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Document - La fnte - La cgt

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Le mensuel<br />

de la Cgt de l’Arsenal de Brest<br />

3 I Dans l’actualité<br />

4 I DOSSIER :<br />

8 I INTERVIEW :<br />

Février 2012<br />

Agir tous ensemble le<br />

29 février<br />

<strong>La</strong> crise : Les dernières<br />

mesures de<br />

Sarkozy<br />

Florence Héré<br />

Membre de l’Union Départementale<br />

CGT


3 I BREVES<br />

4 I DOSSIER<br />

6 I VIE SYNDICALE<br />

8 I INTERVIEW<br />

EDITO<br />

Se mettre en ordre de bataille<br />

« Les salariés coûtent trop chers, nous ne sommes pas assez compétitifs,<br />

ils faut réduire les charges salariales qui pèsent sur les entreprises, il y a<br />

trop de fonctionnaires, nous vivons au dessus de nos moyens et bien sur,<br />

le fameux triple A ».<br />

Voilà quelques propos répétés sans cesse par le président de la république<br />

aux français pour faire entrer dans les esprits que pour sortir de cette<br />

spirale infernale des déficits, les seules solutions sont celles du gouvernement.<br />

Les recettes de Sarkozy pour réduire la dette du système capitalofinancier,<br />

c’est la mise en œuvre des deux plans de rigueur des mois<br />

d’août et de décembre, et comme Sarkozy n’est pas rassasié, il annonce<br />

lors de son intervention télévisée multi chaînes du 29 janvier toute une<br />

batterie de mesures antisociales et injustes. Si elles étaient appliquées,<br />

ces mesures seront d’une telle gravité qu’elles ne feraient qu’accroître<br />

les inégalités, précariser le travail et remettre en cause des acquis historiques.<br />

Sarko enfonce le clou avec l’augmentation de 19,6 à 21,2% de la<br />

TVA, impôt le plus injuste. Cette<br />

« Cela permettrait<br />

aux employeurs de<br />

moduler le temps<br />

de travail des salariés….»<br />

TVA dite sociale n’est qu’une vieille<br />

revendication patronale qui consiste<br />

à exonérer les employeurs de cotisations<br />

sociales en les transférant sur<br />

l’impôt. C’est aussi l’instauration<br />

par entreprise des accords<br />

« compétitivité emploi » qui sonnerait<br />

la quasi fin des 35 heures. Cela<br />

permettrait aux employeurs de moduler<br />

le temps de travail des salariés<br />

en fonction des besoins de l’entreprise,<br />

de revoir à la baisse les salaires, de réorganiser le temps de travail.<br />

Cet accord prendrait le dessus sur le contrat de travail, les accords<br />

collectifs et les conventions collective. Des salariés à la botte des patrons<br />

et dépourvus de recours. Voilà la réalité à laquelle nous sommes<br />

confrontés.<br />

A ces mesures, il faut ajouter la suppression de RTT en cas de maladie<br />

pour les fonctionnaires et la journée de carence, ce rapport de la cour<br />

des comptes sur le statut des ouvriers de l’état et la smicardisation des<br />

fonctionnaires et contractuels.<br />

Le rôle de toute la Cgt, de ses adhérents et plus largement des salariés<br />

de nos établissements est bien de combattre sans cesse ces attaques à<br />

répétition. Nous devons nous mettre en ordre de bataille. <strong>La</strong> grande mobilisation<br />

du 29 février contre l’austérité auquel la Cgt appelle avec<br />

d’autres syndicats français et européens est une occasion de nous mobiliser.<br />

