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Dossier de diffusion - Tutu Production

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C’est une affaire<br />

entre le ciel et moi<br />

Une adaptation du Dom Juan <strong>de</strong> Molière<br />

1


Enjeux<br />

Table<br />

Distribution et production<br />

Introduction<br />

Assise dramaturgique<br />

POURQUOI DOM JUAN AUJOURD'HUI <br />

EN QUOI C'EST UNE AFFAIRE ENTRE LE CIEL ET MOI EST-IL ENCORE<br />

UN DOM JUAN DE MOLIÈRE <br />

Les grands axes <strong>de</strong> la mise en scène<br />

LA REPRÉSENTATION DE FAITS SURNATURELS<br />

DES ACTEURS CREATEURS<br />

ESPACE ET PLASTICITÉ DE LA SCÈNE<br />

Conclusion intermédiaire d’un chantier<br />

Représentations prévues<br />

Biographies<br />

3 <br />

4 <br />

5 <br />

5 <br />

6 <br />

8 <br />

8 <br />

9 <br />

10 <br />

13 <br />

14 <br />

15 <br />

2


Distribution et<br />

production<br />

Direction artistique et mise en scène :<br />

Christian Geffroy Schlittler<br />

Assistant mise en scène :<br />

Adrien Barrazone<br />

Costumes :<br />

Karine Vintache<br />

Scénographie :<br />

Laurent Frattale<br />

Création lumière :<br />

Antoine Fri<strong>de</strong>rici<br />

Régisseur général et éclairage :<br />

Sandra Romanelli (à confirmer)<br />

Régisseur plateau et entretien<br />

costumes :<br />

Carole Favre<br />

<strong>Production</strong> :<br />

L’agence Louis-François Pinagot<br />

Administration, <strong>diffusion</strong> :<br />

<strong>Tutu</strong> production<br />

Avec :<br />

Élodie Bordas<br />

Alain Borek<br />

Émilie Chariot<br />

David Gobet<br />

Julie-Kazuko Rahir<br />

Olivier Yglesias<br />

et distribution en cours<br />

Coproduction :<br />

Saint-Gervais Genève Le Théâtre<br />

Arsenic, Lausanne<br />

Théâtre du Crochetan, Monthey<br />

Théâtre les halles, Sierre<br />

Comédie <strong>de</strong> Caen, CDN <strong>de</strong> Normandie<br />

Dramaturgie :<br />

Rita Freda<br />

Apport littéraire :<br />

Valérie Cicurel<br />

Documentation du projet :<br />

Roswita Kreil<br />

Médiation / visuel :<br />

Sylvain Renou<br />

3


Introduction<br />

Texte : Roswitha Kreil<br />

Une affaire entre Dom Juan et moi<br />

Aller au bout <strong>de</strong>s émotions, <strong>de</strong>s sensations, <strong>de</strong>s humeurs. Titiller la société, les<br />

convenances et les conventions. Provoquer les autres, le ciel, le <strong>de</strong>stin… Que diable (si<br />

tant est qu’il existe) : il s’agit d’aller <strong>de</strong> l’avant.<br />

La nouvelle création <strong>de</strong> L’agence Louis-François Pinagot (L’aLFP) interroge le donjuanisme<br />

dans une mise en perspective singulière et pointue. À l’instar <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts spectacles<br />

Pour la libération <strong>de</strong>s grands classiques ou Les artistes <strong>de</strong> la contrefaçon, C’est une affaire<br />

entre le Ciel et moi propose une approche inédite <strong>de</strong> canons <strong>de</strong> l’art dramatique.<br />

Convoquant, dans un véritable chantier théâtral, tous les métiers <strong>de</strong> la profession, cette<br />

investigation <strong>de</strong> longue haleine entend reconnecter le spectateur avec <strong>de</strong>s problématiques<br />

antédiluviennes à travers un spectacle limpi<strong>de</strong> et organique, saturé d’émotions et <strong>de</strong><br />

provocations à la morale.<br />

La séduction et le désir sont <strong>de</strong>puis toujours un moteur d’inspiration dans les arts et la<br />

littérature. Don Juan en est une figure emblématique. Parmi les nombreuses incarnations<br />

<strong>de</strong> cet érotomane légendaire chez Tirso <strong>de</strong> la Molina, Mérimée ou Mozart, L’aLFP a choisi<br />

<strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r sa création scénique sur le Dom Juan <strong>de</strong> Molière. Dans cette version du mythe<br />

se mêlent comique <strong>de</strong> situation, pathos amoureux, philosophie <strong>de</strong> bas étages et réflexions<br />

sociétales avant-gardistes, superstitions et croyance, savamment alternés, dans un<br />

déferlement d’une virtuosité rare. Ici, ce texte jubilatoire <strong>de</strong>vient un terreau à labourer pour<br />

laisser croître les perspectives inattendues d’une écriture <strong>de</strong> plateau et d’une recherche<br />

intenses qui définissent la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> la compagnie – historiens, philosophes et<br />

sociologues à l’appui.<br />

Loin <strong>de</strong> prétendre à une soi-disant criante actualité du texte <strong>de</strong> Molière ou <strong>de</strong> se calfeutrer<br />

dans un confort intellectuel con<strong>de</strong>scendant, cette mise en scène et en perspective prend le<br />

risque d’explorer les possibles <strong>de</strong> ce texte foisonnant et ivre <strong>de</strong> liberté, dans une lecture<br />

plurielle, qui ren<strong>de</strong> à Dom Juan toute la verve <strong>de</strong> sa posture.<br />

Il n’empêche : Pourquoi mettre en scène le Dom Juan <strong>de</strong> Molière aujourd’hui <br />

Boris Vian prétendait : « Tout a été dit cent fois, et mille fois mieux que par moi. Aussi, si<br />

j’écris <strong>de</strong>s vers, c’est que ça m’amuse. »<br />

Cette formule provocatrice ne saurait résumer les enjeux du spectacle, mais c’est dans cet<br />

esprit que L’aLFP envisage les classiques. Bien plus que <strong>de</strong> proposer une lecture ou<br />

compréhension d’un texte, il s’agit d’offrir une vision jouissive <strong>de</strong>s terriens (vus <strong>de</strong> la lune) à<br />

travers le prisme <strong>de</strong> grands interprètes <strong>de</strong> l’humain, comme le fut, par exemple, Molière.<br />

Susan Sontag écrit « We don’t need an hermeneutic of arts, we need an erotic of arts »,<br />

résumant – sur le mo<strong>de</strong> du défi – l’enjeu du spectacle . L’herméneutique (en clair :<br />

l’interprétation) et l’érotisme peuvent faire corps.<br />

Avec <strong>de</strong>s acteurs, créateurs <strong>de</strong> leurs propres personnages, c’est le pari d’une adaptation<br />

incarnée et sensuelle du Dom Juan qui se joue <strong>de</strong> tout, et mise sur tout, que L’aLFP entend<br />

relever avec C’est une affaire entre le Ciel et moi.<br />

4


Assise<br />

dramaturgique<br />

POURQUOI DOM JUAN<br />

AUJOURD'HUI <br />

En tant que metteur en scène et spectateur, je m’intéresse à ce<br />

que l’on nomme communément les « écritures <strong>de</strong> plateau ».<br />

L’écriture (non exclusivement textuelle) y est replacée au centre du<br />

processus <strong>de</strong> création et inclut tous les médias constituant le<br />

spectacle. Il me semble qu’il y a une confusion dans la tradition<br />

francophone du texto-centrisme qui défend le respect du texte au<br />

détriment <strong>de</strong> la compréhension <strong>de</strong> l’œuvre.<br />

