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201405-Rapport-annuel-de-l-ACPR-2013

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<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Le rapport <strong>annuel</strong> rend compte<strong>de</strong>s différentes activités <strong>de</strong> l’Autorité<strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong>résolution ainsi que <strong>de</strong> ses services. Il fournit<strong>de</strong>s informations sur son budget (contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle et principales lignes<strong>de</strong> dépenses). En outre, il présente les principalesévolutions enregistrées en termes d’agrémentet <strong>de</strong> restructuration d’entreprises existantes,par les secteurs <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurancedurant l’exercice sous revue.Il sera complété par un fascicule <strong>de</strong> statistiquesqui sera publié en septembre-octobre 2014compte tenu <strong>de</strong>s contraintes actuelles<strong>de</strong> production <strong>de</strong> statistiques.1


SommaireÉditorial <strong>de</strong> Christian Noyer, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> et gouverneur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France 4Interview d’Édouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo, secrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 8CHAPITRE 1Présentation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 131. Missions et organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 142. Le secrétariat général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 253. L’action du collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 304. La mise en place du mécanisme <strong>de</strong> supervision unique dans le secteur bancaire 37CHAPITRE 2Veiller à la stabilité du système financier 411. Les agréments et autorisations 422. Les expositions aux risques du système financier : bilan <strong>2013</strong> 583. Le contrôle pru<strong>de</strong>ntiel 664. La résolution <strong>de</strong>s crises bancaires 92CHAPITRE 3Protéger la clientèle <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurance 951. Les principales thématiques <strong>de</strong>s contrôles sur place en <strong>2013</strong> 962. Les questionnaires sur l’application <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>stinées à assurer la protection <strong>de</strong> la clientèle 1003. Le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la clientèle 1024. Les instruments spécifiques 106CHAPITRE 4Participer à la lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>s capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT) 1091. Les contrôles <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 1102. Les travaux concernant les instruments juridiques en matière <strong>de</strong> LCB-FT 112CHAPITRE 5Sanctionner les manquements 1151. L’activité disciplinaire 1162. Les autres faits marquants 123CHAPITRE 6Contribuer à l’évolution du cadre réglementaire international, européen et français 1251. L’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dans les instances européennes et internationales 1262. L’évolution législative et réglementaire au niveau national 142CHAPITRE 7Budget et suivi <strong>de</strong> la performance 1471. Budget 1482. Le suivi <strong>de</strong> la performance 156GLOSSAIRE 166ANNEXE 1762


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Sommaire <strong>de</strong>s encadrésCHAPITRE 1Présentation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Le champ <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 15Composition du collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 18Composition du collège <strong>de</strong> résolution 20Composition du comité d’audit 21Composition <strong>de</strong> la commission consultativeAffaires pru<strong>de</strong>ntielles 21Composition <strong>de</strong> la commission consultativeLutte contre le blanchiment <strong>de</strong>s capitauxet le financement du terrorisme 22Composition <strong>de</strong> la commission consultativePratiques commerciales 23Composition du comité scientifique <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 24Des actions régulières pour informer le marché 27CHAPITRE 2Veiller à la stabilité du système financierLe mouvement <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong>s teneurs<strong>de</strong> compte d’épargne salariale 46Les avis <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sur la désignation <strong>de</strong>s commissairesaux comptes et <strong>de</strong>s contrôleurs spécifiques 51Les mutuelles du livre II du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualitéet les risques dits « statutaires » 55Interview <strong>de</strong> Martin Rose et Romain Bernard,direction <strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s 59Les principaux risques sur lesquels l’<strong>ACPR</strong> a portéune attention particulière en <strong>2013</strong> 60Les activités du comité scientifique <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en <strong>2013</strong> 62Interview <strong>de</strong> Jean-Baptiste Feller <strong>de</strong> la direction<strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s sur les collectes <strong>de</strong> donnéesliées à la mise en place du MSU 70La recommandation <strong>de</strong> l’Autorité bancaireeuropéenne du 22 juillet <strong>2013</strong> 71Le nouveau statut <strong>de</strong> société <strong>de</strong> financement 73Le règlement européen EMIR 75Financement participatif : vers une adaptation ducadre réglementaire aux spécificités du crowdfunding 82L’<strong>ACPR</strong> s’engage fermement dans la préparationactive du marché français vers Solvabilité II 83L’enquête <strong>2013</strong> sur la préparation du marchéà Solvabilité II 843 questions à Romain Paserot, chef <strong>de</strong> projetSolvabilité II à l’<strong>ACPR</strong> 85Une attention accrue, en <strong>2013</strong>, au respect<strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s états réglementaires 87Précandidature à l’utilisation d’un modèle interneet référentiel d’analyse du modèle 89CHAPITRE 3Protéger la clientèle <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la banqueet <strong>de</strong> l’assuranceLes contrats d’assurance vie en déshérence 99La veille et le contrôle sur la publicité 101Les actions du pôle commun <strong>ACPR</strong>-AMF en <strong>2013</strong> 107CHAPITRE 4Participer à la lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>s capitauxet le financement du terrorisme (LCB-FT)Bilan <strong>de</strong>s réponses au questionnaire relatif à la LCB-FTpour les secteurs <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurance vie 110La mise en œuvre <strong>de</strong>s obligations en matière<strong>de</strong> LCB-FT par les organismes implantés outre-mer 111L’activité <strong>de</strong> la commission consultative Lutte contrele blanchiment et le financement du terrorisme en <strong>2013</strong> 112CHAPITRE 5Sanctionner les manquementsComposition <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s sanctions 117CHAPITRE 6Contribuer à l’évolution du cadre réglementaireinternational, européen et françaisLe paquet législatif CRD IV 128L’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en faveur du renforcement<strong>de</strong> la lutte contre le blanchiment et le financementdu terrorisme (LCB-FT) au niveau international 131La proposition <strong>de</strong> directive Omnibus II 133Le Sub-Committee on Consumer Protection andFinancial Innovation 135Liste <strong>de</strong>s banques systémiques au niveau mondial 137Calendrier d’application <strong>de</strong>s mesures applicablesaux G-SIIs 138Les règles <strong>de</strong> compensation comptable (netting)en IFRS et dans les normes américaines, US GAAP 140CHAPITRE 7Budget et suivi <strong>de</strong> la performanceÉvolution en matière <strong>de</strong> contributions pour frais<strong>de</strong> contrôle 1513


4ÉditorialChristian NoyerPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> et gouverneur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Une nouvelle étape a été franchieen <strong>2013</strong> pour l’Autorité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolution (<strong>ACPR</strong>)avec la loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancairesdu 26 juillet, qui lui a confié<strong>de</strong> nouveaux pouvoirs en matière<strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong>s crises bancaires.En cohérence avec l’ensemble <strong>de</strong> son action enfaveur <strong>de</strong> la stabilité financière, cette nouvellemission dévolue à l’<strong>ACPR</strong> consiste à assurer lacontinuité <strong>de</strong>s activités et <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit dont la défaillance aurait<strong>de</strong>s conséquences néfastes pour l’économie.La mise en place <strong>de</strong> plans <strong>de</strong> résolution accroîtrala protection <strong>de</strong>s déposants, tout en limitant aumaximum la sollicitation <strong>de</strong> fonds publics dans lecas où un établissement s’avérerait en difficulté.À ce titre, l’Autorité a été dotée d’une directiondédiée à la résolution, ainsi que d’un nouveaucollège <strong>de</strong> résolution, dont l’action <strong>de</strong>vrait s’inscrireà compter <strong>de</strong> 2015 dans le cadre du mécanisme<strong>de</strong> résolution unique européen (MRU),l’un <strong>de</strong>s trois piliers <strong>de</strong> l’Union bancaire avec lefonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s dépôts unique et le mécanisme<strong>de</strong> supervision unique (MSU). Par ailleurs, laloi a confié à l’Autorité <strong>de</strong> nouvelles missions envue d’assurer la bonne mise en œuvre <strong>de</strong> laséparation <strong>de</strong>s activités ; elle a également renforcéses pouvoirs en matière <strong>de</strong> vérification <strong>de</strong>sconditions d’honorabilité, <strong>de</strong> compétence etd’expérience <strong>de</strong>s dirigeants ainsi que <strong>de</strong>s membres<strong>de</strong>s conseils d’administration et <strong>de</strong> surveillancedans les entités <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la banqueet <strong>de</strong> l’assurance.Comme attendu, l’année <strong>2013</strong> s’estégalement révélée particulièrementriche en évolutions du cadreréglementaire et institutionnelpour les <strong>de</strong>ux secteurs.L’année a en effet été marquée par la préparation<strong>de</strong> ce mécanisme <strong>de</strong> supervision unique, quidoit voir le jour opérationnellement en novembre2014, et notamment par le lancement d’un vasteexercice européen d’évaluation complète du systèmebancaire (comprehensive assessment) <strong>de</strong>la zone MSU. Parallèlement, l’Autorité a participéen <strong>2013</strong> à <strong>de</strong>s collectes <strong>de</strong> données spécifiquesvisant à définir et mettre progressivement enplace le système d’évaluation <strong>de</strong>s risques (riskassessment system) et le processus <strong>de</strong> revue etd’évaluation <strong>de</strong>s risques par le superviseur (supervisoryreview and evaluation process) au niveaudu MSU.Ce fut également, pour l’ensemble <strong>de</strong>s établissementscomme pour l’Autorité, une année <strong>de</strong> préparationintensive aux nouvelles réglementationssur les exigences <strong>de</strong> fonds propres apportées parla directive CRD 4 (Capital Requirements Directive)et le règlement CRR (Capital RequirementsRegulation), qui ont été adoptés le 26 juin <strong>2013</strong>,permettant la mise en œuvre en Europe <strong>de</strong>saccords <strong>de</strong> Bâle III.Dans le secteur <strong>de</strong> l’assurance, l’année a étémarquée par les <strong>de</strong>rnières étapes <strong>de</strong>s discussionsautour <strong>de</strong> la directive Omnibus II, qui ont permisd’aboutir à un accord politique au Conseil <strong>de</strong>l’Union européenne le 13 novembre <strong>2013</strong> et àune adoption <strong>de</strong> la directive par le Parlement européenle 11 mars 2014. L’entrée en vigueur <strong>de</strong>Solvabilité II au 1 er janvier 2016 est donc définitivemententérinée.Enfin, les acteurs <strong>de</strong> marché ont dû s’adapter àl’entrée en vigueur, le 23 février <strong>2013</strong>, du règlementeuropéen EMIR (European Market InfrastructureRegulation) encadrant notamment lesopérations <strong>de</strong> gré à gré sur les produits dérivés.Toutes ces évolutions ont requis un très fort engagement<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, tant sur la scèneeuropéenne et internationale, pour aboutir à cesaccords, qu’auprès <strong>de</strong>s établissements et organismessous sa supervision, afin <strong>de</strong> les accompagnerau mieux dans leur transition vers cesnouveaux dispositifs réglementaires.En <strong>2013</strong>, les six principaux groupes bancaires français1 ont enregistré un produit net bancaire1. BNP Paribas, Société Générale, groupe Crédit Agricole, BPCE, groupe Crédit Mutuel et la Banque Postale.5


ÉditorialChristian NoyerPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> et gouverneur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Franceagrégé <strong>de</strong> 136,5 milliards d’euros, en hausse <strong>de</strong>1,1 % par rapport à 2012. Les plans d’actionsengagés par les établissements ont permis <strong>de</strong>réduire les frais <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> 0,8 %, et le coût durisque affiche un repli <strong>de</strong> 2,7 %. Au final, ces sixgroupes dégagent un résultat net part du groupe<strong>de</strong> 18 milliards d’euros, après 8,4 milliards d’eurosen 2012. Ces résultats ont permis <strong>de</strong> renforcer lasolvabilité <strong>de</strong> ces établissements dont les ratios<strong>de</strong> fonds propres <strong>de</strong> base en cible CRD 4 (commonequity tier 1 full CRD 4) ressortent tous supérieursou égaux à 10 %.Du côté <strong>de</strong>s 12 principaux assureurs vie 2 , aprèsune année <strong>de</strong> décollecte nette en 2012, l’année<strong>2013</strong> marque le retour à une collecte nette positive<strong>de</strong> 5,1 milliards d’euros.Ces résultats relativement satisfaisantsinterviennent dans un contextemacroéconomique qui reste toutefoisdifficile et incertain pour l’ensembledu système financier.Certes la France a connu une croissance légèrementpositive sur l’année (+ 0,3 % selon l’INSEE)et la zone euro a initié une timi<strong>de</strong> reprise au secondsemestre <strong>2013</strong>, après un an et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> récession,mais cette reprise <strong>de</strong>meure fragile etl’inflation dans la zone euro continue d’évoluer en<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> sa cible.En conséquence, plusieurs risques pèsent toujourssur le système bancaire français, liés à la faiblesse<strong>de</strong> la reprise économique et à la persistanced’un chômage élevé qui accroissent lerisque <strong>de</strong> détérioration <strong>de</strong> la solvabilité <strong>de</strong>s emprunteurs,d’accroissement <strong>de</strong>s défauts sur lescrédits et <strong>de</strong> hausse du coût du risque. Certes lerefinancement <strong>de</strong>s établissements bénéficie toujours<strong>de</strong> conditions très accommodantes et, aucours <strong>de</strong> l’année, le Conseil <strong>de</strong>s gouverneurs <strong>de</strong>la BCE a progressivement abaissé le taux principal<strong>de</strong> refinancement <strong>de</strong> 0,75 % à 0,25 %, soit sonplus bas niveau historique <strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong>l’euro. Mais les établissements bancaires pourraientnéanmoins pâtir <strong>de</strong> la conjoncture encoremorose en sortie <strong>de</strong> crise : afin <strong>de</strong> compenser laperte <strong>de</strong> certains revenus, les ménages pourraientêtre incités à puiser dans leur épargne, rendantdonc la collecte <strong>de</strong>s dépôts plus délicate,dans un contexte où les banques doivent sécuriserleurs sources <strong>de</strong> financement pour respecterles nouvelles normes <strong>de</strong> liquidité. Enfin, même sile marché <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes souveraines en Europe apoursuivi sa normalisation en <strong>2013</strong>, les interactionsentre risques souverains et risques bancaires doiventencore être réduites. La mise en place <strong>de</strong>l’Union bancaire répond notamment à cet objectifcrucial.Le secteur <strong>de</strong> l’assurance présente également<strong>de</strong>s risques, principalement liés au bas niveau <strong>de</strong>staux d’intérêt à long terme. Si cet environnement<strong>de</strong> taux bas <strong>de</strong>vait s’avérer durable, les organismesseraient susceptibles d’être confrontésà une diminution <strong>de</strong> leurs revenus financiers.La recherche <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments plus élevés pourraitalors conduire certains organismes à se tournervers <strong>de</strong>s classes d’actifs plus risquées et moinsmaîtrisées. À l’inverse, une remontée brutale <strong>de</strong>staux d’intérêt pourrait déclencher un mouvement<strong>de</strong> rachat en assurance vie, au profit notamment<strong>de</strong> produits d’épargne bancaire, et placeraitdonc les assureurs dans une situation <strong>de</strong> liquiditépotentiellement difficile.Face à cette situation, l’<strong>ACPR</strong> s’est donc montréeparticulièrement attentive à l’ensemble <strong>de</strong> cesrisques, sur la base d’analyses transversales ainsique d’actions <strong>de</strong> contrôle individuel <strong>de</strong>s entitéssous sa supervision. Dans le cadre <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> contrôle sur pièces, près <strong>de</strong> 1 400 entitésassujetties à l’<strong>ACPR</strong> ont vu leur profil <strong>de</strong> risque62. Allianz Vie, Assurances du Crédit Mutuel Vie SA, Aviva Vie, Axa France Vie, Cardif Assurance Vie, CNP Assurances, Generali Vie, Groupama Gan Vie,La Mondiale Partenaire, Natixis Assurances Partenaires, Predica, Sogécap. Cet échantillon représente environ 75 % du marché.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>finement évalué tout au long <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>,dont 700 dans le secteur bancaire et 694 dans lesecteur <strong>de</strong> l’assurance.Les assureurs vie ont notamment fait l’objet d’unesurveillance renforcée afin <strong>de</strong> veiller au maintien<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> leur portefeuille <strong>de</strong> placementset <strong>de</strong> la bonne adéquation <strong>de</strong> leurs actifs auregard <strong>de</strong> leurs engagements.Pour les établissements bancaires, les services <strong>de</strong>contrôle permanent se sont notamment focaliséssur les impacts <strong>de</strong>s nouvelles exigences <strong>de</strong> fondspropres et <strong>de</strong> liquidité imposées par la CRD 4 etsur leurs conséquences pour les lignes <strong>de</strong> métier.Les structures <strong>de</strong> refinancement ainsi que l’évolutiondu risque <strong>de</strong> crédit ont elles aussi fait l’objetd’un suivi particulier. Préfigurant le futur fonctionnementdu MSU, et <strong>de</strong>stinée à mieux appréhen<strong>de</strong>rles risques affectant les grands groupesbancaires internationaux, la coopération avecd’autres superviseurs étrangers s’est poursuivie <strong>de</strong>manière intense.En complément <strong>de</strong> ses programmes <strong>de</strong> contrôlepermanent, l’<strong>ACPR</strong> a effectué au cours <strong>de</strong> l’année253 missions <strong>de</strong> contrôle directement au sein<strong>de</strong>s entités supervisées : 151 dans <strong>de</strong>s établissementsbancaires et 102 dans <strong>de</strong>s organismesd’assurance. Les enquêtes thématiques <strong>de</strong> ceprogramme <strong>de</strong> contrôle sur place ont principalementconcerné le financement <strong>de</strong>s LBO, <strong>de</strong>s PMEet <strong>de</strong> l’habitat, ainsi que les risques juridiques liésaux emprunts « toxiques » <strong>de</strong>s collectivités locales.De nombreuses enquêtes <strong>de</strong>stinées à revoir lesmodèles internes utilisés par les assujettis ont égalementété