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Simulation Parlementaire Européenne
Collège Brossolette, Oullins
Vendredi 14 décembre 2012
SIMULATION PARLEMENTAIRE EUROPEENNE
Collège Pierre Brossolette – Oullins
Vendredi 14 décembre 2012
La Maison de l’Europe et des Européens/Centre d’Information Europe Direct (MDEE/CIED) de Lyon a
souhaité s’inscrire dans le cadre de l’Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité
intergénérationnelle en organisant en partenariat avec le Conseil Général du Rhône une simulation
de séance du Parlement européen dans un collège, avec comme participant.e.s des jeunes et des
seniors. Ainsi, le vendredi 14 décembre 2012, une séance parlementaire a eu lieu au collège Pierre
Brossolette à Oullins, près de Lyon, avec dans le rôle des député.e.s européen.ne.s des élèves des
jeunes et des seniors.
Principe de la simulation parlementaire
Une simulation parlementaire vise à la fois un but pédagogique et un but citoyen.
En effet, l’objectif est dans un premier temps d’informer le public visé sur l’Union Européenne, et de
le sensibiliser sur les questions européennes, notamment le fonctionnement institutionnel et les
problématiques qu’il soulève. Il s’agit d’un apprentissage informel du processus d’élaboration des
législations, mis en œuvre de manière simplifiée dans le cadre d’une simulation. En effet, la mise en
pratique effective permet aux participant.e.s de mieux saisir les mécanismes et les enjeux d’un tel
processus.
Dans un second temps, il s’agit de stimuler le débat citoyen et d’encourager la réflexion sur des
sujets de société qui font débat. Le cadre de réflexion ainsi proposé présente une contrainte en
termes de forme, de participation de chacun.e et de résultat de la réflexion, puisque des
propositions concrètes doivent être formulées. Les participant.e.s apprennent également au cours
d’une simulation parlementaire, sous la forme de jeu de rôle, à faire des propositions en fonction
d’une ligne politique fictive qui ne représente pas forcément leur ligne personnelle, mais à laquelle
ils doivent s’adapter et se conformer.
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Objectifs de la journée
Dans un premier temps, le but de l’exercice était de sensibiliser les participant.e.s sur le thème de
l’Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle, en faisant
travailler ensemble deux générations sur ce thème pour produire des propositions concrètes pour
améliorer les relations intergénérationnelles.
Un autre objectif était d’informer les participant.e.s et l’ensemble des collégien.ne.s sur l’Union
Européenne. Pour ce faire, et afin de préparer au mieux cet événement, une intervention spécifique
a été faite auprès de chaque « groupe » de participant.e.s : les collégien.ne.s, les jeunes du Conseil
Général des Jeunes, et les seniors. De plus, une exposition sur le Parlement européen et une
exposition intitulée « Europe : mémoire de générations » sur l’intergénérationnel ont été installées
avant et pendant l’événement au CDI du collège.
Enfin, cet événement a été l’occasion de mettre en pratique une expérience de citoyenneté active,
puisque les participant.e.s ont endossé le rôle de responsables politiques et qu’ils ont dû réfléchir à
une question de société en prenant en compte un ensemble de contraintes et de positionnements
politiques.

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Collège Brossolette, Oullins
Vendredi 14 décembre 2012
Participant.e.s
Au total, 64 personnes étaient présentes à cette journée, 52 en tant que participant.e.s, 12 en tant
qu’encadrant.e.s. Ont participé à cet événement 29 élèves de la classe de 3° européenne du collège
Pierre Brossolette, 12 jeunes du Conseil Général des Jeunes, et 11 seniors volontaires issu.e.s de
divers horizons. Les encadrant.e.s étaient composé.e.s de personnels de la MDEE/CIED, de
responsables du Conseil Général des Jeunes, et de personnels du collège, enseignantes et équipe
pédagogique.
Sylvie Guillaume, députée européenne, a également participé à l’ensemble de la séance plénière.
