soudage narrow gap des fortes epaisseurs les ... - Polysoude
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SOUDAGE NARROW GAP DES FORTES<br />
EPAISSEURS<br />
LES DIFFERENTES VARIANTES<br />
LEURS AVANTAGES ET LIMITES ILLUSTRES<br />
PAR DES EXEMPLES
Introduction<br />
Le <strong>soudage</strong> TIG <strong>des</strong> <strong>fortes</strong> épaisseurs en configuration orbitale (pièce fixe avec<br />
<strong>soudage</strong> en position) ou en préfabrication sur pièces tournantes, est de plus en plus<br />
fréquent malgré <strong>les</strong> nombreuses alternatives technologiques.<br />
Il s’avère une fois que toutes <strong>les</strong> contraintes ont été prises en compte, que le<br />
<strong>soudage</strong> TIG reste le procédé le mieux positionné pour faire face aux nombreuses<br />
contradictions qu’il faut intégrer pour parvenir au succès de l’automatisation.<br />
POLYSOUDE est depuis plus de dix années attentif aux différents contextes qui, par<br />
leur complexité nécessitent presque à chaque fois une approche spécifique. Cela se<br />
traduit par l’adaptation de la technique opératoire, du matériel de <strong>soudage</strong> pour<br />
obtenir le compromis le plus pertinent.<br />
Les variab<strong>les</strong> déterminantes<br />
La démarche relative à la mise en place d’un mode opératoire Narrow Gap nécessite<br />
une analyse précise de certaines variab<strong>les</strong> essentiel<strong>les</strong>. L’état de ces variab<strong>les</strong> sera<br />
prépondérant pour s’assurer de la réelle possibilité de souder en Narrow Gap avec<br />
<strong>des</strong> contraintes financières ou techniques compatib<strong>les</strong> avec l’environnement du<br />
projet.<br />
Passons en revue <strong>les</strong> points essentiels et <strong>les</strong> considérations associées.<br />
� Les caractéristiques dimensionnel<strong>les</strong> <strong>des</strong> pièces à souder<br />
C’est évidemment le point clé puisque l’intérêt sera croissant avec l’augmentation de<br />
l’épaisseur.<br />
Il faut considérer que la technique Narrow Gap est plus délicate à mettre au point et<br />
qu’elle ne sera intéressante et rentable que lorsque l’épaisseur sera conséquente.
En règle générale, <strong>les</strong> contraintes à intégrer pour du <strong>soudage</strong> Narrow Gap ne sont<br />
pas techniquement ou économiquement rentab<strong>les</strong> pour <strong>des</strong> épaisseurs inférieures à<br />
25 mm.<br />
Pour <strong>des</strong> épaisseurs à partir de 60 mm, l’optimisation du temps de <strong>soudage</strong> pourra<br />
atteindre un facteur de 5 à 10 par rapport à un TIG conventionnel, en tenant compte<br />
de l’effet conjugué de la réduction de la quantité de métal déposé et du taux de dépôt<br />
du procédé (utilisation du TIG fil chaud).<br />
� La préparation et <strong>les</strong> conditions d’accostage<br />
Les tolérances d’usinage et d’accostage sont utilisées comme le premier critère<br />
significatif pour confirmer la possibilité d’utilisation d’une technique TIG <strong>narrow</strong> <strong>gap</strong>.<br />
Dans <strong>les</strong> cas <strong>les</strong> plus critiques avec passe de pénétration, la précision d’accostage<br />
caractérisée par une valeur de dénivellation et de jeu entre <strong>les</strong> deux talons, associée<br />
aux tolérances d’usinage permettront d’évaluer la compatibilité entre <strong>les</strong> conditions<br />
de <strong>soudage</strong> et le procédé TIG automatique.<br />
L’absence d’accessibilité en <strong>soudage</strong> manuel lié à la largeur du chanfrein n’autorise<br />
que peu de soup<strong>les</strong>se et écarte généralement <strong>les</strong> situations ou <strong>les</strong> équipements<br />
d’usinage ou moyens d’accostage ne permettent pas d’atteindre une dénivellation<br />
inférieure à 75% de l’épaisseur du talon avec un jeu n’excédant pas ponctuellement<br />
<strong>les</strong> 0,5 à 0,8 mm.<br />
Ces critères de décisions sont bien sûr relâchés dans <strong>les</strong> cas de <strong>soudage</strong> sans<br />
passe de pénétration (<strong>soudage</strong> sur latte, avec reprise envers ….).
