Culture, patrimoine, création - Cluster 13
Culture, patrimoine, création - Cluster 13
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<strong>Cluster</strong> de recherche n°<strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création<br />
Responsable : Philippe Régnier, CNRS.<br />
Ludivine RAIMONDO<br />
Chargée de projets <strong>Cluster</strong>s Recherche SHS<br />
Bureau R308<br />
Ecole normale supérieure Lettres et Sciences<br />
humaines<br />
15 parvis René Descartes - BP 7000<br />
69342 LYON Cedex 07<br />
Tel. 04 37 37 62 68<br />
Courriel : Ludivine.Raimondo@ens-lsh.fr<br />
Janvier 2009
SOMMAIRE<br />
Note introductive p. 3<br />
Formulaire d’appel à propositions 2008 p. 5<br />
A / 2 propositions pour le projet « Territoire et <strong>patrimoine</strong> »<br />
dont 1 proposition transversale avec le projet « Corpus numériques »<br />
1 – Voyage, territoire, savoirs.<br />
L’espace culturel des villes italiennes à l’époque moderne, de l’imaginaire au réel p. 14<br />
2 – Exploitation des corpus numérisés :<br />
étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux médiévaux<br />
Des comptes de Châtellenie savoyards. Des lettres secrètes et curiales des pontifes p. 33<br />
B / 1 proposition pour le projet « Genre et culture »<br />
1 – Genre et voix p. 38<br />
C / 2 propositions pour le projet « Editions critiques »<br />
1 – Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />
Proposition d’édition électronique et papier p. 47<br />
2 – Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal<br />
roman en prose du XIII e siècle p.106<br />
D - 2 propositions pour le projet « Corpus numériques »<br />
Dont une proposition transversale avec le projet « Territoire et <strong>patrimoine</strong> »<br />
1 – Les Psaumes imprimés en vers français (1525 - 1900) p.<strong>13</strong>7<br />
2 – Exploitation des corpus numérisés :<br />
étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux médiévaux<br />
Des comptes de Châtellenie savoyards. Des lettres secrètes et curiales des pontifes p.160<br />
E / 2 propositions pour le projet « Création »<br />
1 - Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain p.165<br />
2 – Peut-on, doit-on vivre du travail de création <br />
Quelles conditions d’existence, de maintien et de définition(s) du travail<br />
« de vocation » Etude comparée de la prise en charge sociale d’une profession<br />
en France et au Brésil : Les céramistes p.186<br />
F / Les demandes d’ADR 2009<br />
1 – Le tableau des ADR classées p. 191<br />
2 – Les sujets ADR p. 192<br />
H / La répartition des crédits 2008<br />
1 – Répartition budgétaire par établissement p. 206<br />
2 – Répartition budgétaire par laboratoire p. 207<br />
F – Les expertises p. 208
Note d’accompagnement<br />
La demande de moyens 2009 prend en compte les informations remontées à l’occasion<br />
des questionnaires très détaillés remplis pour la première fois par l’ensemble des responsables<br />
de sujets de recherche du cluster <strong>13</strong> en vue de l’évaluation. Comme nous l’avions annoncé,<br />
c’est tout le dispositif qui a ainsi été réexaminé à la loupe, avec le double objectif, d’une part,<br />
de s’assurer de la réalisation des programmes et de la productivité des équipes, et, d’autre<br />
part, de renforcer l’incitation à la participation aux échanges et collaborations<br />
interdisciplinaires, inter-établissements et inter-sites à l’intérieur du cluster.<br />
De même que chaque année, c’est le Comité de programme qui, sur la base des<br />
expertises en ce qui concerne les propositions nouvelles, a établi ses propositions pour la<br />
répartition des moyens entre projets et sujets à partir d’orientations qui lui étaient soumises<br />
par le responsable scientifique du cluster, sachant que le classement des ADR relève quant à<br />
lui de la seule responsabilité des experts et in fine du Conseiller scientifique de la Région pour<br />
le cluster.<br />
Les propositions résumées dans les tableaux figurant à la fin du document ont été<br />
adoptées par consensus.<br />
Conformément à ce dont le Comité de programme était convenu l’an dernier, un effort<br />
particulier a été opéré en faveur du projet Genre et culture, dont l’animation et l’expansion ont<br />
régulièrement et considérablement progressé au fil des quelques années d’existence du<br />
cluster. La part de budget dévolue à ce projet a été globalement relevée de 20%, moyennant<br />
des sacrifices variables consentis de la part des autres projets.<br />
D’autre part, prenant acte de l’absence de réponse du porteur du projet Création aux<br />
différents messages réitérés qui lui avaient été envoyés, le Comité a décidé de mettre fin à sa<br />
responsabilité et de le remplacer par Florent Gaudez, un collègue de la même discipline (la<br />
sociologie de l’art), arrivé depuis un an à Grenoble — site qui avait dès l’origine conçu et<br />
porté ce projet sous la direction du regretté Alain Pessin — et dont l’engagement dans le<br />
cluster a été rapide et sérieux.<br />
Cinq propositions nouvelles (sur sept) ont été intégrées sur la base des expertises :<br />
quatre notes A+ et A, mais aussi une note B correspondant à la moyenne entre un jugement<br />
excellent sur le fond et un jugement réservé sur la dimension informatique — ce qui a conduit<br />
à limiter la prise en charge à la partie très bien évaluée. Nous proposons de les doter<br />
relativement bien d’entrée de jeu afin qu’elles démarrent vite et bien.<br />
On verra que, dans le détail des sujets de recherche, ligne à ligne, d’assez nombreux<br />
ajustements ont été pratiqués : fermeture, bien sûr, des opérations achevées ; suppression des<br />
crédits en cas de financement par l’ANR (un nouveau cas cette année) ; diminution sensible<br />
des opérations dont les besoins ont au moins temporairement décru et/ou qui participent<br />
insuffisamment au collectif ; augmentation sensible de celles qui au contraire justifient de<br />
besoins en hausse et/ou qui s’impliquent beaucoup dans le collectif.<br />
Le Comité tient à souligner pour la Région combien la compétence grandissante, la<br />
conscience professionnelle et l’activité entreprenante de la chargée de projet, Ludivine<br />
Raimondo, contribuent à la bonne marche du cluster et aux progrès qu’il pense avoir<br />
effectués.<br />
3
Pour 2009, le Comité s’est fixé les axes d’action suivants :<br />
— renouveler et resserrer les liens avec les établissements, dont plusieurs référents<br />
initiaux semblent avoir pris des distances avec leur mission de représentation par<br />
suite, notamment, des renouvellements d’équipes présidentielles, dans le but, entre<br />
autres, de veiller de plus près au rythme des tranches budgétaires ;<br />
— prospecter plus largement dans les ressources des établissements en rapport avec la<br />
thématique du cluster pour ouvrir davantage l’éventail des sujets de recherche (par<br />
exemple vers les études cinématographiques) ;<br />
— relancer, à présent que la récolte des résultats est bien engagée, la démarche en<br />
direction du monde socio-économique (en particulier les industriels du numérique).<br />
Pour 2010, une grande opération (du type colloque généraliste et public, avec ateliers de<br />
démonstration) sur la thématique du cluster sera organisée en concertation avec<br />
l’établissement porteur (Lyon 2).<br />
Philippe Régnier<br />
directeur de recherche au CNRS (UMR LIRE, Lyon 2)<br />
responsable scientifique du cluster <strong>13</strong><br />
4
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
5
c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />
au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />
le site du cluster).<br />
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
Mots-clés<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />
2- description du projet, méthodologie<br />
3- résultats attendus<br />
6
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />
complet)<br />
Type<br />
(établissement<br />
public,<br />
fondation,<br />
association,<br />
entreprise)<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />
ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents________<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens _______<br />
Durée du projet : □ mois<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />
multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />
8
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
titre :<br />
A-1 – responsable scientifique<br />
Civilité * Nom * Prénom *<br />
Grade * Employeur *<br />
Mail *<br />
Tél *<br />
Fax<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
N° Unité (s’il existe)<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
Code postal * Ville *<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
9
Equipe de l’opération de recherche<br />
Nom Prénom Emploi<br />
actuel<br />
Discipline<br />
% de temps<br />
de<br />
recherche<br />
consacré<br />
au projet<br />
exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />
Rôle/Responsabilité dans le projet<br />
4 lignes max<br />
Coordinateur<br />
Membres de<br />
l’équipe<br />
Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />
A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />
B/ Autres expériences professionnelles<br />
C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />
10
B - Description de l’opération de recherche<br />
titre de l’opération de recherche<br />
Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />
d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />
modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />
l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />
l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />
être décrites.<br />
La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />
membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />
programme des travaux.<br />
(Arial 11, simple interligne)<br />
B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />
cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />
souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />
B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />
B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />
le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />
B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />
B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />
projet.<br />
On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en<br />
équipement et fonctionnement.<br />
11
Investissement :<br />
C - Moyens financiers demandés<br />
Fonctionnement :<br />
Total :<br />
Calendrier des opérations :<br />
12
A<br />
2 propositions pour le projet 1<br />
« Territoire et <strong>patrimoine</strong> »<br />
dont 1 proposition transversale<br />
avec le projet 4<br />
« Corpus numériques »
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
14
c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />
au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />
le site du cluster).<br />
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />
Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes à<br />
l’époque moderne, de l’imaginaire au réel<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
Patrimoine et territoire (responsable M. Bernard Gauthiez)<br />
Mots-clés<br />
Espace - Territoire - Villes - Patrimoine - <strong>Culture</strong> - Voyage - Science - Cartographie - Italie -<br />
Rhône-Alpes - Epoque moderne<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />
2- description du projet, méthodologie<br />
3- résultats attendus<br />
Contexte et objectifs scientifiques<br />
En se chargeant d’explorer le rapport entre voyage, territoire et savoirs, le projet prend en compte la<br />
spatialisation de phénomènes couramment associés à l’histoire culturelle. Cette dernière est ici<br />
comprise comme une histoire de la construction des savoirs (intellectuels, scientifiques, artistiques,<br />
religieux, etc), de leur circulation et de leurs échanges. Il est d’emblée considéré que toute relation<br />
créatrice de lien social, donc constitutive d’une vie culturelle et pouvant déboucher sur une mise en<br />
écriture de l’expérience, s’inscrit dans des lieux matériels, qui sont ceux des villes ou des paysages<br />
séparant les villes entre elles. Cette histoire implique aussi des individus qui se déplacent, se<br />
rencontrent, correspondent, influent sur les choix de certaines autorités et rapportent de leurs voyages<br />
des modes d’appréhension du monde, des savoir-faire, des modèles artistiques et formels, des objets et<br />
des connaissances ayant un impact non seulement sur les espaces visités mais également sur les<br />
espaces d’où ils proviennent et où ils font retour. On vise par là le déplacement en tant que machine à<br />
produire des représentations sur les territoires, non moins que les limites du rôle des voyages dans la<br />
définition d’espaces concrets fonctionnant par bien des aspects indépendamment du regard des<br />
étrangers. Ces lieux sont sans cesse remodelés et soumis à une dynamique au sein de laquelle<br />
interviennent toutes sortes d’acteurs.<br />
15
L’espace à explorer concerne l’Italie et le Sud-Est de la France, de Lyon à Rome et Naples en passant<br />
par Grenoble. Il s’articule sur une vision des espaces urbains en tant que théâtre d’interactions et de<br />
transferts culturels, renvoyant à des dynamiques intellectuelles européennes. À cette fin, le projet<br />
s’organise en deux volets complémentaires.<br />
Description, méthodologie et résultats attendus<br />
Un premier volet consiste à réaliser une série de cartes en vue de l’élaboration d’un atlas culturel des<br />
villes italiennes aux XVII e et XVIII e siècles. Celui-ci ne peut bien sûr s’imaginer qu’en exploitant les<br />
recherches menées récemment ou en cours sur les milieux savants, intellectuels et artistiques de<br />
quelques villes capitales : Rome, Milan, Naples, Venise, Turin, Florence. À celles-ci s’ajouteraient<br />
dans l’espace alpin Lyon et Genève, ainsi que les espaces montagnards des Alpes occidentales saisis à<br />
travers leur constitution cartographique progressive.<br />
Le but est d’effectuer ce que les travaux italiens sur l’histoire culturelle n’ont guère jusqu’à ce jour<br />
réalisé, à savoir des cartes permettant de visualiser dans les villes choisies la répartition spatiale des<br />
lieux culturels et les évolutions de cette dernière. On se propose d’une part de tirer parti des<br />
expériences de construction cartographique menées sur Rome, Milan et Venise (notamment à l’aide du<br />
SIG), d’autre part d’ajuster l’instrument cartographique à des objets tels que la répartition des<br />
infrastructures savantes et des lieux de sociabilité autour desquels s’organise la rencontre entre Italiens<br />
et étrangers, de même qu’entre individus aux préoccupations variées.<br />
Cette entreprise s’inscrit dans la mouvance de celles qui ont été récemment menées dans le cadre de<br />
l’Atlas de l’histoire de France chez l’éditeur Autrement (cf. J. Boutier et G. Balavoine pour la France<br />
moderne) et du programme ANR Jeunes chercheurs « Savoirs et capitales européennes (XVII e -XX e<br />
siècle) » piloté par S. Van Damme (2006-2009), ainsi que de celles qui sont en cours ou projetées par<br />
exemple sur la fraternité politique en Europe au XIX e siècle (programme blanc ANR 2009-2012<br />
coordonné par C. Brice) ou sur la cartographie du triennio patriotique (1796-1799) en Italie sous<br />
l’impulsion de l’École française de Rome.<br />
L’autre volet du projet tient compte de la nécessité de connaître de façon plus systématique d’une part<br />
les acteurs de ces processus de construction des savoirs que l’on aura cartographiés, en se concentrant<br />
sur les voyageurs et résidents étrangers, d’autre part leurs productions écrites et iconographiques, afin<br />
d’en tirer toutes les connaissances utiles pour mieux comprendre leur appréhension des territoires dont<br />
ils sont amenés à parler.<br />
Ce travail se situera sur plusieurs registres :<br />
- les biographies individuelles, intégrant dans la perspective d’un dictionnaire des voyageurs français<br />
en Italie encore à réaliser des données biographiques et des éléments de leurs parcours ou rencontres,<br />
éventuellement cartographiables.<br />
- la numérisation de quelques manuscrits de voyageurs ou résidents demeurés inédits ou difficilement<br />
accessibles, en coordination avec le site de la BNF sur les récits de voyage, le CRLV (Centre de<br />
Recherche sur la Littérature de Voyage de l’Université de Paris IV) et la base de données constituée<br />
autour du projet ANR (et ex-GDR n° 2649) des écrits sur le for intérieur.<br />
- la collecte et la réflexion critique sur des images présentes dans les livres de voyages, atlas ou<br />
descriptions de villes, en vue de faciliter leur mise en rapport avec les descriptions écrites et leurs<br />
usages via internet par des institutions ou des amateurs d’aujourd’hui (cf. le projet Viaticalpes piloté<br />
par l’Université de Lausanne avec pour cible les images des Alpes, à étendre aux images de l’Italie en<br />
coordination avec le Cabinet Vieusseux de Florence).<br />
Il s’agit par de premières réalisations de forger les outils qui permettront une mise en relation<br />
16
systématique des lieux désignés dans les plans de villes avec leurs représentations iconographiques<br />
telles qu’elles étaient véhiculées à l’époque moderne. Ce travail vise aussi à rendre accessible et à<br />
interpréter le vaste corpus d’images viatiques de l’époque moderne et du XIX e siècle sur l’Italie et la<br />
France du Sud-Est présent dans l’espace rhônalpin autant qu’en Italie. Les bibliothèques municipales<br />
de Lyon, Grenoble et Chambéry sont déjà sensibilisées par l’intermédiaire du projet Viaticalpes à la<br />
dimension iconographique de ce projet de base de données.<br />
17
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />
complet)<br />
M. BERTRAND Gilles Histoire CRHIPA (Centre de<br />
Recherche en<br />
Histoire et histoire<br />
de l’art. Italie, Pays<br />
alpins, interactions<br />
internationales) EA<br />
599<br />
Type<br />
(établissement<br />
public,<br />
fondation,<br />
association,<br />
entreprise)<br />
Université<br />
Pierre Mendès<br />
France<br />
(Grenoble 2)<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />
ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents_____3___<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)____2___ Doctorant(s) _____4____ Ingénieurs et techniciens _______<br />
Durée du projet : quatre ans, les 12 mois de l’année 2009 permettant d’aboutir à de premiers résultats<br />
concrets et d’affiner les méthodes de travail.<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de multiplier son<br />
temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />
18
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
titre : Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes<br />
à l’époque moderne, de l’imaginaire au réel<br />
A-1 – responsable scientifique<br />
Civilité * M. Nom * BERTRAND Prénom * Gilles<br />
Grade * Professeur des universités Employeur * Université Pierre Mendès France<br />
Mail * Gilles.bertrand@upmf-grenoble.fr<br />
Tél *<br />
0476510467 (domicile)<br />
0476827382 (bureau université)<br />
0476827369 (CRHIPA)<br />
Fax 0476827365 (CRHIPA)<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
CRHIPA (Centre de Recherche en histoire et de l’art. Italie, Pays alpins, interactions internationales)<br />
N° Unité (s’il existe) EA 599<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
CRHIPA – Université Pierre Mendès France – UFR Sciences Humaines - Bâtiment ARSH<br />
Code postal * F-38040 Ville * GRENOBLE Cedex 9<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
Université Pierre Mendès France (Grenoble 2)<br />
19
Equipe de l’opération de recherche<br />
Nom Prénom Emploi<br />
actuel<br />
Discipline<br />
% de temps<br />
de<br />
recherche<br />
consacré<br />
au projet<br />
Rôle/Responsabilité dans le projet<br />
4 lignes max<br />
Coordinateur BERTRAND Gilles Professeur Histoire Coordination de l’ensemble et plus particulièrement travail sur les<br />
villes du Nord de l’Italie au XVIIIe siècle (Venise, Milan, Turin)<br />
Membres de<br />
l’équipe<br />
GIRON-PANEL Caroline Doctorante<br />
membre<br />
EFR<br />
1800). Interactions avec l’espace italien<br />
Histoire Venise et ses conservatoires de musique aux XVII e et XVIII e siècles,<br />
comparaison de la topographie musicale urbaine entre Venise et<br />
Naples<br />
LEVANTIS Laetitia Doctorante Histoire Venise et la construction d’une cité d’architecture et d’eau,<br />
accueillante aux voyageurs et vouée aux usages thérapeutiques<br />
des eaux, fin XVIII e -milieu XIX e siècle<br />
MONTEGRE Gilles MDC Histoire Coordination et plus particulièrement travail sur l’espace romain<br />
comme lieu de construction des savoirs scientifiques et carrefour de<br />
l’Europe, espace de rencontre et de sociabilité entre savants, gens<br />
de lettres, francs-maçons, etc au XVIIIe siècle<br />
TRAVERSIER Mélanie Prof<br />
agrégée<br />
CHAPRON Emmanuelle MDC Histoire Florence capitale culturelle ; ses réseaux intellectuels, politiques et<br />
de transmission des savoirs au XVIIIe siècle<br />
COGNE Albane ATER Histoire Milan XVII e -XVIII e siècle, le patriciat et ses multiples formes<br />
ENS<br />
d’investissement du territoire (économique, politique, symbolique,<br />
culturel…)<br />
CURTIL-<br />
MALBERT<br />
Josette Doctorante Histoire Savoie. Patrimoine et mémoire : les images de Saint François de<br />
Sales dans les édifices religieux des pays de Savoie (XVIIe-XIXe<br />
siècle). Interactions avec l’espace « borroméen » de l’Italie du Nord<br />
GALLO Anne-Sophie Doctorante Histoire Théâtre et identités jésuites dans la France des Lumières (1745-<br />
Histoiregéographie<br />
Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />
Naples capitale culturelle et musicale, les mutations de la<br />
topographie urbaine et les relations entre les théâtres et le pouvoir<br />
royal, 1737-1816<br />
A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />
B/ Autres expériences professionnelles<br />
C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />
20
BERTRAND Gilles<br />
52 ans<br />
Ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud (Lettres et Sciences Humaines) (1976-1980)<br />
Agrégé d’histoire (1978)<br />
Doctorat en histoire (1992)<br />
Professeur d’histoire moderne Université Pierre Mendès France<br />
Publications les plus récentes<br />
- [Ouvr. collectif] Le destin des rituels. Faire corps dans l’espace urbain : Italie-France-Allemagne,<br />
sous la dir. de G. Bertrand et I. Taddei, Rome, École française de Rome, Collection de l’École<br />
française de Rome n° 404, 2008, 550 p.<br />
- [Ouvrage personnel] Le Grand Tour revisité. Pour une archéologie du tourisme : le voyage des<br />
Français en Italie, milieu XVIII e -début XIX e siècle, Rome, École française de Rome, Collection de<br />
l’École française de Rome n° 398, 2008, 791 p.<br />
- « Le guide di viaggio francesi del ‘700 e la costruzione del paesaggio », dans Andreina Fasano, dir.,<br />
Magici paesaggi. Immagini di Frascati e dintorni nei libri e nei dipinti dei viaggiatori fra Sette e<br />
Ottocento, Rome, Dipartimento di Italianistica e Spettacolo de l’Univ. de Roma La Sapienza, Roma,<br />
2008.<br />
- [Ouvr. collectif] Commerce, voyage et expérience religieuse, XVI e -XVIII e siècles, sous la dir. de A.<br />
Burkardt, en collaboration avec G. Bertrand et Y. Krumenacker, Rennes, Presses, Universitaires de<br />
Rennes, 2007, 507 p., conclusions par G. Bertrand p. 497-503, outre l’article « Marchands en voyage<br />
dans l'Europe du second XVIII e siècle. Etude de quelques carnets de route, récits et correspondances<br />
de marchands du Sud-Est de la France », p. 161-179.<br />
– « Le laboratoire montagnard de l’astronome Lalande. Du Voyage en Italie à ses comptes rendus<br />
dans le Journal des savants (1769-1789) », dans Sophie Linon-Chipon et Daniela Vaj, dir., Relations<br />
savantes, voyages et discours scientifiques, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne (PUPS),<br />
Collection "Imago Mundi", 2006, p. 299-325.<br />
Autres publications significatives par rapport au projet<br />
- « Voyage et lectures de l’espace urbain. La mise en scène des villes renaissantes et baroques dans<br />
les guides en langue française pour l’Italie au XVIII e siècle », Histoire urbaine, n° <strong>13</strong>/juillet 2005, p.<br />
121-153.<br />
- [Ouvr. collectif] La culture du voyage. Pratiques et discours de la Renaissance à l’aube du XX e<br />
siècle, sous la dir. de G. Bertrand, Paris, L’Harmattan, 2004, 296 p.<br />
- [Ouvr. collectif] Le vie delle Alpi : il reale e l'immaginario / Les chemins du voyage en Italie : du réel à<br />
l'imaginaire, sous la dir. de G. Bertrand et M. T. Pichetto, Aoste, Musumeci, 2001, 248 p.<br />
- [Ouvrage personnel] Bibliographie des études sur le voyage en Italie.Voyage en Italie, voyage en<br />
Europe, XVI e -XX e siècle, Grenoble, Université Pierre Mendès France, Cahiers du CRHIPA n° 2, 2000,<br />
301 p.<br />
- « Les mots de Venise dans les récits de voyageurs au XVIII e siècle. De la tradition vénitienne au<br />
regard des étrangers », Annali di storia moderna e contemporanea (dir. : C. Mozzarelli), Milan,<br />
Università Cattolica del Sacro Cuore, n° 6, avril 2000, p. 391-420.<br />
CHAPRON Emmanuelle<br />
31 ans<br />
Ancienne élève de l’ENS Ulm-Sèvres (1996-2001)<br />
Agrégée d’histoire (1999)<br />
Doctorat en histoire (2004)<br />
21
Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Provence (Aix-Marseille I)<br />
Publications les plus récentes<br />
2008 – Ad utilità pubblica. Politique des bibliothèques et pratiques du livre à Florence au XVIII e siècle,<br />
Genève, Librairie Droz (sous presse)<br />
– L’Europe à Nîmes : les carnets de Jean-François Séguier (1732-1784), Avignon, Editions A.<br />
Barthélemy, 2008, 207 p.<br />
2007 – « Organisation du savoir et utilité publique : les bibliothèques florentines au XVIII e siècle »,<br />
dans H. E. Boedeker, A. Saada (dir.), Bibliothek als Archiv, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht,<br />
2007, p. 209-234.<br />
– « Les humeurs du lecteur : manières de lire et hypocondrie savante à Florence au XVIII e<br />
siècle », dans G. Buti, A. Carol (dir.), Comportements, croyances et mémoires. Europe<br />
méridionale XV e -XX e s., Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2007, p. 71-82.<br />
2006 – « Bibliothèques publiques, politiques et pratiques du livre à Florence au XVIII e siècle », La<br />
Fabbrica del Libro. Bollettino di storia dell'editoria in Italia, n° XII - 1, 2006, p. 8-<strong>13</strong>.<br />
Autres publications les plus significatives<br />
2004 – « Voyageurs et bibliothèques dans l’Italie du XVIII e siècle : des mirabilia au débat sur l’utilité<br />
publique », Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 2004, 162, n° 2, p. 305-332.<br />
– « Le métier de bibliothécaire au XVIII e siècle : Angelo Maria Bandini à Florence (1726-1803) »,<br />
Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 51, n° 2, 2004, p. 58-87.<br />
2003 – « Bibliothèques publiques et pratiques bibliophiliques au XVIII e siècle : la collection<br />
d’incunables de la bibliothèque Magliabechiana de Florence », Revue française d’histoire du livre,<br />
t. 118-121, 2003, p. 317-333.<br />
COGNE Albane<br />
31 ans<br />
Ancienne élève de l’ENS de Fontenay-St-Cloud (Lettres et Sciences Humaines) (1998-2002)<br />
Agrégée d’histoire (2000)<br />
Doctorat en histoire (2007)<br />
Ancien membre de l’Ecole française de Rome (2005-2008)<br />
ATER en histoire moderne à l’ENS Lettres et Sciences humaines (Lyon)<br />
Publications<br />
- « Constitution, usages et transmission d’un <strong>patrimoine</strong> urbain : la famille Crivelli d’Agliate à Milan<br />
(XVII e -XVIII e siècles) », Mélanges de l'École Française de Rome. Italie et Méditerranée, 2008, p. 481-<br />
505 (90 000 signes).<br />
- « Palais urbains et villas de campagne : les résidences du patriciat milanais au XVIII e siècle », dans<br />
Living in the city : elites and their residences / Vivre en ville : les élites et leurs résidences, sous la<br />
direction de P. Janssens et J. Dunne, Turnhout, Brepols, 2008, p. 77-101.<br />
- « Le Cadastre de Lombardie (1758) : une source pour l’histoire urbaine. La réalisation d’un système<br />
d’information géographique pour la ville de Milan », Città e Storia, n° 2, 2006, p. 457-478 (61 000<br />
signes).<br />
A paraître<br />
- « Distribuzione della proprietà a Milano a metà Settecento : la realizzazione di un GIS a partire dal<br />
catasto teresiano (1758)», Cheiron (à paraître, 40 000 signes).<br />
22
- « Une élite composite : le patriciat milanais à travers ses propriétés urbaines », Rives nordméditerranéennes,<br />
à paraître (50 000 signes).<br />
- « L’emprise du patriciat sur l’espace urbain milanais au XVIII e siècle. Du document cadastral au<br />
regard des contemporains », dans Voyages et représentations réciproques, éd. par Gilles Bertrand, à<br />
paraître (50 000 signes).<br />
MONTEGRE Gilles<br />
31 ans<br />
Agrégé d’histoire (2001)<br />
Doctorat en histoire (2006)<br />
Maître de conférences en histoire moderne à l’Université Pierre Mendès France<br />
Publications<br />
- « Un pas vers la mesure du monde. Le voyage scientifique français à Rome et la quête de l'antique<br />
dans la seconde moitié du XVIII e siècle », dans Antonella Romano et Luce Giard (dir.), Rome et la<br />
culture scientifique moderne. Entre Renaissance et Lumières, volume des Collections de l'École<br />
Française de Rome, 2008.<br />
- « L'expertise artistique entre science et politique. Échanges et controverses autour de l'origine des<br />
marbres antiques entre Rome et Paris (1773-1818) », Genèses. Sciences sociales et histoire, n° 65,<br />
décembre 2006, p. 28-49.<br />
- « Un médiateur culturel français dans la Rome des Lumières : le père François Jacquier. 1744-<br />
1788 », dans Olivier Forlin (dir.), Anticléricalisme, minorités religieuses et échanges culturels entre la<br />
France et l'Italie, Paris, L'Harmattan, 2006, p. 181-202.<br />
- « François de Paule Latapie. Un savant voyageur français au cœur de la Rome des Lumières »,<br />
Mélanges de l'École Française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 117, 2005-1, p. 371-422.<br />
- « Rome ancienne, Rome moderne : le regard des voyageurs (XVI e -XIX e siècle) » et autres textes<br />
publiés dans Rome. 2700 ans d’histoire, CD-Rom édité sous la direction de Jean-François Coulais et<br />
Brigitte Marin, Paris, Belin, 2003.<br />
TRAVERSIER Mélanie<br />
33 ans<br />
Ancienne élève de l’ENS de Fontenay-St-Cloud (Lettres et Sciences Humaines) (1996-2000)<br />
Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1998)<br />
Agrégée d’histoire (1999)<br />
Doctorat en histoire (2005)<br />
Professeur dans l’enseignement secondaire (TZR Académie de Paris)<br />
Cinq publications les plus récentes<br />
1 - [Ouvr. collectif] Mélodies urbaines. La musique dans les villes d'Europe (XVI e -XIX e siècles), L.<br />
Gauthier et M. Traversier (dir.), préface de J.-P. Bartoli, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne,<br />
coll. Musiques, 2008 [360 p.].<br />
2 - « Fêtes urbaines et cérémonies du pouvoir à Naples, 1737-1815 », dans G. Bertrand, I. Taddei<br />
(dir.), Le Destin des rituels. Faire corps dans l’espace urbain, Italie-France-Allemagne, Actes de<br />
colloque, Rome, 27-28 janvier 2005, Rome, École française de Rome, Collection de l’Ecole française<br />
de Rome n° 404, 2008, p. 291-316. [26 pages].<br />
3 - « Venise, Naples, Milan. Trois capitales pour l’opéra italien, 1637-1815 », dans C. Charle et<br />
D. Roche (dir.), Histoire comparée des capitales culturelles européennes. Enquête collective, Seyssel,<br />
Champ Vallon, 2008 (sous presse) [23 p.].<br />
4 - « L’impresario d’opera nel decennio francese tra libertà economica e tutela politica. Il caso di<br />
Domenico Barbaja”, dans A. M. Rao, L. Mascilli Migliorini (dir.), Cultura e lavoro intelletuale :<br />
23
istituzioni, saperi, professioni nel Decennio francese. Atti del congresso di Napoli, 26-27 gennaio<br />
2007, Naples, Istituto italiano per gli studi filosofici, 2008 (sous presse) [35 p., dont 23 p. d’édition<br />
critique de contrats d’impresario].<br />
5 - [Ouvrage personnel] Gouverner l’opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1737-1815,<br />
Rome, École française de Rome, 2009 (sous presse) [460 p.].<br />
Cinq publications les plus significatives<br />
1 - « De l’érudition à l’expertise : Saverio Mattei (1742-1795), “Socrate imaginaire” dans la Naples des<br />
Lumières », Revue Historique, 2007/1, p. 91-<strong>13</strong>6 [45 p.].<br />
2 - « Musique virile et airs futiles. Génie national et genre musical au miroir de la rivalité entre deux<br />
capitales lyriques, Paris et Naples, vers 1750-vers 1815 », dans O. Forlin (dir.), Anticléricalisme,<br />
minorités religieuses et échanges culturels entre la France et l’Italie. De l’Antiquité au XX e siècle,<br />
Paris, L’Harmattan, 2006, p. 219-249 [30 p.].<br />
3 - « La révolution sans le peuple. Naples 1799 », dans M. Vergé-Franceschi, J.-P. Poussou (dir.),<br />
Ruptures de la fin du XVIII e siècle. Les villes dans un contexte général de révoltes et révolutions,<br />
Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, p. 167-209 [42 p.].<br />
4 - « “Transformer la plèbe en peuple”. Théâtre et musique à Naples en 1799, de la proclamation de la<br />
République napolitaine à la Première Restauration », Annales Historiques de la Révolution française,<br />
2004/1, p. 37-70 [33 p.].<br />
5 - « L’envers du décor. Le Teatro di San Carlo, scène des Napoléonides (Naples, 1806-1815) », dans<br />
Ph. Bourdin, F. Le Borgne, A. Chevalier (dir.), Entre scène et foyer : décors, costumes et accessoires<br />
dans le théâtre de la Révolution et de l’Empire, Actes du colloque de Vizille, 14-15 juin 2007,<br />
Clermont-Ferrand, Presses de l’Université Blaise-Pascal (à paraître) [15 p.].<br />
Doctorantes<br />
CURTIL-MALBERT Josette<br />
59 ans<br />
Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (Patrimoine et mémoire : les images de saint<br />
François de Sales dans les édifices religieux des pays de Savoie (XVII e -XIX e siècle).)<br />
Professeur au lycée de la Roche-sur-Foron (Haute-Savoie)<br />
GALLO Anne-Sophie<br />
24 ans<br />
Master d’histoire de l’art<br />
Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (Théâtre et identités jésuites dans la France<br />
des Lumières (1745-1800).)<br />
GIRON-PANEL Caroline<br />
29 ans<br />
Ancienne élève de l’Ecole des chartes (2000-2004)<br />
Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (A l’origine des conservatoires : le modèle des<br />
ospedali vénitiens (XVI e -XVIII e siècles).)<br />
Membre de l’Ecole française de Rome (depuis 2008)<br />
Conservatrice à la Bibliothèque nationale de France (depuis 2007)<br />
Publications<br />
24
- « La musica ha la sua propria sede in questa città » : Histoire urbaine et espaces musicaux à Venise,<br />
1600-1797, dans L. Gauthier, M. Traversier, dir., Mélodies urbaines : la musique dans les villes<br />
d’Europe (XVI e -XIX e siècles), Paris, PUPS, 2008, p. 67-80.<br />
- « Entre Eglise et théâtre : la fugue de deux musiciennes vénitiennes en quête de gloire », Clio, la<br />
revue d’histoire des femmes, n° 25, 2007, p. 99-119.<br />
- « Une collection perdue : les instruments de l’ospedale des Mendicanti, à Venise », dans Musique-<br />
Images-Instruments, n° 8, 2006, p. 28-47.<br />
- « Hôpital, thérapeutique et musique à Venise après le concile de Trente : l’ospedale di San Lazzaro<br />
e dei Mendicanti », dans Livraisons d’Histoire de l’Architecture, n° 7, 2004, p. 39-50.<br />
À paraître<br />
- « Des orphelines consacrées à la musique : essai de définition et étude de l’environnement social et<br />
familial des « filles du chœur » des ospedali vénitiens », à paraître dans les Mélanges de l’Ecole<br />
française de Rome. Italie, Méditerranée.<br />
- « Orfane filarmoniche : l'éducation des orphelines à la musique dans la Venise du XVII e siècle »,<br />
colloque Regards sur l’enfance au XVII e siècle, Université de Bordeaux III, 24-25 novembre 2005, à<br />
paraître dans Biblio 17.<br />
LEVANTIS Laetitia<br />
27 ans<br />
Maîtrise et DEA en histoire de l’art<br />
Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (Venise, un spectacle d'eau et de pierres.<br />
Architecture et paysage dans les récits de voyageurs français (1770-1850).)<br />
Agent administratif qualifié à la Bibliothèque Marcel Pagnol d’Aubagne.<br />
Publications<br />
- « Séjourner à Venise : des auberges populaires aux luxueux hôtels de l’âge romantique », Cahiers<br />
d’Etudes Romanes, Hôtels, auberges et autres lieux d’étapes, nouvelle série, n° 17 (2007), p. 317-<br />
335.<br />
- « Une année à Florence », « La Villa Palmieri », « Italiens et flamands », « Trois maîtres » et « La<br />
Galerie de Florence », dans Dictionnaire des œuvres d'Alexandre Dumas, Site internet de la Société<br />
des Amis d'Alexandre Dumas (www.dumaspere.com).<br />
- « La Renaissance florentine vue par Alexandre Dumas », Sinopia (Bulletin d'histoire de l'art de<br />
l'Université de Provence) n° 2, octobre 2004, p. 165-168.<br />
À paraître<br />
- « La fascination pour Florence au XIX e siècle : d’Alexandre Dumas à Guy de Maupassant » (article<br />
en attente de publication auprès de la revue Romantisme).<br />
- « Sur la route de l'Orient : itinéraires et conditions matérielles du voyage au XIX e siècle », à paraître<br />
dans le catalogue de l’exposition Le voyage des Lyonnais en Grèce et en Orient au XIX e siècle,<br />
Archives Municipales de Lyon.<br />
- « Osservando Venezia. La città nello sguardo dei viaggiatori francesi del Settecento », à paraître<br />
dans Studi veneziani, a cura dell'Istituto di storia della societa e dello stato veneziano della<br />
Fondazione Giorgio Cini, 2008.<br />
25
B - Description de l’opération de recherche<br />
Titre de l’opération de recherche : Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes à l’époque<br />
moderne, de l’imaginaire au réel<br />
Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />
d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />
modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />
l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />
l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />
être décrites.<br />
La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />
membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />
programme des travaux.<br />
(Arial 11, simple interligne)<br />
B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />
cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />
souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />
Contexte, problématique et objectifs scientifiques<br />
En se chargeant d’explorer le rapport entre voyage, territoire et savoirs, le projet suppose de prendre en<br />
compte la spatialisation de phénomènes couramment associés à l’histoire culturelle. Cette dernière est<br />
ici comprise comme une histoire de la construction des savoirs, de leur circulation et de leurs échanges.<br />
Les savoirs dont il sera ici question sont entendus au sens large, en tant qu’ils impliquent des champs<br />
culturels variés et font l’objet de pratiques multiples par des acteurs dont nous considérerons<br />
principalement ceux qui, venus de l’extérieur des villes, en décrivent et délimitent par là certains<br />
usages. Parmi les savoirs à mettre en évidence figure une vaste gamme qui comprend autant des savoirs<br />
antiquaires ou archéologiques que musicaux ou artistiques (peinture, sculpture, architecture, arts<br />
mineurs), des savoirs érudits ou historiques (du livre au monument), médicaux ou naturalistes, religieux<br />
ou missionnaires (dans le sens d’une ouverture anthropologique, orientale ou autre), techniques et<br />
d’ingénierie ou encore topographiques, sans oublier les dimensions économiques et politiques. À tous<br />
ces savoirs correspondent des ancrages spatiaux tels que les collections et cabinets de curiosités, les<br />
bibliothèques, les salons et académies, les églises, les palais, les promenades et jardins, et d’autres<br />
encore.<br />
Il est d’emblée considéré que toute relation créatrice de lien social, donc constitutive d’une vie<br />
culturelle et pouvant déboucher sur une mise en écriture de l’expérience, s’inscrit dans des lieux<br />
matériels, qui sont ceux des villes ou des paysages séparant les villes entre elles. Cette histoire implique<br />
aussi des individus qui se déplacent, se rencontrent, correspondent, influent sur les choix de certaines<br />
autorités et rapportent de leurs voyages des modes d’appréhension du monde, des savoir-faire, des<br />
modèles artistiques et formels, des objets et des connaissances ayant un impact non seulement sur les<br />
espaces visités mais également sur les espaces d’où ils proviennent et où ils font retour. On vise par là<br />
autant l’efficacité symbolique du déplacement en tant que machine à produire des représentations sur<br />
les territoires, que l’étendue – et donc aussi les limites – du rôle des voyages dans la définition<br />
d’espaces concrets et qui fonctionnent par bien des aspects indépendamment du regard des étrangers.<br />
Ces lieux sont en effet sans cesse remodelés et soumis à une dynamique au sein de laquelle<br />
interviennent des acteurs de nature très diversifiée (souverains, gens de lettres, antiquaires, artistes,<br />
administrateurs, cartographes, ingénieurs, etc).<br />
L’espace sur lequel nous envisageons de travailler concerne l’Italie et le Sud-Est de la France, de Lyon<br />
à Rome et Naples en passant par Grenoble, Milan ou Venise. Il s’agit d’un espace où les villes capitales<br />
sont nombreuses et disséminées, chacune d’entre elles se caractérisant elle-même par un polycentrisme<br />
26
culturel lié à la multiplicité et concurrence des centres et réseaux de pouvoir (cours aristocratiques,<br />
réseaux diplomatiques, cercles patriciens, ordres religieux). La péninsule italienne peut être aussi<br />
appréhendée comme un espace cohérent où les phénomènes relèvent d’une matrice commune (tel que<br />
le rapport à l’Antiquité, au christianisme, à l’humanisme et à la République des lettres) et impliquent<br />
d’une ville à l’autre des contacts, des échanges d’objets et de correspondance, des visites par de mêmes<br />
personnes, tous ces éléments pouvant faire l’objet d’une représentation cartographique. Dans tous les<br />
cas, ces phénomènes s’articulent sur une vision large des espaces urbains en tant qu’ils sont le théâtre<br />
d’interactions et de transferts culturels, renvoyant à des dynamiques intellectuelles de dimension<br />
européenne.<br />
B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />
Le projet s’articule en deux volets de nature complémentaire. D’une part il implique l’élaboration d’une<br />
cartographie des villes italiennes perçues et analysées comme autant d’espaces culturels, agrégats et<br />
réseaux de lieux institutionnels de la culture ou au contraire plus spontanés ou plus secrets. D’autre part<br />
il vise à individualiser des corpus de textes et d’images de voyageurs, en tant qu’ils participent de la<br />
construction d’un savoir sur les villes et d’une pratique des espaces urbains qui concernent avant tout<br />
l’Italie mais aussi, par l’effet de retour du voyage et les liens humains étroits qui se tissent avec elle, la<br />
France du Sud-Est et en particulier la région Rhône-Alpes.<br />
1 er volet. Vers un atlas culturel des villes italiennes<br />
Un premier volet du projet consiste à concevoir et entreprendre la réalisation d’une série de cartes en<br />
vue de l’élaboration ultérieure d’un atlas culturel des villes italiennes à l’époque moderne, en<br />
s’attachant à la période allant du milieu du XVII e au début du XIX e siècle. Il est entendu que ce travail<br />
ne peut s’imaginer qu’en s’appuyant sur des sources primaires, textuelles et iconographiques tirées des<br />
documents d’époque. Il bénéficiera par ailleurs des apports de recherches menées récemment ou en<br />
cours sur les milieux savants, intellectuels et artistiques de quelques villes capitales : Rome, Milan,<br />
Naples, Venise, Turin, Florence. À celles-ci s’ajouteraient dans l’espace alpin Lyon et Genève, ainsi<br />
que la prise en compte des espaces montagnards des Alpes occidentales saisis à travers leur constitution<br />
cartographique progressive.<br />
Le but de cette entreprise est d’effectuer ce que les recherches italiennes sur l’histoire culturelle n’ont<br />
guère jusqu’à ce jour réalisé 2 , à savoir des cartes qui permettraient de visualiser dans les villes choisies<br />
la répartition spatiale des lieux culturels et les évolutions de cette dernière. On se propose ici de tirer<br />
parti des expériences de construction cartographique menées sur Rome, Milan et Venise (notamment à<br />
l’aide du SIG), et ensuite d’ajuster l’instrument cartographique à des objets tels que la répartition des<br />
infrastructures savantes et des lieux de sociabilité (académies, cabinets et collections, salons, cafés,<br />
bibliothèques, loges maçonniques, librairies, lieux d’enseignements dont les collèges religieux, cours,<br />
hôtels et villas nobiliaires…) autour desquels s’organise la rencontre entre Italiens et étrangers, de<br />
même qu’entre individus aux préoccupations variées (princes, nobles, ecclésiastiques, administrateurs,<br />
commerçants, érudits, gens de science, philosophes, médecins…).<br />
L’originalité du projet est d’envisager les lieux visités et fréquentés par les voyageurs non plus comme<br />
des objets de regard et de représentations, ainsi que nous y a habitué une historiographie classique sur<br />
les voyages, mais en tant qu’ils sont le siège de pratiques multiformes, intellectuelles et cognitives,<br />
expérimentales et d’observation, mondaines et sociables, marquées par l’achat ou l’échange d’objets, la<br />
copie et la diffusion de ce qui y a été vu. Si dans un second temps est prévue la réalisation de cartes à<br />
l’échelle de la péninsule tout entière, valorisant des polarités et spécificités, des similitudes et surtout<br />
des jeux d’échanges, c’est d’abord sur quelques-unes des villes capitales que l’effort se concentrera. On<br />
repérera des fonds de cartes anciens et on inventoriera dans les textes de voyageurs des séries<br />
d’informations sur les lieux, lesquelles seront ensuite réorganisées et soumises à des spécialistes en vue<br />
de synthèses cartographiques. Les phénomènes à cartographier iront des monuments, lieux et<br />
2 On signalera comme confirmation de ce phénomène l’absence de toute carte dans l’ouvrage franco-italien dirigé par Jean<br />
Boutier, Brigitte Marin et Antonella Romano, Naples, Rome, Florence. Une histoire comparée des milieux intellectuels<br />
italiens (XVII e -XVIII e siècles), Rome, École française de Rome, 2005.<br />
27
institutions où s’opère les processus de connaissance – il est déjà important de bien situer chaque lieu<br />
dans la ville – à la prise en compte d’éléments statistiques tels que leur degré de fréquentation calculé<br />
par croisement de diverses sources. Il est aussi envisagé de cartographier de façon précise les lieux qui<br />
se dégagent de certains journaux de voyageurs (Montesquieu, Latapie…).<br />
Cette entreprise s’inscrit dans la mouvance de celles qui ont été récemment menées dans le cadre de<br />
l’Atlas de l’histoire de France chez l’éditeur Autrement avec la collaboration de Guillaume Balavoine<br />
(cf. Jean Boutier pour la France moderne, Gilles Pécout pour la France contemporaine) et du<br />
programme ANR Jeunes chercheurs « Savoirs et capitales européennes (XVII e -XX e siècle) » piloté par<br />
S. Van Damme (2006-2009), ainsi que de celles qui sont en cours ou projetées par exemple sur la<br />
fraternité politique en Europe au XIX e siècle (programme blanc ANR 2009-2012 coordonné par C.<br />
Brice) ou sur la cartographie du triennio patriotique (1796-1799) en Italie sous l’impulsion de l’École<br />
française de Rome.<br />
2 e volet. La constitution de corpus sur le voyage<br />
L’autre volet du projet tient compte de la nécessité de connaître de façon plus systématique d’une part<br />
les acteurs de ces processus de construction des savoirs que l’on aura cartographiés, en se concentrant<br />
sur les voyageurs et résidents étrangers, d’autre part leurs productions écrites et iconographiques, afin<br />
d’en tirer toutes les connaissances utiles pour mieux situer et comprendre leur appréhension des<br />
territoires dont ils sont amenés à parler.<br />
Ce travail se situera sur plusieurs registres :<br />
1° Les biographies individuelles, intégrant dans la perspective d’un dictionnaire des voyageurs français<br />
en Italie encore à réaliser des données biographiques et des éléments de leurs parcours ou rencontres,<br />
éventuellement cartographiables.<br />
2° La numérisation de quelques manuscrits de voyageurs ou résidents demeurés inédits ou difficilement<br />
accessibles, en coordination avec le site de la BNF sur les récits de voyage, le CRLV (Centre de<br />
Recherche sur la Littérature de Voyage de l’Université de Paris IV) et la base de données constituée<br />
autour du projet ANR (et ex-GDR n° 2649) des écrits sur le for intérieur.<br />
3° La collecte des images présentes dans les livres de voyages, atlas ou descriptions de villes, en vue de<br />
faciliter leur mise en rapport avec les descriptions écrites et de favoriser leurs usages via internet par<br />
des institutions ou des amateurs d’aujourd’hui (cf. le projet Viaticalpes piloté par l’Université de<br />
Lausanne avec pour cible les images des Alpes, à étendre aux images de l’Italie en coordination avec le<br />
Cabinet Vieusseux de Florence).<br />
4° Une réflexion critique sur l’élaboration des sources iconographiques et cartographiques anciennes<br />
qui, parallèlement à l’analyse des contextes de production des textes, permettra de relativiser les choix<br />
adoptés par les ingénieurs, topographes, géographes, dessinateurs et autres concepteurs des cartes<br />
d’espaces montagnards et ruraux autant que des plans de villes. Cette prise de recul aura pour but de<br />
dégager les contraintes personnelles autant que les facteurs idéologiques ou économiques qui en auront<br />
déterminé la forme matérielle et les choix de points de vue.<br />
Il s’agit, par ces premières réalisations, de forger les outils qui permettront une mise en relation<br />
systématique des lieux désignés dans les plans de villes avec leurs représentations iconographiques<br />
telles qu’elles étaient véhiculées à l’époque moderne. Ce travail s’inscrit aussi dans une perspective<br />
plus lointaine, car il vise à constituer, rendre accessible à moyenne échéance et interpréter le vaste<br />
corpus d’images viatiques de l’époque moderne et du XIX e siècle sur l’Italie et la France du Sud-Est.<br />
En ce qui concerne l’espace rhônalpin, indissociable du volet italien, les bibliothèques municipales de<br />
Lyon, Grenoble et Chambéry sont déjà sensibilisées par l’intermédiaire du projet Viaticalpes à la<br />
dimension iconographique de ce projet de base de données.<br />
B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />
le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />
28
R. AGO, Economia barocca : mercato e istituzioni nella Roma del Seicento, Rome, Donzelli, 1998.<br />
Atlas historique des villes de France, plusieurs volumes parus, d’autres en cours de publication au<br />
CNRS.<br />
G. BARSANTI, V. BECAGLI, R. PASTA (dir.), La politica della scienza. Toscana e stati italiani nel<br />
tardo Settecento, Florence, Olschki, 1996.<br />
G. BERTRAND, Le Grand Tour revisité. Pour une archéologie du tourisme : le voyage des Français<br />
en Italie, milieu XVIII e -début XIX e siècle, Rome, École française de Rome, 2008.<br />
M. L. BETRI, E. BRAMBILLA, dir., Salotti e ruolo femminile in Italia : tra fine Seicento e primo<br />
Novecento, Venise, Marsilio, 2004.<br />
J. BOUTIER, B. MARIN et A. ROMANO, Naples, Rome, Florence. Une histoire comparée des<br />
milieux intellectuels italiens (XVII e -XVIII e siècles), Rome, École française de Rome, 2005.<br />
J. BOUTIER, Atlas de l’histoire de France, XVI e -XIX e siècle. La France moderne, Paris, Autrement,<br />
2006.<br />
M. de CERTEAU, « Du système religieux à l’éthique des Lumières (XVII e -XVIII e siècle) : la formalité<br />
des pratiques », dans Ricerche di storia sociale e religiosa, I-2, 1972, p. 31-94.<br />
G. CHOMER et M.-F. PEREZ, Lyon et l’Italie, six études d’histoire de l’art, Paris, 1984, p. 115-180.<br />
E. CONCINA, Venezia nell'eta moderna : struttura e funzioni, Venise, Marsilio, 1989.<br />
M. CUAZ, Intellettuali, potere e circolazione delle idee nell'Italia moderna (1500-1700), Turin,<br />
Loescher, 1982.<br />
S. DIERIG, J. LACHMUND et J.A. MENDELSOHN, « Toward an Urban History of Science », dans<br />
Osiris, 18, 2003, p. 1-19.<br />
M. P. DONATO, Accademie romane: una storia sociale, 1671-1824, Naples, Edizioni Scientifiche<br />
italiane, 2000.<br />
V. FERRONE, Scienza, natura, religione. Mondo newtonianismo e cultura italiana nel primo<br />
Settecento, Naples, Jovene, 1982.<br />
V. FERRONE, Una scienza per l’uomo. Illuminismo e Rivoluzione scientifica nell’Europa del<br />
Settecento, Turin, Utet, 2007.<br />
S. FRANCHI, Le impressioni sceniche : dizionario bio-bibliografico degli editori e stampatori romani<br />
e laziali di testi drammatici e libretti per musica dal 1579 al 1800, Rome, Edizioni di storia e<br />
letteratura, 1994-2002, 2 vol.<br />
A. GERMANO, M. NOCCA (dir.), La collezione Borgia : curiosità e tesori da ogni parte del mondo,<br />
Naples, Electa, 2001 (catalogue de l’exposition tenue à Velletri et à Naples entre mars et<br />
septembre 2001).<br />
M. MAYLENDER, Storia delle accademie d’Italia, Bologne, Cappelli, 1926-1930, 5 vol.<br />
M. NOCCA (dir.), Le quattro voci del mondo : arte, culture e saperi nella collezione di Stefano Borgia<br />
(1731-1804), Naples, Electa Napoli, 2001.<br />
29
G. OLMI, L’inventario del mondo. Catalogazione e luoghi del sapere nella prima età moderna,<br />
Bologne, Società editrice Il Mulino, 1992.<br />
R. PASTA, Editoria e cultura nel Settecento, Florence, Olschki, 1997.<br />
D. PESTRE, « Pour une histoire sociale et culturelle des sciences. Nouvelles définitions, nouveaux<br />
objets, nouvelles pratiques », dans Annales, HSS, 50-3, 1995, p. 487-522.<br />
K. RAJ, Relocating Modern Science. Circulation and the Construction of Knowledge in South Asia and<br />
Europe, 1650-1900, New-York, 2007.<br />
A. ROMANO, J.-M. BESSE, F. FAVINO, G. PIZORUSSO (dir.), Les lieux de la République romaine<br />
des sciences, dans MEFRIM, 116-2, 2004, p. 397-498.<br />
A. ROMANO, S. VAN DAMME, « Sciences et villes-mondes : penser les savoirs au large (XVI e -<br />
XVIII e siècle) », dans Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 2008-2.<br />
M. ROSA, « I depositi del sapere : biblioteche, accademie, archivi », dans Pietro ROSSI (dir.), La<br />
memoria del sapere. Forme di conservazione e strutture organizzative dall’Antichità a oggi, Rome-<br />
Bari, Laterza, 1988, p. 165-211.<br />
S. VAN DAMME, Paris, capitale philosophique de la Fronde à la Révolution, Paris, 2005.<br />
B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />
Le projet implique des partenariats extérieurs en Italie (École Française de Rome, Universités de Rome<br />
La Sapienza et de Rome III, Université Federico II de Naples, Université Statale de Milan, Ca’ Foscari<br />
de Venise, Université d’Etat de Turin…) et en Suisse (Centre des Sciences Historiques de la <strong>Culture</strong> de<br />
l’Université de Lausanne).<br />
B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />
projet.<br />
On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en<br />
équipement et fonctionnement.<br />
Fonctionnement<br />
La participation au cluster se fonde sur un travail d’équipe où les historiens de la culture tirent profit de<br />
leurs propres recherches par ville (ainsi sur le théâtre et les lieux de la musique à Naples et Venise, sur<br />
les palais milanais, sur les académies et autres lieux de savoir romains, sur les bibliothèques<br />
florentines) et des apports et discussions avec les géographes, urbanistes, cartographes, spécialistes de<br />
littérature, historiens de l’art et historiens des sciences attentifs aux espaces urbains et à leurs<br />
représentations planimétriques, iconographiques, littéraires et mentales à l’époque moderne,<br />
notamment au XVIII e siècle. À cette fin se justifie la participation de certains membres de l’équipe à<br />
des séminaires ou colloques.<br />
Les approches ont pour but d’engranger des informations sur le degré de fréquentation des « lieux de<br />
savoir » par les étrangers dans certaines villes en se fondant sur des sources variées, qu’il s’agisse<br />
d’archives administratives (cadastre, cartes et plans, archives de police, registres d’académies et de<br />
sociétés savantes…), de représentations picturales et graphiques ou d’écrits littéraires (mémoires de<br />
contemporains, récits de voyage…). L’objectif est par là de rendre compte des espaces urbains à la fois<br />
dans leur dimension matérielle (la ville reconstituée à travers les espaces de vie « réels » qu’elle<br />
propose, de la parcelle foncière aux palais et autres foyers de diffusion culturelle) et dans le registre de<br />
l’imaginaire et de la réception des lieux (la ville perçue, parcourue, apprise et restituée par des récits). Il<br />
implique de réfléchir sur des matériaux déjà accumulés, mais aussi de se rendre sur le terrain pour<br />
compléter par des enquêtes un travail qui n’a pas jusqu’ici été systématiquement orienté vers la<br />
réalisation de l’atlas culturel des villes italiennes.<br />
30
Une rencontre au moins des membres de l’équipe sera organisée à Grenoble en 2009 pour donner<br />
cohérence aux recherches sur les quelques villes envisagées, affiner les méthodes de travail et fournir<br />
une formation par l’échange des expériences et en présence d’un cartographe.<br />
Divers frais de fonctionnement seront enfin rendus nécessaires pour la réalisation de séries<br />
documentaires et le passage à la cartographie des premiers fonds de cartes.<br />
