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« ALBERTO SPADOLINI A LA COUR DE JOSEPHINE BAKER »

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<strong>«</strong> <strong>ALBERTO</strong> <strong>SPADOLINI</strong><br />

A <strong>LA</strong> <strong>COUR</strong> <strong>DE</strong> <strong>JOSEPHINE</strong> <strong>BAKER</strong> <strong>»</strong><br />

Musée Imaginaire Château de Brignac 2015<br />

Traduction: Alain Garanger<br />

Château de Brignac (Seiches-sur-le-Loir)


Premier étage<br />

Spadolini au Château de Brignac, années 50 (coll. P. Oger)<br />

Le danseur Spadolini et Joséphine Baker<br />

“À Joséphine Baker, la reine du music-hall parisien ont<br />

été consacrés des expositions, des recherches, des<br />

biographies et des films. Ce que l’on ne savait pas<br />

encore, c’était sa brève et irrésistible histoire d’amour et<br />

artistique avec un danseur italien, Alberto Spadolini, son<br />

contemporain, né à Ancône en 1907 et décédé à Paris en<br />

1972. Spadò, le ‘danseur nu’, c’est ainsi que l’avaient<br />

surnommé les français …”


Joséphine Baker, années 20


Condé Nast : <strong>«</strong> Joséphine Baker <strong>»</strong>, années 30<br />

“Paris se souvient encore de cette nuit où il découvrait<br />

Spadolini. C’était dans une revue de Joséphine Baker. Sur la<br />

musique du ‘Mariage secret’ de Cimarosa, dans un décor de<br />

singerie chinoise sorti, semblait-il, d’une toile du XVIII° siècle,<br />

Spadolini, en ciseleur, accueillait Joséphine Baker, en<br />

marquise créole. Vision ravissante qui provoqua<br />

l’enthousiasme de Paris.”<br />

Article publié à Paris dans les années 40


Studio Piaz : <strong>«</strong> Joséphine et Spadolini <strong>»</strong>, 1932 (coll. Mei)


Joséphine Baker : <strong>«</strong> Theater des Westens – Nachtkabarett <strong>»</strong>, années 20<br />

<strong>«</strong> Pour beaucoup, ce fut une révélation quand, nouveau partenaire<br />

de Joséphine Baker, apparut Spadolini.<br />

Partenaire ? Le mot n’est pas exact. Il est cela et plus car ses<br />

danses les meilleures sont celles où, ivre de cette sorte de génie qui<br />

le possède, il danse seul … <strong>»</strong><br />

“Il fallait un danseur à Joséphine Baker, ce fut un peintre qu’elle choisit”,<br />

J. Barois, Paris Midi, 18/4/1933


<strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Papeteries de Gerval, imprimé en Belgique années 30


Spadolini et Joséphine Baker sur un dessin de Pierre Payen, Casino de Paris 1933<br />

<strong>«</strong> Extraordinairement généreuse durant la guerre, Joséphine<br />

Baker travailla pour la Résistance française contre le nazisme;<br />

elle adopta ensuite des enfants de toutes les races et religions en<br />

donnant un bel exemple de fraternité universelle. <strong>»</strong>


Federico Fellini: “Joséphine Baker” (autorisation de Vincenzo Mollica)


Paul Colin : <strong>«</strong> La Revue Nègre <strong>»</strong>, 1927<br />

“La Veille de Noël, je fus invité au Vésinet, pour le Réveillon … Tout<br />

était blanc chez Joséphine Baker. Un tapis d’ouate au pied d’un sapin<br />

bien sucré m’accueillit dès le vestibule. Entre les branches<br />

recouvertes d’un fil d’argent, un phonographe diffusait le dernier<br />

refrain de "Zouzou”. Il y avait là des amis en groupe : des camarades<br />

du Casino de Paris, le danseur nu Spadolini, en habit, pour la<br />

circonstance ! ”<br />

“Une vie de toutes les couleurs :<br />

souvenirs de Joséphine Baker racontés par A. Rivollet”, Ed. Arthaud, 1935


Photo Cayeb : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Bruxelles années 30


