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thEMa<br />

rédUISONS dE MOItIé<br />

la PaUvrEté EN SUISSE<br />

En décrétant 2010 « année européenne de lutte contre la pauvreté<br />

et l’exclusion socia<strong>le</strong> », <strong>le</strong>s pays de l’Union Européenne veu<strong>le</strong>nt se<br />

rappe<strong>le</strong>r l’un des objectifs de la stratégie dite de lisbonne qui consiste<br />

à abaisser considérab<strong>le</strong>ment l’amp<strong>le</strong>ur de la pauvreté en Europe.<br />

C’est pour s’associer à cet effort que <strong>Caritas</strong> publie, en Suisse, une<br />

déclaration. Suite en page 3<br />

FOCUS P7<br />

A LA décOUVERTE<br />

dE NOTRE NOUVEAU<br />

jOURNAL<br />

SOlIdarIté P8<br />

SOUTENEz LES<br />

SITUATIONS URgENTES<br />

dU SERVIcE SOcIAL<br />

dE cARITAS<br />

COOPératION P11<br />

40 ANS d’ENgAgEMENT<br />

EN FAVEUR dES PAYS<br />

dU SUd<br />

OPINION P15<br />

UN NOUVEAU STATUT :<br />

LE TRAVAILLEUR PAUVRE<br />

ASSISTé<br />

Genève<br />

Le Journal | N°468 | Mars 2010


thEMa P3<br />

Réduire la pauvreté de moitié.<br />

Analyse d'Yves Flückiger<br />

sur l'évolution de la pauvreté<br />

en Suisse.<br />

FOCUS P7<br />

Le <strong>journal</strong> caritas : un espace<br />

de paro<strong>le</strong>, de réf<strong>le</strong>xion et de<br />

mobilisation.<br />

SOlIdarIté P8<br />

Soutenez <strong>le</strong>s situations<br />

urgentes du service social<br />

de caritas.<br />

POrtraIt P10<br />

Marc Besson et jean-Noël<br />

de giuli, vice-présidents<br />

des journées caritas.<br />

COOPératION P11<br />

40 ans au service<br />

du développement.<br />

jay Louvion a photographié<br />

<strong>le</strong> plateau dogon.<br />

réSEaU P13<br />

caritas <strong>Fribourg</strong> lance<br />

la carteculture<br />

en Suisse romande.<br />

aGENda P14<br />

Les rendez-vous à ne pas<br />

manquer ces prochaines<br />

semaines.<br />

OPINION P15<br />

Le statut de travail<strong>le</strong>ur pauvre<br />

assisté. Par Serge Paugam.<br />

INCONtOUrNablE P16<br />

Les journées caritas 2010.<br />

Repas de soutien <strong>le</strong> 25 mars.<br />

EdItO<br />

VOUS AVEz dIT<br />

hUMANISME ?<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P2<br />

“ XVe sièc<strong>le</strong>. Les archives du tribunal du Châte<strong>le</strong>t, à Paris, nous<br />

livrent la trace d’un jugement qui laisse songeur. Il y est question d’un<br />

« vagabond » condamné à être pendu au motif qu’il est à la fois considéré<br />

comme « larron » et « inuti<strong>le</strong> au monde ». Un peu plus de 500 ans<br />

plus tard, l’indignation ressentie face à de tel<strong>le</strong>s considérations nous<br />

permet de mesurer <strong>le</strong> chemin parcouru. La question de la dignité de<br />

toute personne humaine est aujourd’hui davantage ancrée dans <strong>le</strong>s<br />

consciences. Mais l’on sait aussi combien ces conquêtes sont fragi<strong>le</strong>s.<br />

L’effort de civilisation humaniste qui fut à l’origine de notre Etat de<br />

droit y est pour beaucoup. Grâce à un système judiciaire assurant<br />

un traitement équitab<strong>le</strong> devant la justice et un système social offrant<br />

des bases pour la sécurité matériel<strong>le</strong> face aux aléas de l’existence, <strong>le</strong><br />

respect dû à toute personne est davantage qu’un vœu pieux pour nos<br />

contemporains. Pourtant, ces avancées ne sont jamais acquises une fois<br />

pour toutes. Et <strong>le</strong>s dispositifs chargés de <strong>le</strong>s mettre en œuvre courent<br />

<strong>le</strong> risque de s’alourdir de rudesses bureaucratiques ou d’abus en regard<br />

desquels il convient d’exercer une vigilance permanente. Les dérapages<br />

à l’endroit des nouveaux « vagabonds » qui sillonnent nos rues en sont<br />

une illustration. Le traitement social des nouvel<strong>le</strong>s formes de précarité<br />

qui vont s’accroissant pose aussi de nombreuses questions. Avec tout<br />

<strong>le</strong> réseau de <strong>Caritas</strong> de Suisse, nous avons décidé d’exercer une vigilance<br />

particulière sur ces nouvel<strong>le</strong>s évolutions, comme <strong>le</strong> montre <strong>le</strong><br />

manifeste que nous publions ci-après. Nous donnons aussi la paro<strong>le</strong> au<br />

sociologue Serge Paugam qui nous invite à réfléchir aux effets induits<br />

par <strong>le</strong>s dispositifs français qui inspirent <strong>le</strong> nouveau modè<strong>le</strong> social<br />

genevois en gestation.<br />

Les avancées qu’il nous appartient de défendre reposent sur un<br />

souff<strong>le</strong> humaniste que l’on a trop tendance à déconsidérer aujourd’hui.<br />

Hommage donc à cel<strong>le</strong>s et ceux qui lui donnent un visage, tel Jean-<br />

Marie Viennat, âme du lieu d’accueil Le Caré pendant 33 ans. Un<br />

homme qui a incarné l’humb<strong>le</strong> service par amour des plus démunis à<br />

Genève. Et a su interpel<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s autorités<br />

„<br />

pour améliorer constamment <strong>le</strong><br />

dispositif genevois d’entraide.<br />

Dominique Froidevaux / Directeur de <strong>Caritas</strong> Genève<br />

IMpressuM<br />

Rédacteur responsab<strong>le</strong> :<br />

Dominique Froidevaux.<br />

Rédacteurs :<br />

Frédéric Monnerat,<br />

Camil<strong>le</strong> Kunz,<br />

Caroline Nanzer,<br />

Niels Bohr.<br />

Publicité : Gilbert Rigotti<br />

Design : Gabriel<strong>le</strong> Barnhill,<br />

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Tirage : 10'000 ex.<br />

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Fondé en 1954<br />

par Mgr Paul Bouvier.<br />

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est important


THeMA<br />

réduisons la pauvreté de moitié.<br />

la déclaration de <strong>Caritas</strong><br />

suite de la page 1<br />

Par cette déclaration, <strong>Caritas</strong><br />

réclame une décennie<br />

(2010-2020) pour combattre<br />

la pauvreté en Suisse. Le<br />

but est de réduire de moitié <strong>le</strong><br />

nombre de personnes en situation<br />

de pauvreté, tout en abaissant<br />

considérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> risque<br />

de voir la pauvreté se transmettre<br />

de génération en génération. La<br />

classe politique et <strong>le</strong>s milieux<br />

économiques doivent redoub<strong>le</strong>r<br />

d’efforts pour que cet objectif<br />

puisse être atteint d’ici à 2020.<br />

Les organisations socia<strong>le</strong>s qui<br />

signent cette déclaration apporteront<br />

<strong>le</strong>ur contribution et vérifieront<br />

attentivement que la politique<br />

fédéra<strong>le</strong>, cantona<strong>le</strong> et<br />

communa<strong>le</strong> de lutte contre la<br />

pauvreté, mais aussi <strong>le</strong> comportement<br />

des entreprises et des partenaires<br />

sociaux, évoluent dans la<br />

bonne direction et portent <strong>le</strong>urs<br />

fruits.<br />

lE vISaGE dE la PaUvrEté<br />

EN SUISSE<br />

Dans notre pays, la pauvreté a<br />

de nombreuses facettes. Les gens<br />

pauvres traversent des situations<br />

de vie délicates. Ils doivent se<br />

débrouil<strong>le</strong>r avec peu de moyens<br />

financiers, sont souvent sans<br />

emploi ou astreints à des conditions<br />

de travail précaires. Ils<br />

subissent des restrictions dans <strong>le</strong><br />

domaine de la santé, vivent avec<br />

<strong>le</strong>ur famil<strong>le</strong> dans des logements<br />

exigus et bruyants, ce qui crée<br />

souvent des tensions dans <strong>le</strong>ur<br />

coup<strong>le</strong> ou dans <strong>le</strong>s relations avec<br />

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Roger Revil<strong>le</strong>t<br />

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<strong>le</strong>s enfants. Les occasions de<br />

nouer des contacts sociaux <strong>le</strong>ur<br />

sont rares. Leurs enfants risquent<br />

fort de connaître <strong>le</strong> même sort<br />

une fois adultes.<br />

Le grand public ignore souvent<br />

combien de personnes<br />

“ La politique socia<strong>le</strong><br />

de la Suisse est-el<strong>le</strong> inefficace<br />

quand il s’agit de<br />

combattre la pauvreté ? „<br />

vivent en Suisse dans des conditions<br />

aussi précaires. Le taux de<br />

pauvreté des personnes en âge de<br />

travail<strong>le</strong>r est recensé depuis<br />

1991. Ces 15 dernières années, il<br />

a toujours oscillé entre 7 et 9 %.<br />

Les efforts déployés sur <strong>le</strong> plan<br />

politique n’ont pas réussi à <strong>le</strong><br />

faire baisser de façon notab<strong>le</strong>. On<br />

observe même une légère augmentation<br />

du taux de personnes<br />

à l’aide socia<strong>le</strong> durant la même<br />

période. L’évolution de ces deux<br />

indicateurs sociaux donne à<br />

réfléchir. La politique socia<strong>le</strong> de<br />

la Suisse est-el<strong>le</strong> inefficace quand<br />

il s’agit de combattre la pauvreté?<br />

Faut-il considérer que <strong>le</strong>s changements<br />

structurels sur <strong>le</strong> plan économique<br />

provoquent toujours<br />

plus de pauvres?<br />

lE rISqUE dE baSCUlEr<br />

daNS la PréCarIté<br />

Le risque de tomber dans la<br />

pauvreté n’est pas <strong>le</strong> même pour<br />

tous <strong>le</strong>s ménages. Il dépend<br />

essentiel<strong>le</strong>ment de quatre fac-<br />

teurs: <strong>le</strong> niveau de formation, <strong>le</strong><br />

nombre d’enfants, <strong>le</strong> lieu de<br />

domici<strong>le</strong> et surtout l’origine<br />

socia<strong>le</strong>.<br />

Les travail<strong>le</strong>urs peu qualifiés<br />

sont beaucoup plus exposés au<br />

risque de pauvreté. La modicité<br />

de <strong>le</strong>ur salaire <strong>le</strong>s placent souvent<br />

dans la catégorie des working<br />

poor. Ces personnes ont tendance<br />

à rester beaucoup plus longtemps<br />

au chômage et ont plus de peine<br />

à réintégrer ensuite <strong>le</strong> marché de<br />

l’emploi. Le chômage de longue<br />

durée est l’un des principaux<br />

risques de pauvreté en Suisse.<br />

Les famil<strong>le</strong>s qui comptent<br />

trois enfants ou plus sont éga<strong>le</strong>ment<br />

très exposées à la pauvreté.<br />

Même quand <strong>le</strong>s deux parents<br />

travail<strong>le</strong>nt, <strong>le</strong> revenu du ménage<br />

ne suffit souvent pas à subvenir<br />

aux besoins. En Suisse, avoir des<br />

Denis Schneeberger<br />

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<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P3<br />

enfants augmente <strong>le</strong> risque de<br />

pauvreté.<br />

Le lieu de domici<strong>le</strong>, ou plus<br />

précisément <strong>le</strong>s conditions fisca<strong>le</strong>s<br />

et socia<strong>le</strong>s qui y règnent,<br />

déterminent aussi <strong>le</strong> risque de<br />

pauvreté. Avec <strong>le</strong> même salaire<br />

brut, un ménage peut se retrouver<br />

en dessous du seuil de pauvreté<br />

cantonal du fait des charges fisca<strong>le</strong>s,<br />

des loyers et des primes<br />

d’assurance-maladie en vigueur<br />

dans son lieu de domici<strong>le</strong>.<br />

L’origine socia<strong>le</strong> devient<br />

cependant <strong>le</strong> risque de pauvreté<br />

numéro un! Les enfants de<br />

milieux pauvres et peu instruits<br />

risquent beaucoup plus de se<br />

retrouver eux-mêmes parmi <strong>le</strong>s<br />

pauvres à l’âge adulte que <strong>le</strong>s<br />

enfants de milieux aisés. L’adage<br />

selon <strong>le</strong>quel « lorsqu’on naît<br />

pauvre, on <strong>le</strong> reste» se vérifie<br />

société fiduciaire d’expertise<br />

et de revision s.a.<br />

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THeMA<br />

particulièrement en Suisse. Ici,<br />

l’égalité des chances est loin<br />

d’être une réalité. »<br />

Prendre en compte cette réalité<br />

nous obligent à porter une attention<br />

soutenue aux premières<br />

phases de la vie. Il en va du bienêtre<br />

des enfants et de <strong>le</strong>ur chance<br />

de pouvoir tous grandir dans un<br />

milieu favorab<strong>le</strong>. Durant cette<br />

période, <strong>le</strong>s enfants ont besoin de<br />

stimulations pour faire de nouvel<strong>le</strong>s<br />

expériences. Ils cherchent<br />

<strong>le</strong> soutien des adultes afin de pouvoir<br />

assouvir <strong>le</strong>ur curiosité natu-<br />

“ L’adage selon <strong>le</strong>quel<br />

«lorsqu’on naît pauvre, on<br />

<strong>le</strong> reste» se vérifie particulièrement<br />

en Suisse. Ici,<br />

l’égalité des chances est<br />

loin d’être une réalité „<br />

rel<strong>le</strong> et se faire une idée du monde.<br />

Malheureusement, <strong>le</strong> droit à la<br />

formation, aux soins et à l’éducation<br />

n’est de loin pas une réalité<br />

pour tous <strong>le</strong>s enfants de Suisse.<br />

Des facteurs comme la nationalité,<br />

<strong>le</strong>s formes familia<strong>le</strong>s, la<br />

santé, l’âge et <strong>le</strong> sexe renforcent <strong>le</strong><br />

risque de pauvreté: <strong>le</strong>s jeunes<br />

gens issus de la migration présentent<br />

souvent un bas niveau de<br />

formation et ont de ce fait fréquemment<br />

recours aux prestations<br />

de l’aide socia<strong>le</strong>. Très souvent,<br />

<strong>le</strong>s mères é<strong>le</strong>vant seu<strong>le</strong>s<br />