Le recours aux classiques, ici à Molière, est motivé par mon goût<br />

pour cette œuvre et par la volonté <strong>de</strong> prolonger – et non <strong>de</strong><br />

perpétuer – le geste artistique qui l’a fait naître. Cette approche<br />

implique le réinvestissement et le redéploiement du contexte, <strong>de</strong>s<br />

choix sémantiques, esthétiques et artistiques qui ont accompagnés<br />

la création initiale. Il s’agit, à partir <strong>de</strong> ma position d’homme vivant<br />

aujourd’hui, d’interroger et <strong>de</strong> comprendre l’œuvre comme<br />

porteuse <strong>de</strong> sens et <strong>de</strong> la rendre scénique dans <strong>de</strong>s termes<br />

esthétiques et narratifs qui soient une forme <strong>de</strong> correspondance<br />

aux choix que fit Molière à son époque. Il est question d’instaurer<br />

un dialogue libre et ludique avec l’œuvre, car je considère<br />

fondamentalement le théâtre comme un jeu, un lieu <strong>de</strong><br />

renouvellement <strong>de</strong>s désirs et une antithèse au sérieux. C’est donc<br />

une version enlevée du Dom Juan, qui reflète la vie dans sa<br />

légèreté et sa complexité, que j’entends proposer.<br />

Ce qui me séduit dans la comédie <strong>de</strong> ce révolté agissant par <strong>de</strong>là<br />

le bien et le mal, c’est l’apesanteur du propos. Dom Juan réveille<br />

en moi le désir d’être transgressif, d’échapper aux lour<strong>de</strong>urs du<br />

quotidien et du qu’en dira t’on. Alain Finkielkraut prétend du<br />

personnage qu’il est « ce remord en nous qui nous blâme <strong>de</strong><br />

toutes nos concessions à la tié<strong>de</strong>ur ».<br />

Sous le couvert d’une instruction morale où les vices sont punis <strong>de</strong><br />

la main du Ciel, c’est <strong>de</strong> fait l’amoralité <strong>de</strong> Dom Juan qui fascine<br />

<strong>de</strong>puis toujours. C’est donc le conflit latent entre la société et nous<br />

qu’il m’importe d’exacerber : nos capacités <strong>de</strong> révoltes,<br />

d’insoumission, d’indignation.<br />

Cette dialectique n’a pourtant <strong>de</strong> sens que si les autres<br />

personnages ne se réduisent pas à être les représentants, plus ou<br />

5


moins anonymes, d’entraves sociales. Une vision binaire du conflit<br />

réduirait la charge émancipatrice du Dom Juan à une<br />

représentation <strong>de</strong> la « mo<strong>de</strong>rnité triomphante » face aux « forces<br />

obscurantistes » et, paradoxalement, à moraliser l’œuvre à travers<br />

un discours prétendument antidogmatique.<br />

Comprendre le besoin <strong>de</strong> sens, <strong>de</strong> structure et <strong>de</strong> transcendance<br />

<strong>de</strong> la partie adverse est un facteur essentiel.<br />

L’intolérance affichée aujourd’hui par les laïques, sous prétexte<br />

d’être les dépositaires <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> la liberté individuelle, à l’égard<br />

<strong>de</strong> la religion <strong>de</strong>s autres (en particulier <strong>de</strong> l’Islam) mérite d’être<br />

remise en cause. Aussi mon appréhension du fait religieux et du<br />

surnaturel s’abstient-elle <strong>de</strong> tout jugement <strong>de</strong> valeur. De plus,<br />

l’athéisme <strong>de</strong> Dom Juan, qui est un défi dans le contexte <strong>de</strong> son<br />

époque, ne saurait avoir cette valeur à l’heure actuelle.<br />

Enfin, je ne renonce pas à l'idée que l'artiste a une fonction<br />

d'interprétation du mon<strong>de</strong> qui l'entoure.<br />

EN QUOI C'EST UNE AFFAIRE<br />

ENTRE LE CIEL ET MOI EST-IL<br />

ENCORE UN DOM JUAN DE<br />

MOLIÈRE <br />

Ce projet s’inscrit dans une approche herméneutique, affiliée aux<br />

théories <strong>de</strong> Hans-Georg Gadamer, qui enjoint l’interprète d’une<br />

œuvre à trouver les questions auxquelles elle répondait par le<br />

passé et celles auxquelles elle répond dans le présent. Ce double<br />

mouvement du présent vers le passé et du passé vers le présent<br />

définit à la fois le processus <strong>de</strong> création et le spectacle envisagé :<br />

l’intention est <strong>de</strong> rendre à l’œuvre l’énergie, l’esprit et la pertinence<br />

<strong>de</strong> l’original.<br />

Notre interprétation implique donc d’opérer <strong>de</strong>s choix : réécriture,<br />

modification et suppression <strong>de</strong> scènes, disparition <strong>de</strong> personnages<br />

et créations <strong>de</strong> nouveaux personnages et <strong>de</strong> nouvelles scènes.<br />

Elle empruntera néanmoins, à peu <strong>de</strong> choses près, la même<br />

construction dramatique que le Dom Juan.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> ré-historiser la pièce et non <strong>de</strong> la « mo<strong>de</strong>rniser ».<br />

L’ancrage historique <strong>de</strong> la pièce et l’ancienneté du mythe sont <strong>de</strong>s<br />

facteurs qui sont au cœur <strong>de</strong> ce travail d’adaptation. Si, dans la<br />

pièce <strong>de</strong> Molière, diverses conceptions du mon<strong>de</strong> s’affrontent,<br />

portées par les différents personnage mis en situation, il s’agit <strong>de</strong><br />

reformuler cette profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> champs historiques dans une<br />

interprétation qui serait le rendu transhistorique (du 11 ème siècle<br />

aux années 1960) <strong>de</strong> la logique clanique <strong>de</strong>s frères d’Elvire, <strong>de</strong>s<br />

principes aristocratiques <strong>de</strong> Dom Louis, <strong>de</strong> la réalité villageoise <strong>de</strong><br />

Pierrot et <strong>de</strong> Charlotte, <strong>de</strong> la chrétienté matinée <strong>de</strong> superstitions <strong>de</strong><br />

Sganarelle et du défi jusqu’au-boutiste <strong>de</strong> Dom Juan.<br />

6


À titre d’exemples, plutôt que <strong>de</strong> représenter les frères d’Elvire en<br />

habits du bas Moyen Âge (révélant leur appartenance à un sens<br />

<strong>de</strong> l’honneur remis en question par Molière au 17 ème siècle), je les<br />

imagine en fonctionnaires imbus d’ordre et <strong>de</strong> morale<br />

sous Louis Napoléon Bonaparte : une transposition<br />

qui me semble être une adéquation pertinente du rôle<br />

<strong>de</strong>s frères vengeurs imaginé par Molière. Il m’est par<br />

ailleurs apparu que le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fiancés Pierrot et<br />

Charlotte résonnait en moi comme celui <strong>de</strong> la fin du<br />

mon<strong>de</strong> rural <strong>de</strong>s années 1960. C’est donc par<br />

analogies et par choix intuitifs que se développe<br />

l’historicité plurielle <strong>de</strong>s personnages, dans une<br />

logique qui s’intéresse – là aussi en adéquation avec<br />

le Dom Juan <strong>de</strong> Molière – au déclin <strong>de</strong> castes<br />

historiques. Ces intuitions sont par la suite<br />

questionnées en terme <strong>de</strong> validité du point <strong>de</strong> vue<br />

d’une équivalence sémantique.<br />

Les différentes époques ne s’alterneront pas, mais<br />

coexisteront dans le spectacle. Cette juxtaposition <strong>de</strong><br />

milieux, <strong>de</strong> styles vestimentaires et d’objets liés aux époques<br />

respectives constituent pour moi une matière théâtrale<br />

potentiellement riche.<br />

Pluralité donc <strong>de</strong>s époques, <strong>de</strong>s costumes, <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s moraux :<br />

c’est à travers ces analogies intuitives et ces équivalences<br />

sémantiques qu’il s’agit <strong>de</strong> se réapproprier et <strong>de</strong> rapatrier le Dom<br />

Juan <strong>de</strong> Molière dans le présent.<br />

7


Les grands axes<br />

<strong>de</strong> la mise en<br />

scène<br />

Dans un mouvement qui entend saisir et comprendre Dom Juan à<br />

l’aune d’un réel dialogue avec la pièce <strong>de</strong> Molière, la figure du<br />

révolté et les valeurs <strong>de</strong>s autres définissent la dynamique<br />

(conflictuelle) constitutive du spectacle. Elle s’axera par ailleurs sur<br />

<strong>de</strong>s priorités qu’il est question <strong>de</strong> présenter ici.<br />

