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IAS 1, Présentation des états financiers - PD Net

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Norme comptable<br />

internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1),<br />

Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong><br />

Par BRIAN FRIEDRICH, M.Éd., CGA, FCCA (RU), CertIFR et<br />

LAURA FRIEDRICH, M.Sc., CGA, FCCA (RU), CertIFR<br />

Mis à jour par STEPHEN SPECTOR, M.A., FCGA<br />

Cet article s’inscrit dans une série de huit articles de Brian et Laura Friedrich et de<br />

Stephen Spector sur la transition vers les Normes internationales d’information<br />

financière (IFRS) qui seront publiés dans le Reper.<br />

Aperçu<br />

Contexte —<br />

Le Cadre de l’<strong>IAS</strong>B<br />

Aperçu de l’<strong>IAS</strong> 1<br />

Différences par rapport<br />

aux PCGR du Canada<br />

Autres sources à consulter<br />

Aperçu<br />

Dernière mise à jour<br />

Modifications ultérieures<br />

Date d’entrée en vigueur recommandée<br />

par l’<strong>IAS</strong>B<br />

Adoption anticipée<br />

Date d’entrée en vigueur au Canada<br />

Exposés-sondages en cours et questions<br />

à l’étude<br />

6 septembre 2007 (version anglaise)<br />

Février 2008, au sujet <strong>des</strong> informations à<br />

fournir sur les instruments encaissables<br />

par anticipation; mai 2008, pour refléter<br />

les améliorations annuelles apportées aux<br />

IFRS en 2007; avril 2009 (pour refléter<br />

les améliorations annuelles apportées aux<br />

IFRS en 2008)<br />

Exercices ouverts à compter du<br />

1 er janvier 2009; exercices ouverts à<br />

compter du 1 er janvier 2010 pour les<br />

modifications apportées en 2009<br />

Permise<br />

Exercices ouverts à compter du<br />

1 er janvier 2011<br />

Nom du projet : Présentation <strong>des</strong> états<br />

<strong>financiers</strong> (Présentation d’informations<br />

sur la performance) [Traduction],<br />

document de travail publié en octobre<br />

2008 (la parution d’un exposé-sondage<br />

est prévue pour le milieu de 2010);<br />

améliorations annuelles apportées aux<br />

IFRS en 2009 en ce qui a trait à la<br />

présentation <strong>des</strong> capitaux propres<br />

© CGA-Canada, 2009


Dans le présent article, nous examinerons les points saillants de l’<strong>IAS</strong> 1, Présentation <strong>des</strong><br />

états <strong>financiers</strong>, mais nous reviendrons d’abord sur le Cadre de l’International Accounting<br />

Standards Board (<strong>IAS</strong>B), qui établit les fondements conceptuels de l’ensemble <strong>des</strong> Normes<br />

internationales d’information financière (IFRS).<br />

Contexte — Le Cadre de l’<strong>IAS</strong>B<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 présente sans doute le lien le plus évident avec le Cadre de préparation et de<br />

présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> de l’<strong>IAS</strong>B (le Cadre). Le Cadre n’est pas une norme; il énonce<br />

plutôt les concepts qui sous-tendent la préparation et la présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong><br />

<strong>des</strong>tinés à <strong>des</strong> utilisateurs externes. Il fournit également une base commune aux normalisateurs<br />

<strong>des</strong> différents pays et aux normalisateurs internationaux, ainsi qu’aux préparateurs,<br />

utilisateurs et vérificateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>. Il sert ainsi de point de référence pour les<br />

préparateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> lorsque aucune ligne directrice n’est offerte dans les IFRS ou<br />

les <strong>IAS</strong> à l’égard d’une question précise. Qui plus est, les parties prenantes peuvent l’utiliser<br />

pour avoir un contexte et acquérir une compréhension, en reconnaissant cependant que le<br />

Cadre ne doit pas supplanter ou contredire l’une ou l’autre <strong>des</strong> Normes internationales<br />

d’information financière ou <strong>des</strong> Normes comptables internationales (voir les paragraphes 1 et<br />

2 du Cadre). (Veuillez noter que tous les numéros entre parenthèses sont <strong>des</strong> renvois aux<br />

paragraphes du Cadre.)<br />

Les notions clés du Cadre peuvent être classées en trois catégories 1 :<br />

1. Objectif <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>.<br />

2. Caractéristiques qualitatives que doivent comporter les états <strong>financiers</strong> pour être utiles.<br />

3. Éléments <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> et façon de définir, de comptabiliser et d’évaluer ces<br />

éléments (5).<br />

Ces concepts ne sont certainement pas nouveaux par rapport aux PCGR du Canada, et les<br />

concepts dont il est question dans le chapitre 1000 du Manuel concordent avec ceux qui sont<br />

présentés dans le Cadre.<br />

Objectif <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong><br />

(9, 10, 12, 22 et 23)<br />

Les utilisateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> comprennent les investisseurs, les prêteurs, les employés,<br />

les clients et les fournisseurs, les organismes publics et le public. Chacun de ces groupes<br />

utilise l’information financière contenue dans les états <strong>financiers</strong> à différentes fins, mais les<br />

informations comportent certains points communs qui peuvent contribuer à satisfaire les<br />

besoins <strong>des</strong> différents groupes.<br />

Le principal objectif <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> consiste à fournir une information sur la situation<br />

financière, la performance et les variations de la situation financière d’une entité, qui soit utile<br />

à un large éventail d’utilisateurs pour prendre les décisions économiques. Deux hypothèses<br />

clés sous-tendent cet objectif. Premièrement, les états sont préparés sur la base de la<br />

comptabilité d’engagement et, deuxièmement, ils sont normalement préparés selon<br />

l’hypothèse qu’une entité est en situation de continuité d’exploitation et qu’elle poursuivra ses<br />

activités dans un avenir prévisible.<br />

1<br />

Le Cadre aborde aussi les concepts de capital et de maintien du capital.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 2


