étude d'aménagement foncier agricole et forestier - Haute-Marne
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DIRECTION<br />
DE L'ENVIRONNEMENT<br />
ET DE L'AGRICULTURE<br />
Service Agriculture<br />
<strong>et</strong> Aménagement Foncier<br />
Cité Administrative - Cours Marcel Baron – BP 509<br />
52 011 CHAUMONT Cedex<br />
ÉTUDE<br />
D'AMÉNAGEMENT FONCIER<br />
AGRICOLE ET FORESTIER<br />
Résumé non technique<br />
<br />
Novembre 2012<br />
Commune d'<br />
ORGES<br />
16 rue Émile Simon - 52000 CHAUMONT<br />
Tél. 03.25.32.21.39 - Fax 03.25.32.62.40<br />
Mél solest@wanadoo.fr
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 2<br />
L'ÉTUDE D'AMÉNAGEMENT FONCIER<br />
D'ORGES<br />
HISTORIQUE - OBJECTIFS<br />
L'aménagement <strong>foncier</strong> du territoire <strong>agricole</strong> d'ORGES a été demandé par la municipalité en<br />
décembre 2008. En 2010, pour répondre à c<strong>et</strong>te demande le Conseil Général de la <strong>Haute</strong>-<br />
<strong>Marne</strong> lance la procédure d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>et</strong> fait réaliser par le bureau d'études<br />
SOLEST une "étude d'aménagement <strong>foncier</strong>" prenant en considération les informations<br />
portées à la connaissance du Président du Conseil général par le Préf<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te étude a été<br />
restituée au membre de la Commission Communale d'Aménagement Foncier (CCAF) le 28<br />
février 2012.<br />
L'aire d'étude s'étend sur l'ensemble du territoire du territoire <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> communal,<br />
y compris le village <strong>et</strong> le p<strong>et</strong>it parcellaire attenant aux maisons. En outre, il a été décidé, lors<br />
de la réunion de lancement du 7/12/2010, d'étendre le territoire d'étude sur les communes<br />
limitrophes de Châteauvillain, Pont-la-Ville <strong>et</strong>, à un degré moindre, sur Bricon ; cela afin de<br />
respecter les continuités <strong>agricole</strong>s <strong>et</strong> foncières, mais aussi topographiques <strong>et</strong> naturelles.<br />
Les intérêts d'un aménagement <strong>foncier</strong> rural sont multiples ; une restructuration du <strong>foncier</strong> –<br />
en particulier un aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> – perm<strong>et</strong>tant notamment :<br />
1. de rationaliser un parcellaire extrêmement morcelé <strong>et</strong> constituer des îlots<br />
d'exploitation viables ;<br />
2. de regrouper la propriété <strong>agricole</strong>, simplifiant les actes de location <strong>et</strong> créant une<br />
situation plus attractive pour la vente ou la location des terres lors d'une cessation<br />
d'activité ;<br />
3. de réduire le linéaire de chemins tout en améliorant la qualité de la voirie ;<br />
4. de simplifier les déclarations liées à la PAC ;<br />
5. de réorganiser la p<strong>et</strong>ite propriété, tant communale que privée, qui souffre<br />
actuellement, sur les coteaux <strong>et</strong> buttes témoins, d'un morcellement <strong>et</strong> d'une dispersion<br />
préjudiciables à toute valorisation sylvicole ou <strong>agricole</strong> ;<br />
6. de répondre aux besoins de la Commune qui aura la possibilité de regrouper<br />
certaines de ses propriétés, notamment forestières, <strong>et</strong> de dégager les emprises pour<br />
des proj<strong>et</strong>s d'aménagement d'intérêt collectif ;<br />
7. de contribuer à la prévention des risques naturels ;<br />
8. d'assurer la mise en valeur <strong>et</strong> la protection du patrimoine rural <strong>et</strong> des paysages ;<br />
9. de préserver les ressources en eau, la biodiversité <strong>et</strong> les continuités<br />
écologiques.<br />
L'étude préalable à l'aménagement <strong>foncier</strong> a pour objectif premier d'orienter la C.C.A.F. <strong>et</strong> le<br />
maître d'ouvrage – le Conseil général - vers un périmètre d'aménagement <strong>et</strong> un mode<br />
d'aménagement <strong>foncier</strong> conciliant au mieux les intérêts des propriétaires <strong>et</strong> des<br />
agriculteurs avec les intérêts écologiques, paysagers <strong>et</strong> patrimoniaux des communes<br />
concernées.<br />
Elle constituera le premier vol<strong>et</strong> de l'étude d'impact en cas d'aménagement <strong>foncier</strong>, répondant aux<br />
directives de la loi du 10 juill<strong>et</strong> 1976 relative à la protection de la nature, de son décr<strong>et</strong> d'application du<br />
12 octobre 1977 <strong>et</strong> de la loi du 8 janvier 1993 sur la protection <strong>et</strong> la mise en valeur des paysages. Elle<br />
développe les questions hydrauliques conformément aux objectifs de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992<br />
<strong>et</strong> son décr<strong>et</strong> d'application du 29 mars 1993. Elle vaut également "évaluation d'incidence" en<br />
l'application de l'article L 414-4 du Code de l'environnement sur les sites Natura 2000.<br />