LA REPRÉSENTATION DE FAITS<br />

SURNATURELS<br />

Le récit tout entier est tendu par <strong>de</strong>s manifestations surnaturelles :<br />

Le comman<strong>de</strong>ur mort revenant sous la forme d’une statue <strong>de</strong><br />

pierre, la femme voilée <strong>de</strong>venant un spectre, Dom Juan expirant<br />

dévoré par <strong>de</strong>s flammes invisibles.<br />

J’ai choisi <strong>de</strong> ne pas élu<strong>de</strong>r ces faits et <strong>de</strong> ne pas installer <strong>de</strong><br />

distance ironique, mais <strong>de</strong> faire en sorte que, d’une manière ou<br />

d’une autre, je puisse moi-même y croire.<br />

La représentation du comman<strong>de</strong>ur défunt est<br />

primordiale. Elle constitue un défi pour tous les<br />

metteurs en scène qui s’attaquent à l’œuvre. S’il est<br />

certain que le public du 17 ème siècle était susceptible<br />

d’être effrayé, ou tout au moins concerné, par la<br />

représentation d’une statue <strong>de</strong> pierre, ce n’est plus le<br />

cas aujourd’hui, même pour les croyants. J’ai donc<br />

décidé <strong>de</strong> m’éloigner <strong>de</strong> ce choix <strong>de</strong> Tirso <strong>de</strong> la Molina<br />

repris par Molière, pour me donner une chance <strong>de</strong><br />

trouver une équivalence sémantique.<br />

Encore une fois par analogie, je me suis aperçu que les<br />

tableaux ou les photos <strong>de</strong> portraits étaient susceptibles<br />

<strong>de</strong> réveiller en moi l’idée d’une vie <strong>de</strong>rrière la matière<br />

inerte. Il m’est arrivé, <strong>de</strong>vant certains portraits, <strong>de</strong><br />

ressentir un malaise, une angoisse… comme si la<br />

figure peinte pouvait prendre vie, acquérir une<br />

8


troisième dimension et m’interpeller. La littérature du 19 ème et du<br />

20 ème siècle, ainsi que le cinéma, ont largement exploité ce<br />

trouble. C’est donc la résurgence d’un vieux fond <strong>de</strong><br />

« croyance », partagé sans aucun doute par mes<br />

contemporains, qui m’a incité à imaginer les scènes du<br />

comman<strong>de</strong>ur sous la forme du « portrait vivant ».<br />

Le syncrétisme religieux inhérent au Dom Juan, qui<br />

intègre <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> superstition populaire à un<br />

catholicisme qui est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> l’évi<strong>de</strong>nce du temps <strong>de</strong><br />

Molière, ne peut faire sens pour le spectateur<br />

contemporain ; une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> notre recherche<br />

mise donc sur <strong>de</strong>s trouvailles scéniques aptes à<br />

véhiculer ce que Molière avait envisagé, notamment<br />

concernant la chute <strong>de</strong> Dom Juan et le dénouement du<br />

spectacle.<br />

Dans notre version, le comman<strong>de</strong>ur sera joué par une femme, et notre photo<br />

pourrait s'inspirer <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> Chantel Michel et Cindy Sherman reproduites ici,<br />

et s'appropriant les styles <strong>de</strong>s toiles anciennes.<br />

DES ACTEURS CREATEURS<br />

Dans cette recherche <strong>de</strong> solutions, le travail avec les acteurs est<br />

essentiel. Je considère en effet l’acteur comme le co-créateur <strong>de</strong><br />

recherches scéniques que nous développons ensemble. J’entends<br />

stimuler ses capacités <strong>de</strong> réflexion, son intelligence<br />

dramaturgique, ses aptitu<strong>de</strong>s à employer une diversité<br />

interprétative en fonction <strong>de</strong> ses objectifs.<br />

Je ne suis pas un partisan du minimalisme esthétique et <strong>de</strong><br />

l’homogénéité <strong>de</strong>s formes. Je cherche une acceptation élargie <strong>de</strong><br />

la notion <strong>de</strong> personnage. Celle-ci n’exclut pas une dimension<br />

psychologique, qui s’inscrit dans une certaine logique réaliste,<br />

mais cette recherche est avant tout formelle. Il m’importe que<br />

chaque acteur-personnage puisse porter sur la scène sa propre<br />

histoire esthétique.<br />

Dans ce projet, le travail avec les acteurs se déroule sur près <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux années, par sessions. C’est un temps qui nous permet<br />

d’envisager sereinement <strong>de</strong> véritables projets pour chaque acteur,<br />

en relation avec une ligne sémantique générale et en accord ou en<br />

friction avec certains choix esthétiques préalablement esquissés.<br />

Dans cette co-création <strong>de</strong> l’objet scénique, les acteurs sont invités<br />

à réécrire certaines scènes à partir d’improvisations, à en<br />

concevoir d’autres, à travailler à partir d’écrits non dramatiques, à<br />

tester certaines intuitions du metteur en scène et à participer à la<br />

conception <strong>de</strong> l’espace.<br />

9


ESPACE ET PLASTICITÉ DE LA<br />

SCÈNE<br />

J’envisage avec plaisir une réappropriation <strong>de</strong> l’espace scénique<br />

que la pièce proposait à l’origine. Lors <strong>de</strong> la création du Dom Juan,<br />

il y avait six décors : un palais et jardin, un hameau proche <strong>de</strong> la<br />

mer, une forêt, un temple avec le tombeau du comman<strong>de</strong>ur, un<br />

intérieur (chez Dom Juan) et l’extérieur d’une ville. Le second type<br />

d’information est que la scène est en Sicile.<br />

Ces indications me permettent d’imaginer un concept spatial et<br />

plastique (qui ne sera pas une succession <strong>de</strong> tableaux) incluant<br />

ces différents lieux en tant que fragments d’un tout.<br />

J’imagine <strong>de</strong>ux concepts scénographiques :<br />

Le premier s’apparenterait aux châteaux royaux du Moyen Âge.<br />

Vi<strong>de</strong>s la plupart du temps (et sans aucun mobilier), ils ne prenaient<br />

vie que lorsque la cour arrivait avec ses caravanes. On posait<br />

alors les tentures, les meubles, les cloisons, les systèmes<br />

d’éclairage. Entre la permanence <strong>de</strong>s murs et l’activation<br />

passagère <strong>de</strong> leur fonction, il y a comme une allégorie <strong>de</strong> la<br />

ruine. J’imagine une structure composée <strong>de</strong> matières inertes et<br />

froi<strong>de</strong>s qui pourrait être ponctuellement ranimée par la pose <strong>de</strong><br />

papier peint et <strong>de</strong> tapis.<br />

La secon<strong>de</strong> intuition scénographique utilise <strong>de</strong>s matériaux plus<br />

légers et s’intéresse au paysage <strong>de</strong>s rivages siciliens soumis aux<br />

aléas du temps et à l’emprise <strong>de</strong> l’homme sur la nature. Laurent<br />

Frattale, scénographe du spectacle, m’a envoyé <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong><br />

Sicile qui illustrent la trace fébrile et éphémère <strong>de</strong> l’activité<br />