� Les nuances et contraintes opératoires<br />
La ou <strong>les</strong> nuances à souder seront essentiel<strong>les</strong> pour considérer le <strong>soudage</strong> Narrow<br />
Gap.<br />
La soudabilité qui en découle fixera le niveau de contrainte à considérer pour<br />
l’équipement (calorifuge, écran thermique, circuit de refroidissement complémentaire,<br />
traînards spécifiques…)<br />
Les caractéristiques mécaniques <strong>des</strong> matériaux et <strong>les</strong> comportements en terme de<br />
retraits de <strong>soudage</strong> seront utilisées pour déterminer le profil du chanfrein (la pente du<br />
chanfrein sera choisie en fonction de la nuance et de l’épaisseur à souder (fig. 1).<br />
Fig. 1 :<br />
Courbe de retrait en<br />
rapport avec l’épaisseur<br />
Ouverture du chanfrein en<br />
fonction du matériau<br />
Ensuite, il convient de s’assurer de l’absence de susceptibilité à la fissuration qui<br />
peut s’avérer plus ou moins incompatible, soit avec <strong>les</strong> contraintes engendrées par la
solidification, soit avec le niveau d’énergie nécessaire pour éviter la présence de<br />
défauts de compacités (essentiellement <strong>des</strong> manques de fusion).<br />
En dernier lieu, l’aptitude au <strong>soudage</strong> sans métal d’apport sera importante pour<br />
évaluer « l’adaptabilité » au <strong>soudage</strong> Narrow Gap (gestion <strong>des</strong> départs et arrêts,<br />
passes de refusion…).<br />
� Position de <strong>soudage</strong><br />
La position de <strong>soudage</strong> (<strong>soudage</strong> orbital ou pièce tournante) est également<br />
fondamentale pour la détermination de la technique opératoire. Les positions 5 GT et<br />
6 GT sont à considérer comme <strong>les</strong> plus critiques. La nécessité de souder en position<br />
réduira de façon conséquente le niveau de productivité du procédé qui se caractérise<br />
par une épaisseur de passe différente selon <strong>les</strong> procédés ou <strong>les</strong> positions de<br />
<strong>soudage</strong>.<br />
Selon <strong>les</strong> matériaux et analyse chimique en présence, il existe <strong>des</strong> cas d’application<br />
ou le <strong>soudage</strong> en progression montante ou <strong>des</strong>cendante ne peut être réalisé.<br />
Dans ces cas extrêmes, la réversibilité du sens de <strong>soudage</strong> sera la seule solution<br />
pour assurer à partir d’une même tête, <strong>les</strong> deux 1/2 passes complémentaires.<br />
L’impact matériel devient considérable nécessitant <strong>des</strong> torches symétriques avec<br />
deux dispositifs d’arrivée de fil embarqués sur la tête de <strong>soudage</strong>.<br />
� Le contexte industriel<br />
Des facteurs à priori annexes peuvent être décisifs dans le choix de la technique<br />
opératoire ou tout simplement pour disqualifier l’approche Narrow Gap.<br />
Nous pouvons citer :
- <strong>les</strong> contraintes d’encombrement du joint à souder (encombrement limite en<br />
radial, longitudinal…),<br />
- l’accessibilité ou la non accessibilité envers (se pose, soit la question d’un<br />
possible arasage de la racine ou de la possibilité de souder par l’intérieur via une<br />
préparation en X),<br />
- la maîtrise et la traçabilité <strong>des</strong> approvisionnements, la gestion <strong>des</strong> matériaux de<br />
base et produits d’apport transparente, la possibilité de développer avec <strong>des</strong><br />
matériaux issus du même mode d’élaboration ou de mêmes coulées pour <strong>les</strong><br />
produits d’apports sont <strong>des</strong> points acquis,<br />
- il s’agit d’une opération de maintenance ponctuelle ou visant une importante<br />
série de soudures à réaliser. Le temps et <strong>les</strong> moyens de développement sont<br />
conséquents et permettent la prise en compte d’essais aux limites,<br />
- L’entreprise dispose d’une équipe de techniciens soudeurs et de moyens<br />
compatib<strong>les</strong> avec la technicité requise.<br />
Choix de la technique opératoire et <strong>des</strong> équipements<br />
L’analyse <strong>des</strong> premières variab<strong>les</strong> aidera à déterminer la technique opératoire et<br />
l’équipement le plus adapté aux circonstances.<br />
Chaque technique se différencie pour un domaine d’utilisation sensiblement éloigné,<br />
la maîtrise de cet ensemble de variantes garantit le meilleur compromis avec une<br />
minimisation <strong>des</strong> risques.<br />
Soudage TIG Narrow Gap mono passe tirée par couche<br />
Il s’agit de la technique qui offre <strong>les</strong> meilleurs gains de productivité et qui reste simple<br />
de mise en œuvre pour <strong>les</strong> opérateurs.
