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été, avant lui, évoqué correctement sur un écran. » (Eric Rohmer, Cahiers du<br />
cinéma, n° 81- mars 1958)<br />
7. MISS OYU (Oyu Sama)<br />
L’intrigue se situe à A Kyoto,<br />
pendant l'Ere Meiji. Oyu, jeune<br />
veuve qui vit avec son enfant,<br />
accompagne sa soeur, Shizu,<br />
rencontrer l'homme qui lui est<br />
promis. Shinnoske, quand à lui, doit<br />
choisir une épouse. On lui présente<br />
des prétendantes et il tombe sous le<br />
charme non pas d’une d’entre elle,<br />
mais de la sœur de celle-ci : Miss<br />
Oyû. Elle tombe également sous le<br />
charme du jeune homme. Seulement<br />
elle ne peut pas se remarier car<br />
étant mère d’un jeune enfant elle<br />
appartient encore à la maison de son<br />
mari. Shinnosuke décide alors d’épouser sa sœur, Shizu. Consciente de l’amour qui<br />
unit son mari à sa sœur Shizu décide de garder le mariage blanc et de s’effacer.<br />
Commence alors un curieux ménage à trois qui déclenche des commérages dans le<br />
quartier.<br />
Un film de Kenji Mizoguchi<br />
avec Kinuyo Tanaka, Nobuko Otawa, Yuyi Hori, Kiyoko Hirai, Reiko Kondo<br />
Scénario : Yoshikata Yoda, d’après le roman de Junichirô Tanizaki<br />
Photographie : Kazuo Miyagawa<br />
Musique : Fumio Hayasaka<br />
Production : Masaichi Nagata<br />
Japon- 1951- N/B- Durée 90min<br />
« Dès les premiers plans de Miss Oyu, dès la lente arrivée sous les arbres de trois<br />
jeunes femmes qui vont présenter l’une d’elles à un possible fiancé, l’évidence de la<br />
beauté nous saisit jusqu’au vertige. […] La beauté de Miss Oyu a quelque chose de<br />
miraculeux. Avec les moyens les plus simples, avec cette évidence absolue qui est la<br />
marque du génie, Mizoguchi tient son film entier à un niveau de perfection qui rend<br />
les comparaisons presque impossibles. Rien n’est aussi sublime que Miss Oyu,<br />
sinon d’autres chefs-d’œuvre du même cinéaste […] ou que les plus beaux moments<br />
de la Partie de campagne, de Jean Renoir, ou de l’Aurore, de Murnau. […] Mais en<br />
regard de ce film essentiel, tous les autres événements de ce que l’on a coutume<br />
d’appeler l’actualité cinématographique ne nous apparaissent plus que comme des<br />
péripéties assez dérisoires. J’ai sans doute abusé des superlatifs. Mais s’il est un film<br />
qui les justifie, c’est bien celui-là. » (D.R Les Nouvelles littéraires, 08/12/1983)