menées.Pour le secteur <strong>de</strong> la banque comme pour celui<strong>de</strong> l’assurance, <strong>de</strong> nombreux tests <strong>de</strong> résistance(stress tests) ont été réalisés en <strong>2013</strong>, avec pourobjectif d’analyser une plus gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>scénarios que par le passé. De tels exercicesseront en outre menés en 2014 pour l’ensemble<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s banques européennes, selon uneméthodologie commune formulée par laBanque centrale européenne (BCE) et l’Autoritébancaire européenne (European BankingAuthority, EBA).Enfin, dans le domaine <strong>de</strong>s pratiques commercialeset <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la clientèle, uneattention particulière a continué d’être portéeau respect du dispositif <strong>de</strong> droit au compte, au<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil en assurance, ainsi qu’auxcontrats d’assurance vie en déshérence. Ces sujetsont suscité une importante activité, tant parla poursuite <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> contrôle que parl’ouverture <strong>de</strong>s premières procédures disciplinairessur lesquelles la commission <strong>de</strong>s sanctions<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> a eu à se prononcer.À <strong>de</strong> nombreux égards, l’année <strong>2013</strong>fut donc particulièrement <strong>de</strong>nse pourl’<strong>ACPR</strong>. Nul doute qu’entre l’arrivée –désormais certaine – <strong>de</strong> Solvabilité IId’une part, et les travaux en courspour le comprehensive assessmentprécédant l’avènement du MSUd’autre part, l’année 2014 sera, elleaussi, tout aussi riche d’enjeux.La mise en place <strong>de</strong> l’Union bancaire constituel’une <strong>de</strong>s plus importantes avancées fédérales enEurope <strong>de</strong>puis l’Union monétaire. Sa réussite etson efficacité dépen<strong>de</strong>nt notamment <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> cet exercice d’évaluation globale. Celuicia pour but fondamental d’accroître la transparence<strong>de</strong>s informations disponibles sur lesbanques européennes, <strong>de</strong> garantir que celles-ciseront, le cas échéant, totalement assainies parla mise en place <strong>de</strong>s actions correctrices quis’avéreraient nécessaires et, in fine, <strong>de</strong> renforcerla confiance <strong>de</strong> toutes les parties prenantes enun système bancaire soli<strong>de</strong> et pleinement au servicedu financement <strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> la zoneeuro. Consciente <strong>de</strong> l’ampleur et <strong>de</strong> l’importance<strong>de</strong> cette tâche, les équipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont totalementprêtes à relever ce défi.7


InterviewÉdouard Fernan<strong>de</strong>z-BolloSecrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>QUELS ONT ÉTÉ LES PRINCIPAUX AXESDE TRAVAIL EN <strong>2013</strong> ?Dans le domaine <strong>de</strong>s assurances, Solvabilité IIa été au centre <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en <strong>2013</strong>avec l’étu<strong>de</strong> d’impact sur le « paquet brancheslongues » et l’exercice <strong>de</strong> test <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>sdonnées qui ont été nécessaires pour finaliserl’accord au niveau européen. De nombreux entretiensont été organisés pour suivre l’adaptation<strong>de</strong>s assureurs vie à la baisse durable <strong>de</strong>s taux etune attention particulière a été portée à la couverture<strong>de</strong>s engagements réglementés. En matière<strong>de</strong> collecte, le processus a été amélioré etun projet a été lancé pour renforcer la fiabilité <strong>de</strong>sétats pru<strong>de</strong>ntiels.Dans le domaine bancaire, la priorité a étéd’anticiper l’impact <strong>de</strong>s nouvelles exigences <strong>de</strong>fonds propres et <strong>de</strong> liquidité prévues par le « paqueteuropéen » (CRD 4 et CRR) ainsi que leursconséquences sur les différents métiers, tout enparticipant activement à la transposition <strong>de</strong> cesnormes en France. La surveillance <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong>la situation économique sur les établissements afortement mobilisé les équipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, tantpour suivre les structures <strong>de</strong> refinancement quepour analyser l’évolution du risque <strong>de</strong> crédit.La coopération avec les superviseurs étrangerss’est poursuivie <strong>de</strong> manière intense, à la fois dansle cadre habituel <strong>de</strong>s collèges mais aussi pourexaminer, conformément aux recommandationsinternationales, les plans <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong>scinq grands groupes bancaires.Par ailleurs, l’important travail méthodologique<strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong> l’Autorité en matière <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong>s pratiques commerciales a