<strong>le</strong>urs enfants sont confrontées à<br />

des restrictions financières après<br />

<strong>le</strong>ur séparation et <strong>le</strong>ur divorce.<br />

Les rég<strong>le</strong>mentations spécifiques<br />

en vigueur pour <strong>le</strong> calcul des pensions<br />

alimentaires et pour <strong>le</strong>s<br />

avances sur ces pensions <strong>le</strong>s obligent<br />

à solliciter l’aide socia<strong>le</strong>. Les<br />

personnes atteintes dans <strong>le</strong>ur<br />

santé risquent de perdre rapidement<br />

<strong>le</strong>ur emploi. Comme l’assurance<br />

invalidité est devenue très<br />

restrictive, el<strong>le</strong>s dépendent bien<br />

souvent de l’aide socia<strong>le</strong>. Enfin,<br />

nombreuses sont <strong>le</strong>s personnes<br />

âgées qui ont gagné peu d’argent<br />

au cours de <strong>le</strong>ur vie et doivent se<br />

contenter de l’AVS et des prestations<br />

complémentaires.<br />

qUE FaIrE CONtrE la<br />

PaUvrEté EN SUISSE ?<br />

Le minimum social d’existence<br />

est <strong>le</strong> point de départ de<br />

toute politique efficace de lutte<br />

contre la pauvreté. Toutes <strong>le</strong>s personnes<br />

pauvres ont droit à un<br />

soutien matériel qui <strong>le</strong>ur permette<br />

de prendre part à la vie<br />

socia<strong>le</strong>. Mais <strong>le</strong> minimum social<br />

d’existence inclut aussi un bon<br />

logement, une santé psychique et<br />

physique, des contacts sociaux et<br />

des chances de développement<br />

professionnel. Cette énumération<br />

montre bien que la politique de<br />

lutte contre la pauvreté recouvre<br />

plusieurs domaines différents :<br />

el<strong>le</strong> touche non seu<strong>le</strong>ment la politique<br />

socia<strong>le</strong> mais aussi la politique<br />

fisca<strong>le</strong>, de l’éducation, de la<br />

santé publique, de l’emploi et<br />

migratoire.<br />

Une deuxième tâche essentiel<strong>le</strong><br />

d’une politique efficace de<br />

lutte contre la pauvreté consiste à<br />

montrer des voies pour s’extraire<br />

de la précarité. Le marché de l’emploi<br />

joue dans ce domaine un rô<strong>le</strong><br />

déterminant. C’est là que se joue<br />

la possibilité de percevoir un<br />

revenu suffisant. Et c’est là qu’on<br />

remarque si <strong>le</strong>s gens peuvent passer<br />

de l’aide socia<strong>le</strong> au monde du<br />

travail. Il faut, pour ce faire, des<br />

offres d’intégration qui amélio-<br />

Les famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s sont particulièrement touchées par la pauvreté.<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P4<br />

rent <strong>le</strong>s perspectives de travail<br />

des personnes concernées et <strong>le</strong>ur<br />

permettent de maîtriser <strong>le</strong>ur<br />

situation. Ces offres doivent avant<br />

tout développer et promouvoir<br />

l’employabilité. Evidemment,<br />

pour s’intégrer durab<strong>le</strong>ment au<br />

marché de l’emploi, il faut impérativement<br />

pouvoir se former en<br />

continu et entrevoir des perspectives<br />

de travail adéquates. Ici, <strong>le</strong>s<br />

entreprises socia<strong>le</strong>s peuvent<br />

jouer un rô<strong>le</strong> important en créant<br />

des opportunités sur <strong>le</strong> deuxième<br />

marché du travail permettant aux<br />

gens qui ont peu de chance de<br />

réussir <strong>le</strong>ur intégration professionnel<strong>le</strong><br />

d’exercer une activité<br />

temporaire ou même durab<strong>le</strong>,<br />

sans perdre <strong>le</strong> contact avec <strong>le</strong> premier<br />

marché du travail.<br />

La troisième tâche centra<strong>le</strong><br />

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d’une politique efficace de lutte<br />

contre la pauvreté vise à éviter<br />

l’apparition de la pauvreté. Cela<br />

demande une politique socia<strong>le</strong><br />

dont <strong>le</strong>s efforts ne se résument pas<br />

uniquement aux dépenses<br />

socia<strong>le</strong>s mais qui se conçoit aussi<br />

en termes d’investissement pour<br />

<strong>le</strong> futur. Éviter la pauvreté est en<br />

fin de compte économiquement<br />

plus rentab<strong>le</strong> que d’en assumer<br />

financièrement <strong>le</strong>s conséquences.<br />

Éviter la pauvreté, cela signifie<br />

concrètement accorder une attention<br />

particulière aux moments<br />

“ Éviter la pauvreté est en<br />

fin de compte économiquement<br />

plus rentab<strong>le</strong> que<br />

d’en assumer financièrement<br />

<strong>le</strong>s conséquences „<br />

charnières de la vie, d’abord au<br />

sein de la famil<strong>le</strong> où <strong>le</strong> bien-être<br />

de l’enfant n’est pas toujours suffisamment<br />

pris en compte, puis à<br />

l’éco<strong>le</strong> où l’enfant qui n’a pas suffisamment<br />

de compétences<br />

socia<strong>le</strong>s, ni de connaissances linguistiques,<br />

risque d’être rapidement<br />

exclu. Éviter la pauvreté,<br />

cela se joue ensuite durant la formation<br />

professionnel<strong>le</strong> qu’il faut<br />

achever pour trouver plus faci<strong>le</strong>ment<br />

un poste fixe et éviter d’être<br />

relégué en marge de la société.<br />

Car <strong>le</strong>s personnes qui ne trouvent<br />

pas de poste convenab<strong>le</strong> se retrouveront<br />

rapidement parmi <strong>le</strong>s working<br />

poor au moment de fonder<br />

une famil<strong>le</strong> et devront faire longtemps<br />

appel à l’aide socia<strong>le</strong>.<br />

CE qUE NOUS attENdONS<br />

dU MONdE POlItIqUE :<br />

rédUIrE dE MOItIé la<br />

PaUvrEté<br />

Concrètement, <strong>Caritas</strong> demande<br />

que <strong>le</strong>s mondes politique et écono-<br />

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mique s’orientent selon <strong>le</strong>s quatre<br />

axes stratégiques suivants :<br />

IdENtIFIEr la PaUvrEté<br />

Et la dOCUMENtEr<br />

La Confédération et <strong>le</strong>s cantons<br />

doivent continuel<strong>le</strong>ment<br />

rendre compte de l’effet de <strong>le</strong>ur<br />

politique de lutte contre la pauvreté.<br />

Dans <strong>le</strong> cadre d’une coopération<br />

ouverte, la Confédération<br />

doit négocier avec <strong>le</strong>s cantons des<br />

objectifs politiques contraignants<br />

dans la lutte contre la pauvreté.<br />

El<strong>le</strong> doit aussi mesurer <strong>le</strong>ur<br />

niveau de réalisation à l’aide d’indicateurs<br />

et en rendre compte.<br />

aNCrEr daNS la lOI, à<br />

l’éChEllE NatIONalE, lE MINI-<br />

MUM SOCIal d’ExIStENCE<br />

La Confédération doit élaborer<br />

une loi-cadre fédéra<strong>le</strong> réglant de<br />

manière contraignante <strong>le</strong> minimum<br />

social d’existence et d’intégration.<br />

Les contributions financières<br />

couvrant <strong>le</strong>s besoins<br />

fondamentaux doivent y être inscrits.<br />

Pour ce faire, la Confédération<br />

doit déclarer contraignantes<br />

<strong>le</strong>s directives de la Conférence<br />

suisse des institutions d’action<br />

socia<strong>le</strong> CSIAS et définir clairement<br />

<strong>le</strong>s compétences pour l’intégration<br />

professionnel<strong>le</strong> et socia<strong>le</strong>.<br />

PrOMOUvOIr lES ENtrEPrISES<br />

SOCIalES<br />

Il faut davantage de places de<br />

travail pour <strong>le</strong>s gens qui ne parviennent<br />

pas à accéder à des<br />

emplois dans <strong>le</strong>s entreprises norma<strong>le</strong>s.<br />

Les entreprises socia<strong>le</strong>s<br />

peuvent offrir ce genre de postes.<br />

La Confédération et <strong>le</strong>s cantons<br />

doivent favoriser la création de<br />

tel<strong>le</strong>s entreprises dans <strong>le</strong> cadre de<br />

la collaboration interinstitutionnel<strong>le</strong><br />

entre l’assurance-chômage,<br />

l’assurance-invalidité et l’aide socia<strong>le</strong>.<br />

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dE SUIvrE UNE FOrMatION<br />

La Confédération doit faire en<br />

sorte que tout <strong>le</strong> monde puisse<br />

achever une formation professionnel<strong>le</strong><br />

sans limite d’âge. Ceci<br />

passe par une adaptation des lois<br />

sur la formation professionnel<strong>le</strong><br />

et sur l’assurance chômage et par<br />

la mise à disposition des moyens<br />

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L’eNgAgeMeNT<br />

de CArITAs<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P5<br />

<strong>Caritas</strong> veut intensifier son engagement<br />

dans la lutte contre la pauvreté.<br />

El<strong>le</strong> <strong>le</strong> fera dans quatre domaines :<br />

nécessaires. Aussi bien au niveau<br />

cantonal que communal, l’aide<br />

socia<strong>le</strong> doit apprendre à mieux<br />

gérer <strong>le</strong>s transitions entre la<br />

famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> jardin d’enfants, puis<br />

l’éco<strong>le</strong>, ainsi que <strong>le</strong> passage de<br />

l’éco<strong>le</strong> à la formation professionnel<strong>le</strong>,<br />

afin que tous <strong>le</strong>s jeunes<br />

adultes puissent au moins effectuer<br />

un apprentissage. •<br />

Un monitoring systématiqUe<br />

de la politiqUe de la paUvreté<br />

<strong>Caritas</strong> compte systématiser <strong>le</strong> monitoring de la politique fédéra<strong>le</strong> et cantona<strong>le</strong><br />

de lutte contre la pauvreté. El<strong>le</strong> produira un rapport annuel indiquant<br />

<strong>le</strong>s progrès et/ou régressions observés, dans <strong>le</strong>s divers secteurs politiques.<br />

Une attention particulière sera vouée aux politiques d’éducation publique,<br />

de santé publique, de l’emploi, ainsi qu’aux politiques fisca<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s.<br />

renforcer la consUltation socia<strong>le</strong><br />

<strong>Caritas</strong> élargira son travail de consultations socia<strong>le</strong>s et ses aides transitoires<br />

pour <strong>le</strong>s personnes en situation de précarité. Son offre actuel<strong>le</strong> sera développée<br />

grâce à de nouveaux instruments basés sur Internet. <strong>Caritas</strong> veut<br />

augmenter ses capacités de consultations individuel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s faire passer<br />

de 15 000 aujourd’hui à 25 000 dans <strong>le</strong> futur.<br />

oUvrir de noUvel<strong>le</strong>s épiceries caritas<br />

<strong>Caritas</strong> veut augmenter à 30 <strong>le</strong> nombre de ses Épiceries <strong>Caritas</strong> dans toute<br />

la Suisse. El<strong>le</strong> offrira ainsi à des personnes pauvres la possibilité d’acheter<br />

des artic<strong>le</strong>s d’usage courant à des prix très avantageux.<br />

créer des places de travail<br />

dans des entreprises socia<strong>le</strong>s<br />

<strong>Caritas</strong> élargira son offre d’entreprises socia<strong>le</strong>s. Concrètement, <strong>Caritas</strong> veut<br />

créer 1000 places de travail supplémentaires pour <strong>le</strong>s personnes qui ne<br />

trouvent temporairement pas d’emploi sur <strong>le</strong> premier marché du travail.<br />

Dans la mesure du possib<strong>le</strong>, <strong>Caritas</strong> s’efforcera de soutenir ces personnes<br />

par des mesures d’intégration socia<strong>le</strong> et professionnel<strong>le</strong> qui pourraient <strong>le</strong>ur<br />

permettre de réintégrer un jour <strong>le</strong> premier marché du travail.<br />

