EE 04/2011.indd - Diocèse d'Evreux

Église
d’Évreux
21 février 2011 - N° 04 - LA VIE DES CATHOLIQUES DANS L’EURE
Célébration
Œcuménique
au Bec-Hellouin
voir page 16
Journée
diocésaine
de la Vie
Consacrée
voir page 20

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S o m m a i r e
éditorial
- Fraternité (père Jean Vivien) ........................................... 3
officiel
- L'agenda de l’évêque ....................................................... 4
- Message de vœux du Saint Père .................................... 4
- Nomination - Nouvelles coordonnées .......................... 5
- Message du pape Benoît XVI
pour la 19 ème journée mondiale du malade ......................6
- Billet évangélique (père Nicolas Le Bas) ........................8
- Project'Eure - Nouvelles orientations
de la catéchèse ...................................................................9
échos du diocèse
- Projet pastoral 2011 - Année de la famille
Aux personnes en situation de séparation, de divorce
et de nouvelle union ......................................................... 11
- Œcuménisme diocésain
● L'œcuménisme n'est pas une stratégie
de communication ..........................................................14
● Célébration œcuménique du 23 janvier
au Bec-Hellouin ..............................................................16
● Œcuménisme à Gaillon ................................................. 17
● Prédication du pasteur Yves Noyer .............................18
● Rencontre du secteur Est ..............................................20
- Journée de la Vie Consacrée ..........................................20
- Hospitalité Notre-Dame d'Evreux ...................................21
- Pour de bonnes relations entre ministres
ordonnés et laïcs ..............................................................22
vie des chrétiens
- Des silences qui en disent long ! ....................................24
Eglise en rural
- Des nouvelles des Frères missionnaires
des campagnes (Canappeville) .......................................25
prière ............................................................ 32
Courriel Église d’Évreux : diocese.eglisedevreux@orange.fr
Site internet du diocèse : http://evreux.catholique.fr
Le numéro 05 paraîtra le lundi 7 mars 2011.
Prière de donner les textes pour le jeudi 17 février 2011 avant 12h.
(ne pas oublier de signer les textes).
Fraternité
La fraternité est l'horizon le plus largement partagé par les hommes quelles
que soient leurs apparences philosophiques ou religieuses.
Ne s'affiche-t-elle pas dans les devises des pays, sur les frontons des mairies,
dans les catéchismes des religions ? Beaucoup de ces dernières emploient
volontiers le vocable « frères » pour nommer leurs membres.
La fraternité est universellement reconnue. Elle est toujours à faire advenir.
C'est un des projets d'avenir. Elle oriente bien des énergies. Suscite bien des espérances.
Nous rêvons tous que l'économie, la politique, l'organisation sociale soit au
service d'un vivre ensemble fraternel.
Le désir de fraternité fait voler en éclat les corporatismes par trop étroits, les
racismes par trop exclusifs, l'unanimisme par trop réductif.
Etre frère universel est l'un des axes les plus importants de la spiritualité et de
l'action chrétienne. Elle est fondée sur Dieu qui est venu en Jésus-Christ, se
faire frère des hommes pour nous révéler notre dignité de « fils adoptifs ».
Alors lorsque la fraternité est retardée, abîmée, refusée, j'ai mal, j'ai mal à mon
frère !
Mais lorsqu'elle est en mouvement, je loue mon Dieu.
Je le loue pour ceux qui s'engagent à conjuguer les différences dans un projet
de mariage.
Je loue Dieu pour ceux qui s'engagent dans la vie religieuse, vivant en petite
fratrie non choisie pour être sacrement de fraternité.
Je loue Dieu pour nous tous, lorsque saisis par l'Esprit de fraternité, nous faisons
tomber murs de séparation et peur de l'autre.
Je loue Dieu pour les peuples qui luttent pour plus de dignité humaine chemin
de vraie fraternité.
Je loue Dieu pour nous avoir donné son Fils comme frère.
éditorial
Père Jean VIVIEN
vicaire épiscopal.
2 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 –
Erratum
Dans le numéro 3 d' « Eglise d'Evreux », dans l'éditorial page 3, il ne faut pas tenir
compte de la première phrase (« ce dimanche 13 février ... vivons), qui n'a aucun lien avec
la suite !
Elle est dûe à une malencontreuse faute de mise en page et de relecture, pour laquelle
nous présentons toutes nos excuses au rédacteur de l'édito et à nos fidèles lecteurs.
Pour la rédaction, Yvette DELACOUR.
— Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 3

officiel
mardi 22 février
mercredi 23 février
jeudi 24 février
vendredi 25 février
dimanche 27 février
mardi 1 er mars
jeudi 3 mars
vendredi 4 mars
samedi 5 mars
dimanche 6 mars
lundi 7 mars
L’AGENDA DE L'ÉVÊQUE
: Rendez-vous.
: Bureau du conseil diocésain de pastorale.
: Bureau du Mouvement Chrétien des Retraités.
: Conseil diocésain de la Mission Ouvrière.
: Rencontre des Supérieur(e)s majeur(e)s de la vie religieuse.
: Conseil épiscopal secteur Centre.
: Messe, paroisse Notre-Dame de l'Alliance.
: Rencontre avec le service de la vie spirituelle.
: Paroisse Saint-Pierre des Deux-Rives.
: Conseil épiscopal secteur Sud.
: Assemblée générale des Frères et Sœurs de Charité.
: Messe à Notre-Dame de Paris.
: Séminaire d'Issy-les-Moulineaux.
COMMUNIQUÉ
M
gr
Jean Legrez
nommé archevêque d'Albi
Le Saint-Père a nommé archevêque d’Albi, siège vacant par suite de la
désignation de M gr Pierre-Marie CARRÉ comme archevêque coadjuteur
de Montpellier, M gr Jean LEGREZ, jusqu’à présent évêque de Saint-Claude (Jura).
M gr Legrez est membre de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale
sacramentelle.
M gr Jean Legrez sera accueilli dans le diocèse d’Albi, dimanche 3 avril 2011, à 15h30,
en la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi.
Centre diocésain Saint-Jean
11 bis, rue Jean-Bart - BP 165 - 27001 EVREUX cedex.
Tél. 02 32 62 82 20 - Fax 02 32 62 40 66
secrétariat@evreux.catholique.fr
Site internet : http://evreux.catholique.fr
L'évêque M gr Christian Nourrichard
Vicaire général : Père Michel Daubanes
Tél. 02 32 62 82 22
vicairegeneral@evreux.catholique.fr
Secrétaire : M me Marie-Pierre MOUEZA
Tél. 02 32 62 82 21 - Fax : 02 32 62 19 90 secretariateveque@evreux.catholique.fr
Message de vœux du Saint Père
à l'évêque d'Evreux
Excellence,
A l'occasion des fêtes de la Nativité, vous avez fait parvenir au Saint Père, en votre
nom et au nom de votre communauté diocésaine, un chaleureux message de vœux. Il
vous en remercie bien sincèrement.
A Noël, « la Parole éternelle s'est faite petite - si petite qu'elle peut entrer dans une
mangeoire. Elle s'est faite enfant ... Elle ne possède pas seulement une voix, maintenant
elle a un visage » (cf. Verbum Domini n. 12). Dans l'espérance qu'apporte l'Incarnation
du Fils de Dieu, puisse la contemplation de ce visage renouveler la joie d'annoncer
l'Evangile, pour que vienne la parole promise et désirée par tant de peuples !
Avec ces vœux et vous confiant à l'intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu
et notre Mère, Sa Sainteté vous accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique,
ainsi qu'à vos collaborateurs et à toutes les personnes qui sont confiées à vos soins
pastoraux.
Je vous prie d'agréer, Excellence, l'assurance de mon cordial dévouement.
+ F. SILONI, Substitut.
Vicaires épiscopaux :
Père Sébastien JEAN - Tél. 06 21 55 59 12 sebastien.jean27@voila.fr
Père Alain MABIALA MA LUTETE
Tél. 06 07 89 74 31
amabiala@wanadoo.fr
Père Jean VIVIEN - Tél. 06 84 01 65 33 jean.vivien2@wanadoo.fr
Secrétaire épiscopal :
Père Jacques CASTEL - Tél. 02 32 62 19 88
Chancelier : Jean-Pierre DECRAENE
Tél. 02 32 62 82 23 - 06 81 78 13 41
jp.decraene@orange.fr
Secrétaire : M me Marie-Magdeleine LISNEUF
Tél. 02 32 62 82 34
secret.chancel@evreux.catholique.fr
Econome : M. Jérôme GAUBEY
Tél. 02 32 62 82 26
econome@evreux.catholique.fr
Communication : M me Jacotte FAIVRE du PAIGRE
Tél. 02 32 62 82 24 - 06 17 61 00 94 communication@evreux.catholique.fr
Comptabilité : M me Evelyne BANSE
Tél. 02 32 82 62 27
compta@evreux.catholique.fr
Secrétariat : M me Laure POITRAS
Tél. 02 35 62 82 30
secretariat@evreux.catholique.fr
Accueil-intendance : M. Guillaume LEANDRI
Tél. 02 32 62 19 91
intendance@evreux.catholique.fr
4 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 5

Message de Benoît XVI pour
la 19 ème journée mondiale du malade
Chers frères et chères sœurs,
Le 11 février de chaque année, lorsqu’est
célébrée la mémoire de la bienheureuse Vierge
de Lourdes, l’Eglise propose la Journée Mondiale
du Malade. Conformément à la volonté du
vénérable Jean-Paul II, cette circonstance devient
une occasion propice pour réfléchir sur le mystère
de la souffrance et, surtout, pour sensibiliser
davantage nos communautés et la société civile
à l’égard de nos frères et sœurs malades. Si tout
homme est notre frère, d’autant plus celui qui
est le plus faible, celui qui souffre et celui qui a
besoin de soins doivent-ils être au centre de
notre attention, afin qu’aucun d’eux ne se sente
oublié ou marginalisé ; en effet, « la mesure de
l’humanité se détermine essentiellement dans son
rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela
vaut pour chacun comme pour la société. Une
société qui ne réussit pas à accepter les souffrants
et qui n’est pas capable de contribuer, par la
compassion, à faire en sorte que la souffrance soit
partagée et portée aussi intérieurement est une
société cruelle et inhumaine » (Lettre encycl. Spe
salvi, 38). Que les initiatives qui seront promues
dans chaque diocèse à l’occasion de cette journée
soient un encouragement pour rendre toujours
plus efficaces les soins envers ceux qui souffrent,
dans la perspective aussi de la célébration
solennelle - prévue en 2013 - au Sanctuaire marial
d’Altötting, en Allemagne.
