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ASIP Santé - Rapport d’activité 2014

L’ASIP Santé est l’agence nationale de la politique de santé numérique. Elle réunit l’ensemble des savoir-faire et des expertises nécessaires au passage de notre système de soins à l’ère du numérique. L'agence assure trois grandes missions : - créer les conditions du développement de la e-santé à travers la Politique Générale de Sécurité des Systèmes d’Information de Santé, le Cadre d’Interopérabilité des Systèmes d’Information de Santé, la Carte de Professionnel de Santé ou l’agrément des hébergeurs de données de santé ; - faire de la santé numérique une réalité quotidienne, concevoir et réaliser des projets de e-santé : MSSanté (Messageries Sécurisées de Santé), DMP (Dossier Médical Personnel), modernisation des SI SAMU ; - accompagner les acteurs de la santé et du secteur médico-social et favoriser l’innovation.

L’ASIP Santé est l’agence nationale de la politique de santé numérique. Elle réunit l’ensemble des savoir-faire et des expertises nécessaires au passage de notre système de soins à l’ère du numérique.
L'agence assure trois grandes missions :
- créer les conditions du développement de la e-santé à travers la Politique Générale de Sécurité des Systèmes d’Information de Santé, le Cadre d’Interopérabilité des Systèmes d’Information de Santé, la Carte de Professionnel de Santé ou l’agrément des hébergeurs de données de santé ;
- faire de la santé numérique une réalité quotidienne, concevoir et réaliser des projets de e-santé : MSSanté (Messageries Sécurisées de Santé), DMP (Dossier Médical Personnel), modernisation des SI SAMU ;
- accompagner les acteurs de la santé et du secteur médico-social et favoriser l’innovation.

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<strong>Rapport</strong> <strong>d’activité</strong><br />

<strong>2014</strong>


2 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Participer à l’amélioration<br />

du système de santé,<br />

notre mission première<br />

On comprend aisément que le passage de notre<br />

système de soins à l’ère du numérique soit un enjeu<br />

national lorsque l’on sait les principales difficultés<br />

auxquelles il est actuellement confronté.<br />

Coordination et continuité du parcours de soins,<br />

égalité d’accès et qualité des soins, maîtrise des<br />

effets du vieillissement de la population, gains<br />

d’efficience… Les principaux axes d’amélioration<br />

sont connus, et l’usage des technologies numériques<br />

communicantes s’avère depuis longtemps en<br />

constituer l’un des moyens.<br />

Mais les outils numériques n’apporteront de résultats<br />

tangibles qu’à la condition de s’intégrer le plus<br />

facilement possible aux pratiques des professionnels<br />

de santé, tout en accompagnant celles des patients.<br />

Entre des citoyens tous les jours un peu plus<br />

connectés et des acteurs industriels qui voient dans<br />

la e-santé, à juste titre, une opportunité de<br />

constituer des filières industrielles innovantes et<br />

créatrices de valeur, le rôle de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> est de<br />

faire la synthèse des enjeux pour que le numérique<br />

en santé reste un vecteur de développement au<br />

service de l’humain.<br />

À l’écoute des mutations des mondes de la santé<br />

et des nouvelles technologies, la mission de l’<strong>ASIP</strong><br />

<strong>Santé</strong> est donc de créer les conditions du<br />

développement de l’écosystème e-santé, dans le<br />

respect des règles de sécurité et de confidentialité<br />

prévues par la loi.<br />

L’objectif : que ces technologies profitent à tous les<br />

professionnels de santé et à tous les bénéficiaires<br />

du système de soins.<br />

En tant que président de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, c’est cette<br />

vision dont je tiens à être le garant.<br />

Patrice Legrand<br />

Président de<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

S’intégrer<br />

facilement aux<br />

pratiques des<br />

professionnels<br />

de santé<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


3 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Sommaire<br />

PAGE 5<br />

CRÉER LES CONDITIONS<br />

DE LA E-SANTÉ<br />

PAGE 11<br />

CONDUIRE DES PROJETS<br />

NATIONAUX<br />

PAGE 17<br />

ACCOMPAGNER LES<br />

ACTEURS ET FAVORISER<br />

L’INNOVATION<br />

PAGE 23<br />

ASSURER L’EFFICIENCE<br />

ET LA PERFORMANCE<br />

DE L’AGENCE<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


4 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Des missions renouvelées<br />

pour relever le défi<br />

de la e-santé<br />

En cinq années d’existence, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a apporté<br />

une contribution déterminante à la politique de<br />

santé numérique, en mettant en œuvre les principaux<br />

prérequis au développement des systèmes<br />

d’information partagés de santé : élaboration d’un<br />

cadre d’interopérabilité des systèmes d’information<br />

de santé ; élaboration d’une politique générale de<br />

sécurité et mise en application de la réglementation<br />

relative à l’hébergement de données de santé ; appui<br />

à la mise en place des espaces numériques régionaux<br />

de santé ; mise en service du Dossier Médical<br />

Personnel (DMP) ; conception et mise en œuvre du<br />

système de messageries sécurisées de santé<br />

(MS<strong>Santé</strong>)…<br />

Pour la plupart, ces actions doivent être poursuivies,<br />

enrichies ou généralisées de façon à ce que tous ces<br />

outils soient source d’usages pour l’ensemble des<br />

acteurs de santé, et soient un moteur pour la<br />

transformation des pratiques et des organisations au<br />

service de la coopération pluridisciplinaire et de la<br />

coordination des soins.<br />

Dans cette perspective, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, qui a connu un<br />

changement de direction en <strong>2014</strong>, s’est engagée dans<br />

une adaptation de ses processus, de son<br />

organisation et de son offre de services afin de<br />

mieux répondre aux nouveaux enjeux de la santé<br />

numérique et aux besoins des utilisateurs.<br />

En <strong>2014</strong>, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> s’est vue confier un grand<br />

nombre de missions nouvelles, qu’il s’agisse de la<br />

construction de systèmes d’information, tels que le<br />

système d’information des Samu-Centres 15 et le<br />

portail de déclaration d’incidents de la future Agence<br />

nationale de <strong>Santé</strong> publique, de programmes<br />

d’urbanisation, d’actions de soutien aux territoires ou<br />

d’études de faisabilité en vue de projets de grande<br />

ampleur.<br />

Ces évolutions, qui témoignent à la fois de la<br />

reconnaissance du rôle de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> et de<br />

l’engagement des pouvoirs publics dans la santé<br />

numérique, se produisent dans un contexte<br />

économique où la cohérence des stratégies et<br />

l’optimisation des moyens mis en œuvre s’imposent<br />

comme un objectif national.<br />

Plus que jamais, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> devra se donner les<br />

moyens d’être à la hauteur du défi qui lui incombe :<br />

faire de la e-santé une réalité quotidienne utile à<br />

tous, professionnels de santé, patients et institutions<br />

gestionnaires.<br />

Michel Gagneux<br />

Directeur de<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

“Relever le défi de la<br />

e-santé”<br />

vidéo sur esante.gouv.fr<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


5 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Créer les<br />

conditions<br />

de la<br />

e-santé<br />

À l’heure où les grands acteurs<br />

privés du numérique s’emparent du<br />

marché de la e-santé, les règles qui<br />

permettent de concilier modernité<br />

et sécurité paraissent d’autant plus<br />

essentielles. Focus sur l’une des<br />

missions-clés de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

avec sa directrice de la stratégie,<br />

Pascale Sauvage.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


6 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Développer la e-santé en conciliant<br />

modernité et sécurité<br />

Comment faites-vous pour mettre en place les<br />

conditions nécessaires au développement de la<br />

e-santé ?<br />

Le partage et l’échange de données de santé en toute<br />

sécurité nécessitent tout d’abord un cadre. Avec des<br />

référentiels d’interopérabilité, pour permettre aux<br />

logiciels de communiquer, et des référentiels de<br />

sécurité pour fixer les règles attachées aux systèmes<br />

et aux données de santé. Au-delà du cadre, il faut<br />

aussi des infrastructures techniques, comme le DMP<br />

qui permet d’héberger de façon centralisée les<br />

données nécessaires à la coordination des soins ;<br />

ainsi que des services qui permettent de garantir<br />

l’identité des professionnels de santé lorsqu’ils se<br />

connectent, comme la Carte de Professionnel de<br />

<strong>Santé</strong> (CPS). Autant de dispositifs conçus et mis en<br />

place par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>.<br />

Avec qui et comment travaillez-vous<br />

sur ces projets ?<br />

Nos projets s’inscrivent dans les orientations définies<br />

par les pouvoirs publics.<br />

En amont, chaque projet est élaboré avec les acteurs<br />

concernés : les professionnels de santé et du secteur<br />

médico-social pour prendre en compte les besoins<br />

métier ; les industriels pour spécifier le cadre.<br />

Une fois définis, les supports et les outils sont mis en<br />

ligne pour concertation puis validés et publiés sur<br />

esante.gouv.fr.<br />

En aval, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a pour mission d‘accompagner<br />

