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Culture, patrimoine, création - Cluster 13

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<strong>Cluster</strong> de recherche n°<strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création<br />

Responsable : Philippe Régnier, CNRS.<br />

Ludivine RAIMONDO<br />

Chargée de projets <strong>Cluster</strong>s Recherche SHS<br />

Bureau R308<br />

Ecole normale supérieure Lettres et Sciences<br />

humaines<br />

15 parvis René Descartes - BP 7000<br />

69342 LYON Cedex 07<br />

Tel. 04 37 37 62 68<br />

Courriel : Ludivine.Raimondo@ens-lsh.fr<br />

Janvier 2009


SOMMAIRE<br />

Note introductive p. 3<br />

Formulaire d’appel à propositions 2008 p. 5<br />

A / 2 propositions pour le projet « Territoire et <strong>patrimoine</strong> »<br />

dont 1 proposition transversale avec le projet « Corpus numériques »<br />

1 – Voyage, territoire, savoirs.<br />

L’espace culturel des villes italiennes à l’époque moderne, de l’imaginaire au réel p. 14<br />

2 – Exploitation des corpus numérisés :<br />

étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux médiévaux<br />

Des comptes de Châtellenie savoyards. Des lettres secrètes et curiales des pontifes p. 33<br />

B / 1 proposition pour le projet « Genre et culture »<br />

1 – Genre et voix p. 38<br />

C / 2 propositions pour le projet « Editions critiques »<br />

1 – Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />

Proposition d’édition électronique et papier p. 47<br />

2 – Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal<br />

roman en prose du XIII e siècle p.106<br />

D - 2 propositions pour le projet « Corpus numériques »<br />

Dont une proposition transversale avec le projet « Territoire et <strong>patrimoine</strong> »<br />

1 – Les Psaumes imprimés en vers français (1525 - 1900) p.<strong>13</strong>7<br />

2 – Exploitation des corpus numérisés :<br />

étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux médiévaux<br />

Des comptes de Châtellenie savoyards. Des lettres secrètes et curiales des pontifes p.160<br />

E / 2 propositions pour le projet « Création »<br />

1 - Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain p.165<br />

2 – Peut-on, doit-on vivre du travail de création <br />

Quelles conditions d’existence, de maintien et de définition(s) du travail<br />

« de vocation » Etude comparée de la prise en charge sociale d’une profession<br />

en France et au Brésil : Les céramistes p.186<br />

F / Les demandes d’ADR 2009<br />

1 – Le tableau des ADR classées p. 191<br />

2 – Les sujets ADR p. 192<br />

H / La répartition des crédits 2008<br />

1 – Répartition budgétaire par établissement p. 206<br />

2 – Répartition budgétaire par laboratoire p. 207<br />

F – Les expertises p. 208


Note d’accompagnement<br />

La demande de moyens 2009 prend en compte les informations remontées à l’occasion<br />

des questionnaires très détaillés remplis pour la première fois par l’ensemble des responsables<br />

de sujets de recherche du cluster <strong>13</strong> en vue de l’évaluation. Comme nous l’avions annoncé,<br />

c’est tout le dispositif qui a ainsi été réexaminé à la loupe, avec le double objectif, d’une part,<br />

de s’assurer de la réalisation des programmes et de la productivité des équipes, et, d’autre<br />

part, de renforcer l’incitation à la participation aux échanges et collaborations<br />

interdisciplinaires, inter-établissements et inter-sites à l’intérieur du cluster.<br />

De même que chaque année, c’est le Comité de programme qui, sur la base des<br />

expertises en ce qui concerne les propositions nouvelles, a établi ses propositions pour la<br />

répartition des moyens entre projets et sujets à partir d’orientations qui lui étaient soumises<br />

par le responsable scientifique du cluster, sachant que le classement des ADR relève quant à<br />

lui de la seule responsabilité des experts et in fine du Conseiller scientifique de la Région pour<br />

le cluster.<br />

Les propositions résumées dans les tableaux figurant à la fin du document ont été<br />

adoptées par consensus.<br />

Conformément à ce dont le Comité de programme était convenu l’an dernier, un effort<br />

particulier a été opéré en faveur du projet Genre et culture, dont l’animation et l’expansion ont<br />

régulièrement et considérablement progressé au fil des quelques années d’existence du<br />

cluster. La part de budget dévolue à ce projet a été globalement relevée de 20%, moyennant<br />

des sacrifices variables consentis de la part des autres projets.<br />

D’autre part, prenant acte de l’absence de réponse du porteur du projet Création aux<br />

différents messages réitérés qui lui avaient été envoyés, le Comité a décidé de mettre fin à sa<br />

responsabilité et de le remplacer par Florent Gaudez, un collègue de la même discipline (la<br />

sociologie de l’art), arrivé depuis un an à Grenoble — site qui avait dès l’origine conçu et<br />

porté ce projet sous la direction du regretté Alain Pessin — et dont l’engagement dans le<br />

cluster a été rapide et sérieux.<br />

Cinq propositions nouvelles (sur sept) ont été intégrées sur la base des expertises :<br />

quatre notes A+ et A, mais aussi une note B correspondant à la moyenne entre un jugement<br />

excellent sur le fond et un jugement réservé sur la dimension informatique — ce qui a conduit<br />

à limiter la prise en charge à la partie très bien évaluée. Nous proposons de les doter<br />

relativement bien d’entrée de jeu afin qu’elles démarrent vite et bien.<br />

On verra que, dans le détail des sujets de recherche, ligne à ligne, d’assez nombreux<br />

ajustements ont été pratiqués : fermeture, bien sûr, des opérations achevées ; suppression des<br />

crédits en cas de financement par l’ANR (un nouveau cas cette année) ; diminution sensible<br />

des opérations dont les besoins ont au moins temporairement décru et/ou qui participent<br />

insuffisamment au collectif ; augmentation sensible de celles qui au contraire justifient de<br />

besoins en hausse et/ou qui s’impliquent beaucoup dans le collectif.<br />

Le Comité tient à souligner pour la Région combien la compétence grandissante, la<br />

conscience professionnelle et l’activité entreprenante de la chargée de projet, Ludivine<br />

Raimondo, contribuent à la bonne marche du cluster et aux progrès qu’il pense avoir<br />

effectués.<br />

3


Pour 2009, le Comité s’est fixé les axes d’action suivants :<br />

— renouveler et resserrer les liens avec les établissements, dont plusieurs référents<br />

initiaux semblent avoir pris des distances avec leur mission de représentation par<br />

suite, notamment, des renouvellements d’équipes présidentielles, dans le but, entre<br />

autres, de veiller de plus près au rythme des tranches budgétaires ;<br />

— prospecter plus largement dans les ressources des établissements en rapport avec la<br />

thématique du cluster pour ouvrir davantage l’éventail des sujets de recherche (par<br />

exemple vers les études cinématographiques) ;<br />

— relancer, à présent que la récolte des résultats est bien engagée, la démarche en<br />

direction du monde socio-économique (en particulier les industriels du numérique).<br />

Pour 2010, une grande opération (du type colloque généraliste et public, avec ateliers de<br />

démonstration) sur la thématique du cluster sera organisée en concertation avec<br />

l’établissement porteur (Lyon 2).<br />

Philippe Régnier<br />

directeur de recherche au CNRS (UMR LIRE, Lyon 2)<br />

responsable scientifique du cluster <strong>13</strong><br />

4


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

5


c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />

au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />

le site du cluster).<br />

I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

Mots-clés<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />

2- description du projet, méthodologie<br />

3- résultats attendus<br />

6


Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />

complet)<br />

Type<br />

(établissement<br />

public,<br />

fondation,<br />

association,<br />

entreprise)<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />

ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents________<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens _______<br />

Durée du projet : □ mois<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />

multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />

8


II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

titre :<br />

A-1 – responsable scientifique<br />

Civilité * Nom * Prénom *<br />

Grade * Employeur *<br />

Mail *<br />

Tél *<br />

Fax<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

N° Unité (s’il existe)<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

Code postal * Ville *<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

9


Equipe de l’opération de recherche<br />

Nom Prénom Emploi<br />

actuel<br />

Discipline<br />

% de temps<br />

de<br />

recherche<br />

consacré<br />

au projet<br />

exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />

Rôle/Responsabilité dans le projet<br />

4 lignes max<br />

Coordinateur<br />

Membres de<br />

l’équipe<br />

Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />

A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />

B/ Autres expériences professionnelles<br />

C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />

10


B - Description de l’opération de recherche<br />

titre de l’opération de recherche<br />

Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />

d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />

modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />

l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />

l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />

être décrites.<br />

La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />

membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />

programme des travaux.<br />

(Arial 11, simple interligne)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />

cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />

souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />

B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />

B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />

le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />

B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />

B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />

projet.<br />

On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en<br />

équipement et fonctionnement.<br />

11


Investissement :<br />

C - Moyens financiers demandés<br />

Fonctionnement :<br />

Total :<br />

Calendrier des opérations :<br />

12


A<br />

2 propositions pour le projet 1<br />

« Territoire et <strong>patrimoine</strong> »<br />

dont 1 proposition transversale<br />

avec le projet 4<br />

« Corpus numériques »


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

14


c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />

au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />

le site du cluster).<br />

I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />

Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes à<br />

l’époque moderne, de l’imaginaire au réel<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

Patrimoine et territoire (responsable M. Bernard Gauthiez)<br />

Mots-clés<br />

Espace - Territoire - Villes - Patrimoine - <strong>Culture</strong> - Voyage - Science - Cartographie - Italie -<br />

Rhône-Alpes - Epoque moderne<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />

2- description du projet, méthodologie<br />

3- résultats attendus<br />

Contexte et objectifs scientifiques<br />

En se chargeant d’explorer le rapport entre voyage, territoire et savoirs, le projet prend en compte la<br />

spatialisation de phénomènes couramment associés à l’histoire culturelle. Cette dernière est ici<br />

comprise comme une histoire de la construction des savoirs (intellectuels, scientifiques, artistiques,<br />

religieux, etc), de leur circulation et de leurs échanges. Il est d’emblée considéré que toute relation<br />

créatrice de lien social, donc constitutive d’une vie culturelle et pouvant déboucher sur une mise en<br />

écriture de l’expérience, s’inscrit dans des lieux matériels, qui sont ceux des villes ou des paysages<br />

séparant les villes entre elles. Cette histoire implique aussi des individus qui se déplacent, se<br />

rencontrent, correspondent, influent sur les choix de certaines autorités et rapportent de leurs voyages<br />

des modes d’appréhension du monde, des savoir-faire, des modèles artistiques et formels, des objets et<br />

des connaissances ayant un impact non seulement sur les espaces visités mais également sur les<br />

espaces d’où ils proviennent et où ils font retour. On vise par là le déplacement en tant que machine à<br />

produire des représentations sur les territoires, non moins que les limites du rôle des voyages dans la<br />

définition d’espaces concrets fonctionnant par bien des aspects indépendamment du regard des<br />

étrangers. Ces lieux sont sans cesse remodelés et soumis à une dynamique au sein de laquelle<br />

interviennent toutes sortes d’acteurs.<br />

15


L’espace à explorer concerne l’Italie et le Sud-Est de la France, de Lyon à Rome et Naples en passant<br />

par Grenoble. Il s’articule sur une vision des espaces urbains en tant que théâtre d’interactions et de<br />

transferts culturels, renvoyant à des dynamiques intellectuelles européennes. À cette fin, le projet<br />

s’organise en deux volets complémentaires.<br />

Description, méthodologie et résultats attendus<br />

Un premier volet consiste à réaliser une série de cartes en vue de l’élaboration d’un atlas culturel des<br />

villes italiennes aux XVII e et XVIII e siècles. Celui-ci ne peut bien sûr s’imaginer qu’en exploitant les<br />

recherches menées récemment ou en cours sur les milieux savants, intellectuels et artistiques de<br />

quelques villes capitales : Rome, Milan, Naples, Venise, Turin, Florence. À celles-ci s’ajouteraient<br />

dans l’espace alpin Lyon et Genève, ainsi que les espaces montagnards des Alpes occidentales saisis à<br />

travers leur constitution cartographique progressive.<br />

Le but est d’effectuer ce que les travaux italiens sur l’histoire culturelle n’ont guère jusqu’à ce jour<br />

réalisé, à savoir des cartes permettant de visualiser dans les villes choisies la répartition spatiale des<br />

lieux culturels et les évolutions de cette dernière. On se propose d’une part de tirer parti des<br />

expériences de construction cartographique menées sur Rome, Milan et Venise (notamment à l’aide du<br />

SIG), d’autre part d’ajuster l’instrument cartographique à des objets tels que la répartition des<br />

infrastructures savantes et des lieux de sociabilité autour desquels s’organise la rencontre entre Italiens<br />

et étrangers, de même qu’entre individus aux préoccupations variées.<br />

Cette entreprise s’inscrit dans la mouvance de celles qui ont été récemment menées dans le cadre de<br />

l’Atlas de l’histoire de France chez l’éditeur Autrement (cf. J. Boutier et G. Balavoine pour la France<br />

moderne) et du programme ANR Jeunes chercheurs « Savoirs et capitales européennes (XVII e -XX e<br />

siècle) » piloté par S. Van Damme (2006-2009), ainsi que de celles qui sont en cours ou projetées par<br />

exemple sur la fraternité politique en Europe au XIX e siècle (programme blanc ANR 2009-2012<br />

coordonné par C. Brice) ou sur la cartographie du triennio patriotique (1796-1799) en Italie sous<br />

l’impulsion de l’École française de Rome.<br />

L’autre volet du projet tient compte de la nécessité de connaître de façon plus systématique d’une part<br />

les acteurs de ces processus de construction des savoirs que l’on aura cartographiés, en se concentrant<br />

sur les voyageurs et résidents étrangers, d’autre part leurs productions écrites et iconographiques, afin<br />

d’en tirer toutes les connaissances utiles pour mieux comprendre leur appréhension des territoires dont<br />

ils sont amenés à parler.<br />

Ce travail se situera sur plusieurs registres :<br />

- les biographies individuelles, intégrant dans la perspective d’un dictionnaire des voyageurs français<br />

en Italie encore à réaliser des données biographiques et des éléments de leurs parcours ou rencontres,<br />

éventuellement cartographiables.<br />

- la numérisation de quelques manuscrits de voyageurs ou résidents demeurés inédits ou difficilement<br />

accessibles, en coordination avec le site de la BNF sur les récits de voyage, le CRLV (Centre de<br />

Recherche sur la Littérature de Voyage de l’Université de Paris IV) et la base de données constituée<br />

autour du projet ANR (et ex-GDR n° 2649) des écrits sur le for intérieur.<br />

- la collecte et la réflexion critique sur des images présentes dans les livres de voyages, atlas ou<br />

descriptions de villes, en vue de faciliter leur mise en rapport avec les descriptions écrites et leurs<br />

usages via internet par des institutions ou des amateurs d’aujourd’hui (cf. le projet Viaticalpes piloté<br />

par l’Université de Lausanne avec pour cible les images des Alpes, à étendre aux images de l’Italie en<br />

coordination avec le Cabinet Vieusseux de Florence).<br />

Il s’agit par de premières réalisations de forger les outils qui permettront une mise en relation<br />

16


systématique des lieux désignés dans les plans de villes avec leurs représentations iconographiques<br />

telles qu’elles étaient véhiculées à l’époque moderne. Ce travail vise aussi à rendre accessible et à<br />

interpréter le vaste corpus d’images viatiques de l’époque moderne et du XIX e siècle sur l’Italie et la<br />

France du Sud-Est présent dans l’espace rhônalpin autant qu’en Italie. Les bibliothèques municipales<br />

de Lyon, Grenoble et Chambéry sont déjà sensibilisées par l’intermédiaire du projet Viaticalpes à la<br />

dimension iconographique de ce projet de base de données.<br />

17


Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />

complet)<br />

M. BERTRAND Gilles Histoire CRHIPA (Centre de<br />

Recherche en<br />

Histoire et histoire<br />

de l’art. Italie, Pays<br />

alpins, interactions<br />

internationales) EA<br />

599<br />

Type<br />

(établissement<br />

public,<br />

fondation,<br />

association,<br />

entreprise)<br />

Université<br />

Pierre Mendès<br />

France<br />

(Grenoble 2)<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />

ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents_____3___<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)____2___ Doctorant(s) _____4____ Ingénieurs et techniciens _______<br />

Durée du projet : quatre ans, les 12 mois de l’année 2009 permettant d’aboutir à de premiers résultats<br />

concrets et d’affiner les méthodes de travail.<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de multiplier son<br />

temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />

18


II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

titre : Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes<br />

à l’époque moderne, de l’imaginaire au réel<br />

A-1 – responsable scientifique<br />

Civilité * M. Nom * BERTRAND Prénom * Gilles<br />

Grade * Professeur des universités Employeur * Université Pierre Mendès France<br />

Mail * Gilles.bertrand@upmf-grenoble.fr<br />

Tél *<br />

0476510467 (domicile)<br />

0476827382 (bureau université)<br />

0476827369 (CRHIPA)<br />

Fax 0476827365 (CRHIPA)<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

CRHIPA (Centre de Recherche en histoire et de l’art. Italie, Pays alpins, interactions internationales)<br />

N° Unité (s’il existe) EA 599<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

CRHIPA – Université Pierre Mendès France – UFR Sciences Humaines - Bâtiment ARSH<br />

Code postal * F-38040 Ville * GRENOBLE Cedex 9<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

Université Pierre Mendès France (Grenoble 2)<br />

19


Equipe de l’opération de recherche<br />

Nom Prénom Emploi<br />

actuel<br />

Discipline<br />

% de temps<br />

de<br />

recherche<br />

consacré<br />

au projet<br />

Rôle/Responsabilité dans le projet<br />

4 lignes max<br />

Coordinateur BERTRAND Gilles Professeur Histoire Coordination de l’ensemble et plus particulièrement travail sur les<br />

villes du Nord de l’Italie au XVIIIe siècle (Venise, Milan, Turin)<br />

Membres de<br />

l’équipe<br />

GIRON-PANEL Caroline Doctorante<br />

membre<br />

EFR<br />

1800). Interactions avec l’espace italien<br />

Histoire Venise et ses conservatoires de musique aux XVII e et XVIII e siècles,<br />

comparaison de la topographie musicale urbaine entre Venise et<br />

Naples<br />

LEVANTIS Laetitia Doctorante Histoire Venise et la construction d’une cité d’architecture et d’eau,<br />

accueillante aux voyageurs et vouée aux usages thérapeutiques<br />

des eaux, fin XVIII e -milieu XIX e siècle<br />

MONTEGRE Gilles MDC Histoire Coordination et plus particulièrement travail sur l’espace romain<br />

comme lieu de construction des savoirs scientifiques et carrefour de<br />

l’Europe, espace de rencontre et de sociabilité entre savants, gens<br />

de lettres, francs-maçons, etc au XVIIIe siècle<br />

TRAVERSIER Mélanie Prof<br />

agrégée<br />

CHAPRON Emmanuelle MDC Histoire Florence capitale culturelle ; ses réseaux intellectuels, politiques et<br />

de transmission des savoirs au XVIIIe siècle<br />

COGNE Albane ATER Histoire Milan XVII e -XVIII e siècle, le patriciat et ses multiples formes<br />

ENS<br />

d’investissement du territoire (économique, politique, symbolique,<br />

culturel…)<br />

CURTIL-<br />

MALBERT<br />

Josette Doctorante Histoire Savoie. Patrimoine et mémoire : les images de Saint François de<br />

Sales dans les édifices religieux des pays de Savoie (XVIIe-XIXe<br />

siècle). Interactions avec l’espace « borroméen » de l’Italie du Nord<br />

GALLO Anne-Sophie Doctorante Histoire Théâtre et identités jésuites dans la France des Lumières (1745-<br />

Histoiregéographie<br />

Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />

Naples capitale culturelle et musicale, les mutations de la<br />

topographie urbaine et les relations entre les théâtres et le pouvoir<br />

royal, 1737-1816<br />

A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />

B/ Autres expériences professionnelles<br />

C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />

20


BERTRAND Gilles<br />

52 ans<br />

Ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud (Lettres et Sciences Humaines) (1976-1980)<br />

Agrégé d’histoire (1978)<br />

Doctorat en histoire (1992)<br />

Professeur d’histoire moderne Université Pierre Mendès France<br />

Publications les plus récentes<br />

- [Ouvr. collectif] Le destin des rituels. Faire corps dans l’espace urbain : Italie-France-Allemagne,<br />

sous la dir. de G. Bertrand et I. Taddei, Rome, École française de Rome, Collection de l’École<br />

française de Rome n° 404, 2008, 550 p.<br />

- [Ouvrage personnel] Le Grand Tour revisité. Pour une archéologie du tourisme : le voyage des<br />

Français en Italie, milieu XVIII e -début XIX e siècle, Rome, École française de Rome, Collection de<br />

l’École française de Rome n° 398, 2008, 791 p.<br />

- « Le guide di viaggio francesi del ‘700 e la costruzione del paesaggio », dans Andreina Fasano, dir.,<br />

Magici paesaggi. Immagini di Frascati e dintorni nei libri e nei dipinti dei viaggiatori fra Sette e<br />

Ottocento, Rome, Dipartimento di Italianistica e Spettacolo de l’Univ. de Roma La Sapienza, Roma,<br />

2008.<br />

- [Ouvr. collectif] Commerce, voyage et expérience religieuse, XVI e -XVIII e siècles, sous la dir. de A.<br />

Burkardt, en collaboration avec G. Bertrand et Y. Krumenacker, Rennes, Presses, Universitaires de<br />

Rennes, 2007, 507 p., conclusions par G. Bertrand p. 497-503, outre l’article « Marchands en voyage<br />

dans l'Europe du second XVIII e siècle. Etude de quelques carnets de route, récits et correspondances<br />

de marchands du Sud-Est de la France », p. 161-179.<br />

– « Le laboratoire montagnard de l’astronome Lalande. Du Voyage en Italie à ses comptes rendus<br />

dans le Journal des savants (1769-1789) », dans Sophie Linon-Chipon et Daniela Vaj, dir., Relations<br />

savantes, voyages et discours scientifiques, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne (PUPS),<br />

Collection "Imago Mundi", 2006, p. 299-325.<br />

Autres publications significatives par rapport au projet<br />

- « Voyage et lectures de l’espace urbain. La mise en scène des villes renaissantes et baroques dans<br />

les guides en langue française pour l’Italie au XVIII e siècle », Histoire urbaine, n° <strong>13</strong>/juillet 2005, p.<br />

121-153.<br />

- [Ouvr. collectif] La culture du voyage. Pratiques et discours de la Renaissance à l’aube du XX e<br />

siècle, sous la dir. de G. Bertrand, Paris, L’Harmattan, 2004, 296 p.<br />

- [Ouvr. collectif] Le vie delle Alpi : il reale e l'immaginario / Les chemins du voyage en Italie : du réel à<br />

l'imaginaire, sous la dir. de G. Bertrand et M. T. Pichetto, Aoste, Musumeci, 2001, 248 p.<br />

- [Ouvrage personnel] Bibliographie des études sur le voyage en Italie.Voyage en Italie, voyage en<br />

Europe, XVI e -XX e siècle, Grenoble, Université Pierre Mendès France, Cahiers du CRHIPA n° 2, 2000,<br />

301 p.<br />

- « Les mots de Venise dans les récits de voyageurs au XVIII e siècle. De la tradition vénitienne au<br />

regard des étrangers », Annali di storia moderna e contemporanea (dir. : C. Mozzarelli), Milan,<br />

Università Cattolica del Sacro Cuore, n° 6, avril 2000, p. 391-420.<br />

CHAPRON Emmanuelle<br />

31 ans<br />

Ancienne élève de l’ENS Ulm-Sèvres (1996-2001)<br />

Agrégée d’histoire (1999)<br />

Doctorat en histoire (2004)<br />

21


Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Provence (Aix-Marseille I)<br />

Publications les plus récentes<br />

2008 – Ad utilità pubblica. Politique des bibliothèques et pratiques du livre à Florence au XVIII e siècle,<br />

Genève, Librairie Droz (sous presse)<br />

– L’Europe à Nîmes : les carnets de Jean-François Séguier (1732-1784), Avignon, Editions A.<br />

Barthélemy, 2008, 207 p.<br />

2007 – « Organisation du savoir et utilité publique : les bibliothèques florentines au XVIII e siècle »,<br />

dans H. E. Boedeker, A. Saada (dir.), Bibliothek als Archiv, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht,<br />

2007, p. 209-234.<br />

– « Les humeurs du lecteur : manières de lire et hypocondrie savante à Florence au XVIII e<br />

siècle », dans G. Buti, A. Carol (dir.), Comportements, croyances et mémoires. Europe<br />

méridionale XV e -XX e s., Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2007, p. 71-82.<br />

2006 – « Bibliothèques publiques, politiques et pratiques du livre à Florence au XVIII e siècle », La<br />

Fabbrica del Libro. Bollettino di storia dell'editoria in Italia, n° XII - 1, 2006, p. 8-<strong>13</strong>.<br />

Autres publications les plus significatives<br />

2004 – « Voyageurs et bibliothèques dans l’Italie du XVIII e siècle : des mirabilia au débat sur l’utilité<br />

publique », Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 2004, 162, n° 2, p. 305-332.<br />

– « Le métier de bibliothécaire au XVIII e siècle : Angelo Maria Bandini à Florence (1726-1803) »,<br />

Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 51, n° 2, 2004, p. 58-87.<br />

2003 – « Bibliothèques publiques et pratiques bibliophiliques au XVIII e siècle : la collection<br />

d’incunables de la bibliothèque Magliabechiana de Florence », Revue française d’histoire du livre,<br />

t. 118-121, 2003, p. 317-333.<br />

COGNE Albane<br />

31 ans<br />

Ancienne élève de l’ENS de Fontenay-St-Cloud (Lettres et Sciences Humaines) (1998-2002)<br />

Agrégée d’histoire (2000)<br />

Doctorat en histoire (2007)<br />

Ancien membre de l’Ecole française de Rome (2005-2008)<br />

ATER en histoire moderne à l’ENS Lettres et Sciences humaines (Lyon)<br />

Publications<br />

- « Constitution, usages et transmission d’un <strong>patrimoine</strong> urbain : la famille Crivelli d’Agliate à Milan<br />

(XVII e -XVIII e siècles) », Mélanges de l'École Française de Rome. Italie et Méditerranée, 2008, p. 481-<br />

505 (90 000 signes).<br />

- « Palais urbains et villas de campagne : les résidences du patriciat milanais au XVIII e siècle », dans<br />

Living in the city : elites and their residences / Vivre en ville : les élites et leurs résidences, sous la<br />

direction de P. Janssens et J. Dunne, Turnhout, Brepols, 2008, p. 77-101.<br />

- « Le Cadastre de Lombardie (1758) : une source pour l’histoire urbaine. La réalisation d’un système<br />

d’information géographique pour la ville de Milan », Città e Storia, n° 2, 2006, p. 457-478 (61 000<br />

signes).<br />

A paraître<br />

- « Distribuzione della proprietà a Milano a metà Settecento : la realizzazione di un GIS a partire dal<br />

catasto teresiano (1758)», Cheiron (à paraître, 40 000 signes).<br />

22


- « Une élite composite : le patriciat milanais à travers ses propriétés urbaines », Rives nordméditerranéennes,<br />

à paraître (50 000 signes).<br />

- « L’emprise du patriciat sur l’espace urbain milanais au XVIII e siècle. Du document cadastral au<br />

regard des contemporains », dans Voyages et représentations réciproques, éd. par Gilles Bertrand, à<br />

paraître (50 000 signes).<br />

MONTEGRE Gilles<br />

31 ans<br />

Agrégé d’histoire (2001)<br />

Doctorat en histoire (2006)<br />

Maître de conférences en histoire moderne à l’Université Pierre Mendès France<br />

Publications<br />

- « Un pas vers la mesure du monde. Le voyage scientifique français à Rome et la quête de l'antique<br />

dans la seconde moitié du XVIII e siècle », dans Antonella Romano et Luce Giard (dir.), Rome et la<br />

culture scientifique moderne. Entre Renaissance et Lumières, volume des Collections de l'École<br />

Française de Rome, 2008.<br />

- « L'expertise artistique entre science et politique. Échanges et controverses autour de l'origine des<br />

marbres antiques entre Rome et Paris (1773-1818) », Genèses. Sciences sociales et histoire, n° 65,<br />

décembre 2006, p. 28-49.<br />

- « Un médiateur culturel français dans la Rome des Lumières : le père François Jacquier. 1744-<br />

1788 », dans Olivier Forlin (dir.), Anticléricalisme, minorités religieuses et échanges culturels entre la<br />

France et l'Italie, Paris, L'Harmattan, 2006, p. 181-202.<br />

- « François de Paule Latapie. Un savant voyageur français au cœur de la Rome des Lumières »,<br />

Mélanges de l'École Française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 117, 2005-1, p. 371-422.<br />

- « Rome ancienne, Rome moderne : le regard des voyageurs (XVI e -XIX e siècle) » et autres textes<br />

publiés dans Rome. 2700 ans d’histoire, CD-Rom édité sous la direction de Jean-François Coulais et<br />

Brigitte Marin, Paris, Belin, 2003.<br />

TRAVERSIER Mélanie<br />

33 ans<br />

Ancienne élève de l’ENS de Fontenay-St-Cloud (Lettres et Sciences Humaines) (1996-2000)<br />

Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1998)<br />

Agrégée d’histoire (1999)<br />

Doctorat en histoire (2005)<br />

Professeur dans l’enseignement secondaire (TZR Académie de Paris)<br />

Cinq publications les plus récentes<br />

1 - [Ouvr. collectif] Mélodies urbaines. La musique dans les villes d'Europe (XVI e -XIX e siècles), L.<br />

Gauthier et M. Traversier (dir.), préface de J.-P. Bartoli, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne,<br />

coll. Musiques, 2008 [360 p.].<br />

2 - « Fêtes urbaines et cérémonies du pouvoir à Naples, 1737-1815 », dans G. Bertrand, I. Taddei<br />

(dir.), Le Destin des rituels. Faire corps dans l’espace urbain, Italie-France-Allemagne, Actes de<br />

colloque, Rome, 27-28 janvier 2005, Rome, École française de Rome, Collection de l’Ecole française<br />

de Rome n° 404, 2008, p. 291-316. [26 pages].<br />

3 - « Venise, Naples, Milan. Trois capitales pour l’opéra italien, 1637-1815 », dans C. Charle et<br />

D. Roche (dir.), Histoire comparée des capitales culturelles européennes. Enquête collective, Seyssel,<br />

Champ Vallon, 2008 (sous presse) [23 p.].<br />

4 - « L’impresario d’opera nel decennio francese tra libertà economica e tutela politica. Il caso di<br />

Domenico Barbaja”, dans A. M. Rao, L. Mascilli Migliorini (dir.), Cultura e lavoro intelletuale :<br />

23


istituzioni, saperi, professioni nel Decennio francese. Atti del congresso di Napoli, 26-27 gennaio<br />

2007, Naples, Istituto italiano per gli studi filosofici, 2008 (sous presse) [35 p., dont 23 p. d’édition<br />

critique de contrats d’impresario].<br />

5 - [Ouvrage personnel] Gouverner l’opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1737-1815,<br />

Rome, École française de Rome, 2009 (sous presse) [460 p.].<br />

Cinq publications les plus significatives<br />

1 - « De l’érudition à l’expertise : Saverio Mattei (1742-1795), “Socrate imaginaire” dans la Naples des<br />

Lumières », Revue Historique, 2007/1, p. 91-<strong>13</strong>6 [45 p.].<br />

2 - « Musique virile et airs futiles. Génie national et genre musical au miroir de la rivalité entre deux<br />

capitales lyriques, Paris et Naples, vers 1750-vers 1815 », dans O. Forlin (dir.), Anticléricalisme,<br />

minorités religieuses et échanges culturels entre la France et l’Italie. De l’Antiquité au XX e siècle,<br />

Paris, L’Harmattan, 2006, p. 219-249 [30 p.].<br />

3 - « La révolution sans le peuple. Naples 1799 », dans M. Vergé-Franceschi, J.-P. Poussou (dir.),<br />

Ruptures de la fin du XVIII e siècle. Les villes dans un contexte général de révoltes et révolutions,<br />

Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, p. 167-209 [42 p.].<br />

4 - « “Transformer la plèbe en peuple”. Théâtre et musique à Naples en 1799, de la proclamation de la<br />

République napolitaine à la Première Restauration », Annales Historiques de la Révolution française,<br />

2004/1, p. 37-70 [33 p.].<br />

5 - « L’envers du décor. Le Teatro di San Carlo, scène des Napoléonides (Naples, 1806-1815) », dans<br />

Ph. Bourdin, F. Le Borgne, A. Chevalier (dir.), Entre scène et foyer : décors, costumes et accessoires<br />

dans le théâtre de la Révolution et de l’Empire, Actes du colloque de Vizille, 14-15 juin 2007,<br />

Clermont-Ferrand, Presses de l’Université Blaise-Pascal (à paraître) [15 p.].<br />

Doctorantes<br />

CURTIL-MALBERT Josette<br />

59 ans<br />

Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (Patrimoine et mémoire : les images de saint<br />

François de Sales dans les édifices religieux des pays de Savoie (XVII e -XIX e siècle).)<br />

Professeur au lycée de la Roche-sur-Foron (Haute-Savoie)<br />

GALLO Anne-Sophie<br />

24 ans<br />

Master d’histoire de l’art<br />

Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (Théâtre et identités jésuites dans la France<br />

des Lumières (1745-1800).)<br />

GIRON-PANEL Caroline<br />

29 ans<br />

Ancienne élève de l’Ecole des chartes (2000-2004)<br />

Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (A l’origine des conservatoires : le modèle des<br />

ospedali vénitiens (XVI e -XVIII e siècles).)<br />

Membre de l’Ecole française de Rome (depuis 2008)<br />

Conservatrice à la Bibliothèque nationale de France (depuis 2007)<br />

Publications<br />

24


- « La musica ha la sua propria sede in questa città » : Histoire urbaine et espaces musicaux à Venise,<br />

1600-1797, dans L. Gauthier, M. Traversier, dir., Mélodies urbaines : la musique dans les villes<br />

d’Europe (XVI e -XIX e siècles), Paris, PUPS, 2008, p. 67-80.<br />

- « Entre Eglise et théâtre : la fugue de deux musiciennes vénitiennes en quête de gloire », Clio, la<br />

revue d’histoire des femmes, n° 25, 2007, p. 99-119.<br />

- « Une collection perdue : les instruments de l’ospedale des Mendicanti, à Venise », dans Musique-<br />

Images-Instruments, n° 8, 2006, p. 28-47.<br />

- « Hôpital, thérapeutique et musique à Venise après le concile de Trente : l’ospedale di San Lazzaro<br />

e dei Mendicanti », dans Livraisons d’Histoire de l’Architecture, n° 7, 2004, p. 39-50.<br />

À paraître<br />

- « Des orphelines consacrées à la musique : essai de définition et étude de l’environnement social et<br />

familial des « filles du chœur » des ospedali vénitiens », à paraître dans les Mélanges de l’Ecole<br />

française de Rome. Italie, Méditerranée.<br />

- « Orfane filarmoniche : l'éducation des orphelines à la musique dans la Venise du XVII e siècle »,<br />

colloque Regards sur l’enfance au XVII e siècle, Université de Bordeaux III, 24-25 novembre 2005, à<br />

paraître dans Biblio 17.<br />

LEVANTIS Laetitia<br />

27 ans<br />

Maîtrise et DEA en histoire de l’art<br />

Doctorante en histoire sous la direction de G. Bertrand (Venise, un spectacle d'eau et de pierres.<br />

Architecture et paysage dans les récits de voyageurs français (1770-1850).)<br />

Agent administratif qualifié à la Bibliothèque Marcel Pagnol d’Aubagne.<br />

Publications<br />

- « Séjourner à Venise : des auberges populaires aux luxueux hôtels de l’âge romantique », Cahiers<br />

d’Etudes Romanes, Hôtels, auberges et autres lieux d’étapes, nouvelle série, n° 17 (2007), p. 317-<br />

335.<br />

- « Une année à Florence », « La Villa Palmieri », « Italiens et flamands », « Trois maîtres » et « La<br />

Galerie de Florence », dans Dictionnaire des œuvres d'Alexandre Dumas, Site internet de la Société<br />

des Amis d'Alexandre Dumas (www.dumaspere.com).<br />

- « La Renaissance florentine vue par Alexandre Dumas », Sinopia (Bulletin d'histoire de l'art de<br />

l'Université de Provence) n° 2, octobre 2004, p. 165-168.<br />

À paraître<br />

- « La fascination pour Florence au XIX e siècle : d’Alexandre Dumas à Guy de Maupassant » (article<br />

en attente de publication auprès de la revue Romantisme).<br />

- « Sur la route de l'Orient : itinéraires et conditions matérielles du voyage au XIX e siècle », à paraître<br />

dans le catalogue de l’exposition Le voyage des Lyonnais en Grèce et en Orient au XIX e siècle,<br />

Archives Municipales de Lyon.<br />

- « Osservando Venezia. La città nello sguardo dei viaggiatori francesi del Settecento », à paraître<br />

dans Studi veneziani, a cura dell'Istituto di storia della societa e dello stato veneziano della<br />

Fondazione Giorgio Cini, 2008.<br />

25


B - Description de l’opération de recherche<br />

Titre de l’opération de recherche : Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes à l’époque<br />

moderne, de l’imaginaire au réel<br />

Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />

d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />

modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />

l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />

l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />

être décrites.<br />

La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />

membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />

programme des travaux.<br />

(Arial 11, simple interligne)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />

cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />

souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />

Contexte, problématique et objectifs scientifiques<br />

En se chargeant d’explorer le rapport entre voyage, territoire et savoirs, le projet suppose de prendre en<br />

compte la spatialisation de phénomènes couramment associés à l’histoire culturelle. Cette dernière est<br />

ici comprise comme une histoire de la construction des savoirs, de leur circulation et de leurs échanges.<br />

Les savoirs dont il sera ici question sont entendus au sens large, en tant qu’ils impliquent des champs<br />

culturels variés et font l’objet de pratiques multiples par des acteurs dont nous considérerons<br />

principalement ceux qui, venus de l’extérieur des villes, en décrivent et délimitent par là certains<br />

usages. Parmi les savoirs à mettre en évidence figure une vaste gamme qui comprend autant des savoirs<br />

antiquaires ou archéologiques que musicaux ou artistiques (peinture, sculpture, architecture, arts<br />

mineurs), des savoirs érudits ou historiques (du livre au monument), médicaux ou naturalistes, religieux<br />

ou missionnaires (dans le sens d’une ouverture anthropologique, orientale ou autre), techniques et<br />

d’ingénierie ou encore topographiques, sans oublier les dimensions économiques et politiques. À tous<br />

ces savoirs correspondent des ancrages spatiaux tels que les collections et cabinets de curiosités, les<br />

bibliothèques, les salons et académies, les églises, les palais, les promenades et jardins, et d’autres<br />

encore.<br />

Il est d’emblée considéré que toute relation créatrice de lien social, donc constitutive d’une vie<br />

culturelle et pouvant déboucher sur une mise en écriture de l’expérience, s’inscrit dans des lieux<br />

matériels, qui sont ceux des villes ou des paysages séparant les villes entre elles. Cette histoire implique<br />

aussi des individus qui se déplacent, se rencontrent, correspondent, influent sur les choix de certaines<br />

autorités et rapportent de leurs voyages des modes d’appréhension du monde, des savoir-faire, des<br />

modèles artistiques et formels, des objets et des connaissances ayant un impact non seulement sur les<br />

espaces visités mais également sur les espaces d’où ils proviennent et où ils font retour. On vise par là<br />

autant l’efficacité symbolique du déplacement en tant que machine à produire des représentations sur<br />

les territoires, que l’étendue – et donc aussi les limites – du rôle des voyages dans la définition<br />

d’espaces concrets et qui fonctionnent par bien des aspects indépendamment du regard des étrangers.<br />

Ces lieux sont en effet sans cesse remodelés et soumis à une dynamique au sein de laquelle<br />

interviennent des acteurs de nature très diversifiée (souverains, gens de lettres, antiquaires, artistes,<br />

administrateurs, cartographes, ingénieurs, etc).<br />

L’espace sur lequel nous envisageons de travailler concerne l’Italie et le Sud-Est de la France, de Lyon<br />

à Rome et Naples en passant par Grenoble, Milan ou Venise. Il s’agit d’un espace où les villes capitales<br />

sont nombreuses et disséminées, chacune d’entre elles se caractérisant elle-même par un polycentrisme<br />

26


culturel lié à la multiplicité et concurrence des centres et réseaux de pouvoir (cours aristocratiques,<br />

réseaux diplomatiques, cercles patriciens, ordres religieux). La péninsule italienne peut être aussi<br />

appréhendée comme un espace cohérent où les phénomènes relèvent d’une matrice commune (tel que<br />

le rapport à l’Antiquité, au christianisme, à l’humanisme et à la République des lettres) et impliquent<br />

d’une ville à l’autre des contacts, des échanges d’objets et de correspondance, des visites par de mêmes<br />

personnes, tous ces éléments pouvant faire l’objet d’une représentation cartographique. Dans tous les<br />

cas, ces phénomènes s’articulent sur une vision large des espaces urbains en tant qu’ils sont le théâtre<br />

d’interactions et de transferts culturels, renvoyant à des dynamiques intellectuelles de dimension<br />

européenne.<br />

B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />

Le projet s’articule en deux volets de nature complémentaire. D’une part il implique l’élaboration d’une<br />

cartographie des villes italiennes perçues et analysées comme autant d’espaces culturels, agrégats et<br />

réseaux de lieux institutionnels de la culture ou au contraire plus spontanés ou plus secrets. D’autre part<br />

il vise à individualiser des corpus de textes et d’images de voyageurs, en tant qu’ils participent de la<br />

construction d’un savoir sur les villes et d’une pratique des espaces urbains qui concernent avant tout<br />

l’Italie mais aussi, par l’effet de retour du voyage et les liens humains étroits qui se tissent avec elle, la<br />

France du Sud-Est et en particulier la région Rhône-Alpes.<br />

1 er volet. Vers un atlas culturel des villes italiennes<br />

Un premier volet du projet consiste à concevoir et entreprendre la réalisation d’une série de cartes en<br />

vue de l’élaboration ultérieure d’un atlas culturel des villes italiennes à l’époque moderne, en<br />

s’attachant à la période allant du milieu du XVII e au début du XIX e siècle. Il est entendu que ce travail<br />

ne peut s’imaginer qu’en s’appuyant sur des sources primaires, textuelles et iconographiques tirées des<br />

documents d’époque. Il bénéficiera par ailleurs des apports de recherches menées récemment ou en<br />

cours sur les milieux savants, intellectuels et artistiques de quelques villes capitales : Rome, Milan,<br />

Naples, Venise, Turin, Florence. À celles-ci s’ajouteraient dans l’espace alpin Lyon et Genève, ainsi<br />

que la prise en compte des espaces montagnards des Alpes occidentales saisis à travers leur constitution<br />

cartographique progressive.<br />

Le but de cette entreprise est d’effectuer ce que les recherches italiennes sur l’histoire culturelle n’ont<br />

guère jusqu’à ce jour réalisé 2 , à savoir des cartes qui permettraient de visualiser dans les villes choisies<br />

la répartition spatiale des lieux culturels et les évolutions de cette dernière. On se propose ici de tirer<br />

parti des expériences de construction cartographique menées sur Rome, Milan et Venise (notamment à<br />

l’aide du SIG), et ensuite d’ajuster l’instrument cartographique à des objets tels que la répartition des<br />

infrastructures savantes et des lieux de sociabilité (académies, cabinets et collections, salons, cafés,<br />

bibliothèques, loges maçonniques, librairies, lieux d’enseignements dont les collèges religieux, cours,<br />

hôtels et villas nobiliaires…) autour desquels s’organise la rencontre entre Italiens et étrangers, de<br />

même qu’entre individus aux préoccupations variées (princes, nobles, ecclésiastiques, administrateurs,<br />

commerçants, érudits, gens de science, philosophes, médecins…).<br />

L’originalité du projet est d’envisager les lieux visités et fréquentés par les voyageurs non plus comme<br />

des objets de regard et de représentations, ainsi que nous y a habitué une historiographie classique sur<br />

les voyages, mais en tant qu’ils sont le siège de pratiques multiformes, intellectuelles et cognitives,<br />

expérimentales et d’observation, mondaines et sociables, marquées par l’achat ou l’échange d’objets, la<br />

copie et la diffusion de ce qui y a été vu. Si dans un second temps est prévue la réalisation de cartes à<br />

l’échelle de la péninsule tout entière, valorisant des polarités et spécificités, des similitudes et surtout<br />

des jeux d’échanges, c’est d’abord sur quelques-unes des villes capitales que l’effort se concentrera. On<br />

repérera des fonds de cartes anciens et on inventoriera dans les textes de voyageurs des séries<br />

d’informations sur les lieux, lesquelles seront ensuite réorganisées et soumises à des spécialistes en vue<br />

de synthèses cartographiques. Les phénomènes à cartographier iront des monuments, lieux et<br />

2 On signalera comme confirmation de ce phénomène l’absence de toute carte dans l’ouvrage franco-italien dirigé par Jean<br />

Boutier, Brigitte Marin et Antonella Romano, Naples, Rome, Florence. Une histoire comparée des milieux intellectuels<br />

italiens (XVII e -XVIII e siècles), Rome, École française de Rome, 2005.<br />

27


institutions où s’opère les processus de connaissance – il est déjà important de bien situer chaque lieu<br />

dans la ville – à la prise en compte d’éléments statistiques tels que leur degré de fréquentation calculé<br />

par croisement de diverses sources. Il est aussi envisagé de cartographier de façon précise les lieux qui<br />

se dégagent de certains journaux de voyageurs (Montesquieu, Latapie…).<br />

Cette entreprise s’inscrit dans la mouvance de celles qui ont été récemment menées dans le cadre de<br />

l’Atlas de l’histoire de France chez l’éditeur Autrement avec la collaboration de Guillaume Balavoine<br />

(cf. Jean Boutier pour la France moderne, Gilles Pécout pour la France contemporaine) et du<br />

programme ANR Jeunes chercheurs « Savoirs et capitales européennes (XVII e -XX e siècle) » piloté par<br />

S. Van Damme (2006-2009), ainsi que de celles qui sont en cours ou projetées par exemple sur la<br />

fraternité politique en Europe au XIX e siècle (programme blanc ANR 2009-2012 coordonné par C.<br />

Brice) ou sur la cartographie du triennio patriotique (1796-1799) en Italie sous l’impulsion de l’École<br />

française de Rome.<br />

2 e volet. La constitution de corpus sur le voyage<br />

L’autre volet du projet tient compte de la nécessité de connaître de façon plus systématique d’une part<br />

les acteurs de ces processus de construction des savoirs que l’on aura cartographiés, en se concentrant<br />

sur les voyageurs et résidents étrangers, d’autre part leurs productions écrites et iconographiques, afin<br />

d’en tirer toutes les connaissances utiles pour mieux situer et comprendre leur appréhension des<br />

territoires dont ils sont amenés à parler.<br />

Ce travail se situera sur plusieurs registres :<br />

1° Les biographies individuelles, intégrant dans la perspective d’un dictionnaire des voyageurs français<br />

en Italie encore à réaliser des données biographiques et des éléments de leurs parcours ou rencontres,<br />

éventuellement cartographiables.<br />

2° La numérisation de quelques manuscrits de voyageurs ou résidents demeurés inédits ou difficilement<br />

accessibles, en coordination avec le site de la BNF sur les récits de voyage, le CRLV (Centre de<br />

Recherche sur la Littérature de Voyage de l’Université de Paris IV) et la base de données constituée<br />

autour du projet ANR (et ex-GDR n° 2649) des écrits sur le for intérieur.<br />

3° La collecte des images présentes dans les livres de voyages, atlas ou descriptions de villes, en vue de<br />

faciliter leur mise en rapport avec les descriptions écrites et de favoriser leurs usages via internet par<br />

des institutions ou des amateurs d’aujourd’hui (cf. le projet Viaticalpes piloté par l’Université de<br />

Lausanne avec pour cible les images des Alpes, à étendre aux images de l’Italie en coordination avec le<br />

Cabinet Vieusseux de Florence).<br />

4° Une réflexion critique sur l’élaboration des sources iconographiques et cartographiques anciennes<br />

qui, parallèlement à l’analyse des contextes de production des textes, permettra de relativiser les choix<br />

adoptés par les ingénieurs, topographes, géographes, dessinateurs et autres concepteurs des cartes<br />

d’espaces montagnards et ruraux autant que des plans de villes. Cette prise de recul aura pour but de<br />

dégager les contraintes personnelles autant que les facteurs idéologiques ou économiques qui en auront<br />

déterminé la forme matérielle et les choix de points de vue.<br />

Il s’agit, par ces premières réalisations, de forger les outils qui permettront une mise en relation<br />

systématique des lieux désignés dans les plans de villes avec leurs représentations iconographiques<br />

telles qu’elles étaient véhiculées à l’époque moderne. Ce travail s’inscrit aussi dans une perspective<br />

plus lointaine, car il vise à constituer, rendre accessible à moyenne échéance et interpréter le vaste<br />

corpus d’images viatiques de l’époque moderne et du XIX e siècle sur l’Italie et la France du Sud-Est.<br />

En ce qui concerne l’espace rhônalpin, indissociable du volet italien, les bibliothèques municipales de<br />

Lyon, Grenoble et Chambéry sont déjà sensibilisées par l’intermédiaire du projet Viaticalpes à la<br />

dimension iconographique de ce projet de base de données.<br />

B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />

le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />

28


R. AGO, Economia barocca : mercato e istituzioni nella Roma del Seicento, Rome, Donzelli, 1998.<br />

Atlas historique des villes de France, plusieurs volumes parus, d’autres en cours de publication au<br />

CNRS.<br />

G. BARSANTI, V. BECAGLI, R. PASTA (dir.), La politica della scienza. Toscana e stati italiani nel<br />

tardo Settecento, Florence, Olschki, 1996.<br />

G. BERTRAND, Le Grand Tour revisité. Pour une archéologie du tourisme : le voyage des Français<br />

en Italie, milieu XVIII e -début XIX e siècle, Rome, École française de Rome, 2008.<br />

M. L. BETRI, E. BRAMBILLA, dir., Salotti e ruolo femminile in Italia : tra fine Seicento e primo<br />

Novecento, Venise, Marsilio, 2004.<br />

J. BOUTIER, B. MARIN et A. ROMANO, Naples, Rome, Florence. Une histoire comparée des<br />

milieux intellectuels italiens (XVII e -XVIII e siècles), Rome, École française de Rome, 2005.<br />

J. BOUTIER, Atlas de l’histoire de France, XVI e -XIX e siècle. La France moderne, Paris, Autrement,<br />

2006.<br />

M. de CERTEAU, « Du système religieux à l’éthique des Lumières (XVII e -XVIII e siècle) : la formalité<br />

des pratiques », dans Ricerche di storia sociale e religiosa, I-2, 1972, p. 31-94.<br />

G. CHOMER et M.-F. PEREZ, Lyon et l’Italie, six études d’histoire de l’art, Paris, 1984, p. 115-180.<br />

E. CONCINA, Venezia nell'eta moderna : struttura e funzioni, Venise, Marsilio, 1989.<br />

M. CUAZ, Intellettuali, potere e circolazione delle idee nell'Italia moderna (1500-1700), Turin,<br />

Loescher, 1982.<br />

S. DIERIG, J. LACHMUND et J.A. MENDELSOHN, « Toward an Urban History of Science », dans<br />

Osiris, 18, 2003, p. 1-19.<br />

M. P. DONATO, Accademie romane: una storia sociale, 1671-1824, Naples, Edizioni Scientifiche<br />

italiane, 2000.<br />

V. FERRONE, Scienza, natura, religione. Mondo newtonianismo e cultura italiana nel primo<br />

Settecento, Naples, Jovene, 1982.<br />

V. FERRONE, Una scienza per l’uomo. Illuminismo e Rivoluzione scientifica nell’Europa del<br />

Settecento, Turin, Utet, 2007.<br />

S. FRANCHI, Le impressioni sceniche : dizionario bio-bibliografico degli editori e stampatori romani<br />

e laziali di testi drammatici e libretti per musica dal 1579 al 1800, Rome, Edizioni di storia e<br />

letteratura, 1994-2002, 2 vol.<br />

A. GERMANO, M. NOCCA (dir.), La collezione Borgia : curiosità e tesori da ogni parte del mondo,<br />

Naples, Electa, 2001 (catalogue de l’exposition tenue à Velletri et à Naples entre mars et<br />

septembre 2001).<br />

M. MAYLENDER, Storia delle accademie d’Italia, Bologne, Cappelli, 1926-1930, 5 vol.<br />

M. NOCCA (dir.), Le quattro voci del mondo : arte, culture e saperi nella collezione di Stefano Borgia<br />

(1731-1804), Naples, Electa Napoli, 2001.<br />

29


G. OLMI, L’inventario del mondo. Catalogazione e luoghi del sapere nella prima età moderna,<br />

Bologne, Società editrice Il Mulino, 1992.<br />

R. PASTA, Editoria e cultura nel Settecento, Florence, Olschki, 1997.<br />

D. PESTRE, « Pour une histoire sociale et culturelle des sciences. Nouvelles définitions, nouveaux<br />

objets, nouvelles pratiques », dans Annales, HSS, 50-3, 1995, p. 487-522.<br />

K. RAJ, Relocating Modern Science. Circulation and the Construction of Knowledge in South Asia and<br />

Europe, 1650-1900, New-York, 2007.<br />

A. ROMANO, J.-M. BESSE, F. FAVINO, G. PIZORUSSO (dir.), Les lieux de la République romaine<br />

des sciences, dans MEFRIM, 116-2, 2004, p. 397-498.<br />

A. ROMANO, S. VAN DAMME, « Sciences et villes-mondes : penser les savoirs au large (XVI e -<br />

XVIII e siècle) », dans Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 2008-2.<br />

M. ROSA, « I depositi del sapere : biblioteche, accademie, archivi », dans Pietro ROSSI (dir.), La<br />

memoria del sapere. Forme di conservazione e strutture organizzative dall’Antichità a oggi, Rome-<br />

Bari, Laterza, 1988, p. 165-211.<br />

S. VAN DAMME, Paris, capitale philosophique de la Fronde à la Révolution, Paris, 2005.<br />

B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />

Le projet implique des partenariats extérieurs en Italie (École Française de Rome, Universités de Rome<br />

La Sapienza et de Rome III, Université Federico II de Naples, Université Statale de Milan, Ca’ Foscari<br />

de Venise, Université d’Etat de Turin…) et en Suisse (Centre des Sciences Historiques de la <strong>Culture</strong> de<br />

l’Université de Lausanne).<br />

B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />

projet.<br />

On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en<br />

équipement et fonctionnement.<br />

Fonctionnement<br />

La participation au cluster se fonde sur un travail d’équipe où les historiens de la culture tirent profit de<br />

leurs propres recherches par ville (ainsi sur le théâtre et les lieux de la musique à Naples et Venise, sur<br />

les palais milanais, sur les académies et autres lieux de savoir romains, sur les bibliothèques<br />

florentines) et des apports et discussions avec les géographes, urbanistes, cartographes, spécialistes de<br />

littérature, historiens de l’art et historiens des sciences attentifs aux espaces urbains et à leurs<br />

représentations planimétriques, iconographiques, littéraires et mentales à l’époque moderne,<br />

notamment au XVIII e siècle. À cette fin se justifie la participation de certains membres de l’équipe à<br />

des séminaires ou colloques.<br />

Les approches ont pour but d’engranger des informations sur le degré de fréquentation des « lieux de<br />

savoir » par les étrangers dans certaines villes en se fondant sur des sources variées, qu’il s’agisse<br />

d’archives administratives (cadastre, cartes et plans, archives de police, registres d’académies et de<br />

sociétés savantes…), de représentations picturales et graphiques ou d’écrits littéraires (mémoires de<br />

contemporains, récits de voyage…). L’objectif est par là de rendre compte des espaces urbains à la fois<br />

dans leur dimension matérielle (la ville reconstituée à travers les espaces de vie « réels » qu’elle<br />

propose, de la parcelle foncière aux palais et autres foyers de diffusion culturelle) et dans le registre de<br />

l’imaginaire et de la réception des lieux (la ville perçue, parcourue, apprise et restituée par des récits). Il<br />

implique de réfléchir sur des matériaux déjà accumulés, mais aussi de se rendre sur le terrain pour<br />

compléter par des enquêtes un travail qui n’a pas jusqu’ici été systématiquement orienté vers la<br />

réalisation de l’atlas culturel des villes italiennes.<br />

30


Une rencontre au moins des membres de l’équipe sera organisée à Grenoble en 2009 pour donner<br />

cohérence aux recherches sur les quelques villes envisagées, affiner les méthodes de travail et fournir<br />

une formation par l’échange des expériences et en présence d’un cartographe.<br />

Divers frais de fonctionnement seront enfin rendus nécessaires pour la réalisation de séries<br />

documentaires et le passage à la cartographie des premiers fonds de cartes.<br />

Equipement<br />

Pour assurer la collecte et le traitement des données numériques, l’achat d’un ordinateur portable<br />

s’impose ainsi que celui d’un appareil photographique numérique.<br />

31


C - Moyens financiers demandés<br />

Investissement :<br />

Ordinateur pour créer des cartes à haute<br />

résolution et traiter l’information numérisée<br />

Appareil photographique numérique, avec<br />

pied (minimum 10 millions de pixels)<br />

1.200 euros<br />

300 euros<br />

Fonctionnement :<br />

Numérisation d’images et de manuscrits<br />

(lancement de l’opération)<br />

Documentation, photocopies, cartographie<br />

Missions en Italie ou d’Italiens en France<br />

(recherche d’archives et séminaires de<br />

recherche)<br />

1.000 euros<br />

3.000 euros<br />

6.500 euros<br />

Total :<br />

Total<br />

12.000 euros<br />

Calendrier des opérations :<br />

Premier semestre 2009<br />

Mise en commun des sources et d’une bibliographie sur Venise, Naples, Rome, Milan et Florence.<br />

Elaboration et constitution des premiers fonds de cartes pour les villes de Venise, Rome et Naples.<br />

Rencontre de l’équipe à Grenoble.<br />

Missions de recherche sur le terrain.<br />

Second semestre 2009<br />

Ebauche et réalisation des premières cartes légendées.<br />

Missions de participation à colloques.<br />

Missions de recherche sur le terrain.<br />

32


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

Projets Patrimoine et territoire / Corpus numériques<br />

Exploitation des corpus numérisés :<br />

étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux<br />

médiévaux<br />

Des comptes de Châtellenie savoyards<br />

Des lettres secrètes et curiales des pontifes<br />

--------<br />

Jean-Louis Gaulin / Hubert Emptoz<br />

-------<br />

La reproduction des fonds manuscrits médiévaux sous forme digitale est un mouvement<br />

massif : bibliothèques et archives offrent de plus en plus d’accès aux images numérisées de<br />

codices et dossiers. Ces nouveaux supports questionnent la pratique de l’historien : non<br />

seulement notre accès, immédiat ou à distance aux documents est facilité, mais encore nous<br />

sommes face à de nouvelles questions heuristiques. Comment exploiter ces fonds<br />

numérisés, si l’on souhaite dépasser la simple lecture et transcription à l’œil nu <br />

Il y a quelques années encore on aurait évoqué des machines de reconnaissance<br />

automatique des textes.<br />

La démarche qui semble plus réaliste et plus prometteuse est celle qui va consister, pour un<br />

corpus donné, à concevoir et à élaborer une chaîne de numérisation dans le cadre d’une<br />

coopération entre les spécialistes du corpus et des experts du numérique. Cette démarche<br />

permettra de co-concevoir des outils et des méthodes correspondant aux pratiques et aux<br />

usages des spécialistes du Corpus ; de ce fait les outils et méthodes ne seront pas<br />

informatiquement parlant surdimensionnés par rapport à l’usage qui en sera fait. Cette<br />

démarche est aussi celle qui permettra de repérer et de mettre en relief le maximum de<br />

l’information portée par le document.<br />

Dans les documents textuels comme les « Comptes des Châtellenie » ou les « Lettres<br />

papales » l’information à exploiter se situe à trois niveaux.<br />

a) Il y a d’abord l’information portée par les lignes de textes, c’est le contenu proprement<br />

dit.<br />

b) Il y a ensuite toutes les informations inhérentes à la mise en page du document ;<br />

conçue par les scripteurs, elle permet de mettre en relief le contenu, et de faciliter la<br />

lecture.<br />

c) Il y a enfin des informations présentes, de facto, mais qui ne correspondent pas à une<br />

volonté initiale du scripteur ; dans le cas des documents médiévaux les styles<br />

d’écritures, les changements de main, les traces de vieillissement relèvent de ce type<br />

d’information, au demeurant fort utile pour l’historien.<br />

La potentialité d’extraction des informations dépend de la qualité de la numérisation ; les<br />

caractéristiques de cette numérisation (résolution, couleur ou niveaux de gris, etc.) ne<br />