Je garde encore au fond du cœur le moment
où, lors de ma visite pastorale à Turin, j’ai pu
réfléchir et prier devant le Saint Suaire, devant ce
visage souffrant, qui nous invite à méditer sur Celui
qui a pris sur lui la passion de l’homme de tous
les temps et de tous lieux, avec nos souffrances
aussi, nos difficultés et nos péchés. Au cours de
l’histoire, combien de fidèles sont passés devant
cette toile sépulcrale qui a enveloppé le corps
d’un homme crucifié, qui répond en tout et pour
tout à ce que disent les Evangiles sur la passion
et la mort de Jésus ! Le contempler est une
invitation à réfléchir sur ce qu’a dit saint Pierre :
« C’est par ses blessures que vous avez été
guéris » (1 P 2,24). Le Fils de Dieu a souffert, est
mort, mais il est ressuscité et c’est justement pour
cela que ces plaies deviennent le signe de notre
rédemption, du pardon et de la réconciliation
avec le Père ; mais elles deviennent aussi un banc
d’essai pour la foi des disciples et pour notre foi ;
chaque fois que le Seigneur parle de sa passion et
de sa mort, ils ne comprennent pas, ils refusent
et s’opposent. Pour eux, comme pour nous, la
souffrance reste toujours lourde de mystère,
difficile à accepter et à porter. Les deux disciples
d’Emmaüs avancent tristement, à cause des
événements survenus ces jours-là à Jérusalem,
et ce n’est que lorsque le Ressuscité marche à
leurs côtés qu’ils s’ouvrent à une vision nouvelle
(cf. Lc 24,13-31). L’apôtre Thomas aussi a des
difficultés à croire à la voie de la passion
rédemptrice : « Si je ne vois pas dans ses mains
la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt
dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma
main dans son côté, je ne croirai pas » (Jn 20,28). Ce
qui était d’abord un obstacle insurmontable, parce
que signe de l’échec apparent de Jésus, devient
- dans la rencontre avec le Ressuscité - la preuve
d’un amour victorieux : « Seul un Dieu qui nous
aime au point de prendre sur lui nos blessures
et notre souffrance, surtout la souffrance de
l’innocent, est digne de foi ».
(Message Urbi et Orbi, Pâques 2007).
vous tous qui êtes malades et qui souffrez,
A je dis que c’est justement à travers les
blessures du Christ qu’avec les yeux de l’espoir,
que nous pouvons voir tous les maux qui affligent
l’humanité. En ressuscitant, le Seigneur n’a pas
enlevé au monde la souffrance et le mal, mais
il les a vaincus à la racine. A la force du Mal, il
a opposé la toute-puissance de son Amour. Et il
nous a indiqué alors que le chemin de la paix et de
la joie, c’est l’Amour : « comme je vous ai aimés,
aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34). Christ,
vainqueur de la mort, est vivant parmi nous ! Et
tandis qu’avec saint Thomas nous disons nous
aussi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! », suivons
notre Maître dans la disponibilité à donner notre
vie pour nos frères (cf. 1 Jn 3,16) en devenant des
messagers d’une joie qui ne craint pas la douleur,
la joie de la Résurrection.
Saint Bernard affirme : « Dieu ne peut pas pâtir,
mais il peut compatir ». Dieu, la Vérité et l’Amour
en personne, a voulu souffrir pour nous et avec
nous ; il s’est fait homme pour pouvoir compatir
avec l’homme, réellement, dans la chair et dans
le sang. Alors, dans toute souffrance humaine
Quelqu’Un est entré, qui partage la souffrance et
la patience; dans toute souffrance, se diffuse la
consolation, la consolation de l’amour qui vient
de Dieu qui participe, pour faire surgir l’étoile de
l’espérance (cf. Lettre encycl. Spe salvi, 39).
Chers frères et chères sœurs, je vous redis ce
message pour que vous en soyez les témoins à
travers votre souffrance, votre vie et votre foi.
Dans la perspective de la rencontre de Madrid
en août prochain, pour la Journée Mondiale
des Jeunes, je voudrais aussi tourner ma
pensée particulièrement vers les jeunes, et plus
spécialement vers ceux qui vivent l’expérience
de la maladie. Souvent, la Passion, la Croix de
Jésus, font peur parce qu’elles apparaissent
comme étant la négation de la vie. En réalité, c’est
exactement le contraire ! La Croix est le « Oui »
de Dieu à l’homme, l’expression la plus haute et
la plus intense de Son amour, et la source d’où
jaillit la vie éternelle. Cette vie divine a jailli du
cœur transpercé de Jésus. Il est le seul qui soit
capable de libérer le monde du mal et de faire
se diffuser son Royaume de justice, de paix et
d’amour auquel nous aspirons tous (cf. Message
pour la Journée Mondiale des Jeunes 2011, 3). Mes
jeunes amis, apprenez à «voir» et à « rencontrer »
Jésus dans l’Eucharistie, où Il est réellement
présent pour nous jusqu’à se faire nourriture
pour le chemin ; mais sachez aussi le reconnaître
et le servir dans les pauvres, les malades, les
frères souffrants et en difficulté, qui ont besoin
de votre aide (cf. ibid., 4). A vous tous, les jeunes,
qui êtes malades ou non, je redis l’invitation à
créer des ponts d’amour et de solidarité, pour que
personne ne se sente seul, mais proche de Dieu et
faisant partie de la grande famille de Ses enfants
(cf. Audience générale, 15 novembre 2006).
Lorsque nous contemplons les plaies de Jésus,
notre regard se tourne vers son cœur très saint,
dans lequel l’amour de Dieu se manifeste de façon
suprême. Le Sacré Cœur, c’est le Christ crucifié, le
côté ouvert par la lance et dont jaillissent le sang
et l’eau (cf. Jn 19,34), « pour que tous les hommes,
attirés vers son Cœur, viennent puiser la joie aux
sources vives du salut » (Missel Romain, Préface du
Sacré Cœur). Et plus spécialement vous qui êtes
malades, vous percevez la proximité de ce Cœur
plein d’amour et vous puisez à cette source avec
foi et dans la joie, en priant : « Eau du côté du
Christ, lave-moi ; Passion du Christ, fortifie-moi ;
O bon Jésus, exauce-moi ; Dans tes blessures,
cache-moi » (Prière de Saint Ignace de Loyola).
la fin de mon Message pour la prochaine
A Journée Mondiale du Malade, je désire vous
exprimer mon affection, à tous et à chacun, en
prenant part aux souffrances et aux espérances
que vous vivez chaque jour en union avec le Christ
crucifié et ressuscité, pour qu’il accorde la paix et
la guérison du cœur. Avec lui, que veille aussi
près de vous la Vierge Marie, que nous invoquons
avec confiance comme la Santé des malades et la
Consolatrice de ceux qui souffrent. Aux pieds de
la Croix, se réalise en elle la prophétie de Siméon :
son cœur de mère a été transpercé (cf. Lc 2,35).
Du fond de l’abîme de sa douleur, participation à
celle de son Fils, Marie a pu recevoir sa nouvelle
mission : devenir la Mère du Christ dans ses
membres. A l’heure de la Croix, Jésus lui présente
chacun de ses disciples en disant : « Voici ton fils »
(Jn 19,26-27). La compassion maternelle pour le
Fils devient compassion maternelle pour chacun
de nous, dans nos souffrances quotidiennes
(cf. Homélie à Lourdes, 15 septembre 2008).
Très chers frères et très chères sœurs, en cette
Journée Mondiale du Malade, j’invite aussi les
autorités à investir toujours davantage d’énergies
dans des structures de santé aptes à aider et
soutenir ceux qui souffrent, surtout les plus
pauvres et les plus nécessiteux ; et, en adressant
ma pensée à tous les diocèses, j’envoie un
salut affectueux aux évêques, aux prêtres, aux
personnes consacrées, aux séminaristes, aux
agents de la santé, aux volontaires et à tous ceux
qui se consacrent avec amour à soigner et soulager
les plaies de chaque frère ou sœur malade, dans
les hôpitaux ou dans les instituts de soin, dans les
familles ; sachez toujours voir sur le visage des
malades le Visage des visages : celui du Christ.