Par opposition, le développement du mode opératoire est le plus fastidieux puisqu’il<br />
doit intégrer tous <strong>les</strong> aspects :<br />
- retrait de <strong>soudage</strong> (et condition de bridage)<br />
- soudabilité opératoire<br />
La technique sera relativement simple puisqu’il s’agit de réaliser une passe par<br />
couche et d’intégrer le retrait de <strong>soudage</strong> en ajustant le profil de la pente du<br />
chanfrein pour que la largeur à souder reste comprise entre 8 et 10 mm (fig. 2).<br />
Fig. 2 :<br />
Soudure Narrow Gap fil chaud. Une passe par couche.<br />
Epaisseur 180 mm, matériau de base : acier P91<br />
faiblement allié.
Les épaisseurs inférieures à 40 mm ne nécessitent pas de torche spécifique (fig. 3).<br />
Fig. 3 :<br />
Tête de <strong>soudage</strong> orbital Polycar MP et<br />
torche standard pour préparation<br />
Narrow Gap jusqu’à 40 mm<br />
d’épaisseur.<br />
L’adaptation de la longueur<br />
d’électrode sortie étant suffisante<br />
pour assurer un niveau de<br />
protection gazeuse efficace pour<br />
la majorité <strong>des</strong> matériaux. A noter<br />
que pour faciliter la gestion de<br />
l’automatisation, POLYSOUDE a<br />
développé un dispositif motorisé et<br />
programmable qui permet<br />
d’associer, sans intervention de<br />
l’opérateur, la longueur<br />
d’électrode, le diamètre à souder<br />
et <strong>les</strong> paramètres. L’utilisation la<br />
plus fréquente sera le <strong>soudage</strong><br />
continu de tube en rotation pour<br />
éviter <strong>les</strong> arrêts entre passe ou le<br />
<strong>soudage</strong> orbital dans <strong>les</strong><br />
environnements diffici<strong>les</strong> pour<br />
piloter la longueur d’électrode sortie<br />
à distance.<br />
Pour <strong>les</strong> plus <strong>fortes</strong> épaisseurs, il est nécessaire, d’une part de trouver <strong>les</strong> meilleurs<br />
compromis de construction pour développer <strong>des</strong> torches robustes mais compatib<strong>les</strong><br />
avec la largeur minimum <strong>des</strong> chanfreins (c'est-à-dire une épaisseur de 7 mm pour le<br />
corps de torche) et, d’autre part, de développer <strong>des</strong> systèmes de suivi de joint pour<br />
éviter <strong>les</strong> collisions entre torches et bords de chanfreins (fig. 4).
Torche standard TIG fil<br />
chaud avec retrait<br />
motorisé de l’electrode<br />
et suivi de joint.<br />
Soudure terminée /<br />
Passe de finition<br />
Fig. 4 :<br />
Assemblage double torche pour <strong>soudage</strong> mécanisé : torche Narrow<br />
Gap et torche standard avec retrait motorisé de l’électrode.<br />
Ce dispositif aura pour objectif, soit de centrer la torche dans l’axe du joint à souder,<br />
soit de guider la torche par rapport à un bord de référence.<br />
Le système de palpeur avec auto centrage sera principalement utilisé en <strong>soudage</strong><br />
orbital. Il permet la correction suivant 3 dimensions (position latérale, l’orientation<br />
dans l’axe du chanfrein et la correction d’assiette).<br />
Le dispositif de palpage latéral est plutôt orienté vers <strong>les</strong> applications en <strong>soudage</strong><br />
continu sur <strong>les</strong> machines ou <strong>les</strong> pièces sont mises en rotation.<br />
Ce système est très simple d’utilisation, mais nécessite une intervention manuelle<br />
pour affiner la position de l’électrode au centre du chanfrein en cours de remplissage.