Caractéristiques qualitatives<br />

(24, 25, 26, 30, 35 à 39 et 43 à 45)<br />

L’utilité de l’information fournie dans les états <strong>financiers</strong> dépend d’attributs clés, ou<br />

caractéristiques qualitatives, à savoir l’intelligibilité, la pertinence, la fiabilité et la<br />

comparabilité :<br />

• L’information doit être compréhensible par les utilisateurs qui ont une connaissance<br />

raisonnable <strong>des</strong> affaires et <strong>des</strong> activités économiques et de la comptabilité et une volonté<br />

d’étudier l’information d’une façon raisonnablement diligente.<br />

• La pertinence de l’information désigne sa valeur prédictive et sa capacité d’aider les<br />

utilisateurs à confirmer leurs précédentes prévisions et évaluations. L’importance relative<br />

fournit un seuil pour déterminer si l’information est pertinente pour les utilisateurs. En se<br />

fondant sur la taille ou la nature de l’élément, on utilise le jugement pour déterminer si<br />

l’élément influencerait les décisions <strong>des</strong> utilisateurs.<br />

• La fiabilité désigne une information qui donne une image fidèle <strong>des</strong> transactions ou<br />

événements, conformément à leur substance et à leur réalité économique plutôt qu’à leur<br />

forme juridique. Pour être fiable, l’information doit être neutre (sans parti pris), préparée<br />

avec prudence et exhaustive, compte tenu de l’importance relative et du coût.<br />

• La comparabilité exige l’uniformité dans l’utilisation et l’application <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

comptables. Ce concept est fondamental pour que les utilisateurs soient en mesure de<br />

comparer les états <strong>financiers</strong> d’une entité avec le temps (pour relever les tendances) ou les<br />

états <strong>financiers</strong> de différentes entités (pour évaluer une entité par rapport à d’autres entités).<br />

Les préparateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> doivent tenir compte de certaines contraintes associées à<br />

la présentation d’une information pertinente et fiable, y compris la nécessité d’évaluer le rapport<br />

coûts/avantages de la collecte et de la présentation de l’information et l’atteinte d’un équilibre<br />

entre la fiabilité et la pertinence de l’information. La mise en équilibre <strong>des</strong> caractéristiques<br />

qualitatives requiert un jugement professionnel pour l’appréciation de l’importance relative<br />

<strong>des</strong> diverses caractéristiques dans une situation donnée.<br />

Éléments <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> et comptabilisation de ces éléments<br />

(47, 49, 70 et 83)<br />

Les états <strong>financiers</strong> retracent les effets <strong>financiers</strong> <strong>des</strong> transactions et autres événements en les<br />

groupant en gran<strong>des</strong> catégories selon leurs caractéristiques économiques. Les éléments liés<br />

directement à l’évaluation de la situation financière dans l’état de la situation financière<br />

(bilan) sont les actifs, les passifs et les capitaux propres. Les éléments liés directement à<br />

l’évaluation de la performance dans le compte de résultats sont les produits et les charges (47).<br />

Ces éléments sont définis de la façon suivante dans les paragraphes 49 et 70 :<br />

• Un actif est une ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et dont <strong>des</strong><br />

avantages économiques futurs sont attendus par l’entité.<br />

• Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont<br />

l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources représentatives<br />

d’avantages économiques.<br />

• Les capitaux propres sont l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déduction de<br />

tous ses passifs.<br />

• Les produits sont les accroissements d’avantages économiques au cours de la période<br />

comptable, sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs, ou de diminutions de<br />

passifs, qui ont pour résultat l’augmentation <strong>des</strong> capitaux propres autres que les<br />

augmentations provenant <strong>des</strong> apports <strong>des</strong> participants aux capitaux propres.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 3


• Les charges sont <strong>des</strong> diminutions d’avantages économiques au cours de la période<br />

comptable sous forme de sorties ou de diminutions d’actifs, ou de survenance de passifs,<br />

qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par <strong>des</strong> distributions<br />

aux participants aux capitaux propres.<br />

Le paragraphe 83 porte sur la comptabilisation et énonce qu’un article qui satisfait à la<br />

définition d’un élément doit être comptabilisé :<br />

a) s’il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l’entité ou en<br />

proviendra; et<br />

b) si l’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.<br />

Ces concepts sont clairement reflétés dans les exigences énoncées dans l’<strong>IAS</strong> 1, comme nous<br />

le verrons dans la prochaine section.<br />

Aperçu de l’<strong>IAS</strong> 1<br />

Note sur la traduction française : Le présent texte en français reprend la terminologie<br />

de la version française de décembre 2005 de l’<strong>IAS</strong> 1. Au moment de la traduction du<br />

présent article, la version française de l’<strong>IAS</strong> 1 n’avait pas encore été mise à jour. Par<br />

ailleurs, les chiffres présentés entre parenthèses et dans le corps du texte renvoient aux<br />

paragraphes de la version anglaise révisée de 2007 de la norme.<br />

Objectif et champ d’application<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 prescrit la base de présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> à usage général, définis comme<br />

étant <strong>des</strong> « états <strong>financiers</strong> <strong>des</strong>tinés à satisfaire les besoins d’utilisateurs qui ne sont pas en<br />

mesure d’exiger <strong>des</strong> rapports <strong>financiers</strong> adaptés à leurs besoins d’information particuliers ».<br />

(3 et 7) La définition s’applique aux états <strong>financiers</strong> consolidés et aux états <strong>financiers</strong><br />

individuels. L’<strong>IAS</strong> 1 ne s’applique pas explicitement à la forme, à la structure et au contenu<br />

<strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> intermédiaires (abordés dans l’<strong>IAS</strong> 34, Information financière intermédiaire),<br />

mais bon nombre <strong>des</strong> considérations générales (par exemple l’image fidèle et la permanence<br />

de la présentation) concernent aussi les états <strong>financiers</strong> intermédiaires. Les rapports et autres<br />

documents qui ne font pas partie <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> (par exemple les rapports environnementaux,<br />

les rapports de gestion et les états à valeur ajoutée) n’entrent pas dans le champ d’application<br />