10


humaine dans un paysage immuable. Ces photos suggèrent l’une<br />

<strong>de</strong>s activités humaines principales liées aux étés siciliens : se<br />

protéger contre le soleil et le vent violent, sec et chaud du sirocco<br />

en posant, sur <strong>de</strong>s échafaudages, toiles et tissus.<br />

Notre structure scénographique pourrait<br />

être le reflet d’une sorte <strong>de</strong> « symptôme»<br />

<strong>de</strong> ce que les locaux (dont ne fait pas<br />

partie Dom Juan) entretiennent avec leur<br />

environnement naturel.<br />

Il m’arrive aussi <strong>de</strong> projeter certaines<br />

scènes dans cette Sicile factice.<br />

Lorsque, au premier acte, Elvire vient se<br />

plaindre, je la vois dans un milieu citadin<br />

harmonieux, lié à la proximité <strong>de</strong> la<br />

végétation et <strong>de</strong> ses senteurs, dans une<br />

porosité entre l’intérieur et l’extérieur<br />

toute méditerranéenne. Elle vient<br />

d’affronter un soleil accablant, se réfugie<br />

à l’ombre <strong>de</strong>s tentures, s’assied aux<br />

côtés <strong>de</strong> Dom Juan sur une chaise<br />

longue. On boit du sirop glacé. Sur <strong>de</strong>s<br />

tables basses, dans <strong>de</strong>s corbeilles, il y a<br />

<strong>de</strong>s aman<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s grena<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s<br />

mandarines et <strong>de</strong>s citrons. Sa gran<strong>de</strong><br />

scène <strong>de</strong> remontrance se fond dans la<br />

matière d’un « théâtre tchékhovien ».<br />

D’autres lieux, en revanche,<br />

m’apparaissent dans leur nature<br />

métaphorique, comme la forêt :<br />

mystérieuse, insondable, renvoyant à <strong>de</strong>s peurs premières.<br />

J’imagine évoquer ces lieux à travers <strong>de</strong>s textes écrits par les<br />

acteurs ou tirés <strong>de</strong> romans, textes que je prêterai à Sganarelle et<br />

qui exprimeraient l'angoisse que génère pour lui la forêt.<br />

J’imagine aussi avoir recours à <strong>de</strong>s idées plastiques <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

l’installation, dans la mesure où elles n'essaient pas uniquement<br />

<strong>de</strong> situer, indiquer, imager ou<br />

même suggérer, mais rendre<br />

compte <strong>de</strong> ce que problématise<br />

la désignation du lieu.<br />

11


Les costumes, nous l’avons vu, seront empruntés à diverses<br />

époques. Je m’inspire, par ailleurs, <strong>de</strong>s peintures d’Edouard<br />

Vuillard. Ce <strong>de</strong>rnier s’est beaucoup amusé à brouiller la séparation<br />

usuelle entre les personnages et le fond. Une idée que nous allons<br />

reprendre. Ces choix plastiques induisent une posture au mon<strong>de</strong><br />

et au milieu, sur laquelle les acteurs peuvent s’appuyer.<br />

Si l’on peut imaginer Dom Juan changer <strong>de</strong> costumes en fonction<br />

<strong>de</strong>s lieux, il sera foncièrement vêtu en aristocrate du 17 ème siècle<br />

dans <strong>de</strong>s milieux qui n’ont rien <strong>de</strong> commun son style<br />

vestimentaire. Le costume a donc aussi une fonction <strong>de</strong> contraste<br />

qui accentue la friction ou la confrontation, que nous cherchons,<br />

entre différents horizons <strong>de</strong> croyances.<br />

Toute l’esthétique du spectacle visera à proposer une profon<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> champs tant historique qu’intemporelle.<br />

Edouard Vuillard<br />

12


Conclusion<br />

intermédiaire<br />

d’un chantier<br />

Si j’essaie <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s principes, il ne saurait être question<br />

d’être systématique et d’oublier le caractère empirique <strong>de</strong> cette<br />

réalisation qui se génère sur <strong>de</strong>ux saisons.<br />

Entre le scénographe, la costumière, le créateur lumière, la<br />

dramaturge, les acteurs et moi-même, il s’agit <strong>de</strong> travailler <strong>de</strong><br />

manière concertée et d’encourager réflexions et réalisations<br />

communes pour trouver une forme qui reflète, avec toute la verve<br />

originelle, les enjeux <strong>de</strong> cette mise en perspective du Dom Juan<br />

aujourd’hui.<br />

Sur la base d’un plan <strong>de</strong> travail expérimenté lors <strong>de</strong> précé<strong>de</strong>ntes<br />

réalisations au long cours, j’ai choisi <strong>de</strong> distinguer quatre gran<strong>de</strong>s<br />

phases <strong>de</strong> travail : 1/ Remue-méninge, 2/ Elaborations,<br />

3/ Préparations, 4/ Répétitions & création.<br />

Vous trouverez en annexe ce plan <strong>de</strong> travail et le <strong>de</strong>scriptif <strong>de</strong> ces<br />

différentes phases.<br />

Mais je ne doute pas que le remue-méninge <strong>de</strong> la phase 1 risque<br />

fort <strong>de</strong> nous accompagner tout au long <strong>de</strong> ce périple.<br />

13


Représentations<br />

prévues<br />

Saint-Gervais Genève Le Théâtre, Genève<br />

14 représentations<br />

du 1 au 17 avril 2014<br />

Théâtre les Halles, Sierre<br />

4 représentations<br />

du 21 avril au 4 mai 2014<br />

(dates à confirmer)<br />

Arsenic, Lausanne<br />

6 représentations<br />

du 13 au 18 mai 2014<br />

Théâtre du Crochetan, Monthey<br />

1 représentation<br />

9 mai 2014<br />

Comédie <strong>de</strong> Caen,<br />

CDN <strong>de</strong> Normandie, France<br />

Automne 2014<br />

date à préciser<br />

14


Biographies<br />

Christian Geffroy Schlittler (metteur en scène)<br />

Né en 1971 à Caen, en Normandie, France, il se forme<br />

au théâtre, en tant qu’acteur et metteur en scène, dans<br />

une dizaine <strong>de</strong> spectacles au lycée puis à l’Université<br />

<strong>de</strong> Caen. En 1995, il rejoint un collectif <strong>de</strong> créateurs,<br />

danseurs et comédiens; l’Astrakan, au CDN <strong>de</strong><br />

Normandie avec lequel il collaborera pendant quatre<br />

ans, donnant lieu à trois créations originales<br />

essentiellement non-textuelles, nécessitant chacune<br />

plus d’une année d’élaboration.<br />

Il s’installe à Genève à partir <strong>de</strong> 1998 et crée avec<br />

Barbara Schlittler, Dorian Rossel et Sandra Heyn, le<br />

collectif Demain on change <strong>de</strong> nom. Le collectif<br />

concevra et interprètera dix formes courtes: les HLM<br />

(Hors Les Murs) et <strong>de</strong>ux spectacles « longue durée »:<br />

Le Hors Les Murs. Les HLM étaient <strong>de</strong>s « in situ »<br />

présentés essentiellement dans <strong>de</strong>s espaces urbains:<br />

La cour intérieure d’un immeuble, un couloir, une usine<br />

désaffectée ou encore un appartement une pièce. Les<br />

HLM ont été présentés à La Bâtie-Festival <strong>de</strong> Genève<br />

(2002), à Science et cité (2005) et à l’international<br />

street festival à Beyrouth (2003).<br />

En 2004, il crée L’agence Louis-François Pinagot,<br />

en hommage à un livre d’Alain Corbin, historien, qui a<br />

laissé au hasard absolu le soin <strong>de</strong> lui désigner un être<br />

englouti dans la masse confuse <strong>de</strong>s morts qui ne<br />

laissèrent aucune trace dans les mémoires. Louis-<br />

François Pinagot, sabotier analphabète qui vécut au<br />

XIX e<br />

siècle dans le bocage normand fut ce mort<br />

ordinaire. Cette méditation sur la disparition et la<br />

nécessité <strong>de</strong> définir autrement le travail <strong>de</strong> mémoire<br />

est la problématique centrale <strong>de</strong> l’agence Louis-<br />

François Pinagot, et notamment, bien sûr, sur l’usage<br />

<strong>de</strong> nos héritages théâtraux à travers le « répertoire ».<br />

En 2004, la création du Tartuffe <strong>de</strong> Molière fut une<br />

première étape à laquelle succéda en 2005/06 un<br />

vaste chantier <strong>de</strong> créations autour <strong>de</strong> Tchékhov, puis<br />

un autre en 2007/08 au Théâtre Saint-Gervais, à<br />

Genève, qui aboutira en mai 08 au spectacle Pour la<br />

libération <strong>de</strong>s grands classiques. En mai 2009 est<br />

créée à Saint-Gervais Utopie d’une mise en scène, en<br />

coproduction avec l’Arsenic, Lausanne. Le spectacle a<br />

été repris en automne 2011 sous le nouveau titre <strong>de</strong><br />

UTOPIE 2 par les <strong>de</strong>ux théâtres pour un total <strong>de</strong> cinq<br />

semaines. UTOPIE 2 est parti ensuite en tournée entre<br />

avril et juin 2012 pour une douzaine <strong>de</strong> dates en<br />

Afrique, France et Suisse roman<strong>de</strong>. En juin 2012, il<br />

crée et joue à Saint-Gervais Genève Ne faîtes plus ce<br />

bruit <strong>de</strong> cœur brisé, une lecture d'un texte dont il est<br />

également l'auteur.<br />

Comme metteur en scène invité, Christian Geffroy<br />

Schlittler a collaboré à la pièce <strong>de</strong> l’auteur et metteur<br />

en scène Philippe Soltermann Le réflexe <strong>de</strong> la<br />

complainte créé à L’Arsenic, Lausanne, en novembre<br />

2010 et repris en 2011 au Théâtre Saint-Gervais, à<br />

l’Usine à gaz à Nyon ainsi qu’au Petit Théâtre à Sion.<br />

En parallèle à ce spectacle, il a mis en lecture, aux<br />

côté <strong>de</strong> la comédienne Elodie Bordas, un texte <strong>de</strong><br />

