Etude des indicateurs de qualité des eaux de la Drôme et de ses ...

G E S T I O N D E S E S P A C E S N A T U R E L S - TEREO
Les analyses de métaux lourds montrent un déclassement sur les trois stations étudiées. Cinq éléments se
retrouvent en classe de qualité verte à savoir le chrome, le cuivre, le nickel, le plomb et le zinc.
La présence de ces éléments est bien évidemment liée aux activités humaines et ces derniers se retrouvent
dans les eaux de la Drôme suite au lessivage des secteurs urbanisés. Les métaux-lourds sont également
présents dans les sols à des concentrations variables en fonction des régions du fait des retombées
atmosphériques issues principalement de la circulation routière. Ainsi il n’est pas rare de retrouver des
teneurs déclassantes en métaux sur des têtes de bassin éloignées de rejets potentiels.
L’étude des peuplements de macro-invertébrés sur la Drôme montre globalement une bonne à très bonne
qualité hydrobiologique avec des IBGN compris entre 14 et 17. On observe des points particuliers sur
certaines stations avec des diminutions notables de la richesse faunistique en aval de Die (certainement lié
aux travaux de réfection du pont de la RD93 en amont) et de Saillans notamment (lié à l’habitat peu
diversifié). Plus généralement, les richesses faunistiques sont plus faibles en aval de Saillans par rapport à
l’amont du bassin ce qui montre un peuplement benthique perturbé sur la partie basse de la Drôme. La
grande taille du cours d’eau en comparaison de la faible surface échantillonnée avec le filet Surber semble
en outre pouvoir minimiser les résultats de certaines stations (difficulté de contacter les familles les moins
abondantes).
Les affluents de la Drôme présentent une qualité globalement bonne à l’exception de la Grenette qui
atteint une classe de qualité passable sur les deux stations. Les matières azotées (nitrates surtout) sont
déclassantes au moins sur une campagne de mesure sur la Sure, la Gervanne, la Sye et la Grenette. Les
matières en suspension apparaissent quasi systématiquement déclassantes avec des pics liés à des travaux
(en avril sur la Gervanne amont notamment).
La qualité hydrobiologique a été analysée sur quatre stations. Elle se révèle excellente sur la Gervanne, la
Grenette et la Roanne avec des IBGN compris entre 17 et 19. Sur le Bez, le faible nombre de familles
5 DEFINITION DES MODALITES D’UN SUIVI
Après analyse des données bibliographiques et 2006 il serait intéressant de :
• Déterminer la fraction minérale et organique des MES afin de préciser leur origine et savoir si celle-ci
est la même sur tout le linéaire étudié,
• Préciser si des variations de concentrations en nitrates sont observées au cours de la journée et
quantifier ces pics (précipitations et lessivage des sols, rejets domestiques variables en fonction de la
période de la journée…),
• Préciser l’amplitude de concentration et de saturation en oxygène des eaux sur 24h en période de
développement algal,
• Réaliser un suivi thermique afin de quantifier les variations de températures en surface et sur les fonds
du lit pour voir l’influence éventuelle des apports de la nappe d’accompagnement de la Drôme,
• Faire le point sur les sites de stockage et de décharge présents sur les abords de la Drôme
notamment qui pourraient être à l’origine de la présence de métaux-lourds dans les sédiments,
• Améliorer le nombre de prélèvements IBGN avec analyse au genre pour voir si les variations de
richesse faunistiques, d’effectifs et de présence de taxons polluo-sensible est liée à la qualité de la
station ou liées à l’échantillonnage et à la taille des stations,
• Réaliser 2 à 4 campagnes IBGN classique avec analyse au genre sur une année afin d’avoir une
vision globale des familles présentes et affiner la qualité des peuplements benthiques de chaque
station.
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