La C.C.A.F., rassemblant propriétaires, exploitants, administrations <strong>et</strong> défenseurs de<br />
l'environnement, sera l'instance maîtresse de toute décision relative au choix <strong>et</strong> à la<br />
réalisation même de l'opération qui s'étalera sur plusieurs années.<br />
(*)<br />
Cf. lexique en fin de résumé
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 3<br />
ORGES EN QUELQUES CHIFFRES<br />
SITUATION GÉOGRAPHIQUE<br />
CHÂTEAUVILLAIN (chef-lieu de canton)<br />
CHAUMONT<br />
Communes limitrophes :<br />
BRAUX-LE-CHÂTEL au nord, AIZANVILLE, à l’extrémité nord-ouest,<br />
CIRFONTAINES-EN AZOIS ET PONT-LA-VILLE à l’ouest,<br />
territoire de MARMESSE au sud <strong>et</strong> de CHÂTEAUVILLAIN au sud-est,<br />
BRICON au nord-est<br />
6 km au sud<br />
16 km au nord-ouest<br />
Région <strong>agricole</strong> : "BARROIS vallée"<br />
Région naturelle : "BARROIS"<br />
HABITAT<br />
Un village ancien bien groupé construit de part <strong>et</strong><br />
d'autre de la Dhuy<br />
Pas de véritables écarts hormis le site du SEA <strong>et</strong> les<br />
logements le long de la RD 65 (bois de Basse)<br />
le moulin de la Fleuristerie est à environ 500 m du<br />
centre bourg<br />
Population communale (2008)<br />
398 habitants<br />
en augmentation de 3,8 % par rapport à<br />
1999 <strong>et</strong> en augmentation alors qu'au<br />
niveau cantonal on assiste à un léger<br />
déclin<br />
ACTIVITÉS – SERVICES – STRUCTURES INTERCOMMUNALES<br />
Activités recensées en 2011<br />
Artisanat -<br />
Services<br />
- 1entreprise<br />
générale de<br />
bâtiment<br />
(terrassement,<br />
électricité<br />
plomberie)<br />
- 1 chauffagiste<br />
(chaudières<br />
granulés bois)<br />
- 1 menuisier<br />
(siège social)<br />
- entreprise<br />
ARTAMIN<br />
(fleurs<br />
artificielles)<br />
- 1 artisan d'art<br />
(création de<br />
vitraux)<br />
Commerces<br />
–<br />
Accueil<br />
1 commerce<br />
de vente<br />
en marchés<br />
(primeurs,<br />
fruits<br />
<strong>et</strong> poissons),<br />
1 restaurant<br />
+<br />
commerces<br />
ambulants<br />
1 chambre<br />
d'hôtes<br />
1 salle<br />
de réception<br />
(Fleuristerie<br />
Écoles -<br />
Lieux publics<br />
Pas d'école<br />
- mairie<br />
- salle des fêtes<br />
-<br />
terrain de jeux <strong>et</strong> aire<br />
de repos près de la<br />
source de la Dhuy<br />
Structures intercommunales<br />
- Communauté de Communes<br />
des Trois Forêts<br />
adhérente au Pays de Chaumont<br />
- Syndicat intercommunal des eaux d'Orges<br />
- SICTOM de Chaumont<br />
pour la collecte des déch<strong>et</strong>s<br />
<strong>et</strong> ordures ménagères.<br />
- S.I. d'Aménagement Hydraulique de l'Aujon<br />
- Service d'Incendie <strong>et</strong> de Secours<br />
de Châteauvillain<br />
- Syndicat département d'électrification<br />
de <strong>Haute</strong>-<strong>Marne</strong><br />
- Syndicat intercommunal<br />
de transports scolaires<br />
Associations<br />
Association sportive<br />
de la Dhuy<br />
(ASLD)<br />
3 associations<br />
de chasse<br />
("Sté Rally<br />
Château",<br />
"Sté la Perdrix<br />
des Varennes",<br />
"Sté cynégétique<br />
DENY Romain"<br />
activité<br />
APPMA<br />
"l'Orgeoise" (pêche)<br />
UTILISATION DU SOL<br />
Le finage d'Orges est pour moitié voué à l'agriculture ; un autre tiers des surfaces étant<br />
<strong>forestier</strong>, avec essentiellement des massif <strong>et</strong> bois communaux <strong>et</strong> des bois <strong>et</strong> taillis privés.<br />
Données de la matrice cadastrale<br />
Surface totale<br />
cadastrée<br />
1 752 ha<br />
bois<br />
forêt<br />
terres prés vergers vignes jardins landes,<br />
friches<br />
eaux,<br />
fossés<br />
sols<br />
525 ha 725 ha 294 ha 14ha 11 ha 7 ha 21 ha 1,2 ha 87 ha<br />
30 % 41 % 17 %
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 4<br />
EQUIPEMENTS COLLECTIFS<br />
Eau potable Eaux usées Autres réseaux<br />
L'alimentation en eau potable est assurée par<br />
le forage situé près de l’ancien captage de la<br />
source de la Dhuy (gestion intercommunale)<br />
La Commune de Pont-la-Ville possède un<br />
forage près de l’Aujon<br />
(Pas de périmètres de protection approuvés<br />
mais les procédures sont bien avancées)<br />
Un réseau pluvial (avec probablement<br />
collecte d’eaux usées)<br />
Le zonage d'assainissement a été<br />
approuvé le 13/09/2005 imposant<br />
l'assainissement non collectif sur<br />
l’ensemble du territoire. Le SPANC est<br />
assuré par la CC3F<br />
- 1 ligne HT de 225 KV Crenay-<br />
Rolampont-Pont-la-Ville<br />
- plusieurs lignes MT<br />
- 1 poste de transformation RTE (Pontla-Ville)<br />
- 1 oléoduc de défense commune<br />
(Châlons/Langres) alimentant le dépôt<br />
SEA (+ antennes)<br />
- plusieurs canalisations d'AEP<br />
PATRIMOINE – TOURISME – DÉVELOPPEMENT LOCAL<br />
Patrimoine<br />
- aucun monument ou site<br />
classé, mais le moulin de la<br />
Fleuristerie <strong>et</strong> les anciens<br />
logements d’ouvriers ont<br />
été versés à l’Inventaire<br />