les acteurs pour mettre en œuvre le cadre de la<br />

e-santé, en mobilisant les relais comme les ordres,<br />

les agences régionales de santé (ARS), et les<br />

structures de maîtrise d’ouvrage régionales. Elle a<br />

aussi vocation à encourager les nouveaux usages via<br />

des actions ad hoc. Le DMP en est un exemple. Conçu<br />

et mis en service par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, il sera déployé à<br />

grande échelle par l’assurance maladie. Les<br />

messageries sécurisées de santé sont actuellement<br />

dans la phase pilote de déploiement.<br />

Quelles garanties peut apporter un opérateur public<br />

comme l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> face aux grands acteurs privés<br />

du numérique ?<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> est là pour que la e-santé reste au<br />

service des professionnels de santé et des patients.<br />

Il s’agit d’un travail de longue haleine effectué en<br />

arrière-plan car il nous faut en permanence concilier<br />

des contraintes paradoxales comme sécurité et<br />

ergonomie, confidentialité et usages, respect de la loi<br />

et innovation. Un défi sans cesse renouvelé.<br />

Pascale Sauvage<br />

Directrice<br />

de la stratégie<br />

La e-santé<br />

au service<br />

des patients<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


7 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Des règles<br />

et un cadre<br />

communs<br />

11<br />

documents<br />

PGSSI-S<br />

Plus de<br />

1 million<br />

de cartes<br />

de la famille CPS<br />

en circulation<br />

Protéger les données de santé<br />

Depuis les référentiels qui posent le cadre général de sécurité jusqu’aux dispositifs permettant de s’authentifier en<br />

passant par les agréments nécessaires aux hébergeurs, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> protège les données de santé grâce à une variété<br />

de moyens. Un cadre sécurisé et innovant qui tient compte des usages et de leur évolution.<br />

Un éventail de solutions<br />

La politique générale de sécurité des systèmes<br />

d’information de santé (PGSSI-S)<br />

Pour protéger les données de santé, il faut des<br />

règles à partager et à respecter. Des règles que<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> définit à la demande de la délégation<br />

à la stratégie des systèmes d’information de santé<br />

(DSSIS) et formalise dans les référentiels et guides<br />

de la PGSSI-S. Onze documents ont ainsi été<br />

publiés depuis 2009, dont trois référentiels<br />

fondamentaux :<br />

• le référentiel d’identification des acteurs<br />

sanitaires et médico-sociaux ;<br />

• le référentiel d’authentification des acteurs de<br />

santé ;<br />

• le référentiel d’imputabilité.<br />

Des dispositifs qui mettent les acteurs de santé<br />

en capacité de s’identifier et de s’authentifier<br />

Afin de garantir la sécurité des données, l’<strong>ASIP</strong><br />

<strong>Santé</strong> garantit la chaîne de confiance, allant de<br />

l’enregistrement des personnes, assuré par les<br />

autorités d’enregistrement (ordres professionnels,<br />

ARS, service de santé des armées), à la délivrance<br />

des certificats électroniques. Cela via deux<br />

infrastructures :<br />

• le Répertoire Partagé des Professionnels de<br />

<strong>Santé</strong> (RPPS) qui sert à identifier les<br />

professionnels de santé ;<br />

• l’infrastructure de gestion de clés (IGC) santé qui<br />

permet à l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> de délivrer les produits de<br />

certification, dont les cartes de la famille CPS<br />

(Carte de Professionnel de <strong>Santé</strong>).<br />

L’agrément à l’hébergement de données de<br />

santé<br />

Afin que soit délivré par arrêté ministériel<br />

l’agrément à l’hébergement de données de santé,<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> instruit les dossiers de demande pour<br />

le compte du comité d’agrément des hébergeurs<br />

de données de santé (CAH), dont elle assure le<br />

secrétariat.<br />

L’interopérabilité des systèmes d’information<br />

de santé<br />

Les travaux menés par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> pour assurer<br />

l’interopérabilité entre les systèmes d’information<br />

de santé contribuent à la normalisation des<br />

échanges, gage de confiance et de développement<br />

des usages.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


8 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Les analyses de risque<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> mène ou valide toutes les analyses de risque pour<br />

ses propres projets de systèmes d’information ou pour certains<br />

projets conduits par d’autres maîtrises d’ouvrage, en appui du<br />

ministère.<br />

Des dispositifs élaborés avec les acteurs<br />

Tous les dispositifs destinés à sécuriser les échanges de<br />

données de santé sont soumis à concertation publique avant<br />

d’être publiés.<br />

À cette démarche collaborative s’ajoutent les contacts<br />

permanents de l’<strong>ASIP</strong> santé avec les porteurs de projet. Des<br />

contacts indispensables pour des projets de grande ampleur<br />

comme le DMP, MS<strong>Santé</strong>, PAERPA*, ou ceux prévus dans le cadre<br />

du programme Territoire de soins numérique. Des rendez-vous<br />

réguliers sont également organisés comme les Rencontres<br />

interrégionales ou les Journées nationales des industriels, et<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> est toujours présente aux Salons <strong>Santé</strong> Autonomie.<br />

Urbanisation et services de confiance<br />

Au sein du pôle Urbanisation et services de confiance, une<br />

cinquantaine de collaborateurs travaillent à la mise à<br />

disposition des services qui concourent à l’urbanisation de la<br />

e-santé et à la constitution d’un espace de confiance pour<br />

l’échange et le partage des données de santé. Ces services<br />

complexes comprennent notamment le maintien en conditions<br />

opérationnelles et l’évolution des infrastructures de référence,<br />

comme le Répertoire Partagé des Professionnels de <strong>Santé</strong><br />

(RPPS) ou le système CPS. Le pôle appuie également le service<br />

des relations avec les clients dans le support apporté aux<br />

utilisateurs.<br />

Les référentiels produits en matière d’interopérabilité et de<br />

sécurité des systèmes d’information de santé s’appliquent à<br />

l’ensemble des solutions logicielles destinées aux<br />

professionnels de santé. En veille permanente, les équipes<br />

architectures et sécurité peuvent ainsi apporter leur expertise<br />

aux projets conduits par le ministère, en lien direct avec le FSSI<br />

(fonctionnaire de la sécurité des systèmes d’information) du<br />

ministère.<br />

* Personnes âgées en risque de perte d’autonomie<br />

11 %<br />

des Français<br />

possèdent des objets<br />

connectés de santé<br />

(Sondage Ifop décembre 2013)<br />

94 %<br />

des médecins ont un<br />

usage professionnel<br />

de leur smartphone<br />

(Baromètre Vidal 2012)<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


9 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

L’interopérabilité, socle de la e-santé<br />

Échanger des documents et des données de santé c’est bien. Pouvoir les partager, les traiter, les réutiliser, c’est<br />

encore mieux. Et c’est même indispensable pour une bonne coordination des soins. Or, pour qu’elles puissent passer<br />

d’un logiciel à un autre, il faut que ces données utilisent le même langage. C’est ce qu’on appelle l’interopérabilité.<br />

Mission-clé de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, l’interopérabilité est<br />

le fruit d’un travail constant et souvent méconnu,<br />

un travail de spécification qui permet de rendre<br />

les systèmes interopérables et les données<br />

échangeables. Pour que tous les acteurs se<br />

mettent d’accord sur des normes et des formats<br />

communs, l’<strong>ASIP</strong> santé intervient à trois niveaux.<br />

Des standards internationaux<br />

En matière de e-santé, IHE International et Health<br />

Level Seven International (HL7) sollicitent<br />

régulièrement l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> pour contribuer à<br />

définir des profils de standards internationaux.<br />

Un cadre d’Interopérabilité national<br />

Publié par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> en 2009 et régulièrement<br />

mis à jour depuis, le cadre d’interopérabilité des<br />

systèmes d’information de santé (CI-SIS) regroupe<br />

tous les principes et standards à respecter pour<br />

partager et échanger des données de santé en<br />

toute sécurité. Il est téléchargeable sur le site de<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>.<br />

