cuisses et l’instrumentiste est placé<br />
à la droite du chirurgien.<br />
Il existe entre 5 et 6 points de trocart.<br />
Le premier trocart va permettre la<br />
cœlioscopie ; c’est un trou de 10 mm<br />
qui permettra l’introduction de la caméra.<br />
Il existe 2 trous sur la ligne axillaire<br />
moyenne, un dans l’hypochondre<br />
droit de 5 mm, un au niveau de la<br />
fosse iliaque droite de 10 mm, un autre<br />
sur le même plan horizontal dans la<br />
fosse iliaque gauche de 5 mm, un trou<br />
sus-pubien qui permettra une incision<br />
de Pfannenstiel pour extraire la pièce<br />
colique, il admettra un trocart de 10<br />
mm.<br />
Une fois l’extraction faite <strong>par</strong> cette<br />
petite incision de Pfannenstiel, on<br />
réalise une anastomose intra-corporelle<br />
trans-anale à la pince circulaire<br />
CDH avec différents chargeurs.<br />
Il s’agit en fait d’une anastomose circulaire<br />
avec une enclume et un marteau.<br />
68 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°2
D. Beyrne, E. Rasolofo, D. Bono, G. Angelvin-Bonnetty<br />
Le déroulement<br />
de l’intervention<br />
!On repère la veine mésentérique<br />
inférieure. On incise le péritoine <strong>par</strong>iétal<br />
postérieur en avant de l’aorte.<br />
On incise ce péritoine <strong>par</strong>iétal très<br />
délicatement ce qui va permettre<br />
d’entrer dans le plan du fascia rétrocolique.<br />
On dissèque la veine mésentérique<br />
inférieure afin de la ligaturer.<br />
La ligature est faite avec une nouvelle<br />
procédure (Ligasure) qui permet<br />
d’éviter toutes les ligatures au fil. Ce<br />
sont des ligatures de très bonne qualité<br />
: la pince coagule toutes les protéines<br />
et coupe au milieu, dans le plan<br />
de coagulation de ces protéines.<br />
Ensuite, on continue à disséquer de<br />
façon à voir le plan du décollement<br />
du côlon gauche sur le plan <strong>par</strong>iétal<br />
postérieur en allant de la droite vers<br />
la gauche. On incise au bord supérieur<br />
du pancréas le péritoine du<br />
méso-côlon transverse afin de pénétrer<br />
dans l’arrière cavité des épiploons.<br />
L’ouverture de l’arrière cavité<br />
des épiploons permet de repérer la<br />
face postérieure de l’estomac. On va<br />
le plus loin possible en longeant le<br />
bord supérieur du pancréas. On repère<br />
ensuite l’artère mésentérique<br />
inférieure ; soit elle est ligaturée d’entrée,<br />
soit elle permet le repérage de<br />
l’uretère gauche puisqu’elle est dans<br />
un plan horizontal de même type ;<br />
l’uretère gauche est mobile quand on<br />
le touche avec un instrument.<br />
On passe ensuite au décrochage de<br />
l’angle gauche avec un décollement<br />
colo-<strong>par</strong>iétal, puis on incise le péritoine<br />
<strong>par</strong>iétal pelvien. On ligature<br />
ensuite le pédicule rectal au Ligasure,<br />
et on réalise la section rectale avec<br />
une pince qui sectionne et qui agrafe<br />
en même temps (pince linéaire endo<br />
GIA) .<br />
Par l’incision de Pfannenstiel on extériorise<br />
le côlon en amont de la section<br />
rectale. On confectionne la<br />
bourse pour introduire l’enclume, on<br />
passe la pince <strong>par</strong> voie trans-anale<br />
jusqu’à ce qu’elle saille sur le cul de<br />
sac rectal, on réalise une anastomose<br />
termino-terminale avec cette pince<br />
circulaire CDH (la plu<strong>par</strong>t du temps<br />
avec un chargeur 33). L’anastomose<br />
est faite bien sûr de façon intra-corporelle<br />
et <strong>par</strong> voie trans-anale. On met<br />
en place un drainage, on ferme ensuite<br />
tous les orifices. Le résultat cosmétique<br />
est tout à fait correct.<br />
<strong>Les</strong> résultats<br />
! La douleur post-opératoire est acceptable<br />
une fois sur trois. Il s’agit<br />
d’une réalité dans le service.<br />
L’anastomose colo-rectale :<br />
Nous sélectionnons très rigoureusement<br />
les patients. Sur une centaine<br />
de <strong>colectomies</strong> gauches sous cœlioscopie,<br />
ce qui représente malgré tout<br />
une petite série, nous n’avons eu<br />
aucune complication sur l’anastomose<br />
colo-rectale .<br />
<strong>Les</strong> anastomoses <strong>par</strong> la<strong>par</strong>oscopie<br />
doivent être de même qualité que<br />
celles à ciel ouvert.<br />
La durée moyenne de séjour et la<br />
reprise d’activité :<br />
Elle est très variable. L’hospitalisation<br />
n’excède pas 7 à 8 jours chez les sujets<br />
volontaires.<br />
La reprise d’activité se fait aux alentours<br />
de 3 semaines ; là aussi il faut<br />
s’adresser à des sujets volontaires.<br />
La prise en charge des malades dans<br />
l’hexagone ne correspond pas toujours<br />
à ces chiffres.<br />
En conclusion<br />
!Trois remarques peuvent être faites :<br />
- La colectomie vidéo-assistée deviendra<br />
certainement la méthode de référence<br />
dans la chirurgie colique.<br />
- La démarche doit cependant rester<br />
prudente. En effet, les médias, le public,<br />
les laboratoires sont trop incitatifs.<br />
- Le chirurgien doit rester maître de<br />
sa technique et garder son sang froid ;<br />
toutes les <strong>colectomies</strong> ne doivent pas<br />
être faites sous cœlioscopie.<br />
Pour terminer, une réflexion que<br />
nous vous livrons : en 1995, dans un<br />
collège américain de chirurgiens viscéraux<br />
et en <strong>par</strong>ticulier digestifs,<br />
deux questions ont été posées : combien<br />
d’entre vous opéreraient les<br />
malades sous cœlioscopie : 71 % des<br />
chirurgiens ont répondu qu’ils opéreraient<br />
les malades en coelio-chirurgie<br />
; <strong>par</strong> contre, 6 % seulement se feraient<br />
opérer eux-mêmes sous coeliochirurgie.<br />
La même question a été posée en<br />
2002 et là, 42 % des chirurgiens opéreraient<br />
leurs malades sous cœlioscopie<br />
et 15 % des chirurgiens se feraient<br />
opérer sous cœlioscopie.<br />
La<strong>par</strong>oscopic colectomy : our experience<br />
Colectomy by la<strong>par</strong>oscopic or video-assisted surgery has been introduced in the 90s. It has now<br />
become routine practice. It is however indicated in precise conditions and requires a well-trained<br />
surgeon. We report here our own technique and experience.<br />
Colectomy / Colorectal cancer / Video-assisted surgery<br />
Ce texte a été établi à <strong>par</strong>tir de l’exposé prononcé à Var<br />
ars s <strong>par</strong> le Dr Angelvin.<br />
Vous trouv<br />
ouver<br />
erez ez ci-après la liste<br />
de références que l’auteur nous a fait <strong>par</strong>venir<br />
enir.<br />
Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°2 69
<strong>Les</strong> <strong>colectomies</strong> <strong>par</strong> <strong>coelioscopie</strong> : <strong>notre</strong> expérience<br />
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