Philippe Soltermann écrit à son intention: Tu l’as voulu<br />

alors démer<strong>de</strong>-toi.<br />

Christian Geffroy Schlittler est régulièrement invité<br />

comme intervenant à la Manufacture (HETSR) à<br />

Lausanne. En 2010, il y a créé Les Helvètes, spectacle<br />

<strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>s élèves (promotion D), présenté dans<br />

plusieurs théâtres <strong>de</strong> Suisse roman<strong>de</strong>, à la<br />

Cartoucherie <strong>de</strong> Vincennes et au Festival d’Avignon<br />

2010. Il a dirigé la partie pratique du travail <strong>de</strong><br />

recherche Matériau Pathos initié en 2008 et mené<br />

conjointement par La Manufacture, L’UNIL – Université<br />

<strong>de</strong> Lausanne le Théâtre Saint-Gervais Genève et<br />

l’agence Louis-François Pinagot. Le résultat <strong>de</strong> ce<br />

travail a été présenté sous la forme d'un spectacleconférence<br />

Le laboratoire <strong>de</strong>s copies ou Les artistes<br />

<strong>de</strong> la contrefaçon, présenté à Saint-Gervais Genève<br />

en mail 2011, dans le cadre du Festival transfrontalier<br />

extra-11 et repris au Théâtre les Halles à Sierre en<br />

avril 2012, puis aux Journées <strong>de</strong> théâtre suisse<br />

contemporain (JTSC) en janvier 2013.<br />

En 2011, le Conservatoire <strong>de</strong> Musique <strong>de</strong> Genève<br />

(filière pré-professionnelle d’art dramatique) lui confie<br />

la direction d’un stage d’interprétation qui donnera lieu<br />

au spectacle «Innocence» <strong>de</strong> Déa Lohrer présenté à<br />

La Comédie <strong>de</strong> Genève en décembre 2011.<br />

15


Elodie Bordas (comédienne)<br />

Elodie Bordas est née à St-Paul en Chablais, en<br />

Haute-Savoie, le 1 er mai 1981. Elle suit les années <strong>de</strong><br />

préparatoire <strong>de</strong>s Conservatoires d’art dramatique <strong>de</strong><br />

Genève et <strong>de</strong> Lausanne et obtient son diplôme en<br />

2003 au Conservatoire <strong>de</strong> Lausanne, anciennement la<br />

S.P.A.D (Section Professionnelle d’Art Dramatique).<br />

Elle débute sa carrière professionnelle <strong>de</strong> comédienne<br />

avec Hervé Loichemol dans A l’orée d’un univers<br />

fabuleux, puis dans Cinna. Elle joue ensuite sous la<br />

direction <strong>de</strong> Jean Liermier dans On ne badine pas<br />

avec l’amour. Puis dans Petersbourg, mis en scène<br />

par Manfred Karge. En 2006, elle travaille avec Oskar<br />

Gomez Mata et l’Alakran sur la création Epiphaneïa.<br />

Elle travaille ensuite avec plusieurs metteurs en scène<br />

dont Marc Liebens dans Hélène <strong>de</strong> Troie, Dominique<br />

Ziegler dans René Stirliman contre le Dr. B., Michel<br />

Kullman dans Le Misanthrope, José Lillo dans<br />

Elseneur-Machine.<br />

En 2010, elle entreprend une série <strong>de</strong> collaborations<br />

importantes avec Christian Geffroy-Schittler<br />

comportant la lecture d’un texte Philippe Soltermann<br />

Tu l’as voulu, alors démer<strong>de</strong>-toi (Arsenic, Lausanne et<br />

Saint-Gervais Genève, 2010-2011), un projet maquette<br />

autour du Dom Juan <strong>de</strong> Molière au Théâtre <strong>de</strong><br />

Carouge en janvier 2011, puis, participe au volet<br />

pratique du projet <strong>de</strong> recherche Matériau Pathos,<br />

mené conjointement par La Manufacture et l’Université<br />

<strong>de</strong> Lausanne en collaboration avec le théâtre Saint-<br />

Gervais Genève.<br />

Conservatoire, il cofon<strong>de</strong> la compagnie Clair-obscur<br />

avec laquelle il crée Le Miracle et Sous les yeux <strong>de</strong>s<br />

femmes gar<strong>de</strong>s-côtes.<br />

Il travaille notamment sous la direction <strong>de</strong> Philippe<br />

Clévenot dans Anna Christie, Christophe Rauck dans<br />

L’Affaire <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Lourcine, Lorenzo Malaguerra<br />

dans La Nuit juste avant les forêts, Anne Bisang dans<br />

Roméo et Juliette,. Il joue sous la direction <strong>de</strong> Jacques<br />

Vincey dans La nuit <strong>de</strong>s Rois au théâtre <strong>de</strong> Carouge et<br />

dans différents théâtres en France.<br />

Puis en 2010, dans La vie est un rêve sous la direction<br />

<strong>de</strong> Galin Stoev créé au Théâtre <strong>de</strong> La Place à Liège.<br />

Il entame sa collaboration avec Christian Geffroy<br />

Schittler avec Pour la libération <strong>de</strong>s grands classiques<br />

(2008) et Utopie d’une mise en scène (2009). En 2011,<br />

il participe au projet maquette autour du Dom Juan <strong>de</strong><br />

Molière au théâtre <strong>de</strong> Carouge et participe au volet<br />

pratique du projet <strong>de</strong> recherche Matériau Pathos.<br />

Julie-Kasuko Rahir (comédienne)<br />

Julie-Kasuko Rahir est née en Belgique en 1981.<br />

Après avoir obtenu un Master en Lettres mo<strong>de</strong>rnes à<br />

Paris IV-Sorbonne, Julie-Kazuko Rahir entreprend sa<br />

formation <strong>de</strong> comédienne à la Manufacture-HETSR<br />

(Haute Ecole <strong>de</strong> Théâtre <strong>de</strong> Suisse Roman<strong>de</strong>) <strong>de</strong><br />

Lausanne.<br />

Depuis son entrée dans le mon<strong>de</strong> professionnel en<br />

2007, elle est engagée comme comédienne par divers<br />

metteurs en scène suisses, tels que Robert Bouvier<br />

pour Les au Théâtre du Passage, Fabrice Gorgerat<br />

pour plusieurs créations qui l'amèneront à travailler à<br />

<strong>de</strong> nombreuses reprises en Afrique, Cyril Kaiser, Denis<br />

Maillefer et belges comme Paul Camus ou Ruud<br />

Gielens. En France, elle travaille également avec<br />

Jean-Louis Benoît dans La Mère Courage <strong>de</strong> Bertolt<br />

Brecht au Théâtre <strong>de</strong> la Criée à Marseille et avec Eric<br />

Vigner au Centre Dramatique National à Orléans et à<br />

La Comédie <strong>de</strong> Reims.<br />

Elle a également occupé le poste d'assistante à la<br />

mise en scène, en Belgique notamment, auprès <strong>de</strong><br />

Philippe Sireuil et Isabelle Pousseur.<br />

Elle aime explorer tous les aspects <strong>de</strong> son métier : elle<br />

fait <strong>de</strong> la recherche visant à créer <strong>de</strong>s ponts entre<br />

théorie et pratique théâtrale et allie souvent son travail<br />

<strong>de</strong> comédienne avec la danse et la musique (violon,<br />

voix). Elle a collaboré dans cet esprit avec différents<br />

chorégraphes et musiciens.<br />

En 2011, elle participe, en tant que collaboratrice<br />

artistique <strong>de</strong> Christian Geffroy Schlittler, à la recherche<br />