général du patrimoine culturel<br />
- Un site archéologique (non<br />
localisé)<br />
Offres touristiques - loisirs<br />
- un relief singulier source de diversité<br />
paysagère<br />
- la richesse du milieu naturelle<br />
- la vallée de la Dhuy<br />
- la forêt (bois de Basse)<br />
- plusieurs itinéraires de randonnées dont<br />
la Voie Francegina<br />
- un gîte rural<br />
urbanisme <strong>et</strong> perspectives<br />
d'évolution<br />
- pas de document d'urbanisme mais<br />
un PLU en cours d’élaboration<br />
- premières constructions sur le<br />
nouveau lotissement du « Carreau de<br />
la Perrière »<br />
- pas de proj<strong>et</strong>s intercommunaux<br />
VOIRIE<br />
Tableau récapitulatif de la voirie<br />
Type de voirie<br />
Routes départementales RD 5, RD 105 <strong>et</strong> RD 106<br />
Linéaire<br />
5 400 m<br />
Voies communales<br />
à caractère de rue<br />
à caractère de chemin<br />
800 m<br />
1 200 m<br />
Chemins ruraux goudronnés<br />
Chemins d'exploitation <strong>agricole</strong> (chemins ruraux)<br />
Chemin <strong>forestier</strong> du bois de Basse<br />
2 000 m<br />
58 km<br />
2,5 km<br />
La desserte <strong>agricole</strong> est dans l’ensemble bien assurée, mais la majorité des chemins utilisés<br />
reste en terre.<br />
La desserte des grands massifs <strong>forestier</strong>s comme le bois de Basse est dans l’ensemble bien<br />
assurée, mais celle des bois privés des coteaux <strong>et</strong> de certains bois communaux coiffant les<br />
buttes témoins est inexistante ou en mauvais état.<br />
A ce jour, la Commune n'a pas de proj<strong>et</strong> concr<strong>et</strong> de création ou d'amélioration de la voirie,<br />
mais elle n'est pas opposée à l'idée à l'idée de profiter de l'opportunité d'un aménagement<br />
<strong>foncier</strong> pour créer des chemins de ceinture au nord <strong>et</strong> au sud du village.
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 5<br />
L'AGRICULTURE - LE FONCIER<br />
LE CONTEXTE AGRICOLE (DONNÉES 2011)<br />
‣ La surface <strong>agricole</strong> occupe près de la moitié du finage. La vocation première du territoire<br />
d'étude reste l'élevage bovin associé à la polyculture.<br />
‣ une vingtaine d'exploitations <strong>agricole</strong>s exploitent des terres sur le finage pour une SAU<br />
de 950 ha:<br />
7exploitations ayant leur siège<br />
social à Orges<br />
1 G.A.E.C.<br />
2 E.A.R.L.<br />
1S.C.E.A.<br />
3 individuels<br />
cultivant 650 ha sur Orges<br />
sauf pour 1 exploitant, les surfaces exploitées<br />
représentent plus de la moitié de leur SAU<br />
12 exploitations basées à l'extérieur, essentiellement des communes limitrophes (Pont-la-Ville,<br />
Aizanville, Bricon, <strong>et</strong> Châteauvillain) ou peu éloignées (Blessonville, Essey, ou, d'autres plus<br />
éloignées (Euffigneix, Villars-en-Azois, Lanty s/aube) cultivant au total 1/3 du territoire <strong>agricole</strong><br />
communal.<br />
5 d’entre eux cultivent plus de 25 ha soit 13 à 36 % de leur SAU<br />
- La grande majorité des exploitants locaux associent l'élevage de bovins à la polyculture,<br />
avec une prédominance de l'élevage de vaches laitières sur celui de vaches allaitantes.<br />
Parmi les exploitations extérieures, la moitié associe la polyculture à l'élevage bovin même si<br />
les surfaces exploitées par ces éleveurs sont surtout des terres de cultures.<br />
- Les prairies permanentes sont donc exploitées en priorité par les éleveurs locaux.<br />
- Une exploitation locale d'élevage <strong>et</strong> 3 venant de l'extérieur relèvent du régime ICPE, mais<br />
aucune n'est soumise à Autorisation. La gestion des effluents d'élevage sera à prendre en<br />
compte en cas d'aménagement <strong>foncier</strong> (plans d'épandage, aptitudes des sols à<br />
l'épandage…)<br />
- Plusieurs exploitations engagées dans des mesures agro-environnementales (MAER,<br />
PHAE), mais aucune n'est engagée dans une certification en agriculture biologique.<br />
- La taille des îlots d'exploitation est relativement élevée - en corrélation avec la<br />
diminution des agriculteurs <strong>et</strong> les très nombreux échanges amiables entre exploitants. Pour<br />
les exploitants locaux, la taille des îlots est d'environ 4 ha avec, en moyenne, 5 à 7 parcelles<br />
par îlots.<br />
Parmi les exploitants venant de l'extérieur, 6 n'ont à Orges qu' 1 ou 2 îlots de 2 à 11<br />
parcelles ; seuls 3 exploitent plus de 10 îlots. Ces derniers, en toute logique, sont ceux qui<br />
détiennent le plus de surfaces sur Orges.<br />
Sur les extensions du périmètre, notamment sur Pont-la-Ville seuls 2 exploitants extérieurs<br />
présents sur Orges y exploitent des terres. En revanche sur l’extension sur Marmesse, on<br />
r<strong>et</strong>rouve 6 des 7 exploitants d’Orges ainsi que le principal exploitant extérieur.<br />
- L'âge moyen des exploitants présents sur le finage est de 47 ans<br />
- Des exploitants majoritairement favorables à une restructuration du <strong>foncier</strong>.