Des normes pour les documents<br />

Au-delà des spécifications techniques que doivent<br />

respecter les systèmes d’information, le CI-SIS<br />

définit aussi la structure des documents de santé<br />

(interopérabilité syntaxique) et le vocabulaire à<br />

employer pour structurer et échanger l’information<br />

médicale (interopérabilité sémantique). Ces<br />

spécifications sont regroupées dans des volets de<br />

contenus que l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> construit avec les<br />

professionnels de santé. Fin <strong>2014</strong>, le CI-SIS en<br />

comptait douze.<br />

Une fois intégrés par les éditeurs dans leurs<br />

logiciels, ces volets permettent aux professionnels<br />

de santé de mieux communiquer entre eux, de<br />

disposer d’outils d’aide au diagnostic et de gagner<br />

du temps sur les tâches administratives.<br />

Pour aller plus loin<br />

L’interopérabilité : la clé de voûte de la e-santé,<br />

article sur le site web de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

Trois nouveaux volets de contenus<br />

en <strong>2014</strong><br />

Pour pouvoir exploiter des données de santé, il<br />

faut qu’elles soient structurées selon des normes<br />

partagées par tous. C’est pourquoi l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, au<br />

travers notamment de son pôle Études, labellisation<br />

et information médicale, définit la structure et<br />

le vocabulaire de certains documents de santé.<br />

Cette interopérabilité syntaxique et sémantique<br />

est détaillée dans un volet de contenus spécifique<br />

à chaque discipline. Trois nouveaux volets ont été<br />

publiés en <strong>2014</strong> :<br />

• l’obstétrique pour prendre en charge de façon<br />

coordonnée la future maman et la jeune<br />

accouchée ;<br />

• l’accident vasculaire cérébral (AVC), pour garantir<br />

l’interopérabilité des informations échangées<br />

lors de la phase aiguë de la prise en charge, et<br />

notamment le passage en unité neuro-vasculaire<br />

(UNV) ;<br />

• le plan personnalisé de santé (PPS), qui permet de<br />

coordonner les soins des personnes âgées fragiles<br />

ou atteintes de plusieurs maladies chroniques.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


10 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Projet de loi de modernisation de notre système de santé :<br />

les apports en matière de dématérialisation des données de santé<br />

Avant leur examen à l’Assemblée nationale, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, sous la direction de la délégation à la stratégie des systèmes<br />

d’information de santé (DSSIS), a contribué à la rédaction de plusieurs articles du projet de loi de modernisation de<br />

notre système de santé. Parmi eux, on peut souligner quelques dispositions phares.<br />

La définition de l’équipe de soins et le nouvel<br />

encadrement du partage des données de santé<br />

L’échange des données de santé est actuellement<br />

encadré par trois régimes distincts, qui varient<br />

selon le lieu d’exercice des professionnels de<br />

santé sans tenir compte de l’évolution des<br />

pratiques professionnelles. L’article 25 du projet<br />

de loi, tout en réaffirmant le droit au secret des<br />

informations personnelles du patient, revoit ces<br />

régimes et définit la notion d’équipe de soins.<br />

Les informations du patient sont réputées<br />

confiées à l’ensemble de l’équipe de soins, sans<br />

nécessité de recueillir le consentement de la<br />

personne, mais le patient doit en revanche être<br />

préalablement informé et peut toujours exercer<br />

son droit d’opposition.<br />

De façon novatrice, les acteurs du secteur social<br />

et médico-social peuvent faire partie d’une même<br />

équipe de soins. Les nouveaux modes de prise en<br />

charge des patients sont donc reconnus au-delà<br />

des cas particuliers bénéficiant pour certains<br />

d’une reconnaissance légale.<br />

Le numéro de sécurité sociale comme identifiant<br />

de santé et la certification de l’hébergement<br />

des données de santé<br />

L’article 47 définit le numéro d’inscription au<br />

répertoire national d’identification des personnes<br />

physiques (NIR), ou « numéro de sécurité<br />

sociale », comme identifiant numérique du patient<br />

pour sécuriser les opérations électroniques dans<br />

la santé, comme l’accès au Dossier Médical<br />

Personnel – désormais « partagé » (DMP).<br />

Le NIR est un identifiant simple, pérenne, fiable,<br />

qui constitue une réponse efficace et peu<br />

coûteuse au déploiement des SI de santé dans<br />

une logique de parcours autour du patient.<br />

Un décret en Conseil d’État pris après avis de la<br />

Commission nationale de l’informatique et des<br />

libertés (CNIL) fixera en outre les modalités qui<br />

autorisent l’utilisation de cet identifiant et qui en<br />

empêchent l’utilisation à des fins autres que<br />

sanitaires et médico-sociales.<br />

Enfin, la procédure d’agrément des hébergeurs<br />

de données de santé, dont l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> assure le<br />

secrétariat et la préinstruction des dossiers de<br />

candidature, sera remplacée par une procédure<br />

de certification.<br />

Le projet de loi prévoit une évaluation de<br />

conformité technique réalisée par un organisme<br />

certificateur accrédité par l’instance nationale<br />

d’accréditation (COFRAC) ou par l’organisme<br />

compétent d’un autre État membre de l’Union<br />

européenne.<br />

Cette procédure modifiée permettra de préciser<br />

dans un référentiel les exigences techniques<br />

attendues et de raccourcir les délais, points<br />

soulignés par le dernier rapport <strong>d’activité</strong> du<br />

comité d’agrément des hébergeurs de données<br />

de santé.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


11 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Conduire<br />

des projets<br />

nationaux<br />

À l’heure où les outils numériques sont<br />

en train de transformer notre société,<br />

qu’en est-il pour l’offre de soins ?<br />

Le point de vue de Jean Debeaupuis,<br />

directeur général de l’offre de soins<br />

(DGOS)<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


12 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Le numérique, un outil stratégique<br />

pour accompagner la transformation<br />

de l’offre de soins<br />

En quoi le numérique peut-il aider à la transformation<br />

de notre système de santé ?<br />

Les enjeux de la transformation de notre système de santé<br />

pour les années à venir sont importants : améliorer la<br />

coordination des parcours de soins, entrer dans le « virage<br />

ambulatoire », anticiper des épidémies grâce au big data,<br />

garantir l’égalité d’accès aux soins pour tous… Nombreux<br />

sont les défis auxquels notre système de santé peut faire<br />

face grâce aux nouvelles technologies de l’information et<br />

de la communication.<br />

Il faut que les outils numériques soient au bénéfice direct<br />

à la fois des professionnels de santé dans leur pratique<br />

quotidienne et, naturellement, des usagers. Les pouvoirs<br />

publics doivent favoriser un environnement qui permettra<br />

l’émergence d’innovations fortes au service des politiques<br />

publiques. Des innovations qui doivent être rapidement<br />

industrialisées pour être généralisées et accessibles à<br />

tous : c’est d’ailleurs dans cet esprit qu’a été lancé le<br />

programme Territoire de soins numérique, véritable<br />

prototype des solutions technologiques de demain<br />

pour une coordination nouvelle des soins.<br />

Quels sont les domaines concernés en priorité ?<br />

Avant tout, le numérique doit favoriser une meilleure prise<br />

en charge des patients et donc une meilleure continuité<br />

des parcours de soins – alors même qu’ils sont de plus en<br />

plus complexes et multidisciplinaires – notamment pour<br />

les malades chroniques ou les personnes âgées<br />

dépendantes. Le sujet de la coordination des soins entre<br />

tous les acteurs est le cœur de projets tels que PAERPA<br />

(Personnes âgées en risque de perte d’autonomie) ou<br />

Territoire de soins numérique. En effet, leur objectif est<br />

d’éprouver les futurs dispositifs de gestion de parcours<br />

mais aussi l’utilisation coordonnée du Dossier Médical<br />

Partagé (DMP) et de la messagerie sécurisée MS<strong>Santé</strong>.<br />

Comment la DGOS et l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> travaillent-elles<br />

à cette « transformation digitale » ?<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> accompagne la DGOS dans la conduite de<br />

grands chantiers nationaux de e-santé qu’elle pilote.<br />

Le programme de modernisation des systèmes<br />

d’information des Samu-Centres 15 (SI-Samu) ou encore la<br />

généralisation en 2015 du ROR (répertoire opérationnel des<br />

ressources) et des messageries sécurisées de santé en<br />

sont deux exemples qui faciliteront le parcours et<br />

l’orientation du patient ainsi que la coopération et la<br />

communication entre professionnels. En amont de ces<br />

chantiers, l’expertise de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> consiste à réaliser les<br />