Matériau Pathos (HETSR / UNIL / Théâtre Saint-<br />

Gervais) et à son résultat scénique Le Laboratoire <strong>de</strong>s<br />

copies ou Les artistes <strong>de</strong> la contrefaçon, au Théâtre<br />

Saint-Gervais à Genève.<br />

David Gobet (comédien)<br />

David Gobet est né à Genève en 1977. Il est diplômé<br />

<strong>de</strong> l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique en 2001.<br />

Depuis sa sortie du conservatoire, plusieurs<br />

collaborations théâtrales ont eu lieu, notamment avec<br />

Anne Bisang dans La Griffe d’Howard Barker, José<br />

Lillo dans Penthésilée <strong>de</strong> Kleist, Jean-Paul Wenzel<br />

dans L’amour d’un brave type <strong>de</strong> Howard Barker,<br />

Lorenzo Malaguerra dans Romeo et Juliette <strong>de</strong><br />

Shakespeare, Manfred Karge dans Galilée <strong>de</strong> Bertolt<br />

Brecht, Dorian Rossel dans Je me mets au milieu mais<br />

laissez-moi dormir.<br />

Il a également travaillé au Théâtre <strong>de</strong> Marionnettes <strong>de</strong><br />

Genève, dans plusieurs mises en scène <strong>de</strong> Guy<br />

Jutard, dont Le zoo <strong>de</strong> Monsieur Jean.<br />

Il travaille pour la première fois avec Christian Geffroy<br />

Schlittler dans La Cerisaie en 2006. En 2009 il rejoint<br />

<strong>de</strong> nouveau son équipe pour Utopie d’une mise en<br />

scène et renouvelle sa collaboration pour le projet<br />

maquette sur Dom Juan <strong>de</strong> Molière et le projet <strong>de</strong><br />

recherche Matériau Pathos (Les artistes <strong>de</strong> la<br />

contrefaçon) en 2011.<br />

Emilie Chariot (comédienne)<br />

Olivier Yglesias (comédien)<br />

Olivier Yglesias est né à St-Gall le 18 septembre 1974.<br />

Après une formation <strong>de</strong> commerce, Olivier Yglesias<br />

débute le théâtre à l’âge <strong>de</strong> 23 ans au Conservatoire<br />

Supérieur d’Art Dramatique <strong>de</strong> Genève (E.S.A.D.) sous<br />

la direction <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Stratz. A sa sortie du<br />

Emilie Chariot fait du théâtre dans la région <strong>de</strong> Saint<br />

Quentin en Yvelines en France, <strong>de</strong>puis 2003. Elle<br />

participe à <strong>de</strong> nombreuses productions, tout en<br />

parcourant le pays pour faire <strong>de</strong>s stages avec <strong>de</strong>s<br />

metteurs en scène qui l'intéressent comme,<br />

notamment, Paul Chiributa, Ariane Mnouchkine,<br />

16


Stanislas Nor<strong>de</strong>y. En 2008, elle fon<strong>de</strong> la compagnie du<br />

Déserteur au sein <strong>de</strong> laquelle, elle met en scène<br />

L'Homme-Rilke. De 2004 à 2009, elle enseigne<br />

également l'art dramatique à mi-temps dans les<br />

conservatoires municipaux <strong>de</strong> Maurepas et Montigny<br />

les Bretonneux (Yvelines, France) et y met en scène<br />

une trentaine <strong>de</strong> pièces pour enfants et adolescents.<br />

En 2009 elle entre à La Manufacture – HETSR à<br />

Lausanne, d'où elle sort diplômée en juin 2012. Dans<br />

le cadre <strong>de</strong> cette formation, elle a travaillé avec Oskar<br />

Gómez Mata pour Entre, spectacle <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> la<br />

promotion E, à Genève, à Paris, et à Villeneuve-les-<br />

Avignon pendant le festival. Dans le cadre <strong>de</strong> sa<br />

formation, elle a également travaillé avec Jean Yves<br />

Ruf, Lilo Baur, François Gremaud, Denis Maillefer,<br />

Jean-Louis Hourdin, Christian Geffroy Schlittler entre<br />

autres.<br />

Au cinéma, elle a joué dans Le retour <strong>de</strong> Daniel Torrisi<br />

(Etilem <strong>Production</strong>s / Tsr, 2012)<br />

En 2010, il entame sa collaboration avec Christian<br />

Geffroy Schlittler en tant qu'assistant pour la pièce Les<br />

Helvètes, spectacle <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> la<br />

promotion D <strong>de</strong> la Manufacture HETSR, présenté dans<br />

plusieurs théâtres <strong>de</strong> Suisse roman<strong>de</strong>, à la<br />

Cartoucherie <strong>de</strong> Vincennes et au Festival d’Avignon.<br />

Suivra le travail <strong>de</strong> maquette autour <strong>de</strong> Dom Juan en<br />

2011 au théâtre <strong>de</strong> Carouge.<br />

Parallèlement à son activité <strong>de</strong> comédien, il développe<br />

un travail <strong>de</strong> pédagogue dans diverses écoles <strong>de</strong><br />

théâtre et gymnases en Suisse roman<strong>de</strong> comme le<br />

Conservatoire Arc En Scènes à La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds,<br />

ou l'école <strong>de</strong> Théâtre Diggelmann à Lausanne.<br />

Depuis 2005, il pratique également l'improvisation au<br />

sein <strong>de</strong> plusieurs compagnies en Suisse roman<strong>de</strong> en<br />

tant qu'acteur ou pédagogue.<br />

Dès 2006, il met en scène ses propres projets comme<br />

J'ai toujours rêvé d'être un groupe <strong>de</strong> rock au Théâtre<br />

2.21 Lausanne ou Derrière la porte au Contexte Silo<br />

Renens et à la Grange <strong>de</strong> Dorigny, en collaboration<br />

avec Sylvain Renou.<br />

Antoine Fri<strong>de</strong>rici (créateur lumières)<br />

Né à Morges en 1979, Antoine Fri<strong>de</strong>rici travaille<br />

comme technicien <strong>de</strong>puis 2000, après avoir été<br />

disquaire puis réparateur et ven<strong>de</strong>ur d'instruments <strong>de</strong><br />

musique. Depuis 2008, il est directeur technique <strong>de</strong><br />

Numéro 23 Prod., structure au sein <strong>de</strong> laquelle il fait<br />

les créations lumières et certaines scénographies pour<br />

les pièces <strong>de</strong> Massimo Furlan, tout en assurant la<br />

logistique <strong>de</strong>s tournées. De 2005 à 2009, il est salarié<br />

à 50% comme technicien au théâtre Arsenic à<br />

Lausanne, et <strong>de</strong> 2007 à 2010, il est directeur technique<br />

du Festival Les Urbaines à Lausanne.<br />

Comme technicien indépendant, il assure les créations<br />

lumières pour <strong>de</strong> nombreuses compagnies et<br />

créateurs tels que la chorégraphe Young Soon Cho<br />

Jaquet, la metteur en scène Muriel Imbach, la<br />

compagnie Ad-apte – Marie Fourquet et Philippe<br />

Soltermann, Massimo Furlan, Frédérique Recrosio et<br />

Pascal Auberson. En 2011 et 2012, il est Stage<br />

Manager sur la scène "La fabrique" au Festival <strong>de</strong> la<br />

Cité.<br />

C'est en 2011 qu'il entame sa collaboration avec<br />

Christian Geffroy Schlittler en créant les lumières du<br />

spectacle Utopie 2 et en assurant la direction<br />

technique <strong>de</strong> la tournée <strong>de</strong> cette même pièce ainsi que<br />

