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Port Autonome du Havre - Le Havre Développement

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PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

PORT 2000<br />

Inauguration d'un nouveau port dédié aux conteneurs<br />

<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong>, jeudi 30 mars 2006<br />

1. <strong>Port</strong> 2000 : Une infrastructure portuaire dédiée aux trafics conteneurisés<br />

Situé au sud <strong>du</strong> port actuel, <strong>Port</strong> 2000 est un port dédié aux trafics conteneurisés. A terme, il offre un potentiel<br />

de 12 postes à quai de 350 mètres de long chacun, soit une longueur de 4,2 km de quai : le Quai <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>.<br />

Abrité par deux digues extérieures (côté Seine, la Digue François LE CHEVALIER d'une longueur de 5,2 km<br />

et, côté nord, la Digue Nord de <strong>Port</strong> 2000), le bassin de <strong>Port</strong> 2000 (bassin Hubert RAOUL DUVAL) peut<br />

accueillir les plus grands porte-conteneurs en service sans passage d'écluse ni contrainte de marée. <strong>Le</strong>s<br />

premiers postes permettent un tirant d'eau admissible pour les navires de 14,50 mètres en toute condition de<br />

marée et disposent de terre-pleins d'une profondeur moyenne de 500 mètres. <strong>Le</strong>s postes suivants (situés le<br />

plus à l’Ouest) pourront être approfondis jusqu’à un niveau permettant l’accueil de navires ayant un tirant d’eau<br />

de 17 mètres. <strong>Le</strong>s voies de roulement des portiques à conteneurs ont un écartement de 35 mètres permettant<br />

l'accueil des plus grands portiques à conteneurs.<br />

2. Un outil au service <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />

Avec près de 46 millions d'€uros dédiés aux mesures environnementales, <strong>Port</strong> 2000 s'intègre dans une véritable<br />

politique de développement <strong>du</strong>rable dans l'Estuaire de la Seine en étroite concertation avec les acteurs<br />

concernés. La moitié de ce budget est affecté à un vaste programme de réhabilitation des vasières, lieu propice<br />

au développement d'organismes qui contribuent à la chaîne alimentaire de nombreuses espèces. D'autres<br />

mesures consistent à créer de nouvelles zones de repos pour les oiseaux, l'objectif étant de favoriser la<br />

biodiversité dans l'Estuaire de la Seine.<br />

Service Communication <strong>du</strong> <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> 1<br />

Tél : 02 32 74 71 36 - courriel : communication@havre-port.fr


PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

3. Des accès terrestres performants<br />

<strong>Le</strong>s terminaux de <strong>Port</strong> 2000 sont desservis par une porte routière : la "<strong>Port</strong>e François 1 er" , située au sud de<br />

l'Ecluse éponyme (une deuxième porte sera aménagée ultérieurement au sud <strong>du</strong> Terminal de l'Océan). <strong>Port</strong><br />

2000 offre également la possibilité de formation de lots de wagons ou de trains entiers à proximité immédiate<br />

des quais, un terminal fluvial dédié desservi directement depuis <strong>Port</strong> 2000 et des transferts aisés de conteneurs<br />

avec les divers modes de transports terrestres. Une société (SAITH - Société d'Aménagement des Interfaces<br />

Terrestres <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> -) a été créée pour gérer ces transferts. Par ailleurs, <strong>Port</strong> 2000 permet des transferts aisés<br />

de conteneurs entre les lignes mères et les feeders.<br />

4. Des exploitants de terminal adossés aux plus grands armements mondiaux<br />

<strong>Le</strong> <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> a décidé de confier l'exploitation des terminaux à conteneurs de <strong>Port</strong> 2000 à des<br />

manutentionnaires spécialisés, dans le cadre d'une convention d'exploitation de terminal. A l'issue d'une<br />

campagne d'information diffusée internationalement par voie de presse fin 2001, le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> a<br />

reçu 10 manifestations d'intérêt de la part d'opérateurs nationaux et internationaux candidats à l'exploitation des<br />

six premiers postes à quai, chacun de ces opérateurs s'appuyant sur un partenariat étroit avec un transporteur<br />

maritime ou des chargeurs majeurs. <strong>Le</strong> Conseil d'Administration <strong>du</strong> PAH a retenu, en première étape, les<br />

projets présentés par MSC/TN, CMA-CGM/GMP, Maersk Sealand/Perrigault. Ceux-ci ont donc fait l'objet de la<br />

signature de protocoles d'intention avec le PAH, conforté par la signature de conventions d'exploitation de<br />

terminal pour les deux premiers candidats précités.<br />

Dans le cadre de ces conventions, le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> met à la disposition de l'exploitant le quai<br />

dragué, les fondations des rails de roulement des portiques de quai, le terrain destiné à recevoir les<br />

aménagements réalisés par l'exploitant. Il assure aussi la réalisation des entrées-sorties générales de <strong>Port</strong> 2000<br />

pour les trois modes de transport terrestre. En contrepartie, les exploitants fournissent au <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>Havre</strong> un certain nombre d'informations et d'engagements portant notamment sur les garanties de trafic et leur<br />

capacité à investir.<br />

<strong>Le</strong>s exploitants de terminal ont notamment en charge :<br />

- le chargement et le déchargement des navires porte-conteneurs,<br />

- la gestion et l'exploitation <strong>du</strong> parc à conteneurs avec ses interfaces routières et ferroviaires, soit par<br />

terminal, soit selon un dispositif d'ensemble,<br />

- l'équipement complet <strong>du</strong> terminal en portiques de quai, en engins de parc, en système informatique de<br />

gestion de parc et de liaison avec les partenaires portuaires, la constitution de terre-pleins et, de manière<br />

générale, la réalisation de tous les équipements nécessaires à son exploitation,<br />

Dans ce cadre, ils disposent d'engagements des armements ou des chargeurs relatifs à l'utilisation <strong>du</strong> terminal.<br />

<strong>Le</strong> premier terminal opérationnel à <strong>Port</strong> 2000 est le Terminal de France (mise en service commerciale = avril<br />

2006), exploité par la Générale de Manutention <strong>Port</strong>uaire associée au premier armement français et troisième<br />

armement mondial : la CMA-CGM. La signature de la convention d'exploitation de terminal le 28 octobre 2004 a<br />

marqué l'aboutissement d'une démarche de partenariat entre le PAH - qui met à disposition de l'opérateur un<br />

terminal sur <strong>Port</strong> 2000 pendant une <strong>du</strong>rée de 36 ans - et le groupement qui s'engage sur un volume<br />

d'investissements et un volume de trafic. Equipé de six portiques super-panamax et d'un premier portique<br />

ferroviaire, le Terminal de France comporte deux postes à quai (sur une longueur de 700 mètres), avec une<br />

option pour un poste supplémentaire à l’Est des deux précédents.<br />

<strong>Le</strong> Terminal <strong>Port</strong>e Océane (TPO) sera le second terminal à entrer en service, dans le courant <strong>du</strong> 2 ème<br />

semestre 2007. Ce terminal sera exploité par le groupement constitué par la société Perrigault (groupe<br />

Terminaux de Normandie) et APM Terminals (filiale de AP Moller-Maersk Group, Maersk étant le 1 er armement<br />

mondial). Comme le Terminal de France, ce terminal comprend deux postes à quai de 350 mètres chacun en<br />

première phase, avec une option pour un troisième poste à quai.<br />

<strong>Le</strong>s six postes à quai suivants seront réalisés en fonction de l'évolution des trafics et des besoins des<br />

opérateurs. Ainsi, le groupement constitué de l'opérateur Terminaux de Normandie et <strong>du</strong> deuxième armement<br />

mondial - Mediterranean Shipping Company (MSC) -, qui a choisi d'anticiper la mise en service de <strong>Port</strong> 2000 en<br />

s'installant dès 2001 au quai Bougainville, a signé en juillet 2004 une convention d'exploitation de terminal avec<br />

le PAH, qui prévoit une option de transfert de ses activités sur <strong>Port</strong> 2000 dans quelques années.<br />

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Tél : 02 32 74 71 36 - courriel : communication@havre-port.fr


PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

5. Un investissement public / privé d'un milliard d'Euros<br />

Pour 6 postes à quai, les dessertes terrestres et la partie environnementale, le financement de <strong>Port</strong> 2000<br />

engage la participation de plusieurs partenaires publics. <strong>Le</strong>s superstructures (aménagements <strong>du</strong> terminal,<br />

outillages et autres équipements) sont à la charge des opérateurs privés.<br />

FINANCEMENT DE PORT 2000<br />

(6 postes)<br />

<strong>Port</strong>uaire (y compris<br />

Dessertes Dessertes<br />

Environnement<br />

en M€<br />

dessertes immédiates)<br />

terminales proches<br />

Superstructures TOTAL<br />

RTE 2,50 2,21 4,71<br />

FEDER 33,10 5,00 8,42 46,52<br />

Région de Haute<br />

Normandie<br />

23,84 9,91 18,80 52,55<br />

Département de<br />

Seine Maritime<br />

19,44 9,91 20,20 49,55<br />

RFF-SNCF 13,70 13,70<br />

Etat 160,10 10,60 37,82 208,52<br />

PAH 429,20 4,40 433,60<br />

Opérateurs 4,10 275,00 279,10<br />

Sous-Total 647,27 45,73 19,10 101,15 275,00 1 088,25<br />

TOTAL 693,00 19,10 101,15 275,00 1 088,25<br />

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PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

PORT 2000<br />

De la genèse à la mise en service d'un nouveau port au <strong>Havre</strong><br />

Premier port français (avec plus de 60% <strong>du</strong> marché) et cinquième port <strong>du</strong> range nord de l’Europe pour le<br />

trafic de conteneurs (avec 7% <strong>du</strong> marché), <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> a mené, dès les années 1980, une réflexion de fond<br />

portant sur les enjeux <strong>du</strong> développement <strong>du</strong> conteneur dans un contexte de mondialisation des<br />

