Délibération relative à la demande du SPF Finances - Privacy ...
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1/9<br />
Comité sectoriel pour l'Autorité Fédérale<br />
<strong>Délibération</strong> AF n° 03/2010 <strong>du</strong> 21 janvier 2010<br />
Objet : <strong>Délibération</strong> <strong>re<strong>la</strong>tive</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>demande</strong> <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> de communiquer par voie<br />
électronique au commettant ou <strong>à</strong> l'entrepreneur des données <strong>re<strong>la</strong>tive</strong>s <strong>à</strong> l'existence de<br />
dettes fiscales des entrepreneurs <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction auxquels ils font appel<br />
(AF/MA/2008/010).<br />
Le Comité sectoriel pour l'autorité fédérale (ci-après le Comité);<br />
Vu <strong>la</strong> loi <strong>du</strong> 8 décembre 1992 <strong>re<strong>la</strong>tive</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> vie privée <strong>à</strong> l'égard des traitements de<br />
données <strong>à</strong> caractère personnel (ci-après <strong>la</strong> LVP), en particulier les articles 31bis et 36bis ;<br />
Vu l'arrêté royal <strong>du</strong> 17 décembre 2003 fixant les modalités <strong>re<strong>la</strong>tive</strong>s <strong>à</strong> <strong>la</strong> composition et au<br />
fonctionnement de certains comités sectoriels institués au sein de <strong>la</strong> Commission de <strong>la</strong> protection de<br />
<strong>la</strong> vie privée ;<br />
Vu <strong>la</strong> <strong>demande</strong> <strong>du</strong> Service Public Fédéral <strong>Finances</strong> (ci-après <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>) reçue le 17 novembre<br />
2008 ;<br />
Vu les informations complémentaires reçues <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> en date 6 novembre 2009;<br />
Vu <strong>la</strong> <strong>demande</strong> d'avis technique et juridique adressée au Service public fédéral Technologie de<br />
l'Information et de <strong>la</strong> Communication (<strong>SPF</strong> Fedict) en date <strong>du</strong> 5 janvier 2010 ;<br />
Vu le rapport <strong>du</strong> Président ;<br />
Émet, après délibération, <strong>la</strong> décision suivante, le 21 janvier 2010 :
Del AF 03/2010 - 2/9<br />
I. CONTEXTE ET OBJET DE LA DEMANDE<br />
1. L'article 402 <strong>du</strong> Code des impôts sur le revenu (ci-après CIR) établit que le<br />
commettant ou l'entrepreneur qui, pour les travaux visés <strong>à</strong> l'article 400, 1°, fait appel<br />
<strong>à</strong> un entrepreneur ou <strong>à</strong> un sous-traitant ayant des dettes fiscales au moment de <strong>la</strong><br />
conclusion de <strong>la</strong> convention, est solidairement responsable <strong>du</strong> paiement des dettes<br />
fiscales de ce dernier.<br />
2. Cette "responsabilité solidaire est limitée <strong>à</strong> 35 % <strong>du</strong> prix total des travaux, non<br />
compris <strong>la</strong> taxe sur <strong>la</strong> valeur ajoutée, concédés <strong>à</strong> l'entrepreneur ou au sous-traitant.<br />
Elle peut être engagée pour le paiement en principal, accroissements, frais et intérêts,<br />
quelle que soit leur date d'établissement, des dettes suivantes qui existent au moment<br />
de <strong>la</strong> conclusion de <strong>la</strong> convention :<br />
1° toutes les dettes en matière d'impôts directs et de taxes assimilées aux impôts<br />
sur les revenus;<br />
2° toutes les dettes en matière de précomptes;<br />
3° les créances fiscales d'origine étrangère pour lesquelles l'assistance au<br />
recouvrement est demandée dans le cadre d'une convention internationale;<br />
4° les montants non payés dans le cadre de <strong>la</strong> responsabilité solidaire visée au<br />
présent article.<br />
Les sommes pour lesquelles il existe un p<strong>la</strong>n d'apurement dûment respecté ne sont<br />
pas considérées comme dettes au sens <strong>du</strong> présent paragraphe" 1 .<br />
3. L'article 403 <strong>du</strong> CIR décharge le commettant ou l'entrepreneur de cette responsabilité<br />