Clérici – Trémi : <strong>«</strong> Spadolini au Casino de Paris <strong>»</strong>, 1933<br />

“Danseur du monde et de lui-même. Chaque soir, Spadolini obtient au<br />

Casino de Paris un succès significatif. Il s’appelle Alberto Spadolini<br />

et c’est lui que j’ai qualifié de ‘Rodin vivant’ dans ‘Le Carnet de la<br />

Semaine’… La gloire de Joséphine Baker ne l’offusque point,<br />

comme elle n’en saurait être offusquée... ”<br />

Legrand-Chabrier "L’Intransigeant", 1933


Jean-Gabriel Domergue: “Joséphine Baker” , 1936


Spadolini et Joséphine Baker: “Les Folies du Music-Hall”, Jacques Damase 1960<br />

“ Une nuit chez Joséphine Baker : … À table, devant les cristaux<br />

remplis de champagne on parle encore travail, cette fois avec gravité,<br />

presque avec respect ; un éclat de rire repart aussitôt. Joséphine a<br />

imaginé quelque facétie. Dans la poudre d’or lumineuse qui s’échappe<br />

d’un jardin d’hiver, d’un bosquet de palmiers, un homme est apparu: il<br />

danse, athlétique, sportif. Et ses muscles dessinent, en les prolongeant,<br />

des mouvements qui font évoquer la vie des stades, les jeux des<br />

antiques.<br />

"C’était un peintre-décorateur”, dit-elle. "Il habitait à Nice. Les temps<br />

sont durs et il s’est mis à la danse. Il débutera au Casino…" Et<br />

Joséphine applaudit avec frénésie. Bravo Spadolini. Bis !...”<br />

“Une soirée chez Joséphine Baker” André Rivollet,<br />

l’Intransigeant, 13/11/1932


Joe Pazen: “Spadolini”, Palais de Chaillot, Paris 1946


Studio Piaz : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Paris 1933<br />

<strong>«</strong> L’orchestre attaqua les premières notes de la ‘Deuxième<br />

Rhapsodie’ de Liszt… Spadolini en pantalon blanc et en<br />

sweater se mit à danser… Bientôt de bruyante qu’elle était,<br />

l’assistance se plongea dans un silence religieux… Ce fut un<br />

triomphe. <strong>»</strong><br />

"Vedettes", Paris 1941


Spadolini et Tatiana Riabouchinska, années 30


Studio Piaz : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Paris 1932<br />

“C’est un spectacle vraiment magnifique, lorsqu’il entre en<br />

scène, entièrement nu, auréolé de pourpre, beau comme un<br />

dieu. Sa plastique, digne des ciseaux de Praxitèle, son corps<br />

bronzé font de lui une sorte d’apparition à la fois<br />

impressionnante et mystique…”<br />

“Vedettes”, Paris 1941


Spadolini, 1933


Condé Nast : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Casino de Paris 1933<br />

<strong>«</strong> Mythologique, mystique, faunesque! Visions de Spadolini.<strong>»</strong><br />

Paul Valéry


Spadolini : <strong>«</strong> Casanova <strong>»</strong>, années 30 (coll. Pierre Barlatier De Mas)


Harry Meerson : <strong>«</strong> Bolero-Spado <strong>»</strong>, Paris années 30<br />

“Votre chorégraphie est en harmonie avec la partition du<br />

Boléro.”<br />

Maurice Ravel


Maurice Seymour : <strong>«</strong> Hermes - Spadolini <strong>»</strong>, Chicago 1935


Maurice Seymour : <strong>«</strong>Spadolini <strong>»</strong>, Chicago 1935<br />

“Dans le royaume de Terpsichore, son satellite Spadolini,<br />

occupe une place privilégiée dans ce bas monde. Il attire en<br />

tout cas les foules.”<br />

"Le Figaro" (Paris)


Studio Piaz: <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Paris 1932


Photo Cayeb : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Bruxelles années 30<br />