échanges et de changement d'échelle <strong>du</strong> transport maritime. Face à l'accélération de la croissance des<br />

flux de trafics conteneurisés au début des années 1990 et à la demande <strong>du</strong> marché, la communauté<br />

portuaire havraise a délibérément choisi de positionner <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> comme l'une des portes d'entrée<br />

principales des flux de marchandises conteneurisées en Europe. Pour cela, <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> a besoin d'un outil<br />

portuaire répondant aux standards européens : <strong>Port</strong> 2000 naîtra de cette réflexion et de la concertation<br />

issue <strong>du</strong> premier débat public organisé en France autour d'un grand projet.<br />

Investissement d'un milliard d'euros (soit 4 fois le coût <strong>du</strong> Via<strong>du</strong>c de Millau) - soutenu par l'Europe<br />

(FEDER et RTE), l'Etat, la Région, le Département, SNCF / RFF, le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> et les<br />

investisseurs privés -, <strong>Port</strong> 2000 a pour but de développer considérablement la capacité <strong>du</strong> port pour les<br />

conteneurs (6 contre 2 MEVP actuellement), permettant ainsi d’asseoir l’activité portuaire et logistique,<br />

porteuse d’emplois. Ce développement ne pouvant se faire sans un bon réseau de connexions,<br />

<strong>Port</strong> 2000 intègre parallèlement une amélioration de la desserte terrestre des terminaux portuaires par<br />

les modes ferroviaires, routiers et fluviaux. Enfin et au-delà de l’intervention sur la modernisation <strong>du</strong><br />

port, l’originalité de ce grand projet réside dans l'importance de la prise en compte de l’environnement,<br />

véritable déclencheur d’une stratégie de développement <strong>du</strong>rable dans l’estuaire de la Seine.<br />

Un enjeu : répondre au développement <strong>du</strong> trafic conteneurisé et aux besoins <strong>du</strong> marché<br />

L’arrivée <strong>du</strong> conteneur a révolutionné le transport<br />

maritime. En plus de 40 ans, il a permis de ré<strong>du</strong>ire<br />

sensiblement le temps de transport et de manutention<br />

dans les ports, ainsi que le prix <strong>du</strong> fret maritime par<br />

rapport à un cargo traditionnel. Apparu aux Etats-Unis<br />

pour la première fois en 1956, le concept débarque en<br />

Europe à la fin des années 1960. Au <strong>Havre</strong>, le trafic de<br />

conteneurs va connaître une progression rapide qui<br />

con<strong>du</strong>ira à la réalisation de plusieurs terminaux :<br />

Atlantique (en bassin de marée en 1968–70), Europe<br />

(en bassin intérieur en 1971-74), Océan (en bassin<br />

intérieur en 1975-80) puis Normandie et Amériques (en<br />

bassin de marée en 1992-95). Cette croissance<br />

s'accélérant nettement dès le début des années 1990,<br />

l'autorité portuaire lance une réflexion qui aboutira à la<br />

réalisation de <strong>Port</strong> 2000.<br />

2 500<br />

2 000<br />

1 500<br />

1 000<br />

EVOLUTION DU TRAFIC DE CONTENEURS<br />

AU HAVRE<br />

K EVP<br />

500<br />

0<br />

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005<br />

HINTERLAND<br />

TRANSBORDEMENTS<br />

Onze années auront été nécessaires entre les premières études et la mise en service de cette nouvelle<br />

infrastructure qui offre de nouvelles opportunités de développement au <strong>Port</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>. En 2005, les capacités<br />

maximales <strong>du</strong> port en matière de conteneurs ont été atteintes, aux alentours de 2,1 millions d’EVP (conteneurs<br />

Equivalents Vingt Pieds). Grâce à l’ouverture de <strong>Port</strong> 2000, <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> peut accroître son volume de plus d’un<br />

million d’EVP pour 2010 et quatre millions - voire plus - pour 2020. Outre l'aspect technique, la réalisation des<br />

nouveaux terminaux à conteneurs constitue un véritable enjeu pour le <strong>Port</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>, tant sur le plan<br />

économique, que social ou environnemental. Il s'agit en effet de :<br />

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Tél : 02 32 74 71 36 - courriel : communication@havre-port.fr


PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

- Répondre au changement d'échelle <strong>du</strong> transport maritime résultant de la globalisation de l’économie. <strong>Le</strong><br />

commerce intercontinental, hors matières premières et agricoles, est désormais très majoritairement<br />

conteneurisé et continue à croître à un rythme élevé : de 7 à 8% en moyenne annuelle sur les deux<br />

dernières décennies. Parallèlement, les grands armements conteneurisés se concentrent en s’associant au<br />

sein de méga-alliances (regroupement d'armements pour la desserte maritime d'une zone géographique)<br />

ou même en fusionnant entre eux. Simultanément, la taille des plus grands navires sera passée en moins<br />

de dix ans de 4 à 9 000 EVP, dépassant 300 mètres de longueur, 40 mètres de largeur et 14 mètres de<br />

tirant d’eau. Accompagnant cette évolution, le nombre des ports touchés par les grandes lignes maritimes<br />

diminue au profit des seuls ports ayant une dimension européenne : le volume minimum de conteneurs<br />

manutentionnés nécessaire pour justifier l’escale augmente en effet avec la taille des navires.<br />

A cela s'ajoute la multiplication des transbordements entre grands navires et caboteurs, qui se tra<strong>du</strong>it par le<br />

développement des volumes traités à chaque escale et con<strong>du</strong>it à la création de plates-formes de<br />

transbordement : les « hub ports ». Dans ce contexte, le port <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> dispose d’atouts importants,<br />

notamment sa situation géographique (port à conteneurs le plus à l’Ouest <strong>du</strong> continent européen sur la<br />

Manche) et ses capacités nautiques qui en font un port accessible 24h/24, 7j/7 et 365 jours par an.<br />

- Développer de nouvelles activités génératrices d'emplois : Un port est un poumon économique pour<br />

l'ensemble des activités locales, régionales et nationales. Au <strong>Havre</strong>, 16 000 emplois dépendent directement<br />

de l'activité portuaire (en progression de +15,6% sur la période 1995/2003 avec une nette accélération<br />

depuis 2000). Il s'agit essentiellement d'emplois dans les agences maritimes et armements, la manutention,<br />

l'entreposage, la logistique, le transit, les prestataires de services aux navires, l'assurance, les transports,<br />

les douanes… Avec 28% des tonnages et environ 40% des escales, les conteneurs constituent le principal<br />

générateur d’emplois portuaires. La proche perspective de la mise en service de <strong>Port</strong> 2000 a d’ores et déjà<br />

attiré des entreprises et de nouveaux investisseurs spécialisés, en particulier dans les secteurs <strong>du</strong><br />

transport et de la logistique. Avec la progression atten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> trafic conteneurisé au <strong>Havre</strong>, les perspectives<br />

sur le bassin de la zone d'emplois <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> sont donc importantes.<br />

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PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

- Contribuer à améliorer les dessertes <strong>du</strong> <strong>Port</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> : Un port est un lieu d'intermodalité : la qualité de ses<br />

interfaces terrestres - qu'elles soient routières, ferroviaires, fluviales ou maritimes (feedering/cabotage) - est<br />

donc essentielle. <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> a la chance d'être directement connecté à un vaste réseau autoroutier non<br />

saturé, qui s'est notablement amélioré ces dernières années (ouverture <strong>du</strong> Pont de Normandie, connexions<br />

à l'Autoroute des Estuaires - A84 -, ainsi qu'aux autoroutes A29 et plus récemment A28). <strong>Le</strong> mode routier<br />

domine largement l’accès au marché terrestre, avec une part de marché de plus de 85% <strong>du</strong> trafic terrestre<br />

en 2005. <strong>Le</strong> mode fluvial, alternative marginale en 1995 avec 12 000 EVP et moins de 0,5% <strong>du</strong> trafic, a<br />

connu depuis une très forte progression, en particulier <strong>du</strong> fait de l’émergence de nouveaux opérateurs et<br />

des nouvelles plates-formes desservies, ce qui a permis d’opérer 98 000 EVP en 2005, soit plus de 6% <strong>du</strong><br />

trafic terrestre. A contrario, le mode ferroviaire, malgré des initiatives locales visant à maintenir un volume<br />

de 150 000 EVP (réalisé en 1995), se situe en 2005 juste en deçà <strong>du</strong> transport fluvial (aux alentours 95 000<br />

EVP). <strong>Le</strong>s difficultés <strong>du</strong> mode ferroviaire sont momentanément aggravées par les mutations structurelles de<br />

l’activité fret <strong>du</strong> ferroviaire au niveau national. <strong>Port</strong> 2000 doit offrir de meilleures conditions de remplissage<br />

de ces modes de transport dits « massifiants ». Dans un environnement ferroviaire en pleine renaissance, le<br />

<strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> intervient fortement pour susciter des partenariats efficaces et faciliter les opérations dites<br />

« <strong>du</strong> dernier kilomètre ». La loi lui donne d’ailleurs l’occasion d’être, dès le 1 er avril 2006, propriétaire et<br />

gestionnaire des 250 km de voies ferrées comprises dans sa circonscription.<br />

- Offrir toutes les conditions pour répondre aux besoins de ses clients, c'est-à-dire :<br />

- l'offre et la fréquence de desserte des lignes maritimes : chaque jour, environ 10 porte-conteneurs<br />

venant de tous les continents font escale au <strong>Havre</strong> sur les lignes des plus grands armements mondiaux.<br />