Equipement<br />
Pour assurer la collecte et le traitement des données numériques, l’achat d’un ordinateur portable<br />
s’impose ainsi que celui d’un appareil photographique numérique.<br />
31
C - Moyens financiers demandés<br />
Investissement :<br />
Ordinateur pour créer des cartes à haute<br />
résolution et traiter l’information numérisée<br />
Appareil photographique numérique, avec<br />
pied (minimum 10 millions de pixels)<br />
1.200 euros<br />
300 euros<br />
Fonctionnement :<br />
Numérisation d’images et de manuscrits<br />
(lancement de l’opération)<br />
Documentation, photocopies, cartographie<br />
Missions en Italie ou d’Italiens en France<br />
(recherche d’archives et séminaires de<br />
recherche)<br />
1.000 euros<br />
3.000 euros<br />
6.500 euros<br />
Total :<br />
Total<br />
12.000 euros<br />
Calendrier des opérations :<br />
Premier semestre 2009<br />
Mise en commun des sources et d’une bibliographie sur Venise, Naples, Rome, Milan et Florence.<br />
Elaboration et constitution des premiers fonds de cartes pour les villes de Venise, Rome et Naples.<br />
Rencontre de l’équipe à Grenoble.<br />
Missions de recherche sur le terrain.<br />
Second semestre 2009<br />
Ebauche et réalisation des premières cartes légendées.<br />
Missions de participation à colloques.<br />
Missions de recherche sur le terrain.<br />
32
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
Projets Patrimoine et territoire / Corpus numériques<br />
Exploitation des corpus numérisés :<br />
étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux<br />
médiévaux<br />
Des comptes de Châtellenie savoyards<br />
Des lettres secrètes et curiales des pontifes<br />
--------<br />
Jean-Louis Gaulin / Hubert Emptoz<br />
-------<br />
La reproduction des fonds manuscrits médiévaux sous forme digitale est un mouvement<br />
massif : bibliothèques et archives offrent de plus en plus d’accès aux images numérisées de<br />
codices et dossiers. Ces nouveaux supports questionnent la pratique de l’historien : non<br />
seulement notre accès, immédiat ou à distance aux documents est facilité, mais encore nous<br />
sommes face à de nouvelles questions heuristiques. Comment exploiter ces fonds<br />
numérisés, si l’on souhaite dépasser la simple lecture et transcription à l’œil nu <br />
Il y a quelques années encore on aurait évoqué des machines de reconnaissance<br />
automatique des textes.<br />
La démarche qui semble plus réaliste et plus prometteuse est celle qui va consister, pour un<br />
corpus donné, à concevoir et à élaborer une chaîne de numérisation dans le cadre d’une<br />
coopération entre les spécialistes du corpus et des experts du numérique. Cette démarche<br />
permettra de co-concevoir des outils et des méthodes correspondant aux pratiques et aux<br />
usages des spécialistes du Corpus ; de ce fait les outils et méthodes ne seront pas<br />
informatiquement parlant surdimensionnés par rapport à l’usage qui en sera fait. Cette<br />
démarche est aussi celle qui permettra de repérer et de mettre en relief le maximum de<br />
l’information portée par le document.<br />
Dans les documents textuels comme les « Comptes des Châtellenie » ou les « Lettres<br />
papales » l’information à exploiter se situe à trois niveaux.<br />
a) Il y a d’abord l’information portée par les lignes de textes, c’est le contenu proprement<br />
dit.<br />
b) Il y a ensuite toutes les informations inhérentes à la mise en page du document ;<br />
conçue par les scripteurs, elle permet de mettre en relief le contenu, et de faciliter la<br />
lecture.<br />
c) Il y a enfin des informations présentes, de facto, mais qui ne correspondent pas à une<br />
volonté initiale du scripteur ; dans le cas des documents médiévaux les styles<br />
d’écritures, les changements de main, les traces de vieillissement relèvent de ce type<br />
d’information, au demeurant fort utile pour l’historien.<br />
La potentialité d’extraction des informations dépend de la qualité de la numérisation ; les<br />
caractéristiques de cette numérisation (résolution, couleur ou niveaux de gris, etc.) ne<br />
33
doivent pas être choisies a priori, mais après une étude de faisabilité qui nous permettra de<br />
nous assurer que nous ne perdons pas d’information lors de la capture des images.<br />
Le projet<br />
La présente action est présentée par :<br />
- Une équipe de recherche en médiévistique, d’une part<br />
- Le LIRIS d’autre part, d’autre part<br />
Ces équipes sont actives dans le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, dans différents projets.<br />
Elles se proposent de mettre en commun leur expertise afin de conduire une étude de<br />
faisabilité et d’opportunité, et d’élaborer un cahier de charge pour l’exploitation scientifique<br />
de deux corpus présentés à titre d'exemples dans les lignes suivantes.<br />
Ce cahier de charges permettra de présenter un projet de recherche pertinent lors d’un<br />
prochain appel à projet de l’ANR (voire de l’Union Européenne).<br />
Les Corpus<br />
Deux ensembles documentaires pourront servir de base à cette étude ; quelques<br />
exemplaires ont été numérisés à partir de microfilms.<br />
Des comptes de châtellenie savoyards : grâce à une collaboration avec les Archives<br />
départementales de Savoie, plusieurs centaines de comptes du XIIIe siècle ont été<br />
numérisés et sont en cours d’étude par le programme « Comptes de<br />
châtellenies savoyards», soutenu depuis 2006 par la région Rhône-Alpes, permettant de<br />
multiples enquêtes historiques (histoire de l’administration, de la justice, des terroirs, des<br />
châteaux ...), dans une optique à la fois locale, régionale et transfrontalière. Au-delà de cette<br />
première tranche de numérisation, cet ensemble documentaire comprend potentiellement<br />
plus de 20 000 comptes médiévaux savoyards (du XIIIe au XVe siècle). Alors qu’une<br />
transcription traditionnelle nécessiterait plusieurs générations de chercheurs, ce large fonds,<br />
composé de documents comptables très structurés (avec notamment des rubriques<br />
récurrentes), semble un excellent champ d’expérimentation d’outils créé ou à concevoir dans<br />
le LIRIS.<br />
Des "lettres secrètes et curiales" des pontifes. Ces lettres concernent principalement<br />
les relations politiques du chef de l’Eglise avec les princes et le gouvernement du temporel.<br />
Elles se comptent par milliers, offrant un fascinant aperçu des méthodes de gouvernement<br />
exercé par la Curie pontificale, mais aussi des affaires auxquelles étaient confrontés ses<br />
correspondants à travers toute la Chrétienté. Ces lettres ont déjà fait l’objet d’entreprises<br />
éditoriales mais beaucoup reste à faire. Une méthode d’aide à la transcription assistée par<br />
ordinateur apporterait déjà une aide considérable, et cet ensemble constitue donc un champ<br />
d’expérimentation de premier ordre pour ces technologies.<br />
Projet futur (ANR, UE)<br />
Cette étude de faisabilité devra établir l’intérêt (s’il existe) de développer un programme plus<br />
ambitieux dans le cadre d’un projet d’ANR qui serait élaboré à la fin de l’année 2009. A cette<br />
date, les historiens auront aussi précisé le périmètre qu’ils souhaitent donner à l’enquête,<br />
d’un point de vue géographique (anciens Etats de Savoie, ou, plus largement Sud-Est de la<br />
France) et documentaire (limitation du projet à la comptabilité d’origine ou extension à la<br />
34
documentation produite par les établissements ecclésiastiques ou encore par les entreprises<br />
commerciales).<br />
Cette action conjointe « Comptes de châtellenies » et LIRIS est adressée au cluster <strong>13</strong><br />
assortie d’une demande d’appui budgétaire destinée à financer des missions aux Archives<br />
(examen de la documentation originale et des conditions de numérisation), des réunions, et<br />
l’achat du matériel informatique nécessaire.<br />
Premières pistes de travail à explorer<br />
Pour les comptes des Châtellenie<br />
De nos premières réunions de travail, il est ressorti que le LIRIS peut découper les rouleaux<br />
en rubriques et peut indexer ces rubriques.<br />
La méthode permettant d’extraire les rubriques va s’appuyer sur les titres de ces rubriques<br />
qui sont positionnés de façon marginale par rapport aux rubriques.<br />
Pour l’indexation, on élaborera une méthode de la famille du "word spotting" en s’appuyant<br />
sur les informations que fourniront les historiens quant aux contenus des rubriques et au<br />
degré de régularité de celles-ci.<br />
Rappelons que le « Word Spotting » est un ensemble d’outils logiciels qui est capable de<br />
retrouver toutes les occurrences d’un mot dans un texte en mode image. On dispose de<br />
deux façons d’indiquer le mot qui nous intéresse à l’ordinateur :<br />
- On lui indique une occurrence du mot sur l’image avec la souris,<br />
- Si on a une bonne connaissance de l’écriture manuscrite du document étudié, on<br />
peut directement saisir le mot au clavier ; un logiciel que l’on aura préalablement<br />
élaboré en s’appuyant sur la connaissance de l’écriture construira l’image du mot et<br />
on sera ramené au cas précédent.<br />
Pour les lettres secrètes<br />
Une première piste de travail consisterait à utiliser un produit de « reconnaissance à la<br />
volée » qui vient d’être mis au point au LIRIS et à l’adapter pour en faire un outil d’aide à la<br />
transcription. Cette approche tente de prendre en compte de la façon la plus intelligente et<br />
ergonomique possible une nécessaire intervention humaine pour corriger la reconnaissance.<br />
Après un apprentissage très réduit, le logiciel tente d'abord de reconnaitre les mots qui lui<br />
sont soumis en procédant par itérations successives, et ne demande de l’aide à l’historien<br />
que lorsqu’il ne trouve pas de solution. Cette solution d'aide à la transcription ne cherche<br />
donc pas à se substituer au chercheur, mais à optimiser ses interventions dans le processus<br />
de reconnaissance.<br />
Bilan de la recherche<br />
Nous conclurons l’année de travail par une dernière réunion avec tous les partenaires qui<br />
auront contribué à cette recherche.<br />
La présentation de ce bilan pour les membres du <strong>Cluster</strong> et pour les chercheurs intéressés<br />
donnera lieu à une journée organisée à Chambéry.<br />
35
Les équipes<br />
Histoire et Archéologie des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux<br />
UMR 5648<br />
18 quai Claude Bernard<br />
69007 Lyon<br />
Participants:<br />
Marjorie Burghart (IE)<br />
Frédéric Chartrain (IE)<br />
Jacques Chiffoleau (Directeur d'études, EHESS)<br />
Etienne Collet (doctorant)<br />
Jean-Louis Gaulin (PR, Univ. Lyon 2)<br />
Thierry Gouillon (prof. d'histoire-géographie)<br />
Armand Jamme (CR)<br />
Alain Kersuzan (docteur)<br />
Jean-Michel Poisson (MCH)<br />
Marianne Ronot (doctorante Lyon 2-Université de Savoie, ADR cluster <strong>13</strong>)<br />
Vallière Laurent (IE)<br />
Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information (LIRIS)<br />
UMR 5205<br />
INSA de Lyon<br />
Bâtiment Jules Verne<br />
69621 Villeurbanne CEDEX<br />
Participants:<br />
Stéphane Brès (MdC INSA)<br />
Jean Duong (chercheur)<br />
Véronique Eglin (MdC INSA)<br />
Hubert Emptoz (PR INSA)<br />
Franck Lebourgeois (MdC INSA)<br />
Yann Leydier (chercheur)<br />
Demande d’aide<br />
Cette étude, prévue sur une année, requiert de nombreux déplacements :<br />
- des voyages d'étude en archives (Dijon, Avignon et en Italie)<br />
- pour des réunions de travail en France et à l'étranger (et la journée finale à<br />
Chambéry)<br />
L'achat de certains matériels et de fournitures est également à prévoir<br />
-petit matériel informatique et consommable,<br />
-échantillon de copies numérisées de documents (selon différentes normes) auprès de fonds<br />
d'archives, etc.<br />
Budget: 6000 € (à répartir en parts égales entre les deux laboratoires partenaires)<br />
36
B<br />
1 proposition pour le projet 2<br />
« Genre et culture »
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
38
c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />
au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />
le site du cluster).<br />
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Genre et voix<br />
Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />
Genre et culture<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
Voix, art, culture, transmission, genre<br />
Mots-clés<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />
Appréhender les normes de sexe concernant l’usage de la voix en situation de spectacle artistique<br />
ou de transmission culturelle ; apporter un éclairage sur les processus sociaux de sexuation de la<br />
voix et sur la dynamique de genre qui sous tend une telle fabrication.<br />
2- description du projet, méthodologie<br />
Deux étapes sont prévues concernant cette recherche sur les représentations d’une voix sexuée et<br />
sur les pratiques de travail vocal visant ou non à configurer des voix masculines et féminines dans<br />
un contexte culturel ou artistique : une 1 ère phase d’enquête à partir d’une 1 ère série d’entretiens ;<br />
une 2 ème phase d’analyse objective et subjective des paramètres acoustiques de voix masculines et<br />
féminines grâce à un jury d’écoute complété par une 2 ème série d’entretiens.<br />
Dans la 1 ère phase, les personnes interrogées sont à la fois des professionnels faisant usage de leur<br />
voix en situation de spectacle artistique ou de transmission culturelle (comédiens, chanteurs,<br />
enseignants) et des spécialistes de travail vocal (professeurs de théâtre, professeurs de chant,<br />
orthophonistes). L’entretien porte sur les représentations et pratiques vocales de la personne<br />
interrogée en lien avec sa trajectoire individuelle (notamment sa socialisation vis-à-vis de la voix<br />
et du genre, liée à l’héritage familial, à la formation professionnelle et artistique…) et le genre<br />
artistique ou culturel pratiqué (notamment le contexte académique de diction, la tradition<br />
esthétique, les attentes du public…). La problématique et l’analyse sur une modélisation de la voix<br />
en trois composantes issue à la fois de l’expérience de spécialistes du travail vocal et de<br />
sociologues du corps et dont l’usage est apparu pertinent dans une recherche précédente sur la<br />
pratique vocale (une composante liée au biologique, une composante liée à l’interaction, au social,<br />
une composante liée au ressenti, à l’être). L’analyse repose aussi sur une modélisation du genre<br />
comme système social impliquant une catégorisation binaire des corps et une hétéronormativité.<br />
39
La 2 ème phase visera à approfondir les résultats obtenus dans la 1 ère phase en confrontant les<br />
individus déjà interrogés à l’écoute d’enregistrements de voix parlées et chantées au sein d’un jury<br />
collectif d’analyse objective et subjective de ces voix sera complété par des nouveaux entretiens<br />
individuels.<br />
3- résultats attendus<br />
La 2 ème phase visera à approfondir les résultats obtenus dans la 1 ère phase en confrontant les<br />
individus déjà interrogés à l’écoute d’enregistrements de voix parlées et chantées au sein d’un jury<br />
collectif d’analyse objective et subjective de ces voix sera complété par des nouveaux entretiens<br />
individuels.<br />
On cherchera, au fil de cette recherche, à apporter des éléments de réponse aux questionnements<br />
suivants : peut-on repérer des paramètres sexués (intensité, tessiture…) dans les représentations et<br />
les pratiques de travail vocal Dans quelles situations la sexuation de la voix est-elle requise <br />
Indifférentes Comment s’articule-t-elle avec des caractéristiques (l’autorité, la présence de<br />
l’acteur…), avec des situations sociales (une promotion professionnelle…) avec l’orientation<br />
sexuelle, avec des formes artistiques Quelle dynamique des rapports sociaux de sexe est-elle ainsi<br />
mise en scène <br />
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom complet) Type (établissement<br />
public, fondation,<br />
association,<br />
entreprise)<br />
Mme TAIN Laurence Sociologie Monde et dynamiques des sociétés<br />
(MODYS)<br />
CNRS, UMR 5264<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein : ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents_2______<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens _______<br />
Durée du projet : □ mois<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />
multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />
40
titre : Genre et voix<br />
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
A-1 – responsable scientifique<br />
Civilité * Nom * Prénom *<br />
Mme TAIN Laurence<br />
Grade * MCF Employeur * Université Lumière Lyon 2<br />
Mail * Laurence.tain@univ-lyon2.fr<br />
Tél * 04 74 02 25 02 Fax : 04 74 02 25 02<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
Monde et dynamiques des sociétés (MODYS)<br />
N° Unité (s’il existe) UMR 5264 CNRS<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
MODYS – ISH<br />
14, avenue Berthelot<br />
Code postal * 69363 Ville * LYON Cedex 07<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
41
Equipe de l’opération de recherche<br />
Nom Prénom Emploi actuel Discipline % de temps de recherche<br />
consacré au projet<br />
exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />
Rôle/Responsabilité dans le projet<br />
4 lignes max<br />
Coordinateur TAIN Laurence MCF Sociologie 30 %<br />
Membres de<br />
l’équipe<br />
LECLERC Caroline Orthophoniste 20 % Axe : spécialistes du travail vocal<br />
BLANCHON Grégoire Orthophoniste,<br />
comédien,<br />
metteur en scène<br />
20 % Axe : artistes, enseignants<br />
Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />
A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />
B/ Autres expériences professionnelles<br />
C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />
42
B - Description de l’opération de recherche<br />
titre de l’opération de recherche<br />
Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités d’accès<br />
aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les modalités de<br />
valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de l’interdisciplinarité éventuelle et<br />
des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec l’orientation du projet. Les modalités de<br />
coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent être décrites.<br />
La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses membres.<br />
Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du programme des travaux.<br />
(Arial 11, simple interligne)<br />
B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />
cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />
souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />
Axe : genre et culture<br />
B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />
Appréhender les normes de sexe concernant l’usage de la voix en situation de spectacle artistique ou de<br />
transmission culturelle ; apporter un éclairage sur les processus sociaux de sexuation de la voix et sur la<br />
dynamique de genre qui sous tend une telle fabrication.<br />
Deux étapes sont prévues concernant cette recherche sur les représentations d’une voix sexuée et sur les<br />
pratiques de travail vocal visant ou non à configurer des voix masculines et féminines dans un contexte<br />
culturel ou artistique : une 1 ère phase d’enquête à partir d’une 1 ère série d’entretiens ; une 2 ème phase<br />
d’analyse objective et subjective des paramètres acoustiques de voix masculines et féminines grâce à<br />
un jury d’écoute complété par une 2 ème série d’entretiens.<br />
Dans la 1 ère phase, les personnes interrogées sont à la fois des professionnels faisant usage de leur voix<br />
en situation de spectacle artistique ou de transmission culturelle (comédiens, chanteurs, enseignants) et<br />
des spécialistes de travail vocal (professeurs de théâtre, professeurs de chant, orthophonistes).<br />
L’entretien porte sur les représentations et pratiques vocales de la personne interrogée en lien avec sa<br />
trajectoire individuelle (notamment sa socialisation vis-à-vis de la voix et du genre, liée à l’héritage<br />
familial, à la formation professionnelle et artistique…) et le genre artistique ou culturel pratiqué<br />
(notamment le contexte académique de diction, la tradition esthétique, les attentes du public…). La<br />
problématique et l’analyse sur une modélisation de la voix en trois composantes issue à la fois de<br />
l’expérience de spécialistes du travail vocal et de sociologues du corps et dont l’usage est apparu<br />
pertinent dans une recherche précédente sur la pratique vocale (une composante liée au biologique, une<br />
composante liée à l’interaction, au social, une composante liée au ressenti, à l’être). L’analyse repose<br />
aussi sur une modélisation du genre comme système social impliquant une catégorisation binaire des<br />
corps et une hétéronormativité.<br />
La 2 ème phase visera à approfondir les résultats obtenus dans la 1 ère phase en confrontant les individus<br />
déjà interrogés à l’écoute d’enregistrements de voix parlées et chantées au sein d’un jury collectif<br />
d’analyse objective et subjective de ces voix sera complété par des nouveaux entretiens individuels.<br />
On cherchera, au fil de cette recherche, à apporter des éléments de réponse aux questionnements<br />
suivants : peut-on repérer des paramètres sexués (intensité, tessiture…) dans les représentations et les<br />
pratiques de travail vocal Dans quelles situations la sexuation de la voix est-elle requise <br />
43
Indifférentes Comment s’articule-t-elle avec des caractéristiques (l’autorité, la présence de<br />
l’acteur…), avec des situations sociales (une promotion professionnelle…) avec l’orientation sexuelle,<br />
avec des formes artistiques Quelle dynamique des rapports sociaux de sexe est-elle ainsi mise en<br />
scène <br />
B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />
le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />
Tain L., (2007), Langage, genre et profession : le métier d'orthophoniste, Rennes, ENSP.<br />
Tain L., (2007), « Des orthophonistes dans le monde de la voix : savoir, savoir-faire et légitimité », in :<br />
Langage genre et profession : le métier d'orthophoniste, sous la direction de L. Tain, Rennes,<br />
ENSP.<br />
Tain L., (2007), « Entre "parler droit" et "sonner juste", les arrangements entre orthophonistes et<br />
patientèle », in : Langage genre et profession : le métier d'orthophoniste, sous la direction de<br />
L. Tain, Rennes, ENSP.<br />
Leclerc C., (2007), « "Spécialistes" de la rééducation vocale : parcours entre 2 mondes », in : Langage<br />
genre et profession : le métier d'orthophoniste, sous la direction de L. Tain, Rennes, ENSP.<br />
Blanchon G., (2008), « Enseignants, comédiens et travail vocal », mémoire de recherche.<br />
B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />
B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />
projet.<br />
On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en équipement et<br />
fonctionnement.<br />
44
C - Moyens financiers demandés<br />
Investissement : 1 400 euros<br />
Fonctionnement : 4 600 euros<br />
Total : 6 000 euros<br />
1 ère phase :<br />
- Équipement (minidisque, ouvrages) : 600 euros<br />
- Missions (entretiens, colloques, réunions) : 1 200 euros<br />
- Vacations (décryptage d’entretiens) : 700 euros<br />
Total :<br />
2 500 euros<br />
2 ème phase :<br />
- Équipement (logiciels d’analyse de voix, ouvrages) : 800 euros<br />
- Missions (entretiens, colloques, réunions) : 2 000 euros<br />
- Vacations (décryptage d’entretiens) : 700 euros<br />
Total :<br />
3 500 euros<br />
Calendrier des opérations : 1 ère phase 2009<br />
2 ème phase 2010<br />
45
C<br />
2 propositions pour le projet 3<br />
« Editions critiques »
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant, au<br />
responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur le site du<br />
cluster).<br />
47
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Ce projet comporte :<br />
Titre de l’opération de recherche<br />
Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />
Proposition d’édition électronique et papier<br />
1. Réédition du Chansonnier historique du XVIIIe siècle d’Emile Raunié : 1 600 textes<br />
2. Édition de la totalité des « calottes » (autrement dits « brevets du Régiment de la Calotte ») : 500<br />
textes (voir document en annexe : Exemple de calotte)<br />
3. Édition des textes satiriques parus à l’occasion de l’affaire Girard - La Cadière (1730-1731) : 200<br />
textes<br />
4. Mise à disposition sous forme électronique de l’ensemble des textes satiriques à finalité politique<br />
parus entre 1715 et 1789. En cours d’exécution : plus de 5 000 textes.<br />
L’équipe s’occupe actuellement du dépouillement des chansonniers manuscrits, soit plus de 400<br />
recueils.<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
« <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création »<br />
(dir. Philippe Régnier)<br />
L'opération s'inscrit en même temps dans le projet 3 (Editions critiques)<br />
et 4-5 (corpus numérique)<br />
Mots-clés<br />
XVIIIe siècle / France / Satire / Politique / Mentalités / Opinion publique / Clandestinité /<br />
Littérature / Poésie / Vaudeville / Versification / Musicologie / Timbre musical /<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
1. Contexte scientifique et objectifs du projet<br />
– Prospection systématique de tout support susceptible de contenir des textes satiriques :<br />
correspondances, mémoires, journaux, gazetins de police, etc. ; plus particulièrement les recueils<br />
manuscrits appelés « chansonniers », qui sont les supports spécifiques de cette littérature versifiée. Il<br />
en existe près de 400 (cf. en annexe, à titre d’exemple, la Bibliographie des chansonniers conservés à<br />
la réserve d es manuscrits de la BnF.).<br />
– Description et dépouillement de tous ces supports.<br />
– Saisie de tous les textes, avec relevé des variantes et localisation de toutes les occurrences<br />
2. Description du projet, méthodologie<br />
Le relevé systématique de cette littérature, par essence volatile et qu’on a pu croire insaisissable dans<br />
sa totalité, n’a jamais été fait. On n’en connaît que des anthologies, par définition incomplètes. C’est<br />
un véritable continent perdu qu’il s’agit d’explorer et de mettre en exploitation. Ce ne sera possible<br />
que par un travail d’équipe mobilisant de nombreux chercheurs et par un recours permanent aux<br />
ressources de l’informatique. Elle seule autorise la constitution d’un immense corpus et sa<br />
structuration en bases de données permettant une navigation aisée dans cette masse documentaire.<br />
48
3. Résultats attendus<br />
Rien moins qu’une autre manière d’approcher le XVIIIe siècle. Cette littérature constitue une forme<br />
d’exutoire, un retour du refoulé collectif, pourrait-on dire. La censure impose une vision convenue du<br />
monde, réduit à ses représentations officielles. Ici, en compensation, se disent les formes libérées du<br />
politique (opinion publique s'exprimant hors censure), du sexuel (crudité du langage, recours fréquent<br />
au pornographique), de l’expression artistique (usage constant de la parodie, détournement des formes<br />
musicales traditionnelles). On comprend l’acharnement de la police à pourchasser et réprimer<br />
sévèrement ces débordements incontrôlés dont on mesure bien les potentialités révolutionnaires.<br />
Si le projet vient à son terme, il n’est pas prétentieux de dire que la consultation de ce corpus<br />
deviendra un passage obligé pour tout chercheur en quête du « vrai » dix-huitième siècle. Il y trouvera<br />
une autre voix que celle qu’imposent les documents officiels, voix tendancieuse certes, vivement<br />
polémique, mais qui forme un contrepoids aux tendances lourdes des documents d’archives<br />
généralement conservés.<br />
Plus spécifiquement, le futur corpus intéressera les spécialistes dans le domaine de l’histoire politique,<br />
l’histoire des vecteurs de transmission de la culture, l’étude des mentalités, les formes de la<br />
clandestinité. Dans des secteurs plus étroits : les musicologues, les historiens de la littérature qui ont<br />
longtemps ignoré ces formes d’expression spontanées, en marge des courants artistiques traditionnels.<br />
En un mot ce projet fait appel à des spécialistes de plusieurs disciplines (histoire des genres littéraires,<br />
du roman et de la satire, du livre et de la censure, de la société et des institutions). Les résultats de<br />
notre projet constitueront une base de données accessible à tous publics; les institutions de la Région<br />
Rhône-Alpes y auront un accès privilégié.<br />
49
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom complet) Type<br />
Mme Bahier-Porte Christelle Lettres Institut Claude Longeon<br />
(Université de Saint-Etienne)<br />
UMR 5037<br />
(CNRS)<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein : ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents___7_____<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)__1_____ Doctorant(s) _____1____ Ingénieurs et techniciens _______<br />
Durée du projet :<br />
24 mois<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le<br />
projet, de multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce<br />
projet.<br />
50
A-1 – responsable scientifique<br />
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
titre :<br />
Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />
Proposition d’édition électronique et papier<br />
Civilité * Nom * Prénom *<br />
Mme Bahier-Porte Christelle<br />
Grade * Maître de Conférences Employeur * Université de Saint-Etienne<br />
Mail * Ch.bahierporte@free.fr<br />
Tél * 04 77 42 16 71<br />
Fax<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
Institut Claude Longeon (université de Saint-Etienne). Directeur : Antony McKenna<br />
N° Unité (s’il existe) UMR 5037<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
Institut Claude Longeon, Université de Saint-Etienne, 35 rue du Onze Novembre<br />
Code postal * 42023<br />
Ville * Saint-Etienne<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
CERPHI, ENS-LSH, UMR 5037. Directeur : Pierre-François Moreau<br />
Equipe de l’opération de recherche<br />
Prénom Emploi actuel Disciplin<br />
e<br />
% de<br />
temps de<br />
recherche<br />
consacré<br />
au projet<br />
exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />
Responsabilité<br />
dans le projet<br />
Bahier-Porte Christelle M. de Conf. Lettres 30% Coordinatrice<br />
Membres de<br />
l’équipe<br />
Ben Messaoud Samy Secondaire Lettres 30% Membre actif<br />
51
Duranton Henri M. de Conf. Lettres 50% Coordinateur<br />
Ferret Olivier M. de Conf. Lettres 30% Membre actif<br />
Mericam-Bourdet Myrtille AMN Lettres 20% Membre actif<br />
Lamotte Stéphane Secondaire Lettres 50% Membre actif<br />
Lotterie Florence M. de Conf. Lettres 20% Membre actif<br />
Masson Nicole Professeur Lettres 30% Membre actif<br />
Rubellin Françoise Professeur Lettres 20% Membre actif<br />
52
B - Description de l’opération de recherche<br />
Titre de l’opération de recherche<br />
Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />
Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />
d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />
modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />
l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />
l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent être<br />
décrites.<br />
La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />
membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du programme<br />
des travaux.<br />
(Arial 11, simple interligne)<br />
B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe]<br />
du cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de<br />
recherche ; souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />
Voir document en annexe : Présentation du projet<br />
B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />
Voir document en annexe : Présentation du projet<br />
B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté<br />
dans le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />
Voir document en annexe : Bibliographie<br />
B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />
Avec le patronage de Robert Darnton (Université de Princeton, USA), spécialiste incontesté de la<br />
littérature clandestine au XVIIIe siècle.<br />
B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />
projet.<br />
Voir document en annexe : Justification de la demande<br />
On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en équipement et<br />
fonctionnement.<br />
53
C - Moyens financiers demandés<br />
Investissement :<br />
2 portables Powerbook la première année,<br />
2 autres au cours de l’année suivante<br />
4 x 2 = ................................ 8 K€<br />
Logiciels (neufs ou mises à jour) ................................ 2 K€<br />
Fonctionnement :<br />
Mission de recherche et de documentation par année : 6 K€<br />
2 x 6 = ................................ 12 K€<br />
Documentation, photocopies, microfilms par année : 3 K€<br />
2 x 3 = ................................ 6 K€<br />
Rénions des chercheurs, concertations et journées d'étude<br />
Par année : 3 K€<br />
2 x 3 = ................................ 6 K€<br />
Total : ................................ 34 K€<br />
Total par année : ................................ 17 K€<br />
NB – La répartition pourrait être redéployée en fonction des moyens financiers demandés<br />
pour la réalisation de la base Champion.<br />
54
Présentation générale<br />
Le projet Textes satiriques versifiés, déjà présenté en 2007, a été<br />
écarté au motif d’un manque de précision pour la partie informatique.<br />
C’est en ce sens que la proposition actuelle a été retravaillée.<br />
Dans le même temps, l’équipe constituée autour de ce projet a<br />
continué à travailler. Les activités de dépouillement de chansonniers<br />
et de saisie de textes se sont poursuivies à un rythme soutenu.<br />
Par ailleurs, une recherche de partenariat avec les éditions<br />
Champion, qui occupent une place leader dans le domaine des bases<br />
de données informatiques de textes littéraires, a été conduite avec<br />
succès.<br />
M. Claude Blum, responsable scientifique de cette entreprise<br />
d’édition, s’est déclaré prêt à intégrer notre projet dans les<br />
réalisations de la maison Champion.<br />
Dans cette perspective, il nous a transmis une présentation de la<br />
manière dont se constituent et se présentent, chez Champion, les<br />
corpus de textes littéraires (Document : Champion_1). Il n’y aurait<br />
aucune difficulté pour adapter notre corpus à ce protocole.<br />
Il a également rédigé un plan de financement dans la perspective<br />
d’une mise en ligne en suivant les techniques de la maison Champion<br />
(Document : Champion_2). Cette procédure pourrait d’ailleurs être<br />
adaptée, à moindre coût, dans le cas du présent projet puisque les<br />
textes satiriques qui constitueront la base sont d’ores et déjà indexés<br />
55
et susceptibles de répondre aux interrogations classiques en ce<br />
domaine (par auteur, sujet, titre, incipit, mots-clés, etc.) à partir de<br />
fichiers Filemaker.<br />
Le projet actuel porte sur la période 1715-1789. M. Blum a suggéré<br />
un élargissement chronologique qui, en amont, inclurait la littérature<br />
satirique depuis au moins les mazarinades de la Fronde et s’étendrait<br />
en aval pour incorporer les textes satiriques du temps de la<br />
Révolution. Perspective très ambitieuse, mais concevable, qui ne<br />
pourrait, de toute manière, connaître un début de réalisation que<br />
dans un avenir encore imprécis. Des contacts ont cependant été déjà<br />
pris avec divers spécialistes des périodes concernées.<br />
Documents joints, rédigés par M. Claude Blum, responsable<br />
scientifique des éditions Champion :<br />
Champion_1 (Edition électronique d’un corpus littéraire)<br />
Champion_2 (Budget prévisionnel)<br />
Il est prévu que l’accès au futur corpus électronique sera gratuit pour<br />
les instituts, centres de recherche, bibliothèques de la région Rhône-<br />
Alpes<br />
56
Fiches individuelles des participants<br />
<br />
Christelle Bahier-Porte<br />
Chemin de Dommartin<br />
69210 Lentilly<br />
Ch.bahierporte@free.fr<br />
MCF Université de Saint-Etienne<br />
Institut Claude Longeon (UMR 5037)<br />
Publications<br />
La Poétique d’Alain-René Lesage, Champion, 2006, 784 p.<br />
Direction du numéro 4 de la revue Féeries – Études sur le conte merveilleux<br />
XVIIè – XIXè siècle (ELLUG, Grenoble) consacré au conte et à la scène<br />
théâtrale, parution : printemps 2007.<br />
Editions de textes<br />
57
François Pétis de la Croix, Les Mille et un jours, en collaboration avec Pierre<br />
Brunel et Frédéric Mancier, pour la Bibliothèque des génies et des fées dans<br />
la collection « Sources classiques », Champion, 2006.<br />
Perrault, Contes illustrés par Gustave Doré, Garnier Flammarion, 2006<br />
Articles :<br />
« Le titre et l’idée : les enseignements des titres romanesques d’Alain René-<br />
Lesage », dans A plus d’un titre, Actes du colloque de l’Université Lyon III,<br />
18-19 mai 2000, Cedic, vol.17, 2000, p.143-153.<br />
« Le laboratoire des Mille et un jours de François Pétis de La Croix et<br />
Lesage », dans Le conte merveilleux au XVIIIè siècle, une poétique<br />
expérimentale , Actes du colloque international de Grenoble, 21-23<br />
septembre 2000, Kimé, 2002, p.23-41.<br />
« La mise en recueil des Mille et un jours », Féeries – Études sur le conte<br />
merveilleux XVIIè – XIXè siècle, ELLUG, Grenoble, n°1, 2003, p.93-105.<br />
« Les portraits dans Gil Blas (Livres 1 à 6) », dans Didier (Béatrice) et<br />
Sermain (Jean-Paul) (dir.), D’une gaieté ingénieuse, L’Histoire de Gil Blas,<br />
roman de Lesage, Peeters, Louvain-Paris, 2004, p.104-120.<br />
« Les notes dans les premiers contes orientaux », Féeries, n°2, « Le conte<br />
oriental », 2004-2005, p.91-108.<br />
« L’optique d’un diable moraliste : Le Diable boiteux de Lesage », L’Optique<br />
des moralistes de Montaigne à Chamfort, actes du colloque international de<br />
Grenoble (mars 2003), Champion, 2005, p.157-169.<br />
« “Lecteur, je ne veux point vous tromper » : Le discours paradoxal des<br />
incipits des Journaux de Marivaux », à paraître dans un volume en hommage<br />
à Michel Gilot.<br />
« Lesage ou la reconnaissance de l’écrivain », Le Pauvre Diable- Destins de<br />
l’homme de lettres au XVIIIè siècle, P. U Saint-Etienne, 2006, p.215-224.<br />
58
« « Cette éternelle surprise de l’amour » : aux origines du marivaudage »,<br />
Coulisses- Revue de Théâtre, n°34, octobre 2006, p.123-<strong>13</strong>8.<br />
« De la légitimité du conte : l’énonciation déontique dans les Soirées<br />
bretonnes de Gueullette », Le conte en ses paroles – La figuration de<br />
l’oralité dans le conte merveilleux du classicisme au Lumières,,<br />
Desjonquères, 2007, p.<strong>13</strong>8-149.<br />
« Beaumarchais relecteur : du théâtre au « roman » », La relecture tardive<br />
des écrivains par eux-mêmes, Actes du colloque de Lyon III, 30 mars –<br />
1 er avril 2006, Kimé, 2007.<br />
« Lire un roman comme on va au spectacle : l’effet théâtral dans le roman<br />
lesagien », Théâtre / Roman - Les rapports entre écriture dramatique et<br />
écriture narrative du XVIè au XVIIIè siècle, Paris IV, 20 mai 2006, à<br />
paraître.<br />
« Le conte à la scène : enquête sur une rencontre (XVIIé-XVIIè siècles) »,<br />
Féeries n°4, à paraître au printemps 2007.<br />
59
BEN MESSAOUD Samy<br />
9 rue François Mansard 69800 Saint-Priest<br />
Tél : 04 78 21 01 31<br />
e-mail : Samy. Ben-Messaoud@ish-lyon.cnrs.fr<br />
Docteur ès lettres modernes<br />
Enseignant secondaire<br />
Chercheur associé LIRE - UMR 5611<br />
Publications récentes :<br />
1 - Éditions de texte :<br />
Balthazar Gibert, La Rhétorique ou les règles de l’éloquence, édition critique<br />
par S. Ben Messaoud, Paris, H. Champion, coll. « Âge des Lumières », 2004,<br />
698 p.<br />
Articles<br />
« Voltaire et Lyon », in Bulletin de la Société Historique, Archéologique et<br />
Littéraire de Lyon, Lyon, 2005, t. XXXIII, pp. 47-93 et planches hors texte,<br />
pp. IV-V.<br />
« L’enseignement rhétorique de Gibert », in Recherches sur Diderot et sur<br />
l’Encyclopédie, avril 2005, n° 38, pp. 93-123.<br />
Dictionnaire de Port-Royal, élaboré sous la dir. de J. Lesaulnier et<br />
A. McKenna, Paris, H. Champion, 2004, 1176 p. : art. « Gibert (B) » en<br />
60
collaboration avec A. McKenna, et art. « Montempuys (Jean-Gabriel de Petit<br />
de) », « Pourchot (E.) ».<br />
Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799. La<br />
presse départementale, sous la dir. de G. Feyel, Ferney-Voltaire, Centre<br />
International d’Étude du XVIIIe siècle, t. I, 2005, LXIV-444 p. : art.<br />
« Bulletin de Lyon, 1792 » (notice 169), « Le Flambeau du peuple, 1790 »<br />
(notice 183), « Journal de la langue française, 1784-1795 » (notice 189),<br />
« Journal de Lyon, ou Annonces et variétés littéraires, 1784-1792 » (notice<br />
194), « Journal des douanes nationales, 1791 » (notice 198), « Journal du<br />
peuple, 1791-1792 » (notice 201).<br />
« Une nouvelle source d’étude de Boileau : les papiers Brossette », dans<br />
Studi Francesi, n° <strong>13</strong>4, 2001, pp. 581-596.<br />
« La voix dans la rhétorique française du dix-huitième siècle. Étude des<br />
traités de Rollin, Gibert, et l’abbé Dinouart », dans La Voix dans la culture et<br />
la littérature française 17<strong>13</strong>-1875, études réunies et présentées par Jacques<br />
Wagner, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2001,<br />
pp. 51-60.<br />
« La Bibliothèque critique de Richard Simon », dans Chroniques de Port-<br />
Royal, 2001, n° 50, pp. 101-118.<br />
« La succession de Voltaire : l’abstention de l’abbé Mignot », dans Studies<br />
on Voltaire and the Eighteenth century, 2000, pp. 65-72.<br />
« La formation intellectuelle de Montesquieu : l’enseignement des<br />
oratoriens », dans Cahiers Montesquieu, n° 5, Montesquieu les années de<br />
formation (1689-1720), Actes du colloque de Grenoble (26-27 septembre<br />
1996) présentés et publiés par Catherine Volpilhac-Auger, Napoli, Liguori<br />
Editore, 1999, pp. 31-53.<br />
« Chronique d’un conclave », dans La Suite à l’ordinaire prochain. La<br />
représentation du monde dans les gazettes, Textes réunis et présentés par<br />
Denis Reynaud et Chantal Thomas, Lyon, P.U.L., 1999, pp. 123-<strong>13</strong>5.<br />
« Pierre Adamoli (1707-1769), bibliophile des Lumières », dans Voyages de<br />
Bibliothèques, Actes du colloque des 25-26 avril 1998 à Roanne, textes<br />
réunis par Marie Viallon, Saint-Etienne, Publications de l’Université de<br />
61
Saint-Etienne, 1999, pp. <strong>13</strong>7-147.<br />
« Lettre de Boileau à Antoine Arnauld, étude critique d’une copie inédite »,<br />
dans XVIIe Siècle, octobre-décembre 1998, n° 201, pp. 709-714.<br />
« Balthazar Gibert (1662-1741), précurseur de la pragmatique », dans<br />
Pragmatics dans 1998, Selected Papers from the 6th International Pragmatics<br />
Conference, ed. by J. Verschueren, Antwerp, Belgium : International<br />
Pragmatics Association, pp. 376-382.<br />
« Note critique sur un plagiat : les véritables auteurs du Traité de l’éloquence<br />
dans tous les genres », dans Rhetorica, winter 1998, number 1, vol. XVI,<br />
pp. 111-118.<br />
« Un professeur de d’Alembert, Balthazar Gibert », dans Recherches sur<br />
Diderot et sur l’Encyclopédie, avril 1998, n° 24, pp. 164-169.<br />
« Boileau et Mademoiselle Le Froid, ou l’amitié d’un librettiste avec une<br />
interprète de Lambert », dans Revue de Musicologie, 1998, n° 1, t. 84, pp. 27-<br />
36.<br />
« Trois lettres de Voltaire à Lemierre », dans Studies on Voltaire and the<br />
eighteenth century, 1997, n° 358, pp. 21-25. ><br />
« Une lettre de d’Alembert à Delandine », dans Recherches sur Diderot et<br />
sur l’Encyclopédie, octobre 1996, n° 21, pp. 183-185.<br />
« Un ami inconnu de Boileau », dans XVII e Siècle, janvier-mars 1996, n° 190,<br />
pp. 177-179.<br />
62
DURANTON Henri<br />
90 bis rue de la Pagère 69500 Bron<br />
Tel : 04 78 27 89 67<br />
e-mail : heduranton@numericable.fr<br />
Agrégé des lettres<br />
Maître de conférences honoraire<br />
Université de Saint-Etienne<br />
Institut Claude Longeon, Université Jean-Monnet, 35 rue du Onze Novembre,<br />
42023 Saint-Etienne, cedex 2<br />
UMR 5037<br />
Tel : 07 77 42 16 71<br />
Responsable et éditeur de la collection « Lire le dix-huitième Siècle »,<br />
émanation de la Société Française d’Etude du Dix-huitième Siècle (60 titres<br />
parus)<br />
Publications récentes<br />
1- Editions de textes<br />
Mathieu Marais. Journal de Paris I (1715-1721). Edition établie, présentée et<br />
annotée par Henri Duranton et Robert Granderoute. Publications de<br />
l’Université de Saint-Etienne, 2004. Un vol. cartonné16 x 24 de 456 pp.<br />
63
Mathieu Marais. Journal de Paris II (1722-1727). Edition établie, présentée<br />
et annotée par Henri Duranton et Robert Granderoute. Publications de<br />
l’Université de Saint-Etienne, 2004. Un vol. cartonné 16 x 24 de 968 pp.<br />
Chevalier de Mouhy. La Paysanne parvenue. Présentation de Henri<br />
Duranton. Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005. Un vol. 16 x<br />
24 de 398 pp.<br />
2 - Organisateur et éditeur des actes du colloque qui s’est tenu à Saint-<br />
Etienne en septembre 2005.<br />
Cf. Le Pauvre Diable. Destins de l’homme de lettres au XVIIIe siècle.<br />
Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2006. Un vol. 16 x 24 de 336 pp.<br />
3 - Publications<br />
N’ont été retenues que les études en rapport avec le présent projet.<br />
« La très joyeuse et très véridique histoire du régiment de la Calotte », Dixhuitième<br />
Siècle, N° 33 (2001), pp. 399-417.<br />
« Voltaire au miroir de la Calotte. Trois documents inédits. » Sciences,<br />
musiques, Lumières. Mélanges offerts à Anne-Marie Chouillet., Publications<br />
du Centre international d’étude du XVIIIe siècle, Ferney Voltaire, 2002,<br />
pp. 545-552.<br />
« Les Philippiques ». Le Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et<br />
Chantal Thomas éd.) CNRS Editions, 2003, p. 88-105.<br />
« Voltaire et la calotte : histoire d’un exorcisme », Cahiers Voltaire, N° 3<br />
(2004), pp. 7-23.<br />
.« De quelques pauvres diables ». Le Pauvre Diable. Destins de l’homme de<br />
lettres au XVIIIe siècle. Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2006,<br />
p. 47-56.<br />
64
« Recueil d’airs c. 1731 ». Œuvres complètes de Montesquieu, t.9, Voltaire<br />
Foundation, 2006, p. 31-39 (en collaboration avec Cecil P. Courtney)<br />
= Edition du Chansonnier Montesquieu<br />
65
Ferret Olivier<br />
4 rue Neyret<br />
69001 Lyon<br />
Tel. 04 72 07 68 63<br />
e-mail : olivier.ferret@univ-lyon2.fr<br />
Maîtres de conférences à l’université Lyon 2<br />
Membre de l’Institut universitaire de France<br />
Membre permanent en activité du Centre d’étude du XVIIIe siècle, composante<br />
du LIRE - Littérature, Idéologies et Représentations aux XVIIIe et XIXe siècles<br />
-, UMR 5611 (CNRS / Lyon 2 / Grenoble 3 / Université Jean-Monnet de Saint-<br />
Etienne / ENS-LSH)<br />
Responsabilités éditoriales :<br />
- Membre du comité éditorial des Oeuves complètes de Voltaire (Oxford,<br />
Voltaire Foundation)<br />
- Co-directeur (avec José-Michel Moureaux) de la Revue Voltaire, émanation de<br />
la Société des études voltairiennes (CELLF 17 e -18 e , UMR 8599 de l’université<br />
de Paris-Sorbonne, Paris IV, et du CNRS), 6 numéros parus, numéro 7 à paraître<br />
en mai 2007.<br />
Choix de publications<br />
N’ont été retenues que celles qui sont en rapport avec le projet.<br />
1. Ouvrages<br />
66
- La fureur de nuire. Echanges pamphlétaires entre philosophes et antiphilosophes<br />
! 1750-1770). Studies on Voltaire and the Eighteenth Century<br />
(Oxford, Voltaire Foundation), SVEC 2007.03, 488 p.<br />
-<br />
- Avec Anne-Marie Mercier-Faivre et Chantal Thomas, Dictionnaire des Vies<br />
privées (en cours).<br />
2. Editions critiques<br />
Voltaire, Mémoire du sieur de Voltaire, dans les Oeuves complètes de<br />
Voltaire [désormais OCV], t.20A, Œuvres de 1739-1741, Oxford, Voltaire<br />
Foundation, 2003, p. 11-120.<br />
Voltaire, Mémoire sur la satire, dans OCV, t.20A, Œuvres de 1739-1741,<br />
Oxford, Voltaire Foundation, 2003, p. 121-187.<br />
Voltaire, A.M.*** sur le mémoire de Desfontaines, dans OCV, t.28A, Oxford,<br />
Voltaire Foundation, à paraître en 2007.<br />
Voltaire, Les honnêtetés littéraires, dans OCV, t.63B, Oxford, Voltaire<br />
Foundation, à paraître en 2007.<br />
Voltaire, Lettre d’un avocat au nommé Nonnotte ex-jésuite, dans OCV, t.63B,<br />
Oxford, Voltaire Foundation, à paraître en 2007.<br />
Lettre d’un membre du conseil de Zurich, à monsieur D***, avocat à<br />
Besançon, dans OCV, t.63B, Oxford, Voltaire Foundation, à paraître en 2007.<br />
Palissot, La comédie des Philosophes et autres textes, Coll. « Lire le Dixhuitième<br />
siècle », PU de Saint-Étienne, 2002, 319 p.<br />
3. Articles et communications<br />
« Pamphlet et information politique » dans Les Gazette européennes et<br />
l’information politique de l’Ancien Régime, Actes du colloque de Lyon<br />
(1997), H. Duranton et P. Rétat (dir.), PU de Saint-Étienne, 1999, p. 145-157.<br />
« La barbarie à visage urbain. Le motif polémique des barbares dans la<br />
fiction anti-philosophique des Cacouacs » dans Mélanges barbares.<br />
67
Hommage à Pierre Michel, J.-Y. Debreuille et P. Régnier (dir.), PU Lyon,<br />
2001, p. 93-104.<br />
« Philippe d’Orléans dans les pièces manuscrites du temps de la Régence ».<br />
Le Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et Chantal Thomas éd.)<br />
CNRS Editions, 2003, p. 88-105.<br />
« Les systèmes évolutifs de l’annotation des satires en vers, ou les vrais-faux<br />
rapports de M.*** » dans Les notes de Voltaire. Une écriture polyphonique,<br />
Actes du colloque d’Oxford (2001), N. Cronk et C. Mervaud (dir.), SVEC<br />
2003 : 03, p. 288-303.<br />
« Mises en scène satiriques des Encyclopédistes : autour de la querelle des<br />
Philosophes de Palissot » dans Le Philosophe sur les planches. L’image du<br />
philosophe dans le théâtre des Lumières : 1680-1815. Actes du Colloque de<br />
Strasbourg (2002), P. Hartmann (dir.), PU Strasbourg, 2003, p. 1<strong>13</strong>-128.<br />
« Des « pots-pourris » aux mélanges » », Revue Voltaire, 6 (2006), p. 35-51.<br />
« De la « considération » à la « réputation » : la mutation de la condition<br />
intellectuelle de l’homme de lettres dans les écrits théoriques de<br />
D’Alembert » dans Le Pauvre Diable. Destins de l’homme de lettres au<br />
XVIIIe siècle, Actes du colloque international de Saint-Étienne (2005),<br />
H. Duranton (dir), PU Saint-Étienne, 2006, p. 299-310.<br />
68
LAMOTTE Stéphane<br />
54, rue Beaumont 06300 NICE<br />
Tel : 04 93 26 20 64<br />
E-mail : lamotte.stephane@wanadoo.fr<br />
Professeur agrégé d’histoire-géographie au Lycée Albert I er de Monaco.<br />
Chargé de cours à l’Université de Nice au C.U.F.L.E. (Centre Universitaire<br />
d’Enseignement en Français Langues Etrangères).<br />
Doctorant en histoire sous la direction de M. Henri Michel, Université<br />
Montpellier III.<br />
Sujet de thèse : « L’affaire Girard-Cadière : un fait divers à l’épreuve du temps,<br />
de 1731 à nos jours ».<br />
Centre d’histoire moderne et contemporaine de l’Europe méditerranéenne et de<br />
ses périphéries, Université Paul Valéry, Montpellier III, Route de Mende,<br />
34 199 Montpellier Cedex 5.<br />
Tel : 04 67 14 25 75<br />
Publications :<br />
Préface du texte de la pièce écrite par André Neyton, L’affaire de la Belle<br />
Cadière, Rencontres-CDO (Centre Dramatique Occitan), Toulon, 2006 ;<br />
« L’affaire Girard-Cadière, un spectacle toujours vivant », dans « Réseau<br />
Scène(s) », revue des théâtres en réseau du pays varois, N°<strong>13</strong>, sept.-déc.<br />
2006.<br />
69
A venir : « Girard et la Cadière dans la tourmente des pièces satiriques »,<br />
dans le numéro à paraître de Dix-huitième Siècle, n° 39 (2007).<br />
Séminaire :<br />
« L’iconographie dans l’affaire Girard-Cadière », Vendredi 2 février 2006,<br />
article à paraître dans la revue du Centre, Liame.<br />
70
Florence LOTTERIE<br />
10 rue Steinlen<br />
F - 75018 Paris<br />
01 42 52 70 63<br />
florence.lotterie@free.fr<br />
Maître de conférences, littérature française du XVIII e siècle.<br />
ENS-LSH Lyon.<br />
CERPHI.<br />
Institut d’histoire de la pensée classique. UMR 5037 (directeur : Anthony McKenna).<br />
Publications : 2004-2007<br />
1) Livres, coordinations, éditions critiques<br />
Progrès et perfectibilité : un dilemme des Lumières françaises (1755-1814). – Oxford,<br />
Voltaire Foundation, SVEC, 2006, 203 p.<br />
Coordination (en collaboration avec Catriona Seth et Karyna Szmurlo) des Cahiers<br />
staëliens, n° 57, 2006 : « Madame de Staël et les études féminines », présentation avec<br />
K. Szmurlo (p. 9-14) et article, p. 119-<strong>13</strong>8.<br />
An., Thérèse philosophe, édition illustrée critique (présentation, annotation,<br />
bibliographie). – Paris, GF-Flammarion, 2007.<br />
2) Articles<br />
« Madame de Staël et l’esprit de Coppet : une littérature d’opposition ». – Contribution<br />
au collectif L’Empire des Muses. Napoléon, les Arts et les Lettres, dir. J.-C. Bonnet, Paris,<br />
Belin, 2004, p. <strong>13</strong>3-149 et 409-412.<br />
« Madame de Staël. La littérature comme « philosophie sensible » ». – Romantisme,<br />
n° 124, 2004, p. 19-30.<br />
« D’une loi du genre : les ‘récits de séduction’ou le libertinage mondain comme archétype<br />
narratif ». – Du genre libertin au XVIII e siècle, actes du colloque de Grenoble 3, 27-28<br />
septembre 2002. – Paris, Desjonquères, 2004, p. p. J.-F. Perrin et Ph. Stewart, p. 147-160.<br />
« La philosophie ‘moqueuse’est-elle une impasse historique Voltaire ‘philosophe’à<br />
l’épreuve de la Révolution chez Mercier et Madame de Staël ». – Cahiers Voltaire, n° 4,<br />
2005, p. 174-178.<br />
71
« De Dieu à l’Homme : Mutations des savoirs au XVIII e siècle », Histoire de la France<br />
littéraire, vol. 2 : Classicismes, XVII e -XVIII e siècle, J.-C. Darmon et M. Delon (dir.),<br />
Paris, PUF, « Quadrige », 2005, p. 198-214.<br />
« Le Nouveau Paris de Louis-Sébastien Mercier (1799) : de la cacophonie révolutionnaire<br />
à l’unisson républicain ». – Les Voix du peuple, XIX e -XX e siècles, actes de colloque de<br />
Strasbourg de mai 2006, éd. E. Reverzy et C. Grenouillet, Strasbourg, PUS, 2006.<br />
« Un aspect de la réception de Delphine : la figure polémique de la ‘femme philosophe’».<br />
– Cahiers staëliens, n° 57, 2006, p. 119-<strong>13</strong>8.<br />
72
MASSON Nicole épouse Caudal<br />
4 rue de Rocroy<br />
75010 Paris<br />
nicole.masson@univ-poitiers.fr<br />
01 42 80 34 53<br />
Université de Poitiers<br />
Professeur de Littérature française XVIIIe siècle, 9e section CNU<br />
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (Jourdan)<br />
Agrégée de Lettres Classiques (1982)<br />
Docteur ès Lettres (1987)<br />
Habilitée à diriger des recherches (1999)<br />
Présidente de la Société Rétif de La Bretonne, Membre du C.A. de la Société des Amis des<br />
poètes Roucher et Chénier, Membre du projet « L’Esprit des Livres » piloté par l’Institut<br />
national d’Histoire du Livre (ENSSIB, Ecole des Chartes, ENS Lyon, Bibliothèques de Lyon<br />
et Grenoble)<br />
Travaux et publications : choix concernant la poésie du XVIIIe siècle<br />
1) Communications, articles, comptes rendus critiques (à caractère<br />
scientifique)<br />
»Voltaire et ses rogatons », La Notion d’œuvres complètes, textes présentés<br />
par Jean Sgard et Catherine Volpilhac-Auger, actes du colloque de Grenoble<br />
III, 24-25 nov. 1994, Studies on Voltaire and the eighteenth century, 370,<br />
Voltaire Foundation, 1999, p.41-47.<br />
73
"La Prise de Port-Mahon célébrée par les Muses », communication au<br />
colloque Guerre et poésie de Fontenoy à Waterloo, Versailles, 20-21 mars<br />
1998, Cahiers Roucher-Chénier, n°19, 2000.<br />
« Entre création individuelle et collective, la poésie fugitive à la cour de<br />
Sceaux » in La Duchesse du Maine (1676-1753) : une mécène à la croisée<br />
des arts et des siècles. Ed. Catherine Cessac, Manuel Couvreur et Fabrice<br />
Preyat, Etudes sur le XVIIIe siècle. – Bruxelles, 2003.<br />
»Bertin poète élégiaque », « L’Elégie », Cahiers Roucher-Chénier, 2006.<br />
»Madame Bourette, La Muse limonadière », Du « Pauvre diable » à l’homme<br />
de Lettres (1715-1760), Presses de l’Université de Saint-Etienne, 2006.<br />
« Anonymat des poètes et cercles de sociabilité : «’tout y est d’étoiles » pour<br />
le non-initié », Ecriture, identité, anonymat au XVIIIe siècle, Littérales n°37,<br />
Univ. Paris X-Nanterre, 2006.<br />
2) Ouvrages ou livres (rédigés seul), traductions d’ouvrages, éditions<br />
critiques<br />
Œuvres complètes de Voltaire, édition critique de la section « Poésie », tome<br />
9, Voltaire Foundation, Oxford, 1999, p. 465-503.<br />
Œuvres complètes de Voltaire, édition critique de la section « Poésie », tome<br />
1B, Voltaire Foundation, Oxford, 2002, p. 362-460.<br />
La Poésie fugitive au XVIIIe siècle, Honoré Champion, 2002, 520 p.<br />
Littérature - Histoire XVIIIe siècle, collection Unichamp, Champion, 2003,<br />
206 p.<br />
3) Organisation de colloques<br />
Colloque « Lettre et Poésie », 11 et 12 février 2005, à la de Poitiers FORELL<br />
B2, l’Université de Paris IV et l’association de l’AIRE (recherches sur<br />
l’épistolaire) parution en décembre 2005 (n°31 de la Revue de<br />
l’AIRESorbonne, avec Geneviève Haroche-Bouzinac et Sylvain Menant, en<br />
collaboration entre l’Université). Article « Le statut des vers semés dans la<br />
correspondance de Voltaire : modalités de leur publication » et Postface sous<br />
forme d’entretien avec Geneviève Haroche-Bouzinac.<br />
Organisation d’une Table ronde « A qui s’adresse-t-on » au Congrès des<br />
Lumières de Montpellier, juillet 2007, 19 communications prévues. Journée<br />
d’étude à Poitiers le 27 janvier 2007.<br />
74
Organisation d’une Table Ronde « La satire au XVIIIe siècle » au<br />