“Spadolini possède une technique brillante et une grande<br />

beauté dans ses mouvements et son attitude.”<br />

"Vogue" 1934


Studio Roger Carlet : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Paris années 30


Spadolini, années 30 (coll. Pierre Barlatier De Mas)<br />

“Préservée par la patine du temps, par le hasard et une<br />

discrétion tenace, la vie extraordinaire d’Alberto Spadolini,<br />

habitant des Marches, peintre de formation, danseur de talent,<br />

se révèle sous forme de fragments légendaires et pleins<br />

d’aventure, faisant connaître l’un des artistes les plus<br />

éclectiques du XXème siècle. <strong>»</strong><br />

Vogue 2007


Studio Piaz: “Spadolini”, années 30


Condé Nast : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Casino de Paris 1933<br />

“Mes amis considèrent que je suis fou parce que je préfère à<br />

des contrats plus rémunérateurs ceux qui me permettent de<br />

voyager, d’expérimenter tous les arts. L’argent ne m’a jamais<br />

intéressé! ”<br />

Alberto Spadolini


Spadolini : <strong>«</strong> Le Martyre de Saint-Sébastien <strong>»</strong> de Gabriele d’Annunzio, années 30


Corbellini: “Le danseur Spadolini”, 1939 (coll. Pierre Barlatier De Mas)<br />

"Spadolini. Ce jeune danseur, beau comme un marbre antique, aérien<br />

comme un sylphe, dont chaque geste est empreint d’une grâce inégalable,<br />

danse d’instinct, dirait-on, sans y avoir jamais pensé. Ainsi les oiseaux<br />

chantent et il y a dans la danse avec Spadolini, comme dans le chant des<br />

oiseaux une sorte d’ivresse tumultueuse, quelque chose de fervent et<br />

d’ensoleillé qui lui restitue, d’une façon soudaine et inattendue, son<br />

caractère authentique et sacré. ”<br />

Pierre Barlat, Paris, août 1939


Photo Cayeb : <strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, Bruxelles années 30


Photo Roger Carlet: “Spadolini danse menuet de Lulli”, années ‘30<br />

<strong>«</strong>Spadolini: l’aristocrate de la danse ! <strong>»</strong><br />

Cécile Sorel


Spadolini et Yvette Bouland, années 30


Vedettes, Paris 1941<br />

<strong>«</strong> La danse pour Spadolini a été au cours de sa carrière artistique un<br />

point de référence constant, constitué de multiples aspects comprenant<br />

une formation à Rome dans les années 20, son succès comme danseur<br />

dans les années 30 et 40 et son activité de peintre, surtout dans les<br />

années 50 et par la suite. Cela constitue une espèce de fil rouge, une<br />

clef de lecture pour en comprendre la complexité. <strong>»</strong><br />

Rosella Simonari, “Alberto Spadolini et la danse”,<br />

Bolero-Spadò 2007


Spadolini et Nati Morales, Paris 1933


Deuxième étage<br />

La comtesse Yvette de Marguerie au Château de Brignac (coll. P. Oger)<br />

Spadolini peintre, décorateur, sculpteur, illustrateur,<br />

restaurateur, acteur, metteur en scène, chanteur …<br />

<strong>«</strong> Alberto Spadolini a souvent séjourné au Château de<br />

Brignac, y peignant quelques-uns de ses chefs-d’œuvre et<br />

décorant l’intérieur du château en style Néogothique. Parmi les<br />

nombreux hôtes du Château, le Prince Yussupov, la Princesse<br />

Irina, le Duc et la Duchesse de Windsor, le Ministre André<br />

Malraux, des artistes comme Lino Ventura et Giovanni<br />

Spadolini, ex-Premier Ministre et lointain parent de Spado ...<strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò 2007


Spadolini: “Portrait de l’Artiste par lui-même”, années 40 (coll. Ghassoul)


