ÃGLISE de Nîmes - Diocèse de Nîmes, Uzès, Alès
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Actualités L’église<br />
Eglise <strong>de</strong> Nîmes > 20 Février 2011 > n° 4<br />
20<br />
Europe : regrettable atermoiement sur la liberté religieuse<br />
Une polémique a surgi à Bruxelles le 31 janvier. Les ministres européens <strong>de</strong>s Affaires<br />
étrangères qui avaient souhaité qu’une déclaration cite explicitement les communautés<br />
religieuses exposées aux risques <strong>de</strong> violences et <strong>de</strong> discriminations n’ont pas obtenu<br />
gain <strong>de</strong> cause. Or le Parlement européen avait clairement manifesté ces <strong>de</strong>rniers temps<br />
son soutien aux chrétiens persécutés et s’était prononcé <strong>de</strong> manière nette en faveur <strong>de</strong><br />
la liberté religieuse, actuellement violée dans plus <strong>de</strong> 50 pays… Réactions<br />
Commission <strong>de</strong>s Episcopats <strong>de</strong> la Communauté Européenne<br />
« Le<br />
contrôle du<br />
langage est <strong>de</strong>venu<br />
insupportable… l’Europe<br />
ne peut pas se cantonner<br />
dans une attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> neutralité<br />
» Mgr Rino Fisichella,<br />
prési<strong>de</strong>nt du Conseil pontifical<br />
pour la nouvelle évangélisation<br />
(source Radio Vatican<br />
- Zénith)<br />
La COMECE regrette que les 27 Ministres <strong>de</strong>s affaires étrangères <strong>de</strong> l’UE<br />
ne soient pas parvenus à s’accor<strong>de</strong>r hier sur une déclaration commune<br />
condamnant la persécution religieuse. Cet atermoiement diplomatique<br />
est d’autant plus incompréhensible que <strong>de</strong>s vies innocentes sont<br />
fauchées dans d’épouvantables attaques visant la communauté chrétienne<br />
et d’autres minorités à travers le mon<strong>de</strong>.<br />
L’accord a échoué en raison d’un désaccord entre Ministres sur l’inclusion<br />
d’une référence spécifique aux chrétiens comme victimes <strong>de</strong> la<br />
persécution religieuse. La COMECE s’étonne <strong>de</strong> cette controverse,<br />
étant donné que l’opinion publique européenne a été largement<br />
sensibilisée à la situation spécifique <strong>de</strong>s chrétiens au<br />
Moyen Orient, suite aux attaques récentes contre <strong>de</strong>s églises<br />
en Irak et en Egypte.<br />
Par ailleurs, le Parlement européen (le 20 janvier) puis le<br />
Conseil <strong>de</strong> l’Europe (le 27 janvier) ont déjà ouvert la voie<br />
à une condamnation spécifique <strong>de</strong> la persécution <strong>de</strong>s<br />
chrétiens, en adoptant chacun <strong>de</strong>s résolutions condamnant<br />
explicitement la violence contre les chrétiens.<br />
Les récentes attaques contre les chrétiens ne sont d’ailleurs<br />
pas <strong>de</strong>s cas isolés. Ces <strong>de</strong>rnières années, les statistiques sur la liberté<br />
religieuse confirment qu’une majorité d’actes <strong>de</strong> violence religieuse<br />
sont perpétrés contre <strong>de</strong>s chrétiens. Cette situation est <strong>de</strong>venue particulièrement<br />
alarmante au Moyen Orient, notamment en Irak où la<br />
persécution pourrait entrainer la disparition totale <strong>de</strong>s communautés<br />
chrétiennes dans les prochains mois.<br />
L’engagement <strong>de</strong> l’UE à défendre les droits fondamentaux, dont la liberté<br />
religieuse, est clairement stipulé dans le Traité UE et la Charte <strong>de</strong>s<br />
Droits fondamentaux ; elle a été réaffirmée dans maintes déclarations.<br />
C’est pourquoi nous attendons maintenant <strong>de</strong> l’Union européenne<br />
qu’elle prenne <strong>de</strong>s mesures concrètes afin <strong>de</strong> traduire ces principes en<br />
une action politique claire.<br />
Communiqué du 1er février 2011<br />
« Courage, fuyons ! »<br />
Les 27 membres <strong>de</strong> l’Union Européenne<br />
auraient pu rédiger un texte vigoureux et<br />
