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GENEALOGIE ET ORIGINE DE QUELQUES FAMILLES VIVANT AU ...

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fermées à l'aide d'une bille). C'était notre réconfort entre les actes. J'ai interprété mes derniers rôles dans la<br />

salle Marsiat, près de chez moi.<br />

Les pèlerinages<br />

En ce temps-là la foi était grande, la piété ardente et les dévotions nombreuses. Il y avait d'ailleurs beaucoup de<br />

chapelles à Grand-Hallet. Pour chaque mal, on connaissait une neuvaine ou une dévotion à un saint bien<br />

déterminé et chaque dimanche, les chapelles étaient fréquentées par des gens en difficulté. On priait pour les<br />

maladies des gens mais aussi pour les maladies des animaux. A Grand-Hallet, chaque année une véritable<br />

procession se dirigeait vers Montaigu. La dévotion à Notre-Dame de Montaigu était exceptionnelle. J'ai participé<br />

une fois à ce pèlerinage pédestre, on logeait en cours de route, dans des granges. On récitait le chapelet le<br />

matin, l'après-midi et le soir. Les maisons flamandes étaient tellement basses qu'un homme pouvait toucher le<br />

toit en levant les bras. Certains pèlerins de Grand-Hallet sont allés 50 et même 60 fois à Montaigu! Un pèlerin<br />

de Grand-Hallet y allait 2 fois l'an (A la Toussaint et à la Pentecôte) il a totalisé 65 pèlerinages et s'est vu<br />

remettre une statue de la vierge par la paroisse de Montaigu (il s'agit de Léonard Mawet).<br />

48<br />

Louise à 30 ans<br />

Mariage - Ménage - Famille<br />

C'est à la fête à Grand-Hallet que j'ai fait la connaissance de mon mari Arthur Ruelens de Hampteau (Hameau<br />

d'Hélecine : à Opheylissem). Nous nous sommes installés à Hampteau au début de notre mariage, mon mari<br />

était ouvrier agricole. Ensuite nous avons trouvé un emploi au Moulin de Pellaines. Nous y étions logés mon<br />

mari était livreur et moi je travaillais dans le ménage. Par la suite, mon mari fut embauché comme ouvrier à la<br />

cimenterie d'Orp-Ie-Grand et nous vînmes habiter Petit-Hallet. Pendant que mon mari était à l'usine, je prenais<br />

contrat dans les fermes pour la culture des betteraves. J'étais payée à l'hectare. J'avais tous les travaux à<br />

assurer dès la germination de la betterave jusqu'à son envoi à la sucrerie. Certaines personnes se faisaient<br />

payer en sacs de blé, d'autres troquaient leur travail pour la culture de leur lopin de terre par le fermier,<br />

d'autres enfin exigeaient de l'argent et c'était mon cas. A la mort de mon mari, je suis revenue m'installer à<br />

Grand-Hallet. Pour survivre, j'étais femme de peine (ou femme à la journée) au cinéma Palace à Hannut. Là<br />

aussi, il fallait savoir travailler : une grande maison, un café spacieux, une vaste salle de spectacle. Pour les<br />

lendemains de fêtes, nous étions à deux. Je me rendais à Hannut à vélo. Très souvent je trouvais des<br />

compagnons de route, cela rendait l'épreuve moins dure. J'eus la chance exceptionnelle de trouver en Joseph<br />

Lefin le compagnon de route le plus joyeux et le plus fidèle que j'aie jamais connu. Par tous les temps et en<br />

toute saison, il savait me réconforter et il trouvait toujours le mot pour rire. En hiver, il fallait l'éclairage au vélo<br />

tant le matin que le soir ce qui rendait la progression plus lente et plus dure. Un matin, par grande tempête,<br />

nous avons été jetés au fossé comme fétus de paille. La bourrasque nous avait littéralement soulevés. Nous<br />

avons atteint Hannut en piteux état mais nous n'avons jamais cessé de rire de notre mésaventure. Mieux valait<br />

en rire que d'en pleurer malgré nos ecchymoses et nos vêtements détrempés et souillés.<br />

Un cumul qui vient bien à point<br />

Hélecine est une commune de musiciens. Il y en avait à toutes les portes. Mon mari n'avait jamais eu le temps<br />

de suivre les cours de solfège mais il avait l'oreille musicale et le rythme dans le corps. A la fanfare, il jouait de<br />

la grosse caisse (chacun sait que cet instrument tant décrié est le métronome de l'ensemble instrumental). Il<br />

s'essaya aussi à la petite caisse, puis à la batterie. Il a joué les bals avec Oscar Lefin (le père de Joseph Lefin)<br />

qui était un accordéoniste amateur de solide formation (il savait suivre les partitions et jouer à la première<br />

lecture). A eux deux, ils ont animé des bals partout : à Grand-Hallet, à Petit-Hallet, à Lincent, à Avernas, à<br />

Bertrée, à Piétrain, à Autre-Eglise, à Boëlhe, ... Les épouses suivaient les musiciens pour récolter l'argent. Tous<br />

les déplacements se faisaient à pied, l'instrument sur le dos. Après chaque danse, les épouses en récoltaient le<br />

prix. C'était toujours le cavalier qui payait. Certains hommes malhonnêtes se débinaient et trichaient. Nous les<br />

connaissions ; c'était toujours les mêmes, les "chercheurs de misère" la danse se payait 5 centimes ou "une<br />

mastoque" Sitôt que mon tour était fait je sifflais un coup et les musiciens reprenaient d'emblée : plus on jouait,<br />

plus on récoltait. C'était une course contre la montre (on appellerait cela aujourd'hui la théorie de la

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