études d’opportunité et à concevoir des projets : en cela,<br />

elle est en prise directe avec les acteurs impliqués via des<br />

concertations permanentes. L’étroite collaboration entre<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> et la DGOS est ainsi un facteur clé de succès<br />

pour la mise en œuvre de nos politiques publiques et le<br />

déploiement concret, dès 2015, des outils d’une meilleure<br />

coordination autour du patient.<br />

Jean Debeaupuis<br />

Directeur général<br />

de l’offre de soins<br />

(DGOS)<br />

Innover<br />

dans un cadre<br />

régulé par<br />

les politiques<br />

publiques<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


13 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Des projets<br />

et des services<br />

structurants<br />

85 %<br />

des médecins<br />

libéraux sont<br />

informatisés*<br />

* Étude Accenture 2013<br />

92 %<br />

des médecins français déclarent<br />

utiliser activement un dossier<br />

médical électronique dans<br />

leur cabinet ou établissement<br />

de soins*<br />

* Étude Accenture 2013<br />

Les premiers établissements adoptent la messagerie sécurisée de santé<br />

Développé par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> pour les professionnels de santé, le système de messageries sécurisées a été mis en<br />

place dans quinze établissements pilotes en <strong>2014</strong>. Objectif : valider son ergonomie et son efficacité dans les échanges<br />

entre la médecine de ville et l’hôpital, pour pouvoir la généraliser à tous les établissements dès 2015.<br />

Les établissements de santé sont les plus importants producteurs de<br />

contenus à transmettre par messagerie, avec par exemple l’envoi des<br />

comptes-rendus d’hospitalisation et de consultation, essentiels à la<br />

coordination des soins avec les médecins de ville. C’est pourquoi l’<strong>ASIP</strong><br />

<strong>Santé</strong> a concentré sur ces structures ses efforts de déploiement du<br />

système de messageries MS<strong>Santé</strong> en <strong>2014</strong>.<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a ainsi accompagné quinze établissements pilotes<br />

volontaires pour rendre leur système de messagerie compatible.<br />

Sans changer leurs habitudes ni leurs outils quotidiens, des milliers<br />

d’agents ont pu commencer à transmettre par e-mail sécurisé des<br />

comptes-rendus hospitaliers à leurs correspondants en ville. Ces<br />

envois, qui peuvent également être automatisés, se font à travers<br />

l’espace de confiance fourni par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>.<br />

Sur le plan technique, les hôpitaux ont procédé en deux temps :<br />

la mise en place d’un connecteur MS<strong>Santé</strong> puis l’intégration de la<br />

messagerie sécurisée à leur système d’information hospitalier (SIH).<br />

Et ce en à peine six mois. Fin <strong>2014</strong>, les SIH les plus avancés étaient<br />

conformes aux exigences MS<strong>Santé</strong> et les premiers comptes-rendus<br />

étaient envoyés.<br />

En parallèle, les solutions proposées par les industriels (éditeurs ou<br />

opérateurs) pour les médecins libéraux intègrent progressivement<br />

le référentiel MS<strong>Santé</strong>, offrant ainsi aux professionnels de santé un<br />

service de messagerie sécurisée simple<br />

à utiliser. Du côté de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, une démarche d’accompagnement et<br />

un plan de communication spécifique viendront appuyer au deuxième<br />

semestre 2015 cette nouvelle étape cruciale du déploiement de<br />

MS<strong>Santé</strong> vers la médecine de ville.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


14 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

« Quelques mois nous ont suffi pour nous<br />

connecter à MS<strong>Santé</strong> »<br />

MS<strong>Santé</strong> décryptée<br />

Instantanés, dématérialisés, en mobilité, les échanges entre professionnels de santé ne cessent<br />

d’évoluer. Habituellement épistolaires ou par fax, ils se font désormais de plus en plus par internet,<br />

depuis le cabinet, l’hôpital, ou de n’importe où grâce aux smartphones. Pour assurer la sécurité de<br />

ces échanges et protéger les données de santé de chaque patient, tout comme la responsabilité<br />

des praticiens, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> développe depuis 2012 un système de messageries sécurisées de santé<br />

(MS<strong>Santé</strong>). Ce système, coconstruit avec les ordres des professions de santé *, s’adapte aux usages de<br />

tous les professionnels de santé. L’ensemble des éditeurs de messageries sécurisées déjà déployées<br />

ont également été consultés pour construire “l’espace de confiance MS<strong>Santé</strong>” qui permet à toutes les<br />

messageries sécurisées de communiquer ensemble. Les professionnels de santé peuvent désormais<br />

échanger en toute sécurité des données de santé à caractère personnel via leurs outils habituels.<br />

L’annuaire commun à tous les professionnels de santé, consultable par n’importe quel utilisateur,<br />

permet de rechercher facilement des correspondants selon différents critères : nom, profession et<br />

spécialité, lieu d’exercice, etc. Il contient les adresses sécurisées de tous les professionnels de santé<br />

ayant ouvert une boîte aux lettres MS<strong>Santé</strong>.<br />

« Depuis le 22 septembre <strong>2014</strong>, date à laquelle nous avons adopté<br />

MS<strong>Santé</strong>, plus de 2 300 comptes-rendus ont été envoyés à près<br />

de 100 correspondants. Une première expérience infructueuse de<br />

messagerie sécurisée nous a permis de déployer très vite MS<strong>Santé</strong><br />

avec l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, devenant ainsi l’un des premiers établissements<br />

connectés à l’espace de confiance MS<strong>Santé</strong>.<br />

Une fois le connecteur MS<strong>Santé</strong> mis au point par l’éditeur, nous<br />

avons pu nous connecter sans rencontrer aucun problème<br />

technique, puis intégrer MS<strong>Santé</strong> avec le logiciel patient en<br />

quelques mois. Pour accélérer le mouvement, nous avons aussi<br />

décidé de passer en production sans attendre que toutes les<br />

fonctionnalités automatisées soient prêtes. Comme beaucoup<br />

d’autres, nous avons choisi de commencer par des boîtes<br />

organisationnelles et applicatives, afin d’éviter aux professionnels<br />

de santé d’être sursollicités directement.<br />

L’enjeu aujourd’hui est d’inciter nos correspondants à se<br />

connecter à MS<strong>Santé</strong>. Pour les informer nous avons combiné<br />

des actions de communication classiques (mailing courrier et<br />

phoning) et l’activation des réseaux de professionnels. Nous<br />

comptons sur l’arrivée de trois autres établissements opérateurs<br />

MS<strong>Santé</strong> de la région pour passer à la vitesse supérieure ! ».<br />

Pierre Lainé, directeur des services informatiques<br />

Dr Agnès LOEB, Département d’information médicale<br />

du Centre de lutte contre le cancer (CLCC) Henri Becquerel<br />

de Rouen<br />

* Médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures podologues<br />

et infirmiers<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


15 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Le Dossier Médical Personnel<br />

(DMP) : un outil indispensable<br />

à la coordination des soins<br />

Réalisé par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> et opérationnel depuis quatre ans, le<br />

DMP est aujourd’hui au point techniquement et reconnu pour son<br />

intérêt dans la coordination des soins. Reste le défi de son usage<br />

au quotidien. Un déploiement que la loi de santé en cours<br />

d’adoption prévoit de confier à la Caisse nationale d’assurance<br />

maladie des travailleurs salariés (CNAMTS).<br />

Créé par la loi du 13 août 2004 et mis en service en 2011, le DMP<br />

est un carnet de santé électronique qui regroupe toutes les<br />

données et tous les documents nécessaires au suivi d’un patient.<br />

Plus de 525 000 assurés sociaux, 6 000 professionnels de santé<br />

et 600 établissements l’utilisent aujourd’hui, depuis leur logiciel<br />

métier ou via le portail en ligne www.dmp.gouv.fr, en toute<br />

sécurité.<br />

Parce qu’il rend les échanges concrets et instantanés, parce qu’il<br />

permet à tous, patients comme professionnels de santé, de<br />

partager les informations indispensables à une bonne<br />

coordination des soins tout au long de la vie, le DMP bouscule les<br />

habitudes de travail et mettra du temps pour s’intégrer dans les<br />

pratiques au quotidien. La CNAMTS est en mesure de répondre<br />

au besoin de mener des actions de déploiement à grande échelle<br />

sur le terrain.<br />

SI-Samu, une urgence pour<br />

mieux répondre aux urgences<br />

Face à des fragilités techniques préoccupantes de leurs<br />

systèmes de régulation disparates, les Samu ont fait cette<br />

année un grand pas vers une solution mutualisée. Ce système<br />

d’information à vocation nationale permettra de mieux<br />

répondre aux urgences quotidiennes mais aussi d’être prêt dans<br />

les situations de tension telles que les crises sanitaires.<br />

À l’issue d’une année de concertation, le programme SI-Samu<br />

piloté par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a en effet été approuvé par les ARS<br />

comme par les pouvoirs publics et les professionnels de<br />

l’urgence.<br />

Sur les 20 ARS qui se sont positionnées sur le déploiement du<br />

programme, neuf sont volontaires pour participer à l’étape<br />

pilote dès fin 2015. Même adhésion du côté des professionnels<br />

de l’urgence avec l’avis favorable de la commission interministérielle<br />

de coordination des réseaux et des services de<br />

communications électroniques pour la défense et la sécurité<br />

publique (CICREST) et celui du Conseil national de l’urgence<br />

hospitalière (CNUH). En point d’orgue, l’aval de la ministre des<br />

Affaires sociales, de la <strong>Santé</strong> et des Droits des femmes, Marisol<br />