concret concernant la liberté religieuse<br />
dans le mon<strong>de</strong>. Auraient pu ! C’eût été digne.<br />
C’eût été élémentaire.<br />
Le résultat se passe <strong>de</strong> qualificatifs : tergiversations<br />
et renvois vers les diplomaties<br />
respectives pour «Affiner» la déclaration.<br />
Plusieurs pays, dont la France, ont <strong>de</strong>mandé<br />
que le propos soit moins vague. Tandis<br />
que nos frères croyants sont traqués et<br />
massacrés en plein exercice <strong>de</strong> leur foi, <strong>de</strong>s<br />
chancelleries affinent une littérature qui<br />
ne doit point trop nommer les victimes,<br />
afin <strong>de</strong> ne point trop froisser...La délégation<br />
<strong>de</strong>s épiscopats à Bruxelles (COMECE)<br />
trouve incompréhensible la controverse<br />
et rappelle que « l’engagement <strong>de</strong> l’U.E à<br />
défendre les droits fondamentaux, dont<br />
la liberté religieuse, est clairement stipulé<br />
dans son traité ».<br />
Le mercure indique zéro tandis que je rédige<br />
ces lignes. Zéro ! C’est bien ce que<br />
ressentent les hommes <strong>de</strong> bonne volonté<br />
<strong>de</strong>vant tant <strong>de</strong> frileux atermoiements.<br />
Mgr Bernard Podvin<br />
Dans « Les 1000 signes du porte-parole ><br />
Sur www.eglise.catholique.fr<br />
• Afrique du Nord<br />
Rencontre <strong>de</strong> la CERNA<br />
« Les évêques d’Afrique du Nord reconnaissent dans<br />
les événements qui bouleversent actuellement la Tunisie,<br />
l’Egypte... une revendication <strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong> dignité,<br />
notamment <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s jeunes générations »,<br />
souligne la Conférence <strong>de</strong>s évêques <strong>de</strong> la région Nord<br />
<strong>de</strong> l’Afrique (CERNA) à l’issue <strong>de</strong> sa réunion, qui a eu lieu<br />
à Alger du 29 janvier au 2 février.<br />
Dans un communiqué signé par l’archevêque <strong>de</strong> Rabat<br />
et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CERNA, Mgr Vincent Lan<strong>de</strong>l, les<br />
chefs <strong>de</strong>s Églises <strong>de</strong> Tunisie, du Maroc, <strong>de</strong> Libye et d’Algérie<br />
attribuent ces bouleversements à la volonté <strong>de</strong>s<br />
citoyens d’être « reconnus comme citoyens, et comme<br />
citoyens responsables ».<br />
Reprenant le Message <strong>de</strong> Benoît XVI pour la Journée<br />
mondiale <strong>de</strong> la paix du 1er janvier 2011 : «Liberté religieuse,<br />
chemin vers la paix », les évêques <strong>de</strong> la CERNA<br />
affirment que « la liberté religieuse est la garantie d’un<br />
respect complet et réciproque entre les personnes », et<br />
qu’elle se traduit avant tout par « la liberté <strong>de</strong> conscience<br />
reconnue à toute personne, la liberté <strong>de</strong> chercher la<br />
vérité ». Mais cette liberté, écrit Mgr Lan<strong>de</strong>l au nom <strong>de</strong>s<br />
évêques <strong>de</strong> la CERNA, suppose le respect <strong>de</strong> l’autre, <strong>de</strong><br />
sa dignité, fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la légitimité morale <strong>de</strong> toute<br />
norme sociale ou juridique ».<br />
Ces questions, « liberté <strong>de</strong> conscience et citoyenneté »,<br />
reconnaît-il, seront sans doute <strong>de</strong> plus en plus au cœur<br />
<strong>de</strong>s dialogues entre croyants musulmans et chrétiens<br />
qui habitent au Maghreb. « Un dialogue qui est possible<br />
», poursuit-il, au regard <strong>de</strong>s « liens d’amitié qui se<br />
tissent avec les citoyens <strong>de</strong> ces pays ».<br />
La volonté commune <strong>de</strong>s Églises du Maghreb est d’être<br />
« une Église servante », rappelle la CERNA. C’est-à-dire,<br />
une Eglise qui est au service <strong>de</strong>s chrétiens qui vivent<br />
dans ces pays, mais également « au service <strong>de</strong>s habitants<br />