Déroulement de la journée
Après l’accueil, les participant.e.s ont été réparti.e.s dans trois groupes parlementaires fictifs aux
lignes politiques et idéologiques différenciées : « Libertés européennes », « Europe de la solidarité »,
et « Europe de la tradition ». Après la désignation d’un rédacteur et d’un rapporteur, et un rapide
rappel du processus législatif qu’ils allaient devoir mettre en œuvre, les participant.e.s de chaque
groupe ont pris connaissance de la proposition de Directive qui leur était présentée et sur laquelle ils
devaient travailler.
Les échanges au sein des groupes ont été nombreux et prolixes, notamment sur les représentations
et le regard de chaque génération sur l’autre. Chacun.e a pu prendre la parole comme il le
souhaitait, dans un esprit d’échange et d’écoute mutuelle. Chaque groupe a terminé la phase de
réflexion avec au moins cinq propositions concrètes.
Après un repas commun entre jeunes et seniors au self du collège, l’après-midi a été consacrée à une
séance plénière fictive, où chaque proposition décidée le matin a été proposée par le groupe, et
votée par l’ensemble des député.e.s. Après présentation de chaque proposition, un Conseil des
Ministres factice examinait la conformité de la proposition avec les prérogatives des député.e.s, et
décidait ainsi de conserver la proposition et de la soumettre au vote, ou de la retirer, auquel cas le
groupe avait possibilité de justifier sa proposition afin de convaincre le Conseil de la maintenir et de
la soumettre au vote. A noter que toutes les propositions soumises au vote des député.e.s ont été
adoptées.
La présence de Sylvie Guillaume, députée européenne, a été d’une grande richesse pour les
participant.e.s, puisqu’elle a apporté à cette journée un regard expert grâce à son expérience sur le
rôle des parlementaires européen.ne.s et le déroulement des processus législatifs européens.
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Deux membres du Conseil Général des Jeunes, encadrés par un journaliste du Progrès, Michel Nielly,
ont joué le rôle de journalistes. Ils ont ainsi suivi l’ensemble de la journée et produit un article illustré
de photos prises au cours de la journée 1 .
A la fin de la séance plénière, un temps a été consacré à l’échange entre les « député.e.s d’un jour »
et Sylvie Guillaume, à qui ils ont pu poser un certain nombre de questions sur la fonction de députée
européenne et sur le fonctionnement réel du Parlement Européen.
Conclusion
Les participant.e.s ont globalement été très satisfait.e.s de cette journée, durant laquelle ils ont pu
confronter leur point de vue et réfléchir ensemble à des propositions concrètes pour améliorer les
relations intergénérationnelles. A la fin de la journée, un senior a proposé de concrétiser certaines
des propositions en organisant avant la fin de l’année scolaire une journée d’échanges et
d’apprentissages mutuels intergénérationnels. La réelle implication des participant.e.s a permis
d’atteindre les objectifs fixés pour cette journée. Tou.te.s les participan.te.s ont pris à cœur de jouer
le jeu de la simulation. La rencontre entre jeunes et seniors a été d’une grande richesse, chacun.e
ayant joué le jeu de la discussion et de l’échange.
1 Cf. Annexe n°1.

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Vendredi 14 décembre 2012
ANNEXE N°1 : Le vieillissement ? Un des soucis européens
Article signé Lucas Voisin et Elie Blanc, journalistes pour la journée
Partage des savoir-faire, entraide, combat des préjugés ont été les
principaux thèmes débattus, jeudi 14 décembre 2012, par une
cinquantaine de députés du Parlement Européen réunis à Oullins, au
collège Pierre Brossolette. Des députés «joués» par une trentaine
d’élèves de la 3e3, une dizaine de membres du Conseil Général des
Jeunes et dix seniors venus de Lyon et du Grand Lyon.
Un débat intergénérationnel
Dans le cadre de la directive de la commission européenne relative au
«vieillissement actif et à la solidarité intergénérationnelle», les débats
ont occupé la matinée. Ils portaient sur sept questions liées au
développement des liens entre générations, appelant des pistes de
réponses d’actions les plus concrètes possibles. La présence de
Floriane, Marjolaine et Noélie, animatrices de la Maison de l’Europe et
des Européens, a permis aux trois «familles politiques» constituées
d’aborder des problèmes délicats tels que par exemple, les types de préjugés, l’isolement des
personnes âgées ou les rapports familiaux complexes.