Spadolini : “Étoiles de l’Opéra n.1”, années 50<br />

“La transfiguration de l’âme dans la danse, telle est la recherche de<br />

l’inspiration picturale de Spadolini. Ce témoignage psychologique<br />

transmet les vibrations internes de son caractère construit<br />

essentiellement à partir de l’inspiration émotionnelle du corps humain<br />

en mouvement. À dire vrai, cet artiste travaille dans cet univers<br />

sensible en le transposant avec le génie qui est le reflet de son cœur et<br />

de son âme.”<br />

Jean Cocteau : “ Spadolini, visage de la danse et des Marches”,<br />

Brochure "La Dorica" - Rome, mars 1967


Spadolini : “Le Jongleur”, années 40


Spadolini : “Pas de Deux”, 1966 (Coll. R. Minnucci)<br />

“Spadolini danse ses rêves. Ses rêves de peintre… Sa<br />

conception de l’Art est liée par le biais de son âme et de ses<br />

muscles, à nos sœurs la Danse et la Peinture. Ses toiles nous<br />

révèlent des visages que nous aimerions. La nature ressemble<br />

au rêve d’un monde quasi Sacré.<br />

Voici Spadolini, sportif infatigable qui prend la vie comme<br />

une course et cueille des fleurs au passage. Des fleurs parmi les<br />

lauriers.”<br />

Max Jacob, dépliant, Paris années 40


Spadolini : “Le Visage de l’amour”, années 40


Spadolini: <strong>«</strong> Variation romantique <strong>»</strong>, 1960<br />

<strong>«</strong> Sa danse est l’image mouvante de son talent pictural …<br />

Dans ses toiles on retrouve la personnalité d’un Spadolini<br />

danseur, les lumières caractéristiques de ses récitals à Chaillot,<br />

et l’originalité de ses présentations chorégraphiques <strong>»</strong>.<br />

André de Fouquières<br />

Président des Parisiens de Paris


Spadolini: <strong>«</strong> Duilio, la première leçon de danse <strong>»</strong>, 1947 (coll. P. Oger)


Spadolini: <strong>«</strong> Sérénade de Schubert <strong>»</strong>, 1960 (coll. Mario Spadellini)<br />

“La nature imite l’art disait Oscar Wilde. Spadolini en<br />

peignant est le jongleur qui sait exciter notre curiosité et notre<br />

sensibilité, en nous révélant ce qui nous échappe, en nous<br />

invitant dans son univers.”<br />

Prince Felix Feliksovic Yussupov<br />

“Spadolini, visage de la danse et des Marches”,<br />

brochure "La Dorica", Rome, mars 1967


Spadolini: “Charlotte Bara”, 1972 (coll. Conti)


Spadolini : <strong>«</strong> Groupe dansant <strong>»</strong>, années 50 (coll. Mario Spadellini)<br />

“Spadolini continue à s’occuper de danse, mais en tant que peintre,<br />

fixant sur la toile le monde dans lequel il avait joué un rôle de<br />

protagoniste. Les ‘étoiles’ de l’Opéra posent pour lui, en suivant<br />

l’exemple de la célèbre Liane Daydé, et des corps de ballet tout<br />

entiers, en pleine action, sont les sujets préférés de sa peinture stylisée<br />

avec élégance et où l’on ne retrouve pas la vibration d’un esprit<br />

romantique à la Degas mais où sont transcrits dans leur immédiateté<br />

les effets de lumière et de mouvement.”<br />

Interview de Spadolini, “Il Resto del Carlino”, Ancone 1957


Spadolini “Ballet Russe de Monte Carlo”, années 50


Spadolini: “En bord de Seine, avec Notre-Dame dans le lointain”, 1965<br />

<strong>«</strong> Dans ses tableaux, Spadolini raconte la beauté architecturale<br />

de Paris, de ses monuments, de ses églises, de ses jardins, de<br />

ses lumières, de la couleur de ses arbres qui bordent la Seine. <strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò, 2007