Par opposition avec le système avec auto centrage, <strong>les</strong> offsets sont possib<strong>les</strong> et<br />
autorisent un décalage (cas de matériaux dissemblab<strong>les</strong> ou de déséquilibre<br />
thermique.<br />
Par opposition au suivi de joint laser, <strong>les</strong> palpeurs mécaniques représentent<br />
aujourd’hui la solution la plus fiable et la plus économique pour satisfaire <strong>les</strong><br />
exigences fonctionnel<strong>les</strong>, <strong>les</strong> contraintes environnementa<strong>les</strong> et surtout la simplicité<br />
d’utilisation (facilité de prise en charge par <strong>les</strong> opérateurs).<br />
Soudage TIG Narrow Gap bi passes tirées par couche<br />
Cette technique est une alternative à la technique en mono passe par couche. Elle<br />
s’utilise lorsque l’épaisseur reste conséquente et que l’intérêt économique ou<br />
technique du procédé TIG demeure substantiel malgré <strong>des</strong> temps de <strong>soudage</strong> deux<br />
à trois supérieurs à la méthode en une seule passe par couche (fig.5).<br />
Fig. 5 :<br />
Station de <strong>soudage</strong> de rotor de turbine utilisant une<br />
double torche Narrow Gap TIG fil chaud.<br />
Une ou plusieurs passes par couche.<br />
Maquette<br />
(échantillon) pour<br />
rotor de turbine,<br />
nucléaire ou<br />
fossile.<br />
Jusqu’à 400 mm<br />
d’épaisseur.
Les facteurs prédominants pour le choix de cette alternative sont essentiellement liés<br />
à :<br />
- une problématique de préparation ou accostage dont la précision s’avère<br />
incompatible avec <strong>les</strong> +/- quelques dixièmes requis pour le <strong>soudage</strong> Narrow <strong>gap</strong> en<br />
une passe tirée par couche<br />
- <strong>des</strong> matériaux sensib<strong>les</strong> qui nécessitent, soit une limitation <strong>des</strong> contraintes (pour<br />
l’essentiel lié au profil <strong>des</strong> cordons et à la solidification), soit une limitation <strong>des</strong><br />
énergies de <strong>soudage</strong> (le <strong>soudage</strong> en mono passe requiert de forts courants de<br />
<strong>soudage</strong> pour assurer la fusion simultanée <strong>des</strong> deux bords de chanfrein).<br />
Selon <strong>les</strong> matériaux et <strong>les</strong> problématiques de soudabilité opératoire principalement<br />
dépendantes <strong>des</strong> analyses chimiques <strong>des</strong> métaux de base et produits d’apport, il est<br />
fréquent que la technique avec bi passes soit limitée à une progression en ½ passe<br />
(généralement <strong>des</strong>cendante pour <strong>les</strong> opérations de remplissage). Cette contrainte<br />
technique devient très lourde pour ce qui concerne la conception du matériel de<br />
<strong>soudage</strong> qui devra de ce fait embarquer deux unités de dévidage et prévoir une<br />
notion de symétrie pour la torche de <strong>soudage</strong> (fig. 6).<br />
Fig. 6b :<br />
Soudage Narrow Gap TIG fil chaud<br />
safe end pour générateur de vapeur et<br />
réacteur nucléaire.<br />
Fig. 6a :<br />
Soudage avec Polycar MP<br />
Narrow Gap fil chaud en deux<br />
demi <strong>des</strong>cendantes 5GT.