Actuellement, 1/3 des trafics conteneurisés <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> vont ou viennent d'Asie, 1/3 d'Europe et le reste<br />

de l'Amérique, de l'Afrique ou de l'Océanie.<br />

- la qualité et la variété des services proposés : riche de 250 entreprises et 16 000 professionnels, la<br />

place portuaire havraise est un lieu traditionnel de négoce et de transit, qui dispose également de<br />

compétences reconnues internationalement en matière d'ingénierie, de formation, de systèmes<br />

d'information…,<br />

- la promotion de l'offre portuaire : la communauté s'investit fortement dans la promotion <strong>du</strong> port à<br />

travers le monde (organisation de missions commerciales, participation à des salons, nombreuses<br />

représentations à l'étranger…),<br />

- la compétitivité <strong>du</strong> passage portuaire : en terme de coût et de services offerts, la place portuaire<br />

havraise se situe dans la moyenne des principaux ports <strong>du</strong> range nord-européen. Elle a en outre<br />

l'avantage d'offrir des espaces disponibles<br />

- la qualité des équipements (portiques…) et infrastructures portuaires et de dessertes. Ces<br />

dernières années, toute la communauté portuaire s'est mobilisée pour accueillir les escales de porteconteneurs<br />

dans les meilleures conditions : investissement public/privé dans de nouveaux portiques,<br />

extension des surfaces de stockage… <strong>Le</strong>s limites de capacité <strong>du</strong> port actuel ont ainsi pu passer de<br />

1,7 MEVP à 2,1 MEVP.<br />

C'est pour relever l'ensemble de ces défis et jouer son rôle de porte d'entrée des marchandises en Europe que<br />

le port <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> s'est engagé dans une dynamique de développement qui a con<strong>du</strong>it à la réalisation de <strong>Port</strong><br />

2000.<br />

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PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

<strong>Le</strong>s différentes étapes de réalisation de <strong>Port</strong> 2000<br />

<strong>Le</strong> plus grand chantier portuaire européen des dernières décennies<br />

<strong>Port</strong> 2000, un temps fort de concertation grâce au premier Débat Public organisé en France<br />

Dès septembre 1995, lors de sa venue au <strong>Havre</strong>, le Président de la République déclarait le projet d'extension<br />

des capacités d'accueil <strong>du</strong> <strong>Port</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> pour le trafic des conteneurs comme un "projet d'intérêt public majeur"<br />

et demandait au gouvernement d'en accélérer l'instruction. L'ampleur <strong>du</strong> dossier "<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> - <strong>Port</strong> 2000", ses<br />

enjeux socio-économiques au niveau régional, mais aussi national, ainsi que le caractère sensible de l'Estuaire<br />

ont très vite amené les différentes autorités à proposer qu'il fasse l'objet d'une large concertation, en particulier<br />

dans le cadre d'un Débat Public, le premier <strong>du</strong> genre, organisé conformément à la loi Barnier <strong>du</strong> 2 février 1995.<br />

Sur une période de quatre mois, <strong>du</strong> 23 novembre 1997 au 23 mars 1998, 42 réunions ont été organisées dans<br />

le cadre <strong>du</strong> Débat Public de <strong>Port</strong> 2000, sur les deux rives de l'estuaire et à Paris, nécessitant une importante<br />

période de préparation en amont, en particulier vis-à-vis des principaux acteurs identifiés <strong>du</strong> débat. Ceci a<br />

permis de s'interroger, dès le départ, pour savoir : "où placer dans les meilleures conditions de sécurité et<br />

d'intégration dans l'environnement des quais rectilignes de grandes longueurs, de terre-pleins de 500 à 600<br />

mètres de profondeur, ainsi que les accès nautiques et terrestres à ces installations".<br />

De nombreux spécialistes et techniciens extérieurs au projet (scientifiques, fonctionnaires de la DATAR, de la<br />

DG Développement Régional de l'Union Européenne, etc…) ont contribué au débat piloté par la Commission<br />

Particulière <strong>du</strong> Débat Public, ce qui a ren<strong>du</strong> cette période de concertation extrêmement fructueuse :<br />

- validation très rapide et quasi-unanime par tous les participants de l'impérieuse nécessité de réaliser un<br />

projet portuaire d'envergure,<br />

- appropriation <strong>du</strong> projet par le plus grand nombre d'intervenants socio-économiques et associatifs de la<br />

région havraise,<br />

- création d'un référentiel commun de connaissances (par exemple, sur l'état de l'estuaire et la nécessité de<br />

consacrer une part importante des mesures d'accompagnement à la régénération des vasières),<br />

- proposition de plusieurs variantes (7 : aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'enceinte portuaire),<br />

examinées au cours des diverses réunions publiques…<br />

- volonté de poursuivre la concertation après la fin <strong>du</strong> Débat Public, en particulier pendant la période des<br />

études complémentaires avant Enquêtes Publiques (lesquelles se sont déroulées <strong>du</strong> 7 mars au 9 mai 2000<br />

et ont permis de recueillir plus de 600 observations). Ceci a non seulement permis de valider au fur et à<br />

mesure les études lancées mais aussi de faire évoluer le projet,<br />

- création d'une dynamique dans l'Estuaire de la Seine (désignation de la Maison de l'Estuaire comme<br />

vecteur de la poursuite de cette concertation, création d'un Comité Scientifique et Technique de l'Estuaire<br />

dont l'une des missions a été le suivi de la réalisation de <strong>Port</strong> 2000…).<br />

Devenu le projet de toute une communauté d'acteurs, <strong>Port</strong> 2000 est le fruit de la concertation et l'outil <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable (avec près de 46 M€ affectés au volet environnemental <strong>du</strong> projet). Construit à l'extérieur<br />

<strong>du</strong> port actuel, <strong>Port</strong> 2000 est une infrastructure évolutive offrant un potentiel à terme de 12 postes à quai sur une<br />

longueur totale de plus de 4 kilomètres. Onze ans après le lancement <strong>du</strong> projet (dont quatre ans de travaux), la<br />

première phase est mise en service : elle offre 4 postes à quai sur une longueur de 1,4 km. Deux postes à quai<br />

supplémentaires sont d'ores et déjà financés, les six autres devant être construits ultérieurement en fonction de<br />

l'évolution <strong>du</strong> trafic et des besoins des clients.<br />

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Tél : 02 32 74 71 36 - courriel : communication@havre-port.fr


PORT AUTONOME DU HAVRE<br />

Des études à la réalisation des ouvrages<br />

La première phase de travaux de <strong>Port</strong> 2000 consiste à aménager 4 postes à quai à l’abri d’un nouvel avant-port<br />

au sud des installations existantes. Prise en considération par le Ministre de l'Equipement, des Transports et <strong>du</strong><br />

Logement le 5 décembre 1998, elle comporte deux volets :<br />

- un volet portuaire comprenant la réalisation des infrastructures d'accueil de porte-conteneurs : digues,<br />

accès et quai,<br />

- un volet environnemental, visant à déclencher la réhabilitation de l'Estuaire de la Seine.<br />

A l’issue d’appels d’offres internationaux lancés courant 2000, le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> - qui avait défini les<br />

grands principes de réalisation des ouvrages - a désigné en 2001 les entreprises qui sont intervenues dans la<br />

construction des infrastructures de <strong>Port</strong> 2000 (plusieurs variantes proposées). Même si quatre marchés sont<br />

particulièrement significatifs (deux marchés de travaux - l'un de construction pour la réalisation des digues et<br />

accès maritimes et l'autre pour la construction <strong>du</strong> quai -, un marché de mise en œuvre des mesures<br />

environnementales de réhabilitation des vasières et un marché de construction d'une île aux oiseaux au sud de<br />

l'Estuaire), plus de 100 marchés et contrats ont été passés par le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> pour réaliser<br />

l'intégralité <strong>du</strong> projet.<br />

1. <strong>Le</strong>s travaux de génie civil et de dragages<br />

La grande sensibilité environnementale de l’estuaire de la Seine a con<strong>du</strong>it, avant d’engager tous travaux<br />

d’aménagement, à lancer un important programme d’études sur modèles physiques et mathématiques afin<br />

d'arrêter le processus de réalisation le plus favorable pour l'environnement (celui-ci devant permettre de limiter<br />

les incidences et contraintes sur l'environnement).<br />

1.1 - Hydraulique et sédimentologie au cœur des études préliminaires<br />

Situé dans l’estuaire de la Seine (un des trois principaux estuaires en France), le projet <strong>Port</strong> 2000 a fait l'objet<br />

de nombreuses études préliminaires en matière d'hydraulique et de sédimentologie :<br />

- de 1994 à 1997, études de faisabilité et suivis de terrain,<br />

- de 1998 à 2001, diagnostic de la situation et propositions de gestion globale de l'Estuaire par le comité<br />

d'experts constitué suite au Débat Public,<br />

- de 1999 à 2001, études détaillées <strong>du</strong> phasage des travaux et des ouvrages à réaliser,<br />

- de 2002 à 2005, assistance aux travaux.<br />

Outre les études hydrauliques classiques pour la mise au point <strong>du</strong> plan-masse portuaire, la stabilité des<br />

endiguements et la réalisation concrète <strong>du</strong> chantier (phasage des travaux), un effort important a porté sur la<br />

minimisation de l’impact <strong>du</strong> port sur l’estuaire, la sécurité des installations <strong>du</strong> port de Rouen et les mesures<br />

compensatoires et d’accompagnement environnementales. Pour répondre à ces objectifs, l’ensemble des<br />

moyens disponibles en ingénierie portuaire et environnementale a été mobilisé (mesures en nature,<br />

modélisation numérique, modélisation physique et expertise) sur un site déjà bien étudié depuis plus de<br />

cinquante ans.<br />

Ces études ont fait l'objet d'une étroite concertation et d'un travail en commun des biologistes de l’estuaire, des<br />

spécialistes portuaires <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> et de Rouen ainsi que <strong>du</strong> bureau d’études Sogreah. Cette confrontation sur le<br />

fond, visant à élaborer ensemble une gestion globale de l’estuaire, a permis de préciser les enjeux prioritaires et<br />

de définir les mesures hydrosédimentaires qui ont guidé le choix des aménagements environnementaux<br />

proposés, con<strong>du</strong>isant à une opération de réhabilitation d’envergure de la vasière nord à l’amont <strong>du</strong> nouveau<br />

port. La minimisation des impacts <strong>du</strong> chantier de construction sur la réserve naturelle et les installations <strong>du</strong> port<br />

de Rouen a également fait l’objet d’une attention particulière, ce qui a amené les équipes à concevoir un<br />

phasage des travaux innovant, complété par des mesures d’accompagnement au droit et à l’aval <strong>du</strong> nouveau<br />

port.<br />

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<strong>Le</strong> suivi intensif des paramètres hydrauliques et sédimentologiques, avant et pendant le chantier, a jusqu'à<br />

présent confirmé l’essentiel des prévisions faites lors des études sur le court terme. D'autres suivis sont mis en<br />

place pour valider les prévisions faites à long terme.<br />

1.2 - Réalisation des digues et accès maritimes<br />

<strong>Le</strong> marché a été confié le 22 août 2001 au groupement mené par la Société GTM Construction - filiale <strong>du</strong><br />

groupe Vinci - avec pour co-traitants Campenon Bernard TP / Dumez-GTM / Dredging International, ce dernier<br />