Je vous garde tous dans mes prières et donne à
chacun une Bénédiction Apostolique spéciale.
6 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 7

BILLET ÉVANGÉLIQUE
Inconséquence
et naïveté
Deux soupçons sur le christianisme peuvent naître des
textes de ce dimanche :
● Celui de l’inconséquence : ce texte de Matthieu est vraiment fait pour les curés et
les religieux qui vivent au crochet des autres. Heureusement qu’il y a des laïcs qui
acceptent de se soucier de nourriture et de vêtement et qui peuvent donner à la quête
et encore c’est pour « se faire engueuler » et culpabiliser pour leur soi-disant amour
de l’argent ! Vivre comme les petits oiseaux et les lys des champs, c’est nous ramener
avant le néolithique au temps des chasseurs-cueilleurs qui n’étaient que quelques
millions sur terre et vivaient jusqu’à 25 ans ! C’est ça l’homme nouveau de l’Evangile ?
Un immature oui !
● Celui de la naïveté : ne pas juger c’est bien beau. Avec les chrétiens il faudrait supprimer
les tribunaux, ouvrir les prisons (d’ailleurs c’est ce qu’ils chantent à la messe),
pardonner et aimer tout le monde, comme si l’amour pouvait suffire à protéger les
plus faibles contre les violeurs, les assassins, les prédateurs. Les chrétiens sont à coté
de la plaque, ils imaginent pouvoir vivre sur l’île aux enfants où même les monstres
sont gentils. Une petite analyse transactionnelle, de bonnes paroles et tout est réglé
puisque tous veulent le bien ! Avec eux, Hitler serait encore au pouvoir. Heureusement
que d’autres acceptent de se salir les mains, de prendre des décisions douloureuses et
ne se contentent pas de jolis sermons !
Ces deux soupçons ne sont malheureusement pas toujours immérités.
Voyons de plus près.
Jésus ne demande pas de ne pas soucier des questions de nourriture et de vêtement
mais de ne pas s’en faire « tant de souci »(traduction liturgique) de sorte d’en
être accaparé, obnubilé et finalement asservi. Nous ne pouvons avoir deux maîtres.
N’entend-on pas maintenant une revendication à une meilleure qualité de vie, à être
plus qu’à avoir. N’y a-t’il pas des gens qui refusent de tout sacrifier à la carrière ? On
s’en rend compte, tout miser sur plus de confort et de biens, voilà qui est illusoire et
laisse finalement frustré et vide. Jésus nous invite à mettre les choses dans le bon ordre,
à ne pas prendre les moyens pour la fin, ce qui nous sert légitimement pour notre
maître. C’est cette sagesse qui est recherchée aujourd’hui semble t-il.
Quand à celui qui demande de ne pas juger, c’est Paul qui a su tirer partie des lois
romaines. Il n’ignore pas le droit (on sent même chez Luc une certaine admiration
pour le système romain) et les lois. Mais il sait que seul Dieu peut sauver en jugeant.
Que nos jugements sont bien impuissants contre le mal, que la plupart du temps nous
ne faisons que le constater et le dénoncer et encore pas dans toutes ses complicités
intimes. Au mieux nous essayons de le juguler et de faire qu’il ne domine pas tout
l’espace public. Mais nous ne savons pas le vaincre. Bien sûr il y a un ordre public à
protéger, et Paul sait se montrer ferme quand la communauté est menacée. Mais il sait
surtout que le Jugement définitif ne peut appartenir qu’à Dieu qui connait toute chose
et surtout redonner l’innocence au coupable et faire vivre le pécheur.
Père Nicolas LE BAS.
Project'Eure
Une catéchèse où toute la communauté se sent concernée lors d’un temps
fort intergénérationnel, une catéchèse où l’on invite et on accompagne des
parents qui d’abord n’osent pas et puis qui se mettent en route avec leurs
enfants, une catéchèse où l’on prend le temps de vivre ensemble en Eglise un
temps de découverte ou redécouverte du sens de la messe à l’occasion de la
première des communions ... voici quelques expériences très significatives
de ce qui bouge dans le sens du renouvellement de la catéchèse auprès des
enfants et, avec eux : de toute la communauté !
Nouvelles orientations de la catéchèse
dans la paroisse
Notre-Dame de Charentonne
S’inscrivant dans les nouvelles orientations
de la catéchèse demandées
par les évêques de France, la paroisse
Notre-Dame de Charentonne a
invité le samedi 5 novembre 2010 dans
la basilique Notre-Dame de la Couture
toutes les générations, enfants, parents,
grands-parents, familles et personnes
isolées. Ce sont environ 70 personnes
dont la moitié d’enfants qui se sont rassemblées
pour se mettre en route avec la
Parole de Dieu.
Le parcours, préparé en équipe par des
catéchistes, en s’inspirant d’un itinéraire
proposé par la revue « Points de repère »
avait pour thème « l’homme remis debout
».
Après la présentation de la famille de Lazare,
amie de Jésus, l’écoute de l’Evangile
selon Saint Jean qui nous raconte le
retour à la vie de Lazare, les participants
sont partis par petits groupes avec un ou
deux accompagnateurs « aînés dans la
foi » vers un des posters disposés autour
de l’église.
Sur le poster, l’enluminure extraite d’un
évangéliaire, réalisé au début du 11 ème
siècle dans la méditation et la prière par
des moines, relate en trois scènes à la
manière d’une bande dessinée la mort et
la résurrection de Lazare. Elles furent les
thèmes des trois étapes du chemin que
nous étions invités à parcourir, à l’image
du chemin suivi par Jésus et ses amis.
Un chemin fait avec eux pour repartir
« debout ». A chaque étape, des activités
étaient proposées sous forme de jeux,
méditations ou réflexions. Elles avaient
8 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 9

10 — Église d’Évreux n° 03 - 07 février 2011 –
pour objectif de nous faire découvrir un
mot ou une attitude essentiels pour bien
goûter la Parole et pouvoir en vivre. Des
activités spécifiques s’adressaient aux
plus petits.
La parole nous a conduit sur ces trois
chemins : la confiance, la compassion et
la libération.
● Dans la première scène, Lazare est malade
et Jésus demande la confiance. Les
enfants ont fait un geste symbolique :
prenant un bâton qui représente Lazare,
ils l’ont entouré de bandelettes comme
on le faisait au temps de Jésus. Avec la
mort, c’est la vie qui est ligotée.
● Dans la scène suivante, Jésus se rend
auprès de son ami, il apprend sa mort
et il pleure avec Marthe et Marie. Nous
nous sommes interrogés, où est Dieu
quand je souffre ?
● Dans la dernière scène, Jésus dit à Lazare
« Sors » et à son entourage « Déliez-le
». Les participants ont été invités
à réfléchir puis à écrire sur une bande de
papier : d’un côté ce qui les emprisonne,
les isole, leur fait peur, les fait souffrir,
les ligote, et ce qui paralyse leur foi, leur
confiance en Jésus et au verso ce qui leur
donne confiance, les libère, leur donne
envie d’avancer, d’être heureux ... Puis
les adultes ont aidé les enfants à retirer
les bandelettes. Les bâtons furent plantés
dans le sable au pied de l’autel. C’est
Lazare remis debout et nous avec lui.
Après ces expériences, l’assemblée s’est
retrouvée pour écouter la parole de Dieu,
prier et chanter : « Debout ! Nous voulons
vivre debout ! ...Vivants ! Nous voulons
rester vivants ! ...».
Toutes ces démarches se sont déroulées
dans une atmosphère calme, réfléchie,
conviviale avec des participants à l’aise,
intéressés, heureux. Une solidarité entre
les générations s’est spontanément manifestée,
les enfants racontant les images
aux parents, les aînés aidant les plus
jeunes dans les mots fléchés. Une messe
des familles fut ensuite célébrée.
Françoise PICHON
animateur relais de la
paroisse Notre-Dame de la Charentonne
du secteur Ouest
CATÉCHÈSE MYSTAGOGIQUE
Voilà déjà 3 ans que chaque année, nous invitons les parents, dont les enfants
se préparent à la première des communions, à venir vivre de ce sacrement
que leur enfant va recevoir. Dans un premier temps, les parents assistent à
la messe, puis à l’issue, une catéchèse mystagogique leur est dispensée par
le prêtre. Le tutoiement est utilisé : « Toi, le parent dont l’enfant se prépare
à la première des communions ... ». Dans l’ensemble ce temps fort est très
apprécié des parents, le silence est impressionnant dans l’église, seule la voix
du prêtre résonne. Cette rencontre avec les parents a lieu un soir en semaine à
l’église de Conches. Le prochain rendez-vous sera le vendredi 25 mars à 18h30
et ce sera comme les fois précédentes : l’Annonciation. Marie n’est-elle pas la
première Eucharistie ! Et puis l’Eglise Sainte Foy possède de superbes vitraux
en particulier sur l’Annonciation.
Elisabeth RENAUX
animateur relais de la paroisse Notre-Dame du pays de Conches (secteur Centre).