Spadolini : <strong>«</strong> Notre-Dame de Paris <strong>»</strong>, années 40


Spadolini: “Place Vendôme” Paris 1950 (coll. Andrée Lotey)<br />

<strong>«</strong>Lorsque ma maman est décédée, j’ai découvert dans la maison<br />

familiale une valise remplie de papiers concernant mon père.<br />

Ce jour-là, que j’ai appris que mon père était juif, qu’il avait été<br />

marié en France et qu’il avait eu une fille, Jacqueline Carmen<br />

Sophie Lotenberg, née à Paris le 14 novembre 1937 et que ma<br />

tante Anna était une survivante de l’Holocauste.<br />

Depuis ce jour, je poursuis inlassablement un vrai travail de<br />

détective pour établir l’histoire de mon père : Jacob Lotenberg<br />

(Jacques Lotey), né a Varsovie en 1899 ... <strong>»</strong><br />

Andrée Lotey - Montreal


Spadolini: “Sacré-Cœur”, Paris 1949 (coll. Andrée Lotey)


Spadolini: “Splendeurs de la mer”, années 50<br />

“Les paysages des Marches sont la note la plus intime de<br />

Spadolini. ‘Splendeurs de la mer’, le tableau avec vue sur le<br />

Conero, récemment découvert, est d’une délicatesse de tons<br />

authentique. C’est le véritable visage de Spadolini.”<br />

prof. Riccardo Gresta, Historien d’Art,<br />

"Boléro-Spadò", 2007


Spadolini : <strong>«</strong> Ida Romagnoli Spadolini<strong>»</strong>, années 60


Spadolini: “Campagne des Marches”, 1954<br />

<strong>«</strong> Ces derniers jours, Spadolini est retourné dans sa ville et il a<br />

peint divers panoramas d’Ancône. ‘Ainsi, j’aurai à Paris<br />

quelque chose de ma ville et durant des moments de nostalgie,<br />

je pourrai regarder mes tableaux et me rappeler ces<br />

magnifiques journées de septembre avec un ciel limpide,<br />

splendide, comme on ne peut en trouver que dans cette<br />

région.’ <strong>»</strong><br />

"Voce Adriatica", Ancône 1966


Spadolini: “Fleurs n. 2”, années 50


Spadolini : <strong>«</strong> Fermo<strong>»</strong>, années 50 (coll. Stefano Travaglini)<br />

“Vie curieuse que celle de Spadolini … On le voit débuter à<br />

l’âge de 12 ans à l’atelier de Jean-Baptiste Conti, qui à<br />

l’époque déjà était le peintre attitré du Vatican; on le retrouve<br />

chez Anton Giulio Bragaglia à Rome parmi De Chirico,<br />

Prampolini, Marinetti qui représentent le mouvement italien<br />

d’avant-garde. Là, il expose déjà et il peint des décors.”<br />

Jacopo della Serra, Académie d’Italie


Spadolini: “Venise”, années 40


Spadolini: Exposition Paris 1948<br />

<strong>«</strong> … Il n’a jamais dansé mais s’élance, soudain frappé par on ne sait quelle<br />

grâce, pour évoluer sur scène mieux que quiconque. Il crée des<br />

compositions picturales étranges et somptueuses après de longues<br />

méditations dans un fauteuil et de même en va-t-il pour ses<br />

chorégraphies... Tout semble lui conférer une aura magique”<br />

Tiré du manuscrit " Alberto Spadolini " par Jean-François Crance, 2007


Spadolini: Exposition Bruxelles 1955


Spadolini peintre ésotérique: “Satyricon”, années 60<br />

<strong>«</strong> François m’a enseigné à donner pour le plaisir de donner, me<br />

sentir heureux de tout ce que je possède, à considérer les riches<br />

comme de vrais pauvres, souvent parce que ce sont des pauvres en<br />

esprit et dans leur âme. À croire que la douleur est un don parce<br />

qu’avec la douleur, on acquiert la félicité et la compréhension de ce<br />

qu’est la félicité ; à comprendre que la félicité ne peut jaillir que de<br />

nous-mêmes, du plus profond de notre être et que le monde extérieur<br />

ne peut troubler l’équilibre et la sérénité de notre âme <strong>»</strong>.<br />