33


doivent pas être choisies a priori, mais après une étude de faisabilité qui nous permettra de<br />

nous assurer que nous ne perdons pas d’information lors de la capture des images.<br />

Le projet<br />

La présente action est présentée par :<br />

- Une équipe de recherche en médiévistique, d’une part<br />

- Le LIRIS d’autre part, d’autre part<br />

Ces équipes sont actives dans le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, dans différents projets.<br />

Elles se proposent de mettre en commun leur expertise afin de conduire une étude de<br />

faisabilité et d’opportunité, et d’élaborer un cahier de charge pour l’exploitation scientifique<br />

de deux corpus présentés à titre d'exemples dans les lignes suivantes.<br />

Ce cahier de charges permettra de présenter un projet de recherche pertinent lors d’un<br />

prochain appel à projet de l’ANR (voire de l’Union Européenne).<br />

Les Corpus<br />

Deux ensembles documentaires pourront servir de base à cette étude ; quelques<br />

exemplaires ont été numérisés à partir de microfilms.<br />

Des comptes de châtellenie savoyards : grâce à une collaboration avec les Archives<br />

départementales de Savoie, plusieurs centaines de comptes du XIIIe siècle ont été<br />

numérisés et sont en cours d’étude par le programme « Comptes de<br />

châtellenies savoyards», soutenu depuis 2006 par la région Rhône-Alpes, permettant de<br />

multiples enquêtes historiques (histoire de l’administration, de la justice, des terroirs, des<br />

châteaux ...), dans une optique à la fois locale, régionale et transfrontalière. Au-delà de cette<br />

première tranche de numérisation, cet ensemble documentaire comprend potentiellement<br />

plus de 20 000 comptes médiévaux savoyards (du XIIIe au XVe siècle). Alors qu’une<br />

transcription traditionnelle nécessiterait plusieurs générations de chercheurs, ce large fonds,<br />

composé de documents comptables très structurés (avec notamment des rubriques<br />

récurrentes), semble un excellent champ d’expérimentation d’outils créé ou à concevoir dans<br />

le LIRIS.<br />

Des "lettres secrètes et curiales" des pontifes. Ces lettres concernent principalement<br />

les relations politiques du chef de l’Eglise avec les princes et le gouvernement du temporel.<br />

Elles se comptent par milliers, offrant un fascinant aperçu des méthodes de gouvernement<br />

exercé par la Curie pontificale, mais aussi des affaires auxquelles étaient confrontés ses<br />

correspondants à travers toute la Chrétienté. Ces lettres ont déjà fait l’objet d’entreprises<br />

éditoriales mais beaucoup reste à faire. Une méthode d’aide à la transcription assistée par<br />

ordinateur apporterait déjà une aide considérable, et cet ensemble constitue donc un champ<br />

d’expérimentation de premier ordre pour ces technologies.<br />

Projet futur (ANR, UE)<br />

Cette étude de faisabilité devra établir l’intérêt (s’il existe) de développer un programme plus<br />

ambitieux dans le cadre d’un projet d’ANR qui serait élaboré à la fin de l’année 2009. A cette<br />

date, les historiens auront aussi précisé le périmètre qu’ils souhaitent donner à l’enquête,<br />

d’un point de vue géographique (anciens Etats de Savoie, ou, plus largement Sud-Est de la<br />

France) et documentaire (limitation du projet à la comptabilité d’origine ou extension à la<br />

34


documentation produite par les établissements ecclésiastiques ou encore par les entreprises<br />

commerciales).<br />

Cette action conjointe « Comptes de châtellenies » et LIRIS est adressée au cluster <strong>13</strong><br />

assortie d’une demande d’appui budgétaire destinée à financer des missions aux Archives<br />

(examen de la documentation originale et des conditions de numérisation), des réunions, et<br />

l’achat du matériel informatique nécessaire.<br />

Premières pistes de travail à explorer<br />

Pour les comptes des Châtellenie<br />

De nos premières réunions de travail, il est ressorti que le LIRIS peut découper les rouleaux<br />

en rubriques et peut indexer ces rubriques.<br />

La méthode permettant d’extraire les rubriques va s’appuyer sur les titres de ces rubriques<br />

qui sont positionnés de façon marginale par rapport aux rubriques.<br />

Pour l’indexation, on élaborera une méthode de la famille du "word spotting" en s’appuyant<br />

sur les informations que fourniront les historiens quant aux contenus des rubriques et au<br />

degré de régularité de celles-ci.<br />

Rappelons que le « Word Spotting » est un ensemble d’outils logiciels qui est capable de<br />

retrouver toutes les occurrences d’un mot dans un texte en mode image. On dispose de<br />

deux façons d’indiquer le mot qui nous intéresse à l’ordinateur :<br />

- On lui indique une occurrence du mot sur l’image avec la souris,<br />

- Si on a une bonne connaissance de l’écriture manuscrite du document étudié, on<br />

peut directement saisir le mot au clavier ; un logiciel que l’on aura préalablement<br />

élaboré en s’appuyant sur la connaissance de l’écriture construira l’image du mot et<br />

on sera ramené au cas précédent.<br />

Pour les lettres secrètes<br />

Une première piste de travail consisterait à utiliser un produit de « reconnaissance à la<br />

volée » qui vient d’être mis au point au LIRIS et à l’adapter pour en faire un outil d’aide à la<br />

transcription. Cette approche tente de prendre en compte de la façon la plus intelligente et<br />

ergonomique possible une nécessaire intervention humaine pour corriger la reconnaissance.<br />

Après un apprentissage très réduit, le logiciel tente d'abord de reconnaitre les mots qui lui<br />

sont soumis en procédant par itérations successives, et ne demande de l’aide à l’historien<br />

que lorsqu’il ne trouve pas de solution. Cette solution d'aide à la transcription ne cherche<br />

donc pas à se substituer au chercheur, mais à optimiser ses interventions dans le processus<br />

de reconnaissance.<br />

Bilan de la recherche<br />

Nous conclurons l’année de travail par une dernière réunion avec tous les partenaires qui<br />

auront contribué à cette recherche.<br />

La présentation de ce bilan pour les membres du <strong>Cluster</strong> et pour les chercheurs intéressés<br />

donnera lieu à une journée organisée à Chambéry.<br />

35


Les équipes<br />

Histoire et Archéologie des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux<br />

UMR 5648<br />

18 quai Claude Bernard<br />

69007 Lyon<br />

Participants:<br />

Marjorie Burghart (IE)<br />

Frédéric Chartrain (IE)<br />

Jacques Chiffoleau (Directeur d'études, EHESS)<br />

Etienne Collet (doctorant)<br />

Jean-Louis Gaulin (PR, Univ. Lyon 2)<br />

Thierry Gouillon (prof. d'histoire-géographie)<br />

Armand Jamme (CR)<br />

Alain Kersuzan (docteur)<br />

Jean-Michel Poisson (MCH)<br />

Marianne Ronot (doctorante Lyon 2-Université de Savoie, ADR cluster <strong>13</strong>)<br />

Vallière Laurent (IE)<br />

Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information (LIRIS)<br />

UMR 5205<br />

INSA de Lyon<br />

Bâtiment Jules Verne<br />

69621 Villeurbanne CEDEX<br />

Participants:<br />

Stéphane Brès (MdC INSA)<br />

Jean Duong (chercheur)<br />

Véronique Eglin (MdC INSA)<br />

Hubert Emptoz (PR INSA)<br />

Franck Lebourgeois (MdC INSA)<br />

Yann Leydier (chercheur)<br />

Demande d’aide<br />

Cette étude, prévue sur une année, requiert de nombreux déplacements :<br />

- des voyages d'étude en archives (Dijon, Avignon et en Italie)<br />

- pour des réunions de travail en France et à l'étranger (et la journée finale à<br />

Chambéry)<br />

L'achat de certains matériels et de fournitures est également à prévoir<br />

-petit matériel informatique et consommable,<br />

-échantillon de copies numérisées de documents (selon différentes normes) auprès de fonds<br />

d'archives, etc.<br />

Budget: 6000 € (à répartir en parts égales entre les deux laboratoires partenaires)<br />

36


B<br />

1 proposition pour le projet 2<br />

« Genre et culture »


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

38


c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />

au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />

le site du cluster).<br />

I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Genre et voix<br />

Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />

Genre et culture<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

Voix, art, culture, transmission, genre<br />

Mots-clés<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />

Appréhender les normes de sexe concernant l’usage de la voix en situation de spectacle artistique<br />

ou de transmission culturelle ; apporter un éclairage sur les processus sociaux de sexuation de la<br />

voix et sur la dynamique de genre qui sous tend une telle fabrication.<br />

2- description du projet, méthodologie<br />

Deux étapes sont prévues concernant cette recherche sur les représentations d’une voix sexuée et<br />

sur les pratiques de travail vocal visant ou non à configurer des voix masculines et féminines dans<br />

un contexte culturel ou artistique : une 1 ère phase d’enquête à partir d’une 1 ère série d’entretiens ;<br />

une 2 ème phase d’analyse objective et subjective des paramètres acoustiques de voix masculines et<br />

féminines grâce à un jury d’écoute complété par une 2 ème série d’entretiens.<br />

Dans la 1 ère phase, les personnes interrogées sont à la fois des professionnels faisant usage de leur<br />

voix en situation de spectacle artistique ou de transmission culturelle (comédiens, chanteurs,<br />

enseignants) et des spécialistes de travail vocal (professeurs de théâtre, professeurs de chant,<br />

orthophonistes). L’entretien porte sur les représentations et pratiques vocales de la personne<br />

interrogée en lien avec sa trajectoire individuelle (notamment sa socialisation vis-à-vis de la voix<br />

et du genre, liée à l’héritage familial, à la formation professionnelle et artistique…) et le genre<br />

artistique ou culturel pratiqué (notamment le contexte académique de diction, la tradition<br />

esthétique, les attentes du public…). La problématique et l’analyse sur une modélisation de la voix<br />

en trois composantes issue à la fois de l’expérience de spécialistes du travail vocal et de<br />

sociologues du corps et dont l’usage est apparu pertinent dans une recherche précédente sur la<br />

pratique vocale (une composante liée au biologique, une composante liée à l’interaction, au social,<br />

une composante liée au ressenti, à l’être). L’analyse repose aussi sur une modélisation du genre<br />

comme système social impliquant une catégorisation binaire des corps et une hétéronormativité.<br />

39


La 2 ème phase visera à approfondir les résultats obtenus dans la 1 ère phase en confrontant les<br />

individus déjà interrogés à l’écoute d’enregistrements de voix parlées et chantées au sein d’un jury<br />

collectif d’analyse objective et subjective de ces voix sera complété par des nouveaux entretiens<br />

individuels.<br />

3- résultats attendus<br />

La 2 ème phase visera à approfondir les résultats obtenus dans la 1 ère phase en confrontant les<br />

individus déjà interrogés à l’écoute d’enregistrements de voix parlées et chantées au sein d’un jury<br />

collectif d’analyse objective et subjective de ces voix sera complété par des nouveaux entretiens<br />

individuels.<br />

On cherchera, au fil de cette recherche, à apporter des éléments de réponse aux questionnements<br />

suivants : peut-on repérer des paramètres sexués (intensité, tessiture…) dans les représentations et<br />

les pratiques de travail vocal Dans quelles situations la sexuation de la voix est-elle requise <br />

Indifférentes Comment s’articule-t-elle avec des caractéristiques (l’autorité, la présence de<br />

l’acteur…), avec des situations sociales (une promotion professionnelle…) avec l’orientation<br />

sexuelle, avec des formes artistiques Quelle dynamique des rapports sociaux de sexe est-elle ainsi<br />

mise en scène <br />

Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom complet) Type (établissement<br />

public, fondation,<br />

association,<br />

entreprise)<br />

Mme TAIN Laurence Sociologie Monde et dynamiques des sociétés<br />

(MODYS)<br />

CNRS, UMR 5264<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein : ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents_2______<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens _______<br />

Durée du projet : □ mois<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />

multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />

40


titre : Genre et voix<br />

II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

A-1 – responsable scientifique<br />

Civilité * Nom * Prénom *<br />

Mme TAIN Laurence<br />

Grade * MCF Employeur * Université Lumière Lyon 2<br />

Mail * Laurence.tain@univ-lyon2.fr<br />

Tél * 04 74 02 25 02 Fax : 04 74 02 25 02<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

Monde et dynamiques des sociétés (MODYS)<br />

N° Unité (s’il existe) UMR 5264 CNRS<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

MODYS – ISH<br />

14, avenue Berthelot<br />

Code postal * 69363 Ville * LYON Cedex 07<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

41


Equipe de l’opération de recherche<br />

Nom Prénom Emploi actuel Discipline % de temps de recherche<br />

consacré au projet<br />

exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />

Rôle/Responsabilité dans le projet<br />

4 lignes max<br />

Coordinateur TAIN Laurence MCF Sociologie 30 %<br />

Membres de<br />

l’équipe<br />

LECLERC Caroline Orthophoniste 20 % Axe : spécialistes du travail vocal<br />

BLANCHON Grégoire Orthophoniste,<br />

comédien,<br />

metteur en scène<br />

20 % Axe : artistes, enseignants<br />

Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />

A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />

B/ Autres expériences professionnelles<br />

C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />

42


B - Description de l’opération de recherche<br />

titre de l’opération de recherche<br />

Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités d’accès<br />

aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les modalités de<br />

valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de l’interdisciplinarité éventuelle et<br />

des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec l’orientation du projet. Les modalités de<br />

coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent être décrites.<br />

La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses membres.<br />

Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du programme des travaux.<br />

(Arial 11, simple interligne)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />

cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />

souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />

Axe : genre et culture<br />

B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />

Appréhender les normes de sexe concernant l’usage de la voix en situation de spectacle artistique ou de<br />

transmission culturelle ; apporter un éclairage sur les processus sociaux de sexuation de la voix et sur la<br />

dynamique de genre qui sous tend une telle fabrication.<br />

Deux étapes sont prévues concernant cette recherche sur les représentations d’une voix sexuée et sur les<br />

pratiques de travail vocal visant ou non à configurer des voix masculines et féminines dans un contexte<br />

culturel ou artistique : une 1 ère phase d’enquête à partir d’une 1 ère série d’entretiens ; une 2 ème phase<br />

d’analyse objective et subjective des paramètres acoustiques de voix masculines et féminines grâce à<br />

un jury d’écoute complété par une 2 ème série d’entretiens.<br />

Dans la 1 ère phase, les personnes interrogées sont à la fois des professionnels faisant usage de leur voix<br />

en situation de spectacle artistique ou de transmission culturelle (comédiens, chanteurs, enseignants) et<br />

des spécialistes de travail vocal (professeurs de théâtre, professeurs de chant, orthophonistes).<br />

L’entretien porte sur les représentations et pratiques vocales de la personne interrogée en lien avec sa<br />

trajectoire individuelle (notamment sa socialisation vis-à-vis de la voix et du genre, liée à l’héritage<br />

familial, à la formation professionnelle et artistique…) et le genre artistique ou culturel pratiqué<br />

(notamment le contexte académique de diction, la tradition esthétique, les attentes du public…). La<br />

problématique et l’analyse sur une modélisation de la voix en trois composantes issue à la fois de<br />

l’expérience de spécialistes du travail vocal et de sociologues du corps et dont l’usage est apparu<br />

pertinent dans une recherche précédente sur la pratique vocale (une composante liée au biologique, une<br />

composante liée à l’interaction, au social, une composante liée au ressenti, à l’être). L’analyse repose<br />

aussi sur une modélisation du genre comme système social impliquant une catégorisation binaire des<br />

corps et une hétéronormativité.<br />

La 2 ème phase visera à approfondir les résultats obtenus dans la 1 ère phase en confrontant les individus<br />

déjà interrogés à l’écoute d’enregistrements de voix parlées et chantées au sein d’un jury collectif<br />

d’analyse objective et subjective de ces voix sera complété par des nouveaux entretiens individuels.<br />

On cherchera, au fil de cette recherche, à apporter des éléments de réponse aux questionnements<br />

suivants : peut-on repérer des paramètres sexués (intensité, tessiture…) dans les représentations et les<br />

pratiques de travail vocal Dans quelles situations la sexuation de la voix est-elle requise <br />

43


Indifférentes Comment s’articule-t-elle avec des caractéristiques (l’autorité, la présence de<br />

l’acteur…), avec des situations sociales (une promotion professionnelle…) avec l’orientation sexuelle,<br />

avec des formes artistiques Quelle dynamique des rapports sociaux de sexe est-elle ainsi mise en<br />

scène <br />

B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />

le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />

Tain L., (2007), Langage, genre et profession : le métier d'orthophoniste, Rennes, ENSP.<br />

Tain L., (2007), « Des orthophonistes dans le monde de la voix : savoir, savoir-faire et légitimité », in :<br />

Langage genre et profession : le métier d'orthophoniste, sous la direction de L. Tain, Rennes,<br />

ENSP.<br />

Tain L., (2007), « Entre "parler droit" et "sonner juste", les arrangements entre orthophonistes et<br />

patientèle », in : Langage genre et profession : le métier d'orthophoniste, sous la direction de<br />

L. Tain, Rennes, ENSP.<br />

Leclerc C., (2007), « "Spécialistes" de la rééducation vocale : parcours entre 2 mondes », in : Langage<br />

genre et profession : le métier d'orthophoniste, sous la direction de L. Tain, Rennes, ENSP.<br />

Blanchon G., (2008), « Enseignants, comédiens et travail vocal », mémoire de recherche.<br />

B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />

B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />

projet.<br />

On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en équipement et<br />

fonctionnement.<br />

44


C - Moyens financiers demandés<br />

Investissement : 1 400 euros<br />

Fonctionnement : 4 600 euros<br />

Total : 6 000 euros<br />

1 ère phase :<br />

- Équipement (minidisque, ouvrages) : 600 euros<br />

- Missions (entretiens, colloques, réunions) : 1 200 euros<br />

- Vacations (décryptage d’entretiens) : 700 euros<br />

Total :<br />

2 500 euros<br />

2 ème phase :<br />

- Équipement (logiciels d’analyse de voix, ouvrages) : 800 euros<br />

- Missions (entretiens, colloques, réunions) : 2 000 euros<br />

- Vacations (décryptage d’entretiens) : 700 euros<br />

Total :<br />

3 500 euros<br />

Calendrier des opérations : 1 ère phase 2009<br />

2 ème phase 2010<br />

45


C<br />

2 propositions pour le projet 3<br />

« Editions critiques »


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant, au<br />

responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur le site du<br />

cluster).<br />

47


I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Ce projet comporte :<br />

Titre de l’opération de recherche<br />

Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />

Proposition d’édition électronique et papier<br />

1. Réédition du Chansonnier historique du XVIIIe siècle d’Emile Raunié : 1 600 textes<br />

2. Édition de la totalité des « calottes » (autrement dits « brevets du Régiment de la Calotte ») : 500<br />

textes (voir document en annexe : Exemple de calotte)<br />

3. Édition des textes satiriques parus à l’occasion de l’affaire Girard - La Cadière (1730-1731) : 200<br />

textes<br />

4. Mise à disposition sous forme électronique de l’ensemble des textes satiriques à finalité politique<br />

parus entre 1715 et 1789. En cours d’exécution : plus de 5 000 textes.<br />

L’équipe s’occupe actuellement du dépouillement des chansonniers manuscrits, soit plus de 400<br />

recueils.<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

« <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création »<br />

(dir. Philippe Régnier)<br />

L'opération s'inscrit en même temps dans le projet 3 (Editions critiques)<br />

et 4-5 (corpus numérique)<br />

Mots-clés<br />

XVIIIe siècle / France / Satire / Politique / Mentalités / Opinion publique / Clandestinité /<br />

Littérature / Poésie / Vaudeville / Versification / Musicologie / Timbre musical /<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

1. Contexte scientifique et objectifs du projet<br />

– Prospection systématique de tout support susceptible de contenir des textes satiriques :<br />

correspondances, mémoires, journaux, gazetins de police, etc. ; plus particulièrement les recueils<br />

manuscrits appelés « chansonniers », qui sont les supports spécifiques de cette littérature versifiée. Il<br />

en existe près de 400 (cf. en annexe, à titre d’exemple, la Bibliographie des chansonniers conservés à<br />

la réserve d es manuscrits de la BnF.).<br />

– Description et dépouillement de tous ces supports.<br />

– Saisie de tous les textes, avec relevé des variantes et localisation de toutes les occurrences<br />

2. Description du projet, méthodologie<br />

Le relevé systématique de cette littérature, par essence volatile et qu’on a pu croire insaisissable dans<br />

sa totalité, n’a jamais été fait. On n’en connaît que des anthologies, par définition incomplètes. C’est<br />

un véritable continent perdu qu’il s’agit d’explorer et de mettre en exploitation. Ce ne sera possible<br />

que par un travail d’équipe mobilisant de nombreux chercheurs et par un recours permanent aux<br />

ressources de l’informatique. Elle seule autorise la constitution d’un immense corpus et sa<br />

structuration en bases de données permettant une navigation aisée dans cette masse documentaire.<br />

48


3. Résultats attendus<br />

Rien moins qu’une autre manière d’approcher le XVIIIe siècle. Cette littérature constitue une forme<br />

d’exutoire, un retour du refoulé collectif, pourrait-on dire. La censure impose une vision convenue du<br />

monde, réduit à ses représentations officielles. Ici, en compensation, se disent les formes libérées du<br />

politique (opinion publique s'exprimant hors censure), du sexuel (crudité du langage, recours fréquent<br />

au pornographique), de l’expression artistique (usage constant de la parodie, détournement des formes<br />

musicales traditionnelles). On comprend l’acharnement de la police à pourchasser et réprimer<br />

sévèrement ces débordements incontrôlés dont on mesure bien les potentialités révolutionnaires.<br />

Si le projet vient à son terme, il n’est pas prétentieux de dire que la consultation de ce corpus<br />

deviendra un passage obligé pour tout chercheur en quête du « vrai » dix-huitième siècle. Il y trouvera<br />

une autre voix que celle qu’imposent les documents officiels, voix tendancieuse certes, vivement<br />

polémique, mais qui forme un contrepoids aux tendances lourdes des documents d’archives<br />

généralement conservés.<br />

Plus spécifiquement, le futur corpus intéressera les spécialistes dans le domaine de l’histoire politique,<br />

l’histoire des vecteurs de transmission de la culture, l’étude des mentalités, les formes de la<br />

clandestinité. Dans des secteurs plus étroits : les musicologues, les historiens de la littérature qui ont<br />

longtemps ignoré ces formes d’expression spontanées, en marge des courants artistiques traditionnels.<br />

En un mot ce projet fait appel à des spécialistes de plusieurs disciplines (histoire des genres littéraires,<br />

du roman et de la satire, du livre et de la censure, de la société et des institutions). Les résultats de<br />

notre projet constitueront une base de données accessible à tous publics; les institutions de la Région<br />

Rhône-Alpes y auront un accès privilégié.<br />

49


Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom complet) Type<br />

Mme Bahier-Porte Christelle Lettres Institut Claude Longeon<br />

(Université de Saint-Etienne)<br />

UMR 5037<br />

(CNRS)<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein : ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents___7_____<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)__1_____ Doctorant(s) _____1____ Ingénieurs et techniciens _______<br />

Durée du projet :<br />

24 mois<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le<br />

projet, de multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce<br />

projet.<br />

50


A-1 – responsable scientifique<br />

II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

titre :<br />

Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />

Proposition d’édition électronique et papier<br />

Civilité * Nom * Prénom *<br />

Mme Bahier-Porte Christelle<br />

Grade * Maître de Conférences Employeur * Université de Saint-Etienne<br />

Mail * Ch.bahierporte@free.fr<br />

Tél * 04 77 42 16 71<br />

Fax<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

Institut Claude Longeon (université de Saint-Etienne). Directeur : Antony McKenna<br />

N° Unité (s’il existe) UMR 5037<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

Institut Claude Longeon, Université de Saint-Etienne, 35 rue du Onze Novembre<br />

Code postal * 42023<br />

Ville * Saint-Etienne<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

CERPHI, ENS-LSH, UMR 5037. Directeur : Pierre-François Moreau<br />

Equipe de l’opération de recherche<br />

Prénom Emploi actuel Disciplin<br />

e<br />

% de<br />

temps de<br />

recherche<br />

consacré<br />

au projet<br />

exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />

Responsabilité<br />

dans le projet<br />

Bahier-Porte Christelle M. de Conf. Lettres 30% Coordinatrice<br />

Membres de<br />

l’équipe<br />

Ben Messaoud Samy Secondaire Lettres 30% Membre actif<br />

51


Duranton Henri M. de Conf. Lettres 50% Coordinateur<br />

Ferret Olivier M. de Conf. Lettres 30% Membre actif<br />

Mericam-Bourdet Myrtille AMN Lettres 20% Membre actif<br />

Lamotte Stéphane Secondaire Lettres 50% Membre actif<br />

Lotterie Florence M. de Conf. Lettres 20% Membre actif<br />

Masson Nicole Professeur Lettres 30% Membre actif<br />

Rubellin Françoise Professeur Lettres 20% Membre actif<br />

52


B - Description de l’opération de recherche<br />

Titre de l’opération de recherche<br />

Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle<br />

Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />

d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />

modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />

l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />

l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent être<br />

décrites.<br />

La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />

membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du programme<br />

des travaux.<br />

(Arial 11, simple interligne)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe]<br />

du cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de<br />

recherche ; souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />

Voir document en annexe : Présentation du projet<br />

B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />

Voir document en annexe : Présentation du projet<br />

B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté<br />

dans le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />

Voir document en annexe : Bibliographie<br />

B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />

Avec le patronage de Robert Darnton (Université de Princeton, USA), spécialiste incontesté de la<br />

littérature clandestine au XVIIIe siècle.<br />

B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />

projet.<br />

Voir document en annexe : Justification de la demande<br />

On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en équipement et<br />

fonctionnement.<br />

53


C - Moyens financiers demandés<br />

Investissement :<br />

2 portables Powerbook la première année,<br />

2 autres au cours de l’année suivante<br />

4 x 2 = ................................ 8 K€<br />

Logiciels (neufs ou mises à jour) ................................ 2 K€<br />

Fonctionnement :<br />

Mission de recherche et de documentation par année : 6 K€<br />

2 x 6 = ................................ 12 K€<br />

Documentation, photocopies, microfilms par année : 3 K€<br />

2 x 3 = ................................ 6 K€<br />

Rénions des chercheurs, concertations et journées d'étude<br />

Par année : 3 K€<br />

2 x 3 = ................................ 6 K€<br />

Total : ................................ 34 K€<br />

Total par année : ................................ 17 K€<br />

NB – La répartition pourrait être redéployée en fonction des moyens financiers demandés<br />

pour la réalisation de la base Champion.<br />

54


Présentation générale<br />

Le projet Textes satiriques versifiés, déjà présenté en 2007, a été<br />

écarté au motif d’un manque de précision pour la partie informatique.<br />

C’est en ce sens que la proposition actuelle a été retravaillée.<br />

Dans le même temps, l’équipe constituée autour de ce projet a<br />

continué à travailler. Les activités de dépouillement de chansonniers<br />

et de saisie de textes se sont poursuivies à un rythme soutenu.<br />

Par ailleurs, une recherche de partenariat avec les éditions<br />

Champion, qui occupent une place leader dans le domaine des bases<br />

de données informatiques de textes littéraires, a été conduite avec<br />

succès.<br />

M. Claude Blum, responsable scientifique de cette entreprise<br />

d’édition, s’est déclaré prêt à intégrer notre projet dans les<br />

réalisations de la maison Champion.<br />

Dans cette perspective, il nous a transmis une présentation de la<br />

manière dont se constituent et se présentent, chez Champion, les<br />

corpus de textes littéraires (Document : Champion_1). Il n’y aurait<br />

aucune difficulté pour adapter notre corpus à ce protocole.<br />

Il a également rédigé un plan de financement dans la perspective<br />

d’une mise en ligne en suivant les techniques de la maison Champion<br />

(Document : Champion_2). Cette procédure pourrait d’ailleurs être<br />

adaptée, à moindre coût, dans le cas du présent projet puisque les<br />

textes satiriques qui constitueront la base sont d’ores et déjà indexés<br />

55


et susceptibles de répondre aux interrogations classiques en ce<br />

domaine (par auteur, sujet, titre, incipit, mots-clés, etc.) à partir de<br />

fichiers Filemaker.<br />

Le projet actuel porte sur la période 1715-1789. M. Blum a suggéré<br />

un élargissement chronologique qui, en amont, inclurait la littérature<br />

satirique depuis au moins les mazarinades de la Fronde et s’étendrait<br />

en aval pour incorporer les textes satiriques du temps de la<br />

Révolution. Perspective très ambitieuse, mais concevable, qui ne<br />

pourrait, de toute manière, connaître un début de réalisation que<br />

dans un avenir encore imprécis. Des contacts ont cependant été déjà<br />

pris avec divers spécialistes des périodes concernées.<br />

Documents joints, rédigés par M. Claude Blum, responsable<br />

scientifique des éditions Champion :<br />

Champion_1 (Edition électronique d’un corpus littéraire)<br />

Champion_2 (Budget prévisionnel)<br />

Il est prévu que l’accès au futur corpus électronique sera gratuit pour<br />

les instituts, centres de recherche, bibliothèques de la région Rhône-<br />

Alpes<br />

56


Fiches individuelles des participants<br />

<br />

Christelle Bahier-Porte<br />

Chemin de Dommartin<br />

69210 Lentilly<br />

Ch.bahierporte@free.fr<br />

MCF Université de Saint-Etienne<br />

Institut Claude Longeon (UMR 5037)<br />

Publications<br />

La Poétique d’Alain-René Lesage, Champion, 2006, 784 p.<br />

Direction du numéro 4 de la revue Féeries – Études sur le conte merveilleux<br />

XVIIè – XIXè siècle (ELLUG, Grenoble) consacré au conte et à la scène<br />

théâtrale, parution : printemps 2007.<br />

Editions de textes<br />

57


François Pétis de la Croix, Les Mille et un jours, en collaboration avec Pierre<br />

Brunel et Frédéric Mancier, pour la Bibliothèque des génies et des fées dans<br />

la collection « Sources classiques », Champion, 2006.<br />

Perrault, Contes illustrés par Gustave Doré, Garnier Flammarion, 2006<br />

Articles :<br />

« Le titre et l’idée : les enseignements des titres romanesques d’Alain René-<br />

Lesage », dans A plus d’un titre, Actes du colloque de l’Université Lyon III,<br />

18-19 mai 2000, Cedic, vol.17, 2000, p.143-153.<br />

« Le laboratoire des Mille et un jours de François Pétis de La Croix et<br />

Lesage », dans Le conte merveilleux au XVIIIè siècle, une poétique<br />

expérimentale , Actes du colloque international de Grenoble, 21-23<br />

septembre 2000, Kimé, 2002, p.23-41.<br />

« La mise en recueil des Mille et un jours », Féeries – Études sur le conte<br />

merveilleux XVIIè – XIXè siècle, ELLUG, Grenoble, n°1, 2003, p.93-105.<br />

« Les portraits dans Gil Blas (Livres 1 à 6) », dans Didier (Béatrice) et<br />

Sermain (Jean-Paul) (dir.), D’une gaieté ingénieuse, L’Histoire de Gil Blas,<br />

roman de Lesage, Peeters, Louvain-Paris, 2004, p.104-120.<br />

« Les notes dans les premiers contes orientaux », Féeries, n°2, « Le conte<br />

oriental », 2004-2005, p.91-108.<br />

« L’optique d’un diable moraliste : Le Diable boiteux de Lesage », L’Optique<br />

des moralistes de Montaigne à Chamfort, actes du colloque international de<br />

Grenoble (mars 2003), Champion, 2005, p.157-169.<br />

« “Lecteur, je ne veux point vous tromper » : Le discours paradoxal des<br />

incipits des Journaux de Marivaux », à paraître dans un volume en hommage<br />

à Michel Gilot.<br />

« Lesage ou la reconnaissance de l’écrivain », Le Pauvre Diable- Destins de<br />

l’homme de lettres au XVIIIè siècle, P. U Saint-Etienne, 2006, p.215-224.<br />

58


« « Cette éternelle surprise de l’amour » : aux origines du marivaudage »,<br />

Coulisses- Revue de Théâtre, n°34, octobre 2006, p.123-<strong>13</strong>8.<br />

« De la légitimité du conte : l’énonciation déontique dans les Soirées<br />

bretonnes de Gueullette », Le conte en ses paroles – La figuration de<br />

l’oralité dans le conte merveilleux du classicisme au Lumières,,<br />

Desjonquères, 2007, p.<strong>13</strong>8-149.<br />

« Beaumarchais relecteur : du théâtre au « roman » », La relecture tardive<br />

des écrivains par eux-mêmes, Actes du colloque de Lyon III, 30 mars –<br />

1 er avril 2006, Kimé, 2007.<br />

« Lire un roman comme on va au spectacle : l’effet théâtral dans le roman<br />

lesagien », Théâtre / Roman - Les rapports entre écriture dramatique et<br />

écriture narrative du XVIè au XVIIIè siècle, Paris IV, 20 mai 2006, à<br />

paraître.<br />

« Le conte à la scène : enquête sur une rencontre (XVIIé-XVIIè siècles) »,<br />

Féeries n°4, à paraître au printemps 2007.<br />

59


BEN MESSAOUD Samy<br />

9 rue François Mansard 69800 Saint-Priest<br />

Tél : 04 78 21 01 31<br />

e-mail : Samy. Ben-Messaoud@ish-lyon.cnrs.fr<br />

Docteur ès lettres modernes<br />

Enseignant secondaire<br />

Chercheur associé LIRE - UMR 5611<br />

Publications récentes :<br />

1 - Éditions de texte :<br />

Balthazar Gibert, La Rhétorique ou les règles de l’éloquence, édition critique<br />

par S. Ben Messaoud, Paris, H. Champion, coll. « Âge des Lumières », 2004,<br />

698 p.<br />

Articles<br />

« Voltaire et Lyon », in Bulletin de la Société Historique, Archéologique et<br />

Littéraire de Lyon, Lyon, 2005, t. XXXIII, pp. 47-93 et planches hors texte,<br />

pp. IV-V.<br />

« L’enseignement rhétorique de Gibert », in Recherches sur Diderot et sur<br />

l’Encyclopédie, avril 2005, n° 38, pp. 93-123.<br />

Dictionnaire de Port-Royal, élaboré sous la dir. de J. Lesaulnier et<br />

A. McKenna, Paris, H. Champion, 2004, 1176 p. : art. « Gibert (B) » en<br />

60


collaboration avec A. McKenna, et art. « Montempuys (Jean-Gabriel de Petit<br />

de) », « Pourchot (E.) ».<br />

Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799. La<br />

presse départementale, sous la dir. de G. Feyel, Ferney-Voltaire, Centre<br />

International d’Étude du XVIIIe siècle, t. I, 2005, LXIV-444 p. : art.<br />

« Bulletin de Lyon, 1792 » (notice 169), « Le Flambeau du peuple, 1790 »<br />

(notice 183), « Journal de la langue française, 1784-1795 » (notice 189),<br />

« Journal de Lyon, ou Annonces et variétés littéraires, 1784-1792 » (notice<br />

194), « Journal des douanes nationales, 1791 » (notice 198), « Journal du<br />

peuple, 1791-1792 » (notice 201).<br />

« Une nouvelle source d’étude de Boileau : les papiers Brossette », dans<br />

Studi Francesi, n° <strong>13</strong>4, 2001, pp. 581-596.<br />

« La voix dans la rhétorique française du dix-huitième siècle. Étude des<br />

traités de Rollin, Gibert, et l’abbé Dinouart », dans La Voix dans la culture et<br />

la littérature française 17<strong>13</strong>-1875, études réunies et présentées par Jacques<br />

Wagner, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2001,<br />

pp. 51-60.<br />

« La Bibliothèque critique de Richard Simon », dans Chroniques de Port-<br />

Royal, 2001, n° 50, pp. 101-118.<br />

« La succession de Voltaire : l’abstention de l’abbé Mignot », dans Studies<br />

on Voltaire and the Eighteenth century, 2000, pp. 65-72.<br />

« La formation intellectuelle de Montesquieu : l’enseignement des<br />

oratoriens », dans Cahiers Montesquieu, n° 5, Montesquieu les années de<br />

formation (1689-1720), Actes du colloque de Grenoble (26-27 septembre<br />

1996) présentés et publiés par Catherine Volpilhac-Auger, Napoli, Liguori<br />

Editore, 1999, pp. 31-53.<br />

« Chronique d’un conclave », dans La Suite à l’ordinaire prochain. La<br />

représentation du monde dans les gazettes, Textes réunis et présentés par<br />

Denis Reynaud et Chantal Thomas, Lyon, P.U.L., 1999, pp. 123-<strong>13</strong>5.<br />

« Pierre Adamoli (1707-1769), bibliophile des Lumières », dans Voyages de<br />

Bibliothèques, Actes du colloque des 25-26 avril 1998 à Roanne, textes<br />

réunis par Marie Viallon, Saint-Etienne, Publications de l’Université de<br />

61


Saint-Etienne, 1999, pp. <strong>13</strong>7-147.<br />

« Lettre de Boileau à Antoine Arnauld, étude critique d’une copie inédite »,<br />

dans XVIIe Siècle, octobre-décembre 1998, n° 201, pp. 709-714.<br />

« Balthazar Gibert (1662-1741), précurseur de la pragmatique », dans<br />

Pragmatics dans 1998, Selected Papers from the 6th International Pragmatics<br />

Conference, ed. by J. Verschueren, Antwerp, Belgium : International<br />

Pragmatics Association, pp. 376-382.<br />

« Note critique sur un plagiat : les véritables auteurs du Traité de l’éloquence<br />

dans tous les genres », dans Rhetorica, winter 1998, number 1, vol. XVI,<br />

pp. 111-118.<br />

« Un professeur de d’Alembert, Balthazar Gibert », dans Recherches sur<br />

Diderot et sur l’Encyclopédie, avril 1998, n° 24, pp. 164-169.<br />

« Boileau et Mademoiselle Le Froid, ou l’amitié d’un librettiste avec une<br />

interprète de Lambert », dans Revue de Musicologie, 1998, n° 1, t. 84, pp. 27-<br />

36.<br />

« Trois lettres de Voltaire à Lemierre », dans Studies on Voltaire and the<br />

eighteenth century, 1997, n° 358, pp. 21-25. ><br />

« Une lettre de d’Alembert à Delandine », dans Recherches sur Diderot et<br />

sur l’Encyclopédie, octobre 1996, n° 21, pp. 183-185.<br />

« Un ami inconnu de Boileau », dans XVII e Siècle, janvier-mars 1996, n° 190,<br />

pp. 177-179.<br />

62


DURANTON Henri<br />

90 bis rue de la Pagère 69500 Bron<br />

Tel : 04 78 27 89 67<br />

e-mail : heduranton@numericable.fr<br />

Agrégé des lettres<br />

Maître de conférences honoraire<br />

Université de Saint-Etienne<br />

Institut Claude Longeon, Université Jean-Monnet, 35 rue du Onze Novembre,<br />

42023 Saint-Etienne, cedex 2<br />

UMR 5037<br />

Tel : 07 77 42 16 71<br />

Responsable et éditeur de la collection « Lire le dix-huitième Siècle »,<br />

émanation de la Société Française d’Etude du Dix-huitième Siècle (60 titres<br />

parus)<br />

Publications récentes<br />

1- Editions de textes<br />

Mathieu Marais. Journal de Paris I (1715-1721). Edition établie, présentée et<br />

annotée par Henri Duranton et Robert Granderoute. Publications de<br />

l’Université de Saint-Etienne, 2004. Un vol. cartonné16 x 24 de 456 pp.<br />

63


Mathieu Marais. Journal de Paris II (1722-1727). Edition établie, présentée<br />

et annotée par Henri Duranton et Robert Granderoute. Publications de<br />

l’Université de Saint-Etienne, 2004. Un vol. cartonné 16 x 24 de 968 pp.<br />

Chevalier de Mouhy. La Paysanne parvenue. Présentation de Henri<br />

Duranton. Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005. Un vol. 16 x<br />

24 de 398 pp.<br />

2 - Organisateur et éditeur des actes du colloque qui s’est tenu à Saint-<br />

Etienne en septembre 2005.<br />

Cf. Le Pauvre Diable. Destins de l’homme de lettres au XVIIIe siècle.<br />

Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2006. Un vol. 16 x 24 de 336 pp.<br />

3 - Publications<br />

N’ont été retenues que les études en rapport avec le présent projet.<br />

« La très joyeuse et très véridique histoire du régiment de la Calotte », Dixhuitième<br />

Siècle, N° 33 (2001), pp. 399-417.<br />

« Voltaire au miroir de la Calotte. Trois documents inédits. » Sciences,<br />

musiques, Lumières. Mélanges offerts à Anne-Marie Chouillet., Publications<br />

du Centre international d’étude du XVIIIe siècle, Ferney Voltaire, 2002,<br />

pp. 545-552.<br />

« Les Philippiques ». Le Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et<br />

Chantal Thomas éd.) CNRS Editions, 2003, p. 88-105.<br />

« Voltaire et la calotte : histoire d’un exorcisme », Cahiers Voltaire, N° 3<br />

(2004), pp. 7-23.<br />

.« De quelques pauvres diables ». Le Pauvre Diable. Destins de l’homme de<br />

lettres au XVIIIe siècle. Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2006,<br />

p. 47-56.<br />

64


« Recueil d’airs c. 1731 ». Œuvres complètes de Montesquieu, t.9, Voltaire<br />

Foundation, 2006, p. 31-39 (en collaboration avec Cecil P. Courtney)<br />

= Edition du Chansonnier Montesquieu<br />

65


Ferret Olivier<br />

4 rue Neyret<br />

69001 Lyon<br />

Tel. 04 72 07 68 63<br />

e-mail : olivier.ferret@univ-lyon2.fr<br />

Maîtres de conférences à l’université Lyon 2<br />

Membre de l’Institut universitaire de France<br />

Membre permanent en activité du Centre d’étude du XVIIIe siècle, composante<br />

du LIRE - Littérature, Idéologies et Représentations aux XVIIIe et XIXe siècles<br />

-, UMR 5611 (CNRS / Lyon 2 / Grenoble 3 / Université Jean-Monnet de Saint-<br />

Etienne / ENS-LSH)<br />

Responsabilités éditoriales :<br />

- Membre du comité éditorial des Oeuves complètes de Voltaire (Oxford,<br />

Voltaire Foundation)<br />

- Co-directeur (avec José-Michel Moureaux) de la Revue Voltaire, émanation de<br />

la Société des études voltairiennes (CELLF 17 e -18 e , UMR 8599 de l’université<br />

de Paris-Sorbonne, Paris IV, et du CNRS), 6 numéros parus, numéro 7 à paraître<br />

en mai 2007.<br />

Choix de publications<br />

N’ont été retenues que celles qui sont en rapport avec le projet.<br />

1. Ouvrages<br />

66


- La fureur de nuire. Echanges pamphlétaires entre philosophes et antiphilosophes<br />

! 1750-1770). Studies on Voltaire and the Eighteenth Century<br />

(Oxford, Voltaire Foundation), SVEC 2007.03, 488 p.<br />

-<br />

- Avec Anne-Marie Mercier-Faivre et Chantal Thomas, Dictionnaire des Vies<br />

privées (en cours).<br />

2. Editions critiques<br />

Voltaire, Mémoire du sieur de Voltaire, dans les Oeuves complètes de<br />

Voltaire [désormais OCV], t.20A, Œuvres de 1739-1741, Oxford, Voltaire<br />

Foundation, 2003, p. 11-120.<br />

Voltaire, Mémoire sur la satire, dans OCV, t.20A, Œuvres de 1739-1741,<br />

Oxford, Voltaire Foundation, 2003, p. 121-187.<br />

Voltaire, A.M.*** sur le mémoire de Desfontaines, dans OCV, t.28A, Oxford,<br />

Voltaire Foundation, à paraître en 2007.<br />

Voltaire, Les honnêtetés littéraires, dans OCV, t.63B, Oxford, Voltaire<br />

Foundation, à paraître en 2007.<br />

Voltaire, Lettre d’un avocat au nommé Nonnotte ex-jésuite, dans OCV, t.63B,<br />

Oxford, Voltaire Foundation, à paraître en 2007.<br />

Lettre d’un membre du conseil de Zurich, à monsieur D***, avocat à<br />

Besançon, dans OCV, t.63B, Oxford, Voltaire Foundation, à paraître en 2007.<br />

Palissot, La comédie des Philosophes et autres textes, Coll. « Lire le Dixhuitième<br />

siècle », PU de Saint-Étienne, 2002, 319 p.<br />

3. Articles et communications<br />

« Pamphlet et information politique » dans Les Gazette européennes et<br />

l’information politique de l’Ancien Régime, Actes du colloque de Lyon<br />

(1997), H. Duranton et P. Rétat (dir.), PU de Saint-Étienne, 1999, p. 145-157.<br />

« La barbarie à visage urbain. Le motif polémique des barbares dans la<br />

fiction anti-philosophique des Cacouacs » dans Mélanges barbares.<br />

67


Hommage à Pierre Michel, J.-Y. Debreuille et P. Régnier (dir.), PU Lyon,<br />

2001, p. 93-104.<br />

« Philippe d’Orléans dans les pièces manuscrites du temps de la Régence ».<br />

Le Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et Chantal Thomas éd.)<br />

CNRS Editions, 2003, p. 88-105.<br />

« Les systèmes évolutifs de l’annotation des satires en vers, ou les vrais-faux<br />

rapports de M.*** » dans Les notes de Voltaire. Une écriture polyphonique,<br />

Actes du colloque d’Oxford (2001), N. Cronk et C. Mervaud (dir.), SVEC<br />

2003 : 03, p. 288-303.<br />

« Mises en scène satiriques des Encyclopédistes : autour de la querelle des<br />

Philosophes de Palissot » dans Le Philosophe sur les planches. L’image du<br />

philosophe dans le théâtre des Lumières : 1680-1815. Actes du Colloque de<br />

Strasbourg (2002), P. Hartmann (dir.), PU Strasbourg, 2003, p. 1<strong>13</strong>-128.<br />

« Des « pots-pourris » aux mélanges » », Revue Voltaire, 6 (2006), p. 35-51.<br />

« De la « considération » à la « réputation » : la mutation de la condition<br />

intellectuelle de l’homme de lettres dans les écrits théoriques de<br />

D’Alembert » dans Le Pauvre Diable. Destins de l’homme de lettres au<br />

XVIIIe siècle, Actes du colloque international de Saint-Étienne (2005),<br />

H. Duranton (dir), PU Saint-Étienne, 2006, p. 299-310.<br />

68


LAMOTTE Stéphane<br />

54, rue Beaumont 06300 NICE<br />

Tel : 04 93 26 20 64<br />

E-mail : lamotte.stephane@wanadoo.fr<br />

Professeur agrégé d’histoire-géographie au Lycée Albert I er de Monaco.<br />

Chargé de cours à l’Université de Nice au C.U.F.L.E. (Centre Universitaire<br />

d’Enseignement en Français Langues Etrangères).<br />

Doctorant en histoire sous la direction de M. Henri Michel, Université<br />

Montpellier III.<br />

Sujet de thèse : « L’affaire Girard-Cadière : un fait divers à l’épreuve du temps,<br />

de 1731 à nos jours ».<br />

Centre d’histoire moderne et contemporaine de l’Europe méditerranéenne et de<br />

ses périphéries, Université Paul Valéry, Montpellier III, Route de Mende,<br />

34 199 Montpellier Cedex 5.<br />

Tel : 04 67 14 25 75<br />

Publications :<br />

Préface du texte de la pièce écrite par André Neyton, L’affaire de la Belle<br />

Cadière, Rencontres-CDO (Centre Dramatique Occitan), Toulon, 2006 ;<br />

« L’affaire Girard-Cadière, un spectacle toujours vivant », dans « Réseau<br />

Scène(s) », revue des théâtres en réseau du pays varois, N°<strong>13</strong>, sept.-déc.<br />

2006.<br />

69


A venir : « Girard et la Cadière dans la tourmente des pièces satiriques »,<br />

dans le numéro à paraître de Dix-huitième Siècle, n° 39 (2007).<br />

Séminaire :<br />

« L’iconographie dans l’affaire Girard-Cadière », Vendredi 2 février 2006,<br />

article à paraître dans la revue du Centre, Liame.<br />

70


Florence LOTTERIE<br />

10 rue Steinlen<br />

F - 75018 Paris<br />

01 42 52 70 63<br />

florence.lotterie@free.fr<br />

Maître de conférences, littérature française du XVIII e siècle.<br />

ENS-LSH Lyon.<br />

CERPHI.<br />

Institut d’histoire de la pensée classique. UMR 5037 (directeur : Anthony McKenna).<br />

Publications : 2004-2007<br />

1) Livres, coordinations, éditions critiques<br />

Progrès et perfectibilité : un dilemme des Lumières françaises (1755-1814). – Oxford,<br />

Voltaire Foundation, SVEC, 2006, 203 p.<br />

Coordination (en collaboration avec Catriona Seth et Karyna Szmurlo) des Cahiers<br />

staëliens, n° 57, 2006 : « Madame de Staël et les études féminines », présentation avec<br />

K. Szmurlo (p. 9-14) et article, p. 119-<strong>13</strong>8.<br />

An., Thérèse philosophe, édition illustrée critique (présentation, annotation,<br />

bibliographie). – Paris, GF-Flammarion, 2007.<br />

2) Articles<br />

« Madame de Staël et l’esprit de Coppet : une littérature d’opposition ». – Contribution<br />

au collectif L’Empire des Muses. Napoléon, les Arts et les Lettres, dir. J.-C. Bonnet, Paris,<br />

Belin, 2004, p. <strong>13</strong>3-149 et 409-412.<br />

« Madame de Staël. La littérature comme « philosophie sensible » ». – Romantisme,<br />

n° 124, 2004, p. 19-30.<br />

« D’une loi du genre : les ‘récits de séduction’ou le libertinage mondain comme archétype<br />

narratif ». – Du genre libertin au XVIII e siècle, actes du colloque de Grenoble 3, 27-28<br />

septembre 2002. – Paris, Desjonquères, 2004, p. p. J.-F. Perrin et Ph. Stewart, p. 147-160.<br />

« La philosophie ‘moqueuse’est-elle une impasse historique Voltaire ‘philosophe’à<br />

l’épreuve de la Révolution chez Mercier et Madame de Staël ». – Cahiers Voltaire, n° 4,<br />

2005, p. 174-178.<br />

71


« De Dieu à l’Homme : Mutations des savoirs au XVIII e siècle », Histoire de la France<br />

littéraire, vol. 2 : Classicismes, XVII e -XVIII e siècle, J.-C. Darmon et M. Delon (dir.),<br />

Paris, PUF, « Quadrige », 2005, p. 198-214.<br />

« Le Nouveau Paris de Louis-Sébastien Mercier (1799) : de la cacophonie révolutionnaire<br />

à l’unisson républicain ». – Les Voix du peuple, XIX e -XX e siècles, actes de colloque de<br />

Strasbourg de mai 2006, éd. E. Reverzy et C. Grenouillet, Strasbourg, PUS, 2006.<br />

« Un aspect de la réception de Delphine : la figure polémique de la ‘femme philosophe’».<br />

– Cahiers staëliens, n° 57, 2006, p. 119-<strong>13</strong>8.<br />

72


MASSON Nicole épouse Caudal<br />

4 rue de Rocroy<br />

75010 Paris<br />

nicole.masson@univ-poitiers.fr<br />

01 42 80 34 53<br />

Université de Poitiers<br />

Professeur de Littérature française XVIIIe siècle, 9e section CNU<br />

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (Jourdan)<br />

Agrégée de Lettres Classiques (1982)<br />

Docteur ès Lettres (1987)<br />

Habilitée à diriger des recherches (1999)<br />

Présidente de la Société Rétif de La Bretonne, Membre du C.A. de la Société des Amis des<br />

poètes Roucher et Chénier, Membre du projet « L’Esprit des Livres » piloté par l’Institut<br />

national d’Histoire du Livre (ENSSIB, Ecole des Chartes, ENS Lyon, Bibliothèques de Lyon<br />

et Grenoble)<br />

Travaux et publications : choix concernant la poésie du XVIIIe siècle<br />

1) Communications, articles, comptes rendus critiques (à caractère<br />

scientifique)<br />

»Voltaire et ses rogatons », La Notion d’œuvres complètes, textes présentés<br />

par Jean Sgard et Catherine Volpilhac-Auger, actes du colloque de Grenoble<br />

III, 24-25 nov. 1994, Studies on Voltaire and the eighteenth century, 370,<br />

Voltaire Foundation, 1999, p.41-47.<br />

73


"La Prise de Port-Mahon célébrée par les Muses », communication au<br />

colloque Guerre et poésie de Fontenoy à Waterloo, Versailles, 20-21 mars<br />

1998, Cahiers Roucher-Chénier, n°19, 2000.<br />

« Entre création individuelle et collective, la poésie fugitive à la cour de<br />

Sceaux » in La Duchesse du Maine (1676-1753) : une mécène à la croisée<br />

des arts et des siècles. Ed. Catherine Cessac, Manuel Couvreur et Fabrice<br />

Preyat, Etudes sur le XVIIIe siècle. – Bruxelles, 2003.<br />

»Bertin poète élégiaque », « L’Elégie », Cahiers Roucher-Chénier, 2006.<br />

»Madame Bourette, La Muse limonadière », Du « Pauvre diable » à l’homme<br />

de Lettres (1715-1760), Presses de l’Université de Saint-Etienne, 2006.<br />

« Anonymat des poètes et cercles de sociabilité : «’tout y est d’étoiles » pour<br />

le non-initié », Ecriture, identité, anonymat au XVIIIe siècle, Littérales n°37,<br />

Univ. Paris X-Nanterre, 2006.<br />

2) Ouvrages ou livres (rédigés seul), traductions d’ouvrages, éditions<br />

critiques<br />

Œuvres complètes de Voltaire, édition critique de la section « Poésie », tome<br />

9, Voltaire Foundation, Oxford, 1999, p. 465-503.<br />

Œuvres complètes de Voltaire, édition critique de la section « Poésie », tome<br />

1B, Voltaire Foundation, Oxford, 2002, p. 362-460.<br />

La Poésie fugitive au XVIIIe siècle, Honoré Champion, 2002, 520 p.<br />

Littérature - Histoire XVIIIe siècle, collection Unichamp, Champion, 2003,<br />

206 p.<br />

3) Organisation de colloques<br />

Colloque « Lettre et Poésie », 11 et 12 février 2005, à la de Poitiers FORELL<br />

B2, l’Université de Paris IV et l’association de l’AIRE (recherches sur<br />

l’épistolaire) parution en décembre 2005 (n°31 de la Revue de<br />

l’AIRESorbonne, avec Geneviève Haroche-Bouzinac et Sylvain Menant, en<br />

collaboration entre l’Université). Article « Le statut des vers semés dans la<br />

correspondance de Voltaire : modalités de leur publication » et Postface sous<br />

forme d’entretien avec Geneviève Haroche-Bouzinac.<br />

Organisation d’une Table ronde « A qui s’adresse-t-on » au Congrès des<br />

Lumières de Montpellier, juillet 2007, 19 communications prévues. Journée<br />

d’étude à Poitiers le 27 janvier 2007.<br />

74


Organisation d’une Table Ronde « La satire au XVIIIe siècle » au<br />

Congrès des Lumières de Montpellier, juillet 2007, 6 communications<br />

prévues.<br />

<br />

Méricam-Bourdet Myrtille<br />

64 rue Crillon 69006 Lyon<br />

Tel : 04 72 43 00 08<br />

e-mail : myrtille.mericam-bourdet@univ-Lyon2.Fr<br />

myrtillemericambourdeet@gmail.com<br />

Agrégée de lettres modernes<br />

Ancienne élève de l’École Normale Lettres et Sciences humaines (Lyon)<br />

Allocataire monitrice normalienne<br />

Université Lumière Lyon 2<br />

Institut d’histoire de la pensée classique Claude Longeon, Université de Saint-<br />

Etienne<br />

35 rue du Onze Novembre, 42023 Saint-Étienne, cedex 2<br />

04 77 42 16 71<br />

Thèse en cours : « Écrire l’histoire : figures du pouvoir dans l’œuvre historique<br />

de Voltaire ». sous la direction de C. Volpilhac-Auger (ENS-LSH)<br />

Secrétaire de rédaction de la Revue Voltaire (Presses Universitaires de Paris-<br />

Sorbonne)<br />

Collaboratrice à l’édition des Œuvres complètes de Voltaire à la Voltaire<br />

Foundation<br />

75


Publications récentes<br />

1 - Éditions de textes.<br />

Voltaire, Remarques sur l’histoire, introduction et notes, à paraître das le<br />

tome 28B des Oeuvres complètes de Voltaire, Oxford, Voltaire Foundation.<br />

Voltaire. Nouvelles considérations sur l’histoire, introduction et notes, à<br />

paraître dans le tome 28B des Œuvres complètes de Voltaire, Oxford,<br />

Voltaire Foundation.<br />

Voltaire. Défense de Louis XIV contre l’auteur des Éphémérides,<br />

introduction et notes, Œuvres complètes de Voltaire, Oxford, Voltaire<br />

Foundation. En cours.<br />

2 - Publications<br />

« Présence de l’Antiquité dans l’œuvre de Voltaire : quelques réflexions sur<br />

la figure de Jues César », SVEC 2005 : 6, p. 3-17. Prix Besterman 2005.<br />

Collaboration à la rédaction des notices du catalogue Montesquieu-Voltaire.<br />

Dialogue des Lumières, de Bordeaux à Saint-Pétersbourg, Bordeaux,<br />

Bibliothèque municipale de Bordeaux, 2005. Exposition commémorant le<br />

deux cent cinquantième anniversaire de la mort de Montesquieu, 19 mai -<br />

10 septembre 2005.<br />

« Sélection polémique et citations despotiques : l’utilisation de Chardin dans<br />

les chapitres persans de l’Essai sur les mœurs » dans Actes du colloque<br />

international « Copier / Coller. Réemploi, reprise, réécriture dans l’Essai sur<br />

les mœurs et les Questions sur l’Encyclopédie de Voltaire », dir.<br />

C. Volpilhac-Auger, O. Ferret, N. Cronk et C. Mervaud (Pise) À paraître<br />

« Faire revivre l’Antiquité Le dialogue des morts chez Voltaire » dans<br />

Actes du colloque « L’Antiquité réinventée au dix-huitième siècle Lectures<br />

et usages des sources antiques au siècle des Lumières en Europe »,<br />

Forschungszentrum Europaïsche Aufklärung Potsdam, 2-4 mars 2006. À<br />

paraître.<br />

76


RUBELLIN Françoise<br />

11bis rue des Landes 44300 Nantes<br />

Tel : 02 40 4 0 26 72<br />

e-mail : francoise.rubellin@gmail.com<br />

Professeur à l’Université de Nantes<br />

Littérature XVIIIème siècle<br />

Département de Lettres Modernes, Chemin de la Censive du Tertre, 44300<br />

Nantes<br />

Françoise Rubellin est professeur à l’Université de Nantes. Spécialiste de Marivaux, elle<br />

a publié de nombreux livres et articles sur le théâtre du XVIIIème siècle, en particulier sur la<br />

dramaturgie, sur la parodie, sur les rapports textes et musiques.<br />

Secrétaire générale de la Société Marivaux fondée en 1988, et Rédactrice<br />

de la Revue Marivaux (1989-2000), elle a organisé plusieurs colloques sur cet<br />

auteur, et a assuré la révision de l’édition de Frédéric Deloffre du Théâtre<br />

complet de Marivaux dans les Classiques Garnier (1989, 1992, 1996) puis dans<br />

la collection Pochothèque (2000) ; elle a également mis à jour l’édition du<br />

Paysan parvenu en 1996.<br />

Elle a édité Le Prince travesti (Editions du Théâtre de Lyon, 1989), La<br />

Surprise de l’amour et La Seconde Surprise de l’amour (Livre de Poche, 1991),<br />