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 6<br />
LES STRUCTURES DE LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE (DONNÉES 2010)<br />
- Un premier remembrement en 1956 n’a concerné que les surfaces <strong>agricole</strong>s d’Orges.<br />
- En 1990, quelques hectares au sud-est (la Primaule, les Courrées) ont été remembrés par<br />
l’extension de l’aménagement <strong>foncier</strong> lié à l’Autoroute A5.<br />
- Ces opérations ont laissé un parcellaire assez géométrique <strong>et</strong> de bonne taille pour l’époque<br />
mas devenu obsolète aujourd’hui.<br />
- Sur les secteurs non remembrés le parcellaire apparaît très finement divisé ; seuls les<br />
ensembles <strong>forestier</strong>s sont de bonne taille, mais non ou très mal desservis.<br />
- 454 comptes cadastraux sont recensés, dont 65,5 % de comptes de moins de 1 ha<br />
représentant moins de 5 % du territoire)<br />
- La propriété de taille de bonne taille (entre 10 <strong>et</strong> 60 ha) ne concerne que 34 comptes de<br />
propriété (soit 7,5 % des comptes) mais 42 % du territoire répartie sur 1 343 parcelles.<br />
- Il n'y a pas de grande propriété mais qu'un seul très grand propriétaire : la Commune avec<br />
400 ha pour 159 parcelles (soit près de 25 % du territoire).<br />
- Les comptes d’1 ou 2 parcelles représentent 48% des comptes cadastraux. Ils sont<br />
majoritaires chez les p<strong>et</strong>its propriétaires (moins de 50 ares).<br />
- Le territoire compte au total 3 497 parcelles. Après la Commune, les propriétaires ayant le<br />
plus de parcelles, sont en toute logique, les exploitants <strong>agricole</strong>s, 1 propriétaire <strong>forestier</strong> <strong>et</strong> le<br />
SEA.<br />
LES ESPACES FORESTIERS<br />
Le finage d’Orges a pour près d’1/3 un couvert <strong>forestier</strong>, essentiellement en propriété<br />
communale.<br />
Surface totale de bois sur la commune : 526 hectares<br />
peupleraies futaies résineuses taillis sous futaie taillis simple<br />
0,5 ha 146 ha 262 ha 53 ha<br />
dégâts tempête de 1999 = 64 ha<br />
Les propriétés boisées communales d’Orges soumises au régime <strong>forestier</strong> représentent une<br />
surface totale d'environ 380 ha ; le bois de Basse (251 ha) est le plus important. Ces bois<br />
communaux sont gérés par l'ONF qui gère également les bois de la commune de<br />
Châteauvillain de "sur Baignemont" <strong>et</strong> de "Froide Côte". A cela s’ajoute une multitude de<br />
p<strong>et</strong>ites parcelles communales disséminées sur les coteaux (moins de 10 ha)<br />
Avec près de 145 ha la p<strong>et</strong>ite propriété boisée représente 28 % de la couverture forestière.<br />
Elle est surtout concentrée sur les reliefs marno-calcaires.<br />
Tableau de répartition des parcelles boisées par propriétés<br />
(source CRPF Champagne-Ardenne)<br />
0 à 1 ha 1 à 4 ha 4 à 10 ha 25 à 100 ha Total<br />
Superficie des propriétés boisées 34,29 ha 46,63 ha 38,72 ha 25,24 ha 144,89 ha<br />
Nombre de propriétaires 123 24 7 1 155
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 7<br />
LES MILIEUX PHISYQUE ET NATUREL<br />
LE RELIEF - LA GÉOLOGIE<br />
Le territoire communal s'inscrit dans l'unité géographique du "Barrois vallée".<br />
Le relief est ici caractérisé par une dépression centrale creusée dans les formations<br />
calcaires, puis marneuses à la naissance de la Dhuy.<br />
C<strong>et</strong>te plaine qui rejoint la vallée de l'Aujon, à l'ouest, a une altitude moyenne de 220 m. Elle<br />
est encadrée par les reliefs marno-calcaires dessinant, au nord, une longue cuesta très<br />
découpée <strong>et</strong>, au sud, une série de buttes témoins.<br />
Les points hauts culminent à plus de 300 m (point culminant 333 m au lieu-dit "Grun" repéré<br />
par une borne IGN) <strong>et</strong> domine à la fois la vallée de la Dhuy <strong>et</strong> celle du Brauzé, sur le<br />
territoire de Braux-le-Châtel. Les buttes témoins, au sud, "la Chaumonelle", "Baignemont" <strong>et</strong><br />
"Pimont", culminent respectivement à 285, 309 <strong>et</strong> 315 m.<br />
Si le bas des coteaux est généralement en pente douce, le relief prend de la vigueur à micôte<br />
avec des pentes de l'ordre de 20 à 30 %, voire plus, jusqu'à la jonction du somm<strong>et</strong><br />
formant un replat.<br />
L'HYDROGRAPHIE<br />
L'ensemble du territoire communal appartient au bassin-versant de l’Aujon, rivière qui<br />
marque la limite ouest du finage, mais le réseau est ici dominé par le ruisseau de la Dhuy qui<br />
prend naissance par une grosse résurgence 300 m en amont de la Fleuristerie.<br />
Elle présente un parcours de 4 km <strong>et</strong> elle est grossie par 2 p<strong>et</strong>its ruisseaux en rive gauche :<br />
la Creuse <strong>et</strong> l’Aujonc<strong>et</strong><br />
Plusieurs sources émergeant à flancs de coteau sont captées <strong>et</strong> busées jusqu’à la Dhuy<br />
La commune est intégrée au SDAGE du bassin Seine Normandie, qui définit "des<br />
orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau <strong>et</strong> des milieux aquatiques"<br />
comme par exemple, pour le bassin versant de l'Aube :<br />
améliorer la qualité des eaux superficielles <strong>et</strong> souterraines (pollutions d’origine domestique,<br />
industrielle, <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> viticole/vinicole, sensibilité des cours d'eau de tête de bassin aux<br />
pollutions) <strong>et</strong> améliorer la qualité des captages d'eau potable<br />
restaurer la morphologie des cours d'eau recalibrés (affluents rive droite de l'Aube), la<br />
dynamique fluviale (aval) <strong>et</strong> la continuité écologique (ouvrages).<br />
L’objectif de qualité de bon état à atteindre d’ici 2015 est maintenu pour la Dhuy mais a été<br />
reporté à 2027 pour l’Aujon.<br />
LES ZONES HUMIDES - LES ZONES INONDABLES ET LES PROBLÈMES DE RUISELLEMENT<br />
Les crues de l'Aujon sont assez rares <strong>et</strong> limitées aux abords du lit mineur, occupés ici par<br />
des terrains <strong>agricole</strong>s (prés <strong>et</strong> céréales de printemps).<br />
Sur l'aire d'étude, aucune construction n'est affectée par ces crues.<br />
Il existe, à l'échelle départementale, un inventaire des "zones humides" (réalisé par la<br />
DREAL de Champagne-Ardenne). Il concerne, sur Orges, essentiellement le fond des<br />
vallées de l'Aujon <strong>et</strong> de la Dhuy. Cependant, rappelons que la définition de "zone humide"<br />
peut s'appliquer à la végétation de bord des rus, à des mares mais aussi aux landes à<br />
mouillères (lieu-dit "Longs Boyaux") <strong>et</strong> aux prés de bas de pente ("Grun", "Derrière de<br />
Roullot").<br />
LE CLIMAT<br />
Le climat local est de type océanique dégradé. Il se caractérise par des précipitations<br />
atteignant annuellement une moyenne de 900 mm. L’amplitude thermique est de 15,3°C.