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THeMA<br />

Entretien avec <strong>le</strong> professeur<br />

Yves Flückiger<br />

M. Flückiger, quels sont <strong>le</strong>s<br />

facteurs qui contribuent à la<br />

pauvreté ? En d’autres termes,<br />

pourquoi y a-t-il des pauvres<br />

en Suisse ?<br />

Deux facteurs principaux<br />

déterminent <strong>le</strong> risque de « plonger<br />

» dans la précarité. Premièrement,<br />

<strong>le</strong> statut sur <strong>le</strong> marché du<br />

travail. Les personnes en fin de<br />

droit du chômage ont plus de difficultés<br />

à se réinsérer professionnel<strong>le</strong>ment.<br />

Deuxièmement, <strong>le</strong><br />

statut familial. Les famil<strong>le</strong>s<br />

monoparenta<strong>le</strong>s sont particulièrement<br />

touchées par la paupérisation.<br />

Il existe bien entendu<br />

d’autres facteurs tels que <strong>le</strong><br />

niveau de formation, <strong>le</strong>s indépendants<br />

ou <strong>le</strong>s retraités. Evidemment<br />

<strong>le</strong> seuil de pauvreté<br />

n’est pas <strong>le</strong> même partout (clivage<br />

vil<strong>le</strong>-campagne). Il diffère aussi<br />

selon la composition et la tail<strong>le</strong><br />

du groupe familial.<br />

Selon vous, quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s stratégies<br />

politiques et économiques à<br />

appliquer pour combattre <strong>le</strong> phénomène<br />

de la pauvreté en Suisse ?<br />

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D’un point de vue économique,<br />

<strong>le</strong> concept de la pauvreté devrait<br />

être appréhendé comme un processus<br />

multidimensionnel pouvant<br />

al<strong>le</strong>r jusqu’à la rupture des<br />

liens sociaux qui rend <strong>le</strong> retour<br />

vers un emploi diffici<strong>le</strong>. Je privilégie<br />

l’action préventive. Il est<br />

nécessaire de réinsérer rapidement<br />

<strong>le</strong>s personnes sans emploi.<br />

Il y a en Suisse une stigmatisation<br />

des personnes restées longtemps<br />

au chômage. Ces préjugés pourraient<br />

notamment être combattus<br />

par des mesures d’allocations de<br />

retour en emploi. Il convient aussi<br />

de rendre la travail suffisamment<br />

attractif pour inciter <strong>le</strong>s gens à<br />

reprendre un emploi sans être<br />

pénalisés par la fiscalité ou <strong>le</strong>s<br />

systèmes sociaux. Une mère de<br />

famil<strong>le</strong> seu<strong>le</strong> doit pouvoir compter<br />

sur <strong>le</strong>s services publics (garde<br />

des enfants, moins d’impôts, etc.)<br />

de manière à l’encourager à augmenter<br />

son taux d’activité. Le<br />

travail à p<strong>le</strong>in temps doit mieux<br />

protéger contre <strong>le</strong>s risques de<br />

pauvreté.<br />

êtes-vous d’accord que lutter<br />

contre la pauvreté doit être<br />

une démarche commune de la<br />

Confédération, des cantons, des<br />

communes, des services sociaux<br />

et des organisations d’entraide ?<br />

Evidemment, notre système<br />

fédéraliste complique parfois <strong>le</strong>s<br />

choses par manque de coordina-<br />

tion. L’Etat devrait gérer de<br />

manière transversa<strong>le</strong> <strong>le</strong>s questions<br />

liées à la pauvreté et ne pas<br />

privilégier une approche longitudina<strong>le</strong><br />

où <strong>le</strong>s personnes en voie<br />

de précarisation passent d’un<br />

système à l’autre, sans continuité<br />

dans <strong>le</strong>s mesures prises. Les organisations<br />

d’entraide ont une place<br />

essentiel<strong>le</strong> dans ce dispositif,<br />

mais el<strong>le</strong>s ne doivent pas se substituer<br />

aux efforts de l’Etat. Ce dernier<br />

ne peut pas se décharger de<br />

ses responsabilités en se reposant<br />

sur la voie caritative.<br />

Encore aujourd’hui, la pauvreté<br />

est considérée comme un tabou.<br />

quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s raisons qui poussent<br />

<strong>le</strong>s personnes ayant droit à<br />

une aide à y renoncer ?<br />

Je dirais que <strong>le</strong> tabou est principa<strong>le</strong>ment<br />

d’ordre culturel. En<br />

Suisse, jusque dans <strong>le</strong>s années<br />

’70, on parlait peu du chômage. Il<br />

était perçu comme une sanction<br />

individuel<strong>le</strong> alors que <strong>le</strong> travail<br />

occupait une place centra<strong>le</strong><br />

comme vecteur d’insertion<br />

socia<strong>le</strong>. Aujourd’hui, <strong>le</strong>s choses<br />

ont changé. On accepte qu’il<br />

existe des circonstances indépendantes<br />

de notre volonté qui<br />

peuvent conduire certaines personnes<br />

dans une situation de<br />

dépendance. Dès lors, l’idée<br />

même que des dispositifs sociaux<br />

s’enc<strong>le</strong>nchent de manière automatique<br />

est mieux acceptée,<br />

Tous travaux<br />

d’imprimerie<br />

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et pour vos FAIRE-PART...<br />

passez donc nous voir!<br />

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<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P6<br />

Vice-directeur de l’Université de genève et professeur au département d’économie<br />

politique, Yves Flückiger dirige l’Observatoire universitaire de l’emploi. Il nous apporte<br />

son regard sur l’évolution des phénomènes liés à la pauvreté en Suisse.<br />

même si el<strong>le</strong> exige simultanément<br />

des mécanismes de<br />

contrô<strong>le</strong>. <strong>Caritas</strong> joue de ce point<br />

de vue un rô<strong>le</strong> très important,<br />

comme interlocuteur privilégié<br />

de cel<strong>le</strong>s et ceux qui n’osent pas<br />

demander de l’aide.<br />

<strong>Caritas</strong> se donne dix ans pour<br />

réduire la pauvreté de moitié en<br />

Suisse. Utopique, ambitieux ou<br />

réaliste ?<br />

Uti<strong>le</strong>, oui, car cela montre que<br />

la pauvreté n’est pas une fatalité.<br />

On par<strong>le</strong> aujourd’hui de chômage<br />

incompressib<strong>le</strong>. Cela donne l’impression<br />

erronée que <strong>le</strong> chômage<br />

et la pauvreté sont une fatalité<br />

contre laquel<strong>le</strong> il n’y a pas d’issue.<br />

C’est donc une ambition<br />

nécessaire que de vouloir combattre<br />

la pauvreté. Or, des politiques<br />

de lutte contre la pauvreté<br />

existent. S’il est certes assez<br />

simp<strong>le</strong> de prévenir la pauvreté<br />

« margina<strong>le</strong> », cel<strong>le</strong> qui affecte <strong>le</strong>s<br />

personnes qui se trouvent très<br />

près des seuils de précarité, en<br />

revanche, il est bien plus diffici<strong>le</strong><br />

de combattre la pauvreté structurel<strong>le</strong>,<br />

cel<strong>le</strong> qui touche la population<br />

la plus démunie et qui reste<br />

durab<strong>le</strong>ment dans la pauvreté.<br />

En résumé, je dirais ambition<br />

nécessaire : mais résultats ambitieux.<br />

•<br />

Interviewé par Camil<strong>le</strong> Kunz<br />

Le bonheur<br />

est dans la cuisine<br />

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FOCus<br />

<strong>le</strong> <strong>journal</strong> <strong>Caritas</strong> : un espace de paro<strong>le</strong>,<br />

de réf<strong>le</strong>xion et de mobilisation<br />

Comme vous l’avez sans<br />

doute constaté, <strong>le</strong> <strong>journal</strong><br />

que vous tenez entre vos<br />

mains a fait peau neuve. Nouveau<br />

format, pages en cou<strong>le</strong>ur,<br />

nouvel<strong>le</strong>s rubriques. Nous espérons<br />

que vous en apprécierez sa<br />

présentation et sa forme, et qu’il<br />

saura vous séduire.<br />

Mais ce que nous souhaitons,<br />

c’est qu’au-delà de sa mise en<br />

page, vous soyez touchés par sa<br />

teneur. Notre volonté de changer<br />

ce support «historique», lancé<br />

voilà plus de 55 ans par l’abbé<br />

Paul Bouvier, ne fut pas mue par<br />

de seu<strong>le</strong>s considérations pratiques<br />

ou esthétiques. Ce que<br />

nous voulions, c’était vous proposer<br />

un <strong>journal</strong> d’ouverture,<br />

qui puisse se nourrir de nouveaux<br />

regards et susciter la<br />

réf<strong>le</strong>xion. Un <strong>journal</strong> qui, tout en<br />

informant <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur de nos<br />

actions, soit en mesure de poser<br />

des questions sur <strong>le</strong> sens de<br />

notre engagement et sur <strong>le</strong>s évolutions<br />

socia<strong>le</strong>s auxquel<strong>le</strong>s nous<br />

devons, ensemb<strong>le</strong>, faire face.<br />

FavOrISEr la dIvEr-<br />

SIté dES PrOPOS<br />

Ce souci d’ouverture constitue<br />

<strong>le</strong> fil rouge de ce <strong>journal</strong>. En<br />

donnant la paro<strong>le</strong> à des experts<br />

de l’action socia<strong>le</strong>, en recueillant<br />

<strong>le</strong> témoignage de collaborateurs<br />

ou de bénévo<strong>le</strong>s fortement impliqués<br />

dans notre association ou<br />

en laissant carte blanche à des<br />

personnalités engagées, nous<br />

entendons élargir <strong>le</strong>s points de<br />

Genève · Nyon<br />

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vue. Et offrir éga<strong>le</strong>ment, si cela<br />

peut initier un débat respectueux<br />

et constructif, une tribune<br />

à des personnes qui ne partagent<br />

pas, de fait, notre opinion.<br />

Ce panachage de regards nous<br />

réjouit. C’est ainsi que vous trouverez,<br />

dans un même numéro,<br />

<strong>le</strong>s commentaires avisés du professeur<br />

Yves Flückiger qui nous<br />

rappel<strong>le</strong>, entre autre, que <strong>le</strong>s<br />

organisations d’entraide ont une<br />

place essentiel<strong>le</strong> mais qu’el<strong>le</strong>s<br />

ne doivent pas se substituer aux<br />

efforts de l’Etat et de la fonction<br />

publique. Puis vous apprendrez<br />

qu’aux yeux de Marc Besson,<br />

membre de notre Comité et viceprésident<br />

des Journées <strong>Caritas</strong>,<br />

<strong>le</strong>s disparités socia<strong>le</strong>s se font<br />

aujourd’hui grandissantes et<br />

qu’il convient de nous assurer de<br />

la pertinence de nos actions au<br />

sein de la cité. Quant à Serge<br />

“ Valoriser la solidarité<br />

sous toutes ses formes et<br />

s’appuyer sur <strong>le</strong>s forces des<br />

hommes et des femmes de<br />

bonne volonté „<br />

Paugam, auteur de plusieurs<br />

ouvrages ayant fortement éclairé<br />

<strong>le</strong> débat sur la pauvreté et la précarité,<br />

il évoque <strong>le</strong>s effets induits<br />

par <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s politiques de<br />

lutte contre la pauvreté, fondées<br />

sur la responsabilité des individus.<br />

Diversité des propos,<br />

paro<strong>le</strong>s engagées, interrogations<br />

de fond, autant de points de vue<br />

qui, nous l’espérons, vous permettront<br />

de porter un regard<br />

neuf sur la problématique de<br />

l’engagement social et sur <strong>le</strong> sens<br />

de notre action.<br />

UNE CaUSE COMMUNE :<br />

l’ENtraIdE Et<br />

la SOlIdarIté<br />

Si ce <strong>journal</strong> a pour ambition<br />

d’élargir la discussion et de susciter<br />

la réf<strong>le</strong>xion, il veil<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment<br />

à remplir une mission<br />

essentiel<strong>le</strong> pour notre institution:<br />

valoriser la solidarité sous<br />

toutes ses formes et s’appuyer<br />

sur <strong>le</strong>s forces des hommes et des<br />

femmes de bonne volonté.<br />

Comme un clin d’œil du passé,<br />

l’éditorial du premier <strong>journal</strong> de<br />

<strong>Caritas</strong>, publié en février 1954,<br />

nous rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong> cap à suivre:<br />