<strong>des</strong> IFRS.<br />

Il est nécessaire de disposer d’une base de présentation prescrite pour assurer la comparabilité<br />

<strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> avec ceux <strong>des</strong> exercices précédents de l’entité et avec ceux d’autres entités.<br />

Pour permettre cette comparabilité, l’<strong>IAS</strong> 1 énonce <strong>des</strong> dispositions générales relatives à la<br />

présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>, <strong>des</strong> lignes directrices concernant leur structure et <strong>des</strong><br />

dispositions minimales en matière de contenu.<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 utilise une terminologie adaptée à <strong>des</strong> entités à but lucratif, et précise que les entités à<br />

but non lucratif peuvent devoir modifier les <strong>des</strong>criptions utilisées pour les états <strong>financiers</strong> et<br />

pour certains postes si elles appliquent l’<strong>IAS</strong> 1.<br />

Points saillants de la norme<br />

Objet <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong><br />

L’<strong>IAS</strong> 1 expose le but ou l’objectif <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> à usage général. En tant que<br />

représentation structurée de la situation financière et de la performance financière d’une<br />

entité, les états <strong>financiers</strong> fournissent « <strong>des</strong> informations sur la situation financière, la<br />

performance financière et les flux de trésorerie de l’entité qui soient utiles à un large éventail<br />

d’utilisateurs pour la prise de décisions économiques. Les états <strong>financiers</strong> montrent également<br />

les résultats de la gestion par la direction <strong>des</strong> ressources qui lui sont confiées. » (9)<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 4


L’énoncé qui précède renvoie aux explications données dans le Cadre sur les besoins <strong>des</strong><br />

utilisateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>. Pour remplir cet objectif, les états <strong>financiers</strong> d’une entité<br />

fournissent <strong>des</strong> informations sur :<br />

a) ses actifs;<br />

b) ses passifs;<br />

c) ses capitaux propres;<br />

d) ses produits et charges, y compris les profits et pertes;<br />

e) les apports <strong>des</strong> propriétaires agissant en leur qualité de propriétaires et les distributions<br />

qui leur sont faites;<br />

f) ses flux de trésorerie.<br />

Ces informations, accompagnées <strong>des</strong> autres informations fournies dans les notes, aident les<br />

utilisateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> à prévoir les flux de trésorerie futurs de l’entité, en particulier<br />

leurs échéances et leur degré de certitude. (9)<br />

Jeu complet d’états <strong>financiers</strong><br />

Le paragraphe 10 précise qu’un jeu complet d’états <strong>financiers</strong> doit comporter les états suivants :<br />

a) un état de la situation financière (bilan) en date de la fin de la période;<br />

b) un état du résultat global (résultat étendu) pour la période;<br />

c) un état <strong>des</strong> variations <strong>des</strong> capitaux propres pour la période;<br />

d) un tableau <strong>des</strong> flux de trésorerie;<br />

e) <strong>des</strong> notes contenant un résumé <strong>des</strong> principales métho<strong>des</strong> comptables et les autres notes<br />

explicatives; et<br />

f) un état de la situation financière (bilan) en date du début de la première période<br />

comparative où une entité applique rétrospectivement une méthode comptable ou retraite<br />

de façon rétrospective les éléments de ses états <strong>financiers</strong>, ou lorsqu’elle modifie le<br />

classement <strong>des</strong> éléments dans ses états <strong>financiers</strong>.<br />

Tous les états composant un jeu complet d’états <strong>financiers</strong> doivent être présentés avec la<br />

même importance.<br />

Les titres <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> présentés au paragraphe 10 reflètent les titres utilisés dans les<br />

IFRS (les normes et interprétations sont actuellement mises à jour pour refléter ces titres),<br />

mais les préparateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> peuvent utiliser d’autres titres d’états <strong>financiers</strong> s’ils<br />

le souhaitent.<br />

Une entité est autorisée à présenter toutes les composantes du résultat global (c.-à-d. les<br />

composantes du profit et de la perte pour la période avec les autres éléments du résultat<br />

global) dans un même état financier. Par ailleurs, elle peut présenter les composantes du<br />

résultat global dans deux états <strong>financiers</strong> : un compte de résultat montrant les composantes du<br />

profit et de la perte et un état du résultat global qui commence avec le profit ou la perte et<br />

intègre toutes les autres modifications apportées aux capitaux propres qui ne sont pas le fait<br />

<strong>des</strong> propriétaires. Si un compte de résultat distinct est utilisé, il doit être présenté<br />

immédiatement avant l’état du résultat global.<br />

Considérations générales<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 précise les caractéristiques générales <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>. Ces caractéristiques,<br />

exposées ci-après, sont inspirées largement du Cadre, en particulier en ce qui concerne les<br />

objectifs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> et les caractéristiques qualitatives de l’information financière qui<br />

la rendent utile aux fins de la prise de décisions.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 5


i) Image fidèle et conformité aux IFRS<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 exige que les états <strong>financiers</strong> présentent une image fidèle de la situation<br />

financière, de la performance financière et <strong>des</strong> flux de trésorerie d’une entité. La<br />

présentation d’une image fidèle nécessite une représentation fidèle <strong>des</strong> effets <strong>des</strong><br />

transactions, autres événements et conditions selon les définitions et les critères de<br />

comptabilisation <strong>des</strong> actifs, <strong>des</strong> passifs, <strong>des</strong> produits et <strong>des</strong> charges exposés dans le<br />

Cadre. (15)<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 repose sur l’hypothèse que l’application <strong>des</strong> IFRS, de même que <strong>des</strong><br />

informations supplémentaires à fournir au besoin, va donner lieu à <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong><br />

qui donnent une image fidèle.<br />

Une entité dont les états <strong>financiers</strong> sont conformes aux IFRS doit procéder (aux termes<br />

du paragraphe 16) à une déclaration explicite et sans réserve de cette conformité dans<br />

les notes. Pour qu’elle puisse fournir cette déclaration, les états <strong>financiers</strong> doivent<br />

cependant être conformes à toutes les dispositions <strong>des</strong> IFRS. La conformité à certaines<br />