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 8<br />
LE SOUS-SOL – LES RESSOURCES EN EAU<br />
La série des buttes témoins <strong>et</strong> le promontoire encadrant la vallée de la Dhuy sont coiffés de<br />
roches calcaires dures ayant protégé les flancs marneux, très sensibles à l'érosion. Le<br />
plateau, en contrebas, à l'est, correspond à la disposition monoclinale d'épaisses assises à<br />
dominante calcaire qui s'étendent largement depuis Langres. Ces assises géologiques<br />
d’époque Jurassique sont localement recouvertes de produits d’altération : argiles<br />
limoneuses, limons, groises <strong>et</strong> alluvions anciennes.<br />
Les calcaires marneux de l'Argovien <strong>et</strong> de l'Oxfordien Supérieur <strong>et</strong> Moyen sont le siège de<br />
très p<strong>et</strong>ites nappes qui ressortent au niveau d'affleurement des marnes grises sur les<br />
versants. Ces exsurgences, très localisées, apparaissent sous forme de p<strong>et</strong>ites sources ou<br />
mouillères plus diffuses.<br />
Les sources les plus importantes ont généralement été captées pour l'alimentation en eau du<br />
bétail ou pour assainir les terrains labourés.<br />
La nappe karstique des calcaires du Bathonien <strong>et</strong> du Callovien est également exploitée par<br />
plusieurs puits profonds sur le plateau à l'est. A Orges, elle est à l'origine de la<br />
remarquable exsurgence de la Dhuy, captée pour l'alimentation en eau potable<br />
d'Orges <strong>et</strong> des villages voisins.<br />
Il existe aussi une nappe peu profonde dans les alluvions anciennes de la vallée de l'Aujon,<br />
exploitée notamment à Pont-la-Ville, avec un forage situé dans le périmètre d'étude, près de<br />
l'Aujon, au lieu-dit "Fosse Quénard".<br />
LES SOLS – SENSIBILITÉS À L'ÉROSION<br />
Sur le plateau calcaire, les sols développés sont essentiellement des sols bruns calciques<br />
plus ou moins profonds ; plus épais <strong>et</strong> plus faciles à travailler sur les placages limoneux.<br />
Hormis les sols squel<strong>et</strong>tiques des affleurements rocheux ce sont des sols destinés aux<br />
cultures.<br />
Sur les plateaux <strong>et</strong> reliefs marno-calcaires, ce sont essentiellement des sols carbonatés plus<br />
ou moins lourds <strong>et</strong> argileux qui dominent. Leur potentiel agronomique est variable selon la<br />
position topographique <strong>et</strong> la présence ou non de mouillères. Ce sont des sols nécessitant<br />
souvent des aménagements localisés pour être mis en cultures.<br />
En position de pente, les sols développés sur les affleurements marneux sont sensibles à<br />
l'érosion.<br />
En vallée, la couverture de colluvions <strong>et</strong> d'alluvions fines est à l'origine de sols profonds<br />
fertiles (sauf en présence de tuf) nécessitant localement un drainage.<br />
LA VÉGÉTATION - LES MILIEUX NATURELS<br />
Les milieux naturels sont représentés par :<br />
2 ensembles <strong>forestier</strong>s feuillus important en marge du territoire (Bois de Basse, <strong>et</strong> bois du<br />
Tombois) ;<br />
des bois à dominante de résineux sur les reliefs (des dégâts tempêtes localement très<br />
importants (sur Forêt, ou Glandois) ;<br />
de rares bosqu<strong>et</strong>s <strong>et</strong> bandes boisées isolés au sein du parcellaire <strong>agricole</strong>, parfois de grande<br />
qualité paysagère <strong>et</strong> écologique (Derrière les Courrées, les Clairs Chênes, le Maraut) ;<br />
les reliefs marno-calcaires, présentent de nombreuses surfaces laissées à l’abandon formant<br />
une mosaïque de milieux de grande valeur biologique (pelouses sèches, landes à genévriers,<br />
taillis mixte,…) ;<br />
des formations linéaires – haies, bandes boisées – <strong>et</strong> des arbres isolés en p<strong>et</strong>it nombre mais de<br />
qualité ; souvent dans les espaces encore dévolus aux pâtures ;<br />
en bordure des cours d’eaux, la ripisylve apparaît localement très réduite ;<br />
de p<strong>et</strong>its espaces de type "zones humides" sont représentés par les mouillères diffuses dans<br />
les près à mi-coteau ou de piedmont. La plus importante se situe à Long Boyaux ;<br />
des vergers, prés vergers <strong>et</strong> carrés de vignes encore bien présents au pourtour du village. Plus<br />
rares à l'écart mais généralement bien entr<strong>et</strong>enus. Plusieurs de ces prés-vergers, vignes sont<br />
associées à des p<strong>et</strong>ites constructions de type chal<strong>et</strong> ou cabanon (le plus important se trouve au<br />
Cul de Tombois).<br />
Ces milieux ont fait l’obj<strong>et</strong> d’une hiérarchisation en fonction de leurs multiples intérêts.