L’Ecole des mères et La Mère confidente (Livre de Poche, 1992), La Double<br />

Inconstance (Gallimard, Folio, 2000). Son livre Marivaux dramaturge a paru<br />

chez Champion en 1996.<br />

77


Elle a aussi édité Le Bilboquet de Marivaux (CNRS Editions et Presses<br />

Universitaires de Saint-Etienne, 1995) et Les Philosophes amoureux de<br />

Destouches (Espaces 34, 2001)<br />

A Nantes, elle est directrice du Centre d’Etude des Théâtres de la Foire (TLI EA 1164),<br />

qui s’attache à l’étude interdisciplinaire du répertoire forain et italien (théâtre, musique,<br />

danse) et à la publication de manuscrits inédits. Elle organise sur les théâtre de Foire des<br />

colloques, séminaires et manifestations avec les instances culturelles de la Ville et de la<br />

Région.<br />

Elle publié en 2005 un volume collectif, Théâtre de la Foire, anthologie de<br />

pièces inédites1712-1736, Montpellier, Editions Espaces 34, contenant onze<br />

pièces de dix auteurs forains, et prépare actuellement un volume Pirame et<br />

Thisbé de Rebel Francoeur et La Serre (1726), un opéra baroque au miroir de<br />

ses parodies, composé d’une tragédie lyrique et de cinq parodies dramatiques, à<br />

paraître en mai 2007 aux Editions Espaces 34.<br />

Publication récentes :<br />

« Lesage parodiste : un regard critique », dans Lesage, écrivain (1695-1735),<br />

éd. J. Wagner, Actes du colloque « Journées internationales Lesage en<br />

Sarzeau », organisé en mai 1994 à Sarzeau, Amsterdam-Atlanta, Rodopi,<br />

1997, p. 95-123.<br />

« Séduction et parodies dramatiques : Thétis et Pélée de Fontenelle et<br />

Collasse », dans Littérature et séduction. Mélanges en l’honneur de Laurent<br />

Versini, Paris, Klincksieck, 1997, p. 675-697.<br />

« Les Arlequins du théâtre de la Foire », dans Arlequin danseur au<br />

tournant du XVIIIe siècle, Annales de l’Association pour un Centre de<br />

recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles,<br />

juin 2005, n° 1, p. 100-103.<br />

« Stratégies parodiques : les dénouements d’Atys », dans Le Théâtre en<br />

musique et son double (1600-1762), Delia Gambelli et Laetitia Norci<br />

Cagiano éd, Champion 2005, p. 141-191<br />

« Parodie et revue : trois états inédits des Noces de Proserpine de Fuzelier,<br />

D’Orneval et Lesage » dans Séries parodiques au siècle des Lumières, éd.<br />

78


S. Menant et D. Quéro, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005,<br />

p. 55-69.<br />

« Redécouvrir les théâtres de la Foire », Revue 303, numéro spécial<br />

Théâtre et danse, mai 2005, p. 40-45<br />

« La représentation de l’Orient dans les parodies du Théâtre Italien et du<br />

Théâtre de la Foire », L’Oriente. Storia di una figura nelle arti occidentali<br />

(1700-2000), chez les éditions Bulzoni de Rome, dans la collection « Inter<br />

Artes » de « I Libri dell’Associazione Sigismondo Malatesta », 2007.<br />

« Redécouvrir les théâtres de la Foire », Revue 303, numéro spécial Théâtre<br />

et danse, mai 2005, p. 40-45<br />

79


Textes versifiés satiriques du XVIIIe siècle<br />

Prélude<br />

Comme tout domaine scientifique, la recherche en sciences humaines a ses<br />

modes, ses abandons, ses révisions. Il en a été ainsi dans le secteur de la<br />

recherche dix-huitiémiste ici présenté.<br />

De fait, dans les années trente du dernier siècle, en préface de son chefd’œuvre<br />

Le Siècle de Louis XV, Pierre Gaxotte s’insurgeait déjà contre la<br />

présentation biaisée de cette époque, qu’une tradition historiographique désuète<br />

s’obstinait à invoquer. Principal accusé : une littérature de ragots, à base de<br />

prétendues révélations sur les turpitudes supposées d’une classe dirigeante<br />

corrompue. Vie secrète de Louis XV, Anecdotes sur Mme Du Barry, Chronique<br />

scandaleuse ou Mémoires pour servir à l’histoire de la génération présente, et<br />

combien d’autres. Or toutes ces compilations s’alimentaient aux productions<br />

satiriques qui avaient au jour le jour accompagné la vie politique française, de la<br />

mort de Louis XIV à la Révolution, et ces dernières furent enveloppées dans le<br />

même discrédit.<br />

Aussi pendant longtemps ces innombrables petits textes, contrepoints<br />

moqueurs de la grande histoire, ont-ils été négligés, voire ignorés. Seuls quelques<br />

épigrammes ont survécu, vestiges d’un grand naufrage. Qui ne connaît en effet<br />

« De par le Roi défense à Dieu / De faire miracle en ce lieu » placardé à l’entrée du<br />

cimetière de Saint-Médard au temps des convulsionnaires ou « Ci-gît Piron qui ne<br />

fut rien / Pas même académicien. »<br />

Or, depuis quelques années, cette production méconnue connaît une sorte de<br />

résurrection, du fait en particulier des historiens de l’opinion publique, tels<br />

Arlette Farge, Antoine de Baecque ou Robert Darnton, et plus généralement de<br />

tous ceux qui s’intéressent aux marges du monde officiel.<br />

Si l'existence de cette production clandestine est connue de tous les chercheurs<br />

dix-huitièmistes, tant elle est omniprésente, il est revanche difficile d'en mesurer<br />

la réelle importance. A l'analyse, elle se révèle fugace, insaissisable, si l'on veut<br />

80


dépasser le stade du texte individuel rencontré au hasard des lectures. Pour<br />

comprendre ce statut singulier, un retour sur ses conditions d’émergence, de<br />

diffusion et de conservation s’impose.<br />

Le poème satirique au XVIIIe siècle<br />

Faute de mieux, on retiendra ce terme générique neutre en admettant qu’il se<br />

décline de mille manières, et qu’on le baptise volontiers de noms différents. Il<br />

revêt les formes les plus variées, et d’abord par sa longueur. On trouvera aussi<br />

bien des épigrammes qui se contentent de deux vers que de fort longs poèmes<br />

égrenant des centaines d’alexandrins. Ces textes se réclament des genres<br />

littéraires les plus divers, étant souvent des parodies de formes connues : pseudocenturies<br />

de Nostradamus, Noëls burlesques, ci-gît assassins, quatrains à<br />

l’inévitable pointe finale, parodies de pièces du théâtre adaptées aux événements<br />

du moment, paraphrases du Notre Père, etc. Enfin et surtout, on les chantera sur<br />

des airs à la mode, que ce soit Joconde, l’air des Pendus, l’Alleluia, voire sur le<br />

mode gaillard, la célèbre Béquille du Père Barnabas.<br />

Le texte satirique surgit de nulle part, l’auteur anonyme se gardant bien de se<br />

faire connaître pour d’évidentes raisons. Il s'apprend par cœur, se chante, se<br />

recopie, se propage de cent manières, la police s’épuisant à essayer de remonter<br />

la filière quand elle réussit à arrêter un de ses propagateurs. Il est par nature<br />

périssable, puisque recueilli sur des supports aléatoires, parfois simplement<br />

mémoriels. Destiné à une courte existence, il ne devrait pas survivre à<br />

l’événement qui l’a suscité. Celui-ci oublié par une actualité en perpétuel<br />

renouvellement, son commentaire disparaît avec lui.<br />

Nul doute que nombre de ces petits textes ont péri dans un inévitable naufrage<br />

amnésiel. Et pourtant beaucoup tout de même nous sont restés, assez en tout cas<br />

pour pouvoir grâce à eux esquisser une sorte d’histoire de France, parallèle aux<br />

chroniques officielles et en fort contraste avec elles. Car dès l’origine il s’est<br />

trouvé des esprits curieux pour garder mémoire de ces écrits fugaces, soit pour les<br />

colporter à des correspondants friands de menus potins, soit pour les consigner<br />

dans leur journal, s’ils en tenaient un. Ainsi l’avocat Mathieu Marais ou le<br />

mémorialiste Buvat, tous deux actifs au temps de la Régence, en recopient un bon<br />

81


nombre ; Favart quelques générations plus tard en fait autant. Une certaine<br />

presse, quelque peu marginale – Correspondance littéraire de Grimm ou<br />

Mémoires secrets dits de Bachaumont – en régalent volontiers leurs abonnés.<br />

Mais surtout il s’est trouvé des collectionneurs plus systématiques pour recueillir<br />

soigneusement toute cette littérature clandestine, parfois en se contentant<br />

d’accumuler les supports qui leur sont tombés entre les mains, dans un grand<br />

désordre d’écritures et de formats de papier. Cette pratique de collecte, à l'usage,<br />

se révèle plus rare qu’on ne pourrait le penser. Plus souvent les amateurs<br />

fortunés ont chargé un copiste de transcrire ces textes dispersés en leur donnant<br />

l’uniformité d’une écriture unique et la régularité de la disposition chronologique.<br />

Preuve que l’on tient à ces recueils, ils sont assez souvent par la suite enchâssés<br />

dans de superbes reliures. Ainsi naissent les « chansonniers » aux titres divers<br />

(Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l’histoire anecdote ;<br />

Recueil de pièces sur les affaires du temps ; Recueil de poésies historiques et<br />

satiriques ; Chansons, parodies et autres pièces sur les affaires du temps et<br />

différents sujets, etc.) mais ayant même finalité. Il se trouvera même pour finir<br />

des « libraires » pas trop regardants sur le respect dû aux règlements de la police<br />

des livres pour donner forme imprimée à ces petits textes en des anthologies aux<br />

formes variées. Mais cet ultime avatar demeure marginal et on peut dire qu’une<br />

caractéristique fondamentale de cette production multiforme est d’être restée<br />

manuscrite.<br />

Intérêt de l’étude de cette littérature<br />

Relevant, du moins formellement, de la poésie, on pourrait s’attendre à un<br />

intérêt premier de la part des chercheurs en littérature. Il n’en est rien, car ces<br />

textes malins sont souvent de bien médiocre facture. S’il est des réussites<br />

incontestables, des méchancetés bien troussées, l’inspiration est souvent pauvre<br />

et les textes répétitifs. On a souvent déploré la misère poétique du Siècle des<br />

Lumières. Cette idée reçue est absolument fausse sur le plan quantitatif (à<br />

aucune époque peut-être on n’a autant rimé) ; elle se vérifie davantage pour ce<br />

qui est de la qualité des textes.<br />

82


En revanche, ce discours qui coule, ininterrompu, comme une fontaine<br />

maléfique, est du plus haut intérêt sur le plan des mentalités, comme l’a<br />

démontré par exemple un Robert Darnton en de pénétrantes analyses. Il dévoile<br />

crûment, parfois avec une obscène violence, l’autre face de la réalité, telle que<br />

perçue par l’opinion publique. Derrière les fastes empesés de la Gazette une autre<br />

vision de la société se fait jour, telle qu’aucun périodique ne pourrait concevoir de<br />

la révéler. Source très suspecte on s’en doute, d’une partialité outrée où la volonté<br />

de nuire volontiers s’étale. Il convient de la décrypter, mais on ne saurait la<br />

négliger.<br />

La suivre à la trace, c’est aussi s’engager dans le domaine, désormais très<br />

étudié, de l’anonyme, du clandestin, de l’interdit, qu’il soit politique, religieux ou<br />

sexuel. Cette littérature des marges a ses thèmes, mais aussi ses vecteurs, ses<br />

modes de transmission, et par réaction quasi mécanique, ses adversaires, sous la<br />

direction du lieutenant général de police qui a la haute main sur une cohorte de<br />

mouches, de commissaires, d’agents de répression plus ou moins officiels. Lutte<br />

toujours renouvelée, qui se termine souvent à la Bastille, et dont un Funck-<br />

Brentano avait, en son temps, décrit les formes pittoresques ou tragiques.<br />

Dans cette voie, une prospection systématique est susceptible de ménager bien<br />

des surprises, éclairant d’un jour nouveau des pans entiers de la vie intellectuelle<br />

du temps. On se contentera d’un seul exemple, particulièrement frappant. Depuis<br />

peu, quelques grandes études, dues en particulier à Dale Van Kley et Catherine<br />

Maire, ont renouvelé notre connaissance du jansénisme au XVIIIe siècle. Or on<br />

constate que ni l’un ni l’autre n’accorde la moindre importance à la propagande<br />

du parti par la voie de cette littérature clandestine, ne la mentionnant même pas.<br />

Pourtant il suffit d’ouvrir au hasard un chansonnier pour y découvrir des traces<br />

d'une campagne de presse organisée et systématique en faveur de la bonne<br />

doctrine, et plus encore le témoignage d'une haine obsessionnelle du jésuite,<br />

qu’on ne se lasse pas de chansonner. La chute de la Société de Jésus dans les<br />

années soixante, qu’on s’accorde à trouver déconcertante de facilité, a été sans<br />

aucun doute préparée, voire suscitée par l’intense campagne de dénigrement<br />

qu’ont orchestrée les poètes jansénistes.<br />

83


Les musicologues enfin trouveront grand profit à retrouver sur toutes les<br />

lèvres les airs à la mode. On peut dire en effet qu’en grossière approximation<br />

deux de ces textes sur trois relèvent du genre du « vaudeville », entendons qu’ils<br />

collent sur des airs connus des paroles de circonstance. L’indication devait<br />

paraître essentielle aux contemporains, puisque en règle générale les<br />

chansonniers indiquent le « timbre » du texte recopié, souvent même en<br />

proposent la partition.<br />

Positions du problème<br />

L’intérêt d’étudier cette littérature clandestine étant établi, comment<br />

procéder Il faut de toute nécessité s’adapter à cette matière par nature<br />

éphémère, la traquer dans toutes ses formes d’apparition, tout en sachant que<br />

l’ambition d’exhaustivité est un horizon vers lequel il convient de s’engager en<br />

étant bien persuadé qu’on ne l’atteindra jamais. Et si l’on veut être efficace, il<br />

faut avoir sans cesse présent à l’esprit deux données essentielles :<br />

1) Tout texte est susceptible d’incessants avatars, entendons que de recopie en<br />

recopie il se modifie ; des vers s’ajoutent ou se suppriment ; la structure<br />

grammaticale même peut changer du fait d’un copiste maladroit qui lit mal, ou<br />

qui au contraire se sentant en verve modifie à son gré pour forcer le trait. Ces<br />

poèmes, selon le point de vue adopté, sont sans auteur, ou en ont d’innombrables.<br />

2) Il importe aussi de mesurer la portée d’un texte en fonction des fréquences<br />

de ses apparitions. Certains, et ce ne sont pas forcément les plus courts, ne<br />

figurent que par une seule occurrence ; d’autres au contraire se retrouvent<br />

partout. Il faut de toute nécessité tenir compte de ce facteur de notoriété.<br />

L’objectif est d’établir un corpus global qui prendra en compte les<br />

mutations perpétuelles des textes et la fréquence de leur apparition. Il sera donc<br />

ouvert à toutes les formes, sans craindre les répétitions ni les incertitudes des<br />

recopies, puisqu'il arrive que, pour des raisons diverses, le chansonnier propose<br />

un texte peu cohérent, ou dont tel vers viole allègrement les règles les plus<br />

communes de la versification. L'approche en un mot sera sérielle, quantitative.<br />

L’intention est donc sensiblement différente de celle d’Emile Raunié. Ce<br />

conservateur de l'ancienne Bibliothèque Nationale a collecté dans les années<br />

84


1870 un admirable Chansonnier historique du XVIIIe siècle qui, dans ses dix<br />

volumes, suit époque après époque cette histoire versifiée. Mais il procède à des<br />

arbitrages évidemment nécessaires, ne gardant que les « meilleurs » textes,<br />

choisissant entre les versions, éliminant les doublons, au passage procédant à de<br />

discrètes censures puisqu’il écarte presque systématiquement les textes qu’il juge<br />

trop crus. Sa perspective, parfaitement admissible puisqu’il s’agissait de faire un<br />

tri, ne saurait être satisfaisante dans la visée qui est la nôtre. Songeons, pour ne<br />

prendre que cet exemple, que Raunié écarte toute mention de ces « timbres » dont<br />

nous avons vu l’importance capitale.<br />

Tenter de recenser tous les occurrences de cette littérature multiforme est<br />

évidemment une tâche immense, qui aurait été inconcevable il y a seulement un<br />

quart de siècle. Il fallait rien moins que la vulgarisation de l’informatique<br />

personnelle pour en autoriser le projet. Entendons que la mise à disposition pour<br />

tout chercheur de logiciels simples mais efficaces peut baliser l’enquête et<br />

ultérieurement autoriser la mise à disposition des résultats sur des supports<br />

moins onéreux que l’imprimé.<br />

Pour le dire autrement, des bases de données convenablement programmées<br />

(pur l'instant sur Filemaker, en attendant des logiciels plus professionnels au<br />

stade ultime) permettent d’ordonner cette masse d’information, d’en recenser les<br />

provenances et d’en détecter les variations. Il est désormais possible de savoir où<br />

tel texte se trouve et quelles formes il y revêt. Et d’autre part, ce corpus dont les<br />

dimensions finales promettent d’être très considérables peut sans frais excessifs<br />

trouver un support adéquat dans les moyens actuels aux capacités de stockage<br />

quasi illimité . C’est pourquoi les résultats de l’enquête pourront, selon les<br />

besoins et les opportunités, soit être proposés sous la forme classique du support<br />

papier, soit être recueillis en CD ou DVD, soit être mis en ligne dans des<br />

conditions d’accès à préciser.<br />

Les objectifs<br />

Il s’agit d’abord, on l’aura compris, de procéder à un double travail de repérage<br />

et de transcription. Les textes se rencontrent dans les correspondances, les<br />

mémoires, les journaux, qui attestent au passage de leur notoriété. Mais ils se<br />

85


trouvent essentiellement dans les chansonniers. Ceux-ci peuvent être de formes<br />

et surtout de dimensions très diverses. Certains, les moins fréquents d'ailleurs,<br />

sont de modestes recopies faites par un amateur isolé qui ne retient que quelques<br />

textes sur une durée de temps limitée. A l’inverse, le Chansonnier, dit de<br />

Clérambault, occupe à lui seul une soixantaine de gros volumes. Mais tous ont le<br />

même dénominateur commun de recueillir des textes et tous doivent donc être<br />

pris en compte.<br />

Il existe des chansonniers un peu partout dans les divers fonds d’archives,<br />

bibliothèques municipales aussi bien que collections privées, en province comme<br />

à l’étranger. Mais sans surprise on constate que très majoritairement ils sont<br />

recueillis dans les grands fonds parisiens : Arsenal, Bibliothèque Historique de la<br />

Ville de Paris, Bibliothèque Nationale de France, surtout, mais aussi Sainte-<br />

Geneviève, Mazarine, Institut, etc. La seule réserve des manuscrits de la BnF en<br />

conserve plus de 100 (voir document en annexe). On peut estimer que le nombre<br />

total de chansonniers à prendre en compte doit approcher le chiffre de 400.<br />

Une première et essentielle étape consiste à dépouiller ces recueils pour une<br />

description systématique de leur contenu, ne retenant à ce stade que des<br />

indications minimales : premier et dernier vers, nombre de strophes, timbre<br />

éventuel, mention d’annotations ou de commentaires, toutes indications qui sont<br />

ensuite reportées dans une base de données pour vérification et confrontation.<br />

La seconde consiste à retenir une version du texte ainsi délimité qui servira de<br />

texte de base provisoire. Peu importe, à la limite, le chansonnier qui l'aura fourni,<br />

même si par commodité et convention, on a privilégié la version Raunié quand<br />

elle existe. De fait, le poème satirique est comparable à une sphère, pour<br />

reprendre une célèbre métaphore du mythe proposée par Claude Lévi-Strauss en<br />

ses Mythologiques. Peu importe le point par lequel on l'aborde, puisque a priori<br />

tous se valent. Ultérieurement on pourra constater qu’ailleurs une autre version<br />

se révèle préférable. Elle se substituera à la première qui passera à l’état de<br />

variantes. La notion d'excellence n'est donc pas écartée, puisqu'il s'agit tout de<br />

même de proposer la meilleure mouture possible d'un texte, la plus complète, la<br />

plus cohérente, mais tous les autres états devront également être disponibles.<br />

86


De la sorte, se constitue une masse documentaire évolutive qui peut d'ores et<br />

déjà être mise à la disposition des chercheurs et qui s’enrichira avec la<br />

progression de l’enquête.<br />

Projets à court et moyen terme<br />

Le dépouillement des chansonniers (première étape) est déjà assez avancé. En<br />

grossière approximation il représente un tiers de l’ensemble.<br />

Pour ce qui est de la recopie des textes le bilan actuel est à peu près le suivant,<br />

en posant que l’on définit par convention comme texte tout poème ayant son<br />

unité, que celle-ci soit, comme indiqué, de deux vers ou de plusieurs centaines (les<br />

nomenclatures du temps préfèrent pour leur compte le terme de « pièce ») :<br />

– le Chansonnier historique de Raunié a été entièrement numérisé. (1600 textes)<br />

– De nombreux poèmes absents de Raunié ont déjà été repris, sinon au hasard,<br />

du moins sans procédure systématique. (500 textes)<br />

– Deux ensembles en revanche ont fait l’objet d’une enquête méthodique et qu’on<br />

peut croire à peu près exhaustive : les calottes et les textes suscités par l’affaire<br />

Girard / La Cadière, ce qui mérite explication.<br />

Les « Calottes » sont un genre bien délimité dans sa forme et dans le temps<br />

(pour l’essentiel la période 1720-1740). Il était donc possible de prétendre en<br />

rassembler à moindre frais toutes les occurrences ou peu s’en faut. D’autre part,<br />

elles avaient été systématiquement écartées par Raunié, ce qui en fait un apport<br />

entièrement neuf. Il a donc été possible non seulement de toutes les rassembler et<br />

d’indiquer pour chacune tous les lieux où on la trouve et surtout toutes les<br />

variantes de présentation, ce qu’il sera sans doute impossible de faire pour<br />

l’ensemble du corpus général. Le total de ces calottes représente 500 textes en<br />

chiffres ronds.<br />

Les textes relatifs à l’affaire Girard / La Cadière – ce fait-divers assez banal de<br />

séduction d’une pénitente par son confesseur qui est devenu, par l’intrusion<br />

intéressée des pamphlétaires jansénistes criant haro sur le jésuite, une affaire<br />

d’Etat qui passionna toute l’Europe dans les années 1730-1731 – tirent leur unité<br />

de cette affaire judiciaire. En revanche ils proposent une grande variété de<br />

formes qui vont de l’épigramme à une pièce de théâtre entière. Le recueil,<br />

87


constitué d’environ 200 items, offre une illustration particulièrement<br />

spectaculaire de l’incroyable vitalité de cette littérature souterraine.<br />

Il est difficile en l'état de l'enquête d'estimer le nombre global de « textes »<br />

susceptibles d'entrer dans le corpus final. Le chiffre d'au moins 5000 paraît pour<br />

l'heure assez raisonnable.<br />

Dans un avenir proche, l’objectif est de publier le recueil des calottes (en 2007),<br />

avec une copieuse introduction. Ultérieurement les textes de l’affaire Girard,<br />

également sous la forme imprimée. Et simultanément de commencer à proposer<br />

sur support électronique le corpus général qui s’enrichira peu à peu des apports<br />

des dépouillements ultérieurs.<br />

88


Justification de la demande<br />

L'enquête préalable en cours de réalisation nécessite une cartographie<br />

minutieuse de tous les supports, essentiellement des chansonniers manuscrits.<br />

S'i beaucoup se trouvent à Paris, il en existe également en province, dans des<br />

lieux traditionnels de la vie intellectuelle française du XVIIIe siècle (Lyon,<br />

Bordeaux, Aix-en-Provence), mais aussi en des archives moins cotées (pour ne<br />

prendre qu'un exemple, la bibliothèque municipale de la petite ville de Falaise<br />

détient un remarquable chansonnier du début du siècle en 6 volumes<br />

manuscrits). Et l'enquête devra s'étendre à l'étranger, ce qui se comprend<br />

facilement puisqu'il s'agit d'explorer une « Europe française », réalité bien<br />

présente au XVIIIe siècle : l'Allemagne par exemple qui en est riche, mais aussi<br />

des contrées plus lointaines, comme cette Russie dont les élites furent longtemps<br />

francophiles et francophones. Il ne faudra pas non plus négliger les fonds des<br />

bibliothèques américaines qui ont tant acheté au temps de leur opulence<br />

financière. Tout cela nécessite d'importants investissements en recherches<br />

bibliographiques et missions sur place.<br />

La seconde étape suppose l'acquisition de nombreux microfilms avec<br />

tirages ultérieurs, ce qui s'avérera certainement moins onéreux que des saisies<br />

sur place. Ces dernières ne se révèleront utiles et rentables qu'à un stade tardif,<br />

lorsque le dépouillement antérieur aura montré que la plupart des textes<br />

contenus dans ces chansonniers sont déjà disponibles par ailleurs.<br />

Puis viendra le moment de saisie des textes, de leur collationnement, de<br />

leur formalisation en vue de constituer les bases de données. A ce stade, il<br />

conviendra de provisionner des frais de vacations, des aides extérieures à<br />

l'équipe proprement dite pouvant se révéler nécessaires. Il est vrai qu'il est aussi<br />

concevable d'y intéresser des étudiants qui pourraient y trouver matière à des<br />

travaux de maîtrise, voire de thèse.<br />

Au titre des dépenses d'investissement, on prévoit l'acquisition<br />

d'ordinateurs portables mis à disposition des chercheurs envoyés en mission,<br />

89


ainsi qu'à ceux qui se chargeront de la saisie. Il convient aussi d'envisage<br />

l'acquisition de logiciels dédiés.<br />

Des réunions de travail régulières permettront de fédérer les initiatives<br />

individuelles. Sur un plan plus global, deux colloques sont d'ores et déjà<br />

envisagés dont l'aspect indispensable se laisse facilement imaginer :<br />

confrontation des méthodes et des résultats, rencontre de chercheurs<br />

appartenant à des domaines bien différents, fédérés par ce projet<br />

transdisciplinaire.<br />

Il est plus difficile en l'état de la recherche d'estimer les dépenses<br />

nécessaires pour la mise à disposition de la communauté scientifique des<br />

résultats acquis, que ce soit sous la forme traditionnelle de l'écrit (actes de<br />

colloque, publication de secteurs spécifiques, comme ici envisagés [Calottes,<br />

l'affaire Girard/La Cadière]) ou l''élaboration du corpus électronique final avec ses<br />

outils de recherche. Toutefois la négociation en cours avec un éditeur (la maison<br />

Champion, spécialiste incontestée du secteur) permet d'espérer qu'un accord<br />

financier avec le privé permettra de réduire les coûts.<br />

90


A titre d'exemple, on trouvera ci-dessous la liste des chansonniers conservés à la BNF et l'état<br />

actuel de leur dépouillement. Avec les deux ensembles Clérambault et Maurepas, le total dépasse<br />

les 200 volumes, dont tous ne sont d'ailleurs pas totalement pertinents pour notre projet.<br />

Bibliothèque Nationale<br />

Réserve des manuscrits<br />

1 - Chansonniers consultés de faible intérêt ou sans profit<br />

Fonds Français 10477 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />

relatives principalement au règne de Louis XV (1744-1746). Actuellement non ommunicable.<br />

Fonds Français 12479 – Recueil de pièces et de chansons pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle<br />

Fonds Français 12660-12665 – Recueil de chansons, provenant de Lallemant de Betz<br />

Fonds Français 12680-12681 – Recueil de poésies, élégies, stances, sonnets.<br />

Fonds Français 12683 – [Sans titre]<br />

Fonds Français 12745 – Recueil de chansons pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />

Fonds Français 12750 – Recueil de pièces et de chansons pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle<br />

Nouv. Acq. Fr. 1177 – Papiers littéraires divers du XVIIIe siècle.<br />

Nouv. Acq. Fr. 4359 – Recueil de pièces en vers et en prose sur l’histoire de France,<br />

particulièrement sur les règnes de Louis XIV et de Louis XV avec les aventures de la cour.<br />

Nouv. Acq. Fr. 4385 – Copies de pièces historiques ou littéraires, la plupart du temps de<br />

Louis XIV. Avec ce titre : Anecdotes ou recueil de plusieurs pièces qui n’ont point été imprimées ni<br />

divulguées.<br />

Nouv. Acq. Fr. 4414 – Débris de quelques chansons françaises. XVIIIe siècle.<br />

Nouv. Acq. Fr. 4529 – Recueil d’anecdotes, de pièces de vers, de chansons, etc.<br />

Nouv. Acq. Fr. 18220 – Recueil collectif de pièces mélangées de prose et de vers de la fin du XVIIe<br />

siècle.<br />

2 - Chansonniers dépouillés<br />

9347 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire anecdote. »<br />

Fonds Français 9348 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire<br />

anecdote. »<br />

Fonds Français 9349 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire<br />

anecdote. »<br />

91


Fonds Français 9350 – « Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l'histoire<br />

anecdote. »<br />

Fonds Français 9351 – Recueil de pièces de vers, contes, épigrammes, chansons, etc., du temps de<br />

la Régence, et dont plusieurs sont relatives au régiment de la calotte.<br />

Fonds Français 9352 – Recueil de pièces de vers, contes, épigrammes, chansons, etc., du temps de<br />

la Régence, et dont plusieurs sont relatives au régiment de la calotte.<br />

Fonds Français 9353 – Recueil de pièces de vers, contes, épigrammes, chansons, etc., du temps de<br />

la Régence, et dont plusieurs sont relatives au régiment de la calotte.<br />

Fonds Français 10475 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />

relatives principalement au règne de Louis XV (1715–1731)<br />

Fonds Français 10476 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />

relatives principalement au règne de Louis XV (1731–1732)<br />

Fonds Français 10478 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />

relatives principalement au règne de Louis XV (1747–1751)<br />

Fonds Français 10479 – Recueil de chansons, satires et pièces diverses en vers et en prose,<br />

relatives principalement au règne de Louis XV (1752–1763)<br />

Fonds Français 12500 – Recueil de toutes sortes de pièces curieuses et satiriques, chansons,<br />

dialogues, épigrammes, sonnets, etc. (1715).<br />

Fonds Français 12673 – Recueil de chansons choisies, satyriques etc. en vaudevilles, pour servir à<br />

l’histoire anecdote de la cour et de la ville. (17<strong>13</strong>–1722)<br />

Fonds Français 12674 – Recueil de chansons choisies, satyriques etc. en vaudevilles, pour servir à<br />

l’histoire anecdote de la cour et de la ville. (17<strong>13</strong>–1722)<br />

Fonds Français 12682 – [Sans titre]<br />

Fonds Français 12800 – «Recueil de pièces fugitives, en prose et en vers, du XVIIe et du XVIIIe<br />

siècle. Tome Ier. – 1741<br />

Fonds Français 15159 – Recueil de chansons sur la constitution Unigenitus et les Jésuites.<br />

Fonds Français 20036 – Recueil de pièces en vers et en prose sur le régiment de la Calotte.<br />

Fonds Français 23859 – Anecdotes, chansons, comédies, poésies diverses, lettres, relations<br />

relatives au procès du Père Girard et de la demoiselle Cadière. 1730–1731<br />

Nouv. Acq. Fr. 2485 – Recueil de pièces, en prose et en vers, sur le Régiment de la Calotte.<br />

Chansonniers à dépouiller<br />

92


Fonds Français 12498 – Recueil de chansons, satires, épigrammes, etc. de la fin du XVIIe et du<br />

commencement du XVIIIe siècle<br />

Fonds Français 12676 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1715-1716)<br />

Fonds Français 12677 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1717-1718)<br />

Fonds Français 12678 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1719-1721)<br />

Fonds Français 12679 – Recueil de « vers, chansons, satyres sur la cour de Louis XV » (1727-1729)<br />

Fonds Français 12684 – Recueil de chansons<br />

Fonds Français 12755 – Recueil de discours, vers et chansons pour et contre la Révolution<br />

française.<br />

Fonds Français 12796 – Recueil de vers, chansons, etc. au sujet de la mort de Louis XIV<br />

(septembre 1715)<br />

Fonds Français 12797 – Remontrances du parlement et pièces diverses, en vers et en prose, sur<br />

les affaires du temps (1720-11731)<br />

Fonds Français 12799 – Recueil de pièces satyriques et autres, en prose et en vers, du temps de<br />

Louis XV<br />

Fonds Français 12801 – Recueil de pièces diverses sur le règne de Louis XIV, en prose et en vers,<br />

chansons, épigrammes, épitaphes, sonnets, etc.<br />

Fonds Français <strong>13</strong>651 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>652 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>653 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>654 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>655 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>656 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>657 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>658 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>659 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>660 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>661 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

Fonds Français <strong>13</strong>662 – Pièces secrètes, en vers et en prose, sur les événemens du temps<br />

93


Fonds Français <strong>13</strong>781 – Anecdotes curieuses de la cour de France sous le règne de Louis XV, par<br />

M. Toussaint, auteur des Mœurs.<br />

Fonds Français 15018 – Recueil de brevets de la calotte et de diverses poésies.<br />

Fonds Français 15019 – Recueil de brevets de la calotte et de diverses poésies.<br />

Fonds Français 15020 – Recueil de brevets de la calotte et de diverses poésies.<br />

Fonds Français 15021 - Recueil de pièces satyriques, la plupart en vers, de la seconde moitié du<br />

XVIIIe siècle.<br />

Fonds Français 15030 – Œuvres fugitives de M. de la Grange-Chancel - 1722 - Philippiques<br />

Fonds Français 15031 – Les Philippiques, divisées en IV odes, dédiées à Mgr le duc d'Orléans,<br />

régent de France, par M. de La Grange [Chancel]<br />

Fonds Français 15032 – « Les Philippiques », par La Grange-Chancel<br />

Fonds Français 15033 – Philotanus, poème par l'abbé de Grécourt<br />

Fonds Français 15034 – Mélange de pièces fugitives, tant sérieuses que badines et bouffonnes,<br />

instructives et critiques, recueillies pour ma seule curiosité. - A Paris, 1770.<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>0 – Mélange de pièces fugitives, tant sérieuses que badines et bouffonnes,<br />

instructives et critiques, recueillies pour ma seule curiosité.<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>1 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />

anecdote, depuis 1600 jusque et compris le mois d'août 1744.<br />

Fonds Français (1709-1715)<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>2 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />

anecdote (1715-1723)<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>3 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />

anecdote (1723-1732)<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>4 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />

anecdote (1730-1738)<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>5 – Recueil de chansons choisies [en vandeville] pour servir à l'histoire<br />

anecdote (1739-1744)<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>6 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire, depuis l'année 1600<br />

jusqu'à présent.<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>7 – Recueil de chansons choisies et vaudevilles, pour servir à l'histoire<br />

anecdote depuis 1732 jusqu'en 1742.<br />

Fonds Français 15<strong>13</strong>8 – Chansons nouvelles. - Bonn, 1746.<br />

94


Fonds Français 15<strong>13</strong>9 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />

Fonds Français 15140 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />

Fonds Français 15141 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />

Fonds Français 15142 – Recueil de chansons choisies pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle.<br />

Fonds Français 15143 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems. - A Pantin,<br />

chez Jean Satire, rue des Mauvaises pensées, à la Sottise.<br />

Fonds Français 15144 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15145 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15146 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15147 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15148 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15149 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15150 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15151 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15152 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15153 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15154 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15155 – Pièces critiques et satyriques pour servir à l'histoire du tems.<br />

Fonds Français 15156 – Recueil de chansons<br />

Fonds Français 15157 – Recueil de chansons<br />

Fonds Français 15158 – Recueil de chansons<br />

Fonds Français 15160 – Recueil de chansons et poésies diverses de la seconde moitié du XVIIIe<br />

siècle<br />

Fonds Français 15161 – Mémoire pour servir à l'histoire des couplets de 1710, attribués<br />

faussement à Rousseau.<br />

Fonds Français 15231 – Recueil de pièces en vers et en prose pour servir à l’histoire anecdote<br />

(17<strong>13</strong>-1758)<br />

Fonds Français 15232 – Recueil de vers, chansons, etc. sur les affaires du temps. (1738-1752)<br />

Fonds Français 15233 – Recueil de vers et de chansons ;commencé le 1 er novembre 1758, jusqu’en<br />

1765<br />

95


Fonds Français 21750 – Libelles, chansons, discours, épigrammes, relations et copies de pièces<br />

relatives à l’histoire du XVIIIe siècle<br />

Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 1666 – Remarques savantes » extraits de Gravilly de Boissy<br />

(1720). fol. 104-151. Recueil de vers, chansons, etc. (1717-1728)<br />

Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 2483 – Recueil de chansons et pièces fugitives en vers, dont<br />

plusieurs sont adressées au procureur général Joly de Fleury<br />

Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 2484 – Recueil de chansons et pièces fugitives en vers, dont<br />

plusieurs sont adressées au procureur général Joly de Fleury<br />

Fonds Français Nouv. Acq. Fr. 6620 – Recueil de chansons, la plupart de la période<br />

révolutionnaire.<br />

A quoi il convient d'ajouter les deux énormes Chansonnier Maurepas (Fonds Français 12686-<br />

12743, 58 volumes) et chansonnier Clerambault (Fonds Français 12616-12659, 44 volumes)<br />

96


BIBLIOGRAPHIE<br />

DOCUMENTS IMPRIMÉS<br />

Les mémoires du XVIIIe siècle, tels que ceux de Mathieu Marais, de Barbier, de d'Argenson,<br />

contiennent tous des textes. Mais les poésies satiriques n'y occupent malgré tout qu'une place<br />

secondaire. Il n'en est pas de même pour les compilations qui suivent, qui proposent de<br />

nombreux textes, voire n'ont d'autres objectifs que de composer des anthologies plus ou moins<br />

complètes de l'actualité des temps passés.<br />

Collections anciennes<br />

Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des Lettres en France depuis 1772<br />

jusqu'à nos jours (par Bachaumont, Pidansat de Mairobert et autres). Londres John Adamson,<br />

1784-1789, 36 vol. in-12.<br />

L'Espion anglais ou correspondance secrète entre milord All'eye et milord All ear (par<br />

Pidansat de Mairobert). Londres, Adamson, 1777-1785, 10 vol. in-12.<br />

Anecdotes secrètes du XVIIIe siècle, rédigées pour faire suite aux mémoires de Bachaumont;<br />

ouvrage contenant un choix de couplets, épigrammes, etc., qui forment l'histoire maligne de<br />

la cour et de la ville (par P.-J.-B. Nougaret). Paris, Collin, 1808, 2 vol. in-8°.<br />

La Chronique scandaleuse ou Mémoires pour servir à l'histoire de la génération présente,<br />

contenant les anecdotes et les pièces fugitives les plus piquantes que l'histoire secrète des<br />

sociétés a offertes pendant ces dernières années (par Imbert). Paris, dans un coin d'où l'on<br />

voit tout, 1784 et années suivantes. 1 vol. petit in-8°.—Réimpression publiée par Octave<br />

Uzanne, 1 vol. in-8°. jésus. Paris Quantin, 1879. (Fait partie de la Collection de documents<br />

sur les moeurs du XVIIIe siècle.)<br />

Correspondance secrète politique et litéraire ou Mémoires pour servir à l'histoire des cours<br />

et des sociétés depuis la mort de Louis XV (par Imbert et Métra). Londres, 18 vol. in-12.<br />

97


Mélanges historiques, satiriques et anecdotiques, contenant des détails ignorés ou peu connus<br />

sur les événements et les personnes marquantes de la fin du règne de Louis XIV, des<br />

premières années de Louis XV et de la Régence, par M. de B... Jourdain, écuyer de la grande<br />

écurie du Roi (Louis XV). Paris, 1807, 3 vol. in-8°.<br />

Recueil des chants historiques français du XIIe au XVIIIe siècles, publiés par Leroux de<br />

Lincy. Paris, Gosselin, 1841-1842, 2 vol. in-12. Cet ouvrage s'arrête à la fin du XVIe siècle.<br />

Nouveau Siècle de Louis XIV ou Poésies anecdotes du règne et de la cour de ce prince, avec<br />

des notes historiques et des éclaircissements (par Sautereau de Marsy). Paris, Buisson, 1793, 4<br />

vol. in-8°.<br />

Le Nouveau Siècle de Louis XIV ou Choix de chansons historiques et satiriques, presque<br />

toutes inédites, de 1634 à 1712, publié par le traducteur de la Correspondance de Madame<br />

(G. Brunet). Paris, Garnier, 1857, 1 vol. in-12.<br />

La Caribarye des artisans ou Recueil nouveau des plus agréables chansons vieilles ou<br />

nouvelles (réimpression). Paris, Gay, 1862, in-12.<br />

Vers sur la mort de Louis XIV. Cologne, 1715, in-8°.<br />

Le Nouveau Juvénal satirique. Utrecht, 1716, in-8°.<br />

Poésies sur la Constitution Unigenitus. Villefranche, 1724, 2 vol. in-8°.<br />

Bibliothèque biblio-facétieuse, éditée par les frères Gebeodé (Gust. Brunet et Octave<br />

Delepierre). Londres, 1856, 3 parties petit in-8° (la 3e partie renferme un choix de chansons<br />

historiques, 1615-1746).<br />

Recueil de Maurepas, pièces libres, chansons, épigrammes et autres vers sur divers<br />

personnages des siècles de Louis XIV et de Louis XV. Leyde (Gay), 1865. 6 vol. in-12 (tous<br />

les exemplaires sont numérotés).<br />

Il existe une contrefaçon de cet ouvrage, portant le même millésime, bien que faite en 1868.<br />

On la reconnaît facilement, les exemplaires n'étant pas numérotés.<br />

98


Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte (par l'abbé de Margon, Desfontaines, Aymon,<br />

Roy, Gacon, etc.). Aux Etats calottins, de l'imprimerie Calottine, 1752-1754, 6 parties en 3<br />

volumes in-12.<br />

Cette édition des Mémoires est la plus complète.<br />

Poésies satiriques du XVIIIe siècle (publiées par Sautereau de Marsy). Londres, 1782, 2 vol.<br />

in-18<br />

Resueil d'épitaphes sérieuses, badines, etc., le tout enrichi de notes par Laplace. Bruxelles, 3<br />

vol. in-8°.<br />

Satiriques du XVIIIe siècle. Supplément: choix d'épigrammes. Paris, Colnet, an VIII et IX, 8<br />

tomes en 4 vol. in-8°.<br />

Choix d'études anciennes et récentes<br />

A mettre à part, tant cette anthologie ancienne est une première mouture de notre projet :<br />

Emile Raunié, Chansonnier historique du XVIIIe siècle, Paris, 1879-1884, 10 vol.<br />

Pierre Adam, Etude sur le vocabulaire du chansonnier historique. La Régence, 1715-1723.<br />

1920, 57 p.<br />

Boislisle, Lettres de M. de Marville, lieutenant général de police du ministre Maurepas<br />

(1742-1747), Paris, 1903.<br />

Darnton, The corpus of Clandestine Litterature in France (1769-1789), New York, 1995 [et<br />

de nombreuses autres études dispersées dans les autres livres du même auteur).<br />

Hélène Duccini, Faire voir, faire croire. L'opinon publique sous Louis XIII, Champvallon,<br />

2003,<br />

99


Henri Duranton, « Les Philippiques ». Le Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et<br />

Chantal Thomas éd.) CNRS Editions, 2003, p. 88-105.<br />

Arlette Farge, Dire et mal dire. L'opinion publique au 18 e siècle, Paris, 1992.<br />

Olivier Ferret, « Philippe d'Orléans dans les pièces manuscrites du temps de la Régence ». Le<br />

Régent. Entre fable et histoire. (Denis Reynaud et Chantal Thomas éd.) CNRS Editions, 2003,<br />

p. 88-105.<br />

Lisa Jane Graham, If the King only knew : seditious speech in the Reign of Louis XV.<br />

Charlottesville, 2000.<br />

Pierre Manuel, La police de Paris dévoilée, Paris, 1790<br />

Nicole Masson, La poésie fugitive au XVIIIe siècle, Paris, Champion, 2002.<br />

Weil, L'interdiction du roman et la librairie, 1728-1750, Paris, 1986.<br />

Jeremy D. Popkin et Bernadette Fort, The Memoires secrets and the <strong>Culture</strong> of Publicity in<br />

Eighteenth-Century France, Oxford, 1998.<br />

100


EDITIONS CHAMPION<br />

EDITION ELECTRONIQUE D’UN CORPUS LITTERAIRE<br />

I – EDITION SCIENTIFIQUE D’UN CORPUS ELECTRONIQUE. PRINCIPES.<br />

1. Cette édition repose sur un travail de bibliographie scientifique<br />

documenté (choix des auteurs, des œuvres, des éditions, etc.)<br />

2. L’ensemble des œuvres composant le corpus fait l’objet d’une double<br />

ou triple saisie sur analyse préalable de chaque œuvre aboutissant à une DTD,<br />

seule méthode pour obtenir un texte fiable comportant moins d’une faute pour<br />

10 000 caractères.<br />

3. Les textes des œuvres sont balisés, codés et structurés pour répondre aux<br />

interrogations complexes adaptées à la recherche.<br />

4. Ce corpus en mode texte intégral structuré est géré par un moteur<br />

spécialement développé pour la gestion des corpus scientifiques. L’utilisateur<br />

peut exporter tous ses objets et résultats de recherche (mots, index, phrases,<br />

séquences arbitraires, constitutions de corpus, etc.).<br />

(Il est important de distinguer un tel projet de la mise en ligne de sites comme<br />

Europeana et Gallica II qui n’ont pas de finalité scientifique :<br />

- Europeana a pour but la mise en ligne de fonds des bibliothèques partenaires<br />

sans filtre bibliographique (par exemple l’édition reconnue par le champ critique<br />

comme la meilleure du vivant de l’auteur).<br />

- Les ouvrages mis à disposition n’ont pas été saisis mais océrisés ; il est précisé<br />

sur le site que la couverture de fiabilité des textes se situe entre 96% et 99%, ce<br />

qui signifie que le nombre de fautes est au moins de 25 à 100 fautes par page<br />

mise en ligne ; de ce fait, toute recherche scientifique est impossible.<br />

- Ce n’est pas le texte des ouvrages qui est accessible à l’utilisateur mais l’image<br />

des pages : par conséquent, l’utilisateur ne peut collecter ou exporter que des<br />

images ou des portions d’images de l’œuvre, jamais des textes.<br />

- Les œuvres ne font pas l’objet de balisages de structure ou de codage fins, qui<br />

relèvent d’analyse scientifique préalable des œuvres. Les possibilités de<br />

101


echerche sont faibles, limitées à la recherche de mots avec un taux d’erreur<br />

annoncé très important.)<br />

II – ENVIRONNEMENT INFORMATIQUE<br />

1. BALISAGE ET STRUCTURATION EN XML-TEI permettant une exploitation<br />

des textes sous standard international et leur transfert ou leur cession en<br />

transparence dans leur intégrité.<br />

2. LE MOTEUR DE RECHERCHE développé par la société Champion<br />

Electronique depuis 1996, le logiciel Babel, a été développé en langage C++<br />

natif. Multiplateforme : PC, MAC, UNIX, LINUX. En ligne : tous navigateurs.<br />

Il s’agit d’un moteur adapté à la recherche littéraire permettant une<br />

interrogation experte des textes littéraires qu’aucun moteur de recherche n’offre<br />

aujourd’hui.<br />

Consultation et navigation : les textes sont présentés sous forme<br />

arborescente, ce qui permet à tout moment d’accéder au genre, à l’œuvre, à<br />

l’auteur, à l’édition, à la version de son choix et de passer d’un texte à l’autre.<br />

3. LA RECHERCHE<br />

1. Recherche à partir de champs nombreux : auteurs, titres de l’œuvre,<br />

date de publication, éditeur/imprimeur, lieu d’édition, etc.<br />

2. Recherche de mots : recherches par mots, groupes de mots, table des<br />

contextes, recherches localisées (premiers mots, mots de fin de vers, à certains<br />

endroits du texte) ;<br />

3. Recherche booléenne par opérateurs multiples (et, ou, sans, etc.) ;<br />

4. Recherche par proximité, par troncature, par adjacence ;<br />

5. Recherche sur les constituants d’un texte : parties, chapitres, vers,<br />

prose, citations, exergues, etc. ;<br />

6. Recherche dans les champs pris isolément ou associés (textes, notes,<br />

appareil critique, etc.) ; possibilités de créer un corpus de recherche autonome à<br />

partir des critères propres à l’utilisateur ;<br />

102


7. Index et listes : index multiples de toutes les formes d’un texte ; index<br />

dynamique en temps réel pour toute requête permettant de croiser plusieurs<br />

champs de recherche et d’obtenir le résultat concerné par la recherche quelle que<br />

soit sa complexité ;<br />

8. Un historique des recherches permet de consulter et de recombiner les<br />

recherches déjà effectuées.<br />

9. Fonction « corpus » permettant en temps réel à l’utilisateur de<br />

composer le corpus de son choix par extraction dans la base de données ; corpus<br />

qui bénéficie alors de toutes les possibilités de recherche dédiées de Babel.<br />

10. Dictionnaire d’équivalence orthographique permettant des<br />

interrogations transversales dans le temps indépendamment de l’orthographe<br />

changeante des mots.<br />

103


Editions Champion<br />

BUDGET PRÉVISIONNEL<br />

L’analyse financière suivante est donnée à titre indicatif et s’entend pour un texte de départ saisi en mode<br />

image. Il va de soi que le traitement de textes enregistrés en traitement de texte et déjà structurés dans Filemaker<br />

entraîneraient des coûts nettement moindres.<br />

1 – Interface utilisateur<br />

1.1 Outils d’intégration<br />

- Programmation des outils permettant d’intégrer les fichiers textes 2315.00 €<br />

- Programmation des routines permettant de gérer l’affichage du texte 2744.08 €<br />

1.2 Écran de base<br />

- Construction de l’écran 1067.14 €<br />

- Filtre d’indexation 1128.12 €<br />

1.3 Moteur de Recherche<br />

- Programmation des routines du moteur de recherche, incluant la recherche 2840.10 €<br />

- Programmation de la navigation 2244.08€<br />

1.4 L’installation<br />

- Programme d’installation 1646.45 €<br />

- Installation des polices 548.82 €<br />

1.5 Démon<br />

- Réalisation du démon permettant de tracer les anomalies<br />

dans les fichiers textes livrés 1646.45€<br />

1.6<br />

- Récupération des textes à l’aide des outils réalisés à cet effet, contrôle,<br />

indexation pour le moteur de recherche, et intégration dans le cédérom 2850.12 €<br />

1.7<br />

- Test des différents programmes réalisés ainsi que du résultat des intégrations 2609.23 €<br />

Sous-total :<br />

21639.59 €<br />

104


2 – Coûts de production (par production)<br />

- Coût de lancement 625.04 €<br />

- Lecture des informations à partir d’un support magnétique<br />

(bande magnétique, DAT, Exabyte Cristie) 129.58 €<br />

- Coût de conversion (11.18€/MB x 5 MB) 44.72 €<br />

(coût d’indexation (par MB) après conversion)<br />

001 – 100 MB 384.20 €<br />

Sous-total 2 :<br />

1183.54 €<br />

3 – Saisie informatique :<br />

Total à saisir : 5 000 000 signes<br />

Balisage SGML sur manuscrits originaux<br />

Double ou triple saisie selon document<br />

Garantie qualité : 1 faute tous les 20 000 signes<br />

Mille signes :<br />

- analyse du document, pré-codage et structuration 0.38 €<br />

double ou triple saisie, contrôle qualité, garantie 1 faute pour 20 000 signes 1.07 €<br />

balisage-codage 0.38 €<br />

mise en page 0.30 €<br />

Total pour mille signes 2.<strong>13</strong> €<br />

Sous-total 3 pour 5 000 000 de signes (5000 x 2.<strong>13</strong> €) 10650.00 €<br />

TOTAL (1+2+3) = 33473.<strong>13</strong> €<br />

105


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

106


c. c. au représentant de votre établissement au sein du Comité de programme et, le cas échéant,<br />

au responsable de projet susceptible d’être concerné (les identités et les adresses sont disponibles sur<br />

le site du cluster).<br />

I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />

Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose du XIII e siècle<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

Axe « Editions critiques »<br />

Mots-clés<br />

Edition numérique ; transcription diplomatique ; manuscrit médiéval ; littérature médiévale ; corpus<br />

annoté ; TEI ; syntaxe du français médiéval ; lexique médiéval<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />

2- description du projet, méthodologie<br />

3- résultats attendus<br />

Notre projet s’inscrit dans un vaste programme de diffusion et d’exploitation de documents du<br />

Moyen Age, développé prioritairement mais non exclusivement à des fins de recherche linguistique. A<br />

ce titre, le projet Graal bénéficiera de l’expérience et de l’expertise acquises depuis 1989 par notre<br />

équipe dans le cadre du développement de la Base de français médiéval et dans différents<br />

programmes en cours, soutenus soit par le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> (axe Corpus numériques), soit par l’Agence<br />

nationale pour la recherche (programme « Corpus et outils de la recherche en Sciences humaines et<br />

sociales » et programme franco-allemand). En outre, nos collaborations internationales (au sein de<br />

Consortium international pour les corpus de français médiéval et avec le consortium TEI),<br />

nationales (avec le CESR de Tours) et régionales (avec la Bibliothèque municipale de Lyon)<br />

soutiendront nos choix (choix éditoriaux, choix dans le format et le codage des données, choix des<br />

outils) et garantiront la diffusion, l’exploitation et la pérennisation de notre édition numérique au<br />

sein de la communauté des médiévistes français et étrangers.<br />

Notre projet d’édition poursuit un ensemble de buts à la fois scientifiques, éditoriaux et patrimoniaux<br />

et culturels. Sur le plan scientifique, notre édition de l’une des œuvres les plus célèbres et les plus<br />

utilisées du Moyen Age, la Queste del saint Graal, à partir de l’un des meilleurs témoins qui nous<br />

soient parvenus de ce texte (le manuscrit Palais des Arts 77 de la BM de Lyon), offrira les meilleurs<br />

gages de qualité dans le travail philologique d’établissement du texte (avec recours possible à tout<br />

moment à l’image du manuscrit), elle rendra possible des recherches très fines sur les spécificités<br />

graphiques du texte (ce que les éditions papier ne font que très rarement) et rendra compte, par la<br />

richesse de son apparat critique et de son introduction toujours disponibles à l’utilisateur, des choix<br />

éditoriaux opérés à chaque niveau de transcription des données. Enfin et surtout, l’annotation des<br />

données textuelles au niveau morphologique, syntaxique et lexical sera d’une richesse<br />

exceptionnelle, puisqu’elle couvrira à peu près tous les niveaux de l’analyse linguistique, et cette<br />

annotation sera directement exploitable grâce à des outils robustes et qui ont déjà fait leur preuve<br />

107


(notamment Weblex, utilisé par la communauté des médiévistes)<br />

Sur le plan éditorial, notre édition numérique et interactive se caractérisera par une architecture<br />

particulièrement souple et conviviale, qui permettra d’afficher simultanément et de comparer<br />

l’image du manuscrit et l’édition (normalisée ou diplomatique), l’édition (normalisée ou diplomatique)<br />

et la traduction en français moderne, ou bien encore l’image du manuscrit et la traduction. Cet objet<br />

numérique aura également la spécificité qu’il proposera un modèle précis et original de représentation<br />

des données textuelles. Trois niveaux distincts d’édition seront définis et implémentés : édition<br />

normalisée (édition critique), édition diplomatique et édition ‘ultra-diplomatique’.<br />

Sur la plan patrimonial et culturel, notre projet permettra la diffusion aux spécialistes comme au<br />

grand public de l’un des textes essentiels du Moyen Age français et européen, la traduction du texte en<br />

français moderne et l’apport de notes explicatives offrant une aide indispensable à la lecture et à<br />

l’appropriation d’une œuvre aussi riche et complexe. En ce sens, notre projet se situe au cœur du<br />

programme de diffusion de la culture scientifique et technique, dans le domaine des Lettres, arts et<br />

sciences humaines<br />

Les résultats attendus sont à la fois très divers et spécifiques aux différents publics visés : les<br />

possibilités de requête portant aussi bien sur la forme des mots que sur les catégories linguistiques<br />

utilisées permettront par exemple des recherches fines et approfondies sur la syntaxe, la sémantique<br />

lexicale et grammaticale, ou la grammaire de la prose médiévale.<br />

Les retombées de notre édition électronique seront importantes aussi dans le domaine de<br />

l’enseignement de la langue et de la littérature française du Moyen Age, mais aussi dans le cadre<br />

plus spécialisé de l’enseignement de la paléographie ou de la méthodologie de l’édition critique et<br />

de la philologie numérique. Enfin, notre projet permettra la découverte par les non spécialistes d’un<br />

des textes les plus célèbres et les plus riches de la littérature médiévale, en offrant la possibilité de<br />

‘feuilleter’ le manuscrit et de se reporter en même temps à la traduction en français moderne du texte,<br />

tout en profitant d’un apparat critique destiné à faciliter la compréhension et l’appropriation du texte<br />

médiéval par le lecteur moderne.<br />

108


Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />

complet)<br />

Madame Guillot Céline Sciences du Langage Interactions, corpus,<br />

apprentissages<br />

représentations<br />

(ICAR)<br />

Type<br />

(établissement<br />

public,<br />

fondation,<br />

association,<br />

entreprise)<br />

ET<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />

ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents___0,35____<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens __0,2__<br />

Durée du projet :<br />

□ 12 mois<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />

multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />

109


II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

titre : Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose du<br />

XIIIe siècle<br />

A-1 – responsable scientifique<br />

Civilité * Nom * GUILLOT Prénom *Céline<br />

Grade * MCF Employeur * ENS LSH<br />

Mail * cguillot@ens-lsh.fr<br />

Tél * 04 37 37 63 15 Fax 04 37 37 62 65<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

Interactions, corpus, apprentissages représentations<br />

N° Unité (s’il existe) 5191<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

15, Parvis René Descartes<br />

BP 7000<br />

Code postal * 69 342 Ville * Lyon Cedex 07<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

CNRS (Délégation régionale n°7)<br />

ENS LSH<br />

BM de Lyon<br />

UMR LATTICE (Paris)<br />

110


Equipe de l’opération de recherche<br />

Nom Prénom Emploi<br />

actuel<br />

Discipline<br />

% de temps<br />

de<br />

recherche<br />

consacré<br />

au projet<br />

Rôle/Responsabilité dans le projet<br />

4 lignes max<br />

Coordinateur GUILLOT Céline MCF SdL 15% Coordination de l’ensemble, responsabilité de l’édition<br />

diplomatique, de la traduction du texte en français moderne, des<br />

notes lexicales et explicatives<br />

Membres de<br />

l’équipe<br />

HEIDEN Serge IR Informatiqu<br />

e<br />

LAVRENTIEV Alexei IR SdL et<br />

informatiqu<br />

e<br />

10% Responsabilité du développement informatique de l’outil Weblex<br />

10% Etablissement de l’édition ultra-diplomatique, responsabilité de<br />

l’annotation syntaxique automatique et des travaux d’encodage<br />

MARCHELLO-<br />

NIZIA<br />

Christiane PR SdL 10% Etablissement de l’édition normalisée, vérification de l’étiquetage<br />

morphologique, responsabilité des notes lexicales et explicatives<br />

PREVOST Sophie CR SdL 10% Vérification de l’étiquetage morphologique, responsabilité de<br />

l’annotation syntaxique manuelle<br />

BM de Lyon Réalisation des images du manuscrit Palais des Arts 77<br />

Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />

A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />

B/ Autres expériences professionnelles<br />

C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />

111


GUILLOT Céline<br />

A/ Nom, prénom, âge, situation actuelle, cursus<br />

Nom : Guillot<br />

Prénom : Céline<br />

Age : 37 ans<br />

Situation actuelle : Maître de Conférences à l’ENS-LSH<br />

Cursus<br />

2003 : Thèse de doctorat en Sciences du Langage (« Le rôle du démonstratif dans la cohésion textuelle au XV ème siècle.<br />

Eléments de grammaire textuelle »)<br />

1994 : Diplôme de Conservateur du Patrimoine (Ecole nationale du Patrimoine)<br />

1992 : Diplôme d'Archiviste-paléographe (Ecole nationale des chartes, Thèse de l’ENC)<br />

1992 : DEA de Sciences du Langage à l’EHESS (Direction : O. Ducrot, J.-Cl. Anscombre)<br />

B/ Autres expériences professionnelles<br />

1999- août 2004 : ATER à l’ENS-LSH (détachement de mon corps d’origine)<br />

1998-1999 : Conseillère pour les archives à la Direction Régionale des Affaires <strong>Culture</strong>lles de Rhône-Alpes<br />