étant une entreprise de dragages belge « Dredging International » qui a opéré sur le site avec plusieurs dragues<br />

et navires de servitude, leur mission étant d’extraire les matériaux nécessaires à la construction de la digue et<br />

de creuser le futur chenal d’accès.<br />

Commencés en février 2002, les travaux ont été réceptionnés par le PAH au printemps 2005, hormis les<br />

derniers dragages qui ont été différés de quelques mois pour correspondre à la mise en service commerciale<br />

des premiers postes à quai. Ces travaux portent en particulier sur la réalisation :<br />

- des accès nautiques de <strong>Port</strong> 2000 comprenant :<br />

• un chenal extérieur d’une longueur de 4 km qui est relié au chenal actuel <strong>du</strong> port <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>,<br />

• un chenal intérieur protégé par la digue Sud, d'une longueur de 4 km également.<br />

• un cercle d’évitage de 700 m de diamètre à l’intérieur <strong>du</strong> port.<br />

Ces accès nautiques sont réalisés par dragage à une profondeur de –16,00m CMH (Carte Marine <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>),<br />

ce qui a représenté un volume total de matériaux à draguer de l’ordre de 45 millions de m³. <strong>Le</strong>s matériaux<br />

dragués ont été réutilisés pour moitié dans la réalisation des ouvrages (soubassement des digues, remblais<br />

des futurs terre-pleins gagnés sur la mer et autres remblais, plages, granulats pour les bétons…).<br />

- des digues de <strong>Port</strong> 2000 dont :<br />

- 5,8 km de digues de protection visant à protéger des houles et courants le bassin où se déroulent<br />

les opérations de chargement et de déchargement des porte-conteneurs. Côté Estuaire, ces<br />

digues comportent une carapace en blocs Accropode® de différentes tailles (de 1,5 m3 à 3 m3<br />

suivant l’exposition), préfabriqués sur le site même de <strong>Port</strong> 2000 (au total, 32 000 unités seront<br />

pro<strong>du</strong>ites). A l'extrémité de ces digues de protection, deux caissons de béton (chacun de la taille<br />

d'un terrain de football), préfabriqués en forme de radoub (forme 7) <strong>du</strong>rant l'hiver 2003 et<br />

positionnés en mai 2004, constituent les musoirs de la passe d'entrée, laquelle offre une largeur<br />

de 300m. Démarrés mi-2003, les travaux de construction des digues extérieures se sont achevés<br />

en novembre 2004.<br />

- environ 3,2 km de digues d'enclôture à l’intérieur <strong>du</strong> port pour retenir les matériaux remblayés qui<br />

constitueront les terre-pleins des postes à quai situés à l'Ouest des quatre premiers. Après deux<br />

ans de travaux, cette digue a été achevée le 29 juillet 2003.<br />

<strong>Le</strong>s études préliminaires ayant largement montré que<br />

l’ordonnancement des travaux maritimes avait beaucoup<br />

d’importance sur l’évolution possible de la<br />

sédimentologie de l’Estuaire (pendant et même après les<br />

travaux), un bon phasage était essentiel pour ré<strong>du</strong>ire le<br />

plus possibles incidences <strong>du</strong> chantier sur<br />

l'environnement estuarien. <strong>Le</strong> chantier a donc démarré<br />

par le dragage de la darse intérieure et la construction de<br />

la digue d’enclôture. Parallèlement, dans la partie Ouest<br />

<strong>du</strong> chantier, débutait le creusement d’un premier chenal<br />

d’accès, les matériaux graveleux dragués étant utilisés<br />

pour construire des soubassements de la digue de<br />

protection.<br />

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Ces soubassements ont été réalisés par voie maritime avec <strong>du</strong> sable et des galets prélevés par dragage dans<br />

le futur chenal d’accès à <strong>Port</strong> 2000. Sur ce soubassement, sont mis en place par voie terrestre : un noyau de<br />

sable et galets, <strong>du</strong> tout-venant en silico-calcaire (en provenance de la carrière de Trouville-la-Haule), protégé<br />

par des enrochements de même nature puis par des enrochements <strong>du</strong>rs <strong>du</strong> Cotentin (quartzite). Pour respecter<br />

l'environnement, tous les enrochements ont été acheminés par voie fluviale ou maritime. Pour les digues<br />

extérieures, ces enrochements (trop petits pour résister à l’action des houles) ont été recouverts par des blocs<br />

artificiels en béton (Accropode®, fabriqués sur place). Pendant tout le chantier, l'utilisation intensive <strong>du</strong> GPS a<br />

permis de positionner les différents matériaux de manière très précise.<br />

La construction des digues en quelques chiffres<br />

Longueur des digues extérieures : 5 790 m<br />

Longueur des digues intérieures : 3 200 m<br />

Prolongement de la digue basse de Rouen : 750 m<br />

Volume dragué pour les accès nautiques : 45 Mm 3<br />

Volume des dragages d’accompagnement : 3,5 Mm 3<br />

Volume utilisé dans les ouvrages : 15 Mm 3<br />

Volume de tout venant en silico-calcaire : 720 000 m 3<br />

Volume d’enrochements en silico-calcaire : 292 000 m 3<br />

Volume d’enrochements <strong>du</strong>rs : 340 000 m 3<br />

Nombre d’Accropode® : 32 000<br />

Volume de béton pour les Accropode® : 55 000 m 3<br />

Volume de béton des superstructures : 37 000 m 3<br />

Dimensions des caissons (LxHxl) : 56 x 28 x 21 m<br />

Poids d’un caisson : 13 000 t avant remplissage<br />

40 000 t après remplissage<br />

Une campagne préalable de déminage <strong>du</strong> futur site de <strong>Port</strong> 2000<br />

Préalablement à ces travaux et compte tenu de la présence probable et effective de nombreux engins de guerre<br />

(bombes, mines, obus, torpilles, etc.…) datant de la Deuxième Guerre Mondiale sur le site, le PAH a con<strong>du</strong>it fin<br />

1999 / début 2000 des campagnes de localisation et de reconnaissance de ces engins, ensuite neutralisés par<br />

les services compétents (Groupement de Plongeurs Démineurs pour les engins trouvés en site maritime).<br />

Menées sur la base d’investigations des fonds marins (principalement par des procédés magnétométriques),<br />

ces campagnes ont déterminé un certain nombre de points où pouvait se trouver un engin de guerre. Ces points<br />

étaient ensuite reconnus par des plongeurs qui, le cas échéant, ont demandé alors l’intervention des services<br />

de neutralisation (2001/02). Plusieurs centaines de points ont été reconnus et plus d'une centaine d’engins plus<br />

ou moins dangereux ont ainsi été neutralisés, sans aucun incident à déplorer.<br />

Une campagne d'investigation archéologique<br />

En cours de chantier et alors qu'il avait pris des contacts dès 1997 avec la DRAC de Haute Normandie, le <strong>Port</strong><br />

<strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> a dû gérer une campagne de diagnostic archéologique, les investigations préalables<br />

n’ayant pas été suffisantes par ignorance de la présence sur le site d’épaves potentiellement intéressantes.<br />

Suite au démarrage des premiers travaux de recherche d’engins de guerre éventuels menés par le <strong>Port</strong><br />

<strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>, le DRASSM (Département de la Recherche Archéologique Subaquatique et Sous-Marine)<br />

est intervenu et a effectué une expertise en juillet 2002 sur la base des données issues des investigations<br />

préalablement faites par le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>. Une campagne de prospection préventive et d’expertise a<br />

ainsi été réalisée de décembre 2002 à avril 2003, dans des conditions délicates <strong>du</strong> fait de courants importants,<br />

<strong>du</strong> manque de visibilité, de dépôts de vase sur les fonds... Un important travail d’analyse d’archives a été<br />

con<strong>du</strong>it par l’équipe d’archéologues parallèlement aux investigations sur site. Cinq des 19 épaves potentielles<br />

se sont révélées être des épaves de navires relativement récents : des XIX ème et XX ème siècles. Des débris d'un<br />

navire <strong>du</strong> XVII ème ont été mis à jour en juin 2002 sans autre trace par la suite et trois canons ont été découverts :<br />

il s'agit de deux pierriers en fonte de fer <strong>du</strong> XVII ème et un pierrier en fer forgé monté sur poutre affût <strong>du</strong> XVI ème<br />

qui constitue une pièce fort rare, qui est actuellement en cours de restauration par le DRASSM avant de pouvoir<br />

être exposée au public. Sur l’ensemble des sites, plus de 150 objets d’intérêt divers, dont un octant, ont ainsi<br />

été extraits des fonds.<br />

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<strong>Le</strong>s aléas de chantier<br />