“Spadolini, franciscain et danseur <strong>»</strong>.<br />

Interview de Spadolini par Mila Contini, 1946


Spadolini peintre ésotérique: “Tau”, années 60<br />

<strong>«</strong> … L’autre aspect plutôt persistant dans les tableaux de Spadolini est<br />

représenté par l’image du temple. D’un point de vue symbolique, le<br />

Temple est une variante de Temenos, l’enceinte sacrée et parfois<br />

rituelle qui délimite l’espace de l’intériorité dans lequel se produisent<br />

les transformations de l’âme mais aussi l’union de la personnalité,<br />

c’est-à-dire l’objectif final du SOI auquel fait allusion le symbole de<br />

la sphère dans certains tableaux <strong>»</strong>.<br />

Antoine Fratini,<br />

Vice Président de l'Association des Psychanalystes Européens


Spadolini : <strong>«</strong> Fontaine de la Vie - décoration du Château de Brignac <strong>»</strong> (coll. E. Duval)<br />

<strong>«</strong> L’actuel propriétaire du Château de Brignac, Monsieur<br />

Emmanuel Duval, m’a fait parvenir des reproductions de<br />

l’intérieur du Château de Brignac en France, complètement<br />

peint à fresque par Spadolini dans les années 50. <strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò, 2007


Spadolini: <strong>«</strong> Les mains <strong>»</strong>, années 50


Spadolini: <strong>«</strong> Libre arbitre <strong>»</strong>, (“ Le cœur…et ma raison”), 1957<br />

Spadolini illustra de ses dessins les œuvres du poète<br />

français André-Marie Klénovski : “ Un homme en équilibre<br />

instable sur une balance soulève la planète toute entière. La<br />

planète Terre réussira-t-elle à survivre ? La réponse ne peut<br />

qu’être : cela dépend uniquement de l’équilibre intérieur<br />

que chaque individu particulier parviendra à atteindre.”<br />

Bolero-Spadò, 2007


Spadolini: "Les Sources de l’Orgueil" (“ Récital ”), 1952


“Détail du tableau Marie-Madeleine” restauré par Spadolini dans les années 40<br />

<strong>«</strong> Spadolini collabora à la restauration d’antiques tableaux à<br />

l’atelier de Jules Boucher, auteur apprécié de volumes sur<br />

l’étude des symboles et disciple du célèbre alchimiste<br />

Fulcanelli. De l’activité de Spadolini en tant que restaurateur,<br />

il nous reste quatre tableaux. <strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò, 2007


Ecole Bartolomé Esteban Murillo: “ Saint-Antoine de Padoue et l’Enfant Jésus ”,<br />

restauré par Spadolini, années 40


“L’épervier” 1933 (Bibliothèque du Film de Paris)<br />

<strong>«</strong> À quelques mois de ses débuts au Casino de Paris, Spadolini<br />

dansa dans le film "L’épervier", avec un très jeune Jean Marais,<br />

Charles Boyer et la Princesse Natalie Paley, cousine du Tzar<br />

Nicolas II, qui était liée sentimentalement avec Jean Cocteau.<br />

L’évènement est immortalisé sur une photo avec Spadolini, torse<br />

nu, au centre de celle-ci ; à gauche, avec un veston noir, on voit<br />

Charles Boyer ; à droite, en veston blanc, il y a Jean Marais. <strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò, 2007


Spadolini: “Le jour se léve”, 1939


Spadolini: “Marinella”, 1936<br />

<strong>«</strong> Le chanteur et comédien d’origine corse, Tino Rossi à la voix<br />

‘magique’ voulait qu’il y eut une danse de Spadolini dans le<br />

film ‘Marinella’, comédie sentimentale mise en scène par<br />

Pierre Caron. Spado se livra à une danse déchaînée et primitive<br />

au-dessus d’un énorme tambour. <strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò, 2007