1994-1998 : Conservateur adjoint aux Archives Départementales de la Loire<br />

C/ Publications<br />

Publications les plus significatives<br />

- Guillot, C. en collab. avec S. Heiden (2003), « Capitalisation des savoirs par le Web : une application de la TEI pour<br />

l’encodage et l’exploitation des textes de la Base de français médiéval » in : P. Kunstmann, F. Martineau, D. Forget éd.,<br />

Ancien et moyen français sur le Web : enjeux méthodologiques et analyse de discours (Actes du colloque organisé à Ottawa<br />

en octobre 2002), 77-92.<br />

- Guillot, C. (2004), « Ceste parole et ceste aventure dans la Queste del Saint Graal, marques de structuration discursive et<br />

transitions narratives », in : L’Information grammaticale, 103, 29-36.<br />

- Guillot, C. (2006), « Démonstratif et déixis discursive : analyse comparée d'un corpus écrit de français médiéval et d'un<br />

corpus oral de français contemporain », in : Langue française, 152, 56-69.<br />

- Guillot Céline, Heiden Serge et Lavrentiev Alexei (2007). « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour<br />

l’analyse du changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », in : Linx, numéro spécial, Actes des Journées<br />

d'étude internationales "Corpora et Questionnements du littéraire", p. 125 - <strong>13</strong>9.<br />

- Guillot Céline (2007). « Entre anaphore et deixis : l’anaphore démonstrative à fonction résomptive », in : D. Trotter (éd.),<br />

Actes du XXIVe Congrès international de linguistique et de philologie romanes, Aberystwyth, (1-6 août) 2004, vol. 3, p.<br />

307-315.<br />

Publications les plus récentes<br />

- Guillot Céline (2007). « Entre anaphore et deixis : l’anaphore démonstrative à fonction résomptive », in : D. Trotter (éd.),<br />

Actes du XXIVe Congrès international de linguistique et de philologie romanes, Aberystwyth, (1-6 août) 2004, vol. 3, p.<br />

307-315.<br />

- Guillot, C., Heiden Serge et Lavrentiev Alexei (2007). « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour<br />

l’analyse du changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », in : Linx, numéro spécial, Actes des Journées<br />

d'étude internationales "Corpora et Questionnements du littéraire", p. 125 - <strong>13</strong>9.<br />

- Guillot, C., Lavrentiev Alexei et Marchello-Nizia Christiane (2007). « La Base de Français Médiéval (BFM) : états et<br />

perspectives », in P. Kunstmann et A. Stein (éd.), Le Nouveau Corpus d’Amsterdam, Actes de l’atelier de Lauterbad (23-26<br />

février 2006), p. 143-152.<br />

- Guillot, C., Lavrentiev Alexei et Marchello-Nizia, Christiane (2007). « Les corpus de français médiéval : état des lieux et<br />

perspectives », in : Revue fançaise de linguistique appliquée, 121, p. 125-128.<br />

- Guillot, C., Mortelmans Jesse (2008). « Clarté ou vérité, ledit dans la prose de la fin du Moyen-âge », in : O. Bertrand et<br />

al. (éd.), Discours, diachronie, stylistique du français. Etudes en hommage à Bernard Combettes, p. 307-323.<br />

112


HEIDEN Serge<br />

Nom, Prénom : Heiden, Serge<br />

Age : 43 ans<br />

Cursus :<br />

1991-1996 : Thèse d’Université en Informatique, Université Paris 6<br />

1989-1990 : Formation à la sémantique des langages de programmation comme scientifique du contingent au laboratoire<br />

d'informatique de l'Ecole Polytechnique, Palaiseau.<br />

1988-1989 : DESS Génie des Logiciels Applicatifs, Mention Très Bien. Université Paris 6.<br />

Situation actuelle :<br />

Ingénieur de recherche 2 ième classe à l’UMR5191 Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations, CNRS - ENS<br />

Lettres et Sciences humaines.<br />

Publications<br />

- Publications les plus récentes :<br />

GUILLOT, C., HEIDEN, S., LAVRENTIEV. A. « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour l'analyse du<br />

changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », à paraître dans la revue LINX, Nanterre.<br />

HEIDEN, S. (2006). « Un modèle de données pour la textométrie : contribution à une interopérabilité entre outils », 19 - 21<br />

Avril 2006, 8 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'06) "Archives, Bases,<br />

Corpus", vol 1, p. 747-487, Jean-Marie Viprey et al., Presses Universitaires de Franche-Comté, Besançon.<br />

HEIDEN, S., LAVRENTIEV, A. « Ressources électroniques pour l'étude des textes médiévaux : approches et outils »,<br />

Revue Française de Linguistique Appliquée, IX(1), in : Linguistique et informatique : nouveaux défis, B. Habert (resp.),<br />

Juin, 2004, De Werelt Eds, Amsterdam, ISSN <strong>13</strong>86-1204.<br />

HEIDEN, S., « Interface hypertextuelle à un espace de cooccurrences : implémentation dans Weblex », 10 - 12 Mars 2004,<br />

7 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'04) "Le poids des mots", vol 1, p. 577-<br />

588, Gérard Purnelle, Cédrick Fairon, Anne Dister, Eds, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique.<br />

HEIDEN, S., « Illustration d'une méthode lexicométrique des cooccurrences sur un corpus historique », in : Des notionsconcepts<br />

en révolution, p. 105-122, Guilhaumou J. et Monnier R. Eds, Société des études robespierristes, Collection études<br />

révolutionnaires, n°4, Paris, 2003.<br />

- Publications les plus significatives :<br />

GUILLOT, C., HEIDEN, S., LAVRENTIEV. A. « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour l'analyse du<br />

changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », à paraître dans la revue LINX, Nanterre.<br />

HEIDEN, S. « Un modèle de données pour la textométrie : contribution à une interopérabilité entre outils », 19 - 21 Avril<br />

2006, 8 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'06) "Archives, Bases, Corpus",<br />

vol 1, p. 747-487, Jean-Marie Viprey et al., Presses Universitaires de Franche-Comté, Besançon.<br />

HEIDEN, S., « Interface hypertextuelle à un espace de cooccurrences : implémentation dans Weblex », 10 - 12 Mars 2004,<br />

7 ième Journées internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'04) "Le poids des mots", vol 1, p. 577-<br />

588, Gérard Purnelle, Cédrick Fairon, Anne Dister, Eds, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve,<br />

PREVOST, S., HEIDEN, S., « Etiquetage d'un corpus hétérogène de français médiéval : enjeux et modalités », in :<br />

Romanistische Korpuslingustik: Korpora und gesprochene Sprache, Romance Corpus Linguistics: Corpora and Spoken<br />

Language p. 127-<strong>13</strong>6, Pusch C. D., Raible W. Eds, Gunter Narr Verlag, Tübingen, 2002, (ScriptOralia ; 126).<br />

DUPUIS, F., HEIDEN, S., PREVOST, S., « Catégorisation automatique de français médiéval », 2000, 5 ième Journées<br />

internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (JADT'2000), Lausane.<br />

HEIDEN, S., « Encodage uniforme et normalisé de corpus : application à l'étude d'un débat parlementaire », 1999, Mots,<br />

n°60, p.1<strong>13</strong>-<strong>13</strong>2, Paris, Presses de Sciences P<br />

1<strong>13</strong>


LAVRENTIEV Alexei<br />

ETAT CIVIL :<br />

Nom : LAVRENTIEV<br />

Prénom : Alexei<br />

Nationalité : Russe<br />

Date de naissance : 25 août 1972<br />

SITUATION PROFESSIONNELLE :<br />

Attaché temporaire d’enseignement et de recherche,<br />

Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences<br />

humaines, Lyon<br />

Gestionnaire de la BFM (Base de Français Médiéval,<br />

http://bfm.ens-lsh.fr)<br />

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE (enseignement et recherche) :<br />

ENS LSH, Lyon (depuis 09.2004)<br />

A.T.E.R.<br />

- gestion et développement de la Base de Français Médiéval.<br />

Institut de philologie de l’Académie des sciences de Russie et Université d’État de Novossibirsk, Novossibirsk, Russie<br />

(2002 - 2004)<br />

chercheur de grade supérieur à l’Institut de philologie et maître de conférences à l’Université de Novossibirsk<br />

- cours magistral sur la morphologie du russe.<br />

Université de Princeton (2001 – 2002)<br />

Fulbright visiting fellow, dépt. de français et d’italien<br />

- participation au projet Charrette (http://www.princeton.edu/~lancelot/).<br />

Institut de philologie de l’Académie des sciences de Russie et Université pédagogique de Novossibirsk, Novossibirsk,<br />

Russie (1999 – 2001)<br />

chercheur à l’Institut de philologie et maître de conférences<br />

- recherche sur la typologie syntaxique du russe et cours de linguistique générale, de français, d’anglais.<br />

FORMATION (DIPLOMES) :<br />

28.12.1999 Candidat ès lettres (équivalent du doctorat du 3 e cycle), thèse Analyse typologique de la catégorie des<br />

cas en russe soutenue auprès du Jury spécialisé à l’Université de Tomsk (Russie) ;<br />

<strong>13</strong>.06.1997 Diplôme de pensionnaire scientifique étranger, ENS de Fontenay/Saint-Cloud ;<br />

16.01.1995 Diplôme d’études approfondies en sciences du langage, Université Paris III – Sorbonne Nouvelle,<br />

Mention : Très bien ;<br />

16.06.1993 Diplôme d’études supérieures (équivalent maîtrise) en langue et littérature russe, Université d’état de<br />

Novossibirsk (Akademgorodok), avec distinction.<br />

5 PUBLICATIONS PRINCIPALES :<br />

(2007) « Base de français médiéval et transcriptions de manuscrits : recherche de complémentarité », in Trotter D. (éd.),<br />

Actes du XXIV e Congrès International de Linguistique et de Philologie Romanes, Aberystwyth, 1-6 août 2004,<br />

Tübingen, Niemeyer, t. 1, p. 405 – 410.<br />

(2007) « Typologie textuelle pour l’étude linguistique de manuscrits français médiévaux », in Lavrentiev A. (dir.),<br />

Systèmes graphiques de manuscrits médiévaux et incunables français : ponctuation, segmentation, graphies.<br />

(Actes de la Journée d'étude de Lyon, ENS LSH, 6 juin 2005), Chambéry, Université de Savoie, p. 49 – 66.<br />

(2005) en collab. avec V. Kuznetsova et O. Laguta, Légendes et récits populaires russes. Collection de 1861,<br />

Novossibirsk, Nauka, 320 p.<br />

(2001) Catégorie des cas et typologie linguistique, Novossibirsk : Izdatel’stvo NGU, 216 p. (en russe)<br />

(2007) en collab avec C. Guillot et S. Heiden, « Typologie des textes et des phénomènes linguistiques pour l'analyse du<br />

changement linguistique avec la Base de Français Médiéval », in LINX, numéro spécial, p. 125 – <strong>13</strong>9.<br />

5 PUBLICATIONS LES PLUS RECENTES :<br />

(à par.) en collab. avec C. Marchello-Nizia, « Le développement du déterminant démonstratif CE dans les manuscrits du<br />

roman Lancelot ou Le Chevalier à la Charrette de Chrétien de Troyes », in Thorington, E., Greco, G. & Long, D.<br />

(éds), Medieval Philologies : Tradition and Innovation in Charrette Studies, à paraître.<br />

(à par.) en collab. avec B. Pincemin, C. Guillot, S. Heiden & C. Marchello-Nizia, « Usages linguistiques de la textométrie.<br />

Analyse qualitative de la consultation de la Base de Français Médiéval via le logiciel Weblex », in Syntaxe &<br />

Sémantique.<br />

(2008) « Levels of representation of data in transcriptions of medieval European manuscripts using TEI », in Baranov, V.<br />

et Solovyev, V. (éds), Sovremennye infomatsionnye tekhnologii i pis’mennoe nasledie : ot drevnikh tekstov k<br />

elektronnym bibliotekam, El’Manuscript-08, Kazan, Izdatel’stvo KGU, p. 173 – 176. (en russe)<br />

(2007) en collab. avec C. Guillot & C. Marchello-Nizia, « La Base de Français Médiéval (BFM) : États et perspectives »,<br />

in Kunstmann, P. & Stein, A. (éds), Le Nouveau Corpus d’Amsterdam, Actes de l’atelier de Lauterbad, 23 – 26<br />

février 2006, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, p. 143 – 152.<br />

(2007) « Pour une méthodologie d’étude de la ponctuation médiévale basée sur une approche typologique », in Combettes,<br />

B & Marchello-Nizia, C. (dir.), Etudes sur le changement linguistique en français, communications du Colloque<br />

« Diachro 2 », Paris, 15, 16, 17 janvier 2004, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, p. 191 – 204.<br />

114


MARCHELLO-NIZIA Christiane<br />

67 ans, Professeure émérite à l’ENS-LSH (Lyon), membre de l’UMR ‘ICAR’ (CNRS, ENS-LSH)<br />

CURSUS:<br />

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (Paris), Agrégation (1964), Auditrice libre à l’EN des Chartes (1965).<br />

Doctorat de Troisième Cycle (Sorbonne, 1975).<br />

Doctorat d’Etat en Sciences du langage (Université Paris-7, 1982).<br />

Assistante à la Sorbonne (1966-1970), MA, puis Maître de Conférences à l'E.N.S. Fontenay (1970-1984), Professeur à<br />

l'E.N.S. Fontenay-St Cloud (1985-1999), puis à l'E.N.S. – Lettres et Sciences Humaines de Lyon (2000-2006).<br />

Membre Senior de l’Institut Universitaire de France (chaire de « Linguistique Historique ») (1994-2004).<br />

Directrice d'une Equipe d'Accueil de la DGRT (E.A. 463) « Linguistique et informatique » (1988-1997). Directrice du GDR<br />

(CNRS) 2349 « Diachronie du français » (1999-2003)<br />

Membre élu du Conseil National des Universités (‘Sciences du langage’) (1985-1998). Présidente de l'Association des<br />

Sciences du Langage (1992-1994).<br />

Membre de la « Commission de réflexion sur les universités et les grandes écoles » (« Commission ATTALI ») en 1998.<br />

Membre du Conseil national de Coordination des Sciences de l’Homme et de la Société (1999-2001).<br />

Administratrice de l’Institut Universitaire de France (1997-2000).<br />

Directrice de l’ILF (Fédération 2393 du CNRS : « Institut de linguistique française ») (2001-2006).<br />

Officier des Palmes académiques. Chevalier de la Légion d’honneur (au titre de l’Education nationale). Membre à titre<br />

étranger de l’Académie Finlandaise des Sciences et des Lettres. Docteur honoris causa de l’Université d’Helsinki<br />

(Finlande).<br />

PUBLICATIONS :<br />

a. La langue française aux XIVe et XVe siècles (1979/1997).<br />

b. Tristan et Yseut, Les premières versions européennes (Gallimard, La Pléiade, 1995).<br />

c. Le français en diachronie : douze siècles d’évolution (Ophrys, 1999).<br />

d. Grammaticalisation et changement linguistique (De Boeck, 2006)<br />

e. (2004) “Deixis and subjectivity: the semantics of demonstratives in Old French (9 th -12 th century)”, In Journal of<br />

Pragmatics 37/1 pp. 43-68.<br />

f. (2005) “A NLP-driven approach to historical linguistics”, in Kabatek J., Pusch C., Raible W. (éds.) Romanistische<br />

Korpuslingustik II: Korpora und diachrone Sprachwissenschaf, Tübingen : Gunter Narr Verlag, 2005<br />

(ScriptOralia ; <strong>13</strong>0), pp. 11–30.<br />

g. (2007) « Le comma dans un manuscrit du <strong>13</strong> e s. : grammaticalisation d’un marqueur de corrélation, ou marquage<br />

d’une intonation montante » in O. Bertrand, S. Prévost, M. Charolles, J. François, C. Schnedecker éds. Discours,<br />

diachronie, stylistique du français, Etudes en hommage à Bernard Combettes. Berne : Peter Lang, pp. 293-305.<br />

h. (2007) «Modéliser le changement linguistique » in Neuphilologische Mitteilungen CVIII/2, pp. 3<strong>13</strong>-324.<br />

i. (2008 à par.) « Word Order from Latin to French: A case of grammaticalization (from pragmatics to syntactics) or of<br />

typological coherence », in Corinne Rossari & al. eds, Berne: Peter Lang.<br />

Réalisations Internet :<br />

Création d’une Base de données du Français médiéval (BFM) à l’ENS-LSH.<br />

Réalisation d’une édition en ligne de La Queste del saint Graal (d’après le ms. de Lyon).<br />

115


PREVOST Prévost<br />

NOM prénom : Prévost Sophie<br />

AGE 41 ans<br />

Cursus et<br />

expérience<br />

professionnelle<br />

Situation actuelle (depuis janvier 2002) :<br />

Chargée de Recherche 1 ère classe (CR1) , UMR 8094 « Langues, Textes, Traitements<br />

Informatiques et Cognition » (LATTICE) (CNRS / ENS Paris)<br />

1998-2001<br />

Chargée de Recherche, UMR 8503 « Analyses de corpus linguistiques » (CNRS / ENS-<br />

LSH Lyon)<br />

Formation (diplômes et titres)<br />

1997 : Thèse de doctorat,sous la direction de C. Marchello-Nizia<br />

« Les énoncés à sujet postverbal en français aux 15 ème et 16 ème siècles : une analyse sémanticopragmatique<br />

», Université Paris-7 (Spécialité : Linguistique théorique et formelle)<br />

1993 :D.E.A. de Linguistique Théorique et Formelle,<br />

sous la direction de C. Marchello-Nizia<br />

« Inversion et omission du sujet dans l’Heptaméron de Marguerite de Navarre », Université<br />

Paris-7<br />

1991 :Agrégation de Lettres Modernes<br />

Autres<br />

Enseignement :<br />

expériences - 2007-09 : Chargée de cours en linguistique en 2 ème année de Licence à Paris-3<br />

professionnelles - 2006-07 : Chargée de cours en linguistique en 2 ème année de Licence à Paris-10 et en 2 ème<br />

année de Master à Paris-7<br />

- 1994-98 : Chargée de cours/ATER en linguistique : universités Paris-3, Paris-7, Caen<br />

- 1991-94 : Professeure de français en lycée (1991-94)<br />

Colloques :<br />

Co-organisation des colloques internationaux DIACHRO-I, DIACHRO-II, DIACHRO-III et<br />

DIACHRO-IV (diachronie du français) en 2002, 2004, 2006 et 2008.<br />

Liste des 10<br />

publications (ou<br />

brevets)<br />

comprenant les<br />

5 publications<br />

les plus<br />

récentes et les 5<br />

publications les<br />

plus<br />

significatives<br />

Prévost S. (2001) La postposition du sujet en français aux 15 ème et 16 ème siècles : une approche<br />

sémantico-pragmatique, Paris, Editions du CNRS<br />

Prévost S. et Heiden S. (2002) « Etiquetage d’un corpus de français médiéval : enjeux et<br />

modalités », in C.D. Pusch et W. Raible (éds) Romance Corpus Linguistics - Corpora and<br />

Spoken Language, Tübingen, Gunter Narr Verlag Tübingen , p. 127-<strong>13</strong>6<br />

Prévost S. (2003) « La grammaticalisation : unidirectionnalité et statut », Le Français<br />

Moderne, tome LXXI (2), p. 144-166<br />

Prévost S. (2005) « Exploitation d'un corpus de français médiéval : enjeux, spécificités et<br />

apports », in A. Condamines (éd) Sémantique et corpus, Paris : Hermès/Lavoisier (Série<br />

« Traité IC2 » ; Cognition et traitement de l’information), p. 147-176<br />

Prévost S. (2006) « Grammaticalisation, lexicalisation et dégrammaticalisation : des relations<br />

complexes », Cahiers de Praxématique, 46, p. 121-<strong>13</strong>9<br />

Prévost S. (2007) « Adverbiaux temporels et structuration textuelle au 15 ème siècle », in A.<br />

Vanderheyden, J. Mortelmans, W. de Mulder et T. Venckeleer (éds.) Texte, Codex,<br />

Contexte: Actes du XIIIe colloque sur le moyen Français, Turnhout: Brepols,pp. 95-108.<br />

Prévost S. (2007) « à propos de, à ce propos, à propos : évolution du 14 ème au 16 ème siècle »,<br />

Langue Française 156, pp. 108-126<br />

Prévost S. (2008) « Evolution de quelques marqueurs de topicalisation du<br />

14 ème au 16 ème siècle », L’information grammaticale, 118, pp. 38-43<br />

Prévost S. (sous presse) « Topicalisation, focalisation et constructions syntaxiques en français<br />

médiéval : des relations complexes », Actes du colloque ‘Les linguistiques du<br />

détachement’, Nancy, juin 2006, Bern : Peter Lang<br />

Prévost S. (à paraître) « Contraintes et spécificités de la constitution d’un corpus de français<br />

médiéval », Corpus.<br />

116


B - Description de l’opération de recherche<br />

titre de l’opération de recherche : Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose<br />

du XIIIe siècle<br />

Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />

d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />

modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />

l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />

l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />

être décrites.<br />

La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />

membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />

programme des travaux.<br />

(Arial 11, simple interligne)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />

cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />

souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />

CONTEXTE DANS LEQUEL SE SITUE LE PROJET<br />

Le développement de la Base de Français Médiéval<br />

Notre projet d’édition numérique s’intègre dans un vaste programme visant à rassembler, diffuser et<br />

exploiter des ressources textuelles numériques de différents types pour l’ensemble de la période<br />

médiévale. Un corpus d’éditions critiques de textes médiévaux a ainsi pu être constitué dès 1989, et ce<br />

corpus textuel, appelé la Base de Français Médiéval (BFM), s’est constamment enrichi depuis vingt<br />

ans. Par ailleurs, la BFM a récemment été formatée et balisée selon les normes internationales les plus<br />

répandues et les plus récentes (format XML, selon les recommandations de la TEI P4X, le passage à la<br />

version P5 étant en cours), ce qui nous a permis d’acquérir une expérience et une expertise très<br />

précieuses dans le domaine de l’encodage des données et dans l’identification et l’implémentation<br />

informatique du niveau (ou des niveaux) de représentation choisi(s). Enfin, la Base de Français<br />

Médiéval dispose à ce jour de toute une gamme d’outils d’interrogation et d’annotation des données, en<br />

premier lieu le logiciel lexicométrique Weblex développé par S. Heiden dans le laboratoire ICAR<br />

(http://weblex.ens-lsh.fr/wlx/), mais aussi divers outils d’étiquetage et d’annotation comme Sato,<br />

TreeTagger, NotaBene, etc. La BFM est également pourvue d’une base de métadonnées qui s’enrichit<br />

de jour en jour et qui permet de décrire un même texte sous des angles très différents (données de type<br />

bibliographique mais aussi informations relatives à l’origine géographique et dialectale du texte et de<br />

son manuscrit, catégorisation typologique du texte à l’intérieur du système médiéval, informations<br />

socio-linguistiques concernant l’auteur et le copiste, etc.).<br />

Les projets d’enrichissement linguistique en cours<br />

D’autres projets qui sont menés en parallèle dans notre équipe et qui sont soutenus par le <strong>Cluster</strong> (axe<br />

« Corpus numériques ») et/ou par l’ANR (le projet « Corpus représentatif des premiers textes français »<br />

et un projet récemment retenu dans le cadre de l’appel à projets franco-allemand, intitulé « Syntactic<br />

Reference Corpus of Medieval French ») soutiennent nos activités de recherche dans le domaine de<br />

l’annotation morphologique et syntaxique des textes. Un travail important d’établissement des<br />

catégories linguistiques pertinentes et d’annotation de plusieurs textes a ainsi été réalisé, ou est en cours<br />

de réalisation, dans ces différents cadres.<br />

Ce programme s’effectue en relation étroite avec deux partenaires importants, la BM de Lyon d’une<br />

part, et le Consortium international pour les corpus de français médiéval d’autre part.<br />

117


La valorisation du fonds médiéval de la Bibliothèque municipale de Lyon<br />

Nos liens avec la Bibliothèque municipale de Lyon sont anciens déjà. Outre les multiples rencontres<br />

qui ont eu lieu ces dernières années, cette collaboration a également permis de faire connaître le fonds<br />

ancien de la bibliothèque à de nombreux élèves de l’ENS, grâce notamment aux visites que Pierre<br />

Guinard, conservateur du fonds ancien, a bien voulu organiser chaque année pour nos élèves de Lettres<br />

modernes et pour nos collègues.<br />

Le fonds ancien de la BM de Lyon est pour nous, dès à présent et dans l’avenir, une source importante<br />

pour notre programme. C’est ainsi que nous avons choisi d’éditer l’une des meilleures versions qui<br />

nous soient parvenues de ce très célèbre roman médiéval qu’est La Queste del saint Graal : le<br />

manuscrit BM Lyon, Palais des Arts 77, dit ‘ms K’ dans la nomenclature des médiévistes, est sans<br />

doute le plus connu et certainement l’un des meilleurs parmi la cinquantaine de manuscrits qui nous<br />

sont parvenus de ce texte.<br />

Relations avec le Consortium international pour les corpus de français médiéval (CCFM)<br />

Créé en 2004 à l’initiative de l’Université d’Ottawa, de l’Ecole normale supérieure Lettres et sciences<br />

humaines de Lyon, de l’Université de Stuttgart, de l’Université de Zürich, du laboratoire ATILF<br />

(Nancy, CNRS), de l’Université du Pays de Galles et de l’Ecole nationale des chartes, ce consortium<br />

international a vocation à fédérer la communauté internationale des médiévistes ayant constitué des<br />

corpus de français médiéval ou les utilisant. Destiné à faciliter l’échange de données, de pratiques et de<br />

méthodologies de recherche, le CCFM constitue donc un lieu de discussion et de réflexion autour de<br />

standards communs. Il contribue à l’élaboration de ces standards et incite à leur utilisation. Une part<br />

importante du travail mené dans le cadre du consortium concerne donc la définition et la diffusion de<br />

normes communes concernant l’encodage des données, qu’il s’agisse d’éditions critiques imprimées ou<br />

de transcriptions de tous types de documents médiévaux. C’est ainsi qu’en quelques années, non<br />

seulement le CCFM est devenu un lieu d’échange d’outils et de méthodes, mais les pratiques qu’il<br />

recommande sont désormais suivies pour plusieurs projets nouveaux. Ainsi, l’une des ultimes étapes de<br />

cette réflexion et expérimentation en commun portera sur l’utilisation d’éditions et de corpus de textes<br />

numériques pour ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur la langue et la littérature médiévales. Par<br />

ailleurs, nous souhaitons utiliser dans le cadre de ces échanges un logiciel déjà testé et exploité par le<br />

projet Online Froissart, le logiciel Virtual Vellum (développé à l’Université de Sheffield).<br />

Plusieurs membres du CCFM travaillent d’ores et déjà à l’élaboration d’éditions en ligne (projet<br />

Christine de Pizan, projet Online Froissart, etc.) et leur expertise sera également essentielle à notre<br />

projet d’édition.<br />

Le CCFM réunit en outre les meilleurs connaisseurs en matière d’édition de textes : Françoise<br />

Vielliard, professeure à l’Ecole nationale des chartes, est auteure, avec plusieurs de ses collègues, d’un<br />

ouvrage de référence dans le domaine de l’édition 2 , l’équipe du Dictionnaire étymologique de l’ancien<br />

français (http://www.deaf-page.de/) élabore à Heidelberg un outil de référence concernant la<br />

description des textes français médiévaux, et plusieurs des membres du CCFM sont régulièrement<br />

sollicités par les revues spécialisées pour des comptes-rendus sur les éditions qui paraissent.<br />

(notamment Martin Glessgen, Pierre Kunstmann, Frankwalt Möhren, David Trotter, etc.)<br />

Relations avec le Centre d’études supérieures de la Renaissance (Tours) et le projet des Bibliothèques<br />

virtuelles humanistes<br />

Nos contacts avec le CESR (dirigé par Marie-Luce Demonet) sont constants et ont déjà permis de<br />

multiples rencontres bilatérales, l’échange de pratiques et de documentations concernant aussi bien les<br />

formats d’encodage des données numériques (choix des balises TEI, proposition de nouvelles balises à<br />

présenter au Consortium de la TEI, etc.), que les techniques de numérisation et de mise en ligne de ces<br />

données. Nous envisageons de continuer à solliciter l’expertise d’une équipe dont le travail en matière<br />

d’édition numérique est reconnu tant sur le plan national qu’international.<br />

Notre projet, qui est présenté dans l’axe « Editions critiques » du <strong>Cluster</strong><strong>13</strong>, sera donc réalisé dans le<br />

contexte des collaborations actives que nous menons avec nos partenaires français et étrangers et il<br />

profitera de plusieurs projets connexes, soutenus soit par l’axe « Corpus numériques » du <strong>Cluster</strong><strong>13</strong>,<br />

soit par l’Agence nationale pour la recherche.<br />

2 VIELLIARD, Françoise et GUYOTJEANNIN, Olivier (coord.) (2001). Conseils pour l'édition des textes médiévaux,<br />

Fascicule I, Conseils généraux, Paris : CTHS, Ecole nationale des chartes, 175 p.<br />

118


OBJECTIFS DU PROJET GRAAL<br />

Les (multiples) objectifs du projet Graal sont de trois types : objectifs de nature scientifique, de nature<br />

éditoriale et de nature patrimoniale et culturelle.<br />

Objectifs scientifiques<br />

Le projet Graal est né de la convergence entre l’imagination et les souhaits de médiévistes depuis<br />

quelques années, et les potentialités offertes par l’instrument informatique et les outils récemment<br />

développés. Il vise ainsi à mettre à la disposition des chercheurs, qu’ils soient linguistes, littéraires, ou<br />

historiens, etc., une version numérique de l’un des textes les plus célèbres et les plus exploités de la<br />

littérature médiévale, la Queste del saint Graal.<br />

Cette édition électronique aura du point de vue scientifique deux intérêts majeurs. D’une part elle<br />

donnera une transcription dont le niveau de fidélité au manuscrit original sera bien supérieur à ce qu’on<br />

trouve habituellement dans les éditions critiques disponibles, le recours à l’image du manuscrit 3 étant<br />

par ailleurs toujours rendu possible grâce à une interface conviviale et interactive. La visualisation du<br />

manuscrit permettra également aux spécialistes qui s’intéressent à la mise en page, à la ponctuation<br />

médiévale, aux habitudes graphiques des scribes, etc., de disposer d’un matériau de recherche riche et<br />

exploitable. Elle rendra toujours possible aussi la vérification du contenu textuel et permettra de<br />

comparer la leçon retenue dans l’édition diplomatique ou critique (‘normalisée’) avec l’image du<br />

passage correspondant dans le manuscrit.<br />

D’autre part, notre édition sera enrichie de différents niveaux d’annotation linguistique (étiquetage<br />

morphologique, annotation syntaxique, indexation de certaines notions et de certains éléments du<br />

lexique médiéval) et d’un outillage d’interrogation très développé.<br />

En d’autres termes, cette édition numérique alliera les exigences philologiques d’un travail d’édition<br />

original, ce qui constitue un gage de fiabilité et de qualité pour toutes les exploitations futures des<br />

données textuelles, mais aussi les exigences et problématiques des développements récents de la<br />

recherche en linguistique et en littérature médiévales, notamment grâce aux méta-informations qui<br />

seront encodées dans les textes et qui pourront être exploitées par les outils de recherche les plus<br />

performants.<br />

En outre, certains mots ou notions feront l’objet de notices qui permettront aux spécialistes ou non<br />

spécialistes de disposer d’un outil efficace (cf. les notes littéraires et explicatives qui sont décrites plus<br />

loin).<br />

Nous visons aussi à établir un lexique exhaustif de la Queste à tendance lexicographique et<br />

diachronique. Cet outil permettra éventuellement de décrire de façon fine et très riche les différences<br />

entre les versions de la Queste, puisque nous pourrons le comparer au lexique de plusieurs autres<br />

versions de ce texte : on dispose déjà de la version du manuscrit de Berkeley édité par F. Bogdanow, et<br />

sous peu de celle du manuscrit de Bonn qu’éditera P. Walter dans la collection de La Pléiade<br />

(Gallimard). En outre, une comparaison de ce lexique avec celui d’œuvres antérieures permettra de<br />

mieux apprécier l’évolution du vocabulaire français.<br />

Enfin, le projet Graal se distinguera par une architecture souple, qui permettra d’optimiser la<br />

production de l’édition électronique et de l’adapter aux problématiques propres aux différentes<br />

disciplines académiques et aux projets de recherche particuliers qui auront recours à elle.<br />

Objectifs éditoriaux<br />

Notre projet vise à établir un nouveau standard d’édition des manuscrits médiévaux prenant comme<br />

support les technologies numériques. Il permettra ainsi de présenter le texte de la Queste del saint<br />

Graal sous une forme ‘multi-modale’ et ‘multi-facettes’ qui en permettra l’accès aussi bien au grand<br />

public qu’aux spécialistes, par un jeu interactif très ergonomique autour des modalités d’affichage. Le<br />

caractère exploratoire, au plan technique, de cette édition en ligne transformera ainsi une activité très<br />

ancienne, l’édition de textes, en une procédure novatrice et interactive – l’objet apparaissant sur l’écran<br />

résultant d’un choix du ‘lecteur’ parmi plusieurs formats virtuels possibles.<br />

Notre projet se distingue ainsi par la réflexion menée sur le plan théorique, et implémentée sur le plan<br />

technique, à propos des différents niveaux de représentation des données possibles et sur la façon<br />

d’encoder et de visualiser ensuite les différents types de données numériques. Notre pratique s’appuie<br />

notamment sur la différenciation de trois niveaux (ou couches) de représentation dans la transcription<br />

3 La numérisation du manuscrit a été réalisée en 2008 par la BM de Lyon, qui nous en a permis l’exploitation.<br />

119


d’un manuscrit médiéval (modèle développé dans le cadre d’une thèse en cours de réalisation à l’ENS-<br />

LSH par Alexei Lavrentiev) :<br />

- le niveau normalisé, correspondant aux normes adoptées dans les éditions critiques. A ce niveau, les<br />

variantes de caractères (s ‘long’ ou ‘court’, par exemple) sont neutralisées, la distinction<br />

voyelle/consonne pour u/v et i/j est établie, certains signes diacritiques sont ajoutés pour désambiguïser<br />

les graphies, la segmentation des mots est normalisée, les abréviations sont résolues, les majuscules de<br />

noms propres et la ponctuation moderne sont ajoutées. Les corrections sont signalées en tant que telles<br />

et la leçon originale est donnée en note. Ce type de transcription satisfera les non-spécialistes et la<br />

plupart des spécialistes intéressés par le contenu et non par la forme graphique du texte du manuscrit ;<br />

- le niveau diplomatique, correspondant aux pratiques de certaines éditions diplomatiques. A ce<br />

niveau l’interprétation ‘désambiguïsante’ est abandonnée : aucun diacritique n’est ajouté, l’usage des u,<br />

v, i et j, des majuscules et de la ponctuation est celui du manuscrit. Les abréviations sont résolues et<br />

mises en évidence (en utilisant les italiques, par exemple). Les segmentations particulières (par<br />

exemple les mots-outils ‘collés’ à des noms ou à des verbes) sont signalées par des marques<br />

typographiques. En revanche, les variantes calligraphiques ne sont toujours pas prises en compte. Les<br />

erreurs supposées du scribe seront signalées et des corrections proposées en notes. Ce type de<br />

transcription intéressera les linguistes et les philologues cherchant à lire le texte médiéval expurgé des<br />

interprétations éditoriales ;<br />

- le niveau ‘ultra-diplomatique’ (ou ‘facsimilaire’) : ce niveau permet de se rapprocher encore un<br />

peu de la réalité du manuscrit médiéval. Il correspond aux pratiques de certaines éditions ‘imitatives’ et<br />

des albums paléographiques. Les principales variantes calligraphiques et les segmentations particulières<br />

du manuscrit sont respectées. Les abréviations ne sont pas résolues (on représente les marques<br />

d’abréviation). La variation dans la taille et la couleur des lettres rubriquées indiquant soit les<br />

paragraphes soit les grandes parties est respectée. Des transcriptions de ce type pourront intéresser les<br />

linguistes étudiant l’histoire des systèmes graphiques et de la ponctuation. Il permet en effet au lecteur<br />

moderne de ‘se mettre dans la peau’ d’un lecteur médiéval.<br />

La spécificité du projet Graal consiste en une relative indépendance des niveaux de représentation qui<br />

pourront être alignés de façon dynamique, soit entre eux, soit avec l’image du manuscrit (colonne par<br />

colonne ou page par page), soit avec la traduction. (cf. les maquettes d’écran présentées ci-dessous).<br />

Dans un premier temps, le texte intégral de la Queste sera transcrit aux niveaux normalisé et<br />

diplomatique. Un fragment du texte manuscrit a également été sélectionné pour être transcrit en mode<br />

‘ultra-diplomatique’ (travail qui serait trop long et trop coûteux pour être étendu à l’ensemble du<br />

manuscrit.<br />

Les choix éditoriaux et les principes d’édition, qui varieront en fonction des trois niveaux de<br />

représentation que nous venons de mentionner, seront par ailleurs précisément exposés dans l’apparat<br />

critique et dans un texte introductif très fourni et beaucoup plus explicite que ce qu’il est possible de<br />

donner dans une édition traditionnelle de type papier. Les éditions seront finement liées à la<br />

documentation concernant les choix éditoriaux, afin d’enrichir les capacités de consultation de l’édition<br />

en ligne – ce qui est un des aspects novateurs forts de cette proposition.<br />

Enfin, l’encodage du texte au niveau normalisé sera conforme au protocole adopté par le Consortium<br />

international pour les corpus de français médiéval (CCFM), qui, à son tour, s’appuie sur les<br />

recommandations de la TEI, ce qui permettra d’assurer l’interopérabilité optimale entre notre édition et<br />

les autres projets du même type développés au sein de la communauté des médiévistes comme au sein<br />

de nombreux autres centres de recherche.<br />

Les textes, ainsi que les guides de codage édités dans le cadre du projet pourront être consultées et<br />

téléchargées dans leur format ‘natif’ XML et dans un format ‘stylé’ pour impression. Ils pourront aussi<br />

être interrogés et analysés au moyen d’une interface ‘édition multi-facettes’ du logiciel Weblex<br />

développée spécialement à cet effet. Cet aspect ‘corpus ouvert’ du projet constitue un deuxième<br />

élément novateur de cette proposition.<br />

120


Objectifs patrimoniaux et culturels<br />

L’une des particularités de ce projet est d’offrir un accès ouvert à des textes importants du <strong>patrimoine</strong><br />

littéraire, culturel et scientifique du Moyen Age français. Sur ces textes libres de tout droit - et grâce à la<br />

politique de diffusion de la Bibliothèque municipale de Lyon, qui nous a permis l’exploitation des<br />

photographies du manuscrit - chacun peut formuler des requêtes selon sa spécialité ou son souhait. En cela,<br />

notre projet se situe au cœur du programme de diffusion de la culture scientifique et technique, dans le<br />

domaine des Lettres, arts et sciences humaines.<br />

B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />

DESCRIPTION DU PROJET<br />

Le but de ce projet est d’achever la réalisation d’une ‘édition numérique multi-usages’ d’un texte<br />

médiéval en français très célèbre, et de la réaliser de telle façon qu’elle puisse s’adresser à différents<br />

types de public.<br />

Cet objet numérique avec sa mise en scène dynamique est d’ores et déjà en bonne voie de réalisation.<br />

Huit étapes essentielles ont déjà été menées presque à leur terme. Cinq d’entre elles demandent<br />

cependant une ultime révision avant la mise en ligne de l’édition. Ces huit étapes sont les suivantes :<br />

1) la numérisation du manuscrit K de la bibliothèque municipale de Lyon a été effectuée par le<br />

service photographique de la BM de Lyon dans le courant de l’année 2008 et elle nous<br />

permettra de mettre en ligne l’ensemble des folios qui contiennent le texte avec une qualité de<br />

rendu exceptionnelle (images numériques 16,7 millions de couleurs, 300 DPI, 10 MPix) ;<br />

2) l’édition courante (à la fois diplomatique et normalisée) numérisée est quasi terminée ; cela<br />

signifie que d’une part on peut avoir accès de façon très claire à la version exacte du manuscrit<br />

(avec ses fautes), et que d’autre part on peut bénéficier, en toute connaissance de cause, des<br />

éventuelles corrections et améliorations introduites, car toutes sont référencées et justifiées<br />

grâce à des liens renvoyant à une introduction très étoffée ; une ultime révision (la quatrième,<br />

qui sera sans doute la dernière) est achevée, et les ultimes corrections sont en cours<br />

d’intégration dans la version normalisée ; quant à la version diplomatique, elle devra faire<br />

l’objet d’un approfondissement (représentation systématique des caractères ‘ambigus’ du<br />

manuscrit, de la segmentation des mots et de la ponctuation scribale) ;<br />

3) l’édition ultra-diplomatique d’un extrait de 2000 mots du texte (environ deux folios du<br />

manuscrit) a déjà été réalisée par Alexei Lavrentiev, cette édition permettant l’affichage des<br />

particularités graphiques très fines du manuscrit conservé à la bibliothèque municipale de Lyon<br />

(distinction entre les variantes de lettres, les signes de ponctuation médiévaux, les marques<br />

d’abréviation, etc.)<br />

4) la version avec balises XML TEI pourrait d’ores et déjà être rendue accessible en ligne ; elle<br />

permet l’affichage des différents états du texte médiéval grâce à plusieurs feuilles de style<br />

prédéfinies qui adaptent le mode d’affichage aux besoins des utilisateurs (version normalisée du<br />

texte, version diplomatique, version ultra-diplomatique) ;<br />

5) le discours direct a été balisé de façon automatique, et une vérification manuelle est<br />

programmée ;<br />

6) une traduction originale a été réalisée, elle doit être revue pour tenir compte des interprétations<br />

les plus récentes ;<br />

7) l’étiquetage morphologique a été réalisé, il reste à le vérifier ;<br />

8) un prototype d’édition a été élaboré, avec affichage de versions parallèles (image / édition<br />

normalisée / traduction) et accès à un corpus Weblex : http://weblex.ens-lsh.fr/pub/kq/ ;<br />

De courts exemples des réalisations abordées dans les points 2), 3), 4) et 5) sont présentés en annexe de<br />

notre dossier.<br />

121


Trois réalisations majeures restent pour l’instant à l’état de projet :<br />

A) l’annotation syntaxique de l’ensemble du texte en ancien français ;<br />

B) les notes littéraires, interprétatives, de civilisation, etc. ;<br />

C) et surtout, la mise en scène dynamique permettant de visualiser côte à côte plusieurs des<br />

‘versions’ de la Queste : par exemple, chaque colonne de chaque feuillet du manuscrit et un<br />

type de transcription, et/ou la traduction du passage correspondant, etc.<br />

L’ensemble de notre projet vise donc à réaliser un objet numérique complexe, alliant les possibilités<br />

offertes par les nouvelles technologies dans l’affichage simultané de plusieurs états du même texte et la<br />

navigation hypertextuelle entre ces états, et d’autre part le savoir-faire et les outils dont nous disposons<br />

déjà en matière d’interrogation et d’exploitation numérique des données textuelles. L’outil Weblex,<br />

développé à l’ENS LSH par Serge Heiden et déjà utilisé par la communauté des médiévistes qui se<br />

servent de la Base de Français Médiéval, sera donc enrichi d’un module d’édition, ce module s’ajoutant<br />

au module d’interrogation déjà présent (cf. les maquettes présentées ci-dessous).<br />

A) L’annotation syntaxique<br />

L’annotation du texte médiéval sera réalisée en association très étroite avec le projet « Syntactic<br />

Reference Corpus for Medieval French » (SRCMF), soutenu par l’Agence nationale pour la recherche<br />

dans le cadre de l’appel à projets franco-allemand. Les catégories syntaxiques utilisées sont<br />

actuellement en cours de discussion et des tests sur un corpus de test suffisamment diversifié pour la<br />

période médiévale seront très prochainement réalisés.<br />

L’annotation sera menée au niveau morphologique et au niveau syntaxique sur l’ensemble du texte et<br />

sera effectuée grâce à des outils existants (TreeTagger) ou en cours de développement dans le cadre du<br />

projet (NotaBene).<br />

Trois types d’annotation sont visés :<br />

- un étiquetage morphologique couvrant l’ensemble du texte, qui est déjà présent dans le texte de<br />

la Queste del saint Graal mais qui devra être vérifié et adapté au jeu d’étiquettes retenu plus<br />

largement dans le cadre du projet SRCMF ;<br />

- une annotation syntaxique peu profonde couvrant l’ensemble du texte, selon des procédures<br />

partiellement automatisées qui prennent appui sur l’étiquetage morphologique, mais qui seront<br />

vérifiées par des médiévistes ;<br />

- une annotation syntaxique profonde manuelle.<br />

Cet enrichissement linguistique permettra d’encoder dans le texte médiéval les relations de dépendance<br />

et les fonctions syntaxiques des différents éléments (grammaire de dépendance et non de constituants),<br />

et permettra des recherches linguistiques très riches et très poussées sur la syntaxe de la prose du XIIIe<br />

siècle, à la fois au sein du projet SRCMF et en dehors de ce cadre (recherches sur l’ordre des mots, les<br />

constructions clivées, la structuration du syntagme verbal, etc.).<br />

B) Les notes littéraires et interprétatives<br />

Les notes qui seront intégrées à notre édition dynamique seront de deux types : notes explicatives<br />

destinées à rendre le texte médiéval accessible à un public de non spécialistes, ces notes associant au<br />

texte les explications nécessaires à la compréhension des réalités médiévales et des notions (parfois<br />

complexes dans le cas de la Queste del saint Graal) qui sont utilisées dans le cours du texte ; d’autre<br />

part, notes plus scientifiques sur le lexique particulier à cette version de la Queste, ce qui permettra une<br />

comparaison plus facile avec les termes lexicaux employées dans les autres manuscrits de la Queste et<br />

dans d’autres textes de la même ou d’autres période(s).<br />

C) La mise en scène interactive dynamique<br />

L’un des atouts majeurs de notre édition en ligne résidera dans la richesse des possibilités de<br />

visualisation et d’exploitation des données textuelles. A cette richesse de fonctionnalités devra être<br />

associée une interface d’utilisation la plus simple et conviviale possible.<br />

122


Les trois maquettes d’écran qui sont présentées ci-dessous donnent une image assez fidèle du résultat<br />

auquel nous souhaitons parvenir. Il est cependant possible, sinon probable, que plusieurs<br />

aménagements devront être envisagés en cours de développement du projet.<br />

• Écran 1 : Lecture de l’édition ou de la traduction<br />

Cet écran vise à permettre de choisir et de visualiser une version du texte, en affichant simultanément et<br />

au fil du texte la structure (le sommaire) et les différentes notes associées au contenu textuel.<br />

[chapeau] Logos, Queste del saint Graal, édition par C. Marchello-Nizia<br />

[menu principal]<br />

Accueil Introduction Texte original Traduction Images Versions parallèles Weblex Télécharger<br />

Navigation :<br />

- paragraphes<br />

- § 1<br />

- § 2<br />

- …<br />

- colonnes<br />

- 160d<br />

- 161a<br />

- …<br />

Option d’affichage :<br />

normalisé<br />

◦ diplomatique<br />

◦ ultra-diplomatique<br />

[Texte…]<br />

Quant li rois fu [...] 1 mostier, et il vit<br />

que Lancelot fu venuz et il ot amené Boort et Lion<br />

si lor fet mout grant joie, et dist que bien soient<br />

il venuz, et la feste comence par laienz grant et merveilleuse,<br />

car mout sont liez li compaignon de la<br />

table reonde de la venue as .ii. freres, et mes sires<br />

Gauvains lor demande coment il l'ont puis fet que il<br />

se partirent de cort, et il dient : « Bien, Dieu merci. » Car<br />

il ont toz jorz esté sainz et haitiez. – « Certes, fet mes<br />

sires Gauvains, ce me plest mout. »<br />

[notes]<br />

1<br />

On devine à<br />

peine : fu ... el<br />

Mentions légales<br />

[début] [précédent] [page n°___] [suivant] [fin]<br />

[Afficher formulaire Weblex]<br />

[Imprimer]<br />

Le formulaire de requête Weblex, qui apparaît en bas d’écran dans notre maquette, pourra s’afficher de<br />

façon développée ou non, selon le choix de l’utilisateur (il apparaît ici sous sa forme non développée, la<br />

version développée est détaillée dans l’écran n° 3).<br />

Le texte de l’édition s’affiche ici dans sa version ‘normalisée’, avec notamment l’usage des guillemets<br />

autour du discours direct, la distinction u/v, etc. Avec un simple clic, on peut changer cet affichage en<br />

‘diplomatique’ (cf. écran 2) ou en ‘ultra-diplomatique’ (cf. écran 3).<br />

123


• Écran 2 : Lecture de versions parallèles<br />

Ce deuxième écran permet de mettre en parallèle deux états du même passage de texte. Les possibilités<br />

de choix entre ces états figurent dans le menu ‘Option d’affichage’. Peuvent ainsi être comparés<br />

l’image du manuscrit et l’édition (normalisée ou diplomatique), l’édition (normalisée ou diplomatique)<br />

et la traduction, l’image du manuscrit et la traduction. Le reste de l’écran est similaire au précédent, et<br />

le formulaire Weblex peut à nouveau apparaître sous sa forme développée ou non.<br />

[chapeau] Logos, Queste del saint Graal, édition par C. Marchello-Nizia<br />

[menu principal]<br />

Accueil Introduction Texte original Traduction Images Versions parallèles Weblex Télécharger<br />

Navigation :<br />

- paragraphes<br />

- § 1<br />

- § 2<br />

- …<br />

- colonnes<br />

- 160d<br />

- 161a<br />

- …<br />

Option d’affichage :<br />

◦ normalisé<br />

diplomatique<br />

◦ ultra-diplomatique<br />

Mentions légales<br />

[Image]<br />

[Texte…]<br />

QVant li rois fu [...] 1 mostier, et il uit<br />

que lancelot fu uenuz et il ot amene<br />

boort et lion<br />

si lor fet mout grant ioie, et dist que<br />

bien soient<br />

il uenuz, et la feste comence par laienz<br />

grant et mer<br />

ueilleuse,<br />

car mout sont liez li compaignon de la<br />

table reonde de la uenue as .ii. freres, et<br />

mes Sires<br />

Gauuains lor demande coment il l'ont<br />

puis fet que il<br />

se partirent de cort, et il dient bien dieu<br />

merci, car<br />

il ont toz iorz este sainz et haitiez.<br />

Certes fet mes<br />

sires Gauuains ce me plest mout.<br />

[début] [précédent] [page n°___] [suivant] [fin]<br />

[Afficher formulaire Weblex]<br />

[notes]<br />

1 On devine à peine :<br />

fu ... el<br />

[Imprimer]<br />

Le texte de l’édition s’affiche ici dans sa version ‘diplomatique’, avec uniquement les marques de<br />

ponctuation provenant du manuscrit et les lettres ‘restituées’ des abréviations présentées en italiques.<br />

Le discours direct est surligné avec une couleur de fond différente. Avec un simple clic, on peut<br />

changer cet affichage en ‘normalisé’ (cf. écran 1) ou ‘ultra-diplomatique’ (cf. écran 3).<br />

124


• Écran 3 : Formulaire d’interrogation Weblex avec l’affichage de versions parallèles<br />

Cet écran permet de visualiser le formulaire de requête de Weblex. L’outil d’interrogation permet<br />

l’affichage de l’ensemble des mots du texte (‘vocabulaire’), les dimensions du texte, et surtout<br />

l’extraction de concordances ou contextes à partir d’un langage de requête très puissant, croisé avec des<br />

possibilités de tri multiples.<br />

Le reste de l’écran est similaire au précédent.<br />

[chapeau] Logos, Queste del saint Graal, édition par C. Marchello-Nizia<br />

[menu principal]<br />

Accueil Introduction Texte original Traduction Images Versions parallèles Weblex Télécharger<br />

Navigation :<br />

- paragraphes<br />

[Image]<br />

[Texte…]<br />

QVant lıroıſ fu [...] moſtıer . ıluít<br />

[notes]<br />

- § 1<br />

que lanc̅. fuuenuz ılotamene<br />

- § 2<br />

boot lıo̅<br />

fu ... el<br />

- …<br />

- colonnes<br />

- 160d<br />

- 161a<br />

- …<br />

ſılo fet mout grant ıoıe . dıſt que<br />

bıen ſoıent<br />

ıl uenuz . lafeſte comence par<br />

laıenz grantmer<br />

ueılleuſe . car mout ſont lıez<br />

Option d’affichage :<br />

◦ normalisé<br />

diplomatique<br />

◦ ultra-diplomatique<br />

lıcompaıgno̅ de la<br />

table reonde de lauenue aſ .íí. frereſ<br />

. meſ .S.<br />

.G. lodemande coment ıl lont puıſ<br />

fet queıl<br />

ſepartírent de cot . ıl dıent bıen<br />

dıeu mercı . car<br />

ılont toz ıoz eſte ſaınz haıtıez .<br />

Certeſ fet meſ<br />

ſıreſ .G. ceme pleſt mout .…<br />

1 On devine à peine :<br />

[début] [précédent] [page n°___] [suivant] [fin]<br />

Formulaire de recherche simplifié [Cacher]<br />

(Vous pouvez toujours accéder à l'Interface Weblex standard)<br />

Rechercher :<br />

Index<br />

Aide Corpus :<br />

Dimensions Vocabulaire<br />

Taille du contexte : Avant caractères Après caractères<br />

Format des résultats : Présentation : Concordances Contextes Options du tri : 1 ère<br />

clé Aucun 2 ième clé Aucun 3 ième clé Référence 4 ième<br />

clé<br />

[Afficher Concordance] [Afficher Edition] [Afficher Manuscrit & Edition]<br />

[Imprimer]<br />

Mentions légales<br />

150<br />

150<br />

Le texte de l’édition s’affiche ici dans sa version ‘ultra-diplomatique’, avec des variantes de lettres (s<br />

‘long’, etc.), les marques d’abréviations et les segmentations particulières. Le discours direct est<br />

surligné avec une couleur de fond différente. Avec un simple clic, on peut changer cet affichage en<br />

‘normalisé’ (cf. écran 1) ou ‘diplomatique’ (cf. écran 2).<br />

LES PUBLICS POTENTIELS, LES USAGES DIFFERENCIES ET LES RESULTATS ATTENDUS<br />

125


Notre projet d’édition multi-facettes doit s’adapter à des usages très variés du texte de la Queste del<br />

saint Graal. En ce sens, les résultats attendus sont très différenciés et très spécifiques à des publics et<br />

des problématiques de recherche et/ou de lecture différents.<br />

Exploitation et résultats sur le plan scientifique<br />

Notre édition numérique ouvrira de nombreuses possibilités dans divers domaines de la recherche<br />

scientifique. Sur le plan linguistique, une recherche outillée sera rendue possible à tous les niveaux<br />

d’analyse. Seront ainsi proposées :<br />

- des recherches fines et complexes sur les catégories linguistiques du texte, avec possibilité de<br />

vérification sur le manuscrit ; des requêtes alliant catégories morphologiques ou syntaxiques et<br />

‘mots’ (séquences de caractères) : par exemple les ‘déterminants démonstratifs’ devant le mot<br />

chevalier ;<br />

- des recherches sur les particularités de la graphie, de la segmentation des mots, de la<br />

ponctuation, etc. : par exemple la recherche de tous les lieux où est le copiste emploie le point<br />

d’interrogation ;<br />

- des recherches sur les particularités lexicales du texte ;<br />

- des recherches plus littéraires à partir notamment des notions les plus fréquentes dans le texte,<br />

de la part du discours direct et de sa mise en relation avec les principaux personnages de<br />

l’œuvre, etc. ;<br />

- des recherches diverses de nature plus historique, anthropologique, théologique, etc. ;<br />

- des recherches sur l’apport des nouvelles technologies à l’évolution des modes de lecture et<br />

d’‘appropriation’ des textes.<br />

Exploitation et résultats dans le domaine de l’enseignement<br />

L’édition d’un texte aussi fondamental pour la culture médiévale que la Queste del saint Graal sera<br />

nécessairement très précieuse et sans nul doute exploitée dans les cursus d’enseignement de la langue et<br />

de la littérature française du Moyen Age, mais aussi dans le cadre plus spécialisé de l’enseignement de<br />

la paléographie ou de la méthodologie de l’édition critique et de la philologie numérique.<br />

Exploitation et résultats pour le grand-public<br />

Notre projet permettra la découverte par les non spécialistes d’un des textes les plus célèbres et les plus<br />

riches de la littérature médiévale, en offrant la possibilité de ‘feuilleter’ le manuscrit et de se reporter en<br />

même temps à la traduction en français moderne du texte. Par ailleurs, l’apparat critique facilitera la<br />

compréhension et l’appropriation du texte médiéval par le lecteur moderne.<br />

B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet présenté dans<br />

le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />

Depuis les premiers travaux du courant de la ‘nouvelle philologie’ à la fin des années 1980 (cf.<br />

Cerquiglini 2000), l’informatique est présentée comme un outil essentiel pour un renouvellement<br />

profond des pratiques de l’édition et de la recherche sur la langue et la littérature médiévales. Les<br />

nouvelles technologies permettent de dépasser les dilemmes auxquels était confronté tout éditeur<br />

scientifique : rester fidèle à la source transcrite ou tenter de reconstruire l’œuvre originale Quelle<br />

variante choisir entre les leçons offertes par les différents témoins Comment concilier la facilité de<br />

lecture avec la richesse de la représentation des données primaires (Heiden & Lavrentiev 2004).<br />

Grâce à l’informatique, l’édition peut s’adapter aux intérêts du lecteur, combiner une reproduction<br />

‘facsimilaire’ avec une transcription plus ou moins fine et avec un texte ‘critique’ enrichi de notes et de<br />

commentaires éditoriaux (Lavrentiev 2005).<br />

Cependant, il y a toujours un écart entre ce qui est techniquement possible et ce qui peut être réalisé<br />

dans des délais et à un prix raisonnables. L’évolution rapide des technologies pose le problème de la<br />

pérennité des ressources électroniques et de la rentabilité de l’investissement. De plus, ces éditions sont<br />

encore souvent considérées comme ‘moins sérieuses’ que les éditions traditionnelles. Deux conditions<br />

126


sont donc indispensables pour assurer la pérennité et la reconnaissance scientifique d’une édition<br />

numérique : sa qualité philologique et sa solidité technologique.<br />

La méthodologie de l’édition scientifique ne fait que commencer à s’approprier les possibilités offertes<br />

par les nouvelles technologies. Certaines éditions électroniques ne vont guère plus loin que la<br />

représentation à l’écran de l’équivalent du texte imprimé (Gallica, Google Books, Champion<br />

Électronique…). D’autres projets cherchent à rénover profondément les pratiques d’édition et de la<br />

lecture de textes. Ce chemin est long et complexe, et l’expérience apportée par chaque nouveau projet<br />

est précieuse.<br />

Le projet éditorial de la Queste del saint Graal se fonde sur l’expérience de certains projets pionniers<br />

(comme le projet Charrette, dont Alexei Lavrentiev est un éditeur associé, et le projet Menota, cf. les<br />

détails donnés ci-dessous) et participe aux discussions techniques et méthodologiques autour de projets<br />

similaires dans le cadre de groupes de travail du CCFM et de la TEI (groupe de travail MS SIG,<br />

http://www.tei-c.org/Activities/SIG/Manuscript/). Le projet profite également du retour d’expériences<br />

des utilisateurs de la Base de Français Médiéval développée par la même équipe. Quant à la qualité<br />

philologique de l’édition, elle est assurée par C. Marchello-Nizia, auteure de plusieurs éditions<br />

traditionnelles reconnues (Marchello Nizia 1984 ; 1995).<br />

La solidité technologique de l’édition repose sur l’utilisation par les membres du projet des normes<br />

internationales établies, et notamment des recommandations de la TEI (Burnard & Bauman 2008). La<br />

représentation ‘ultra-diplomatique’, qui n’est pas entièrement prise en charge par la TEI, respecte le<br />

mécanisme d’extension de la TEI (Lavrentiev 2008).<br />

En outre, tous les développements informatiques se font sur la base d’outils ‘open source’, et dans le<br />

souci de préserver l’interopérabilité avec d’autres projets communautaires et intercommunautaires.<br />

Voici, à titre d’exemple, quelques projets sur lesquels nous nous appuyons :<br />

Projet Charrette (http://lancelot.baylor.edu/)<br />

Lancé en 1988, à Princeton à l’initiative du Prof. Karl Uitti, le projet Charrette a été le premier à<br />

proposer une édition savante multimédia de l’ensemble de la tradition manuscrite d’une œuvre littéraire<br />