<strong>des</strong> IFRS ou <strong>IAS</strong> seulement ne donne pas à une entité le droit de prétendre que ses états<br />

<strong>financiers</strong> sont conformes.<br />

Les paragraphes 18 à 20 traitent de situations où une entité applique <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> et<br />

procédures qui ne sont pas conformes aux IFRS ou <strong>IAS</strong>. Si une entité choisit une<br />

méthode comptable qui est inappropriée, le fait de donner une indication <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

comptables utilisées par voie de notes ou d’autres textes explicatifs ne corrige pas la<br />

situation. En d’autres mots, l’ajout d’une mise en garde au sujet de la méthode utilisée<br />

ne la rend pas acceptable.<br />

Cependant, l’<strong>IAS</strong> 1 reconnaît qu’il peut y avoir <strong>des</strong> circonstances extrêmement rares où<br />

la direction estime que le respect d’une disposition serait trompeur au point d’être<br />

contraire à l’objectif <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> décrits dans le Cadre. En pareille circonstance,<br />

l’entité doit s’écarter de cette disposition de l’IFRS si le cadre réglementaire pertinent<br />

impose ou n’interdit pas un tel écart.<br />

Naturellement, un tel écart nécessite <strong>des</strong> informations détaillées, y compris la raison de<br />

la décision, le traitement requis par opposition au traitement adopté et la nature et les<br />

conséquences financières de l’écart. (19 et 20)<br />

ii)<br />

iii)<br />

On ne retrouve pas ce concept de dérogation au titre de l’image fidèle dans les PCGR<br />

du Canada et il devrait disparaître <strong>des</strong> IFRS à mesure que d’autres pays l’éliminent<br />

également de leurs propres PCGR.<br />

Continuité de l’exploitation<br />

Les autres caractéristiques générales exposées dans l’<strong>IAS</strong> 1 sont identiques aux<br />

concepts fondamentaux énoncés dans les chapitres 1000 et 1400.<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 exige que la direction évalue la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation.<br />

En outre, elle doit établir les états <strong>financiers</strong> sur une base de continuité d’exploitation<br />

sauf si elle a l’intention, ou n’a pas d’autre solution réaliste, que de liquider l’entité ou<br />

de cesser son activité. Lorsqu’il existe un doute important sur la capacité de l’entité à<br />

poursuivre son activité, ou si les états <strong>financiers</strong> ne sont pas établis sur une base de<br />

continuité d’exploitation, ce fait doit être indiqué. (25)<br />

Méthode de la comptabilité d’engagement<br />

En vertu du paragraphe 27, les états <strong>financiers</strong> doivent être établis selon la méthode de<br />

la comptabilité d’engagement, sauf pour les informations relatives aux flux de trésorerie.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 6


iv) Importance relative et regroupement<br />

En vertu du paragraphe 29, chaque catégorie significative d’éléments similaires doit<br />

faire l’objet d’une présentation séparée. Les éléments de nature ou de fonction<br />

dissemblables sont présentés séparément, sauf s’ils sont non significatifs. Un élément<br />

qui n’est pas suffisamment significatif pour justifier une présentation séparée dans le<br />

corps <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> peut néanmoins être suffisamment significatif pour faire<br />

l’objet d’une présentation séparée dans les notes.<br />

v) Compensation<br />

Une entité ne peut compenser les actifs et les passifs ou les produits et les charges, sauf<br />

si cette compensation est imposée ou autorisée par une IFRS. (32)<br />

vi) Fréquence de la présentation<br />

Les entités doivent présenter un jeu complet d’états <strong>financiers</strong> (y compris <strong>des</strong> informations<br />

comparatives) au moins annuellement. Si les états <strong>financiers</strong> sont présentés pour une<br />

période plus longue ou plus courte qu’une année, ce fait est indiqué de même que le<br />

raisonnement et une mise en garde concernant la non-comparabilité possible. (36)<br />

vii) Informations comparatives<br />

Des informations comparatives au titre de la période précédente doivent être présentées<br />

pour tous les montants figurant dans les états <strong>financiers</strong>. (38) Les montants comparatifs<br />

doivent être reclassés pour refléter la présentation actuelle, et <strong>des</strong> informations doivent<br />

être fournies sur la nature, le montant et les raisons du reclassement (ou l’impossibilité<br />

de reclasser les montants lorsque cela est impraticable et les ajustements qui auraient<br />

été apportés le cas échéant). (41 et 42)<br />

viii) Permanence dans la présentation<br />

Les entités doivent adopter la même présentation et le même classement <strong>des</strong> éléments<br />

dans les états <strong>financiers</strong> d’une période à l’autre à moins que <strong>des</strong> modifications soient<br />

requises en vertu d’une IFRS ou qu’une autre présentation ou un autre classement soit<br />

plus approprié (selon le critère de la sélection et de l’application <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

comptables énoncées dans l’<strong>IAS</strong> 8, Métho<strong>des</strong> comptables, changements d’estimations<br />

comptables et erreurs). (45)<br />

Structure et contenu<br />

Le reste de l’<strong>IAS</strong> 1 porte sur la structure et le contenu <strong>des</strong> divers états <strong>financiers</strong> (y compris<br />

<strong>des</strong> notes). L’<strong>IAS</strong> 1 traite de l’état de la situation financière (bilan), du compte de résultat (s’il<br />

est présenté séparément) et de l’état du résultat global, ainsi que de l’état <strong>des</strong> variations <strong>des</strong><br />

capitaux propres. Les exigences relatives au tableau <strong>des</strong> flux de trésorerie sont énoncées dans<br />

l’<strong>IAS</strong> 7, Tableaux <strong>des</strong> flux de trésorerie.<br />