Congrès des Lumières de Montpellier, juillet 2007, 6 communications<br />
prévues.<br />
<br />
Méricam-Bourdet Myrtille<br />
64 rue Crillon 69006 Lyon<br />
Tel : 04 72 43 00 08<br />
e-mail : myrtille.mericam-bourdet@univ-Lyon2.Fr<br />
myrtillemericambourdeet@gmail.com<br />
Agrégée de lettres modernes<br />
Ancienne élève de l’École Normale Lettres et Sciences humaines (Lyon)<br />
Allocataire monitrice normalienne<br />
Université Lumière Lyon 2<br />
Institut d’histoire de la pensée classique Claude Longeon, Université de Saint-<br />
Etienne<br />
35 rue du Onze Novembre, 42023 Saint-Étienne, cedex 2<br />
04 77 42 16 71<br />
Thèse en cours : « Écrire l’histoire : figures du pouvoir dans l’œuvre historique<br />
de Voltaire ». sous la direction de C. Volpilhac-Auger (ENS-LSH)<br />
Secrétaire de rédaction de la Revue Voltaire (Presses Universitaires de Paris-<br />
Sorbonne)<br />
Collaboratrice à l’édition des Œuvres complètes de Voltaire à la Voltaire<br />
Foundation<br />
75
Publications récentes<br />
1 - Éditions de textes.<br />
Voltaire, Remarques sur l’histoire, introduction et notes, à paraître das le<br />
tome 28B des Oeuvres complètes de Voltaire, Oxford, Voltaire Foundation.<br />
Voltaire. Nouvelles considérations sur l’histoire, introduction et notes, à<br />
paraître dans le tome 28B des Œuvres complètes de Voltaire, Oxford,<br />
Voltaire Foundation.<br />
Voltaire. Défense de Louis XIV contre l’auteur des Éphémérides,<br />
introduction et notes, Œuvres complètes de Voltaire, Oxford, Voltaire<br />
Foundation. En cours.<br />
2 - Publications<br />
« Présence de l’Antiquité dans l’œuvre de Voltaire : quelques réflexions sur<br />
la figure de Jues César », SVEC 2005 : 6, p. 3-17. Prix Besterman 2005.<br />
Collaboration à la rédaction des notices du catalogue Montesquieu-Voltaire.<br />
Dialogue des Lumières, de Bordeaux à Saint-Pétersbourg, Bordeaux,<br />
Bibliothèque municipale de Bordeaux, 2005. Exposition commémorant le<br />
deux cent cinquantième anniversaire de la mort de Montesquieu, 19 mai -<br />
10 septembre 2005.<br />
« Sélection polémique et citations despotiques : l’utilisation de Chardin dans<br />
les chapitres persans de l’Essai sur les mœurs » dans Actes du colloque<br />
international « Copier / Coller. Réemploi, reprise, réécriture dans l’Essai sur<br />
les mœurs et les Questions sur l’Encyclopédie de Voltaire », dir.<br />
C. Volpilhac-Auger, O. Ferret, N. Cronk et C. Mervaud (Pise) À paraître<br />
« Faire revivre l’Antiquité Le dialogue des morts chez Voltaire » dans<br />
Actes du colloque « L’Antiquité réinventée au dix-huitième siècle Lectures<br />
et usages des sources antiques au siècle des Lumières en Europe »,<br />
Forschungszentrum Europaïsche Aufklärung Potsdam, 2-4 mars 2006. À<br />
paraître.<br />
76
RUBELLIN Françoise<br />
11bis rue des Landes 44300 Nantes<br />
Tel : 02 40 4 0 26 72<br />
e-mail : francoise.rubellin@gmail.com<br />
Professeur à l’Université de Nantes<br />
Littérature XVIIIème siècle<br />
Département de Lettres Modernes, Chemin de la Censive du Tertre, 44300<br />
Nantes<br />
Françoise Rubellin est professeur à l’Université de Nantes. Spécialiste de Marivaux, elle<br />
a publié de nombreux livres et articles sur le théâtre du XVIIIème siècle, en particulier sur la<br />
dramaturgie, sur la parodie, sur les rapports textes et musiques.<br />
Secrétaire générale de la Société Marivaux fondée en 1988, et Rédactrice<br />
de la Revue Marivaux (1989-2000), elle a organisé plusieurs colloques sur cet<br />
auteur, et a assuré la révision de l’édition de Frédéric Deloffre du Théâtre<br />
complet de Marivaux dans les Classiques Garnier (1989, 1992, 1996) puis dans<br />
la collection Pochothèque (2000) ; elle a également mis à jour l’édition du<br />
Paysan parvenu en 1996.<br />
Elle a édité Le Prince travesti (Editions du Théâtre de Lyon, 1989), La<br />
Surprise de l’amour et La Seconde Surprise de l’amour (Livre de Poche, 1991),<br />
L’Ecole des mères et La Mère confidente (Livre de Poche, 1992), La Double<br />
Inconstance (Gallimard, Folio, 2000). Son livre Marivaux dramaturge a paru<br />
chez Champion en 1996.<br />
77
Elle a aussi édité Le Bilboquet de Marivaux (CNRS Editions et Presses<br />
Universitaires de Saint-Etienne, 1995) et Les Philosophes amoureux de<br />
Destouches (Espaces 34, 2001)<br />
A Nantes, elle est directrice du Centre d’Etude des Théâtres de la Foire (TLI EA 1164),<br />
qui s’attache à l’étude interdisciplinaire du répertoire forain et italien (théâtre, musique,<br />
danse) et à la publication de manuscrits inédits. Elle organise sur les théâtre de Foire des<br />
colloques, séminaires et manifestations avec les instances culturelles de la Ville et de la<br />
Région.<br />
Elle publié en 2005 un volume collectif, Théâtre de la Foire, anthologie de<br />
pièces inédites1712-1736, Montpellier, Editions Espaces 34, contenant onze<br />
pièces de dix auteurs forains, et prépare actuellement un volume Pirame et<br />
Thisbé de Rebel Francoeur et La Serre (1726), un opéra baroque au miroir de<br />
ses parodies, composé d’une tragédie lyrique et de cinq parodies dramatiques, à<br />
paraître en mai 2007 aux Editions Espaces 34.<br />
Publication récentes :<br />
« Lesage parodiste : un regard critique », dans Lesage, écrivain (1695-1735),<br />
éd. J. Wagner, Actes du colloque « Journées internationales Lesage en<br />
Sarzeau », organisé en mai 1994 à Sarzeau, Amsterdam-Atlanta, Rodopi,<br />
1997, p. 95-123.<br />
« Séduction et parodies dramatiques : Thétis et Pélée de Fontenelle et<br />
Collasse », dans Littérature et séduction. Mélanges en l’honneur de Laurent<br />
Versini, Paris, Klincksieck, 1997, p. 675-697.<br />
« Les Arlequins du théâtre de la Foire », dans Arlequin danseur au<br />
tournant du XVIIIe siècle, Annales de l’Association pour un Centre de<br />
recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles,<br />
juin 2005, n° 1, p. 100-103.<br />
« Stratégies parodiques : les dénouements d’Atys », dans Le Théâtre en<br />
musique et son double (1600-1762), Delia Gambelli et Laetitia Norci<br />
Cagiano éd, Champion 2005, p. 141-191<br />
« Parodie et revue : trois états inédits des Noces de Proserpine de Fuzelier,<br />
D’Orneval et Lesage » dans Séries parodiques au siècle des Lumières, éd.<br />
78
S. Menant et D. Quéro, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005,<br />
p. 55-69.<br />
« Redécouvrir les théâtres de la Foire », Revue 303, numéro spécial<br />
Théâtre et danse, mai 2005, p. 40-45<br />
« La représentation de l’Orient dans les parodies du Théâtre Italien et du<br />
Théâtre de la Foire », L’Oriente. Storia di una figura nelle arti occidentali<br />
(1700-2000), chez les éditions Bulzoni de Rome, dans la collection « Inter<br />
Artes » de « I Libri dell’Associazione Sigismondo Malatesta », 2007.<br />
« Redécouvrir les théâtres de la Foire », Revue 303, numéro spécial Théâtre<br />
et danse, mai 2005, p. 40-45<br />
79
Textes versifiés satiriques du XVIIIe siècle<br />
Prélude<br />
Comme tout domaine scientifique, la recherche en sciences humaines a ses<br />
modes, ses abandons, ses révisions. Il en a été ainsi dans le secteur de la<br />
recherche dix-huitiémiste ici présenté.<br />
De fait, dans les années trente du dernier siècle, en préface de son chefd’œuvre<br />
Le Siècle de Louis XV, Pierre Gaxotte s’insurgeait déjà contre la<br />
présentation biaisée de cette époque, qu’une tradition historiographique désuète<br />
s’obstinait à invoquer. Principal accusé : une littérature de ragots, à base de<br />
prétendues révélations sur les turpitudes supposées d’une classe dirigeante<br />
corrompue. Vie secrète de Louis XV, Anecdotes sur Mme Du Barry, Chronique<br />
scandaleuse ou Mémoires pour servir à l’histoire de la génération présente, et<br />
combien d’autres. Or toutes ces compilations s’alimentaient aux productions<br />
satiriques qui avaient au jour le jour accompagné la vie politique française, de la<br />
mort de Louis XIV à la Révolution, et ces dernières furent enveloppées dans le<br />
même discrédit.<br />
Aussi pendant longtemps ces innombrables petits textes, contrepoints<br />
moqueurs de la grande histoire, ont-ils été négligés, voire ignorés. Seuls quelques<br />
épigrammes ont survécu, vestiges d’un grand naufrage. Qui ne connaît en effet<br />
« De par le Roi défense à Dieu / De faire miracle en ce lieu » placardé à l’entrée du<br />
cimetière de Saint-Médard au temps des convulsionnaires ou « Ci-gît Piron qui ne<br />
fut rien / Pas même académicien. »<br />
Or, depuis quelques années, cette production méconnue connaît une sorte de<br />
résurrection, du fait en particulier des historiens de l’opinion publique, tels<br />
Arlette Farge, Antoine de Baecque ou Robert Darnton, et plus généralement de<br />
tous ceux qui s’intéressent aux marges du monde officiel.<br />
Si l'existence de cette production clandestine est connue de tous les chercheurs<br />
dix-huitièmistes, tant elle est omniprésente, il est revanche difficile d'en mesurer<br />
la réelle importance. A l'analyse, elle se révèle fugace, insaissisable, si l'on veut<br />
80
dépasser le stade du texte individuel rencontré au hasard des lectures. Pour<br />
comprendre ce statut singulier, un retour sur ses conditions d’émergence, de<br />
diffusion et de conservation s’impose.<br />
Le poème satirique au XVIIIe siècle<br />
Faute de mieux, on retiendra ce terme générique neutre en admettant qu’il se<br />
décline de mille manières, et qu’on le baptise volontiers de noms différents. Il<br />
revêt les formes les plus variées, et d’abord par sa longueur. On trouvera aussi<br />
bien des épigrammes qui se contentent de deux vers que de fort longs poèmes<br />
égrenant des centaines d’alexandrins. Ces textes se réclament des genres<br />
littéraires les plus divers, étant souvent des parodies de formes connues : pseudocenturies<br />
de Nostradamus, Noëls burlesques, ci-gît assassins, quatrains à<br />
l’inévitable pointe finale, parodies de pièces du théâtre adaptées aux événements<br />
du moment, paraphrases du Notre Père, etc. Enfin et surtout, on les chantera sur<br />
des airs à la mode, que ce soit Joconde, l’air des Pendus, l’Alleluia, voire sur le<br />
mode gaillard, la célèbre Béquille du Père Barnabas.<br />
Le texte satirique surgit de nulle part, l’auteur anonyme se gardant bien de se<br />
faire connaître pour d’évidentes raisons. Il s'apprend par cœur, se chante, se<br />
recopie, se propage de cent manières, la police s’épuisant à essayer de remonter<br />
la filière quand elle réussit à arrêter un de ses propagateurs. Il est par nature<br />
périssable, puisque recueilli sur des supports aléatoires, parfois simplement<br />
mémoriels. Destiné à une courte existence, il ne devrait pas survivre à<br />
l’événement qui l’a suscité. Celui-ci oublié par une actualité en perpétuel<br />
renouvellement, son commentaire disparaît avec lui.<br />
Nul doute que nombre de ces petits textes ont péri dans un inévitable naufrage<br />
amnésiel. Et pourtant beaucoup tout de même nous sont restés, assez en tout cas<br />
pour pouvoir grâce à eux esquisser une sorte d’histoire de France, parallèle aux<br />
chroniques officielles et en fort contraste avec elles. Car dès l’origine il s’est<br />
trouvé des esprits curieux pour garder mémoire de ces écrits fugaces, soit pour les<br />
colporter à des correspondants friands de menus potins, soit pour les consigner<br />
dans leur journal, s’ils en tenaient un. Ainsi l’avocat Mathieu Marais ou le<br />
mémorialiste Buvat, tous deux actifs au temps de la Régence, en recopient un bon<br />
81
nombre ; Favart quelques générations plus tard en fait autant. Une certaine<br />
presse, quelque peu marginale – Correspondance littéraire de Grimm ou<br />
Mémoires secrets dits de Bachaumont – en régalent volontiers leurs abonnés.<br />
Mais surtout il s’est trouvé des collectionneurs plus systématiques pour recueillir<br />
soigneusement toute cette littérature clandestine, parfois en se contentant<br />
d’accumuler les supports qui leur sont tombés entre les mains, dans un grand<br />
désordre d’écritures et de formats de papier. Cette pratique de collecte, à l'usage,<br />
se révèle plus rare qu’on ne pourrait le penser. Plus souvent les amateurs<br />
fortunés ont chargé un copiste de transcrire ces textes dispersés en leur donnant<br />
l’uniformité d’une écriture unique et la régularité de la disposition chronologique.<br />
Preuve que l’on tient à ces recueils, ils sont assez souvent par la suite enchâssés<br />
dans de superbes reliures. Ainsi naissent les « chansonniers » aux titres divers<br />
(Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l’histoire anecdote ;<br />
Recueil de pièces sur les affaires du temps ; Recueil de poésies historiques et<br />
satiriques ; Chansons, parodies et autres pièces sur les affaires du temps et<br />
différents sujets, etc.) mais ayant même finalité. Il se trouvera même pour finir<br />
des « libraires » pas trop regardants sur le respect dû aux règlements de la police<br />
des livres pour donner forme imprimée à ces petits textes en des anthologies aux<br />
formes variées. Mais cet ultime avatar demeure marginal et on peut dire qu’une<br />
caractéristique fondamentale de cette production multiforme est d’être restée<br />
manuscrite.<br />
Intérêt de l’étude de cette littérature<br />
Relevant, du moins formellement, de la poésie, on pourrait s’attendre à un<br />
intérêt premier de la part des chercheurs en littérature. Il n’en est rien, car ces<br />
textes malins sont souvent de bien médiocre facture. S’il est des réussites<br />
incontestables, des méchancetés bien troussées, l’inspiration est souvent pauvre<br />
et les textes répétitifs. On a souvent déploré la misère poétique du Siècle des<br />
Lumières. Cette idée reçue est absolument fausse sur le plan quantitatif (à<br />
aucune époque peut-être on n’a autant rimé) ; elle se vérifie davantage pour ce<br />
qui est de la qualité des textes.<br />
82
En revanche, ce discours qui coule, ininterrompu, comme une fontaine<br />
maléfique, est du plus haut intérêt sur le plan des mentalités, comme l’a<br />
démontré par exemple un Robert Darnton en de pénétrantes analyses. Il dévoile<br />
crûment, parfois avec une obscène violence, l’autre face de la réalité, telle que<br />
perçue par l’opinion publique. Derrière les fastes empesés de la Gazette une autre<br />
vision de la société se fait jour, telle qu’aucun périodique ne pourrait concevoir de<br />
la révéler. Source très suspecte on s’en doute, d’une partialité outrée où la volonté<br />
de nuire volontiers s’étale. Il convient de la décrypter, mais on ne saurait la<br />
négliger.<br />
La suivre à la trace, c’est aussi s’engager dans le domaine, désormais très<br />
étudié, de l’anonyme, du clandestin, de l’interdit, qu’il soit politique, religieux ou<br />
sexuel. Cette littérature des marges a ses thèmes, mais aussi ses vecteurs, ses<br />
modes de transmission, et par réaction quasi mécanique, ses adversaires, sous la<br />
direction du lieutenant général de police qui a la haute main sur une cohorte de<br />
mouches, de commissaires, d’agents de répression plus ou moins officiels. Lutte<br />
toujours renouvelée, qui se termine souvent à la Bastille, et dont un Funck-<br />
Brentano avait, en son temps, décrit les formes pittoresques ou tragiques.<br />
Dans cette voie, une prospection systématique est susceptible de ménager bien<br />
des surprises, éclairant d’un jour nouveau des pans entiers de la vie intellectuelle<br />
du temps. On se contentera d’un seul exemple, particulièrement frappant. Depuis<br />
peu, quelques grandes études, dues en particulier à Dale Van Kley et Catherine<br />
Maire, ont renouvelé notre connaissance du jansénisme au XVIIIe siècle. Or on<br />
constate que ni l’un ni l’autre n’accorde la moindre importance à la propagande<br />
du parti par la voie de cette littérature clandestine, ne la mentionnant même pas.<br />
Pourtant il suffit d’ouvrir au hasard un chansonnier pour y découvrir des traces<br />
d'une campagne de presse organisée et systématique en faveur de la bonne<br />
doctrine, et plus encore le témoignage d'une haine obsessionnelle du jésuite,<br />
qu’on ne se lasse pas de chansonner. La chute de la Société de Jésus dans les<br />
années soixante, qu’on s’accorde à trouver déconcertante de facilité, a été sans<br />
aucun doute préparée, voire suscitée par l’intense campagne de dénigrement<br />
qu’ont orchestrée les poètes jansénistes.<br />
83
Les musicologues enfin trouveront grand profit à retrouver sur toutes les<br />
lèvres les airs à la mode. On peut dire en effet qu’en grossière approximation<br />
deux de ces textes sur trois relèvent du genre du « vaudeville », entendons qu’ils<br />
collent sur des airs connus des paroles de circonstance. L’indication devait<br />
paraître essentielle aux contemporains, puisque en règle générale les<br />
chansonniers indiquent le « timbre » du texte recopié, souvent même en<br />
proposent la partition.<br />
Positions du problème<br />
L’intérêt d’étudier cette littérature clandestine étant établi, comment<br />
procéder Il faut de toute nécessité s’adapter à cette matière par nature<br />
éphémère, la traquer dans toutes ses formes d’apparition, tout en sachant que<br />
l’ambition d’exhaustivité est un horizon vers lequel il convient de s’engager en<br />
étant bien persuadé qu’on ne l’atteindra jamais. Et si l’on veut être efficace, il<br />
faut avoir sans cesse présent à l’esprit deux données essentielles :<br />
1) Tout texte est susceptible d’incessants avatars, entendons que de recopie en<br />
recopie il se modifie ; des vers s’ajoutent ou se suppriment ; la structure<br />
grammaticale même peut changer du fait d’un copiste maladroit qui lit mal, ou<br />
qui au contraire se sentant en verve modifie à son gré pour forcer le trait. Ces<br />
poèmes, selon le point de vue adopté, sont sans auteur, ou en ont d’innombrables.<br />
2) Il importe aussi de mesurer la portée d’un texte en fonction des fréquences<br />
de ses apparitions. Certains, et ce ne sont pas forcément les plus courts, ne<br />
figurent que par une seule occurrence ; d’autres au contraire se retrouvent<br />
partout. Il faut de toute nécessité tenir compte de ce facteur de notoriété.<br />
L’objectif est d’établir un corpus global qui prendra en compte les<br />
mutations perpétuelles des textes et la fréquence de leur apparition. Il sera donc<br />
ouvert à toutes les formes, sans craindre les répétitions ni les incertitudes des<br />
recopies, puisqu'il arrive que, pour des raisons diverses, le chansonnier propose<br />
un texte peu cohérent, ou dont tel vers viole allègrement les règles les plus<br />
communes de la versification. L'approche en un mot sera sérielle, quantitative.<br />
L’intention est donc sensiblement différente de celle d’Emile Raunié. Ce<br />
conservateur de l'ancienne Bibliothèque Nationale a collecté dans les années<br />
84
1870 un admirable Chansonnier historique du XVIIIe siècle qui, dans ses dix<br />
volumes, suit époque après époque cette histoire versifiée. Mais il procède à des<br />
arbitrages évidemment nécessaires, ne gardant que les « meilleurs » textes,<br />
choisissant entre les versions, éliminant les doublons, au passage procédant à de<br />
discrètes censures puisqu’il écarte presque systématiquement les textes qu’il juge<br />
trop crus. Sa perspective, parfaitement admissible puisqu’il s’agissait de faire un<br />
tri, ne saurait être satisfaisante dans la visée qui est la nôtre. Songeons, pour ne<br />
prendre que cet exemple, que Raunié écarte toute mention de ces « timbres » dont<br />
nous avons vu l’importance capitale.<br />
Tenter de recenser tous les occurrences de cette littérature multiforme est<br />
évidemment une tâche immense, qui aurait été inconcevable il y a seulement un<br />
quart de siècle. Il fallait rien moins que la vulgarisation de l’informatique<br />
personnelle pour en autoriser le projet. Entendons que la mise à disposition pour<br />
tout chercheur de logiciels simples mais efficaces peut baliser l’enquête et<br />
ultérieurement autoriser la mise à disposition des résultats sur des supports<br />
moins onéreux que l’imprimé.<br />
Pour le dire autrement, des bases de données convenablement programmées<br />
(pur l'instant sur Filemaker, en attendant des logiciels plus professionnels au<br />
stade ultime) permettent d’ordonner cette masse d’information, d’en recenser les<br />
provenances et d’en détecter les variations. Il est désormais possible de savoir où<br />
tel texte se trouve et quelles formes il y revêt. Et d’autre part, ce corpus dont les<br />
dimensions finales promettent d’être très considérables peut sans frais excessifs<br />
trouver un support adéquat dans les moyens actuels aux capacités de stockage<br />
quasi illimité . C’est pourquoi les résultats de l’enquête pourront, selon les<br />
besoins et les opportunités, soit être proposés sous la forme classique du support<br />
papier, soit être recueillis en CD ou DVD, soit être mis en ligne dans des<br />
conditions d’accès à préciser.<br />
Les objectifs<br />
Il s’agit d’abord, on l’aura compris, de procéder à un double travail de repérage<br />
et de transcription. Les textes se rencontrent dans les correspondances, les<br />
mémoires, les journaux, qui attestent au passage de leur notoriété. Mais ils se<br />
85
trouvent essentiellement dans les chansonniers. Ceux-ci peuvent être de formes<br />
et surtout de dimensions très diverses. Certains, les moins fréquents d'ailleurs,<br />
sont de modestes recopies faites par un amateur isolé qui ne retient que quelques<br />
textes sur une durée de temps limitée. A l’inverse, le Chansonnier, dit de<br />
Clérambault, occupe à lui seul une soixantaine de gros volumes. Mais tous ont le<br />
même dénominateur commun de recueillir des textes et tous doivent donc être<br />
pris en compte.<br />
Il existe des chansonniers un peu partout dans les divers fonds d’archives,<br />
bibliothèques municipales aussi bien que collections privées, en province comme<br />
à l’étranger. Mais sans surprise on constate que très majoritairement ils sont<br />
recueillis dans les grands fonds parisiens : Arsenal, Bibliothèque Historique de la<br />
Ville de Paris, Bibliothèque Nationale de France, surtout, mais aussi Sainte-<br />
Geneviève, Mazarine, Institut, etc. La seule réserve des manuscrits de la BnF en<br />
conserve plus de 100 (voir document en annexe). On peut estimer que le nombre<br />
total de chansonniers à prendre en compte doit approcher le chiffre de 400.<br />
Une première et essentielle étape consiste à dépouiller ces recueils pour une<br />
description systématique de leur contenu, ne retenant à ce stade que des<br />
indications minimales : premier et dernier vers, nombre de strophes, timbre<br />
éventuel, mention d’annotations ou de commentaires, toutes indications qui sont<br />
ensuite reportées dans une base de données pour vérification et confrontation.<br />
La seconde consiste à retenir une version du texte ainsi délimité qui servira de<br />
texte de base provisoire. Peu importe, à la limite, le chansonnier qui l'aura fourni,<br />
même si par commodité et convention, on a privilégié la version Raunié quand<br />
elle existe. De fait, le poème satirique est comparable à une sphère, pour<br />
reprendre une célèbre métaphore du mythe proposée par Claude Lévi-Strauss en<br />
ses Mythologiques. Peu importe le point par lequel on l'aborde, puisque a priori<br />
tous se valent. Ultérieurement on pourra constater qu’ailleurs une autre version<br />
se révèle préférable. Elle se substituera à la première qui passera à l’état de<br />
variantes. La notion d'excellence n'est donc pas écartée, puisqu'il s'agit tout de<br />
même de proposer la meilleure mouture possible d'un texte, la plus complète, la<br />
plus cohérente, mais tous les autres états devront également être disponibles.<br />
86
De la sorte, se constitue une masse documentaire évolutive qui peut d'ores et<br />
déjà être mise à la disposition des chercheurs et qui s’enrichira avec la<br />
progression de l’enquête.<br />
Projets à court et moyen terme<br />
Le dépouillement des chansonniers (première étape) est déjà assez avancé. En<br />
grossière approximation il représente un tiers de l’ensemble.<br />
Pour ce qui est de la recopie des textes le bilan actuel est à peu près le suivant,<br />
en posant que l’on définit par convention comme texte tout poème ayant son<br />
unité, que celle-ci soit, comme indiqué, de deux vers ou de plusieurs centaines (les<br />
nomenclatures du temps préfèrent pour leur compte le terme de « pièce ») :<br />
– le Chansonnier historique de Raunié a été entièrement numérisé. (1600 textes)<br />
– De nombreux poèmes absents de Raunié ont déjà été repris, sinon au hasard,<br />
du moins sans procédure systématique. (500 textes)<br />
– Deux ensembles en revanche ont fait l’objet d’une enquête méthodique et qu’on<br />
peut croire à peu près exhaustive : les calottes et les textes suscités par l’affaire<br />
Girard / La Cadière, ce qui mérite explication.<br />
Les « Calottes » sont un genre bien délimité dans sa forme et dans le temps<br />
(pour l’essentiel la période 1720-1740). Il était donc possible de prétendre en<br />
rassembler à moindre frais toutes les occurrences ou peu s’en faut. D’autre part,<br />
elles avaient été systématiquement écartées par Raunié, ce qui en fait un apport<br />
entièrement neuf. Il a donc été possible non seulement de toutes les rassembler et<br />
d’indiquer pour chacune tous les lieux où on la trouve et surtout toutes les<br />
variantes de présentation, ce qu’il sera sans doute impossible de faire pour<br />
l’ensemble du corpus général. Le total de ces calottes représente 500 textes en<br />
chiffres ronds.<br />
Les textes relatifs à l’affaire Girard / La Cadière – ce fait-divers assez banal de<br />
séduction d’une pénitente par son confesseur qui est devenu, par l’intrusion<br />
intéressée des pamphlétaires jansénistes criant haro sur le jésuite, une affaire<br />
d’Etat qui passionna toute l’Europe dans les années 1730-1731 – tirent leur unité<br />
de cette affaire judiciaire. En revanche ils proposent une grande variété de<br />
formes qui vont de l’épigramme à une pièce de théâtre entière. Le recueil,<br />
87
constitué d’environ 200 items, offre une illustration particulièrement<br />
spectaculaire de l’incroyable vitalité de cette littérature souterraine.<br />
Il est difficile en l'état de l'enquête d'estimer le nombre global de « textes »<br />
susceptibles d'entrer dans le corpus final. Le chiffre d'au moins 5000 paraît pour<br />
l'heure assez raisonnable.<br />
Dans un avenir proche, l’objectif est de publier le recueil des calottes (en 2007),<br />
avec une copieuse introduction. Ultérieurement les textes de l’affaire Girard,<br />
également sous la forme imprimée. Et simultanément de commencer à proposer<br />
sur support électronique le corpus général qui s’enrichira peu à peu des apports<br />
des dépouillements ultérieurs.<br />
88
Justification de la demande<br />
L'enquête préalable en cours de réalisation nécessite une cartographie<br />
minutieuse de tous les supports, essentiellement des chansonniers manuscrits.<br />
S'i beaucoup se trouvent à Paris, il en existe également en province, dans des<br />
lieux traditionnels de la vie intellectuelle française du XVIIIe siècle (Lyon,<br />
Bordeaux, Aix-en-Provence), mais aussi en des archives moins cotées (pour ne<br />
prendre qu'un exemple, la bibliothèque municipale de la petite ville de Falaise<br />
détient un remarquable chansonnier du début du siècle en 6 volumes<br />
manuscrits). Et l'enquête devra s'étendre à l'étranger, ce qui se comprend<br />
facilement puisqu'il s'agit d'explorer une « Europe française », réalité bien<br />
présente au XVIIIe siècle : l'Allemagne par exemple qui en est riche, mais aussi<br />
des contrées plus lointaines, comme cette Russie dont les élites furent longtemps<br />
francophiles et francophones. Il ne faudra pas non plus négliger les fonds des<br />
bibliothèques américaines qui ont tant acheté au temps de leur opulence<br />
financière. Tout cela nécessite d'importants investissements en recherches<br />
bibliographiques et missions sur place.<br />
La seconde étape suppose l'acquisition de nombreux microfilms avec<br />
tirages ultérieurs, ce qui s'avérera certainement moins onéreux que des saisies<br />
sur place. Ces dernières ne se révèleront utiles et rentables qu'à un stade tardif,<br />
lorsque le dépouillement antérieur aura montré que la plupart des textes<br />
contenus dans ces chansonniers sont déjà disponibles par ailleurs.<br />
Puis viendra le moment de saisie des textes, de leur collationnement, de<br />
leur formalisation en vue de constituer les bases de données. A ce stade, il<br />
conviendra de provisionner des frais de vacations, des aides extérieures à<br />
l'équipe proprement dite pouvant se révéler nécessaires. Il est vrai qu'il est aussi<br />
concevable d'y intéresser des étudiants qui pourraient y trouver matière à des<br />
travaux de maîtrise, voire de thèse.<br />
Au titre des dépenses d'investissement, on prévoit l'acquisition<br />
d'ordinateurs portables mis à disposition des chercheurs envoyés en mission,<br />
89
ainsi qu'à ceux qui se chargeront de la saisie. Il convient aussi d'envisage<br />
l'acquisition de logiciels dédiés.<br />
Des réunions de travail régulières permettront de fédérer les initiatives<br />
individuelles. Sur un plan plus global, deux colloques sont d'ores et déjà<br />
envisagés dont l'aspect indispensable se laisse facilement imaginer :<br />
confrontation des méthodes et des résultats, rencontre de chercheurs<br />
appartenant à des domaines bien différents, fédérés par ce projet<br />
transdisciplinaire.<br />
Il est plus difficile en l'état de la recherche d'estimer les dépenses<br />
nécessaires pour la mise à disposition de la communauté scientifique des<br />
résultats acquis, que ce soit sous la forme traditionnelle de l'écrit (actes de<br />
colloque, publication de secteurs spécifiques, comme ici envisagés [Calottes,<br />
l'affaire Girard/La Cadière]) ou l''élaboration du corpus électronique final avec ses<br />
outils de recherche. Toutefois la négociation en cours avec un éditeur (la maison<br />
Champion, spécialiste incontestée du secteur) permet d'espérer qu'un accord<br />
financier avec le privé permettra de réduire les coûts.<br />
90
A titre d'exemple, on trouvera ci-dessous la liste des chansonniers conservés à la BNF et l'état<br />
actuel de leur dépouillement. Avec les deux ensembles Clérambault et Maurepas, le total dépasse<br />
les 200 volumes, dont tous ne sont d'ailleurs pas totalement pertinents pour notre projet.<br />
Bibliothèque Nationale<br />
Réserve des manuscrits<br />
1 - Chansonniers consultés de faible intérêt ou sans profit<br />
Fonds Français 10477 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />
relatives principalement au règne de Louis XV (1744-1746). Actuellement non ommunicable.<br />
Fonds Français 12479 – Recueil de pièces et de chansons pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle<br />
Fonds Français 12660-12665 – Recueil de chansons, provenant de Lallemant de Betz<br />
Fonds Français 12680-12681 – Recueil de poésies, élégies, stances, sonnets.<br />
Fonds Français 12683 – [Sans titre]<br />
Fonds Français 12745 – Recueil de chansons pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />
Fonds Français 12750 – Recueil de pièces et de chansons pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle<br />
Nouv. Acq. Fr. 1177 – Papiers littéraires divers du XVIIIe siècle.<br />
Nouv. Acq. Fr. 4359 – Recueil de pièces en vers et en prose sur l’histoire de France,<br />
particulièrement sur les règnes de Louis XIV et de Louis XV avec les aventures de la cour.<br />
Nouv. Acq. Fr. 4385 – Copies de pièces historiques ou littéraires, la plupart du temps de<br />
Louis XIV. Avec ce titre : Anecdotes ou recueil de plusieurs pièces qui n’ont point été imprimées ni<br />
divulguées.<br />
Nouv. Acq. Fr. 4414 – Débris de quelques chansons françaises. XVIIIe siècle.<br />
Nouv. Acq. Fr. 4529 – Recueil d’anecdotes, de pièces de vers, de chansons, etc.<br />
Nouv. Acq. Fr. 18220 – Recueil collectif de pièces mélangées de prose et de vers de la fin du XVIIe<br />
siècle.<br />
2 - Chansonniers dépouillés<br />
9347 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire anecdote. »<br />
Fonds Français 9348 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire<br />
anecdote. »<br />
Fonds Français 9349 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire<br />
anecdote. »<br />
91
Fonds Français 9350 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire<br />
anecdote. »<br />
Fonds Français 9351 – Recueil de pièces de vers, contes, épigrammes, chansons, etc., du temps de<br />
la Régence, et dont plusieurs sont relatives au régiment de la calotte.<br />
Fonds Français 9352 – Recueil de pièces de vers, contes, épigrammes, chansons, etc., du temps de<br />
la Régence, et dont plusieurs sont relatives au régiment de la calotte.<br />
Fonds Français 9353 – Recueil de pièces de vers, contes, épigrammes, chansons, etc., du temps de<br />
la Régence, et dont plusieurs sont relatives au régiment de la calotte.<br />
Fonds Français 10475 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />
relatives principalement au règne de Louis XV (1715–1731)<br />
Fonds Français 10476 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />
relatives principalement au règne de Louis XV (1731–1732)<br />
Fonds Français 10478 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />
relatives principalement au règne de Louis XV (1747–1751)<br />
Fonds Français 10479 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />
relatives principalement au règne de Louis XV (1752–1763)<br />
Fonds Français 12500 – Recueil de toutes sortes de pièces curieuses et satiriques, chansons,<br />
dialogues, épigrammes, sonnets, etc. (1715).<br />
Fonds Français 12673 – Recueil de chansons choisies, satyriques etc. en vaudevilles, pour servir à<br />
l’histoire anecdote de la cour et de la ville. (17<strong>13</strong>–1722)<br />
Fonds Français 12674 – Recueil de chansons choisies, satyriques etc. en vaudevilles, pour servir à<br />
l’histoire anecdote de la cour et de la ville. (17<strong>13</strong>–1722)<br />
Fonds Français 12682 – [Sans titre]<br />
Fonds Français 12800 – «Recueil de pièces fugitives, en prose et en vers, du XVIIe et du XVIIIe<br />
siècle. Tome Ier. – 1741<br />
Fonds Français 15159 – Recueil de chansons sur la constitution Unigenitus et les Jésuites.<br />
Fonds Français 20036 – Recueil de pièces en vers et en prose sur le régiment de la Calotte.<br />
Fonds Français 23859 – Anecdotes, chansons, comédies, poésies diverses, lettres, relations<br />
relatives au procès du Père Girard et de la demoiselle Cadière. 1730–1731<br />
Nouv. Acq. Fr. 2485 – Recueil de pièces, en prose et en vers, sur le Régiment de la Calotte.<br />
Chansonniers à dépouiller<br />
92
Fonds Français 12498 – Recueil de chansons, satires, épigrammes, etc. de la fin du XVIIe et du<br />
commencement du XVIIIe siècle<br />
Fonds Français 12676 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1715-1716)<br />
Fonds Français 12677 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1717-1718)<br />
Fonds Français 12678 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1719-1721)<br />
Fonds Français 12679 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1727-1729)<br />
Fonds Français 12684 – Recueil de chansons<br />
Fonds Français 12755 – Recueil de discours, vers et chansons pour et contre la Révolution<br />
française.<br />
Fonds Français 12796 – Recueil de vers, chansons, etc. au sujet de la mort de Louis XIV<br />
(septembre 1715)<br />
Fonds Français 12797 – Remontrances du parlement et pièces diverses, en vers et en prose, sur<br />
les affaires du temps (1720-11731)<br />
Fonds Français 12799 – Recueil de pièces satyriques et autres, en prose et en vers, du temps de<br />
Louis XV<br />
Fonds Français 12801 – Recueil de pièces diverses sur le règne de Louis XIV, en prose et en vers,<br />
chansons, épigrammes, épitaphes, sonnets, etc.<br />
Fonds Français <strong>13</strong>651 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>652 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>653 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>654 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>655 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>656 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>657 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>658 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>659 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>660 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>661 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
Fonds Français <strong>13</strong>662 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />
93
Fonds Français <strong>13</strong>781 – Anecdotes curieuses de la cour de France sous le règne de Louis XV, par<br />
M. Toussaint, auteur des Mœurs.<br />
Fonds Français 15018 – Recueil de brevets de la calotte et de diverses poésies.<br />
Fonds Français 15019 – Recueil de brevets de la calotte et de diverses poésies.<br />
Fonds Français 15020 – Recueil de brevets de la calotte et de diverses poésies.<br />
Fonds Français 15021 - Recueil de pièces satyriques, la plupart en vers, de la seconde moitié du<br />
XVIIIe siècle.<br />
Fonds Français 15030 – Œuvres fugitives de M. de la Grange-Chancel - 1722 - Philippiques<br />
Fonds Français 15031 – Les Philippiques, divisées en IV odes, dédiées à Mgr le duc d'Orléans,<br />
régent de France, par M. de La Grange [Chancel]<br />
Fonds Français 15032 – « Les Philippiques », par La Grange-Chancel<br />
Fonds Français 15033 – Philotanus, poème par l'abbé de Grécourt<br />
Fonds Français 15034 – Mélange de pièces fugitives, tant sérieuses que badines et bouffonnes,<br />
instructives et critiques, recueillies pour ma seule curiosité. - A Paris, 1770.<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>0 – Mélange de pièces fugitives, tant sérieuses que badines et bouffonnes,<br />
instructives et critiques, recueillies pour ma seule curiosité.<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>1 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />
anecdote, depuis 1600 jusque et compris le mois d'août 1744.<br />
Fonds Français (1709-1715)<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>2 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />
anecdote (1715-1723)<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>3 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />
anecdote (1723-1732)<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>4 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />
anecdote (1730-1738)<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>5 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />
anecdote (1739-1744)<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>6 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire, depuis l'année 1600<br />
jusqu'à présent.<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>7 – Recueil de chansons choisies et vaudevilles, pour servir à l'histoire<br />
anecdote depuis 1732 jusqu'en 1742.<br />
Fonds Français 15<strong>13</strong>8 – Chansons nouvelles. - Bonn, 1746.<br />
94
Fonds Français 15<strong>13</strong>9 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />
Fonds Français 15140 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />
Fonds Français 15141 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />
Fonds Français 15142 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />
Fonds Français 15143 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems. - A Pantin,<br />
chez Jean Satire, rue des Mauvaises pensées, à la Sottise.<br />
Fonds Français 15144 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15145 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15146 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15147 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15148 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15149 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15150 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15151 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15152 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15153 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15154 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15155 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />
Fonds Français 15156 – Recueil de chansons<br />
Fonds Français 15157 – Recueil de chansons<br />
Fonds Français 15158 – Recueil de chansons<br />
Fonds Français 15160 – Recueil de chansons et poésies diverses de la seconde moitié du XVIIIe<br />
siècle<br />
Fonds Français 15161 – Mémoire pour servir à l'histoire des couplets de 1710, attribués<br />
faussement à Rousseau.<br />
Fonds Français 15231 – Recueil de pièces en vers et en prose pour servir à l’histoire anecdote<br />
(17<strong>13</strong>-1758)<br />
Fonds Français 15232 – Recueil de vers, chansons, etc. sur les affaires du temps. (1738-1752)<br />
Fonds Français 15233 – Recueil de vers et de chansons ;commencé le 1 er novembre 1758, jusqu’en<br />
1765<br />
95
Fonds Français 21750 – Libelles, chansons, discours, épigrammes, relations et copies de pièces<br />
relatives à l’histoire du XVIIIe siècle<br />
Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 1666 – Remarques savantes » extraits de Gravilly de Boissy<br />
(1720). fol. 104-151. Recueil de vers, chansons, etc. (1717-1728)<br />
Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 2483 – Recueil de chansons et pièces fugitives en vers, dont<br />
plusieurs sont adressées au procureur général Joly de Fleury<br />
Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 2484 – Recueil de chansons et pièces fugitives en vers, dont<br />
plusieurs sont adressées au procureur général Joly de Fleury<br />
Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 6620 – Recueil de chansons, la plupart de la période<br />
révolutionnaire.<br />
A quoi il convient d'ajouter les deux énormes Chansonnier Maurepas (Fonds Français 12686-<br />
12743, 58 volumes) et chansonnier Clerambault (Fonds Français 12616-12659, 44 volumes)<br />
96
BIBLIOGRAPHIE<br />
DOCUMENTS IMPRIMÉS<br />
Les mémoires du XVIIIe siècle, tels que ceux de Mathieu Marais, de Barbier, de d'Argenson,<br />
contiennent tous des textes. Mais les poésies satiriques n'y occupent malgré tout qu'une place<br />
secondaire. Il n'en est pas de même pour les compilations qui suivent, qui proposent de<br />
nombreux textes, voire n'ont d'autres objectifs que de composer des anthologies plus ou moins<br />
complètes de l'actualité des temps passés.<br />
Collections anciennes<br />
Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des Lettres en France depuis 1772<br />
jusqu'à nos jours (par Bachaumont, Pidansat de Mairobert et autres). Londres John Adamson,<br />
1784-1789, 36 vol. in-12.<br />
L'Espion anglais ou correspondance secrète entre milord All'eye et milord All ear (par<br />
Pidansat de Mairobert). Londres, Adamson, 1777-1785, 10 vol. in-12.<br />
Anecdotes secrètes du XVIIIe siècle, rédigées pour faire suite aux mémoires de Bachaumont;<br />
ouvrage contenant un choix de couplets, épigrammes, etc., qui forment l'histoire maligne de<br />
la cour et de la ville (par P.-J.-B. Nougaret). Paris, Collin, 1808, 2 vol. in-8°.<br />
La Chronique scandaleuse ou Mémoires pour servir à l'histoire de la génération présente,<br />
contenant les anecdotes et les pièces fugitives les plus piquantes que l'histoire secrète des<br />
sociétés a offertes pendant ces dernières années (par Imbert). Paris, dans un coin d'où l'on<br />
voit tout, 1784 et années suivantes. 1 vol. petit in-8°.—Réimpression publiée par Octave<br />
Uzanne, 1 vol. in-8°. jésus. Paris Quantin, 1879. (Fait partie de la Collection de documents<br />
sur les moeurs du XVIIIe siècle.)<br />
Correspondance secrète politique et litéraire ou Mémoires pour servir à l'histoire des cours<br />
et des sociétés depuis la mort de Louis XV (par Imbert et Métra). Londres, 18 vol. in-12.<br />
97
Mélanges historiques, satiriques et anecdotiques, contenant des détails ignorés ou peu connus<br />
sur les événements et les personnes marquantes de la fin du règne de Louis XIV, des<br />
premières années de Louis XV et de la Régence, par M. de B... Jourdain, écuyer de la grande<br />
écurie du Roi (Louis XV). Paris, 1807, 3 vol. in-8°.<br />
Recueil des chants historiques français du XIIe au XVIIIe siècles, publiés par Leroux de<br />
Lincy. Paris, Gosselin, 1841-1842, 2 vol. in-12. Cet ouvrage s'arrête à la fin du XVIe siècle.<br />
Nouveau Siècle de Louis XIV ou Poésies anecdotes du règne et de la cour de ce prince, avec<br />
des notes historiques et des éclaircissements (par Sautereau de Marsy). Paris, Buisson, 1793, 4<br />
vol. in-8°.<br />
Le Nouveau Siècle de Louis XIV ou Choix de chansons historiques et satiriques, presque<br />
toutes inédites, de 1634 à 1712, publié par le traducteur de la Correspondance de Madame<br />
(G. Brunet). Paris, Garnier, 1857, 1 vol. in-12.<br />
La Caribarye des artisans ou Recueil nouveau des plus agréables chansons vieilles ou<br />
nouvelles (réimpression). Paris, Gay, 1862, in-12.<br />
Vers sur la mort de Louis XIV. Cologne, 1715, in-8°.<br />
Le Nouveau Juvénal satirique. Utrecht, 1716, in-8°.<br />
Poésies sur la Constitution Unigenitus. Villefranche, 1724, 2 vol. in-8°.<br />
Bibliothèque biblio-facétieuse, éditée par les frères Gebeodé (Gust. Brunet et Octave<br />
Delepierre). Londres, 1856, 3 parties petit in-8° (la 3e partie renferme un choix de chansons<br />
historiques, 1615-1746).<br />
Recueil de Maurepas, pièces libres, chansons, épigrammes et autres vers sur divers<br />
personnages des siècles de Louis XIV et de Louis XV. Leyde (Gay), 1865. 6 vol. in-12 (tous<br />
les exemplaires sont numérotés).<br />
Il existe une contrefaçon de cet ouvrage, portant le même millésime, bien que faite en 1868.<br />
On la reconnaît facilement, les exemplaires n'étant pas numérotés.<br />
98
Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte (par l'abbé de Margon, Desfontaines, Aymon,<br />
Roy, Gacon, etc.). Aux Etats calottins, de l'imprimerie Calottine, 1752-1754, 6 parties en 3<br />
volumes in-12.<br />
Cette édition des Mémoires est la plus complète.<br />
Poésies satiriques du XVIIIe siècle (publiées par Sautereau de Marsy). Londres, 1782, 2 vol.<br />
in-18<br />
Resueil d'épitaphes sérieuses, badines, etc., le tout enrichi de notes par Laplace. Bruxelles, 3<br />
vol. in-8°.<br />
Satiriques du XVIIIe siècle. Supplément: choix d'épigrammes. Paris, Colnet, an VIII et IX, 8<br />
tomes en 4 vol. in-8°.<br />
Choix d'études anciennes et récentes<br />
A mettre à part, tant cette anthologie ancienne est une première mouture de notre projet :<br />
Emile Raunié, Chansonnier historique du XVIIIe siècle, Paris, 1879-1884, 10 vol.<br />
Pierre Adam, Etude sur le vocabulaire du chansonnier historique. La Régence, 1715-1723.<br />
1920, 57 p.<br />
Boislisle, Lettres de M. de Marville, lieutenant général de police du ministre Maurepas<br />
(1742-1747), Paris, 1903.<br />
Darnton, The corpus of Clandestine Litterature in France (1769-1789), New York, 1995 [et<br />
de nombreuses autres études dispersées dans les autres livres du même auteur).<br />
Hélène Duccini, Faire voir, faire croire. L'opinon publique sous Louis XIII, Champvallon,<br />
2003,<br />
99
Henri Duranton, « Les Philippiques ». Le Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et<br />
Chantal Thomas éd.) CNRS Editions, 2003, p. 88-105.<br />
Arlette Farge, Dire et mal dire. L'opinion publique au 18 e siècle, Paris, 1992.<br />
Olivier Ferret, « Philippe d'Orléans dans les pièces manuscrites du temps de la Régence ». Le<br />
Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et Chantal Thomas éd.) CNRS Editions, 2003,<br />
p. 88-105.<br />
Lisa Jane Graham, If the King only knew : seditious speech in the Reign of Louis XV.<br />
Charlottesville, 2000.<br />
Pierre Manuel, La police de Paris dévoilée, Paris, 1790<br />
Nicole Masson, La poésie fugitive au XVIIIe siècle, Paris, Champion, 2002.<br />
Weil, L'interdiction du roman et la librairie, 1728-1750, Paris, 1986.<br />
Jeremy D. Popkin et Bernadette Fort, The Memoires secrets and the <strong>Culture</strong> of Publicity in<br />
Eighteenth-Century France, Oxford, 1998.<br />
100
EDITIONS CHAMPION<br />
EDITION ELECTRONIQUE D’UN CORPUS LITTERAIRE<br />
I – EDITION SCIENTIFIQUE D’UN CORPUS ELECTRONIQUE. PRINCIPES.<br />
1. Cette édition repose sur un travail de bibliographie scientifique<br />
documenté (choix des auteurs, des œuvres, des éditions, etc.)<br />
2. L’ensemble des œuvres composant le corpus fait l’objet d’une double<br />
ou triple saisie sur analyse préalable de chaque œuvre aboutissant à une DTD,<br />
seule méthode pour obtenir un texte fiable comportant moins d’une faute pour<br />
10 000 caractères.<br />
3. Les textes des œuvres sont balisés, codés et structurés pour répondre aux<br />
interrogations complexes adaptées à la recherche.<br />
4. Ce corpus en mode texte intégral structuré est géré par un moteur<br />
spécialement développé pour la gestion des corpus scientifiques. L’utilisateur<br />
peut exporter tous ses objets et résultats de recherche (mots, index, phrases,<br />
séquences arbitraires, constitutions de corpus, etc.).<br />
(Il est important de distinguer un tel projet de la mise en ligne de sites comme<br />
Europeana et Gallica II qui n’ont pas de finalité scientifique :<br />
- Europeana a pour but la mise en ligne de fonds des bibliothèques partenaires<br />
sans filtre bibliographique (par exemple l’édition reconnue par le champ critique<br />
comme la meilleure du vivant de l’auteur).<br />
- Les ouvrages mis à disposition n’ont pas été saisis mais océrisés ; il est précisé<br />
sur le site que la couverture de fiabilité des textes se situe entre 96% et 99%, ce<br />
qui signifie que le nombre de fautes est au moins de 25 à 100 fautes par page<br />
mise en ligne ; de ce fait, toute recherche scientifique est impossible.<br />
- Ce n’est pas le texte des ouvrages qui est accessible à l’utilisateur mais l’image<br />
des pages : par conséquent, l’utilisateur ne peut collecter ou exporter que des<br />
images ou des portions d’images de l’œuvre, jamais des textes.<br />
- Les œuvres ne font pas l’objet de balisages de structure ou de codage fins, qui<br />
relèvent d’analyse scientifique préalable des œuvres. Les possibilités de<br />
101
echerche sont faibles, limitées à la recherche de mots avec un taux d’erreur<br />
annoncé très important.)<br />
II – ENVIRONNEMENT INFORMATIQUE<br />
1. BALISAGE ET STRUCTURATION EN XML-TEI permettant une exploitation<br />
des textes sous standard international et leur transfert ou leur cession en<br />
transparence dans leur intégrité.<br />
2. LE MOTEUR DE RECHERCHE développé par la société Champion<br />
Electronique depuis 1996, le logiciel Babel, a été développé en langage C++<br />
natif. Multiplateforme : PC, MAC, UNIX, LINUX. En ligne : tous navigateurs.<br />
Il s’agit d’un moteur adapté à la recherche littéraire permettant une<br />
interrogation experte des textes littéraires qu’aucun moteur de recherche n’offre<br />
aujourd’hui.<br />
Consultation et navigation : les textes sont présentés sous forme<br />
arborescente, ce qui permet à tout moment d’accéder au genre, à l’œuvre, à<br />
l’auteur, à l’édition, à la version de son choix et de passer d’un texte à l’autre.<br />
3. LA RECHERCHE<br />
1. Recherche à partir de champs nombreux : auteurs, titres de l’œuvre,<br />
date de publication, éditeur/imprimeur, lieu d’édition, etc.<br />
2. Recherche de mots : recherches par mots, groupes de mots, table des<br />
contextes, recherches localisées (premiers mots, mots de fin de vers, à certains<br />
endroits du texte) ;<br />
3. Recherche booléenne par opérateurs multiples (et, ou, sans, etc.) ;<br />
4. Recherche par proximité, par troncature, par adjacence ;<br />
5. Recherche sur les constituants d’un texte : parties, chapitres, vers,<br />
prose, citations, exergues, etc. ;<br />
6. Recherche dans les champs pris isolément ou associés (textes, notes,<br />
appareil critique, etc.) ; possibilités de créer un corpus de recherche autonome à<br />
partir des critères propres à l’utilisateur ;<br />
102
7. Index et listes : index multiples de toutes les formes d’un texte ; index<br />
dynamique en temps réel pour toute requête permettant de croiser plusieurs<br />
champs de recherche et d’obtenir le résultat concerné par la recherche quelle que<br />
soit sa complexité ;<br />
8. Un historique des recherches permet de consulter et de recombiner les<br />
recherches déjà effectuées.<br />
9. Fonction « corpus » permettant en temps réel à l’utilisateur de<br />
composer le corpus de son choix par extraction dans la base de données ; corpus<br />
qui bénéficie alors de toutes les possibilités de recherche dédiées de Babel.<br />
10. Dictionnaire d’équivalence orthographique permettant des<br />
interrogations transversales dans le temps indépendamment de l’orthographe<br />
changeante des mots.<br />
103
Editions Champion<br />
BUDGET PRÉVISIONNEL<br />
L’analyse financière suivante est donnée à titre indicatif et s’entend pour un texte de départ saisi en mode<br />
image. Il va de soi que le traitement de textes enregistrés en traitement de texte et déjà structurés dans Filemaker<br />
entraîneraient des coûts nettement moindres.<br />
1 – Interface utilisateur<br />
1.1 Outils d’intégration<br />
- Programmation des outils permettant d’intégrer les fichiers textes 2315.00 €<br />
- Programmation des routines permettant de gérer l’affichage du texte 2744.08 €<br />
1.2 Écran de base<br />
- Construction de l’écran 1067.14 €<br />
- Filtre d’indexation 1128.12 €<br />
1.3 Moteur de Recherche<br />
- Programmation des routines du moteur de recherche, incluant la recherche 2840.10 €<br />
- Programmation de la navigation 2244.08€<br />
1.4 L’installation<br />
- Programme d’installation 1646.45 €<br />
- Installation des polices 548.82 €<br />
1.5 Démon<br />
- Réalisation du démon permettant de tracer les anomalies<br />
dans les fichiers textes livrés 1646.45€<br />
1.6<br />
- Récupération des textes à l’aide des outils réalisés à cet effet, contrôle,<br />
indexation pour le moteur de recherche, et intégration dans le cédérom 2850.12 €<br />
1.7<br />
- Test des différents programmes réalisés ainsi que du résultat des intégrations 2609.23 €<br />
Sous-total :<br />
21639.59 €<br />
104
2 – Coûts de production (par production)<br />
- Coût de lancement 625.04 €<br />
- Lecture des informations à partir d’un support magnétique<br />
(bande magnétique, DAT, Exabyte Cristie) 129.58 €<br />
- Coût de conversion (11.18€/MB x 5 MB) 44.72 €<br />
(coût d’indexation (par MB) après conversion)<br />
001 – 100 MB 384.20 €<br />
Sous-total 2 :<br />
1183.54 €<br />
3 – Saisie informatique :<br />
Total à saisir : 5 000 000 signes<br />
Balisage SGML sur manuscrits originaux<br />
Double ou triple saisie selon document<br />
Garantie qualité : 1 faute tous les 20 000 signes<br />
Mille signes :<br />
- analyse du document, pré-codage et structuration 0.38 €<br />
double ou triple saisie, contrôle qualité, garantie 1 faute pour 20 000 signes 1.07 €<br />
balisage-codage 0.38 €<br />
mise en page 0.30 €<br />
Total pour mille signes 2.<strong>13</strong> €<br />
Sous-total 3 pour 5 000 000 de signes (5000 x 2.<strong>13</strong> €) 10650.00 €<br />
TOTAL (1+2+3) = 33473.<strong>13</strong> €<br />
105
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
106
c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />
au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />
le site du cluster).<br />
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />
Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose du XIII e siècle<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
Axe « Editions critiques »<br />
Mots-clés<br />
Edition numérique ; transcription diplomatique ; manuscrit médiéval ; littérature médiévale ; corpus<br />
annoté ; TEI ; syntaxe du français médiéval ; lexique médiéval<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />
2- description du projet, méthodologie<br />
3- résultats attendus<br />
Notre projet s’inscrit dans un vaste programme de diffusion et d’exploitation de documents du<br />
Moyen Age, développé prioritairement mais non exclusivement à des fins de recherche linguistique. A<br />
ce titre, le projet Graal bénéficiera de l’expérience et de l’expertise acquises depuis 1989 par notre<br />
équipe dans le cadre du développement de la Base de français médiéval et dans différents<br />
programmes en cours, soutenus soit par le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> (axe Corpus numériques), soit par l’Agence<br />
nationale pour la recherche (programme « Corpus et outils de la recherche en Sciences humaines et<br />
sociales » et programme franco-allemand). En outre, nos collaborations internationales (au sein de<br />
Consortium international pour les corpus de français médiéval et avec le consortium TEI),<br />
nationales (avec le CESR de Tours) et régionales (avec la Bibliothèque municipale de Lyon)<br />
soutiendront nos choix (choix éditoriaux, choix dans le format et le codage des données, choix des<br />
outils) et garantiront la diffusion, l’exploitation et la pérennisation de notre édition numérique au<br />
sein de la communauté des médiévistes français et étrangers.<br />
Notre projet d’édition poursuit un ensemble de buts à la fois scientifiques, éditoriaux et patrimoniaux<br />
et culturels. Sur le plan scientifique, notre édition de l’une des œuvres les plus célèbres et les plus<br />
utilisées du Moyen Age, la Queste del saint Graal, à partir de l’un des meilleurs témoins qui nous<br />
soient parvenus de ce texte (le manuscrit Palais des Arts 77 de la BM de Lyon), offrira les meilleurs<br />
gages de qualité dans le travail philologique d’établissement du texte (avec recours possible à tout<br />
moment à l’image du manuscrit), elle rendra possible des recherches très fines sur les spécificités<br />
graphiques du texte (ce que les éditions papier ne font que très rarement) et rendra compte, par la<br />
richesse de son apparat critique et de son introduction toujours disponibles à l’utilisateur, des choix<br />