Au delà de cette date du 29 février, nous devons prendre dans les<br />

prochaines semaines des initiatives décidées avec les salariés, afin de<br />

nous faire entendre auprès de nos directions.<br />

Yann Castel<br />

Secrétaire du syndicat Cgt<br />

de l’Arsenal de Brest<br />

Mensuel n° 385 février 2012 prix : 0,16 €<br />

CPPAP n° 0211 S 07819 Siège social : Maison du Pe uple<br />

2 Place Édouard Mazé 29200 Brest<br />

Directeur de publication : Yvon Velly<br />

Imprimerie CERID BREST - Imprimé sur papier recyclé<br />

Page 2<br />

L’OA / février 2012


3 I Brèves<br />

Dans l’actualité<br />

Dans la presse<br />

Agir tous ensemble le 29 février<br />

Face aux plans de rigueur<br />

mis en œuvre dans<br />

les différents pays d’Europe,<br />

les syndicats européens<br />

ont décidé de faire<br />

du 29 février prochain une<br />

grande journée d’action<br />

et de mobilisation internationale<br />

pour la prise en<br />

compte des attentes sociales<br />

des salariés.<br />

<strong>La</strong> CGT avec ses syndicats<br />

s’inscrit bien évidemment<br />

pleinement dans cette journée d’action tant les raisons de se mobiliser<br />

se renforce chaque jour à mesure que gouvernement et patronat s’accordent<br />

pour faire payer aux salariés une crise dont ils ne sont aucunement<br />

responsables.<br />

Nous invitons donc tous les salariés qui veulent exprimer leur exigence<br />

d’une tout autre politique sociale à s’inscrire dans les initiatives décidées<br />

localement.<br />

ADMR : L’aide à domicile en danger<br />

Suite au conflit à la fédération départementale de l’ADMR, une demande<br />

de mise en liquidation judiciaire a été faite par l’administrateur<br />

judiciaire en charge le 3 février dernier.<br />

Après deux ans de déboires financiers et quelques jours de conflit avec<br />

les salariés, la présidente de la fédération ADMR 29 attise à nouveau<br />

les braises en accusant les salariés en grève d’avoir bloqué le règlement<br />

des prestations vers les associations ADMR.<br />

Cette présidente met en danger directement les 91 associations du Finistère<br />

et les salaires de près de 3 000 aides à domicile. Elle joue sur<br />

l’opposition entre les salariés de la fédération et des associations, oubliant<br />

au passage que la situation de blocage a été créée par sa propre<br />

faute via un manque de dialogue social.<br />

<strong>La</strong> CGT avait appelé à un débrayage le 30 janvier pour protester contre<br />

