14.04.2015 Views

dossier-olga - Les âmes d'Atala

dossier-olga - Les âmes d'Atala

dossier-olga - Les âmes d'Atala

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Contact<br />

Pauline Sol Dourdin - popyo22@yahoo.fr<br />

Projet soutenu par AMBITRIX - association loi 1901 – licence 220 493<br />

Avec la complicité d’Erwanna Prigent et Yann-Guirec Le Bars<br />

Remerciements à Yvain, Julien, Kathleen Reynolds, Maud Guillois et Marie-Elise Fossé, Karl/ War-dre, Marion et Agnès, Jean-Jacques<br />

et Nicole, Capucine, Gurwan’s Family, Laurence, ceux et celles qui nous ont conseillé-e-s, soutenu-e-s voir même supporté-e-s !!!<br />

Merci à Marylène Famel/Théâtre d’Orient pour sa confiance, et à la MJC de Bégard pour sa bonne humeur.


O L G A<br />

Pauline Sol Dourdin<br />

danse et voix<br />

Bidouilleur Antoine<br />

complice technique et mise en boîte sonore<br />

« […] de la naissance à la puberté la fillette a grandi, mais jamais elle ne s’est<br />

sentie grandir : jour après jour, son corps lui était présent comme une chose<br />

exacte, achevée ; à présent, elle « se forme » […] dans le bourgeonnement de<br />

sa poitrine la fillette éprouve l’ambiguïté du mot : vivant. […] Bras, jambe,<br />

peau, muscles, mêmes les fesses rondes sur lesquelles on s’assied, tout avait<br />

jusque là un usage clair. » Le Deuxième Sexe - SIMONE DE BEAUVOIR - 1949<br />

OLGA s’intéresse aux troubles générés par la construction de l’individue féminin. Elle interroge<br />

l’ambiguïté de la transformation pubère, allant jusqu’à la confusion des états. Cette pièce répond au<br />

besoin de « dire », de montrer par la sensation ce moment complexe de la construction de l’identité,<br />

mais aussi d’interpeller les traces laissées par ce passage.<br />

Ici le temps se pose un instant sur le chemin de la construction de l’identité féminine.<br />

Mal être ou malaise ?<br />

La transformation de la chair… le passage de l’être sexuée à l’être sexuelle… Oscillant entre désir et<br />

dégoût, la femme glisse "indubitablement" de l’état de sujet à celui d’objet.<br />

L’enfant, la jeune fille, la femme, la maman, la putain.<br />

Objet de désir, désirs sexuels … pour l’Autre, pour elle-même…<br />

La femme sujet de ses désirs et de ses plaisirs charnels, "petite catin" ?<br />

OLGA relève ce dilemme et joue du désir d’être et de paraître. Dans sa bulle elle s’expose à elle-même<br />

et aux autres. Désir de soi, objet de l’autre… La confrontation amène la confusion des états, de<br />

l’identité…


Le texte<br />

OLGA est une libre interprétation chorégraphique d’OLGA OU POURQUOI J’AI COUSU MA CHATTE, monologue<br />

de Lolita M’GOUNI édité par <strong>Les</strong> ÂMES D’ATALA - collection PETITES ÂMES (http://zamdatala.net)<br />

Nous avons abordé le texte comme une ambiance. Construit de multiples digressions le texte, les mots,<br />

nous ramènent à ce moment complexe de la vie de l’individu-e. Il nous oblige à nous arrêter, à écouter<br />

ce qui se trame, ce que nous ne voulons pas entendre ni voir et pourtant…<br />

Extraits<br />

Le doc il faisait une drôle de tête et il lui a répondu que non, que ça y était, que c’était une jolie petite<br />

fille avec des petits cheveux et tout et tout. Mère rigole et dit que ça n’est pas grave, que mes cheveux<br />

finiraient bien par pousser et que, bientôt on pourra me faire des couettes.<br />

De toute manière avec ou sans dents […] je finirai mamie à vingt ans. Avec ou sans tu vas morfler…<br />

hein Robert qu’elle a une jolie bouche, dis Robert, tu crois qu’elle peut faire quoi avec une jolie bouche<br />

comme ça … Bonne à sauter…sauter, sauter t’es bonne à sauter, sauter, sauter…<br />

Je me retrouve acrobate sur un fil qui m'tranche les pieds. C'est pas d'ma faute, j'voulais pas, j' vous jure<br />

que j'voulais pas. Quoi pourquoi vous m'regardez comme ça, j'vous dis que j'voulais pas...<br />