éditoriaux opérés à chaque niveau de transcription des données. Enfin et surtout, l’annotation des<br />
données textuelles au niveau morphologique, syntaxique et lexical sera d’une richesse<br />
exceptionnelle, puisqu’elle couvrira à peu près tous les niveaux de l’analyse linguistique, et cette<br />
annotation sera directement exploitable grâce à des outils robustes et qui ont déjà fait leur preuve<br />
107
(notamment Weblex, utilisé par la communauté des médiévistes)<br />
Sur le plan éditorial, notre édition numérique et interactive se caractérisera par une architecture<br />
particulièrement souple et conviviale, qui permettra d’afficher simultanément et de comparer<br />
l’image du manuscrit et l’édition (normalisée ou diplomatique), l’édition (normalisée ou diplomatique)<br />
et la traduction en français moderne, ou bien encore l’image du manuscrit et la traduction. Cet objet<br />
numérique aura également la spécificité qu’il proposera un modèle précis et original de représentation<br />
des données textuelles. Trois niveaux distincts d’édition seront définis et implémentés : édition<br />
normalisée (édition critique), édition diplomatique et édition ‘ultra-diplomatique’.<br />
Sur la plan patrimonial et culturel, notre projet permettra la diffusion aux spécialistes comme au<br />
grand public de l’un des textes essentiels du Moyen Age français et européen, la traduction du texte en<br />
français moderne et l’apport de notes explicatives offrant une aide indispensable à la lecture et à<br />
l’appropriation d’une œuvre aussi riche et complexe. En ce sens, notre projet se situe au cœur du<br />
programme de diffusion de la culture scientifique et technique, dans le domaine des Lettres, arts et<br />
sciences humaines<br />
Les résultats attendus sont à la fois très divers et spécifiques aux différents publics visés : les<br />
possibilités de requête portant aussi bien sur la forme des mots que sur les catégories linguistiques<br />
utilisées permettront par exemple des recherches fines et approfondies sur la syntaxe, la sémantique<br />
lexicale et grammaticale, ou la grammaire de la prose médiévale.<br />
Les retombées de notre édition électronique seront importantes aussi dans le domaine de<br />
l’enseignement de la langue et de la littérature française du Moyen Age, mais aussi dans le cadre<br />
plus spécialisé de l’enseignement de la paléographie ou de la méthodologie de l’édition critique et<br />
de la philologie numérique. Enfin, notre projet permettra la découverte par les non spécialistes d’un<br />
des textes les plus célèbres et les plus riches de la littérature médiévale, en offrant la possibilité de<br />
‘feuilleter’ le manuscrit et de se reporter en même temps à la traduction en français moderne du texte,<br />
tout en profitant d’un apparat critique destiné à faciliter la compréhension et l’appropriation du texte<br />
médiéval par le lecteur moderne.<br />
108
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />
complet)<br />
Madame Guillot Céline Sciences du Langage Interactions, corpus,<br />
apprentissages<br />
représentations<br />
(ICAR)<br />
Type<br />
(établissement<br />
public,<br />
fondation,<br />
association,<br />
entreprise)<br />
ET<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />
ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents___0,35____<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens __0,2__<br />
Durée du projet :<br />
□ 12 mois<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />
multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />
109
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
titre : Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose du<br />
XIIIe siècle<br />
A-1 – responsable scientifique<br />
Civilité * Nom * GUILLOT Prénom *Céline<br />
Grade * MCF Employeur * ENS LSH<br />
Mail * cguillot@ens-lsh.fr<br />
Tél * 04 37 37 63 15 Fax 04 37 37 62 65<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
Interactions, corpus, apprentissages représentations<br />
N° Unité (s’il existe) 5191<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
15, Parvis René Descartes<br />
BP 7000<br />
Code postal * 69 342 Ville * Lyon Cedex 07<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
CNRS (Délégation régionale n°7)<br />
ENS LSH<br />
BM de Lyon<br />
UMR LATTICE (Paris)<br />
110
Equipe de l’opération de recherche<br />
Nom Prénom Emploi<br />
actuel<br />
Discipline<br />
% de temps<br />
de<br />
recherche<br />
consacré<br />
au projet<br />
Rôle/Responsabilité dans le projet<br />
4 lignes max<br />
Coordinateur GUILLOT Céline MCF SdL 15% Coordination de l’ensemble, responsabilité de l’édition<br />
diplomatique, de la traduction du texte en français moderne, des<br />
notes lexicales et explicatives<br />
Membres de<br />
l’équipe<br />
HEIDEN Serge IR Informatiqu<br />
e<br />
LAVRENTIEV Alexei IR SdL et<br />
informatiqu<br />
e<br />
10% Responsabilité du développement informatique de l’outil Weblex<br />
10% Etablissement de l’édition ultra-diplomatique, responsabilité de<br />
l’annotation syntaxique automatique et des travaux d’encodage<br />
MARCHELLO-<br />
NIZIA<br />
Christiane PR SdL 10% Etablissement de l’édition normalisée, vérification de l’étiquetage<br />
morphologique, responsabilité des notes lexicales et explicatives<br />
PREVOST Sophie CR SdL 10% Vérification de l’étiquetage morphologique, responsabilité de<br />
l’annotation syntaxique manuelle<br />
BM de Lyon Réalisation des images du manuscrit Palais des Arts 77<br />
Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />
A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />
B/ Autres expériences professionnelles<br />
C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />
111
GUILLOT Céline<br />
A/ Nom, prénom, âge, situation actuelle, cursus<br />
Nom : Guillot<br />
Prénom : Céline<br />
Age : 37 ans<br />
Situation actuelle : Maître de Conférences à l’ENS-LSH<br />
Cursus<br />
2003 : Thèse de doctorat en Sciences du Langage (« Le rôle du démonstratif dans la cohésion textuelle au XV ème siècle.<br />
Eléments de grammaire textuelle »)<br />
1994 : Diplôme de Conservateur du Patrimoine (Ecole nationale du Patrimoine)<br />
1992 : Diplôme d'Archiviste-paléographe (Ecole nationale des chartes, Thèse de l’ENC)<br />
1992 : DEA de Sciences du Langage à l’EHESS (Direction : O. Ducrot, J.-Cl. Anscombre)<br />
B/ Autres expériences professionnelles<br />
1999- août 2004 : ATER à l’ENS-LSH (détachement de mon corps d’origine)<br />
1998-1999 : Conseillère pour les archives à la Direction Régionale des Affaires <strong>Culture</strong>lles de Rhône-Alpes<br />
1994-1998 : Conservateur adjoint aux Archives Départementales de la Loire<br />
C/ Publications<br />
Publications les plus significatives<br />
- Guillot, C. en collab. avec S. Heiden (2003), « Capitalisation des savoirs par le Web : une application de la TEI pour<br />
l’encodage et l’exploitation des textes de la Base de français médiéval » in : P. Kunstmann, F. Martineau, D. Forget éd.,<br />
Ancien et moyen français sur le Web : enjeux méthodologiques et analyse de discours (Actes du colloque organisé à Ottawa<br />
en octobre 2002), 77-92.<br />
- Guillot, C. (2004), « Ceste parole et ceste aventure dans la Queste del Saint Graal, marques de structuration discursive et<br />
transitions narratives », in : L’Information grammaticale, 103, 29-36.<br />
- Guillot, C. (2006), « Démonstratif et déixis discursive : analyse comparée d'un corpus écrit de français médiéval et d'un<br />
corpus oral de français contemporain », in : Langue française, 152, 56-69.<br />
- Guillot Céline, Heiden Serge et Lavrentiev Alexei (2007). « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour<br />
l’analyse du changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », in : Linx, numéro spécial, Actes des Journées<br />
d'étude internationales "Corpora et Questionnements du littéraire", p. 125 - <strong>13</strong>9.<br />
- Guillot Céline (2007). « Entre anaphore et deixis : l’anaphore démonstrative à fonction résomptive », in : D. Trotter (éd.),<br />
Actes du XXIVe Congrès international de linguistique et de philologie romanes, Aberystwyth, (1-6 août) 2004, vol. 3, p.<br />
307-315.<br />
Publications les plus récentes<br />
- Guillot Céline (2007). « Entre anaphore et deixis : l’anaphore démonstrative à fonction résomptive », in : D. Trotter (éd.),<br />
Actes du XXIVe Congrès international de linguistique et de philologie romanes, Aberystwyth, (1-6 août) 2004, vol. 3, p.<br />
307-315.<br />
- Guillot, C., Heiden Serge et Lavrentiev Alexei (2007). « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour<br />
l’analyse du changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », in : Linx, numéro spécial, Actes des Journées<br />
d'étude internationales "Corpora et Questionnements du littéraire", p. 125 - <strong>13</strong>9.<br />
- Guillot, C., Lavrentiev Alexei et Marchello-Nizia Christiane (2007). « La Base de Français Médiéval (BFM) : états et<br />
perspectives », in P. Kunstmann et A. Stein (éd.), Le Nouveau Corpus d’Amsterdam, Actes de l’atelier de Lauterbad (23-26<br />
février 2006), p. 143-152.<br />
- Guillot, C., Lavrentiev Alexei et Marchello-Nizia, Christiane (2007). « Les corpus de français médiéval : état des lieux et<br />
perspectives », in : Revue fançaise de linguistique appliquée, 121, p. 125-128.<br />
- Guillot, C., Mortelmans Jesse (2008). « Clarté ou vérité, ledit dans la prose de la fin du Moyen-âge », in : O. Bertrand et<br />
al. (éd.), Discours, diachronie, stylistique du français. Etudes en hommage à Bernard Combettes, p. 307-323.<br />
112
HEIDEN Serge<br />
Nom, Prénom : Heiden, Serge<br />
Age : 43 ans<br />
Cursus :<br />
1991-1996 : Thèse d’Université en Informatique, Université Paris 6<br />
1989-1990 : Formation à la sémantique des langages de programmation comme scientifique du contingent au laboratoire<br />
d'informatique de l'Ecole Polytechnique, Palaiseau.<br />
1988-1989 : DESS Génie des Logiciels Applicatifs, Mention Très Bien. Université Paris 6.<br />
Situation actuelle :<br />
Ingénieur de recherche 2 ième classe à l’UMR5191 Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations, CNRS - ENS<br />
Lettres et Sciences humaines.<br />
Publications<br />
- Publications les plus récentes :<br />
GUILLOT, C., HEIDEN, S., LAVRENTIEV. A. « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour l'analyse du<br />
changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », à paraître dans la revue LINX, Nanterre.<br />
HEIDEN, S. (2006). « Un modèle de données pour la textométrie : contribution à une interopérabilité entre outils », 19 - 21<br />
Avril 2006, 8 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'06) "Archives, Bases,<br />
Corpus", vol 1, p. 747-487, Jean-Marie Viprey et al., Presses Universitaires de Franche-Comté, Besançon.<br />
HEIDEN, S., LAVRENTIEV, A. « Ressources électroniques pour l'étude des textes médiévaux : approches et outils »,<br />
Revue Française de Linguistique Appliquée, IX(1), in : Linguistique et informatique : nouveaux défis, B. Habert (resp.),<br />
Juin, 2004, De Werelt Eds, Amsterdam, ISSN <strong>13</strong>86-1204.<br />
HEIDEN, S., « Interface hypertextuelle à un espace de cooccurrences : implémentation dans Weblex », 10 - 12 Mars 2004,<br />
7 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'04) "Le poids des mots", vol 1, p. 577-<br />
588, Gérard Purnelle, Cédrick Fairon, Anne Dister, Eds, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique.<br />
HEIDEN, S., « Illustration d'une méthode lexicométrique des cooccurrences sur un corpus historique », in : Des notionsconcepts<br />
en révolution, p. 105-122, Guilhaumou J. et Monnier R. Eds, Société des études robespierristes, Collection études<br />
révolutionnaires, n°4, Paris, 2003.<br />
- Publications les plus significatives :<br />
GUILLOT, C., HEIDEN, S., LAVRENTIEV. A. « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour l'analyse du<br />
changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », à paraître dans la revue LINX, Nanterre.<br />
HEIDEN, S. « Un modèle de données pour la textométrie : contribution à une interopérabilité entre outils », 19 - 21 Avril<br />
2006, 8 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'06) "Archives, Bases, Corpus",<br />
vol 1, p. 747-487, Jean-Marie Viprey et al., Presses Universitaires de Franche-Comté, Besançon.<br />
HEIDEN, S., « Interface hypertextuelle à un espace de cooccurrences : implémentation dans Weblex », 10 - 12 Mars 2004,<br />
7 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'04) "Le poids des mots", vol 1, p. 577-<br />
588, Gérard Purnelle, Cédrick Fairon, Anne Dister, Eds, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve,<br />
PREVOST, S., HEIDEN, S., « Etiquetage d'un corpus hétérogène de français médiéval : enjeux et modalités », in :<br />
Romanistische Korpuslingustik: Korpora und gesprochene Sprache, Romance Corpus Linguistics: Corpora and Spoken<br />
Language p. 127-<strong>13</strong>6, Pusch C. D., Raible W. Eds, Gunter Narr Verlag, Tübingen, 2002, (ScriptOralia ; 126).<br />
DUPUIS, F., HEIDEN, S., PREVOST, S., « Catégorisation automatique de français médiéval », 2000, 5 ième Journées<br />
internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'2000), Lausane.<br />
HEIDEN, S., « Encodage uniforme et normalisé de corpus : application à l'étude d'un débat parlementaire », 1999, Mots,<br />
n°60, p.1<strong>13</strong>-<strong>13</strong>2, Paris, Presses de Sciences P<br />
1<strong>13</strong>
LAVRENTIEV Alexei<br />
ETAT CIVIL :<br />
Nom : LAVRENTIEV<br />
Prénom : Alexei<br />
Nationalité : Russe<br />
Date de naissance : 25 août 1972<br />
SITUATION PROFESSIONNELLE :<br />
Attaché temporaire d’enseignement et de recherche,<br />
Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences<br />
humaines, Lyon<br />
Gestionnaire de la BFM (Base de Français Médiéval,<br />
http://bfm.ens-lsh.fr)<br />
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE (enseignement et recherche) :<br />
ENS LSH, Lyon (depuis 09.2004)<br />
A.T.E.R.<br />
- gestion et développement de la Base de Français Médiéval.<br />
Institut de philologie de l’Académie des sciences de Russie et Université d’État de Novossibirsk, Novossibirsk, Russie<br />
(2002 - 2004)<br />
chercheur de grade supérieur à l’Institut de philologie et maître de conférences à l’Université de Novossibirsk<br />
- cours magistral sur la morphologie du russe.<br />
Université de Princeton (2001 – 2002)<br />
Fulbright visiting fellow, dépt. de français et d’italien<br />
- participation au projet Charrette (http://www.princeton.edu/~lancelot/).<br />
Institut de philologie de l’Académie des sciences de Russie et Université pédagogique de Novossibirsk, Novossibirsk,<br />
Russie (1999 – 2001)<br />
chercheur à l’Institut de philologie et maître de conférences<br />
- recherche sur la typologie syntaxique du russe et cours de linguistique générale, de français, d’anglais.<br />
FORMATION (DIPLOMES) :<br />
28.12.1999 Candidat ès lettres (équivalent du doctorat du 3 e cycle), thèse Analyse typologique de la catégorie des<br />
cas en russe soutenue auprès du Jury spécialisé à l’Université de Tomsk (Russie) ;<br />
<strong>13</strong>.06.1997 Diplôme de pensionnaire scientifique étranger, ENS de Fontenay/Saint-Cloud ;<br />
16.01.1995 Diplôme d’études approfondies en sciences du langage, Université Paris III – Sorbonne Nouvelle,<br />
Mention : Très bien ;<br />
16.06.1993 Diplôme d’études supérieures (équivalent maîtrise) en langue et littérature russe, Université d’état de<br />
Novossibirsk (Akademgorodok), avec distinction.<br />
5 PUBLICATIONS PRINCIPALES :<br />
(2007) « Base de français médiéval et transcriptions de manuscrits : recherche de complémentarité », in Trotter D. (éd.),<br />
Actes du XXIV e Congrès International de Linguistique et de Philologie Romanes, Aberystwyth, 1-6 août 2004,<br />
Tübingen, Niemeyer, t. 1, p. 405 – 410.<br />
(2007) « Typologie textuelle pour l’étude linguistique de manuscrits français médiévaux », in Lavrentiev A. (dir.),<br />
Systèmes graphiques de manuscrits médiévaux et incunables français : ponctuation, segmentation, graphies.<br />
(Actes de la Journée d'étude de Lyon, ENS LSH, 6 juin 2005), Chambéry, Université de Savoie, p. 49 – 66.<br />
(2005) en collab. avec V. Kuznetsova et O. Laguta, Légendes et récits populaires russes. Collection de 1861,<br />
Novossibirsk, Nauka, 320 p.<br />
(2001) Catégorie des cas et typologie linguistique, Novossibirsk : Izdatel’stvo NGU, 216 p. (en russe)<br />
(2007) en collab avec C. Guillot et S. Heiden, « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour l'analyse du<br />
changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », in LINX, numéro spécial, p. 125 – <strong>13</strong>9.<br />
5 PUBLICATIONS LES PLUS RECENTES :<br />
(à par.) en collab. avec C. Marchello-Nizia, « Le développement du déterminant démonstratif CE dans les manuscrits du<br />
roman Lancelot ou Le Chevalier à la Charrette de Chrétien de Troyes », in Thorington, E., Greco, G. & Long, D.<br />
(éds), Medieval Philologies : Tradition and Innovation in Charrette Studies, à paraître.<br />
(à par.) en collab. avec B. Pincemin, C. Guillot, S. Heiden & C. Marchello-Nizia, « Usages linguistiques de la textométrie.<br />
Analyse qualitative de la consultation de la Base de Français Médiéval via le logiciel Weblex », in Syntaxe &<br />
Sémantique.<br />
(2008) « Levels of representation of data in transcriptions of medieval European manuscripts using TEI », in Baranov, V.<br />
et Solovyev, V. (éds), Sovremennye infomatsionnye tekhnologii i pis’mennoe nasledie : ot drevnikh tekstov k<br />
elektronnym bibliotekam, El’Manuscript-08, Kazan, Izdatel’stvo KGU, p. 173 – 176. (en russe)<br />
(2007) en collab. avec C. Guillot & C. Marchello-Nizia, « La Base de Français Médiéval (BFM) : États et perspectives »,<br />
in Kunstmann, P. & Stein, A. (éds), Le Nouveau Corpus d’Amsterdam, Actes de l’atelier de Lauterbad, 23 – 26<br />
février 2006, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, p. 143 – 152.<br />
(2007) « Pour une méthodologie d’étude de la ponctuation médiévale basée sur une approche typologique », in Combettes,<br />
B & Marchello-Nizia, C. (dir.), Etudes sur le changement linguistique en français, communications du Colloque<br />
« Diachro 2 », Paris, 15, 16, 17 janvier 2004, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, p. 191 – 204.<br />
114
MARCHELLO-NIZIA Christiane<br />
67 ans, Professeure émérite à l’ENS-LSH (Lyon), membre de l’UMR ‘ICAR’ (CNRS, ENS-LSH)<br />
CURSUS:<br />
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (Paris), Agrégation (1964), Auditrice libre à l’EN des Chartes (1965).<br />
Doctorat de Troisième Cycle (Sorbonne, 1975).<br />
Doctorat d’Etat en Sciences du langage (Université Paris-7, 1982).<br />
Assistante à la Sorbonne (1966-1970), MA, puis Maître de Conférences à l'E.N.S. Fontenay (1970-1984), Professeur à<br />
l'E.N.S. Fontenay-St Cloud (1985-1999), puis à l'E.N.S. – Lettres et Sciences Humaines de Lyon (2000-2006).<br />
Membre Senior de l’Institut Universitaire de France (chaire de « Linguistique Historique ») (1994-2004).<br />
Directrice d'une Equipe d'Accueil de la DGRT (E.A. 463) « Linguistique et informatique » (1988-1997). Directrice du GDR<br />
(CNRS) 2349 « Diachronie du français » (1999-2003)<br />
Membre élu du Conseil National des Universités (‘Sciences du langage’) (1985-1998). Présidente de l'Association des<br />
Sciences du Langage (1992-1994).<br />
Membre de la « Commission de réflexion sur les universités et les grandes écoles » (« Commission ATTALI ») en 1998.<br />
Membre du Conseil national de Coordination des Sciences de l’Homme et de la Société (1999-2001).<br />
Administratrice de l’Institut Universitaire de France (1997-2000).<br />
Directrice de l’ILF (Fédération 2393 du CNRS : « Institut de linguistique française ») (2001-2006).<br />
Officier des Palmes académiques. Chevalier de la Légion d’honneur (au titre de l’Education nationale). Membre à titre<br />
étranger de l’Académie Finlandaise des Sciences et des Lettres. Docteur honoris causa de l’Université d’Helsinki<br />
(Finlande).<br />
PUBLICATIONS :<br />
a. La langue française aux XIVe et XVe siècles (1979/1997).<br />
b. Tristan et Yseut, Les premières versions européennes (Gallimard, La Pléiade, 1995).<br />
c. Le français en diachronie : douze siècles d’évolution (Ophrys, 1999).<br />
d. Grammaticalisation et changement linguistique (De Boeck, 2006)<br />
e. (2004) “Deixis and subjectivity: the semantics of demonstratives in Old French (9 th -12 th century)”, In Journal of<br />
Pragmatics 37/1 pp. 43-68.<br />
f. (2005) “A NLP-driven approach to historical linguistics”, in Kabatek J., Pusch C., Raible W. (éds.) Romanistische<br />
Korpuslingustik II: Korpora und diachrone Sprachwissenschaf, Tübingen : Gunter Narr Verlag, 2005<br />
(ScriptOralia ; <strong>13</strong>0), pp. 11–30.<br />
g. (2007) « Le comma dans un manuscrit du <strong>13</strong> e s. : grammaticalisation d’un marqueur de corrélation, ou marquage<br />
d’une intonation montante » in O. Bertrand, S. Prévost, M. Charolles, J. François, C. Schnedecker éds. Discours,<br />
diachronie, stylistique du français, Etudes en hommage à Bernard Combettes. Berne : Peter Lang, pp. 293-305.<br />
h. (2007) «Modéliser le changement linguistique » in Neuphilologische Mitteilungen CVIII/2, pp. 3<strong>13</strong>-324.<br />
i. (2008 à par.) « Word Order from Latin to French: A case of grammaticalization (from pragmatics to syntactics) or of<br />
typological coherence », in Corinne Rossari & al. eds, Berne: Peter Lang.<br />
Réalisations Internet :<br />
Création d’une Base de données du Français médiéval (BFM) à l’ENS-LSH.<br />
Réalisation d’une édition en ligne de La Queste del saint Graal (d’après le ms. de Lyon).<br />
115
PREVOST Prévost<br />
NOM prénom : Prévost Sophie<br />
AGE 41 ans<br />
Cursus et<br />
expérience<br />
professionnelle<br />
Situation actuelle (depuis janvier 2002) :<br />
Chargée de Recherche 1 ère classe (CR1) , UMR 8094 « Langues, Textes, Traitements<br />
Informatiques et Cognition » (LATTICE) (CNRS / ENS Paris)<br />
1998-2001<br />
Chargée de Recherche, UMR 8503 « Analyses de corpus linguistiques » (CNRS / ENS-<br />
LSH Lyon)<br />
Formation (diplômes et titres)<br />
1997 : Thèse de doctorat,sous la direction de C. Marchello-Nizia<br />
« Les énoncés à sujet postverbal en français aux 15 ème et 16 ème siècles : une analyse sémanticopragmatique<br />
», Université Paris-7 (Spécialité : Linguistique théorique et formelle)<br />
1993 :D.E.A. de Linguistique Théorique et Formelle,<br />
sous la direction de C. Marchello-Nizia<br />
« Inversion et omission du sujet dans l’Heptaméron de Marguerite de Navarre », Université<br />
Paris-7<br />
1991 :Agrégation de Lettres Modernes<br />
Autres<br />
Enseignement :<br />
expériences - 2007-09 : Chargée de cours en linguistique en 2 ème année de Licence à Paris-3<br />
professionnelles - 2006-07 : Chargée de cours en linguistique en 2 ème année de Licence à Paris-10 et en 2 ème<br />
année de Master à Paris-7<br />
- 1994-98 : Chargée de cours/ATER en linguistique : universités Paris-3, Paris-7, Caen<br />
- 1991-94 : Professeure de français en lycée (1991-94)<br />
Colloques :<br />
Co-organisation des colloques internationaux DIACHRO-I, DIACHRO-II, DIACHRO-III et<br />
DIACHRO-IV (diachronie du français) en 2002, 2004, 2006 et 2008.<br />
Liste des 10<br />
publications (ou<br />
brevets)<br />
comprenant les<br />
5 publications<br />
les plus<br />
récentes et les 5<br />
publications les<br />
plus<br />
significatives<br />
Prévost S. (2001) La postposition du sujet en français aux 15 ème et 16 ème siècles : une approche<br />
sémantico-pragmatique, Paris, Editions du CNRS<br />
Prévost S. et Heiden S. (2002) « Etiquetage d’un corpus de français médiéval : enjeux et<br />
modalités », in C.D. Pusch et W. Raible (éds) Romance Corpus Linguistics - Corpora and<br />
Spoken Language, Tübingen, Gunter Narr Verlag Tübingen , p. 127-<strong>13</strong>6<br />
Prévost S. (2003) « La grammaticalisation : unidirectionnalité et statut », Le Français<br />
Moderne, tome LXXI (2), p. 144-166<br />
Prévost S. (2005) « Exploitation d'un corpus de français médiéval : enjeux, spécificités et<br />
apports », in A. Condamines (éd) Sémantique et corpus, Paris : Hermès/Lavoisier (Série<br />
« Traité IC2 » ; Cognition et traitement de l’information), p. 147-176<br />
Prévost S. (2006) « Grammaticalisation, lexicalisation et dégrammaticalisation : des relations<br />
complexes », Cahiers de Praxématique, 46, p. 121-<strong>13</strong>9<br />
Prévost S. (2007) « Adverbiaux temporels et structuration textuelle au 15 ème siècle », in A.<br />
Vanderheyden, J. Mortelmans, W. de Mulder et T. Venckeleer (éds.) Texte, Codex,<br />
Contexte: Actes du XIIIe colloque sur le moyen Français, Turnhout: Brepols,pp. 95-108.<br />
Prévost S. (2007) « à propos de, à ce propos, à propos : évolution du 14 ème au 16 ème siècle »,<br />
Langue Française 156, pp. 108-126<br />
Prévost S. (2008) « Evolution de quelques marqueurs de topicalisation du<br />
14 ème au 16 ème siècle », L’information grammaticale, 118, pp. 38-43<br />
Prévost S. (sous presse) « Topicalisation, focalisation et constructions syntaxiques en français<br />
médiéval : des relations complexes », Actes du colloque ‘Les linguistiques du<br />
détachement’, Nancy, juin 2006, Bern : Peter Lang<br />
Prévost S. (à paraître) « Contraintes et spécificités de la constitution d’un corpus de français<br />
médiéval », Corpus.<br />
116
B - Description de l’opération de recherche<br />
titre de l’opération de recherche : Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose<br />
du XIIIe siècle<br />
Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />
d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />
modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />
l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />
l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />
être décrites.<br />
La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />
membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />
programme des travaux.<br />
(Arial 11, simple interligne)<br />
B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />
cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />
souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />
CONTEXTE DANS LEQUEL SE SITUE LE PROJET<br />
Le développement de la Base de Français Médiéval<br />
Notre projet d’édition numérique s’intègre dans un vaste programme visant à rassembler, diffuser et<br />
exploiter des ressources textuelles numériques de différents types pour l’ensemble de la période<br />
médiévale. Un corpus d’éditions critiques de textes médiévaux a ainsi pu être constitué dès 1989, et ce<br />
corpus textuel, appelé la Base de Français Médiéval (BFM), s’est constamment enrichi depuis vingt<br />
ans. Par ailleurs, la BFM a récemment été formatée et balisée selon les normes internationales les plus<br />
répandues et les plus récentes (format XML, selon les recommandations de la TEI P4X, le passage à la<br />
version P5 étant en cours), ce qui nous a permis d’acquérir une expérience et une expertise très<br />
précieuses dans le domaine de l’encodage des données et dans l’identification et l’implémentation<br />
informatique du niveau (ou des niveaux) de représentation choisi(s). Enfin, la Base de Français<br />
Médiéval dispose à ce jour de toute une gamme d’outils d’interrogation et d’annotation des données, en<br />
premier lieu le logiciel lexicométrique Weblex développé par S. Heiden dans le laboratoire ICAR<br />
(http://weblex.ens-lsh.fr/wlx/), mais aussi divers outils d’étiquetage et d’annotation comme Sato,<br />
TreeTagger, NotaBene, etc. La BFM est également pourvue d’une base de métadonnées qui s’enrichit<br />
de jour en jour et qui permet de décrire un même texte sous des angles très différents (données de type<br />
bibliographique mais aussi informations relatives à l’origine géographique et dialectale du texte et de<br />
son manuscrit, catégorisation typologique du texte à l’intérieur du système médiéval, informations<br />
socio-linguistiques concernant l’auteur et le copiste, etc.).<br />
Les projets d’enrichissement linguistique en cours<br />
D’autres projets qui sont menés en parallèle dans notre équipe et qui sont soutenus par le <strong>Cluster</strong> (axe<br />
« Corpus numériques ») et/ou par l’ANR (le projet « Corpus représentatif des premiers textes français »<br />
et un projet récemment retenu dans le cadre de l’appel à projets franco-allemand, intitulé « Syntactic<br />
Reference Corpus of Medieval French ») soutiennent nos activités de recherche dans le domaine de<br />
l’annotation morphologique et syntaxique des textes. Un travail important d’établissement des<br />
catégories linguistiques pertinentes et d’annotation de plusieurs textes a ainsi été réalisé, ou est en cours<br />
de réalisation, dans ces différents cadres.<br />
Ce programme s’effectue en relation étroite avec deux partenaires importants, la BM de Lyon d’une<br />
part, et le Consortium international pour les corpus de français médiéval d’autre part.<br />
117
La valorisation du fonds médiéval de la Bibliothèque municipale de Lyon<br />
Nos liens avec la Bibliothèque municipale de Lyon sont anciens déjà. Outre les multiples rencontres<br />
qui ont eu lieu ces dernières années, cette collaboration a également permis de faire connaître le fonds<br />
ancien de la bibliothèque à de nombreux élèves de l’ENS, grâce notamment aux visites que Pierre<br />
Guinard, conservateur du fonds ancien, a bien voulu organiser chaque année pour nos élèves de Lettres<br />
modernes et pour nos collègues.<br />
Le fonds ancien de la BM de Lyon est pour nous, dès à présent et dans l’avenir, une source importante<br />
pour notre programme. C’est ainsi que nous avons choisi d’éditer l’une des meilleures versions qui<br />
nous soient parvenues de ce très célèbre roman médiéval qu’est La Queste del saint Graal : le<br />
manuscrit BM Lyon, Palais des Arts 77, dit ‘ms K’ dans la nomenclature des médiévistes, est sans<br />
doute le plus connu et certainement l’un des meilleurs parmi la cinquantaine de manuscrits qui nous<br />
sont parvenus de ce texte.<br />
Relations avec le Consortium international pour les corpus de français médiéval (CCFM)<br />
Créé en 2004 à l’initiative de l’Université d’Ottawa, de l’Ecole normale supérieure Lettres et sciences<br />
humaines de Lyon, de l’Université de Stuttgart, de l’Université de Zürich, du laboratoire ATILF<br />
(Nancy, CNRS), de l’Université du Pays de Galles et de l’Ecole nationale des chartes, ce consortium<br />
international a vocation à fédérer la communauté internationale des médiévistes ayant constitué des<br />
corpus de français médiéval ou les utilisant. Destiné à faciliter l’échange de données, de pratiques et de<br />
méthodologies de recherche, le CCFM constitue donc un lieu de discussion et de réflexion autour de<br />
standards communs. Il contribue à l’élaboration de ces standards et incite à leur utilisation. Une part<br />
importante du travail mené dans le cadre du consortium concerne donc la définition et la diffusion de<br />
normes communes concernant l’encodage des données, qu’il s’agisse d’éditions critiques imprimées ou<br />
de transcriptions de tous types de documents médiévaux. C’est ainsi qu’en quelques années, non<br />
seulement le CCFM est devenu un lieu d’échange d’outils et de méthodes, mais les pratiques qu’il<br />
recommande sont désormais suivies pour plusieurs projets nouveaux. Ainsi, l’une des ultimes étapes de<br />
cette réflexion et expérimentation en commun portera sur l’utilisation d’éditions et de corpus de textes<br />
numériques pour ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur la langue et la littérature médiévales. Par<br />
ailleurs, nous souhaitons utiliser dans le cadre de ces échanges un logiciel déjà testé et exploité par le<br />
projet Online Froissart, le logiciel Virtual Vellum (développé à l’Université de Sheffield).<br />
Plusieurs membres du CCFM travaillent d’ores et déjà à l’élaboration d’éditions en ligne (projet<br />
Christine de Pizan, projet Online Froissart, etc.) et leur expertise sera également essentielle à notre<br />
projet d’édition.<br />
Le CCFM réunit en outre les meilleurs connaisseurs en matière d’édition de textes : Françoise<br />
Vielliard, professeure à l’Ecole nationale des chartes, est auteure, avec plusieurs de ses collègues, d’un<br />
ouvrage de référence dans le domaine de l’édition 2 , l’équipe du Dictionnaire étymologique de l’ancien<br />
français (http://www.deaf-page.de/) élabore à Heidelberg un outil de référence concernant la<br />
description des textes français médiévaux, et plusieurs des membres du CCFM sont régulièrement<br />
sollicités par les revues spécialisées pour des comptes-rendus sur les éditions qui paraissent.<br />
(notamment Martin Glessgen, Pierre Kunstmann, Frankwalt Möhren, David Trotter, etc.)<br />
Relations avec le Centre d’études supérieures de la Renaissance (Tours) et le projet des Bibliothèques<br />
virtuelles humanistes<br />
Nos contacts avec le CESR (dirigé par Marie-Luce Demonet) sont constants et ont déjà permis de<br />
multiples rencontres bilatérales, l’échange de pratiques et de documentations concernant aussi bien les<br />
formats d’encodage des données numériques (choix des balises TEI, proposition de nouvelles balises à<br />
présenter au Consortium de la TEI, etc.), que les techniques de numérisation et de mise en ligne de ces<br />
données. Nous envisageons de continuer à solliciter l’expertise d’une équipe dont le travail en matière<br />
d’édition numérique est reconnu tant sur le plan national qu’international.<br />
Notre projet, qui est présenté dans l’axe « Editions critiques » du <strong>Cluster</strong><strong>13</strong>, sera donc réalisé dans le<br />
contexte des collaborations actives que nous menons avec nos partenaires français et étrangers et il<br />
profitera de plusieurs projets connexes, soutenus soit par l’axe « Corpus numériques » du <strong>Cluster</strong><strong>13</strong>,<br />
soit par l’Agence nationale pour la recherche.<br />
2 VIELLIARD, Françoise et GUYOTJEANNIN, Olivier (coord.) (2001). Conseils pour l'édition des textes médiévaux,<br />
Fascicule I, Conseils généraux, Paris : CTHS, Ecole nationale des chartes, 175 p.<br />
118
OBJECTIFS DU PROJET GRAAL<br />
Les (multiples) objectifs du projet Graal sont de trois types : objectifs de nature scientifique, de nature<br />
éditoriale et de nature patrimoniale et culturelle.<br />
Objectifs scientifiques<br />
Le projet Graal est né de la convergence entre l’imagination et les souhaits de médiévistes depuis<br />
quelques années, et les potentialités offertes par l’instrument informatique et les outils récemment<br />
développés. Il vise ainsi à mettre à la disposition des chercheurs, qu’ils soient linguistes, littéraires, ou<br />
historiens, etc., une version numérique de l’un des textes les plus célèbres et les plus exploités de la<br />
littérature médiévale, la Queste del saint Graal.<br />
Cette édition électronique aura du point de vue scientifique deux intérêts majeurs. D’une part elle<br />
donnera une transcription dont le niveau de fidélité au manuscrit original sera bien supérieur à ce qu’on<br />
trouve habituellement dans les éditions critiques disponibles, le recours à l’image du manuscrit 3 étant<br />
par ailleurs toujours rendu possible grâce à une interface conviviale et interactive. La visualisation du<br />
manuscrit permettra également aux spécialistes qui s’intéressent à la mise en page, à la ponctuation<br />
médiévale, aux habitudes graphiques des scribes, etc., de disposer d’un matériau de recherche riche et<br />
exploitable. Elle rendra toujours possible aussi la vérification du contenu textuel et permettra de<br />
comparer la leçon retenue dans l’édition diplomatique ou critique (‘normalisée’) avec l’image du<br />
passage correspondant dans le manuscrit.<br />
D’autre part, notre édition sera enrichie de différents niveaux d’annotation linguistique (étiquetage<br />
morphologique, annotation syntaxique, indexation de certaines notions et de certains éléments du<br />
lexique médiéval) et d’un outillage d’interrogation très développé.<br />
En d’autres termes, cette édition numérique alliera les exigences philologiques d’un travail d’édition<br />
original, ce qui constitue un gage de fiabilité et de qualité pour toutes les exploitations futures des<br />
données textuelles, mais aussi les exigences et problématiques des développements récents de la<br />
recherche en linguistique et en littérature médiévales, notamment grâce aux méta-informations qui<br />
seront encodées dans les textes et qui pourront être exploitées par les outils de recherche les plus<br />
performants.<br />
En outre, certains mots ou notions feront l’objet de notices qui permettront aux spécialistes ou non<br />
spécialistes de disposer d’un outil efficace (cf. les notes littéraires et explicatives qui sont décrites plus<br />
loin).<br />
Nous visons aussi à établir un lexique exhaustif de la Queste à tendance lexicographique et<br />
diachronique. Cet outil permettra éventuellement de décrire de façon fine et très riche les différences<br />
entre les versions de la Queste, puisque nous pourrons le comparer au lexique de plusieurs autres<br />
versions de ce texte : on dispose déjà de la version du manuscrit de Berkeley édité par F. Bogdanow, et<br />
sous peu de celle du manuscrit de Bonn qu’éditera P. Walter dans la collection de La Pléiade<br />
(Gallimard). En outre, une comparaison de ce lexique avec celui d’œuvres antérieures permettra de<br />
mieux apprécier l’évolution du vocabulaire français.<br />
Enfin, le projet Graal se distinguera par une architecture souple, qui permettra d’optimiser la<br />
production de l’édition électronique et de l’adapter aux problématiques propres aux différentes<br />
disciplines académiques et aux projets de recherche particuliers qui auront recours à elle.<br />
Objectifs éditoriaux<br />
Notre projet vise à établir un nouveau standard d’édition des manuscrits médiévaux prenant comme<br />
support les technologies numériques. Il permettra ainsi de présenter le texte de la Queste del saint<br />
Graal sous une forme ‘multi-modale’ et ‘multi-facettes’ qui en permettra l’accès aussi bien au grand<br />
public qu’aux spécialistes, par un jeu interactif très ergonomique autour des modalités d’affichage. Le<br />
caractère exploratoire, au plan technique, de cette édition en ligne transformera ainsi une activité très<br />
ancienne, l’édition de textes, en une procédure novatrice et interactive – l’objet apparaissant sur l’écran<br />
résultant d’un choix du ‘lecteur’ parmi plusieurs formats virtuels possibles.<br />
Notre projet se distingue ainsi par la réflexion menée sur le plan théorique, et implémentée sur le plan<br />
technique, à propos des différents niveaux de représentation des données possibles et sur la façon<br />
d’encoder et de visualiser ensuite les différents types de données numériques. Notre pratique s’appuie<br />
notamment sur la différenciation de trois niveaux (ou couches) de représentation dans la transcription<br />
3 La numérisation du manuscrit a été réalisée en 2008 par la BM de Lyon, qui nous en a permis l’exploitation.<br />
119
d’un manuscrit médiéval (modèle développé dans le cadre d’une thèse en cours de réalisation à l’ENS-<br />
LSH par Alexei Lavrentiev) :<br />
- le niveau normalisé, correspondant aux normes adoptées dans les éditions critiques. A ce niveau, les<br />
variantes de caractères (s ‘long’ ou ‘court’, par exemple) sont neutralisées, la distinction<br />
voyelle/consonne pour u/v et i/j est établie, certains signes diacritiques sont ajoutés pour désambiguïser<br />
les graphies, la segmentation des mots est normalisée, les abréviations sont résolues, les majuscules de<br />
noms propres et la ponctuation moderne sont ajoutées. Les corrections sont signalées en tant que telles<br />
et la leçon originale est donnée en note. Ce type de transcription satisfera les non-spécialistes et la<br />
plupart des spécialistes intéressés par le contenu et non par la forme graphique du texte du manuscrit ;<br />
- le niveau diplomatique, correspondant aux pratiques de certaines éditions diplomatiques. A ce<br />
niveau l’interprétation ‘désambiguïsante’ est abandonnée : aucun diacritique n’est ajouté, l’usage des u,<br />
v, i et j, des majuscules et de la ponctuation est celui du manuscrit. Les abréviations sont résolues et<br />
mises en évidence (en utilisant les italiques, par exemple). Les segmentations particulières (par<br />
exemple les mots-outils ‘collés’ à des noms ou à des verbes) sont signalées par des marques<br />
typographiques. En revanche, les variantes calligraphiques ne sont toujours pas prises en compte. Les<br />
erreurs supposées du scribe seront signalées et des corrections proposées en notes. Ce type de<br />
transcription intéressera les linguistes et les philologues cherchant à lire le texte médiéval expurgé des<br />
interprétations éditoriales ;<br />
- le niveau ‘ultra-diplomatique’ (ou ‘facsimilaire’) : ce niveau permet de se rapprocher encore un<br />
peu de la réalité du manuscrit médiéval. Il correspond aux pratiques de certaines éditions ‘imitatives’ et<br />
des albums paléographiques. Les principales variantes calligraphiques et les segmentations particulières<br />
du manuscrit sont respectées. Les abréviations ne sont pas résolues (on représente les marques<br />
d’abréviation). La variation dans la taille et la couleur des lettres rubriquées indiquant soit les<br />
paragraphes soit les grandes parties est respectée. Des transcriptions de ce type pourront intéresser les<br />
linguistes étudiant l’histoire des systèmes graphiques et de la ponctuation. Il permet en effet au lecteur<br />
moderne de ‘se mettre dans la peau’ d’un lecteur médiéval.<br />
La spécificité du projet Graal consiste en une relative indépendance des niveaux de représentation qui<br />
pourront être alignés de façon dynamique, soit entre eux, soit avec l’image du manuscrit (colonne par<br />
colonne ou page par page), soit avec la traduction. (cf. les maquettes d’écran présentées ci-dessous).<br />
Dans un premier temps, le texte intégral de la Queste sera transcrit aux niveaux normalisé et<br />
diplomatique. Un fragment du texte manuscrit a également été sélectionné pour être transcrit en mode<br />
‘ultra-diplomatique’ (travail qui serait trop long et trop coûteux pour être étendu à l’ensemble du<br />
manuscrit.<br />
Les choix éditoriaux et les principes d’édition, qui varieront en fonction des trois niveaux de<br />
représentation que nous venons de mentionner, seront par ailleurs précisément exposés dans l’apparat<br />
critique et dans un texte introductif très fourni et beaucoup plus explicite que ce qu’il est possible de<br />
donner dans une édition traditionnelle de type papier. Les éditions seront finement liées à la<br />
documentation concernant les choix éditoriaux, afin d’enrichir les capacités de consultation de l’édition<br />
en ligne – ce qui est un des aspects novateurs forts de cette proposition.<br />
Enfin, l’encodage du texte au niveau normalisé sera conforme au protocole adopté par le Consortium<br />
international pour les corpus de français médiéval (CCFM), qui, à son tour, s’appuie sur les<br />
recommandations de la TEI, ce qui permettra d’assurer l’interopérabilité optimale entre notre édition et<br />
les autres projets du même type développés au sein de la communauté des médiévistes comme au sein<br />
de nombreux autres centres de recherche.<br />
Les textes, ainsi que les guides de codage édités dans le cadre du projet pourront être consultées et<br />
téléchargées dans leur format ‘natif’ XML et dans un format ‘stylé’ pour impression. Ils pourront aussi<br />
être interrogés et analysés au moyen d’une interface ‘édition multi-facettes’ du logiciel Weblex<br />
développée spécialement à cet effet. Cet aspect ‘corpus ouvert’ du projet constitue un deuxième<br />
élément novateur de cette proposition.<br />
120
Objectifs patrimoniaux et culturels<br />
L’une des particularités de ce projet est d’offrir un accès ouvert à des textes importants du <strong>patrimoine</strong><br />
littéraire, culturel et scientifique du Moyen Age français. Sur ces textes libres de tout droit - et grâce à la<br />
politique de diffusion de la Bibliothèque municipale de Lyon, qui nous a permis l’exploitation des<br />
photographies du manuscrit - chacun peut formuler des requêtes selon sa spécialité ou son souhait. En cela,<br />
notre projet se situe au cœur du programme de diffusion de la culture scientifique et technique, dans le<br />
domaine des Lettres, arts et sciences humaines.<br />
B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />
DESCRIPTION DU PROJET<br />
Le but de ce projet est d’achever la réalisation d’une ‘édition numérique multi-usages’ d’un texte<br />
médiéval en français très célèbre, et de la réaliser de telle façon qu’elle puisse s’adresser à différents<br />
types de public.<br />
Cet objet numérique avec sa mise en scène dynamique est d’ores et déjà en bonne voie de réalisation.<br />
Huit étapes essentielles ont déjà été menées presque à leur terme. Cinq d’entre elles demandent<br />
cependant une ultime révision avant la mise en ligne de l’édition. Ces huit étapes sont les suivantes :<br />
1) la numérisation du manuscrit K de la bibliothèque municipale de Lyon a été effectuée par le<br />
service photographique de la BM de Lyon dans le courant de l’année 2008 et elle nous<br />
permettra de mettre en ligne l’ensemble des folios qui contiennent le texte avec une qualité de<br />
rendu exceptionnelle (images numériques 16,7 millions de couleurs, 300 DPI, 10 MPix) ;<br />
2) l’édition courante (à la fois diplomatique et normalisée) numérisée est quasi terminée ; cela<br />
signifie que d’une part on peut avoir accès de façon très claire à la version exacte du manuscrit<br />
(avec ses fautes), et que d’autre part on peut bénéficier, en toute connaissance de cause, des<br />
éventuelles corrections et améliorations introduites, car toutes sont référencées et justifiées<br />
grâce à des liens renvoyant à une introduction très étoffée ; une ultime révision (la quatrième,<br />
qui sera sans doute la dernière) est achevée, et les ultimes corrections sont en cours<br />
d’intégration dans la version normalisée ; quant à la version diplomatique, elle devra faire<br />
l’objet d’un approfondissement (représentation systématique des caractères ‘ambigus’ du<br />
manuscrit, de la segmentation des mots et de la ponctuation scribale) ;<br />
3) l’édition ultra-diplomatique d’un extrait de 2000 mots du texte (environ deux folios du<br />
manuscrit) a déjà été réalisée par Alexei Lavrentiev, cette édition permettant l’affichage des<br />
particularités graphiques très fines du manuscrit conservé à la bibliothèque municipale de Lyon<br />
(distinction entre les variantes de lettres, les signes de ponctuation médiévaux, les marques<br />
d’abréviation, etc.)<br />
4) la version avec balises XML TEI pourrait d’ores et déjà être rendue accessible en ligne ; elle<br />
permet l’affichage des différents états du texte médiéval grâce à plusieurs feuilles de style<br />
prédéfinies qui adaptent le mode d’affichage aux besoins des utilisateurs (version normalisée du<br />
texte, version diplomatique, version ultra-diplomatique) ;<br />
5) le discours direct a été balisé de façon automatique, et une vérification manuelle est<br />
programmée ;<br />
6) une traduction originale a été réalisée, elle doit être revue pour tenir compte des interprétations<br />
les plus récentes ;<br />
7) l’étiquetage morphologique a été réalisé, il reste à le vérifier ;<br />
8) un prototype d’édition a été élaboré, avec affichage de versions parallèles (image / édition<br />
normalisée / traduction) et accès à un corpus Weblex : http://weblex.ens-lsh.fr/pub/kq/ ;<br />
De courts exemples des réalisations abordées dans les points 2), 3), 4) et 5) sont présentés en annexe de<br />
notre dossier.<br />
121
Trois réalisations majeures restent pour l’instant à l’état de projet :<br />
A) l’annotation syntaxique de l’ensemble du texte en ancien français ;<br />
B) les notes littéraires, interprétatives, de civilisation, etc. ;<br />
C) et surtout, la mise en scène dynamique permettant de visualiser côte à côte plusieurs des<br />
‘versions’ de la Queste : par exemple, chaque colonne de chaque feuillet du manuscrit et un<br />
type de transcription, et/ou la traduction du passage correspondant, etc.<br />
L’ensemble de notre projet vise donc à réaliser un objet numérique complexe, alliant les possibilités<br />
offertes par les nouvelles technologies dans l’affichage simultané de plusieurs états du même texte et la<br />
navigation hypertextuelle entre ces états, et d’autre part le savoir-faire et les outils dont nous disposons<br />
déjà en matière d’interrogation et d’exploitation numérique des données textuelles. L’outil Weblex,<br />
développé à l’ENS LSH par Serge Heiden et déjà utilisé par la communauté des médiévistes qui se<br />
servent de la Base de Français Médiéval, sera donc enrichi d’un module d’édition, ce module s’ajoutant<br />
au module d’interrogation déjà présent (cf. les maquettes présentées ci-dessous).<br />
A) L’annotation syntaxique<br />
L’annotation du texte médiéval sera réalisée en association très étroite avec le projet « Syntactic<br />
Reference Corpus for Medieval French » (SRCMF), soutenu par l’Agence nationale pour la recherche<br />
dans le cadre de l’appel à projets franco-allemand. Les catégories syntaxiques utilisées sont<br />
actuellement en cours de discussion et des tests sur un corpus de test suffisamment diversifié pour la<br />
période médiévale seront très prochainement réalisés.<br />
L’annotation sera menée au niveau morphologique et au niveau syntaxique sur l’ensemble du texte et<br />
sera effectuée grâce à des outils existants (TreeTagger) ou en cours de développement dans le cadre du<br />
projet (NotaBene).<br />
Trois types d’annotation sont visés :<br />
- un étiquetage morphologique couvrant l’ensemble du texte, qui est déjà présent dans le texte de<br />
la Queste del saint Graal mais qui devra être vérifié et adapté au jeu d’étiquettes retenu plus<br />
largement dans le cadre du projet SRCMF ;<br />
- une annotation syntaxique peu profonde couvrant l’ensemble du texte, selon des procédures<br />
partiellement automatisées qui prennent appui sur l’étiquetage morphologique, mais qui seront<br />
vérifiées par des médiévistes ;<br />
- une annotation syntaxique profonde manuelle.<br />
Cet enrichissement linguistique permettra d’encoder dans le texte médiéval les relations de dépendance<br />
et les fonctions syntaxiques des différents éléments (grammaire de dépendance et non de constituants),<br />
et permettra des recherches linguistiques très riches et très poussées sur la syntaxe de la prose du XIIIe<br />
siècle, à la fois au sein du projet SRCMF et en dehors de ce cadre (recherches sur l’ordre des mots, les<br />
constructions clivées, la structuration du syntagme verbal, etc.).<br />
B) Les notes littéraires et interprétatives<br />
Les notes qui seront intégrées à notre édition dynamique seront de deux types : notes explicatives<br />
destinées à rendre le texte médiéval accessible à un public de non spécialistes, ces notes associant au<br />
texte les explications nécessaires à la compréhension des réalités médiévales et des notions (parfois<br />
complexes dans le cas de la Queste del saint Graal) qui sont utilisées dans le cours du texte ; d’autre<br />
part, notes plus scientifiques sur le lexique particulier à cette version de la Queste, ce qui permettra une<br />
comparaison plus facile avec les termes lexicaux employées dans les autres manuscrits de la Queste et<br />
dans d’autres textes de la même ou d’autres période(s).<br />
C) La mise en scène interactive dynamique<br />
L’un des atouts majeurs de notre édition en ligne résidera dans la richesse des possibilités de<br />
visualisation et d’exploitation des données textuelles. A cette richesse de fonctionnalités devra être<br />
associée une interface d’utilisation la plus simple et conviviale possible.<br />
122
Les trois maquettes d’écran qui sont présentées ci-dessous donnent une image assez fidèle du résultat<br />
auquel nous souhaitons parvenir. Il est cependant possible, sinon probable, que plusieurs<br />
aménagements devront être envisagés en cours de développement du projet.<br />
• Écran 1 : Lecture de l’édition ou de la traduction<br />
Cet écran vise à permettre de choisir et de visualiser une version du texte, en affichant simultanément et<br />
au fil du texte la structure (le sommaire) et les différentes notes associées au contenu textuel.<br />
[chapeau] Logos, Queste del saint Graal, édition par C. Marchello-Nizia<br />
[menu principal]<br />
Accueil Introduction Texte original Traduction Images Versions parallèles Weblex Télécharger<br />
Navigation :<br />
- paragraphes<br />
- § 1<br />
- § 2<br />
- …<br />
- colonnes<br />
- 160d<br />
- 161a<br />
- …<br />
Option d’affichage :<br />
normalisé<br />
◦ diplomatique<br />
◦ ultra-diplomatique<br />
[Texte…]<br />
Quant li rois fu [...] 1 mostier, et il vit<br />
que Lancelot fu venuz et il ot amené Boort et Lion<br />
si lor fet mout grant joie, et dist que bien soient<br />
il venuz, et la feste comence par laienz grant et merveilleuse,<br />
car mout sont liez li compaignon de la<br />
table reonde de la venue as .ii. freres, et mes sires<br />
Gauvains lor demande coment il l'ont puis fet que il<br />
se partirent de cort, et il dient : « Bien, Dieu merci. » Car<br />
il ont toz jorz esté sainz et haitiez. – « Certes, fet mes<br />
sires Gauvains, ce me plest mout. »<br />
[notes]<br />
1<br />
On devine à<br />
peine : fu ... el<br />
Mentions légales<br />
[début] [précédent] [page n°___] [suivant] [fin]<br />
[Afficher formulaire Weblex]<br />
[Imprimer]<br />
Le formulaire de requête Weblex, qui apparaît en bas d’écran dans notre maquette, pourra s’afficher de<br />
façon développée ou non, selon le choix de l’utilisateur (il apparaît ici sous sa forme non développée, la<br />
version développée est détaillée dans l’écran n° 3).<br />
Le texte de l’édition s’affiche ici dans sa version ‘normalisée’, avec notamment l’usage des guillemets<br />
autour du discours direct, la distinction u/v, etc. Avec un simple clic, on peut changer cet affichage en<br />
‘diplomatique’ (cf. écran 2) ou en ‘ultra-diplomatique’ (cf. écran 3).<br />
123
• Écran 2 : Lecture de versions parallèles<br />
Ce deuxième écran permet de mettre en parallèle deux états du même passage de texte. Les possibilités<br />
de choix entre ces états figurent dans le menu ‘Option d’affichage’. Peuvent ainsi être comparés<br />
l’image du manuscrit et l’édition (normalisée ou diplomatique), l’édition (normalisée ou diplomatique)<br />
et la traduction, l’image du manuscrit et la traduction. Le reste de l’écran est similaire au précédent, et<br />
le formulaire Weblex peut à nouveau apparaître sous sa forme développée ou non.<br />
[chapeau] Logos, Queste del saint Graal, édition par C. Marchello-Nizia<br />
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- paragraphes<br />
- § 1<br />
- § 2<br />
- …<br />
- colonnes<br />
- 160d<br />
- 161a<br />
- …<br />
Option d’affichage :<br />
◦ normalisé<br />
diplomatique<br />
◦ ultra-diplomatique<br />
Mentions légales<br />
[Image]<br />
[Texte…]<br />
QVant li rois fu [...] 1 mostier, et il uit<br />
que lancelot fu uenuz et il ot amene<br />
boort et lion<br />
si lor fet mout grant ioie, et dist que<br />
bien soient<br />
il uenuz, et la feste comence par laienz<br />
grant et mer<br />
ueilleuse,<br />
car mout sont liez li compaignon de la<br />
table reonde de la uenue as .ii. freres, et<br />
mes Sires<br />
Gauuains lor demande coment il l'ont<br />
puis fet que il<br />
se partirent de cort, et il dient bien dieu<br />
merci, car<br />
il ont toz iorz este sainz et haitiez.<br />
Certes fet mes<br />
sires Gauuains ce me plest mout.<br />
[début] [précédent] [page n°___] [suivant] [fin]<br />
[Afficher formulaire Weblex]<br />
[notes]<br />
1 On devine à peine :<br />
fu ... el<br />
[Imprimer]<br />
Le texte de l’édition s’affiche ici dans sa version ‘diplomatique’, avec uniquement les marques de<br />
ponctuation provenant du manuscrit et les lettres ‘restituées’ des abréviations présentées en italiques.<br />
Le discours direct est surligné avec une couleur de fond différente. Avec un simple clic, on peut<br />
changer cet affichage en ‘normalisé’ (cf. écran 1) ou ‘ultra-diplomatique’ (cf. écran 3).<br />
124
• Écran 3 : Formulaire d’interrogation Weblex avec l’affichage de versions parallèles<br />
Cet écran permet de visualiser le formulaire de requête de Weblex. L’outil d’interrogation permet<br />
l’affichage de l’ensemble des mots du texte (‘vocabulaire’), les dimensions du texte, et surtout<br />
l’extraction de concordances ou contextes à partir d’un langage de requête très puissant, croisé avec des<br />
possibilités de tri multiples.<br />
Le reste de l’écran est similaire au précédent.<br />
[chapeau] Logos, Queste del saint Graal, édition par C. Marchello-Nizia<br />
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- paragraphes<br />
[Image]<br />
[Texte…]<br />
QVant lıroıſ fu [...] moſtıer . ıluít<br />
[notes]<br />
- § 1<br />
que lanc̅. fuuenuz ılotamene<br />
- § 2<br />
boot lıo̅<br />
fu ... el<br />
- …<br />
- colonnes<br />
- 160d<br />
- 161a<br />
- …<br />
ſılo fet mout grant ıoıe . dıſt que<br />
bıen ſoıent<br />
ıl uenuz . lafeſte comence par<br />
laıenz grantmer<br />
ueılleuſe . car mout ſont lıez<br />
Option d’affichage :<br />
◦ normalisé<br />
diplomatique<br />
◦ ultra-diplomatique<br />
lıcompaıgno̅ de la<br />
table reonde de lauenue aſ .íí. frereſ<br />
. meſ .S.<br />
.G. lodemande coment ıl lont puıſ<br />
fet queıl<br />
ſepartírent de cot . ıl dıent bıen<br />
dıeu mercı . car<br />
ılont toz ıoz eſte ſaınz haıtıez .<br />
Certeſ fet meſ<br />
ſıreſ .G. ceme pleſt mout .…<br />
1 On devine à peine :<br />
[début] [précédent] [page n°___] [suivant] [fin]<br />
Formulaire de recherche simplifié [Cacher]<br />
(Vous pouvez toujours accéder à l'Interface Weblex standard)<br />
Rechercher :<br />
Index<br />
Aide Corpus :<br />
Dimensions Vocabulaire<br />
Taille du contexte : Avant caractères Après caractères<br />