cette situation.<br />

Syndicalisation CGT arsenal<br />

Avec 45 nouveaux adhérents à la date du 31 janvier, notre syndicat<br />

entame l’année 2012 sous les meilleurs auspices. Etre plus nombreux,<br />

c’est être avant tout plus fort pour relever les défis à venir, dont la<br />

mobilisation du plus grand nombre est une condition nécessaire pour<br />

ne pas dire suffisante.<br />

Il nous reste maintenant 11 mois pour faire aussi bien !<br />

Mercredi 8 février, lors d'une réunion thématique<br />

de l’UMP dédiée aux délocalisations, la<br />

protection des emplois et la réindustralisation<br />

(…)<br />

Devant un parterre de militants et quelques<br />

chefs d'entreprises, Jean-François Copé, secrétaire<br />

général de l'UMP, a voulu couper court<br />

au pessimisme. Ni le taux de chômage en France,<br />

qui frôle les 10% de la population active, ni le<br />

déficit commercial français, qui s'est creusé en<br />

2011 pour atteindre 69,6 milliards d'euros, ni le<br />

trou de la dette publique française, qui gonflera<br />

davantage que prévu, à 89,1 % du produit intérieur<br />

brut (PIB) en 2012 contre les 88,3 % attendus,<br />

ne freinent l'enthousiasme de l'ancien ministre<br />

du budget.<br />

Hervé Novelli, secrétaire général adjoint de<br />

l'UMP : "En matière de coût du travail, nous<br />

avons commencé à décrocher entre 2000 et<br />

2010."<br />

Les raisons du glissement ? Le temps de travail<br />

et le poids des charges sociales, selon le député<br />

d'Indre et loir.<br />

Xavier Bertrand acquiesce : "Nous devons créer<br />

les conditions et lâcher les baskets des entrepreneurs,<br />

il faut alléger le carcan administratif<br />

des entreprises."<br />

Serge Dassault, sénateur UMP, et patron du<br />

groupe industriel : "On ne travaille pas assez en<br />

France", clame le patron, appelant l'exécutif a<br />

régler son compte à ce qu'il reste des 35 heures<br />

et à déréglementer les embauches. "Il faut<br />

libéraliser les CDD", clame le milliardaire, bottant<br />

en touche la question de la précarité des<br />

travailleurs : "tout est précaire, la santé, le<br />

travail et la vie", philosophe le parlementaire.<br />

Avant de rappeler les risques d'un retour de la<br />

gauche : "L'ISF [l'impôt de solidarité sur la fortune]<br />

est une catastrophe qui a fait fuir des<br />

milliers d'industriels, beaucoup sont partis et<br />

les autres vont partir car ils ont peur des socialistes.<br />

Ceux qui vont créer de la richesse,<br />

faire de la croissance ; ce n'est pas les pauvres...<br />

c'est les riches. »<br />

Commentaire CGT : des amis, rien que des<br />

amis !<br />

Page 3


4 I DOSSIER<br />

<strong>La</strong> crise :<br />

Les dernières mesures<br />

de Sarkozy !<br />

Dans son show largement télévisé,<br />

le président de la République<br />

a fait plusieurs annonces :<br />

<strong>La</strong> TVA augmente, les cotisations<br />

patronales baissent. Le taux normal<br />

de la TVA va augmenter de 1,6 point<br />

au 1er octobre prochain, passant de<br />

19,6 à 21,2%, son niveau record en<br />

France.<br />

Cette taxe sur la consommation, qui<br />

concernera presque tous les biens et<br />

services vendus dans le pays, devrait<br />

rapporter plus de dix milliards d’euros.<br />

Cet argent servira à financer les allocations<br />

familiales, en remplacement<br />

des cotisations sociales payées par les<br />

chefs d’entreprises.<br />

Les cotisations patronales sont en effet<br />

supprimées sur tous les salaires compris<br />

entre 1,6 et 2,1 fois le smic. Nicolas<br />

Sarkozy prône «une baisse du coût<br />

du travail» pour «garder les usines en<br />

France».<br />

Commentaire de la CGT :<br />

<strong>La</strong> première de ces mesures que nous<br />

avons déjà qualifiée d’arnaque consiste<br />

à transférer une part des cotisations<br />

sociales prélevées dans les entreprises<br />

à hauteur de 13 milliards<br />

d’euros sur le consommateur par une<br />

hausse de la TVA de 1,6 %.<br />

Voilà donc un cadeau supplémentaire<br />

aux entreprises qui vient s’ajouter aux<br />

170 milliards d’euros d’argent public<br />

et d’exonérations dont bénéficient les<br />

employeurs déjà au nom de l’emploi.<br />

Dans un numéro de prestidigitateur,<br />

le président dit être sûr que la hausse<br />

«Dans un numéro de<br />

prestidigitateur, le<br />

président dit être sûr<br />

que la hausse de la<br />

TVA n’aura aucune<br />

conséquence sur les<br />

prix...»<br />

de la TVA n’aura aucune conséquence<br />

sur les prix.<br />