<strong>Le</strong> 13 août 2004, lors de la fermeture <strong>du</strong> premier casier délimitant les futurs terre-pleins de <strong>Port</strong> 2000, une des<br />

digues intermédiaires (joignant la digue d’enclôture à la digue Charles Laroche) s'est ouverte sous la force des<br />

courants de marée, entraînant la fuite des matériaux déposés par les dragues : ils seront remis en place dans<br />

les jours suivants.<br />

La violente tempête <strong>du</strong> 17 décembre 2004 a entraîné des déplacements d'enrochements au niveau de l'entrée<br />

de <strong>Port</strong> 2000 (jonction entre digue et musoirs qui n'était pas achevée à cette date), lesquels ont été remis en<br />

place dans les semaines qui ont suivi.<br />

1.3 - Construction <strong>du</strong> quai<br />

<strong>Le</strong> marché a été confié le 29 mai 2001 à l’entreprise SOLETANCHE BACHY. <strong>Le</strong>s travaux à exécuter ont porté<br />

sur la construction de 1 602 m de linéaire de quai correspondant à quatre postes à quai à l’extérieur <strong>du</strong> port<br />

existant, au Sud des installations actuelles <strong>du</strong> port <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> : ils ont démarré en octobre 2001 pour s'achever<br />

début 2005, le quai ayant été réceptionné par le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> en avril 2005.<br />

Compte tenu de la spécificité <strong>du</strong> site, des recherches d'éventuels engins de guerre ont été menées en parallèle<br />

avec les travaux de terrassement, avec intervention de la Sécurité Civile pour les quelques engins découverts.<br />

<strong>Le</strong> quai est constitué d’une paroi moulée dans le sol réalisée par panneaux successifs de 6 m de longueur.<br />

D'une hauteur de 40 mètres et d'une épaisseur de 1,20 m, cette paroi a ensuite été terrassée : à l’avant, sur 10<br />

m de hauteur pour permettre la construction de la poutre de couronnement en béton armé (hauteur<br />

correspondant à la différence entre marée basse et marée haute) et, à l’arrière, sur 16 m pour la mise en œuvre<br />

des tirants métalliques d’ancrage. Ces tirants qui retiennent le mur de paroi reportent les efforts sur un rideau<br />

(également métallique, appelé rideau de palplanches) de 8,50 m de hauteur situé à 45 m en arrière de la paroi.<br />

La structure ainsi réalisée est complétée par une voie de roulement des portiques à conteneurs, dont le rail<br />

avant chemine sur la poutre de couronnement en béton armé (servant de support aux futurs équipements <strong>du</strong><br />

quai : défenses, bollards, échelles, voie de portique et autres apparaux) et le rail arrière (située 35 mètres en<br />

arrière) sur une autre poutre en béton armé fondée superficiellement sur les remblais. L'enlèvement des<br />

matériaux à l'avant <strong>du</strong> quai pour permettre l'accès des futurs navires est effectué jusqu'à la cote (-15,50) en<br />

deux étapes :<br />

- tout d'abord par voie terrestre, de la cote (+10,00) à la cote (+6,00), à l'aide d'engins de<br />

terrassement, les matériaux étant évacués par <strong>du</strong>mpers dans les chambres de dépôt situées à<br />

l'Est <strong>du</strong> chantier ou dans les futurs terre-pleins de <strong>Port</strong> 2000,<br />

- puis par voie maritime, à<br />

l'aide de dragues de la cote<br />

(+6,00) à la cote (-15,50).<br />

Au total, une dizaine de millions de m3 de<br />

matériaux ont été terrassés et dragués pour<br />

ce chantier.<br />

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La construction <strong>du</strong> quai en quelques chiffres<br />

Longueur totale de la paroi<br />

1.600 m<br />

Déblais / remblais en arrière <strong>du</strong> quai<br />

1.6 Mm3<br />

Béton de la paroi<br />

79.120 m3<br />

Béton des poutres<br />

30.700 m3<br />

Armatures de la paroi<br />

12.070 t<br />

Armatures des poutres<br />

2.083 t<br />

Palplanches <strong>du</strong> rideau<br />

2.260 t<br />

Tirants d'ancrage<br />

125.000 m<br />

Rails de portiques<br />

2.900 m<br />

Bollards d'amarrage<br />

134 u<br />

Creusement de la darse devant le quai<br />

11.4 Mm3<br />

Aléa de chantier<br />

Dans la nuit <strong>du</strong> 5 au 6 août 2003, lors <strong>du</strong> démarrage des dragages de la future darse devant le quai, une digue<br />

protégeant le quai s'est rompue, entraînant une montée <strong>du</strong> niveau d'eau en avant <strong>du</strong> quai, alors que la paroi<br />

moulée était terrassée sur toute sa hauteur en arrière <strong>du</strong> quai : celle-ci s'est donc déformée sur une longueur de<br />

240 m. Réagissant rapidement et efficacement, l'entreprise a opté pour la démolition de la partie sinistrée et la<br />

reconstruction d'une paroi similaire en arrière, tout en adaptant le phasage des différentes étapes <strong>du</strong> chantier<br />

pour maintenir la date de livraison de l'ensemble <strong>du</strong> quai.<br />

Après trois ans et demi de travaux, les chantiers portuaires de la première phase de <strong>Port</strong> 2000 (4 postes à quai)<br />

ont été réceptionnés par le PAH au printemps 2005. Au total, 9 kilomètres de digues (dont plus de 5 km pour la<br />

digue extérieure de <strong>Port</strong> 2000) et 1,6 km de quai ont été construits et 60 millions de m3 ont été dragués ou<br />

terrassés, dont la moitié réutilisés sur le chantier dans une optique de préservation de l'environnement et de<br />

développement <strong>du</strong>rable. Prenant la suite des travaux portuaires, les chantiers de dessertes ont alors pu<br />

démarrer.<br />

2. <strong>Le</strong>s chantiers de dessertes terrestres de <strong>Port</strong> 2000<br />

La concertation initiée dans le cadre de <strong>Port</strong> 2000 a été le point d'origine d'une réflexion portant sur<br />

l'aménagement des dessertes terrestres, qui constituent un enjeu stratégique pour le <strong>Port</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> : faire face,<br />

entre 2006 et 2020, au triplement <strong>du</strong> nombre de conteneurs à acheminer par les voies terrestres. <strong>Port</strong> 2000 vise<br />

donc à mettre en place une organisation des espaces cohérente et fonctionnelle, à réorganiser et à optimiser la<br />

collecte des conteneurs sur l’ensemble des terminaux maritimes <strong>du</strong> port <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>.<br />

La réalisation de l’ensemble des travaux de desserte routière et ferroviaire s’est concentrée sur les 24 mois<br />

précédant la mise en service des premiers postes à quai (hormis le giratoire d'accès à <strong>Port</strong> 2000 qui a été<br />

réalisé avant), notamment parce qu'il a fallu attendre la libération des emprises par les deux marchés principaux<br />

(digues et quais), ainsi que la mise à disposition des matériaux de remblais issus des dragages nécessaires à la<br />

réalisation des plates-formes et structures de chaussées.<br />

2.1 - <strong>Le</strong>s dessertes routières<br />

Au niveau routier, une concertation approfondie avec l’ensemble des acteurs de la place portuaire havraise, les<br />

administrations impliquées dans le transit des marchandises et les services <strong>du</strong> SDIS et de la Préfecture, a<br />

permis de lister les principales attentes :<br />

♦ Une fluidification des entrées aux terminaux,<br />

♦ Une facilitation des échanges entre terminaux,<br />

♦ Une sécurisation des accès prenant en compte la sûreté et les risques in<strong>du</strong>striels,<br />

♦ L’intégration paysagère,<br />

♦ Et bien enten<strong>du</strong> un dimensionnement phasé et évolutif des infrastructures.<br />

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Sur la base de ces éléments, une organisation à l’horizon « 12 postes à quai à <strong>Port</strong> 2000» a été élaborée, puis<br />

déclinée en un phasage pertinent des aménagements. Une zone <strong>Port</strong> 2000 intégrant le terminal de Normandie,<br />

le terminal pétrolier et les futurs terminaux de <strong>Port</strong> 2000 est créée en attendant, dans un second temps,<br />

l’intégration <strong>du</strong> terminal de l’Océan. A terme, c’est plus de 80% <strong>du</strong> trafic conteneurisé <strong>du</strong> port <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> qui<br />

transitera par cet espace, directement connecté aux différentes autoroutes (A29, A13…), ce qui ne génèrera<br />

pas de perturbation au niveau de l'agglomération havraise.<br />

Concrètement :<br />

- la fluidité des entrées aux terminaux est assurée par l’enregistrement de données administratives<br />

(système automatique à badge dans un premier temps). Cela permet aux opérateurs de terminaux<br />

un pré-tri des Poids Lourds (PL) en fonction de différents critères et une régulation des arrivées de<br />

PL à chaque terminal. Notamment, les PL non-conformes sont réorientés vers des zones de mises<br />

en conformité en amont ou aval de la porte d’entrée de la zone.<br />

- la porte d’entrée de la zone <strong>Port</strong> 2000, équipée d'un auvent, devient le seul point d'entrée d'une<br />

grande zone clôturée et surveillée. Cette porte, qui compte dans chaque sens quatre voies PL et<br />

deux voies pour les autres véhicules, abrite le contrôle d'accès des personnes (badges) et des<br />

marchandises (caméras) et permet de connaître en temps réel le trafic de conteneurs contenant des<br />

marchandises potentiellement dangereuses.<br />

- la sécurité de la zone est assurée notamment grâce à un mur écran visant à ré<strong>du</strong>ire les risques<br />

in<strong>du</strong>striels et technologiques liés aux dessertes, ainsi que les « effets domino » avec les stocks<br />

d’hydrocarbures situés à proximité.<br />

D'autres aménagements sont programmés en lien avec les entités concernées pour fluidifier la circulation<br />

routière : élargissement de la route de l'Estuaire (doublement des voies) et de l'échangeur de cette route avec<br />

l'A29 notamment. Dès que la bretelle d'accès entre l'A13 et l'A29 (sens Paris <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong>) sera réalisée, la<br />

partie Est de la route de l'Estuaire (située dans la Réserve Naturelle) pourra être fermée au trafic de transit dans<br />

les deux sens. Enfin, diverses propositions sont étudiées en concertation avec les acteurs concernés pour<br />

fluidifier le passage (aménagement de parkings en amont des terminaux pour éviter les attentes…).<br />