Format des résultats : Présentation : Concordances Contextes Options du tri : 1 ère<br />
clé Aucun 2 ième clé Aucun 3 ième clé Référence 4 ième<br />
clé<br />
[Afficher Concordance] [Afficher Edition] [Afficher Manuscrit & Edition]<br />
[Imprimer]<br />
Mentions légales<br />
150<br />
150<br />
Le texte de l’édition s’affiche ici dans sa version ‘ultra-diplomatique’, avec des variantes de lettres (s<br />
‘long’, etc.), les marques d’abréviations et les segmentations particulières. Le discours direct est<br />
surligné avec une couleur de fond différente. Avec un simple clic, on peut changer cet affichage en<br />
‘normalisé’ (cf. écran 1) ou ‘diplomatique’ (cf. écran 2).<br />
LES PUBLICS POTENTIELS, LES USAGES DIFFERENCIES ET LES RESULTATS ATTENDUS<br />
125
Notre projet d’édition multi-facettes doit s’adapter à des usages très variés du texte de la Queste del<br />
saint Graal. En ce sens, les résultats attendus sont très différenciés et très spécifiques à des publics et<br />
des problématiques de recherche et/ou de lecture différents.<br />
Exploitation et résultats sur le plan scientifique<br />
Notre édition numérique ouvrira de nombreuses possibilités dans divers domaines de la recherche<br />
scientifique. Sur le plan linguistique, une recherche outillée sera rendue possible à tous les niveaux<br />
d’analyse. Seront ainsi proposées :<br />
- des recherches fines et complexes sur les catégories linguistiques du texte, avec possibilité de<br />
vérification sur le manuscrit ; des requêtes alliant catégories morphologiques ou syntaxiques et<br />
‘mots’ (séquences de caractères) : par exemple les ‘déterminants démonstratifs’ devant le mot<br />
chevalier ;<br />
- des recherches sur les particularités de la graphie, de la segmentation des mots, de la<br />
ponctuation, etc. : par exemple la recherche de tous les lieux où est le copiste emploie le point<br />
d’interrogation ;<br />
- des recherches sur les particularités lexicales du texte ;<br />
- des recherches plus littéraires à partir notamment des notions les plus fréquentes dans le texte,<br />
de la part du discours direct et de sa mise en relation avec les principaux personnages de<br />
l’œuvre, etc. ;<br />
- des recherches diverses de nature plus historique, anthropologique, théologique, etc. ;<br />
- des recherches sur l’apport des nouvelles technologies à l’évolution des modes de lecture et<br />
d’‘appropriation’ des textes.<br />
Exploitation et résultats dans le domaine de l’enseignement<br />
L’édition d’un texte aussi fondamental pour la culture médiévale que la Queste del saint Graal sera<br />
nécessairement très précieuse et sans nul doute exploitée dans les cursus d’enseignement de la langue et<br />
de la littérature française du Moyen Age, mais aussi dans le cadre plus spécialisé de l’enseignement de<br />
la paléographie ou de la méthodologie de l’édition critique et de la philologie numérique.<br />
Exploitation et résultats pour le grand-public<br />
Notre projet permettra la découverte par les non spécialistes d’un des textes les plus célèbres et les plus<br />
riches de la littérature médiévale, en offrant la possibilité de ‘feuilleter’ le manuscrit et de se reporter en<br />
même temps à la traduction en français moderne du texte. Par ailleurs, l’apparat critique facilitera la<br />
compréhension et l’appropriation du texte médiéval par le lecteur moderne.<br />
B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />
le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />
Depuis les premiers travaux du courant de la ‘nouvelle philologie’ à la fin des années 1980 (cf.<br />
Cerquiglini 2000), l’informatique est présentée comme un outil essentiel pour un renouvellement<br />
profond des pratiques de l’édition et de la recherche sur la langue et la littérature médiévales. Les<br />
nouvelles technologies permettent de dépasser les dilemmes auxquels était confronté tout éditeur<br />
scientifique : rester fidèle à la source transcrite ou tenter de reconstruire l’œuvre originale Quelle<br />
variante choisir entre les leçons offertes par les différents témoins Comment concilier la facilité de<br />
lecture avec la richesse de la représentation des données primaires (Heiden & Lavrentiev 2004).<br />
Grâce à l’informatique, l’édition peut s’adapter aux intérêts du lecteur, combiner une reproduction<br />
‘facsimilaire’ avec une transcription plus ou moins fine et avec un texte ‘critique’ enrichi de notes et de<br />
commentaires éditoriaux (Lavrentiev 2005).<br />
Cependant, il y a toujours un écart entre ce qui est techniquement possible et ce qui peut être réalisé<br />
dans des délais et à un prix raisonnables. L’évolution rapide des technologies pose le problème de la<br />
pérennité des ressources électroniques et de la rentabilité de l’investissement. De plus, ces éditions sont<br />
encore souvent considérées comme ‘moins sérieuses’ que les éditions traditionnelles. Deux conditions<br />
126
sont donc indispensables pour assurer la pérennité et la reconnaissance scientifique d’une édition<br />
numérique : sa qualité philologique et sa solidité technologique.<br />
La méthodologie de l’édition scientifique ne fait que commencer à s’approprier les possibilités offertes<br />
par les nouvelles technologies. Certaines éditions électroniques ne vont guère plus loin que la<br />
représentation à l’écran de l’équivalent du texte imprimé (Gallica, Google Books, Champion<br />
Électronique…). D’autres projets cherchent à rénover profondément les pratiques d’édition et de la<br />
lecture de textes. Ce chemin est long et complexe, et l’expérience apportée par chaque nouveau projet<br />
est précieuse.<br />
Le projet éditorial de la Queste del saint Graal se fonde sur l’expérience de certains projets pionniers<br />
(comme le projet Charrette, dont Alexei Lavrentiev est un éditeur associé, et le projet Menota, cf. les<br />
détails donnés ci-dessous) et participe aux discussions techniques et méthodologiques autour de projets<br />
similaires dans le cadre de groupes de travail du CCFM et de la TEI (groupe de travail MS SIG,<br />
http://www.tei-c.org/Activities/SIG/Manuscript/). Le projet profite également du retour d’expériences<br />
des utilisateurs de la Base de Français Médiéval développée par la même équipe. Quant à la qualité<br />
philologique de l’édition, elle est assurée par C. Marchello-Nizia, auteure de plusieurs éditions<br />
traditionnelles reconnues (Marchello Nizia 1984 ; 1995).<br />
La solidité technologique de l’édition repose sur l’utilisation par les membres du projet des normes<br />
internationales établies, et notamment des recommandations de la TEI (Burnard & Bauman 2008). La<br />
représentation ‘ultra-diplomatique’, qui n’est pas entièrement prise en charge par la TEI, respecte le<br />
mécanisme d’extension de la TEI (Lavrentiev 2008).<br />
En outre, tous les développements informatiques se font sur la base d’outils ‘open source’, et dans le<br />
souci de préserver l’interopérabilité avec d’autres projets communautaires et intercommunautaires.<br />
Voici, à titre d’exemple, quelques projets sur lesquels nous nous appuyons :<br />
Projet Charrette (http://lancelot.baylor.edu/)<br />
Lancé en 1988, à Princeton à l’initiative du Prof. Karl Uitti, le projet Charrette a été le premier à<br />
proposer une édition savante multimédia de l’ensemble de la tradition manuscrite d’une œuvre littéraire<br />
(sous forme d’images et de transcriptions diplomatiques fines), reliée à une édition critique et à une<br />
traduction en français moderne, et accompagnée d’un apparat philologique complexe. Les<br />
transcriptions des manuscrits ont été réalisées au format SGML, en conformité avec les<br />
recommandations de la TEI (P3).<br />
Depuis 2002 les transcriptions diplomatiques du projet Charrette ont été converties au format XML,<br />
une sous-spécification plus rigide du langage SGML, qui tend actuellement à s’imposer en tant que<br />
norme de balisage des données textuelles. Un approfondissement de certains aspects de la<br />
représentation des graphies manuscrites (segmentations particulières, résolutions des abréviations et<br />
degré de certitude, etc.) a été réalisé à cette occasion.<br />
Ce projet, très novateur lors de son lancement, s’est limité à une seule œuvre de Chrétien de Troyes,<br />
dont il procure les huit versions manuscrites aujourd’hui conservées.<br />
Projet Dictionnaire électronique de Chrétien de Troyes (DÉCT) (http://www.atilf.fr/dect/)<br />
Ce programme, qui rassemble des chercheurs et institutions de différents pays (Pierre Kunstmann de<br />
l’Université d'Ottawa ; Hiltrud Gerner et Gilles Souvay de l’UMR ATILF, CNRS Nancy-Université ;<br />
Achim Stein de l’Université de Stuttgart), vise à élaborer un lexique complet des œuvres de Chrétien de<br />
Troyes et en même temps à éditer en ligne des transcriptions originales de ses cinq romans. A toutes les<br />
transcriptions sont associées les images du manuscrit choisi par l’éditeur (alignement par folio). A<br />
terme, il sera possible soit de feuilleter le texte de chaque transcription en continu, soit de consulter des<br />
articles dans le lexique, soit de formuler des requêtes dans les transcriptions elles-mêmes à partir des<br />
formes des mots, des entrée du lexique et/ou des cooccurrences de plusieurs mots.<br />
Projet Digital Scriptorium (http://www.scriptorium.columbia.edu/)<br />
Ce projet international coordonné actuellement par Consuelo W Dutschke, de la bibliothèque de<br />
l’université de Columbia (New York), vise à rassembler les ressources numériques sur les manuscrits<br />
médiévaux de différentes bibliothèques nord-américaines, afin de produire un outil international pour<br />
l’enseignement et la recherche. Le projet a permis de mettre en ligne une base de données de<br />
127
descriptions et d’images de manuscrits. Certains manuscrits ont été transcrits au format XML-TEI. Les<br />
principes d’encodage sont proches de ceux du projet Charrette.<br />
Les recommandations concernant les transcriptions de manuscrits du Digital Scriptorium ont été suivies<br />
dans les projets britanniques membres du CCFM, notamment le programme d’édition des Chroniques<br />
de Froissart (projet ‘Online Froissart’, http://www.shef.ac.uk/hri/projects/projectpages/onlinefroissart)<br />
et le programme d’édition du ‘manuscrit de la reine’ de Christine de Pizan<br />
(http://www.pizan.lib.ed.ac.uk/).<br />
Ici encore, les projets se limitent à un but de ‘catalogage’ pour le premier, et d’‘œuvres complètes’ d’un<br />
auteur pour les deux autres.<br />
Projet MENOTA (http://www.menota.org/)<br />
Un grand projet d’archive électronique de manuscrits nordiques est en cours dans plusieurs pays<br />
scandinaves (Norvège, Danemark, etc.). Pour les transcriptions de manuscrits, ce projet a adopté la<br />
même technologie d’encodage que le projet Charrette, XML-TEI. La spécificité de ce projet consiste<br />
en une distinction nette, au niveau de l’encodage, de 4 niveaux de représentation du texte manuscrit qui<br />
correspondent aux principales catégories d’utilisateurs de ces éditions : paléographes, linguistes<br />
s’intéressant aux graphies des manuscrits, autres linguistes et autres spécialistes, et enfin, nonspécialistes.<br />
Un effort important a été fait dans ce projet pour expliciter les normes d’encodage et de<br />
balisage. Une initiative pour standardiser les codes des ‘caractères spéciaux’ médiévaux a notamment<br />
abouti à une proposition formelle au consortium Unicode.<br />
A terme, ce projet serait le plus proche de ce que nous envisageons de faire.<br />
Références bibliographiques<br />
BURNARD, Lou et BAUMAN, Syd (éds.) (2008). TEI P5 : Guidelines for Electronic Text Encoding and<br />
Interchange, Oxford; Providence; Charlottesville; Nancy : TEI Consortium, <strong>13</strong>77 p. [En ligne]<br />
<br />
CERQUIGLINI, Bernard (2000). « Une nouvelle philologie », in : Philology in the Internet Era, (Actes de<br />
colloque, Eötvös Loránd University, Budapest, Hongrie, 7 - 8 juin 2000), [En ligne] <br />
GUILLOT, Céline, LAVRENTIEV, Alexei et MARCHELLO-NIZIA, Christiane (2007). « Document 2. Les<br />
corpus de français médiéval : état des lieux et perspectives », Revue française de linguistique appliquée,<br />
vol. 12, n° 121, 2007, p. 125-128.<br />
HAUGEN, Odd E. (2004). « Parallel Views: Multi-level Encoding of Medieval Nordic Primary Sources »,<br />
Literary and Linguistic Computing, vol. 19, n° 1, 2004, p. 73-91.<br />
HAUGEN, Odd Einar (éd.) (2008). The Menota handbook: Guidelines for the electronic encoding of Medieval<br />
Nordic primary sources. Version 2.0, Bergen : Medieval Nordic Text Archive, [En ligne]<br />
<br />
HEIDEN, Serge et LAVRENTIEV, Alexei (2004). « Ressources électroniques pour l'étude des textes médiévaux<br />
: approches et outils », Revue française de linguistique appliquée, vol. 9, n° 1, juin 2004, Dossier :<br />
Linguistique et informatique : nouveaux défis. p. 99-118.<br />
LAVRENTIEV, Alexei (2005). « Représentation de transcriptions diplomatiques de manuscrits français<br />
médiévaux en XML-TEI », in : Claus D. Pusch, Johannes Kabatek et Wolfgang Raible (éds.)<br />
Romanistische Korpuslinguistik II. Romance Corpus Linguistics. Korpora und diachrone<br />
Sprachwissenschaft. Corpora and Diachronic Linguistics, Tübingen : Gunter Narr Verlag, p. 109-121.<br />
LAVRENTIEV, Alexei (2008). Manuel d’encodage XML-TEI étendu des transcriptions de manuscrits dans le<br />
projet BFM-Manuscrits, v. 2.1, Lyon : Projet BFM, 38 p. [En ligne] <br />
PIGNATELLI, Cinzia, ROBINSON, Molly (éds) (2002). Chrétien de Troyes : Le chevalier de la Charette<br />
(Lancelot) : le "Projet Charette" et le renouvellement de la critique philologique des textes, Œuvres et<br />
critiques, XXVII, 1, Tübingen : Gunter Narr Verlag, , 271 p.<br />
POUPEAU, Gautier (2004). « Réflexions sur l'utilisation de la TEI pour coder les sources diplomatiques.<br />
L'exemple du Cartulaire blanc de l'abbaye de Saint-Denis », Le Médiéviste et l’ordinateur, n° 43, 2004,<br />
[En ligne] <br />
128
Editions de textes médiévaux<br />
MARCHELLO-NIZIA, Christiane (dir.) (1995). Tristan et Yseut : les premières versions européennes,<br />
Paris : Gallimard, 1728 p.<br />
MARCHELLO-NIZIA, Christiane (éd.) (1984). Tibaut. Le roman de la poire, Paris : Société des<br />
Anciens Textes Français, Coll. Publications de la Société des anciens textes français, 181 p.<br />
B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />
Le projet s’intègrera dans les activités communautaires du Consortium international pour les corpus de<br />
français médiéval et du groupe de travail sur les manuscrits de la Text Encoding Initiative.<br />
B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />
projet.<br />
On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en<br />
équipement et fonctionnement.<br />
TACHES A REALISER<br />
Un ensemble de vérifications doivent être programmées pour mener à leur terme les cinq étapes de<br />
traitement qui ont déjà été réalisées sur l’édition en ligne de la Queste del saint Graal.<br />
1) approfondissement et vérification de l’édition diplomatique du texte et du balisage du discours<br />
direct : 1 mois de travail (sous la responsabilité de Céline Guillot)<br />
2) vérification de la traduction du texte en français moderne : 1 mois de travail (sous la responsabilité<br />
de Céline Guillot)<br />
L’annotation morphologique, syntaxique et lexicale du texte, très partiellement réalisées, devront elles<br />
aussi être poursuivies et achevées<br />
3) vérification de l’étiquetage morphologique par Christiane Marchello-Nizia et Sophie Prévost : 1<br />
mois de travail<br />
4) annotation syntaxique automatique du texte médiéval : 0,5 mois de travail (sous la responsabilité<br />
d’Alexei Lavrentiev)<br />
5) annotation syntaxique manuelle du texte médiéval : 1,5 mois de travail (sous la responsabilité de<br />
Sophie Prévost)<br />
6) annotation lexicale et notes explicatives pour le grand-public : 1,5 mois de travail (sous la<br />
responsabilité de Christiane Marchello-Nizia et Céline Guillot)<br />
Enfin, la mise en scène interactive dynamique de présentation à la fois des différentes versions du texte<br />
et des possibilités d’interrogation du texte nécessitera un travail d’encodage supplémentaire sur les<br />
versions numériques et d’importants développements informatiques de l’outil existant Weblex :<br />
7) travaux d’encodage : 2 mois de stage (sous la responsabilité d’Alexei Lavrentiev)<br />
- alignement et intégration dans Weblex des différentes versions et des annotations :<br />
o projection des étiquettes morphologiques dans la version balisée XML-TEI ;<br />
o alignement phrase par phrase de l’édition en ancien français et de la traduction ;<br />
o alignement des images, du texte en ancien français et de la traduction colonne par<br />
colonne ;<br />
o finalisation des feuilles de style XSLT et CSS pour l’affichage des différentes versions.<br />
8) développement du module ‘édition multi-facettes’ de Weblex : 12 mois de stage (2 stagiaires<br />
pendant 6 mois chacun, sous la responsabilité de Serge Heiden)<br />
À partir de l’interface ‘simplifiée’ et du module d’édition existants, il faut réaliser les travaux suivants :<br />
- réalisation d’un module d’édition web dynamique<br />
o conception de l’architecture de l’interface de l’édition<br />
• cadre du menu principal<br />
• cadre du menu de navigation (sommaire)<br />
• affichage simultané de deux versions parallèles<br />
129
• affichage des images du manuscrit (applet Virtual Vellum)<br />
• affichage ou masquage du formulaire de requête Weblex<br />
o implémentation de l’interface complète en technologie web dynamique (par exemple en<br />
Ajax)<br />
- réalisation d’un module de liaison entre ce nouveau module et les modules de traitement<br />
existants de Weblex<br />
o conception de la mise en relation des pivots de concordances (les mots trouvés par le<br />
moteur de recherche plein texte) et chaque type de pages d’édition pour la mise en<br />
évidence du focus de recherche au sein des éditions lors de leur affichage<br />
o conception d’un module de gestion des différents index nécessaires (chaque édition<br />
dispose de ses propres index : caractère, unité lexicale, groupe syntaxique, etc.) et leur<br />
interface avec le module d’édition et les modules de Weblex<br />
- réalisation d’un module d’export :<br />
o module d’impression/exportation PDF<br />
o module d’export :<br />
• texte d’une édition en XML-TEI<br />
• métadonnées d’une édition en XML-TEI ou OLAC ou Dublin Core<br />
FINANCEMENTS DEMANDES<br />
Equipement<br />
Achat de trois ordinateurs portables : 4500 euros (pour les membres du projet)<br />
Fonctionnement<br />
- déplacements : déplacements de Paris à Lyon de Sophie Prévost (UMR Lattice à Paris) : 1000 euros<br />
(5 réunions dans l’année) ; déplacements de Paris à Lyon pour réaliser quelques vérifications sur le<br />
manuscrit Z conservé à la Bibliothèque nationale de France : 500 euros.<br />
- gratifications : indemnités de stage sur 6 mois (2 fois 3 mois) : 2300 euros<br />
- matériel : achat de logiciels (PhotoShop, Acrobat, FineReader et Oxygen, etc.) : 1100 euros<br />
- paiement des droits de reproduction du manuscrit Z de la Bibliothèque nationale de France (pour<br />
combler les lacunes du manuscrit K de la Bibliothèque municipale de Lyon, endommagé au début et à<br />
la fin du texte) : 100 euros<br />
TOTAL : 9500 EUROS<br />
<strong>13</strong>0
C - Moyens financiers demandés<br />
Investissement : 4500 euros<br />
Fonctionnement : 5000 euros<br />
Total : 9500 euros<br />
Calendrier des opérations :<br />
oct – déc 2009<br />
- vérification de l’édition diplomatique et du balisage du discours direct<br />
- vérification de l’étiquetage morphologique<br />
janv-avril 2010<br />
- vérification de la traduction du texte en français moderne<br />
- annotation syntaxique automatique du texte médiéval (à partir de l’étiquetage morphologique)<br />
- travaux d’encodage<br />
- notes explicatives pour le grand-public<br />
mai – septembre 2010<br />
- annotation lexicale<br />
- annotation syntaxique manuelle<br />
- développement de Weblex<br />
Mise en ligne : octobre 2010<br />
<strong>13</strong>1
Annexes.<br />
Exemples de réalisations<br />
1. Fragments de transcriptions ‘normalisée’, ‘diplomatique’ et ‘ultra-diplomatique’<br />
Présentation normalisée<br />
Quant li rois fu [...] [1] mostier, et il vit<br />
que Lancelot fu venuz et il ot amené Boort et Lion<br />
si lor fet mout grant joie, et dist que bien soient<br />
il venuz, et la feste comence par laienz grant et<br />
merveilleuse,<br />
car mout sont liez li compaignon de la<br />
table reonde de la venue as .ii. freres, et mes sires<br />
Gauvains lor demande coment il l'ont puis fet que il<br />
se partirent de cort, et il dient : « Bien, Dieu merci. »<br />
Car<br />
il ont toz jorz esté sainz et haitiez. – « Certes, fet mes<br />
sires Gauvains, ce me plest mout. »<br />
3 versions (présentations) du texte<br />
Présentation diplomatique<br />
[fol. 160-verso]<br />
QVant li rois fu [...] mostier, et il uit<br />
que lancelot fu uenuz et il ot amene boort et lion<br />
si lor fet mout grant ioie, et dist que bien soient<br />
il uenuz, et la feste comence par laienz grant et merueilleuse,<br />
car mout sont liez li compaignon de la<br />
table reonde de la uenue as .ii. freres, et mes Sires<br />
Gauuains lor demande coment il l'ont puis fet que il<br />
se partirent de cort, et il dient bien dieu merci, car<br />
il ont toz iorz este sainz et haitiez. Certes fet mes<br />
sires Gauuains ce me plest mout.<br />
Présentation ultra-diplomatiquee<br />
QVant lıroıſ fu [...] moſtıer . ıluít<br />
que lanc̅. fuuenuz ılotamene boot lıo̅<br />
ſılo fet mout grant ıoıe . dıſt que bıen<br />
ſoıent<br />
ıl uenuz . lafeſte comence par laıenz<br />
grantmer<br />
ueılleuſe . car mout ſont lıez lıcompaıgno̅ de la<br />
table reonde de lauenue aſ .íí. frereſ . meſ<br />
.S.<br />
.G. lodemande coment ıl lont puıſ fet queıl<br />
ſepartírent de cot . ıl dıent bıen dıeu<br />
mercı . car<br />
ılont toz ıoz eſte ſaınz haıtıez . Certeſ fet<br />
meſ<br />
ſıreſ .G. ceme pleſt mout .<br />
<strong>13</strong>2
2. Fragment de la transcription XML-TEI<br />
<br />
%BFMMSS_entities; ] ><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Queste del Saint Graal<br />
Manuscrit Lyon, Bibliothèque municipale Palais des arts 77<br />
qgraal77<br />
transcription électronique<br />
anonyme<br />
Équipe diachronie et bases textuelles d'ancien et moyen français - UMR5191<br />
ICAR, CNRS/ENS-LSH<br />
<br />
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<br />
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Quant<br />
QVant<br />
QVant<br />
<br />
<br />
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<br />
li<br />
li<br />
li<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
rois<br />
rois<br />
roi&slong;<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>13</strong>3
fu<br />
fu<br />
fu<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
On devine à peine : fu ... el<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
et<br />
et<br />
&etslash;<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
il<br />
il<br />
il<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
dient<br />
dient<br />
dient<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
:<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
«<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Bien<br />
bien<br />
<strong>13</strong>4
ien<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
,<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Dieu<br />
dieu<br />
dieu<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
merci<br />
merci<br />
merci<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
.<br />
,<br />
.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
»<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>13</strong>5
D<br />
2 propositions pour le projet 4<br />
« Corpus numériques »<br />
dont 1 proposition transversale avec le<br />
projet 1 « Territoire et <strong>patrimoine</strong> »
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
<strong>13</strong>7
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />
Les Psaumes imprimés en vers français (1525 - 1900)<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
Axe CORPUS<br />
Mots-clés<br />
Psaumes, histoire du livre et de l’édition, histoire de la pensée religieuse, musicologie,<br />
littérature française XVI e -XIX e siècle<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
Notre projet vise à mettre en valeur un <strong>patrimoine</strong> régional exceptionnel au moyen de travaux<br />
constitués au cours des quinze dernières années. En effet, la conjoncture exceptionnelle de<br />
l’achèvement prochain de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français et de l’arrivée à<br />
Lyon d’un fonds important de psautiers, constituant à la Bibliothèque de la Part-Dieu le fonds le plus<br />
riche au monde en psautiers de langue française, suscite naturellement ce projet qui vise à rendre<br />
disponible à un public aussi large possible toutes les informations utiles sur ce fonds exceptionnel.<br />
La Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />
Depuis 1992 une équipe internationale a collaboré à la réalisation d’une Bibliographie des<br />
Psaumes Imprimés en Vers Français (BPIVF). Cette bibliographie doit paraître en trois volumes en<br />
2009 (1500 pages environ) ; elle décrit plus de 3000 éditions imprimées entre 1525 et 1900 et<br />
contenant des psaumes en vers français. On trouvera en annexe une présentation plus historique des<br />
psaumes en vers français ainsi qu’un extrait de la Bibliographie.<br />
Pour réaliser cette bibliographie, nous avons créé une base de données relationnelle en<br />
utilisant le logiciel Paradox de la Société Corel. Les tables mises en relation sont les suivantes :<br />
* table des éditions - émissions des livres consultés qu’ils contiennent ou non des psaumes.<br />
Cette table contient 6210 enregistrements dont 4095 correspondent à des livres contenant des psaumes<br />
en vers français. La table donne les principales caractéristiques de ces livres, comme le format, le<br />
nombre de pages, la présence ou non de musique, etc. Elle permet également de distinguer les<br />
émissions des véritables éditions. On peut donc retenir que les 4095 émissions représentent 3053<br />
éditions différentes imprimées entre 1525 et 1900.<br />
* table d’autorité des noms d’auteurs, de libraires, d’imprimeurs, de graveurs, de musiciens,<br />
etc. Elle contient 2720 noms à ce jour, soit 424 auteurs, 90 musiciens, 1750 libraires - imprimeurs -<br />
éditeurs, etc.<br />
* table des noms cités dans chaque édition en relation avec les deux tables précédentes, soit<br />
environ 15 000 liens.<br />
* table des bibliothèques avec 1757 institutions dans le monde.<br />
<strong>13</strong>8
* table des localisations de toutes les éditions figurant dans la première table soit 32 850 livres<br />
dont 21 610 correspondent à des éditions retenues dans la Bibliographie des Psaumes Imprimés en<br />
Vers Français. Cette table, liée à la table des bibliothèques ainsi qu’à celle des éditions, précise les<br />
cotes des ouvrages dans les différents établissements, ainsi que les initiales de la personne qui a décrit<br />
l’exemplaire et la date de la dernière consultation. On peut ainsi considérer qu’un travail d’équipe<br />
efficace a permis d’examiner environ 14 000 livres contenant des psaumes pour réaliser la<br />
Bibliographie. En pratique, nous avons vu beaucoup plus de livres puisque certains ouvrages, portant<br />
au titre le mots psaumes en français, ne contiennent que des psaumes en latin ou en prose. Ces éditions<br />
n’ont pas été retenues.<br />
Parmi les grandes collections de livres contenant des psaumes en vers français, on peut citer, à<br />
coté des bibliothèques publiques, plusieurs collections privées plus ou moins riches. La plus<br />
importante était celle de Jean-Daniel Candaux, collectionneur genevois, co-auteur de la BPIVF. Cette<br />
collection de 1242 volumes a été acquise en 2006 par la Bibliothèque Municipale de Lyon grâce aux<br />
crédits du Fonds régional d’acquisition pour les bibliothèques (FRAB). Voir en annexe quelques<br />
photos de cette collection. Grâce à cette acquisition qui vient très justement compléter ses propres<br />
fonds très riches, la Bibliothèque de Lyon devient la bibliothèque la plus importante au monde dans ce<br />
domaine. Ainsi près du tiers des 3000 éditions décrites dans la BPIVF est désormais représenté par au<br />
moins un exemplaire à Lyon.<br />
Le présent projet se propose de valoriser ce <strong>patrimoine</strong> régional exceptionnel présent à la<br />
Bibliothèque Municipale de Lyon. Il est prévu que les actions envisagées s’adressent aussi bien à un<br />
public de spécialistes tant français qu’étrangers à travers des colloques, journées d’études ou<br />
publications qu’à un public plus large. Pour cela, la part réservée à une mise en ligne sur Internet<br />
d’informations sur le sujet devrait être envisagée, ainsi que l’organisation d’une exposition sur les<br />
psaumes en vers français. Nous souhaitons que ce projet incite les lecteurs, comme les étudiants et les<br />
chercheurs, à s’intéresser à ces collections et à ces sujets.<br />
Pour présenter un tel projet, il a été établi un partenariat entre trois institutions régionales :<br />
* la Bibliothèque Municipale de Lyon (BML),<br />
* la section Histoire du Livre et le Centre Gabriel Naudé de l’École Nationale Supérieure des<br />
Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB)<br />
* l’Institut Claude Longeon - Renaissance - Âge Classique (ICL) de l’Université de Saint-<br />
Étienne / UMR 5037 - CNRS.<br />
Ce partenariat devrait permettre de fédérer les compétences de chacun des membres de l’équipe<br />
pour le succès du projet.<br />
<strong>13</strong>9
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />
complet)<br />
M. NOAILLY Jean-Michel Musicologie UMR 5037 CNRS<br />
Type<br />
(établissement<br />
public,<br />
fondation,<br />
association,<br />
entreprise)<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />
ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents = 2,50<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)__ Doctorant(s) __ Ingénieurs et techniciens = 0,50<br />
Durée du projet :<br />
24 mois<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />
multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />
140
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
titre : Les Psaumes imprimés en vers français (1525 – 1900)<br />
A-1 – responsable scientifique<br />
Civilité * Nom * Prénom *<br />
Monsieur NOAILLY Jean-Michel<br />
Grade * PRAG Employeur * Ecole Nationale d’Ingénieurs de<br />
Saint-Etienne (ENISE)<br />
Mail * noailly@orange.fr<br />
Tél * 04-77-37-24-83 (répondeur, LR) Fax<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
Institut Claude Longeon, Renaissance – Age Classique<br />
faisant partie de l’ UMR 5037 : Institut d’histoire de la pensée classique<br />
N° Unité (s’il existe) 5037<br />
Institut Claude Longeon<br />
Université de Saint-Etienne<br />
35 Rue du 11 novembre<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
Code postal * 42023 Ville * SAINT-ETIENNE CEDEX 2<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
CNRS<br />
Université de Saint-Etienne<br />
Bibliothèque Municipale de Lyon (Part-Dieu)<br />
Ecole Nationale des Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB)<br />
141
Equipe de l’opération de recherche<br />
Nom Prénom Emploi actuel Discipline % de temps<br />
de<br />
recherche<br />
consacré<br />
au projet<br />
exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />
Rôle/Responsabilité dans le projet<br />
4 lignes max<br />
Coordinateur NOAILLY Jean-Michel Enseignant,<br />
chercheur<br />
Membres de<br />
l’équipe<br />
DESMET Marc Maître de<br />
Conférences<br />
HULVEY Monique Administratrice<br />
de bases<br />
Musicologie 100 Coordination du projet ; responsable français de la Bibliographie<br />
des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />
Musicologie 25 Responsable journées d’études : « La monodie du psautier en vers<br />
français au XVIIe siècle »<br />
25 Administration des bases patrimoniales, mise en ligne des<br />
informations et des numérisations<br />
GUINARD Pierre Conservateur 25 Numérisation, exposition<br />
JOCTEUR Yves Conservateur 25 Numérisation, exposition<br />
MONTROZIER<br />
MOUREN Raphaële Maître de<br />
Conférences<br />
VARRY Dominique Professeur<br />
Enseignement<br />
Supérieur<br />
VIAL-BONACCI Fabienne Assistant-<br />
Ingénieur<br />
d’études CNRS<br />
Livre ancien 25 Colloque « l’histoire du livre à travers les psautiers en vers<br />
français »<br />
Encadrement de projets d’élèves conservateurs<br />
Livre Ancien 25 Colloque « l’histoire du livre à travers les psautiers en vers<br />
français »<br />
Encadrement de projets d’élèves conservateurs<br />
50 Administration et numérisation de la revue PSAUME,<br />
Exposition<br />
142
Équipe régionale<br />
Marc DESMET (Maître de Conférences, Université de Saint-Étienne)<br />
Monique HULVEY<br />
(Administratrice de bases patrimoniales, BM Lyon)<br />
Pierre GUINARD (Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon)<br />
Yves JOCTEUR MONTROZIER (Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon)<br />
Raphaële MOUREN (Maître de Conférences, ENSSIB)<br />
Jean-Michel NOAILLY (Chercheur associé à l’Institut Claude Longeon)<br />
Dominique VARRY (Professeur des Universités, ENSSIB)<br />
Fabienne VIAL-BONACCI (Assistant-Ingénieur d’Études, CNRS UMR 5037)<br />
Infrastructure technique<br />
Institut Claude Longeon / UMR 5037 CNRS<br />
Annie RENAUDIER (ITA, CNRS, Comptable)<br />
Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu<br />
Magali Haettiger (coordination des bases bibliographiques et numériques)<br />
Jean-Baptiste Vicaire (informatique et nouvelles technologies)<br />
Nicolas Gros (informaticien, bibliothèque numérique)<br />
Consultants français et étrangers<br />
Jean-Daniel CANDAUX (Attaché culturel honoraire, Bibliothèque de Genève)<br />
Bettye Thomas CHAMBERS (Professeur, Washington, Georgetown University)<br />
Jean-François GILMONT (Professeur émérite et conservateur honoraire, Université de Louvain-la-Neuve,<br />
membre de l’Académie royale de Belgique)<br />
Laurent GUILLO (Consultant en systèmes d’information)<br />
143
Présentation des membres de l’équipe<br />
Marc DESMET<br />
Maître de Conférences, Musicologie, Université de Saint-Étienne<br />
Bibliographie sélective<br />
* La Paraphrase des psaumes de Philippe Dsportes et ses différentes versions musicales : contribution à<br />
l’histoire du psautier français au temps de Henri IV et de Louis XIII (1593-1643). Thèse de doctorat inédite,<br />
Université François-Rabelais de Tours, 1994.<br />
* Chants spirituels au temps de l’Édit de Nantes. Autour du Psautier Huguenot XVI e siècle. Psaumes<br />
d’inspiration catholique XVII e siècle. Présentation - programme, concert Saint-Étienne, 2 octobre 1998.<br />
* “Sur les traces du Dodécacorde de Claude Le Jeune”, Cahiers rémois de musicologie, n° 2 (décembre<br />
2004), p. 5-28.<br />
* Charles de Courbes, Cantiques Spirituels (1622), édition critique, Lyon, Symétrie ; Saint-Étienne,<br />
Presses de l’Université de Saint-Étienne, 2005.<br />
* “Les Paraphrases d’un poète musicien : la Bible dans les Cantiques Spirituels de Charles de Courbes<br />
(1622)”, Les Paraphrases bibliques aux XVI e et XVII e siècles, Genève, Droz, 2006, p. 415-419.<br />
Pierre GUINARD<br />
Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon<br />
Bibliographie sélective<br />
* “Les enluminures à l’heure de la numérisation. Livres, manuscrits et incunables : 12 000 images sont<br />
désormais visibles par tous sur internet”, Gryphe, revue de la Bibliothèque de Lyon, 1 er trimestre 2001, n° 2,<br />
p. 30-31.<br />
Monique HULVEY<br />
Administratrice de bases patrimoniales, BM Lyon<br />
Responsable du catalogue de la Bibliothèque Municipale de Lyon pour les collections patrimoniales<br />
Bibliographie sélective<br />
* New World of wonders : European images of the Americas, 1492-1700, édité avec Rachel Doggett et<br />
Julie Ainsworth. Washington, 1992.<br />
* “Not so marginal : Manuscript annotations in the Folger incunabula”, The papers of the<br />
Bibliographical society of America, Vol. 92/2, June 1998.<br />
* “Il n’est plus à toi mais à moi ... Ex-libris, annotations manuscrites, marques de censure ... livres et<br />
hommes des siècles passés, revivent à travers la base numérique “Provenance des livres anciens”, Gryphe, revue<br />
de la Bibliothèque de Lyon, 2 e semestre 2003, n° 7, p. 37-46.<br />
* “Provenance studies in a European context : re-defining the history of the collections of the<br />
Bibliothèque municipale de Lyon”, Katalogisierung mittelalterlicher Handschriften in internationaler<br />
Perspektive, her. Bayerischen Staatsbibliothek. Wiesbaden, Harrassowitz, 2007.<br />
Yves JOCTEUR MONTROZIER<br />
Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon<br />
Bibliographie sélective<br />
* “Biblioteca docet. Les livres conservés par sa nièce Claudine Bouzonnet-Stella, conservatrice de sa<br />
mémoire sont le reflet de la bibliothèque de Jacques Stella”, Gryphe, revue de la Bibliothèque de Lyon,<br />
décembre 2006, n° 15, p. 9-16.<br />
* “Les habits du psautier” in PSAUME 18. A paraître, Saint-Étienne, 2008.<br />
Raphaële MOUREN<br />
Maître de Conférences, Histoire du livre, École nationale supérieure des sciences de l’information et des<br />
bibliothèques<br />
Chercheur au centre Guillaume Budé (EA Rome et ses renaissances), Université Paris-IV Sorbonne /<br />
École Pratiques des Hautes Études.<br />
Chercheur au centre Gabriel Naudé (équipe d’établissement, ENSSIB)<br />
Archiviste paléographe, Docteur ès lettres : “Édition et enseignement au temps du second humanisme :<br />
Piero Vettori et les auteurs classiques (1499-1585)” (École pratique des hautes études)<br />
Bibliographie sélective (publications récentes)<br />
* Qui écrit Sébastien Gryphe à l’occasion du 450 e anniversaire de sa mort, actes du colloque Lyon<br />
Villeurbanne, octobre 2006, sous la direction de Raphaële Mouren, Villeurbanne, Presses de l’Enssib, 2008.<br />
Avec une communication : “Sébastien Gryphe et Piero Vittori : de la querelle des Lettres familières aux<br />
agronomes latins”, p. 287-339.<br />
144
* “Un professeur de grec et ses élèves : Piero Vettori (1499-1585)”, Lettere italiane, 59, 4, 2007, p. 573-<br />
606.<br />
* Raphaële Mouren, Manuel du <strong>patrimoine</strong> en bibliothèque, avec la collaboration de S. Ipert, I. Westeel,<br />
M. Planche, et al., Paris, Éd. du Cercle de la Librairie, 2007 (collection “Bibliothèques”).<br />
* “La lecture assidue des classiques : Marcello Cervini et Piero Vettori”, dans Humanisme et Église<br />
entre France et Italie du début du XV e siècle au milieu du XVI e siècle, éd. Patrick Gilli, Rome, École française de<br />
Rome, 2004 (Collection de l’École française de Romme, 330), p. 433-463.<br />
Jean-Michel NOAILLY<br />
Chercheur associé à l’Institut Claude Longeon, professeur agrégé de Mathématiques (PRAG) à l’École<br />
Nationale d’Ingénieurs de Saint-Étienne (ENISE)<br />
co-auteur de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français, Bibliography of Printed editions<br />
of the Psalms un French verse. - Genève, 2009.<br />
Bibliographie sélective<br />
* Claude Goudimel, Adrian Le Roy et les CL psaumes : Paris, 1562-1567. Thèse de doctorat inédite,<br />
Université de Saint-Étienne, 1988.<br />
* “Le catalogue de l’imprimeur Antoine Cellier, Charenton-Paris, 1665”, PSAUME 6, Saint-Étienne,<br />
Novembre 1991.<br />
* avec Fabienne Vial-Bonacci, “Une centaine de paraphrases poétiques du Psaume 16, Conserva me<br />
domine ... pour le centenaire de la naissance de Pierre Pidoux (1905-2001)” in PSAUME 16, Saint-Étienne, Mars<br />
2005.<br />
* “Présentation de la Bibliographie des psaumes imprimés en vers français”, Les Paraphrases bibliques<br />
aux XVI e et XVII e siècles, Genève, Droz, 2006, p. 225-240.<br />
Dominique VARRY<br />
Professeur des Universités (22 e section CNU), École nationale supérieures des sciences de l’information<br />
et des bibliothèques. Histoire du livre imprimé, histoire des bibliothèques, bibliographie matérielle (=<br />
archéologie du livre imprimé).<br />
Chercheur au centre Gabriel Naudé (équipe d’établissement, ENSSIB)<br />
Responsable pour l’ENSSIB du Master “<strong>Culture</strong> de l’écrit et de l’image”.<br />
Directeur de la recherche de l’ENSSIB<br />
Chargé de conférences de bibliographie matérielle à l’École Pratique des Hautes Études IV e section<br />
(sciences historiques et philologiques).<br />
Bibliographie sélective<br />
* Varry (Dominique) (dir.), Histoire des bibliothèques françaises, tome III, Les Bibliothèques de la<br />
Révolution et du XIX e siècle 1789-1914, Paris, Promodis-Cercle de la librairie, 1991, 671 p. Nouvelle édition<br />
mise à jour en préparation.<br />
* “Sous la main de la Nation”. Les Bibliothèques de l’Eure confisquées sous la Révolution française,<br />
Fernay-Voltaire, Centre international détude du XVIII e siècle, 2005, 285 p.<br />
* Lyon et les livres, Dossier édité sous la direction de Dominique Varry, Histoire et civilisation du livre,<br />
revue internationale, n° 2, [Genève, Droz], 2006, p. 19-319 avec treize contributions.<br />
* [compléments sur internet :]<br />
http://www.enssib.fr/annuaire/ficheEnsCher-185-presentation<br />
http://membres.lycos.fr/domvarry<br />
Fabienne VIAL-BONACCI<br />
Assistant-Ingénieur d’Études, CNRS UMR 5037<br />
Édition du catalogue manuscrit de la Censure de Joseph II d’Autriche (à paraître, Paris, 2009)<br />
Bibliographie sélective<br />
* “Épicure et l’Épicurisme à la Renaissance et à l’Âge classique. Bibliographie” in Molière, dramaturge<br />
libertin par Antony McKenna. - Paris, 2005.<br />
* avec Jean-Michel Noailly, “Une centaine de paraphrases poétiques du Psaume 16, Conserva me<br />
domine ... pour le centenaire de la naissance de Pierre Pidoux (1905-2001)”, PSAUME 16, Saint-Étienne, Mars<br />
2005.<br />
* en collaboration, édition de la Correspondance de Pierre Bayle, vol. IV, 2005 ; vol. V, 2007 ; vol. VI,<br />
2008. - Oxford, Voltaire Foundation.<br />
145
Présentation des consultants<br />
Jean-Daniel CANDAUX<br />
Attaché culturel honoraire de la Bibliothèque de Genève<br />
co-auteur de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français, Bibliography of Printed editions<br />
of the Psalms un French verse. - Genève, 2009.<br />
Bibliographie sélective<br />
* Le Psautier de Genève, 1562 - 1865. Images commentées et essai de bibliographie. Genève, 1986.<br />
* “Echappées sur un flamboyant crépuscule : les Psalmistes du Siècle des Lumières” in PSAUME 10-11.<br />
Saint-Étienne, 1995.<br />
* “Ange-Marie d’Eymar (1747-1803), préfet et poète” in Cahiers Roucher-André Chénier. “Quand les<br />
premiers préfets courtisaient la Muse”, n° 27, 2008.<br />
Bettye Thomas CHAMBERS<br />
Professeur, Italien, Washington, Georgetown University<br />
co-auteur de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français, Bibliography of Printed editions<br />
of the Psalms un French verse. - Genève, 2009.<br />
Bibliographie sélective<br />
* Bibliography of French Bibles. Fifteenth- and Sixteenth- Century French-Language Editions of the<br />
Scriptures. Genève, 1983.<br />
* Bibliography of French Bibles. Seventeenth-Century French-Language Editions of the Scriptures.<br />
Genève, 1994.<br />
Jean-François GILMONT<br />
Professeur émérite et conservateur honoraire, Université de Louvain-la-Neuve.<br />
Membre de l’Académie royale de Belgique.<br />
Enseignant, spécialiste dans l’histoire du livre, spécialement celle du livre réformé au XVI e siècle.<br />
Bibliographie sélective<br />
* Bibliotheca Calviniana. Les Œuvres de Jean Calvin publiées au XVI e siècle. Tomes I-III. Genève,<br />
1991-2000.<br />
* Le livre et ses secrets. Louvain-la-Neuve, Genève, 2003.<br />
* Le livre réformé au XVI e siècle. Paris, BnF, 2005.<br />
Laurent GUILLO<br />
Consultant en systèmes d’information<br />
Bibliographie sélective : Hymnologie protestante, XVI e -XVII e siècles<br />
* [En préparation :] Les Salmi cinquanta de Philibert Jambe-de-Fer (Genève, 1560).<br />
* [Edition de] Hans-Peter Schreich-Stuppan. “Les sources hymonologiques de l’Église réformée<br />
italienne. Texte traduit de l’allemand par Gabrielle Brun et édité par Laurent Guillo” in PSAUME 17 (2006), p.<br />
2-28.<br />
* “Le Psautier de Paris et le Psautier de Lyon : à propos de deux corpus contemporains du Psautier de<br />
Genève (1549-1561)” in Bulletin de la Société d’Histoire du Protestantisme Français <strong>13</strong>6 (1990), p. 363-419.<br />
Supplément dans le vol. <strong>13</strong>7 (1991), p. 319-321.<br />
* “Jean Jannon et Pierre Jannon, éditeurs du Psautier à Sedan (1614-1650)” in PSAUME 4 (1990), p. 85-<br />
96.<br />
* “Quarante-six psautiers antérieurs à 1562” in PSAUME 2 (1988), p. 27-34.<br />
146
B - Description de l’opération de recherche<br />
Les Psaumes imprimés en vers français (1525 – 1900)<br />
B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet<br />
[axe] du cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations<br />
de recherche ; souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de<br />
recherche)<br />
B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />
B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet<br />
présenté dans le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />
Le projet<br />
Le projet s’appuie sur les travaux entrepris pour la réalisation de la Bibliographie des<br />
Psaumes Imprimés en Vers Français. Il s’articule autour de plusieurs axes - domaine<br />
littéraire, domaine musical, histoire du livre - conduisant chacun à des réalisations concrètes<br />
ainsi qu’à une synthèse en fin de parcours sous la forme d’une exposition. L’accès à toutes<br />
ces informations se fera à partir d’une page d’accueil particulière sur le site internet de la<br />
BML (www.bm-lyon.fr).<br />
1 - Page d’accueil<br />
La première étape du projet réside dans la création d’une page d’accueil sur le site<br />
internet de la BML. Le lecteur y trouvera, au fur et à mesure de l’avancement du projet :<br />
* un exposé du projet ainsi qu’une présentation des Psaumes Imprimés en Vers<br />
Français.<br />
* des liens vers les livres numérisés et vers leur présentation,<br />
* les articles de la revue PSAUME avec un accès par sujets, etc.<br />
* des parcours - promenades thématiques relatifs aux Psaumes en Vers Français.<br />
Ces pages web pourront s’enrichir peu à peu par les biographies des auteurs de<br />
psaumes en vers français ou par toute autre information sur le sujet.<br />
2 - Domaine littéraire<br />
Pour que ces textes poétiques puissent être lus et appréciés par tout un chacun comme<br />
étudiés par des étudiants ou des chercheurs, il est nécessaire de les rendre accessibles<br />
facilement. C’est pour cela que nous proposons :<br />
* une numérisation en mode texte des éditions les plus rares - celles dont le seul<br />
exemplaire connu est conservé à la BML -<br />
* une numérisation des éditions qui ont eu le plus grand succès à leur époque.<br />
Ainsi, il sera possible de retrouver telle ou telle citation textuelle de psaumes dans<br />
d’autres œuvres littéraires. Ces textes numérisés seront mis en ligne et présentés sur le site de<br />
la BML avec des liens avec le catalogue informatisé de la bibliothèque (http://sbibbh.si.bmlyon.fr/)<br />
ainsi que par le biais de parcours didactiques ou de galeries de photos - exposition<br />
virtuelle - qui seront créés sur le site.<br />
147
Le très grand nombre de textes de psaumes en vers français, sans doute plus de<br />
15 000, ne permet pas dans l’état actuel du projet et dans les délais prévus une numérisation<br />
en mode texte d’au moins une version de chacun de ces psaumes. Néanmoins, on peut espérer<br />
mettre en ligne un nombre très important de textes, peut-être environ 3000 pages dans un<br />
délai de deux ans.<br />
Cet effort pédagogique pour faire connaître toute la richesse du sujet se fera<br />
également aussi par la<br />
* numérisation et la mise en ligne de la revue PSAUME (17 numéros à ce jour)<br />
contenant aussi bien des articles de présentation assez généraux que des articles plus<br />
spécialisés.<br />
3 - Domaine musical<br />
Si les psautiers réformés correspondent majoritairement à des éditions musicales à une<br />
voix, il ne faut pas négliger toutes les éditions à plusieurs voix du XVI e siècle au XIX e siècle.<br />
Ces harmonisations illustrent par leur variété, le goût musical de chaque époque. De même<br />
plusieurs éditions catholiques ont été pourvues de mélodies ou d’harmonisations. Marc<br />
Desmet se propose d’organiser en Novembre 2009 :<br />
* une ou deux journées d’études à l’Institut Claude Longeon : “La monodie du<br />
psautier en vers français au XVII e siècle”.<br />
Ce sujet, peu étudié, permettra la présentation et l’étude d’un auteur par chacun des<br />
spécialistes. Afin d’établir un état actuel de la recherche et d’inciter à poursuivre les travaux<br />
sur le sujet, il est prévu :<br />
* une publication suffisamment large des actes de ces journées<br />
Afin d’inciter les chanteurs à interpréter ces psaumes et à les faire connaître à travers des<br />
concerts ou des disques, nous envisageons :<br />
* la réalisation de quelques fac-similé de psautiers avec musique<br />
4 - Histoire du livre<br />
Un corpus de plus de 1650 livres contenant des psaumes en vers français conservés<br />
dans une même bibliothèque incite naturellement à essayer d’établir des comparaisons entre<br />
les éléments matériels de ces livres. Les reliures constituent, bien entendu, le domaine le plus<br />
spectaculaire par la richesse de leur décoration, comme par leur sobriété. Mais on peut citer<br />
aussi l’étude des marques de propriété (ex-libris) comme celles des annotations personnelles<br />
des lecteurs de l’époque. Les lieux d’impression et les familles d’imprimeurs ou de libraires<br />
constituent également une source d’informations importantes pour mieux connaître les<br />
pratiques anciennes. Voici quelques-uns des sujets qui pourront être traités lors d’un<br />
* colloque prévu en 2010 sur l’ “histoire du livre à travers les psautiers en vers<br />
français”.<br />
Ce colloque sera organisé à l’ENSSIB par Monsieur Dominique Varry et Madame<br />
Raphaële Mouren.<br />
5 - Exposition Les Psaumes Imprimés en Vers Français (1525 - 1900)<br />
En parallèle au trois axes présentés ci-dessus, nous souhaitons valoriser ces travaux et<br />
les faire connaître à travers une<br />
* exposition qui pourrait avoir lieu dans l’Espace Patrimoine de la BML, pendant<br />
l’hiver 2010-2011.<br />
148
Compte tenu du grand nombre d’exemplaires conservés à Lyon et de tous les aspects<br />
qu’il est possible de présenter, on peut facilement imaginer l’exposition d’environ 60<br />
volumes particulièrement mis en valeur. Cette exposition pourra faire l’objet d’un catalogue<br />
rédigé par des spécialistes des différents sujets présentés et illustré de nombreuses<br />
photographies des livres de la BML. Bien entendu, cette exposition ne se limitera en aucun<br />
cas à un aspect confessionnel des psaumes mais insistera particulièrement sur toutes les<br />
dimensions littéraires ou musicales de ces psaumes imprimés en vers français comme sur les<br />
aspects matériels relatifs à l’histoire du livre.<br />
Les étudiants de l’ENSSIB pourront être associés à la préparation de cette exposition<br />
dans le cadre de leurs projets d’étude comme quatre d’entre eux l’avaient été lors d’une<br />
exposition plus spécifique relative au Psautier des Églises Réformées à la Mairie de Lyon en<br />
décembre 1996 - janvier 1997.<br />
6 - Accueil d’étudiants<br />
Enfin, dans le cadre du projet, nous souhaitons accueillir des étudiants français ou<br />
étrangers qui souhaiteraient faire des recherches spécifiques sur les psaumes en vers français.<br />
Les différents membres de l’équipe responsable de ce projet sont tous en relation avec des<br />
collègues français ou étrangers et ils pourront aisément aider des étudiants dans leurs<br />
domaines de recherche.<br />
Pour mener à bien ce projet l’équipe souhaite s’appuyer sur des spécialistes français et<br />
étrangers qui pourraient être consultés. La correspondance se fera principalement par internet,<br />
mais nous envisageons aussi des réunions et “tables rondes” régulières tant pour faire le point<br />
sur l’avancement des projets que pour aider les étudiants qui travailleraient sur le sujet. Ils<br />
pourraient présenter à l’équipe élargie de ses correspondants - consultants leurs<br />
problématiques et leurs découvertes ainsi que l’avancement de leurs recherches.<br />
B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />
Consultants étrangers<br />
Jean-Daniel CANDAUX (Attaché culturel honoraire, Bibliothèque de Genève)<br />
Bettye Thomas CHAMBERS (Professeur, Washington, Georgetown University)<br />
Jean-François GILMONT (Professeur émérite et conservateur honoraire, Université de Louvain-la-<br />
Neuve, membre de l’Académie royale de Belgique)<br />
149
B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée<br />
dans le projet.<br />
Budget détaillé<br />
* Numérisation en mode texte d’ouvrages de la BML : 5 000 Euros<br />
* Équipement électronique : ordinateurs portables (2),<br />
serveurs pour le stockage des images numérisées et des textes :<br />
* Participation (25 %) à la transformation du lecteur reproducteur<br />
de microfilm de l’Institut Claude Longeon en lecteur-numériseur<br />
4 000 Euros<br />
1 500 Euros<br />
* Journées d’études 1 600 Euros<br />
* Colloques 3 200 Euros<br />
* Aide à la publication 1 700 Euros<br />
* Accueils d’étudiants 2 200 Euros<br />
Missions<br />
* des membres de l’équipe dans des bibliothèques françaises ou étrangères pour des études<br />
particulières en lien avec le projet<br />
1 400 Euros<br />
* des membres de l’équipe pour des réunions de concertation 1 400 Euros<br />
* des consultants français et étrangers pour l’exposition de 2010 4 000 Euros<br />
Soit un total de <strong>13</strong>.000 Euros par an pendant deux ans :<br />
26 000 Euros<br />
150
C - Moyens financiers demandés<br />
Budget (2009-2010)<br />
Numérisation :<br />
Équipements :<br />
Journées d’études, colloques :<br />
Missions :<br />
Soit un total de <strong>13</strong>.000 Euros par an pendant deux ans :<br />
5 000 Euros<br />
5 500 Euros<br />
8 700 Euros<br />
6 800 Euros<br />
26 000 Euros<br />
Calendrier des opérations :<br />
2009 * création d’un page d’accueil relative<br />
aux Psaumes en Vers Français sur le site de la BML<br />
* numérisation et mise en ligne d’une vingtaine de volumes contenant des psaumes<br />
* numérisation et mise en ligne de la revue PSAUME, n 1 - 9<br />
* journée d’étude à l’ICL : “La monodie du psautier en vers français au XVII e siècle”<br />
2010 * numérisation et mise en ligne d’une vingtaine de volumes contenant des psaumes<br />
* numérisation et mise en ligne de la revue PSAUME, n 10 - 17<br />
* colloque à l’ENSSIB sur<br />
l’histoire du livre à travers les collections de psautiers de la BML<br />
2010-2011<br />
* exposition Les Psaumes en Vers Français à la BML.<br />
151
ANNEXES<br />
I - Présentation des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />
II - Photographies de la Collection Candaux<br />
III - Extrait de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />
152
Présentation des Psaumes Imprimées en Vers Français<br />
Le Livre des Psaumes est le principal livre poétique de la Bible hébraïque et sans doute, l’un<br />
des plus populaires aussi bien dans les temps anciens qu’à l’époque moderne. Si l’on connaît quelques<br />
traductions de ces psaumes en vers français au Moyen-Âge, elles restent très rares et se limitent le<br />
plus souvent à moins d’une dizaine de psaumes parmi les 150 psaumes de la Bible. Avec l’invention<br />
de l’imprimerie, les textes sont plus largement diffusés et en 1525, paraissent à Paris, les Heures de<br />
Nostre Dame mises en vers français par Pierre Gringore. Cette édition comporte 47 psaumes en vers<br />
français. La seconde édition de 1528 est présente à la BML.<br />
Récemment William Kemp et Jean-François Gilmont ont pu montrer qu’il était très probable<br />
que la première édition d’un psaume - le psaume VI - paraphrasé en vers français par Clément Marot<br />
a été réalisée à Lyon entre 1531 et 1533. C’est en quelque sorte le point de départ d’un nouveau genre<br />
de poésie française qui connaîtra par la suite un succès ininterrompu. Clément Marot poursuit son<br />
travail de traduction et, à sa mort, 49 psaumes ont été mis en vers français. Sous l’instigation de Jean<br />
Calvin, à Genève, le travail est poursuivi par Théodore de Bèze et tous les textes sont mis en musique.<br />
Les 150 psaumes paraphrasés par Clément Marot et Théodore de Bèze sont enfin publiés en 1562.<br />
Cette publication sera l’occasion d’une exceptionnelle entreprise de librairie et d’impression avec plus<br />
de 30 éditions en 1562-1563 simultanément à Genève, Lyon, Paris, Rouen, Caen, etc. Jusqu’à une<br />
date récente, il était convenu de désigner cette traduction sous le nom de “Psautier huguenot”,<br />
appellation inventée par Orentin Douen à la fin du XIX e siècle. Depuis les travaux de Pierre Pidoux<br />
(1905-2001), il est convenu de parler de “Psautier de Genève”.<br />
Les textes de ce psautier ont été révisées en 1677-1679 car la langue de Marot, celle du XVI e<br />
siècle, avait beaucoup “vieillie”. Moyennant quelques modifications, cette révision a été adoptée à<br />
Genève vers 1700, et dans les Églises du Refuge avec d’autres modifications spécifiques : à Berlin dès<br />
1701, à Londres peu après et dans les Églises wallonnes des Provinces-Unies en 1722-1729. Jusque<br />
dans les années 1870, ces paraphrases étaient chantées dans les églises réformées. Moyennant d’autres<br />
révisions des textes, elles le sont encore. Depuis 1562, ce sont les mêmes mélodies qui sont chantées<br />
dans ces églises. Ces éditions des psaumes en vers français que l’on peut qualifier de “réformées”<br />