Il n’est pas besoin d’être un économiste<br />

chevronné<br />

pour prédire au<br />

contraire que,<br />

loin d’assister à<br />

un comportement<br />

vertueux<br />

des entreprises,<br />

la hausse de la<br />

TVA provoquera<br />

une hausse des<br />

prix et donc une<br />

baisse du pouvoir<br />

d’achat.<br />

On nous dit<br />

aussi : il n’y<br />

aura pas de<br />

hausse d’impôt<br />

!!<br />

Mais qu’est-ce que la TVA si ce n’est<br />

justement l’impôt le plus inégalitaire<br />

qui soit ?<br />

S’il y a bien une réforme fiscale à imaginer<br />

en profondeur dans notre pays,<br />

elle doit notamment viser à rétablir<br />

une plus grande justice fiscale qui<br />

tienne compte des revenus réels des<br />

uns et des autres.<br />

Garder les usines en France devrait<br />

commencer par un investissement dans<br />

les capacités productives.<br />

En 2010, les entreprises françaises non<br />

financières auront distribué<br />

210 milliards d’euros à ces derniers<br />

pour seulement 180 milliards consacrés<br />

au développement de l’appareil<br />

productif.<br />

<strong>La</strong> fin possible des 35 heures. Ajuster<br />

le temps de travail - et le salaire -<br />

Page 4<br />

L’OA / février 2012


pour s’adapter aux périodes creuses ou<br />

pleines que connaissent les entreprises:<br />

ce sera possible «dans les deux<br />

mois qui viennent» avec des «accords<br />

compétitivité-emploi», à mettre en<br />

place au cas par cas.<br />

Commentaire de la CGT :<br />

<strong>La</strong> seconde mesure annoncée vise à<br />

instaurer des accords au niveau de<br />

chaque entreprise dits « de compétitivité<br />

».<br />

C’est une offensive sans précédent à<br />

l’égard du code du travail.<br />

Le gouvernement donne deux mois<br />

pour que patronat et syndicats trouvent<br />

un accord pour fixer un cadre<br />

national aux négociations futures dans<br />

les entreprises tout en ajoutant : s’il<br />

n’y a pas d’accord je ferai une loi<br />

quand même !<br />

En même temps, il précise ce que doivent<br />

contenir ces futurs accords d’entreprise<br />

:<br />

ils doivent permettre à l’employeur<br />

« une capacité d’adaptation face aux<br />

chocs conjoncturels d’activité ».<br />

Ces accords d’entreprise devront permettre<br />

les ajustements temporaires<br />

liés à l’activité concernant la durée du<br />

travail, l’organisation<br />

du travail, la<br />

rémunération.<br />

Ils s’imposeront<br />

sur les normes<br />

conventionnelles<br />

et sur le contrat<br />

de travail.<br />

« <strong>La</strong> France n’est pas<br />

Autrement dit, il<br />

s’agit de permettre<br />

aux employeurs<br />

en fonction de la conjoncture d’exercer<br />

légalement leur chantage en exigeant<br />

des baisses de salaire, une variation<br />

du temps de travail.<br />

S’ils obtiennent un accord d’entreprise,<br />

plus aucun salarié ne pourra exiger<br />

le respect de son contrat de travail.<br />

Nous avons déjà des expériences<br />

d’accords d’entreprise au nom de<br />

la sauvegarde de l’emploi :<br />

Continental, la Fonderie du Poitou et<br />

bien d’autres. Les salaires ont baissé,<br />

les horaires diminué ou augmenté suivant<br />

les cas et l’entreprise a fermé<br />

quand même.<br />

<strong>La</strong> nouveauté, c’est qu’un salarié pouvait<br />

exiger le respect de son contrat<br />

de travail.<br />

Demain, terminé ! Chacun sera démuni<br />

et n’aura plus aucun recours ni sur ses<br />

horaires ni sur son salaire. <strong>La</strong> durée<br />

légale du temps de travail deviendrait<br />

virtuelle.<br />

Dans ce cadre là, les dispositifs de<br />

chômage partiel disparaissent. Les<br />

entreprises et l’Etat font au passage<br />

des économies. C’est le salarié qui<br />

devient la variable d’ajustement.<br />

C’est une révolution du droit du travail<br />

mais cette révolution là, il faut la<br />

combattre !<br />

Les finances et le patrimoine taxés.<br />

<strong>La</strong> CSG sur les revenus financiers va<br />

augmenter de deux points. Une taxe<br />

de 0,1% sur les transactions des sociétés<br />

cotées en France devrait rapporter<br />

un milliard d’euros par an.<br />

Commentaire de la CGT :<br />

confrontée à un problème<br />

de coût du travail<br />

par rapport à ses principaux<br />

concurrents …»<br />

60 % des revenus passent au travers de<br />

la fiscalité. Après les cadeaux déjà<br />

consentis par le<br />

chef de l’Etat aux<br />

détenteurs de<br />

grand patrimoine,<br />

c’est très peu. Une<br />

véritable réforme<br />