«Ce petit bul<strong>le</strong>tin (…) vous tiendra,<br />

mois après mois, au courant<br />

de la vie de <strong>Caritas</strong>, de ses réalisations,<br />

de ses projets. Il se propose<br />

de vous associer plus étroitement<br />

encore que par <strong>le</strong> passé à<br />

l’action que nous déployons en<br />

faveur de ceux qui sont dans la<br />

gêne, à vous faire toucher du<br />

doigt toutes <strong>le</strong>s misères, proches<br />

ou lointaines, que nous devons<br />

secourir ». Gageons que nous<br />

veil<strong>le</strong>rons, au fil de chaque<br />

numéro, à faire perdurer cet<br />

engagement premier.<br />

Ainsi, nous souhaitons montrer<br />

par <strong>le</strong> biais de ce <strong>journal</strong> que<br />

chacun peut, à sa manière, s’engager<br />

aux côtés de cel<strong>le</strong>s et ceux qui<br />

sont dans <strong>le</strong> besoin et s’interroger<br />

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<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P7<br />

sur <strong>le</strong>s enjeux sociaux d’avenir.<br />

Pour que notre devise Nous<br />

sommes solidaires ne fasse pas<br />

seu<strong>le</strong>ment référence à nous,<br />

mais à chacun d’entre-nous. •<br />

Frédéric Monnerat<br />

<strong>Caritas</strong> Genève lutte contre la pauvreté<br />

et l’exclusion en apportant une aide<br />

concrète aux plus défavorisés sans<br />

distinction de confession, de nationalité<br />

et de statut.<br />

Afin de présenter nos différentes<br />

prestations, la rubrique FOCUS aborde<br />

à chaque numéro un projet particulier<br />

de notre association, dans l’un de nos<br />

domaines d’intervention:<br />

sOuTIeN sOCIAL & JurIdIque<br />

AIde d’urgeNCe<br />

INserTION de JeuNes eN dIFFICuLTé<br />

ACCOMpAgNeMeNT FACe à LA<br />

MALAdIe eT Au deuIL<br />

COOpérATION Au déveLOppeMeNT<br />

ANIMATIONs pOur Les AîNés<br />

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sOLIdArITé<br />

vos dons sont intégra<strong>le</strong>ment reversés<br />

pour <strong>le</strong>s cas présentés<br />

01/10 - tétraPléGIqUE<br />

Il y a quelques années, Monsieur<br />

L. a été victime d’une maladie<br />

orpheline qui l’a cloué sur<br />

une chaise roulante de manière<br />

subite. Malgré de nombreuses<br />

visites et examens médicaux,<br />

impossib<strong>le</strong> de trouver un traitement<br />

adéquat. Il a fallu se rendre<br />

à l’évidence, Monsieur L. est<br />

invalide et sa maladie est incurab<strong>le</strong>.<br />

Monsieur L., désormais au<br />

bénéfice d’une rente AI a du<br />

chercher un nouveau logement.<br />

Heureusement, il a réussi a trouver,<br />

après de nombreux mois de<br />

recherches infructueuses, un<br />

appartement plus ou moins<br />

adapté à sa situation. Toutefois,<br />

quelques aménagements sont<br />

nécessaires pour lui permettre<br />

de gérer son quotidien sans aide<br />

et ainsi préserver son autonomie.<br />

Bien sûr, tout ceci a un coût et <strong>le</strong><br />

budget de Monsieur L. est serré.<br />

Il se trouve juste au-dessus des<br />

normes de prestations complémentaires<br />

et n’a donc droit à<br />

aucune aide. CHF 800.– lui permettrait<br />

d’équiper correctement<br />

sa sal<strong>le</strong> de bain et de faire changer<br />

<strong>le</strong>s poignées des portes. Toute<br />

aide de votre part sera la bienvenue<br />

et nous vous en remercions<br />

par avance.<br />

02/10 - rEGrOUPEMENt<br />

FaMIlIal<br />

Monsieur et Madame N, originaires<br />

de RDC, sont venus en<br />

Suisse en 2001, laissant au pays<br />

trois enfants à la charge de <strong>le</strong>ur<br />

famil<strong>le</strong> sur place. Plusieurs<br />

années ont été nécessaires pour<br />

l’obtention de permis B et deux<br />

autres enfants sont nés en Suisse<br />

de cette union. Ce n’est que cet<br />

été que Monsieur et Madame N.<br />

ont réussi à faire venir <strong>le</strong>urs trois<br />

aînés, réunissant ainsi toute la<br />

famil<strong>le</strong>. L’arrivée des trois aînés<br />

a été vécue comme une fête et un<br />

soulagement énorme par toute la<br />

famil<strong>le</strong>. Cependant, cette venue<br />

coïncidant presque avec une<br />

nouvel<strong>le</strong> naissance, n’est pas<br />

sans poser quelques problèmes,<br />

notamment logistiques, administratifs<br />

et financiers. En effet,<br />

Monsieur a entrepris une formation<br />

de plombier et son salaire<br />

reste très modeste. Madame travail<strong>le</strong><br />

quant à el<strong>le</strong> dans <strong>le</strong><br />

domaine du nettoyage, mais son<br />

salaire ne constitue qu’un apport<br />

moindre dans <strong>le</strong> budget familial.<br />

Une aide de CHF 600.– permettrait<br />

l’achat de meub<strong>le</strong>s, notamment<br />

des lits superposés pour <strong>le</strong>s<br />

enfants ainsi que de vêtements et<br />

aiderait considérab<strong>le</strong>ment cette<br />

famil<strong>le</strong> très volontaire. D’ores et<br />

déjà un grand merci pour votre<br />

geste de solidarité.<br />

Katia Hechmati<br />

03/10 - dIFFICIlE<br />

dE vIvrE avEC<br />

lE MINIMUM vItal<br />

Juliette est une jeune femme<br />

de 30 ans qui vit seu<strong>le</strong> avec <strong>le</strong><br />

minimum vital depuis près de 5<br />

ans. Ses dettes remontent à<br />

l’époque où el<strong>le</strong> était mariée et<br />

FERBLANTERIE<br />

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ÉTANCHÉITÉ<br />

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Tél. 022 794 82 93 • Natel 079 637 84 22 • Fax 022 342 42 80<br />

que son époux a réussi à la mettre<br />

dans une situation financière<br />

délicate en la persuadant d’acheter<br />

plusieurs biens à crédit à son<br />

nom. Peu de temps après, son<br />

mari l’a quittée et el<strong>le</strong> a dû faire<br />

face à de nombreux problèmes<br />

financiers. Une aide de CHF<br />

500.– la soulagerait dans son<br />

budget très serré. D’avance, un<br />

tout grand merci de votre généreuse<br />

intervention en sa faveur.<br />

Fabienne Graells<br />

04/10 - PaYEr UNE<br />

dEttE dE MédECIN<br />

Noémie a travaillé plusieurs<br />

années comme ouvrière auprès<br />

du même employeur. Comme ce<br />

dernier ne pouvait lui offrir<br />

qu’un travail à 70 %, el<strong>le</strong> a<br />

démissionné quand el<strong>le</strong> a trouvé<br />

un autre emploi à 100%. Hélas,<br />

après une période d’essai, el<strong>le</strong> a<br />

été licenciée. Aujourd’hui, el<strong>le</strong><br />

est paniquée car el<strong>le</strong> élève seu<strong>le</strong><br />

ses deux enfants et son indemnité<br />

de chômage va tout juste<br />

suffire à couvrir <strong>le</strong> minimum<br />

vital. Or, el<strong>le</strong> rembourse encore<br />

des petites dettes à son médecin<br />

et el<strong>le</strong> ne voit pas comment y<br />

faire face. Afin de la soulager de<br />

ce poids, pouvez-vous l’aider<br />

avec une somme de CHF 800.–<br />

pour se mettre à jour? Un grand<br />

merci pour votre générosité.<br />

Ghislaine savoy<br />

05/10 - déMéNaGEMENt<br />

à réPétItION<br />

La famil<strong>le</strong> M. est composée de 2<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P8<br />

parents et 3 enfants en bas âge et<br />

pré-ado<strong>le</strong>scents. Originaires de<br />

Genève, ils ont décidé l’année<br />

dernière de déménager dans un<br />

autre canton avec la promesse<br />

d’un emploi mieux payé pour <strong>le</strong><br />

père. Malheureusement, Monsieur<br />

n’a jamais été engagé.<br />

Après quelques mois de galère,<br />

ils sont revenus à Genève où<br />

l’ancien employeur a bien<br />

voulu reprendre Monsieur M.<br />

Aujourd’hui, ils ont repris <strong>le</strong>urs<br />

marques. Mais <strong>le</strong> déménagement<br />

a causé des frais et, pendant 2<br />

mois, ils ont dû payer un doub<strong>le</strong><br />

loyer. C’est pourquoi ils accusent<br />

un retard de paiement de<br />

quelques factures médica<strong>le</strong>s qui<br />

pourraient arriver à l’Office des<br />

poursuites s’ils ne <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>nt pas<br />

rapidement. Une tel<strong>le</strong> chose<br />

serait catastrophique après tous<br />

<strong>le</strong>s sacrifices qu’ils ont faits pour<br />

toujours être à jour dans <strong>le</strong>urs<br />

paiements. Pour cette raison,<br />

nous faisons appel à votre<br />

générosité et vous demandons<br />

CHF 640.– pour <strong>le</strong>ur éviter un<br />

endettement.<br />

Toute la famil<strong>le</strong> vous remercie.<br />

sandra Fraga<br />

06/10 - Carla<br />

Carla est vendeuse dans un<br />

grand magasin. Depuis son<br />

divorce, el<strong>le</strong> vit seu<strong>le</strong> avec ses<br />

deux enfants. Bien que son exmari<br />

lui verse une pension alimentaire,<br />

<strong>le</strong>s fins de mois sont<br />

bien diffici<strong>le</strong>s car son salaire de<br />

vendeuse est plus que modeste.


sOLIdArITé<br />

Petit à petit, <strong>le</strong>s dettes ont envahi<br />

la vie de Carla. El<strong>le</strong> est venue<br />

nous consulter avec une pi<strong>le</strong><br />

impressionnante de factures,<br />

rappels, poursuites, etc. Nous<br />

essayons de rétablir une stabilité<br />

dans ce budget malmené et<br />

apprenons à Carla quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s<br />

priorités absolues à respecter<br />

(paiement du loyer et de l’assurance<br />

maladie, par exemp<strong>le</strong>). Une<br />

aide financière de CHF 980.–<br />

nous permettrait d’avancer dans<br />

notre travail et d’éviter l’arrivée<br />

d’une poursuite pour des assurances<br />

en retard. Vou<strong>le</strong>z-vous<br />

participer à notre « sauvetage » ?<br />

Un grand merci d’avance.<br />

07/10 - bIENtôt<br />

ParENtS<br />

Paulo et Monique seront<br />

parents dans quelques semaines.<br />

Leur joie est grande bien sûr,<br />

mais ils se demandent comment<br />

ils pourront faire vivre ce bébé<br />

avec <strong>le</strong>ur maigre revenu. Paulo<br />

est à l’AI et Monique touche un<br />

petit revenu du chômage. Sûr que<br />

<strong>le</strong> budget sera bien serré avec <strong>le</strong><br />

petit qui arrive. Un cadeau de<br />

naissance de CHF 700.– serait<br />

magnifique pour ces jeunes<br />

parents qui vous disent d’ores et<br />

déjà un grand merci. Ils pourront<br />

s’équiper de tout ce qui <strong>le</strong>ur<br />

manque encore pour <strong>le</strong> bébé.<br />

isabel<strong>le</strong> reusse<br />

08/10 - lOUISE<br />

Louise était dans une situation<br />

de grande détresse lorsqu’el<strong>le</strong><br />

s’est adressée à nous. Cet été, el<strong>le</strong><br />

et son compagnon se sont séparés.<br />

Louise a été hébergée chez des<br />

amis au début, puis chez d’autres<br />

et pour finir, el<strong>le</strong> n’a plus eu d’endroit<br />

où al<strong>le</strong>r. Rapidement, el<strong>le</strong><br />

n’a plus eu de ressources financières<br />

et sa santé a décliné. Maintenant,<br />

el<strong>le</strong> fait <strong>le</strong>s démarches<br />

Route des Jeunes 6<br />

1227 Carouge<br />

pour faire valoir ses droits et obtenir<br />

de l’aide dans l’attente de<br />

retrouver un emploi et un logement.<br />

El<strong>le</strong> essaie de mettre à profit<br />

ce temps pour prendre soin d’el<strong>le</strong><br />

et retrouver la santé. Nous vous<br />

sollicitons pour permettre à<br />

Louise de faire face à ses divers<br />

frais courants. Si nous pouvions<br />

disposer de CHF 400.– à lui<br />

remettre au fur et à mesure de ses<br />

besoins, cela lui permettrait de<br />

voir venir plus sereinement.<br />

D’avance nous vous remercions<br />

de l’aide que vous voudrez bien<br />

apporter à Louise.<br />

09/10 - CaMP dE SKI<br />

La famil<strong>le</strong> D. a trois enfants.<br />

Les deux aînés vont partir en<br />

camp de ski avec <strong>le</strong>ur classe au<br />

mois de mars. Les enfants se font<br />

une fête de partir à la montagne.<br />

Mais, pour <strong>le</strong>s parents, cela<br />

représente des dépenses extraordinaires<br />

et <strong>le</strong>ur budget est trop<br />

serré pour pouvoir y faire face<br />

sans en être durab<strong>le</strong>ment déséquilibré.<br />

L’éco<strong>le</strong> prend en charge<br />

la majeure partie des frais de<br />

séjour. Mais il reste une partie<br />

due par <strong>le</strong>s parents. C’est donc<br />

pour <strong>le</strong> paiement d’une partie du<br />

camp et <strong>le</strong>s petits achats que nous<br />

vous demandons votre soutien<br />

avec CHF 200.– par enfant. Avec<br />

votre aide, <strong>le</strong> départ en camp de<br />

ski des enfants ne sera plus un<br />

souci financier pour <strong>le</strong>s parents.<br />

Christine egger<br />

10/10 - SOUtIEN à<br />

la FOrMatION<br />

Jahan est un jeune homme<br />

p<strong>le</strong>in de ressources. Agé d’une<br />

trentaine d’années, ce garçon<br />

d’origine iranienne était très actif<br />

dans son pays, où il travaillait<br />

dans une association. C’était un<br />

touche-à-tout, tota<strong>le</strong>ment autodidacte:<br />

il s’occupait du <strong>journal</strong><br />

Tél.: 022 823 21 45<br />

Fax: 022 823 21 46<br />

Natel: 079 206 67 71<br />

de l’association, rédigeait des<br />

artic<strong>le</strong>s, suivait la production<br />

avec <strong>le</strong>s imprimeurs et <strong>le</strong>s fournisseurs.<br />

Bref, il s’occupait de<br />

toute la logistique, de A à Z.<br />

Hélas, il a été contraint de fuir<br />

son pays pour des raisons politiques.<br />

La Suisse l’a accueilli et il<br />

habite aujourd’hui au Grand-<br />

Lancy. Afin de pouvoir retrouver<br />

un travail rapidement, il souhaite<br />

obtenir une validation de ses<br />

compétences et obtenir <strong>le</strong> diplôme<br />

de l’Éco<strong>le</strong> Supérieure d’Informatique<br />

de gestion. Pour pouvoir<br />

entrer dans cette éco<strong>le</strong>, un examen<br />

d’anglais est nécessaire.<br />

Hélas, Jahan ne maîtrise pas cette<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P9<br />