représentent moins de la moitié des éditions recensées dans la Bibliographie des Psaumes Imprimés<br />
en Vers Français.<br />
L’idée de Clément Marot de paraphraser en vers français des psaumes bibliques a été suivie<br />
par de très nombreux poètes dès les années 1540. Très souvent, ils n’ont pas cherché à être exhaustifs<br />
et à paraphraser les 150 psaumes. Pour plus d’une centaine d’auteurs, nous connaissons moins de six<br />
traductions de psaumes en vers français. Inversement quelques psaumes ont connus plus de succès de<br />
traduction en vers français que d’autres et il a pu être présenté en 2005, à l’occasion du centenaire de<br />
la naissance de Pierre Pidoux une édition moderne d’une centaine de paraphrases du Psaume XVI,<br />
Conserva me, domine dans la revue PSAUME éditée par l’Institut Claude Longeon de St-Étienne.<br />
Si, dans les Églises réformées, les paraphrases sont souvent des révisions de celles de Clément<br />
Marot et Théodore de Bèze, ce phénomène n’a pas pu se produire dans l’Église catholique de langue<br />
française puisqu’il n’y a jamais été possible de chanter les psaumes et l’office en français. Néanmoins,<br />
quelques poètes se sont proposés de donner une paraphrase complète des 150 psaumes, au début tout<br />
au moins, pour contrecarrer l’usage des psaumes de Marot et Bèze. Il s’agissait alors d’un usage privé<br />
du psautier catholique en français en dehors de la Messe, pour l’édification personnelle du lecteur. Le<br />
premier auteur ayant donné un psautier complet avec un succès certain est le poète Philippe<br />
Desportes. Cette édition date de 1603 et paraît simultanément à Paris et à Rouen.<br />
153
Il serait fastidieux de citer tous les auteurs ayant paraphrasé les 150 psaumes dans le cadre de<br />
la tradition catholique. Notons seulement que certains auteurs ont connu un succès certain avec de<br />
nombreuses éditions, avec ou sans musique ; ainsi par exemple, après Desportes, on peut citer<br />
Antoine Godeau au XVII e siècle. Si le XVIII e siècle connaît assez peu d’auteurs ayant paraphrasé<br />
l’ensemble des 150 psaumes, le XIX e siècle est plus riche en paraphrases et Jean-René-Prosper-<br />
Félicité Sapinaud de Boishuguet semble avoir eu un certain succès.<br />
Finalement, de nombreux poètes donnent une paraphrase de seulement quelques psaumes sans<br />
se placer strictement dans un cadre confessionnel. Des éditeurs rassemblent parfois ces psaumes dans<br />
des anthologies, comme par exemple, en 1751, E.-J. Monchablon, qui présente un volume contenant<br />
les 150 psaumes pris chez plus d’une trentaine d’auteurs. Monchablon présente son édition selon la<br />
numérotation catholique des psaumes mais on y trouve des textes de quelques auteurs protestants. En<br />
1764, c’est au tour de Laurent Garcin de présenter lui aussi une telle anthologie. Il reprend une partie<br />
des textes de Monchablon mais suit, quand à lui, la numérotation hébraïque des psaumes. Là aussi, les<br />
textes proviennent aussi bien d’auteurs catholiques que réformés. Dans une certaine mesure, on peut<br />
donc constater que l’aspect confessionnel des paraphrases de certains auteurs n’est pas sensible. Il<br />
s’agit alors de paraphrases poétiques des psaumes conçue pour la seule délectation littéraire des<br />
lecteurs.<br />
Ces paraphrases poétiques paraîtront très régulièrement tout au long de la période, mais il faut<br />
bien reconnaître que certains auteurs se sont fait remarquer par leur succès. Nous pensons en<br />
particulier à Jean-Baptiste Rousseau, dont les éditions se succèdent de manière quasiment<br />
ininterrompue de 1712 à 1850 environ. Dès le début du XIX e siècle, les Odes sacrées sur les psaumes<br />
par Jean-Baptiste Rousseau - souvent annotés par un professeur de l’époque - sont l’un des ouvrages<br />
que tous les lycéens se doivent de posséder et d’avoir appris par cœur ... On peut alors se demander si<br />
toutes les paraphrases ultérieures d’autres auteurs se ressentent de cette mémorisation scolaire.<br />
Les psaumes imprimés en vers français présentent un domaine de recherche extrêmement<br />
large, couvrant à la fois la littérature française, la musique, l’histoire du livre, l’histoire<br />
confessionnelle, etc. On peut même y ajouter la littérature en langue étrangère puisqu’il existe des<br />
traductions en allemand, en italien, en hollandais, ... du “Psautier de Genève”.<br />
Avec plus de 1650 volumes contenant des psaumes en vers français, les collections de la<br />
BML couvrent très largement toutes les traditions réformées, catholiques ou poétiques recensées dans<br />
la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français. Des recherches dans tous les domaines<br />
cités ci-dessus peuvent donc être menées avec succès à partir des fonds de la Bibliothèque de la Part-<br />
Dieu.<br />
154
1 : Vue générale de la collection Candaux<br />
2 : Reliure rare : Les pseaumes de David. - Lyon,<br />
1563 [BML Candaux E 60] [original : 90 x 125 mm]<br />
3 : Reliure huguenote : Les Psaumes de David. - Le<br />
Locle, 1773 [BML Candaux K 1] [95 x 150 mm]<br />
Photographie : Lyon, Bibliothèque Municipale. Tout droit réservé. Reproduction interdite.<br />
155
Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />
Bibliography of Printed Editions of the Psalms in French Verse<br />
Extrait : Année 1658<br />
Jean-Daniel Candaux (Genève)<br />
Bettye Thomas Chambers (Washington)<br />
Jean-Michel Noailly (Saint-Etienne)<br />
[à paraître, 2009]<br />
156
1658<br />
BPIVF 1658/01<br />
Godeau (Antoine)<br />
150 psaumes, musique d’Antoine Lardenois<br />
- [Niort], [Philippe Bureau], 1658<br />
PARAPHRASE / DES / PSEAVMES / DE / DAVID, / EN<br />
VERS FRANÇOIS. / Par ANTOINE GODEAV / Euesque de<br />
Grasse &Vence. / Nouuellement mis en Musique ou chant /<br />
spirituel & facile pour la con-/solation des ames. / Par Antoine<br />
Lardenois. / SECONDE EDITION. / [ornement] / Imprimé aux<br />
despens de l'Autheur. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
8° ; ã 8 e 4 A-Z 8 Aa-Ff 8 Gg 4 Hh 2 ; [1] [1 bl.] [22] 472 [3] [1 bl.]<br />
p. ; frontispice gravé h.t. signé Cuuillier<br />
*Austin TxU : M 2<strong>13</strong>7 L2 1658 HRC<br />
*Auxerre BM : Bx 610 [avec un double feuillet de cartons inséré<br />
dans le cahier final Hh : cartons pour le f. G4, p. 103-104 et<br />
pour le f. F2, p. 83-84]<br />
*Bourges BM : D 937 [inc. du frontispice et des f. ã6-e4 ; les f. ã4-<br />
5 reliés entre les f. ã1 et ã2]<br />
*Châlons-en-Champagne BM : Gt 17124<br />
*Chicago ICN : Case 3A.1936<br />
*Edinburgh NLS : Cwn.254 [inc. des f. ã4-5]<br />
Fort Worth TxFS : M2<strong>13</strong>7 .G62 1658<br />
*'s-Gravenhage KB : 2 G 33<br />
La Rochelle BM : 14547 C<br />
Liège CRM : 19/90/LARDE [27944]<br />
*Lyon BM : Candaux D 9<br />
*Lyon BM : Candaux D 28 [inc. des f. ã4-5]<br />
*Mialet Désert : LP250 [inc. des f. ã2-ã5 et du cahier Hh ; les f. F2<br />
et G4 cartonnés]<br />
Nantes Sém. : 000.505<br />
Niort BM : 8 4390<br />
*Paris BnF (Impr.) : A 8956 [inc. du frontispice ; avec un double<br />
feuillet de cartons inséré dans le cahier final Hh : cartons pour<br />
le f. G4, p. 103-104 et pour le f. F2, p. 83-84]<br />
*Paris BnF (Mus.) : Rés. 2256 [inc. du frontispice, des f. ã6-e4 et<br />
du cahier Hh]<br />
*Paris BPF : 8 16148 Rés. [inc. des f. ã4-5]<br />
*Paris IC : 17609/5<br />
Senlis BM : 53/8<br />
*Valognes BM : C 849 [inc. des f. ã4-5]<br />
*Wolfenbüttel HAB : Tl 121 [inc. du frontispice]<br />
DOUEN 767. BIBLES-PARIS 2576.<br />
Une impression de l’atelier Bureau de Niort, d’après le matériel<br />
typographique.<br />
Ps. 1-150 + S.<br />
Musique à la première strophe.<br />
Quelques exemplaires comportent un cahier liminaire ã limité à<br />
6 f., il s’agit alors du cahier original ã 8 incomplet des f. ã4-5<br />
comportant un avis “Au lecteur”.<br />
Malleville (Claude de)<br />
4 psaumes, sans musique<br />
a - Paris, Augustin Courbé, 1658<br />
b - Paris, Nicolas Bessin, 1659<br />
c - Paris, Augustin Courbé, 1659<br />
d - Paris, Etienne Loyson, 1664<br />
BPIVF 1658/02a<br />
BPIVF 1658/02<br />
POESIES / DV SIEVR / DE / MALLEVILLE. / [ornement] / A<br />
PARIS, / Chez AVGVSTIN COVRBE’, dans / la Galerie du<br />
Palais, / à la Palme. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
BPIVF 1658/02b<br />
POESIES / DV SIEVR / DE / MALLEVILLE. / [ornement] / A<br />
PARIS, / Chez NICOLAS BESSIN, ruë de Reims, / & au Palais<br />
au quatriéme Pillier de / la grande Salle. / [filet] / M. DC. LIX.<br />
BPIVF 1658/02c<br />
POESIES / DV SIEVR / DE / MALLEVILLE. / [ornement] / A<br />
PARIS, / Chez AVGVSTIN COVRBE’, dans / la Galerie du<br />
Palais, / à la Palme. / [filet] / M. DC. LIX.<br />
[F. V2 r :] POESIES / CHRESTIENNES.<br />
12° ; [] 4 A-Z 6 Aa-Gg 6 ; [2 bl.] [6] 350 [num.[1,2] 3-147 [148-<br />
150] 153-352] [10] p.<br />
BPIVF 1658/02d<br />
DIVERSES / POESIES / DE / L’ACADEMIE. / CONTENANT<br />
/ [sur deux colonnes, col.1 :] La Belle Voix. / L’Impatience<br />
Amoureuse / La Beauté Malade. / [...] / [col.2 :] La Violette, la<br />
Rose. / Le Soucy, les Pensées. / Les Lys. / [...] / [sur une<br />
colonne :] Et autres Sujets d’amour. / Contenus en diuers<br />
Sonnets, Stances, Elegies, / Chansons, Madrigaux, Epigrammes<br />
/ & Rondeaux. / Par M R DE MALLEVILLE. / [ornement] /<br />
Chez ESTIENNE LOYSON, au Palais, à / l’entrée de la Galerie<br />
des Prisonniers, / au Nom de IESVS. / M. DC. LXIV.<br />
[F. V2 r :] POESIES / CHRESTIENNES.<br />
12° ; [] 1 [] 4-(1,2) A-Z 6 Aa-Gg 6 ; [1] [1 bl.] [4] 350 [num.[1,2] 3-<br />
147 [148-150] 153-352] [10] p.<br />
BPIVF 1658/02a<br />
*Grenoble BM : C 16679<br />
*Versailles BM : Fonds A in-12 E 598 c [inc. du cahier final Gg]<br />
BPIVF 1658/02b<br />
*Chartres BM : E 23.105<br />
*Grenoble BM : Mj 6108 [inc. du f. blanc []1]<br />
*Lyon BM : 800127<br />
*Lyon BM : Candaux D 29 [inc. du f. blanc []1]<br />
*Montpellier BM : L 1881<br />
*München BSB : P.o.gall.<strong>13</strong>21<br />
*Paris BnF (Ars.) : 8 BL 9140<br />
*Paris BnF (Impr.) : Ye 7785<br />
*Paris Inst. : 12 R 299 z 46 [inc. du f. blanc []1]<br />
*Paris Maz. : 21801 A [inc. du cahier A]<br />
*Paris Sorb. : RR 186 in-12<br />
*Rennes BM : 88236 Rés.<br />
*Troyes BM : Y.17.3417<br />
BPIVF 1658/02c<br />
*Paris BnF (Impr.) : 8-Ye-6006<br />
*Washington DLC : PQ 1820.M15 P6 1659 (pre-1801 coll.)<br />
BPIVF 1658/02d<br />
*New Haven CtY (Mudd) : Hfc9 57n<br />
*Paris BnF (Impr.) : Ye 7786<br />
157
Emission non déterminée<br />
Caen BM : Rés. A 918 [inc. du titre]<br />
F. V3 r -X3 v , p. “235”-“248” : Ps. <strong>13</strong>6 (Vulg.), 30 (Vulg.).<br />
F. Ff5 v -Gg1 v , p. “348”-“352” : Ps. [143] (Vulg.), 126 (Vulg.).<br />
La paraphrase du Ps. 143 est considérée par les éditeurs<br />
modernes comme “très libre” par rapport au texte original de la<br />
Vulgate.<br />
Sans musique. Le Ps. 30 comporte, en marge, le texte de la<br />
Vulgate.<br />
BPIVF 1658/03<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique<br />
a - Charenton, Antoine Cellier, 1658<br />
b - Charenton, Antoine Cellier, 1658<br />
BPIVF 1658/03a<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise par<br />
Clement Marot / & Theodore de Beze. / [ornement] / Se vendent<br />
à Charenton, / Par ANTOINE CELLIER, demeurant à Paris,<br />
ruë de / la Harpe, à l’Imprimerie des Roziers. / [filet] / M. DC.<br />
LVIII.<br />
BPIVF 1658/03b<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [...] / SE VENDENT A<br />
CHARENTON, / [...]<br />
4° ; ã 4 A-Z 4 Aa-Oo 4 Pp 2 A-L 4 M 2 ; [4] [150] [46] f.<br />
BPIVF 1658/03a<br />
*Glasgow UL : Sp Coll Euing Dw-e.15 [avec N1658cel(1)]<br />
Le Mans BM : Th. 4 10326 [avec N1658cel(2)]<br />
*Lyon BM : Candaux A 1 [avec N1658cel(1)]<br />
*Manchester UL : R. 76253 [avec N1658cel(1)]<br />
*Rennes BM : 14699 [avec N1658cel(2)]<br />
Rochester NRU-Mus : Rare M2<strong>13</strong>7.F81 M35<br />
*Valognes BM : B 238 [avec N1658cel(2)]<br />
*Villiers-le-Bel ABF : C.II.5 inventaire 1722 [avec B(OT)1675cel,<br />
N1658cel(2)]<br />
*Villiers-le-Bel ABF : F.VI.10 inventaire 2250 [avec N1658cel(1)]<br />
BPIVF 1658/03b<br />
*Cambridge (GB) UL : 1.25.21 [avec N1658cel(2)]<br />
*London Con. [avec N1674cel]<br />
*Nîmes BM-Consistoire : T 92 [avec N1658cel(2)]<br />
*Paris BPF : 4 2074 Rés. [inc. des cahiers 2 A- 2 M, rel. moderne]<br />
DOUEN 326 (BPIVF 1658/03a). BIBLES-PARIS 2573 (BPIVF<br />
1658/03b).<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe, oraison à la suite de chaque<br />
psaume.<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique<br />
- Charenton, Pierre II Des Hayes, 1658<br />
BPIVF 1658/04<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise, /<br />
Par CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />
[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par PIERRE DES-<br />
HAYES, demeurant à Paris, ruë de / la Harpe, aux Gands<br />
Couronnez, près la Roze / Rouge. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
12° ; A-X 6 a-g 6 h 4 * 4-(4) ; [126] [46] [6] f.<br />
158<br />
Coburg LB : Cas A 946 [microfilm : *St-Etienne ICL]<br />
DOUEN 328.<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe, le texte des strophes suivantes<br />
sur une ou deux colonnes.<br />
BPIVF 1658/05<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique<br />
- Charenton, Pierre II Des Hayes et Antoine Cellier, 1658<br />
LES / PSEAVMES / DE / DAVID, / Mis en rime Françoise /<br />
PAR / CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />
[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par P. DES-HAYES &<br />
A. CELLIER, / demeurans à Paris, ruë de la Harpe, / aux Gands<br />
Couronnez, prés / la Roze Rouge. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
24° ; [] 1 A-Y 8/4 Z 8 Aa 4 Bb-Xx 8/4 Yy 4 Zz 8 ; [1] [268] [8] f.<br />
*'s-Gravenhage KB : 145 G 12 / 1785 E 129<br />
*Lyon BM : Candaux S 35<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe.<br />
BPIVF 1658/06<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique, impression parisienne ()<br />
- Charenton, Etienne Lucas, 1658<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise, /<br />
PAR / CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />
[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par ESTIENNE<br />
LVCAS, Marchand Libraire, / demeurant à Paris, ruë Chartiere,<br />
/ prés le Puits Certain, / à la Bible d'or. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
12° ; [] 2 A-N 6 a-c 6 d-e 4 f 2 ; [2] [78] [28] f.<br />
Amsterdam UB : Band 2 E 5 [avec N1658luc]<br />
*Auxerre BM : Sx 57 [avec N1658luc]<br />
*Blois BM : F 7.990 [avec N1658luc]<br />
*Cambridge (GB) BFBS : 207.C58 [avec N1658luc]<br />
Chicago ICN : Wing ZP 639.L.963 [avec N1658luc]<br />
Città del Vaticano BAV : R.G.Bibbia VI.163 [avec N1658luc]<br />
Coburg LB : Qh I 1/25 [avec N1658luc]<br />
*Edinburgh UL (NCL) : TR/D6 [avec N1658luc]<br />
*Glasgow UL : Sp Coll Mu36-h. 9 [avec N1658luc]<br />
*'s-Gravenhage KB : 1 C 32<br />
*'s-Gravenhage KB : 9 D 32 [avec N1658luc]<br />
Halifax CaNSHD : BS 2<strong>13</strong>0 1658 [avec N1658luc]<br />
*Leiden UB-BIBWAL : K 402 [avec N1658luc]<br />
*Leiden UB-BIBWAL : L 95<br />
*Leiden UB-BIBWAL : L 102-103 [avec B(OT)1652hay et<br />
N1658luc]<br />
*Lyon BM : Candaux M 14<br />
*Lyon BM : Candaux M 50 [inc. des cahiers a-f]<br />
Montpellier BFTP : 825 [avec N1658luc]<br />
*Nancy BDioc : B 377 [inc. du titre et des cahiers e-f ; avec<br />
N1658luc]<br />
*Nevers SNL : D 30 [avec N1658luc]<br />
New Haven CtY (Beinecke) : Mln 36 y658m [avec N1658luc]<br />
Paris BnF (Impr.) : A 17907 Rés.<br />
*Paris BPF : 8 12156<br />
*Paris StG : 8-A-816 inv.990 FA<br />
*Paris StG : 8-A-834 inv.1014 FA [inc. du titre, avec N1658luc]<br />
Stockholm KB : 173 O b Overs.fr.1658 Psaltaren<br />
*Stuttgart WLB : B franz.1658 01 [avec N1658luc]
Torino BNU : A...VIII.18/1 [avec N1658luc]<br />
*Toulouse BM : Rés. D.XVII.521 [avec N1658luc]<br />
*Toulouse BM : FaD 9658 [avec N1658luc]<br />
University Park PSt : BS 2<strong>13</strong>0 1658 [avec N1658luc]<br />
Urbana IU : 306 [cahier liminaire [] 2 seul suivi du contenu de<br />
BPIVF 1666/03 ; avec N1668luc]<br />
*Warszawa BU : 7.19.6.21 [avec N1658luc]<br />
BOVET I/162 [1] (). DOUEN 326 bis. BIBLES-PARIS 2574.<br />
METZGER 1658-061.<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe, les strophes suivantes sur une ou<br />
deux colonnes.<br />
BPIVF 1658/07<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique, impression de Rouen<br />
- Charenton, Etienne Lucas, 1658<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise, /<br />
PAR / CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />
[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par ESTIENNE<br />
LVCAS, Marchand Libraire, / demeurant à Paris, ruë Chartiere,<br />
/ prés le Puits Certain, / à la Bible d'or. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
[Colophon :] [filet] / A ROVEN, / De l’imprimerie de DAVID &<br />
PIERRE GEOFFROY, 1657.<br />
12° ; [] 2 A-Z 6 Aa-Gg 6 ; [2] [180] f.<br />
*Bourges BM : D 933 Rés.<br />
Coburg LB : Cas A 945<br />
*Emden BGK : Theol. 8 6215 R<br />
*Genève BGE : Se 7523<br />
*Genova BU : 1.L.I.45 [cahier liminaire [] 2 remplacé par celui de<br />
BPIVF 1661/04a ; inc. des f. Bb5-Gg6]<br />
*Lausanne BCU/Cèdres -> Lausanne BCU/Dorigny : T.P. 3478<br />
Rés. A<br />
*Lausanne BCU/Cèdres -> Lausanne BCU/Dorigny : T.P. 4339<br />
Rés. A<br />
Paris BnF (Impr.) : A 6178 Rés. [inc. des f. []2, Bb1, Bb2, Cc6-<br />
Dd6]<br />
*Paris BnF (Impr.) : A 6179 Rés.<br />
*Paris BnF (Impr.) : Rés. Smith-Lesouëf 762<br />
Périgueux BM : D 7036<br />
*Regensburg SB : 8 Script. 252<br />
*Versailles BM : Rés. B 638 [inc. du titre]<br />
*Washington DLC : M2<strong>13</strong>7.A2P97 1658 [titre mutilé, inc. à partir<br />
de Z5]<br />
BOVET I/162 [1] (). BIBLES-PARIS 2575.<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique en pleine page à la première strophe, les strophes<br />
suivantes sur une ou deux colonnes.<br />
*Bordeaux BM : T 1425 [avec un f. complémentaire signé “v ij”<br />
contenant les Dix commandements et le Sommaire de la loi (en<br />
prose) et quatre f. N6-8 O1 contenant des tables ; avec<br />
N1658cho]<br />
*Genève CP : Ac 18 [avec N1658cho]<br />
*Grenoble BM : D 4331 [avec un f. complémentaire signé “v ij”<br />
contenant les Dix commandements et le Sommaire de la loi (en<br />
prose) ; avec N1657cho, coté D 4330]<br />
*Lausanne BCU/Cèdres : T.P. 578 D [cahier liminaire seul, suivi<br />
des cahiers Aa-Oo aa-ee de BPIVF 1563/06 contenant les<br />
psaumes]<br />
London FPC : [under the window] [avec N1658cho]<br />
*Metz BM : F. 15<br />
*Orléans BM : 4 A 298 [avec N1658cho]<br />
*Pranles MVP : NT E 3 [inc. des f. *8, Bb2-4 ; avec N1658cho inc.<br />
de son titre]<br />
St-Quentin BM : A 4 (3289)<br />
*Stuttgart WLB : Ba franz.1681 01 [avec N1681cho]<br />
DOUEN 327 (). METZGER 1658-065.<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe.<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique, 8<br />
- Genève, Pierre III Chouet, 1658<br />
BPIVF 1658/09<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [ornement] / Mis en rime<br />
Françoise, / PAR / Clement Marot, & Theodore / de Beze. /<br />
[ornement] / A GENEVE, / Pour Pierre Chouët. / [filet] /<br />
M.DC.LVIII.<br />
8° ; A-Z 8 Aa-Gg 8 ; [240] f.<br />
*Avignon BM : 8 22708 [avec N1657cho]<br />
Firenze BNC : Fondo Guic. 4-10- 9 [avec N1657cho]<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe.<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique, 12<br />
- Genève, Pierre III Chouet, 1658<br />
BPIVF 1658/10<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [ornement] / Mis en rime<br />
Françoise, / PAR / Clement Marot, & Theo-/dore de Beze. /<br />
[ornement] / A GENEVE, / Pour Pierre Chouët. / [filet] / M. DC.<br />
LVIII.<br />
12° ; 8 A-Y 8/4 Z 8 AA 4 BB-GG 8/4 HH 4 ; [8] [184] f.<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique, 4<br />
- Genève, Pierre III Chouet, 1658<br />
BPIVF 1658/08<br />
*Amsterdam VUB : XI.05516.- [complété par le Catéchisme et la<br />
Confession de foi : Dd-Ii 8 Kk 4 , p. 33-112, [1<strong>13</strong>-<strong>13</strong>4] [2 bl.]]<br />
*Glasgow UL : Sp Coll RB 2750<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe.<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID / MIS EN RIME /<br />
FRANCOISE, / [ornement] / Par Clement Marot, & Theodore /<br />
de Beze. / PSEAVME IX. / Chantez au Seigneur qui habite en<br />
Sion, & annoncez / ses faits entre les peuples. / [ornement] / A<br />
GENEVE. / Pour PIERRE CHOVëT. [sic] / [filet] / M. DC.<br />
LVIII.<br />
4° ; * 8 A-Z 8 Aa 8 Bb 4 ; [8] [196] f.<br />
159
BPIVF 1658/11<br />
Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />
150 psaumes, avec musique, 12<br />
- Genève, Samuel Chouet, 1658<br />
LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [ornement] / Mis en rime<br />
Françoise, / Par Clement Marot & Theodore / de Beze. /<br />
Reduits nouuellement à vne briéve & / facile methode pour<br />
apprendre le / chant ordinaire de l’Eglise, / Par ANTOINE<br />
LARDENOIS. / [ornement] / A GENEVE, / Pour Samuel<br />
Chouët. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />
12° ; A-Y 12 Z 4 ; [392] 32 [3] [5 bl.] 80 [num. 33-112] [22] [2<br />
bl.] p.<br />
*Genève BGE : Bb 2267 [inc. des cahiers T-Z ; avec table-horaire,<br />
s.d., 4-(4) , 6 p., ajoutée]<br />
*Neuchâtel BPU : 4 R 600<br />
BOVET I/163.<br />
Ps. 1-150 + C + S.<br />
Musique à la première strophe répétée aux tournes de page.<br />
160
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
Projets Patrimoine et territoire / Corpus numériques<br />
Exploitation des corpus numérisés :<br />
étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux<br />
médiévaux<br />
Des comptes de Châtellenie savoyards<br />
Des lettres secrètes et curiales des pontifes<br />
--------<br />
Jean-Louis Gaulin / Hubert Emptoz<br />
-------<br />
La reproduction des fonds manuscrits médiévaux sous forme digitale est un mouvement<br />
massif : bibliothèques et archives offrent de plus en plus d’accès aux images numérisées de<br />
codices et dossiers. Ces nouveaux supports questionnent la pratique de l’historien : non<br />
seulement notre accès, immédiat ou à distance aux documents est facilité, mais encore nous<br />
sommes face à de nouvelles questions heuristiques. Comment exploiter ces fonds<br />
numérisés, si l’on souhaite dépasser la simple lecture et transcription à l’œil nu <br />
Il y a quelques années encore on aurait évoqué des machines de reconnaissance<br />
automatique des textes.<br />
La démarche qui semble plus réaliste et plus prometteuse est celle qui va consister, pour un<br />
corpus donné, à concevoir et à élaborer une chaîne de numérisation dans le cadre d’une<br />
coopération entre les spécialistes du corpus et des experts du numérique. Cette démarche<br />
permettra de co-concevoir des outils et des méthodes correspondant aux pratiques et aux<br />
usages des spécialistes du Corpus ; de ce fait les outils et méthodes ne seront pas<br />
informatiquement parlant surdimensionnés par rapport à l’usage qui en sera fait. Cette<br />
démarche est aussi celle qui permettra de repérer et de mettre en relief le maximum de<br />
l’information portée par le document.<br />
Dans les documents textuels comme les « Comptes des Châtellenie » ou les « Lettres<br />
papales » l’information à exploiter se situe à trois niveaux.<br />
a) Il y a d’abord l’information portée par les lignes de textes, c’est le contenu proprement<br />
dit.<br />
b) Il y a ensuite toutes les informations inhérentes à la mise en page du document ;<br />
conçue par les scripteurs, elle permet de mettre en relief le contenu, et de faciliter la<br />
lecture.<br />
c) Il y a enfin des informations présentes, de facto, mais qui ne correspondent pas à une<br />
volonté initiale du scripteur ; dans le cas des documents médiévaux les styles<br />
d’écritures, les changements de main, les traces de vieillissement relèvent de ce type<br />
d’information, au demeurant fort utile pour l’historien.<br />
La potentialité d’extraction des informations dépend de la qualité de la numérisation ; les<br />
caractéristiques de cette numérisation (résolution, couleur ou niveaux de gris, etc.) ne<br />
160
doivent pas être choisies a priori, mais après une étude de faisabilité qui nous permettra de<br />
nous assurer que nous ne perdons pas d’information lors de la capture des images.<br />
Le projet<br />
La présente action est présentée par :<br />
- Une équipe de recherche en médiévistique, d’une part<br />
- Le LIRIS d’autre part, d’autre part<br />
Ces équipes sont actives dans le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, dans différents projets.<br />
Elles se proposent de mettre en commun leur expertise afin de conduire une étude de<br />
faisabilité et d’opportunité, et d’élaborer un cahier de charge pour l’exploitation scientifique<br />
de deux corpus présentés à titre d'exemples dans les lignes suivantes.<br />
Ce cahier de charges permettra de présenter un projet de recherche pertinent lors d’un<br />
prochain appel à projet de l’ANR (voire de l’Union Européenne).<br />
Les Corpus<br />
Deux ensembles documentaires pourront servir de base à cette étude ; quelques<br />
exemplaires ont été numérisés à partir de microfilms.<br />
Des comptes de châtellenie savoyards : grâce à une collaboration avec les Archives<br />
départementales de Savoie, plusieurs centaines de comptes du XIIIe siècle ont été<br />
numérisés et sont en cours d’étude par le programme « Comptes de<br />
châtellenies savoyards», soutenu depuis 2006 par la région Rhône-Alpes, permettant de<br />
multiples enquêtes historiques (histoire de l’administration, de la justice, des terroirs, des<br />
châteaux ...), dans une optique à la fois locale, régionale et transfrontalière. Au-delà de cette<br />
première tranche de numérisation, cet ensemble documentaire comprend potentiellement<br />
plus de 20 000 comptes médiévaux savoyards (du XIIIe au XVe siècle). Alors qu’une<br />
transcription traditionnelle nécessiterait plusieurs générations de chercheurs, ce large fonds,<br />
composé de documents comptables très structurés (avec notamment des rubriques<br />
récurrentes), semble un excellent champ d’expérimentation d’outils créé ou à concevoir dans<br />
le LIRIS.<br />
Des "lettres secrètes et curiales" des pontifes. Ces lettres concernent principalement<br />
les relations politiques du chef de l’Eglise avec les princes et le gouvernement du temporel.<br />
Elles se comptent par milliers, offrant un fascinant aperçu des méthodes de gouvernement<br />
exercé par la Curie pontificale, mais aussi des affaires auxquelles étaient confrontés ses<br />
correspondants à travers toute la Chrétienté. Ces lettres ont déjà fait l’objet d’entreprises<br />
éditoriales mais beaucoup reste à faire. Une méthode d’aide à la transcription assistée par<br />
ordinateur apporterait déjà une aide considérable, et cet ensemble constitue donc un champ<br />
d’expérimentation de premier ordre pour ces technologies.<br />
Projet futur (ANR, UE)<br />
Cette étude de faisabilité devra établir l’intérêt (s’il existe) de développer un programme plus<br />
ambitieux dans le cadre d’un projet d’ANR qui serait élaboré à la fin de l’année 2009. A cette<br />
date, les historiens auront aussi précisé le périmètre qu’ils souhaitent donner à l’enquête,<br />
d’un point de vue géographique (anciens Etats de Savoie, ou, plus largement Sud-Est de la<br />
France) et documentaire (limitation du projet à la comptabilité d’origine ou extension à la<br />
161
documentation produite par les établissements ecclésiastiques ou encore par les entreprises<br />
commerciales).<br />
Cette action conjointe « Comptes de châtellenies » et LIRIS est adressée au cluster <strong>13</strong><br />
assortie d’une demande d’appui budgétaire destinée à financer des missions aux Archives<br />
(examen de la documentation originale et des conditions de numérisation), des réunions, et<br />
l’achat du matériel informatique nécessaire.<br />
Premières pistes de travail à explorer<br />
Pour les comptes des Châtellenie<br />
De nos premières réunions de travail, il est ressorti que le LIRIS peut découper les rouleaux<br />
en rubriques et peut indexer ces rubriques.<br />
La méthode permettant d’extraire les rubriques va s’appuyer sur les titres de ces rubriques<br />
qui sont positionnés de façon marginale par rapport aux rubriques.<br />
Pour l’indexation, on élaborera une méthode de la famille du "word spotting" en s’appuyant<br />
sur les informations que fourniront les historiens quant aux contenus des rubriques et au<br />
degré de régularité de celles-ci.<br />
Rappelons que le « Word Spotting » est un ensemble d’outils logiciels qui est capable de<br />
retrouver toutes les occurrences d’un mot dans un texte en mode image. On dispose de<br />
deux façons d’indiquer le mot qui nous intéresse à l’ordinateur :<br />
- On lui indique une occurrence du mot sur l’image avec la souris,<br />
- Si on a une bonne connaissance de l’écriture manuscrite du document étudié, on<br />
peut directement saisir le mot au clavier ; un logiciel que l’on aura préalablement<br />
élaboré en s’appuyant sur la connaissance de l’écriture construira l’image du mot et<br />
on sera ramené au cas précédent.<br />
Pour les lettres secrètes<br />
Une première piste de travail consisterait à utiliser un produit de « reconnaissance à la<br />
volée » qui vient d’être mis au point au LIRIS et à l’adapter pour en faire un outil d’aide à la<br />
transcription. Cette approche tente de prendre en compte de la façon la plus intelligente et<br />
ergonomique possible une nécessaire intervention humaine pour corriger la reconnaissance.<br />
Après un apprentissage très réduit, le logiciel tente d'abord de reconnaitre les mots qui lui<br />
sont soumis en procédant par itérations successives, et ne demande de l’aide à l’historien<br />
que lorsqu’il ne trouve pas de solution. Cette solution d'aide à la transcription ne cherche<br />
donc pas à se substituer au chercheur, mais à optimiser ses interventions dans le processus<br />
de reconnaissance.<br />
Bilan de la recherche<br />
Nous conclurons l’année de travail par une dernière réunion avec tous les partenaires qui<br />
auront contribué à cette recherche.<br />
La présentation de ce bilan pour les membres du <strong>Cluster</strong> et pour les chercheurs intéressés<br />
donnera lieu à une journée organisée à Chambéry.<br />
162
Les équipes<br />
Histoire et Archéologie des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux<br />
UMR 5648<br />
18 quai Claude Bernard<br />
69007 Lyon<br />
Participants:<br />
Marjorie Burghart (IE)<br />
Frédéric Chartrain (IE)<br />
Jacques Chiffoleau (Directeur d'études, EHESS)<br />
Etienne Collet (doctorant)<br />
Jean-Louis Gaulin (PR, Univ. Lyon 2)<br />
Thierry Gouillon (prof. d'histoire-géographie)<br />
Armand Jamme (CR)<br />
Alain Kersuzan (docteur)<br />
Jean-Michel Poisson (MCH)<br />
Marianne Ronot (doctorante Lyon 2-Université de Savoie, ADR cluster <strong>13</strong>)<br />
Vallière Laurent (IE)<br />
Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information (LIRIS)<br />
UMR 5205<br />
INSA de Lyon<br />
Bâtiment Jules Verne<br />
69621 Villeurbanne CEDEX<br />
Participants:<br />
Stéphane Brès (MdC INSA)<br />
Jean Duong (chercheur)<br />
Véronique Eglin (MdC INSA)<br />
Hubert Emptoz (PR INSA)<br />
Franck Lebourgeois (MdC INSA)<br />
Yann Leydier (chercheur)<br />
Demande d’aide<br />
Cette étude, prévue sur une année, requiert de nombreux déplacements :<br />
- des voyages d'étude en archives (Dijon, Avignon et en Italie)<br />
- pour des réunions de travail en France et à l'étranger (et la journée finale à<br />
Chambéry)<br />
L'achat de certains matériels et de fournitures est également à prévoir<br />
-petit matériel informatique et consommable,<br />
-échantillon de copies numérisées de documents (selon différentes normes) auprès de fonds<br />
d'archives, etc.<br />
Budget: 6000 € (à répartir en parts égales entre les deux laboratoires partenaires)<br />
163
E<br />
2 propositions pour le projet<br />
« Création »
<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
APPEL A PROJETS 2009<br />
FORMULAIRE<br />
Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />
Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />
RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />
philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />
165
I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />
Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />
Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain<br />
Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />
Création<br />
Mots-clés<br />
Théâtre, scénographie, représentation, espace, dramaturgie, spectateur<br />
Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />
1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />
Ce projet a pour ambition de contribuer à la constitution d’une mémoire spatiale du théâtre européen<br />
contemporain. Les traces mémorielles concernant l’espace sont en effet rares et relativement<br />
négligées. Or les questions d’espace sont devenues primordiales dans les arts de la scène, comme<br />
en témoigne le sort fait, depuis le début du XXe siècle, au mot scénographie. Le propre de la<br />
scénographie est de composer le lieu adéquat à la représentation d’une action. C’est pourquoi il n’y<br />
pas de scénographie sans dramaturgie. Mais inversement il n’est pas de dramaturgie effective sans<br />
scénographie. Constituer une mémoire spatiale du théâtre contemporain pourrait permettre de mieux<br />
cerner les relations entre scénographie et dramaturgie, et ainsi d’interroger, au-delà des oppositions<br />
artificielles qui pèsent sur le regard critique, un des éléments essentiels de notre rapport au<br />
spectaculaire. Le deuxième objectif serait de rendre compte des mutations qui ont affecté notre<br />
rapport sensible à l’espace, mutations qui se lisent et se produisent dans l’ensemble du champ de<br />
l’art , mais qui s’expriment avec une particulière acuité dans la pratique de la scénographie. Au<br />
surplus cette approche nous met au voisinage du puissant mouvement de brouillage des frontières<br />
qui affecte aujourd’hui le champ de l’art et nous permet de l’envisager sous un angle fondamental car<br />
il engage à s’interroger concrètement sur la place qui est faite aujourd’hui au spectateur dans la<br />
représentation.<br />
2- description du projet, méthodologie<br />
Ce projet s’articule en deux volets. Le premier volet développera le séminaire « Le plateau à<br />
l’œuvre » lancé en 2008. le second consistera à mettre en place une banque de données (images,<br />
son, documents graphiques et commentaires ) axée sur la production scénographique<br />
166
contemporaine. Ni dans l’un ni dans l’autre cas il ne s’agira de viser à l’exhaustivité. Ce travail sera<br />
piloté d’une part par le souci d’identifier des expériences théâtrales contemporaines particulièrement<br />
significatives du point de vue de la scénographie, d’autre part il sera alimenté par la collaboration<br />
d’ores et déjà entamée avec la MC 2 (Maison de la <strong>Culture</strong> de Grenoble) qui entend développer dans<br />
les années à venir ses collaborations européennes.<br />
C’est à interroger le plus concrètement possible la productivité du plateau (et de la piste) que ce<br />
séminaire voudrait se consacrer. Essayer de cerner comment le plateau, ses dimensions, sa forme,<br />
ses transformations, ses exigences, ses hasards interfèrent dans la constitution du spectacle comme<br />
œuvre, telle est l’ambition. Ce séminaire est appelé à être reconduit d’année en année. Son<br />
programme sera étroitement lié à la programmation de la MC 2. Il contribuera à alimenter le<br />
deuxième volet et permettra d’en vérifier la faisabilité.<br />
Ce volet sera développé selon 4 axes. Le premier sera d’ordre monographique : il s’articulera autour<br />
d’artistes et de praticiens de la scénographie ; il s’agira de récolter les images, les dessins<br />
techniques, les informations relatives au travail de différents scénographes. Le deuxième axe<br />
consistera à recueillir les données concernant la mise en œuvre des spectacles retenus, envisagés<br />
sous l’angle de leur mise en œuvre spatiale (cadrage, décor, lumière, son, utilisation d’écrans) en<br />
étant attentif non seulement au résultat et à l’esthétique qui le définit, mais aussi au processus<br />
d’élaboration y compris dans ses aspects techniques. Le troisième axe s’articulera autour des lieux<br />
et le dernier se consacrera à des démarches expérimentales particulièrement significatives sous<br />
l’angle de leur rapport à la technique.<br />
3- résultats attendus<br />
Proposer un ensemble de références où la dimension technique et la dimension esthétique se<br />
croisent et se transvasent l’une dans l’autre, enrichissant la recherche théorique, de façon congruente<br />
à ce qui se produit sur un plateau. Cela devrait permettre de mieux comprendre comment agissent<br />
aujourd’hui sur le spectateur les jeux de la présence et de l’absence, l’utilisation simultanée de<br />
systèmes d’échelle différenciés, les multiples effets de seuil ou encore d’être plus précisément attentif<br />
aux effets esthétiques des expériences théâtrales qui tentent d’explorer les limites de la perception,<br />
préoccupations qui constituent la toile de fond de la création scénique contemporaine.<br />
167
Responsable de l’opération de recherche<br />
Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />
complet)<br />
Type<br />
(établissement<br />
public,<br />
fondation,<br />
association,<br />
entreprise)<br />
M. Boucris Luc Etudes Théâtrales Traverses 19-21 Etablisseme<br />
nt public<br />
Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps<br />
plein : ETP) 1 :<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents_1,8_______<br />
Dans la liste de enseignants-chercheurs qui suit, on compte une MCF qui désire s’associer<br />
au projet malgré son départ à la retraite en janvier 2009 (A. Brillant-Annequin, pas de fiche<br />
jointe), une MCF recrutée en Langues anciennes dans la spécialité Théâtre et qui appartient<br />
à l’équipe RARE (Malika Bastin-Hammou), un MCF qui appartient à l’équipe LIRE (Martial<br />
Poirson)<br />
2 nouveaux enseignants chercheurs seront recrutés en 2009 en Arts du spectacle<br />
Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens<br />
_______<br />
Durée du projet : □ 24 mois (première étape)<br />
1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet,<br />
de multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />
168
II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />
A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />
titre : Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain<br />
A-1 – responsable scientifique<br />
Civilité * Nom * Prénom *<br />
M. Boucris Luc<br />
Grade * Professeur Employeur * Université Grenoble 3<br />
Mail * Luc.boucris@wanadoo.fr<br />
Tél * 04 76 62 04 63 Fax<br />
Traverses 19-21<br />
Laboratoire (nom complet) *<br />
N° Unité (s’il existe) EA 3748<br />
Adresse complète du laboratoire *<br />
Traverses 19-21<br />
UFR des Lettres et Arts<br />
Université Grenoble 3 Stendhal<br />
1180 avenue centrale<br />
BP 25 – 38040 Grenoble Cedex 9<br />
Code postal * 38040<br />
Ville *Grenoble<br />
Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />
exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />
d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />
Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />
Université Grenoble 3<br />
169
Equipe de l’opération de recherche<br />
Nom Prénom Emploi<br />
actuel<br />
Discipline<br />
% de temps<br />
de<br />
recherche<br />
consacré<br />
au projet<br />
exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />
Rôle/Responsabilité dans le projet<br />
4 lignes max<br />
Coordinateur Boucris Luc Professeur Etudes<br />
théâtrales<br />
Membres de Bastin-Hammou Malika MCF Langues<br />
l’équipe<br />
anciennes<br />
Bernanoce Marie MCF Etudes<br />
théâtrales<br />
Brillant Annequin Anick MCF Etudes<br />
théâtrales<br />
Coureau Didier MCF Etudes<br />
Cinématogr<br />
aphiques<br />
Folco Alice MCF Etudes<br />
70% Coordination du projet. Mise en place des séminaires. Collecte des<br />
données<br />
30% Contribution aux séminaires. Collecte des données en ce qui<br />
concerne les mises en scène contemporaines de théâtre antique<br />
30% Contribution aux séminaires en particulier dans le registre deu<br />
rapport de l’écriture scénique à l’espace. Collecte des données<br />
Contribution aux séminaires. Collecte des données<br />
10% Contribution aux séminaires. Collecte des données en particulier<br />
dans le registre de l’utilisation des écrans sur scène<br />
20% Contribution aux séminaires. Collecte des données<br />
théâtrales<br />
Poirson Martial MCF Lettres 20% Contribution aux séminaires. Collecte des données en particulier<br />
dans le registre de l’actualisation de l’âge classique<br />
Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />
A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />
B/ Autres expériences professionnelles<br />
C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />
170
Luc Boucris<br />
Année de naissance : 1950<br />
Agrégé de l’Université, Docteur d’État, Professeur à L’Université Stendhal Grenoble III<br />
(Etudes Théâtrales)<br />
Regard d’ensemble en matière de recherche<br />
Publications d'articles et d'ouvrages qui sont autant d'approches des relations entre<br />
dramaturgie et représentation et d'interrogations sur les conditions d'émergence d'un<br />
langage de la scène aussi bien sur le plan de l'espace (scénographie), que sur celui du texte<br />
ou du jeu.<br />
Membre du Centre d'Etude du XXe siècle (de 1995 à 2007 à Paul Valéry de Montpellier)<br />
Organisation de journées d'étude au Centre d'Etude du XXe siècle.<br />
Création et direction, dans le cadre du centre d’Etude du XXe siècle, de la préfiguration d’un<br />
Institut Européen de Scénographie (PIES)<br />
Membre de TRAVERSES 19-21 (ECRIRE) depuis 2007 à Grenoble<br />
Mise en place du séminaire : Le plateau à l’oeuvre<br />
Membre associé du GERSA, Groupe d’Etude et de Recherche en Scénologie au sein de<br />
l’ENSAN, école Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes<br />
Colloques, congrès, conférences et journées d’étude (Montpellier, Valenciennes, Arras,<br />
BPI de Beaubourg, Bibliothèque Nationale de France, Louvain, Nantes, St Pétersbourg,<br />
Montréal, Grenoble).<br />
Direction des trois colloques « Arts de la scène, scène des arts », organisés conjointement<br />
avec l’Université de Louvain-la-Neuve et l’Ecole d’Architecture de Nantes sur les trois<br />
sites, en collaboration avec Marcel Freydefont<br />
Direction de recherches<br />
Direction de thèses (3 thèses en cours)<br />
Co-direction (au titre du Centre d’étude du XXe siècle, EA 742) de la nouvelle équipe dans<br />
la phase de transition (2006-2007) destinée à fusionner les centres de recherche XIXe et<br />
XXe siècles au sein de l’Université Paul Valéry<br />
Mise en place d’un échange avec l’Université du Québec à Montréal<br />
Conférences (février 2006)<br />
Invitation de Mme Féral pour des conférences à l’Université Paul Valéry (février 2007)<br />
Publication les plus récentes et/ou les plus significatives<br />
Articles<br />
- Quinze articles pour le Dictionnalre du Théâtre publié sous la direction de Michel Corvin,<br />
Editions Bordas, 1991, rééditions 1995, 1998, 2009<br />
- Technique, ambition rimbaldienne et dramatisation du spectateur, essai sur les relations du<br />
théâtre et des nouvelles technologies à partir du travail de Jacques Polieri in Autour de<br />
Jacques Polieri, scénographie et technologie, Bibliothèque Nationale de France, 2004<br />
- La présence et le signe, in Théâtre / Public, « L’ouvrage et l’œuvre, 2005<br />
- Eclairer, jouer, théâtraliser, in Théâtre / Public, « Faire la lumière », juin 2007<br />
- Public ou spectateurs essai sur les transformations contemporaines de la notion de<br />
public, in Le spectateur à l’âge classique, L’Entretemps, octobre 2008<br />
Ouvrages ou directions d’ouvrages<br />
- L'espace en scène, Librairie théâtrale. 1993. Prix Georges Jamati 1993<br />
- De l'écrit à l'écran, Maupassant, Renoir, Santelli, à propos de l'adaptation, Adapt Editions.<br />
1996. Prix Maupassant 1997<br />
- Direction d'ouvrage : Le désir de jouer, Librairie théâtrale, juin 2000<br />
- Direction d’ouvrage, Arts de la scène, scène des arts : Volume I, brouillage de frontières,<br />
Louvain, mai 2003 ; Volume II mille plateaux, Louvain, mars 2004 ; Volume III, vers de<br />
nouvelles identités, Louvain, juin 2004. L’ensemble Arts de la scène, scène des arts résulte<br />
d’une co-direction avec Marcel Freydefont<br />
- Direction scientifique de la revue Théâtre / Public « Faire la lumière », juin 2007<br />
- La scénographie, Guy-Claude François à l’œuvre, L’Entretemps, à paraître janvier 2009<br />
171
Malika Bastin-Hammou<br />
MC en langue et littérature grecques à l'Université Stendhal-Grenoble III<br />
Membre de l'équipe RARE<br />
Docteure en langue et littérature grecques, Agrégée de Lettres classiques<br />
Ancienne élève de l'Ecole normale supérieur de Fontenay - Saint-Cloud.<br />
Recrutée en 2008 à la mutation après dix années passées à l'Université de Toulouse, où j'appartenais<br />
au Centre de Recherches Appliquées au Théâtre Antique, je suis spécialiste du théâtre antique et de<br />
sa réception, de l'antiquité à l'époque contemporaine.<br />
Après une thèse sur la comédie ancienne, je me suis intéressée aux théories du spectacle dans<br />
l'Antiquité et aux traductions et mises en scène du théâtre antique.<br />
J'ai, pour ce faire, effectué un séjour de recherche d'un mois à l'Archive of Performances of Greek and<br />
Roman Drama, à Oxford, où j'ai pu voir la mise en place de ce centre destiné à collecter toutes les<br />
documents relatifs aux mises en scène du théâtre antique, essentiellement dans les pays anglosaxons<br />
(http://www.apgrd.ox.ac.uk/). J'ai ensuite collaboré avec cette équipe pour deux colloques.<br />
J'ai écrit une notice présentant ce centre de recherche dans la revue Anabases (numéro 7),<br />
consacrée à la réception de l'Antiquité et dans laquelle je suis responsable de la rubrique "Actualité du<br />
théâtre antique".<br />
Enfin, j'ai collaboré à plusieurs reprises avec des metteurs en scène, en tant que traductrice, pour des<br />
spectacles utilisant des textes antiques, notamment Antigone de Sophocle, avec Jacques Nichet<br />
(Théâtre National de Toulouse et Odéon-Ateliers Berthiers), en 2004, et Iphigénie, Suite et fin, avec<br />
Guillaume Delaveau (TNT et Théâtre des Gémeaux, à Sceau), en 2006. Mes textes, co-signés avec<br />
Irène Bonnaud, ont été publiés aux Solitaires Intempestifs.<br />
Dans le cadre du projet "Mémoire spatiale du théâtre", je suis tout particulièrement intéressée par la<br />
constitution, au sein d'une base de données et d'un centre d'archives, d'un volet spécifique aux mises<br />
en scènes de pièces antiques ou s'y référant; je m'engage à y consacrer 30% de mon temps de<br />
recherche.<br />
Publications récentes :<br />
1. L'Invention de la comédie. Métathéâtre et rhétorique professionnelle chez Aristophane, Jérôme<br />
Millon, Collection HOROS, Grenoble, à paraître (2010).<br />
2. Le Théâtre des Grecs du P. Brumoy, une étape majeure dans la réception du théâtre antique.<br />
Journée d'étude organisée par Malika Bastin-Hammou et Pascal Payen, avec le soutien de l'équipe<br />
PLH-ERASME, Cahiers du Groupe Interdisciplinaire de Théâtre Antique, à paraître (2010).<br />
3. "Anne Dacier et les premières traductions françaises d'Aristophane", à paraître dans les Actes de la<br />
Journée d'étude Anne et André Dacier, un couple d'intellectuels entre absolutisme et Lumières,<br />
Littérature classique, 2010.<br />
4. "Après la fin. Les références performatives au banquet d'épinicie chorale dans les exodoi des<br />
comédies anciennes". in Commencer et finir. Débuts et fins dans les littératures grecque, latine et<br />
néolatine, Actes du colloque organisé les 29-30 Septembre 2006 par l'Université Jean Moulin et<br />
l'ENS-LSH, B. BUREAU et C. NICOLAS, Collection du CEROR, CERGR, 2008, vol. 2, pp. 585-595.<br />
5. "Aristophanes' Peace on the French Twentieth-Century Stage : From Political Statement to Artistic<br />
Failure", in Aristophanes in Performance, 421 BC-1D 2007. Birds, Peace and Frogs, ed. E. HALL and<br />
A. WRIGLEY, Legenda : Oxford, 2007, pp. 247-254.<br />
6. "Comment faire La Paix Autour du prétendu pacifisme d'Aristophane". Actes du Colloque<br />
International de Carcassonne, Paroles de paix en temps de guerre, S. CAUCANAS, R. CAZALS et N.<br />
OFFENSTADT, Privat, 2006, pp.241-253.<br />
7. "Actualité de la recherche sur la réception du théâtre antique : l'exemple de l'Archive of<br />
Performances of Greek and Roman Drama (APGRD) d'Oxford", Anabases 4, 2006, pp. 287-292.<br />
8. Euripide, Iphigénie chez les Taures. Texte traduit par Malika Bastin-Hammou et Irène Bonnaud, Les<br />
Solitaires Intempestifs, 2006.<br />
9. Lectures antiques d'Aristophane. Journée d'étude organisée par l'IRPALL et le département de<br />
Lettres anciennes de l'Université Toulouse II - Le Mirail, éditée par Malika HAMMOU, Pallas, 2005.<br />
10. Sophocle, Antigone. Texte traduit par Malika Hammou et Irène Bonnaud, Les Solitaires<br />
Intempestifs, 2004.<br />
172
Marie BERNANOCE<br />
6, Les Bois<br />
38190 Froges<br />
Deux enfants ex épouse Guillemin Tél. fax : 04 76 <strong>13</strong> 07 15<br />
Née le 25 mars 1952 à Chaumont, Haute-Marne<br />
marieber@club-internet.fr<br />
FORMATION UNIVERSITAIRE ET CONCOURS<br />
1973 Licence de Lettres modernes à Nancy 2.<br />
1974 Maîtrise de littérature comparée, sous la direction de René Guise : Les techniques narratives du fantastique.<br />
Etude de quelques contes français et étrangers du XIX ème siècle.<br />
1975 CAPES de Lettres modernes, mention Très Bien.<br />
1976 Agrégation de Lettres modernes, classée 8 ème .<br />
1995-1997 DEA sous la direction de Claudette Oriol-Boyer (université Stendhal Grenoble 3): Pour une didactique<br />
systémique du texte de théâtre, théorie et pratique.<br />
1998-2003 Thèse de doctorat, sous la direction de Jean-Pierre Ryngaert (Institut d’Etudes Théâtrales, Paris 3) : « La<br />
didactique du texte de théâtre : théorie et pratique. Des enjeux pour l’enseignement du littéraire ». Mention<br />
très honorable avec les félicitations du jury à l'unanimité.<br />
PARCOURS PROFESSIONNEL<br />
De 1976 à 2000 : professeur dans le secondaire (atelier de pratique artistique théâtre et option théâtre).<br />
A partir de 1989 : animation de stages en Formation Continue (didactique de l’écriture et théâtre, pratiques théâtrales).<br />
De 1993 à 1997 : vacataire à l’UPMF de Grenoble en « Méthodologie, expression communication »<br />
De 2004 à 2006 : vacataire à l’Université Stendhal en théâtre (Pratique théâtrale, Atelier d’écriture théâtrale, Ecriture et mise en<br />
jeu), ainsi qu’en littérature et FLE.<br />
De 1999 à 2006 : PRAG à l'IUFM de Grenoble (cours de préparation aux concours du premier et second degré, cours de PE2<br />
et PLC2, responsable de mémoires professionnels de PLC2, PE2). Chargée de mission arts et culture.<br />
De 2006 à 2007 : membre du jury du CAPES de Lettres modernes (écrit et oral).<br />
Depuis 2006, vice-présidente de la commission de français du CRPE académique et membre du jury PE2 (Grenoble).<br />
Depuis 2006 : maître de conférences à l’Université Stendhal, Grenoble 3.<br />
Depuis 2008 : Responsable du département des arts du spectacle.<br />
ACTIVITES DE RECHERCHE<br />
De 1989 à 1999 : participation au CEDITEL, Centre de Didactique du texte et de la Littérature, Université Stendhal Grenoble 3.<br />
Co-organisation de deux universités d'été, 1991 et 1992.<br />
De 1998 à 2005 : Participation au Groupe de Recherche sur la Poétique du Drame moderne et Contemporain, Institut d’Etudes<br />
Théâtrales, Paris III, Sorbonne Nouvelle, Equipe d'accueil 3420.<br />
Depuis 2004 : participation à Traverses, Université Stendhal Grenoble 3, composante CEDILIT, Centre de Didactique de la<br />
Littérature, Equipe d'accueil 3748. Co-organisation d’un colloque les 30/11 et 1/12 2006 : « Enseigner le théâtre<br />
contemporain ».<br />
ACTIVITES EDITORIALES<br />
De 2004 à 2007 : membre du comité scientifique de la revue "Nouvelles Etudes francophones", NEF, revue du CIEF, Conseil<br />
International d’Etudes Francophones, Notre Dame, USA.<br />
De 1999 à 2005 : membre du comité de rédaction de la revue Lire au collège, SCEREN CRDP de Grenoble<br />
Depuis 2005 : membre du comité scientifique de la revue Lire Ecrire à l’Ecole, CRDP de Grenoble<br />
Depuis 2006 : membre de l’opération « Paroles croisées » organisée par la Maison Théâtre (Montréal), Aneth (Aux nouvelles<br />
écritures théâtrales), le Théâtre de l’Est Parisien, le CEDWB (Centre des Ecritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles).<br />
PRINCIPALES PUBLICATIONS ET PUBLICATIONS LES PLUS RECENTES<br />
Ouvrages<br />
- Acte 1, scène 1, CRDP de Grenoble-Editions Delagrave, 2000, 127 p.<br />
- Ecrire et mettre en espace le théâtre, SCEREN CRDP de Grenoble-Editions Delagrave, 2002, 141p.<br />
- A la découverte de cent et une pièces, Répertoire critique du théâtre contemporain pour la jeunesse, Paris, Editions<br />
Théâtrales, 2006, 536 p.<br />
- En préparation, La voix didascalique dans le théâtre contemporain, Paris, Editions Théâtrales, 2009.<br />
Participation à des ouvrages collectifs ou articles<br />
- "Le jeu énonciatif chez Colette Nys-Mazure : une écriture des seuils" in Lieux d'être, revue thématique de création littéraire<br />
et artistique, Numéro 34, Lille, 2002, p. 115-119.<br />
- « Quand le théâtre pour la jeunesse se fait sa place » in François Quet et Jean-François Massol (dir.), Littérature de<br />
jeunesse, Epreuve orale optionnelle, Paris, Hatier, 2006.<br />
- « L’atelier d’écriture théâtrale : des modèles à leur nécessaire détournement » in Le Français aujourd’hui, « Enseigner<br />
l’écriture littéraire», juin 2006, n° 1190, p. 61-68.<br />
- "La didactique du texte de théâtre : comment penser la relation entre écriture et oralité La notion de voix didascalique", in<br />
Clermont Philippe, Schneider Anne (sous la dir. de), Ecoute mon papyrus, Littérature, oral et oralité, SCEREN, CRDP<br />
d’Alsace, 2006, p. 225-240.<br />
- « Pour une typologie de la voix didascalique : redonner figure à l’auteur de théâtre contemporain » in Fix Florence,<br />
Toudoire-Surlapierre Frédérique (textes réunis par), La didascalie dans le théâtre du vingtième siècle, Regarder<br />
l’impossible, Presses Universitaires de Dijon, 2007, p. 47-60<br />
- « L’album-théâtre Un genre en cours de constitution », in Les Cahiers de Lire Ecrire à l’école, Texte et images dans<br />
l’album et la bande dessinée pour enfants, CRDP de Grenoble, 2007, p. 121-<strong>13</strong>5<br />
- « L’adaptation dans le théâtre jeunesse : contre « l'esthétique du débarras » in Les Cahiers de Lire Ecrire à l’école,<br />
L’adaptation, CRDP de Grenoble, 2008, p. 209-229<br />
173
DIDIER COUREAU<br />
- 44 ans<br />
- Docteur en Etudes cinématographiques de l’Université Paris 3 / Sorbonne Nouvelle,<br />
« Jean-Luc Godard 1990-1995, Nouvelle Vague, Hélas pour moi, JLG/JLG, complexité<br />
esthétique, esthétique de la complexité », soutenue en1998. Dir. de recherche : Jean-Louis<br />
Leutrat.<br />
- Maître de conférence en Etudes cinématographiques,<br />
Département Arts du spectacle, UFR Lettres et Arts, Université Stendhal / Grenoble 3<br />
- Responsable de la première année Arts du spectacle<br />
- Membre du CNU 18 e section<br />
- Membre des comités scientifiques des revues Murmure (une revue des arts), Lille ; et<br />
Multitude, Paris.<br />
5 parutions les plus récentes :<br />
- « Les signes parmi nous : Chats perchés (2004) de Chris Marker », in Contre Bande,<br />
n°16, « Le documentaire politique », Ed. Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, juin<br />
2007.<br />
- « La réécriture filmique du monde (Duras, Akerman, Kramer, Depardon, Marker) », in<br />
Cinéma et voyage, René Gardies dir., Ed. L’Harmattant, coll. « Champs visuels »,<br />
octobre 2007.<br />
- « Le Testament initiatique, Une histoire de vent (1988) de Joris Ivens », in Admirable<br />
tremblement du temps, le vieillir et le créer, Marie-Christine Paillard dir., Ed. Presses<br />
Universitaires Blaise Pascal / CRLMC (Centre de recherche sur les littératures<br />
contemporaines), Clermont-Ferrand, janvier 2008.<br />
- « L’Entretien infini des flux, Notre musique (2004) de Jean-Luc Godard », in Murmure<br />
(une revue des arts), « Le mouvement des concepts », Suzanne Liandrat-Guigues<br />
dir., Université Lille 3, février 2008.<br />
- « L’Evidence poétique du regard ou l’infinité complexité du trait pur », in Abbas<br />
Kiarostami, le cinéma à l’épreuve du réel, Philippe Ragel dir., Université Toulouse II<br />
Le Mirail / Ed. Yellow Now, coll. « Côté cinéma », Crisnée, Belgique, juin 2008.<br />
5 parutions les plus significatives (en excluant les plus récentes ci-dessus) :<br />
- « Jean-Luc Godard (1979-1985), ouverture de l’ère de la complexité esthétique » in<br />
Jean-Luc Godard au-delà de l’image, Marc Cerisuelo dir., Ed. Lettres Modernes-<br />
Minard, coll. « Etudes cinématographiques », n° 194-202, 1993.<br />
- « Théâtre Nô et noosphère filmique, Level Five (1995) de Chris Marker », in Les<br />
Cahiers du CIRCAV, n°14, « Le montage : état des lieux réel(s) et virtuel(s) »,<br />
Stéphane Benassi, Alphonse Cugier dir., Université Lille 3 / Ed. L’Harmattan, mars<br />
2003.<br />
- « XXe siècle, cathédrale de la douleur - à propos de JLG/JLG (1995) et Histoire(s) du<br />
cinéma (1988-1998), in CinémAction, n°109, « Où en est le God’Art », René Prédal<br />
dir., octobre 2003.<br />
- « Le Couvent (1995) ou l’architecture du mystère », in Manoel de Oliveira, Michel<br />
Estève, Jean A. Gili dir., Ed. Lettres Modernes-Minard, coll. « Etudes<br />
cinématographiques, vol. 70, 2006.<br />
- « D’une pureté née de l’impureté même (ou de quelques relations cinéma et théâtre :<br />
Akerman, Rivette, Wiseman, Garrel, Resnais, Cavalier) », in Les Cahiers du<br />
CIRCAV, n° 18, « Impureté(s) cinématographique(s) », Alphonse Cugier, Patrick<br />
Louguet dir., Université Lille 3 / Ed. L’Harmattan, janvier 2007.