(sous forme d’images et de transcriptions diplomatiques fines), reliée à une édition critique et à une<br />

traduction en français moderne, et accompagnée d’un apparat philologique complexe. Les<br />

transcriptions des manuscrits ont été réalisées au format SGML, en conformité avec les<br />

recommandations de la TEI (P3).<br />

Depuis 2002 les transcriptions diplomatiques du projet Charrette ont été converties au format XML,<br />

une sous-spécification plus rigide du langage SGML, qui tend actuellement à s’imposer en tant que<br />

norme de balisage des données textuelles. Un approfondissement de certains aspects de la<br />

représentation des graphies manuscrites (segmentations particulières, résolutions des abréviations et<br />

degré de certitude, etc.) a été réalisé à cette occasion.<br />

Ce projet, très novateur lors de son lancement, s’est limité à une seule œuvre de Chrétien de Troyes,<br />

dont il procure les huit versions manuscrites aujourd’hui conservées.<br />

Projet Dictionnaire électronique de Chrétien de Troyes (DÉCT) (http://www.atilf.fr/dect/)<br />

Ce programme, qui rassemble des chercheurs et institutions de différents pays (Pierre Kunstmann de<br />

l’Université d'Ottawa ; Hiltrud Gerner et Gilles Souvay de l’UMR ATILF, CNRS Nancy-Université ;<br />

Achim Stein de l’Université de Stuttgart), vise à élaborer un lexique complet des œuvres de Chrétien de<br />

Troyes et en même temps à éditer en ligne des transcriptions originales de ses cinq romans. A toutes les<br />

transcriptions sont associées les images du manuscrit choisi par l’éditeur (alignement par folio). A<br />

terme, il sera possible soit de feuilleter le texte de chaque transcription en continu, soit de consulter des<br />

articles dans le lexique, soit de formuler des requêtes dans les transcriptions elles-mêmes à partir des<br />

formes des mots, des entrée du lexique et/ou des cooccurrences de plusieurs mots.<br />

Projet Digital Scriptorium (http://www.scriptorium.columbia.edu/)<br />

Ce projet international coordonné actuellement par Consuelo W Dutschke, de la bibliothèque de<br />

l’université de Columbia (New York), vise à rassembler les ressources numériques sur les manuscrits<br />

médiévaux de différentes bibliothèques nord-américaines, afin de produire un outil international pour<br />

l’enseignement et la recherche. Le projet a permis de mettre en ligne une base de données de<br />

127


descriptions et d’images de manuscrits. Certains manuscrits ont été transcrits au format XML-TEI. Les<br />

principes d’encodage sont proches de ceux du projet Charrette.<br />

Les recommandations concernant les transcriptions de manuscrits du Digital Scriptorium ont été suivies<br />

dans les projets britanniques membres du CCFM, notamment le programme d’édition des Chroniques<br />

de Froissart (projet ‘Online Froissart’, http://www.shef.ac.uk/hri/projects/projectpages/onlinefroissart)<br />

et le programme d’édition du ‘manuscrit de la reine’ de Christine de Pizan<br />

(http://www.pizan.lib.ed.ac.uk/).<br />

Ici encore, les projets se limitent à un but de ‘catalogage’ pour le premier, et d’‘œuvres complètes’ d’un<br />

auteur pour les deux autres.<br />

Projet MENOTA (http://www.menota.org/)<br />

Un grand projet d’archive électronique de manuscrits nordiques est en cours dans plusieurs pays<br />

scandinaves (Norvège, Danemark, etc.). Pour les transcriptions de manuscrits, ce projet a adopté la<br />

même technologie d’encodage que le projet Charrette, XML-TEI. La spécificité de ce projet consiste<br />

en une distinction nette, au niveau de l’encodage, de 4 niveaux de représentation du texte manuscrit qui<br />

correspondent aux principales catégories d’utilisateurs de ces éditions : paléographes, linguistes<br />

s’intéressant aux graphies des manuscrits, autres linguistes et autres spécialistes, et enfin, nonspécialistes.<br />

Un effort important a été fait dans ce projet pour expliciter les normes d’encodage et de<br />

balisage. Une initiative pour standardiser les codes des ‘caractères spéciaux’ médiévaux a notamment<br />

abouti à une proposition formelle au consortium Unicode.<br />

A terme, ce projet serait le plus proche de ce que nous envisageons de faire.<br />

Références bibliographiques<br />

BURNARD, Lou et BAUMAN, Syd (éds.) (2008). TEI P5 : Guidelines for Electronic Text Encoding and<br />

Interchange, Oxford; Providence; Charlottesville; Nancy : TEI Consortium, <strong>13</strong>77 p. [En ligne]<br />

<br />

CERQUIGLINI, Bernard (2000). « Une nouvelle philologie », in : Philology in the Internet Era, (Actes de<br />

colloque, Eötvös Loránd University, Budapest, Hongrie, 7 - 8 juin 2000), [En ligne] <br />

GUILLOT, Céline, LAVRENTIEV, Alexei et MARCHELLO-NIZIA, Christiane (2007). « Document 2. Les<br />

corpus de français médiéval : état des lieux et perspectives », Revue française de linguistique appliquée,<br />

vol. 12, n° 121, 2007, p. 125-128.<br />

HAUGEN, Odd E. (2004). « Parallel Views: Multi-level Encoding of Medieval Nordic Primary Sources »,<br />

Literary and Linguistic Computing, vol. 19, n° 1, 2004, p. 73-91.<br />

HAUGEN, Odd Einar (éd.) (2008). The Menota handbook: Guidelines for the electronic encoding of Medieval<br />

Nordic primary sources. Version 2.0, Bergen : Medieval Nordic Text Archive, [En ligne]<br />

<br />

HEIDEN, Serge et LAVRENTIEV, Alexei (2004). « Ressources électroniques pour l'étude des textes médiévaux<br />

: approches et outils », Revue française de linguistique appliquée, vol. 9, n° 1, juin 2004, Dossier :<br />

Linguistique et informatique : nouveaux défis. p. 99-118.<br />

LAVRENTIEV, Alexei (2005). « Représentation de transcriptions diplomatiques de manuscrits français<br />

médiévaux en XML-TEI », in : Claus D. Pusch, Johannes Kabatek et Wolfgang Raible (éds.)<br />

Romanistische Korpuslinguistik II. Romance Corpus Linguistics. Korpora und diachrone<br />

Sprachwissenschaft. Corpora and Diachronic Linguistics, Tübingen : Gunter Narr Verlag, p. 109-121.<br />

LAVRENTIEV, Alexei (2008). Manuel d’encodage XML-TEI étendu des transcriptions de manuscrits dans le<br />

projet BFM-Manuscrits, v. 2.1, Lyon : Projet BFM, 38 p. [En ligne] <br />

PIGNATELLI, Cinzia, ROBINSON, Molly (éds) (2002). Chrétien de Troyes : Le chevalier de la Charette<br />

(Lancelot) : le "Projet Charette" et le renouvellement de la critique philologique des textes, Œuvres et<br />

critiques, XXVII, 1, Tübingen : Gunter Narr Verlag, , 271 p.<br />

POUPEAU, Gautier (2004). « Réflexions sur l'utilisation de la TEI pour coder les sources diplomatiques.<br />

L'exemple du Cartulaire blanc de l'abbaye de Saint-Denis », Le Médiéviste et l’ordinateur, n° 43, 2004,<br />

[En ligne] <br />

128


Editions de textes médiévaux<br />

MARCHELLO-NIZIA, Christiane (dir.) (1995). Tristan et Yseut : les premières versions européennes,<br />

Paris : Gallimard, 1728 p.<br />

MARCHELLO-NIZIA, Christiane (éd.) (1984). Tibaut. Le roman de la poire, Paris : Société des<br />

Anciens Textes Français, Coll. Publications de la Société des anciens textes français, 181 p.<br />

B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />

Le projet s’intègrera dans les activités communautaires du Consortium international pour les corpus de<br />

français médiéval et du groupe de travail sur les manuscrits de la Text Encoding Initiative.<br />

B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée dans le<br />

projet.<br />

On présentera ici une justification scientifique des moyens demandés, en distinguant les demandes en<br />

équipement et fonctionnement.<br />

TACHES A REALISER<br />

Un ensemble de vérifications doivent être programmées pour mener à leur terme les cinq étapes de<br />

traitement qui ont déjà été réalisées sur l’édition en ligne de la Queste del saint Graal.<br />

1) approfondissement et vérification de l’édition diplomatique du texte et du balisage du discours<br />

direct : 1 mois de travail (sous la responsabilité de Céline Guillot)<br />

2) vérification de la traduction du texte en français moderne : 1 mois de travail (sous la responsabilité<br />

de Céline Guillot)<br />

L’annotation morphologique, syntaxique et lexicale du texte, très partiellement réalisées, devront elles<br />

aussi être poursuivies et achevées<br />

3) vérification de l’étiquetage morphologique par Christiane Marchello-Nizia et Sophie Prévost : 1<br />

mois de travail<br />

4) annotation syntaxique automatique du texte médiéval : 0,5 mois de travail (sous la responsabilité<br />

d’Alexei Lavrentiev)<br />

5) annotation syntaxique manuelle du texte médiéval : 1,5 mois de travail (sous la responsabilité de<br />

Sophie Prévost)<br />

6) annotation lexicale et notes explicatives pour le grand-public : 1,5 mois de travail (sous la<br />

responsabilité de Christiane Marchello-Nizia et Céline Guillot)<br />

Enfin, la mise en scène interactive dynamique de présentation à la fois des différentes versions du texte<br />

et des possibilités d’interrogation du texte nécessitera un travail d’encodage supplémentaire sur les<br />

versions numériques et d’importants développements informatiques de l’outil existant Weblex :<br />

7) travaux d’encodage : 2 mois de stage (sous la responsabilité d’Alexei Lavrentiev)<br />

- alignement et intégration dans Weblex des différentes versions et des annotations :<br />

o projection des étiquettes morphologiques dans la version balisée XML-TEI ;<br />

o alignement phrase par phrase de l’édition en ancien français et de la traduction ;<br />

o alignement des images, du texte en ancien français et de la traduction colonne par<br />

colonne ;<br />

o finalisation des feuilles de style XSLT et CSS pour l’affichage des différentes versions.<br />

8) développement du module ‘édition multi-facettes’ de Weblex : 12 mois de stage (2 stagiaires<br />

pendant 6 mois chacun, sous la responsabilité de Serge Heiden)<br />

À partir de l’interface ‘simplifiée’ et du module d’édition existants, il faut réaliser les travaux suivants :<br />

- réalisation d’un module d’édition web dynamique<br />

o conception de l’architecture de l’interface de l’édition<br />

• cadre du menu principal<br />

• cadre du menu de navigation (sommaire)<br />

• affichage simultané de deux versions parallèles<br />

129


• affichage des images du manuscrit (applet Virtual Vellum)<br />

• affichage ou masquage du formulaire de requête Weblex<br />

o implémentation de l’interface complète en technologie web dynamique (par exemple en<br />

Ajax)<br />

- réalisation d’un module de liaison entre ce nouveau module et les modules de traitement<br />

existants de Weblex<br />

o conception de la mise en relation des pivots de concordances (les mots trouvés par le<br />

moteur de recherche plein texte) et chaque type de pages d’édition pour la mise en<br />

évidence du focus de recherche au sein des éditions lors de leur affichage<br />

o conception d’un module de gestion des différents index nécessaires (chaque édition<br />

dispose de ses propres index : caractère, unité lexicale, groupe syntaxique, etc.) et leur<br />

interface avec le module d’édition et les modules de Weblex<br />

- réalisation d’un module d’export :<br />

o module d’impression/exportation PDF<br />

o module d’export :<br />

• texte d’une édition en XML-TEI<br />

• métadonnées d’une édition en XML-TEI ou OLAC ou Dublin Core<br />

FINANCEMENTS DEMANDES<br />

Equipement<br />

Achat de trois ordinateurs portables : 4500 euros (pour les membres du projet)<br />

Fonctionnement<br />

- déplacements : déplacements de Paris à Lyon de Sophie Prévost (UMR Lattice à Paris) : 1000 euros<br />

(5 réunions dans l’année) ; déplacements de Paris à Lyon pour réaliser quelques vérifications sur le<br />

manuscrit Z conservé à la Bibliothèque nationale de France : 500 euros.<br />

- gratifications : indemnités de stage sur 6 mois (2 fois 3 mois) : 2300 euros<br />

- matériel : achat de logiciels (PhotoShop, Acrobat, FineReader et Oxygen, etc.) : 1100 euros<br />

- paiement des droits de reproduction du manuscrit Z de la Bibliothèque nationale de France (pour<br />

combler les lacunes du manuscrit K de la Bibliothèque municipale de Lyon, endommagé au début et à<br />

la fin du texte) : 100 euros<br />

TOTAL : 9500 EUROS<br />

<strong>13</strong>0


C - Moyens financiers demandés<br />

Investissement : 4500 euros<br />

Fonctionnement : 5000 euros<br />

Total : 9500 euros<br />

Calendrier des opérations :<br />

oct – déc 2009<br />

- vérification de l’édition diplomatique et du balisage du discours direct<br />

- vérification de l’étiquetage morphologique<br />

janv-avril 2010<br />

- vérification de la traduction du texte en français moderne<br />

- annotation syntaxique automatique du texte médiéval (à partir de l’étiquetage morphologique)<br />

- travaux d’encodage<br />

- notes explicatives pour le grand-public<br />

mai – septembre 2010<br />

- annotation lexicale<br />

- annotation syntaxique manuelle<br />

- développement de Weblex<br />

Mise en ligne : octobre 2010<br />

<strong>13</strong>1


Annexes.<br />

Exemples de réalisations<br />

1. Fragments de transcriptions ‘normalisée’, ‘diplomatique’ et ‘ultra-diplomatique’<br />

Présentation normalisée<br />

Quant li rois fu [...] [1] mostier, et il vit<br />

que Lancelot fu venuz et il ot amené Boort et Lion<br />

si lor fet mout grant joie, et dist que bien soient<br />

il venuz, et la feste comence par laienz grant et<br />

merveilleuse,<br />

car mout sont liez li compaignon de la<br />

table reonde de la venue as .ii. freres, et mes sires<br />

Gauvains lor demande coment il l'ont puis fet que il<br />

se partirent de cort, et il dient : « Bien, Dieu merci. »<br />

Car<br />

il ont toz jorz esté sainz et haitiez. – « Certes, fet mes<br />

sires Gauvains, ce me plest mout. »<br />

3 versions (présentations) du texte<br />

Présentation diplomatique<br />

[fol. 160-verso]<br />

QVant li rois fu [...] mostier, et il uit<br />

que lancelot fu uenuz et il ot amene boort et lion<br />

si lor fet mout grant ioie, et dist que bien soient<br />

il uenuz, et la feste comence par laienz grant et merueilleuse,<br />

car mout sont liez li compaignon de la<br />

table reonde de la uenue as .ii. freres, et mes Sires<br />

Gauuains lor demande coment il l'ont puis fet que il<br />

se partirent de cort, et il dient bien dieu merci, car<br />

il ont toz iorz este sainz et haitiez. Certes fet mes<br />

sires Gauuains ce me plest mout.<br />

Présentation ultra-diplomatiquee<br />

QVant lıroıſ fu [...] moſtıer . ıluít<br />

que lanc̅. fuuenuz ılotamene boot lıo̅<br />

ſılo fet mout grant ıoıe . dıſt que bıen<br />

ſoıent<br />

ıl uenuz . lafeſte comence par laıenz<br />

grantmer<br />

ueılleuſe . car mout ſont lıez lıcompaıgno̅ de la<br />

table reonde de lauenue aſ .íí. frereſ . meſ<br />

.S.<br />

.G. lodemande coment ıl lont puıſ fet queıl<br />

ſepartírent de cot . ıl dıent bıen dıeu<br />

mercı . car<br />

ılont toz ıoz eſte ſaınz haıtıez . Certeſ fet<br />

meſ<br />

ſıreſ .G. ceme pleſt mout .<br />

<strong>13</strong>2


2. Fragment de la transcription XML-TEI<br />

<br />

%BFMMSS_entities; ] ><br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Queste del Saint Graal<br />

Manuscrit Lyon, Bibliothèque municipale Palais des arts 77<br />

qgraal77<br />

transcription électronique<br />

anonyme<br />

Équipe diachronie et bases textuelles d'ancien et moyen français - UMR5191<br />

ICAR, CNRS/ENS-LSH<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Quant<br />

QVant<br />

QVant<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

li<br />

li<br />

li<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

rois<br />

rois<br />

roi&slong;<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<strong>13</strong>3


fu<br />

fu<br />

fu<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

On devine à peine : fu ... el<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

et<br />

et<br />

&etslash;<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

il<br />

il<br />

il<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

dient<br />

dient<br />

dient<br />

<br />

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<br />

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<br />

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<br />

<br />

<br />

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<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Bien<br />

bien<br />

<strong>13</strong>4


ien<br />

<br />

<br />

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<br />

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<br />

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<br />

<br />

<br />

Dieu<br />

dieu<br />

dieu<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

merci<br />

merci<br />

merci<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

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.<br />

,<br />

.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

»<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<strong>13</strong>5


D<br />

2 propositions pour le projet 4<br />

« Corpus numériques »<br />

dont 1 proposition transversale avec le<br />

projet 1 « Territoire et <strong>patrimoine</strong> »


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

<strong>13</strong>7


I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />

Les Psaumes imprimés en vers français (1525 - 1900)<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

Axe CORPUS<br />

Mots-clés<br />

Psaumes, histoire du livre et de l’édition, histoire de la pensée religieuse, musicologie,<br />

littérature française XVI e -XIX e siècle<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

Notre projet vise à mettre en valeur un <strong>patrimoine</strong> régional exceptionnel au moyen de travaux<br />

constitués au cours des quinze dernières années. En effet, la conjoncture exceptionnelle de<br />

l’achèvement prochain de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français et de l’arrivée à<br />

Lyon d’un fonds important de psautiers, constituant à la Bibliothèque de la Part-Dieu le fonds le plus<br />

riche au monde en psautiers de langue française, suscite naturellement ce projet qui vise à rendre<br />

disponible à un public aussi large possible toutes les informations utiles sur ce fonds exceptionnel.<br />

La Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />

Depuis 1992 une équipe internationale a collaboré à la réalisation d’une Bibliographie des<br />

Psaumes Imprimés en Vers Français (BPIVF). Cette bibliographie doit paraître en trois volumes en<br />

2009 (1500 pages environ) ; elle décrit plus de 3000 éditions imprimées entre 1525 et 1900 et<br />

contenant des psaumes en vers français. On trouvera en annexe une présentation plus historique des<br />

psaumes en vers français ainsi qu’un extrait de la Bibliographie.<br />

Pour réaliser cette bibliographie, nous avons créé une base de données relationnelle en<br />

utilisant le logiciel Paradox de la Société Corel. Les tables mises en relation sont les suivantes :<br />

* table des éditions - émissions des livres consultés qu’ils contiennent ou non des psaumes.<br />

Cette table contient 6210 enregistrements dont 4095 correspondent à des livres contenant des psaumes<br />

en vers français. La table donne les principales caractéristiques de ces livres, comme le format, le<br />

nombre de pages, la présence ou non de musique, etc. Elle permet également de distinguer les<br />

émissions des véritables éditions. On peut donc retenir que les 4095 émissions représentent 3053<br />

éditions différentes imprimées entre 1525 et 1900.<br />

* table d’autorité des noms d’auteurs, de libraires, d’imprimeurs, de graveurs, de musiciens,<br />

etc. Elle contient 2720 noms à ce jour, soit 424 auteurs, 90 musiciens, 1750 libraires - imprimeurs -<br />

éditeurs, etc.<br />

* table des noms cités dans chaque édition en relation avec les deux tables précédentes, soit<br />

environ 15 000 liens.<br />

* table des bibliothèques avec 1757 institutions dans le monde.<br />

<strong>13</strong>8


* table des localisations de toutes les éditions figurant dans la première table soit 32 850 livres<br />

dont 21 610 correspondent à des éditions retenues dans la Bibliographie des Psaumes Imprimés en<br />

Vers Français. Cette table, liée à la table des bibliothèques ainsi qu’à celle des éditions, précise les<br />

cotes des ouvrages dans les différents établissements, ainsi que les initiales de la personne qui a décrit<br />

l’exemplaire et la date de la dernière consultation. On peut ainsi considérer qu’un travail d’équipe<br />

efficace a permis d’examiner environ 14 000 livres contenant des psaumes pour réaliser la<br />

Bibliographie. En pratique, nous avons vu beaucoup plus de livres puisque certains ouvrages, portant<br />

au titre le mots psaumes en français, ne contiennent que des psaumes en latin ou en prose. Ces éditions<br />

n’ont pas été retenues.<br />

Parmi les grandes collections de livres contenant des psaumes en vers français, on peut citer, à<br />

coté des bibliothèques publiques, plusieurs collections privées plus ou moins riches. La plus<br />

importante était celle de Jean-Daniel Candaux, collectionneur genevois, co-auteur de la BPIVF. Cette<br />

collection de 1242 volumes a été acquise en 2006 par la Bibliothèque Municipale de Lyon grâce aux<br />

crédits du Fonds régional d’acquisition pour les bibliothèques (FRAB). Voir en annexe quelques<br />

photos de cette collection. Grâce à cette acquisition qui vient très justement compléter ses propres<br />

fonds très riches, la Bibliothèque de Lyon devient la bibliothèque la plus importante au monde dans ce<br />

domaine. Ainsi près du tiers des 3000 éditions décrites dans la BPIVF est désormais représenté par au<br />

moins un exemplaire à Lyon.<br />

Le présent projet se propose de valoriser ce <strong>patrimoine</strong> régional exceptionnel présent à la<br />

Bibliothèque Municipale de Lyon. Il est prévu que les actions envisagées s’adressent aussi bien à un<br />

public de spécialistes tant français qu’étrangers à travers des colloques, journées d’études ou<br />

publications qu’à un public plus large. Pour cela, la part réservée à une mise en ligne sur Internet<br />

d’informations sur le sujet devrait être envisagée, ainsi que l’organisation d’une exposition sur les<br />

psaumes en vers français. Nous souhaitons que ce projet incite les lecteurs, comme les étudiants et les<br />

chercheurs, à s’intéresser à ces collections et à ces sujets.<br />

Pour présenter un tel projet, il a été établi un partenariat entre trois institutions régionales :<br />

* la Bibliothèque Municipale de Lyon (BML),<br />

* la section Histoire du Livre et le Centre Gabriel Naudé de l’École Nationale Supérieure des<br />

Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB)<br />

* l’Institut Claude Longeon - Renaissance - Âge Classique (ICL) de l’Université de Saint-<br />

Étienne / UMR 5037 - CNRS.<br />

Ce partenariat devrait permettre de fédérer les compétences de chacun des membres de l’équipe<br />

pour le succès du projet.<br />

<strong>13</strong>9


Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />

complet)<br />

M. NOAILLY Jean-Michel Musicologie UMR 5037 CNRS<br />

Type<br />

(établissement<br />

public,<br />

fondation,<br />

association,<br />

entreprise)<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps plein :<br />

ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents = 2,50<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)__ Doctorant(s) __ Ingénieurs et techniciens = 0,50<br />

Durée du projet :<br />

24 mois<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet, de<br />

multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />

140


II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

titre : Les Psaumes imprimés en vers français (1525 – 1900)<br />

A-1 – responsable scientifique<br />

Civilité * Nom * Prénom *<br />

Monsieur NOAILLY Jean-Michel<br />

Grade * PRAG Employeur * Ecole Nationale d’Ingénieurs de<br />

Saint-Etienne (ENISE)<br />

Mail * noailly@orange.fr<br />

Tél * 04-77-37-24-83 (répondeur, LR) Fax<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

Institut Claude Longeon, Renaissance – Age Classique<br />

faisant partie de l’ UMR 5037 : Institut d’histoire de la pensée classique<br />

N° Unité (s’il existe) 5037<br />

Institut Claude Longeon<br />

Université de Saint-Etienne<br />

35 Rue du 11 novembre<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

Code postal * 42023 Ville * SAINT-ETIENNE CEDEX 2<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

CNRS<br />

Université de Saint-Etienne<br />

Bibliothèque Municipale de Lyon (Part-Dieu)<br />

Ecole Nationale des Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB)<br />

141


Equipe de l’opération de recherche<br />

Nom Prénom Emploi actuel Discipline % de temps<br />

de<br />

recherche<br />

consacré<br />

au projet<br />

exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />

Rôle/Responsabilité dans le projet<br />

4 lignes max<br />

Coordinateur NOAILLY Jean-Michel Enseignant,<br />

chercheur<br />

Membres de<br />

l’équipe<br />

DESMET Marc Maître de<br />

Conférences<br />

HULVEY Monique Administratrice<br />

de bases<br />

Musicologie 100 Coordination du projet ; responsable français de la Bibliographie<br />

des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />

Musicologie 25 Responsable journées d’études : « La monodie du psautier en vers<br />

français au XVIIe siècle »<br />

25 Administration des bases patrimoniales, mise en ligne des<br />

informations et des numérisations<br />

GUINARD Pierre Conservateur 25 Numérisation, exposition<br />

JOCTEUR Yves Conservateur 25 Numérisation, exposition<br />

MONTROZIER<br />

MOUREN Raphaële Maître de<br />

Conférences<br />

VARRY Dominique Professeur<br />

Enseignement<br />

Supérieur<br />

VIAL-BONACCI Fabienne Assistant-<br />

Ingénieur<br />

d’études CNRS<br />

Livre ancien 25 Colloque « l’histoire du livre à travers les psautiers en vers<br />

français »<br />

Encadrement de projets d’élèves conservateurs<br />

Livre Ancien 25 Colloque « l’histoire du livre à travers les psautiers en vers<br />

français »<br />

Encadrement de projets d’élèves conservateurs<br />

50 Administration et numérisation de la revue PSAUME,<br />

Exposition<br />

142


Équipe régionale<br />

Marc DESMET (Maître de Conférences, Université de Saint-Étienne)<br />

Monique HULVEY<br />

(Administratrice de bases patrimoniales, BM Lyon)<br />

Pierre GUINARD (Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon)<br />

Yves JOCTEUR MONTROZIER (Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon)<br />

Raphaële MOUREN (Maître de Conférences, ENSSIB)<br />

Jean-Michel NOAILLY (Chercheur associé à l’Institut Claude Longeon)<br />

Dominique VARRY (Professeur des Universités, ENSSIB)<br />

Fabienne VIAL-BONACCI (Assistant-Ingénieur d’Études, CNRS UMR 5037)<br />

Infrastructure technique<br />

Institut Claude Longeon / UMR 5037 CNRS<br />

Annie RENAUDIER (ITA, CNRS, Comptable)<br />

Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu<br />

Magali Haettiger (coordination des bases bibliographiques et numériques)<br />

Jean-Baptiste Vicaire (informatique et nouvelles technologies)<br />

Nicolas Gros (informaticien, bibliothèque numérique)<br />

Consultants français et étrangers<br />

Jean-Daniel CANDAUX (Attaché culturel honoraire, Bibliothèque de Genève)<br />

Bettye Thomas CHAMBERS (Professeur, Washington, Georgetown University)<br />

Jean-François GILMONT (Professeur émérite et conservateur honoraire, Université de Louvain-la-Neuve,<br />

membre de l’Académie royale de Belgique)<br />

Laurent GUILLO (Consultant en systèmes d’information)<br />

143


Présentation des membres de l’équipe<br />

Marc DESMET<br />

Maître de Conférences, Musicologie, Université de Saint-Étienne<br />

Bibliographie sélective<br />

* La Paraphrase des psaumes de Philippe Dsportes et ses différentes versions musicales : contribution à<br />

l’histoire du psautier français au temps de Henri IV et de Louis XIII (1593-1643). Thèse de doctorat inédite,<br />

Université François-Rabelais de Tours, 1994.<br />

* Chants spirituels au temps de l’Édit de Nantes. Autour du Psautier Huguenot XVI e siècle. Psaumes<br />

d’inspiration catholique XVII e siècle. Présentation - programme, concert Saint-Étienne, 2 octobre 1998.<br />

* “Sur les traces du Dodécacorde de Claude Le Jeune”, Cahiers rémois de musicologie, n° 2 (décembre<br />

2004), p. 5-28.<br />

* Charles de Courbes, Cantiques Spirituels (1622), édition critique, Lyon, Symétrie ; Saint-Étienne,<br />

Presses de l’Université de Saint-Étienne, 2005.<br />

* “Les Paraphrases d’un poète musicien : la Bible dans les Cantiques Spirituels de Charles de Courbes<br />

(1622)”, Les Paraphrases bibliques aux XVI e et XVII e siècles, Genève, Droz, 2006, p. 415-419.<br />

Pierre GUINARD<br />

Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon<br />

Bibliographie sélective<br />

* “Les enluminures à l’heure de la numérisation. Livres, manuscrits et incunables : 12 000 images sont<br />

désormais visibles par tous sur internet”, Gryphe, revue de la Bibliothèque de Lyon, 1 er trimestre 2001, n° 2,<br />

p. 30-31.<br />

Monique HULVEY<br />

Administratrice de bases patrimoniales, BM Lyon<br />

Responsable du catalogue de la Bibliothèque Municipale de Lyon pour les collections patrimoniales<br />

Bibliographie sélective<br />

* New World of wonders : European images of the Americas, 1492-1700, édité avec Rachel Doggett et<br />

Julie Ainsworth. Washington, 1992.<br />

* “Not so marginal : Manuscript annotations in the Folger incunabula”, The papers of the<br />

Bibliographical society of America, Vol. 92/2, June 1998.<br />

* “Il n’est plus à toi mais à moi ... Ex-libris, annotations manuscrites, marques de censure ... livres et<br />

hommes des siècles passés, revivent à travers la base numérique “Provenance des livres anciens”, Gryphe, revue<br />

de la Bibliothèque de Lyon, 2 e semestre 2003, n° 7, p. 37-46.<br />

* “Provenance studies in a European context : re-defining the history of the collections of the<br />

Bibliothèque municipale de Lyon”, Katalogisierung mittelalterlicher Handschriften in internationaler<br />

Perspektive, her. Bayerischen Staatsbibliothek. Wiesbaden, Harrassowitz, 2007.<br />

Yves JOCTEUR MONTROZIER<br />

Conservateur Fonds Anciens, BM Lyon<br />

Bibliographie sélective<br />

* “Biblioteca docet. Les livres conservés par sa nièce Claudine Bouzonnet-Stella, conservatrice de sa<br />

mémoire sont le reflet de la bibliothèque de Jacques Stella”, Gryphe, revue de la Bibliothèque de Lyon,<br />

décembre 2006, n° 15, p. 9-16.<br />

* “Les habits du psautier” in PSAUME 18. A paraître, Saint-Étienne, 2008.<br />

Raphaële MOUREN<br />

Maître de Conférences, Histoire du livre, École nationale supérieure des sciences de l’information et des<br />

bibliothèques<br />

Chercheur au centre Guillaume Budé (EA Rome et ses renaissances), Université Paris-IV Sorbonne /<br />

École Pratiques des Hautes Études.<br />

Chercheur au centre Gabriel Naudé (équipe d’établissement, ENSSIB)<br />

Archiviste paléographe, Docteur ès lettres : “Édition et enseignement au temps du second humanisme :<br />

Piero Vettori et les auteurs classiques (1499-1585)” (École pratique des hautes études)<br />

Bibliographie sélective (publications récentes)<br />

* Qui écrit Sébastien Gryphe à l’occasion du 450 e anniversaire de sa mort, actes du colloque Lyon<br />

Villeurbanne, octobre 2006, sous la direction de Raphaële Mouren, Villeurbanne, Presses de l’Enssib, 2008.<br />

Avec une communication : “Sébastien Gryphe et Piero Vittori : de la querelle des Lettres familières aux<br />

agronomes latins”, p. 287-339.<br />

144


* “Un professeur de grec et ses élèves : Piero Vettori (1499-1585)”, Lettere italiane, 59, 4, 2007, p. 573-<br />

606.<br />

* Raphaële Mouren, Manuel du <strong>patrimoine</strong> en bibliothèque, avec la collaboration de S. Ipert, I. Westeel,<br />

M. Planche, et al., Paris, Éd. du Cercle de la Librairie, 2007 (collection “Bibliothèques”).<br />

* “La lecture assidue des classiques : Marcello Cervini et Piero Vettori”, dans Humanisme et Église<br />

entre France et Italie du début du XV e siècle au milieu du XVI e siècle, éd. Patrick Gilli, Rome, École française de<br />

Rome, 2004 (Collection de l’École française de Romme, 330), p. 433-463.<br />

Jean-Michel NOAILLY<br />

Chercheur associé à l’Institut Claude Longeon, professeur agrégé de Mathématiques (PRAG) à l’École<br />

Nationale d’Ingénieurs de Saint-Étienne (ENISE)<br />

co-auteur de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français, Bibliography of Printed editions<br />

of the Psalms un French verse. - Genève, 2009.<br />

Bibliographie sélective<br />

* Claude Goudimel, Adrian Le Roy et les CL psaumes : Paris, 1562-1567. Thèse de doctorat inédite,<br />

Université de Saint-Étienne, 1988.<br />

* “Le catalogue de l’imprimeur Antoine Cellier, Charenton-Paris, 1665”, PSAUME 6, Saint-Étienne,<br />

Novembre 1991.<br />

* avec Fabienne Vial-Bonacci, “Une centaine de paraphrases poétiques du Psaume 16, Conserva me<br />

domine ... pour le centenaire de la naissance de Pierre Pidoux (1905-2001)” in PSAUME 16, Saint-Étienne, Mars<br />

2005.<br />

* “Présentation de la Bibliographie des psaumes imprimés en vers français”, Les Paraphrases bibliques<br />

aux XVI e et XVII e siècles, Genève, Droz, 2006, p. 225-240.<br />

Dominique VARRY<br />

Professeur des Universités (22 e section CNU), École nationale supérieures des sciences de l’information<br />

et des bibliothèques. Histoire du livre imprimé, histoire des bibliothèques, bibliographie matérielle (=<br />

archéologie du livre imprimé).<br />

Chercheur au centre Gabriel Naudé (équipe d’établissement, ENSSIB)<br />

Responsable pour l’ENSSIB du Master “<strong>Culture</strong> de l’écrit et de l’image”.<br />

Directeur de la recherche de l’ENSSIB<br />

Chargé de conférences de bibliographie matérielle à l’École Pratique des Hautes Études IV e section<br />

(sciences historiques et philologiques).<br />

Bibliographie sélective<br />

* Varry (Dominique) (dir.), Histoire des bibliothèques françaises, tome III, Les Bibliothèques de la<br />

Révolution et du XIX e siècle 1789-1914, Paris, Promodis-Cercle de la librairie, 1991, 671 p. Nouvelle édition<br />

mise à jour en préparation.<br />

* “Sous la main de la Nation”. Les Bibliothèques de l’Eure confisquées sous la Révolution française,<br />

Fernay-Voltaire, Centre international détude du XVIII e siècle, 2005, 285 p.<br />

* Lyon et les livres, Dossier édité sous la direction de Dominique Varry, Histoire et civilisation du livre,<br />

revue internationale, n° 2, [Genève, Droz], 2006, p. 19-319 avec treize contributions.<br />

* [compléments sur internet :]<br />

http://www.enssib.fr/annuaire/ficheEnsCher-185-presentation<br />

http://membres.lycos.fr/domvarry<br />

Fabienne VIAL-BONACCI<br />

Assistant-Ingénieur d’Études, CNRS UMR 5037<br />

Édition du catalogue manuscrit de la Censure de Joseph II d’Autriche (à paraître, Paris, 2009)<br />

Bibliographie sélective<br />

* “Épicure et l’Épicurisme à la Renaissance et à l’Âge classique. Bibliographie” in Molière, dramaturge<br />

libertin par Antony McKenna. - Paris, 2005.<br />

* avec Jean-Michel Noailly, “Une centaine de paraphrases poétiques du Psaume 16, Conserva me<br />

domine ... pour le centenaire de la naissance de Pierre Pidoux (1905-2001)”, PSAUME 16, Saint-Étienne, Mars<br />

2005.<br />

* en collaboration, édition de la Correspondance de Pierre Bayle, vol. IV, 2005 ; vol. V, 2007 ; vol. VI,<br />

2008. - Oxford, Voltaire Foundation.<br />

145


Présentation des consultants<br />

Jean-Daniel CANDAUX<br />

Attaché culturel honoraire de la Bibliothèque de Genève<br />

co-auteur de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français, Bibliography of Printed editions<br />

of the Psalms un French verse. - Genève, 2009.<br />

Bibliographie sélective<br />

* Le Psautier de Genève, 1562 - 1865. Images commentées et essai de bibliographie. Genève, 1986.<br />

* “Echappées sur un flamboyant crépuscule : les Psalmistes du Siècle des Lumières” in PSAUME 10-11.<br />

Saint-Étienne, 1995.<br />

* “Ange-Marie d’Eymar (1747-1803), préfet et poète” in Cahiers Roucher-André Chénier. “Quand les<br />

premiers préfets courtisaient la Muse”, n° 27, 2008.<br />

Bettye Thomas CHAMBERS<br />

Professeur, Italien, Washington, Georgetown University<br />

co-auteur de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français, Bibliography of Printed editions<br />

of the Psalms un French verse. - Genève, 2009.<br />

Bibliographie sélective<br />

* Bibliography of French Bibles. Fifteenth- and Sixteenth- Century French-Language Editions of the<br />

Scriptures. Genève, 1983.<br />

* Bibliography of French Bibles. Seventeenth-Century French-Language Editions of the Scriptures.<br />

Genève, 1994.<br />

Jean-François GILMONT<br />

Professeur émérite et conservateur honoraire, Université de Louvain-la-Neuve.<br />

Membre de l’Académie royale de Belgique.<br />

Enseignant, spécialiste dans l’histoire du livre, spécialement celle du livre réformé au XVI e siècle.<br />

Bibliographie sélective<br />

* Bibliotheca Calviniana. Les Œuvres de Jean Calvin publiées au XVI e siècle. Tomes I-III. Genève,<br />

1991-2000.<br />

* Le livre et ses secrets. Louvain-la-Neuve, Genève, 2003.<br />

* Le livre réformé au XVI e siècle. Paris, BnF, 2005.<br />

Laurent GUILLO<br />

Consultant en systèmes d’information<br />

Bibliographie sélective : Hymnologie protestante, XVI e -XVII e siècles<br />

* [En préparation :] Les Salmi cinquanta de Philibert Jambe-de-Fer (Genève, 1560).<br />

* [Edition de] Hans-Peter Schreich-Stuppan. “Les sources hymonologiques de l’Église réformée<br />

italienne. Texte traduit de l’allemand par Gabrielle Brun et édité par Laurent Guillo” in PSAUME 17 (2006), p.<br />

2-28.<br />

* “Le Psautier de Paris et le Psautier de Lyon : à propos de deux corpus contemporains du Psautier de<br />

Genève (1549-1561)” in Bulletin de la Société d’Histoire du Protestantisme Français <strong>13</strong>6 (1990), p. 363-419.<br />

Supplément dans le vol. <strong>13</strong>7 (1991), p. 319-321.<br />

* “Jean Jannon et Pierre Jannon, éditeurs du Psautier à Sedan (1614-1650)” in PSAUME 4 (1990), p. 85-<br />

96.<br />

* “Quarante-six psautiers antérieurs à 1562” in PSAUME 2 (1988), p. 27-34.<br />

146


B - Description de l’opération de recherche<br />

Les Psaumes imprimés en vers français (1525 – 1900)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet<br />

[axe] du cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations<br />

de recherche ; souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de<br />

recherche)<br />

B-2 – Description du projet et résultats attendus : (10 pages, grand maximum !)<br />

B-3 – Bibliographie et état de la question (on peut s’appuyer sur l’état des lieux par projet<br />

présenté dans le dossier du cluster 14 envoyé à la région)<br />

Le projet<br />

Le projet s’appuie sur les travaux entrepris pour la réalisation de la Bibliographie des<br />

Psaumes Imprimés en Vers Français. Il s’articule autour de plusieurs axes - domaine<br />

littéraire, domaine musical, histoire du livre - conduisant chacun à des réalisations concrètes<br />

ainsi qu’à une synthèse en fin de parcours sous la forme d’une exposition. L’accès à toutes<br />

ces informations se fera à partir d’une page d’accueil particulière sur le site internet de la<br />

BML (www.bm-lyon.fr).<br />

1 - Page d’accueil<br />

La première étape du projet réside dans la création d’une page d’accueil sur le site<br />

internet de la BML. Le lecteur y trouvera, au fur et à mesure de l’avancement du projet :<br />

* un exposé du projet ainsi qu’une présentation des Psaumes Imprimés en Vers<br />

Français.<br />

* des liens vers les livres numérisés et vers leur présentation,<br />

* les articles de la revue PSAUME avec un accès par sujets, etc.<br />

* des parcours - promenades thématiques relatifs aux Psaumes en Vers Français.<br />

Ces pages web pourront s’enrichir peu à peu par les biographies des auteurs de<br />

psaumes en vers français ou par toute autre information sur le sujet.<br />

2 - Domaine littéraire<br />

Pour que ces textes poétiques puissent être lus et appréciés par tout un chacun comme<br />

étudiés par des étudiants ou des chercheurs, il est nécessaire de les rendre accessibles<br />

facilement. C’est pour cela que nous proposons :<br />

* une numérisation en mode texte des éditions les plus rares - celles dont le seul<br />

exemplaire connu est conservé à la BML -<br />

* une numérisation des éditions qui ont eu le plus grand succès à leur époque.<br />

Ainsi, il sera possible de retrouver telle ou telle citation textuelle de psaumes dans<br />

d’autres œuvres littéraires. Ces textes numérisés seront mis en ligne et présentés sur le site de<br />

la BML avec des liens avec le catalogue informatisé de la bibliothèque (http://sbibbh.si.bmlyon.fr/)<br />

ainsi que par le biais de parcours didactiques ou de galeries de photos - exposition<br />

virtuelle - qui seront créés sur le site.<br />

147


Le très grand nombre de textes de psaumes en vers français, sans doute plus de<br />

15 000, ne permet pas dans l’état actuel du projet et dans les délais prévus une numérisation<br />

en mode texte d’au moins une version de chacun de ces psaumes. Néanmoins, on peut espérer<br />

mettre en ligne un nombre très important de textes, peut-être environ 3000 pages dans un<br />

délai de deux ans.<br />

Cet effort pédagogique pour faire connaître toute la richesse du sujet se fera<br />

également aussi par la<br />

* numérisation et la mise en ligne de la revue PSAUME (17 numéros à ce jour)<br />

contenant aussi bien des articles de présentation assez généraux que des articles plus<br />

spécialisés.<br />

3 - Domaine musical<br />

Si les psautiers réformés correspondent majoritairement à des éditions musicales à une<br />

voix, il ne faut pas négliger toutes les éditions à plusieurs voix du XVI e siècle au XIX e siècle.<br />

Ces harmonisations illustrent par leur variété, le goût musical de chaque époque. De même<br />

plusieurs éditions catholiques ont été pourvues de mélodies ou d’harmonisations. Marc<br />

Desmet se propose d’organiser en Novembre 2009 :<br />

* une ou deux journées d’études à l’Institut Claude Longeon : “La monodie du<br />

psautier en vers français au XVII e siècle”.<br />

Ce sujet, peu étudié, permettra la présentation et l’étude d’un auteur par chacun des<br />

spécialistes. Afin d’établir un état actuel de la recherche et d’inciter à poursuivre les travaux<br />

sur le sujet, il est prévu :<br />

* une publication suffisamment large des actes de ces journées<br />

Afin d’inciter les chanteurs à interpréter ces psaumes et à les faire connaître à travers des<br />

concerts ou des disques, nous envisageons :<br />

* la réalisation de quelques fac-similé de psautiers avec musique<br />

4 - Histoire du livre<br />

Un corpus de plus de 1650 livres contenant des psaumes en vers français conservés<br />

dans une même bibliothèque incite naturellement à essayer d’établir des comparaisons entre<br />

les éléments matériels de ces livres. Les reliures constituent, bien entendu, le domaine le plus<br />

spectaculaire par la richesse de leur décoration, comme par leur sobriété. Mais on peut citer<br />

aussi l’étude des marques de propriété (ex-libris) comme celles des annotations personnelles<br />

des lecteurs de l’époque. Les lieux d’impression et les familles d’imprimeurs ou de libraires<br />

constituent également une source d’informations importantes pour mieux connaître les<br />

pratiques anciennes. Voici quelques-uns des sujets qui pourront être traités lors d’un<br />

* colloque prévu en 2010 sur l’ “histoire du livre à travers les psautiers en vers<br />

français”.<br />

Ce colloque sera organisé à l’ENSSIB par Monsieur Dominique Varry et Madame<br />

Raphaële Mouren.<br />

5 - Exposition Les Psaumes Imprimés en Vers Français (1525 - 1900)<br />

En parallèle au trois axes présentés ci-dessus, nous souhaitons valoriser ces travaux et<br />

les faire connaître à travers une<br />

* exposition qui pourrait avoir lieu dans l’Espace Patrimoine de la BML, pendant<br />

l’hiver 2010-2011.<br />

148


Compte tenu du grand nombre d’exemplaires conservés à Lyon et de tous les aspects<br />

qu’il est possible de présenter, on peut facilement imaginer l’exposition d’environ 60<br />

volumes particulièrement mis en valeur. Cette exposition pourra faire l’objet d’un catalogue<br />

rédigé par des spécialistes des différents sujets présentés et illustré de nombreuses<br />

photographies des livres de la BML. Bien entendu, cette exposition ne se limitera en aucun<br />

cas à un aspect confessionnel des psaumes mais insistera particulièrement sur toutes les<br />

dimensions littéraires ou musicales de ces psaumes imprimés en vers français comme sur les<br />

aspects matériels relatifs à l’histoire du livre.<br />

Les étudiants de l’ENSSIB pourront être associés à la préparation de cette exposition<br />

dans le cadre de leurs projets d’étude comme quatre d’entre eux l’avaient été lors d’une<br />

exposition plus spécifique relative au Psautier des Églises Réformées à la Mairie de Lyon en<br />

décembre 1996 - janvier 1997.<br />

6 - Accueil d’étudiants<br />

Enfin, dans le cadre du projet, nous souhaitons accueillir des étudiants français ou<br />

étrangers qui souhaiteraient faire des recherches spécifiques sur les psaumes en vers français.<br />

Les différents membres de l’équipe responsable de ce projet sont tous en relation avec des<br />

collègues français ou étrangers et ils pourront aisément aider des étudiants dans leurs<br />

domaines de recherche.<br />

Pour mener à bien ce projet l’équipe souhaite s’appuyer sur des spécialistes français et<br />

étrangers qui pourraient être consultés. La correspondance se fera principalement par internet,<br />

mais nous envisageons aussi des réunions et “tables rondes” régulières tant pour faire le point<br />

sur l’avancement des projets que pour aider les étudiants qui travailleraient sur le sujet. Ils<br />

pourraient présenter à l’équipe élargie de ses correspondants - consultants leurs<br />

problématiques et leurs découvertes ainsi que l’avancement de leurs recherches.<br />

B-4 – Collaborations internationales, le cas échéant.<br />

Consultants étrangers<br />

Jean-Daniel CANDAUX (Attaché culturel honoraire, Bibliothèque de Genève)<br />

Bettye Thomas CHAMBERS (Professeur, Washington, Georgetown University)<br />

Jean-François GILMONT (Professeur émérite et conservateur honoraire, Université de Louvain-la-<br />

Neuve, membre de l’Académie royale de Belgique)<br />

149


B-5 – Justification scientifique des moyens demandés pour chaque équipe partenaire impliquée<br />

dans le projet.<br />

Budget détaillé<br />

* Numérisation en mode texte d’ouvrages de la BML : 5 000 Euros<br />

* Équipement électronique : ordinateurs portables (2),<br />

serveurs pour le stockage des images numérisées et des textes :<br />

* Participation (25 %) à la transformation du lecteur reproducteur<br />

de microfilm de l’Institut Claude Longeon en lecteur-numériseur<br />

4 000 Euros<br />

1 500 Euros<br />

* Journées d’études 1 600 Euros<br />

* Colloques 3 200 Euros<br />

* Aide à la publication 1 700 Euros<br />

* Accueils d’étudiants 2 200 Euros<br />

Missions<br />

* des membres de l’équipe dans des bibliothèques françaises ou étrangères pour des études<br />

particulières en lien avec le projet<br />

1 400 Euros<br />

* des membres de l’équipe pour des réunions de concertation 1 400 Euros<br />

* des consultants français et étrangers pour l’exposition de 2010 4 000 Euros<br />

Soit un total de <strong>13</strong>.000 Euros par an pendant deux ans :<br />

26 000 Euros<br />

150


C - Moyens financiers demandés<br />

Budget (2009-2010)<br />

Numérisation :<br />

Équipements :<br />

Journées d’études, colloques :<br />

Missions :<br />

Soit un total de <strong>13</strong>.000 Euros par an pendant deux ans :<br />

5 000 Euros<br />

5 500 Euros<br />

8 700 Euros<br />

6 800 Euros<br />

26 000 Euros<br />

Calendrier des opérations :<br />

2009 * création d’un page d’accueil relative<br />

aux Psaumes en Vers Français sur le site de la BML<br />

* numérisation et mise en ligne d’une vingtaine de volumes contenant des psaumes<br />

* numérisation et mise en ligne de la revue PSAUME, n 1 - 9<br />

* journée d’étude à l’ICL : “La monodie du psautier en vers français au XVII e siècle”<br />

2010 * numérisation et mise en ligne d’une vingtaine de volumes contenant des psaumes<br />

* numérisation et mise en ligne de la revue PSAUME, n 10 - 17<br />

* colloque à l’ENSSIB sur<br />

l’histoire du livre à travers les collections de psautiers de la BML<br />

2010-2011<br />

* exposition Les Psaumes en Vers Français à la BML.<br />

151


ANNEXES<br />

I - Présentation des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />

II - Photographies de la Collection Candaux<br />

III - Extrait de la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />

152


Présentation des Psaumes Imprimées en Vers Français<br />

Le Livre des Psaumes est le principal livre poétique de la Bible hébraïque et sans doute, l’un<br />

des plus populaires aussi bien dans les temps anciens qu’à l’époque moderne. Si l’on connaît quelques<br />

traductions de ces psaumes en vers français au Moyen-Âge, elles restent très rares et se limitent le<br />

plus souvent à moins d’une dizaine de psaumes parmi les 150 psaumes de la Bible. Avec l’invention<br />

de l’imprimerie, les textes sont plus largement diffusés et en 1525, paraissent à Paris, les Heures de<br />

Nostre Dame mises en vers français par Pierre Gringore. Cette édition comporte 47 psaumes en vers<br />

français. La seconde édition de 1528 est présente à la BML.<br />

Récemment William Kemp et Jean-François Gilmont ont pu montrer qu’il était très probable<br />

que la première édition d’un psaume - le psaume VI - paraphrasé en vers français par Clément Marot<br />

a été réalisée à Lyon entre 1531 et 1533. C’est en quelque sorte le point de départ d’un nouveau genre<br />

de poésie française qui connaîtra par la suite un succès ininterrompu. Clément Marot poursuit son<br />

travail de traduction et, à sa mort, 49 psaumes ont été mis en vers français. Sous l’instigation de Jean<br />

Calvin, à Genève, le travail est poursuivi par Théodore de Bèze et tous les textes sont mis en musique.<br />

Les 150 psaumes paraphrasés par Clément Marot et Théodore de Bèze sont enfin publiés en 1562.<br />

Cette publication sera l’occasion d’une exceptionnelle entreprise de librairie et d’impression avec plus<br />

de 30 éditions en 1562-1563 simultanément à Genève, Lyon, Paris, Rouen, Caen, etc. Jusqu’à une<br />

date récente, il était convenu de désigner cette traduction sous le nom de “Psautier huguenot”,<br />

appellation inventée par Orentin Douen à la fin du XIX e siècle. Depuis les travaux de Pierre Pidoux<br />

(1905-2001), il est convenu de parler de “Psautier de Genève”.<br />

Les textes de ce psautier ont été révisées en 1677-1679 car la langue de Marot, celle du XVI e<br />

siècle, avait beaucoup “vieillie”. Moyennant quelques modifications, cette révision a été adoptée à<br />

Genève vers 1700, et dans les Églises du Refuge avec d’autres modifications spécifiques : à Berlin dès<br />

1701, à Londres peu après et dans les Églises wallonnes des Provinces-Unies en 1722-1729. Jusque<br />

dans les années 1870, ces paraphrases étaient chantées dans les églises réformées. Moyennant d’autres<br />

révisions des textes, elles le sont encore. Depuis 1562, ce sont les mêmes mélodies qui sont chantées<br />

dans ces églises. Ces éditions des psaumes en vers français que l’on peut qualifier de “réformées”<br />

représentent moins de la moitié des éditions recensées dans la Bibliographie des Psaumes Imprimés<br />

en Vers Français.<br />

L’idée de Clément Marot de paraphraser en vers français des psaumes bibliques a été suivie<br />

par de très nombreux poètes dès les années 1540. Très souvent, ils n’ont pas cherché à être exhaustifs<br />

et à paraphraser les 150 psaumes. Pour plus d’une centaine d’auteurs, nous connaissons moins de six<br />

traductions de psaumes en vers français. Inversement quelques psaumes ont connus plus de succès de<br />

traduction en vers français que d’autres et il a pu être présenté en 2005, à l’occasion du centenaire de<br />

la naissance de Pierre Pidoux une édition moderne d’une centaine de paraphrases du Psaume XVI,<br />

Conserva me, domine dans la revue PSAUME éditée par l’Institut Claude Longeon de St-Étienne.<br />

Si, dans les Églises réformées, les paraphrases sont souvent des révisions de celles de Clément<br />

Marot et Théodore de Bèze, ce phénomène n’a pas pu se produire dans l’Église catholique de langue<br />

française puisqu’il n’y a jamais été possible de chanter les psaumes et l’office en français. Néanmoins,<br />

quelques poètes se sont proposés de donner une paraphrase complète des 150 psaumes, au début tout<br />

au moins, pour contrecarrer l’usage des psaumes de Marot et Bèze. Il s’agissait alors d’un usage privé<br />

du psautier catholique en français en dehors de la Messe, pour l’édification personnelle du lecteur. Le<br />

premier auteur ayant donné un psautier complet avec un succès certain est le poète Philippe<br />

Desportes. Cette édition date de 1603 et paraît simultanément à Paris et à Rouen.<br />

153


Il serait fastidieux de citer tous les auteurs ayant paraphrasé les 150 psaumes dans le cadre de<br />

la tradition catholique. Notons seulement que certains auteurs ont connu un succès certain avec de<br />

nombreuses éditions, avec ou sans musique ; ainsi par exemple, après Desportes, on peut citer<br />

Antoine Godeau au XVII e siècle. Si le XVIII e siècle connaît assez peu d’auteurs ayant paraphrasé<br />

l’ensemble des 150 psaumes, le XIX e siècle est plus riche en paraphrases et Jean-René-Prosper-<br />

Félicité Sapinaud de Boishuguet semble avoir eu un certain succès.<br />

Finalement, de nombreux poètes donnent une paraphrase de seulement quelques psaumes sans<br />

se placer strictement dans un cadre confessionnel. Des éditeurs rassemblent parfois ces psaumes dans<br />

des anthologies, comme par exemple, en 1751, E.-J. Monchablon, qui présente un volume contenant<br />

les 150 psaumes pris chez plus d’une trentaine d’auteurs. Monchablon présente son édition selon la<br />

numérotation catholique des psaumes mais on y trouve des textes de quelques auteurs protestants. En<br />

1764, c’est au tour de Laurent Garcin de présenter lui aussi une telle anthologie. Il reprend une partie<br />

des textes de Monchablon mais suit, quand à lui, la numérotation hébraïque des psaumes. Là aussi, les<br />

textes proviennent aussi bien d’auteurs catholiques que réformés. Dans une certaine mesure, on peut<br />

donc constater que l’aspect confessionnel des paraphrases de certains auteurs n’est pas sensible. Il<br />

s’agit alors de paraphrases poétiques des psaumes conçue pour la seule délectation littéraire des<br />

lecteurs.<br />

Ces paraphrases poétiques paraîtront très régulièrement tout au long de la période, mais il faut<br />

bien reconnaître que certains auteurs se sont fait remarquer par leur succès. Nous pensons en<br />

particulier à Jean-Baptiste Rousseau, dont les éditions se succèdent de manière quasiment<br />

ininterrompue de 1712 à 1850 environ. Dès le début du XIX e siècle, les Odes sacrées sur les psaumes<br />

par Jean-Baptiste Rousseau - souvent annotés par un professeur de l’époque - sont l’un des ouvrages<br />

que tous les lycéens se doivent de posséder et d’avoir appris par cœur ... On peut alors se demander si<br />

toutes les paraphrases ultérieures d’autres auteurs se ressentent de cette mémorisation scolaire.<br />

Les psaumes imprimés en vers français présentent un domaine de recherche extrêmement<br />

large, couvrant à la fois la littérature française, la musique, l’histoire du livre, l’histoire<br />

confessionnelle, etc. On peut même y ajouter la littérature en langue étrangère puisqu’il existe des<br />

traductions en allemand, en italien, en hollandais, ... du “Psautier de Genève”.<br />

Avec plus de 1650 volumes contenant des psaumes en vers français, les collections de la<br />

BML couvrent très largement toutes les traditions réformées, catholiques ou poétiques recensées dans<br />

la Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français. Des recherches dans tous les domaines<br />

cités ci-dessus peuvent donc être menées avec succès à partir des fonds de la Bibliothèque de la Part-<br />

Dieu.<br />

154


1 : Vue générale de la collection Candaux<br />

2 : Reliure rare : Les pseaumes de David. - Lyon,<br />

1563 [BML Candaux E 60] [original : 90 x 125 mm]<br />

3 : Reliure huguenote : Les Psaumes de David. - Le<br />

Locle, 1773 [BML Candaux K 1] [95 x 150 mm]<br />

Photographie : Lyon, Bibliothèque Municipale. Tout droit réservé. Reproduction interdite.<br />