langue. Nous sommes donc à la<br />

recherche de CHF 900.– pour des<br />

cours d’anglais intensifs à l’Ifage,<br />

afin qu’il puisse intégrer l’ESIG<br />

<strong>le</strong> plus rapidement possib<strong>le</strong>.<br />

D’avance, un grand merci !<br />

anna Jans<br />

vOTre sOuTIeN CONsTITue uN AppOrT préCIeuX !<br />

Nous vous remercions cha<strong>le</strong>ureusement pour vos dons en faveur des situations<br />

présentées dans <strong>le</strong> précédent <strong>journal</strong>. Grâce à vous, ces personnes<br />

peuvent aujourd’hui envisager <strong>le</strong>ur avenir plus sereinement. En <strong>le</strong>ur nom,<br />

nous vous disons UN GRAND MERCI.<br />

N° TITre reçu<br />

49 Augmentation de loyer et déménagement 100.00<br />

50 Pour la petite Océane 465.00<br />

51 Pauline 509.00<br />

52 Rosa 625.00<br />

53 Problèmes de santé 1’115.00<br />

54 Décès familial 265.00<br />

55 Abandonnée avec ses enfants 1’486.00<br />

56 Une naissance <strong>le</strong> 25 décembre 470.00<br />

57 Bienvenue à Genève 360.00<br />

58 Privés de soins médicaux 365.00<br />

59 Saisie sur salaire 455.00<br />

60 Toute seu<strong>le</strong> avec deux garçons 1’110.00<br />

61 Madame T. et sa fil<strong>le</strong> 880.00<br />

62 Une bonne et une mauvaise nouvel<strong>le</strong> 880.00<br />

63 El<strong>le</strong> entretient seu<strong>le</strong> sa famil<strong>le</strong> 2’517.00<br />

Total 11’602.00


pOrTrAIT<br />

<strong>le</strong>s Journées <strong>Caritas</strong> :<br />

une volonté de changement<br />

Messieurs, comment avez-vous<br />

avez « atterri » au sein du comité<br />

d’organisation des Journées<br />

<strong>Caritas</strong> ?<br />

MB. Je suis tombé dedans<br />

quand j’étais petit... Je suis la troisième<br />

génération après mon<br />

grand-père et mon onc<strong>le</strong> à faire<br />

partie du comité des Journées<br />

<strong>Caritas</strong>. Mais cela représente<br />

avant tout pour moi un engagement<br />

et non pas une tradition ou<br />

une obligation.<br />

JNDG. Il y a une vingtaine<br />

d’années, mon père, qui était<br />

membre du comité d’organisation,<br />

m’a demandé de <strong>le</strong> remplacer<br />

pour une séance où il était<br />

question d’aménagement architectural<br />

du site des Journées <strong>Caritas</strong><br />

d’alors. J’y suis toujours.<br />

En 2008, <strong>le</strong> comité d’organisation<br />

des Journées <strong>Caritas</strong> tente un<br />

pari fou : celui de moderniser la<br />

traditionnel<strong>le</strong> kermesse. Pourquoi<br />

un tel changement ?<br />

MB. Les Journées <strong>Caritas</strong> ne<br />

répondaient plus à l’attente du<br />

public et la fréquentation était en<br />

chute libre. Deux choix se sont<br />

alors présentés au comité: l’arrêt<br />

pur et simp<strong>le</strong> de la manifestation<br />

ou l’aventure d’une nouvel<strong>le</strong><br />

formu<strong>le</strong>.<br />

JNDG. Depuis quelques<br />

années, il me semblait que notre<br />

« visibilité » était mauvaise, que<br />

ce soit à la sal<strong>le</strong> des Asters, puis<br />

de façon encore plus flagrante à la<br />

sal<strong>le</strong> communa<strong>le</strong> de Plainpalais.<br />

Il fallait trouver une nouvel<strong>le</strong> formu<strong>le</strong><br />

et se diversifier en attirant<br />

d’autres publics.<br />

Comment vous y êtes-vous pris ?<br />

MB. En mobilisant <strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts<br />

d’un comité fabu<strong>le</strong>ux qui n’a pas<br />

eu peur de prendre des risques.<br />

Jean-Noël et moi avons fait bloc<br />

pour fédérer <strong>le</strong>s énergies derrière<br />

ce projet novateur ! Tous nous ont<br />

suivis et nous ont fait confiance.<br />

Dans une tel<strong>le</strong> aventure, il n’y a<br />

pas de place pour <strong>le</strong>s hésitations.<br />

Une fois la décision prise et <strong>le</strong>s<br />

1’000 m 2 de tentes commandés, on<br />

ne peut plus faire marche arrière.<br />

JNDG. En organisant un repas<br />

de soutien et des concerts, nous<br />

espérions pouvoir attirer un<br />

public supplémentaire pas forcement<br />

habitué à fréquenter <strong>le</strong>s kermesses<br />

de bienfaisance.<br />

Par<strong>le</strong>z-nous des qualités<br />

du comité d’organisation<br />

MB. El<strong>le</strong>s sont tel<strong>le</strong>ment nombreuses<br />

qu’il est impossib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s<br />

énumérer et el<strong>le</strong>s sont certainement<br />

<strong>le</strong> fruit de la diversité de ses<br />

membres. Âgés de 20 à 75 ans,<br />

bénévo<strong>le</strong>s, collaborateurs de<br />

<strong>Caritas</strong> Genève, mère de famil<strong>le</strong>,<br />

architecte, assureur, entrepreneur,<br />

nous sommes tous mobilisés<br />

dans un seul objectif : faire des<br />

Journées <strong>Caritas</strong> un succès.<br />

JNDG. Il est certain que Marc<br />

et moi, n’aurions jamais accepté<br />

<strong>le</strong> chal<strong>le</strong>nge si nous n’avions été<br />

secondés par ce comité génial et<br />

ultra-motivant. Ils ont eu la gentil<strong>le</strong>sse<br />

de ne pas exprimer de<br />

doutes lorsque nous <strong>le</strong>ur avons<br />

présenté <strong>le</strong> nouveau concept. Ils<br />

ont simp<strong>le</strong>ment retroussé <strong>le</strong>s<br />

manches et ont fourni un travail<br />

absolument formidab<strong>le</strong>. Merci de<br />

nous donner ici la possibilité de<br />

<strong>le</strong>s remercier cha<strong>le</strong>ureusement.<br />

l’édition 2010 s’annonce encore<br />

plus colorée. vous l’avez rallongée<br />

d’un jour et <strong>le</strong> programme<br />

annonce un joli panel d’artistes.<br />

Fina<strong>le</strong>ment, cherchez-vous à<br />

vous détacher de la kermesse<br />

traditionnel<strong>le</strong> ?<br />

MB. Il ne s’agit pour moi pas<br />

d’un détachement d’une kermesse<br />

traditionnel<strong>le</strong> mais d’une<br />

évolution pour répondre aux<br />

attentes d’un public que nous<br />

souhaitons renouve<strong>le</strong>r. En aucun<br />

cas nous ne renions ce qu’a été la<br />

kermesse <strong>Caritas</strong>. Ses fondateurs<br />

ont pris des risques, nous n’avons<br />

fait que nous en inspirer… pour<br />

s’inscrire dans notre temps !<br />

JNDG. L’ajout d’un jour supplémentaire<br />

assure la conservation<br />

de l’esprit « kermesse » du samedi<br />

et du dimanche et permet l’organisation,<br />

jeudi soir, de la soirée de<br />

gala et, vendredi, des concerts.<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P10<br />

Rencontre avec Marc Besson et jean-Noël de giuli, vice-présidents des journées caritas<br />

et membres du comité de caritas genève.<br />

ENTREPRISE DE CHAPES<br />

CHILLEMI & CIE SA<br />

2 bis, rue Saint-Léger<br />

1211 Genève 2<br />

Tél. 022 320 64 22 - Fax 022 321 75 23<br />

AGENCE IMMOBILIÈRE<br />

DAUDIN & Cie<br />

51, rue du Stand - Tél. 022 592 34 11<br />

GENÈVE<br />

Gestion - Vente - Achat d’immeub<strong>le</strong>s<br />

Assurances - Placements hypothécaires<br />

Justement, aujourd’hui, vous<br />

faites éga<strong>le</strong>ment partie du comité<br />

de <strong>Caritas</strong> Genève. quel<strong>le</strong>s sont<br />

pour vous <strong>le</strong>s priorités d’une institution<br />

socia<strong>le</strong> comme la nôtre ?<br />

MB. Les défis du comité <strong>Caritas</strong><br />

sont multip<strong>le</strong>s en ce début de<br />

millénaire. Dans une société en<br />

p<strong>le</strong>ine accélération et où <strong>le</strong>s disparités<br />

se font grandissantes,<br />

nous devons nous assurer de la<br />

pertinence de nos actions au sein<br />

de la cité, trouver des prestations<br />

innovantes et assurer la pérennité<br />

financière de notre institution.<br />

Autant d’objectifs qui ne<br />

sont pas toujours conciliab<strong>le</strong>s et<br />

pour <strong>le</strong>squels la créativité, à nouveau,<br />

est essentiel<strong>le</strong>.<br />

JNDG. Dans <strong>le</strong> domaine humanitaire,<br />

<strong>le</strong>s causes à défendre sont<br />

innombrab<strong>le</strong>s. La force de <strong>Caritas</strong><br />

est d’œuvrer essentiel<strong>le</strong>ment sur<br />

<strong>le</strong> territoire qu’el<strong>le</strong> connaît <strong>le</strong><br />

mieux, la proximité. C’est vraiment<br />

là qu’el<strong>le</strong> effectue l’essentiel<br />

de sa mission. Pour cela el<strong>le</strong> doit<br />

pouvoir être solide financièrement<br />

et structurel<strong>le</strong>ment. C’est<br />

aussi <strong>le</strong> but de ces Journées : lui<br />

permettre d’avoir <strong>le</strong>s moyens de<br />

ses ambitions. •<br />

Interviewés par Camil<strong>le</strong> Kunz<br />

DEGAUDENZI & CIE<br />

MENUISERIE<br />

Rue de Veyrier 12 – 1227 Carouge<br />

Téléphone 022 342 08 43


COOpérATION<br />

40 ans au service du développement :<br />

la célébration d'une nouvel<strong>le</strong> étape<br />

A l’heure où l’on célébrait<br />

<strong>le</strong> passage de la nouvel<strong>le</strong> année,<br />

notre service Tiers-Monde soufflait<br />

ses 40 bougies et changeait<br />

de nom pour devenir <strong>le</strong> Service<br />

Coopération au développement.<br />

En effet, la terminologie « Tiers-<br />

Monde », consacrée par Alfred<br />

Sauvy en 1952, a été progressivement<br />

remise en cause, notamment<br />

du fait qu’el<strong>le</strong> induit une attitude<br />

paternaliste et assistantialiste visà-vis<br />

des pays ainsi dénommés.<br />

La désignation « Coopération au<br />

développement », plus neutre et<br />

actuel<strong>le</strong>, reflète ainsi mieux notre<br />

philosophie : réfléchir et travail<strong>le</strong>r<br />

ensemb<strong>le</strong> avec nos partenaires du<br />

Sud, dans un esprit de partage et<br />

d’échange, au profit de <strong>le</strong>ur mieux<br />

être col<strong>le</strong>ctif, ce qui implique un<br />

certain degré de confiance, de<br />

compréhension mutuel<strong>le</strong> et <strong>le</strong><br />

respect des cultures et traditions<br />

loca<strong>le</strong>s.<br />

UNE NOUvEllE Straté-<br />

GIE POUr lES déFIS dE<br />

la déCENNIE à vENIr<br />

La perspective d’inscrire une<br />

décennie de plus à notre actif<br />

représentait aussi l’occasion de<br />

faire un bilan, puis de se tourner<br />

vers l’avenir. Notre changement<br />

de nom a ainsi éga<strong>le</strong>ment coïncidé<br />

avec l’adoption de notre nouvel<strong>le</strong><br />

stratégie pour la décennie à<br />

venir (2010-2019). El<strong>le</strong> est l’aboutissement<br />

d’une réf<strong>le</strong>xion appro-<br />

fondie concernant nos potentialités<br />

et nos limites, la définition<br />

des va<strong>le</strong>urs qui nous animent, de<br />

notre mission et de notre vision<br />

ainsi que <strong>le</strong> passage en revue des<br />

nombreux et importants défis<br />

auxquels sont confrontées <strong>le</strong>s<br />

populations du Sud.<br />

Pour commencer, <strong>le</strong>s efforts<br />

entrepris pour accomplir <strong>le</strong>s<br />

objectifs du millénaire afin de<br />

réduire la pauvreté de moitié<br />

d’ici 2015 (par rapport à 1990)<br />

n’ont pas répondu aux attentes,<br />

alors même que <strong>le</strong>s pays en développement<br />

sont devenus plus<br />

vulnérab<strong>le</strong>s que jamais dans<br />

notre monde globalisé. La crise<br />

alimentaire de 2008, ensuite, due<br />

aux spéculations sur <strong>le</strong>s productions<br />

agrico<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s matières<br />

premières, a provoqué une flambée<br />

des prix des aliments de base<br />

et des émeutes de la faim dans<br />

bon nombre de pays du Sud, révélant<br />

<strong>le</strong>ur dépendance et <strong>le</strong>ur fragilité<br />

face au système commercial<br />

international. La crise<br />

financière qui a éclaté la même<br />

année et qui a, par la suite, contaminé<br />

<strong>le</strong> reste de l’économie et<br />

frappé de p<strong>le</strong>in fouet l’ensemb<strong>le</strong><br />

de la planète, a provoqué des<br />

conséquences socia<strong>le</strong>s et économiques<br />

désastreuses dans <strong>le</strong>s<br />

pays économiquement faib<strong>le</strong>s et<br />

vulnérab<strong>le</strong>s.<br />

Fina<strong>le</strong>ment, comme nous<br />

avons pu <strong>le</strong> constater à l’occasion<br />

du Sommet de Copenhague, l’environnement<br />

et <strong>le</strong> climat représentent<br />

éga<strong>le</strong>ment des défis planétaires<br />

majeurs. Les pays en<br />

développement sont éga<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong>s premiers touchés par la dégradation<br />

des écosystèmes, du fait<br />

qu’ils subissent de fortes pressions<br />

pour l’exploitation intensives<br />

de <strong>le</strong>urs ressources naturel<strong>le</strong>s,<br />

alors même que <strong>le</strong>urs<br />

populations <strong>le</strong>s plus pauvres en<br />

sont souvent directement dépendantes<br />

ou vivent dans des zones<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P11<br />

caritas genève soutient des projets de coopération dans <strong>le</strong>s pays du Sud depuis <strong>le</strong> début<br />

des années 60. Les défis dans ce domaine restent nombreux.<br />

l’intégrité<br />

11<br />

N’accepter ni commissions,<br />

ni pots-de-vin, toujours agir<br />

dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur intérêt des<br />

clients et des partenaires,<br />

sans se laisser infl uencer…<br />

… tel<strong>le</strong> est l’une des 12 va<strong>le</strong>urs clés du<br />

Code de conduite édicté par l’agence<br />

immobilière Besson, Dumont, Delaunay & Cie SA,<br />

signé par <strong>le</strong> personnel et <strong>le</strong>s fournisseurs.<br />