Alice FOLCO (30 ans)<br />
Cursus et diplômes<br />
2006-2008 : PRAG, puis ATER, au département arts du spectacle de l’université de Poitiers<br />
2006 : Doctorat en théâtre et arts du spectacle (dir. Jean-Pierre Sarrazac) : Dramaturgie de<br />
Mallarmé ; qualification en 9 e et 18 e sections.<br />
2001-2006 : Allocataire-moniteur, puis ATER, à l’Institut d’Etudes Théâtrales de Paris III<br />
2001 : DEA en théâtre et arts du spectacle (Paris III)<br />
2000 : Agrégation de lettres modernes<br />
1998-1999 : Licence et maîtrise de lettres modernes ; Licence d’espagnol (Paris IV)<br />
Autres activités professionnelles<br />
2006-2007 : intervention dans les ateliers de scénographie de l’Ecole Supérieure des Arts et<br />
Techniques (Paris)<br />
Cinq dernières publications<br />
2008 : « Les affinités électives : Mallarmé », Claude Régy, dir. M-M. Mervant-Roux, Les<br />
Voies de la création théâtrale vol. 23, CNRS Editions.<br />
« Lagarce / Lorca : dramaturgies du confinement », Jean-Luc Lagarce dans le<br />
mouvement dramatique, dir. J.P. Sarrazac et C. Naugrette, Les Solitaires Intempestifs,<br />
Besançon.<br />
« Intermédialités n°8 : Envisager », Art et Frontalité. Scène, peinture, performance,<br />
dir. M-M. Mervant-Roux, Ligéia. Dossiers sur l’art, n° 81-82-83-84, janvier-juin (compterendu).<br />
2007 : « La pensée mallarméenne de la représentation théâtrale », Cahiers Stéphane<br />
Mallarmé n°4, éd. G. Millan, Peter Lang, Bern.<br />
« Les Noces d’Hérodiade, mystère », La Réinvention du drame (sous l’influence de la<br />
scène) : dir. J-P. Sarrazac et C. Naugrette, Etudes théâtrales n°38-39, Louvain.<br />
Publications significatives (sur le rapport texte/scène)<br />
A paraître : « Entretiens avec Julie Valéro, dramaturge de Jean-François Peyret, à propos<br />
de la création de Tournant autour de Galilée » (TNS, Odéon, 2008).<br />
2008 : « Les affinités électives : Mallarmé », Claude Régy, dir. M-M. Mervant-Roux, Les<br />
Voies de la création théâtrale vol. 23, CNRS Editions.<br />
2007 : « La pensée mallarméenne de la représentation théâtrale », Cahiers Stéphane<br />
Mallarmé n°4, éd. G. Millan, Peter Lang, Bern.<br />
« Les Noces d’Hérodiade, mystère », La Réinvention du drame (sous l’influence de la<br />
scène) : dir. J-P. Sarrazac et C. Naugrette, Etudes théâtrales n°38-39, Louvain.<br />
« Ce que voit l’oreille », en collaboration avec D. Botea, S. Le Pors-Robin et P.<br />
Longuenesse, La Réinvention du drame (sous l’influence de la scène), Etudes théâtrales<br />
n°38-39, Louvain.<br />
175
Martial Poirson<br />
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure LSH et auditeur libre de l’Ecole des<br />
Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), agrégé, docteur ès Lettres de l’université<br />
Paris X-Nanterre en arts du spectacle et littérature française des XVII e et XVIII e siècles,<br />
Martial Poirson est actuellement maître de conférences à l’université Stendhal-Grenoble III, à<br />
New York University en France, et à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Il est membre de<br />
l’Ecole doctorale Algéro-française (affaires étrangères) et enseignant invité de plusieurs<br />
universités aux Etats-Unis, au Japon, en Angleterre, en Allemagne et au Portugal. Il est<br />
membre titulaire de l’équipe mixte de recherches du CNRS « Littératures, idéologies,<br />
représentations XVIII e -XIX e siècles » (L.I.R.E.-CNRS) et membre associé de l’équipe du<br />
C.E.L.L.F. 17-18 ème siècles du CNRS-Paris IV La Sorbonne. Il a notamment enseigné à<br />
l’université Paris X–Nanterre (2001-2005), Johns Hopkins University (2000-2001), ainsi qu’à<br />
Janson de Sailly, en classes préparatoires aux ENS (2003-2006). Il a été chargé d’une<br />
mission de recherche auprès de la Bibliothèque Nationale de France (Département Arts du<br />
spectacle) et de la Comédie-Française (2001-2005). Il a été conseillé dramaturgique au<br />
Théâtre des Amandiers de Nanterre (2003-2006), et il est actuellement conseil artistique du<br />
Centre dramatique national des Alpes (depuis 2006). Il enseigne également au<br />
Conservatoire régional de Grenoble.<br />
Ses travaux et publications portent actuellement principalement sur l’histoire et<br />
l’esthétique théâtrale ; la relation entre littérature, représentations, idéologies et discours de<br />
savoirs ; la sociologie et l’économie des œuvres littéraires ; l’économie et la politique de la<br />
culture ; l’actualisation (mise en scène, adaptation cinématographique, réécriture,<br />
détournements) de l’Âge classique ; la relation entre arts du spectacle et merveille. Une<br />
attention toute particulière est accordée aux textes rares du répertoire dramatique (plus<br />
d’une dizaine d’éditions critiques, 5 mises en scènes), qu’il édite et met en scène, mais aussi<br />
à la mémoire théâtrale.<br />
Il a notamment édité et parfois monté Voltaire, Le Droit du seigneur (Lampsaque,<br />
« Studiolo », 2002 ; mise en scène Comédie-Française, 2004) ; Legrand, Cartouche ou Les<br />
Voleurs (en collaboration avec Christian Biet, Lampsaque, « Studiolo », 2004 ; mise en<br />
scène Comédie-Française, 2004) ; Destouches, Le Dissipateur (à paraître, mise en scène<br />
Comédie-Française, 2006) ; Allainval, L’Embarras des richesses et L’Ecole des bourgeois<br />
(Espace 34, 2006 ; mise en scène Comédie-Française 2007) ; François de Neufchâteau<br />
Paméla ou La Vertu récompensée de François de Neufchâteau (Voltaire Foundation, SVEC,<br />
2007 ; mise en scène Vieux-Colombier, 2004 ; Musée de la Révolution française, avec Hervé<br />
Loichemol, 2008) ; Boissy, Le Triomphe de l’intérêt (Espace 34, 2007) ; Thomas Corneille et<br />
Donneau de Visé, La Pierre Philosophale (Féeries n° 3, 2006), Chamfort (Théâtre complet,<br />
Lampsaque, Studiolo, 2009, mise en scène à Lyon en 2007).<br />
Il a publié plusieurs ouvrages portant, notamment, sur l’articulation entre économie et<br />
littérature (Art et argent dans la France des Premiers modernes, Oxford, SVEC, 2004 ; Les<br />
frontières littéraires de l’économie, Paris, Desjonquères, 2008, en collaboration avec Yves<br />
Citton et Christian Biet ; Comédie et économie à l’âge classique, à paraître ; Economie du<br />
spectacle, spectacle de l’économie, à paraître), sur les implications politiques des<br />
productions théâtrales (Le théâtre sous la Révolution française : politique du répertoire<br />
(1789-1799), Paris, Desjonquères, 2008 ; « Mémoire de l’éphémère : quel <strong>patrimoine</strong> pour le<br />
spectacle vivant », Revue d’Histoire du théâtre, 2008-1, en collaboration avec Catherine<br />
Guillot) et sur les représentations actuelles du dix huitième siècle (L’Ecran des Lumières,<br />
Oxford, SVEC, 2009 :07, en collaboration avec Laurence Schifano ; Passages des Lumières,<br />
Paris, Desjonquères, 2009 ; en collaboration avec Laurence Schifano ; « Aux marges du<br />
répertoire », Louvain La Neuve, Etudes théâtrales, 2009, en collaboration avec Tiphaine<br />
Karsenti ; « La fabrique du dix-huitième siècle », numéro spécial de la revue Dix-huitième<br />
siècle, à paraître).<br />
176
B - Description de l’opération de recherche<br />
titre de l’opération de recherche : Mémoire spatiale du theâtre européen contemporain<br />
B 1 Objectifs, contexte, problématique, originalité<br />
Ce projet a pour ambition de contribuer à la constitution d’une mémoire spatiale du théâtre<br />
européen contemporain. Qu’est-ce à dire Pour répondre à cette question, il convient d’une<br />
part de se pencher sur les rapports de la mémoire et du spectacle et d’autre part de<br />
s’expliquer sur le privilège accordé à l’espace.<br />
Les Arts du spectacle, il n’y a aucune originalité à le dire, sont éphémères. Néanmoins ils<br />
possèdent une mémoire : transmission orale, écrits théoriques, schémas, croquis, dessins,<br />
photos de spectacle souvent focalisées sur l’acteur et son jeu et désormais enregistrements<br />
vidéo qui, tout naturellement, se consacrent à l’enregistrement du spectacle dans son<br />
déroulement.<br />
Les traces mémorielles concernant l’espace sont cependant rares et relativement négligées.<br />
Or les questions d’espace sont devenues primordiales dans les arts de la scène, comme en<br />
témoigne le sort fait, depuis le début du XXe siècle, au mot scénographie qui jouit d’un<br />
privilège paradoxal. Déjà en usage au XVI e siècle, il semble pourtant signer la modernité.<br />
Réintroduit dans le vocabulaire théâtral au début du XX e siècle, il ne connaît son véritable<br />
épanouissement qu’à partir des années 70 où il n’est plus seulement spécialisé et confiné<br />
dans la sphère théâtrale : on le retrouve en architecture, en muséographie, voire en<br />
sémantique. Ce renouveau et ce succès ne sont pas des effets de mode. Ils correspondent<br />
au besoin de redéfinir notre rapport à l’espace.<br />
Le propre de la scénographie est de composer le lieu adéquat à la représentation d’une<br />
action. C’est pourquoi il n’y pas de scénographie sans dramaturgie. Mais inversement il n’est<br />
pas de dramaturgie effective sans scénographie. Certes, le théâtre, au XX e siècle, a voulu<br />
affirmer son indépendance par rapport au texte et parfois s’en affranchir totalement. C'est<br />
une opposition très traditionnelle, par ailleurs, que celle qui met face à face le spectacle lié<br />
au pur divertissement ou à l'émotion et la parole, l'écrit, le mot, champs et domaines de la<br />
réflexion (logos). Mais, à vrai dire, l'opposition dure entre le mot et le spectacle n'apprend<br />
rien parce qu'elle est simpliste. N'arrive-t-il pas que le mot se livre à la rhétorique creuse, aux<br />
« effets » pour tout dire Et symétriquement, tout spectacle ne repose-t-il pas, en définitive,<br />
sur un texte même minimal C’est donc dans un mouvement de réflexion qui concerne notre<br />
rapport au spectaculaire que se situera la constitution de cette mémoire. Le premier enjeu de<br />
cette recherche serait de permettre à la réflexion esthétique de se poser ces questions en<br />
partant de démarches précisément identifiées, celles de scénographes contemporains,<br />
créateurs assez peu visibles sur la scène de l’art, mais occupant une place déterminante par<br />
rapport aux préoccupations qui sont les nôtres ici.<br />
Mais ce n’est pas tout : la modernité artistique a enregistré (et pour une part suscité) de<br />
profondes mutations dans notre rapport sensible à l’espace et on peut avancer que les<br />
démarches contemporaines ont encore accentué ces mutations. Ce nouveau rapport<br />
gagnerait à être envisagé sous l’angle de notre rapport au cadre, au décor, et à l’usage des<br />
177
technologies du son, de la lumière, éléments de base de la démarche scénographique, et de<br />
notre rapport à l’image avec l’introduction de plus en plus fréquente des écrans sur scène.<br />
Car la scénographie ne se contente pas de mettre en place un décor dans un face à face<br />
prédéfini avec des spectateurs. Elle installe un contexte global qui interroge la relation du<br />
public à l’œuvre et qui influe sur la relation des spectateurs entre eux (sur ce qui les<br />
constitue ou non en public). Et sur ce double aspect la constitution d’une mémoire spatiale<br />
du théâtre européen contemporain proposera des outils d’analyse originaux.<br />
Enfin cette approche nous met au voisinage du puissant mouvement de brouillage des<br />
frontières qui affecte aujourd’hui le champ de l’art, car c’est à travers les lieux que se<br />
fabriquent les identités. Quand un spectacle se crée (pour ne prendre qu’un exemple) dans<br />
le cadre d’une installation, qu’en résulte-t-il Qu’est-ce que cela apporte à l’œuvre, aux<br />
artistes qui l’investissent, au public qui s’y introduit Et que signifie ce mixage d’identité <br />
Loin d’être périphérique, comme on pourrait le penser du fait de la position particulière<br />
qu’occupe la scénographie, cette recherche rejoint des questionnements fondamentaux pour<br />
la création scénique contemporaine.<br />
178
B 2 Description du projet et résultats attendus<br />
Ce projet s’articule en deux volets. Le premier volet développera le séminaire « Le plateau à<br />
l’œuvre » lancé en 2008. le second consistera à mettre en place une banque de données<br />
(images, son, documents graphiques et commentaires ) axée sur la production<br />
scénographique contemporaine. Ni dans l’un ni dans l’autre cas il ne s’agira de viser à<br />
l’exhaustivité. Ce travail sera piloté d’une part par le souci d’identifier des expériences<br />
théâtrales contemporaines particulièrement significatives du point de vue de la<br />
scénographie, d’autre part il sera alimenté en particulier par la collaboration d’ores et déjà<br />
entamée avec la MC 2 (Maison de la <strong>Culture</strong> de Grenoble) qui entend développer dans les<br />
années à venir ses collaborations européennes.<br />
1. Le plateau à l’œuvre : thématique et programme 2008-2009<br />
Thématique :<br />
Qu’est-ce qu’une scène Un espace triple de visibilité, de partage du sens et de<br />
valorisation. Qu’elle soit occasionnelle ou instituée, explicitement prévue pour la<br />
représentation ou mise sur pieds pour répondre aux circonstances, toute scène en effet<br />
remplit trois fonctions.<br />
Visibilité : mettre en scène (ou sur la scène), c’est d’abord faire voir, donner à voir ce qui, en<br />
dehors de cette démarche, n’apparaîtrait pas.<br />
Signification : la signification est d’abord celle du spectacle lui-même, le matériau scénique si<br />
on peut dire. Mais il y a autre chose encore : en montrant, j’inscris ce que je montre dans un<br />
ensemble, répertoire, programme, rituel social ; cette inscription contribue à la construction<br />
du sens. Le contexte artistique contemporain tend souvent à troubler cette fonction.<br />
Multiplication des scènes, hybridation (et confusion des genres), positionnements (et<br />
postures) artistiques, dualité désormais acquise de la notion d’écriture scénique (les moyens<br />
d’expression non-verbaux postulant à un statut équivalent à celui du langage), conflit avivé<br />
entre deux façons d’appréhender la présence scénique, la représentation et la présentation,<br />
constituent autant de sources de brouillage du sens. Néanmoins en offrant au regard, on<br />
appelle à un partage du sens (ou du non-sens).<br />
La valeur (ou la dévalorisation) vient de surcroît, mais inévitablement s’imprimer sur<br />
l’événement montré. On voudrait croire qu’elle résulte des seules qualités intrinsèques du<br />
spectacle. Mais elle résulte aussi du fait que la scène accorde à l’événement qu’elle met en<br />
exergue une place hiérarchique (même si elle reste vague) et ce à plusieurs niveaux : parmi<br />
l’ensemble des événements qu’elle propose elle-même, parmi l’ensemble des événements<br />
que les scènes du même ordre proposent, voire, au-delà, parmi l’ensemble des événements<br />
que l’ensemble de toutes les scènes proposent durant une même période.<br />
Qu’est-ce qu’un plateau Une scène, mais envisagée du point de vue de la mise en<br />
œuvre matérielle du spectacle. On pourrait donc penser, à travers cette définition, que le<br />
plateau est avant tout un espace technique et que les trois fonctions évoquées pour la notion<br />
de scène n’y apparaissent pas ou, du moins qu’elles sont destinées à rester à l’arrière-plan.<br />
Cette conception résulte du fait qu’on tend à considérer la technique comme un pur et simple<br />
instrument. Or, en « inventant » la mise en scène au sens moderne du mot, au tournant du<br />
XIXe et du XXe siècle, les hommes de théâtre de ce temps entendaient susciter un lieu qui<br />
conjuguerait étroitement les trois fonctions de la scène en les sublimant par la volonté de<br />
faire œuvre d’art. L’invention de la mise en scène se présente donc d’emblée comme un<br />
privilège accordé au plateau, un pari pris sur sa capacité à devenir un point de focalisation<br />
déterminant. Chemin faisant, ce que découvrent les praticiens, c’est davantage encore : une<br />
productivité du plateau.<br />
Qu’est-ce qu’une piste Un plateau spécifique progressivement institué pour répondre aux<br />
particularités des disciplines circassiennes. Le « nouveau cirque » s’est souvent passé de<br />
cet outil spécifique pour investir les scènes frontales et les plateaux de théâtre. Loin d’être<br />
179
abandonnée cependant, la piste garde tout son attrait, même si on voit bien qu’elle est<br />
amenée à évoluer.<br />
C’est à interroger le plus concrètement possible la productivité du plateau (et de la piste) que<br />
ce séminaire voudrait se consacrer. Essayer de cerner comment le plateau, ses dimensions,<br />
sa forme, ses transformations, ses exigences, ses hasards interfèrent dans la constitution du<br />
spectacle comme œuvre, telle est l’ambition.<br />
Le contexte contemporain comporte deux caractéristiques fortes : la diversification des<br />
plateaux (des théâtres à la rue, des arènes au chapiteau, des scènes frontales au scènes<br />
éclatées…) d’une part et, d’autre part, les croisements entre les pratiques (jeu, danse,<br />
cirque…), entre les techniques (son, lumière, image...) par l’usage du numérique, entre la<br />
coprésence des acteurs et des spectateurs et l’absence (voix off, images enregistrées,<br />
images en direct…). En se complexifiant, le plateau multiplie ses possibilités : voilà qui ne<br />
peut qu’aviver notre questionnement.<br />
Programme 2008-2009 des séances et dates des spectacles associés<br />
Le Conte d’hiver : du 7 au 18 octobre<br />
Séance du 7 octobre de 15 h à 17 h à la MC 2<br />
Marie Potonet, dramaturge du spectacle présentera le dispositif scénique et le commentera<br />
en compagnie de Lionel Acat, scénographe.<br />
Séance du 14 octobre : Shakespeare sur un plateau, journée d’étude à l’amphidice<br />
- Luc Boucris, professeur à l’Université Stendhal<br />
Shakespeare sur un plateau, une introduction<br />
- Charles Whitworth, professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier<br />
Le Conte d’hiver, un défi à la scène<br />
- Marie Potonet, dramaturge au C.D.N.A.<br />
Un conte…<br />
- Gérard Lieber, dramaturge et professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier<br />
Richard III et Le Roi Lear au Théâtre des <strong>13</strong> Vents<br />
- Daniel Lançon, professeur à l’Université Stendhal<br />
Le théâtre, la scène shakespearienne et la voix dans les traductions d’Yves Bonnefoy<br />
- Dominique Serron, metteur en scène (Infini Théâtre)<br />
Le perçu comme seule réalité<br />
- Jacques Osinski, metteur en scène au C.D.N.A. et des comédiens<br />
Le Conte d’hiver, irréalité du théâtre, réalité du monde<br />
- Caroline Schlencker, Maître de Langues à l’Université Stendhal<br />
L’espace et le jeu : dialogue d’une théoricienne avec des comédiens<br />
Mefisto for ever, <strong>13</strong> au 15 novembre, Wolfskers, 18 et 19 novembre, Atropa, 20 et 21<br />
novembre<br />
Séance du 12 novembre, à la MC 2<br />
En liaison avec l’IEP de Grenoble et la MC 2 : théâtre et politique en présence de Tom<br />
Lanoye, dramaturge et de Guy Cassiers, metteur en scène<br />
Séance du 18 novembre de 15 h à 17 h 30 à la MC 2<br />
Joëlle Chambon, maître de conférences à l’Université Paul Valéry de Montpellier :<br />
La mise en scène ou le « temps retrouvé » de la lecture<br />
En présence d’un des collaborateurs du Toneelhuis<br />
Cabaret Chromatic du 3 au 6 février<br />
Séance du 3 février de 14h à 16 h 30 à la MC 2<br />
Philippe Goudard, maître de conférences à l’Université Paul Valéry de Montpellier : Le<br />
Cirque et la scène<br />
En présence d’un des collaborateurs de la Compagnie Transe Express<br />
180
Max Black, 26 et 27 février<br />
Séance du 3 mars, de 14 h à 16 h 30 à la MC 2<br />
David Marron, docteur en Etudes Théâtrales (Université Stendhal) : Scènes, son et sens<br />
dans le théâtre musical d’Heiner Goebbel,<br />
Ce séminaire est appelé à être reconduit d’année en année. Son programme sera<br />
étroitement lié à la programmation de la MC 2, sur une durée qu’on peu lier, aujourd’hui, à<br />
celle du mandat de Jacques Osinski, le nouveau directeur du Centre Dramatique National<br />
des Alpes (qui pourra éventuellement être reconduit), soit jusqu’en 2011. Il contribuera à<br />
alimenter le deuxième volet et permettra d’en vérifier la faisabilité.<br />
2. Constitution d’une banque de données<br />
Ce volet sera développé selon 4 axes.<br />
Le premier sera d’ordre monographique : il s’articulera autour d’artistes et de praticiens de<br />
la scénographie ; il s’agira de récolter les images, les dessins techniques, les informations<br />
relatives au travail de différents scénographes.<br />
Il sera conduit en étroite collaboration avec l’Ecole d’architecture de Nantes qui a entamé un<br />
travail de récolte de données de cet ordre à partir du séminaire du GERSA (Groupe d’Etude<br />
et de Recherche en Scénologie et en Architecture) à partir du séminaire sur le changement<br />
de décor qu’il a mis en place depuis 2006 (scénographes invités : Jean-François Sivadier,<br />
Chantal Gaiddon, Laurence Villerot, Jacques Gabel, Jean-Marc Stehlé, Daniel Jeanneteau,<br />
Raymond Sarti, Yves Collet, Emmanuel Clolus, Aurélie Thomas).<br />
L’ouvrage La scénographie, Guy-Claude François à l’œuvre (L. Boucris, à paraître, janvier<br />
2009 à l’Entretemps) donne un exemple du travail d’analyse qui peut être conduit à partir<br />
d’un tel recueil de données.<br />
Le deuxième axe s’organisera à partir de spectacles particulièrement originaux du point de<br />
vue de leur rapport à la scène. Il consistera à recueillir les données concernant la mise en<br />
œuvre des spectacles retenus, envisagés sous l’angle de leur mise en œuvre spatiale<br />
(cadrage, décor, lumière, son, utilisation d’écrans) en étant attentif non seulement au résultat<br />
et à l’esthétique qui le définit, mais aussi au processus d’élaboration y compris dans ses<br />
aspects techniques. Le travail réalisé par Joël Pommerat, auteur-metteur en scène qui écrit à<br />
partir du plateau et dont la collaboration avec le scénographe Eric Soyer est déterminante<br />
fournit un bon exemple de ce qui pourrait être développé dans cette perspective.<br />
Cet axe sera développé en étroite collaboration avec la MC 2 et conçu comme un<br />
prolongement du séminaire « le plateau à l’œuvre ».<br />
Les deux axes suivants sont plus délicats à mettre en œuvre et nécessitent des moyens<br />
d’investigation plus larges et ils ne seront activés que dans un second temps. Le<br />
développement contemporain des arts de la scène implique qu’une attention particulière soit<br />
portée aux lieux de spectacle qui sont désormais d’une grande variété de la rue aux friches<br />
industrielles en passant par les équipements les plus élaborés. Il ne s’agit pas, dans cet axe<br />
de dresser un répertoire des lieux, mais d’identifier des expériences particulièrement<br />
marquantes d’échange entre le lieu et la scénographie qui s’y installe. Pour prendre un<br />
exemple connu de tous, la Cour du Palais des Papes a été équipée d’un nouveau dispositif<br />
en 2001 et il n’est pas inintéressant d’en observer les partis pris esthétiques et techniques.<br />
De même certaines démarches expérimentent de façon très volontariste les techniques et<br />
leur mise en œuvre scénique. C’est le cas, par exemple, d’un Jean-François Peyret (pour la<br />
mise en scène), d’un Nicky Rieti ou d’un Daniel Jeanneteau pour la scénographie. Là encore<br />
il conviendrait de rassembler les données qui permettent d’observer comment se nouent,<br />
dans ces expériences, la technique et l’esthétique.<br />
181
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : proposer un ensemble de références où la dimension<br />
technique et la dimension esthétique se croisent et se transvasent l’une dans l’autre,<br />
enrichissant la recherche théorique, de façon congruente à ce qui se produit sur un plateau.<br />
Et cela devrait permettre de mieux comprendre comment agissent aujourd’hui sur le<br />
spectateur les jeux de la présence et de l’absence, l’utilisation simultanée de systèmes<br />
d’échelle différenciés, les multiples effets de seuil ou encore d’être plus précisément attentif<br />
aux effets esthétiques des expériences théâtrales qui tentent d’explorer les limites de la<br />
perception, préoccupations qui constituent la toile de fond de la création scénique<br />
contemporaine.<br />
Cette banque de données devrait pouvoir prendre une double forme : celle d’un lieu de<br />
documentation sur archives numérisées utilisant essentiellement l’image fixe et celle d’un<br />
site Internet qui serait à construire. Elle sera constituée à partir des archives collectées<br />
auprès des artistes concernés ou rassemblées autour des spectacles retenus.<br />
182
INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES<br />
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Bachelard, Gaston, La Poétique de l’espace, Quadrige, PUF, Paris, 1989.<br />
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n° 27 à 30, Louvain-la-Neuve, 2003/2004<br />
Chollet, Jean, André Acquart, architecte de l’éphémère, Actes Sud, 2006<br />
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revue et augmentée, 2008.<br />
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France, Paris, 2004<br />
Craig, Edward Gordon, De l'art du théâtre, 1904-1910, rééd. Circé, 2004<br />
Damiani, Luciano, Architecte de l’éphémère, constructeur de théâtres, 1945-1995, Union des<br />
Théâtres de l’Europe, 1998<br />
Deleuze, Gilles et Guattari, Félix, Mille Plateaux, Éditions de Minuit, Paris, 1980<br />
Dort, Bernard, La représentation émancipée, Actes Sud, Arles, 1988<br />
Dupavillon, Christian (dir.), Les lieux du spectacle, Architecture d’Aujourd’hui n° 199, Paris,<br />
1978<br />
Dupavillon, Christian, Architecture du cirque des origines à nos jours, Editions du Moniteur,<br />
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Freydefont, Marcel, Petit traité de scénographie, Maison de la <strong>Culture</strong> de Loire-Atlantique<br />
Editions Joca seria, Nantes, 2007<br />
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Kandinsky, Vassili, Du Spirituel dans l’art, Gallimard, Folio, Paris, 1989.<br />
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Ladj, Michel, Le Lexique de la scène, Editions AS, Paris, 1998<br />
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seconde moitié du XXe siècle, Carré-Actes Sud, Paris, 1998<br />
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Merleau-Ponty, Maurice, Phénoménologie de la perception, Tel Gallimard, Paris, 1990<br />
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Editions, Paris, 1998.<br />
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Pérec, Georges, Espèces d’espaces, Galilée, Paris, 2000<br />
Poliéri, Jacques, Scénographie, théâtre, cinéma, télévision, Jean-Michel Place Editeur,<br />
Paris, 1990<br />
Poliéri, Jacques, Scénographie/Sémiographie, Denoël, Paris, 1971<br />
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Ursic, Giorgio, Ezio Frigerio Scénographe, Union des Théâtres de l’Europe, 2000<br />
Ursic, Giorgio, Svoboda Scénographe, Union des Théâtres de l’Europe, 1992<br />
Coll., Le lieu théâtral dans la société moderne, Ed. du CNRS, Paris, 1961<br />
Coll., Architecture et dramaturgie, Editions d’Aujourd’hui, Plan de la Tour, 1980<br />
Coll., L’Enjeu scénographique de la Cour d’honneur, Union des Scénographes, 2002<br />
L’ensemble des volumes des Voies de la création théâtrale (CNRS Editions)<br />
183
B 4 Collaborations internationales le cas échéant<br />
Les travaux déjà engagés résultent d’une collaboration avec le Centre d’études théâtrales de<br />
l’université de Louvain-la-Neuve en Belgique. Cette collaboration sera poursuivie.<br />
Dans le cadre de la collaboration suivie avec l’Ecole nationale supérieure d’architecture de<br />
Nantes, et plus particulièrement son Département Scénographie qui réunit un cycle de<br />
formation supérieure à la profession de scénographes (Scénographe DPEA) et un Groupe<br />
de recherche le GERSA, un lien avec la faculté d’architecture de l’université technique de<br />
Lisbonne a commencé à se mettre en place ; un autre lien est en cours de mise en place<br />
avec la faculté d’architecture de l’université de la Sapienza à Rome qui met en place un<br />
master de scénographie.<br />
B 5 Justification scientifique des moyens demandés<br />
Fonctionnement<br />
Le développement du séminaire et des journées d’étude suppose des frais de<br />
mission, ainsi que des moyens de publication. La constitution de la base de données<br />
suppose le recueil d’images et d’informations, leur archivage et leur mise à disposition<br />
nécessitent le paiement de droits<br />
Investissement<br />
Acquisition de matériel informatique pour le recueil et le traitement des données.<br />
Constitution d’un lieu d’archivage (dessins, maquettes ou documents techniques)<br />
184
C Moyens financiers demandés<br />
Investissement<br />
- 2 500 euros Matériel informatique et matériel de bureau<br />
- 1500 euros Logiciels<br />
- 1500 euros Constitution d’un fonds documentaire<br />
- 2500 euros Création d’un site internet<br />
Budget : 8000 euros / an<br />
Fonctionnement<br />
- 1500 euros Formation continue des personnels<br />
- 1500 euros Missions, frais de déplacement et de séjour enseignants, intervenants<br />
- 1000 euros Missions étudiants<br />
- 1000 euros Frais postaux, de télécommunications, abonnements numériques<br />
- 2000 euros Droits d’auteurs et de reproduction<br />
- 2000 euros Publications, catalogues, imprimés<br />
Budget : 9000 euros / an<br />
Total : 17 000 euros HT / an<br />
Calendrier<br />
Une première phase de 2 ans (jusqu’en janvier 2011) consistera à renforcer le séminaire et à<br />
commencer la constitution de la base de données. Elle consolidera les relations avec la<br />
Maison de la culture de Grenoble (MC 2) et permettra, après un bilan, de faire évoluer et de<br />
développer le projet. Ainsi la deuxième phase devrait être proposée à l’issue de la première<br />
en fonction de ses résultats.<br />
185
PEUT-ON, DOIT-ON VIVRE DU TRAVAIL DE CREATION <br />
QUELLES CONDITIONS D’EXISTENCE, DE MAINTIEN ET DE DEFINITION(S) DU TRAVAIL « DE VOCATION » <br />
ETUDE COMPAREE DE LA PRISE EN CHARGE SOCIALE D’UNE PROFESSION EN FRANCE ET AU BRESIL : LES<br />
CERAMISTES<br />
Au Brésil, comme en France, le céramiste tel qu’il peut être conçu aujourd’hui, à savoir inscrit dans un<br />
« monde de l’art », constitue une figure récente dans le paysage de la création contemporaine. Dans les années<br />
1960 en France comme au Brésil, l’activité de céramiste se démarque peu à peu du « métier » et de<br />
l’accomplissement d’un certain nombre de savoir-faire traditionnels, pour s’inscrire dans un régime de singularité,<br />
caractéristique de l’artiste contemporain. Cet événement, dans le milieu céramique, marque le passage d’un travail<br />
marqué par l’artisanat et la tradition – par ailleurs souvent porteuse d’un caractère ethnique au Brésil – à un travail<br />
dont le résultat pourrait s’apparenter à « du superflu » et à de « l’art pour l’art », en dépit du caractère utilitaire de<br />
certaines productions.<br />
Ainsi, être céramiste recouvre aujourd’hui un éventail large d’activités, de celle du potier à celle de plasticien, en<br />
allant même parfois effleurer celle du designer. Exercer une telle profession en France n’octroie pas pour autant<br />
l’attribution d’un statut unique, puisque la loi met à disposition celui d’artiste (via une affiliation à la Maison des<br />
Artistes), d’artisan d’art, ou encore d’artiste libre (qui s’avère être une tolérance au sein du statut de profession<br />
libérale).<br />
Etre céramiste, c’est pourtant exercer une « activité productive objective socialement 1 », alors même que la<br />
définition « des limites du métier, des membres des professions artistiques et de la nature du travail artistique 2 » ne<br />
sont (doivent-elles l'être ) pas établies socialement ou institutionnellement. Être céramiste, c'est en quelque sorte<br />
cheminer entre plusieurs catégories établies, celle des métiers d’art, et celle de l’art contemporain, dans un flou<br />
formel et de contenu, par ailleurs revendiqué voire apprécié par certains professionnels 3 . Artiste, artisan d’art,<br />
deux épithètes dont le dénominateur commun reste cependant le fil conducteur de la création, travail de création à<br />
temps plein .<br />
La nécessité d’une définition sociale de la profession<br />
En adhérant à la définition qu'Eliot Freidson donne du métier, comme « une entreprise humaine organisée<br />
visant à l’accomplissement de tâches spécialisées auxquelles on reconnaît une valeur sociale 4 », nous le suivons<br />
également lorsqu’il considère que « le cas des professions académiques et artistiques nous oblige à dépasser le<br />
critère de la relation directe entre compétences productives et marché, pour constituer comme problème<br />
sociologique le développement de ces compétences productives, leur application à des objectifs particuliers de<br />
production, socialement définis, leur fonctionnement comme activités cohérentes à l’intérieur de la division du<br />
travail, les critères économiques n’étant ni adéquats ni réalistes pour définir ces métiers et pour identifier leurs<br />
membres 5 ».<br />
L’étude du groupe choisi, les artisans et artistes céramistes, permet de dégager des conclusions viables,<br />
dans la mesure où l’espace de sa pratique est délimité (travail de pièces uniques, à temps plein et sur la longue<br />
durée). Le travail et la position particulière de cette catégorie professionnelle, entre artisanat et art, ainsi que les<br />
valeurs et modes de vie qui l’imprègnent, ne correspondent pas nécessairement à celui d’autres corps des métiers,<br />
tels que la peinture, considérée comme faisant partie des Beaux-Arts, ou comme la danse, dont les conditions de<br />
pratique professionnelle ne sont pas assimilables.<br />
Cependant, malgré le flou qui entoure le travail de création des céramistes, (dans son contenu comme dans ses<br />
statuts et les conditions de son exercice), en quoi peut-on parler d'un groupe identifiable (d’un « corps de métier »,<br />
par exemple) dans le champ artistique, voire social Ce flou met-il au contraire en évidence l'existence d'un<br />
« groupe social non-identifié » N’existe-t-il pas pourtant un « esprit céramiste », terme employé par certains<br />
professionnels Par quels faits -objectifs ou subjectifs - les céramistes sont-ils fédérés et constituent-ils un groupe<br />
social dans lequel ils se reconnaissent <br />
1<br />
FREIDSON Eliot, « Les professions artistiques comme défi à l’analyse sociologique », Revue française de<br />
sociologie, 1986, Vol. 27, Numéro 3, p. 432.<br />
2<br />
Idem.<br />
3<br />
Ces premiers constats ont été établis à la suite d’une questionnaire effectué chez un petit échantillon (15 personnes),<br />
ainsi que sur la base d’entretiens semi-directifs effectués avec des céramistes français entre juin et octobre 2008.<br />
4<br />
FREIDSON Eliot, « Les professions artistiques comme défi à l’analyse sociologique », Revue française de<br />
sociologie, Op. cit. , p440.<br />
5<br />
Idem.<br />
Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 186
C’est, comme le souligne Michel de Certeau, lorsque la création est « relative à une collectivité 6 » que le<br />
groupe peut se définir en tant que tel, dans « le geste de se représenter ». Ce geste se traduit de multiples façons,<br />
tant par l'occupation d'un espace – les réseaux de sociabilité, les lieux de travail, les communautés organisées<br />
d'activités telles que les marchés et expositions, les associations, syndicats, revues spécialisées – comme par ses<br />
conditions d’exercice – les habitus, « l'esprit potier » ou la « céramique attitude », la démarche commune de la<br />
pièce unique, le matériau commun, ou encore l'engagement régulier et de longue durée.<br />
Il ne s’agira donc pas d’examiner la production, le produit de la création en tant que tel (puisque « la création est<br />
périssable. Elle passe, car elle est acte 7 »), mais de faire l’hypothèse de l’existence d’éléments subjectifs et nonmarchands,<br />
afin de mieux cerner les contours de la figure du céramiste contemporain.<br />
Au cœur du projet : l’étude comparée de la prise en charge sociale d’une profession<br />
En partant de l’idée que le travail de création vient s’insérer dans l’espace vaste et « mou 8 » de ce que<br />
l’on peut nommer « culture », en même temps qu’il le construit, il sera question de s’interroger sur les espaces –<br />
interstices - laissés à cette démarche, à ce travail en régime de singularité, travail non aliéné, mais dont la valeur<br />
sociale fait sans cesse l’objet de conflits symboliques, dans sa définition comme dans sa reconnaissance ainsi que<br />
son usage. La réflexion aura également pour fil conducteur l’idée d’un « grignotement de l’inventivité 9 » en<br />
dehors des cadres sociaux et artistiques légitimes, et pour interrogation, les conditions pratiques de l’émergence et<br />
du développement d’une culture qui « prolifère sur ses marges 10 », dont les cas concrets de la France et du Brésil<br />
nous offrent le cadre d’analyse.<br />
Le travail envisagé a pour intérêt de vouloir comparer les espaces respectifs français et brésilien, la prise<br />
en charge du travail du céramiste contemporain dans ces deux pays. Son émergence synchronique en France et au<br />
Brésil favorise ainsi une étude de deux situations dont les conditions d'existence tendent cependant à se<br />
rapprocher, en dépit de l'écart structurel de ces deux pays sur le plan économique, culturel et politique : est fait le<br />
pari de pouvoir s’interroger sur « les définitions des conditions de possibilité » du travail de céramiste, des<br />
conditions d’existence, de maintien et de définition(s) de celui-ci dans des espaces aux politiques culturelles bien<br />
distinctes, dans une dimension comparative à l’échelle régionale.<br />
La région constitue l’espace d’observation et de mise en perspective de ces questionnements, dans la<br />
mesure où elle pourrait permettre de tracer les frontières de l’étude, tant au niveau de la structuration du milieu<br />
céramique (l’Association D’argiles, ou le syndicat de métiers d’art l’Union des métiers d’arts en Rhône-Alpes, ou<br />
l’association de céramistes de Rio de Janeiro, Cerâmica no Rio au Brésil), qu’au niveau de sa configuration<br />
(nombre de professionnels et espace géographique délimités).<br />
C’est aussi parce que à cette échelle, devient possible un rapprochement étroit entre les institutions et les politiques<br />
étatiques relayées au niveau régional, et les professionnels, à l’instar du Programme Régional de Développement<br />
des Métiers d’Art (PRDMA), développé depuis 2007 sur la région Rhône-Alpes. Celui-ci est un partenariat passé<br />
à titre expérimental entre les Ministères de la <strong>Culture</strong>, et celui du Commerce, des Finances et de l’Industrie, les<br />
professionnels des métiers d'art regroupés au sein de l’Union des métiers d‘art de Rhône-Alpes, ainsi que diverses<br />
instances régionales du secteur des Métiers d’Art 11 , et pourrait par exemple à ce titre constituer un levier pertinent<br />
sur la question posée ici. Au Brésil, c’est par exemple le Conseil de la <strong>Culture</strong> de l’Etat de Rio (Conselho Estadual<br />
de Cultura 12 ), qui pourra constituer l’institution de référence au travail comparatif.<br />
C’est notamment à travers le croisement de deux axes de questionnements, celui de la place du travail de<br />
céramique dans le champ artistique, ainsi que dans le champ social, que cette question pourra être posée.<br />
Le problème de la valeur de ce travail : la céramique dans le champ artistique<br />
Où se situe-t-elle dans le champ de l'art contemporain En quoi constitue-t-il un entre deux revendiqué,<br />
entre artisanat et art, entre le centre d'art contemporain et la foire artisanale En France comme au Brésil,<br />
comment le céramiste se positionne-t-il dans sa démarche de création, entre les deux pôles d'attraction réactivés<br />
par le sens commun, que sont « la tradition » et « la modernité », l'ancrage dans un <strong>patrimoine</strong>, et la tentative<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
11<br />
DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel, 1974, reéd. 1993, Seuil, Collection Points, p. 214.<br />
Idem.<br />
DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel, 1974, reéd. 1993, Seuil, Collection Points, p. 205.<br />
DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel, Op. cit. , p. 216.<br />
Idem.<br />
Le réseau des Chambres de Métiers et de l'Artisanat de Rhône Alpes, la Délégation Régionale au Commerce<br />
et à l'Artisanat, le Conseil Régional Rhône Alpes. Le PRDMA constituerait ainsi une interface à travers laquelle<br />
devient envisageable une communication et un échange entre une politique culturelle, et un milieu culturel ; entre la culture<br />
des institutions politiques, et celle des ateliers.<br />
12<br />
http://www.cultura.rj.gov.br/cec.asp<br />
Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 187
d'inscription dans une culture actuelle, de préférence « non-périssable <strong>13</strong> ».<br />
A ce titre, la céramique brésilienne contemporaine est largement susceptible de susciter de telles interrogations,<br />
puisqu'elle se distingue par exemple de la « cerâmica popular », comme de la céramique amérindienne marquée<br />
par un caractère ethnique. Le cas de la céramique française permet également de déployer une telle réflexion,<br />
puisque le sentiment d'une conception « moyenne » de la céramique dans les institutions s'appuie - de manière<br />
fondée ou non – sur l'idée que le céramiste, qui travaille avec ses mains, peine à intellectualiser sa production, et à<br />
la nourrir d'innovations artistiques susceptibles de l'inscrire dans le champ de l'art contemporain, ou méritant la<br />
même considération.<br />
L'utilisation d'un matériau particulier, la terre, et tout le sens dont elle est chargée, matériellement comme<br />
symboliquement, constitue-t-elle un élément rédhibitoire à l'entrée de la céramique dans le champ des Beaux-Arts,<br />
« das Belas Artes » En 1580, Bernard Palissy écrit à ce propos : « Quant à son estime, si elle est aujourd’hui<br />
mesprisée, ce n’a pas esté de tous temps. Les historiens nous certifient que quand l’art de terre fut inventé, les<br />
vaisseaux de marbre, d’alebastre, cassidoine et de jaspe furent mis en mespris : mesmes que plusieurs vaisseaux de<br />
terre ont esté consacrez pour le service des temples. 14 »<br />
C'est ainsi la problématique de l'identité qui est abordée, les ordres ou désordres sociaux qu'elle met au<br />
jour lorsque ne sont plus en concordance ces trois moments que sont « l'auto-perception, c'est-à-dire la façon dont<br />
la personne se perçoit elle-même ; la représentation, c'est-à-dire la façon dont elle se présente à autrui ; et la<br />
désignation, c'est-à-dire la façon dont elle est désignée à autrui -qu'il s'agisse de personnes ou d'institutions. 15 ».<br />
Quelles(s) mutation(s,) et quelle(s) résistance(s) l’exercice nouveau de la profession de céramiste contemporain<br />
permet-elle alors de révéler <br />
La question de la valeur sociale de ce travail : quelles conditions d’existence et de maintien du travail de<br />
vocation <br />
La figure contemporaine du céramiste semble pouvoir introduire la notion d’ « œuvre », par opposition au<br />
travail entendu comme « travail aliéné » : c’est en effet largement sur le registre de la vocation que les céramistes<br />
parlent de leur activité 16 , discours qui ne constitue ni plus ni moins que la forme empirique d’« une « disposition à<br />
l’exercice même de l’activité pour elle-même, par passion plutôt que par intérêt matériel 17 ». Comment les<br />
thématiques de la profession, de la vocation, du métier, placent-elles au centre des questionnements la<br />
problématique de la création et de sa place dans le champ social <br />
Est-il possible de faire de ce premier objet, le milieu céramique, un espace de cristallisation et de<br />
symbolisation des particularités d'une certaine forme de création, qui ne semble pas être celle renvoyée par l'image<br />
de l'artiste inspiré, subversif et en marge de la société <br />
Il s'agira donc d'effectuer un travail de profondeur sur la figure du céramiste et son activité de création. En<br />
s'interrogeant sur les conditions pratiques de la « création au quotidien », et à travers le discours des professionnels<br />
eux-mêmes, l'angle d'attaque donné à ce travail serait celui de considérer la démarche de création et la subjectivité<br />
du discours des céramistes, comme base à une analyse du rapport à l'institution et à l'espace investi par la création<br />
en tant que production objective.<br />
L'idée est donc de privilégier les données endogènes au milieu dans les deux pays : documents divers, notes,<br />
observation (participante ou non), et discours des céramistes.<br />
Terrain et méthodes d’enquêtes<br />
En ce qui concerne « le terrain » français, il est envisagé, dans une faible proportion du travail, d'effectuer<br />
une enquête quantitative sur un nombre conséquent de céramiste en Rhône-Alpes (questionnaire succinct de<br />
questions fermées), de manière à pouvoir ensuite ancrer, développer, et se consacrer à une argumentation<br />
d'avantage qualitative.<br />
La même méthode est envisagée pendant l’étude au Brésil, en tenant compte des résultats et conclusions obtenus<br />
avec le protocole d’enquête employé précédemment, et en y apportant les améliorations et modifications<br />
nécessaires.<br />
Les deux espaces professionnels étudiés s’effectueront à travers deux espaces géographiques au sein<br />
<strong>13</strong><br />
14<br />
15<br />
Idem.<br />
PALISSY Bernard, Discours admirable de l’art de terre, de son utilité, des esmaux et du feu, 1580, p. 25.<br />
HEINICH Nathalie, La sociologie à l'épreuve de l'art, Entretiens avec Julien Ténédos, Première partie, Aux lieux<br />
d'être, 2006, p. 76.<br />
16<br />
Réactions recueillies au cours de discussions, formelles ou informelles, avec des céramistes au cours de ces derniers<br />
mois.<br />
17<br />
FREIDSON Eliot, « Les professions artistiques comme défi à l’analyse sociologique », Revue française de<br />
sociologie, Op. cit. p. 441.<br />
Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 188
desquels on pourrait enquêter auprès d’un nombre équivalent de professionnels : en France, l'étude portera sur<br />
l'espace Rhône-Alpes, parce qu’y sont établis environ 204 professionnels 18 , dont 71 adhérents à la principale<br />
association qui les fédère, D’Argiles 19 , organisation rhonalpine. Cette région comporte également certains lieux<br />
particuliers, tel le village de Dieulefit dans la Drôme, qui rassemble à lui seul une trentaine de céramistes<br />
contemporains, et dont l’activité est également ancrée dans la tradition de la terre vernissée. Enfin, parce qu'il<br />
constitue l'unité territoriale sur lequel sont appliquées certaines politiques de soutien en faveur de la création, telles<br />
le PRDMA.<br />
Au Brésil, les ateliers de céramique contemporaine, bien que présents sur une grande part de ce pays-continent,<br />
sont présents en nombre à Rio de Janeiro et dans ses alentours, dans les mêmes proportions que dans la région<br />
Rhône-Alpes : environ 200 20 . Près de Rio (à l’échelle du Brésil, i.e. environ 200 km dans l’Etat de São Paulo) se<br />
trouve également une communauté d’une vingtaine d’ateliers, Cunha, où déjà s’exerçait une activité de céramique<br />
ancrée dans l’artisanat traditionnel : fondée dans le milieu des années 1970 par des artistes essentiellement<br />
japonais, date à laquelle émerge la céramique contemporaine, « a cerâmica de autor », cet endroit constitue un lieu<br />
de recherche artistique et de formation dans le milieu de la céramique contemporaine brésilien.<br />
18<br />
Ensemble des céramistes rhônalpins répertoriés dans Le guide des céramistes, Editions de La revue de la céramique<br />
et du verre, 4 ème édition (1 er janvier 2006).<br />
19<br />
http://www.dargiles.com/<br />
20<br />
http://www.ceramicanorio.com/<br />
Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 189
F<br />
Les demandes ADR 2009
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> : <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création<br />
1/ Titre : « L’interaction entre ville et<br />
territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux<br />
XIIIe-XIXe siècles ». (projet Territoire et<br />
<strong>patrimoine</strong>)<br />
Directeurs de thèse : Bernard Gauthiez<br />
(Lyon3) et Olivier Zeller (Lyon2)<br />
Laboratoire<br />
EVS UMR 5600<br />
ED ScSo<br />
(483)<br />
4 ADR<br />
2009 classées<br />
Université<br />
Lyon 3<br />
2 / Titre : « Lieux de marché et pratiques<br />
marchandes dans les anciens Etats de<br />
Savoie (XIIIe s.-XIVe s.) »<br />
Directeurs de thèse : Jean-louis Gaulin<br />
(U. Lyon 2) et Christian Guilléré (U.<br />
Savoie)<br />
Laboratoire<br />
CIHAM<br />
UMR 5648<br />
ED ScSo<br />
(483)<br />
Université<br />
Lyon 2<br />
3 / Titre : » Histoire et théorie de l’édition<br />
critique des textes modernes, du 19 e<br />
siècle à nos jours, du papier au<br />
numérique. Application aux textes et<br />
documents du saint-simonisme ». (projet<br />
Editions critiques)<br />
Laboratoire<br />
ED 3LA<br />
Université<br />
Directeurs de thèse : Philippe Régnier<br />
(CNRS-Lyon2), en co-direction avec un<br />
participant du projet Corpus numériques<br />
(à déterminer en fonction du profil exact<br />
du candidat qui sera retenu).<br />
UMR LIRE 5611<br />
(484)<br />
Lyon 2<br />
4 / Titre : « Voyages, territoires, savoirs.<br />
L’espace culturel des villes italiennes à<br />
l’époque moderne, de l’imaginaire eu<br />
réel ».<br />
Directeurs de thèse : Gilles Bertrand<br />
(UPMF), en cotutelle avec un directeur<br />
de recherche italien (à déterminer).<br />
Laboratoire<br />
CRHIPA<br />
ED Sciences<br />
de l’homme, du<br />
politique et du<br />
territoire<br />
(454)<br />
Université<br />
Grenoble2<br />
Commentaires :<br />
— Ces demandes ont toutes été notées A+ et A.<br />
— Pas de liste complémentaire : la 5 e demande a été médiocrement évaluée et<br />
correspond de toute façon à une proposition ayant donné lieu à des réserves<br />
méthodologiques de l’expert et que son auteur est invité à retravailler en vue d’une<br />
nouvelle présentation en 2010.<br />
191
DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />
(données à joindre au dossier du projet)<br />
RESPONSABLE<br />
Classement a l’intérieur du<br />
projet : 1<br />
Appel<br />
Titre<br />
Nom<br />
Prénom<br />
Institution<br />
DE LA THESE<br />
Professeur<br />
Gauthiez Bernard,<br />
géographe<br />
Université Lyon 3 Jean-Moulin<br />
CO-DIRECTEUR<br />
EVENTUEL<br />
Professeur<br />
Zeller Olivier<br />
historien moderniste<br />
Université Lyon 2 Lumière<br />
Rue<br />
code/lieu<br />
Pays<br />
Téléphone<br />
Télécopie<br />
E-mail<br />
18 rue Chevreul<br />
69007 LYON- France<br />
06 77 24 15 41<br />
18 quai Claude-Bernard<br />
69005 LYON- France<br />
Ecole doctorale<br />
ED ScSo 483 (Lyon)<br />
DOMAINE DE RECHERCHE<br />
gauthiez@univ-lyon3.fr<br />
INTITULE<br />
Histoire, géographie,<br />
aménagement, urbanisme,<br />
archéologie, sciences politiques,<br />
sociologie, anthropologie<br />
Géographie<br />
TITRE DU PROJET<br />
L’interaction entre ville et territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux XVIII-XIXe siècles<br />
BRÈVE DESCRIPTION<br />
Etude de l’utilisation du bois d’oeuvre dans la ville de Lyon, pour des travaux publics et le bâtiments (quantités, natures), et<br />
en parallèle des espaces fournisseurs. Compréhension d’un aspect de la forte interaction entre la ville et le territoire. Mesure<br />
de l’impact de l’homme sur l’environnement avant l’industrialisation : exploitation et gestion de la ressource à l’amont,<br />
espace et sociabilité du transport, utilisation du matériau élaboré à l’aval.<br />
DEMANDE EVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />
Un ordinateur portable<br />
LIEU ET DATE Lyon, le 25 octobre 2008<br />
SIGNATURE<br />
192
ANNEXE : OUI<br />
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />
Responsable : Philippe Régnier<br />
CLUSTER <strong>13</strong> « <strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création »<br />
Projet « PATRIMOINE ET TERRITOIRE »<br />
« L’interaction entre ville et territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux XVIII-XIXe siècles »<br />
L’utilisation du bois à Lyon mobilise des quantités très importantes de matériaux pour des travaux publics et pour<br />
le bâtiment, principalement dans les planchers et les charpentes des toitures, l’usage du bois ayant été interdit<br />
dans les structures porteuses et les escaliers au XVIe siècle. L’importance de cette utilisation est à ce jour mal<br />
connue, on en perçoit cependant l’ampleur dans l’exemple des dizaines de milliers de pieux employés aux digues<br />
du Rhône et dans le grand nombre d’immeubles nouveaux, nécessitant à chaque fois l’abattage de plusieurs<br />
dizaines de gros arbres, construits pendant la période. Un autre indice de l’importance de la demande est le<br />
passage, à un moment qu’il reste à préciser, à l’usage de résineux pour les sommiers des planchers, alors que<br />
l’usage traditionnel requérait du feuillu, notamment du chêne. Ce changement dans le mode constructif pourrait<br />
être dû à l’épuisement des ressources en essences traditionnelles. Nous faisons donc l’hypothèse que la demande<br />
en bois d’œuvre à Lyon à l’époque moderne a eu des implications importantes pour les territoires concernés par<br />
la production du bois nécessaire.<br />
La recherche portera principalement sur les points suivants :<br />
- Mesure des quantités de bois d’œuvre utilisé à Lyon dans les travaux publics (digues du Rhône,<br />
fortifications, quais, etc.) et le bâtiment (1500 immeubles privés reconstruits ou nouvellement construits entre<br />
1650 et 1770..., autant transformés et surélevés ; et bâtiments publics et religieux comme les deux grands<br />
hôpitaux, plusieurs dizaines de couvents nouveaux, l’hôtel de ville, le collège, etc.).<br />
- Identification et étude des territoires forestiers fournisseurs. Cette étude implique la cartographie évolutive<br />
des territoires concernés.<br />
- Description et compréhension du fonctionnement de la filière : propriété et production du bois, coupe,<br />
élaboration du produit, transport et acheminement dans la ville, fonctionnement du marché. Mise en évidence du<br />
rôle des acteurs, métiers et institutions.<br />
On attend de cette recherche, outre la connaissance d’un domaine peu exploré à Lyon, un éclairage nouveau sur<br />
l’interaction entre la grande ville et les territoires qui l’environnent à cette époque. Il s’agit ici de considérer le<br />
territoire dans son ensemble comme un tout en interaction, dans lequel les parties urbaines et rurales sont<br />
indissociables et complémentaires, dans lequel aussi la transformation accélérée de l’une, en ce cas la ville de<br />
Lyon, amène la transformation des autres – des espaces qui restent à déterminer. Une telle démarche s’inscrit<br />
intellectuellement dans une réflexion plus vaste sur la pression exercée par l’homme sur son environnement. Les<br />
centaines de milliers d’arbres adultes abattus pour les besoins de bois d’œuvre de Lyon (le bois de chauffage ne<br />