2010-2011
Année de la famille
Aux personnes en situation
de séparation, de divorce
et de nouvelle union
« Le Seigneur est proche de celui dont le cœur est blessé » (Ps 34, 19)
Face à la souffrance des nombreuses
personnes touchées aujourd’hui par
le divorce, et à l’ignorance concernant
la doctrine de l’Eglise, beaucoup de synodes
diocésains ont demandé qu’un effort
soit fait pour présenter aux personnes divorcées
et à l’ensemble des fidèles les repères
de l’Eglise en la matière.
Monseigneur David, évêque de notre
diocèse de 1996 à 2006, écrivait et disait
: « Votre phare : la Parole et les gestes
de Jésus ». Effectivement, le Seigneur
Jésus lui-même nous donne des repères
qui permettent de faire le point.
Vous avez du prix
pour Dieu
« Voici que j’aurai soin moi-même de
mon troupeau et je m’en occuperai comme
un pasteur s’occupe de son troupeau quand
il est au milieu de ses brebis éparpillées,
je m’occuperai de mes brebis. Je les retirerai
de tous les lieux, où elles furent dispersées,
au jour de nuées et de ténèbres ».
(Ez 34, 11-12)
Le Seigneur Jésus, le Pasteur, ne vous
abandonne pas. Sa main ne cesse de vous
montrer la route. Vous êtes à Lui : son Père
lui a tout remis.
échos du diocèse
Vous êtes appelés à être
des amis de Dieu aujourd’hui
La puissance de l’amour du Père pour
nous n’est enfermée ni limitée par rien :
« Devant lui, nous apaiserons notre cœur
si votre cœur venait à nous condamner,
car Dieu est plus grand que notre cœur »
(1 ère lettre de Jean 3, 19-20).
La vie chrétienne est toujours
un combat
Vous en avez fait la dure expérience.
Dans ce combat, vous connaissez des blessures
; il vous arrive d’être entraînés loin de
ce que vous aviez désiré. Et cela dans des
circonstances où il est parfois difficile de
déterminer les responsabilités de chacun.
Un divorce est toujours, par quelque aspect,
un échec.
Certains chrétiens font le choix courageux
de vivre leur situation sans se remarier.
Par fidélité au sacrement reçu. Des
mouvements de soutien spirituel se développent
actuellement pour les aider sur ce
chemin difficile (par exemple, la « Communion
Notre-Dame de l’Alliance ».
Votre chemin à vous est différent. Il
vous met hors de la logique du mariage
— Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 11

telle que la conçoit l’Eglise pour ses fidèles
comme pour tous.
Puisque dans ce combat, vous avez été
blessés et peut-être aussi avez-vous blessé,
vous êtes invités à mener le combat de la
prière persévérante, car seul Dieu est le roc
sur lequel on peut tenir.
Le Seigneur est avec vous au cœur
même de votre lutte.
UN ITINERAIRE :
LA VIE EN EGLISE
Oui, sans doute, certains d’entre vous
ont fait l’expérience de quelque dureté dans
leurs rapports avec la réalité ecclésiale : ils
se sont sentis incompris dans une situation
déjà difficile et douloureuse ; ils n’ont pas
rencontré, peut-être, quelqu’un prêt à les
écouter et à les aider ; parfois ils ont entendu
dire des paroles qui avaient le goût
d’un jugement sans miséricorde ou d’une
condamnation sans appel. Et ils ont pu en
nourrir le sentiment d’être abandonnés ou
rejetés par l’Eglise.
A l’occasion du grand jubilé de l’an
2000, Jean-Paul II affirmait : « Devant tant
de familles disloquées, l’Eglise se sent appelée,
non pas à exprimer un jugement
sévère et distant, mais plutôt à introduire
dans les plaies de tant de drames humains
la lumière de la Parole de Dieu, accompagnée
du témoignage de sa miséricorde ».
Monseigneur David écrivait : C’est une
tristesse pour l’Eglise de ne pouvoir proposer
aux catholiques divorcés remariés
les sacrements de la réconciliation et de
l’Eucharistie ; mais elle rend un service à
l’humanité en défendant l’indissolubilité du
mariage.
Il demeure tout à fait légitime de souhaiter
que l’Eglise progresse dans sa connaissance
de la Parole de Dieu et dans
sa pratique ; elle l’a constamment fait au
cours de son histoire. Elle découvrira alors
de nouvelles propositions à l’égard des divorcés
remariés. Il est profitable de prier
pour que l’Eglise sache mieux exprimer le
message de miséricorde dont est porteur
pour tous l’Evangile.
Mais, aucun de vous ne peut se dispenser
d’écouter la parole de l’Eglise, elle est
toujours porteuse d’un message !
VOUS SOUFFREZ DE VOUS SENTIR
ELOIGNES DU PARTAGE
DE L’EUCHARISTIE ?
Votre « abstinence » d’eucharistie n’est
pas une impasse et n’est pas sans importance
pour l’Eglise. Sans communier, vous
pouvez vivre de l’eucharistie : en effet,
celle-ci nous constitue ensemble corps du
Christ ; elle nous relie au Christ mais aussi
nous relie au Christ les uns par les autres.
« On communie aussi par la bouche des
autres », écrivait saint Augustin.
Rien n’est « automatique » dans l’amitié
avec Dieu : on peut communier tous les
jours et éprouver l’immense distance entre
l’appel adressé par Dieu et sa réponse.
Vous appartenez à l’Eglise, corps du
Christ, habité par l’Esprit Saint : cet Esprit
Saint vous est communiqué par la prière,
le rassemblement dominical, la lecture et le
partage de la Parole de Dieu, le service des
autres, les multiples activités en Eglise, le
désir d’avoir en soi les sentiments du Seigneur
Jésus.
Quand, dans le corps humain, un organe
fonctionne moins bien, très souvent une
compensation se fait par ailleurs et l’organisme
vit grâce à cela. L’ Esprit Saint est
bien autrement inventif ! Dieu ne se donne
pas que dans l’Eucharistie !!
Ce n’est pas parce que vous ne communiez
pas que vous serez moins proches de
Dieu si votre cœur peut redire la parole du
psaume : « Comme languit une biche après
les eaux vives, ainsi languit mon âme vers
toi, mon Dieu » (Ps 42,2)
Rappelez par vos vies, aux communautés
chrétiennes, que l’Eucharistie
n’appartient de droit à personne, qu’une
communion ne se fait pas à la légère, que
communier ne garantit pas de rencontrer
Dieu en vérité.
Votre souffrance peut faire grandir
l’Eglise et la provoquer à plus de fidélité à
l’Eucharistie.
LIEZ-VOUS A L’EGLISE
Un chrétien isolé est un chrétien en
danger. Mais c’est encore plus vrai pour
vous dans votre situation de chrétien divorcé
remarié, où vous avez le sentiment
d’être mis à l’écart.
Assumez votre situation. C’est Dieu seul
qui juge !
Puisque vous avez fait l’expérience douloureuse
de la rupture, ne restez pas seuls ;
parlez !
● Rencontrez un prêtre, un religieux, un
chrétien en qui vous avez confiance, pour
exprimer librement ce qui vous fait souffrir,
mais aussi pour réfléchir à ces questions :
- comment grandir dans mon amitié
avec Dieu ,
- comment prendre toute ma place en
Eglise ?
● Appartenez à un groupe où vous
pourrez lire l’Evangile, partager, approfondir
votre joie d’être aimés de Dieu
● Participez à des sessions comme
Cana Espérance, Cana Samarie proposées
sous la responsabilité de la Communauté
du Chemin Neuf en lien avec les différents
acteurs de la Pastorale Familiale.
● Développez le dialogue, la réconciliation
et la paix autour de vous.
Et cela, alors que vous souffrez de ne
pas recevoir l’absolution du prêtre si vous
la lui demandez ; il ne vous la donne pas,
non parce que Dieu refuserait son pardon,
non point parce que votre péché serait plus
grave que d’autres, mais à cause du lien entre
le mariage et l’eucharistie ; le mariage
est le sacrement de l’alliance, alliance dont
l’eucharistie est comme le sceau.
Croyez à la force du pardon ! Du pardon
que le père de famille donne à l’enfant prodigue,
en courant vers lui et en ouvrant les
bras. L’amour de Dieu pour nous s’exprime
toujours par le pardon, le premier sacrement
du pardon, c’est le baptême. Cependant
la grâce de Dieu n’est contrainte par
rien, pas même par les sacrements.
Au début de chaque messe, vivez intensément
la prière pénitentielle et faites-en
découvrir le sens. Elle nous donne accès à
la vie de Dieu.
Le Service diocésain de la Pastorale familiale
a vocation à coordonner et soutenir
tous les efforts.
Mettez-vous sous le souffle de l’Esprit.
Il vous mènera plus loin que vous ne le
pensiez possible ! Il vous donnera la Paix
en vous plaçant à la suite du Christ. Il ouvrira
dans vos cœurs des sources où d’autres
viendront prendre des forces.
Il renouvellera en vous chaque jour l’Espérance.
Et vous deviendrez porteurs d’Espérance
!
Danielle DUFOUR
Texte réalisé à partir d’extraits de la lettre adressée aux
personnes divorcées par M gr Jacques David lorsqu’il
était évêque de La Rochelle, et d’extraits de la Documentation
Catholique. Ces textes ont souvent été la
base de réflexion de groupes de partage sur la place
des personnes divorcées en Eglise.