Une démarche unique dans la profession !<br />

Pour en obtenir une copie ou pour toute<br />

question, veuil<strong>le</strong>z appe<strong>le</strong>r Patricia Ad<strong>le</strong>r au<br />

022 545 66 66 – patricia.ad<strong>le</strong>r@bdd.ch<br />

bd du Théâtre 5 . cp 5745 . 1211 Genève 11<br />

Les photographies de jay Louvion mettent en scène la manière dont l’eau, par<br />

sa présence ou son absence, rythme <strong>le</strong> plateau dogon.<br />

menacées. Chaque catastrophe<br />

naturel<strong>le</strong> provoque des déplacements<br />

de populations, <strong>le</strong>s rendant<br />

vulnérab<strong>le</strong>s, sujettes à la<br />

pauvreté et dépendantes de l’aide<br />

internationa<strong>le</strong>. La lutte contre <strong>le</strong>s<br />

changements climatiques et la<br />

préservation de l’environnement<br />

sont ainsi devenues, à juste titre,<br />

des hautes priorités de la coopération<br />

internationa<strong>le</strong>.<br />

suite en page 12<br />

Honorez<br />

vos hôtes.<br />

Genecand traiteur sa<br />

55 av. de la Prail<strong>le</strong> | 1227 Carouge | t. 022 329 31 96<br />

f. 022 320 31 64 | www.genecand.ch


COOpérATION<br />

PrèS dE 600 PrOJEtS<br />

FINaNCéS EN 40 aNS<br />

Comme on <strong>le</strong> voit, <strong>le</strong>s défis auxquels<br />

sont actuel<strong>le</strong>ment confrontés<br />

<strong>le</strong>s pays en développement sont<br />

immenses, et sont aussi <strong>le</strong>s nôtres.<br />

Nous avons ainsi pris l’engagement,<br />

dans <strong>le</strong> cadre de notre<br />

nouvel<strong>le</strong> stratégie, de continuer à<br />

soutenir <strong>le</strong>s populations défavorisées<br />

du Sud durant la prochaine<br />

décennie. Pour rappel, en 40 ans,<br />

<strong>Caritas</strong> Genève a financé près de<br />

600 projets en <strong>le</strong>ur faveur, dans<br />

des domaines aussi divers que <strong>le</strong><br />

développement rural (amélioration<br />

des techniques agro-pastora<strong>le</strong>s,<br />

transformation des produits,<br />

commercialisation), la<br />

facilitation de l’accès à l’eau et à la<br />

santé ainsi qu’à sa prévention,<br />

l’amélioration des conditions de<br />

scolarisation, la formation<br />

(notamment professionnalisante),<br />

<strong>le</strong> renforcement des acteurs<br />

locaux. Depuis 2007 aussi, nous<br />

avons pu, grâce à votre appui et à<br />

celui de quelques généreux grands<br />

donateurs, amplifier notab<strong>le</strong>ment<br />

notre appui, améliorer notre<br />

proximité avec nos partenaires<br />

locaux et soutenir des projets de<br />

plus grande envergure. Nous<br />

avons ainsi directement soutenu<br />

en 2009 une trentaine de projets<br />

pour plus de Frs. 500’000.-. Ces<br />

fonds n’étant pas inépuisab<strong>le</strong>s,<br />

nous avons besoin de votre soutien<br />

car notre travail ne peut évidemment<br />

pas se faire sans votre<br />

indispensab<strong>le</strong> générosité.<br />

2010 : UNE aNNéE<br />

FEStIvE Et rIChE EN<br />

évéNEMENtS<br />

Aussi, pour fêter nos 40 ans,<br />

nous organiserons en 2010 différents<br />

événements afin de vous<br />

présenter notre travail et vous<br />

faire découvrir quelques uns de<br />

nos partenaires.<br />

En premier lieu, nous présenterons<br />

une exposition photos du<br />

pays Dogon au Mali et des différents<br />

barrages que nous y avons<br />

financés de 2007 à 2009 (lire l’interview<br />

ci-contre). Les revenus des<br />

ventes des photos seront reversés<br />

à des projets d’accès à l’eau que<br />

nous soutenons en Afrique. Nous<br />

vous invitons éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> samedi<br />

27 mars, lors des Journées <strong>Caritas</strong>,<br />

à venir écouter gratuitement <strong>le</strong><br />

groupe du musicien Baye Magatte.<br />

Issu d’une famil<strong>le</strong> Griot bien<br />

connue du Sénégal, il a fait partie<br />

d’une troupe d’artistes plusieurs<br />

fois distinguée comme étant la<br />

meil<strong>le</strong>ure troupe traditionnel<strong>le</strong><br />

du Sénégal. A l’occasion de ces<br />

Journées, venez aussi découvrir<br />

<strong>le</strong>s produits équitab<strong>le</strong>s de notre<br />

magasin Cap Indigo et nous rencontrer<br />

à notre stand.<br />

En mai, nous vous proposerons<br />

un film, qui sera suivi d’un<br />

débat, sur la problématique du<br />

Sida touchant <strong>le</strong>s populations<br />

rura<strong>le</strong>s africaines, ceci en présence<br />

des réalisateurs Belgo-Congolais.<br />

D’autres conférences et débats<br />

thématiques seront éga<strong>le</strong>ment<br />

organisés avec nos partenaires<br />

locaux de passage, qui aborderont<br />

des problématiques concrètes du<br />

terrain. Pour finir, un événement<br />

surprise haut en cou<strong>le</strong>ur viendra<br />

couronner ces festivités. C’est<br />

donc un riche programme que<br />

nous vous proposons et qui, nous<br />

l’espérons, nous donnera l’occasion<br />

de nous retrouver à ces différents<br />

rendez-vous. N’hésitez pas à<br />

nous contacter à ce sujet ! •<br />

Caroline Nanzer et Niels bohr<br />

EXTERNAT CATHOLIQUE DES GLACIS<br />

Eco<strong>le</strong> enfantine et primaire<br />

Accueil des enfants de 2 à 12 ans<br />

2, rue Munier-Romilly – 1206 Genève<br />

tél. 022 346 38 19 – fax: 022 346 83 09<br />

Site: www.externat-glacis.ch<br />

e-mail: info@externat-glacis.ch<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P12<br />

dans <strong>le</strong> cadre de son voyage au Mali en 2009,<br />

<strong>le</strong> photographe Jay Louvion est parti sur <strong>le</strong> plateau<br />

dogon et a réalisé une série de photos qui seront<br />

présentées lors d’une prochaine exposition.<br />

Interview<br />

Jay, tu es photographe depuis 16 ans. dans ton approche photographique,<br />

quel<strong>le</strong> est ta patte ? qu’essaies-tu de saisir dans tes photos ?<br />

Je me suis longtemps concentré sur la perfection technique, étant formé dans<br />

un studio de publicité. J’ai volontairement évité de m’exposer trop au travail<br />

d’autres photographes d’art et je pense que cela m’a permis de construire<br />

mon sty<strong>le</strong> sans être influencé par un photographe en particulier. Mon parcours<br />

donne à mes images un cadrage très réfléchi et une construction forte. Je réalise<br />

depuis sept ans maintenant de plus en plus de portraits et la relation entre<br />

<strong>le</strong>s gens, l’appareil photo et moi me fascine. C’est un étrange dialogue à trois.<br />

Le Mali, c’était ton premier voyage en Afrique. qu’est-ce qui t’as amené,<br />

toi photographe « commercial », à photographier des projets de barrages<br />

sur <strong>le</strong> plateau dogon ?<br />

Tout d’abord, je voulais y al<strong>le</strong>r à cause de mon amour pour la musique malienne.<br />

Peu avant mon départ, lors d’une séance de portraits, Dominique Froideveaux,<br />

directeur de <strong>Caritas</strong> Genève, m’a donné <strong>le</strong> contact de votre partenaire<br />

sur place, <strong>le</strong>quel m’a fait découvrir de manière privilégiée <strong>le</strong>s projets que<br />

<strong>Caritas</strong> Genève a soutenu. Avoir un contact sur place est primordial quand,<br />

comme moi, on veut rencontrer <strong>le</strong>s gens sur place et comprendre quel<strong>le</strong>s sont<br />

<strong>le</strong>urs préoccupations quotidiennes.<br />

est-ce que ta rencontre avec l’Afrique t’as ouvert de nouvel<strong>le</strong>s perspectives<br />

au niveau de la photo ?<br />

Avant tout, cela a confirmé mon envie d’entrer dans <strong>le</strong> domaine de la photo<br />

d’art en abordant <strong>le</strong> thème de l’humain en relation à son environnement, et<br />

pas uniquement en Afrique, d’ail<strong>le</strong>urs… D’un point de vue personnel, cela a<br />

modifié ma perception des gens, notamment au niveau des a priori. Cela a<br />

certainement aussi affecté mes images, on par<strong>le</strong> de vases communicants.<br />

Cette première expérience m’a donc donné envie de continuer à collaborer<br />

avec <strong>Caritas</strong>.<br />

qu’espères-tu que <strong>le</strong>s visiteurs curieux retiendront de tes images ?<br />

Je pense que c’est une sé<strong>le</strong>ction d’images composées de manière forte,<br />

mettant en scène l’incroyab<strong>le</strong> beauté de cette région et des hommes qui la<br />

peup<strong>le</strong>nt, ainsi que la manière dont l’eau, par sa présence ou son absence,<br />

rythme <strong>le</strong> plateau. Et loin d’être des images de reportage sur <strong>le</strong> vif, el<strong>le</strong>s sont,<br />

selon moi, construites comme cel<strong>le</strong>s issues du monde de la communication.<br />

L’immobilier<br />

en mouvement<br />

Ethique<br />

Transparence<br />

Innovation<br />

Convivialité<br />

Compétences<br />

RÉGIE DU RHÔNE SA, place du Molard 3 – 1211 Genève 3<br />

Tél. 022 319 97 97 – Fax 022 319 97 00 – www.regierhone.ch


éseAu<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Fribourg</strong> lance la CarteCulture<br />

en Suisse romande<br />

Il est un fait avéré aujourd’hui :<br />

la plupart des activités de loisirs<br />

coûte cher. Le prix d’un<br />

bil<strong>le</strong>t de cinéma avoisine <strong>le</strong>s 20<br />

francs, une journée de ski en<br />

famil<strong>le</strong> grève passab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

porte-monnaie et l’inscription de<br />

son enfant à un cours de danse ou<br />

de musique nécessite un budget<br />

conséquent. Pour de nombreuses<br />

personnes financièrement défavorisées,<br />

cette cherté constitue un<br />

véritab<strong>le</strong> obstac<strong>le</strong>. Et <strong>le</strong>s chiffres<br />

