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trivialité, là où les personnages tirent leur dignité du caractère immémorial de leur<br />
malheur. »<br />
2. LE HEROS SACRILEGE (Shin heike monogatori)<br />
Kyoto 1137. Gouverné par<br />
deux Empereurs, le Japon est<br />
en crise : entre les nobles et<br />
les moines qui exercent leurs<br />
privilèges par la politique ou la<br />
superstition, les samouraïs,<br />
de rang inférieur, sont tenus à<br />
l’écart du pouvoir. Dégoûté du<br />
mépris enduré par son clan, le<br />
jeune Kiyomori Taïra décide<br />
de ne plus obéir aux ordres<br />
de la Cour. Mais un complot<br />
ourdi contre son père le<br />
pousse à passer à l’action…<br />
Un film de Kenji Mizoguchi<br />
avec Narutoshi Hayashi, Raizo Ichikawa, Ichijiro Oya, Yoshiko Kuga<br />
Scénario : Yoshikata Yoda, Masashige Narusawa, Tsuji Kyuchi<br />
d’après le roman de Eiji Yoshikawa<br />
Photographie : Kazuo Miyagawa<br />
Musique : Fumio Hayasaka<br />
Production : Masaichi Nagata<br />
Japon – 1955- Couleur- Durée 107 min<br />
Admirable leçon d’histoire, le deuxième film en couleurs de Mizoguchi nous fait<br />
revivre les troubles politiques du XII ème siècle qui aboutiront à l’accession au pouvoir<br />
des samouraïs. Mais Le héros sacrilège reste avant tout le chef-d’œuvre d’un maître<br />
du mélodrame : tout au long des conflits familiaux et des tensions individuelles<br />
causés par la quête identitaire du héros, la force des émotions, le jeu irréprochable<br />
des acteurs et la beauté formelle des images nous rappellent à quel point Mizoguchi<br />
demeure l’un des véritables génies du 7 ème Art.<br />
« Un chef-d’œuvre du cinéma épique, dans un esprit qui n’est pas sans rappeler<br />
celui d’Alexandre Nevski. » (Les Lettres Françaises)<br />
« Mizoguchi est un poète, l’un des rares dont nous soyons sûrs qu’il égale les plus<br />
grands. » (André-S. Labarthe)