<strong>de</strong> Les artistes <strong>de</strong> la contrefaçon au printemps 2012.<br />

Alain Borek (comédien)<br />

Alain Borek est né à Lausanne en 1983. En 2009, il<br />

obtient un Bachelor <strong>de</strong> comédien professionnel à La<br />

Manufacture Haute école <strong>de</strong> théâtre <strong>de</strong> Suisse<br />

roman<strong>de</strong> à Lausanne. Il complètera cette formation au<br />

sein <strong>de</strong> cette même école par une formation continue<br />

en Art oratoire et Coaching.<br />

Depuis 2009, il a travaillé comme comédien auprès <strong>de</strong><br />

Rita Freda (dramaturge)<br />

nombreux metteurs en scène dont Anne-Lise Prudat<br />

au Petit Théâtre Lausanne, Christophe Jaquet au<br />

Théâtre <strong>de</strong> l'Arsenic à Lausanne, Cédric Dorier au Grü<br />

à Genève ou encore Matthias Urban à la Grange <strong>de</strong><br />

Dorigny à Lausanne. En 2009, il joue dans Oneguine<br />

mis en scène par Jean-Yves Rüf au théâtre <strong>de</strong> Vidy à<br />

Lausanne puis en tournée en France.<br />

Après avoir obtenu une Licence ès Lettres <strong>de</strong><br />

l’Université <strong>de</strong> Lausanne, Rita Freda s’est intéressée<br />

<strong>de</strong> plus près à l’art du théâtre.<br />

Elle a suivi une formation à l’Institut d’Etu<strong>de</strong>s<br />

Théâtrales <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> la Sorbonne Nouvelle-<br />

Paris III. Entre 1991 et 1996, elle a réalisé divers<br />

stages d’assistanat à la mise en scène auprès <strong>de</strong><br />

Jacques Lassalle.<br />

De 1998 à 2003, sous la direction <strong>de</strong> Thierry Spicher,<br />

elle a travaillé en qualité <strong>de</strong> conseillère artistique à<br />

l’Arsenic - Centre d’art scénique contemporain à<br />

Lausanne, où elle a notamment conçu la publication<br />

annuelle De l’Arsenic dont elle a assuré la coordination<br />

éditoriale.<br />

Depuis 2004, elle donne <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> dramaturgie à<br />

l’Université <strong>de</strong> Lausanne dans le cadre du Certificat <strong>de</strong><br />

Formation continue en « Dramaturgie et performance<br />

du texte ».<br />

En septembre 2007, elle intervient pour la première<br />

fois à la Manufacture, Haute école <strong>de</strong> théâtre <strong>de</strong><br />

Suisse roman<strong>de</strong> à Lausanne. Depuis 2009, elle y est<br />

responsable <strong>de</strong> la formation théorique.<br />

Elle a écrit <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, réalisé <strong>de</strong>s entretiens entre<br />

autres pour les revues Théâtre/Public, Europe,<br />

Théâtre S ainsi que pour <strong>de</strong>s ouvrages collectifs parus<br />

aux éditions du CNRS ou aux Presses Universitaires<br />

<strong>de</strong> Rennes. Elle a aussi collaboré avec le Dictionnaire<br />

du Théâtre en Suisse. Aujourd’hui, elle continue <strong>de</strong><br />

mener <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherches sur l’histoire <strong>de</strong>s<br />

formes dramatiques et théâtrales, sur l’art <strong>de</strong> la mise<br />

en scène.<br />

17


Karine Vintache (créatrice costumes)<br />

Karine Vintache est née à Soissons en 1975, elle fait<br />

<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’Arts Appliqués en Picardie puis s’installe<br />

à Paris pour poursuivre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> stylisme (ESAA<br />

Dupperé).<br />

Suite à l’obtention <strong>de</strong> son diplôme, elle entre chez<br />

Issey Miyake, créateur <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> Japonais, pour qui<br />

elle travaillera pendant plus <strong>de</strong> 8 ans comme<br />

assistante technique <strong>de</strong>s défilés, graphiste,<br />

conceptrice visuelle image et espace <strong>de</strong><br />

communication puis styliste, et enfin, directrice<br />

artistique pour la ligne Pleats Please.<br />

Parallèlement à cela, elle poursuit un cursus d’étu<strong>de</strong>s<br />

théâtrales/Arts du spectacle à Censier Paris III. Ce<br />

passage en université confirmera définitivement son<br />

choix pour le costume et tout particulièrement le<br />

costume <strong>de</strong> spectacle vivant.<br />

C’est au théâtre <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Paris, en 2002, qu’elle<br />

travaille pour la première fois avec le chorégraphe<br />

Suisse Gilles Jobin. Ce premier spectacle ouvrira une<br />

longue collaboration.<br />

D’autres collaborations dans la danse contemporaine<br />

auront été marquantes : La Ribot, Manon Hotte, la<br />

compagnie Alias, et récemment Barbara Schlittler.<br />

Au cinéma, elle élabore <strong>de</strong>s costumes pour Jean-Paul<br />

Civeyrac, Licia Eminenti, Christophe Otzenberger ainsi<br />

que pour la jeune réalisatrice Houda Benyamine.<br />

Depuis 2005 son travail se dirige vers <strong>de</strong> nouvelles<br />

formes théâtrales. Elle participe en France au travail<br />

<strong>de</strong> Thomas Quillar<strong>de</strong>t, Zaccharia Gourham, ou<br />

Dominique Wittorski et en Suisse avec Fabrice<br />

Gorgerat, Guillaume Béguin et Marie Fourquet.<br />

Enfin, elle signe les costumes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières mises en<br />

scène <strong>de</strong> Jean-Louis Martinelli, au théâtre <strong>de</strong>s<br />

Amandiers à Nanterre.<br />

Sa collaboration avec Christian Geffroy Schlittler a<br />

débuté en 2009 avec Utopie d'une mise en scène pour<br />

continuer en 2010 avec Les Hélvètes. C'est une affaire<br />

entre le ciel et moi sera donc leur troisième travail en<br />

commun.<br />

Laurent Frattale (scénographe)<br />

Né en 1973 à Caen, Laurent Frattale est comédien,<br />

musicien, metteur en scène et scénographe. Titulaire<br />

d’un DEUG en Lettres Mo<strong>de</strong>rnes (option Arts du<br />

Spectacle) <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Caen, il se forme à la<br />

pratique théâtrale auprès <strong>de</strong> divers créateurs tels que<br />

Yoshi Oïda, Gregory Hlady (Anatoli Vassiliev), Andrzej<br />

et Tereza Welminsky (Ta<strong>de</strong>usz Kantor), Maurice<br />

Taszman (Heiner Müller), Daniel Jeanneteau (Clau<strong>de</strong><br />

Régy), Carlo Bosso, Jean-Pierre Vincent.<br />

Dans son parcours <strong>de</strong> comédien, il travaille en Suisse<br />

et en France avec entre autres José Lilo et Dorian<br />

Rossel à Genève, Jean-Pierre Brière à Evreux,<br />

Thomas Ferrand pour Mon amour (d'après Dom Juan)<br />

à la Ménagerie <strong>de</strong> Verre à Paris, Antonin Ménard à<br />

Caen, etc… Depuis 2010, il interprète le personnage<br />

<strong>de</strong> Dom Juan dans une mise en scène <strong>de</strong> Jean De<br />

Pange <strong>de</strong> la Compagnie Astrov qui tourne encore<br />

actuellement en France. C'est donc fort <strong>de</strong> cette<br />

expérience qu'il abor<strong>de</strong>ra la scénographie du projet <strong>de</strong><br />

Christian Geffroy Schlittler.<br />

Son goût pour l’ensemble <strong>de</strong>s pratiques du théâtre<br />

l’amène à participer à <strong>de</strong> nombreux projets en tant que<br />

scénographe et créateur lumières dont : Le Château<br />

<strong>de</strong> kafka mise en scène <strong>de</strong> Jean-Pierre Dupuy, Quai<br />