solidaire lorsque au moment ou il "effectue le paiement <strong>du</strong> tout ou partie <strong>du</strong> prix des<br />
travaux visés <strong>à</strong> l'article 400, 1°, <strong>à</strong> un entrepreneur ou <strong>à</strong> un sous-traitant qui, au<br />
moment <strong>du</strong> paiement, a des dettes fiscales, retient et verse 15 % <strong>du</strong> montant dont il<br />
est redevable, non compris <strong>la</strong> taxe sur <strong>la</strong> valeur ajoutée, au fonctionnaire désigné par<br />
le Roi et selon les modalités qu'Il détermine".<br />
4. Le commettant et/ou l’entrepreneur doit être <strong>à</strong> même de pouvoir déterminer<br />
l’existence ou non de dettes fiscales dans le chef de son cocontractant. C’est <strong>la</strong> raison<br />
pour <strong>la</strong>quelle le paragraphe 5 de l’article 403 <strong>du</strong> CIR prévoit qu’il appartient au <strong>SPF</strong><br />
<strong>Finances</strong> de mettre <strong>à</strong> disposition <strong>du</strong> public une banque de données ayant force<br />
probante pour l’application des articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR.<br />
1 Article 402, § 4 <strong>du</strong> CIR.
Del AF 03/2010 - 3/9<br />
5. Les articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR ne pro<strong>du</strong>isent leurs effets que depuis le 1 er janvier<br />
2009 2 .<br />
6. Afin de se conformer <strong>à</strong> l’obligation imposée par l’article 403 § 5 <strong>du</strong> CIR, le <strong>SPF</strong><br />
<strong>Finances</strong> a intro<strong>du</strong>it le 17 novembre 2008 une <strong>demande</strong> d’autorisation auprès <strong>du</strong><br />
Comité qui vise <strong>à</strong> permettre au public de prendre connaissance, via une banque de<br />
données disponible sur leur site internet, de l’existence ou non d’une obligation de<br />
retenu de 15% lorsqu’il effectue le paiement <strong>à</strong> leur cocontractant en vertu de l’article<br />
403 <strong>du</strong> CIR. Cette information est fournie au public qui consulte <strong>la</strong> base de données<br />
sous <strong>la</strong> forme d’une attestation numérotée qui peut présenter deux réponses <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
question « obligation de retenue » <strong>à</strong> savoir : oui ou non. Si le numéro d’entreprise<br />
fournit par <strong>la</strong> personne n’est pas celui d’un entrepreneur <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction,<br />
le message d’erreur suivant apparait « Erreur : entreprise non répertoriée comme<br />
relevant <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction ».<br />
7. Les flux électroniques de données soumis par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> <strong>à</strong> l'appréciation <strong>du</strong><br />
Comité concerne des données <strong>à</strong> caractère personnel au sens de l'article 1, § 1 de <strong>la</strong><br />
LVP et poursuivent une seule finalité <strong>à</strong> savoir le recouvrement des dettes fiscales des<br />
entreprises <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction et donc <strong>la</strong> correcte application des articles<br />
402 et 403 <strong>du</strong> CIR.<br />
II.<br />
EXAMEN DE LA RECEVABILITE DE LA DEMANDE<br />
8. En vertu de l’article 36bis de <strong>la</strong> loi <strong>du</strong> 8 décembre 1992, « toute communication<br />
électronique de données personnelles par un service public fédéral ou par un<br />
organisme public avec personnalité juridique qui relève de l’autorité fédérale, exige<br />
une autorisation de principe [<strong>du</strong> Comité sectoriel compétent] ».<br />
9. La <strong>demande</strong> d’autorisation dont le Comité est saisi porte sur <strong>la</strong> création d’une base de<br />
données par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> consultable par le public dans sa globalité via un site<br />
internet. Au vu <strong>du</strong> fait que <strong>la</strong> communication dont il est question dans <strong>la</strong> <strong>demande</strong> se<br />
fera par un service public fédéral et que le flux de données se fera de manière<br />