155


Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français<br />

Bibliography of Printed Editions of the Psalms in French Verse<br />

Extrait : Année 1658<br />

Jean-Daniel Candaux (Genève)<br />

Bettye Thomas Chambers (Washington)<br />

Jean-Michel Noailly (Saint-Etienne)<br />

[à paraître, 2009]<br />

156


1658<br />

BPIVF 1658/01<br />

Godeau (Antoine)<br />

150 psaumes, musique d’Antoine Lardenois<br />

- [Niort], [Philippe Bureau], 1658<br />

PARAPHRASE / DES / PSEAVMES / DE / DAVID, / EN<br />

VERS FRANÇOIS. / Par ANTOINE GODEAV / Euesque de<br />

Grasse &Vence. / Nouuellement mis en Musique ou chant /<br />

spirituel & facile pour la con-/solation des ames. / Par Antoine<br />

Lardenois. / SECONDE EDITION. / [ornement] / Imprimé aux<br />

despens de l'Autheur. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

8° ; ã 8 e 4 A-Z 8 Aa-Ff 8 Gg 4 Hh 2 ; [1] [1 bl.] [22] 472 [3] [1 bl.]<br />

p. ; frontispice gravé h.t. signé Cuuillier<br />

*Austin TxU : M 2<strong>13</strong>7 L2 1658 HRC<br />

*Auxerre BM : Bx 610 [avec un double feuillet de cartons inséré<br />

dans le cahier final Hh : cartons pour le f. G4, p. 103-104 et<br />

pour le f. F2, p. 83-84]<br />

*Bourges BM : D 937 [inc. du frontispice et des f. ã6-e4 ; les f. ã4-<br />

5 reliés entre les f. ã1 et ã2]<br />

*Châlons-en-Champagne BM : Gt 17124<br />

*Chicago ICN : Case 3A.1936<br />

*Edinburgh NLS : Cwn.254 [inc. des f. ã4-5]<br />

Fort Worth TxFS : M2<strong>13</strong>7 .G62 1658<br />

*'s-Gravenhage KB : 2 G 33<br />

La Rochelle BM : 14547 C<br />

Liège CRM : 19/90/LARDE [27944]<br />

*Lyon BM : Candaux D 9<br />

*Lyon BM : Candaux D 28 [inc. des f. ã4-5]<br />

*Mialet Désert : LP250 [inc. des f. ã2-ã5 et du cahier Hh ; les f. F2<br />

et G4 cartonnés]<br />

Nantes Sém. : 000.505<br />

Niort BM : 8 4390<br />

*Paris BnF (Impr.) : A 8956 [inc. du frontispice ; avec un double<br />

feuillet de cartons inséré dans le cahier final Hh : cartons pour<br />

le f. G4, p. 103-104 et pour le f. F2, p. 83-84]<br />

*Paris BnF (Mus.) : Rés. 2256 [inc. du frontispice, des f. ã6-e4 et<br />

du cahier Hh]<br />

*Paris BPF : 8 16148 Rés. [inc. des f. ã4-5]<br />

*Paris IC : 17609/5<br />

Senlis BM : 53/8<br />

*Valognes BM : C 849 [inc. des f. ã4-5]<br />

*Wolfenbüttel HAB : Tl 121 [inc. du frontispice]<br />

DOUEN 767. BIBLES-PARIS 2576.<br />

Une impression de l’atelier Bureau de Niort, d’après le matériel<br />

typographique.<br />

Ps. 1-150 + S.<br />

Musique à la première strophe.<br />

Quelques exemplaires comportent un cahier liminaire ã limité à<br />

6 f., il s’agit alors du cahier original ã 8 incomplet des f. ã4-5<br />

comportant un avis “Au lecteur”.<br />

Malleville (Claude de)<br />

4 psaumes, sans musique<br />

a - Paris, Augustin Courbé, 1658<br />

b - Paris, Nicolas Bessin, 1659<br />

c - Paris, Augustin Courbé, 1659<br />

d - Paris, Etienne Loyson, 1664<br />

BPIVF 1658/02a<br />

BPIVF 1658/02<br />

POESIES / DV SIEVR / DE / MALLEVILLE. / [ornement] / A<br />

PARIS, / Chez AVGVSTIN COVRBE’, dans / la Galerie du<br />

Palais, / à la Palme. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

BPIVF 1658/02b<br />

POESIES / DV SIEVR / DE / MALLEVILLE. / [ornement] / A<br />

PARIS, / Chez NICOLAS BESSIN, ruë de Reims, / & au Palais<br />

au quatriéme Pillier de / la grande Salle. / [filet] / M. DC. LIX.<br />

BPIVF 1658/02c<br />

POESIES / DV SIEVR / DE / MALLEVILLE. / [ornement] / A<br />

PARIS, / Chez AVGVSTIN COVRBE’, dans / la Galerie du<br />

Palais, / à la Palme. / [filet] / M. DC. LIX.<br />

[F. V2 r :] POESIES / CHRESTIENNES.<br />

12° ; [] 4 A-Z 6 Aa-Gg 6 ; [2 bl.] [6] 350 [num.[1,2] 3-147 [148-<br />

150] 153-352] [10] p.<br />

BPIVF 1658/02d<br />

DIVERSES / POESIES / DE / L’ACADEMIE. / CONTENANT<br />

/ [sur deux colonnes, col.1 :] La Belle Voix. / L’Impatience<br />

Amoureuse / La Beauté Malade. / [...] / [col.2 :] La Violette, la<br />

Rose. / Le Soucy, les Pensées. / Les Lys. / [...] / [sur une<br />

colonne :] Et autres Sujets d’amour. / Contenus en diuers<br />

Sonnets, Stances, Elegies, / Chansons, Madrigaux, Epigrammes<br />

/ & Rondeaux. / Par M R DE MALLEVILLE. / [ornement] /<br />

Chez ESTIENNE LOYSON, au Palais, à / l’entrée de la Galerie<br />

des Prisonniers, / au Nom de IESVS. / M. DC. LXIV.<br />

[F. V2 r :] POESIES / CHRESTIENNES.<br />

12° ; [] 1 [] 4-(1,2) A-Z 6 Aa-Gg 6 ; [1] [1 bl.] [4] 350 [num.[1,2] 3-<br />

147 [148-150] 153-352] [10] p.<br />

BPIVF 1658/02a<br />

*Grenoble BM : C 16679<br />

*Versailles BM : Fonds A in-12 E 598 c [inc. du cahier final Gg]<br />

BPIVF 1658/02b<br />

*Chartres BM : E 23.105<br />

*Grenoble BM : Mj 6108 [inc. du f. blanc []1]<br />

*Lyon BM : 800127<br />

*Lyon BM : Candaux D 29 [inc. du f. blanc []1]<br />

*Montpellier BM : L 1881<br />

*München BSB : P.o.gall.<strong>13</strong>21<br />

*Paris BnF (Ars.) : 8 BL 9140<br />

*Paris BnF (Impr.) : Ye 7785<br />

*Paris Inst. : 12 R 299 z 46 [inc. du f. blanc []1]<br />

*Paris Maz. : 21801 A [inc. du cahier A]<br />

*Paris Sorb. : RR 186 in-12<br />

*Rennes BM : 88236 Rés.<br />

*Troyes BM : Y.17.3417<br />

BPIVF 1658/02c<br />

*Paris BnF (Impr.) : 8-Ye-6006<br />

*Washington DLC : PQ 1820.M15 P6 1659 (pre-1801 coll.)<br />

BPIVF 1658/02d<br />

*New Haven CtY (Mudd) : Hfc9 57n<br />

*Paris BnF (Impr.) : Ye 7786<br />

157


Emission non déterminée<br />

Caen BM : Rés. A 918 [inc. du titre]<br />

F. V3 r -X3 v , p. “235”-“248” : Ps. <strong>13</strong>6 (Vulg.), 30 (Vulg.).<br />

F. Ff5 v -Gg1 v , p. “348”-“352” : Ps. [143] (Vulg.), 126 (Vulg.).<br />

La paraphrase du Ps. 143 est considérée par les éditeurs<br />

modernes comme “très libre” par rapport au texte original de la<br />

Vulgate.<br />

Sans musique. Le Ps. 30 comporte, en marge, le texte de la<br />

Vulgate.<br />

BPIVF 1658/03<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique<br />

a - Charenton, Antoine Cellier, 1658<br />

b - Charenton, Antoine Cellier, 1658<br />

BPIVF 1658/03a<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise par<br />

Clement Marot / & Theodore de Beze. / [ornement] / Se vendent<br />

à Charenton, / Par ANTOINE CELLIER, demeurant à Paris,<br />

ruë de / la Harpe, à l’Imprimerie des Roziers. / [filet] / M. DC.<br />

LVIII.<br />

BPIVF 1658/03b<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [...] / SE VENDENT A<br />

CHARENTON, / [...]<br />

4° ; ã 4 A-Z 4 Aa-Oo 4 Pp 2 A-L 4 M 2 ; [4] [150] [46] f.<br />

BPIVF 1658/03a<br />

*Glasgow UL : Sp Coll Euing Dw-e.15 [avec N1658cel(1)]<br />

Le Mans BM : Th. 4 10326 [avec N1658cel(2)]<br />

*Lyon BM : Candaux A 1 [avec N1658cel(1)]<br />

*Manchester UL : R. 76253 [avec N1658cel(1)]<br />

*Rennes BM : 14699 [avec N1658cel(2)]<br />

Rochester NRU-Mus : Rare M2<strong>13</strong>7.F81 M35<br />

*Valognes BM : B 238 [avec N1658cel(2)]<br />

*Villiers-le-Bel ABF : C.II.5 inventaire 1722 [avec B(OT)1675cel,<br />

N1658cel(2)]<br />

*Villiers-le-Bel ABF : F.VI.10 inventaire 2250 [avec N1658cel(1)]<br />

BPIVF 1658/03b<br />

*Cambridge (GB) UL : 1.25.21 [avec N1658cel(2)]<br />

*London Con. [avec N1674cel]<br />

*Nîmes BM-Consistoire : T 92 [avec N1658cel(2)]<br />

*Paris BPF : 4 2074 Rés. [inc. des cahiers 2 A- 2 M, rel. moderne]<br />

DOUEN 326 (BPIVF 1658/03a). BIBLES-PARIS 2573 (BPIVF<br />

1658/03b).<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe, oraison à la suite de chaque<br />

psaume.<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique<br />

- Charenton, Pierre II Des Hayes, 1658<br />

BPIVF 1658/04<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise, /<br />

Par CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />

[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par PIERRE DES-<br />

HAYES, demeurant à Paris, ruë de / la Harpe, aux Gands<br />

Couronnez, près la Roze / Rouge. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

12° ; A-X 6 a-g 6 h 4 * 4-(4) ; [126] [46] [6] f.<br />

158<br />

Coburg LB : Cas A 946 [microfilm : *St-Etienne ICL]<br />

DOUEN 328.<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe, le texte des strophes suivantes<br />

sur une ou deux colonnes.<br />

BPIVF 1658/05<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique<br />

- Charenton, Pierre II Des Hayes et Antoine Cellier, 1658<br />

LES / PSEAVMES / DE / DAVID, / Mis en rime Françoise /<br />

PAR / CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />

[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par P. DES-HAYES &<br />

A. CELLIER, / demeurans à Paris, ruë de la Harpe, / aux Gands<br />

Couronnez, prés / la Roze Rouge. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

24° ; [] 1 A-Y 8/4 Z 8 Aa 4 Bb-Xx 8/4 Yy 4 Zz 8 ; [1] [268] [8] f.<br />

*'s-Gravenhage KB : 145 G 12 / 1785 E 129<br />

*Lyon BM : Candaux S 35<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe.<br />

BPIVF 1658/06<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique, impression parisienne ()<br />

- Charenton, Etienne Lucas, 1658<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise, /<br />

PAR / CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />

[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par ESTIENNE<br />

LVCAS, Marchand Libraire, / demeurant à Paris, ruë Chartiere,<br />

/ prés le Puits Certain, / à la Bible d'or. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

12° ; [] 2 A-N 6 a-c 6 d-e 4 f 2 ; [2] [78] [28] f.<br />

Amsterdam UB : Band 2 E 5 [avec N1658luc]<br />

*Auxerre BM : Sx 57 [avec N1658luc]<br />

*Blois BM : F 7.990 [avec N1658luc]<br />

*Cambridge (GB) BFBS : 207.C58 [avec N1658luc]<br />

Chicago ICN : Wing ZP 639.L.963 [avec N1658luc]<br />

Città del Vaticano BAV : R.G.Bibbia VI.163 [avec N1658luc]<br />

Coburg LB : Qh I 1/25 [avec N1658luc]<br />

*Edinburgh UL (NCL) : TR/D6 [avec N1658luc]<br />

*Glasgow UL : Sp Coll Mu36-h. 9 [avec N1658luc]<br />

*'s-Gravenhage KB : 1 C 32<br />

*'s-Gravenhage KB : 9 D 32 [avec N1658luc]<br />

Halifax CaNSHD : BS 2<strong>13</strong>0 1658 [avec N1658luc]<br />

*Leiden UB-BIBWAL : K 402 [avec N1658luc]<br />

*Leiden UB-BIBWAL : L 95<br />

*Leiden UB-BIBWAL : L 102-103 [avec B(OT)1652hay et<br />

N1658luc]<br />

*Lyon BM : Candaux M 14<br />

*Lyon BM : Candaux M 50 [inc. des cahiers a-f]<br />

Montpellier BFTP : 825 [avec N1658luc]<br />

*Nancy BDioc : B 377 [inc. du titre et des cahiers e-f ; avec<br />

N1658luc]<br />

*Nevers SNL : D 30 [avec N1658luc]<br />

New Haven CtY (Beinecke) : Mln 36 y658m [avec N1658luc]<br />

Paris BnF (Impr.) : A 17907 Rés.<br />

*Paris BPF : 8 12156<br />

*Paris StG : 8-A-816 inv.990 FA<br />

*Paris StG : 8-A-834 inv.1014 FA [inc. du titre, avec N1658luc]<br />

Stockholm KB : 173 O b Overs.fr.1658 Psaltaren<br />

*Stuttgart WLB : B franz.1658 01 [avec N1658luc]


Torino BNU : A...VIII.18/1 [avec N1658luc]<br />

*Toulouse BM : Rés. D.XVII.521 [avec N1658luc]<br />

*Toulouse BM : FaD 9658 [avec N1658luc]<br />

University Park PSt : BS 2<strong>13</strong>0 1658 [avec N1658luc]<br />

Urbana IU : 306 [cahier liminaire [] 2 seul suivi du contenu de<br />

BPIVF 1666/03 ; avec N1668luc]<br />

*Warszawa BU : 7.19.6.21 [avec N1658luc]<br />

BOVET I/162 [1] (). DOUEN 326 bis. BIBLES-PARIS 2574.<br />

METZGER 1658-061.<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe, les strophes suivantes sur une ou<br />

deux colonnes.<br />

BPIVF 1658/07<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique, impression de Rouen<br />

- Charenton, Etienne Lucas, 1658<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / Mis en rime Françoise, /<br />

PAR / CLEMENT MAROT, / ET / THEODORE DE BEZE. /<br />

[ornement] / Se vendent à Charenton, / Par ESTIENNE<br />

LVCAS, Marchand Libraire, / demeurant à Paris, ruë Chartiere,<br />

/ prés le Puits Certain, / à la Bible d'or. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

[Colophon :] [filet] / A ROVEN, / De l’imprimerie de DAVID &<br />

PIERRE GEOFFROY, 1657.<br />

12° ; [] 2 A-Z 6 Aa-Gg 6 ; [2] [180] f.<br />

*Bourges BM : D 933 Rés.<br />

Coburg LB : Cas A 945<br />

*Emden BGK : Theol. 8 6215 R<br />

*Genève BGE : Se 7523<br />

*Genova BU : 1.L.I.45 [cahier liminaire [] 2 remplacé par celui de<br />

BPIVF 1661/04a ; inc. des f. Bb5-Gg6]<br />

*Lausanne BCU/Cèdres -> Lausanne BCU/Dorigny : T.P. 3478<br />

Rés. A<br />

*Lausanne BCU/Cèdres -> Lausanne BCU/Dorigny : T.P. 4339<br />

Rés. A<br />

Paris BnF (Impr.) : A 6178 Rés. [inc. des f. []2, Bb1, Bb2, Cc6-<br />

Dd6]<br />

*Paris BnF (Impr.) : A 6179 Rés.<br />

*Paris BnF (Impr.) : Rés. Smith-Lesouëf 762<br />

Périgueux BM : D 7036<br />

*Regensburg SB : 8 Script. 252<br />

*Versailles BM : Rés. B 638 [inc. du titre]<br />

*Washington DLC : M2<strong>13</strong>7.A2P97 1658 [titre mutilé, inc. à partir<br />

de Z5]<br />

BOVET I/162 [1] (). BIBLES-PARIS 2575.<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique en pleine page à la première strophe, les strophes<br />

suivantes sur une ou deux colonnes.<br />

*Bordeaux BM : T 1425 [avec un f. complémentaire signé “v ij”<br />

contenant les Dix commandements et le Sommaire de la loi (en<br />

prose) et quatre f. N6-8 O1 contenant des tables ; avec<br />

N1658cho]<br />

*Genève CP : Ac 18 [avec N1658cho]<br />

*Grenoble BM : D 4331 [avec un f. complémentaire signé “v ij”<br />

contenant les Dix commandements et le Sommaire de la loi (en<br />

prose) ; avec N1657cho, coté D 4330]<br />

*Lausanne BCU/Cèdres : T.P. 578 D [cahier liminaire seul, suivi<br />

des cahiers Aa-Oo aa-ee de BPIVF 1563/06 contenant les<br />

psaumes]<br />

London FPC : [under the window] [avec N1658cho]<br />

*Metz BM : F. 15<br />

*Orléans BM : 4 A 298 [avec N1658cho]<br />

*Pranles MVP : NT E 3 [inc. des f. *8, Bb2-4 ; avec N1658cho inc.<br />

de son titre]<br />

St-Quentin BM : A 4 (3289)<br />

*Stuttgart WLB : Ba franz.1681 01 [avec N1681cho]<br />

DOUEN 327 (). METZGER 1658-065.<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe.<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique, 8<br />

- Genève, Pierre III Chouet, 1658<br />

BPIVF 1658/09<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [ornement] / Mis en rime<br />

Françoise, / PAR / Clement Marot, & Theodore / de Beze. /<br />

[ornement] / A GENEVE, / Pour Pierre Chouët. / [filet] /<br />

M.DC.LVIII.<br />

8° ; A-Z 8 Aa-Gg 8 ; [240] f.<br />

*Avignon BM : 8 22708 [avec N1657cho]<br />

Firenze BNC : Fondo Guic. 4-10- 9 [avec N1657cho]<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe.<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique, 12<br />

- Genève, Pierre III Chouet, 1658<br />

BPIVF 1658/10<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [ornement] / Mis en rime<br />

Françoise, / PAR / Clement Marot, & Theo-/dore de Beze. /<br />

[ornement] / A GENEVE, / Pour Pierre Chouët. / [filet] / M. DC.<br />

LVIII.<br />

12° ; 8 A-Y 8/4 Z 8 AA 4 BB-GG 8/4 HH 4 ; [8] [184] f.<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique, 4<br />

- Genève, Pierre III Chouet, 1658<br />

BPIVF 1658/08<br />

*Amsterdam VUB : XI.05516.- [complété par le Catéchisme et la<br />

Confession de foi : Dd-Ii 8 Kk 4 , p. 33-112, [1<strong>13</strong>-<strong>13</strong>4] [2 bl.]]<br />

*Glasgow UL : Sp Coll RB 2750<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe.<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID / MIS EN RIME /<br />

FRANCOISE, / [ornement] / Par Clement Marot, & Theodore /<br />

de Beze. / PSEAVME IX. / Chantez au Seigneur qui habite en<br />

Sion, & annoncez / ses faits entre les peuples. / [ornement] / A<br />

GENEVE. / Pour PIERRE CHOVëT. [sic] / [filet] / M. DC.<br />

LVIII.<br />

4° ; * 8 A-Z 8 Aa 8 Bb 4 ; [8] [196] f.<br />

159


BPIVF 1658/11<br />

Marot (Clément) et Bèze (Théodore de)<br />

150 psaumes, avec musique, 12<br />

- Genève, Samuel Chouet, 1658<br />

LES / PSEAVMES / DE DAVID, / [ornement] / Mis en rime<br />

Françoise, / Par Clement Marot & Theodore / de Beze. /<br />

Reduits nouuellement à vne briéve & / facile methode pour<br />

apprendre le / chant ordinaire de l’Eglise, / Par ANTOINE<br />

LARDENOIS. / [ornement] / A GENEVE, / Pour Samuel<br />

Chouët. / [filet] / M. DC. LVIII.<br />

12° ; A-Y 12 Z 4 ; [392] 32 [3] [5 bl.] 80 [num. 33-112] [22] [2<br />

bl.] p.<br />

*Genève BGE : Bb 2267 [inc. des cahiers T-Z ; avec table-horaire,<br />

s.d., 4-(4) , 6 p., ajoutée]<br />

*Neuchâtel BPU : 4 R 600<br />

BOVET I/163.<br />

Ps. 1-150 + C + S.<br />

Musique à la première strophe répétée aux tournes de page.<br />

160


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

Projets Patrimoine et territoire / Corpus numériques<br />

Exploitation des corpus numérisés :<br />

étude de faisabilité pour des ensembles de documents patrimoniaux<br />

médiévaux<br />

Des comptes de Châtellenie savoyards<br />

Des lettres secrètes et curiales des pontifes<br />

--------<br />

Jean-Louis Gaulin / Hubert Emptoz<br />

-------<br />

La reproduction des fonds manuscrits médiévaux sous forme digitale est un mouvement<br />

massif : bibliothèques et archives offrent de plus en plus d’accès aux images numérisées de<br />

codices et dossiers. Ces nouveaux supports questionnent la pratique de l’historien : non<br />

seulement notre accès, immédiat ou à distance aux documents est facilité, mais encore nous<br />

sommes face à de nouvelles questions heuristiques. Comment exploiter ces fonds<br />

numérisés, si l’on souhaite dépasser la simple lecture et transcription à l’œil nu <br />

Il y a quelques années encore on aurait évoqué des machines de reconnaissance<br />

automatique des textes.<br />

La démarche qui semble plus réaliste et plus prometteuse est celle qui va consister, pour un<br />

corpus donné, à concevoir et à élaborer une chaîne de numérisation dans le cadre d’une<br />

coopération entre les spécialistes du corpus et des experts du numérique. Cette démarche<br />

permettra de co-concevoir des outils et des méthodes correspondant aux pratiques et aux<br />

usages des spécialistes du Corpus ; de ce fait les outils et méthodes ne seront pas<br />

informatiquement parlant surdimensionnés par rapport à l’usage qui en sera fait. Cette<br />

démarche est aussi celle qui permettra de repérer et de mettre en relief le maximum de<br />

l’information portée par le document.<br />

Dans les documents textuels comme les « Comptes des Châtellenie » ou les « Lettres<br />

papales » l’information à exploiter se situe à trois niveaux.<br />

a) Il y a d’abord l’information portée par les lignes de textes, c’est le contenu proprement<br />

dit.<br />

b) Il y a ensuite toutes les informations inhérentes à la mise en page du document ;<br />

conçue par les scripteurs, elle permet de mettre en relief le contenu, et de faciliter la<br />

lecture.<br />

c) Il y a enfin des informations présentes, de facto, mais qui ne correspondent pas à une<br />

volonté initiale du scripteur ; dans le cas des documents médiévaux les styles<br />

d’écritures, les changements de main, les traces de vieillissement relèvent de ce type<br />

d’information, au demeurant fort utile pour l’historien.<br />

La potentialité d’extraction des informations dépend de la qualité de la numérisation ; les<br />

caractéristiques de cette numérisation (résolution, couleur ou niveaux de gris, etc.) ne<br />

160


doivent pas être choisies a priori, mais après une étude de faisabilité qui nous permettra de<br />

nous assurer que nous ne perdons pas d’information lors de la capture des images.<br />

Le projet<br />

La présente action est présentée par :<br />

- Une équipe de recherche en médiévistique, d’une part<br />

- Le LIRIS d’autre part, d’autre part<br />

Ces équipes sont actives dans le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, dans différents projets.<br />

Elles se proposent de mettre en commun leur expertise afin de conduire une étude de<br />

faisabilité et d’opportunité, et d’élaborer un cahier de charge pour l’exploitation scientifique<br />

de deux corpus présentés à titre d'exemples dans les lignes suivantes.<br />

Ce cahier de charges permettra de présenter un projet de recherche pertinent lors d’un<br />

prochain appel à projet de l’ANR (voire de l’Union Européenne).<br />

Les Corpus<br />

Deux ensembles documentaires pourront servir de base à cette étude ; quelques<br />

exemplaires ont été numérisés à partir de microfilms.<br />

Des comptes de châtellenie savoyards : grâce à une collaboration avec les Archives<br />

départementales de Savoie, plusieurs centaines de comptes du XIIIe siècle ont été<br />

numérisés et sont en cours d’étude par le programme « Comptes de<br />

châtellenies savoyards», soutenu depuis 2006 par la région Rhône-Alpes, permettant de<br />

multiples enquêtes historiques (histoire de l’administration, de la justice, des terroirs, des<br />

châteaux ...), dans une optique à la fois locale, régionale et transfrontalière. Au-delà de cette<br />

première tranche de numérisation, cet ensemble documentaire comprend potentiellement<br />

plus de 20 000 comptes médiévaux savoyards (du XIIIe au XVe siècle). Alors qu’une<br />

transcription traditionnelle nécessiterait plusieurs générations de chercheurs, ce large fonds,<br />

composé de documents comptables très structurés (avec notamment des rubriques<br />

récurrentes), semble un excellent champ d’expérimentation d’outils créé ou à concevoir dans<br />

le LIRIS.<br />

Des "lettres secrètes et curiales" des pontifes. Ces lettres concernent principalement<br />

les relations politiques du chef de l’Eglise avec les princes et le gouvernement du temporel.<br />

Elles se comptent par milliers, offrant un fascinant aperçu des méthodes de gouvernement<br />

exercé par la Curie pontificale, mais aussi des affaires auxquelles étaient confrontés ses<br />

correspondants à travers toute la Chrétienté. Ces lettres ont déjà fait l’objet d’entreprises<br />

éditoriales mais beaucoup reste à faire. Une méthode d’aide à la transcription assistée par<br />

ordinateur apporterait déjà une aide considérable, et cet ensemble constitue donc un champ<br />

d’expérimentation de premier ordre pour ces technologies.<br />

Projet futur (ANR, UE)<br />

Cette étude de faisabilité devra établir l’intérêt (s’il existe) de développer un programme plus<br />

ambitieux dans le cadre d’un projet d’ANR qui serait élaboré à la fin de l’année 2009. A cette<br />

date, les historiens auront aussi précisé le périmètre qu’ils souhaitent donner à l’enquête,<br />

d’un point de vue géographique (anciens Etats de Savoie, ou, plus largement Sud-Est de la<br />

France) et documentaire (limitation du projet à la comptabilité d’origine ou extension à la<br />

161


documentation produite par les établissements ecclésiastiques ou encore par les entreprises<br />

commerciales).<br />

Cette action conjointe « Comptes de châtellenies » et LIRIS est adressée au cluster <strong>13</strong><br />

assortie d’une demande d’appui budgétaire destinée à financer des missions aux Archives<br />

(examen de la documentation originale et des conditions de numérisation), des réunions, et<br />

l’achat du matériel informatique nécessaire.<br />

Premières pistes de travail à explorer<br />

Pour les comptes des Châtellenie<br />

De nos premières réunions de travail, il est ressorti que le LIRIS peut découper les rouleaux<br />

en rubriques et peut indexer ces rubriques.<br />

La méthode permettant d’extraire les rubriques va s’appuyer sur les titres de ces rubriques<br />

qui sont positionnés de façon marginale par rapport aux rubriques.<br />

Pour l’indexation, on élaborera une méthode de la famille du "word spotting" en s’appuyant<br />

sur les informations que fourniront les historiens quant aux contenus des rubriques et au<br />

degré de régularité de celles-ci.<br />

Rappelons que le « Word Spotting » est un ensemble d’outils logiciels qui est capable de<br />

retrouver toutes les occurrences d’un mot dans un texte en mode image. On dispose de<br />

deux façons d’indiquer le mot qui nous intéresse à l’ordinateur :<br />

- On lui indique une occurrence du mot sur l’image avec la souris,<br />

- Si on a une bonne connaissance de l’écriture manuscrite du document étudié, on<br />

peut directement saisir le mot au clavier ; un logiciel que l’on aura préalablement<br />

élaboré en s’appuyant sur la connaissance de l’écriture construira l’image du mot et<br />

on sera ramené au cas précédent.<br />

Pour les lettres secrètes<br />

Une première piste de travail consisterait à utiliser un produit de « reconnaissance à la<br />

volée » qui vient d’être mis au point au LIRIS et à l’adapter pour en faire un outil d’aide à la<br />

transcription. Cette approche tente de prendre en compte de la façon la plus intelligente et<br />

ergonomique possible une nécessaire intervention humaine pour corriger la reconnaissance.<br />

Après un apprentissage très réduit, le logiciel tente d'abord de reconnaitre les mots qui lui<br />

sont soumis en procédant par itérations successives, et ne demande de l’aide à l’historien<br />

que lorsqu’il ne trouve pas de solution. Cette solution d'aide à la transcription ne cherche<br />

donc pas à se substituer au chercheur, mais à optimiser ses interventions dans le processus<br />

de reconnaissance.<br />

Bilan de la recherche<br />

Nous conclurons l’année de travail par une dernière réunion avec tous les partenaires qui<br />

auront contribué à cette recherche.<br />

La présentation de ce bilan pour les membres du <strong>Cluster</strong> et pour les chercheurs intéressés<br />

donnera lieu à une journée organisée à Chambéry.<br />

162


Les équipes<br />

Histoire et Archéologie des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux<br />

UMR 5648<br />

18 quai Claude Bernard<br />

69007 Lyon<br />

Participants:<br />

Marjorie Burghart (IE)<br />

Frédéric Chartrain (IE)<br />

Jacques Chiffoleau (Directeur d'études, EHESS)<br />

Etienne Collet (doctorant)<br />

Jean-Louis Gaulin (PR, Univ. Lyon 2)<br />

Thierry Gouillon (prof. d'histoire-géographie)<br />

Armand Jamme (CR)<br />

Alain Kersuzan (docteur)<br />

Jean-Michel Poisson (MCH)<br />

Marianne Ronot (doctorante Lyon 2-Université de Savoie, ADR cluster <strong>13</strong>)<br />

Vallière Laurent (IE)<br />

Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information (LIRIS)<br />

UMR 5205<br />

INSA de Lyon<br />

Bâtiment Jules Verne<br />

69621 Villeurbanne CEDEX<br />

Participants:<br />

Stéphane Brès (MdC INSA)<br />

Jean Duong (chercheur)<br />

Véronique Eglin (MdC INSA)<br />

Hubert Emptoz (PR INSA)<br />

Franck Lebourgeois (MdC INSA)<br />

Yann Leydier (chercheur)<br />

Demande d’aide<br />

Cette étude, prévue sur une année, requiert de nombreux déplacements :<br />

- des voyages d'étude en archives (Dijon, Avignon et en Italie)<br />

- pour des réunions de travail en France et à l'étranger (et la journée finale à<br />

Chambéry)<br />

L'achat de certains matériels et de fournitures est également à prévoir<br />

-petit matériel informatique et consommable,<br />

-échantillon de copies numérisées de documents (selon différentes normes) auprès de fonds<br />

d'archives, etc.<br />

Budget: 6000 € (à répartir en parts égales entre les deux laboratoires partenaires)<br />

163


E<br />

2 propositions pour le projet<br />

« Création »


<strong>Cluster</strong> de recherche <strong>13</strong><br />

Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

APPEL A PROJETS 2009<br />

FORMULAIRE<br />

Date limite d’envoi des dossiers : 27.10.2008<br />

Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

avec c. c. au responsable scientifique du cluster<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS<br />

Ludivine.raimondo@ens-lsh.fr<br />

RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES<br />

philippe.regnier@ish-lyon.cnrs.fr<br />

165


I - FICHE D’IDENTITE de l’opération de recherche proposée<br />

Titre de l’opération de recherche (maximum 120 caractères )<br />

Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain<br />

Projet [axe] du cluster <strong>13</strong> dans lequel s’insère l’opération de recherche<br />

Création<br />

Mots-clés<br />

Théâtre, scénographie, représentation, espace, dramaturgie, spectateur<br />

Résumé de l’opération de recherche (maximum 5000 caractères)<br />

1- contexte scientifique et objectifs du projet<br />

Ce projet a pour ambition de contribuer à la constitution d’une mémoire spatiale du théâtre européen<br />

contemporain. Les traces mémorielles concernant l’espace sont en effet rares et relativement<br />

négligées. Or les questions d’espace sont devenues primordiales dans les arts de la scène, comme<br />

en témoigne le sort fait, depuis le début du XXe siècle, au mot scénographie. Le propre de la<br />

scénographie est de composer le lieu adéquat à la représentation d’une action. C’est pourquoi il n’y<br />

pas de scénographie sans dramaturgie. Mais inversement il n’est pas de dramaturgie effective sans<br />

scénographie. Constituer une mémoire spatiale du théâtre contemporain pourrait permettre de mieux<br />

cerner les relations entre scénographie et dramaturgie, et ainsi d’interroger, au-delà des oppositions<br />

artificielles qui pèsent sur le regard critique, un des éléments essentiels de notre rapport au<br />

spectaculaire. Le deuxième objectif serait de rendre compte des mutations qui ont affecté notre<br />

rapport sensible à l’espace, mutations qui se lisent et se produisent dans l’ensemble du champ de<br />

l’art , mais qui s’expriment avec une particulière acuité dans la pratique de la scénographie. Au<br />

surplus cette approche nous met au voisinage du puissant mouvement de brouillage des frontières<br />

qui affecte aujourd’hui le champ de l’art et nous permet de l’envisager sous un angle fondamental car<br />

il engage à s’interroger concrètement sur la place qui est faite aujourd’hui au spectateur dans la<br />

représentation.<br />

2- description du projet, méthodologie<br />

Ce projet s’articule en deux volets. Le premier volet développera le séminaire « Le plateau à<br />

l’œuvre » lancé en 2008. le second consistera à mettre en place une banque de données (images,<br />

son, documents graphiques et commentaires ) axée sur la production scénographique<br />

166


contemporaine. Ni dans l’un ni dans l’autre cas il ne s’agira de viser à l’exhaustivité. Ce travail sera<br />

piloté d’une part par le souci d’identifier des expériences théâtrales contemporaines particulièrement<br />

significatives du point de vue de la scénographie, d’autre part il sera alimenté par la collaboration<br />

d’ores et déjà entamée avec la MC 2 (Maison de la <strong>Culture</strong> de Grenoble) qui entend développer dans<br />

les années à venir ses collaborations européennes.<br />

C’est à interroger le plus concrètement possible la productivité du plateau (et de la piste) que ce<br />

séminaire voudrait se consacrer. Essayer de cerner comment le plateau, ses dimensions, sa forme,<br />

ses transformations, ses exigences, ses hasards interfèrent dans la constitution du spectacle comme<br />

œuvre, telle est l’ambition. Ce séminaire est appelé à être reconduit d’année en année. Son<br />

programme sera étroitement lié à la programmation de la MC 2. Il contribuera à alimenter le<br />

deuxième volet et permettra d’en vérifier la faisabilité.<br />

Ce volet sera développé selon 4 axes. Le premier sera d’ordre monographique : il s’articulera autour<br />

d’artistes et de praticiens de la scénographie ; il s’agira de récolter les images, les dessins<br />

techniques, les informations relatives au travail de différents scénographes. Le deuxième axe<br />

consistera à recueillir les données concernant la mise en œuvre des spectacles retenus, envisagés<br />

sous l’angle de leur mise en œuvre spatiale (cadrage, décor, lumière, son, utilisation d’écrans) en<br />

étant attentif non seulement au résultat et à l’esthétique qui le définit, mais aussi au processus<br />

d’élaboration y compris dans ses aspects techniques. Le troisième axe s’articulera autour des lieux<br />

et le dernier se consacrera à des démarches expérimentales particulièrement significatives sous<br />

l’angle de leur rapport à la technique.<br />

3- résultats attendus<br />

Proposer un ensemble de références où la dimension technique et la dimension esthétique se<br />

croisent et se transvasent l’une dans l’autre, enrichissant la recherche théorique, de façon congruente<br />

à ce qui se produit sur un plateau. Cela devrait permettre de mieux comprendre comment agissent<br />

aujourd’hui sur le spectateur les jeux de la présence et de l’absence, l’utilisation simultanée de<br />

systèmes d’échelle différenciés, les multiples effets de seuil ou encore d’être plus précisément attentif<br />

aux effets esthétiques des expériences théâtrales qui tentent d’explorer les limites de la perception,<br />

préoccupations qui constituent la toile de fond de la création scénique contemporaine.<br />

167


Responsable de l’opération de recherche<br />

Civilité Nom Prénom Discipline Laboratoire (nom<br />

complet)<br />

Type<br />

(établissement<br />

public,<br />

fondation,<br />

association,<br />

entreprise)<br />

M. Boucris Luc Etudes Théâtrales Traverses 19-21 Etablisseme<br />

nt public<br />

Nombre de personnes impliquées dans l’opération de recherche (en équivalent temps<br />

plein : ETP) 1 :<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents_1,8_______<br />

Dans la liste de enseignants-chercheurs qui suit, on compte une MCF qui désire s’associer<br />

au projet malgré son départ à la retraite en janvier 2009 (A. Brillant-Annequin, pas de fiche<br />

jointe), une MCF recrutée en Langues anciennes dans la spécialité Théâtre et qui appartient<br />

à l’équipe RARE (Malika Bastin-Hammou), un MCF qui appartient à l’équipe LIRE (Martial<br />

Poirson)<br />

2 nouveaux enseignants chercheurs seront recrutés en 2009 en Arts du spectacle<br />

Post-doctorant(s) déjà recruté(s)_______ Doctorant(s) _________ Ingénieurs et techniciens<br />

_______<br />

Durée du projet : □ 24 mois (première étape)<br />

1 Quelle que soit la catégorie de personnel, il s’agit ici, pour chaque personne impliquée dans le projet,<br />

de multiplier son temps de recherche par le pourcentage de temps qu’il consacrera à ce projet.<br />

168


II – Présentation détaillée de l’opération de recherche<br />

A - Identification du responsable de l’opération de recherche<br />

titre : Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain<br />

A-1 – responsable scientifique<br />

Civilité * Nom * Prénom *<br />

M. Boucris Luc<br />

Grade * Professeur Employeur * Université Grenoble 3<br />

Mail * Luc.boucris@wanadoo.fr<br />

Tél * 04 76 62 04 63 Fax<br />

Traverses 19-21<br />

Laboratoire (nom complet) *<br />

N° Unité (s’il existe) EA 3748<br />

Adresse complète du laboratoire *<br />

Traverses 19-21<br />

UFR des Lettres et Arts<br />

Université Grenoble 3 Stendhal<br />

1180 avenue centrale<br />

BP 25 – 38040 Grenoble Cedex 9<br />

Code postal * 38040<br />

Ville *Grenoble<br />

Etablissements de tutelle (indiquer le ou les établissements et organismes de rattachement, par<br />

exemple une université de la Région Rhône-Alpes, une école normale supérieure, une école<br />

d’ingénieurs ou la Délégation régionale n° 7 du CNRS, secteur Vallée du Rhône ou secteur Alpes.<br />

Souligner l’établissement ou l’organisme qui assurera la gestion financière du projet) :<br />

Université Grenoble 3<br />

169


Equipe de l’opération de recherche<br />

Nom Prénom Emploi<br />

actuel<br />

Discipline<br />

% de temps<br />

de<br />

recherche<br />

consacré<br />

au projet<br />

exemple MARTIN Charlotte Professeur 30%<br />

Rôle/Responsabilité dans le projet<br />

4 lignes max<br />

Coordinateur Boucris Luc Professeur Etudes<br />

théâtrales<br />

Membres de Bastin-Hammou Malika MCF Langues<br />

l’équipe<br />

anciennes<br />

Bernanoce Marie MCF Etudes<br />

théâtrales<br />

Brillant Annequin Anick MCF Etudes<br />

théâtrales<br />

Coureau Didier MCF Etudes<br />

Cinématogr<br />

aphiques<br />

Folco Alice MCF Etudes<br />

70% Coordination du projet. Mise en place des séminaires. Collecte des<br />

données<br />

30% Contribution aux séminaires. Collecte des données en ce qui<br />

concerne les mises en scène contemporaines de théâtre antique<br />

30% Contribution aux séminaires en particulier dans le registre deu<br />

rapport de l’écriture scénique à l’espace. Collecte des données<br />

Contribution aux séminaires. Collecte des données<br />

10% Contribution aux séminaires. Collecte des données en particulier<br />

dans le registre de l’utilisation des écrans sur scène<br />

20% Contribution aux séminaires. Collecte des données<br />

théâtrales<br />

Poirson Martial MCF Lettres 20% Contribution aux séminaires. Collecte des données en particulier<br />

dans le registre de l’actualisation de l’âge classique<br />

Pour chacun des membres de l’équipe du projet, fournir une biographie d’une page maximum qui comportera :<br />

A/ Nom, prénom, âge, cursus, situation actuelle<br />

B/ Autres expériences professionnelles<br />

C/ Liste des 10 publications (ou brevets) comprenant les 5 publications les plus récentes et les 5 publications les plus significatives<br />

170


Luc Boucris<br />

Année de naissance : 1950<br />

Agrégé de l’Université, Docteur d’État, Professeur à L’Université Stendhal Grenoble III<br />

(Etudes Théâtrales)<br />

Regard d’ensemble en matière de recherche<br />

Publications d'articles et d'ouvrages qui sont autant d'approches des relations entre<br />

dramaturgie et représentation et d'interrogations sur les conditions d'émergence d'un<br />

langage de la scène aussi bien sur le plan de l'espace (scénographie), que sur celui du texte<br />

ou du jeu.<br />

Membre du Centre d'Etude du XXe siècle (de 1995 à 2007 à Paul Valéry de Montpellier)<br />

Organisation de journées d'étude au Centre d'Etude du XXe siècle.<br />

Création et direction, dans le cadre du centre d’Etude du XXe siècle, de la préfiguration d’un<br />

Institut Européen de Scénographie (PIES)<br />

Membre de TRAVERSES 19-21 (ECRIRE) depuis 2007 à Grenoble<br />

Mise en place du séminaire : Le plateau à l’oeuvre<br />

Membre associé du GERSA, Groupe d’Etude et de Recherche en Scénologie au sein de<br />

l’ENSAN, école Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes<br />

Colloques, congrès, conférences et journées d’étude (Montpellier, Valenciennes, Arras,<br />

BPI de Beaubourg, Bibliothèque Nationale de France, Louvain, Nantes, St Pétersbourg,<br />

Montréal, Grenoble).<br />

Direction des trois colloques « Arts de la scène, scène des arts », organisés conjointement<br />

avec l’Université de Louvain-la-Neuve et l’Ecole d’Architecture de Nantes sur les trois<br />

sites, en collaboration avec Marcel Freydefont<br />

Direction de recherches<br />

Direction de thèses (3 thèses en cours)<br />

Co-direction (au titre du Centre d’étude du XXe siècle, EA 742) de la nouvelle équipe dans<br />

la phase de transition (2006-2007) destinée à fusionner les centres de recherche XIXe et<br />

XXe siècles au sein de l’Université Paul Valéry<br />

Mise en place d’un échange avec l’Université du Québec à Montréal<br />

Conférences (février 2006)<br />

Invitation de Mme Féral pour des conférences à l’Université Paul Valéry (février 2007)<br />

Publication les plus récentes et/ou les plus significatives<br />

Articles<br />

- Quinze articles pour le Dictionnalre du Théâtre publié sous la direction de Michel Corvin,<br />

Editions Bordas, 1991, rééditions 1995, 1998, 2009<br />

- Technique, ambition rimbaldienne et dramatisation du spectateur, essai sur les relations du<br />

théâtre et des nouvelles technologies à partir du travail de Jacques Polieri in Autour de<br />

Jacques Polieri, scénographie et technologie, Bibliothèque Nationale de France, 2004<br />

- La présence et le signe, in Théâtre / Public, « L’ouvrage et l’œuvre, 2005<br />

- Eclairer, jouer, théâtraliser, in Théâtre / Public, « Faire la lumière », juin 2007<br />

- Public ou spectateurs essai sur les transformations contemporaines de la notion de<br />

public, in Le spectateur à l’âge classique, L’Entretemps, octobre 2008<br />

Ouvrages ou directions d’ouvrages<br />

- L'espace en scène, Librairie théâtrale. 1993. Prix Georges Jamati 1993<br />

- De l'écrit à l'écran, Maupassant, Renoir, Santelli, à propos de l'adaptation, Adapt Editions.<br />

1996. Prix Maupassant 1997<br />

- Direction d'ouvrage : Le désir de jouer, Librairie théâtrale, juin 2000<br />

- Direction d’ouvrage, Arts de la scène, scène des arts : Volume I, brouillage de frontières,<br />

Louvain, mai 2003 ; Volume II mille plateaux, Louvain, mars 2004 ; Volume III, vers de<br />

nouvelles identités, Louvain, juin 2004. L’ensemble Arts de la scène, scène des arts résulte<br />

d’une co-direction avec Marcel Freydefont<br />

- Direction scientifique de la revue Théâtre / Public « Faire la lumière », juin 2007<br />

- La scénographie, Guy-Claude François à l’œuvre, L’Entretemps, à paraître janvier 2009<br />

171


Malika Bastin-Hammou<br />

MC en langue et littérature grecques à l'Université Stendhal-Grenoble III<br />

Membre de l'équipe RARE<br />

Docteure en langue et littérature grecques, Agrégée de Lettres classiques<br />

Ancienne élève de l'Ecole normale supérieur de Fontenay - Saint-Cloud.<br />

Recrutée en 2008 à la mutation après dix années passées à l'Université de Toulouse, où j'appartenais<br />

au Centre de Recherches Appliquées au Théâtre Antique, je suis spécialiste du théâtre antique et de<br />

sa réception, de l'antiquité à l'époque contemporaine.<br />

Après une thèse sur la comédie ancienne, je me suis intéressée aux théories du spectacle dans<br />

l'Antiquité et aux traductions et mises en scène du théâtre antique.<br />

J'ai, pour ce faire, effectué un séjour de recherche d'un mois à l'Archive of Performances of Greek and<br />

Roman Drama, à Oxford, où j'ai pu voir la mise en place de ce centre destiné à collecter toutes les<br />

documents relatifs aux mises en scène du théâtre antique, essentiellement dans les pays anglosaxons<br />

(http://www.apgrd.ox.ac.uk/). J'ai ensuite collaboré avec cette équipe pour deux colloques.<br />

J'ai écrit une notice présentant ce centre de recherche dans la revue Anabases (numéro 7),<br />

consacrée à la réception de l'Antiquité et dans laquelle je suis responsable de la rubrique "Actualité du<br />

théâtre antique".<br />

Enfin, j'ai collaboré à plusieurs reprises avec des metteurs en scène, en tant que traductrice, pour des<br />

spectacles utilisant des textes antiques, notamment Antigone de Sophocle, avec Jacques Nichet<br />

(Théâtre National de Toulouse et Odéon-Ateliers Berthiers), en 2004, et Iphigénie, Suite et fin, avec<br />

Guillaume Delaveau (TNT et Théâtre des Gémeaux, à Sceau), en 2006. Mes textes, co-signés avec<br />

Irène Bonnaud, ont été publiés aux Solitaires Intempestifs.<br />

Dans le cadre du projet "Mémoire spatiale du théâtre", je suis tout particulièrement intéressée par la<br />

constitution, au sein d'une base de données et d'un centre d'archives, d'un volet spécifique aux mises<br />

en scènes de pièces antiques ou s'y référant; je m'engage à y consacrer 30% de mon temps de<br />

recherche.<br />

Publications récentes :<br />

1. L'Invention de la comédie. Métathéâtre et rhétorique professionnelle chez Aristophane, Jérôme<br />

Millon, Collection HOROS, Grenoble, à paraître (2010).<br />

2. Le Théâtre des Grecs du P. Brumoy, une étape majeure dans la réception du théâtre antique.<br />

Journée d'étude organisée par Malika Bastin-Hammou et Pascal Payen, avec le soutien de l'équipe<br />

PLH-ERASME, Cahiers du Groupe Interdisciplinaire de Théâtre Antique, à paraître (2010).<br />

3. "Anne Dacier et les premières traductions françaises d'Aristophane", à paraître dans les Actes de la<br />

Journée d'étude Anne et André Dacier, un couple d'intellectuels entre absolutisme et Lumières,<br />

Littérature classique, 2010.<br />

4. "Après la fin. Les références performatives au banquet d'épinicie chorale dans les exodoi des<br />

comédies anciennes". in Commencer et finir. Débuts et fins dans les littératures grecque, latine et<br />

néolatine, Actes du colloque organisé les 29-30 Septembre 2006 par l'Université Jean Moulin et<br />

l'ENS-LSH, B. BUREAU et C. NICOLAS, Collection du CEROR, CERGR, 2008, vol. 2, pp. 585-595.<br />

5. "Aristophanes' Peace on the French Twentieth-Century Stage : From Political Statement to Artistic<br />

Failure", in Aristophanes in Performance, 421 BC-1D 2007. Birds, Peace and Frogs, ed. E. HALL and<br />

A. WRIGLEY, Legenda : Oxford, 2007, pp. 247-254.<br />

6. "Comment faire La Paix Autour du prétendu pacifisme d'Aristophane". Actes du Colloque<br />

International de Carcassonne, Paroles de paix en temps de guerre, S. CAUCANAS, R. CAZALS et N.<br />

OFFENSTADT, Privat, 2006, pp.241-253.<br />

7. "Actualité de la recherche sur la réception du théâtre antique : l'exemple de l'Archive of<br />

Performances of Greek and Roman Drama (APGRD) d'Oxford", Anabases 4, 2006, pp. 287-292.<br />

8. Euripide, Iphigénie chez les Taures. Texte traduit par Malika Bastin-Hammou et Irène Bonnaud, Les<br />

Solitaires Intempestifs, 2006.<br />

9. Lectures antiques d'Aristophane. Journée d'étude organisée par l'IRPALL et le département de<br />

Lettres anciennes de l'Université Toulouse II - Le Mirail, éditée par Malika HAMMOU, Pallas, 2005.<br />

10. Sophocle, Antigone. Texte traduit par Malika Hammou et Irène Bonnaud, Les Solitaires<br />

Intempestifs, 2004.<br />

172


Marie BERNANOCE<br />

6, Les Bois<br />

38190 Froges<br />

Deux enfants ex épouse Guillemin Tél. fax : 04 76 <strong>13</strong> 07 15<br />

Née le 25 mars 1952 à Chaumont, Haute-Marne<br />

marieber@club-internet.fr<br />

FORMATION UNIVERSITAIRE ET CONCOURS<br />

1973 Licence de Lettres modernes à Nancy 2.<br />

1974 Maîtrise de littérature comparée, sous la direction de René Guise : Les techniques narratives du fantastique.<br />

Etude de quelques contes français et étrangers du XIX ème siècle.<br />

1975 CAPES de Lettres modernes, mention Très Bien.<br />

1976 Agrégation de Lettres modernes, classée 8 ème .<br />

1995-1997 DEA sous la direction de Claudette Oriol-Boyer (université Stendhal Grenoble 3): Pour une didactique<br />

systémique du texte de théâtre, théorie et pratique.<br />

1998-2003 Thèse de doctorat, sous la direction de Jean-Pierre Ryngaert (Institut d’Etudes Théâtrales, Paris 3) : « La<br />

didactique du texte de théâtre : théorie et pratique. Des enjeux pour l’enseignement du littéraire ». Mention<br />

très honorable avec les félicitations du jury à l'unanimité.<br />

PARCOURS PROFESSIONNEL<br />

De 1976 à 2000 : professeur dans le secondaire (atelier de pratique artistique théâtre et option théâtre).<br />

A partir de 1989 : animation de stages en Formation Continue (didactique de l’écriture et théâtre, pratiques théâtrales).<br />

De 1993 à 1997 : vacataire à l’UPMF de Grenoble en « Méthodologie, expression communication »<br />

De 2004 à 2006 : vacataire à l’Université Stendhal en théâtre (Pratique théâtrale, Atelier d’écriture théâtrale, Ecriture et mise en<br />

jeu), ainsi qu’en littérature et FLE.<br />

De 1999 à 2006 : PRAG à l'IUFM de Grenoble (cours de préparation aux concours du premier et second degré, cours de PE2<br />

et PLC2, responsable de mémoires professionnels de PLC2, PE2). Chargée de mission arts et culture.<br />

De 2006 à 2007 : membre du jury du CAPES de Lettres modernes (écrit et oral).<br />

Depuis 2006, vice-présidente de la commission de français du CRPE académique et membre du jury PE2 (Grenoble).<br />

Depuis 2006 : maître de conférences à l’Université Stendhal, Grenoble 3.<br />

Depuis 2008 : Responsable du département des arts du spectacle.<br />

ACTIVITES DE RECHERCHE<br />

De 1989 à 1999 : participation au CEDITEL, Centre de Didactique du texte et de la Littérature, Université Stendhal Grenoble 3.<br />

Co-organisation de deux universités d'été, 1991 et 1992.<br />

De 1998 à 2005 : Participation au Groupe de Recherche sur la Poétique du Drame moderne et Contemporain, Institut d’Etudes<br />

Théâtrales, Paris III, Sorbonne Nouvelle, Equipe d'accueil 3420.<br />

Depuis 2004 : participation à Traverses, Université Stendhal Grenoble 3, composante CEDILIT, Centre de Didactique de la<br />

Littérature, Equipe d'accueil 3748. Co-organisation d’un colloque les 30/11 et 1/12 2006 : « Enseigner le théâtre<br />

contemporain ».<br />

ACTIVITES EDITORIALES<br />

De 2004 à 2007 : membre du comité scientifique de la revue "Nouvelles Etudes francophones", NEF, revue du CIEF, Conseil<br />

International d’Etudes Francophones, Notre Dame, USA.<br />

De 1999 à 2005 : membre du comité de rédaction de la revue Lire au collège, SCEREN CRDP de Grenoble<br />

Depuis 2005 : membre du comité scientifique de la revue Lire Ecrire à l’Ecole, CRDP de Grenoble<br />

Depuis 2006 : membre de l’opération « Paroles croisées » organisée par la Maison Théâtre (Montréal), Aneth (Aux nouvelles<br />

écritures théâtrales), le Théâtre de l’Est Parisien, le CEDWB (Centre des Ecritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles).<br />

PRINCIPALES PUBLICATIONS ET PUBLICATIONS LES PLUS RECENTES<br />

Ouvrages<br />

- Acte 1, scène 1, CRDP de Grenoble-Editions Delagrave, 2000, 127 p.<br />

- Ecrire et mettre en espace le théâtre, SCEREN CRDP de Grenoble-Editions Delagrave, 2002, 141p.<br />

- A la découverte de cent et une pièces, Répertoire critique du théâtre contemporain pour la jeunesse, Paris, Editions<br />

Théâtrales, 2006, 536 p.<br />

- En préparation, La voix didascalique dans le théâtre contemporain, Paris, Editions Théâtrales, 2009.<br />

Participation à des ouvrages collectifs ou articles<br />

- "Le jeu énonciatif chez Colette Nys-Mazure : une écriture des seuils" in Lieux d'être, revue thématique de création littéraire<br />

et artistique, Numéro 34, Lille, 2002, p. 115-119.<br />

- « Quand le théâtre pour la jeunesse se fait sa place » in François Quet et Jean-François Massol (dir.), Littérature de<br />

jeunesse, Epreuve orale optionnelle, Paris, Hatier, 2006.<br />

- « L’atelier d’écriture théâtrale : des modèles à leur nécessaire détournement » in Le Français aujourd’hui, « Enseigner<br />

l’écriture littéraire», juin 2006, n° 1190, p. 61-68.<br />

- "La didactique du texte de théâtre : comment penser la relation entre écriture et oralité La notion de voix didascalique", in<br />

Clermont Philippe, Schneider Anne (sous la dir. de), Ecoute mon papyrus, Littérature, oral et oralité, SCEREN, CRDP<br />

d’Alsace, 2006, p. 225-240.<br />

- « Pour une typologie de la voix didascalique : redonner figure à l’auteur de théâtre contemporain » in Fix Florence,<br />

Toudoire-Surlapierre Frédérique (textes réunis par), La didascalie dans le théâtre du vingtième siècle, Regarder<br />

l’impossible, Presses Universitaires de Dijon, 2007, p. 47-60<br />

- « L’album-théâtre Un genre en cours de constitution », in Les Cahiers de Lire Ecrire à l’école, Texte et images dans<br />

l’album et la bande dessinée pour enfants, CRDP de Grenoble, 2007, p. 121-<strong>13</strong>5<br />

- « L’adaptation dans le théâtre jeunesse : contre « l'esthétique du débarras » in Les Cahiers de Lire Ecrire à l’école,<br />

L’adaptation, CRDP de Grenoble, 2008, p. 209-229<br />

173


DIDIER COUREAU<br />

- 44 ans<br />

- Docteur en Etudes cinématographiques de l’Université Paris 3 / Sorbonne Nouvelle,<br />

« Jean-Luc Godard 1990-1995, Nouvelle Vague, Hélas pour moi, JLG/JLG, complexité<br />

esthétique, esthétique de la complexité », soutenue en1998. Dir. de recherche : Jean-Louis<br />

Leutrat.<br />

- Maître de conférence en Etudes cinématographiques,<br />

Département Arts du spectacle, UFR Lettres et Arts, Université Stendhal / Grenoble 3<br />

- Responsable de la première année Arts du spectacle<br />

- Membre du CNU 18 e section<br />

- Membre des comités scientifiques des revues Murmure (une revue des arts), Lille ; et<br />

Multitude, Paris.<br />

5 parutions les plus récentes :<br />

- « Les signes parmi nous : Chats perchés (2004) de Chris Marker », in Contre Bande,<br />

n°16, « Le documentaire politique », Ed. Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, juin<br />

2007.<br />

- « La réécriture filmique du monde (Duras, Akerman, Kramer, Depardon, Marker) », in<br />

Cinéma et voyage, René Gardies dir., Ed. L’Harmattant, coll. « Champs visuels »,<br />

octobre 2007.<br />

- « Le Testament initiatique, Une histoire de vent (1988) de Joris Ivens », in Admirable<br />

tremblement du temps, le vieillir et le créer, Marie-Christine Paillard dir., Ed. Presses<br />

Universitaires Blaise Pascal / CRLMC (Centre de recherche sur les littératures<br />

contemporaines), Clermont-Ferrand, janvier 2008.<br />

- « L’Entretien infini des flux, Notre musique (2004) de Jean-Luc Godard », in Murmure<br />

(une revue des arts), « Le mouvement des concepts », Suzanne Liandrat-Guigues<br />

dir., Université Lille 3, février 2008.<br />

- « L’Evidence poétique du regard ou l’infinité complexité du trait pur », in Abbas<br />

Kiarostami, le cinéma à l’épreuve du réel, Philippe Ragel dir., Université Toulouse II<br />

Le Mirail / Ed. Yellow Now, coll. « Côté cinéma », Crisnée, Belgique, juin 2008.<br />

5 parutions les plus significatives (en excluant les plus récentes ci-dessus) :<br />

- « Jean-Luc Godard (1979-1985), ouverture de l’ère de la complexité esthétique » in<br />

Jean-Luc Godard au-delà de l’image, Marc Cerisuelo dir., Ed. Lettres Modernes-<br />

Minard, coll. « Etudes cinématographiques », n° 194-202, 1993.<br />

- « Théâtre Nô et noosphère filmique, Level Five (1995) de Chris Marker », in Les<br />

Cahiers du CIRCAV, n°14, « Le montage : état des lieux réel(s) et virtuel(s) »,<br />

Stéphane Benassi, Alphonse Cugier dir., Université Lille 3 / Ed. L’Harmattan, mars<br />

2003.<br />

- « XXe siècle, cathédrale de la douleur - à propos de JLG/JLG (1995) et Histoire(s) du<br />

cinéma (1988-1998), in CinémAction, n°109, « Où en est le God’Art », René Prédal<br />

dir., octobre 2003.<br />

- « Le Couvent (1995) ou l’architecture du mystère », in Manoel de Oliveira, Michel<br />

Estève, Jean A. Gili dir., Ed. Lettres Modernes-Minard, coll. « Etudes<br />

cinématographiques, vol. 70, 2006.<br />

- « D’une pureté née de l’impureté même (ou de quelques relations cinéma et théâtre :<br />

Akerman, Rivette, Wiseman, Garrel, Resnais, Cavalier) », in Les Cahiers du<br />

CIRCAV, n° 18, « Impureté(s) cinématographique(s) », Alphonse Cugier, Patrick<br />

Louguet dir., Université Lille 3 / Ed. L’Harmattan, janvier 2007.