2.2 - <strong>Le</strong>s dessertes ferroviaires<br />

<strong>Le</strong>s principes d’aménagement des voies ferrées se sont appuyés sur différentes études de faisabilité réalisées<br />

par la SNCF, sur des opérations de benchmarking des services <strong>du</strong> PAH auprès des autres grands ports<br />

européens et sur des contacts réguliers avec les manutentionnaires et les acteurs <strong>du</strong> monde ferroviaire. Trois<br />

niveaux de dessertes ont été pris en considération :<br />

<strong>Le</strong>s dessertes immédiates des terminaux de <strong>Port</strong> 2000 sous maîtrise d’ouvrage PAH (investissement de<br />

14 M€)<br />

La déviation des voies existantes permettant d’alimenter les terminaux de <strong>Port</strong> 2000 a été réalisée en 2005. <strong>Le</strong><br />

nouvel itinéraire, dit « voies sud », incluant un nouveau faisceau de soutien, sera mis en service dans un<br />

second temps. Par ailleurs, a été créé par la SAITH (cf. infra) un Chantier Fer <strong>Port</strong> 2000 (4 voies de 1100ml),<br />

situé en arrière des postes à quai et équipé de deux portiques ferroviaires.<br />

<strong>Le</strong>s dessertes proches sous maîtrise d’ouvrage RFF (investissement de 92 M€)<br />

Ces travaux comprennent deux tranches :<br />

- La première tranche, permettant une importante amélioration de la constitution des trains par lots de<br />

wagons , est entrée en phase travaux fin 2005 et sera complètement opérationnelle fin 2007.<br />

- La seconde tranche est constituée <strong>du</strong> raccordement direct électrifié à la voie principale au niveau <strong>du</strong> nœud<br />

routier situé à l’entrée de l’agglomération havraise (la Brèque).<br />

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<strong>Le</strong>s dessertes éloignées : Motteville / Montérolier – Buchy sous maîtrise d’ouvrage RFF (investissement<br />

de 53 M€ financé dans le cadre <strong>du</strong> CPER)<br />

<strong>Le</strong>s travaux (renouvellement de la voie, remise en état d’ouvrages d’art, électrification et modernisation de la<br />

signalisation) ont débuté en décembre 2004. La livraison est prévue fin 2007 / début 2008. Ces travaux<br />

constituent l’amorce d’un contournement ferroviaire fret de la région parisienne, devant relier les ports<br />

normands aux pôles économiques de l’Est de la France et <strong>du</strong> centre de l’Europe (<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> / Munich). Il existe<br />

également des sections modernisées dans les régions limitrophes Picardie et Champagne-Ardenne, également<br />

inscrites dans les contrats de plan. Il est important de sensibiliser les décideurs nationaux et régionaux à<br />

l’importance de cet axe alternatif structurant pour le fret Est-Ouest.<br />

2.3 - La desserte fluviale<br />

La desserte fluviale s'appuie sur un terminal fluvial dédié situé dans la partie Ouest <strong>du</strong><br />

Terminal de l'Europe (terminal à conteneurs situé au nord-est de l'Ecluse François<br />

1 er ), relié aux terminaux de <strong>Port</strong> 2000 par navette ferroviaire, le tout géré par la SAITH<br />

- Société d'Aménagement des Interfaces <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> -.<br />

Il s'agit d'un groupement constitué autour :<br />

- des opérateurs de manutention portuaires titulaires et/ou candidats à<br />

l'exploitation de postes à quai de <strong>Port</strong> 2000 (GMP - Générale de Manutention<br />

<strong>Port</strong>uaire -, TPO - Terminal <strong>Port</strong>e Océane, société commune entre Maersk<br />

Sealand et Terminaux de Normandie - TN -)<br />

- les représentants des modes massifiants (Paris Terminal SA pour le mode fluvial<br />

et Sealogis pour le mode ferroviaire).<br />

Par la suite, il est prévu dans le schéma général d'aménagement de réaliser une<br />

écluse fluviale reliant la Darse de l'Océan aux terminaux de <strong>Port</strong> 2000, dont le principe<br />

de réalisation a été confirmé par le Comité Interministériel d'Aménagement et de<br />

Compétitivité <strong>du</strong> Territoire (CIACT) <strong>du</strong> 14 octobre 2005. Dans ce cadre, le <strong>Port</strong><br />

<strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> participe activement aux études menées par la DRE de Haute-<br />

Normandie.<br />

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3. <strong>Le</strong>s mesures environnementales de <strong>Port</strong> 2000<br />

L’intérêt environnemental de l’Estuaire de la Seine ainsi que le constat de<br />

son évolution passée ont con<strong>du</strong>it le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> à mettre en<br />

œuvre, dans le cadre de <strong>Port</strong> 2000, un important programme de mesures et<br />

travaux à vocation environnementale, doté d'un budget de près de 46<br />

millions d’€uros. Fruit de la concertation née <strong>du</strong> débat public et de la<br />

coopération entre aménageurs et acteurs environnementaux de l'estuaire<br />

(DIREN, Maison de l'Estuaire, associations environnementales, pêcheurs<br />

professionnels…), ce programme comporte trois mesures phares : des<br />

aménagements pour la réhabilitation des vasières situées en rive droite de<br />

l'estuaire de la Seine, la création d'un îlot reposoir en Seine et d'un reposoir<br />

sur <strong>du</strong>ne pour les oiseaux. A cela s'ajoutent l'aménagement et la gestion<br />

écologique d’un espace préservé, la création d’une plage à vocation<br />

écologique, des mesures en faveur de la Réserve Naturelle…, ainsi que des<br />

suivis scientifiques qui, pour les plus importants, <strong>du</strong>reront environ 10 ans.<br />

Mener de front chantiers portuaires et chantiers environnementaux aura été<br />

une des difficultés techniques majeures de <strong>Port</strong> 2000, tout devant être<br />

étudié, choisi et mis en œuvre pour limiter le plus possible l'impact des<br />

travaux portuaires sur l'environnement estuarien et sur la sédimentologie<br />

(dragages d'accompagnement, phasage <strong>du</strong> chantier digues, conception des ouvrages avec une réutilisation<br />

maximale des matériaux <strong>du</strong> site…). Des effets positifs et concrets sont atten<strong>du</strong>s dans l’immédiat et à plus long<br />

terme sur les milieux, la flore et la faune estuariennes, les travaux entrepris veillant à favoriser la biodiversité<br />

dans l'Estuaire de la Seine.<br />

Une des premières étapes de ce programme a été, dès 1998, la réalisation d'un inventaire des espèces<br />

végétales et animales de la zone d'emprise des futurs terminaux de <strong>Port</strong> 2000. Cet inventaire a révélé la<br />

présence d'espèces protégées d'amphibiens (crapaud calamite et pélodyte ponctué), de grenouilles et de<br />

tritons. Avant tous travaux, il a été décidé et autorisé de les capturer puis de les relâcher sur des sites préservés<br />

de tout aménagement. <strong>Le</strong> suivi scientifique de la réussite des opérations a été assuré <strong>du</strong>rant trois ans par un<br />

Laboratoire de l'Université de Savoie, permettant ainsi d'évaluer l'évolution des populations transférées et<br />

d'acquérir de nouvelles connaissances sur le comportement de ces animaux.<br />

Création et gestion écologique d’un Espace Préservé de 70 hectares<br />

A l'occasion d'études préalables à <strong>Port</strong> 2000, différentes espèces rares ou protégées ont été identifiées dans un<br />

espace naturel d'environ 70 hectares que le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> a décidé de préserver. Il s'agit de plantes<br />

(dont : plusieurs orchidées - en particulier le Liparis de Loesel -, la gesse des marais et l’élyme des sables), de<br />

batraciens (grenouilles, tritons, crapauds), ou encore d'oiseaux (nicheurs, migrateurs et hivernants). Cet espace<br />

- aujourd'hui dénommé "Espace Préservé" - était initialement destiné aux implantations<br />

logistiques au Sud-Est de <strong>Port</strong> 2000.<br />

<strong>Le</strong>s principales mesures de gestion et les suivis scientifiques de l’Espace Préservé (dont<br />

celui de la fréquentation <strong>du</strong> reposoir sur <strong>du</strong>ne par l’avifaune) ont été confiés par<br />

conventions à la Maison de l'Estuaire et au Conservatoire Botanique National de Bailleul.<br />

Dans ce cadre, les botanistes <strong>du</strong> conservatoire sont chargés, depuis 2001, de gérer les<br />

secteurs où se développe l’orchidée Liparis de loesel (protégée au niveau européen). Ils<br />

ont, par exemple, entrepris à l'automne 2004 une opération expérimentale de creusement<br />

de ces secteurs afin de favoriser l’humidité des sols, facteur déterminant pour la survie de<br />

cette plante des zones humides. Fin 2003, les mêmes botanistes ont implanté dans<br />

l’Espace Préservé une plante protégée, l’Orobanche <strong>du</strong> picris (photo), afin d’assurer sa<br />

préservation hors des zones d’emprise de <strong>Port</strong> 2000. Ce plan comporte des opérations de<br />

restauration et de gestion des milieux les plus intéressants et le suivi scientifique des<br />

espèces protégées.<br />

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Ces actions ont été poursuivies et renforcées avec l’élaboration d’un plan d’aménagement, de gestion et de<br />

suivi scientifique à moyen et long terme de cet espace, en lien avec les gestionnaires de la Réserve Naturelle<br />

qui lui est limitrophe, pour assurer une gestion cohérente des espaces naturels de l’estuaire.<br />

Pour répondre au souci de la conservation des espèces protégées et rares, la protection de cet espace a donné<br />

lieu à la signature d’une convention, le 6 juillet 2004, entre l'Etat et le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong>. Cette convention<br />

entérine un plan de gestion écologique élaboré pour la période 2004 – 2008 avec l’aide des gestionnaires de la<br />

Réserve Naturelle, <strong>du</strong> Conservatoire Botanique National de Bailleul et de la Direction Régionale de<br />

l’Environnement.<br />

« <strong>Le</strong> reposoir sur <strong>du</strong>ne » : zone de repos et de tranquillité pour les oiseaux d’eau<br />