l’attestent: parmi <strong>le</strong>s habitants <strong>le</strong>s<br />

plus aisés, quatre sur cinq participent<br />

à des manifestations culturel<strong>le</strong>s<br />

classiques; parmi <strong>le</strong>s plus<br />

pauvres, seu<strong>le</strong>ment une personne<br />

sur deux.<br />

Pourtant, la participation à<br />

la vie communautaire ou à des<br />

activités de loisirs constitue un<br />

élément d’intégration socia<strong>le</strong> précieux.<br />

Prendre part à des activités<br />

culturel<strong>le</strong>s ou de loisirs permet à<br />

chacun d’être en interaction avec<br />

l’autre, de mobiliser ses qualités<br />

propres et d’élargir sa connaissance.<br />

Ceci est d’autant plus vrai<br />

chez <strong>le</strong>s enfants, ces moments-clé<br />

étant essentiels à <strong>le</strong>ur développement<br />

social et personnel.<br />

UN aCCèS à PrIx rédUIt<br />

à dIvErSES aCtIvItéS<br />

CUltUrEllES<br />

Avec sa CarteCulture, <strong>Caritas</strong><br />

s’engage pour permettre aux personnes<br />

dont <strong>le</strong> revenu disponib<strong>le</strong><br />

est très bas de participer tout de<br />

même à la vie culturel<strong>le</strong> et socia<strong>le</strong>.<br />

L’idée de cette carte a été lancée en<br />

1996 à Zurich par l’association IG<br />

Sozialhilfe. En 2003, <strong>Caritas</strong><br />

Zurich, en étroite collaboration<br />

avec la vil<strong>le</strong> de Winterthur, a lancé<br />

la CarteCulture dans cette vil<strong>le</strong>.<br />

Puis <strong>le</strong>s CarteCulture de Berne,<br />

Coire, Lucerne, Thoune et Bienne<br />

ont vu <strong>le</strong> jour.<br />

L’idée est simp<strong>le</strong>. Sur présentation<br />

de cette carte, un rabais d’au<br />

moins 30% est accordé sur certaines<br />

offres dans <strong>le</strong>s domaines de<br />

la culture, de la formation, du<br />

sport et de la santé. A ce jour, plus<br />

de 600 organisations privées et<br />

publiques acceptent déjà la CarteCulture<br />

au niveau national,<br />

garantissant ainsi à <strong>le</strong>ur possesseur<br />

d’importants rabais sur <strong>le</strong>urs<br />

offres. Il s’agit d’un projet gagnant<br />

pour chacune des parties. Les personnes<br />

en difficulté financière ont<br />

accès à prix réduit à diverses activités<br />

de culture. De <strong>le</strong>ur côté, <strong>le</strong>s<br />

organismes qui proposent ces<br />

prestations augmentent <strong>le</strong>ur taux<br />

de remplissage, valorisent <strong>le</strong>ur<br />

image et soutiennent des personnes<br />

touchées par la pauvreté.<br />

A <strong>Fribourg</strong>, près d’une septantaine<br />

d’associations et d’entreprises<br />

ont accepté d’offrir des<br />

avantages aux détenteurs de la<br />

CarteCulture. « L’offre est vraiment<br />

très large » se réjouit Petra<br />

Del Curto, directrice de <strong>Caritas</strong><br />

<strong>Fribourg</strong>. «Nous avons établi des<br />

partenariats avec des ludothèques,<br />

des clubs sportifs, des bibliothèques,<br />

des théâtres, des musées,<br />

etc. Des journaux ont même<br />

accepté d’offrir de substantiels<br />

rabais sur présentation de cette<br />

carte.». Mais qui a droit à cette<br />

“ La participation à des<br />

activités de loisirs constitue<br />

un élément d’intégration<br />

socia<strong>le</strong> précieux „<br />

carte ? « El<strong>le</strong> est délivrée aux personnes<br />

disposant d’un revenu<br />

proche du minimum d’existence<br />

selon <strong>le</strong>s normes établies par la<br />

CSIAS ou bénéficiant de l’aide<br />

socia<strong>le</strong> publique. Et aussi à cel<strong>le</strong>s<br />

et ceux qui perçoivent des prestations<br />

complémentaires de l’AVS ou<br />

de l’AI » précise Petra Del Curto.<br />

Ce qui représente plusieurs milliers<br />

de personnes à <strong>Fribourg</strong>.<br />

GENèvE PrOPOSE UN<br />

ChéqUIEr CUltUrE<br />

Peut-on prévoir l’arrivée prochaine<br />

de cette carte à Genève ?<br />

Pour Dominique Froidevaux,<br />

directeur de <strong>Caritas</strong> Genève, cela<br />

paraît peu probab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong><br />

moment. « A Genève, il existe déjà<br />

<strong>le</strong> Chéquier culture pour <strong>le</strong>s personnes<br />

à revenus modestes. Si son<br />

mode de fonctionnement n’est pas<br />

comparab<strong>le</strong> à celui de la CarteCulture,<br />

son objectif est identique.<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P13<br />

depuis <strong>le</strong> 15 janvier, <strong>le</strong>s personnes financièrement défavorisées de <strong>Fribourg</strong> et de<br />

sa région peuvent désormais profiter de la carteculture de caritas. de quoi s’agit-il?<br />

MIROITERIE – VITRERIE – STORES<br />

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Tél. 022 796 06 32 - Fax 022 796 08 62<br />

Il convient donc de bien étudier la<br />

question avec <strong>le</strong> Département de la<br />

culture avant d’al<strong>le</strong>r de l’avant ».<br />

Le Chéquier culture, composé de<br />

six chèques de 10 francs, permet<br />

de réduire de 10 ou 20 francs <strong>le</strong><br />

prix de spectac<strong>le</strong>s, concerts, expositions<br />

ou encore séances de<br />

cinéma dans un vaste réseau de<br />

partenaires culturels. Il est proposé<br />

aux personnes qui bénéficient<br />

du subside A, B ou H (100%)<br />

du Service de l’assurance maladie,<br />

qui ne sont ni étudiantes, ni chômeuses,<br />

ni au bénéfice d’une rente<br />

AI et qui sont domiciliées en Vil<strong>le</strong><br />

de Genève ou dans une des 21<br />

communes partenaires. « En 2009,<br />

nous avons délivré 696 chéquiers<br />

et près de 1700 chèques ont été<br />

utilisés, principa<strong>le</strong>ment au CAC<br />

Voltaire, au Théâtre des Marionnettes,<br />

durant La Bâtie festival et<br />

pour <strong>le</strong> Grand Théâtre » nous<br />

explique Véronique Lombard,<br />

cheffe du service de la promotion<br />

culturel<strong>le</strong> de la Vil<strong>le</strong> de Genève. Et<br />

de rappe<strong>le</strong>r que ce service distribue<br />

éga<strong>le</strong>ment des invitations gratuites<br />

aux organismes sociaux, à<br />

l’attention de <strong>le</strong>urs bénéficiaires.<br />

Preuve que l’accès facilité à la<br />

culture répond à une forte<br />

demande dans notre canton et que<br />

la CarteCulture, tout comme <strong>le</strong><br />

chéquier de la Vil<strong>le</strong> de Genève,<br />

sont socia<strong>le</strong>ment nécessaires. •<br />

Frédéric Monnerat<br />

Denis ENGELHARD<br />

CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES<br />

7, rue du Champ-Blanchod<br />

1228 Plan-<strong>le</strong>s-Ouates<br />

Téléphone: 022 794 34 44<br />

Fax: 022794 34 34


AgeNdA<br />

<strong>le</strong>s rendez-vous à ne pas manquer<br />

ces prochaines semaines<br />

évéNEMENtS<br />

Du 22 au 30 mars<br />

pâques à Cap indigo<br />

Notre magasin de commerce<br />

équitab<strong>le</strong> célèbre Pâques à sa<br />

manière en proposant une exposition-vente<br />

de bougies à motifs<br />

pascals créées par des femmes<br />

d’Afrique du Sud. Autre produitphare<br />

: des œufs de Pâques sculptés<br />

sur de la pierre à savon par<br />

des artisans sculpteurs de Kisii<br />

(Kenya). Dégustation de chocolat<br />

équitab<strong>le</strong> <strong>le</strong> mardi 30 mars.<br />

Adresse : rue de Carouge 53<br />

Jeudi 25 mars<br />

repas de soutien<br />

<strong>Caritas</strong> a <strong>le</strong> plaisir de vous convier<br />

à son grand repas de soutien. Au<br />

programme de cette soirée: repas<br />

gourmand, spectac<strong>le</strong> comique de<br />

Jacky et Roger « Avec vous<br />

jusqu’au bout », tombola prestige<br />

et convivialité.<br />

Prix par personne : CHF 150.-<br />

Inscription par tél. au<br />

022 708 04 54 / 74<br />

Du 26 au 28 mars<br />

Les Journées <strong>Caritas</strong> 2010<br />

Sur la place de Sardaigne à<br />

Carouge. Programme détaillé en<br />

page 16. Un rendez-vous à ne pas<br />

manquer !<br />

Jeudi 18 mars<br />

Vernissage à Best of – part i<br />

Dans <strong>le</strong> cadre de la Nuit des Bains,<br />

notre boutique Best Of propose<br />

<strong>le</strong> vernissage de l’exposition de<br />

Miche<strong>le</strong> Tavaglione, dit Tava,<br />

« ...des faces à l’horizontalité ».<br />

Accueil de 18h à 21h.<br />

Adresse: rue des Bains 65<br />

Samedi 24 avril<br />

Journée d’action<br />

nationa<strong>le</strong> de <strong>Caritas</strong><br />

Plusieurs actions seront organisées<br />

par <strong>le</strong>s différentes <strong>Caritas</strong><br />

régiona<strong>le</strong>s. A Genève, <strong>Caritas</strong><br />

tiendra un stand dans <strong>le</strong>s Rues<br />

Basses, pour y présenter sa Déclaration<br />

« Pauvreté, faisons-la disparaître<br />

» et s’entretenir avec la<br />

population.<br />

Jeudi 20 mai<br />

Vernissage à Best of – part ii<br />

Autre Nuit des Bains, autre vernissage!<br />

Cette fois, Best Of accueil<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s œuvres de Linda Henry et de<br />

son exposition « FUSIO ». Vernissage<br />

de 18h à 21h.<br />

Adresse: rue des Bains 65<br />

Vendredi 21 mai<br />

Comment <strong>le</strong> sida arrive au village<br />

Dans <strong>le</strong> cadre du 40ème anniversaire<br />

de notre service de Coopération<br />

au Développement, nous vous<br />

invitons à la projection du film<br />

« Comment <strong>le</strong> sida arrive au village<br />

», traitant de la problématique<br />

du sida en milieu rural africain.<br />

Ce film sera projeté en présence de<br />

<strong>le</strong>urs réalisateurs Belgo-Congolais<br />

du Centre de Promotion de Santé<br />

de Kangu, notre partenaire au Bas<br />

Congo. La projection sera suivie<br />

d’un débat.<br />

Horaire : 18h30, entrée libre<br />

Lieu : Sal<strong>le</strong> de Fonction-Cinéma,<br />

Maison des Arts du Grütli (rue du<br />

Général-Dufour 16)<br />

aCCOMPaGNEMENt<br />

mieux vivre la fin d’un proche<br />

Deux soirées de formation destinées<br />

à toute personne concernée<br />

par la fin de vie d’un proche.<br />

Dates : jeudis 15 et 22 avril 2010,<br />

de 18h30 à 21h<br />

Prix de la session : CHF 50.-,<br />

à rég<strong>le</strong>r sur place<br />

Renseignements : Isabel<strong>le</strong><br />

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Tél. +41 22 300 05 50 – Fax +41 22 342 24 75 – C.P. 1072 – 1211 Genève 26<br />

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Nielsen (tél. 022 708 04 47)<br />

et Elisabeth Zimmermann<br />

(tél. 079 294 10 23)<br />

rencontre pour personne en deuil<br />

Ce groupe de partage et d’accompagnement<br />

s’adresse principa<strong>le</strong>ment<br />

aux personnes qui<br />

vivent une période diffici<strong>le</strong> lors<br />

de la perte d’un conjoint, d’un<br />

enfant ou d’un proche.<br />

Date: une fois par mois, de 17 h 30<br />

à 19 h 30<br />

eXCursIONs pOur Les AINé-es<br />

mardi 13 avril<br />

1/2 jour - CHF 40.observatoire<br />

de sauverny<br />

L’Espace fait aussi partie<br />

de la Nature.<br />

Jeudi 22 avril<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Le palais fédéral<br />

Visite guidée.<br />

Lèche-vitrine et repas à Berne.<br />

mardi 27 avril<br />

1/2 jour - CHF 40.-<br />

Les marais de sionnet<br />

Renaturalisation de la Seymaz.<br />

Environ 1,5 km de marche<br />

tranquil<strong>le</strong> et à plat.<br />

Jeudi 6 mai<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Le papiliorama<br />

Au cœur de la région des trois<br />

lacs. Promenade au bord du lac<br />

de Morat à Môtier.<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P14<br />

Renseignements : Isabel<strong>le</strong> Nielsen,<br />

tél. 022 708 04 47<br />

CaMPS dE vaCaNCES<br />

Retrouvez <strong>le</strong>s camps de vacances<br />

proposés par <strong>Caritas</strong> Jeunesse sur<br />

<strong>le</strong>ur site internet www.caritasjeunesse.ch.<br />

Au programme pour<br />

<strong>le</strong>s vacances de Pâques : Bormes<strong>le</strong>s-Mimosa,<br />

Saint-Cergue, Evolène,<br />

Satigny.<br />

mardi 18 mai<br />

1 jour - CHF 90.aoste<br />

et son célèbre marché<br />

Via <strong>le</strong>s tunnels du Mont-Blanc<br />

et du Grand-Saint-Bernard.<br />

Jeudi 3 juin<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Fête-Dieu à agaune<br />

Procession et apéritif avec la<br />

population. Visite d’une cave<br />

à Saillon l’après-midi.<br />

mardi 15 juin<br />

1 jour - CHF 90.abbaye<br />

de montbenoît<br />

Monument du 12ème au<br />

16 ème sièc<strong>le</strong>, au coeur de la<br />

République du Saugeais.<br />

Via Pontarlier et retour par<br />

la Vue des Alpes.<br />

mardi 6 juil<strong>le</strong>t<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Vieux moulins de la tine<br />

A Troistorrents. Des moulins<br />

utilisés de 1401 à 1949.<br />

Informations complémentaires et inscriptions par tél. auprès<br />

de Marc Boymond (tél. 079 437 09 12). Programme comp<strong>le</strong>t sur<br />

simp<strong>le</strong> demande.