Dans le film “Le Monsieur de cinq heures” (1938)<br />

Spadolini dansa avec la fascinante Mila Parely


Spadolini : <strong>«</strong> Nous les Gitans <strong>»</strong>, 1951 (coll. Cinémathèque française)<br />

Ce documentaire de la Société Courts Métrages sur les origines de la<br />

musique gitane vit la participation de Spadolini en qualité de<br />

scénographe, rédacteur des textes, metteur en scène et danseur.<br />

Voici une page de la vie et des passions des gitans, ces ‘Fils du vent et<br />

du soleil’ dont la devise est : "Nous arrivons et nous partons à un<br />

signal que personne ne nous donne et auquel nous obéissons tous ..."<br />

Bolero-Spadò, 2007


Spadolini : <strong>«</strong> Nous les Gitans <strong>»</strong>, 1951


Léonide Massine: “Tales of Hoffmann”, London Film 1951<br />

<strong>«</strong> Alberto Spadolini fut engagé en personne par Sir Alexander<br />

Korda, fondateur de la London Film, pour adapter les dialogues<br />

français de quelques-uns de ses films parmi lesquels ‘Les<br />

contes d’Hoffmann’, primé comme la meilleure production au<br />

Festival de Cannes 1951. <strong>»</strong><br />

Bolero-Spadò, 2007


Photo Hartcourt : <strong>«</strong> Le chanteur Spadolini <strong>»</strong><br />

<strong>«</strong> Spadolini chante avec une voix agréable et juste, et il<br />

possède une variété de dons qui convient au music-hall. <strong>»</strong><br />

Petit Parisien, années 30


Troisième étage<br />

<strong>«</strong> Spadolini <strong>»</strong>, années 30<br />

Le monde fantastique de Spadolini<br />

<strong>«</strong> À travers les méandres de la mémoire du temps, émerge un<br />

personnage en son temps légendaire. Il s’agit d’Alberto<br />

Spadolini, danseur italien qui fit date dans le Paris de l’âge<br />

d’or à côté de muses telles que Mistinguett et Joséphine Baker<br />

et d’intellectuels tels que Jean Cocteau et Jean Marais, offrant<br />

au public une nudité parfaite et athlétique qui lui valut d’être<br />

défini comme un ‘Rodin vivant’. <strong>»</strong><br />

Franco Maria Ricci, 2007


Alberto Spadolini: “Yvette de Marguerie”, Château di Brignac, années 50


Notre Cœur, <strong>«</strong> Prince Charmant<strong>»</strong>, Paris 1941


Paris, 14 juillet 1937<br />

Spadolini, Suzy Solidor, Marianne Oswald, Raoul Guérin (Canard Enchainé), années 30


Marlène Dietrich, années 30<br />

“Spadolini, si j’étais danseuse, c’est vous que je choisirais<br />

comme partenaire ! ”<br />

Marlène Dietrich


Alberto Spadolini et Liane Daydé dans l’atelier du Maître Volinine à Paris, années 50


Corbellini : <strong>«</strong>Spadolini <strong>»</strong>, années 40 (coll. Corbellini)


Henri Matisse: “Brochure Ballet Russe de Monte Carlo”, 1938


Jean Cocteau: “Brochure La danse à travers les âges <strong>»</strong>, 1945<br />

Dans le long métrage, “La danse à travers les âges”<br />

Spadolini présentait une série de danses anciennes et<br />

modernes. La mise en scène était assurée par Bérard, le<br />

commentaire et les costumes étaient de Jean Cocteau. De ce<br />

film, il nous reste une bien mince trace dans un article de<br />

journal daté de 1946.