électronique, le Comité sectoriel pour l’autorité fédérale est compétent.<br />
2 Voir loi <strong>du</strong> 21 janvier 2007, article 13.
Del AF 03/2010 - 4/9<br />
III.<br />
EXAMEN DU FOND DE LA DEMANDE<br />
A. Examen <strong>du</strong> caractère déterminé, explicite, légitime et compatible de <strong>la</strong><br />
finalité <strong>du</strong> traitement automatisé envisagé<br />
10. L’article 4, § 1, 2° de <strong>la</strong> LVP ne permet le traitement de données <strong>à</strong> caractère<br />
personnel que pour des finalités déterminées, explicites et légitimes.<br />
11. En l'espèce, le <strong>SPF</strong> Finance souhaite permettre <strong>à</strong> un commettant et/ou entrepreneur<br />
de vérifier, par voie électronique, au moment <strong>du</strong> paiement des travaux 3 , si son<br />
cocontractant est débiteur de dettes fiscales, et ce afin de se conformer aux<br />
dispositions légales prescrites aux articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR.<br />
12. Le Comité établit que cette finalité est déterminée et explicite au sens de l’article 4, § 1,<br />
2°, de <strong>la</strong> LVP.<br />
13. L'article 4, §1, 2° de <strong>la</strong> LVP requiert <strong>du</strong> responsable <strong>du</strong> traitement que <strong>la</strong> finalité pour<br />
<strong>la</strong>quelle il traite des données <strong>à</strong> caractère personnel soit légitime. A cet égard, le<br />
Comité retient l'article 5 e) et l'article 5 c) de <strong>la</strong> LVP qui énoncent les hypothèses<br />
suivantes dans lesquelles un traitement de données peut légitimement être réalisé:<br />
"lorsqu’il est nécessaire <strong>à</strong> l'exécution d'une mission d'intérêt public ou relevant de<br />
l'exercice de l'autorité publique, dont est investi le responsable <strong>du</strong> traitement ou le<br />
tiers auquel les données sont communiquées" ou "lorsqu'il est nécessaire au respect<br />
d'une obligation <strong>à</strong> <strong>la</strong>quelle le responsable <strong>du</strong> traitement est soumis par ou en vertu<br />
d'une loi, d'un décret ou d'une ordonnance".<br />
14. Le Comité relève que le traitement automatisé de données soumis <strong>à</strong> son appréciation<br />
apparait légitime dans le chef <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> au vu de sa mission de service public<br />
d'exécution de <strong>la</strong> politique tant en matière d'impôts, taxes, droits et accises 4 qu'en<br />
matière de gestion financière de l'Etat fédéral 5 et de l’article 403 <strong>du</strong> Code d'impôts sur<br />
les revenus, lequel lui impose de mettre <strong>à</strong> disposition <strong>du</strong> public une banque de<br />
données ayant force probante pour l'application des articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR.<br />
3 Il s’agit des travaux visés <strong>à</strong> l’article 400, 1° CIR.<br />
4 Article 2, §1, 1° de l'AR <strong>du</strong> 17 février 2002 portant création <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>.<br />
5 Article 2, §1, 3° de l'AR <strong>du</strong> 17 février 2002 portant création <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>.