Alice FOLCO (30 ans)<br />

Cursus et diplômes<br />

2006-2008 : PRAG, puis ATER, au département arts du spectacle de l’université de Poitiers<br />

2006 : Doctorat en théâtre et arts du spectacle (dir. Jean-Pierre Sarrazac) : Dramaturgie de<br />

Mallarmé ; qualification en 9 e et 18 e sections.<br />

2001-2006 : Allocataire-moniteur, puis ATER, à l’Institut d’Etudes Théâtrales de Paris III<br />

2001 : DEA en théâtre et arts du spectacle (Paris III)<br />

2000 : Agrégation de lettres modernes<br />

1998-1999 : Licence et maîtrise de lettres modernes ; Licence d’espagnol (Paris IV)<br />

Autres activités professionnelles<br />

2006-2007 : intervention dans les ateliers de scénographie de l’Ecole Supérieure des Arts et<br />

Techniques (Paris)<br />

Cinq dernières publications<br />

2008 : « Les affinités électives : Mallarmé », Claude Régy, dir. M-M. Mervant-Roux, Les<br />

Voies de la création théâtrale vol. 23, CNRS Editions.<br />

« Lagarce / Lorca : dramaturgies du confinement », Jean-Luc Lagarce dans le<br />

mouvement dramatique, dir. J.P. Sarrazac et C. Naugrette, Les Solitaires Intempestifs,<br />

Besançon.<br />

« Intermédialités n°8 : Envisager », Art et Frontalité. Scène, peinture, performance,<br />

dir. M-M. Mervant-Roux, Ligéia. Dossiers sur l’art, n° 81-82-83-84, janvier-juin (compterendu).<br />

2007 : « La pensée mallarméenne de la représentation théâtrale », Cahiers Stéphane<br />

Mallarmé n°4, éd. G. Millan, Peter Lang, Bern.<br />

« Les Noces d’Hérodiade, mystère », La Réinvention du drame (sous l’influence de la<br />

scène) : dir. J-P. Sarrazac et C. Naugrette, Etudes théâtrales n°38-39, Louvain.<br />

Publications significatives (sur le rapport texte/scène)<br />

A paraître : « Entretiens avec Julie Valéro, dramaturge de Jean-François Peyret, à propos<br />

de la création de Tournant autour de Galilée » (TNS, Odéon, 2008).<br />

2008 : « Les affinités électives : Mallarmé », Claude Régy, dir. M-M. Mervant-Roux, Les<br />

Voies de la création théâtrale vol. 23, CNRS Editions.<br />

2007 : « La pensée mallarméenne de la représentation théâtrale », Cahiers Stéphane<br />

Mallarmé n°4, éd. G. Millan, Peter Lang, Bern.<br />

« Les Noces d’Hérodiade, mystère », La Réinvention du drame (sous l’influence de la<br />

scène) : dir. J-P. Sarrazac et C. Naugrette, Etudes théâtrales n°38-39, Louvain.<br />

« Ce que voit l’oreille », en collaboration avec D. Botea, S. Le Pors-Robin et P.<br />

Longuenesse, La Réinvention du drame (sous l’influence de la scène), Etudes théâtrales<br />

n°38-39, Louvain.<br />

175


Martial Poirson<br />

Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure LSH et auditeur libre de l’Ecole des<br />

Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), agrégé, docteur ès Lettres de l’université<br />

Paris X-Nanterre en arts du spectacle et littérature française des XVII e et XVIII e siècles,<br />

Martial Poirson est actuellement maître de conférences à l’université Stendhal-Grenoble III, à<br />

New York University en France, et à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Il est membre de<br />

l’Ecole doctorale Algéro-française (affaires étrangères) et enseignant invité de plusieurs<br />

universités aux Etats-Unis, au Japon, en Angleterre, en Allemagne et au Portugal. Il est<br />

membre titulaire de l’équipe mixte de recherches du CNRS « Littératures, idéologies,<br />

représentations XVIII e -XIX e siècles » (L.I.R.E.-CNRS) et membre associé de l’équipe du<br />

C.E.L.L.F. 17-18 ème siècles du CNRS-Paris IV La Sorbonne. Il a notamment enseigné à<br />

l’université Paris X–Nanterre (2001-2005), Johns Hopkins University (2000-2001), ainsi qu’à<br />

Janson de Sailly, en classes préparatoires aux ENS (2003-2006). Il a été chargé d’une<br />

mission de recherche auprès de la Bibliothèque Nationale de France (Département Arts du<br />

spectacle) et de la Comédie-Française (2001-2005). Il a été conseillé dramaturgique au<br />

Théâtre des Amandiers de Nanterre (2003-2006), et il est actuellement conseil artistique du<br />

Centre dramatique national des Alpes (depuis 2006). Il enseigne également au<br />

Conservatoire régional de Grenoble.<br />

Ses travaux et publications portent actuellement principalement sur l’histoire et<br />

l’esthétique théâtrale ; la relation entre littérature, représentations, idéologies et discours de<br />

savoirs ; la sociologie et l’économie des œuvres littéraires ; l’économie et la politique de la<br />

culture ; l’actualisation (mise en scène, adaptation cinématographique, réécriture,<br />

détournements) de l’Âge classique ; la relation entre arts du spectacle et merveille. Une<br />

attention toute particulière est accordée aux textes rares du répertoire dramatique (plus<br />

d’une dizaine d’éditions critiques, 5 mises en scènes), qu’il édite et met en scène, mais aussi<br />

à la mémoire théâtrale.<br />

Il a notamment édité et parfois monté Voltaire, Le Droit du seigneur (Lampsaque,<br />

« Studiolo », 2002 ; mise en scène Comédie-Française, 2004) ; Legrand, Cartouche ou Les<br />

Voleurs (en collaboration avec Christian Biet, Lampsaque, « Studiolo », 2004 ; mise en<br />

scène Comédie-Française, 2004) ; Destouches, Le Dissipateur (à paraître, mise en scène<br />

Comédie-Française, 2006) ; Allainval, L’Embarras des richesses et L’Ecole des bourgeois<br />

(Espace 34, 2006 ; mise en scène Comédie-Française 2007) ; François de Neufchâteau<br />

Paméla ou La Vertu récompensée de François de Neufchâteau (Voltaire Foundation, SVEC,<br />

2007 ; mise en scène Vieux-Colombier, 2004 ; Musée de la Révolution française, avec Hervé<br />

Loichemol, 2008) ; Boissy, Le Triomphe de l’intérêt (Espace 34, 2007) ; Thomas Corneille et<br />

Donneau de Visé, La Pierre Philosophale (Féeries n° 3, 2006), Chamfort (Théâtre complet,<br />

Lampsaque, Studiolo, 2009, mise en scène à Lyon en 2007).<br />

Il a publié plusieurs ouvrages portant, notamment, sur l’articulation entre économie et<br />

littérature (Art et argent dans la France des Premiers modernes, Oxford, SVEC, 2004 ; Les<br />

frontières littéraires de l’économie, Paris, Desjonquères, 2008, en collaboration avec Yves<br />

Citton et Christian Biet ; Comédie et économie à l’âge classique, à paraître ; Economie du<br />

spectacle, spectacle de l’économie, à paraître), sur les implications politiques des<br />

productions théâtrales (Le théâtre sous la Révolution française : politique du répertoire<br />

(1789-1799), Paris, Desjonquères, 2008 ; « Mémoire de l’éphémère : quel <strong>patrimoine</strong> pour le<br />

spectacle vivant », Revue d’Histoire du théâtre, 2008-1, en collaboration avec Catherine<br />

Guillot) et sur les représentations actuelles du dix huitième siècle (L’Ecran des Lumières,<br />

Oxford, SVEC, 2009 :07, en collaboration avec Laurence Schifano ; Passages des Lumières,<br />

Paris, Desjonquères, 2009 ; en collaboration avec Laurence Schifano ; « Aux marges du<br />

répertoire », Louvain La Neuve, Etudes théâtrales, 2009, en collaboration avec Tiphaine<br />

Karsenti ; « La fabrique du dix-huitième siècle », numéro spécial de la revue Dix-huitième<br />

siècle, à paraître).<br />

176


B - Description de l’opération de recherche<br />

titre de l’opération de recherche : Mémoire spatiale du theâtre européen contemporain<br />

B 1 Objectifs, contexte, problématique, originalité<br />

Ce projet a pour ambition de contribuer à la constitution d’une mémoire spatiale du théâtre<br />

européen contemporain. Qu’est-ce à dire Pour répondre à cette question, il convient d’une<br />

part de se pencher sur les rapports de la mémoire et du spectacle et d’autre part de<br />

s’expliquer sur le privilège accordé à l’espace.<br />

Les Arts du spectacle, il n’y a aucune originalité à le dire, sont éphémères. Néanmoins ils<br />

possèdent une mémoire : transmission orale, écrits théoriques, schémas, croquis, dessins,<br />

photos de spectacle souvent focalisées sur l’acteur et son jeu et désormais enregistrements<br />

vidéo qui, tout naturellement, se consacrent à l’enregistrement du spectacle dans son<br />

déroulement.<br />

Les traces mémorielles concernant l’espace sont cependant rares et relativement négligées.<br />

Or les questions d’espace sont devenues primordiales dans les arts de la scène, comme en<br />

témoigne le sort fait, depuis le début du XXe siècle, au mot scénographie qui jouit d’un<br />

privilège paradoxal. Déjà en usage au XVI e siècle, il semble pourtant signer la modernité.<br />

Réintroduit dans le vocabulaire théâtral au début du XX e siècle, il ne connaît son véritable<br />

épanouissement qu’à partir des années 70 où il n’est plus seulement spécialisé et confiné<br />

dans la sphère théâtrale : on le retrouve en architecture, en muséographie, voire en<br />

sémantique. Ce renouveau et ce succès ne sont pas des effets de mode. Ils correspondent<br />

au besoin de redéfinir notre rapport à l’espace.<br />

Le propre de la scénographie est de composer le lieu adéquat à la représentation d’une<br />

action. C’est pourquoi il n’y pas de scénographie sans dramaturgie. Mais inversement il n’est<br />

pas de dramaturgie effective sans scénographie. Certes, le théâtre, au XX e siècle, a voulu<br />

affirmer son indépendance par rapport au texte et parfois s’en affranchir totalement. C'est<br />

une opposition très traditionnelle, par ailleurs, que celle qui met face à face le spectacle lié<br />

au pur divertissement ou à l'émotion et la parole, l'écrit, le mot, champs et domaines de la<br />

réflexion (logos). Mais, à vrai dire, l'opposition dure entre le mot et le spectacle n'apprend<br />

rien parce qu'elle est simpliste. N'arrive-t-il pas que le mot se livre à la rhétorique creuse, aux<br />

« effets » pour tout dire Et symétriquement, tout spectacle ne repose-t-il pas, en définitive,<br />

sur un texte même minimal C’est donc dans un mouvement de réflexion qui concerne notre<br />

rapport au spectaculaire que se situera la constitution de cette mémoire. Le premier enjeu de<br />

cette recherche serait de permettre à la réflexion esthétique de se poser ces questions en<br />

partant de démarches précisément identifiées, celles de scénographes contemporains,<br />

créateurs assez peu visibles sur la scène de l’art, mais occupant une place déterminante par<br />

rapport aux préoccupations qui sont les nôtres ici.<br />

Mais ce n’est pas tout : la modernité artistique a enregistré (et pour une part suscité) de<br />

profondes mutations dans notre rapport sensible à l’espace et on peut avancer que les<br />

démarches contemporaines ont encore accentué ces mutations. Ce nouveau rapport<br />

gagnerait à être envisagé sous l’angle de notre rapport au cadre, au décor, et à l’usage des<br />

177


technologies du son, de la lumière, éléments de base de la démarche scénographique, et de<br />

notre rapport à l’image avec l’introduction de plus en plus fréquente des écrans sur scène.<br />

Car la scénographie ne se contente pas de mettre en place un décor dans un face à face<br />

prédéfini avec des spectateurs. Elle installe un contexte global qui interroge la relation du<br />

public à l’œuvre et qui influe sur la relation des spectateurs entre eux (sur ce qui les<br />

constitue ou non en public). Et sur ce double aspect la constitution d’une mémoire spatiale<br />

du théâtre européen contemporain proposera des outils d’analyse originaux.<br />

Enfin cette approche nous met au voisinage du puissant mouvement de brouillage des<br />

frontières qui affecte aujourd’hui le champ de l’art, car c’est à travers les lieux que se<br />

fabriquent les identités. Quand un spectacle se crée (pour ne prendre qu’un exemple) dans<br />

le cadre d’une installation, qu’en résulte-t-il Qu’est-ce que cela apporte à l’œuvre, aux<br />

artistes qui l’investissent, au public qui s’y introduit Et que signifie ce mixage d’identité <br />

Loin d’être périphérique, comme on pourrait le penser du fait de la position particulière<br />

qu’occupe la scénographie, cette recherche rejoint des questionnements fondamentaux pour<br />

la création scénique contemporaine.<br />

178


B 2 Description du projet et résultats attendus<br />

Ce projet s’articule en deux volets. Le premier volet développera le séminaire « Le plateau à<br />

l’œuvre » lancé en 2008. le second consistera à mettre en place une banque de données<br />

(images, son, documents graphiques et commentaires ) axée sur la production<br />

scénographique contemporaine. Ni dans l’un ni dans l’autre cas il ne s’agira de viser à<br />

l’exhaustivité. Ce travail sera piloté d’une part par le souci d’identifier des expériences<br />

théâtrales contemporaines particulièrement significatives du point de vue de la<br />

scénographie, d’autre part il sera alimenté en particulier par la collaboration d’ores et déjà<br />

entamée avec la MC 2 (Maison de la <strong>Culture</strong> de Grenoble) qui entend développer dans les<br />

années à venir ses collaborations européennes.<br />

1. Le plateau à l’œuvre : thématique et programme 2008-2009<br />

Thématique :<br />

Qu’est-ce qu’une scène Un espace triple de visibilité, de partage du sens et de<br />

valorisation. Qu’elle soit occasionnelle ou instituée, explicitement prévue pour la<br />

représentation ou mise sur pieds pour répondre aux circonstances, toute scène en effet<br />

remplit trois fonctions.<br />

Visibilité : mettre en scène (ou sur la scène), c’est d’abord faire voir, donner à voir ce qui, en<br />

dehors de cette démarche, n’apparaîtrait pas.<br />

Signification : la signification est d’abord celle du spectacle lui-même, le matériau scénique si<br />

on peut dire. Mais il y a autre chose encore : en montrant, j’inscris ce que je montre dans un<br />

ensemble, répertoire, programme, rituel social ; cette inscription contribue à la construction<br />

du sens. Le contexte artistique contemporain tend souvent à troubler cette fonction.<br />

Multiplication des scènes, hybridation (et confusion des genres), positionnements (et<br />

postures) artistiques, dualité désormais acquise de la notion d’écriture scénique (les moyens<br />

d’expression non-verbaux postulant à un statut équivalent à celui du langage), conflit avivé<br />

entre deux façons d’appréhender la présence scénique, la représentation et la présentation,<br />

constituent autant de sources de brouillage du sens. Néanmoins en offrant au regard, on<br />

appelle à un partage du sens (ou du non-sens).<br />

La valeur (ou la dévalorisation) vient de surcroît, mais inévitablement s’imprimer sur<br />

l’événement montré. On voudrait croire qu’elle résulte des seules qualités intrinsèques du<br />

spectacle. Mais elle résulte aussi du fait que la scène accorde à l’événement qu’elle met en<br />

exergue une place hiérarchique (même si elle reste vague) et ce à plusieurs niveaux : parmi<br />

l’ensemble des événements qu’elle propose elle-même, parmi l’ensemble des événements<br />

que les scènes du même ordre proposent, voire, au-delà, parmi l’ensemble des événements<br />

que l’ensemble de toutes les scènes proposent durant une même période.<br />

Qu’est-ce qu’un plateau Une scène, mais envisagée du point de vue de la mise en<br />

œuvre matérielle du spectacle. On pourrait donc penser, à travers cette définition, que le<br />

plateau est avant tout un espace technique et que les trois fonctions évoquées pour la notion<br />

de scène n’y apparaissent pas ou, du moins qu’elles sont destinées à rester à l’arrière-plan.<br />

Cette conception résulte du fait qu’on tend à considérer la technique comme un pur et simple<br />

instrument. Or, en « inventant » la mise en scène au sens moderne du mot, au tournant du<br />

XIXe et du XXe siècle, les hommes de théâtre de ce temps entendaient susciter un lieu qui<br />

conjuguerait étroitement les trois fonctions de la scène en les sublimant par la volonté de<br />

faire œuvre d’art. L’invention de la mise en scène se présente donc d’emblée comme un<br />

privilège accordé au plateau, un pari pris sur sa capacité à devenir un point de focalisation<br />

déterminant. Chemin faisant, ce que découvrent les praticiens, c’est davantage encore : une<br />

productivité du plateau.<br />

Qu’est-ce qu’une piste Un plateau spécifique progressivement institué pour répondre aux<br />

particularités des disciplines circassiennes. Le « nouveau cirque » s’est souvent passé de<br />

cet outil spécifique pour investir les scènes frontales et les plateaux de théâtre. Loin d’être<br />

179


abandonnée cependant, la piste garde tout son attrait, même si on voit bien qu’elle est<br />

amenée à évoluer.<br />

C’est à interroger le plus concrètement possible la productivité du plateau (et de la piste) que<br />

ce séminaire voudrait se consacrer. Essayer de cerner comment le plateau, ses dimensions,<br />

sa forme, ses transformations, ses exigences, ses hasards interfèrent dans la constitution du<br />

spectacle comme œuvre, telle est l’ambition.<br />

Le contexte contemporain comporte deux caractéristiques fortes : la diversification des<br />

plateaux (des théâtres à la rue, des arènes au chapiteau, des scènes frontales au scènes<br />

éclatées…) d’une part et, d’autre part, les croisements entre les pratiques (jeu, danse,<br />

cirque…), entre les techniques (son, lumière, image...) par l’usage du numérique, entre la<br />

coprésence des acteurs et des spectateurs et l’absence (voix off, images enregistrées,<br />

images en direct…). En se complexifiant, le plateau multiplie ses possibilités : voilà qui ne<br />

peut qu’aviver notre questionnement.<br />

Programme 2008-2009 des séances et dates des spectacles associés<br />

Le Conte d’hiver : du 7 au 18 octobre<br />

Séance du 7 octobre de 15 h à 17 h à la MC 2<br />

Marie Potonet, dramaturge du spectacle présentera le dispositif scénique et le commentera<br />

en compagnie de Lionel Acat, scénographe.<br />

Séance du 14 octobre : Shakespeare sur un plateau, journée d’étude à l’amphidice<br />

- Luc Boucris, professeur à l’Université Stendhal<br />

Shakespeare sur un plateau, une introduction<br />

- Charles Whitworth, professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier<br />

Le Conte d’hiver, un défi à la scène<br />

- Marie Potonet, dramaturge au C.D.N.A.<br />

Un conte…<br />

- Gérard Lieber, dramaturge et professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier<br />

Richard III et Le Roi Lear au Théâtre des <strong>13</strong> Vents<br />

- Daniel Lançon, professeur à l’Université Stendhal<br />

Le théâtre, la scène shakespearienne et la voix dans les traductions d’Yves Bonnefoy<br />

- Dominique Serron, metteur en scène (Infini Théâtre)<br />

Le perçu comme seule réalité<br />

- Jacques Osinski, metteur en scène au C.D.N.A. et des comédiens<br />

Le Conte d’hiver, irréalité du théâtre, réalité du monde<br />

- Caroline Schlencker, Maître de Langues à l’Université Stendhal<br />

L’espace et le jeu : dialogue d’une théoricienne avec des comédiens<br />

Mefisto for ever, <strong>13</strong> au 15 novembre, Wolfskers, 18 et 19 novembre, Atropa, 20 et 21<br />

novembre<br />

Séance du 12 novembre, à la MC 2<br />

En liaison avec l’IEP de Grenoble et la MC 2 : théâtre et politique en présence de Tom<br />

Lanoye, dramaturge et de Guy Cassiers, metteur en scène<br />

Séance du 18 novembre de 15 h à 17 h 30 à la MC 2<br />

Joëlle Chambon, maître de conférences à l’Université Paul Valéry de Montpellier :<br />

La mise en scène ou le « temps retrouvé » de la lecture<br />

En présence d’un des collaborateurs du Toneelhuis<br />

Cabaret Chromatic du 3 au 6 février<br />

Séance du 3 février de 14h à 16 h 30 à la MC 2<br />

Philippe Goudard, maître de conférences à l’Université Paul Valéry de Montpellier : Le<br />

Cirque et la scène<br />

En présence d’un des collaborateurs de la Compagnie Transe Express<br />

180


Max Black, 26 et 27 février<br />

Séance du 3 mars, de 14 h à 16 h 30 à la MC 2<br />

David Marron, docteur en Etudes Théâtrales (Université Stendhal) : Scènes, son et sens<br />

dans le théâtre musical d’Heiner Goebbel,<br />

Ce séminaire est appelé à être reconduit d’année en année. Son programme sera<br />

étroitement lié à la programmation de la MC 2, sur une durée qu’on peu lier, aujourd’hui, à<br />

celle du mandat de Jacques Osinski, le nouveau directeur du Centre Dramatique National<br />

des Alpes (qui pourra éventuellement être reconduit), soit jusqu’en 2011. Il contribuera à<br />

alimenter le deuxième volet et permettra d’en vérifier la faisabilité.<br />

2. Constitution d’une banque de données<br />

Ce volet sera développé selon 4 axes.<br />

Le premier sera d’ordre monographique : il s’articulera autour d’artistes et de praticiens de<br />

la scénographie ; il s’agira de récolter les images, les dessins techniques, les informations<br />

relatives au travail de différents scénographes.<br />

Il sera conduit en étroite collaboration avec l’Ecole d’architecture de Nantes qui a entamé un<br />

travail de récolte de données de cet ordre à partir du séminaire du GERSA (Groupe d’Etude<br />

et de Recherche en Scénologie et en Architecture) à partir du séminaire sur le changement<br />

de décor qu’il a mis en place depuis 2006 (scénographes invités : Jean-François Sivadier,<br />

Chantal Gaiddon, Laurence Villerot, Jacques Gabel, Jean-Marc Stehlé, Daniel Jeanneteau,<br />

Raymond Sarti, Yves Collet, Emmanuel Clolus, Aurélie Thomas).<br />

L’ouvrage La scénographie, Guy-Claude François à l’œuvre (L. Boucris, à paraître, janvier<br />

2009 à l’Entretemps) donne un exemple du travail d’analyse qui peut être conduit à partir<br />

d’un tel recueil de données.<br />

Le deuxième axe s’organisera à partir de spectacles particulièrement originaux du point de<br />

vue de leur rapport à la scène. Il consistera à recueillir les données concernant la mise en<br />

œuvre des spectacles retenus, envisagés sous l’angle de leur mise en œuvre spatiale<br />

(cadrage, décor, lumière, son, utilisation d’écrans) en étant attentif non seulement au résultat<br />

et à l’esthétique qui le définit, mais aussi au processus d’élaboration y compris dans ses<br />

aspects techniques. Le travail réalisé par Joël Pommerat, auteur-metteur en scène qui écrit à<br />

partir du plateau et dont la collaboration avec le scénographe Eric Soyer est déterminante<br />

fournit un bon exemple de ce qui pourrait être développé dans cette perspective.<br />

Cet axe sera développé en étroite collaboration avec la MC 2 et conçu comme un<br />

prolongement du séminaire « le plateau à l’œuvre ».<br />

Les deux axes suivants sont plus délicats à mettre en œuvre et nécessitent des moyens<br />

d’investigation plus larges et ils ne seront activés que dans un second temps. Le<br />

développement contemporain des arts de la scène implique qu’une attention particulière soit<br />

portée aux lieux de spectacle qui sont désormais d’une grande variété de la rue aux friches<br />

industrielles en passant par les équipements les plus élaborés. Il ne s’agit pas, dans cet axe<br />

de dresser un répertoire des lieux, mais d’identifier des expériences particulièrement<br />

marquantes d’échange entre le lieu et la scénographie qui s’y installe. Pour prendre un<br />

exemple connu de tous, la Cour du Palais des Papes a été équipée d’un nouveau dispositif<br />

en 2001 et il n’est pas inintéressant d’en observer les partis pris esthétiques et techniques.<br />

De même certaines démarches expérimentent de façon très volontariste les techniques et<br />

leur mise en œuvre scénique. C’est le cas, par exemple, d’un Jean-François Peyret (pour la<br />

mise en scène), d’un Nicky Rieti ou d’un Daniel Jeanneteau pour la scénographie. Là encore<br />

il conviendrait de rassembler les données qui permettent d’observer comment se nouent,<br />

dans ces expériences, la technique et l’esthétique.<br />

181


Car c’est bien de cela qu’il s’agit : proposer un ensemble de références où la dimension<br />

technique et la dimension esthétique se croisent et se transvasent l’une dans l’autre,<br />

enrichissant la recherche théorique, de façon congruente à ce qui se produit sur un plateau.<br />

Et cela devrait permettre de mieux comprendre comment agissent aujourd’hui sur le<br />

spectateur les jeux de la présence et de l’absence, l’utilisation simultanée de systèmes<br />

d’échelle différenciés, les multiples effets de seuil ou encore d’être plus précisément attentif<br />

aux effets esthétiques des expériences théâtrales qui tentent d’explorer les limites de la<br />

perception, préoccupations qui constituent la toile de fond de la création scénique<br />

contemporaine.<br />

Cette banque de données devrait pouvoir prendre une double forme : celle d’un lieu de<br />

documentation sur archives numérisées utilisant essentiellement l’image fixe et celle d’un<br />

site Internet qui serait à construire. Elle sera constituée à partir des archives collectées<br />

auprès des artistes concernés ou rassemblées autour des spectacles retenus.<br />

182


INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES<br />

Bablet, Denis, Le décor de théâtre de 1870 à 1914, Editions du CNRS, Paris, 1965<br />

Bachelard, Gaston, La Poétique de l’espace, Quadrige, PUF, Paris, 1989.<br />

Bataille, André, Lexique de la machinerie théâtrale, Librairie Théâtrale, Paris, 1989<br />

Barthes, Roland, Essais Critiques, rééd. in Œuvres complètes, Le Seuil, Paris, 1993<br />

Boucris, Luc, L’espace en scène, Librairie Théâtrale, Paris, 1993<br />

Boucris, Luc et Freydefont, Marcel (dir.), Arts de la scène, scène des arts, Etudes Théâtrale<br />

n° 27 à 30, Louvain-la-Neuve, 2003/2004<br />

Chollet, Jean, André Acquart, architecte de l’éphémère, Actes Sud, 2006<br />

Chollet, Jean, Freydefont, Marcel, LesLieux scéniques en France, Editions AS, Paris, 1996<br />

Corvin, Michel (dir.), Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Bordas, Paris, nouvelle édition<br />

revue et augmentée, 2008.<br />

Corvin, Michel, Poliéri, une passion visionnaire, Adam Biro, Paris, 1998<br />

Corvin, Michel et Ancel, Franck (dir.), Autour de Jacques Poliéri, Bibliothèque Nationale de<br />

France, Paris, 2004<br />

Craig, Edward Gordon, De l'art du théâtre, 1904-1910, rééd. Circé, 2004<br />

Damiani, Luciano, Architecte de l’éphémère, constructeur de théâtres, 1945-1995, Union des<br />

Théâtres de l’Europe, 1998<br />

Deleuze, Gilles et Guattari, Félix, Mille Plateaux, Éditions de Minuit, Paris, 1980<br />

Dort, Bernard, La représentation émancipée, Actes Sud, Arles, 1988<br />

Dupavillon, Christian (dir.), Les lieux du spectacle, Architecture d’Aujourd’hui n° 199, Paris,<br />

1978<br />

Dupavillon, Christian, Architecture du cirque des origines à nos jours, Editions du Moniteur,<br />

Parie, 2001<br />

Freydefont, Marcel, Petit traité de scénographie, Maison de la <strong>Culture</strong> de Loire-Atlantique<br />

Editions Joca seria, Nantes, 2007<br />

Jauss, Hans-Robert, Pour une esthétique de la réception, Tel Gallimard, Paris, 1978<br />

Kandinsky, Vassili, Du Spirituel dans l’art, Gallimard, Folio, Paris, 1989.<br />

Kokkos, Le scénographe et le héron, Actes Sud, Arles, 1989<br />

Ladj, Michel, Le Lexique de la scène, Editions AS, Paris, 1998<br />

Leacroft, Richard et Helen, Theatre and Playhouse, Londres, New-York, 1984<br />

Lista, Giovanni, La Scène moderne : encyclopédie mondiale des arts du spectacle dans la<br />

seconde moitié du XXe siècle, Carré-Actes Sud, Paris, 1998<br />

Mannoni, Octave, Clés pour l’imaginaire, Le Seuil, Paris, 1969.<br />

Merleau-Ponty, Maurice, Phénoménologie de la perception, Tel Gallimard, Paris, 1990<br />

Mervant-Roux, Marie-Madeleine, L’Assise du théâtre, Pour une étude du spectateur, CNRS<br />

Editions, Paris, 1998.<br />

Pauly, Danièle, La rénovation scénique en France, Editions Norma, Paris, 1995<br />

Pérec, Georges, Espèces d’espaces, Galilée, Paris, 2000<br />

Poliéri, Jacques, Scénographie, théâtre, cinéma, télévision, Jean-Michel Place Editeur,<br />

Paris, 1990<br />

Poliéri, Jacques, Scénographie/Sémiographie, Denoël, Paris, 1971<br />

Roy, Alain, Dictionnaire raisonné et illustré du théâtre à l’italienne, Actes Sud, Paris 1992.<br />

Sonrel, Pierre, Traité de scénographie, Librairie Théâtrale, Paris, 1984<br />

Surgers, anne, Scénographies du théâtre occidental, Nathan Université, Paris, 2000<br />

Ursic, Giorgio, Ezio Frigerio Scénographe, Union des Théâtres de l’Europe, 2000<br />

Ursic, Giorgio, Svoboda Scénographe, Union des Théâtres de l’Europe, 1992<br />

Coll., Le lieu théâtral dans la société moderne, Ed. du CNRS, Paris, 1961<br />

Coll., Architecture et dramaturgie, Editions d’Aujourd’hui, Plan de la Tour, 1980<br />

Coll., L’Enjeu scénographique de la Cour d’honneur, Union des Scénographes, 2002<br />

L’ensemble des volumes des Voies de la création théâtrale (CNRS Editions)<br />

183


B 4 Collaborations internationales le cas échéant<br />

Les travaux déjà engagés résultent d’une collaboration avec le Centre d’études théâtrales de<br />

l’université de Louvain-la-Neuve en Belgique. Cette collaboration sera poursuivie.<br />

Dans le cadre de la collaboration suivie avec l’Ecole nationale supérieure d’architecture de<br />

Nantes, et plus particulièrement son Département Scénographie qui réunit un cycle de<br />

formation supérieure à la profession de scénographes (Scénographe DPEA) et un Groupe<br />

de recherche le GERSA, un lien avec la faculté d’architecture de l’université technique de<br />

Lisbonne a commencé à se mettre en place ; un autre lien est en cours de mise en place<br />

avec la faculté d’architecture de l’université de la Sapienza à Rome qui met en place un<br />

master de scénographie.<br />

B 5 Justification scientifique des moyens demandés<br />

Fonctionnement<br />

Le développement du séminaire et des journées d’étude suppose des frais de<br />

mission, ainsi que des moyens de publication. La constitution de la base de données<br />

suppose le recueil d’images et d’informations, leur archivage et leur mise à disposition<br />

nécessitent le paiement de droits<br />

Investissement<br />

Acquisition de matériel informatique pour le recueil et le traitement des données.<br />

Constitution d’un lieu d’archivage (dessins, maquettes ou documents techniques)<br />

184


C Moyens financiers demandés<br />

Investissement<br />

- 2 500 euros Matériel informatique et matériel de bureau<br />

- 1500 euros Logiciels<br />

- 1500 euros Constitution d’un fonds documentaire<br />

- 2500 euros Création d’un site internet<br />

Budget : 8000 euros / an<br />

Fonctionnement<br />

- 1500 euros Formation continue des personnels<br />

- 1500 euros Missions, frais de déplacement et de séjour enseignants, intervenants<br />

- 1000 euros Missions étudiants<br />

- 1000 euros Frais postaux, de télécommunications, abonnements numériques<br />

- 2000 euros Droits d’auteurs et de reproduction<br />

- 2000 euros Publications, catalogues, imprimés<br />

Budget : 9000 euros / an<br />

Total : 17 000 euros HT / an<br />

Calendrier<br />

Une première phase de 2 ans (jusqu’en janvier 2011) consistera à renforcer le séminaire et à<br />

commencer la constitution de la base de données. Elle consolidera les relations avec la<br />

Maison de la culture de Grenoble (MC 2) et permettra, après un bilan, de faire évoluer et de<br />

développer le projet. Ainsi la deuxième phase devrait être proposée à l’issue de la première<br />

en fonction de ses résultats.<br />

185


PEUT-ON, DOIT-ON VIVRE DU TRAVAIL DE CREATION <br />

QUELLES CONDITIONS D’EXISTENCE, DE MAINTIEN ET DE DEFINITION(S) DU TRAVAIL « DE VOCATION » <br />

ETUDE COMPAREE DE LA PRISE EN CHARGE SOCIALE D’UNE PROFESSION EN FRANCE ET AU BRESIL : LES<br />

CERAMISTES<br />

Au Brésil, comme en France, le céramiste tel qu’il peut être conçu aujourd’hui, à savoir inscrit dans un<br />

« monde de l’art », constitue une figure récente dans le paysage de la création contemporaine. Dans les années<br />

1960 en France comme au Brésil, l’activité de céramiste se démarque peu à peu du « métier » et de<br />

l’accomplissement d’un certain nombre de savoir-faire traditionnels, pour s’inscrire dans un régime de singularité,<br />

caractéristique de l’artiste contemporain. Cet événement, dans le milieu céramique, marque le passage d’un travail<br />

marqué par l’artisanat et la tradition – par ailleurs souvent porteuse d’un caractère ethnique au Brésil – à un travail<br />

dont le résultat pourrait s’apparenter à « du superflu » et à de « l’art pour l’art », en dépit du caractère utilitaire de<br />

certaines productions.<br />

Ainsi, être céramiste recouvre aujourd’hui un éventail large d’activités, de celle du potier à celle de plasticien, en<br />

allant même parfois effleurer celle du designer. Exercer une telle profession en France n’octroie pas pour autant<br />

l’attribution d’un statut unique, puisque la loi met à disposition celui d’artiste (via une affiliation à la Maison des<br />

Artistes), d’artisan d’art, ou encore d’artiste libre (qui s’avère être une tolérance au sein du statut de profession<br />

libérale).<br />

Etre céramiste, c’est pourtant exercer une « activité productive objective socialement 1 », alors même que la<br />

définition « des limites du métier, des membres des professions artistiques et de la nature du travail artistique 2 » ne<br />

sont (doivent-elles l'être ) pas établies socialement ou institutionnellement. Être céramiste, c'est en quelque sorte<br />

cheminer entre plusieurs catégories établies, celle des métiers d’art, et celle de l’art contemporain, dans un flou<br />

formel et de contenu, par ailleurs revendiqué voire apprécié par certains professionnels 3 . Artiste, artisan d’art,<br />

deux épithètes dont le dénominateur commun reste cependant le fil conducteur de la création, travail de création à<br />

temps plein .<br />

La nécessité d’une définition sociale de la profession<br />

En adhérant à la définition qu'Eliot Freidson donne du métier, comme « une entreprise humaine organisée<br />

visant à l’accomplissement de tâches spécialisées auxquelles on reconnaît une valeur sociale 4 », nous le suivons<br />

également lorsqu’il considère que « le cas des professions académiques et artistiques nous oblige à dépasser le<br />

critère de la relation directe entre compétences productives et marché, pour constituer comme problème<br />

sociologique le développement de ces compétences productives, leur application à des objectifs particuliers de<br />

production, socialement définis, leur fonctionnement comme activités cohérentes à l’intérieur de la division du<br />

travail, les critères économiques n’étant ni adéquats ni réalistes pour définir ces métiers et pour identifier leurs<br />

membres 5 ».<br />

L’étude du groupe choisi, les artisans et artistes céramistes, permet de dégager des conclusions viables,<br />

dans la mesure où l’espace de sa pratique est délimité (travail de pièces uniques, à temps plein et sur la longue<br />

durée). Le travail et la position particulière de cette catégorie professionnelle, entre artisanat et art, ainsi que les<br />

valeurs et modes de vie qui l’imprègnent, ne correspondent pas nécessairement à celui d’autres corps des métiers,<br />

tels que la peinture, considérée comme faisant partie des Beaux-Arts, ou comme la danse, dont les conditions de<br />

pratique professionnelle ne sont pas assimilables.<br />

Cependant, malgré le flou qui entoure le travail de création des céramistes, (dans son contenu comme dans ses<br />

statuts et les conditions de son exercice), en quoi peut-on parler d'un groupe identifiable (d’un « corps de métier »,<br />

par exemple) dans le champ artistique, voire social Ce flou met-il au contraire en évidence l'existence d'un<br />

« groupe social non-identifié » N’existe-t-il pas pourtant un « esprit céramiste », terme employé par certains<br />

professionnels Par quels faits -objectifs ou subjectifs - les céramistes sont-ils fédérés et constituent-ils un groupe<br />

social dans lequel ils se reconnaissent <br />

1<br />

FREIDSON Eliot, « Les professions artistiques comme défi à l’analyse sociologique », Revue française de<br />

sociologie, 1986, Vol. 27, Numéro 3, p. 432.<br />

2<br />

Idem.<br />

3<br />

Ces premiers constats ont été établis à la suite d’une questionnaire effectué chez un petit échantillon (15 personnes),<br />

ainsi que sur la base d’entretiens semi-directifs effectués avec des céramistes français entre juin et octobre 2008.<br />

4<br />

FREIDSON Eliot, « Les professions artistiques comme défi à l’analyse sociologique », Revue française de<br />

sociologie, Op. cit. , p440.<br />

5<br />

Idem.<br />

Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 186


C’est, comme le souligne Michel de Certeau, lorsque la création est « relative à une collectivité 6 » que le<br />

groupe peut se définir en tant que tel, dans « le geste de se représenter ». Ce geste se traduit de multiples façons,<br />

tant par l'occupation d'un espace – les réseaux de sociabilité, les lieux de travail, les communautés organisées<br />

d'activités telles que les marchés et expositions, les associations, syndicats, revues spécialisées – comme par ses<br />

conditions d’exercice – les habitus, « l'esprit potier » ou la « céramique attitude », la démarche commune de la<br />

pièce unique, le matériau commun, ou encore l'engagement régulier et de longue durée.<br />

Il ne s’agira donc pas d’examiner la production, le produit de la création en tant que tel (puisque « la création est<br />

périssable. Elle passe, car elle est acte 7 »), mais de faire l’hypothèse de l’existence d’éléments subjectifs et nonmarchands,<br />

afin de mieux cerner les contours de la figure du céramiste contemporain.<br />

Au cœur du projet : l’étude comparée de la prise en charge sociale d’une profession<br />

En partant de l’idée que le travail de création vient s’insérer dans l’espace vaste et « mou 8 » de ce que<br />

l’on peut nommer « culture », en même temps qu’il le construit, il sera question de s’interroger sur les espaces –<br />

interstices - laissés à cette démarche, à ce travail en régime de singularité, travail non aliéné, mais dont la valeur<br />

sociale fait sans cesse l’objet de conflits symboliques, dans sa définition comme dans sa reconnaissance ainsi que<br />

son usage. La réflexion aura également pour fil conducteur l’idée d’un « grignotement de l’inventivité 9 » en<br />

dehors des cadres sociaux et artistiques légitimes, et pour interrogation, les conditions pratiques de l’émergence et<br />

du développement d’une culture qui « prolifère sur ses marges 10 », dont les cas concrets de la France et du Brésil<br />

nous offrent le cadre d’analyse.<br />

Le travail envisagé a pour intérêt de vouloir comparer les espaces respectifs français et brésilien, la prise<br />

en charge du travail du céramiste contemporain dans ces deux pays. Son émergence synchronique en France et au<br />

Brésil favorise ainsi une étude de deux situations dont les conditions d'existence tendent cependant à se<br />

rapprocher, en dépit de l'écart structurel de ces deux pays sur le plan économique, culturel et politique : est fait le<br />

pari de pouvoir s’interroger sur « les définitions des conditions de possibilité » du travail de céramiste, des<br />

conditions d’existence, de maintien et de définition(s) de celui-ci dans des espaces aux politiques culturelles bien<br />

distinctes, dans une dimension comparative à l’échelle régionale.<br />

La région constitue l’espace d’observation et de mise en perspective de ces questionnements, dans la<br />

mesure où elle pourrait permettre de tracer les frontières de l’étude, tant au niveau de la structuration du milieu<br />

céramique (l’Association D’argiles, ou le syndicat de métiers d’art l’Union des métiers d’arts en Rhône-Alpes, ou<br />

l’association de céramistes de Rio de Janeiro, Cerâmica no Rio au Brésil), qu’au niveau de sa configuration<br />

(nombre de professionnels et espace géographique délimités).<br />

C’est aussi parce que à cette échelle, devient possible un rapprochement étroit entre les institutions et les politiques<br />

étatiques relayées au niveau régional, et les professionnels, à l’instar du Programme Régional de Développement<br />

des Métiers d’Art (PRDMA), développé depuis 2007 sur la région Rhône-Alpes. Celui-ci est un partenariat passé<br />

à titre expérimental entre les Ministères de la <strong>Culture</strong>, et celui du Commerce, des Finances et de l’Industrie, les<br />

professionnels des métiers d'art regroupés au sein de l’Union des métiers d‘art de Rhône-Alpes, ainsi que diverses<br />

instances régionales du secteur des Métiers d’Art 11 , et pourrait par exemple à ce titre constituer un levier pertinent<br />

sur la question posée ici. Au Brésil, c’est par exemple le Conseil de la <strong>Culture</strong> de l’Etat de Rio (Conselho Estadual<br />

de Cultura 12 ), qui pourra constituer l’institution de référence au travail comparatif.<br />

C’est notamment à travers le croisement de deux axes de questionnements, celui de la place du travail de<br />

céramique dans le champ artistique, ainsi que dans le champ social, que cette question pourra être posée.<br />

Le problème de la valeur de ce travail : la céramique dans le champ artistique<br />

Où se situe-t-elle dans le champ de l'art contemporain En quoi constitue-t-il un entre deux revendiqué,<br />

entre artisanat et art, entre le centre d'art contemporain et la foire artisanale En France comme au Brésil,<br />

comment le céramiste se positionne-t-il dans sa démarche de création, entre les deux pôles d'attraction réactivés<br />

par le sens commun, que sont « la tradition » et « la modernité », l'ancrage dans un <strong>patrimoine</strong>, et la tentative<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

11<br />

DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel, 1974, reéd. 1993, Seuil, Collection Points, p. 214.<br />

Idem.<br />

DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel, 1974, reéd. 1993, Seuil, Collection Points, p. 205.<br />

DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel, Op. cit. , p. 216.<br />

Idem.<br />

Le réseau des Chambres de Métiers et de l'Artisanat de Rhône Alpes, la Délégation Régionale au Commerce<br />

et à l'Artisanat, le Conseil Régional Rhône Alpes. Le PRDMA constituerait ainsi une interface à travers laquelle<br />

devient envisageable une communication et un échange entre une politique culturelle, et un milieu culturel ; entre la culture<br />

des institutions politiques, et celle des ateliers.<br />

12<br />

http://www.cultura.rj.gov.br/cec.asp<br />

Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 187


d'inscription dans une culture actuelle, de préférence « non-périssable <strong>13</strong> ».<br />

A ce titre, la céramique brésilienne contemporaine est largement susceptible de susciter de telles interrogations,<br />

puisqu'elle se distingue par exemple de la « cerâmica popular », comme de la céramique amérindienne marquée<br />

par un caractère ethnique. Le cas de la céramique française permet également de déployer une telle réflexion,<br />

puisque le sentiment d'une conception « moyenne » de la céramique dans les institutions s'appuie - de manière<br />

fondée ou non – sur l'idée que le céramiste, qui travaille avec ses mains, peine à intellectualiser sa production, et à<br />

la nourrir d'innovations artistiques susceptibles de l'inscrire dans le champ de l'art contemporain, ou méritant la<br />

même considération.<br />

L'utilisation d'un matériau particulier, la terre, et tout le sens dont elle est chargée, matériellement comme<br />

symboliquement, constitue-t-elle un élément rédhibitoire à l'entrée de la céramique dans le champ des Beaux-Arts,<br />

« das Belas Artes » En 1580, Bernard Palissy écrit à ce propos : « Quant à son estime, si elle est aujourd’hui<br />

mesprisée, ce n’a pas esté de tous temps. Les historiens nous certifient que quand l’art de terre fut inventé, les<br />

vaisseaux de marbre, d’alebastre, cassidoine et de jaspe furent mis en mespris : mesmes que plusieurs vaisseaux de<br />

terre ont esté consacrez pour le service des temples. 14 »<br />

C'est ainsi la problématique de l'identité qui est abordée, les ordres ou désordres sociaux qu'elle met au<br />

jour lorsque ne sont plus en concordance ces trois moments que sont « l'auto-perception, c'est-à-dire la façon dont<br />

la personne se perçoit elle-même ; la représentation, c'est-à-dire la façon dont elle se présente à autrui ; et la<br />

désignation, c'est-à-dire la façon dont elle est désignée à autrui -qu'il s'agisse de personnes ou d'institutions. 15 ».<br />

Quelles(s) mutation(s,) et quelle(s) résistance(s) l’exercice nouveau de la profession de céramiste contemporain<br />

permet-elle alors de révéler <br />

La question de la valeur sociale de ce travail : quelles conditions d’existence et de maintien du travail de<br />

vocation <br />

La figure contemporaine du céramiste semble pouvoir introduire la notion d’ « œuvre », par opposition au<br />

travail entendu comme « travail aliéné » : c’est en effet largement sur le registre de la vocation que les céramistes<br />

parlent de leur activité 16 , discours qui ne constitue ni plus ni moins que la forme empirique d’« une « disposition à<br />

l’exercice même de l’activité pour elle-même, par passion plutôt que par intérêt matériel 17 ». Comment les<br />

thématiques de la profession, de la vocation, du métier, placent-elles au centre des questionnements la<br />

problématique de la création et de sa place dans le champ social <br />

Est-il possible de faire de ce premier objet, le milieu céramique, un espace de cristallisation et de<br />

symbolisation des particularités d'une certaine forme de création, qui ne semble pas être celle renvoyée par l'image<br />

de l'artiste inspiré, subversif et en marge de la société <br />

Il s'agira donc d'effectuer un travail de profondeur sur la figure du céramiste et son activité de création. En<br />

s'interrogeant sur les conditions pratiques de la « création au quotidien », et à travers le discours des professionnels<br />

eux-mêmes, l'angle d'attaque donné à ce travail serait celui de considérer la démarche de création et la subjectivité<br />

du discours des céramistes, comme base à une analyse du rapport à l'institution et à l'espace investi par la création<br />

en tant que production objective.<br />

L'idée est donc de privilégier les données endogènes au milieu dans les deux pays : documents divers, notes,<br />

observation (participante ou non), et discours des céramistes.<br />

Terrain et méthodes d’enquêtes<br />

En ce qui concerne « le terrain » français, il est envisagé, dans une faible proportion du travail, d'effectuer<br />

une enquête quantitative sur un nombre conséquent de céramiste en Rhône-Alpes (questionnaire succinct de<br />

questions fermées), de manière à pouvoir ensuite ancrer, développer, et se consacrer à une argumentation<br />

d'avantage qualitative.<br />

La même méthode est envisagée pendant l’étude au Brésil, en tenant compte des résultats et conclusions obtenus<br />

avec le protocole d’enquête employé précédemment, et en y apportant les améliorations et modifications<br />

nécessaires.<br />

Les deux espaces professionnels étudiés s’effectueront à travers deux espaces géographiques au sein<br />

<strong>13</strong><br />

14<br />

15<br />

Idem.<br />

PALISSY Bernard, Discours admirable de l’art de terre, de son utilité, des esmaux et du feu, 1580, p. 25.<br />

HEINICH Nathalie, La sociologie à l'épreuve de l'art, Entretiens avec Julien Ténédos, Première partie, Aux lieux<br />

d'être, 2006, p. 76.<br />

16<br />

Réactions recueillies au cours de discussions, formelles ou informelles, avec des céramistes au cours de ces derniers<br />

mois.<br />

17<br />

FREIDSON Eliot, « Les professions artistiques comme défi à l’analyse sociologique », Revue française de<br />

sociologie, Op. cit. p. 441.<br />

Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 188


desquels on pourrait enquêter auprès d’un nombre équivalent de professionnels : en France, l'étude portera sur<br />

l'espace Rhône-Alpes, parce qu’y sont établis environ 204 professionnels 18 , dont 71 adhérents à la principale<br />

association qui les fédère, D’Argiles 19 , organisation rhonalpine. Cette région comporte également certains lieux<br />

particuliers, tel le village de Dieulefit dans la Drôme, qui rassemble à lui seul une trentaine de céramistes<br />

contemporains, et dont l’activité est également ancrée dans la tradition de la terre vernissée. Enfin, parce qu'il<br />

constitue l'unité territoriale sur lequel sont appliquées certaines politiques de soutien en faveur de la création, telles<br />

le PRDMA.<br />

Au Brésil, les ateliers de céramique contemporaine, bien que présents sur une grande part de ce pays-continent,<br />

sont présents en nombre à Rio de Janeiro et dans ses alentours, dans les mêmes proportions que dans la région<br />

Rhône-Alpes : environ 200 20 . Près de Rio (à l’échelle du Brésil, i.e. environ 200 km dans l’Etat de São Paulo) se<br />

trouve également une communauté d’une vingtaine d’ateliers, Cunha, où déjà s’exerçait une activité de céramique<br />

ancrée dans l’artisanat traditionnel : fondée dans le milieu des années 1970 par des artistes essentiellement<br />

japonais, date à laquelle émerge la céramique contemporaine, « a cerâmica de autor », cet endroit constitue un lieu<br />

de recherche artistique et de formation dans le milieu de la céramique contemporaine brésilien.<br />

18<br />

Ensemble des céramistes rhônalpins répertoriés dans Le guide des céramistes, Editions de La revue de la céramique<br />

et du verre, 4 ème édition (1 er janvier 2006).<br />

19<br />

http://www.dargiles.com/<br />

20<br />

http://www.ceramicanorio.com/<br />

Projet de recherche pour une ADR / Laboratoire CSRPC-ROMA – UPMF (Grenoble 2) 189


F<br />

Les demandes ADR 2009


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> : <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création<br />

1/ Titre : « L’interaction entre ville et<br />

territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux<br />

XIIIe-XIXe siècles ». (projet Territoire et<br />

<strong>patrimoine</strong>)<br />

Directeurs de thèse : Bernard Gauthiez<br />

(Lyon3) et Olivier Zeller (Lyon2)<br />

Laboratoire<br />

EVS UMR 5600<br />

ED ScSo<br />

(483)<br />

4 ADR<br />

2009 classées<br />

Université<br />

Lyon 3<br />

2 / Titre : « Lieux de marché et pratiques<br />

marchandes dans les anciens Etats de<br />

Savoie (XIIIe s.-XIVe s.) »<br />

Directeurs de thèse : Jean-louis Gaulin<br />

(U. Lyon 2) et Christian Guilléré (U.<br />

Savoie)<br />

Laboratoire<br />

CIHAM<br />

UMR 5648<br />

ED ScSo<br />

(483)<br />

Université<br />

Lyon 2<br />

3 / Titre : » Histoire et théorie de l’édition<br />

critique des textes modernes, du 19 e<br />

siècle à nos jours, du papier au<br />

numérique. Application aux textes et<br />

documents du saint-simonisme ». (projet<br />

Editions critiques)<br />

Laboratoire<br />

ED 3LA<br />

Université<br />

Directeurs de thèse : Philippe Régnier<br />

(CNRS-Lyon2), en co-direction avec un<br />

participant du projet Corpus numériques<br />

(à déterminer en fonction du profil exact<br />

du candidat qui sera retenu).<br />

UMR LIRE 5611<br />

(484)<br />

Lyon 2<br />

4 / Titre : « Voyages, territoires, savoirs.<br />

L’espace culturel des villes italiennes à<br />

l’époque moderne, de l’imaginaire eu<br />

réel ».<br />

Directeurs de thèse : Gilles Bertrand<br />

(UPMF), en cotutelle avec un directeur<br />

de recherche italien (à déterminer).<br />

Laboratoire<br />

CRHIPA<br />

ED Sciences<br />

de l’homme, du<br />

politique et du<br />

territoire<br />

(454)<br />

Université<br />

Grenoble2<br />

Commentaires :<br />

— Ces demandes ont toutes été notées A+ et A.<br />

— Pas de liste complémentaire : la 5 e demande a été médiocrement évaluée et<br />

correspond de toute façon à une proposition ayant donné lieu à des réserves<br />

méthodologiques de l’expert et que son auteur est invité à retravailler en vue d’une<br />

nouvelle présentation en 2010.<br />

191


DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />

(données à joindre au dossier du projet)<br />

RESPONSABLE<br />

Classement a l’intérieur du<br />

projet : 1<br />

Appel<br />

Titre<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Institution<br />

DE LA THESE<br />

Professeur<br />

Gauthiez Bernard,<br />

géographe<br />

Université Lyon 3 Jean-Moulin<br />

CO-DIRECTEUR<br />

EVENTUEL<br />

Professeur<br />

Zeller Olivier<br />

historien moderniste<br />

Université Lyon 2 Lumière<br />

Rue<br />

code/lieu<br />

Pays<br />

Téléphone<br />

Télécopie<br />

E-mail<br />

18 rue Chevreul<br />

69007 LYON- France<br />

06 77 24 15 41<br />

18 quai Claude-Bernard<br />

69005 LYON- France<br />

Ecole doctorale<br />

ED ScSo 483 (Lyon)<br />

DOMAINE DE RECHERCHE<br />

gauthiez@univ-lyon3.fr<br />

INTITULE<br />

Histoire, géographie,<br />

aménagement, urbanisme,<br />

archéologie, sciences politiques,<br />

sociologie, anthropologie<br />

Géographie<br />

TITRE DU PROJET<br />

L’interaction entre ville et territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux XVIII-XIXe siècles<br />

BRÈVE DESCRIPTION<br />

Etude de l’utilisation du bois d’oeuvre dans la ville de Lyon, pour des travaux publics et le bâtiments (quantités, natures), et<br />

en parallèle des espaces fournisseurs. Compréhension d’un aspect de la forte interaction entre la ville et le territoire. Mesure<br />

de l’impact de l’homme sur l’environnement avant l’industrialisation : exploitation et gestion de la ressource à l’amont,<br />

espace et sociabilité du transport, utilisation du matériau élaboré à l’aval.<br />

DEMANDE EVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />

Un ordinateur portable<br />

LIEU ET DATE Lyon, le 25 octobre 2008<br />

SIGNATURE<br />

192


ANNEXE : OUI<br />

<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />

Responsable : Philippe Régnier<br />

CLUSTER <strong>13</strong> « <strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création »<br />

Projet « PATRIMOINE ET TERRITOIRE »<br />

« L’interaction entre ville et territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux XVIII-XIXe siècles »<br />

L’utilisation du bois à Lyon mobilise des quantités très importantes de matériaux pour des travaux publics et pour<br />

le bâtiment, principalement dans les planchers et les charpentes des toitures, l’usage du bois ayant été interdit<br />

dans les structures porteuses et les escaliers au XVIe siècle. L’importance de cette utilisation est à ce jour mal<br />

connue, on en perçoit cependant l’ampleur dans l’exemple des dizaines de milliers de pieux employés aux digues<br />

du Rhône et dans le grand nombre d’immeubles nouveaux, nécessitant à chaque fois l’abattage de plusieurs<br />

dizaines de gros arbres, construits pendant la période. Un autre indice de l’importance de la demande est le<br />

passage, à un moment qu’il reste à préciser, à l’usage de résineux pour les sommiers des planchers, alors que<br />

l’usage traditionnel requérait du feuillu, notamment du chêne. Ce changement dans le mode constructif pourrait<br />

être dû à l’épuisement des ressources en essences traditionnelles. Nous faisons donc l’hypothèse que la demande<br />

en bois d’œuvre à Lyon à l’époque moderne a eu des implications importantes pour les territoires concernés par<br />

la production du bois nécessaire.<br />

La recherche portera principalement sur les points suivants :<br />

- Mesure des quantités de bois d’œuvre utilisé à Lyon dans les travaux publics (digues du Rhône,<br />

fortifications, quais, etc.) et le bâtiment (1500 immeubles privés reconstruits ou nouvellement construits entre<br />

1650 et 1770..., autant transformés et surélevés ; et bâtiments publics et religieux comme les deux grands<br />

hôpitaux, plusieurs dizaines de couvents nouveaux, l’hôtel de ville, le collège, etc.).<br />

- Identification et étude des territoires forestiers fournisseurs. Cette étude implique la cartographie évolutive<br />

des territoires concernés.<br />

- Description et compréhension du fonctionnement de la filière : propriété et production du bois, coupe,<br />

élaboration du produit, transport et acheminement dans la ville, fonctionnement du marché. Mise en évidence du<br />

rôle des acteurs, métiers et institutions.<br />

On attend de cette recherche, outre la connaissance d’un domaine peu exploré à Lyon, un éclairage nouveau sur<br />

l’interaction entre la grande ville et les territoires qui l’environnent à cette époque. Il s’agit ici de considérer le<br />

territoire dans son ensemble comme un tout en interaction, dans lequel les parties urbaines et rurales sont<br />

indissociables et complémentaires, dans lequel aussi la transformation accélérée de l’une, en ce cas la ville de<br />

Lyon, amène la transformation des autres – des espaces qui restent à déterminer. Une telle démarche s’inscrit<br />

intellectuellement dans une réflexion plus vaste sur la pression exercée par l’homme sur son environnement. Les<br />

centaines de milliers d’arbres adultes abattus pour les besoins de bois d’œuvre de Lyon (le bois de chauffage ne<br />

sera pas ici abordé de façon principale, mais il est constitué pour l’essentiel à partir de taillis, et non d’arbres de<br />

haute tige) correspondent à des dizaines de kilomètres carrés d’espaces boisés, et leur production est conditionnée<br />

par le temps nécessaire à la reconstitution des stocks en un même lieu.<br />

Elle pourra s’appuyer sur des travaux maintenant bien avancés, relatifs notamment aux immeubles construits<br />

entre 1617 et la fin du XIXe siècle, dont les autorisations de construire ont été en grande partie dépouillées,<br />

traitées dans le cadre d’un Système d’information Géographique (SIG), et qui devraient permettre, assortis<br />

d’analyses architecturales et de données d’archives, d’apprécier les quantités utilisées dans le bâtiment. On<br />

s’appuiera aussi sur les travaux du groupe de recherche sur les forêts françaises et les compétences de spécialistes<br />

de la filière actuelle du bois.<br />

Elle entre dans le cadre de travaux mobilisant au sein de l’UMR 5600 plusieurs disciplines, principalement ici<br />

l’histoire urbaine et rurale, la géographie historique, l’environnement avec la transformation des paysages, la<br />

construction et ses techniques.<br />

193


DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />

(données à joindre au dossier du projet)<br />

RESPONSABLE<br />

de la thèse : Gilles<br />

Classement à l’intérieur<br />

du projet : Patrimoine et<br />

territoire (responsable B.<br />

Gauthiez), sous-axe du<br />

cluster <strong>13</strong> <strong>Culture</strong>,<br />

<strong>patrimoine</strong> et création<br />

(responsable P.<br />

Régnier)<br />

BERTRAND<br />

Appel<br />

Titre<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Institution<br />

Co-DIRECTEUR<br />

une co-tutelle<br />

en Italie est envisagée<br />

Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des<br />

villes italiennes à l’époque moderne, de<br />

l’imaginaire au réel<br />

Projet porté par Gilles Bertrand, professeur<br />

d'histoire moderne à l'Université Pierre Mendès<br />

France<br />

Ecole doctorale ED 454<br />

Sciences de l'homme,<br />

du politique et du<br />

territoire<br />

DOMAINE<br />

RECHERCHE<br />

Histoire 22e section CNU<br />

DE<br />

Rue<br />

code/lieu<br />

Pays<br />

Téléphone<br />

Télécopie<br />

E-mail<br />

INTITULE<br />

ETABLISSEMENT<br />

Université Pierre Mendès<br />

France (Grenoble II)<br />

CRHIPA - UFR Sciences<br />

Humaines - Bâtiment<br />

ARSH - F-38040<br />

GRENOBLE Cedex 9<br />

gilles.bertrand@upmfgrenoble.fr<br />

tél. bureau 0476827382<br />

(personnel) ou<br />

0476827369 (CRHIPA)<br />

TITRE DU PROJET<br />

Interactions et transferts franco-italiens dans les mises en scène de l’espace urbain. XVIII e -<br />

début XIX e siècle<br />

BRÈVE DESCRIPTION<br />

Voir page suivante<br />

Le projet d'allocation de recherche porte sur les mises en scène, transformations de l'espace<br />

195


et intégrations urbanistiques, architecturales et topographiques, sous l’impulsion d’un pouvoir<br />

politique étranger (si possible français) à l'intérieur des espaces urbains italiens. Sans<br />

nécessairement s'attacher à la période napoléonienne, mais en tentant de cerner une période<br />

précise afin d'en proposer une approche étayée, on privilégiera soit une comparaison entre<br />

villes (par exemple à travers l'étude d’espaces comme la place du Peuple à Rome, la place<br />

Saint-Marc à Venise ou la place du Dôme de Milan), soit l'examen de l'une des villescapitales<br />

(Milan, Rome, Venise, Naples, Turin, Gênes…). Par ce travail, qui prévoit la<br />

confrontation avec des villes françaises et notamment rhônalpines, on examinera comment<br />

des perceptions positives ou négatives de l'espace italien ont été capitalisées tout au long du<br />