Ouest, mise en scène <strong>de</strong> Cécile Blaizot, La nuit juste<br />

avant les forêts <strong>de</strong> Koltès mis en scène par Lorenzo<br />

Malaguerra , Le Cinématotographe <strong>de</strong>s frères<br />

Locomotive mise en scène collective, Gloire et Beauté<br />

mis en scène par Dorian Rossel.<br />

Attaché aux notions <strong>de</strong> structuration professionnelle et<br />

collective, il initie plusieurs projets et lieux culturels<br />

dont : L’atelier Rive Gauche / théâtre <strong>de</strong> l’enjeu<br />

(Caen), Les Ateliers Intermédiaires, lieu <strong>de</strong><br />

mutualisation et <strong>de</strong> création pluridisciplinaire sur la<br />

presqu'île <strong>de</strong> Caen qu’il fon<strong>de</strong> et dirige <strong>de</strong> 2007 à<br />

2010. En 2012 il fon<strong>de</strong> également le G.A.S (Groupe<br />

Artistique du Sagittaire) pour développer <strong>de</strong>s projets<br />

pluridisciplinaires autour <strong>de</strong>s arts du théâtre en milieu<br />

rural.<br />

Valérie Cicurel (apport littéraire)<br />

Après avoir obtenu en 1998 une Licence ès Lettres<br />

avec mention en langue et littérature française, anglais<br />

et journalisme, <strong>de</strong>s Universités <strong>de</strong> Lausanne et <strong>de</strong><br />

Neuchâtel, Valérie Cicurel est engagée pour <strong>de</strong>ux ans<br />

au Gymnase Cantonal du Bugnon pour y enseigner le<br />

français. En 1999, elle reprend <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

ans afin <strong>de</strong> passer son Brevet d’aptitu<strong>de</strong> à<br />

l’enseignement secondaire I et II, français et anglais,<br />

avec charge d’enseignement E.S. au collège <strong>de</strong>s<br />

Bergières à Lausanne. Puis en 2000, elle est à<br />

nouveau engagée au Gymnase Cantonal du Bugnon<br />

où elle enseigne <strong>de</strong>puis la littérature française. Elle<br />

<strong>de</strong>vient ensuite cheffe <strong>de</strong> file <strong>de</strong> français.<br />

Parallèlement à son activité <strong>de</strong> professeur, elle<br />

s'implique beaucoup dans la vie du gymnase en étant<br />

par exemple co-responsable du ciné-club, cofondatrice<br />

et responsable <strong>de</strong> la « semaine cinéma »,<br />

en collaboration avec l’UNIL et la Cinémathèque <strong>de</strong><br />

Lausanne, responsable du prix Marie-Jeanne<br />

Visinand, prix <strong>de</strong> création du gymnase puis membre du<br />

jury ou encore prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la fondation Liber et<br />

Labor. Elle est aussi responsable <strong>de</strong> l’invitation<br />

régulière d’écrivains contemporains (dont François<br />

Bon) pour <strong>de</strong>s rencontres et ateliers d’écriture.<br />

Passionnée <strong>de</strong> littérature et <strong>de</strong> cinéma, elle continue à<br />

se former en participant à <strong>de</strong> nombreux séminaires,<br />

conférences et rencontres à l'UNIL notamment.<br />

Depuis 2011, lui a été confié un mandat <strong>de</strong> mise en<br />

place et <strong>de</strong> gestion d’un colloque international, au<br />

niveau ministériel (Burkina, Niger, Togo, Côte-d’Ivoire,<br />

Sénégal et Mali) sur les nouveaux outils <strong>de</strong><br />

subventionnement du cinéma populaire en Afrique<br />

francophone, Succès Cinéma Burkina Faso,<br />

Ouagadougou.<br />

18


Sylvain Renou (médiation / visuel)<br />

Né en 1982, Sylvain Renou a d'abord fait un<br />

apprentissage <strong>de</strong> décorateur à Globus Lausanne qu'il<br />

termine en 2003. Après cela il suit une formation <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux ans à l’Ecole <strong>de</strong>s Arts Appliqués <strong>de</strong> Vevey en<br />

Visual Merchandising. Suite à l'obtention du diplôme<br />

en 2005, il est engagé chez Zap Design. En 2006, il<br />

ouvre le bureau <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign en visual merchandisng et<br />

graphisme "Radiances". Actuellement, Sylvain Renou<br />

est consultant en communication et créatif sous le nom<br />

<strong>de</strong> « Renou », et travaille également à 40% à l’agence<br />

<strong>de</strong> communication ACP. Parallèlement à cette activité,<br />

il s'est toujours intéressé au théâtre. Il pratique <strong>de</strong>puis<br />

plusieurs années l'improvisation, notamment dans le<br />

projet Casting à la cave du Bleu Lézard à Lausanne.<br />

De 2001 à 2006, il collabore avec Alain Borek à<br />

l'écriture, la mise en scène et l'interprétation <strong>de</strong> quatre<br />

spectacles, présentés, entre autres, au Café Théatre<br />

<strong>de</strong> la Voirie à Pully, au Contexte-Silo à Renens et à la<br />

Grange <strong>de</strong> Dorigny à Lausanne.<br />

En 2010, il réalise son premier court-métrage Bertrand<br />

et Julie. D'autres projets <strong>de</strong> films sont en cours.<br />

Roswitha Kreil (documentation du projet)<br />

Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Lettres et Civilisations étrangères<br />

à l´Université <strong>de</strong> Paris IV-Sorbonne ainsi qu’une<br />

activité <strong>de</strong> traductrice dans les domaines <strong>de</strong> l´art et <strong>de</strong><br />

la culture – entre autres pour la Haus <strong>de</strong>r Kulturen <strong>de</strong>r<br />

Welt <strong>de</strong> Berlin et la Freie Universität Berlin – Roswitha<br />

Kreil s’oriente vers les arts plastiques et scéniques<br />

suite à son établissement à Berlin en 1993.<br />

De 1993 à 1995, elle codirige la galerie Mutzek avec<br />

Yvonne Har<strong>de</strong>r et participe aux réalisations du collectif<br />

d’artistes Dead Chickens.<br />

En 1995 elle cofon<strong>de</strong> la compagnie Ziguri Ego Zoo,<br />

dont elle est la codirectrice artistique jusqu’en 2002.<br />

Ziguri Ego Zoo présente ses créations annuelles au<br />

Kunsthaus Tacheles, au Theater am Halleschen Ufer<br />

puis au Theater am Ufer (aujourd’hui HAU2 et HAU3).<br />

Dès 1998, elle est par ailleurs engagée en tant<br />

qu’actrice par Tina Ellerkamp et Jörg Heitmann (docufiction<br />

KillerBerlinDoc, nominé à la Berlinale 1999),<br />

Susanne Truckenbrodt (Woyzeck, 1999) et Norbert<br />

Stockheim (Festspiele Ni<strong>de</strong>ggen/Cologne, 1999-2002).<br />

De 2003 à 2006, elle rejoint la compagnie Arthur<br />

Kuggeleyn + Co (Lausanne – Berlin), en tant qu’actrice<br />

et collaboratrice artistique : on peut la voir dans les<br />

réalisations comiXtrip, Ubiquitrip (créés à l’Arsenic) et<br />

After Effects (Théâtre <strong>de</strong> l’Octogone). Elle interprète<br />

également <strong>de</strong>ux solos : Enormous Flying Flower Jelly<br />

Job et Intim in time au Dock11 <strong>de</strong> Berlin.<br />

Admise en 2007 à la Maîtrise universitaire ès Lettres à<br />

l´Université <strong>de</strong> Genève, elle l’obtient en 2012 avec la<br />

mention Très Bien. Dans ce cadre, elle réalise <strong>de</strong>s<br />

travaux sur La Flûte Enchantée par Omar Porras en<br />

collaboration avec le programme pédagogique du<br />

Grand-Théâtre, sur l’adaptation filmique du mythe <strong>de</strong><br />

Médée par Pasolini, sur la peinture au cinéma avec<br />

une étu<strong>de</strong> du Caravaggio <strong>de</strong> Derek Jarman ou encore<br />

sur le rôle <strong>de</strong> la musique dans les adaptations<br />

filmiques d’œuvres littéraires.<br />

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