permis<strong>de</strong> passer à une étape d’intensification <strong>de</strong>scontrôles. Certains d’entre eux ayant mis en évi<strong>de</strong>nce<strong>de</strong>s insuffisances dans l’application <strong>de</strong>srègles <strong>de</strong> droit au compte dans le secteur bancaireet <strong>de</strong>s situations anormales entourant les dispositifs<strong>de</strong> conseil auprès <strong>de</strong> la clientèle et <strong>de</strong> suivi<strong>de</strong>s contrats non réclamés en assurance vie, ilsont donné lieu, sur les douze <strong>de</strong>rniers mois, à <strong>de</strong>ssanctions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux acteurs bancaires majeurs,d’un courtier en assurance et d’un organismed’assurance. Les échanges avec les professionnelsse sont par ailleurs poursuivis en vue d’améliorerleurs métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail dans ce domaine,que ce soit à travers les échanges individuelsautour <strong>de</strong>s questionnaires <strong>de</strong> contrôle ou parl’élaboration <strong>de</strong> recommandations générales.En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a ainsi précisé ses attentes sur lerecueil <strong>de</strong>s informations relatives à la connaissancedu client dans le cadre du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>conseil en assurance vie.En matière <strong>de</strong> lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>scapitaux et le financement du terrorisme, lescontrôles ont insisté sur la mise au niveau <strong>de</strong>s dispositifsinternes d’analyse et <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>srisques lutte anti-blanchiment (LAB), qui doiventdésormais intégrer les nouveaux cas <strong>de</strong>déclaration <strong>de</strong> soupçon, mais également, les cas<strong>de</strong> déclaration automatique. À la suite <strong>de</strong>s travauxcommuns avec les <strong>de</strong>ux secteurs banqueet assurance, un questionnaire commun <strong>de</strong>contrôle a été élaboré.8


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>“La surveillance <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la situation économiquesur les établissements a fortement mobiliséles équipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.”9


InterviewÉdouard Fernan<strong>de</strong>z-BolloSecrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Par ailleurs, la participation à l’évolution ducadre réglementaire a été soutenue, notammentles contributions à la loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancaires, à l’adaptationdu cadre juridique pour développer le financementparticipatif et à l’élaboration du cadre <strong>de</strong>l’Union bancaire, tant pour la supervision que pourla résolution.Ces différentes actions ont été conduites par leséquipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, qui ont montré leur professionnalismeet leur implication au service <strong>de</strong> l’intérêtgénéral.QUELLES SONT LES PRIORITÉSDE CONTRÔLE POUR 2014 ?Cinq gran<strong>de</strong>s priorités orientent les actions <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en 2014.1. Dans le domaine <strong>de</strong>s assurances, la préparation<strong>de</strong>s organismes à Solvabilité II constitueun enjeu majeur. L’entrée en vigueur au1 er janvier 2016 implique d’accélérer le rythme<strong>de</strong> préparation tant du contrôleur que <strong>de</strong> l’ensembledu marché : exercice d’ORSA blancpour l’ensemble <strong>de</strong>s organismes, renouvellement<strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong> préparation au reportingSolvabilité II, gouvernance et préparation <strong>de</strong>smodèles internes ainsi que les stress tests <strong>de</strong>l’EIOPA. Nous avons mis en place une organisationen mo<strong>de</strong> projet renouvelée et nous <strong>de</strong>vonsintensifier les interactions avec tous lesacteurs <strong>de</strong> ce changement.2. Dans le domaine bancaire, l’année 2014est très largement dominée par l’exercice<strong>de</strong> l’évaluation complète <strong>de</strong>s bilans <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s banques françaises, un effort sansprécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> contrôle simultané <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> leurs actifs, selon uneméthodologie intégralement harmonisée dansla zone euro, et qui va se poursuivre par unambitieux test <strong>de</strong> résistance.3. Dans les <strong>de</strong>ux secteurs, l’attention du contrôlecontinue à se porter en priorité sur les établissementsles plus fragiles, notamment en i<strong>de</strong>ntifianten amont ceux qui pourraient avoir <strong>de</strong>s difficultésà appliquer les nouvelles réglementationspru<strong>de</strong>ntielles : règles <strong>de</strong> liquidité et <strong>de</strong> levier quiseront en observation dans le domaine bancaire,mise en œuvre <strong>de</strong> Solvabilité II dans ledomaine <strong>de</strong>s assurances, les conséquences,sur le marché <strong>de</strong> l’assurance santé complémentaireet <strong>de</strong> la prévoyance, <strong>de</strong> l’accord nationalinterprofessionnel signé en <strong>2013</strong>.4. Les pratiques commerciales <strong>de</strong>meurent unaxe majeur <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en privilégiantles actions <strong>de</strong> contrôle portant sur la commercialisation<strong>de</strong>s crédits, les frais bancaires et taux<strong>de</strong>s découverts et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil en assurance(recueil <strong>de</strong>s informations relatives à laconnaissance du client, systèmes <strong>de</strong> rémunérationne respectant pas les intérêts du client,nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> distribution).5. En matière <strong>de</strong> lutte anti-blanchiment, un axeimportant va être le contrôle <strong>de</strong> l’efficacité<strong>de</strong>s dispositifs préventifs mis en œuvre au sein<strong>de</strong>s groupes, y compris pour leurs activités àl’étranger.10


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>QUELS SONT LES PRINCIPAUX DÉFISINSTITUTIONNELS QUE L’<strong>ACPR</strong> DOITRELEVER CETTE ANNÉE POUR PRÉPARERL’AVENIR ?Cette année 2014 est tout à fait capitale pourconstruire une autorité forte qui comptera encoredavantage <strong>de</strong>main au niveau européen et international.I Jouer tout notre rôle dans la mise en place dumécanisme <strong>de</strong> supervision unique (MSU)autour <strong>de</strong> la BCE, qui sera déterminant pour l’avenir<strong>de</strong> la supervision bancaire, mais aussi dansl’aspect résolution qui en est le complément indispensable.I Peser également sur l’ensemble <strong>de</strong>s évolutionstant européennes (avec les niveaux 2 et3 <strong>de</strong> Solvabilité II) qu’internationales (au niveau<strong>de</strong> l’Association internationale <strong>de</strong>s contrôleursd’assurance – IAIS – comme du Conseil <strong>de</strong> stabilitéfinancière – FSB). Un cadre internationalbeaucoup plus complet est en train <strong>de</strong> seconstruire pour le contrôle <strong>de</strong>s assurances, quiest un enjeu majeur pour le marché français.LES ÉQUIPES DE L’<strong>ACPR</strong> SONT-ELLES BIENPRÉPARÉES POUR CES CHANGEMENTS ?L’<strong>ACPR</strong> a réuni sous un seul toit <strong>de</strong>s compétencesextrêmement diverses et poussées. Les efforts<strong>de</strong> recrutement menés ces <strong>de</strong>rnières années,grâce au très ferme appui <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong>France dans son ensemble, nous ont permis <strong>de</strong>renforcer cette expertise avec un afflux très importantnotamment <strong>de</strong> jeunes diplômés, mais aussi<strong>de</strong> personnes expérimentées, tant dans le secteur<strong>de</strong> la banque que dans celui <strong>de</strong> l’assurance.La qualité <strong>de</strong> nos équipes est d’ailleurs reconnueau plan national comme international, ce qu’esten train <strong>de</strong> confirmer <strong>de</strong> façon patente notrecontribution à la formation <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> la BCE.Je suis donc convaincu que nous avons uneexcellente base pour nous adapter aux changementsà venir, et c’est pourquoi j’ai résolument engagéles managers et les équipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dansle processus <strong>de</strong> définition <strong>de</strong>s nécessaires adaptations<strong>de</strong> notre fonctionnement à nos nouveauxcontextes. On ne contribuera pas <strong>de</strong> la mêmefaçon qu’auparavant à la surveillance <strong>de</strong> notresystème bancaire dans le cadre élargi du MSU ;on <strong>de</strong>vra articuler ces nouveaux types <strong>de</strong>contrôle harmonisé avec toute l’étendue <strong>de</strong>s missionsque nous <strong>de</strong>vons développer l’année prochaineau plan national pour la séparation <strong>de</strong>sactivités bancaires comme dans le domaine<strong>de</strong> la résolution, où il faut déployer notredispositif national et préparer le passage au<strong>de</strong>uxième pilier <strong>de</strong> l’Union bancaire. Demême, le contrôle <strong>de</strong> l’assurance va connaîtreune profon<strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> ses outils et <strong>de</strong>ses métho<strong>de</strong>s.Forts <strong>de</strong> nos expériences <strong>de</strong>s évolutions antérieureset <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> préparation dans lesquelsnous nous sommes largement impliqués,nous <strong>de</strong>vons avoir une approche proactive <strong>de</strong>ces changements. Je suis confiant dans notrecapacité à tirer tous les atouts <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>nos compétences et dans la pertinence <strong>de</strong> notreapproche transsectorielle pour jouer pleinementnotre rôle dans le renforcement <strong>de</strong> la supervisionqui est à l’ordre du jour dans tous nos domainesd’activité.11