On notera que dans l’<strong>IAS</strong> 1, les expressions « fournir <strong>des</strong> informations » ou « informations à<br />

fournir » sont utilisées au sens large pour désigner la présentation d’informations dans le<br />

corps même <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> ou dans les notes; l’<strong>IAS</strong> 1 considère que les notes font partie<br />

intégrante d’un jeu complet d’états <strong>financiers</strong>.<br />

En ce qui a trait à ses états <strong>financiers</strong>, l’entité doit clairement identifier : (49 et 51)<br />

• les états <strong>financiers</strong> (en les distinguant <strong>des</strong> autres informations figurant dans le même<br />

document publié);<br />

• l’entité présentant les états <strong>financiers</strong>;<br />

• le fait que les états <strong>financiers</strong> concernent l’entité seule ou un groupe consolidé;<br />

• la date ou la période couverte;<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 7


• la monnaie de présentation;<br />

• le niveau d’arrondi retenu (milliers ou millions de dollars, etc.).<br />

État de la situation financière (bilan)<br />

Au minimum, l’état de la situation financière doit comporter <strong>des</strong> postes présentant les<br />

montants suivants (54) :<br />

a) immobilisations corporelles;<br />

b) immeubles de placement;<br />

c) immobilisations incorporelles;<br />

d) actifs <strong>financiers</strong> [à l’exclusion <strong>des</strong> montants indiqués selon e), h) et i)];<br />

e) participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence;<br />

f) actifs biologiques;<br />

g) stocks;<br />

h) clients et autres débiteurs;<br />

i) trésorerie et équivalents de trésorerie;<br />

j) total <strong>des</strong> actifs classés comme étant détenus en vue de la vente et actifs inclus dans <strong>des</strong><br />

groupes <strong>des</strong>tinés à être cédés qui sont classés comme détenus en vue de la vente selon<br />

l’IFRS 5, Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées;<br />

k) fournisseurs et autres créditeurs;<br />

l) provisions;<br />

m) passifs <strong>financiers</strong> [à l’exclusion <strong>des</strong> montants indiqués selon k) et l)];<br />

n) passifs et actifs d’impôt exigible, tels que définis dans l’<strong>IAS</strong> 12, Impôts sur le résultat;<br />

o) passifs et actifs d’impôt différé, tels que définis dans l’<strong>IAS</strong> 12;<br />

p) passifs inclus dans <strong>des</strong> groupes <strong>des</strong>tinés à être cédés classés comme détenus en vue de la<br />

vente selon l’IFRS 5;<br />

q) intérêts minoritaires, présentés au sein <strong>des</strong> capitaux propres; et<br />

r) capital émis et réserves attribuables aux porteurs de capitaux propres de la société mère.<br />

Des postes, rubriques et sous-totaux supplémentaires doivent être présentés lorsqu’une telle<br />

présentation est nécessaire pour comprendre la situation financière de l’entité et <strong>des</strong> souscatégories<br />

supplémentaires qui correspondent aux activités de l’entité devraient être<br />

présentées dans les états eux-mêmes ou les notes. (77)<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 exige que les actifs et les passifs courants et non courants soient présentés<br />

séparément, sauf lorsqu’une présentation selon le critère de liquidité apporte <strong>des</strong> informations<br />

fiables et plus pertinentes (60). Cependant, l’<strong>IAS</strong> 1 ne prescrit pas d’ordre de présentation;<br />

par exemple les actifs courants peuvent être présentés avant ou après les actifs non courants,<br />

ce qui permet une certaine souplesse dans la présentation et de tenir compte de l’approche<br />

privilégiée par différents pays.<br />

Classement dans les catégories « courant » et « non courant »<br />

(66 et 69)<br />

Les actifs courants s’entendent de la trésorerie ou <strong>des</strong> équivalents de trésorerie (sauf s’ils<br />

font l’objet de restrictions), <strong>des</strong> actifs dont on s’attend à ce qu’ils soient réalisés, vendus ou<br />

consommés dans le cadre du cycle normal de l’exploitation de l’entité ou dans un délai<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 8


de 12 mois après la date de clôture, et <strong>des</strong> actifs détenus essentiellement aux fins d’être<br />

négociés. Tous les autres actifs sont <strong>des</strong> actifs non courants.<br />

Les passifs courants s’entendent <strong>des</strong> passifs que l’entité s’attend à régler au cours de son<br />

cycle d’exploitation normal ou dans les 12 mois après la date de clôture, <strong>des</strong> passifs détenus<br />

essentiellement aux fins d’être négociés et <strong>des</strong> passifs pour lesquels l’entité ne dispose pas<br />

d’un droit inconditionnel de différer leur règlement pour au moins 12 mois à compter de la<br />

date de clôture. Tous les autres passifs sont <strong>des</strong> passifs non courants. En 2009, on a modifié<br />

l’<strong>IAS</strong> 1 pour préciser que même s’il est possible qu’un créancier oblige l’entité à émettre <strong>des</strong><br />

instruments de capitaux propres pour s’acquitter de son obligation, cela n’aurait aucune<br />

incidence sur la substance et qu’il s’agirait tout de même d’un passif.<br />

On notera que les actifs (passifs) d’impôt reporté sont classés dans la catégorie « non<br />

courant » (56); ce traitement diffère du traitement exigé par les PCGR du Canada (le<br />

chapitre 3465 du Manuel exige que l’entité détermine les portions à court terme et à long<br />

terme <strong>des</strong> actifs/passifs d’impôts).<br />

En vertu de l’<strong>IAS</strong> 1, la dette à long terme qui vient à échéance dans le prochain exercice mais<br />

que l’entité envisage, et a la latitude, de refinancer en vertu d’une facilité de prêt existante est<br />

traitée de la même façon qu’en vertu <strong>des</strong> PCGR du Canada, à savoir comme un passif non<br />

courant (73). Cependant, on observe certaines différences : contrairement au traitement<br />

exigé en vertu <strong>des</strong> PCGR du Canada, la dette à long terme qui devient remboursable à vue<br />

parce que l’entité n’a pas respecté une clause relative à la dette serait classée comme un passif<br />

courant, même si le prêteur a accepté un refinancement ou un rééchelonnement <strong>des</strong> paiements<br />