pour une fiscalité<br />

plus juste est nécessaire.<br />

Le droit d’agrandir<br />

les constructions.<br />

C’est la solution du chef de l’Etat à la<br />

crise du logement: toute construction<br />

pourra s’agrandir de 30%, sans permis<br />

de construire.<br />

En clair: sur une surface de terrain<br />

donnée, on pourra construire de près<br />

d’un tiers plus large (ou plus haut)<br />

qu’auparavant.<br />

Commentaire de la CGT :<br />

Le logement pour les plus démunis ne<br />

trouve aucune solution via cette mesure<br />

! Le logement social prolonge sa<br />

crise sous l’ère Sarkozy.<br />

<strong>La</strong> formation pour lutter contre le<br />

chômage des jeunes. Le chef de l’Etat<br />

souhaite faire passer de 4% à 5% le<br />

taux obligatoire de jeunes en apprentissage<br />

dans les entreprises de plus de<br />

250 salariés, et «doubler les sanctions<br />

financières» contre celles qui ne<br />

jouent pas le jeu.<br />

Commentaire de la CGT :<br />

Et après l’apprentissage, quel avenir<br />

pour ces jeunes ?<br />

Nous connaissons tous les déboires des<br />

jeunes en formation qui ont du mal à<br />

concrétiser en CDI leur fin d’apprentissage,<br />

la politique de DCNS en est un<br />

bel exemple !<br />

Page 5


6 I Vie syndicale<br />

Projet Nectar, la CGT rencontre la députée<br />

Adam !<br />

Suite à notre courrier, la députée a souhaité rencontrer la CGT sur le<br />

projet de transfert . Ce qui ressort de cette rencontre, Mme Adam partage<br />

notre position sur la nécessité de pérenniser la maintenance des moteurs<br />

rafale sur le site de <strong>La</strong>ndivisiau avec des personnels civils ayant les<br />

compétences et garants d’un savoir-faire. Si cette rencontre n’a pas permis<br />

d’avoir des éclaircissements précis sur ce projet de transfert d’activité,<br />

un autre rendez-vous est donné le 28 février ou la CGT doit rencontré<br />

le groupe PS de la commission de défense dont M. Viollet a lancé l’idée<br />

d’un possible changement de statut du SIAé.<br />

AG de rentrée<br />

<strong>La</strong> traditionnelle AG de rentrée s’est tenue<br />

le vendredi 3 février dernier et a réuni plus de<br />

300 syndiqués actifs et retraités de notre syndicat.<br />

Cette assemblée nous a permis de débattre<br />

dans les 2 réunions MINDEF et DCNS de la situation<br />

nationale mais aussi de développer avec<br />

les syndiqués de la situation de nos établissements<br />

respectifs. Les sujets n’ont pas manqué<br />

tellement l’actualité est chargée en ce moment<br />

et a des conséquences néfastes sur les<br />

salariés.<br />

L’actualité nationale marquée par les annonces<br />

récentes du président « candidat pas encore<br />

déclaré » sur la TVA sociale mais aussi la situation<br />

de l’emploi et des salaires ont occupé une<br />

grande partie de nos débats.<br />

Les récentes remises en cause des 35h tant à<br />

DCNS qu’au MINDEF ont suscité de vives réactions<br />

et doivent être combattues dans nos<br />

établissements respectifs.<br />

Mais les principales préoccupations sont tout<br />

de même liées au pouvoir d’achat, le gel du<br />

traitement des fonctionnaires et la suspension<br />

des bordereaux de salaires des personnels à<br />

statut ouvrier.<br />

L’ensemble de sujets vont nécessiter de la part<br />

de tous les militants un véritable travail syndical<br />

afin de construire une mobilisation d’ampleur<br />

à commencer par la réussite de la journée<br />

de mobilisation européenne du 29 février<br />

prochain à l’appel des confédérations pour<br />

trouver des solutions pour sortir de la crise.<br />

Meeting CGT au Zénith : Un vrai succès<br />

!!<br />

C’est dans un Zénith archicomble que ce sont retrouvés près de 6 000<br />

militants de la CGT dont 7 camarades de notre syndicat. Objectif largement<br />

dépassé pour la CGT qui voulait faire de ce meeting du 31 janvier<br />

un événement majeur pour lancer une nouvelle campagne pour le droit à<br />

la retraite à 60 ans et pour la reconnaissance de la pénibilité par un départ<br />

anticipé.<br />

Un Zénith plein<br />

à craquer avec<br />

des militants<br />

motivés et très<br />

remontés à la<br />

sortie de ce<br />

meeting qui<br />

fera date dans<br />

l’histoire de<br />

notre syndicat.<br />

On retiendra<br />

de ce meeting<br />

les huit témoignages<br />

des<br />

deux tables<br />

rondes sur les<br />

retraites puis<br />

sur la reconnaissance<br />

de la<br />

pénibilité. Avec un temps fort particulièrement émouvant lorsqu’une représentante<br />