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 9<br />
LA FAUNE – LES RESSOURCES CYNÉGÈTIQUES<br />
L’avifaune est aussi riche <strong>et</strong> diversifiée ; plusieurs espèces d’intérêt communautaire sont<br />
recensées comme le milan noir, la pie-grièche écorcheur. L’on note ainsi la présence de<br />
l'alou<strong>et</strong>te lulu, du busard cendré, du pic cendré…<br />
Les chevreuils <strong>et</strong> sangliers sont bien présents. La faune des p<strong>et</strong>its mammifères regroupe<br />
les mustélidés, renards, blaireaux, mais aussi le chat sauvage. Le cerf est également<br />
présent sur le Bois de Basse.<br />
Les landes <strong>et</strong> pelouses sèches sont également des milieux de prédilection pour la<br />
p<strong>et</strong>ite faune (insectes, oiseaux, chauves-souris)<br />
LE PATRIMOINE PAYSAGER ET ENVIRONNEMENTAL<br />
On distingue sur le territoire d'Orges, unités paysagères à préserver :<br />
‣ Le territoire d'Orges offre un paysage singulier avec 3 grandes unités paysagères à<br />
préserver :<br />
des reliefs aux paysages semi-ouverts très diversifiés<br />
des paysages ouverts en plaine où le réseau hydrographique <strong>et</strong> les infrastructures<br />
font le fractionnement de l’espace<br />
des somm<strong>et</strong>s boisés au paysage plus cloisonné<br />
‣ Concernant les milieux naturels, le territoire présent un intérêt écologique faunistique <strong>et</strong><br />
floristique certain, reconnus par la délimitation de :<br />
3 secteurs classés comme ZNIEFF<br />
- le Bois de Basse (ZNIEFF de la forêt d’Arc <strong>et</strong> Châteauvillain)<br />
- les pinèdes <strong>et</strong> pelouses du Grun<br />
- les pelouses des buttes d’Orges<br />
<strong>et</strong> 2 sites NATURA 2000<br />
- site NATURA 2000 de la butte de la Chaumonelle intégrée à la ZSC "pelouses <strong>et</strong><br />
fruticées de la Côte Oxfordienne de Bologne à Latrecey"<br />
- Site à chiroptères de la vallée de l’Aujon (Orges comptant 20 % de la population<br />
régionale de grand murin)<br />
LES NUISANCES – LES RISQUES<br />
L'autouroute A5 <strong>et</strong> l'axe routier important, la RD 165, sont les principales causes de pollution<br />
de l’air ainsi que des nuisances sonores pour le village d'Orges.<br />
La commune n'est concernée par aucun Plan de prévention des risques inondations (PPRnI)<br />
L'Atlas des zones inondables de la vallée de l'Aujon <strong>et</strong> les connaissances locales montrent<br />
que le champ d'inondation de la Dhuy <strong>et</strong> de l'Aujon reste limité – avec un aléa faible – aux<br />
abords immédiats du lit mineur. Jusqu'à ce jour, il n'y a pas eu de dégâts graves sur les<br />
habitations.<br />
Au niveau sismique, le territoire est situé en zone de risque très faible mais non négligeable.<br />
Il n'existe pas, sur la commune, de Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) ;<br />
elle est toutefois soumise aux risques liés aux transports de marchandises <strong>et</strong> de matières<br />
dangereuses (transports routiers ou ferroviaires <strong>et</strong> transport par canalisations), en particulier<br />
ceux liés à la présence du dépôt d'hydrocarbures du SEA..
