La question du travail en PDF - Le Mois du Film Documentaire
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SEANCE N°1Entre nos mains/Mariana OteroEntre nos mainsRéalisation : Mariana OteroPro<strong>du</strong>ction : Archipel 33, 2010Distribution : Diaphana87 minDiffusion non commerciale : Diaphana DistributionPour sauver leur emploi, des femmes décid<strong>en</strong>t de repr<strong>en</strong>dre le pouvoir dans leur <strong>en</strong>treprise delingerie <strong>en</strong> créant une coopérative. Au gré des épreuves et des rebondissem<strong>en</strong>ts, ellesdécouvr<strong>en</strong>t avec bonheur et humour la force <strong>du</strong> collectif, de la solidarité et une nouvelleliberté.« En suivant l’évolution de leur projet, avec son lot de rebondissem<strong>en</strong>ts parfois drôles,parfois dramatiques, je me r<strong>en</strong>dais compte que le film allait aussi, au-delà <strong>du</strong> politique et del’économique, raconter la liberté reconquise par ces salariées, leur liberté de parole et degestes, leur bonheur de pouvoir se raconter, de se réapproprier le récit, chacune à samanière. (…) Nous avons donc délibérém<strong>en</strong>t construit le film autour des personnages <strong>en</strong>laissant de côté ce qui serait trop explicatif. <strong>Le</strong> spectateur n’<strong>en</strong> sait pas plus que lesprotagonistes. Il pr<strong>en</strong>d connaissance des situations et des <strong>en</strong>jeux <strong>en</strong> même temps qu’eux. Il estporté par les émotions qu’ils font naître. C’est à travers ces émotions que la p<strong>en</strong>sée pr<strong>en</strong>d saplace : p<strong>en</strong>sée et émotions ne sont pas contradictoires. Et, j’essaie dans mes films de les fairemarcher <strong>en</strong>semble, comme j’essaie de faire marcher <strong>en</strong>semble l’intime et le politique. »(Mariana Otero)Docum<strong>en</strong>tation et photos sur :www.archipel33.fr/site/cont<strong>en</strong>t/view/668/3/lang,fr/2
SEANCE N°3LA CONDITION OUVRIERE<strong>Le</strong> Geste ordinaire/Maxime Coton<strong>Le</strong> Geste ordinaireRéalisation : Maxime CotonPro<strong>du</strong>ction : C<strong>en</strong>tre Vidéo de Bruxelles, Ere Pro<strong>du</strong>ction, Wallonie Image Pro<strong>du</strong>ction (WIP),Bruit asbl et Vosges télévision Images Plus, 2011.Distribution : C<strong>en</strong>tre Vidéo de Bruxelles.64 minDiffusion non commerciale : Adav EuropePortrait d’un homme discret, d’un ouvrier. Portrait de Marc Coton, père <strong>du</strong> réalisateur. Échosd'un mutisme chaleureux qui aura jusque-là laissé sa famille loin <strong>du</strong> vacarme de l'usinesidérurgique où il <strong>travail</strong>le depuis 30 ans. Histoire d'une transmission inachevée, d'unepromesse sil<strong>en</strong>cieuse : « Tu seras un autre homme, mon fils ». <strong>Le</strong> film aboutit à uneréconciliation glanée au gré des jours et au plus près des gestes quotidi<strong>en</strong>s.« Ce portrait d’un père ouvrier vaut aussi , on le voit, par son <strong>question</strong>nem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> langagedans la culture ouvrière. Comm<strong>en</strong>t, se demande Maxime, hériter des valeurs d’une vie sansles tra<strong>du</strong>ire <strong>en</strong> mots ; comm<strong>en</strong>t l’inscrire dans la continuité d’une histoire collective ? »(Serge Meurant)A lire :« <strong>Le</strong> Geste ordinaire », par Serge Meurant, in Images docum<strong>en</strong>taires n°71/72.Docum<strong>en</strong>tation et photos sur : www.legesteordinaire.net4
SEANCE N°4LE TRAVAIL AU NOIRMorire di lavoro/Daniele SegreMorire di lavoroItalieRéalisation : Daniele SegrePro<strong>du</strong>ction et distribution : I Cammelli, 200888 min (sous-titré <strong>en</strong> français)Diffusion dans les bibliothèques publiques : Catalogue national BpiTourné <strong>en</strong> Italie d'avril à octobre 2007, dans le <strong>La</strong>tium, <strong>en</strong> Campanie, <strong>en</strong> Lombardie et dans lePiémont, le film prés<strong>en</strong>te les témoignages d'épouses ou de mères de <strong>travail</strong>leurs qui racont<strong>en</strong>tde quelle manière leurs maris ou leurs fils, mortellem<strong>en</strong>t accid<strong>en</strong>tés sur des chantiers deconstruction de bâtim<strong>en</strong>ts, ont été retirés de leur lieu de <strong>travail</strong> et remis à leurs familles, detelle façon que la responsabilité de leurs employeurs soit dégagée. <strong>La</strong> parole est