Touraine, qui annonçait dès juin <strong>2014</strong> la poursuite du<br />

programme, lors du Congrès Urgences.<br />

C’est sur la base de ce consensus que le SI-Samu est entré, fin<br />

<strong>2014</strong>, dans l’étape dite d’amorçage de la phase de réalisation,<br />

avec la mise en place d’une équipe dédiée du pôle Projets<br />

e-santé au sein de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Une équipe qui doit s’attaquer à<br />

deux chantiers en priorité : la définition précise des besoins<br />

avec les acteurs de terrain et la rédaction des marchés publics<br />

pour la maîtrise d’œuvre.<br />

750 000<br />

interventions<br />

du Samu par an<br />

21<br />

millions d’appels<br />

au Samu par an<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


16 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Un annuaire en ligne pour mieux<br />

suivre les patients atteints d’un<br />

cancer<br />

Projet lancé en 2013, l’Annuaire national des réunions de concertation<br />

pluridisciplinaires en cancérologie (ANRCP) a été ouvert le 23 septembre <strong>2014</strong><br />

à tous les professionnels de santé prenant en charge les patients atteints d’un<br />

cancer. Objectif : améliorer le suivi des patients en permettant non seulement<br />

d’accéder au contenu et aux coordonnées des participants aux réunions mais<br />

aussi de connaître les modalités d’inscription de chaque réunion de<br />

concertation pluridisciplinaire (RCP) dans toute la France.<br />

Fin mars 2015, soit à peine six mois après son lancement, l’offre<br />

du site était déjà quasi exhaustive. En effet, 24 réseaux régionaux de<br />

cancérologie (RRC) sur 25 avaient en effet, démarré la saisie de leurs RCP, 17<br />

l’avaient finalisée et 2500 RCP étaient en ligne, dont près de 90% validées par<br />

les RRC. Autant de contenus régulièrement mis à jour par ceux qui<br />

coordonnent les soins dans chaque région : RRC, comités de coordination en<br />

cancérologie (3C), et coordonnateurs de RCP.<br />

Ce projet, dont la maîtrise d‘ouvrage a été confiée à l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> par la DSSIS,<br />

a été mené à bien avec l’INCa (Institut national du cancer) et les régions<br />

partenaires. Il fait partie de la mise en œuvre du Dossier Communicant de<br />

Cancérologie (DCC).<br />

À consulter sur :<br />

www.annuaire-rcp.sante.fr<br />

Un nouveau portail dédié<br />

à la vigilance dès 2015<br />

Pour gérer les risques sanitaires et protéger la population, la direction<br />

générale de la <strong>Santé</strong> (DGS) a besoin d’un système d’information transverse<br />

réactif et de qualité qui lui permette de détecter les risques et de gérer les<br />

situations complexes. Ce système aux environnements et acteurs multiples<br />

(agences sanitaires nationales, ARS et DGS) doit être conçu sur la base de<br />

référentiels métier partagés.<br />

C’est pourquoi la DGS a sollicité l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> lorsqu’elle a entamé en <strong>2014</strong> une<br />

réflexion sur la réorganisation des vigilances dans le cadre de la stratégie<br />

nationale de santé. Objectifs : faciliter le recueil des signaux sanitaires, mieux<br />

organiser l’appui en région et optimiser l’expertise nationale. Cette réflexion a<br />

abouti fin <strong>2014</strong> à la décision de lancer un portail commun de recueil des<br />

signaux de vigilance. Un portail dont la maîtrise d’ouvrage opérationnelle a été<br />

confiée à l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Grâce à ce portail pourront être signalés les éventuels<br />

événements indésirables liés à l’exposition à des produits, des substances ou<br />

des pratiques définies.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


17 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Accompagner<br />

les acteurs<br />

et favoriser<br />

l’innovation<br />

Comment et pourquoi mettre en place<br />

le système de messageries MS<strong>Santé</strong><br />

dans son hôpital ? Que change-t-il au<br />

quotidien ? Quel appui attendre de<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> ? Les réponses de Rodrigue<br />

Alexander, directeur adjoint du Centre<br />

Hospitalier de Compiègne-Noyon.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


18 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

MS<strong>Santé</strong> : 100 % santé, zéro papier<br />

Vous êtes l’un des quinze établissements pilotes à<br />

avoir adopté MS<strong>Santé</strong> dès fin 2013, pourquoi ce choix ?<br />

Nous étions à la recherche d’une solution nationale<br />

interopérable, notamment pour faire face à la<br />

pression ! Celle de nos médecins qui trouvaient<br />

anormal qu’on échange par e-mail classique et celle<br />

de certains praticiens de ville dotés d’autres<br />

solutions de messagerie sécurisée. Mais aussi pour<br />

poursuivre sur la voie de la e-santé et de la<br />

productivité : nos comptes-rendus d’imagerie se font<br />

via la reconnaissance vocale, les demandes de<br />

consommables passent par un portail et les<br />

demandes d’admission en SSR* par un logiciel<br />

national. Aussi, lorsque nous avons testé MS<strong>Santé</strong>,<br />

nous l’avons fait pour tout l’établissement et tous les<br />

usages, pas seulement dans certains services.<br />

Votre messagerie MS<strong>Santé</strong> est opérationnelle<br />

depuis septembre. Comment l’utilisez-vous ?<br />

MS<strong>Santé</strong> à Compiègne, ce sont aujourd’hui 50 boîtes<br />

organisationnelles, une boîte pour l’envoi automatisé<br />

des comptes-rendus et 156 boîtes nominatives. En<br />

production depuis septembre, elle nous a permis<br />

d’envoyer 19 000 comptes-rendus. On aurait pu en<br />

envoyer 30 000 de plus si tous nos correspondants<br />

avaient étaient connectés, 40 % le sont mais ça ne<br />

suffit pas. Et ce malgré une campagne de<br />

communication avec e-mail, courrier, relances<br />

téléphoniques et communiqués de presse. Du coup,<br />

un centre d’éditique va prendre le relais de nos<br />

secrétariats pour continuer à envoyer des<br />

comptes-rendus papier aux praticiens réfractaires.<br />

Car notre objectif pour les secrétariats reste le<br />

zéro papier.<br />

Que vous a apporté l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> ?<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> nous a aidés à deux niveaux. Pour la<br />

gouvernance générale, avec par exemple des<br />

matrices qui nous ont aidés à conduire le projet, des<br />

réunions nationales au cours desquelles nous avons<br />

pu échanger des documents avec les autres<br />

établissements pilotes et des documents pour<br />

accompagner le changement (un point essentiel).<br />

Le deuxième apport de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a été l’arbitrage<br />

technique, lorsque la situation se tendait entre<br />

nous et notre éditeur. Ce qui, sur ce genre de projet,<br />

est assez fréquent.<br />

* Soins de suite et de réadaptation<br />

Rodrigue<br />

Alexander<br />

Directeur adjoint<br />

du Centre<br />

Hospitalier de<br />

Compiègne-Noyon<br />

Poursuivre<br />

sur la voie<br />

de la e-santé<br />

et de la<br />

productivité<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


19 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Des actions<br />

pour appuyer<br />

le changement<br />

1 million<br />

de professionnels<br />

de santé<br />

3 000<br />

établissements<br />

de santé<br />

Accompagner les professionnels et les établissements de santé<br />

DMP, messageries sécurisées, télémédecine, Dossier Communicant de Cancérologie, TSN… Comment favoriser ces<br />

nouvelles pratiques ? Comment aider les acteurs à mettre en place les outils de la e-santé ?<br />

C’est à tous ces enjeux que répond l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>.<br />

Un travail de terrain<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> connaît bien les spécificités de chaque région mais aussi celles de<br />

chaque projet, et pour cause : à travers son pôle Territoires et déploiement des<br />

usages, elle est chargée d’accompagner le déploiement des premiers usages sur<br />

le terrain. Un défi quand on sait qu’entre un projet finalisé et les premiers<br />

usages, le chemin peut être très long. « Ça se compte souvent en années,<br />

car on évolue dans un environnement complexe », précise Anne Monnier,<br />

directrice du pôle.<br />

Une dizaine de collaborateurs<br />

Une dizaine de personnes compose l’équipe du pôle Territoires et<br />

développement des usages, principalement des chargés de mission, chacun<br />

ayant des expertises différentes. Leur mission est triple :<br />

• animer et fédérer les acteurs de la e-santé en région : agences régionales de<br />

santé (ARS) et structures de maîtrise d’ouvrage régionales SI ;<br />

• déployer les usages, accompagner le changement et partager le retour<br />

d’expériences sur des projets pilotés par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> ;<br />