des salariées de Lejaby Yssingeaux est montée à la tribune.<br />

Acclamée par une salle debout scandant Lejaby Solidarité !<br />

Point d’orgue de ce meeting, Bernard Thibault, secrétaire général de la<br />

CGT s’est livré à un réquisitoire sans appel contre la réforme des retraites<br />

de 2010. Il a également esquissé un inventaire non-exhaustif des mesures<br />

antisociales du gouvernement. "<strong>La</strong> CGT s’exprimera prochainement<br />

sur le bilan peu glorieux de Nicolas Sarkozy", a-t-il prévenu.<br />

Quant aux dossiers sociaux brulants, Bernard Thibault a qualifié<br />

d’"arnaque" la décision de Nicolas Sarkozy de transférer une partie des<br />

charges patronales sur la TVA. Concernant les négociations sur la compétitivité-emploi,<br />

il a affirmé que la CGT "ne va pas collaborer à cette opération<br />

de sabotage du droit social". Il a également donné rendez-vous le<br />

29 février pour la journée européenne de mobilisation à l’appel de la<br />

confédération européenne des syndicats.<br />

Page 6 L ’OA / févr ier 20 1 2


NAO à DCNS :<br />

Les réponses ne sont pas à la hauteur des<br />

exigences<br />

Les Négociations Annuelles Obligatoires sont maintenant closes à DCNS et ce,<br />

du seul fait de la Direction, voire d’autres organisations syndicales visiblement<br />

bien embarrassées par le conflit sur le sujet des salaires menés par la seule CGT.<br />

<strong>La</strong> deuxième réunion aura vu, les propositions salariales de la Direction revues à<br />

la hausse et le conflit mené dans la plupart des établissements, avec la CGT, n’y<br />

est pas pour rien !<br />

<strong>La</strong> somme des évolutions salariales se chiffrent aujourd’hui à + 2,9% et se décompose<br />

comme suit :<br />

- 2,1% d’augmentation générale (AG) pour les OETAM ;<br />

- 0,2% d’augmentation individuelle ( AI) pour les OETAM et 2,9% pour les cadres<br />

;<br />

- 0,6% d’évolution professionnelle (EP) pour les OETAM.<br />

Ce résultat, en hausse, masquent mal néanmoins la fracture avec les exigences<br />

des personnels de droits privés et encore plus de droits publics qui subissent<br />

quant à eux, une nouvelle année de suspension de leurs décrets salariaux !<br />

<strong>La</strong> Direction s’est refusée à répondre positivement à la CGT, d’une évolution<br />

salariale des personnels sous statut sous la forme d’une majoration de leur prime<br />

de productivité. Seule mesures finalement prises :<br />

- Un taux d’avancement majoré (comme l’année dernière) pour celles ou ceux<br />

concernés ;<br />

- Un nombre d’échelons lui aussi majorée pour les seuls personnels qui peuvent y<br />

prétendre ;<br />

- Une prime d’intéressement elle aussi majorée de 500 euros (qui elle concernera<br />

les personnels de tous statut).<br />

Si la Direction est obligé de faire un « petit geste » sur l’embauche d’alternants<br />

(11% de recrutements en CDI), elle s’oppose à toutes évolutions concernant le<br />

temps de travail et les 3 points soulevés par la seule CGT : Compensations pour<br />

le temps d’habillage/déshabillage, temps de trajet vestiaire/badgeuses et le<br />

dépassement des 1575 H de travail annuel.<br />

<strong>La</strong> CGT ne peut en l’état accepter le résultat de ces NAO, à contrario des autres<br />

organisations syndicales. C’est maintenant aux personnels de jouer en décidant<br />