XVIIIe siècle par des observateurs, gens de lettres, nobles ou hommes de science français,<br />

avant d'être concrétisées à la faveur de réalisations de plus ou moins grande ampleur à<br />

l’époque des Républiques sœurs et de l’Empire, avec le renfort fréquent de discours d’éloge<br />

et de pratiques festives et cérémonielles. À l’inverse, il sera aussi envisageable d’analyser les<br />

remodelages du territoire rhônalpin, à la lumière et par effet de retour des voyageurs ou<br />

résidents français qui soit partaient vers l'Italie en traversant l'actuelle région Rhône-Alpes par<br />

les Alpes ou le long du Rhône – investissant ainsi les paysages (notamment urbains) de<br />

modèles correspondant parfois à leur attente de l'Italie à travers notamment la référence à<br />

l’Antiquité – soit revenaient d'Italie vers cette région. L'attention serait alors portée sur l'étude<br />

des processus de reconstitution du territoire rhônalpin par des individus – amateurs,<br />

architectes ou savants, princes, parlementaires ou propriétaires – qui au retour de leur séjour<br />

transalpin ont contribué à certaines modifications dans les perceptions mais aussi dans les<br />

aménagements d’espaces publics ou privés situés en Rhône-Alpes.<br />

Ce projet, aux deux aspects complémentaires et dissociables l’un de l’autre, comporte une<br />

forte dimension de « spatialisation », mettant en évidence des aspects parfois négligés de la<br />

construction de lieux « français » en Italie et de lieux « italiens » en France. Il permettrait de<br />

montrer la part qu’a eue la circulation des modes et modèles étrangers dans l’élaboration des<br />

identités urbaines non seulement italiennes mais aussi rhônalpines au cours du XVIIIe siècle<br />

et au début du siècle suivant, donc à un moment assurément moins exploré de ce point de<br />

vue que ne l’ont été la Renaissance et l’âge baroque.<br />

Demande éventuelle d’EQUIPEMENT<br />

Un ordinateur portable pour assurer la collecte et le traitement des données numériques, ainsi qu'un disque dur<br />

externe et un appareil photographique numérique (soit une somme de 1600 euros).<br />

LIEU ET DATE Grenoble, le 20 octobre 2008<br />

SIGNATURE Gilles BERTRAND<br />

ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />

196


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />

Responsable : Philippe Régnier<br />

DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />

(données à joindre au dossier du projet)<br />

RESPONSABLE<br />

Classement a l’intérieur du<br />

projet :<br />

Appel<br />

Titre<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Institution<br />

DE LA THESE<br />

Professeur<br />

Gaulin<br />

Jean-Louis<br />

Université Lyon 2<br />

CO-DIRECTEUR<br />

EVENTUEL<br />

Professeur<br />

Guilleré<br />

Christian<br />

Université de Savoie<br />

Ecole doctorale<br />

ED ScSo 483 (Lyon)<br />

DOMAINE DE RECHERCHE<br />

Histoire<br />

Rue<br />

code/lieu<br />

Pays<br />

Téléphone<br />

Télécopie<br />

INTITULE<br />

Histoire, géographie,<br />

aménagement,urbanisme ...<br />

18 quai Claude-Bernard<br />

69005<br />

F<br />

04 78 69 72 03<br />

04 78.58.60.84<br />

ETABLISSEMENT<br />

Lyon 2<br />

BP 1104<br />

73011 Chambéry Cedex<br />

F<br />

04 79 75 83 70<br />

04 79 75 85 99<br />

E-mail jean-louis.gaulin@univ-lyon2.fr christian.guillere&univ-savoie.fr<br />

TITRE DU PROJET<br />

Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens Etats de Savoie<br />

(XIIIe s.-XIVe s.)<br />

BRÈVE DESCRIPTION<br />

Etude des anciens lieux de marché de la Savoie médiévale : recensement des lieux de marché officiels, étude de<br />

la règlementation, du contrôle des échanges, des acteurs et des produits, enquête sur les traces monumentales<br />

et archéologiques de ces lieux (halles, places, maisons de marchands...).<br />

DEMANDE EVEVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />

LIEU ET DATE Lyon, le 11 octobre 2008<br />

SIGNATURE<br />

ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />

197


Région Rhône-Alpes<br />

<strong>Cluster</strong> recherche n° <strong>13</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong>, création<br />

Projet 1. Patrimoine et territoire<br />

L’héritage médiéval de la région Rhône-Alpes : les comptes de Châtellenie<br />

savoyards.<br />

Resp. Ch. Guilleré (Université de Savoie), J.-L. Gaulin (Université Lyon 2)<br />

Demandes d’allocation de recherche<br />

Titre de la thèse : Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens Etats<br />

de Savoie (XIIIe s.-XIVe s.)<br />

Directeur de la thèse : J.-L. Gaulin, Professeur d’Histoire, Université Lyon 2 en<br />

codirection avec C. Guilleré, Professeur d’Histoire, Université de Savoie.<br />

Rattachements : ED de Lyon (ScSo 483) – UMR 5648 (CIHAM)<br />

Argumentaire :<br />

Les historiens ont entrepris depuis plusieurs années de réviser en profondeur la<br />

question de la commercialisation des biens dans la société médiévale et de<br />

réinterpréter les liens entre l’auto-subsistance, le prélèvement seigneurial et les<br />

échanges à courtes et à longues distances. Ce sont les historiens anglais qui ont, les<br />

premiers, attiré l’attention sur la production en milieu rural de biens destinés à la<br />

vente, sur la multiplication des marchés ruraux, et sur le rôle croissant des bourgs et<br />

des petites villes dans les réseaux d’échange.<br />

La documentation élaborée par l’administration savoyarde permet d’appliquer ce<br />

questionnement au cadre régional. Les comptes de châtellenie savoyards, en<br />

premier lieu, mais aussi les sources normatives (chartes de franchises) ou encore les<br />

informations relatives à la présence de marchands et prêteurs professionnels<br />

(casanes lombardes) constituent les pièces maîtresses du corpus à interroger. Les<br />

principales questions que l’enquête devra éclairer sont le suivantes :<br />

- la géographie des lieux de marché officiels, avec élaboration d’une carte ;<br />

- les produits échangés et les acteurs (locaux et internationaux) ;<br />

- l’organisation de ces échanges par les pouvoirs publics (construction et entretien<br />

des halles, réglementations et contrôle des échanges) et leurs limites (recherche<br />

d’indices d’échanges informels) ;<br />

On peut attendre deux retombées majeures de ce projet de thèse en relation étroites<br />

avec le projet 1 du cluster <strong>13</strong>, projet auquel l’allocataire sera associé par le biais des<br />

ateliers et séminaires réguliers :<br />

1) une meilleure connaissance de l’organisation des territoires de la Savoie<br />

médiévale du point de l’économie d’échange (pôles, relais, lieux centraux<br />

élémentaires) et donc des réseaux des bourgs et petites villes si caractéristiques,<br />

aujourd’hui encore, de la région.<br />

2) une contribution scientifique utile aux études architecturales et archéologiques des<br />

anciens lieux de marchés (halles, places de marché, maisons de marchands) dans<br />

l’espace savoyard considéré au sens large, de la Bresse au Piémont, des frontières<br />

du Dauphiné au lac Léman.<br />

(1-10-2008 – J.L. Gaulin & Ch. Guilleré)<br />

198


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />

Responsable : Philippe Régnier<br />

DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />

(données à joindre au dossier du projet)<br />

RESPONSABLE<br />

Classement a l’intérieur du<br />

projet :<br />

Appel<br />

Titre<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Institution<br />

DE LA THESE<br />

Philippe Régnier<br />

CNRS, UMR LIRE, Lyon 2<br />

directeur de recherche au<br />

CNRS<br />

CO-DIRECTEUR<br />

EVENTUEL<br />

en codirection avec<br />

un(e) participant(e) du projet<br />

Corpus numériques.<br />

Ecole doctorale<br />

ED 484 3LA (Lettres, langues,<br />

linguistique et arts)<br />

DOMAINE DE RECHERCHE<br />

Rue<br />

code/lieu<br />

Pays<br />

Téléphone<br />

Télécopie<br />

E-mail<br />

INTITULE<br />

ISH Université Lumière – Lyon2<br />

14 avenue berthelot<br />

04 72 72 65 20/21<br />

TITRE DU PROJET<br />

De Saint-Simon aux saint-simoniens et retour. Entre papier et numérique<br />

BRÈVE DESCRIPTION<br />

Histoire et théorie de l’édition critique des textes modernes, du 19 e siècle à nos jours, du papier au<br />

numérique. Application aux textes et documents du saint-simonisme.<br />

DEMANDE EVEVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />

LIEU ET DATE Lyon, le 11 octobre 2008<br />

SIGNATURE<br />

199


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />

Responsable : Philippe Régnier<br />

ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />

Argumentaire :<br />

Autant l’histoire et la théorie de l’édition critique des textes antiques, judéo-chrétiens et médiévaux ont<br />

fait l’objet d’études approfondies, autant les origines, le développement, les évolutions, les principes et<br />

les débats, les pratiques et les réalisations de l’édition critique des textes modernes ont peu été<br />

interrogés, notamment en France (à la différence de l’Allemagne), sinon sous forme d’interventions<br />

ponctuelles, à travers des articles ayant surtout pour but de justifier des entreprises particulières.<br />

C’est au 19 e siècle, avec le développement industriel du livre et l’extension de nouveaux publics de<br />

lecteurs instruits et cultivés, et pour répondre à des besoins intellectuels et culturels spécifiques, que<br />

cette philologie des textes modernes se fait jour. Le 20 e siècle lui donne ses lettres de noblesse mais,<br />

alors même que l’histoire du livre et de la lecture connaît un essor spectaculaire, il ne l’élève guère au<br />

statut de discipline ou d’objet d’enseignement, du moins en France et si l’on excepte l’approche<br />

spécifique de la génétique textuelle.<br />

Aujourd’hui, l’irrésistible avènement du numérique attire rétrospectivement l’attention sur l’historicité –<br />

de près de deux siècles – de tout ce secteur et sur l’importance déterminante pour les formes qu’il a<br />

prises de la matérialité du support et de son économie. Prospectivement, cet avènement incite à<br />

observer et penser les effets induits par la révolution des techniques d’information et de<br />

communication : s’agit-il d’un pur progrès matériel en quantité et en rapidité, ou bien du début de<br />

mutations intellectuelles et culturelles analogues à celles qui ont résulté du livre imprimé pour nos<br />

modes d’écrire et de lire <br />

Il est grand temps pour la recherche littéraire de se pencher sur ce point aveugle et de le faire au<br />

contact d’expérimentations d’édition numérique et de recherches informatiques, en intégrant de surcroît<br />

les apports de l’histoire du livre et de la lecture ainsi que ceux des sciences de la communication, avec<br />

un regard largement ouvert sur les expériences numériques étrangères.<br />

Accueilli au LIRE, le doctorant aurait accès à l’ensemble de ses activités, en particulier éditoriales.<br />

Intégré au groupe qui travaille à l’édition de Saint-Simon et des textes et documents saint-simoniens, il<br />

participerait à la conception et à la construction du site dédié à cette édition qui fournit un bon cas<br />

d’école à l’édition numérique dans la mesure où le corpus à publier n’est pas réductible à la forme livre<br />

(il comporte des codex manuscrits, des correspondances en réseau, des journaux et des revues, et<br />

même des éléments graphiques, plastiques et musicaux). À travers le LIRE et cette édition, le<br />

doctorant serait notamment associé au projet MUTEC (« mutualisation d’outils numériques pour les<br />

éditions critiques et les corpus ») du Très Grand Équipement ADONIS.<br />

Selon le profil initial et les visées du doctorant, la thèse pourrait être orientée de façon à trouver sa<br />

valorisation professionnelle plutôt du côté de l’enseignement et de la recherche ou plutôt du côté –<br />

public ou privé – des métiers de l’édition, du livre et de la lecture.<br />

200


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />

Responsable : Philippe Régnier<br />

DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />

(données à joindre au dossier du projet)<br />

RESPONSABLE<br />

Classement a l’intérieur du<br />

projet :<br />

Appel<br />

Titre<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Institution<br />

DE LA THESE<br />

GAUDEZ Florent<br />

Pr. et directeur-adjoint du<br />

CSRPC-ROMA<br />

EA 1967<br />

CO-DIRECTEUR<br />

EVENTUEL<br />

Co-tutelle envisagée avec<br />

l'Université de Rio de Janeiro<br />

(Brésil)<br />

actuellement à l'étude<br />

Ecole doctorale<br />

ED 454<br />

"Science de l'homme, du<br />

politique et du territoire<br />

DOMAINE DE RECHERCHE<br />

SOCIOLOGIE<br />

Rue<br />

code/lieu<br />

Pays<br />

Téléphone<br />

Télécopie<br />

E-mail<br />

INTITULE<br />

Centre de Sociologie des<br />

Représentations et des Pratiques<br />

<strong>Culture</strong>lles<br />

ROMA (Recherche sur les Oeuvres et<br />

les Mondes de l'Art)<br />

(33) 04 76 82 56 45<br />

Florent.Gaudez@upmf-grenoble.fr<br />

ETABLISSEMENT<br />

UPMF – Grenoble 2<br />

Université Pierre Mendès<br />

France<br />

Département de Sociologie<br />

Université Pierre Mendès France<br />

1251 av. Centrale<br />

Domaine Universitaire<br />

de Saint-Martin d'Hères<br />

BP 47<br />

38040 Grenoble Cedex 9<br />

TITRE DU PROJET<br />

PEUT-ON, DOIT-ON VIVRE DU TRAVAIL DE CREATION <br />

QUELLES CONDITIONS D’EXISTENCE, DE MAINTIEN ET DE DEFINITION(S) DU TRAVAIL « DE VOCATION » <br />

ETUDE COMPAREE DE LA PRISE EN CHARGE SOCIALE D’UNE PROFESSION EN FRANCE ET AU BRESIL : LES CERAMISTES<br />

BRÈVE DESCRIPTION<br />

En France comme au Brésil, depuis les années 60, être céramiste, c'est cheminer entre plusieurs catégories établies, celle des métiers d’art,<br />

et celle de l’art contemporain, dans un flou formel et de contenu par ailleurs revendiqué voire apprécié par certains professionnels.<br />

Le travail envisagé a pour intérêt de vouloir étudier les espaces respectifs français et brésilien, la prise en charge du travail du céramiste<br />

contemporain dans ces deux pays, dans une dimension comparative à l'échelle régionale (la région Rhône-Alpes, et la ville et l'Etat de Rio de<br />

Janeiro, deux espaces qui rassemblent chacun quelques 200 céramistes). Son émergence synchronique en France et au Brésil favorise ainsi<br />

une étude de deux situations dont les conditions d'existence tendent cependant à se rapprocher, en dépit de l'écart structurel de ces deux<br />

pays sur le plan économique, culturel et politique : est ainsi fait le pari de pouvoir s’interroger sur « les définitions des conditions de<br />

possibilité » du travail de céramiste, et de ses conditions pratiques d’existence, de maintien et de définition(s).<br />

DEMANDE EVEVENTUELLE D’EQUIPEMENT<br />

Deux ordinateurs portables, deux imprimantes, deux écrans avec claviers et souris, deux disques durs nomades.<br />

201


LIEU ET DATE : GRENOBLE, LE 21 OCTOBRE 2008, F. GAUDEZ<br />

SIGNATURE<br />

ANNEXE : OUI (Voir argumentaire et bibliographie joints)<br />

PEUT-ON, DOIT-ON VIVRE DU TRAVAIL DE CREATION <br />

QUELLES CONDITIONS D’EXISTENCE, DE MAINTIEN ET DE DEFINITION(S) DU TRAVAIL « DE VOCATION » <br />

ETUDE COMPAREE DE LA PRISE EN CHARGE SOCIALE D’UNE PROFESSION EN FRANCE ET AU BRESIL : LES CERAMISTES<br />

En France comme au Brésil, depuis les années 60, être céramiste, c'est cheminer entre plusieurs catégories établies, celle des métiers d’art,<br />

et celle de l’art contemporain, dans un flou formel et de contenu par ailleurs revendiqué voire apprécié par certains professionnels. Le travail<br />

envisagé a pour intérêt de vouloir étudier les espaces respectifs français et brésilien, la prise en charge du travail du céramiste contemporain<br />

dans ces deux pays, dans une dimension comparative à l'échelle régionale (la région Rhône-Alpes, et la ville et l'Etat de Rio de Janeiro, deux<br />

espaces qui rassemblent chacun quelques 200 céramistes). Son émergence synchronique en France et au Brésil favorise ainsi une étude de<br />

deux situations dont les conditions d'existence tendent cependant à se rapprocher, en dépit de l'écart structurel de ces deux pays sur le plan<br />

économique, culturel et politique : est ainsi fait le pari de pouvoir s’interroger sur « les définitions des conditions de possibilité » du travail de<br />

céramiste, et de ses conditions pratiques d’existence, de maintien et de définition(s).<br />

202


BIBLIOGRAPHIE<br />

Ouvrages<br />

BASTIDE Roger, Anthropologie appliquée (1971), éditions Stock, 1998.<br />

BASTIDE Roger, Art et société (1945), Payot 1977. réédition coll. Logiques Sociales L’Harmattan 1997.<br />

BASTIDE Roger, Brésil, terre des contrastes (1957), éditions L'Harmattan, 1999.<br />

BECKER Howard, Les mondes de l’art, Paris, Flammarion, 1988.<br />

BLANC Alain, Alain Pessin, L’art du terrain. Mélanges offerts à Howard Becker, Textes réunis par A. Blanc et Alain Pessin,<br />

L’Harmattan, Paris, 2004.<br />

BOLTANSKI Luc, THEVENOT L., Les économies de la grandeur, CEE, Vol.31, Paris, PUF, 1987.<br />

BOURDIEU Pierre, Un art moyen, essai sur les usages sociaux de la photographie, Éditions de Minuit, 1965.<br />

BOURDIEU Pierre, Interventions. Sciences sociales et action publique 1961-2001, Collection contre-feux, Agone, 2002.<br />

BOURDIEU Pierre, Les règles de l'art, Paris, Seuil, 1992.<br />

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BRONGNIART Alexandre, Traité des arts céramiques, ou des poteries, considérées dans leur histoire, leur pratique et leur<br />

théories, Béchet jeune, 1854.<br />

CHIAPELLO Eve, Artistes versus manager, Le management culturel face à la critique artiste, Métailié, 1998.<br />

DE CERTEAU Michel, La culture au pluriel (1974), Seuil.<br />

DE CERTEAU Michel, L'invention du Quotidien, Les arts de Faire, 1990.<br />

DE MONTMOLLIN Daniel, Le Jardin du Potier, Editions La revue de la Céramique et du Verre, 1999.<br />

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FERNANDES Florestan, Folclore e mudança social na cidade de São Paulo, 2. Ed. Petrópolis, Brasil, Vozes, 1979.<br />

FERNANDES Florestan, Revolução burguesa no Brasil : ensaio de interpretação sociológica. Rio de Janeiro, Zahar, 1974.<br />

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GAUDEZ Florent (dir) : Sociologie des arts, sociologie des sciences, Série Sociologie des arts, coll. Logiques Sociales<br />

L’Harmattan Paris 2007, 2 vol.<br />

GAUDEZ Florent, (dir.) Les arts moyens aujourd’hui, L’Harmattan, Série Sociologie des arts, coll. Logiques sociales, 2008, 2<br />

vol.<br />

GIREL Jean, La sagesse du potier, L’œil neuf, 2004.<br />

GIREL Sylvia, PROUST Serge (dir), Les usages de la sociologie de l’art. Constructions théoriques, cas pratiques. Coll<br />

Logiques Sociales Série Sociologie des Arts L’Harmattan Paris 2007.<br />

HEINICH Nathalie Être artiste. Les Transformations du statut des peintres et des sculpteurs, Paris, Klincksieck, coll. « Études<br />

», 1996<br />

HEINICH Nathalie, Être écrivain. Création et identité, Paris, La Découverte coll. « L'Armillaire », 2000.<br />

HEINICH Nathalie, La sociologie à l’épreuve de l’art, Entretiens avec Julien Ténédos, Aux lieux d'être, 2006.<br />

LAHIRE Bernard, La culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi. Coll Textes à l’appui. La Découverte<br />

Paris 2004<br />

MARCUSE Herbert, La dimension esthétique, Pour une critique de l'esthétique marxiste (1977), Seuil, 1979.<br />

MENGER Pierre-Michel, Profession artiste, Extension du domaine de la création, Textuel, Coll. Conversations pour demain,<br />

2005.<br />

MENGER Pierre-Michel, Portrait de l'artiste en travailleur, Métamorphoses du capitalisme, La République des idées, Seuil,<br />

2006.<br />

MILTON Santos, Pensando o espaço do homem, São Paulo, EDUSP, 1982.<br />

MOULIN Raymonde dir., Sociologie de l'art, Paris, La Documentation française, 1986.<br />

PALISSY Bernard, Discours admirable de l'art de terre, de son utilité, des esmaux et du feu, 1580.<br />

PASSERON Jean-Claude, Le raisonnement sociologique (1986), reéd. Bibliothèque de l'évolution de l'humanité, Albin<br />

Michel, 2006.<br />

PERRENOUD Marc, Les musicos, Enquête sur les musiciens ordinaires, Paris, La Découverte, 2007.<br />

RIBEIRO Darcy, Os Brasileiros: 1. Teoria do Brasil. Editora Paz e Terra, 1972.<br />

URFALINO, Philippe, L'invention de la politique culturelle, Paris, Documentation Française, 1996.<br />

Actes des rencontres Nationales des Métiers d’art, 11 décembre 2006.<br />

Actes des rencontres Nationales des Métiers d’art,, 10 décembre 2007.<br />

REYNIE Dominique, Observatoire des métiers d’art, Baromètre 2008 d’ateliers d’art de France, Formation et transmission<br />

des savoir-faire, Ateliers d’art de France, 2008.<br />

JOLY Bernard, Rapport du sénat sur les actes du colloque tourisme et métiers d’art – la formation initiale : construire l’avenir<br />

économique des métiers d’art, séance du 17 décembre 2003.<br />

Bibliographie 203


Articles<br />

BECKER Howard , PESSIN Alain, « Dialogues sur les notions de Monde et de Champ », Sociologie de l'art (2005), Nouvelle<br />

Série, Opus 8, p. 165-180.<br />

BUSCATTO Marie, « L’art et la manière : ethnographies du travail artistique », Ethnologie française 2008/1, Tome XXXVIII,<br />

p.5-1.<br />

CAMBIER Alain, « Hannah Arendt : la part de l’art dans la constitution d’un monde commun d’apparence », Apparence(s), 1,<br />

Numéro 1, [En ligne], mis en ligne le 24 mai 2007. URLhttp://apparences.revues.org/document56.html. Consulté le 26<br />

septembre 2008.<br />

CARRE Laurence, JEUDY Henri-Pierre, « Esthétiques au quotidien », <strong>Culture</strong>s-Esthétiques, n°8, 2000.<br />

CASTORIADIS Cornelius , Transformation sociale et création culturelle, Sociologie et Société XI 1, décembre 1978 [en<br />

ligne]. URL: http://1libertaire.free.fr/castoriadis01.html<br />

CORCUFF Philippe, "Figures de l’individualité, de Marx aux sociologies contemporaines.", EspacesTemps.net, Textuel,<br />

12.07.2005, http://espacestemps.net/document<strong>13</strong>90.html<br />

CORCUFF Philippe, « Individualité et contradictions du néo-capitalisme », SociologieS, Théories et recherches, mis en ligne<br />

le 22 octobre 2006.<br />

ECO Umberto, « Innovation et répétition : entre esthétique moderne et post-moderne », Innovation et répétition, entre<br />

esthétique moderne et post-moderne, Réseaux<br />

FREIDSON Eliot, «Les professions artistiques comme défi à l'analyse sociologique», Revue française de sociologie, XXVII,<br />

1986, p. 423.<br />

GAUDEZ Florent, "Subjectivité et intersubjectivité. De La dimension esthétique à une sociologie des oeuvres", in La postérité<br />

de l'École de Francfort, (dir. Alain Blanc et Jean-Marie Vincent), Paris, Syllepse, 2004. pp. 103-126.<br />

GAUDEZ Florent, « Aisthésis et Epistémêsis : Les deux axes émancipatoires de l’action du récit. Pour une socio-anthropologie<br />

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terrains, (dir. Francis Farrugia et Marie Noëlle Schurmans), Paris, L'Harmattan, 2008.<br />

GAUDEZ Florent, « De l'abduction créative comme méthode sémio-anthropologique au service de la sociologie de la<br />

connaissance et des représentations », Sociedade e Estado, Vol. 20, Brasília Jan./Apr. 2005.<br />

GLINOER Anthony, « Ce que la littérature fait à la sociologie de l’art. Remarques à propos de L’Élite artiste de Nathalie<br />

Heinich », COnTEXTES, Notes de lecture, mis en ligne le 20 novembre 2006. URL :<br />

http://contextes.revues.org/document174.html.<br />

HEINICH Nathalie, « Art contemporain et fabrication de l’inauthentique », Terrain, Numéro 33 - Authentique (septembre<br />

1999) , [En ligne], mis en ligne le 9 mars 2007. URL : http://terrain.revues.org/document2673.html. Consulté le 7 août 2008.<br />

HENNION Antoine et S.DUBUISSON, « Le design industriel, entre création, technique et marché », Sociologie de l'art n°8,<br />

« Les frontières de l'art », p.9-30.<br />

mardi 12 juillet 2005.<br />

MOULIN Raymonde, «De l'artisan au professionnel: l'artiste», Sociologie du travail, 25, 1985, pp. 388-403.<br />

MOULIN Raymonde, Art et société industrielle capitaliste. L'un et le multiple, Revue française de sociologie, Année 1969,<br />

Volume 10, Numéro 1, p. 687 – 702.<br />

n°68,1994<br />

PEQUIGNOT Bruno, « La sociologie de l'art et de la culture en France : un état des lieux », Sociedade e Estado, Vol.20 no2,<br />

Brasilia, Mai-juin 2005<br />

PERRENOUD Marc, Les musicos au miroir des artisans du bâtiment : entre « art » et « métier ». Ethnologie française,vol. 38,<br />

2008.<br />

URL http://sociologies.revues.org/document462.html<br />

Entretiens et interventions<br />

DE MARS L.L, Texte prononcé par L.L. de Mars le vendredi 23 mai 2003 lors du colloque Un artiste peut-il travailler avec<br />

l'institution Non., au Bon Accueil, à Rennes. « Un artiste peut-il travailler avec l'institution Non. »<br />

DELEUZE Gilles, intervention sur l'acte de création : « Qu’est-ce que l’acte de création » Conférence donnée dans le cadre<br />

des mardis de la fondation Femis - 17/05/1987<br />

FOREST Fred (Entretien avec), De l'art sociologique à l'esthétique de la communication,<br />

http://www.ina.fr/recherche.htmlexp=artiste+Etat+&rub=&x=14&y=7<br />

http://www.le-terrier.net/albums/institution/lldm.htm, consulté le 05/09/2008<br />

http://www.webdeleuze.com/php/texte.phpcle=<strong>13</strong>4&groupe=Conf%E9rences&langue=1<br />

PERRENOUD Marc, intervention au colloque Ethnographies du travail artistique, Paris 1 panthéon-Sorbonne, 19-21<br />

septembre 2006, « Le métier de musicien comme modèle d'analyse du « travail en autonomie ». En ligne :<br />

laboratoiregeorgesfriedmann.univ-paris1.fr/IMG/pdf/Perrenoud.pdf.<br />

Vidéos<br />

HEADORN Jeanne, L'Etre et la Forme, 2006.<br />

RIFF Jean-Christian, Le rythme de la terre, Vidéodébat, 2008.<br />

Bibliographie 204


G<br />

La répartition<br />

des<br />

crédits 2009


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> : <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création. Responsable : Philippe Régnier Crédits 2009<br />

295 000 €<br />

Sujets Laboratoires Fonctionnement Investissement Total Etablissements affectataires<br />

Projet 1 Animation EVS UMR 5600 2 800 € 2 800 € CNRS<br />

Territoire et <strong>patrimoine</strong> Lyon et son agglomération ; Espace construit EVS UMR 5600 11 000 € 1 500 € 12 500 € CNRS<br />

et espace social<br />

Création et innovation : Rhône, Loire, Alpes (supprimé) IERP EA 3723 UJM - Saint-Etienne<br />

Comptes de châtellenie LLS 11 000 € 4 000 € 15 000 € U . de Savoie<br />

41 000 € Mises en scène de l'espace urbain (nouveau) CRHIPA EA 599 7 500 € 1 200 € 8 700 € UPMF - Grenoble 2<br />

Exploitation des documents médiévaux (nouveau 1/2) CIHAM, UMR 5648 2 000 € 2 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Projet 2 Animation LIRE UMR 5611 4 500 € 4 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Genre et culture Migrations UMR 5190 LAHRA 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Différences des sexes/Renaissance C. Longeon UMR 5037 1 500 € 1 500 € UJM - Saint-Etienne<br />

"Madame de Villedieu" GRAC UMR 5037 2 000 € 2 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

36 000 € Romans de femmes, 18e-19e siècle Eq. Traverses, CESR 3 000 € 3 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />

Femmes écrivains du XIX e siècle LIRE UMR 5611 4 000 € 4 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Récits de voyage au féminin UMR 5611 1 000 € 1 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Masculin/Féminin et presse UMR 5611 4 000 € 4 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Femmes et critiques d'art UMR 5611 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Hommes et femmes dans l'enseignement supérieur LAHRA UMR 5190 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Enseignement catholique LAHRA UMR 5190 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Masculinité LAHRA UMR 5190 3 000 € 3 000 € ENS LSH<br />

Politiques du corps GREPS EA 4163 3 500 € 3 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Différence (art et littérature 20e siècle) CEP EA 3774 1 500 € 1 500 € ENS LSH<br />

Frères et sœurs dans la littérature du 19e UMR5611 2 000 € 2 000 € UJM - St-Etienne<br />

Légitimation culturelle du cirque (terminé) GRS, UMR 5040 U.Lumière - Lyon 2<br />

Genre et Voix (à revoir) MODYS UMR 5264 CNRS<br />

Projet 3 Animation C. Longeon UMR 5037 4 500 € 4 500 € CNRS<br />

Editions critiques Erasme (supprimé) CERCOR GDR 25<strong>13</strong> UJM - Saint-Etienne<br />

De la Renaissance aux Lumières CERPHI UMR 5037 20 000 € 20 000 € ENS LSH<br />

De Saint-Simon aux saints-simoniens LIRE UMR 5611 7 500 € 2 500 € 10 000 € CNRS<br />

91 500 € Textes cunéiformes ARCHEORIENT UMR 5<strong>13</strong>3 9 000 € 9 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

HyperDonat CEROR EA 664 8 000 € 8 000 € U. Jean Moulin - Lyon 3<br />

Rome et l'hellénisme HISOMA UMR 5189 12 000 € 12 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Lexique politique italien du XVI e siècle TRIANGLE UMR 5206 ANR ENS LSH<br />

Correspondance de Pierre Bayle C. Longeon UMR 5037 ANR UJM - Saint-Etienne<br />

Manuscrits de Stendhal Eq. Traverses 19-21 5 500 € 4 500 € 10 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />

Dossiers de Bouvard et Pécuchet de Flaubert LIRE XIXe UMR 5611 ANR ENS LSH<br />

Journaux d'Alexandre Dumas LIRE XIXe UMR 5611 AUTRE * ENS LSH<br />

Le code de Qing et la science juridique chinoise (à revoir) IAO UMR 5062 ENS LSH<br />

BIBLINDEX (à revoir) HISOMA UMR 5189 CNRS<br />

MUTEC Unité numériques TGE ADONIS ENS LSH<br />

La Quest du Saint Graal (nouveau) ICAR UMR 5191 9 000 € 9 000 € ENS LSH<br />

Textes satiriques du 18e siècle (nouveau) UMR 5037 9 000 € 9 000 € CNRS<br />

Animation et équipements communs LIRIS 10 000 € 2 000 € 12 000 € INSA<br />

Corpus numériques Le Français parlé ICAR UMR 5191 5 500 € 5 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Valorisation de collections et de corpus PACTE UMR 5194 U.P.M.F - Grenoble 2<br />

Manuscrits de Montesquieu CERPHI UMR 5037 AUTRE * ENS LSH<br />

98 500 euros Manuscrits de Pierre Bayle CERPHI UMR 5037 ANR UJM - Saint-Etienne<br />

LIRIS<br />

INSA<br />

Les Pensées de Pascal : numérisation GRAC UMR 5037 5 000 € 5 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Manuscrits arabes de Tombouctou ICAR UMR 5191 ANR ENS LSH<br />

Archives numériques Desanti (à revoir) Centre Desanti ENS LSH<br />

CANU XIX ELICO EA 4147 10 000 € 10 000 € U. Claude Bernard - Lyon 1<br />

TRIANGLE UMR 5206 6 000 € 6 000 € ENS LSH<br />

GLOSSAE.net CIHAM UMR 5648 5 000 € 3 000 € 8 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Ras Shamra - Ougarit et de Ras Ibn Hani (Syrie) Archéorient UMR 5<strong>13</strong>3 5 000 € 5 000 € 10 000 € MOM - U. Lumière - Lyon 2<br />

Corpus européen de philosophie en langue française UMR 5037 5 000 € 4 000 € 9 000 € ENS LSH<br />

Communication manuscrite en Europe (1685-1789) UMR 5037 ANR UJM - Saint-Etienne<br />

Archives épigraphiques de la MOM HISOMA URM 5189 8 000 € 8 000 € MOM - U. Lumière - Lyon 2<br />

La Gazette de Leyde LIRE UMR 5611 1 500 € 1 500 € U. Lumière - Lyon 2<br />

LIRIS 1 500 € 1 500 € INSA<br />

CLECLIA Traverses 19-21 5 000 € 5 000 € 10 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />

Corpus numériques des premiers textes français ICAR UMR 5191 ANR ENS LSH<br />

Textométrie ICAR UMR 5191 ANR CNRS<br />

Psaumes imprimés en vers français UMR 5037 10 000 € 10 000 € CNRS<br />

Exploitation des documents médiévaux (nouveau 1/2) LIRIS 2 000 € 2 000 € INSA<br />

Projet 5 Animation ERSICOM EA 1848 1 000 € 1 000 € U. Jean Moulin - Lyon 3<br />

Création Propriétés des créateurs et de leurs créations GRS UMR 5040 10 000 € 10 000 € ENS LSH<br />

Dialogue autour de la création chorégraphique CREA EA 3081 1 000 € 1 000 € U. Lumière - Lyon 2<br />

Sociologie du mal : le récit policier ERSICOM EA 1848 500 € 500 € U. Jean Moulin - Lyon 3<br />

18 000 € EA CRSPC 500 € 500 € UPMF - Grenoble 2<br />

Les cultures étudiantes (terminé) EA CRSPC UPMF - Grenoble 2<br />

Mémoire spatiale du théâtre européen contemporain (nouveau) Traverses 19-21 5 000 € 5 000 € U. Stendhal - Grenoble 3<br />

Ce que créer veut dire (à revoir) EA CRSPC UPMF - Grenoble 2<br />

GOUVERNANCE commune Animation et intervention<br />

10 000 € (crédits gérés par la chargée de projet) CLUSTER<strong>13</strong> 7 500 € 2 500 € 10 000 € ENS LSH<br />

* La mention "AUTRE" correspond a une recherche labélisée par le cluster et bénéficiant d'un financement contractuel hors région et hors ANR.<br />

NB : le soutien aux ADR est inclus dans les budgets des équipes.


Budget 2009<br />

Établissement Fonctionnement Équipement<br />

CNRS 44 800 4 000<br />

Université Lyon 2 79 000 8 000<br />

Université de Savoie 11 000 4 000<br />

Université de Saint-<br />

3 500 0<br />

Étienne<br />

Université Lyon 3 9 500 0<br />

INSA <strong>13</strong> 500 2 000<br />

Université Grenoble 2 8 000 1 200<br />

Université Grenoble 3 18 500 9 500<br />

Université Lyon 1 10 000 0<br />

ENS LSH<br />

62 000 (dont 7 500 pour la<br />

gouvernance)<br />

6 500 (dont 2 500 pour la<br />

gouvernance)<br />

TOTAUX 259 800 35 200<br />

TOTAL Général<br />

295 000 euros<br />

207


H<br />

Les expertises 2009<br />

Nouvelles propositions et sujets ADR


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, Patrimoine, Création<br />

Responsable : Philippe Régnier<br />

DEMANDE D’ALLOCATION DE RECHERCHE 2009<br />

(données à joindre au dossier du projet)<br />

RESPONSABLE<br />

Classement a lfintérieur du<br />

projet :<br />

Appel<br />

Titre<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Institution<br />

DE LA THESE<br />

Professeur<br />

Gaulin<br />

Jean-Louis<br />

Université Lyon 2<br />

CO-DIRECTEUR<br />

EVENTUEL<br />

Professeur<br />

Guilleré<br />

Christian<br />

Université de Savoie<br />

Ecole doctorale<br />

ED ScSo 483 (Lyon)<br />

DOMAINE DE RECHERCHE<br />

Histoire<br />

Rue<br />

code/lieu<br />

Pays<br />

Téléphone<br />

Télécopie<br />

E-mail<br />

INTITULE<br />

Histoire, géographie,<br />

aménagement,urbanisme ...<br />

18 quai Claude-Bernard<br />

69005<br />

F<br />

04 78 69 72 03<br />

04 78.58.60.84<br />

jean-louis.gaulin@univ-lyon2.fr<br />

ETABLISSEMENT<br />

Lyon 2<br />

BP 1104<br />

73011 Chambéry Cedex<br />

F<br />

04 79 75 83 70<br />

04 79 75 85 99<br />

christian.guillere&univ-savoie.fr<br />

TITRE DU PROJET<br />

Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens Etats de Savoie<br />

(XIIIe s.-XIVe s.)<br />

BRÈVE DESCRIPTION<br />

Etude des anciens lieux de marché de la Savoie médiévale : recensement des lieux de marché officiels, étude de la<br />

règlementation, du contrôle des échanges, des acteurs et des produits, enquête sur les traces monumentales et archéologiques<br />

de ces lieux (halles, places, maisons de marchands...).<br />

DEMANDE EVEVENTUELLE DFEQUIPEMENT<br />

LIEU ET DATE Lyon, le 11 octobre 2008<br />

SIGNATURE<br />

209


ANNEXE (maximum 2 pages): OUI – NON (barrer la mention inutile et, le cas échéant, joindre cet argumentaire)<br />

Le projet de thèse Lieux de marché et pratiques marchandes dans les anciens États de Savoie (XIIIe s.-XIVe s.) se<br />

propose d’étudier l’organisation du commerce dans la Savoie médiévale. Les sources sollicitées, les comptes de<br />

châtellenies, ont déjà fait la preuve de leur intérêt et de leur richesse. Ils sont déjà le support de travaux de thèse.<br />

Le projet actuel les associe à d’autres sources. L’ensemble devrait permettre de travailler efficacement sur un<br />

domaine très actuel de la recherche historique : la commercialisation des biens et l’organisation des échanges dans<br />

un large espace régional, ici le monde savoyard au sens large.<br />

Par conséquent, ce projet de thèse me paraît s’inscrire pleinement dans le projet de recherche « Patrimoine et<br />

territoire » du <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création :<br />

- D’abord, il traite d’une large fraction de l’espace rhônalpin, dans une perspective d’ouverture aux territoires<br />

suisses et italiens voisins, plus largement internationaux, à travers les échanges commerciaux et leurs acteurs. Il<br />

doit aussi contribuer à une meilleure connaissance de la structuration territoriale de la Savoie, par la mise en<br />

valeur des villes et des bourgs qui jouent un rôle commercial et de leur interconnexion. Le maillage spatial actuel<br />

de la région savoyarde doit ainsi y trouver une cohérence renforcée par son ancrage historique sur la longue durée.<br />

- Ensuite, les données qui vont être accumulées et traitées pourront servir de points d’appui éclairants pour une<br />

meilleure prise en compte du <strong>patrimoine</strong> bâti, tant à l’échelle des édifices (halles, par exemple) qu’à celle des<br />

agglomérations (places, rues, quartiers liés au commerce). Les études architecturales, les interventions<br />

archéologiques, les politiques patrimoniales des collectivités et de l’État, au sens large, pourront trouver dans cette<br />

recherche une matière pour mieux percevoir, comprendre et valoriser les espaces économiques actuels.<br />

- Enfin, l’élaboration d’une cartographie spécifique trouve toute sa place dans la politique de capitalisation<br />

numérique des données et des réalisations scientifiques souhaitée dans le cluster. Les cartes des lieux de marché et<br />

des échanges commerciaux vont, bien sûr, améliorer l’appréhension et la compréhension de la dynamique<br />

historique des territoires de la région Rhône-Alpes. Elles vont aussi s’intégrer dans des SIG mis en relation avec<br />

des bases de données d’information et de bibliographie.<br />

Par conséquent, ce projet me semble tout à fait pertinent dans les perspectives de <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, plus particulièrement<br />

à travers le projet de recherche « Patrimoine et territoire ». L’espace en jeu - la Savoie des villes et des bourgs, les<br />

connexions avec les politiques patrimoniales urbaines, la création de nouveaux outils cartographiques sont autant<br />

de dimensions positives qui me conduisent à recommander très chaudement ce projet pour une demande de<br />

financement d’allocation doctorale auprès du Conseil régional Rhône-Alpes.<br />

NOTE : A+<br />

Pour faire valoir ce que de droit, le 26 janvier 2009<br />

210


Pour cette session, j’ai eu à examiner quatre projets, de niveau et de statuts forts différents. Les<br />

quatre projets examinés seront nommés par leurs titres car je ne suis pas sûr de la numérotation,<br />

ayant eu en main deux projets 5 différents.<br />

Il y a vraiment deux niveaux très contrastés dans ces propositions. Deux me semblent répondre<br />

parfaitement aux attentes du <strong>Cluster</strong> : des propositions claires, appuyées sur des équipes bien<br />

constituées exposant avec précision des opérations qui ont toujours une dimension de fabrication<br />

d’outils, dont la matérialité est variable, mais dont l’intérêt pour la collectivité des chercheurs est<br />

incontestable. J’entends bien que dans ces réquisits il y a toujours une dimension purement<br />

rhétorique. Mais il est difficile de juger une proposition qui ne dit rien sur la dimension collective<br />

du travail ni sur ses aspects productifs.<br />

Les deux projets qui correspondent à la lettre et à l’esprit de l’appel d’offres sont :<br />

1° Voyages, territoires et savoirs<br />

Appuyée sur une équipe reconnue et dont la liste des publications est excellente, le projet utilise un<br />

vocabulaire très actuel (lieux de savoir, spatialisation des échanges culturels) pour traiter d’un objet<br />

déjà bien balisé, y compris par les chercheurs de l’équipe eux-mêmes. Si le sociologue peut sourire<br />

à l’évocation de la notion de « création de lien social », épouvantable tarte à la crème issue du<br />

travail social, il est aisément convaincu par une problématique solide dont le cœur est l’analyse des<br />

déplacements dans l’espace comme producteurs d’effets culturels spécifiques (mise en réseau,<br />

emprunts, réappropriations, etc). L’outil envisagé est principalement la cartographie, et<br />

secondairement la numérisation de textes. L’outil cartographique est particulièrement approprié à<br />

l’esprit du <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong>, et il a inspiré des travaux très féconds menés par d’autres chercheurs<br />

(particulièrement Jean Boutier). La proposition est bien adaptée à l’approche processuelle de<br />

construction des savoirs. Les auteurs font un usage élargi de la notion de savoir, qu’on ne saurait<br />

leur reprocher car elle permet de confronter des réalités diverses mais qui ne sont pas sans<br />

connexion à l’époque moderne : le connoisseurship et la dilection pour les arts font partie à bon<br />

droit de cette constellation de savoirs. Par la qualité de l’équipe qui le porte, par la dimension<br />

processuelle qu’il met en œuvre et par la modicité de sa demande financière, ce projet doit être<br />

soutenu sans réserve. Comme l’équipe est déjà bien connectée dans l’espace européen de la<br />

recherche, on peut espérer une diffusion importante des éléments de l’enquête. Avis très favorable à<br />

la fois pour la proposition de recherche et pour la demande d’allocation qui l’accompagne (il faut<br />

souhaiter à ce propos que la cotutelle avec l’Italie puisse être mise en œuvre).<br />

2° Mémoire spatiale et théâtre<br />

Bien qu’il n’évite pas toujours le jargon des études théâtrales, ce projet est bien construit et<br />

convaincant. Il s’appuie sur une bibliographie solide, des compétences partagées et une<br />

connaissance active du milieu de la création théâtrale contemporaine. L’enquête sur la mémoire se<br />

fait essentiellement à partir de l’entrée par la scénographie, à propos de laquelle on peut lire des<br />

développements très intéressants. Il faut reconnaître que cette approche est très féconde, car, ayant<br />

pratiqué des enquêtes sur la mémoire du spectateur, je sais combien il est difficile de travailler sans<br />

considérer d’abord la dimension objectale du travail théâtral. On peut être confiant sur la<br />

dynamique collective que la proposition peut engager. La forme de séminaire que prend la première<br />

phase de la recherche collective me semble de bon aloi. Il s’agit d’abord de pratiquer un état des<br />

lieux et de produire une définition opératoire de la notion de « mémoire spatiale ». Les phases<br />

suivantes sont moins clairement définies. Les porteurs du projet font preuves d’honnêteté lorsqu’ils<br />

évoquent les difficultés à proposer dans l’état actuel de leur coordination un modus operandi : on ne<br />

peut pas manquer d’associer une légère réserve à cette modestie excessive. Le projet donnant une<br />

belle impression de solidité et de « métier », on peut sans hésiter faire confiance à l’équipe.<br />

211


Je suis moins convaincu par les deux autres projets, mais mon point de vue pourra être discuté par<br />

les co-rapporteurs, et je ne suis jamais péremptoire quand je suis hésitant sur la qualité des projets.<br />

3° Genre et voix<br />

Je ne suis pas acousticien ; j’ai participé à des enquêtes de sociologie de la musique fondées sur<br />

l’écoute de morceaux choisis, présentés à l’aveugle, et sur lesquels on suscitait une évaluation (en<br />

matière de genre musical, de genre de type gender, et de plaisir esthétique). Je suis sorti assez déçu<br />

de l’expérience et je ne crois pas qu’elle ait donné lieu à d’amples publications. Le protocole<br />

d’enquête choisi est à la fois ambitieux et très vague. Le rapporteur ne peut se représenter ce qui va<br />

être fait, concrètement, et ne sait rien des modalités de traitement des données recueillies. En outre,<br />

l’équipe ne semble pas posséder de compétence avérée en matière d’esthétique musicale. Ces<br />

questions ne sont pas réductibles à des problèmes d’acoustique ou d’orthophonie. La composition<br />

des jurys aussi bien que le type d’épreuve auquel ils sont soumis étant opaque pour le rapporteur, il<br />

ne peut formuler qu’un avis très réservé.<br />

4° Peut-on, doit-on vivre du travail de création <br />

Le titre même de la proposition nous fait entrer de plain pied dans la confusion des genres : il<br />

n’appartient pas au sociologue de dire si l’on « doit » ou non vivre du travail de « création » <br />

Certains en vivent, d’autres pas, et il n’est pas de normativité sociologique dans ce domaine. Il<br />

s’agit, si l’on se fie à la lettre du projet, d’une contribution à la sociologie des professions, dont il<br />

existe une référence fort datée, à Eliott Freidson, alors que les travaux plus récents d’Andrew<br />

Abbott (The System of Professions date tout de même de 1988) ne sont pas cités et sont encore<br />

moins connus. Les travaux récents et français de Boltanski et de Chiapello et surtout de Menger<br />

sont dans la bibliographie, mais ne jouent aucun rôle dans la proposition, ce qui est regrettable<br />

surtout pour le dernier, référence aujourd’hui incontestée dans le domaine. La référence à Nathalie<br />

Heinich ne fait pas le poids sous ce rapport : la notion de « régime vocationnel » sonne bien, mais<br />

elle n’ouvre sur aucun espace d’enquête. La proposition reste imprécise : pas de problématique, pas<br />

de justification de la dimension comparative (pourquoi le Brésil plutôt que la Pologne ou<br />

l’Angola ), pas de description du protocole d’enquête (je vous mets une petite enquête quantitative,<br />

fermée, mais je ne vous dis pas ce que je mets dedans pour asseoir une enquête qualitative plus<br />

approfondie, dont je ne vous dirai rien. Ce projet aurait pu être écrit il y a trente ans dans les mêmes<br />

termes : il est ignorant de tout ce qui s’est fait dans le domaine depuis un quart de siècle et exprimé<br />

en un langage extrêmement incertain. Si on me dit qu’il s’agit là d’une proposition de recherche<br />

articulée, je reste sans voix.<br />

J’ai de l’estime pour le porteur du projet et suis fort embarrassé de critiquer encore une fois un<br />

projet sociologique venant de Grenoble, mais il me semble que l’on doit exiger de la sociologie<br />

autant que des disciplines issues des humanités. Or ce projet est le plus « littéraire » au mauvais<br />

sens du terme de tous ceux que j’ai eu l’occasion d’examiner. Je souhaiterais une évaluation<br />

complémentaire pour être plus sûr de moi, mais dans l’état actuel de mon information je ne peux<br />

qu’émettre un avis défavorable.<br />

212


Avis concernant la demande ADR 2009 du Projet « PATRIMOINE ET TERRITOIRE »<br />

« L’interaction entre ville et territoire : le bois d’œuvre à Lyon aux XVIII - XIXe siècles »<br />

Proposé par<br />

Bernard GAUTHIEZ et Olivier ZELLER<br />

L’étude de l’utilisation du bois d’oeuvre dans la construction de Lyon à la période considérée constitue<br />

un objet de recherche original pour la compréhension<br />

− d’une part, de l’interaction ville / territoire ;<br />

− et d’autre part, de l’impact de l’homme sur l’environnement .<br />

La co-construction de cet objet des points de vue du géographe et de l’historien constitue une<br />

approche prometteuse.<br />

La co-direction interdisciplinaire (géographe, historien) avec l’UMR 5600 comme laboratoire d’accueil<br />

donne beaucoup de crédibilité à l’ambition affichée.<br />

A+<br />

Le 29 janvier 2009<br />

2<strong>13</strong>


Avis concernant le projet :<br />

« Exploitation des corpus numérisés : étude de faisabilité pour des ensembles de documents<br />

patrimoniaux médiévaux »<br />

Proposé par<br />

Jean-Louis Gaulin et Hubert Emptoz<br />

Il s’agit d’une proposition transversale entre les projets « Patrimoine et territoire » et « Corpus<br />

numérique »<br />

Partant de la constatation du caractère massif et irréversible de la numérisation des manuscrits, ce<br />

projet se propose d’explorer les nouvelles pratiques professionnelles induites par l’usage des outils<br />

numériques dans le champ des sciences historiques, mais aussi, l’élaboration de nouveaux outils et<br />

méthodes à partir des changements de pratiques. Cette interaction entre les disciplines concernées<br />

constitue l’intérêt majeur de ce projet qui fait le choix résolu de l’interdisciplinarité en s’engageant<br />

dans la « co-conception d’outils et de méthodes correspondant aux pratiques et aux usages des<br />

spécialistes » des objets étudiés.<br />

La confrontation du « word spotting » et de la « reconnaissance à la volée » aux corpus proposés<br />

conduite des deux points de vue (histoire, informatique) est certainement porteuse d’enseignements.<br />

En conclusion, ce projet bénéficiant de la proximité scientifique offerte par le <strong>Cluster</strong> <strong>13</strong> doit être<br />

soutenu et permettra aux équipes impliquées de préparer une réponse à des appels à projet de type<br />

ANR.<br />

A+<br />

Le 29 janvier 2009<br />

214


CLUSTER <strong>13</strong><br />

Evaluation des projets 2009<br />

Titre du projet :<br />

De Saint-Simon aux saint-simoniens et retour. Entre papier et numérique<br />

Nom du ou des porteurs : Philippe Régnier (CNRS, UMR LIRE, Lyon 2)<br />

Demande d’allocation de recherche<br />

TITRE DE LA THESE : HISTOIRE ET THEORIE DE L’EDITION CRITIQUE DES TEXTES MODERNES,<br />

DU 19 E SIECLE A NOS JOURS, DU PAPIER AU NUMERIQUE. APPLICATION AUX TEXTES ET<br />

DOCUMENTS DU SAINT-SIMONISME.<br />

Directeur de la thèse : Philippe Régnier, directeur de recherche au CNRS, en<br />

codirection avec un(e) participant(e) du projet Corpus numériques.<br />

Rattachement : ED 484 3LA (Lettres, langues, linguistique et<br />

arts) Université Lyon 2 – UMR 5611 (LIRE)<br />

Appréciation: le sujet est pertinent compte tenu du contexte d'évolution rapide des éditions<br />

critiques numériques et de l'intérêt renouvelé pour leur mise en perspective dans l'histoire du<br />

livre. Il s'applique particulièrement bien à Saint-Simon et à la multiplicité des supports à<br />

éditer.<br />

Note: A<br />

215


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

Evaluation des projets 2009<br />

Axe Editions critiques<br />

Titre du projet :<br />

Edition numérique interactive de la Queste del saint Graal, roman en prose du XIII e siècle<br />

Nom du ou des porteurs : Céline Guillot, ENS LSH, laboratoire Interactions, corpus, apprentissages<br />

représentations (ICAR)<br />

Qualité scientifique :<br />

Ce projet s'inscrit dans un ensemble de recherches et de publications dont le laboratoire ICAR est le<br />

porteur. Il valorise un manuscrit exceptionnel de la BM de Lyon. Déjà entrepris et bien engagé, il<br />

s'appuie sur un consortium reconnu et efficace sur le plan international (CCFM). Il développe des<br />

corpus et des outils d'analyse de corpus pertinents qui peuvent servir de modèles à d'autres équipes<br />

éditant et étudiant les textes anciens. L'équipe est techniquement solide, performante, et appréciée<br />

pour ses publications scientifiques. Le projet montre le souci d'adapter les résultats de la recherche à<br />

la consultation par le grand public.<br />

Méthodologie :<br />

Développement de l'outil Weblex, expérimentation de nouveaux outils mis à disposition par d'autres<br />

universités, mise au point d'un affichage multiple en ligne, de l'hyper-diplomatique à l'édition<br />

modernisée, avec l'affichage du manuscrit numérisé en regard. L'équipe doit pour cela surmonter les<br />

problèmes de restitution des caractères spéciaux tout en permettant les analyses linguistiques<br />

approfondies et le développement d'une annotation critique de qualité. L'application de l'encodage<br />

TEI permet l'interopérabilité des données contenues dans l'édition.<br />

Faisabilité<br />

Les maquettes d'écran et le prototype déjà en ligne donnent une bonne idée de cette réalisation, et le<br />

soin apporté à l'affichage.<br />

Moyens demandés; 9,6 k€<br />

ILS SONT ADAPTES A CETTE ETAPE DU PROJET (FINALISATION DE L'EDITION EN LIGNE).<br />

Note: A+<br />

216


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

Evaluation des projets 2009<br />

Axes<br />

3 (Editions critiques ) et 4-5 (corpus numérique)<br />

Titre du projet :<br />

Textes satiriques versifiés du XVIIIe siècle - Proposition<br />

d’édition électronique et papier<br />

Nom du ou des porteurs : Christelle Bahier-Porte, Université de Saint-Etienne<br />

Budget pour 2 ans : 34 K€ (fonctionnement) + 33 k€ (devis Champion pour 5000 textes) Total : 77<br />

K€<br />

Qualité scientifique :<br />

Le projet est très séduisant et original : il s’agit de faire connaître et de pouvoir traiter<br />

scientifiquement la littérature politique et satirique versifiée du XVIIIe siècle, en particulier les<br />

chansonniers et les corpus relevant du genre de la « calotte » (tribunal parodique), soit 5000 textes.<br />

Il demande un vaste dépouillement, dont la bibliographie est déjà effectuée. La qualité scientifique<br />

des chercheurs (7 chercheurs, 2,5 en équivalent temps-plein) est indéniable et une partie des<br />

données descriptives a déjà été enregistrée en bases de données. Toutefois la bibliographie n’est pas<br />

à jour pour plusieurs membres du projet et la même remarque s’impose pour le calendrier imprécis,<br />

qui propose des tâches à accomplir en 2007.<br />

Méthodologie :<br />

La répartition des tâches entre les différents chercheurs n’est pas précisée et le mode de traitement<br />

de corpus aussi complexes semble avoir été conçu en fonction de l’offre du prestataire déjà choisi,<br />

bien que la somme demandée soumette un tel budget aux appels d’offre des marchés publics. Le<br />

prestataire vient d’annoncer son changement d’enseigne et il n’a pas, jusqu’ici, fait la preuve de sa<br />

capacité à administrer de tels corpus en ligne, puisque l’exportation des résultats et des textes<br />

n’offre rien de satisfaisant. Il annonce un balisage XML/TEI (le devis ne parle d’ailleurs que de<br />

SGML), alors que l’encodage TEI pour les recherches expertes est très spécifique et ne peut être<br />

livré clé en main. L’analyse des fonctionnalités d’Europeana et de Gallica 2 est erronée :<br />

« l’utilisateur ne peut collecter ou exporter que des images ou des portions d’images de l’œuvre,<br />

217


jamais des textes ». Or l’utilisateur peut parfaitement sélectionner la page océrisée et l’exporter<br />

(certes, avec toutes ses fautes) dans un traitement de textes.<br />

L’éloge du moteur de recherche Babel par le prestataire devrait être nuancé : il est actuellement<br />

dépassé par rapport aux développements en java et en open source, et devrait être comparé aux<br />

possibilités de la base Frantext-CNRS (beaucoup moins coûteuse) et aux moteurs gérés par des<br />

logiciels gratuits. Il n’a pas encore fait ses preuves dans le domaine des « dictionnaires<br />

d’équivalence orthographique ».<br />

Faisabilité<br />

L’équipe ne sait pas encore sous quelle forme les résultats du programme seront diffusés : des<br />

éditions papier, sur CD ou DVD, ou en ligne, engendrent des coûts et des contraintes techniques<br />

(gestion des variantes, actualisation des versions, structuration des données) complètement<br />

différents. Elle n’a pas encore pris connaissance des différents types de support image qui lui seront<br />

proposés (microformes, numérisation directe), ni de la nature des logiciels dédiés.<br />

Moyens demandés<br />

Le budget de fonctionnement se place dans les usages pour ce type de programme. En revanche,<br />

l’externalisation de la saisie proposée par le prestataire demande de la vigilance sur la propriété des<br />

données, l’accessibilité aux chercheurs et au public, points sur lesquels l’équipe manifeste une<br />

certaine crédulité : « Toutefois la négociation en cours avec un éditeur (la maison Champion,<br />

spécialiste incontestée du secteur) permet d'espérer qu'un accord financier avec le privé permettra<br />

de réduire les coûts ». Une telle réduction du prix de revient se paie habituellement en restriction<br />

d’accès et en coût supplémentaire pour la communauté (bibliothèques, laboratoires) obligés de<br />

s’abonner.<br />

Résumé de l’appréciation :<br />

Projet extrêmement intéressant sur le plan scientifique et complètement justifié dans son<br />

programme, son contenu et les résultats pour la connaissance de la littérature politique aux temps<br />

des Lumières. La mise en œuvre semble plus problématique : les aspects techniques n’ont été<br />

envisagés qu’en fonction d’un prestataire unique.<br />

Note proposée: B<br />

218


<strong>Cluster</strong> <strong>13</strong><br />

<strong>Culture</strong>, <strong>patrimoine</strong> et création<br />

Evaluation des projets 2009<br />

Axe Corpus<br />

Titre du projet :<br />

Les Psaumes imprimés en vers français (1525 ‐ 1900)<br />

Nom du ou des porteurs : Jean-Michel Noailly, PRAG ENISE, Saint-Etienne, UMR 5037<br />

Chercheurs et enseignants-chercheurs permanents = 2,50 ; Ingénieurs et techniciens = 0,50<br />

Durée du projet : 24 mois<br />

Qualité scientifique<br />

La qualité scientifique des participants, notamment des musicologues et spécialistes du livre, le<br />

sérieux de la bibliographie déjà produite (Bibliographie des Psaumes Imprimés en Vers Français),<br />

montrent la maturité du projet. Il vise à mettre en valeur un <strong>patrimoine</strong> régional exceptionnel avec<br />

un fonds important (1650) de psautiers parvenus à la Bibliothèque de la Part-Dieu. Il s’agit de<br />

rendre ces documents disponibles à un public aussi large que possible. La collaboration entre<br />

l’UMR 5037, l’Ecole Nationale des Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB) et la<br />

Bibliothèque constitue un atout important. Le projet prévoit l’accueil d’étudiants, la présence de<br />

consultants étrangers et l’appartenance à un réseau international.<br />

Méthodologie<br />

Projet ambitieux fondé principalement sur la transcription de 3000 pages pour leur édition en ligne<br />

sur le site de la BML ; le travail de recherche s’effectue aussi autour de tables rondes et colloques ;<br />

la valorisation en sera la production de fac-similés pour les musiciens, l’organisation d’une<br />

exposition.<br />

Faisabilité<br />

Le calendrier des manifestations est précis. Bien que les détails ne soient pas fournis, la<br />

numérisation ne devrait pas poser de problèmes techniques. La gestion du site et l’articulation entre<br />

bibliographie et mise en ligne demanderont du temps.<br />

Moyens demandés; 26 k€<br />

Note: A<br />

218

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