gestion_projet_xp
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Plan d’accès et formation<br />
CHAPITRE 7<br />
165<br />
Les principales synergies parmi les composantes d’XP se situent autour de ces deux pratiques<br />
de base. Un exemple : les tests unitaires mènent aux tests fonctionnels, qui rendent plus<br />
précise la formalisation des besoins et permet donc d’éviter tout flottement autour de la planification<br />
itérative, laquelle, à son tour, permet de normaliser les horaires de travail et donc<br />
d’augmenter la qualité de vie des programmeurs, et par conséquent la qualité de leur travail.<br />
Ou encore : les tests unitaires amènent à pratiquer le refactoring, puis à prendre conscience<br />
des bénéfices d’une conception simple ; la pratique fréquente du refactoring conduit à adopter<br />
des règles de codage uniformes, et par conséquent permet à l’équipe d’être collectivement<br />
responsable du code.<br />
À l’inverse, certaines des pratiques d’XP ne découlent pas naturellement de cette démarche<br />
que l’on pourrait qualifier d’organique ou d’incrémentale. La présence du client au sein de<br />
l’équipe, la programmation en binôme ou l’utilisation d’une métaphore pour décrire l’architecture<br />
nécessiteront sans doute un effort conscient et délibéré pour être mises en place. Si ces<br />
aspects sont les seuls à faire défaut dans une méthode «quasi-XP», il sera important de ne pas<br />
passer à côté par manque de courage, parce qu’on se satisfait du chemin accompli. Ce serait<br />
certainement se priver de ce que peut apporter XP lorsqu’il est pratiqué au niveau 0.<br />
Votre niveau XP<br />
Ron Jeffries aime à rappeler – non sans humour – qu’il y a trois niveaux de conformité à XP. Au<br />
niveau 0, toutes les pratiques XP sont en place, maîtrisées et appliquées avec succès. Au<br />
niveau 1, on continue à faire tout ce qu’on faisait au niveau 0, avec un certain nombre d’adaptations<br />
qui permettent d’être encore plus efficaces. Au niveau 2, on est tellement efficace qu’on<br />
ne se soucie même plus de savoir si ce qu’on pratique est encore XP…<br />
Choisir un <strong>projet</strong> pour XP<br />
Aux deux axes que nous venons d’examiner – les personnes (qui peut décider d’un virage vers<br />
XP) et les pratiques (par quoi commencer) –, il faut adjoindre un troisième : parmi les différents<br />
<strong>projet</strong>s qui peuvent être en cours ou en préparation dans une entreprise, lequel favorisera<br />
ou facilitera la mise en place de la démarche ?<br />
Le choix de pratiquer XP sur un <strong>projet</strong> plutôt qu’un autre pourra avoir des répercussions<br />
importantes : bien sûr, le <strong>projet</strong> en question peut se solder par un échec ou par un succès<br />
mitigé, qui invaliderait temporairement ou définitivement la décision d’adopter XP. Inversement,<br />
c’est sur des résultats concrets qu’on jugera de l’intérêt de la méthode : elle ne pourra<br />
pas faire ses preuves si elle est cantonnée à des <strong>projet</strong>s très réduits, à des e<strong>xp</strong>érimentations ou<br />
à des prototypes. Il s’agit donc d’arbitrer judicieusement entre prise de risques et potentiel de<br />
résultats.