Ce document est rédigé pour figurer sur le site diocésain
dans la rubrique FAMILLE – onglet SEPARATION-
DIVORCE-REMARIAGE.
RÉCOLLECTION
pour les personnes séparées, divorcées ou divorcées-remariées
SAMEDI 26 MARS 2011 de 10h à 17h
abbaye du Bec-Hellouin par le Frère Joël PHILIPPON
sur le thème : « Le mariage est-il une utopie ? »
Les inscriptions sont à faire directement à l'abbaye du Bec-Hellouin
hotellerie@abbayedubec.com
et tous renseignements peuvent être pris auprès de Danielle Dufour
au 02 32 51 96 04 ou danielle.dufour4@wanadoo.fr (prévoir un panier repas).
12 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 13

Mardi 25 janvier 2011
œcuménisme
Benoît XVI reçoit une délégation
de l'Eglise évangélique luthérienne
d'Allemagne
Pour le pape,
l'œcuménisme n'est pas une simple
stratégie de communication
L’œcuménisme est un « engagement
fondamental » de l’Eglise et non
pas « une simple stratégie de communication
», a rappelé Benoît XVI en
recevant en audience, le 24 janvier, une
délégation de l’Eglise évangélique luthérienne
d’Allemagne, présente à Rome à
l’occasion de la conclusion de la semaine
de prière pour l’unité des chrétiens.
Dans son discours en allemand, le pape
a rappelé l’importance de la prière sur le
chemin de l’unité des chrétiens. « Notre
soif d’unité ne peut porter de fruits que
si elle est enracinée dans la prière », a-t-il
affirmé en saluant les progrès accomplis
« malgré les différences théologiques qui
continuent à exister sur des questions en
partie fondamentales ».
L'engagement de l'Eglise catholique
pour l'œcuménisme
« L’engagement de l’Eglise catholique
pour l’œcuménisme », a ajouté
Benoît XVI en rappelant les paroles de
Jean-Paul II dans l’encyclique Ut unum
sint, « n’est pas une simple stratégie de
communication dans un monde qui change,
mais un engagement fondamental de
l’Eglise à partir de sa propre mission »
(cf. Nm 28-32). Pour certains, aujourd’hui,
« l’objectif commun de l’unité pleine et
visible des chrétiens semble de nouveau
être plus lointain ».
« Les interlocuteurs œcuméniques
portent dans le dialogue des idées sur
l’unité de l’Eglise complètement différentes
», a-t-il observé. « Je partage la préoccupation
de beaucoup de chrétiens pour
le fait que les fruits du travail œcuménique,
surtout en relation à l’idée d’Eglise
et de ministère, ne sont pas encore suffisamment
reçus par les interlocuteurs
œcuméniques. Toutefois, même si de
nouvelles difficultés surgissent, nous
regardons l’avenir avec espérance ». Devant
la délégation allemande, le pape a
rappelé l’importance de l’Esprit Saint
pour dépasser les divisions entre chrétiens.
Il a aussi souhaité que le dialogue
théologique contribue « à une entente
sur des questions ouvertes, qui sont un
obstacle sur le chemin vers l’unité visible
et la célébration commune de l’Eucharistie
comme sacrement de l’unité entre les
chrétiens ».
Depuis 2009 en Allemagne, a encore
rappelé Benoît XVI, une commission
de dialogue bilatéral de la Conférence
épiscopale et de l’Eglise évangélique
luthérienne allemande, a repris son activité
sur le thème : « Dieu et la dignité
de l’homme ». « Ce domaine thématique
comprend en particulier des problèmes
récents en relation à la protection et à
la dignité de la vie humaine, comme les
questions urgentes de la famille, le mariage
et la sexualité, qui ne peuvent être
étouffées ou négligées uniquement pour
ne pas mettre en danger le consensus
œcuménique trouvé jusque-là ». « Souhaitons
- a ajouté le pape - que sur ces
questions importantes relatives à la vie,
de nouvelles différences confessionnelles
ne naissent pas, mais qu’ensemble,
nous puissions rendre témoignage au
monde et aux hommes de ce que le Seigneur
nous a montré et nous montre ».
Le pape a enfin évoqué le prochain
anniversaire (le 500 e , en 2017) des thèses
de Luther sur les indulgences.
Commémoration œcuménique
« A cette occasion, luthériens et catholiques
auront l’opportunité de célébrer
dans le monde entier une commémoration
œcuménique commune, de
lutter au niveau mondial pour les questions
fondamentales, non pas sous la forme
d’une célébration triomphaliste, mais
comme une profession commune de
notre foi dans le Dieu Un et Trine, dans
l’obéissance commune à Notre Seigneur
et à sa Parole », a-t-il souligné. « Nous
devons attribuer une place importante
à la prière commune et à la prière intérieure
» à Dieu « pour le pardon des torts
réciproques et pour la faute relative aux
divisions », a conclu Benoît XVI en invoquant
« l’aide de Dieu et l’assistance de
l’Esprit Saint pour pouvoir accomplir des
pas supplémentaires vers l’unité convoitée
et ne pas rester immobiles devant les
résultats obtenus ».
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SEMAINE DE PRIÈRE
POUR L'UNITÉ DES CHRÉTIENS
Célébration
œcuménique
23 janvier 2011
au Bec-Hellouin
Cette année, les communautés chrétiennes de Jérusalem, l’Eglise mère de
toutes les Eglises, ont préparé la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Elles ont proposé, comme thème de méditation et d’échange, pendant
ces huit jours, le témoignage de vie de la première communauté chrétienne,
rapporté aux premières pages du livre des Actes des Apôtres :
Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle,
à la fraction du pain et aux prières... (Ac.2, 42-47)
Les chrétiens de Jérusalem se présentent
à nous dans leur impressionnante
diversité, avec entre eux
de douloureuses divisions qui les opposent
parfois vivement ; ils sont fréquemment
l’objet d’insoutenables et inacceptables
vexations et violences, infligées
sans aucun motif. Ils sont un concentré,
explosif donc, de la situation générale
des Eglises chrétiennes dispersées dans
le monde, tout particulièrement des Eglises
du Moyen Orient et d’Asie. Toutes les
traditions chrétiennes sont donc présentes
à Jérusalem, l’Orient et l’Occident traditionnels,
bien sûr, regroupant, chacun,
une multiplicité de dénominations dont
Dieu seul sans doute parvient à distinguer
et à accorder les nuances ; et puis,
toutes les Eglises de sensibilité et d’expression
plus contemporaines, qu’on
pourrait appeler transversales, puisqu’elles
sont autant de l’est que de l’ouest, du
nord que du sud. Le travail qui a réuni un
certain nombre de leurs responsables,
pour préparer cette semaine, est un témoignage
éloquent de ce que peut réaliser
l’Evangile, quand il est écouté et mis
en œuvre en commun.
Nous nous coulerons, ce soir, dans la
méditation qu’ils nous proposent, notre
célébration se déployant en cinq temps :
la construction d’un mur, non de sépara-
tion, mais de fondation pour la Jérusalem
céleste où nous nous retrouverons
tous en Christ ; l’écoute de la Parole de
Dieu ; une action de grâce pour les merveilles
accomplies par l’Esprit, dont nous
sommes tous témoins ; une demande de
pardon pour les blessures que nous infligeons
au Corps du Christ ; une prière de
bénédiction offerte à Dieu qui nous rassemble
dans le Christ. Nous achèverons
notre rencontre par le chant du Notre
Père et la prolongerons, dans la salle du
congrès, par un temps convivial et une
collation.
La collecte qui sera faite au terme de
notre célébration sera affectée au soutien
des volontaires chrétiens envoyés par le
Conseil Œcuménique des Eglises (COE)
pour faciliter la création de « ponts » entres
Palestiniens et Israéliens, en vivant
avec eux sur les lieux mêmes de leurs
confrontations.
Frère Paul Emmanuel.
SEMAINE DE PRIÈRE POUR L'UNITÉ DES CHRÉTIENS
Prédication
du pasteur Yves Noyer
à l'abbaye du Bec-Hellouin (extraits)
Chers frères et sœurs en Christ,
Nous voici réunis cette année afin
de prier, avec nos frères et sœurs
chrétiens de Jérusalem, pour
l’unité des chrétiens, comme le Christ
le veut par les moyens qu’Il veut, selon
la parole si juste et si respectueuse des
autres exprimée dans les années 1930
par l’abbé Couturier, rénovateur de la semaine
de prière pour l’unité et fondateur
du Groupe des Dombes, adepte aussi
bien de l’œcuménisme spirituel que du
dialogue théologique. […]
Comment voulez-vous inviter d’autres
chrétiens, nourris par une autre Eglise
de manière tout aussi ancrée sur le
Christ, à prier pour leur seule conversion
alors que vous-mêmes ne prieriez que
pour votre capacité à nous accueillir de
manière chaleureuse, certes, mais avec
la certitude d’avoir la vérité ? […]
Oui, frères et sœurs, pour pouvoir
prier de manière heureuse notre commun
Père, à la suite du Christ, le Seigneur de
l’Eglise, il nous faut d’abord les uns et les
autres nous convertir, c’est-à-dire nous
tourner résolument vers le Christ, et donc
aussi vers son Père, puisque c’est lui qui
l’a choisi, envoyé et oint du Saint-Esprit
pour accomplir son œuvre. […]
Mais il nous faut également, et
de manière réciproque, apprendre à
connaître les autres chrétiens et les autres
16 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 17

Eglises pour découvrir leurs richesses
spirituelles propres et pas seulement
leurs défauts et leurs manques. En bref, il
nous faut apprendre à les aimer, non pas
malgré leurs défauts et leurs manques
mais bien en raison de ce que Dieu leur a
confié comme part de vérité. […]
Comment pourrions-nous dire que
l’Evangile est la vérité pour la vie de
tout être humain sans montrer que,
dans les faits, les chrétiens le vivent
en insistant sur les mêmes accents ?