L’augmentation relative de la largeur du chanfrein en <strong>soudage</strong> bi passe n’affecte<br />
cependant pas la définition de la pente qui n’autorise pas plus qu’en mono passe<br />
l’inclinaison de la torche. Cependant, l’absence de forte pression d’arc ne permettant<br />
pas d’assurer le mouillage latéral, le <strong>soudage</strong> en bi passe nécessite de recourir à<br />
d’autres artifices pour garantir la fusion <strong>des</strong> bords. Deux techniques sont<br />
communément utilisées. Il s’agit soit de remplacer l’électrode droite traditionnelle par<br />
une électrode biseautée, soit d’utiliser une électrode coudée.<br />
Concernant l’aspect suivi de joint, le <strong>soudage</strong> en bi passe ne nécessite qu’une<br />
référence sur un <strong>des</strong> deux bords avec de plus l’éventuel besoin de réaliser <strong>des</strong><br />
décalages plus ou moins prononcés pour modifier l’empilement <strong>des</strong> passes (appui<br />
plus ou moins marqué sur le flanc du chanfrein). Le réglage de cette référence<br />
latérale est accessible manuellement par l’opérateur.<br />
Soudage TIG Narrow Gap mono passe avec électrode oscillée<br />
Il s’agit d’une variante intéressante pour <strong>des</strong> épaisseurs très importantes (de l’ordre<br />
de 150 à 200 mm), ou l’utilisation de la technique en une passe par couche impose<br />
<strong>des</strong> contraintes technologiques qui peuvent se trouver en limite du raisonnable<br />
(précision du chanfrein, maîtrise <strong>des</strong> retraits, proportion et limite technologique pour<br />
la conception de la torche..).<br />
Pour cette raison et principalement pour <strong>les</strong> applications non orbita<strong>les</strong>, la technique<br />
en passes oscillées peut permettre de cumuler l’avantage d’une seule passe par<br />
couche, tout en ayant plus de soup<strong>les</strong>se vis-à-vis <strong>des</strong> tolérances de largeur<br />
(l’amplitude de balayage de l’électrode reste modulable) avec <strong>des</strong> contraintes de<br />
retrait transversal qui se situent à un niveau beaucoup plus mo<strong>des</strong>te qu’en passes<br />
tirées mono passe par couche.
L’équipement sera plus complexe (mouvement d’oscillation du fil et de l’électrode<br />
motorisés, pilotés et programmab<strong>les</strong>), plus encombrant et généralement monté sur<br />
d’imposantes installations (fig.7).<br />
Des fonctionnalités annexes sont offertes pour faciliter le centrage automatique <strong>des</strong><br />
torches avant ou pendant le <strong>soudage</strong>. Le principe de suivi de joint par mesure de la<br />
tension d’arc peut dans ce cas être utilisé en remplacement <strong>des</strong> systèmes de<br />
palpage mécaniques nécessaires pour <strong>les</strong> torches à électro<strong>des</strong> fixes.<br />
L’augmentation <strong>des</strong> largeurs de chanfrein (de 13 à 18 mm selon <strong>les</strong> cas) autorise la<br />
prise en compte de plus de contrainte pour adapter la torche à <strong>des</strong> milieux très<br />
hosti<strong>les</strong> (cas d’insertion dans <strong>des</strong> environnements préchauffés avec <strong>des</strong> limites de<br />
températures qui peuvent atteindre 400°C).<br />
Fig. 7 :<br />
Soudage Narrow<br />
Gap TIG fil chaud.<br />
Torche avec<br />
électrode oscillante<br />
et fil pour <strong>des</strong><br />
épaisseurs de 80 à<br />
160 mm.<br />
Dans le cas<br />
présent : matériau<br />
de base P91<br />
faiblement allié
Différentes variantes<br />
Sur la base <strong>des</strong> techniques et équipements associés décrits précédemment, il existe<br />
quelques possibilités de déclinaison :<br />
- le <strong>soudage</strong> TIG fil chaud ou TIG fil froid (applicable quelque soit la technique<br />
choisie). Le choix du procédé dépend soit de la quantité de soudures à réaliser et par<br />
conséquent directement du gain de productivité estimé entre <strong>les</strong> procédés, soit d’une<br />
productivité ponctuelle (peu de soudure, mais avec un délai sur le chemin critique<br />
d’une opération de maintenance ou de fabrication..), soit <strong>des</strong> arguments très<br />
techniques (par exemple pour un meilleur contrôle de l’énergie de <strong>soudage</strong> pour une<br />
optimisation <strong>des</strong> caractéristiques mécaniques du métal déposé)<br />
- le <strong>soudage</strong> <strong>narrow</strong> <strong>gap</strong> en multi passes par couche. C’est <strong>les</strong> cas où <strong>les</strong><br />
largeurs de chanfrein sont plus ou moins bien contrôlées ou lorsque <strong>les</strong> chanfreins<br />
sont existants sans possibilité de retouche.<br />
- Le <strong>soudage</strong> <strong>narrow</strong> <strong>gap</strong> oscillée en multi passe par couche. La situation est la<br />
même qu’avec la technique avec électrode fixe.<br />
Nota : le choix d’une <strong>des</strong> variantes correspond très souvent à <strong>des</strong> situations<br />
intermédiaires nécessitant <strong>des</strong> compromis par rapport à l’environnement, aux<br />
moyens humains ou matériel à disposition.<br />
Conclusion<br />
De nombreuses variantes peuvent être retenues pour le <strong>soudage</strong> TIG Narrow <strong>gap</strong><br />
d’épaisseurs comprises entre 45 et 250 mm. C’est dans cette plage d’épaisseur que<br />
le choix de la technique aura une influence sur la définition de l’équipement de<br />
<strong>soudage</strong>.
