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Raphael Confiant
Né en 1951 au Lorrain (Martinique),
diplômé de Sciences
Politiques à Aix-en-Provence1,
Docteur en Cultures et langues
régionales de Martinique et
membre du GEREC, Raphael
Confiant est un écrivain prolixe
immergé dans la réalité martiniquaise
dont il rend compte, qu’il
critique, voire dénonce avec
virulence, en français comme
en créole.
Avec Jean Bernabé et Patrick
Chamoiseau, il fonde le mouvement
de la créolité en 1989
dont l’Eloge à la créolité est le
manifeste, lequel se réclame en
continuité et en rupture de la
négritude sans jamais la renier.
Comme il le signale, « au-delà
de la langue en tant qu’outil
linguistique, il y a le discours,
la vision du monde qui, pour
trouver son originalité, ne peut
en aucun cas considérer la
langue comme un objet neutre ».
De fait, en tant que militant à
l’origine du premier journal en
créole,Grif an tè (1977-1981),
il réinvente la langue française
pour traduire une insularité
bien plus ouverte qu’elle n’y
paraît, et restituer à une société
abîmée par l’esclavage et une
départementalisation larvée sa
dignité créole assumée. Deux
de ses textes s’enchassent dans
le thème du salon : La panse
du chacal relatant le parcours
d’un Indien de son pays natal
à la Martinique et Casachine,
récit autobiographiques faisant
référence aux aïeux chinois de
l’auteur.
Son œuvre comme ses derniers
coups de sang contre le
référendum en Martinique du
10 janvier 2010 portant sur
l’article 74 font de lui une voix
particulièrement originale dans
le paysage littéraire et politique
des Antilles-Guyane.
littérature
littérature
Emilie Tocney-Dardé, née à
Saint-Laurent du Maroni est actuellement
receveur percepteur pour les services
déconcentrés du Trésor. Son premier
roman Cœur pagra publié en 2005
chez Anne C se situe dans une Guyane
du siècle dernier, agitée par la fièvre de
l’or. L’univers qui y est décrit est celui des
colporteurs et des maraudeurs en quête de fortune. C’est aussi l’histoire
de Zéa, femme créole avant-gardiste et femme de passions. Depuis,
elle a publié 4 nouvelles dans un ouvrage collectif Variations littéraires
en partenariat avec 4 autres auteurs guyanais où elle relate des anecdotes
empruntées à la société guyanaise (MKT Editions - 2008). Son
dernier roman Kawka les éclats du silence (MKT Editions, 2009) met
en scène un évènement historique survenu en Guyane en 1831, à travers
la vie de Magdeleine, esclave de l’habitation La Caroline à Roura
au comportement atypique. Emilie Tocney-Dardé consacre une partie
de son temps à la promotion de la culture guyanaise au sein de l’association
Bayara. Elle est l’actuelle présidente de l’association littéraire
Mayouri Kozé Tracé (M.K.T.) Bibliographie : Cœur pagra, Anne C,
2005 / Variations littéraires, MKT éditions, 2008 (collectif) / Kawka ou
les éclats du silence, MKT éditions, 2009
© D.R.
© D.R.
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