à long terme après la date de clôture et avant l’autorisation de publication <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>.<br />

Pour qu’une telle dette puisse être classée comme un élément non courant, le prêteur doit<br />

avoir accepté, au plus tard à la date de clôture, d’octroyer un délai de grâce prenant fin au plus<br />

tôt 12 mois après la date de clôture, période pendant laquelle le prêteur ne peut exiger le<br />

remboursement immédiat de l’emprunt. (74 et 75)<br />

En ce qui a trait au capital-actions et aux réserves, l’entité doit fournir les informations<br />

suivantes, dans l’état de la situation financière (le bilan), dans l’état <strong>des</strong> variations <strong>des</strong><br />

capitaux propres ou dans les notes (79) :<br />

• pour chaque catégorie, le nombre d’actions autorisées, émises et entièrement libérées et le<br />

nombre d’actions émises et non entièrement libérées;<br />

• la valeur nominale <strong>des</strong> actions ou le fait que les actions n’ont pas de valeur nominale;<br />

• un rapprochement entre le nombre d’actions en circulation au début et en fin de période;<br />

• les droits, privilèges et restrictions attachés à cette catégorie d’actions, y compris les<br />

restrictions relatives à la distribution de dividen<strong>des</strong> et au remboursement du capital;<br />

• les actions de l’entité détenues par elle-même ou par ses filiales ou entités associées;<br />

• les actions réservées pour une émission dans le cadre d’options et de contrats de vente<br />

d’actions, y compris les modalités et les montants;<br />

• une <strong>des</strong>cription de la nature et de l’objet de chacune <strong>des</strong> réserves figurant dans les capitaux<br />

propres.<br />

État du résultat global<br />

Comme on l’a mentionné précédemment, une entité peut présenter toutes les composantes du<br />

résultat global dans un même état ou séparément dans un compte de résultat et un état du<br />

résultat global.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 9


À tout le moins, l’état du résultat global (y compris le compte de résultat s’il est distinct) doit<br />

comporter les postes qui présentent les montants suivants pour la période (82) :<br />

a) produits;<br />

b) coûts de financement;<br />

c) quote-part du profit ou de la perte <strong>des</strong> associés ou coentreprises comptabilisée selon la<br />

méthode de la mise en équivalence;<br />

d) charge d’impôt;<br />

e) un montant unique composé du total <strong>des</strong> éléments suivants :<br />

i) le profit ou la perte après impôt <strong>des</strong> activités abandonnées; et<br />

ii) le gain ou la perte après impôt comptabilisé lors de l’évaluation à la juste valeur<br />

moins le coût de la vente ou lors de la sortie <strong>des</strong> actifs ou groupes à sortir qui<br />

constituent les activités abandonnées;<br />

f) profit ou perte;<br />

g) chaque composante <strong>des</strong> autres éléments du résultat global classée selon sa nature [à<br />

l’exclusion <strong>des</strong> montants en h)];<br />

h) quote-part <strong>des</strong> autres éléments du résultat global revenant aux associés et aux<br />

coentreprises comptabilisée selon la méthode de la mise en équivalence; et<br />

i) résultat global total.<br />

Comme nous l’avons vu avec l’état de la situation financière (le bilan), <strong>des</strong> postes, <strong>des</strong><br />

rubriques et <strong>des</strong> sous-totaux supplémentaires doivent être présentés s’ils sont pertinents.<br />

L’état du résultat global doit aussi montrer la répartition du profit ou de la perte et le résultat<br />

global total de la période attribuable aux intérêts minoritaires et aux propriétaires de la société<br />

mère (83). Ce traitement diffère du traitement exigé en vertu <strong>des</strong> PCGR du Canada suivant<br />

lequel la part <strong>des</strong> actionnaires sans contrôle est actuellement exclue de l’état du résultat global.<br />

En outre, l’<strong>IAS</strong> 1 diffère également <strong>des</strong> PCGR du Canada en ce qu’elle ne permet pas la<br />

présentation d’éléments extraordinaires (87), parce que l’<strong>IAS</strong>B est d’avis que les éléments<br />

traités comme <strong>des</strong> éléments extraordinaires découlent <strong>des</strong> risques commerciaux normaux<br />

auxquels une entité fait face et ne justifient pas la présentation dans une composante séparée<br />

du compte de résultat. 2<br />

Tous les éléments <strong>des</strong> produits et <strong>des</strong> charges comptabilisés au cours d’une période doivent<br />

être inclus dans le résultat, sauf si une IFRS impose ou permet un autre traitement (88). En<br />

outre, l’<strong>IAS</strong> 1 exige que les éléments de produits et de charges significatifs soient présentés<br />

séparément (soit dans le corps <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>, soit dans les notes), par exemple les<br />

dépréciations <strong>des</strong> stocks, les activités abandonnées, les restructurations, les règlements de<br />

litiges, etc. (97).<br />

L’entité doit aussi présenter une analyse <strong>des</strong> charges en utilisant une classification reposant<br />

soit sur la nature <strong>des</strong> charges (par exemple la dotation aux amortissements, les achats de<br />

matières premières, les frais de transport, les avantages du personnel et les dépenses de<br />

publicité) ou selon leur fonction au sein de l’entité (par exemple les coûts <strong>des</strong> ventes ou les<br />

frais de vente et d’administration), selon la méthode qui fournit <strong>des</strong> informations fiables et<br />

plus pertinentes (99, 102 et 103). Les PCGR du Canada n’énoncent pas d’exigence quant à<br />

un type de classement par nature ou par fonction.<br />

2 <strong>IAS</strong> 1, Base <strong>des</strong> conclusions, paragraphe BC63.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 10