La danse<br />

Le mouvement ne vient pas illustrer les mots, il apporte une lecture sensible des états traversés. La danse<br />

revient sur les états de ce corps traversé, observé, transformé, violenté.<br />

Le corps est là. Il se déplace et devient mouvement. Alors la chair éveille l’être tout entier, intérieur,<br />

extérieur. Peu à peu la danse vient chatouiller les émotions, les sensations, les confusions, les ambiguïtés<br />

de la construction de l’identité féminine.<br />

La scénographie<br />

Un cube en métal imbriqué dans une pyramide<br />

Une robe accrochée à des crochets de boucher<br />

Des bas, beaucoup<br />

Un tissu couleur chair, au centre, pend<br />

Un bol de lait<br />

L’espace est à la fois ouvert et fermé. La scénographie est essentiellement constituée de collants et<br />

d’une poche associée à une membrane renforçant ce jeu du dedans dehors, de l’intime face à<br />

l’universel. Le/la spectateur-trice peut ainsi pénétrer l’espace, voyeur-e il/elle se confronte alors au<br />

propos, pénétrant l’espace il/elle est interpellé-e par ses propres sensations.


Pauline Sol Dourdin<br />

La danse est une rencontre avec mon corps, ce corps de femme qui cherche à être et exister. La<br />

danse est, pour moi, ce qui permet de résumer et d’exprimer la réflexion sur l’identité que je tente de<br />

développer. Interpeller tout un chacun sur la question de l’identité de la femme. Ce genre humain que<br />

l’on laisse si vite enfermer dans les stéréotypes traditionnels rassurants. Des stéréotypes qui viennent<br />

justifier des inégalités plutôt que l’égalité.<br />

Mon parcours de danseuse est un chemin sinueux dans les méandres de l’identité. Qui suis-je ?<br />

En 1991 je suis plusieurs stages de danse contemporaine avec Jean-Christophe Paré, une rencontre<br />

déterminante. En 1993 j’entre à l’École de danse Michel HALLET EGHAYAN à Lyon. Ce chemin normé ne<br />

me convient pas, et je poursuis ma route dans le paysage de la campagne bretonne. Avec le groupe<br />

de musique expérimentale Yeast nous proposons plusieurs improvisations. Puis j’écris un solo, "Pulse<br />

Pulsations", puis un autre, "Porque Hablar ?". En 2006 j’obtiens l’Examen d’Aptitude Technique (Danse<br />

Contemporaine). Pendant 2 ans je travaille avec Sylvie Le Quéré et j’interviens aujourd’hui en tant<br />

qu’interprète au sein de la compagnie Grégoire & Co. Christine Rougier m’associe au solo "Viviane" en<br />

tant qu’assistante chorégraphique tandis que Matthias Groos m’invite à plusieurs rencontres de<br />

danseur-se-s. Aujourd’hui je participe au projet de création collective DéKoeff, dirigé par Maud Guillois,<br />

associant culture traditionnelle bretonne et création contemporaine. Je travaille également avec deux<br />

musiciens, Bernard Le Pallec (saxophone) et Pierre Stéphan (violon).<br />

Ma formation est également universitaire : Licence de Lettres Modernes-1997 ; Formation DESS<br />

Administration du Spectacle vivant, 2004/2005. Depuis 1998 j’ai multiplié les expériences bénévoles et<br />

professionnelles de terrain (Skoaz Ouzh Skoaz, Ouest-Danse, Ambitrix, Y’a du Riff’ici, …).<br />

Peu à peu mon chemin semble trouver sa route… Mais vous l’aurez compris, je suis une fille qui aime<br />

l’odeur de la campagne, qui a besoin des éléments de la nature pour se ressourcer, s’inspirer et pour<br />

nourrir des réflexions que l’on estime bien souvent plus urbaines que rurales…<br />

Bidouilleur Antoine<br />

Bidouilleur, bricoleur éclectique il se forge via le punk-hardcore, organisateur de concerts, restaurateur<br />

à la fibre végétarienne, chanteur dans Anormal-Youth, mais aussi mécano, roddies, chauffeur, modèle<br />

vivant pour plusieurs artistes du département depuis 2 ans…<br />

Il se fait remarquer, l’air de rien par une sensibilité d’une justesse époustouflante … mais vous l’aurez<br />

compris, c’est un gars qui n’aime pas que l’on parle de lui…

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!