sera pas ici abordé de façon principale, mais il est constitué pour l’essentiel à partir de taillis, et non d’arbres de<br />
haute tige) correspondent à des dizaines de kilomètres carrés d’espaces boisés, et leur production est conditionnée<br />
par le temps nécessaire à la reconstitution des stocks en un même lieu.<br />
Elle pourra s’appuyer sur des travaux maintenant bien avancés, relatifs notamment aux immeubles construits<br />
entre 1617 et la fin du XIXe siècle, dont les autorisations de construire ont été en grande partie dépouillées,<br />
traitées dans le cadre d’un Système d’information Géographique (SIG), et qui devraient permettre, assortis<br />
d’analyses architecturales et de données d’archives, d’apprécier les quantités utilisées dans le bâtiment. On<br />
s’appuiera aussi sur les travaux du groupe de recherche sur les forêts françaises et les compétences de spécialistes<br />
de la filière actuelle du bois.<br />
Elle entre dans le cadre de travaux mobilisant au sein de l’UMR 5600 plusieurs disciplines, principalement ici<br />
l’histoire urbaine et rurale, la géographie historique, l’environnement avec la transformation des paysages, la<br />
construction et ses techniques.<br />
193
DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />
(données à joindre au dossier du projet)<br />
RESPONSABLE<br />
de la thèse : Gilles<br />
Classement à l’intérieur<br />
du projet : Patrimoine et<br />
territoire (responsable B.<br />
Gauthiez), sous-axe du<br />
cluster <strong>13</strong> <strong>Culture</strong>,<br />
<strong>patrimoine</strong> et création<br />
(responsable P.<br />
Régnier)<br />
BERTRAND<br />
Appel<br />
Titre<br />
Nom<br />
Prénom<br />
Institution<br />
Co-DIRECTEUR<br />
une co-tutelle<br />
en Italie est envisagée<br />
Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des<br />
villes italiennes à l’époque moderne, de<br />
l’imaginaire au réel<br />
Projet porté par Gilles Bertrand, professeur<br />
d'histoire moderne à l'Université Pierre Mendès<br />
France<br />
Ecole doctorale ED 454<br />
Sciences de l'homme,<br />
du politique et du<br />
territoire<br />
DOMAINE<br />
RECHERCHE<br />
Histoire 22e section CNU<br />
DE<br />
Rue<br />
code/lieu<br />
Pays<br />
Téléphone<br />
Télécopie<br />
E-mail<br />
INTITULE<br />
ETABLISSEMENT<br />
Université Pierre Mendès<br />
France (Grenoble II)<br />
CRHIPA - UFR Sciences<br />
Humaines - Bâtiment<br />
ARSH - F-38040<br />
GRENOBLE Cedex 9<br />
gilles.bertrand@upmfgrenoble.fr<br />
tél. bureau 0476827382<br />
(personnel) ou<br />
0476827369 (CRHIPA)<br />
TITRE DU PROJET<br />
Interactions et transferts franco-italiens dans les mises en scène de l’espace urbain. XVIII e -<br />
début XIX e siècle<br />
BRÈVE DESCRIPTION<br />
Voir page suivante<br />
Le projet d'allocation de recherche porte sur les mises en scène, transformations de l'espace<br />
195
et intégrations urbanistiques, architecturales et topographiques, sous l’impulsion d’un pouvoir<br />
politique étranger (si possible français) à l'intérieur des espaces urbains italiens. Sans<br />
nécessairement s'attacher à la période napoléonienne, mais en tentant de cerner une période<br />
précise afin d'en proposer une approche étayée, on privilégiera soit une comparaison entre<br />
villes (par exemple à travers l'étude d’espaces comme la place du Peuple à Rome, la place<br />
Saint-Marc à Venise ou la place du Dôme de Milan), soit l'examen de l'une des villescapitales<br />
(Milan, Rome, Venise, Naples, Turin, Gênes…). Par ce travail, qui prévoit la<br />
confrontation avec des villes françaises et notamment rhônalpines, on examinera comment<br />
des perceptions positives ou négatives de l'espace italien ont été capitalisées tout au long du<br />
XVIIIe siècle par des observateurs, gens de lettres, nobles ou hommes de science français,<br />
avant d'être concrétisées à la faveur de réalisations de plus ou moins grande ampleur à<br />
l’époque des Républiques sœurs et de l’Empire, avec le renfort fréquent de discours d’éloge<br />
et de pratiques festives et cérémonielles. À l’inverse, il sera aussi envisageable d’analyser les<br />
remodelages du territoire rhônalpin, à la lumière et par effet de retour des voyageurs ou<br />
résidents français qui soit partaient vers l'Italie en traversant l'actuelle région Rhône-Alpes par<br />
les Alpes ou le long du Rhône – investissant ainsi les paysages (notamment urbains) de<br />
modèles correspondant parfois à leur attente de l'Italie à travers notamment la référence à<br />
l’Antiquité – soit revenaient d'Italie vers cette région. L'attention serait alors portée sur l'étude<br />
des processus de reconstitution du territoire rhônalpin par des individus – amateurs,<br />
architectes ou savants, princes, parlementaires ou propriétaires – qui au retour de leur séjour<br />
transalpin ont contribué à certaines modifications dans les perceptions mais aussi dans les<br />
aménagements d’espaces publics ou privés situés en Rhône-Alpes.<br />
Ce projet, aux deux aspects complémentaires et dissociables l’un de l’autre, comporte une<br />
forte dimension de « spatialisation », mettant en évidence des aspects parfois négligés de la<br />
construction de lieux « français » en Italie et de lieux « italiens » en France. Il permettrait de<br />
montrer la part qu’a eue la circulation des modes et modèles étrangers dans l’élaboration des<br />
identités urbaines non seulement italiennes mais aussi rhônalpines au cours du XVIIIe siècle<br />
et au début du siècle suivant, donc à un moment assurément moins exploré de ce point de<br />
vue que ne l’ont été la Renaissance et l’âge baroque.<br />
Demande éventuelle d’EQUIPEMENT<br />
Un ordinateur portable pour assurer la collecte et le traitement des données numériques, ainsi qu'un disque dur<br />
externe et un appareil photographique numérique (soit une somme de 1600 euros).<br />
LIEU ET DATE Grenoble, le 20 octobre 2008<br />
SIGNATURE Gilles BERTRAND<br />
ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />
196
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />
Responsable : Philippe Régnier<br />
DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />
(données à joindre au dossier du projet)<br />
RESPONSABLE<br />
Classement a l’intérieur du<br />
projet :<br />
Appel<br />
Titre<br />
Nom<br />
Prénom<br />
Institution<br />
DE LA THESE<br />
Professeur<br />
Gaulin<br />
Jean-Louis<br />
Université Lyon 2<br />
CO-DIRECTEUR<br />
EVENTUEL<br />
Professeur<br />
Guilleré<br />
Christian<br />
Université de Savoie<br />
Ecole doctorale<br />
ED ScSo 483 (Lyon)<br />
DOMAINE DE RECHERCHE<br />
Histoire<br />
Rue<br />
code/lieu<br />
Pays<br />
Téléphone<br />
Télécopie<br />
INTITULE<br />
Histoire, géographie,<br />
aménagement,urbanisme ...<br />
18 quai Claude-Bernard<br />
69005<br />
F<br />
04 78 69 72 03<br />
04 78.58.60.84<br />
ETABLISSEMENT<br />
Lyon 2<br />
BP 1104<br />
73011 Chambéry Cedex<br />
F<br />
04 79 75 83 70<br />
04 79 75 85 99<br />
E-mail jean-louis.gaulin@univ-lyon2.fr christian.guillere&univ-savoie.fr<br />
TITRE DU PROJET<br />
Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens Etats de Savoie<br />
(XIIIe s.-XIVe s.)<br />
BRÈVE DESCRIPTION<br />
Etude des anciens lieux de marché de la Savoie médiévale : recensement des lieux de marché officiels, étude de<br />
la règlementation, du contrôle des échanges, des acteurs et des produits, enquête sur les traces monumentales<br />
et archéologiques de ces lieux (halles, places, maisons de marchands...).<br />
DEMANDE EVEVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />
LIEU ET DATE Lyon, le 11 octobre 2008<br />
SIGNATURE<br />
ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />
197
Région Rhône-Alpes<br />
<strong>Cluster</strong> recherche n° <strong>13</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création<br />
Projet 1. Patrimoine et territoire<br />
L’héritage médiéval de la région Rhône-Alpes : les comptes de Châtellenie<br />
savoyards.<br />
Resp. Ch. Guilleré (Université de Savoie), J.-L. Gaulin (Université Lyon 2)<br />
Demandes d’allocation de recherche<br />
Titre de la thèse : Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens Etats<br />
de Savoie (XIIIe s.-XIVe s.)<br />
Directeur de la thèse : J.-L. Gaulin, Professeur d’Histoire, Université Lyon 2 en<br />
codirection avec C. Guilleré, Professeur d’Histoire, Université de Savoie.<br />
Rattachements : ED de Lyon (ScSo 483) – UMR 5648 (CIHAM)<br />
Argumentaire :<br />
Les historiens ont entrepris depuis plusieurs années de réviser en profondeur la<br />
question de la commercialisation des biens dans la société médiévale et de<br />
réinterpréter les liens entre l’auto-subsistance, le prélèvement seigneurial et les<br />
échanges à courtes et à longues distances. Ce sont les historiens anglais qui ont, les<br />
premiers, attiré l’attention sur la production en milieu rural de biens destinés à la<br />
vente, sur la multiplication des marchés ruraux, et sur le rôle croissant des bourgs et<br />
des petites villes dans les réseaux d’échange.<br />
La documentation élaborée par l’administration savoyarde permet d’appliquer ce<br />
questionnement au cadre régional. Les comptes de châtellenie savoyards, en<br />
premier lieu, mais aussi les sources normatives (chartes de franchises) ou encore les<br />
informations relatives à la présence de marchands et prêteurs professionnels<br />
(casanes lombardes) constituent les pièces maîtresses du corpus à interroger. Les<br />
principales questions que l’enquête devra éclairer sont le suivantes :<br />
- la géographie des lieux de marché officiels, avec élaboration d’une carte ;<br />
- les produits échangés et les acteurs (locaux et internationaux) ;<br />
- l’organisation de ces échanges par les pouvoirs publics (construction et entretien<br />
des halles, réglementations et contrôle des échanges) et leurs limites (recherche<br />
d’indices d’échanges informels) ;<br />
On peut attendre deux retombées majeures de ce projet de thèse en relation étroites<br />
avec le projet 1 du cluster <strong>13</strong>, projet auquel l’allocataire sera associé par le biais des<br />
ateliers et séminaires réguliers :<br />
1) une meilleure connaissance de l’organisation des territoires de la Savoie<br />
médiévale du point de l’économie d’échange (pôles, relais, lieux centraux<br />
élémentaires) et donc des réseaux des bourgs et petites villes si caractéristiques,<br />
aujourd’hui encore, de la région.<br />
2) une contribution scientifique utile aux études architecturales et archéologiques des<br />
anciens lieux de marchés (halles, places de marché, maisons de marchands) dans<br />
l’espace savoyard considéré au sens large, de la Bresse au Piémont, des frontières<br />
du Dauphiné au lac Léman.<br />
(1-10-2008 – J.L. Gaulin & Ch. Guilleré)<br />
198
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />
Responsable : Philippe Régnier<br />
DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />
(données à joindre au dossier du projet)<br />
RESPONSABLE<br />
Classement a l’intérieur du<br />
projet :<br />
Appel<br />
Titre<br />
Nom<br />
Prénom<br />
Institution<br />
DE LA THESE<br />
Philippe Régnier<br />
CNRS, UMR LIRE, Lyon 2<br />
directeur de recherche au<br />
CNRS<br />
CO-DIRECTEUR<br />
EVENTUEL<br />
en codirection avec<br />
un(e) participant(e) du projet<br />
Corpus numériques.<br />
Ecole doctorale<br />
ED 484 3LA (Lettres, langues,<br />
linguistique et arts)<br />
DOMAINE DE RECHERCHE<br />
Rue<br />
code/lieu<br />
Pays<br />
Téléphone<br />
Télécopie<br />
E-mail<br />
INTITULE<br />
ISH Université Lumière – Lyon2<br />
14 avenue berthelot<br />
04 72 72 65 20/21<br />
TITRE DU PROJET<br />
De Saint-Simon aux saint-simoniens et retour. Entre papier et numérique<br />
BRÈVE DESCRIPTION<br />
Histoire et théorie de l’édition critique des textes modernes, du 19 e siècle à nos jours, du papier au<br />
numérique. Application aux textes et documents du saint-simonisme.<br />
DEMANDE EVEVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />
LIEU ET DATE Lyon, le 11 octobre 2008<br />
SIGNATURE<br />
199
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />
Responsable : Philippe Régnier<br />
ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />
Argumentaire :<br />
Autant l’histoire et la théorie de l’édition critique des textes antiques, judéo-chrétiens et médiévaux ont<br />
fait l’objet d’études approfondies, autant les origines, le développement, les évolutions, les principes et<br />
les débats, les pratiques et les réalisations de l’édition critique des textes modernes ont peu été<br />
interrogés, notamment en France (à la différence de l’Allemagne), sinon sous forme d’interventions<br />
ponctuelles, à travers des articles ayant surtout pour but de justifier des entreprises particulières.<br />
C’est au 19 e siècle, avec le développement industriel du livre et l’extension de nouveaux publics de<br />
lecteurs instruits et cultivés, et pour répondre à des besoins intellectuels et culturels spécifiques, que<br />
cette philologie des textes modernes se fait jour. Le 20 e siècle lui donne ses lettres de noblesse mais,<br />
alors même que l’histoire du livre et de la lecture connaît un essor spectaculaire, il ne l’élève guère au<br />
statut de discipline ou d’objet d’enseignement, du moins en France et si l’on excepte l’approche<br />
spécifique de la génétique textuelle.<br />
Aujourd’hui, l’irrésistible avènement du numérique attire rétrospectivement l’attention sur l’historicité –<br />
de près de deux siècles – de tout ce secteur et sur l’importance déterminante pour les formes qu’il a<br />
prises de la matérialité du support et de son économie. Prospectivement, cet avènement incite à<br />
observer et penser les effets induits par la révolution des techniques d’information et de<br />
communication : s’agit-il d’un pur progrès matériel en quantité et en rapidité, ou bien du début de<br />
mutations intellectuelles et culturelles analogues à celles qui ont résulté du livre imprimé pour nos<br />
modes d’écrire et de lire <br />
Il est grand temps pour la recherche littéraire de se pencher sur ce point aveugle et de le faire au<br />
contact d’expérimentations d’édition numérique et de recherches informatiques, en intégrant de surcroît<br />
les apports de l’histoire du livre et de la lecture ainsi que ceux des sciences de la communication, avec<br />
un regard largement ouvert sur les expériences numériques étrangères.<br />
Accueilli au LIRE, le doctorant aurait accès à l’ensemble de ses activités, en particulier éditoriales.<br />
Intégré au groupe qui travaille à l’édition de Saint-Simon et des textes et documents saint-simoniens, il<br />
participerait à la conception et à la construction du site dédié à cette édition qui fournit un bon cas<br />
d’école à l’édition numérique dans la mesure où le corpus à publier n’est pas réductible à la forme livre<br />
(il comporte des codex manuscrits, des correspondances en réseau, des journaux et des revues, et<br />
même des éléments graphiques, plastiques et musicaux). À travers le LIRE et cette édition, le<br />
doctorant serait notamment associé au projet MUTEC (« mutualisation d’outils numériques pour les<br />
éditions critiques et les corpus ») du Très Grand Équipement ADONIS.<br />
Selon le profil initial et les visées du doctorant, la thèse pourrait être orientée de façon à trouver sa<br />
valorisation professionnelle plutôt du côté de l’enseignement et de la recherche ou plutôt du côté –<br />
public ou privé – des métiers de l’édition, du livre et de la lecture.<br />
200
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />
Responsable : Philippe Régnier<br />
DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />
(données à joindre au dossier du projet)<br />
RESPONSABLE<br />
Classement a l’intérieur du<br />
projet :<br />
Appel<br />
Titre<br />
Nom<br />
Prénom<br />
Institution<br />
DE LA THESE<br />
GAUDEZ Florent<br />
Pr. et directeur-adjoint du<br />
CSRPC-ROMA<br />
EA 1967<br />
CO-DIRECTEUR<br />
EVENTUEL<br />
Co-tutelle envisagée avec<br />
l'Université de Rio de Janeiro<br />
(Brésil)<br />
actuellement à l'étude<br />
Ecole doctorale<br />
ED 454<br />
"Science de l'homme, du<br />
politique et du territoire<br />
DOMAINE DE RECHERCHE<br />
SOCIOLOGIE<br />
Rue<br />
code/lieu<br />
Pays<br />
Téléphone<br />
Télécopie<br />
E-mail<br />
INTITULE<br />
Centre de Sociologie des<br />
Représentations et des Pratiques<br />
<strong>Culture</strong>lles<br />
ROMA (Recherche sur les Oeuvres et<br />
les Mondes de l'Art)<br />
(33) 04 76 82 56 45<br />
Florent.Gaudez@upmf-grenoble.fr<br />
ETABLISSEMENT<br />
UPMF – Grenoble 2<br />
Université Pierre Mendès<br />
France<br />
Département de Sociologie<br />
Université Pierre Mendès France<br />
1251 av. Centrale<br />
Domaine Universitaire<br />
de Saint-Martin d'Hères<br />
BP 47<br />
38040 Grenoble Cedex 9<br />
TITRE DU PROJET<br />
PEUT-ON, DOIT-ON VIVRE DU TRAVAIL DE CREATION <br />
QUELLES CONDITIONS D’EXISTENCE, DE MAINTIEN ET DE DEFINITION(S) DU TRAVAIL « DE VOCATION » <br />
ETUDE COMPAREE DE LA PRISE EN CHARGE SOCIALE D’UNE PROFESSION EN FRANCE ET AU BRESIL : LES CERAMISTES<br />
BRÈVE DESCRIPTION<br />
En France comme au Brésil, depuis les années 60, être céramiste, c'est cheminer entre plusieurs catégories établies, celle des métiers d’art,<br />
et celle de l’art contemporain, dans un flou formel et de contenu par ailleurs revendiqué voire apprécié par certains professionnels.<br />
Le travail envisagé a pour intérêt de vouloir étudier les espaces respectifs français et brésilien, la prise en charge du travail du céramiste<br />
contemporain dans ces deux pays, dans une dimension comparative à l'échelle régionale (la région Rhône-Alpes, et la ville et l'Etat de Rio de<br />
Janeiro, deux espaces qui rassemblent chacun quelques 200 céramistes). Son émergence synchronique en France et au Brésil favorise ainsi<br />
une étude de deux situations dont les conditions d'existence tendent cependant à se rapprocher, en dépit de l'écart structurel de ces deux<br />
pays sur le plan économique, culturel et politique : est ainsi fait le pari de pouvoir s’interroger sur « les définitions des conditions de<br />
possibilité » du travail de céramiste, et de ses conditions pratiques d’existence, de maintien et de définition(s).<br />
DEMANDE EVEVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />
Deux ordinateurs portables, deux imprimantes, deux écrans avec claviers et souris, deux disques durs nomades.<br />
201
LIEU ET DATE : GRENOBLE, LE 21 OCTOBRE 2008, F. GAUDEZ<br />
SIGNATURE<br />
ANNEXE : OUI (Voir argumentaire et bibliographie joints)<br />
PEUT-ON, DOIT-ON VIVRE DU TRAVAIL DE CREATION <br />
QUELLES CONDITIONS D’EXISTENCE, DE MAINTIEN ET DE DEFINITION(S) DU TRAVAIL « DE VOCATION » <br />
ETUDE COMPAREE DE LA PRISE EN CHARGE SOCIALE D’UNE PROFESSION EN FRANCE ET AU BRESIL : LES CERAMISTES<br />
En France comme au Brésil, depuis les années 60, être céramiste, c'est cheminer entre plusieurs catégories établies, celle des métiers d’art,<br />
et celle de l’art contemporain, dans un flou formel et de contenu par ailleurs revendiqué voire apprécié par certains professionnels. Le travail<br />
envisagé a pour intérêt de vouloir étudier les espaces respectifs français et brésilien, la prise en charge du travail du céramiste contemporain<br />
dans ces deux pays, dans une dimension comparative à l'échelle régionale (la région Rhône-Alpes, et la ville et l'Etat de Rio de Janeiro, deux<br />
espaces qui rassemblent chacun quelques 200 céramistes). Son émergence synchronique en France et au Brésil favorise ainsi une étude de<br />
deux situations dont les conditions d'existence tendent cependant à se rapprocher, en dépit de l'écart structurel de ces deux pays sur le plan<br />
économique, culturel et politique : est ainsi fait le pari de pouvoir s’interroger sur « les définitions des conditions de possibilité » du travail de<br />
céramiste, et de ses conditions pratiques d’existence, de maintien et de définition(s).<br />
202
BIBLIOGRAPHIE<br />
Ouvrages<br />
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vol.<br />
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Paris 2004<br />
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2005.<br />
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2006.<br />
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Actes des rencontres Nationales des Métiers d’art, 11 décembre 2006.<br />
Actes des rencontres Nationales des Métiers d’art,, 10 décembre 2007.<br />
REYNIE Dominique, Observatoire des métiers d’art, Baromètre 2008 d’ateliers d’art de France, Formation et transmission<br />
des savoir-faire, Ateliers d’art de France, 2008.<br />
JOLY Bernard, Rapport du sénat sur les actes du colloque tourisme et métiers d’art – la formation initiale : construire l’avenir<br />
économique des métiers d’art, séance du 17 décembre 2003.<br />
Bibliographie 203
Articles<br />
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p.5-1.<br />
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septembre 2008.<br />
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esthétique moderne et post-moderne, Réseaux<br />
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mardi 12 juillet 2005.<br />
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MOULIN Raymonde, Art et société industrielle capitaliste. L'un et le multiple, Revue française de sociologie, Année 1969,<br />
Volume 10, Numéro 1, p. 687 – 702.<br />
n°68,1994<br />
PEQUIGNOT Bruno, « La sociologie de l'art et de la culture en France : un état des lieux », Sociedade e Estado, Vol.20 no2,<br />
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PERRENOUD Marc, Les musicos au miroir des artisans du bâtiment : entre « art » et « métier ». Ethnologie française,vol. 38,<br />
2008.<br />
URL http://sociologies.revues.org/document462.html<br />
Entretiens et interventions<br />
DE MARS L.L, Texte prononcé par L.L. de Mars le vendredi 23 mai 2003 lors du colloque Un artiste peut-il travailler avec<br />
l'institution Non., au Bon Accueil, à Rennes. « Un artiste peut-il travailler avec l'institution Non. »<br />
DELEUZE Gilles, intervention sur l'acte de création : « Qu’est-ce que l’acte de création » Conférence donnée dans le cadre<br />
des mardis de la fondation Femis - 17/05/1987<br />
FOREST Fred (Entretien avec), De l'art sociologique à l'esthétique de la communication,<br />
http://www.ina.fr/recherche.htmlexp=artiste+Etat+&rub=&x=14&y=7<br />
http://www.le-terrier.net/albums/institution/lldm.htm, consulté le 05/09/2008<br />
http://www.webdeleuze.com/php/texte.phpcle=<strong>13</strong>4&groupe=Conf%E9rences&langue=1<br />
PERRENOUD Marc, intervention au colloque Ethnographies du travail artistique, Paris 1 panthéon-Sorbonne, 19-21<br />
septembre 2006, « Le métier de musicien comme modèle d'analyse du « travail en autonomie ». En ligne :<br />
laboratoiregeorgesfriedmann.univ-paris1.fr/IMG/pdf/Perrenoud.pdf.<br />
Vidéos<br />
HEADORN Jeanne, L'Etre et la Forme, 2006.<br />
RIFF Jean-Christian, Le rythme de la terre, Vidéodébat, 2008.<br />
Bibliographie 204
G<br />
La répartition<br />
des<br />
crédits 2009
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> : <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création. Responsable : Philippe Régnier Crédits 2009<br />
295 000 €<br />
Sujets Laboratoires Fonctionnement Investissement Total Etablissements affectataires<br />
Projet 1 Animation EVS UMR 5600 2 800 € 2 800 € CNRS<br />
Territoire et <strong>patrimoine</strong> Lyon et son agglomération ; Espace construit EVS UMR 5600 11 000 € 1 500 € 12 500 € CNRS<br />
et espace social<br />
Création et innovation : Rhône, Loire, Alpes (supprimé) IERP EA 3723 UJM - Saint-Etienne<br />
Comptes de châtellenie LLS 11 000 € 4 000 € 15 000 € U . de Savoie<br />
41 000 € Mises en scène de l'espace urbain (nouveau) CRHIPA EA 599 7 500 € 1 200 € 8 700 € UPMF - Grenoble 2<br />
Exploitation des documents médiévaux (nouveau 1/2) CIHAM, UMR 5648 2 000 € 2 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Projet 2 Animation LIRE UMR 5611 4 500 € 4 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Genre et culture Migrations UMR 5190 LAHRA 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Différences des sexes/Renaissance C. Longeon UMR 5037 1 500 € 1 500 € UJM - Saint-Etienne<br />
"Madame de Villedieu" GRAC UMR 5037 2 000 € 2 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
36 000 € Romans de femmes, 18e-19e siècle Eq. Traverses, CESR 3 000 € 3 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />
Femmes écrivains du XIX e siècle LIRE UMR 5611 4 000 € 4 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Récits de voyage au féminin UMR 5611 1 000 € 1 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Masculin/Féminin et presse UMR 5611 4 000 € 4 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Femmes et critiques d'art UMR 5611 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Hommes et femmes dans l'enseignement supérieur LAHRA UMR 5190 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Enseignement catholique LAHRA UMR 5190 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Masculinité LAHRA UMR 5190 3 000 € 3 000 € ENS LSH<br />
Politiques du corps GREPS EA 4163 3 500 € 3 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Différence (art et littérature 20e siècle) CEP EA 3774 1 500 € 1 500 € ENS LSH<br />
Frères et sœurs dans la littérature du 19e UMR5611 2 000 € 2 000 € UJM - St-Etienne<br />
Légitimation culturelle du cirque (terminé) GRS, UMR 5040 U.Lumière - Lyon 2<br />
Genre et Voix (à revoir) MODYS UMR 5264 CNRS<br />
Projet 3 Animation C. Longeon UMR 5037 4 500 € 4 500 € CNRS<br />
Editions critiques Erasme (supprimé) CERCOR GDR 25<strong>13</strong> UJM - Saint-Etienne<br />
De la Renaissance aux Lumières CERPHI UMR 5037 20 000 € 20 000 € ENS LSH<br />
De Saint-Simon aux saints-simoniens LIRE UMR 5611 7 500 € 2 500 € 10 000 € CNRS<br />
91 500 € Textes cunéiformes ARCHEORIENT UMR 5<strong>13</strong>3 9 000 € 9 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
HyperDonat CEROR EA 664 8 000 € 8 000 € U. Jean Moulin - Lyon 3<br />
Rome et l'hellénisme HISOMA UMR 5189 12 000 € 12 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Lexique politique italien du XVI e siècle TRIANGLE UMR 5206 ANR ENS LSH<br />
Correspondance de Pierre Bayle C. Longeon UMR 5037 ANR UJM - Saint-Etienne<br />
Manuscrits de Stendhal Eq. Traverses 19-21 5 500 € 4 500 € 10 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />
Dossiers de Bouvard et Pécuchet de Flaubert LIRE XIXe UMR 5611 ANR ENS LSH<br />
Journaux d'Alexandre Dumas LIRE XIXe UMR 5611 AUTRE * ENS LSH<br />
Le code de Qing et la science juridique chinoise (à revoir) IAO UMR 5062 ENS LSH<br />
BIBLINDEX (à revoir) HISOMA UMR 5189 CNRS<br />
MUTEC Unité numériques TGE ADONIS ENS LSH<br />
La Quest du Saint Graal (nouveau) ICAR UMR 5191 9 000 € 9 000 € ENS LSH<br />
Textes satiriques du 18e siècle (nouveau) UMR 5037 9 000 € 9 000 € CNRS<br />
Animation et équipements communs LIRIS 10 000 € 2 000 € 12 000 € INSA<br />
Corpus numériques Le Français parlé ICAR UMR 5191 5 500 € 5 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Valorisation de collections et de corpus PACTE UMR 5194 U.P.M.F - Grenoble 2<br />
Manuscrits de Montesquieu CERPHI UMR 5037 AUTRE * ENS LSH<br />
98 500 euros Manuscrits de Pierre Bayle CERPHI UMR 5037 ANR UJM - Saint-Etienne<br />
LIRIS<br />
INSA<br />
Les Pensées de Pascal : numérisation GRAC UMR 5037 5 000 € 5 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Manuscrits arabes de Tombouctou ICAR UMR 5191 ANR ENS LSH<br />
Archives numériques Desanti (à revoir) Centre Desanti ENS LSH<br />
CANU XIX ELICO EA 4147 10 000 € 10 000 € U. Claude Bernard - Lyon 1<br />
TRIANGLE UMR 5206 6 000 € 6 000 € ENS LSH<br />
GLOSSAE.net CIHAM UMR 5648 5 000 € 3 000 € 8 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Ras Shamra - Ougarit et de Ras Ibn Hani (Syrie) Archéorient UMR 5<strong>13</strong>3 5 000 € 5 000 € 10 000 € MOM - U. Lumière - Lyon 2<br />
Corpus européen de philosophie en langue française UMR 5037 5 000 € 4 000 € 9 000 € ENS LSH<br />
Communication manuscrite en Europe (1685-1789) UMR 5037 ANR UJM - Saint-Etienne<br />
Archives épigraphiques de la MOM HISOMA URM 5189 8 000 € 8 000 € MOM - U. Lumière - Lyon 2<br />
La Gazette de Leyde LIRE UMR 5611 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />
LIRIS 1 500 € 1 500 € INSA<br />
CLECLIA Traverses 19-21 5 000 € 5 000 € 10 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />
Corpus numériques des premiers textes français ICAR UMR 5191 ANR ENS LSH<br />
Textométrie ICAR UMR 5191 ANR CNRS<br />
Psaumes imprimés en vers français UMR 5037 10 000 € 10 000 € CNRS<br />
Exploitation des documents médiévaux (nouveau 1/2) LIRIS 2 000 € 2 000 € INSA<br />
Projet 5 Animation ERSICOM EA 1848 1 000 € 1 000 € U. Jean Moulin - Lyon 3<br />
Création Propriétés des créateurs et de leurs créations GRS UMR 5040 10 000 € 10 000 € ENS LSH<br />
Dialogue autour de la création chorégraphique CREA EA 3081 1 000 € 1 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />
Sociologie du mal : le récit policier ERSICOM EA 1848 500 € 500 € U. Jean Moulin - Lyon 3<br />
18 000 € EA CRSPC 500 € 500 € UPMF - Grenoble 2<br />
Les cultures étudiantes (terminé) EA CRSPC UPMF - Grenoble 2<br />
Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain (nouveau) Traverses 19-21 5 000 € 5 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />
Ce que créer veut dire (à revoir) EA CRSPC UPMF - Grenoble 2<br />
GOUVERNANCE commune Animation et intervention<br />
10 000 € (crédits gérés par la chargée de projet) CLUSTER<strong>13</strong> 7 500 € 2 500 € 10 000 € ENS LSH<br />
* La mention "AUTRE" correspond a une recherche labélisée par le cluster et bénéficiant d'un financement contractuel hors région et hors ANR.<br />
NB : le soutien aux ADR est inclus dans les budgets des équipes.
Budget 2009<br />
Établissement Fonctionnement Équipement<br />
CNRS 44 800 4 000<br />
Université Lyon 2 79 000 8 000<br />
Université de Savoie 11 000 4 000<br />
Université de Saint-<br />
3 500 0<br />
Étienne<br />
Université Lyon 3 9 500 0<br />
INSA <strong>13</strong> 500 2 000<br />
Université Grenoble 2 8 000 1 200<br />
Université Grenoble 3 18 500 9 500<br />
Université Lyon 1 10 000 0<br />
ENS LSH<br />
62 000 (dont 7 500 pour la<br />
gouvernance)<br />
6 500 (dont 2 500 pour la<br />
gouvernance)<br />
TOTAUX 259 800 35 200<br />
TOTAL Général<br />
295 000 euros<br />
207
H<br />
Les expertises 2009<br />
Nouvelles propositions et sujets ADR
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />
Responsable : Philippe Régnier<br />
DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />
(données à joindre au dossier du projet)<br />
RESPONSABLE<br />
Classement a lfintérieur du<br />
projet :<br />
Appel<br />
Titre<br />
Nom<br />
Prénom<br />
Institution<br />
DE LA THESE<br />
Professeur<br />
Gaulin<br />
Jean-Louis<br />
Université Lyon 2<br />
CO-DIRECTEUR<br />
EVENTUEL<br />
Professeur<br />
Guilleré<br />
Christian<br />
Université de Savoie<br />
Ecole doctorale<br />
ED ScSo 483 (Lyon)<br />
DOMAINE DE RECHERCHE<br />
Histoire<br />
Rue<br />
code/lieu<br />
Pays<br />
Téléphone<br />
Télécopie<br />
E-mail<br />
INTITULE<br />
Histoire, géographie,<br />
aménagement,urbanisme ...<br />
18 quai Claude-Bernard<br />
69005<br />
F<br />
04 78 69 72 03<br />
04 78.58.60.84<br />
jean-louis.gaulin@univ-lyon2.fr<br />
ETABLISSEMENT<br />
Lyon 2<br />
BP 1104<br />
73011 Chambéry Cedex<br />
F<br />
04 79 75 83 70<br />
04 79 75 85 99<br />
christian.guillere&univ-savoie.fr<br />
TITRE DU PROJET<br />
Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens Etats de Savoie<br />
(XIIIe s.-XIVe s.)<br />
BRÈVE DESCRIPTION<br />
Etude des anciens lieux de marché de la Savoie médiévale : recensement des lieux de marché officiels, étude de la<br />
règlementation, du contrôle des échanges, des acteurs et des produits, enquête sur les traces monumentales et archéologiques<br />
de ces lieux (halles, places, maisons de marchands...).<br />
DEMANDE EVEVENTUELLE DFEQUIPEMENT<br />
LIEU ET DATE Lyon, le 11 octobre 2008<br />
SIGNATURE<br />
209
ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />
Le projet de thèse Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens États de Savoie (XIIIe s.-XIVe s.) se<br />
propose d’étudier l’organisation du commerce dans la Savoie médiévale. Les sources sollicitées, les comptes de<br />
châtellenies, ont déjà fait la preuve de leur intérêt et de leur richesse. Ils sont déjà le support de travaux de thèse.<br />
Le projet actuel les associe à d’autres sources. L’ensemble devrait permettre de travailler efficacement sur un<br />
domaine très actuel de la recherche historique : la commercialisation des biens et l’organisation des échanges dans<br />
un large espace régional, ici le monde savoyard au sens large.<br />
Par conséquent, ce projet de thèse me paraît s’inscrire pleinement dans le projet de recherche « Patrimoine et<br />
territoire » du <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création :<br />
- D’abord, il traite d’une large fraction de l’espace rhônalpin, dans une perspective d’ouverture aux territoires<br />
suisses et italiens voisins, plus largement internationaux, à travers les échanges commerciaux et leurs acteurs. Il<br />
doit aussi contribuer à une meilleure connaissance de la structuration territoriale de la Savoie, par la mise en<br />
valeur des villes et des bourgs qui jouent un rôle commercial et de leur interconnexion. Le maillage spatial actuel<br />
de la région savoyarde doit ainsi y trouver une cohérence renforcée par son ancrage historique sur la longue durée.<br />
- Ensuite, les données qui vont être accumulées et traitées pourront servir de points d’appui éclairants pour une<br />
meilleure prise en compte du <strong>patrimoine</strong> bâti, tant à l’échelle des édifices (halles, par exemple) qu’à celle des<br />
agglomérations (places, rues, quartiers liés au commerce). Les études architecturales, les interventions<br />
archéologiques, les politiques patrimoniales des collectivités et de l’État, au sens large, pourront trouver dans cette<br />
recherche une matière pour mieux percevoir, comprendre et valoriser les espaces économiques actuels.<br />
- Enfin, l’élaboration d’une cartographie spécifique trouve toute sa place dans la politique de capitalisation<br />
numérique des données et des réalisations scientifiques souhaitée dans le cluster. Les cartes des lieux de marché et<br />
des échanges commerciaux vont, bien sûr, améliorer l’appréhension et la compréhension de la dynamique<br />
historique des territoires de la région Rhône-Alpes. Elles vont aussi s’intégrer dans des SIG mis en relation avec<br />
des bases de données d’information et de bibliographie.<br />
Par conséquent, ce projet me semble tout à fait pertinent dans les perspectives de <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, plus particulièrement<br />
à travers le projet de recherche « Patrimoine et territoire ». L’espace en jeu - la Savoie des villes et des bourgs, les<br />
connexions avec les politiques patrimoniales urbaines, la création de nouveaux outils cartographiques sont autant<br />
de dimensions positives qui me conduisent à recommander très chaudement ce projet pour une demande de<br />
financement d’allocation doctorale auprès du Conseil régional Rhône-Alpes.<br />
NOTE : A+<br />
Pour faire valoir ce que de droit, le 26 janvier 2009<br />
210
Pour cette session, j’ai eu à examiner quatre projets, de niveau et de statuts forts différents. Les<br />
quatre projets examinés seront nommés par leurs titres car je ne suis pas sûr de la numérotation,<br />
ayant eu en main deux projets 5 différents.<br />
Il y a vraiment deux niveaux très contrastés dans ces propositions. Deux me semblent répondre<br />
parfaitement aux attentes du <strong>Cluster</strong> : des propositions claires, appuyées sur des équipes bien<br />
constituées exposant avec précision des opérations qui ont toujours une dimension de fabrication<br />
d’outils, dont la matérialité est variable, mais dont l’intérêt pour la collectivité des chercheurs est<br />
incontestable. J’entends bien que dans ces réquisits il y a toujours une dimension purement<br />
rhétorique. Mais il est difficile de juger une proposition qui ne dit rien sur la dimension collective<br />
du travail ni sur ses aspects productifs.<br />
Les deux projets qui correspondent à la lettre et à l’esprit de l’appel d’offres sont :<br />
1° Voyages, territoires et savoirs<br />
Appuyée sur une équipe reconnue et dont la liste des publications est excellente, le projet utilise un<br />
vocabulaire très actuel (lieux de savoir, spatialisation des échanges culturels) pour traiter d’un objet<br />
déjà bien balisé, y compris par les chercheurs de l’équipe eux-mêmes. Si le sociologue peut sourire<br />
à l’évocation de la notion de « création de lien social », épouvantable tarte à la crème issue du<br />
travail social, il est aisément convaincu par une problématique solide dont le cœur est l’analyse des<br />
déplacements dans l’espace comme producteurs d’effets culturels spécifiques (mise en réseau,<br />
emprunts, réappropriations, etc). L’outil envisagé est principalement la cartographie, et<br />
secondairement la numérisation de textes. L’outil cartographique est particulièrement approprié à<br />
l’esprit du <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, et il a inspiré des travaux très féconds menés par d’autres chercheurs<br />
(particulièrement Jean Boutier). La proposition est bien adaptée à l’approche processuelle de<br />
construction des savoirs. Les auteurs font un usage élargi de la notion de savoir, qu’on ne saurait<br />
leur reprocher car elle permet de confronter des réalités diverses mais qui ne sont pas sans<br />
connexion à l’époque moderne : le connoisseurship et la dilection pour les arts font partie à bon<br />
droit de cette constellation de savoirs. Par la qualité de l’équipe qui le porte, par la dimension<br />
processuelle qu’il met en œuvre et par la modicité de sa demande financière, ce projet doit être<br />
soutenu sans réserve. Comme l’équipe est déjà bien connectée dans l’espace européen de la<br />
recherche, on peut espérer une diffusion importante des éléments de l’enquête. Avis très favorable à<br />
la fois pour la proposition de recherche et pour la demande d’allocation qui l’accompagne (il faut<br />
souhaiter à ce propos que la cotutelle avec l’Italie puisse être mise en œuvre).<br />
2° Mémoire spatiale et théâtre<br />
Bien qu’il n’évite pas toujours le jargon des études théâtrales, ce projet est bien construit et<br />
convaincant. Il s’appuie sur une bibliographie solide, des compétences partagées et une<br />
connaissance active du milieu de la création théâtrale contemporaine. L’enquête sur la mémoire se<br />
fait essentiellement à partir de l’entrée par la scénographie, à propos de laquelle on peut lire des<br />
développements très intéressants. Il faut reconnaître que cette approche est très féconde, car, ayant<br />
pratiqué des enquêtes sur la mémoire du spectateur, je sais combien il est difficile de travailler sans<br />
considérer d’abord la dimension objectale du travail théâtral. On peut être confiant sur la<br />
dynamique collective que la proposition peut engager. La forme de séminaire que prend la première<br />
phase de la recherche collective me semble de bon aloi. Il s’agit d’abord de pratiquer un état des<br />
lieux et de produire une définition opératoire de la notion de « mémoire spatiale ». Les phases<br />
suivantes sont moins clairement définies. Les porteurs du projet font preuves d’honnêteté lorsqu’ils<br />
évoquent les difficultés à proposer dans l’état actuel de leur coordination un modus operandi : on ne<br />
peut pas manquer d’associer une légère réserve à cette modestie excessive. Le projet donnant une<br />
belle impression de solidité et de « métier », on peut sans hésiter faire confiance à l’équipe.<br />
211
Je suis moins convaincu par les deux autres projets, mais mon point de vue pourra être discuté par<br />
les co-rapporteurs, et je ne suis jamais péremptoire quand je suis hésitant sur la qualité des projets.<br />
3° Genre et voix<br />
Je ne suis pas acousticien ; j’ai participé à des enquêtes de sociologie de la musique fondées sur<br />
l’écoute de morceaux choisis, présentés à l’aveugle, et sur lesquels on suscitait une évaluation (en<br />
matière de genre musical, de genre de type gender, et de plaisir esthétique). Je suis sorti assez déçu<br />
de l’expérience et je ne crois pas qu’elle ait donné lieu à d’amples publications. Le protocole<br />
d’enquête choisi est à la fois ambitieux et très vague. Le rapporteur ne peut se représenter ce qui va<br />
être fait, concrètement, et ne sait rien des modalités de traitement des données recueillies. En outre,<br />
l’équipe ne semble pas posséder de compétence avérée en matière d’esthétique musicale. Ces<br />
questions ne sont pas réductibles à des problèmes d’acoustique ou d’orthophonie. La composition<br />
des jurys aussi bien que le type d’épreuve auquel ils sont soumis étant opaque pour le rapporteur, il<br />
ne peut formuler qu’un avis très réservé.<br />
4° Peut-on, doit-on vivre du travail de création <br />
Le titre même de la proposition nous fait entrer de plain pied dans la confusion des genres : il<br />
n’appartient pas au sociologue de dire si l’on « doit » ou non vivre du travail de « création » <br />
Certains en vivent, d’autres pas, et il n’est pas de normativité sociologique dans ce domaine. Il<br />
s’agit, si l’on se fie à la lettre du projet, d’une contribution à la sociologie des professions, dont il<br />
existe une référence fort datée, à Eliott Freidson, alors que les travaux plus récents d’Andrew<br />
Abbott (The System of Professions date tout de même de 1988) ne sont pas cités et sont encore<br />
moins connus. Les travaux récents et français de Boltanski et de Chiapello et surtout de Menger<br />
sont dans la bibliographie, mais ne jouent aucun rôle dans la proposition, ce qui est regrettable<br />
surtout pour le dernier, référence aujourd’hui incontestée dans le domaine. La référence à Nathalie<br />
Heinich ne fait pas le poids sous ce rapport : la notion de « régime vocationnel » sonne bien, mais<br />
elle n’ouvre sur aucun espace d’enquête. La proposition reste imprécise : pas de problématique, pas<br />
de justification de la dimension comparative (pourquoi le Brésil plutôt que la Pologne ou<br />
l’Angola ), pas de description du protocole d’enquête (je vous mets une petite enquête quantitative,<br />
fermée, mais je ne vous dis pas ce que je mets dedans pour asseoir une enquête qualitative plus<br />
approfondie, dont je ne vous dirai rien. Ce projet aurait pu être écrit il y a trente ans dans les mêmes<br />
termes : il est ignorant de tout ce qui s’est fait dans le domaine depuis un quart de siècle et exprimé<br />
en un langage extrêmement incertain. Si on me dit qu’il s’agit là d’une proposition de recherche<br />
articulée, je reste sans voix.<br />
J’ai de l’estime pour le porteur du projet et suis fort embarrassé de critiquer encore une fois un<br />
projet sociologique venant de Grenoble, mais il me semble que l’on doit exiger de la sociologie<br />
autant que des disciplines issues des humanités. Or ce projet est le plus « littéraire » au mauvais<br />
sens du terme de tous ceux que j’ai eu l’occasion d’examiner. Je souhaiterais une évaluation<br />
complémentaire pour être plus sûr de moi, mais dans l’état actuel de mon information je ne peux<br />
qu’émettre un avis défavorable.<br />
212
Avis concernant la demande ADR 2009 du Projet « PATRIMOINE ET TERRITOIRE »<br />
« L’interaction entre ville et territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux XVIII - XIXe siècles »<br />
Proposé par<br />
Bernard GAUTHIEZ et Olivier ZELLER<br />
L’étude de l’utilisation du bois d’oeuvre dans la construction de Lyon à la période considérée constitue<br />
un objet de recherche original pour la compréhension<br />
− d’une part, de l’interaction ville / territoire ;<br />
− et d’autre part, de l’impact de l’homme sur l’environnement .<br />
La co-construction de cet objet des points de vue du géographe et de l’historien constitue une<br />
approche prometteuse.<br />
La co-direction interdisciplinaire (géographe, historien) avec l’UMR 5600 comme laboratoire d’accueil<br />
donne beaucoup de crédibilité à l’ambition affichée.<br />
A+<br />
Le 29 janvier 2009<br />
2<strong>13</strong>
Avis concernant le projet :<br />
« Exploitation des corpus numérisés : étude de faisabilité pour des ensembles de documents<br />
patrimoniaux médiévaux »<br />
Proposé par<br />
Jean-Louis Gaulin et Hubert Emptoz<br />
Il s’agit d’une proposition transversale entre les projets « Patrimoine et territoire » et « Corpus<br />
numérique »<br />
Partant de la constatation du caractère massif et irréversible de la numérisation des manuscrits, ce<br />
projet se propose d’explorer les nouvelles pratiques professionnelles induites par l’usage des outils<br />
numériques dans le champ des sciences historiques, mais aussi, l’élaboration de nouveaux outils et<br />
méthodes à partir des changements de pratiques. Cette interaction entre les disciplines concernées<br />
constitue l’intérêt majeur de ce projet qui fait le choix résolu de l’interdisciplinarité en s’engageant<br />
dans la « co-conception d’outils et de méthodes correspondant aux pratiques et aux usages des<br />
spécialistes » des objets étudiés.<br />
La confrontation du « word spotting » et de la « reconnaissance à la volée » aux corpus proposés<br />
conduite des deux points de vue (histoire, informatique) est certainement porteuse d’enseignements.<br />
En conclusion, ce projet bénéficiant de la proximité scientifique offerte par le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> doit être<br />
soutenu et permettra aux équipes impliquées de préparer une réponse à des appels à projet de type<br />
ANR.<br />
A+<br />
Le 29 janvier 2009<br />
214
CLUSTER <strong>13</strong><br />
Evaluation des projets 2009<br />
Titre du projet :<br />
De Saint-Simon aux saint-simoniens et retour. Entre papier et numérique<br />
Nom du ou des porteurs : Philippe Régnier (CNRS, UMR LIRE, Lyon 2)<br />
Demande d’allocation de recherche<br />
TITRE DE LA THESE : HISTOIRE ET THEORIE DE L’EDITION CRITIQUE DES TEXTES MODERNES,<br />
DU 19 E SIECLE A NOS JOURS, DU PAPIER AU NUMERIQUE. APPLICATION AUX TEXTES ET<br />
DOCUMENTS DU SAINT-SIMONISME.<br />
Directeur de la thèse : Philippe Régnier, directeur de recherche au CNRS, en<br />
codirection avec un(e) participant(e) du projet Corpus numériques.<br />
Rattachement : ED 484 3LA (Lettres, langues, linguistique et<br />
arts) Université Lyon 2 – UMR 5611 (LIRE)<br />
Appréciation: le sujet est pertinent compte tenu du contexte d'évolution rapide des éditions<br />
critiques numériques et de l'intérêt renouvelé pour leur mise en perspective dans l'histoire du<br />
livre. Il s'applique particulièrement bien à Saint-Simon et à la multiplicité des supports à<br />
éditer.<br />
Note: A<br />
215
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
Evaluation des projets 2009<br />
Axe Editions critiques<br />
Titre du projet :<br />
Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose du XIII e siècle<br />
Nom du ou des porteurs : Céline Guillot, ENS LSH, laboratoire Interactions, corpus, apprentissages<br />
représentations (ICAR)<br />
Qualité scientifique :<br />
Ce projet s'inscrit dans un ensemble de recherches et de publications dont le laboratoire ICAR est le<br />
porteur. Il valorise un manuscrit exceptionnel de la BM de Lyon. Déjà entrepris et bien engagé, il<br />
s'appuie sur un consortium reconnu et efficace sur le plan international (CCFM). Il développe des<br />
corpus et des outils d'analyse de corpus pertinents qui peuvent servir de modèles à d'autres équipes<br />
éditant et étudiant les textes anciens. L'équipe est techniquement solide, performante, et appréciée<br />
pour ses publications scientifiques. Le projet montre le souci d'adapter les résultats de la recherche à<br />
la consultation par le grand public.<br />
Méthodologie :<br />
Développement de l'outil Weblex, expérimentation de nouveaux outils mis à disposition par d'autres<br />
universités, mise au point d'un affichage multiple en ligne, de l'hyper-diplomatique à l'édition<br />
modernisée, avec l'affichage du manuscrit numérisé en regard. L'équipe doit pour cela surmonter les<br />
problèmes de restitution des caractères spéciaux tout en permettant les analyses linguistiques<br />
approfondies et le développement d'une annotation critique de qualité. L'application de l'encodage<br />
TEI permet l'interopérabilité des données contenues dans l'édition.<br />
Faisabilité<br />
Les maquettes d'écran et le prototype déjà en ligne donnent une bonne idée de cette réalisation, et le<br />
soin apporté à l'affichage.<br />
Moyens demandés; 9,6 k€<br />
ILS SONT ADAPTES A CETTE ETAPE DU PROJET (FINALISATION DE L'EDITION EN LIGNE).<br />
Note: A+<br />
216
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
Evaluation des projets 2009<br />
Axes<br />
3 (Editions critiques ) et 4-5 (corpus numérique)<br />
Titre du projet :<br />
Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle - Proposition<br />
d’édition électronique et papier<br />
Nom du ou des porteurs : Christelle Bahier-Porte, Université de Saint-Etienne<br />
Budget pour 2 ans : 34 K€ (fonctionnement) + 33 k€ (devis Champion pour 5000 textes) Total : 77<br />
K€<br />
Qualité scientifique :<br />
Le projet est très séduisant et original : il s’agit de faire connaître et de pouvoir traiter<br />
scientifiquement la littérature politique et satirique versifiée du XVIIIe siècle, en particulier les<br />
chansonniers et les corpus relevant du genre de la « calotte » (tribunal parodique), soit 5000 textes.<br />
Il demande un vaste dépouillement, dont la bibliographie est déjà effectuée. La qualité scientifique<br />
des chercheurs (7 chercheurs, 2,5 en équivalent temps-plein) est indéniable et une partie des<br />
données descriptives a déjà été enregistrée en bases de données. Toutefois la bibliographie n’est pas<br />
à jour pour plusieurs membres du projet et la même remarque s’impose pour le calendrier imprécis,<br />
qui propose des tâches à accomplir en 2007.<br />
Méthodologie :<br />
La répartition des tâches entre les différents chercheurs n’est pas précisée et le mode de traitement<br />
de corpus aussi complexes semble avoir été conçu en fonction de l’offre du prestataire déjà choisi,<br />
bien que la somme demandée soumette un tel budget aux appels d’offre des marchés publics. Le<br />
prestataire vient d’annoncer son changement d’enseigne et il n’a pas, jusqu’ici, fait la preuve de sa<br />
capacité à administrer de tels corpus en ligne, puisque l’exportation des résultats et des textes<br />
n’offre rien de satisfaisant. Il annonce un balisage XML/TEI (le devis ne parle d’ailleurs que de<br />
SGML), alors que l’encodage TEI pour les recherches expertes est très spécifique et ne peut être<br />
livré clé en main. L’analyse des fonctionnalités d’Europeana et de Gallica 2 est erronée :<br />
« l’utilisateur ne peut collecter ou exporter que des images ou des portions d’images de l’œuvre,<br />
217
jamais des textes ». Or l’utilisateur peut parfaitement sélectionner la page océrisée et l’exporter<br />
(certes, avec toutes ses fautes) dans un traitement de textes.<br />
L’éloge du moteur de recherche Babel par le prestataire devrait être nuancé : il est actuellement<br />
dépassé par rapport aux développements en java et en open source, et devrait être comparé aux<br />
possibilités de la base Frantext-CNRS (beaucoup moins coûteuse) et aux moteurs gérés par des<br />
logiciels gratuits. Il n’a pas encore fait ses preuves dans le domaine des « dictionnaires<br />
d’équivalence orthographique ».<br />
Faisabilité<br />
L’équipe ne sait pas encore sous quelle forme les résultats du programme seront diffusés : des<br />
éditions papier, sur CD ou DVD, ou en ligne, engendrent des coûts et des contraintes techniques<br />
(gestion des variantes, actualisation des versions, structuration des données) complètement<br />
différents. Elle n’a pas encore pris connaissance des différents types de support image qui lui seront<br />
proposés (microformes, numérisation directe), ni de la nature des logiciels dédiés.<br />
Moyens demandés<br />
Le budget de fonctionnement se place dans les usages pour ce type de programme. En revanche,<br />
l’externalisation de la saisie proposée par le prestataire demande de la vigilance sur la propriété des<br />
données, l’accessibilité aux chercheurs et au public, points sur lesquels l’équipe manifeste une<br />
certaine crédulité : « Toutefois la négociation en cours avec un éditeur (la maison Champion,<br />
spécialiste incontestée du secteur) permet d'espérer qu'un accord financier avec le privé permettra<br />
de réduire les coûts ». Une telle réduction du prix de revient se paie habituellement en restriction<br />
d’accès et en coût supplémentaire pour la communauté (bibliothèques, laboratoires) obligés de<br />
s’abonner.<br />
Résumé de l’appréciation :<br />
Projet extrêmement intéressant sur le plan scientifique et complètement justifié dans son<br />
programme, son contenu et les résultats pour la connaissance de la littérature politique aux temps<br />
des Lumières. La mise en œuvre semble plus problématique : les aspects techniques n’ont été<br />
envisagés qu’en fonction d’un prestataire unique.<br />
Note proposée: B<br />
218
<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />
<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />
Evaluation des projets 2009<br />
Axe Corpus<br />
Titre du projet :<br />
Les Psaumes imprimés en vers français (1525 ‐ 1900)<br />
Nom du ou des porteurs : Jean-Michel Noailly, PRAG ENISE, Saint-Etienne, UMR 5037<br />
Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents = 2,50 ; Ingénieurs et techniciens = 0,50<br />
Durée du projet : 24 mois<br />
Qualité scientifique<br />
La qualité scientifique des participants, notamment des musicologues et spécialistes du livre, le<br />
sérieux de la bibliographie déjà produite (Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français),<br />
montrent la maturité du projet. Il vise à mettre en valeur un <strong>patrimoine</strong> régional exceptionnel avec<br />
un fonds important (1650) de psautiers parvenus à la Bibliothèque de la Part-Dieu. Il s’agit de<br />
rendre ces documents disponibles à un public aussi large que possible. La collaboration entre<br />
l’UMR 5037, l’Ecole Nationale des Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB) et la<br />
Bibliothèque constitue un atout important. Le projet prévoit l’accueil d’étudiants, la présence de<br />
consultants étrangers et l’appartenance à un réseau international.<br />
Méthodologie<br />
Projet ambitieux fondé principalement sur la transcription de 3000 pages pour leur édition en ligne<br />
sur le site de la BML ; le travail de recherche s’effectue aussi autour de tables rondes et colloques ;<br />
la valorisation en sera la production de fac-similés pour les musiciens, l’organisation d’une<br />
exposition.<br />
Faisabilité<br />
Le calendrier des manifestations est précis. Bien que les détails ne soient pas fournis, la<br />
numérisation ne devrait pas poser de problèmes techniques. La gestion du site et l’articulation entre<br />
bibliographie et mise en ligne demanderont du temps.<br />
Moyens demandés; 26 k€<br />
Note: A<br />
218