de la conduite à tenir.<br />

HUMEUR<br />

L’UNSA, 100% pas pareil !<br />

S’il existe aujourd’hui un slogan<br />

qui sied parfaitement à un syndicat,<br />

c’est bien l’UNSA surtout après leur<br />

intervention lors d’une réunion de<br />

dialogue social à l’EP SIMU (la pyrotechnie<br />

St Nicolas). Des différents<br />

sujets abordés, il y est un sur lequel<br />

ce syndicat s’est particulièrement<br />

démarquée, la prime de rendement<br />

des ouvriers d’état.<br />

Il a paru logique pour cette organisation<br />

syndicale de revendiquer auprès<br />

du directeur d’établissement la modulation<br />

de la prime de rendement.<br />

<strong>La</strong> proposition, qui a bien évidemment<br />

eue l’approbation de la direction locale,<br />

est de verser à tous les personnels<br />

concernés 15,75% (au lieu de 16% pour<br />

tous actuellement) et de redistribuer<br />

les 0,25% restants aux personnels les<br />

plus méritants.<br />

Pour ceux qui avaient encore des doutes<br />

et qui ont la mémoire courte, on<br />

est 100% complètement différent.<br />

Rappelez-vous les élections de fin<br />

2011 où ce syndicat se revendiquait<br />

être le grand défenseur des personnels<br />

à statut ouvrier, porter des idées de la<br />

sorte est une drôle de façon de défendre<br />

les personnels.<br />

De telles propositions sont à l’image<br />

de celles qui figurent dans le rapport<br />

de la cour des comptes sur l’avenir des<br />

ouvriers à statut d’état du ministère<br />

de la défense qui vient juste de paraitre,<br />

certains d’entre eux auraient surement<br />

pu faire partie du comité de<br />

rédaction<br />

Utile - Chiffres - Juridique - Boîte à outils<br />

Quelques chiffres<br />

Depuis 1973, la France a remboursé 1 408 milliards<br />

d’euros d’intérêts cumulés et la dette publique<br />

actuelle dépasse maintenant les 1 700 milliards<br />

d’euros.<br />

Le vrai bilan de Sarkozy, la dette publique aura augmenté<br />

de 630 milliards d’euros à la fin du quinquennat.<br />

<strong>La</strong> crise aurait couté 110 milliards, mais plus de 500<br />

milliards seraient le résultat des choix politiques<br />

du chef de l’état. Cadeaux fiscaux, allègements de cotisation<br />

sur les heures supplémentaires et réforme de la<br />

taxe professionnelle expliqueraient la dette.<br />

<strong>La</strong> hausse des prix<br />

+ 0,4% pour un mois<br />

+ 2,5% pour 12 mois<br />

Demandeurs d’emplois<br />

+ 0,6%<br />

4 270 000 au total<br />

2 178 500 femmes et 643 500 de - de 25 ans<br />

Page 7


8 I L’interview<br />

Florence Héré<br />

Membre du bureau de l’Union<br />

Départementale<br />

Une journée d'étude a été organisée<br />

le 6 février dernier par<br />

l'union départementale du Finistère.<br />

Dans ce cadre, notre syndicat<br />

s'est entretenu avec Florence<br />

Héré, membre du bureau<br />

de l'UD et coanimatrice de cette<br />

journée sur la Crise.<br />

Questions OA : Peux tu nous expliquer<br />

la crise et ses mécanismes ?<br />

Depuis environ trois ans, le monde<br />

est secoué par une crise grave et<br />

profonde. Qualifiée de crise systémique,<br />

les opinions et les analyses<br />

divergent.<br />

Les raisons fondamentales de la crise<br />

se trouvent bel et bien dans le<br />

mode de développement de ces<br />

vingt cinq dernières années, fondé<br />

sur une dévalorisation du travail<br />

pour accroître la rentabilité du capital.<br />

Pour accroitre la rentabilité<br />

du capital, les entreprises suppriment<br />

des emplois, s’opposent à la<br />

hausse des salaires, développent la<br />

précarité…<br />

Cette pression conduit à une insuffisance<br />

chronique de la demande.<br />

Dans de telles conditions les entreprises<br />

cherchent une rentabilité<br />

supplémentaire dans la sphère financière.<br />

De telles normes ont des<br />

conséquences directes sur la gestion<br />

des entreprises : les salaires et le<br />

social sont sacrifiés ils deviennent<br />

des facteurs d’ajustement.<br />