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 10<br />
ENJEUX ET RECOMMANDATIONS POUR L'AMÉNAGEMENT FONCIER<br />
De par la singularité du relief <strong>et</strong> la richesse de ses milieux naturels, la commune<br />
d’Orges jouit d'un paysage <strong>et</strong> d’un environnement de qualité.<br />
Les acteurs de l'aménagement <strong>foncier</strong> devront faire en sorte que le remaniement du<br />
parcellaire ne soit pas cause de dénaturation du site : leurs décisions devront viser à<br />
rationaliser le parcellaire tout en conservant l'essentiel des structures végétales<br />
existantes.<br />
Dans ce chapitre, sont reprises les prescriptions à respecter dans le cadre du nouveau plan<br />
parcellaire <strong>et</strong> des travaux connexes afin de satisfaire aux principes posés par le Code de<br />
l'environnement pour une gestion équilibrée de la ressource en eau (article L 211-1), la<br />
protection des sites (article L 341-1 <strong>et</strong> suivants), la préservation des espèces <strong>et</strong> des habitats<br />
(article L 414-1).<br />
Ces prescriptions environnementales sont hiérarchisées avec 2 ordres de priorités :<br />
Cf. "Carte des Enjeux environnementaux <strong>et</strong> recommandations" annexée au dossier d'enquête<br />
publique (pièce n°8)<br />
M.N. = maintien nécessaire point rouge<br />
M.S. = maintien souhaitable point orange<br />
Par différence, les formations végétales qui n'apparaissent pas sur les tableaux de<br />
synthèses <strong>et</strong> la cartes des enjeux <strong>et</strong> recommandations ne présentent globalement qu'un<br />
intérêt plus secondaire <strong>et</strong> leur maintien n'est pas prioritaire, mais cela ne veut pas dire que<br />
leur suppression est encouragée.<br />
‣ Les éléments naturels à prendre en considération sont :<br />
le massif <strong>forestier</strong> dit Bois de Basse <strong>et</strong> les ensembles <strong>forestier</strong>s coiffant les<br />
reliefs<br />
Le bois de Basse sera exclu de l’opération ; il en sera de même pour les ensembles<br />
<strong>forestier</strong>s communaux <strong>et</strong> le p<strong>et</strong>it parcellaire attenant qui coiffent les reliefs si aucun proj<strong>et</strong><br />
global de remise en valeur sylvicole n’est envisagé<br />
les îlots boisés au sein de l’espace <strong>agricole</strong><br />
Les autres boisements, au sein du parcellaire <strong>agricole</strong> seront conservés pour l’essentiel,<br />
surtout ceux qui occupent des zones à fortes contraintes (coteau, pente, pierrier,<br />
ancienne mare) <strong>et</strong> ceux à fort impact paysager. On limitera également les interventions<br />
sur les lisières.<br />
les landes <strong>et</strong> pelouses sèches des versants marno-calcaires ou talus du<br />
plateau<br />
Les landes <strong>et</strong> pelouse sèches des versants marno-calcaires ou talus du plateau sont à<br />
exclure s’il n’y a pas de remise en valeur écologique <strong>et</strong> paysagère.<br />
les haies <strong>et</strong> bandes boisées<br />
Les formations linéaires comme les bosqu<strong>et</strong>s sont hiérarchisés d’après l’intérêt qu’ils<br />
présentent (hydraulique, écologique, paysager). On distingue ainsi des ensembles au<br />
maintien nécessaire, souhaitable ou non prioritaire.<br />
On encouragera également le maintien des différents bouqu<strong>et</strong>s d'arbres ou arbres isolés<br />
d’intérêt secondaire. Ces formations serviront de trame pour la redistribution du<br />
parcellaire.<br />
Les cours d'eaux <strong>et</strong> la végétation bordant ces cours d'eau<br />
Dans le cadre de l'aménagement <strong>foncier</strong>, il n'y a pas lieu d'intervenir sur la végétation<br />
riveraine des cours d'eau, le but étant de maintenir l’existant. Le programme de travaux<br />
connexes pourra le cas échéant préconiser quelques nouvelles plantations en bordure<br />
de cours d'eau.
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 11<br />
les prairies<br />
Les zones à plus fortes contraintes hydriques <strong>et</strong>/ou physiques des pentes marnocalcaires<br />
<strong>et</strong> des fonds de vallons <strong>et</strong> vallées devront particulièrement conserver c<strong>et</strong>te<br />
occupation du sol.<br />
les vergers, prés vergers, vignes, fruitiers <strong>et</strong> arbres isolés<br />
On cherchera à maintenir sur les coteaux plusieurs secteurs à p<strong>et</strong>it parcellaire à vocation<br />
de vergers, vignes <strong>et</strong> p<strong>et</strong>ites pâtures, notamment à proximité du village.<br />
On préservera un maximum de fruitiers <strong>et</strong> d'arbres au sein des pâtures ainsi que les<br />
vergers ou près-vergers bien entr<strong>et</strong>enus plus à l'écart en leur assurant une desserte ou<br />
une servitude de passage.<br />
‣ Les recommandations portent également sur :<br />
La préservation du paysage local<br />
L'opportunité de plantations nouvelles<br />
La desserte <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> sylvicole, l'assainissement <strong>agricole</strong> (fossé, drainage…)<br />
Les risques de ruissellement, d'érosion (r<strong>et</strong>ournement de prairie, déboisements…) <strong>et</strong><br />
d'inondation<br />
La protection de la ressource en eau potable (périmètre de protection des captages<br />
de Pont-le-Ville <strong>et</strong> Orges) les points d'eau pour le bétail<br />
Le patrimoine archéologique <strong>et</strong> le p<strong>et</strong>it patrimoine rural<br />
La préservation des ruchers<br />
le nom des lieux-dits, les itinéraires de randonnées.<br />
La prise en compte des servitudes liées aux réseaux enterrés ou aériens<br />
Des proj<strong>et</strong>s d’urbanisme de la Commune<br />
La qualité de l'air <strong>et</strong> le bruit
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 12<br />
PROPOSITION D'AMÉNAGEMENT FONCIER<br />
‣ Le mode d'aménagement <strong>foncier</strong><br />
L'analyse de la répartition des îlots d'exploitation, des structures foncières, des<br />