donnée<strong>en</strong>suite aux accid<strong>en</strong>tés eux-mêmes, dont beaucoup, gravem<strong>en</strong>t infirmes, ne peuv<strong>en</strong>t plussubv<strong>en</strong>ir à leur vie et sont rejetés, sans la moindre indemnité de la part des services sociaux.Tous dénonc<strong>en</strong>t le <strong>travail</strong> au noir, qu'impos<strong>en</strong>t à leurs ouvriers de plus <strong>en</strong> plus d'employeursde la péninsule, qui évit<strong>en</strong>t ainsi, contre la loi, d'acquitter leurs charges sociales. Ces dérives,déjà prés<strong>en</strong>tes par le passé, ont pris une tournure <strong>en</strong>démique depuis les déréglem<strong>en</strong>tationssuccessives <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> accompagnant la mondialisation économique. <strong>Le</strong> filmrappelle qu'<strong>en</strong> Italie quatre <strong>travail</strong>leurs par jour meur<strong>en</strong>t à la suite d’accid<strong>en</strong>ts surv<strong>en</strong>us surleur lieu de <strong>travail</strong> et que des milliers d'autres, chaque année, <strong>en</strong> <strong>en</strong><strong>du</strong>r<strong>en</strong>t les séquelles.Docum<strong>en</strong>tation sur : www.danielesegre.it5
SEANCE N°5LA FIN DU TRAVAIL300 jours de colère/Marcel Trillat300 jours de colèreRéalisation : Marcel TrillatAuteurs : Maurice Failevic et Marcel TrillatPro<strong>du</strong>ction : VLR Pro<strong>du</strong>ctions, 200280 minDiffusion dans les bibliothèques publiques : Catalogue national BpiEn juin 2001, les 123 salariés de la filature d'Hellemmes, près de Lille, appart<strong>en</strong>ant au groupeMossley, appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t brutalem<strong>en</strong>t la liquidation de leur <strong>en</strong>treprise. D'août 2001 à mars 2002,Marcel Trillat filme leur lutte pour obt<strong>en</strong>ir un plan social acceptable. <strong>Le</strong>ur seule arme : unstock de 700 tonnes de fil qu'ils m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t de détruire à la moindre alerte. Au premier abord,un sujet déjà bi<strong>en</strong> connu dans le contexte actuel de désin<strong>du</strong>strialisation. L'originalité de cefilm ti<strong>en</strong>t à une progression dramatique qui suit la montée de la révolte des ouvriers et desouvrières devant le mépris dont ils sont l'objet. <strong>Le</strong> réalisateur est le témoin de cette prise deconsci<strong>en</strong>ce et, pour quelques uns d'<strong>en</strong>tre eux, de leur appr<strong>en</strong>tissage de la lutte syndicale.<strong>Le</strong> réalisateur Marcel Trillat a su donner toute sa force à cette histoire - malheureusem<strong>en</strong>tbanale - <strong>en</strong> partageant p<strong>en</strong>dant dix mois le quotidi<strong>en</strong> des grévistes. Il montre les rouages de lalutte : l’union <strong>en</strong>tre les syndicats, la répartition des tâches, une opération coup de poing. <strong>La</strong>prise de contrôle <strong>du</strong> siège social à 3 heures <strong>du</strong> matin par des grévistes partagés <strong>en</strong>tre euphorieet colère constitue d’ailleurs un des mom<strong>en</strong>ts forts <strong>du</strong> film. Il mène aussi l’<strong>en</strong>quête, coinçantun des dirigeants au sortir d’une réunion, interrogeant un gros cli<strong>en</strong>t qui confirmera quel’<strong>en</strong>treprise aurait pu continuer son activité, et allant visiter la filiale turque créée pourremplacer Mossley-Hellemmes. Enfin, il brosse une émouvante série de portraits d’ouvriers etde syndicalistes <strong>du</strong> Nord, qui livr<strong>en</strong>t leurs espoirs, leur colère et leur tristesse avec chaleur etspontanéité.Ce film peut être programmé avec les deux autres films de Marcel Trillat formant une trilogiesur le monde <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : <strong>Le</strong>s Prolos (2002, 92 min) et Femmes précaires (2005, 81 min).A lire :« Deux hommes contre : Marcel Trillat, Frédéric Variot », par Tanguy Perron, in Histoired’un film, mémoire d’une lutte, Ed. Scope/Périphérie, 20096