Il ne s’agit pas de céder à l’illusion de
l’uniformité mais bien de vivre vraiment
le témoignage rendu au Christ et donc
à Dieu Notre Père, dans la vérité de
la diversité légitime, en accueillant de
manière positive le témoignage rendu
par le Nouveau Testament lui-même qui
tient heureusement à nous présenter
l’Evangile du Christ Sauveur et Vivant au
travers de plusieurs témoins : Paul, Marc,
Matthieu, Luc, Jean et Pierre pour ne citer
que les principaux auteurs humains de
ces livres qui forment la deuxième partie
de la Bible chrétienne. […]
Voilà pourquoi nous avons tout
intérêt à entendre l’appel contenu dans
ce récit auquel nous avons accès grâce
à cet extrait du livre des Actes des
Apôtres. […]
« Ils étaient assidus à l’enseignement
des apôtres et à la communion fraternelle,
à la fraction du pain et aux prières (Actes
2, 42). »
Prêtons attention d’abord au fait
que l’auteur nous donne accès à deux
groupes de deux éléments reliés l’un à
l’autre ; il est en effet écrit d’une part :
à l’enseignement des apôtres et à la
communion fraternelle, d’autre part :
à la fraction du pain et aux prières.
C’est dire si l’un et l’autre sont utiles ;
en d’autres termes, les chrétiens n’ont
pas seulement à être attentifs au seul
enseignement des apôtres ou à la
seule communion fraternelle, mais aux
deux comme formant une heureuse et
salutaire tension ; de même doivent-ils
être également attentifs à la fraction du
pain et aux prières !. […]
…C’est dire qu’aujourd’hui, nous
sommes appelés à la fois à l’action
de grâce et à la repentance ; car nous
pouvons légitimement dire que nous
nous retrouvons assez facilement les uns
et les autres au plan de la communion
fraternelle et des prières, et en rendre
grâce à Dieu puisqu’il est l’auteur de
cette communion fraternelle et de cette
capacité de prier qui nous est commune.
Mais nous sommes également appelés
à reconnaître les uns et les autres que
nous pouvons et devons certainement
faire des progrès importants pour ce qui
concerne l’enseignement des apôtres,
dans la mesure où nous ne l’entendons
pas tout à fait de la même manière dans
nos Eglises, même si nous accueillons
les fruits donnés par le Concile Vatican
II concernant la source de la Révélation.
Et surtout nous avons à reconnaître
humblement que nous avons encore
à écouter la Parole agissante de Dieu
et accueillir son œuvre pour vivre
pleinement la fraction du pain qui
désigne en fin de compte la célébration
de la sainte Cène ou de l’eucharistie,
précisément parce que nos Eglises n’ont
pas encore une parole et une pratique
communes sur ce sacrement qui devrait
être sacrement de l’unité.
Oui, frères et sœurs, nous sommes
ainsi appelés à la fois à l’action de grâce
et à la conversion ; fondamentalement
du reste, c’est du même mouvement qu’il
s’agit : comment en effet, pourrions-nous
rendre grâce à Dieu sans nous tourner
spirituellement vers lui, sans engager
tout notre être dans cette fidélité à Notre
Père, celui qui, certes est le nôtre mais
qui est aussi celui des nos autres frères
chrétiens ?
Comment pourrions-nous accepter
d’entendre sa Parole sans avoir cette
volonté de grandir ensemble vers la
taille du Christ dans sa plénitude, pour
respecter les termes mêmes de l’apôtre
Paul s’adressant aux chrétiens d’Ephèse
(voir Ephésiens 4, 11 à 13) ? […]
Nous pouvons rendre grâce à Dieu
pour la communion fraternelle et notre vie
spirituelle vécues d’ores et déjà par nous
grâce à l’œuvre de Dieu en nous, même
si nous sommes invités à croire que nous
pouvons faire encore des progrès ; nous
pouvons aussi rendre grâce à Dieu parce
que malgré leurs insuffisances, nous
pouvons entendre, par le service des
ministres de l’Evangile dans chacune de
nos Eglises, la Parole vivifiante de Dieu et
nous pouvons enfin en conscience nous
convertir ensemble afin d’accueillir, au
jour le plus proche possible, le don du
Repas du Seigneur que nous serons ce
jour-là capables de recevoir, de célébrer
et de vivre ensemble parce qu’alors
nos divergences séparatrices auront
disparu pour faire place à des différences
légitimes et que nous pourrons alors
nous dire avec une joie profonde et une
SECTEUR PASTORAL EST
Rencontre œcuménique
à Gaillon
reconnaissance réciproque que nous
sommes bien une même et unique Eglise
fondée sur l’unité vécue par Dieu luimême.
Alors le monde pourra croire que
Jésus est bien l’Envoyé du Père et pourra
vraiment l’écouter ; et notre joie sera
alors parfaite. D’ici là, frères et sœurs,
nous avons encore à nous convertir nousmêmes
sans attendre que nos frères et
sœurs le fassent à notre place mais en
produisant le travail que Dieu attend de
nous. Et pour cela, sachons demander
la puissance qui vient de Dieu et qu’est
le Saint-Esprit, afin d’être ensemble
créés de nouveau et de vivre mieux la
vie nouvelle dont nous sommes déjà
porteurs. Oui, frères et sœurs, acceptons
de grandir ensemble vers le Christ, tête
de toute l’Eglise.
Amen.
Yves NOYER.
Le mardi 18 janvier, nous nous sommes retrouvés à l’église de Gaillon pour prier
ensemble, avec les Eglises de Jérusalem, pour l’unité des chrétiens. Nous n’étions
pas moins de 90 fidèles des Eglises réformée, catholique, orthodoxe et évangélique
à vivre ensemble ce moment de prière autour de la Parole de Dieu. Les textes
nous rappelaient que notre désir d’unité ne devait pas rester enfermé sur lui-même,
« devant celui qui est ta propre chair, tu ne te déroberas pas » (Isaïe 58, 6-12).
Notre conviction n’était pas d’effacer pour un soir nos différences, mais bien au contraire
de nous retrouver ensemble pour louer Dieu, car « le Seigneur est grand »
(Ps 96). Notre mission est donc commune, quelque soit notre confession : annoncer
Jésus Christ Ressuscité.
Puis c’est dans la simplicité, la fraternité et la joie que nous avons partagé ensemble
une collation afin de faire plus ample connaissance. Nous remercions le père
Nicolas Le Bas et le père Sébastien Jean (prêtres catholiques), le pasteur Eric George
(Eglise réformée), Monsieur Kalzlz (Eglise évangélique) et le père Jean-Marc Picaud
(Eglise orthodoxe) pour leur présence parmi nous.
Anthony HOUSSAIS.
18 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 19

Journée diocésaine
de la Vie Consacrée
Chaque année, le 2 février, fête de la Présentation de Jésus au Temple, l’Eglise
célèbre une journée mondiale de la vie consacrée. C’est le pape Jean-Paul II
qui, en 1997, dans le cadre de la préparation du Grand Jubilé a souhaité
instituer cette journée. Ce choix nous réjouit et nous va bien !
mercredi 2 février 2011, rendez-vous était donné aux
consacrés du diocèse d’Evreux.
Quelle joie de nous retrouver, ensemble à la cathédrale,
pour prier, Vêpres et Eucharistie présidées par notre évêque, le
Père Christian Nourrichard.
Pour 18h, plus de 70 Frères et Sœurs arrivent des différents
points du diocèse où la mission d’Evangile les appelle. Toutes
les Communautés et Instituts sont représentés et, bien sûr, des
chrétiens sont avec nous. Cela grandit notre prière …
Ce temps de grâce, nous le prolongeons avec le repas partagé
dans les salles, « trop petites », du 17, rue Charles-Corbeau.
Là, c’est le temps de la connaissance et de l’échange tout
simplement.
Tout à coup éclate le « joyeux anniversaire » à Sœur Bernadette
des Sœurs des Campagnes. Il y a 50 ans, elle s’engageait à la
suite du Seigneur. (voir photo pg 21, haut gauche).
Puis, c’est le partage du dessert : crêpes et cidre vont de table en table.
Un merci tout particulier au père Christian NOURRICHARD, au père Michel DAUBANES
qui nous ont donné de leur temps. Un merci aussi à celles et ceux qui ont organisé les
salles et apporté le dessert.
Nous n’oublierons pas la date du lundi 6 juin qui nous invite pour une nouvelle
rencontre ; car la Vie consacrée est un Corps bien soudé et bien présent au diocèse.