• accompagner les régions pour mettre en œuvre les programmes pilotés par le<br />

ministère de la <strong>Santé</strong> : PAERPA, Territoire de soins numérique (voir page 20),<br />

Plan cancer, etc.<br />

Une méthodologie et des outils éprouvés<br />

Avec un interlocuteur dédié par région, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> intervient donc comme une<br />

force d’appui des structures de maîtrise d’ouvrage régionales et des ARS pour la<br />

mise en œuvre de leurs projets de e-santé. Pour cela, elle crée les outils pour<br />

accompagner le changement avec des supports d’information, de formation<br />

(e-learning, tutoriels, webinars, etc.), de communication et des dispositifs<br />

dédiés.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


20 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Un cadre commun à tous les projets<br />

de e-santé<br />

Parce que les projets de e-santé se suivent et ne se<br />

ressemblent pas, la cohérence des actions terrain est<br />

un enjeu-clé pour l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Aussi l’agence a-t-elle<br />

commencé à élaborer dès <strong>2014</strong>, en concertation avec les<br />

ARS, un cadre commun à tous les projets de e-santé.<br />

Un cadre en trois volets<br />

• Un socle de référentiels d’interopérabilité, de sécurité et d’identification des<br />

patients, essentiel pour échanger et partager des données de santé en toute<br />

légalité.<br />

• Un bouquet de services numériques minimum que les ARS s’engagent à<br />

mettre à la disposition du territoire, comme le DMP ou la messagerie<br />

sécurisée de santé, auxquels peuvent s’ajouter des services innovants ou des<br />

services en cours d’expérimentation.<br />

• Des principes pour conduire les projets de e-santé en mettant en œuvre les<br />

référentiels et les services numériques.<br />

Un travail collaboratif<br />

Élaboré avec les ARS et les structures de maîtrise d’ouvrage régionales SI,<br />

chevilles ouvrières de la e-santé sur le terrain, ce cadre commun est le fruit<br />

d’une approche collaborative amorcée mi-<strong>2014</strong> à l’initiative de la DSSIS.<br />

1 re déclinaison concrète : le programme Territoire de soins numérique (TSN)<br />

Le programme TSN a été lancé fin <strong>2014</strong> dans le cadre des Investissements<br />

d’avenir pour faire émerger des « territoires d’excellence » pilotes en matière<br />

d’usages en e-santé. Les cinq territoires pilotes sont l’Aquitaine, la Bourgogne,<br />

l’Île-de-France, Rhône-Alpes et l’océan Indien.<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> intervient, à la demande de la direction générale de l’offre de<br />

soins (DGOS), pour aider les porteurs de projet dans leurs travaux portant sur<br />

les systèmes d’information.<br />

Pour faciliter l’appropriation par les porteurs de projet et les industriels des<br />

nouveaux principes d’urbanisation de la e-santé, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> est en train<br />

d’élaborer avec les cinq territoires concernés un « Guide de référence<br />

technique des projets TSN ». Ce guide a été construit sur la base du cadre<br />

commun des projets de e-santé.<br />

Le cadre commun des projets de e-santé<br />

à télécharger sur esante.gouv.fr<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


21 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Fournir un cadre à<br />

l’innovation<br />

En plein essor, la e-santé est source<br />

de croissance pour les entreprises<br />

françaises. À condition de respecter<br />

certaines règles, pour rester au<br />

service de la santé de tous. C’est<br />

dans ce but que l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

encourage l’innovation.<br />

Trois leviers sont privilégiés : la concertation avec<br />

les industriels, en amont et en aval de chaque<br />

projet ; la labellisation ou la certification en<br />

e-santé ; ou encore le soutien direct via des<br />

projets ou des initiatives comme le Hacking<br />

Health Camp de Strasbourg.<br />

Un secteur dynamique en quête de repères<br />

Qu’il s’agisse d’objets connectés, d’applications ou<br />

de logiciels, la France recèle des trésors<br />

d’imagination. « Sur les 27 hackatons qui se sont<br />

tenus à travers le monde depuis 2007, le français<br />

est le plus important », explique Jérôme Duvernois,<br />

conseiller auprès de la direction pour les relations<br />

avec les industriels à l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Reste le<br />

passage à la pratique, plus difficile en France que<br />

dans certains autres pays. « Beaucoup de porteurs<br />

de projet ont du mal à trouver des financements<br />

pour industrialiser leur innovation, de nombreuses<br />

start-ups sont en quête de leur modèle<br />

économique. » Un enjeu financier auquel s’ajoute<br />

<strong>Santé</strong> connectée : l’innovation au cœur des logiciels des professionnels de<br />

santé<br />

Lancé en 2013 en partenariat avec<br />

la Haute Autorité de <strong>Santé</strong> (HAS),<br />

le programme « <strong>Santé</strong> Connectée »<br />

vise à rendre les logiciels des<br />

professionnels de santé plus<br />

intelligents et capables d’aider la<br />

prise de décision, en donnant accès<br />

directement aux recommandations<br />

de bonnes pratiques. Ces dernières<br />

sont compilées en « datasets de<br />

bonnes pratiques (DSBP) » qui<br />

permettent d’afficher dans le logiciel<br />

du professionnel des alertes, des<br />

mémos et des fiches liées aux<br />

informations cliniques du patient et<br />

à sa pathologie.<br />

En <strong>2014</strong>, après la stabilisation d’une<br />

première gouvernance spécifique<br />

au projet, les équipes de l’<strong>ASIP</strong><br />

<strong>Santé</strong> et de la HAS ont travaillé à<br />

la production de trois documents<br />

de base : un premier DSBP, sur la<br />

broncho-pneumopathie chronique<br />

obstructive (BPCO), et deux volets<br />

du cadre d’interopérabilité des<br />

systèmes d’information de santé,<br />

qui permettront la mise en œuvre<br />

effective des DSBP : le volet « Règles<br />

d’activation de mémos et d’alertes »<br />

(RAMA) et le volet « Recherche et<br />

récupération de connaissances<br />

(RRC). » Ces trois documents ont été<br />

publiés pour concertation sur le site<br />

de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, esante.gouv.fr, début<br />

2015.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


22 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

un enjeu d’urbanisation pour que les logiciels puissent communiquer entre<br />

eux et avec les objets connectés mais aussi traiter une masse de données qui<br />

ne cesse de croître. Autant de domaines dans lesquels l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> intervient.<br />

La concertation, en amont comme en aval de chaque projet<br />

Des référentiels aux guides en passant par les infrastructures, tous les projets<br />

conduits par l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> sont conçus avec les industriels, la plupart du temps<br />

au sein de groupes de travail. Chaque projet, une fois abouti, est mis en ligne<br />

sur esante.gouv.fr pour concertation et les acteurs concernés sont informés de<br />

sa publication. Les retours ainsi recueillis viennent alimenter le groupe de travail<br />

qui revoit le projet le cas échéant, puis le valide et le publie. L’écosystème en est<br />

informé via le site web, par e-mail ou lors d’une des Journées nationales des<br />

industriels (JNI). « Il s’en tient deux à trois par an et elles ne désemplissent<br />

pas depuis la création de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, précise Jérôme Duvernois. Deux cents<br />

participants s’y retrouvent à chaque fois pour faire le tour de toutes les<br />

nouveautés de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> en une demi-journée. Ils peuvent ainsi creuser par<br />

la suite, avec nous ou sur notre site, les sujets qui les intéressent. »<br />

Des labels pour structurer le marché<br />

Après l’homologation à la « DMP compatibilité », attribuée aux logiciels<br />

capables de communiquer avec le DMP, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a lancé en 2012 un label<br />

de e-santé destiné aux logiciels des maisons de santé. Sept logiciels ont été<br />

labellisés depuis pour leur capacité à communiquer entre eux, et le label doit<br />

aujourd’hui s’étendre. « Les utilisateurs veulent en effet qu’on l’élargisse aux<br />

fonctions métier et qu’on évalue aussi leur qualité. » Un marché porteur quand<br />

on sait que les maisons de santé se multiplient.<br />

Beaucoup plus complexe, car moins standardisé et multifonctionnel, le<br />

secteur hospitalier cherche aussi à se doter de repères pour la e-santé, dans<br />

le cadre du programme hôpital numérique (PHN). Amorcés mi-2013, les<br />

travaux de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> devraient aboutir à la publication d’un référentiel<br />

qualité d’ici à l’été 2015 et à un premier référentiel fonctionnel courant 2016.<br />