POLYSOUDE a concentré ses efforts sur la maîtrise <strong>des</strong> torches et techniques<br />
opératoires <strong>des</strong> principa<strong>les</strong> variantes autorisant une relative vulgarisation du<br />
<strong>soudage</strong> <strong>narrow</strong> <strong>gap</strong> (fig. 8).<br />
Fig. 8 :<br />
Différents types de <strong>soudage</strong><br />
Narrow Gap
Ainsi le <strong>soudage</strong> mono passe par couche représente le meilleur compromis en<br />
matière de performance et de facilité de mise en œuvre par <strong>les</strong> opérateurs. Le revers<br />
de la médaille apparaît lors du développement ou toutes <strong>les</strong> contraintes doivent<br />
pouvoir être intégrées (soudabilité opératoire, tolérances d’accostage, d’usinage,<br />
variation de retrait..). L’ensemble <strong>des</strong> contraintes évoqué impose de fait une très<br />
bonne maîtrise industrielle de l’environnement et une compatibilité avec la<br />
susceptibilité <strong>des</strong> matériaux dont il faut se méfier à priori.<br />
L’alternative de la technique en plusieurs passes par couche permet de garantir<br />
l’utilisation de la technique <strong>narrow</strong> <strong>gap</strong> dans <strong>les</strong> cas ou la métallurgie ou la maîtrise<br />
<strong>des</strong> pièces n’est pas compatible avec le <strong>soudage</strong> en une seule passe. Cette solution<br />
est en quelque sorte une possibilité de replie ou la productivité est de fait modifiée<br />
dans un rapport de 2 à 3, mais qui s’avère tout de même compétitive pour <strong>les</strong><br />
applications orbita<strong>les</strong> sur <strong>fortes</strong> épaisseurs.<br />
Dans <strong>les</strong> cas de pièces tournantes, l’utilisation de la technique en passes oscillées<br />
s’avère très souvent comme le meilleur compromis pour <strong>les</strong> très <strong>fortes</strong> épaisseurs<br />
tant au niveau de la robustesse de l’équipement qu’au niveau de la préparation <strong>des</strong><br />
pièces.<br />
Bien sûr de nombreuses variantes sont possib<strong>les</strong> et le choix définitif revient aux<br />
industriels qui doivent s’assurer de détenir sous contrôle l’ensemble <strong>des</strong> facteurs<br />
influents.<br />
Jean-Pierre BARTHOUX, EWE, est spécialisé en <strong>soudage</strong> orbital<br />
depuis 1987.<br />
A rejoint POLYSOUDE en 1992, Directeur du Département<br />
Technologie depuis 2001 après de nombreuses années consacrées au<br />
développement d’applications sur <strong>fortes</strong> épaisseurs.
Contact : POLYSOUDE S.A.S.<br />
2, rue Paul Beaupère – 44300 Nantes – France<br />
www.polysoude.com<br />
Tél. : + 33 (0) 2 40 68 11 74<br />
Fax : + 33 (0) 2 40 68 11 88<br />
Mail : info@polysoude.com