Les Ursulines - Le Billet Bleu - Collège Marie-de-l'Incarnation

Des Ursulines qui savent s’adapter aux changements
par Isabelle Légaré
« Les situations changent. Les solutions aussi », analyse sœur Yvette Isabelle, une ursuline qui siège au conseil
d’administration du Collège Marie-de-l’Incarnation, une institution fondée il y a plus de 300 ans par sa
communauté religieuse.
Bien au fait des difficultés rencontrées par l’établissement notamment affecté par la décroissance
démographique, la religieuse n’est pas surprise de la décision d’ouvrir les portes du CMI aux garçons. Comme
tous les membres du conseil d’administration, sœur Isabelle a pris acte du portrait dessiné par le comité de
travail pour finalement en arriver à la conclusion que l’heure de la mixité est maintenant arrivée entre les
murs de l’établissement.
Pour sœur Yvette Isabelle, la décision du CMI de
devenir mixte ne devrait pas provoquer une onde
de choc parmi les Ursulines de Trois-Rivières.
« Les Ursulines ont toujours été ouvertes aux changements. Les Ursulines
entrent dans ce mouvement d’ouverture », commente-t-elle, consciente que
cette nouvelle n’est pas sans créer des réactions dans la population qui,
depuis toujours, associe le CMI à l’éducation de jeunes filles.
« On parle de 312 ans d’histoire et de traditions, ce n’est pas rien. Pendant
312 ans, nous avons été des éducatrices dans une école de filles », souligne-t-elle
à son tour avant de mentionner que les Ursulines aiment le collège et apprécient
que la mission qui a été la leur pendant autant d’années se poursuive.
« Le passé a été beau mais l’avenir peut l’être aussi. Nous sommes prêtes à accepter ces changements pour
un CMI d’avenir », a commenté la dame qui, par ailleurs, se réjouit de la mise en place au CMI du programme
d’école internationale au préscolaire ainsi qu’au primaire.
À l’instar du directeur général, sœur Isabelle a décrit cette nouveauté comme une valeur
ajoutée pour le CMI. Pour elle, il ne fait aucun doute que des garçons seront intéressés par
ce programme qui favorise à la fois l’épanouissement de l’élève et le travail d’équipe.
« L’encadrement est très bon au collège.
Je n’ai aucune inquiétude. »
« Ce sera un créneau qui sera unique dans la région. Le programme est excellent », affirme la religieuse.
Aussi, à ceux et celles qui prétendent que les gars dans une classe ne passent pas inaperçus, au
sens indiscipline du terme, sœur Yvette Isabelle ne peut s’empêcher de sourire avant de répondre:
« L’encadrement est très bon au collège. Je n’ai aucune inquiétude. »
Et tout en souhaitant que les garçons se présenteront
nombreux au CMI, elle demeure consciente que les
filles demeureront majoritaires, tradition oblige. Aussi
importante soit-elle, la décision du CMI de devenir
mixte ne devrait pas provoquer une onde de choc parmi
les Ursulines de Trois-Rivières.
« Ce n’est pas le premier changement auquel elles font
face », dit-elle en parlant de l’œuvre éducative des
Ursulines qui a été cédée à une corporation laïque au
milieu des années 90 et, en 2007, à la vente du collège
à cette même association. « Cela n’a pas été facile pour
les religieuses. Il y a eu un deuil à faire. Mais nous avons
une fondatrice qui nous a dit de nous adapter au temps
et aux circonstances », conclut sœur Yvette Isabelle.
Automne 09 7