Del AF 03/2010 - 5/9<br />
15. Dans <strong>la</strong> mesure où l'obligation, pour le commettant/l'entrepreneur de retenir et de<br />
verser au <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> 15% <strong>du</strong> montant dont il est redevable <strong>à</strong> son<br />
entrepreneur/sous-traitant, est tributaire de l'existence d'une dette fiscale dans le chef<br />
de cet entrepreneur/sous-traitant et de <strong>la</strong> connaissance de cette dette par le<br />
commettant/l'entrepreneur, le traitement de données envisagé par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong><br />
pour <strong>la</strong> réalisation de <strong>la</strong> finalité précitée au considérant 11 apparait nécessaire <strong>à</strong><br />
l'exercice de sa mission d'intérêt public.<br />
16. La communication des données <strong>re<strong>la</strong>tive</strong>s aux éventuelles dettes fiscales des<br />
entrepreneurs <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction au public par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> constitue un<br />
traitement ultérieur de données collectées initialement par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> auprès<br />
desdits contribuables. En vertu de l'article 4, §1 er , 2° de <strong>la</strong> LVP, le traitement ultérieur<br />
doit être compatible avec les finalités <strong>du</strong> traitement initial. Cet examen de <strong>la</strong><br />
compatibilité est réalisé en fonction des prévisions raisonnables de l’intéressé et des<br />
dispositions légales et réglementaires applicables.<br />
17. Or cette communication de données est régie par l’article 403 § 5 <strong>du</strong> CIR qui stipule<br />
qu’il appartient au <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> de mettre <strong>à</strong> disposition <strong>du</strong> public une banque de<br />
données ayant force probante pour l’application des articles 402 et 403 de ce même<br />
code.<br />
18. Par ailleurs, depuis 2007, <strong>la</strong> brochure explicative de <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>à</strong> l'impôt des<br />
personnes physiques envoyée par l'Administration de <strong>la</strong> fiscalité des entreprises et des<br />
revenus chaque année au contribuable comprend une c<strong>la</strong>use d'information. Celle-ci<br />
informe notamment les contribuables que le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> peut être amené <strong>à</strong><br />
transmettre <strong>à</strong> d’autres personnes et/ou institutions les données qu’il collecte en<br />
fonction des obligations et autorisations légales d’information et d’échange<br />
d’informations.<br />
19. Cette communication est légitimée par <strong>la</strong> loi et constitue donc une réutilisation<br />
compatible des données initialement obtenues par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>.
Del AF 03/2010 - 6/9<br />
B. Examen <strong>du</strong> caractère proportionné des données collectées ainsi que<br />
des caractéristiques de <strong>la</strong> communication électronique<br />
1. Type de données demandées et périodes auxquelles elles se<br />
rapportent<br />
20. Les traitements de données <strong>à</strong> caractère personnel nécessaires <strong>à</strong> <strong>la</strong> réalisation par tout<br />
organisme public de sa mission de service public doivent, en application de l’article 4 §<br />
1er 3° et 4° de <strong>la</strong> loi vie privée, porter d'une part sur des données adéquates,<br />
pertinentes et non excessives au regard des finalités pour lesquelles elles sont<br />
obtenues et pour lesquelles elles sont traitées ultérieurement et d'autre part sur des<br />
données exactes et, si nécessaire, mises <strong>à</strong> jour.<br />
21. Le <strong>SPF</strong> Finance <strong>demande</strong> au Comité de rendre accessible au public, via <strong>la</strong> consultation<br />
sur internet d’une base de données, une seule donnée <strong>à</strong> caractère personnel qui<br />
consiste dans l’existence ou non d’une obligation de retenue <strong>à</strong> charge <strong>du</strong> commettant<br />
et/ou de l’entrepreneur qui va effectuer le paiement <strong>à</strong> un entrepreneur et/ou soustraitant<br />
<strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction des travaux visés <strong>à</strong> l’article 20 §2 de l’arrêté<br />
royal n° 1 <strong>du</strong> 29 décembre 1992 re<strong>la</strong>tif aux mesures tendant <strong>à</strong> assurer le paiement de<br />
<strong>la</strong> TVA. Cette donnée sera délivrée sous <strong>la</strong> forme d’une attestation.<br />
22. Le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> va permettre l’accès <strong>à</strong> cette information visant uniquement les<br />
entrepreneurs, personnes physiques ou morales, <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction. Le<br />
commettant et/ou entrepreneur qui souhaite avoir accès <strong>à</strong> cette information devra se<br />
rendre sur <strong>la</strong> base de données accessible via le site <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> et y encoder le<br />
numéro d’entreprise de l’entrepreneur en question. Lorsqu’une interrogation quant <strong>à</strong><br />
l’existence d’une obligation de « retenue » conformément aux articles 402 et 403 <strong>du</strong><br />
CIR est envoyée, il est vérifié auprès <strong>du</strong> <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> s’il existe pour cet entrepreneur<br />
des dettes fiscales directes venues <strong>à</strong> échéance, non contestées et pour lesquelles<br />
aucun p<strong>la</strong>n de remboursement n’a cours ou dont le p<strong>la</strong>n de remboursement n’a pas<br />
été respecté. Si de telles dettes existent, leur montant est comptabilisé et <strong>la</strong> réponse<br />
« retenue » sera donnée lorsque le montant total de ces dettes est supérieur ou égale<br />
<strong>à</strong> 1071 euro. Dès lors, ce n’est pas parce que <strong>la</strong> réponse « pas de retenue » est<br />
fournie que le commettant et/ou entrepreneur peut conclure que cet entrepreneur<br />
et/ou sous-traitant n’est redevable d’aucune dette fiscale.