SEANCE N°6GAGNER SA VIE SANS LA PERDREL’Usine/Eric PittardL’Usine, un jour de moins, un jour de plusRéalisation : Eric PittardPro<strong>du</strong>ction : <strong>Le</strong>s <strong>Film</strong>s d'Ici, France 3, RTBF, Image Création, 1998Distribution : <strong>Le</strong>s <strong>Film</strong>s d’Ici90 minDiffusion dans les bibliothèques publiques : Catalogue national BpiEn 1994, deux ans avant la loi Robi<strong>en</strong>, quatre ans avant la loi Aubry, un accord sur laré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong> sans diminution de salaire a été signé à la fonderie Bouhyer, àAnc<strong>en</strong>is (Loire Atlantique). <strong>La</strong> situation singulière de cette usine <strong>en</strong> a fait un mom<strong>en</strong>t la cibledes médias. Eric Pittard, attiré par cette problématique - des ouvriers fondeurs et leurssyndicats réagissant à une initiative patronale d'un type nouveau - part visiter le site <strong>en</strong> 1997et y r<strong>en</strong>contre patrons, responsables syndicaux et ouvriers. Il revi<strong>en</strong>t avec une caméra <strong>en</strong> mai1998 pour donner la parole à ces ouvriers, qui ont accepté la flexibilité <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong> etse sont s<strong>en</strong>tis incompris par les journalistes un an auparavant. <strong>Le</strong>s ouvriers <strong>travail</strong>l<strong>en</strong>t <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne 34 heures par semaine, sur quatre jours. Cela n'a pas créé beaucoup d'emplois maiscela a changé un peu leur vie. Et c'est ce qui intéresse le réalisateur. En filmant l'usine, le<strong>travail</strong>, physiquem<strong>en</strong>t éprouvant, et le temps dehors, dev<strong>en</strong>u aussi important que le tempspassé à l'usine, il cherche à compr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t l'évolution de la société con<strong>du</strong>it à rep<strong>en</strong>serle rapport intime au <strong>travail</strong> et à la vie privée. Comm<strong>en</strong>t peut-on, demain, imaginer gagner savie sans la perdre?A lire :« L’Usine, un jour de moins, un jour de plus » par Gérald Collas, in Images docum<strong>en</strong>tairesn°34 (1999)7
FICHE PRATIQUECopies & droits de projection publique :Diaphana DistributionEntre nos mainsTarif : 200 € HT pour une projection & tarif dégressif de 2 à 5 projections : remise de 15%sur le prix unitaire ; de 6 à 10 : remise de 20% ; plus de 10 projections : remise de 25%Contact : kimfontaine@diaphana.frAdav EuropeIls ne mourai<strong>en</strong>t pas tous : 153 € HT pour une projection<strong>Le</strong> Geste ordinaire : 80 € HT pour une projectionContact : distribution@adaveurope.comCatalogue national BpiMorire de lavoro300 jours de colèreL’Usine<strong>Le</strong>s droits de projection publique sont compris dans le prix de v<strong>en</strong>te <strong>du</strong> dvd pour le prêt et laconsultation (12 € HT)Contact : christine.micholet@bpi.frInviter les réalisateurs :Mariana Otero : archipel.info@orange.frSophie Bruneau, Marc-Antoine Roudil : bodegafilms@yahoo.frMaxime Coton : maxime@bruitsasbl.beDaniele Segre : icammelli.torino@gmail.comMarcel Trillat : info@phares-balises.frAutres interv<strong>en</strong>ants possibles :Séance n°2 : Christophe Kantcheff (kantcheff@politis.fr)Séance n°3 : Annick Peigné-Giuly (peigne-giuly@wanadoo.fr)Séance n°6 : Gérald Collas (gcollas@ina.fr)8
IMAGES docum<strong>en</strong>taires / bulletin d’abonnem<strong>en</strong>t 2012www.imagesdocum<strong>en</strong>taires.fr<strong>La</strong> revue <strong>du</strong> cinéma docum<strong>en</strong>taire depuis 1993 : dossiers consacrés à des réalisateurs, àdes thèmes de réflexion, analyses de films, textes et <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s éclairant la g<strong>en</strong>èse desœuvres, sélection d’articles et d’ouvrages à lire.Derniers numéros parus : n°59/60 : LE SON n°61/62 : LE CINEMA DOCUMENTAIRE PORTUGAIS n°63 : REGARDS SUR LES ARCHIVES n°64 : GEORGES ROUQUIER n°65/66 : CLAIRE SIMON n°67/68 : CLAUDIO PAZIENZA n°69/70 : QUESTIONS D’ETHIQUE n°71/72 : LA QUESTION DU TRAVAIL n°73/74 : JOSE LUIS GUERIN (parution juin 2012)_____________________________________________________nom_____________________________________________________adresse__________________________________________________________________________________________________________code postal, ville, pays_____________________________________________________téléphone, adresse mailS’abonne (pour 4 numéros), à partir <strong>du</strong> numéro ___En France : 39 € Etudiants : 30 € A l’étranger : 48 €Commande le(s) numéro(s) ________Prix au numéro : 12 € (numéro double : 18 €)Règlem<strong>en</strong>t par chèque bancaire, postal (ou par virem<strong>en</strong>t administratif) à l’ordre de :IMAGES docum<strong>en</strong>tairesà adresser àDif’Pop’81, rue Romain Rolland93260 <strong>Le</strong>s LilasTél. : 01 43 62 08 07infos@difpop.com – www.difpop.com9