infrastructures (voirie) <strong>et</strong> de la répartition entre les secteurs à vocation <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> les<br />
secteurs à vocations forestière ou d'espaces naturels, la commune d'Orges plaident en<br />
faveur d'un aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong>. Une majorité d’exploitant est favorable<br />
à un remaniement du parcellaire en zone <strong>agricole</strong> avec une extension possible sur les<br />
communes de Pont-la-Ville, Châteauvillain <strong>et</strong> Bricon. A l’inverse des demandes d’exclusion<br />
ont également été souhaitées.<br />
‣ Le périmètre d'aménagement <strong>foncier</strong><br />
Cf. Carte "Proposition de périmètre d'aménagement <strong>foncier</strong>" annexée au dossier d'enquête publiqe<br />
(pièce n°7)<br />
Lors de la dernière réunion du 7 septembre 2012, à partir des éléments recensés dans<br />
l'étude préalable à l'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>et</strong> du "porter à connaissance", la C.C.A.F. a<br />
proposée un périmètre d'aménagement <strong>foncier</strong> qui devra être soumis à enquête publique.<br />
C<strong>et</strong> aménagement ne portera pas sur l'ensemble du territoire d'Orges ; seront exclus<br />
notamment :<br />
- à l'est, le massif <strong>forestier</strong> communal dit "le bois de Basse" ainsi que les parcelles bâties attenante<br />
<strong>et</strong> appartenant au SEA ;<br />
- au nord l'ensemble du relief marno-calcaire à dominantes de bois, taillis <strong>et</strong> friches ; seul le replat<br />
cultivés situés "sur la Crois<strong>et</strong>te" <strong>et</strong> les secteurs de versant où existe encore une certaine activité<br />
<strong>agricole</strong> (prés-vergers, vergers, vignes, p<strong>et</strong>ites bandes de labour), ont été inclus dans le<br />
périmètre.<br />
- De même, au sud, l'essentiel des surfaces des buttes témoins est exclue ;<br />
- Les propriétés peu morcelées du SEA, ainsi que l'îlot d'exploitation au lieu-dit "Derrière les<br />
Courrées", déjà remembré avec le passage de l'autoroute.<br />
- le bourg d'Orges <strong>et</strong> son extension jusqu'à la source de la Dhuy, ainsi que le p<strong>et</strong>it parcellaire<br />
attenant au bâti à vocation de parcs, jardins <strong>et</strong> vergers.<br />
En revanche, en plus des zones <strong>agricole</strong>s communales, il est proposé d'inclure dans le<br />
périmètre d'aménagement <strong>foncier</strong> :<br />
- à l'est, une extension de quelques hectares (2,7 ha) sur la partie déjà remembrée de Bricon, au<br />
lieu-dit "les Leu<strong>et</strong>", afin de faciliter le regroupement d'un îlot <strong>agricole</strong> ;<br />
- au sud, une extension d'environ 18 ha sur Pont-la-Ville <strong>et</strong> de 116 ha sur Châteauvillain-<br />
Marmesse afin de remédier au morcellement des exploitations d'Orges, ainsi qu'une exploitation<br />
de Pont-la-Ville, majoritairement présentes sur ces secteurs.<br />
Tableaux récapitulatifs des surfaces incluses dans le périmètre d'aménagement <strong>foncier</strong><br />
proposé par la CCAF d'Orges<br />
Contenances<br />
cadastrales<br />
Nombre de parcelles<br />
cadastrales<br />
Commune<br />
d'Orges<br />
Châteauvillain<br />
Communes en extension<br />
Pont-la-<br />
Ville<br />
Bricon<br />
Total<br />
extension<br />
Total<br />
Périmètre<br />
965,04 ha 121,34 ha 18,48 ha 2,74 ha 142,56 ha 1107,60 ha<br />
1 459 112 30 5 147 1606<br />
Nombre de comptes de<br />
(1) 249 62 18 5 85 384<br />
propriété<br />
Superficies 982,5 ha 116 ha 17,80 ha 2,70 ha 136,50 ha 1119 ha<br />
Surface totale du p<strong>et</strong>it parcellaire de coteau ou de combe<br />
Surface <strong>agricole</strong> déjà remembrée (dont 7 ha de bosqu<strong>et</strong>s)<br />
75 ha<br />
1043 ha<br />
(1) 150 comptes de propriété sont des comptes monoparcellaires
Étude d'aménagement <strong>foncier</strong> <strong>agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>forestier</strong> - ORGES - Résumé non technique – SOLEST – Novembre 2012 13<br />
LEXIQUE<br />
C.C.A.F. (Commission communale d'aménagement <strong>foncier</strong>)<br />
Commission de 10 à 15 personnes instituée par le Président du Conseil<br />
général, seule instance habilitée à prendre les décisions en matière<br />
d'aménagement <strong>foncier</strong>.<br />
A.F. (Association Foncière) :<br />
Association syndicale (loi du 21/06/1865) des propriétaires <strong>foncier</strong>s, qui gère<br />
en particulier les travaux connexes à l'aménagement <strong>foncier</strong>.<br />
S.A.U. (Surface <strong>agricole</strong> utile) :<br />
Superficie exploitée par les agriculteurs basés sur la commune, comprenant<br />
également les terres exploitées sur les communes extérieures.<br />
G.A.E.C. (Groupement <strong>agricole</strong> d'exploitation en commun)<br />
E.A.R.L. (Exploitation <strong>agricole</strong> à responsabilité limitée)<br />
P.A.C. (Politique <strong>agricole</strong> commune)<br />
S.E.A. (Service des Essences de l'Armée)<br />
P.L.U. : Plan local d'urbanisme :<br />
Document d'urbanisme opposable aux tiers perm<strong>et</strong>tant de définir les zones<br />
constructibles <strong>et</strong> les zones naturelles, <strong>agricole</strong>s <strong>et</strong> forestières d'un territoire.<br />
S.D.A.G.E. : Schéma directeur d'aménagement <strong>et</strong> de gestion des eaux,<br />
avec une nouvelle version approuvée le 20 novembre 2009 pour le bassin Rhin-Meuse.<br />
Z.N.I.E.F.F. : Zone naturelle d'intérêt écologique floristique <strong>et</strong> faunistique<br />
Réseau NATURA 2000 : ensemble de sites naturels, à travers toute l'Europe, identifiés pour<br />
la rar<strong>et</strong>é ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales <strong>et</strong> de leurs habitats<br />
Les proj<strong>et</strong>s touchant un site Natura 2000, qu’ils soient portés par l’Etat, les<br />
collectivités locales ou les acteurs privés, doivent faire l’obj<strong>et</strong> d’une évaluation<br />
de leurs incidences dès lors qu’ils sont susceptibles d’avoir un impact notable<br />
sur les habitats ou les espèces d’intérêt communautaire.