Del AF 03/2010 - 7/9<br />
23. Au vu des prescrits des articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR, <strong>la</strong> donnée précitée apparait a priori<br />
adéquates, pertinentes et non excessives pour <strong>la</strong> réalisation de <strong>la</strong> finalité précitée.<br />
2. Durée de conservation des données collectées<br />
24. En ce qui concerne le dé<strong>la</strong>i de conservation des données, le Comité rappelle que les<br />
données ne peuvent pas être conservées pendant une <strong>du</strong>rée excédant celle nécessaire<br />
<strong>à</strong> <strong>la</strong> réalisation des finalités pour lesquelles elles ont été collectées (article 4, §1, 5° de<br />
<strong>la</strong> LVP).<br />
25. La donnée traitée dans le cadre de ce flux électronique de données sera fournie, via <strong>la</strong><br />
consultation par un particulier de <strong>la</strong> base de données présente sur le site web <strong>du</strong> <strong>SPF</strong><br />
<strong>Finances</strong>, sous <strong>la</strong> forme d’une attestation. Le particulier aura <strong>la</strong> maitrise quant <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>du</strong>rée de conservation de cette attestation.<br />
26. D’après les informations fournies par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>, il apparait que les attestations<br />
pro<strong>du</strong>ites au public seront journalisées pendant une <strong>du</strong>rée de trois années et ce <strong>à</strong> des<br />
fins purement statistiques et de suivi au niveau managérial. Cette journalisation ne<br />
permettra pas de déterminer l’auteur de <strong>la</strong> <strong>demande</strong> mais comptabilisera uniquement<br />
les réponses fournies.<br />
27. Le Comité en prend acte.<br />
3. Fréquence de l'accès et <strong>du</strong>rée de l'autorisation<br />
28. Le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> <strong>demande</strong> <strong>à</strong> bénéficier d'une autorisation pour une <strong>du</strong>rée<br />
indéterminée.<br />
29. Etant donné que le flux électronique de données, sous forme de <strong>la</strong> mise <strong>à</strong> disposition<br />
<strong>du</strong> public d’une base de données, est sollicité par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> afin de se conformer<br />
aux prescrits de l’article 403 § 5 <strong>du</strong> Code des impôts sur les revenus dont les effets ne<br />
sont pas limités dans le temps, le Comité considère qu’une telle mise <strong>à</strong> disposition<br />
permanente de données et ce pour une <strong>du</strong>rée indéterminée est appropriée.