Premier chantier réalisé, le "reposoir sur <strong>du</strong>ne" est une zone<br />

de repos pour les oiseaux d’eau de l’estuaire (canards et<br />

autres espèces se nourrissant sur les vasières à marée<br />

basse), qui a vocation à remplacer fonctionnellement le site<br />

de 40 hectares (aujourd’hui disparu) où ces oiseaux se<br />

concentraient avant les travaux de construction de <strong>Port</strong><br />

2000. Défini en lien avec la DIREN et la Maison de<br />

l’Estuaire, cet aménagement a été réalisé <strong>du</strong>rant l'hiver<br />

2001/02.<br />

<strong>Le</strong> projet a consisté à créer, sur un espace de 45 hectares :<br />

- un bassin soumis à l'influence de la marée pour<br />

permettre l’apport de vers marins et de petits crustacés<br />

fournissant ainsi une nourriture abondante aux oiseaux,<br />

- de grandes zones à sec parsemées de végétation (arbustes, roselières et herbacées) pour fournir aux<br />

oiseaux les conditions nécessaires à la nidification.<br />

<strong>Le</strong>s observations effectuées ont permis de définir quelques mesures complémentaires pour en améliorer encore<br />

le fonctionnement :<br />

- à l'été 2003, un remodelage <strong>du</strong> site a été réalisé dans la partie Nord Est <strong>du</strong> reposoir afin d’en améliorer la<br />

capacité d’accueil (notamment pour les avocettes en période de nidification).<br />

- Enfin, à l'été 2005, un ouvrage de gestion hydraulique des niveaux d’eau <strong>du</strong> reposoir a été mis en place.<br />

<strong>Le</strong>s suivis des diverses espèces fréquentant ce "reposoir", menés par "l'Observatoire de l'avifaune", démontrent<br />

la croissance progressive de sa fréquentation et sont prometteuses.<br />

Pour permettre au public de découvrir le site et la biodiversité<br />

ornithologique de l'Estuaire de la Seine, deux postes d'observation<br />

ont été installés le 29 novembre 2005 au Nord et à l'Est de cette<br />

zone de repos. Grâce à ce nouvel outil, la Maison de l'Estuaire -<br />

seule habilitée à organiser des visites pour le public - pourra<br />

prochainement (2 ème semestre 2006) faire découvrir à des groupes<br />

les oiseaux d’eau les plus caractéristiques de l’Estuaire :<br />

bécasseaux, courlis, chevaliers, gravelots, pluviers, diverses<br />

espèces de canards…<br />

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La réhabilitation des vasières : élément majeur <strong>du</strong> volet environnemental de <strong>Port</strong> 2000<br />

La première étape a consisté, à l'été 2003, à créer le soubassement de l'épi<br />

dans la fosse nord de l’estuaire au droit de la tour radar de Honfleur (prestataire<br />

= Dredging International). <strong>Le</strong>s évolutions constatées in situ (remontée des<br />

fonds et amorce de vasière) ont confirmé les études, ce qui a permis de lancer<br />

la deuxième phase des travaux. De septembre à décembre 2004, l'épi a donc<br />

été rehaussé sur quasiment toute sa longueur (500 mètres) et la digue basse<br />

nord sur une longueur de 2 000 mètres (en aval <strong>du</strong> pont de Normandie, entre la<br />

brèche et l’épi).<br />

<strong>Le</strong> programme de réhabilitation des vasières de l'Estuaire<br />

de la Seine représente la moitié <strong>du</strong> budget environnemental<br />

de <strong>Port</strong> 2000 et concerne une superficie d'environ 300<br />

hectares, avec la perspective d'en créer une centaine<br />

d'autres au pied <strong>du</strong> Pont de Normandie. <strong>Le</strong>s vasières sont<br />

essentielles car s'y développe un milieu vivant qui constitue<br />

la base de la chaîne alimentaire des espèces aquatiques et<br />

des oiseaux de l'Estuaire. Initié à l'été 2003 après la<br />

réalisation de modélisations (menées par la SOGREAH<br />

sous la maîtrise d'ouvrage de la DIREN et sous le contrôle<br />

d’un comité d’experts), le chantier de réhabilitation des<br />

vasières s'est achevé à l'été 2005. Plusieurs étapes ont en<br />

effet été jugées nécessaires afin de laisser à la nature le<br />

temps de reprendre ses droits.<br />

La troisième et dernière étape de ce programme a eu pour but d'améliorer la<br />

circulation d'eau et de créer des vasières complémentaires à l'amont <strong>du</strong> Pont<br />

de Normandie pour préserver les nourriceries. Démarrée fin 2004, elle<br />

comprenait le creusement d'un chenal environnemental et la création d'une<br />

brèche au débouché amont <strong>du</strong> chenal tout en relevant la brèche actuelle.<br />

Lancée à l'été 2003, la consultation pour cette dernière étape a retenu la<br />

société SODRANORD, filiale <strong>du</strong> groupe néerlandais VAN OORD spécialisée<br />

dans les études et la réalisation de travaux de dragages, sa solution technique<br />

étant la plus respectueuse de l'environnement. L'été 2004 a été mis à profit par<br />

la société pour la réalisation des études projet et <strong>du</strong> cahier des charges, les travaux démarrant fin 2004 par<br />

l'aménagement d'une chambre de dépôt, au Nord de la Route de l'Estuaire, reliée à la drague par 2,5 km de<br />

con<strong>du</strong>ites. En préalable au dragage <strong>du</strong> chenal environnemental, un complément de protection des piles d'accès<br />

nord <strong>du</strong> Pont de Normandie a été effectuée entre début février et mi-mars 2005. <strong>Le</strong>s travaux de dragages <strong>du</strong><br />

chenal ont alors pu démarrer sur une largeur de 100 mètres (<strong>du</strong> Nord au Sud) et une longueur de 2 800 mètres<br />

(d'Ouest en Est). Enfin, dernière étape de ce chantier, une nouvelle brèche a été créée à l'été 2005 au<br />

débouché amont <strong>du</strong> chenal environnemental et la brèche aval a été rehaussée afin de favoriser le flux dans le<br />

nouveau chenal.<br />

<strong>Le</strong>s travaux de réhabilitation des vasières en quelques chiffres<br />

Linéaire des digues basses <strong>du</strong> <strong>Port</strong> de Rouen rehaussées : 3 800 m<br />

Volume d'enrochements pour les travaux sur les digues et seuils : 70 000 m³<br />

Longueur de l'épi construit dans la fosse Nord : 550 m<br />

Longueur et largeur <strong>du</strong> chenal environnemental : 2 800 et 100 m<br />

Volume des dragages pour le creusement <strong>du</strong> chenal : 1,8 Mm³<br />

Volume d'enrochements pour protéger les piles <strong>du</strong> via<strong>du</strong>c <strong>du</strong> Pont de Normandie : 4 000 m³<br />

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La réalisation d'un îlot reposoir en Seine<br />

Au terme de 165 jours de travail et quelque 600 voyages d'engins<br />

nautiques, l'îlot reposoir situé dans la partie Sud de l’estuaire (en<br />

face de Villerville) a été achevé mi-avril 2005 (prestataire =<br />

Atlantique Dragage). Ce site unique en son genre mesure 320<br />

mètres de long par 200 m de large. Ses caractéristiques<br />

principales (forme, niveau des terrains) ont été arrêtées à l'origine<br />

en très étroite concertation avec les DIREN de Haute et Basse-<br />

Normandie, le GONm - Groupe Ornithologique Normand - et les<br />

ports <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> et de Rouen. Conçu pour accueillir les oiseaux<br />

marins et diversifier les sites d’accueil et de tranquillité pour les<br />

différentes espèces, cet îlot de 5 hectares d’un seul tenant à<br />

marée basse forme, à marée haute, 3 îlots émergents d'une<br />

superficie totale de 1,5 hectare. A l'exception des agents de la Maison de l'Estuaire, qui s'assurent de sa<br />

fréquentation par les oiseaux (plus d'un millier d'oiseaux fréquentent ce site) et de l'implantation éventuelle<br />

d'espèces faunistiques et floristiques, toute présence humaine y est interdite, afin de préserver la quiétude <strong>du</strong><br />

lieu.<br />

L'îlot reposoir en quelques chiffres<br />

Longueur, largeur et hauteur de l'îlot : 325 m, 200 m et environ 7 m<br />

Volume de sables et galets mis en œuvre : 260 000 m³<br />

Tonnage d'enrochements de protection : 50 000 t<br />

Des aménagements paysagers<br />

<strong>Port</strong> 2000 a fait, comme tous les grands projets, l'objet d'aménagements<br />

paysagers résultant d’études approfondies. Parmi les grandes orientations<br />

retenues, figurait en particulier la plantation d'un rideau d'arbres au nord <strong>du</strong> mur<br />

écran, dont les coloris ont été choisis pour s'insérer au mieux dans le paysage<br />

perçu depuis la rive Sud. L'ensemble formera à terme un écran paysager<br />

masquant les bacs pétroliers de la CIM pour les habitants de la rive gauche de la<br />

Seine. Hauts de 3 mètres, 640 peupliers d'Italie ("populus nigra italica", espèce<br />

rustique adaptée à nos conditions climatiques) ont été plantés sur deux rangées en<br />

février 2005. Au sud de ce rideau végétal, ont été installées à l'automne 2005 deux<br />

rangées de conteneurs lestés servant aussi de protection entre <strong>Port</strong> 2000 et le<br />

terminal pétrolier de la CIM.<br />

Parallèlement, un accompagnement paysager des dessertes proches de <strong>Port</strong><br />

2000, et en particulier de l'entrée routière de <strong>Port</strong> 2000 (la <strong>Port</strong>e François 1 er ) est<br />

prévu : il se tra<strong>du</strong>it par la mise en place de larges bandes vertes, plantées de<br />

bosquets d'arbres, de plans d'eau et de fossés paysagers, par des plantations de végétaux d'espèces locales<br />

ainsi que diverses graminées sur les giratoires sur une superficie de 18 hectares.<br />