État <strong>des</strong> variations <strong>des</strong> capitaux propres<br />

Une entité doit présenter un état <strong>des</strong> variations <strong>des</strong> capitaux propres montrant (106) :<br />

a) le résultat global total de la période, présentant séparément les montants totaux<br />

attribuables aux propriétaires de la société mère et aux intérêts minoritaires;<br />

b) pour chaque composante <strong>des</strong> capitaux propres, les effets de l’application rétrospective ou<br />

les ajustements rétrospectifs comptabilisés en conformité avec l’<strong>IAS</strong> 8;<br />

c) le montant <strong>des</strong> transactions avec les propriétaires agissant en leur qualité de propriétaires,<br />

montrant séparément les apports <strong>des</strong> propriétaires et les distributions qui leur sont faites; et<br />

d) pour chaque composante <strong>des</strong> capitaux propres, un rapprochement entre la valeur comptable<br />

en début et en fin de période, en indiquant chaque élément <strong>des</strong> variations séparément.<br />

Encore une fois, on notera que l’<strong>IAS</strong> exige la prise en compte <strong>des</strong> intérêts minoritaires, qui<br />

sont actuellement exclus en vertu <strong>des</strong> PCGR du Canada.<br />

Tant le montant <strong>des</strong> dividen<strong>des</strong> comptabilisés en tant que distributions aux propriétaires au<br />

cours de la période et le montant correspondant par action doivent être mentionnés dans l’état<br />

<strong>des</strong> variations <strong>des</strong> capitaux propres ou dans les notes (106).<br />

Notes<br />

L’<strong>IAS</strong> 1 fournit <strong>des</strong> lignes directrices à la fois sur la structure générale <strong>des</strong> notes ainsi que sur<br />

les informations précises qu’elles doivent contenir. Les notes doivent être présentées de façon<br />

systématique et les états doivent renvoyer à l’information correspondante contenue dans les<br />

notes. Qui plus est, les notes doivent présenter les informations imposées qui ne sont pas<br />

directement présentées dans les états eux-mêmes (112 et 113).<br />

De façon plus précise, les notes doivent présenter <strong>des</strong> informations sur :<br />

• la base d’établissement <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> et les métho<strong>des</strong> comptables spécifiques utilisées<br />

(112);<br />

• les jugements faits par la direction, à l’exclusion de ceux qui impliquent <strong>des</strong> estimations,<br />

lors de l’application <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> comptables de l’entité et qui ont l’impact le plus<br />

significatif sur les montants comptabilisés dans les états <strong>financiers</strong> (122);<br />

• les hypothèses clés concernant l’avenir et les autres sources principales d’incertitude<br />

relatives aux estimations qui présentent un risque important de variations significatives de<br />

la valeur comptable au cours de la période suivante (125); et<br />

• les informations nécessaires aux utilisateurs <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> pour leur permettre d’évaluer<br />

dans leur gestion du capital les objectifs, procédures et processus de l’entité (134).<br />

Des lignes directrices précises sont données à l’égard de chacun de ces aspects. Enfin, d’autres<br />

informations doivent être fournies au sujet <strong>des</strong> dividen<strong>des</strong> proposés ou déclarés avant<br />

l’autorisation de publication <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong>, mais qui ne sont pas comptabilisés pendant<br />

la période, ainsi que <strong>des</strong> informations sur l’entité et sur ses opérations.<br />

Différences par rapport aux PCGR du Canada<br />

On notera qu’un bon nombre de différences entre les IFRS et les PCGR du Canada se<br />

révéleront temporaires, puisque le passage aux IFRS fera disparaître la plupart de ces<br />

différences, sinon toutes. On se souviendra que pour qu’une entité puisse déclarer qu’elle se<br />

conforme aux IFRS, elle doit respecter toutes les IFRS. Par conséquent, pour que les normes<br />

canadiennes soient conformes aux IFRS lorsque s’effectuera la transition (c.-à-d. le 1 er janvier<br />

2011), il ne devra pas subsister de différences importantes. Autrement dit, une bonne partie<br />

<strong>des</strong> différences entre les PCGR du Canada et les IFRS qui sont présentées ci-après<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 11


n’existeront plus ou n’auront plus d’importance.<br />

• Dans les IFRS, on accorde une grande importance aux justes valeurs, qui n’est pas reflétée<br />

dans les PCGR actuels du Canada. Il est néanmoins important de noter que les IFRS<br />

permettent mais n’exigent pas la juste valeur pour de nombreux éléments.<br />

• On ne retrouve pas dans les PCGR du Canada le concept de la dérogation au titre de<br />

l’image fidèle (19 et 20), bien que la prépondérance accordée à la notion d’image fidèle<br />

ait essentiellement le même effet. Toutefois, il n’y a pas de disposition de dérogation : les<br />

états <strong>financiers</strong> de l’entité sont conformes aux PCGR du Canada, ou ils ne le sont pas.<br />

• Bien que les IFRS ne prévoient pas d’exemptions particulières pour les entités qui n’ont<br />

pas une obligation publique de rendre <strong>des</strong> comptes, le projet sur les PME de l’<strong>IAS</strong>B<br />

(portant sur l’établissement de normes pour les petites et moyennes entités) prévoit un<br />

allègement pour les entités qui n’ont pas d’obligation publique de rendre <strong>des</strong> comptes. Par<br />

contre, les PCGR du Canada comprendront un jeu complet et autonome de principes<br />

comptables généralement reconnus <strong>des</strong>tinés aux sociétés à capital fermé.<br />

• Dans l’état de la situation financière (le bilan), les actifs et passifs d’impôt reporté doivent<br />

être classés dans les éléments non courants (56).<br />

• L’<strong>IAS</strong> 1 exige l’analyse <strong>des</strong> charges par nature ou par fonction, dans les états ou dans les<br />

notes (99, 102 et 103).<br />

• Les éléments de produits et de charges ne peuvent être présentés à titre « d’éléments<br />

extraordinaires » (87).<br />

• Contrairement aux PCGR du Canada, les IFRS ne contiennent pas de normes ou<br />

d’exemptions visant expressément les entités exerçant <strong>des</strong> activités à tarifs réglementés.<br />