Photo Piaz: Mistinguett


Zig : <strong>«</strong> Casino de Paris <strong>»</strong>, 1931


Enrique Juvet: <strong>«</strong> Bolero-Spado <strong>»</strong>, Paris 1933


Picasso : "Picasso, avec Dora Maar dénudée", lithographie n° 62, Suite Vollard, 1956<br />

Picasso : "Picasso, le minotaure avec Dora Maar", lithographie n° 83, Suite Vollard, 1956


Dora Maar: “Spadolini”, Paris 1935


Publicité pour le cabaret Chez Spadolini – l’Amiral, 1948 (Coll. P. Oger)<br />

<strong>«</strong> … Spadolini s’est installé à l’Amiral. En huit jours, il a<br />

renouvelé la décoration de ce vaisseau souterrain en prenant luimême<br />

le pinceau. Pourquoi est-il peintre ; il ne sait pas lui-même<br />

quel est son premier métier : la danse ou la peinture ? Toujours<br />

est-il, qu’en huit jours, les hublots de l’Amiral ouvrirent sur une<br />

petite scène où jouait un excellent orchestre sud-américain… <strong>»</strong><br />

Article de l’écrivain et journaliste Christian Megret, 1948


Spadolini : "Meilleurs vœux", années 50 (coll. N. Mei)


Joe Pazen : <strong>«</strong> Spadolini danseur et peintre <strong>»</strong>, Paris 1946 (coll. Buades)<br />

<strong>«</strong> Seul, en 2007, Monsieur Jean-François Crance, fils d’un ami intime<br />

de Spadolini rapporte : “…sa guerre généreuse, dangereuse,<br />

inconsciente !” Alors qu’est bien connue la guerre secrète à laquelle se<br />

livra Joséphine Baker, qui collabora avec les services d’espionnage<br />

français en transportant à l’étranger d’importants messages secrets<br />

dans des partitions musicales, l’histoire de Spadolini n’a jamais été<br />

révélée.<br />

Spado, d’après l’aristocrate russe Alex Wolson, se produit à<br />

l’automne 1940 et en hiver 1941 en Allemagne nazie (Adolf Hitler et<br />

les principales autorités l’ont admiré) ; ensuite, il se rend en Suède<br />

pour dérober des documents secrets qu’il fait parvenir à la Résistance<br />

française. <strong>»</strong><br />

<strong>«</strong> Spadò il danzatore nudo <strong>»</strong> Andrea Livi Editore 2012


Joe Pazen : <strong>«</strong> Spadolini danseur et peintre <strong>»</strong>, Paris 1946 (coll. Pierre Barlatier De Mas)


Dernière photographie d'Alberto Spadolini, automne 1972 (coll Carmelo Petix)<br />

<strong>«</strong> Le journaliste italo-américain a récemment révélé que : “Il y a<br />

quelques années, Hugh Montgomery, peut-être à la tête du Service de<br />

Renseignements Américain, la personne la mieux informée sur l’Italie<br />

qu’il eut jamais connue, me demanda si l’agent Spadolini était parent<br />

avec le Premier Ministre Giovanni Spadolini.<br />

Je répondis que je ne le savais pas.<br />

“Is he still in the field ? - Est-il encore opérationnel? ”<br />

“Vraiment, je n’ai jamais entendu parler d’un agent tel que lui…” fisje<br />

observer.<br />

“Très fort !”<br />

“Comment très fort ? ”<br />

“ Très fort Spadolini : le meilleur agent est celui dont on n’a jamais<br />

soupçonné l’existence”<br />

Interview Cristiano Lovatelli Ravarino


Spadolini, Château de Brignac, années ’50 (coll. P. Oger)


Dans le Parc du Château<br />

CONCERT “<strong>LA</strong> JOIE <strong>DE</strong> PARIS”<br />

“Nicoletta Fabbri Quintet”<br />

Spadolini : <strong>«</strong> Château de Brignac <strong>»</strong>, années 50 (coll. P. Oger)


Nicoletta Fabbri: “Sous le ciel de Paris”, 2014<br />

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ZzIyB2baNvM<br />

NICOLETTA FABBRI voix<br />

STEFANO TRAVAGLINI basse et contrebasse<br />

ROBERTO STEFANELLI piano<br />

GABRIELE ZANCHINI accordéon<br />

ROBERTO MONTI guitare<br />

www.albertospadolini.it<br />

Atelier “Alberto Spadolini” Riccione (Italie)

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