Sœur Marie-Aline.
C
e
HOSPITALITÉ NOTRE-DAME D'ÉVREUX
S'arrêter pour méditer :
« Avec Bernadette, prier le Notre Père »
Chaque année, les hospitaliers de l'Hospitalité Notre-Dame d'Evreux se retrouvent
une journée pour méditer sur le thème pastoral qui a été retenu pour
les diocèses qui viennent en pèlerinage à Lourdes au cours de l'année.
Du fait du thème proposé et de la qualité de l'animation, le bureau de l'Hospitalité
a décidé d'inviter à cette récollection l'ensemble des mouvements du
diocèse.
Vous êtes donc invités à particier à cette journée sur le thème « Avec Bernadette,
Prier le Notre Père » le samedi 26 février 2011 au centre Saint-Jean à
Evreux-Nétreville.
Le père Michel Daubanes et le père Roland Frat nous proposeront des pistes
de réflexion et guideront nos travaux sur ce thème du Notre Père, thème sur
lequel nous pouvons toujours revenir.
La célébration de l'Eucharistie clôturera notre récollection.
Aspects pratiques : début à 10h précises. Fin à 17h. Déjeuner tiré du sac.
Renseignements complémentaires : Guy Faucheux au 02 32 38 14 26.
20 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 21

Pour de bonnes relations
entre ministres ordonnés et laïcs
En ces temps difficiles, de justes relations entre tous les baptisés – prêtres,
diacres, religieux et laïcs – sont un enjeu capital. C’était le thème d’une
réunion de la Conférence Catholique des Baptisés de France (CCBF) au
centre Saint-Jean, le 14 janvier. Une trentaine de personnes du diocèse (dont
quelques prêtres) ont été très touchées par un exposé lumineux du père
André Lalier. Voici quelques notes à titre de partage.
Monique AGATHON-HÉBRARD
Je retiens des paroles d’André Lalier
deux fondements
et un lieu privilégié.
Le fondement commun
du baptême
Même si nous avons des statuts et
des ministères différents nous sommes
d’abord tous des baptisés. Le baptême
est notre référence commune. C’est
le sacrement de la participation aux
trois fonctions - prêtre, prophète et
roi - accomplies à leur perfection par le
Christ. Prêtre car il s’est offert lui-même
en victime ; prophète car il est lui-même
Parole ; roi car il est le serviteur de son
peuple.
Tous les baptisés sont prêtres en
offrant leur vie en action de grâce à Dieu ;
prophètes en annonçant l’Evangile ; rois
en se mettant au service de leurs frères et
sœurs en humanité.
« C’est un programme de vie
chrétienne extraordinaire », conclut
André Lalier.
Le fondement du Sacerdoce
du Christ.
La problématique des rapports
prêtres-laïcs tourne autour de la notion
de sacerdoce, note André Lalier. A
propos de ce mot il faut souligner que le
sacerdoce chrétien n’est pas le sacerdoce
lévitique, dans lequel les prêtres sont un
groupe d’hommes séparés, destinés au
culte sacré.
Pour la tradition chrétienne la plus
ancienne, il y a un seul Prêtre, le Christ,
et tous sont prêtres par le baptême.
Cependant aux 2 ème et 3 ème siècles, est
apparue la distinction prêtres-laïcs par
la constitution d’un corps de prêtres
séparé du peuple (le Laos) et voué au
culte sacré sur le modèle du sacerdoce
lévitique. Luther s’y est d’ailleurs opposé,
revendiquant le fait que tous les baptisés
sont prêtres.
Le Concile de Trente, tout en réagissant
contre la Réforme, a fait la distinction
entre « sacerdoce commun des fidèles »
et « sacerdoce ministériel » mais il n’a
pas pour autant résolu la question du
rapport entre prêtres et laïcs.
Vatican II a repris les catégories de
Trente, mais en posant nettement la
priorité du baptême et en apportant une
nouveauté importante : tous participent
de l’unique sacerdoce du Christ et les
deux statuts sont ordonnés l’un à l’autre.
(LG 10). Le père Alphonse Borras parle
avec justesse « du sacerdoce commun
à tous … quelques-uns exerçant le
ministère sacerdotal. » Les prêtres sont
au service du sacerdoce de toute l’Eglise,
c’est-à-dire de tous les baptisés chargés
de faire que toute l’Eglise s’offre en
sacrifice d’action de grâce.
Un lieu privilégié : la célébration
eucharistique.
Dans la liturgie eucharistique, qui
permet à l’ensemble de l’Eglise d’être
une action de grâce, le rapport entre
celui qui préside et l’assemblée est le
modèle du rapport entre le ministre et
la communauté, développe André Lalier.
Le prêtre n’est pas une personnification
du Christ, mais, dans l’exercice de son
ministère, il représente le Christ pour
l’assemblée qu’il préside. De son côté
l’assemblée représente l’Esprit qui
rassemble l’Eglise. En étant face au
peuple, le prêtre témoigne qu’il est avec
l’assemblée et en vis-à-vis avec elle.
L’Esprit circule entre la communauté et
le prêtre. Quand le prêtre dit : « que le
Seigneur soit avec vous », l’assemblée
répond : « et avec votre esprit ». Même
type de dialogue quand le prêtre invite
l’assemblée au début de la grande
prière eucharistique par « Rendons
grâce à Dieu ». Jean Chrysostome écrit :
« L’action de grâce est commune car le
prêtre n’est pas seul à rendre grâce, mais
c’est l’affaire de tout le peuple. En effet
il sollicite d’abord leur expression et
lorsqu’ils ont manifesté leur assentiment
par la formule « cela est juste et bon »,
c’est alors seulement qu’il commence
l’action de grâce ».
Les amen sont des acquiescements
du peuple à l’action commune du prêtre
et de l’assemblée.
« La liturgie nous décentre tous de
nous-mêmes », conclut le père Lalier.
7 ème journée diocésaine de la Pastorale
de la Personne Handicapée
Dimanche 20 mars 2011 - de 10h à 17h
Espace Nétreville, rue Jean-Bart - Evreux
Venez voir et participer. Cette journée est pour tous ...
RENSEIGNEMENTS :
Geneviève CAROF, 3, rue Conchette
27120 Boisset-lès-Prévanches
02 32 36 83 08 - 06 10 07 08 78
genevieve.carof@neuf.fr
22 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 23

vie des chrétiens
BILLET DE SPIRITUALITÉ
Des silences
qui en disent long !
On a beaucoup parlé, les semaines passées, de ce calendrier amputé des fêtes
chrétiennes, en provenance de Bruxelles. Malencontreux oubli ou ostracisme
déclaré, inutile de débattre sur ce terrain ! Pour moi, il s’agit d’un manque d’intelligence
grave, le signe d’une totale incompétence politique, inadmissible à ce niveau
de responsabilité, qui mériterait une sanction immédiate ... On dévitalise l’Europe en
l’énucléant ... A faire honte. Première réaction !
Deuxième réaction : mais si ce silence était une reconnaissance implicite de la pertinence
de l’Evangile ? Au fond, le message de Jésus dénonce les fondements pervers
de nos systèmes économiques, condamne toutes les injustices qui bafouent la personne
et conteste les totalitarismes, comme les idéologies qui asservissent l’homme,
en prétendant satisfaire ses aspirations les plus intimes. L’Evangile est menaçant et
subversif ; il a de quoi inquiéter ! En cherchant à éliminer le message chrétien, ne
lui donne-t-on pas plus de crédibilité encore ? Par contre, en faisant bonne place aux
autres, c’est comme si on les tenait pour insignifiants, à la limite du mépris, cherchant
simplement à les endormir, en leur concédant un semblant de considération.
C’est prendre ceux que l’on veut anesthésier pour des imbéciles, et ils s’en souviendront.
C’est ignorer que ceux qu’on veut rayer de la carte européenne sont prévenus
depuis longtemps : leur parole dérangera toujours et leur attirera forcément la haine
des pouvoirs établis. Nous persisterons donc à clamer qu’on ne construit rien de durable
qui n’ait pour objectif premier l’homme dans son enracinement spirituel et son
développement social.
Frère Paul Emmanuel.
Des nouvelles des Frères
missionnaires des campagnes
Frère Emile
L’année 2010 a vu quelques changements
dans notre communauté puisque
les frères Bonaventure et Pierre-Benjamin
ont retrouvé l’Afrique en juillet, après une
année de formation au centre d’élevage,
ayant réussi l’examen du BPREA (Brevet
professionnel de responsable d’exploitation
agricole). Ils sont tous deux au Bénin,
Bonaventure à Birni et Pierre-Benjamin à
Soukounon. Mais nous avons accueilli
Frère Urbain, actuellement en étude à
Saint-Sulpice-sur-Tarn, durant deux mois
cet été.
« Créateurs d’une autre humanité,
passeurs d’espérance ». C’était l’axe du
congrès que le CMR (Chrétiens en Monde
Rural) a vécu les 13-14-15 mai à Pontarlier.
Nous y étions un millier de congressistes,
dont 12 de l’Eure. Trois jours
exceptionnels vécus dans la joie d’être
ensemble, la bonne humeur, le travail et
le désir de faire vivre le mouvement pour
le service du monde rural et de l’Eglise.