<strong>La</strong> dette et les déficits publics sont<br />

sans cesse mis en avant avec l’impérieuse<br />

nécessité de les réduire<br />

drastiquement. <strong>La</strong> réalité est toute<br />

autre. Cette crise n ‘est pas la nôtre<br />

et ce n ‘est pas à nous de la payer.<br />

Il faut porter les questions d’une<br />

toute autre répartition des richesses<br />

et de politiques en rupture avec<br />

les modèles actuelles.<br />

Pour la première fois depuis 1945 la<br />

masse des salaires versés dans le privé<br />

en 2009 a été inférieure à celle de 2008.<br />

Revaloriser les salaires les pensions et<br />

les minima sociaux est urgent : 1 salarié<br />

sur 2 gagne moins de 1 500 euros par<br />

mois.<br />

<strong>La</strong> CGT propose le contrôle des aides publiques<br />

accordées aux entreprises. C‘est<br />

concrètement le respect des critères de<br />

créations d ‘emplois.<br />

Cela passe nécessairement par de nouveaux<br />

moyens d’intervention donnés aux<br />

représentants des salariés afin que ceux<br />

ci puissent s’exprimer sur le bien fondé<br />

et l’usage de ces aides. Le montant des<br />

exonérations fiscales et sociales et les<br />

autres aides aux entreprises représentent<br />

170 milliards d ‘euros soit 9 millions<br />

de smic annuels (cotisations sociales<br />

comprises).<br />

OA : Les mesures annoncées par Sarkozy<br />

te satisfont elles ?<br />

En dévoilant ce nouveau plan de rigueur<br />

Nicolas Sarkozy a assuré qu’il permettrait<br />

de ramener la France sur le chemin<br />

de la croissance. Je ne partage pas cette<br />

analyse, parce que non seulement ce<br />

plan est injuste, mais surtout il n’est pas<br />

en mesure de répondre à la situation. En<br />

fondant l’essentiel des recettes fiscales<br />

nouvelles sur l’augmentation de la Tva,<br />

le gouvernement entame une nouvelle<br />

fois le pouvoir d’achat des ménages.<br />

L’idée d’instauration d ‘une TVA sociale<br />

remet en cause la logique du mode de financement<br />

de la protection sociale fondée<br />

sur le travail.<br />

Faut il le rappeler qu’elle soit sociale ou<br />

pas la TVA contredit le principe fondamental<br />

de l’impôt auquel nous sommes<br />

attachés : selon lequel chacun doit<br />

contribuer à hauteur de ses moyens.<br />

Bien sûr en achetant un ordinateur de<br />

600 euros, nous payons tous 98 euros<br />

d’impôt. A première vue, donc cet impôt<br />

peut paraître parfaitement égalitaire. Or<br />

il ne l’est pas. Plus nos revenus sont élevés,<br />

moins l’effort contributif que nous<br />

apportons, est important.<br />

Sous prétexte de défendre l’emploi et de<br />

combattre les délocalisations la mise en<br />

place d’une TVA sociale accroitrait les<br />

inégalités.<br />

Aucune des mesures présentées par le<br />

gouvernement ne vise à résoudre la crise<br />

des finances publiques.<br />

OA : Quelle alternative peut on lui opposer<br />

?<br />

<strong>La</strong> réhabilitation de l’impôt sur le revenu,<br />

le plus juste et le plus efficace, et<br />

l’intégration à son calcul des revenus du<br />

capital, la lutte contre les paradis fiscaux,<br />

la refonte de fond en comble de<br />

l’impôt sur les sociétés, et l’abolition<br />

définitive des niches fiscales qui n’ont<br />

pas d’utilité sociale sont des alternatives<br />

à étudier. Il est possible de faire autrement.<br />

<strong>La</strong> taxation des transactions financières<br />

qui entamerait la capacité des<br />

spéculateurs, est également une alternative.<br />

<strong>La</strong> fiscalité est au cœur du débat<br />

politique. Elle n’est pas neutre. Des<br />

choix que nous faisons, dépend le type<br />

de société que nous voulons.<br />

OA : Quelles sont les propositions<br />

de la CGT pour sortir de la crise ?<br />

Je vais en évoquer deux.<br />

Parmi ces exigences, la question des<br />

salaires est d’actualité. Les salaires<br />

ont eu en 2011, la plus faible progression<br />

des 10 dernières années.

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