Del AF 03/2010 - 8/9<br />
4. Destinataires et/ou tiers auxquels les données sont communiquées<br />
30. L’information concernant l’obligation ou non de retenue instaurée par les articles 402<br />
et 403 <strong>du</strong> CIR sera accessible <strong>à</strong> quiconque qui intro<strong>du</strong>ira le numéro d’entreprise d’un<br />
entrepreneur, personne physique ou moral, <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction dans <strong>la</strong> base<br />
de données mise <strong>à</strong> disposition par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> sur son site web.<br />
31. A cet égard, le Comité relève que toute personne peut être amenée <strong>à</strong> faire appel <strong>à</strong> un<br />
entrepreneur <strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> construction pour <strong>la</strong> réalisation de travaux visés <strong>à</strong><br />
l’article 20 § 2 de l’arrêté royal n° 1 <strong>du</strong> 29 décembre 1992 re<strong>la</strong>tif aux mesures tendant<br />
<strong>à</strong> assurer le paiement de <strong>la</strong> TVA et n’a pas d’objection <strong>à</strong> formuler.<br />
C. Principe de transparence (LVP, articles 4, §1,1° et 9 <strong>à</strong> 15bis)<br />
32. Le Comité rappelle qu’un traitement des données doit être loyal et donc avoir lieu de<br />
façon transparente. L'obligation d’information au sens de l'article 9 de <strong>la</strong> LVP constitue<br />
une des pierres angu<strong>la</strong>ire d'un traitement transparent.<br />
33. La mise <strong>à</strong> disposition d’une base de données par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> via son site web au<br />
public <strong>à</strong> des fins d’information quant <strong>à</strong> l’obligation ou non de retenue stipulée par les<br />
articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR est une collecte indirecte de données 6 réalisée en vue de<br />
l'application de dispositions prescrites par ou en vertu d'une loi, d'un décret ou d'une<br />
ordonnance. En vertu de l'article 9, § 2, deuxième alinéa, b) de <strong>la</strong> LVP, une dispense<br />
de l'obligation d'information s'applique dans une telle situation. Cette dispense<br />
n'empêche cependant pas que le Comité puisse s'assurer de l'existence de garanties<br />
appropriées <strong>à</strong> l'égard de <strong>la</strong> protection des droits fondamentaux des personnes<br />
concernées.<br />
34. Le Comité souhaite que le <strong>demande</strong>ur mette en p<strong>la</strong>ce une information sur <strong>la</strong> page<br />
internet menant <strong>à</strong> <strong>la</strong> consultation de <strong>la</strong> base de données afin d’attirer l’attention <strong>du</strong><br />
public sur le fait qu’une telle consultation ne peut s’effectuer que lorsqu’un<br />
commettant et/ou entrepreneur s’apprête <strong>à</strong> effectuer le paiement des travaux visés <strong>à</strong><br />
l’article 400, 1° <strong>du</strong> CIR <strong>à</strong> son entrepreneur et/ou sous-traitant.<br />
6 En ce sens que les données ne sont pas collectées directement auprès de <strong>la</strong> personne concernée mais auprès d’un tiers, ici<br />
le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>.
Del AF 03/2010 - 9/9<br />
D. Principe de sécurité (LVP, article 16)<br />
35. Il ressort des documents communiqués par le <strong>demande</strong>ur qu'il dispose d'un conseiller<br />
en sécurité et d'une politique de sécurité – ainsi que d'un p<strong>la</strong>n d'application de celle-ci.<br />
Le Comité en prend acte.<br />
E. Remarques diverses<br />
36. La Comité souhaite faire remarquer que le flux de données qui a été soumis <strong>à</strong> son<br />
appréciation par le <strong>demande</strong>ur a déj<strong>à</strong> été mis en p<strong>la</strong>ce par ce dernier depuis le 1 er<br />
janvier 2009.<br />
37. Le Comité invite le <strong>demande</strong>ur <strong>à</strong> penser <strong>à</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce, pour l’avenir, d’un<br />
système qui ne permettrait l’accès <strong>à</strong> l’information concernant l’état débiteur ou non de<br />
dettes fiscales de son cocontractant qu’aux seules personnes nécessitant cette<br />
information au regard des articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR, et dont le contrôle effectif de<br />
l’accès serait assuré par le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong>. Le Comité souhaite être avisé dans l’année<br />
des modifications quant <strong>à</strong> ce système.<br />
PAR CES MOTIFS,<br />
Le Comité sectoriel pour l'autorité fédérale autorise le <strong>SPF</strong> <strong>Finances</strong> <strong>à</strong> mettre <strong>à</strong> disposition <strong>du</strong> public<br />
une base de donnée ayant force probante pour l’application des articles 402 et 403 <strong>du</strong> CIR pour <strong>la</strong><br />
finalité décrite au considérant 11.<br />
Pour l'Administrateur e.c.,<br />
Le Président,<br />
(sé) Patrick Van Wouwe<br />
(sé) Willem Debeucke<strong>la</strong>ere