MS<strong>Santé</strong> mobile, quand l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> montre la voie<br />

Pouvoir consulter ses e-mails depuis son téléphone ? Rien de plus banal<br />

aujourd’hui. Mais pouvoir le faire avec le même niveau de sécurité qu’à son<br />

cabinet, ça l’est déjà moins. Et pouvoir le faire sans avoir sa carte CPS sur soi, ça<br />

l’est encore moins. L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a innové pour réussir à concilier le difficilement<br />

conciliable : mobilité et sécurité. Sans oublier la simplicité.<br />

Pour utiliser MS<strong>Santé</strong> en mobilité, il suffit de télécharger l’appli sur sa tablette<br />

ou son smartphone (iOS ou Android), puis de l’« apparier » avec son compte<br />

MS<strong>Santé</strong>, en photographiant le QR Code qui s’affiche sur l’écran d’ordinateur où<br />

on s’est préalablement authentifié grâce à sa carte CPS. L’application est alors<br />

opérationnelle pour pouvoir y accéder systématiquement avec identifiant/ mot<br />

de passe/code d’accès à usage unique. Un projet réalisé par le pôle Projets de<br />

e-santé.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


23 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Assurer<br />

l’efficience<br />

et la<br />

performance<br />

de l’agence<br />

Transparence et maîtrise des<br />

dépenses, tels sont les maîtres<br />

mots de la nouvelle gouvernance<br />

financière de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Objectifs :<br />

optimiser les budgets et mieux<br />

piloter l’activité. Les explications<br />

de Claudine Roussel, directrice du<br />

service des finances et moyens<br />

généraux de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


24 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Un pilotage budgétaire et<br />

financier plus performant<br />

Qu’avez-vous mis en place en <strong>2014</strong> pour accroître la<br />

transparence et le contrôle des dépenses ?<br />

Dès 2013, nos processus financiers ont été mis à plat :<br />

l’année <strong>2014</strong> nous a permis de les expérimenter et de<br />

les optimiser auprès des différents acteurs de<br />

l’agence en portant une attention particulière aux<br />

différentes étapes de validation de la chaîne de la<br />

dépense. Ceci nous permet d’être plus réactifs, de<br />

passer d’un contrôle comptable à un contrôle<br />

économique.<br />

En parallèle, nous avons inventorié les principaux<br />

projets créateurs de valeur afin qu’ils figurent à l’actif<br />

de notre bilan. Nous avons étudié toutes les<br />

dépenses les concernant depuis 2012 pour savoir si<br />

elles étaient immobilisables. En effet, jusqu’à fin 2013<br />

ces dépenses avaient été comptabilisées en charges.<br />

Fin <strong>2014</strong>, ces projets sont valorisés à notre actif.<br />

Enfin, pour assurer un contrôle interne et une<br />

comptabilité analytique performants, mais aussi pour<br />

répondre aux exigences du décret du 7 novembre<br />

2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable<br />

publique (GBCP), nous avons décidé de remplacer<br />

notre outil de gestion budgétaire et comptable.<br />

Pourquoi avoir entamé ces travaux?<br />

Pour donner une meilleure visibilité à l’Assemblée<br />

générale (AG) mais aussi aux opérationnels. Plus que<br />

jamais dans un contexte de réduction des dépenses,<br />

on doit s’assurer que chaque euro dépensé est bien<br />

employé. Mais aussi pour valoriser notre apport, pour<br />

donner à voir toute la richesse de nos missions et de<br />

nos travaux.<br />

En avez-vous déjà recueilli les fruits ?<br />

Nous avons un an d’avance sur les exigences du<br />

décret de gestion budgétaire et comptable publique<br />

(GBCP), notre contrôle interne s’est amélioré et nos<br />

équipes sont enthousiastes à la perspective du<br />

nouvel outil de pilotage de la gestion budgétaire et<br />

comptable qui sera opérationnel début 2016. Le<br />

projet est valorisant pour elles comme pour l’agence,<br />

les processus seront dématérialisés, l’outil est<br />

collaboratif et permettra à tout moment aux<br />

opérationnels de suivre l’exécution de leur budget et<br />

de revoir leurs prévisions<br />

Et quels sont vos objectifs pour 2015 ?<br />

Au-delà de la réussite de la mise en place de ce<br />

projet, c’est accroître notre dialogue avec l’AG, en<br />

informant et en consultant ceux qui nous financent.<br />

L’objectif est de mieux anticiper, voir toujours plus<br />

loin, et travailler ensemble à préserver l’avenir de la<br />

e-santé.<br />

Claudine Roussel<br />

Directrice du<br />

service des<br />

finances et des<br />

moyens généraux<br />

de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

Inventorier<br />

tous les projets<br />

qui créent<br />

de la valeur<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


25 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Bilan financier<br />

Exécution du bugdet par nature <strong>2014</strong> (charges et produits)<br />

N°<br />

comptes<br />

K€<br />

Compte de résultat<br />

Compte<br />

financier<br />

2013<br />

Budget<br />

primitif<br />

<strong>2014</strong><br />

Ajustements en<br />

gestion <strong>2014</strong><br />

DBM<br />

<strong>2014</strong><br />

Budget<br />

modifié<br />

<strong>2014</strong><br />

Exécution<br />

<strong>2014</strong><br />

% exécution /<br />

budget par type<br />

de dépense<br />

60 Achats et variations de stocks 83 90 0 0 90 83 92<br />

61 Services extérieurs 30 613 29 016 -1 489 -1 226 26 301 26 080 99<br />

62 Autres services extérieurs 5 122 6 064 -99 0 5 965 5 606 94<br />

63 Impôts, taxes et versements assimilés 1 059 1 019 14 0 1 033 1 034 100<br />

64 Charges de personnel 11 257 10 838 -14 21 10 845 10 845 100<br />

65 Autres charges de gestion courante 5 221 736 0 0 736 735 100<br />

67 Charges exceptionnelles 20 45 1 1 797 1 843 1 822 99<br />

68<br />

Dotations aux amortissements<br />

et aux provisions<br />

595 843 1 587 0 2 430 2 336 96<br />

Total des dépenses du C.R. 53 970 48 651 0 592 49 243 48 541 99<br />

Résultat : bénéfice - 49 0 - 11 785 14 868 -<br />

Total équilibre du C.R. 53 970 48 700 0 592 61 028 63 409 -<br />

70 Ventes et prestations de services 31 0 0 0 0 17<br />

72 Produit immobilisé 0 0 0 1 398 1 398 1 398 2<br />

74 Subvention d'exploitation 48 392 48 700 0 -1 786 46 914 46 223 73<br />

76 Produits financiers 1 0 0 0 0 4 -<br />

77 Produits exceptionnels 2 063 0 0 12 716 12 716 15 621 25<br />

78<br />

Reprises sur amortissements<br />

et provisions<br />

% ressources<br />

0 0 0 0 0 146 -<br />

79 Transferts 0 0 0 0 0 0 -<br />

Total des recettes du C.R. 50 487 48 700 0 12 328 61 028 63 409 100<br />

Résultat : perte 3 483 0 0 0 0<br />

Total équilibre du C.R. 53 970 48 700 0 12 328 61 028 63 409 100<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


26 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Exécution du budget par destination des dépenses <strong>2014</strong><br />

Destinations<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

Intitulés<br />

(montants exprimés en K€)<br />

Total budget <strong>2014</strong><br />

après DBM<br />

Exécution<br />

du 31/12/14<br />

% budget<br />

après DBM<br />

100 Charge de personnel 11 878 11 878 100<br />

200 Investissement 19 135 18 338 96<br />

300 Fonctionnement 37 366 36 668 99,7<br />

301 Frais de gestion courante 3 300 3 316 100<br />

302 Services métier (études, plans nationaux) 1 723 1 438 83<br />

304 Prospective et projets européens (dont epSOS) 20 25 125<br />

305 Services d'infrastructure (dont DMP, MSS, CPS, RPPS) 25 739 26 780 104<br />

306 Référentiels d'interopérabilité et de sécurité 1 648 1 052 64<br />

307 Accompagnement, suivi des usages (dont appels à projets) 3 386 2 621 77<br />

308 Fonctions supports (hors frais généraux) 1 550 1 436 93<br />

Total 68 379 66 884 -<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


27 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Bilan actif <strong>2014</strong> (en K€)<br />