L’écoute, une attitude souhaitée dans tous les débats
Concernant les espaces de rencontre, le jeune Issam propose un centre social intergénérationnel
dans chaque établissement, alors que d’autres de ses camarades souhaitent des journées festives et
sportives, où jeunes et moins jeunes partageraient leurs passions. Pour faire tomber les préjugés,
des seniors préconisent une écoute véritable et intelligente. Dans le cadre du temps scolaire ou
périscolaire, nombreuses ont été les propositions. Jeunes et seniors sont pour que les enseignants
n’hésitent pas à faire appel, de temps en temps en complément de leurs cours, à des seniors
remarqués comme experts dans leur discipline. Pour ce faire, certains ont suggéré plus de cours
interactifs et moins de didactiques. Face à une société qui voit son mode de vie changer, la
communication, donc l’échange entre personnes physiques et non via le Net, est perçue nettement
par les seniors comme étant essentielle, car à la base de la confiance, un ciment essentiel pour la
réalisation de projets. Une perception pas tout à fait identique des jeunes collégiens, même s’ils
apparaissent sensibles à l’écoute de la part de seniors. Bref, trois heures d’interrogation très riche
dans le domaine humain, avant un repas commun et la séance plénière de l’après-midi en présence
de Sylvie Guillaume, «vraie» députée européenne.
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Du côté de la séance plénière
Dans un hémicycle aux couleurs européennes et en présence
de la députée Sylvie Guillaume, une cinquantaine de
«députés», jeunes et seniors, ont pris place dès 14 heures.
Les trois groupes ont pris la parole. Peu de mouvements et
de nombreux silences entre les prises de parole, au début.
Puis avec l’intervention du Conseil des ministres, la salle
s’anime. Le débat se vivifie, s’accélère, se pimente pour
laisser place à des argumentations parfois assénées de
manière péremptoire. Des critiques fusent de divers groupes
et des sifflements couvrent les orateurs. In fine, la plupart
des propositions (cf. supra, le travail de la matinée) sont adoptées par une majorité de «députés»,
visiblement heureux mais épuisés.

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Vendredi 14 décembre 2012
Témoignages…
Vincent Bourgogne, senior
nouvellement retraité
Emma Dell’Unto,
collégienne
Sylvie Guillaume, députée
européenne
Favoriser les liens entre
générations est plus que
nécessaire. Nous seniors,
devons mieux écouter les
jeunes. Il nous faut créer les
conditions de cette écoute
pour permettre le respect et
la confiance mutuels. A
partir de points communs -il
y en a toujours entre
individus- on doit aborder le
chapitre des valeurs en vue
de faciliter l’expression de
chaque personnalité. Enfin,
l’ouverture d’esprit reste une
clef importante pour lutter
contre les préjugés et les
clichés.
Pour moi, cette journée est
celle d’échanges, d’écoute,
de prises de parole
enrichissante sur un thème
d’actualité. La création d’un
centre de rencontre élèvesadultes,
au sein de
l’établissement, tel que mon
groupe l’a proposé, est
importante. Nous, les
jeunes, devons apprendre à
parler plus et à ne pas
hésiter à donner nos
opinions. Nous devons faire
aussi sans doute un effort
pour mieux écouter les
adultes. Ce type de
rencontre devrait
développer l’esprit de
citoyenneté.
Sensibiliser les jeunes aux
valeurs européennes est un
de nos premiers soucis.
Cette séance plénière
s’inscrit donc dans ce
contexte, car beaucoup de
jeunes «députés» y
participent. La vie du
parlement européen ne doit
pas leur être inconnue.
Quant au thème de la
séance, il m’intéresse. Dans
le contexte socioéconomique
actuel, l’écoute
entre générations est
primordiale. Selon les
projets exposés et débattus,
certains connaîtront peutêtre
une suite positive.
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Photos : Lucas Voisin et Elie Blanc

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Vendredi 14 décembre 2012
ANNEXE N°2 : Article paru dans Le Progrès du samedi 15 décembre 2012
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