Suivis scientifiques<br />

En lien avec les scientifiques travaillant sur l'estuaire de la Seine, un important programme a été élaboré pour<br />

assurer le suivi scientifique des domaines sur lesquels <strong>Port</strong> 2000 est susceptible d'avoir des impacts. Sa mise<br />

en œuvre par le PAH a débuté entre 2000 et 2002 en fonction des thématiques suivies. Dans un souci de<br />

cohérence avec les différents programmes scientifiques existant sur l’estuaire de la Seine (dont principalement<br />

le programme Seine Aval), la définition de ces suivis a été faite en lien avec le Conseil Scientifique et Technique<br />

<strong>du</strong> Plan de Gestion Globale de l’estuaire de la Seine. <strong>Le</strong>s suivis portent principalement sur :<br />

- l’évolution des fonds (suivi des zones en sédimentation ou en érosion, nature des sédiments…),<br />

- les ressources biologiques en regardant plus précisément les populations (benthiques et suprabenthiques),<br />

les poissons et crustacés et les oiseaux.<br />

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Hormis le suivi de l’évolution des fonds, réalisé par les <strong>Port</strong>s <strong>Autonome</strong>s de Rouen et <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> qui disposent<br />

des moyens et des compétences pour le faire, ces suivis sont confiés à des laboratoires ou organismes<br />

compétents. Ils donnent lieu à des rapports et des présentations régulières au Conseil Scientifique et Technique<br />

<strong>du</strong> plan de gestion globale de l'Estuaire de la Seine qui en assure la cohérence avec les autres programmes<br />

scientifiques existant sur l'Estuaire.<br />

Mesures environnementales en faveur de la Réserve Naturelle de l’estuaire de la Seine<br />

Plusieurs fonds ont été créés au titre de <strong>Port</strong> 2000 pour financer des actions en faveur de la Réserve Naturelle :<br />

- <strong>Le</strong> fonds, spécialement créé pour des mesures de renforcement de l’intérêt écologique de la Réserve<br />

Naturelle, a vocation à améliorer le fonctionnement hydraulique général de la zone humide et à réaliser des<br />

aménagements pour un meilleur accueil des oiseaux sur le banc herbeux situé à l’Est <strong>du</strong> Pont de<br />

Normandie.<br />

- Grâce au fonds d’adaptation des pratiques agricoles, un cahier des charges plus écologique des pratiques<br />

agricoles dans les prairies humides a été élaboré et des primes compensatoires ont été versées aux<br />

agriculteurs mettant en œuvre ces mesures agri-environnementales.<br />

- <strong>Le</strong> fonds d’adaptation des pratiques de chasse a permis de démarrer un état initial de l’activité cynégétique<br />

en juillet 2001, en vue de l’évaluation des impacts de cette activité sur l’avifaune et de l’élaboration d’un<br />

cahier des charges. Il permet aussi d'accompagner la ré<strong>du</strong>ction de la pression de chasse dans l'Estuaire de<br />

la Seine.<br />

Parallèlement, un observatoire permanent de l’avifaune a été mis en place par la Maison de l’Estuaire avec des<br />

financements de <strong>Port</strong> 2000 réservés aux suivis scientifiques. Il comporte des suivis systématiques des espèces<br />

les plus intéressantes.<br />

Observatoire de la pêche et dispositif d'alerte<br />

En étroite collaboration avec les comités locaux des pêches <strong>du</strong> <strong>Havre</strong> et de Honfleur-Courseulles, et sous<br />

l'égide des Affaires Maritimes, un observatoire de la pêche et un dispositif d'alerte ont été mis en place. <strong>Le</strong>s<br />

objectifs sont, d'une part, de mieux connaître les activités de la pêche dans l'estuaire par la collecte et l’analyse<br />

des déclarations de captures et, d'autre part, d'évaluer les incidences de <strong>Port</strong> 2000 sur cette activité, aussi bien<br />

<strong>du</strong> point de vue de l’état des ressources piscicoles que de celui des économies des entreprises de pêche. Par<br />

ailleurs, un suivi scientifique complémentaire des populations de crevettes et des poissons est mené depuis juin<br />

2000. Tous ces suivis se poursuivront jusqu'en 2010.<br />

La très bonne coordination entre les différents chantiers (quais, digues et dragages, environnement) a permis<br />

de réaliser <strong>Port</strong> 2000 dans un temps relativement court (3 ans 1/2) pour un chantier de cette importance. Parmi<br />

les principales satisfactions, on peut souligner l'engagement de tous les intervenants dans le respect de<br />

l'environnement (phasage des travaux novateur, réutilisation de la moitié des matériaux <strong>du</strong> site dans les<br />

différents ouvrages…) mais aussi la mise en œuvre d'innovations techniques (modélisations numériques et<br />

mathématiques à grande échelle, utilisation en divers points <strong>du</strong> chantier <strong>du</strong> GPS différentiel, création d'une<br />

pince pour la pose des Accropode® et d'un ponton diffuseur pour réaliser le soubassement des digues, hauteur<br />

de 40 mètres de la paroi moulée, rabattement de nappe sur une hauteur de 17 mètres…). On retiendra surtout<br />

de cette période une formidable aventure humaine au service <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

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<strong>Le</strong>s grandes échéances <strong>du</strong> calendrier de <strong>Port</strong> 2000<br />

1994 Lancement des premières études sur les possibilités de développements<br />

portuaire par le <strong>Port</strong> <strong>Autonome</strong> <strong>du</strong> <strong>Havre</strong><br />

Septembre 1995<br />

<strong>Le</strong> Président de la République déclare : "<strong>Port</strong> 2000 est un projet national d'intérêt<br />

public majeur".<br />

1996 Démarrage de la concertation au sein de la Maison de l'Estuaire<br />

23 Novembre 1997 - 23 Mars Débat public dans le cadre de la loi Barnier<br />

1998<br />

5 décembre 1998 Prise en considération par le Ministre des Transports de la 1ère phase de <strong>Port</strong><br />

2000 (4 postes à quai)<br />

Janvier 1999-Automne 2001 Déroulement des procé<strong>du</strong>res administratives et de consultation <strong>du</strong> public<br />

Automne 2000 – Printemps<br />

2002<br />

Travaux de libération <strong>du</strong> site (retrait des canalisations et enlèvement d'épaves,<br />

déplacement et sauvegarde des batraciens,…)<br />

Octobre 2001<br />

Début des travaux de réalisation <strong>du</strong> quai selon la technique de la paroi moulée<br />

Fin 2001<br />

Lancement d'une campagne d'information internationale pour l'exploitation des<br />

terminaux de <strong>Port</strong> 2000<br />

Février 2002 Démarrage des travaux de réalisation des digues et <strong>du</strong> chenal de <strong>Port</strong> 2000<br />

(groupement GTM Terrassements - Dredging International)<br />

Février 2002<br />

Fin de la réalisation <strong>du</strong> "reposoir sur <strong>du</strong>ne" premier des chantiers<br />

environnementaux<br />

Du 21 février au 23 mars Enquêtes publiques pour six postes à quai supplémentaires<br />

2002<br />

Eté 2003<br />

Réalisation <strong>du</strong> soubassement de l'épi, première étape <strong>du</strong> programme de<br />

réhabilitation des vasières<br />

29 juillet 2003 Achèvement de la digue intérieure (ou digue d'enclôture) délimitant les futurs<br />

terre-pleins et de la plage à vocation écologique<br />

24 novembre 2003 Démarrage de la construction de la digue de protection nord<br />

19 mai 2004 Baptême et mise en place de 2 caissons matérialisant la future entrée de <strong>Port</strong><br />

2000 (démarrage de leur fabrication en forme de radoub en février 2003)<br />

6 juillet 2004 Signature d'une convention PAH / Etat (Préfet) de gestion de l'Espace Préservé<br />

6 novembre 2004 Achèvement de la construction de la digue extérieure de <strong>Port</strong> 2000 (démarrage<br />

<strong>du</strong> chantier le 2 février 2002)<br />

18 et 18 février 2005 Plantation <strong>du</strong> rideau végétal au nord <strong>du</strong> mur écran de <strong>Port</strong> 2000<br />

Mars 2005<br />

Livraison des quatre premiers postes à quai par l'entrepreneur (Solétanche Bachy<br />

France)<br />

9 mars 2005 Démarrage <strong>du</strong> chantier <strong>du</strong> Terminal de France (GMP) à <strong>Port</strong> 2000<br />

Fin mars 2005<br />

Mise en place <strong>du</strong> mât radar<br />

22 avril 2005 Achèvement de l'îlot reposoir pour les oiseaux en Seine (travaux réalisés par<br />

Atlantique Dragage)<br />

11 et 12 juin-05 Week-end Découverte de <strong>Port</strong> 2000 => environ 50 000 visiteurs accueillis lors de<br />

l'opération portes ouvertes organisée par le PAH sur le site<br />

26 juin 2005 Mise en service de la voie ferrée nord pour l'accès à <strong>Port</strong> 2000 et à TN<br />

Août 2005<br />

Achèvement <strong>du</strong> chantier de réhabilitation des vasières (travaux réalisés par<br />

SODRANORD)<br />

10 octobre 2005 Arrivée de la poutre maîtresse de l'auvent de <strong>Port</strong> 2000<br />

18 octobre 2005 Arrivée de 3 premiers portiques ZPMC pour le compte de GMP au Terminal de<br />

France (<strong>Port</strong> 2000)<br />

20 décembre 2005 Arrivée des trois derniers portiques ZPMC pour le compte de GMP au Terminal<br />

de France (<strong>Port</strong> 2000)<br />

12 janvier 2006 Redémarrage des dragages de <strong>Port</strong> 2000 (jusqu'à fin mars 2006)<br />

13 janvier 2006 Livraison <strong>du</strong> premier portique ferroviaire à <strong>Port</strong> 2000<br />

30 mars 2006 Inauguration de <strong>Port</strong> 2000<br />

Début avril 2006<br />

Mise en service commerciale <strong>du</strong> Terminal de France<br />

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