Valeur brute<br />

Amortissements<br />

et provisions<br />

Net au<br />

31/12/<strong>2014</strong><br />

Net au<br />

31/12/2013<br />

Immobilisations incorporelles 20 528 2 859 17 669 1 437<br />

Concessions, brevets, licences 20 528 2 859 17 669 1 437<br />

Immobilisations corporelles 2 360 1 469 891 1 198<br />

Matériel, mobilier 2 360 1 469 891 1 198<br />

Immobilisations financières 165 0 165 165<br />

Dépôts de garantie 165 0 165 165<br />

Total actif immobilisé 23 053 4 328 18 725 2 800<br />

Stocks 0 0 0 0<br />

Créances d’exploitation 2 586 1 216 1 370 7 978<br />

Autres créances d’exploitation 2 586 1 216 1 370 7 978<br />

Disponibilités et divers 23 313 0 23 313 14 561<br />

Valeurs mobilières de placement 0 0 0 0<br />

Disponibilités 23 313 0 23 313 14 561<br />

Total actif circulant 25 899 1 216 24 683 22 539<br />

Comptes de régularisation actif 499 499 495<br />

Total général de l’actif 49 451 5 544 43 907 25 834<br />

Bilan passif <strong>2014</strong> (en K€)<br />

Net au<br />

31/12/14<br />

Net au<br />

31/12/13<br />

Capitaux permanents 25 665 8 846<br />

Réserves 8 835 10 126<br />

Subventions d’investissement 1 487 1 487<br />

Report à nouveau - -<br />

Résultat de l'exercice 14 868 -3 483<br />

Provisions 475 716<br />

Dettes 17 591 16 988<br />

Dettes fournisseurs 15 486 12 367<br />

Dettes fiscales, sociales et assimilées 1 314 1 569<br />

Dettes sur immobilisations - -<br />

Autres dettes 791 3 052<br />

Comptes de régularisation passif 651 -<br />

Total général du passif 43 907 25 834<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


28 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Une politique de ressources<br />

humaines au service de la<br />

performance<br />

Président<br />

Directeur<br />

Les missions que mène l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> pour le développement des<br />

systèmes d’information de santé nécessitent une politique de<br />

gestion des ressources humaines ambitieuse, plus particulièrement<br />

dans les champs de la formation et du recrutement. Aussi, en <strong>2014</strong>,<br />

l’agence a-t-elle poursuivi ses efforts en matière de recrutement<br />

de profils hautement qualifiés, mais aussi de formation continue,<br />

et de gestion des carrières. Elle agit en cohérence avec les principes<br />

directeurs de sa politique qualité et de la Charte de la diversité.<br />

Dans ce même objectif, l’agence a souhaité s’investir dans la<br />

formation des jeunes ingénieurs. Des collaborateurs de l’<strong>ASIP</strong><br />

<strong>Santé</strong> sont intervenus dans les écoles d’ingénieurs et ont<br />

dispensé des cours sur le cadre d’interopérabilité des systèmes<br />

d’information de santé (CI-SIS), la DMP compatibilité et les<br />

messageries sécurisées de santé (MS<strong>Santé</strong>).<br />

DIRECTION<br />

Direction de la stratégie<br />

Conseiller pour les relations<br />

avec les industriels<br />

Conseillère pour les affaires médicales,<br />

correspondant médical<br />

4 Pôles<br />

SERVICES FONCTIONNELS<br />

Services des finances<br />

et des moyens généraux<br />

Service juridique<br />

Service des ressources humaines<br />

Service des relations avec les clients<br />

Pôle Études,<br />

labellisation et<br />

information médicale<br />

Pôle<br />

Projets de e-santé<br />

Pôle Urbanisation<br />

et services<br />

de confiance<br />

Pôle Territoires et<br />

développement<br />

des usages<br />

Agent comptable<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


29 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Ressources humaines :<br />

chiffres-clés<br />

58 % 42 %<br />

2,83 % 25<br />

RÉPARTITION<br />

HOMMES/ FEMMES<br />

TAUX D’EMPLOYÉS<br />

HANDICAPÉS<br />

NOMBRE D’EMBAUCHES<br />

(UNIQUEMENT CDD ET CDI)<br />

58 %<br />

PART DES SALARIÉS<br />

DE 45 ANS ET +<br />

2,82 %*<br />

FORMATION<br />

PROFESSIONNELLE CONTINUE<br />

62 %**<br />

TAUX DE<br />

FORMATION<br />

* de la masse salariale (obligation à 1 ,6 %)<br />

** part des salariés ayant suivi une formation en <strong>2014</strong><br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


30 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Processus internes :<br />

les outils de l’excellence<br />

Développer la e-santé en coopération avec tous les acteurs et dans le respect des politiques publiques nécessite<br />

d’être non seulement expert mais également irréprochable dans ses modes de fonctionnement. L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a<br />

continué en <strong>2014</strong> à améliorer ses processus internes, tout en développant une réelle culture client.<br />

Une politique des marchés optimisée<br />

Avec près de quinze marchés publics notifiés pour la seule année <strong>2014</strong>, la<br />

qualité de la politique d’achat est un facteur-clé d’efficience pour l’agence.<br />

Une démarche d’amélioration des processus de passation et d’exécution de la<br />

commande publique a donc été menée : des outils harmonisés, une vigilance<br />

accrue quant au respect du code des marchés publics et une traçabilité<br />

renforcée ont ainsi permis à l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> d’être unanimement saluée pour le<br />

sérieux de son suivi d’achats.<br />

La démarche qualité appliquée au pilotage des projets<br />

Autre aspect de l’activité de l’agence ciblé par la démarche qualité, l’outillage<br />

des projets a lui aussi été repensé à travers une approche mutualisant les<br />

bonnes pratiques et le savoir-faire de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Des outils documentaires<br />

ont été formalisés, généralisés et mis à disposition via un portail intranet. Un<br />

vrai fil conducteur qui permet l’usage systématique de ressources essentielles<br />

au pilotage, et qui garantit la cohérence des actions à l’heure où les projets<br />

confiés à l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> se multiplient.<br />

Une politique d’archivage à l’avant-garde<br />

Parallèlement à la démarche qualité et depuis trois ans déjà, l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> a<br />

entamé la mise en place d’une politique d’archivage, en collaboration avec le<br />

Service interministériel des archives de France (SIAF). Un travail de longue<br />

haleine, qui implique un état des lieux, l’identification de correspondants<br />

archivage et la définition d’un plan de conservation et d’archivage.<br />

À plus long terme, l’agence souhaite s’inscrire dans la mise en œuvre de<br />

processus complets de dématérialisation « zéro papier » (factures, marchés…).<br />

Un service relations clients transversal<br />

Fournir un service de qualité passe nécessairement par une bonne écoute des<br />

utilisateurs. C’est précisément le travail du service des relations avec les<br />

clients de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>, qui va bien au-delà d’un simple support en<br />

représentant la voix du client dans l’ensemble des processus qui structurent<br />

l’agence. En <strong>2014</strong>, outre le traitement de plus de 200 000 demandes, tous<br />

services confondus (CPS, DMP, MS<strong>Santé</strong>), le service a été partie intégrante de<br />

tous les grands projets de l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>. Par exemple, le déploiement des<br />

messageries MS<strong>Santé</strong> dans une quinzaine d’établissements de santé, dès la<br />

phase pilote, a donné lieu à des campagnes de contacts sortants (e-mail et<br />

appel), ou encore à la refonte des formulaires de contact en ligne. Demain, le<br />

service des relations avec les clients jouera un rôle de premier rang dans la<br />

conception et le suivi de la politique de communication de l’agence.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> rapport <strong>d’activité</strong> <strong>2014</strong>


31 Créer les conditions<br />

de la e-santé<br />

Conduire des<br />

projets nationaux<br />

Accompagner les acteurs et<br />

favoriser l’innovation<br />

Assurer l’efficience et la<br />

performance de l’agence<br />

Retrouvez-nous sur :<br />

esante.gouv.fr<br />

@esante_gouv_fr<br />

linkedin.com/company/asip-sante<br />

fr.slideshare.net/esante_gouv_fr<br />

dailymotion.com/asip-sante<br />

Ce rapport <strong>d’activité</strong> a été réalisé<br />

par la direction de la stratégie de<br />

l’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> (juin 2015).<br />

L’<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong> tient à remercier<br />

l’ensemble des contributeurs<br />

qui ont apporté leur témoignage<br />

et leur point de vue sur le<br />

développement de la e-santé.<br />

<strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong><br />

9, rue Georges Pitard<br />

75015 Paris<br />

Standard : +33 1 58 45 32 50<br />

esante.gouv.fr<br />

Crédits photos : <strong>ASIP</strong> <strong>Santé</strong>,<br />

Franck Juéry, Stéphanie Jayet,<br />

Jean Chiscano, Geoffroy Lasne/<br />

DGOS, Centre Hospitalier de<br />

Compiègne-Noyon, Fotolia<br />

(Pablocalvog, Spotmatikphoto,<br />

.shock, Sergey Skleznev).<br />

Conception/Réalisation :

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