essentiellement musulmans » <strong>de</strong> ces pays, <strong>de</strong><br />
leur développement et <strong>de</strong> leurs aspirations à plus <strong>de</strong><br />
dignité».<br />
Évoquant la situation « souvent dramatique » <strong>de</strong>s migrants<br />
clan<strong>de</strong>stins, les évêques <strong>de</strong> la CERNA, dont les<br />
quatre diocèses rassemblent au total 200.000 catholiques<br />
dont 150.000 travailleurs étrangers en Libye,<br />
encouragent « les efforts <strong>de</strong> ceux qui luttent contre les<br />
causes <strong>de</strong> l’émigration » et affirment que les chrétiens<br />
« font tout leur possible pour humaniser les conditions<br />
<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ces migrants ».<br />
Concernant la question difficile <strong>de</strong> l’avenir <strong>de</strong> leurs Églises,<br />
ils soulignent « le manque <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong>s<br />
prêtres, <strong>de</strong>s religieux ou religieuses arabisants, et, dans<br />
certains pays, la difficulté d’obtenir <strong>de</strong>s visas ». Ils assurent<br />
recevoir comme « un don » l’arrivée <strong>de</strong> nouvelles<br />
congrégations, <strong>de</strong> prêtres fi<strong>de</strong>i donum <strong>de</strong> tous les<br />
continents, en particulier d’Églises d’Afrique ou d’Asie,<br />
<strong>de</strong> membres <strong>de</strong> « communautés nouvelles », <strong>de</strong> laïcs<br />
engagés.<br />
Enfin, les évêques <strong>de</strong> la CERNA affirment constater « <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s évolutions dans les pays et les Églises du Maghreb<br />
» et éprouver le besoin « d’une réflexion approfondie<br />
» sur le sens <strong>de</strong> la présence et du témoignage<br />
évangélique <strong>de</strong>s chrétiens au Maghreb.<br />
En marge <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> leur rencontre, les évêques<br />
ont participé, le 2 février, à la célébration solennelle <strong>de</strong><br />
l’inauguration <strong>de</strong> la basilique Notre-Dame d’Afrique,<br />
par l’archevêque d’Alger,Mgr Ghaleb Moussa Abdallah<br />
Ba<strong>de</strong>r. Ils se sont également rendus au monastère <strong>de</strong><br />
Tibérhine.<br />
La prochaine réunion <strong>de</strong> la CERNA aura lieu à Tunis du<br />
12 au 17 novembre 2011.<br />
Source zenith 2011.02.04<br />
eEn savoir plus sur www.nimes.catholique.fr > Service Relations avec l’Islam<br />
Ou http://www.relations-catholiques-musulmans.cef.fr<br />
• Pakistan : Retrait d’un projet <strong>de</strong><br />
loi modifiant la loi anti-blasphème<br />
L’Eglise catholique au Pakistan déplore vivement<br />
l’abandon d’un projet <strong>de</strong> loi visant à amen<strong>de</strong>r les lois<br />
anti-blasphème. « C’est un acte <strong>de</strong> capitulation », a lancé<br />
Mgr Lawrence Saldanha, archevêque <strong>de</strong> Lahore et<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Conférence <strong>de</strong>s évêques catholiques du<br />
Pakistan. Le 2 février <strong>de</strong>rnier, « le premier ministre Yousaf<br />
Raza Gilani a informé l’Assemblée nationale que son<br />
gouvernement n’avait jamais eu l’intention d’apporter<br />
un quelconque changement aux lois anti-blasphème<br />
et que le comité qui avait été formé pour étudier une<br />
refonte <strong>de</strong> ces lois était dissous ». Le chef du gouvernement<br />
a également précisé que Sherry Rehman, membre<br />
du Parti du peuple pakistanais (PPP), au pouvoir,<br />
qui avait déposé « à titre personnel » une proposition<br />
d’amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>mandant l’abandon <strong>de</strong> la peine capitale<br />
pour les crimes <strong>de</strong> blasphème contre Mahomet,<br />
avait retiré son texte. La décision du Premier ministre<br />
s’inscrit dans un contexte politique <strong>de</strong> plus en tendu…<br />
e En savoir plus sur eglasie.mepasie.org<br />
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