(L’<strong>IAS</strong>B a toutefois en cours un projet portant sur ces entités.)<br />

• Contrairement aux IFRS, les PCGR du Canada permettent la présentation du résultat global<br />

(résultat étendu) dans un état <strong>des</strong> capitaux propres. Par contre, les PCGR du Canada<br />

n’exigent pas d’état <strong>des</strong> variations <strong>des</strong> capitaux propres bien que l’entité soit tenue de<br />

présenter ces variations dans les notes complémentaires.<br />

• Les IFRS fournissent <strong>des</strong> lignes directrices sur la façon de déterminer à partir de quel<br />

moment la monnaie fonctionnelle d’une entité est la monnaie d’une économie<br />

hyperinflationniste, alors que les PCGR du Canada ne traitent pas du tout de cette question.<br />

De plus, contrairement aux IFRS, les PCGR du Canada n’exigent pas d’indexation sur le<br />

niveau général <strong>des</strong> prix en pareil cas.<br />

Autres sources à consulter<br />

Mise à jour continue et activités relatives aux IFRS sur le Reper<br />

Résumés et mises à jour de Deloitte au sujet <strong>des</strong> normes<br />

Ressources et bulletins de KPMG<br />

États <strong>financiers</strong> modèles préparés en vertu <strong>des</strong> IFRS :<br />

Deloitte <strong>IAS</strong> PLUS<br />

PriceWaterhouseCoopers, Partie 1<br />

PriceWaterhouseCoopers, Partie 2<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 12


Les articles de la présente série portent sur les normes suivantes :<br />

IFRS 1, Première adoption <strong>des</strong> normes internationales d’information financière<br />

IFRS 3, Regroupements d’entreprises<br />

IFRS 7, Instruments <strong>financiers</strong> : Informations à fournir<br />

<strong>IAS</strong> 1, Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong><br />

<strong>IAS</strong> 16, Immobilisations corporelles<br />

<strong>IAS</strong> 27, États <strong>financiers</strong> consolidés et individuels<br />

<strong>IAS</strong> 32, Instruments <strong>financiers</strong> : Présentation<br />

<strong>IAS</strong> 36, Dépréciation d’actifs<br />

<strong>IAS</strong> 37, Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels<br />

<strong>IAS</strong> 38, Immobilisations incorporelles<br />

<strong>IAS</strong> 39, Instruments <strong>financiers</strong> : Comptabilisation et évaluation<br />

Pour en apprendre davantage sur l’adoption <strong>des</strong> IFRS, reportez-vous au cours en ligne,<br />

<strong>IAS</strong> 1/IFRS 1. Vous devez être inscrit pour accéder au cours et l’acheter.<br />

Si vous n’êtes pas inscrit dans le Reper, inscrivez-vous maintenant — c’est rapide, simple et<br />

gratuit.<br />

Brian et Laura Friedrich dirigent Friedrich & Friedrich, un cabinet spécialisé dans la<br />

recherche, la normalisation et la formation en comptabilité. Le cabinet offre <strong>des</strong> lignes<br />

directrices sur les métho<strong>des</strong>, les procédures et la gouvernance, élabore <strong>des</strong> cours, <strong>des</strong><br />

examens et d’autres formes d’évaluations et appuie l’élaboration de normes comptables<br />

locales pour le secteur public au Canada et à l’échelle internationale. Brian et<br />

Laura Friedrich sont <strong>des</strong> auteurs, <strong>des</strong> concepteurs de programmes de cours, <strong>des</strong> chargés de<br />

cours, <strong>des</strong> concepteurs d’examens et <strong>des</strong> correcteurs pour plusieurs cours offerts par CGA-<br />

Canada et <strong>des</strong> universités du Canada, de Chine et <strong>des</strong> Caraïbes. Ils ont également présenté<br />

<strong>des</strong> exposés lors de conférences sur les IFRS en Équateur. Leur collaboration à titre bénévole<br />

avec l’Association leur a valu le prix Ambassador of Distinction accordé par CGA-Colombie-<br />

Britannique (2004) et le prix J. M.-Macbeth pour les services rendus au niveau local (Brian<br />

en 2006 et Laura en 2007). Brian et Laura sont également « fellows » de l’Association of<br />

Chartered Certified Accountants (ACCA).<br />

Stephen Spector est chargé de cours à l’Université Simon Fraser, où il enseigne la<br />

comptabilité financière et la comptabilité de gestion. Il est devenu CGA en 1985, après avoir<br />

obtenu une maîtrise ès arts en économie de l’Université Simon Fraser en 1982. En 1997,<br />

CGA-Colombie-Britannique lui a remis le prix d’excellence Harold-Clarke en reconnaissance<br />

<strong>des</strong> services qu’il a rendus à titre de membre du comité sur le règlement intérieur entre 1990<br />

et 1996. En 1999, Stephen a reçu le titre de « fellow » (FCGA) de l’Association <strong>des</strong><br />

comptables généraux accrédités du Canada, en remerciement <strong>des</strong> services remarquables qu’il<br />

a rendus à la profession comptable au Canada. Il a été inscrit au tableau d’honneur <strong>des</strong><br />

professeurs à la Faculté d’administration <strong>des</strong> affaires de l’Université Simon Fraser de mai<br />

2004 à avril 2005 et de mai 2006 à avril 2007. En août 2008, Stephen a été l’un <strong>des</strong> deux<br />

lauréats annuels du TD Canada Trust Distinguished Teaching Award de la Faculté<br />

d’administration <strong>des</strong> affaires. Au fil <strong>des</strong> ans, il a occupé bon nombre de postes bénévoles à<br />

CGA-Colombie-Britannique, où il occupe actuellement le poste de président du conseil<br />

d’administration.<br />

Norme comptable internationale 1 (<strong>IAS</strong> 1), Présentation <strong>des</strong> états <strong>financiers</strong> • 13

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