OpINION<br />

<strong>le</strong> statut de travail<strong>le</strong>ur<br />

pauvre assisté<br />

lorsqu’il étudie la pauvreté,<br />

la question essentiel<strong>le</strong> que<br />

doit se poser <strong>le</strong> sociologue<br />

est simp<strong>le</strong> : qu’est-ce qui fait qu’un<br />

pauvre dans une société donnée<br />

est pauvre et rien que pauvre ?<br />

Autrement dit, qu’est ce qui constitue<br />

<strong>le</strong> statut social de pauvre ? A<br />

partir de quel critère essentiel une<br />

personne devient pauvre aux yeux<br />

de tous ? Il revient à Georg Simmel,<br />

au début du 20 ème sièc<strong>le</strong>,<br />

d’avoir répondu <strong>le</strong> premier, de<br />

façon claire et directe, à cette<br />

question même si d’autres avant<br />

lui avaient déjà esquissé une<br />

réponse 1 . Pour Simmel, c’est l’assistance<br />

qu’une personne reçoit<br />

publiquement de la col<strong>le</strong>ctivité<br />

qui détermine son statut de<br />

pauvre. Etre assisté est la marque<br />

identitaire de la condition du<br />

pauvre, <strong>le</strong> critère de son appartenance<br />

socia<strong>le</strong> à une strate spécifique<br />

de la population. Une strate<br />

qui est inévitab<strong>le</strong>ment dévalorisée<br />

puisque définie par sa dépendance<br />

à l’égard de toutes <strong>le</strong>s autres.<br />

Tout au long du 20 ème sièc<strong>le</strong>,<br />

cette définition de la pauvreté a pu<br />

être vérifiée empiriquement. Les<br />

assistés ont été avant tout <strong>le</strong>s inactifs<br />

(handicapés, invalides, personnes<br />

âgées, famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s)<br />

mais aussi <strong>le</strong>s chômeurs<br />

de longue durée et, de façon plus<br />

généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s exclus du travail dont<br />

<strong>le</strong>s droits aux assurances socia<strong>le</strong>s<br />

n’étaient pas suffisants. A la fin du<br />

20ème sièc<strong>le</strong>, la situation a rapidement<br />

évolué. Les organismes<br />

délivrant l’aide socia<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s associations<br />

caritatives ont constaté<br />

une forte croissance de demandes<br />

d’assistance émanant de salariés<br />

régulièrement embauchés. Ainsi,<br />

au tournant du sièc<strong>le</strong>, à la figure<br />

traditionnel<strong>le</strong> de l’assisté sans<br />

emploi a été couramment associé,<br />

tant dans <strong>le</strong>s faits que dans <strong>le</strong>s<br />

représentations socia<strong>le</strong>s et institutionnel<strong>le</strong>s,<br />

la figure du travail<strong>le</strong>ur<br />

pauvre assisté.<br />

En France, la transformation<br />

récente du revenu minimum d’insertion<br />

(RMI) en revenu de solidarité<br />

active (RSA) renforce cette<br />

représentation de la pauvreté.<br />

Cette nouvel<strong>le</strong> politique s’inscrit<br />

en effet dans une vaste reconfiguration<br />

du statut social de la pauvreté.<br />

Pour réduire <strong>le</strong> chômage de<br />

longue durée, dont de nombreux<br />

allocataires des minima sociaux<br />

sont victimes, on postu<strong>le</strong> qu’il est<br />

souhaitab<strong>le</strong> pour eux de pouvoir<br />

cumu<strong>le</strong>r un petit revenu d’activité<br />

et une allocation d’assistance. On<br />

crée donc officiel<strong>le</strong>ment un nouveau<br />

statut : celui de travail<strong>le</strong>ur<br />

pauvre assisté. Si l’on peut espérer<br />

que, pour certains, ce statut ne<br />

sera qu’un pis-al<strong>le</strong>r temporaire<br />

avant d’accéder à un emploi stab<strong>le</strong><br />

non assisté, on peut déjà craindre<br />

que <strong>le</strong> RSA participe à un mode<br />

généralisé de mise au travail des<br />

plus pauvres dans <strong>le</strong>s segments<br />

<strong>le</strong>s plus dégradés du marché de<br />

l’emploi sans <strong>le</strong>ur offrir de perspectives<br />

réel<strong>le</strong>s de formation et<br />

de promotion, une sorte d’entrée<br />

dans ce qu’on appel<strong>le</strong> <strong>le</strong> précariat,<br />

un statut durab<strong>le</strong> en deçà de<br />

l’emploi.<br />

Les salariés seront désormais<br />

divisés : à côté des salariés protégés<br />

par <strong>le</strong>ur régime de cotisations<br />

socia<strong>le</strong>s se trouveront en nombre<br />

croissant des salariés assistés par<br />

la solidarité nationa<strong>le</strong>. A défaut<br />

de maintenir un régime salarial<br />

universel, on dualise ainsi <strong>le</strong> marché<br />

de l’emploi. Il est probab<strong>le</strong><br />

par ail<strong>le</strong>urs que cette dualisation<br />

introduise peu à peu une banalisation<br />

des emplois dégradants et peu<br />

qualifiés, d’autant qu’il apparaîtra<br />

moins légitime dans certains secteurs<br />

de l’économie de <strong>le</strong>s faire disparaître<br />

et pour <strong>le</strong>s allocataires du<br />

RSA de <strong>le</strong>s refuser. Cette politique<br />

instaure ainsi un régime de sous<br />

salariat chronique. Aucune limitation<br />

de durée n’a été envisagée<br />

pour <strong>le</strong> versement du RSA. Il est<br />

désormais possib<strong>le</strong> de faire carrière<br />

avec ce statut de travail<strong>le</strong>ur pauvre<br />

assisté. On perd ainsi l’idée qu’il<br />

est possib<strong>le</strong> de vivre dignement de<br />

son travail sans assistance.<br />

<strong>Caritas</strong> Genève | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P15<br />

Par Serge Paugam, directeur de recherche au cNRS et directeur d’études à l’EhESS. Il est l’auteur<br />

de plusieurs ouvrages qui ont fortement éclairé <strong>le</strong> débat sur la pauvreté et la précarité.<br />

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On peut éga<strong>le</strong>ment s’interroger<br />

sur <strong>le</strong> statut des allocataires<br />

du RSA qui ne trouveront pas de<br />

travail. En effet, que deviendront<br />

tous <strong>le</strong>s pauvres dont on connaît<br />

aujourd’hui, en raison d’un cumul<br />

de handicaps, <strong>le</strong>s difficultés à<br />

s’insérer professionnel<strong>le</strong>ment ?<br />

Alors qu’ils pouvaient bénéficier<br />

dans <strong>le</strong> cadre du RMI d’un<br />

ensemb<strong>le</strong> d’aides d’insertion, dans<br />

<strong>le</strong> domaine de la santé notamment,<br />

ne seront-ils pas davantage culpabilisés<br />

de ne pas pouvoir répondre<br />

aux incitations à la recherche d’un<br />

emploi ? L’insertion dans <strong>le</strong> cadre<br />

du RMI avait l’avantage d’être<br />

considérée comme multidimensionnel<strong>le</strong>,<br />

el<strong>le</strong> risque d’être réduite<br />

dans <strong>le</strong> RSA à la seu<strong>le</strong> dimension<br />

professionnel<strong>le</strong> puisque l’objectif<br />

visé est d’inciter <strong>le</strong>s allocataires<br />

à la reprise d’un travail. La distinction<br />

entre <strong>le</strong>s allocataires du<br />

RSA « actifs » et <strong>le</strong>s autres aboutira<br />

presque inévitab<strong>le</strong>ment à la dichotomie<br />

classique entre des méritants<br />

et <strong>le</strong>s non méritants, une sorte<br />

d’euphémisme de la séparation des<br />

bons et des mauvais pauvres dont<br />

on pensait pourtant au moment du<br />

vote de la loi sur <strong>le</strong> RMI qu’el<strong>le</strong><br />

n’était plus acceptab<strong>le</strong> au regard<br />

des va<strong>le</strong>urs républicaines. •<br />

1 Georg Simmel, Les pauvres,<br />

1ère édition en al<strong>le</strong>mand 1907,<br />

Paris, PUF, coll. « Quadrige », 1998.<br />

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Tél.: 022 3204444 - Fax: 022 3212202<br />

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INCONTOurNABLe<br />

Les JOurNées CArITAs 2010<br />

Du 25 au 28 mars<br />

place de sardaigne – Carouge<br />

Tous <strong>le</strong>s deux ans, <strong>Caritas</strong> Genève<br />

organise une grande manifestation tout<br />

public dont l’objectif est de se présenter<br />

à la population et de récolter des fonds<br />

pour soutenir son action socia<strong>le</strong> en<br />

faveur des plus démunis. En 2008, <strong>Caritas</strong><br />

a créé la surprise en mettant sur pied<br />

un événement d’envergure sur la place<br />

de Sardaigne : Les Journées <strong>Caritas</strong> !<br />

Pour l’institution, Les Journées<br />

<strong>Caritas</strong> sont un moyen efficace de faire<br />

par<strong>le</strong>r de ses activités, car non seu<strong>le</strong>ment<br />

l’événement a été repris par la<br />

majorité des médias en 2008, mais en<br />

plus, la diffusion positive du bouche à<br />

oreil<strong>le</strong> fait encore écho, aujourd’hui, du<br />

succès de la première édition.<br />

Cette année, <strong>Caritas</strong> voit encore plus<br />

grand et prend encore plus de risques !<br />

Avec une programmation pointue et<br />

métissée, l’institution entend faire<br />

plaisir à tout <strong>le</strong> monde. Le vendredi<br />

repAs de sOuTIeN<br />

soir, conçu comme un mini-festival,<br />

affiche une soirée haute en cou<strong>le</strong>ur<br />

avec ALOAN, Girls in The Kitchen et<br />

une formation suisse-canadienne Axel<br />

Fisch Group. Le samedi, plus populaire<br />

avec <strong>le</strong> Kiosque à musique de la<br />

RSR, <strong>le</strong>s joyeux retraités, <strong>le</strong> sénégalais<br />

Baye Magatte, Gospel Spirit et la formation<br />

country Dr. Watson band. Et pour<br />

n’oublier personne, <strong>le</strong> dimanche sera<br />

principa<strong>le</strong>ment consacré aux enfants<br />

avec Jacky Lagger et <strong>le</strong>ur nouveau<br />

chouchou Gaëtan.<br />

Stands, restauration et animations<br />

durant tout <strong>le</strong> week-end. Le samedi et<br />

dimanche, nos stands seront ouverts<br />

non-stop. Et il y a en aura pour tous <strong>le</strong>s<br />

goûts ! On y trouvera notamment des<br />

f<strong>le</strong>urs, des meub<strong>le</strong>s de notre brocante la<br />

Fouine, des livres, des artic<strong>le</strong>s issus du<br />

commerce équitab<strong>le</strong> de notre magasin<br />

Cap Indigo, etc. Tout au long de la journée,<br />

on pourra déguster la traditionnel<strong>le</strong><br />

rac<strong>le</strong>tte, des plats de la cuisine du<br />

monde et des pâtisseries. Mais surtout<br />

<strong>Caritas</strong> Genève a <strong>le</strong> plaisir de vous convier à son repas de soutien<br />

<strong>le</strong> jeudi 25 mars 2010, organisé dans <strong>le</strong> cadre des journées<br />

<strong>Caritas</strong>. Au programme de cette bel<strong>le</strong> soirée : repas gourmand,<br />

spectac<strong>le</strong> humoristique, tombola prestige et convivialité.<br />

Les fonds récoltés à l’occasion de cette soirée seront intégra<strong>le</strong>ment<br />

reversés en faveur de l’action socia<strong>le</strong> de <strong>Caritas</strong> Genève.<br />

programme de la soirée<br />

19h Apéritif de bienvenue<br />

20h Repas<br />

21h30 « Avec vous jusqu’au bout », spectac<strong>le</strong> comique de Jacky et Roger<br />

23h Champagne en musique<br />

minuit Fin de soirée<br />

prix de la soirée : cHf 150.- par personne<br />

lieu : place de Sardaigne (chapiteau chauffé)<br />

Pour s’inscrire : tél. 022 708 04 72 / 54<br />

des repas chauds servis à tab<strong>le</strong> par nos<br />

bénévo<strong>le</strong>s à midi comme <strong>le</strong> soir. Sans<br />

oublier <strong>le</strong> dimanche et son grand<br />

Brunch familial. •<br />

Camil<strong>le</strong> Kunz<br />

prOgrAMMe COMpLeT<br />

vENdrEdI 26 MarS<br />

18h Ouverture des portes<br />

19h Axel Fisch Group<br />

21h Girls in the Kitchen<br />

23h ALOAN<br />

SaMEdI 27 MarS<br />

10h Ouverture des portes<br />

11h Kiosque à Musiques<br />

de la radio suisse romande<br />

Présenté par Jean-Marc Richard<br />

14h Les joyeux retraités<br />

16h Baye Magatte (afro new music)<br />

18h Gospel Spirit<br />

21h Dr. Watson Band<br />

(country music)<br />

JAB 1200 Genève 2 / Prix de l’abonnement 12.– / Envois non distribués à retourner à : <strong>Caritas</strong> Genève – Case posta<strong>le</strong> 75 – 1211 Genève 4<br />

dIMaNChE 28 MarS<br />

9h30 Ouverture des portes<br />

avec <strong>le</strong> cor des Alpes<br />

dès 10h Brunch Familial<br />

11h Jacky Lagger<br />

14h gaëtan<br />

16h Les joyeux retraités<br />

Stands, restauration et animations<br />

durant tout <strong>le</strong> week-end.<br />

Entrée libre <strong>le</strong> samedi et <strong>le</strong> dimanche.<br />

CHF 10.- <strong>le</strong> vendredi soir.

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