Notre évêque, le père Nourrichard a
commencé une visite pastorale sur les
cinq paroisses du secteur Nord du diocèse
à la mi-novembre. Cela a marqué la
Eglise en rural
fin de l’année puisqu’en novembre-décembre
il a été particulièrement présent
sur notre paroisse Notre-Dame des Bois/
Pays de Louviers : rencontre des équipes
de préparation au baptême, au mariage,
des équipes funérailles, du personnel de
santé, rencontre avec les maires, avec
l’équipe « solidarité » et représentants
des CCAS (Comité Communal d’Action
Sociale), rencontre des équipes CMR, de
la communauté des Sœurs, des Frères,
du conseil de paroisse, sans oublier la
visite des églises.
Thierry Mangeart
Le mois de mars au Brésil, celui de
décembre au Burkina, Bénin et Togo.
Commencer et finir l’année 2010 en vivant
dans une autre culture. Se laisser
dépayser, écouter, accueillir la complémentarité
...
Les Semaines Sociales de France ont
pris, en novembre 2010, comme objet de
réflexion : « migrants, un avenir à construire
ensemble ». Plus de trois mille personnes
ont été à l’écoute des migrants
avec ou sans papiers, du pasteur qui nous
CHARCUTERIE - TRAITEUR
Patrick
BOURNISIEN
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Lors de la célébration du
29 août marquant les 60 ans
de présence des Frères à
Canappeville.
24 — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – — Église d’Évreux n° 04 - 21 février 2011 – 25

edit l’importance de l’accueil de l’étranger
comme fondement de l’Évangile, de
cette femme française et musulmane
mais d’abord française voulant vivre sa
foi dans la société française et s’interrogeant
sur la place des musulmans dans
cette république ... Nous avons prié ensemble
catholiques, protestants et orthodoxes.
Aller à la rencontre de l’autre
permet de dépasser nos peurs et de trouver
des frères. Cette année 2011, frères,
sœurs et laïcs nous allons prendre du
temps sur la migration en France, au Burkina,
au Bénin, au Togo et au Brésil.
L’année fut marquée aussi par les
rencontres en conseil général, par la présence
au centre de formation, par la préparation
de la rencontre en juin 2011 des
différents lieux d’Église avec le Carrefour
Rural.
Si vous voulez admirez des paysages
grandioses, je vous conseille d’aller à
pied, si possible, dans les Gorges du Verdon.
C’est magnifique !
Le dimanche 5 décembre soir, alors
que Frère Thierry venait de s’envoler
pour l’Afrique, nous avons appris le décès
d’un de ses frères, Yves.
Frère Jean-Yves
L’événement marquant pour moi en
cette année 2010 a été bien sûr mon opération
à cœur ouvert.
Je suis tombé de haut quand le cardiologue,
après l’échographie, m’a dit :
vous avez un anévrisme de l’aorte ascendante
de 56 mm (de diamètre), il va falloir
l’opérer !
Je n’avais jamais eu, depuis 76 ans, le
moindre ennui cardiaque !
J’ai apprécié par ailleurs tous les petits
messages reçus de l’extérieur, les
coups de fil, les visites ... (y compris par
le service de l’aumônerie).
Au plan spirituel, ce genre d’opération
oblige aussi bien sûr à réfléchir :
notre vie d’aujourd’hui est très belle et il
faut faire le maximum pour la préserver
et la prolonger (du moins quand on ne
souffre pas), mais en même temps elle
n’est que provisoire !
C’est une question qu’on ne peut pas
éviter. Il y a un Sacrement pour les malades
: j’ai eu la chance de le recevoir à
la Chapelle du Prieuré avant de partir, en
présence des Frères et des Sœurs et de
quelques amis des environs.
Frère Dominique
Cette année a été marquée par l’AFR
(année de Formation Rurale) qui s’est
terminée en juillet. Nous étions vingt :
1 prêtre, 1 religieux, 18 laïcs dont 5 couples
à nous retrouver lors des 4 sessions
samedis et dimanches et pendant une semaine
en juillet, avec 3 animateurs.
Les participants étaient essentiellement
du milieu rural, avec activités dans
l’agricole, l’enseignement, le social ...
En vue de proposer aux hommes
d’aujourd’hui, face aux faits de société,
des repères pour nous aider, nous avons
abordé les encycliques durant cette formation.
Cela m’a donné envie de les lire.
J’ai été heureux de rencontrer les personnes
du groupe, des échanges, de la
qualité des intervenants. Ce fut pour moi
un temps fort de l’année.
Frère Julien
Joie de fêter le dimanche 29 août, en
même temps que la journée des anciens
du centre, les 60 ans de présence des
Frères à Canappeville ; ceci en présence
de notre évêque, le père Christian Nourrichard,
qui a béni une nouvelle croix
dans la prairie et concélébré une messe
festive.
Moment important aussi pour le centre
que l’inauguration officielle du chauffage
aux copeaux de bois et des travaux
importants réalisés pour la mise aux normes
de la porcherie, le mardi 21 septembre.
Et aussi :
- Vivre dans la foi en la résurrection
le décès de notre Frère Eugène Renoux
le 23 avril.
- « Vacances découvertes » fin août
début septembre, dans la Marne : pour
nous, Frères et Sœurs des campagnes,
c’est un véritable enrichissement.
- le 20 avril, pour notre diocèse, récollection
MCR (Mouvement Chrétien des
Retraités) animée par notre évêque.
COMMUNIQUÉ
M gr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, informe : « Alors que s'engage le débat parlementaire sur la
bioéthique, nous vous rappelons que le blog www.bioethique.catholique.fr est un outil de formation
et de dialogue, accessible à tous, croyants ou pas. Ayant reçu plus de 386 000 visites depuis as création
en 2009, il contient 54 billets sur les sujets concernés par la révision des lois de bioéthique. A noter que
le document «Bioéthique. Un enjeu d'humanité » a été mis en ligne sur le site de la Conférence. En ces
jours de débat autour de la personne humaine, digne et vulnérable, le blog peut aider ceux et celles
qui veulent réfléchir sur les questions de bioéthique. N'hésitez pas à le faire connaître dans votre revue
diocésaine ainsi que par un lien affiché sur le site de votre diocèse ».
■ INITIATION AUX SACREMENTS
DVD ACNAV – Durée 62 mn
MÉDIATHÈQUE CENTRE ST-JEAN
Jours et heures d'ouverture (sauf vacances scolaires)
Lundi, mardi et vendredi de 14h30 à 17h30
Mercredi de 9h30 à 12h00 et de 14h30 à 17h00.
Le Fils Prodigue : Méditation sur un découpage visuel du tableau de Rembrandt « l’Enfant
Prodigue » avec des textes de Paul Beaudiquey.
Une relecture de ce tableau et une méditation poétique sur ce récit évangélique.
Vivre le Pardon de Dieu : Suivre des enfants de CM et des jeunes de 4 e /3 e sur le chemin du
pardon. Pour aider les jeunes et les adultes à se préparer au sacrement de réconciliation.
Il prit du pain : Découvrir comment le boulanger fait le pain. Comment les sœurs du Carmel
font les hosties. Pain et hosties pour être partagés.
Prenez et mangez : Avec l’histoire de Marcus, s’initier à la manière dont les premiers chrétiens
ont pu vivre l’eucharistie.
Pour accompagner des enfants qui se préparent à la première communion.
Le Baptême de Julien : Le baptême de Julien raconté par son grand frère qui nous dit ce qu’il
a vu avec ses mots de tous les jours.
Pour les enfants à partir de 6 ans mais utilisable avec profit dans les rencontres de préparation
au baptême.
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T'attendre ...
Toi, le Dieu Vivant, quand malgré la
repentance
notre cœur en vient à nous condamner,
tu es là, tellement plus grand que notre cœur,
et tu ne veux jamais la souffrance humaine.
Ta présence, ô Dieu,
c'est ta confiance déposée en nous,
c'est aussi le pardon.
Tu oublies ce qui est en arrière de nous
pour que nous nous tournions vers un devenir :
être créateurs avec toi.
T'attendre, de jour et de nuit,
c'est laisser s'élargir notre cœur
au point que, plus l'existence se charge d'années,
plus le cœur voudrait brûler
dans un même amour, le nôtre et le tien.
Frère Roger (1915-2005)
Fondateur de la communauté de Taizé
ÉGLISE D’ÉVREUX
Association diocésaine
Bulletin bimensuel
du diocèse d’Évreux
Directeur de la Publication :
Père Michel Daubanes
Rédaction : Yvette Delacour
Rédaction - Administration - Publicité
Centre diocésain Saint-Jean
11 bis, rue Jean-Bart
BP. 165 - 27001 Évreux Cédex
Tél. 02 32 62 82 20
diocese.eglisedevreux@orange.fr
Abonnement un an : 38 €
Abonnement de soutien : 48 €
Prix du N° : 2,50 €
Commission paritaire des
Publications et Agences de Presse
n° 1213 L 84070
ISSN 0295-1282
Dépôt légal N° 1847
1 er trimestre 2011
Composition, mise en page,
impression, routage :
Imprimerie SNEIP (Imprim'Vert 2010)
Contact : Michel Malnory
06 12 14 16 60
29, rue de la Grande Epine
76808 St Etienne du Rouvray
Tél. 02 32 91 71 41
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