121. Missions et organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 142. Le secrétariat général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 253. L’action du collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 304. La mise en place du mécanisme <strong>de</strong> supervision uniquedans le secteur bancaire 37


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Présentation<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Autorité administrative indépendante adosséeà la Banque <strong>de</strong> France, l’Autorité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolution (<strong>ACPR</strong>) est en charge<strong>de</strong> la supervision <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la banque et<strong>de</strong> l’assurance.Installée le 9 mars 2010, l’ACP (Autorité <strong>de</strong>contrôle pru<strong>de</strong>ntiel) est <strong>de</strong>venue l’<strong>ACPR</strong> par la loi<strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>s activitésbancaires en juillet <strong>2013</strong>. Elle dispose désormaiségalement <strong>de</strong> pouvoirs en matière <strong>de</strong>prévention et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s crises bancaires.L’Autorité est dotée <strong>de</strong> plusieurs instancesdécisionnelles : le collège <strong>de</strong> supervision, lecollège <strong>de</strong> résolution et la commission <strong>de</strong>ssanctions. Elle s’appuie, pour l’accomplissement<strong>de</strong> ses missions, sur l’expertise <strong>de</strong> plusieurscommissions consultatives, d’un comité d’auditet d’un comité scientifique.Les services opérationnels <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont réunisau sein du secrétariat général composé <strong>de</strong> près<strong>de</strong> 1 100 agents au service <strong>de</strong> la stabilité dusystème financier et <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>sclientèles.L’activité <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong>vrait évoluer dans le cadre<strong>de</strong> la mise en place du mécanisme européen<strong>de</strong> supervision unique du secteur bancaire.13


1Missions et organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>1.1 LES MISSIONSDE L’<strong>ACPR</strong>A. Les principales missionsLes missions <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont définiespar l’article L. 612-1 du co<strong>de</strong> monétaireet financier. Depuis juillet<strong>2013</strong>, l’Autorité s’est vue confier <strong>de</strong>nouvelles missions en matière <strong>de</strong>prévention et <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>scrises bancaires, conformément àla loi n° <strong>2013</strong>-672 du 26 juillet <strong>2013</strong><strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>sactivités bancaires.« L’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntielet <strong>de</strong> résolution, autorité administrativeindépendante, veille à lapréservation <strong>de</strong> la stabilité du systèmefinancier et à la protection<strong>de</strong>s clients, assurés, adhérents etbénéficiaires <strong>de</strong>s personnes soumisesà son contrôle. »Elle est chargée :I <strong>de</strong> délivrer les agréments et autorisationsprévus par la loi et laréglementation ;I d’exercer une surveillance permanente<strong>de</strong> la situation financièreet <strong>de</strong>s conditions d’exploitation<strong>de</strong>s personnes soumisesà son contrôle, notamment dansle respect <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> solvabilité,<strong>de</strong>s règles relatives à lapréservation <strong>de</strong> la liquidité. Pour lesecteur <strong>de</strong> l’assurance, elle s’assureque les organismes sont enmesure <strong>de</strong> tenir, à tout moment,leurs engagements pris envers lesassurés, adhérents, bénéficiairesou entreprises réassurées et qu’ilsles tiennent effectivement ;I <strong>de</strong> veiller au respect <strong>de</strong>s règles<strong>de</strong>stinées à assurer la protection<strong>de</strong>s clientèles, qu’il s’agisse <strong>de</strong>dispositions législatives ou réglementaires,<strong>de</strong> co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conduiteapprouvés à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’uneassociation professionnelle ou encore<strong>de</strong> bonnes pratiques <strong>de</strong> laprofession, constatées ou recommandéespar l’Autorité. Elle veilleégalement à l’adéquation <strong>de</strong>smoyens et procédures que les personnescontrôlées mettent enœuvre à cet effet. Pour cette mission,elle coopère, au sein d’unpôle commun, avec l’Autorité <strong>de</strong>smarchés financiers (AMF) ;I <strong>de</strong> veiller à l’élaboration et à lamise en œuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>prévention et <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>scrises bancaires, dont l’objet est<strong>de</strong> préserver la stabilité financière,d’assurer la continuité <strong>de</strong>s activités,<strong>de</strong>s services et <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong>s établissements dont la défaillanceaurait <strong>de</strong> graves conséquencespour l’économie, <strong>de</strong>protéger les déposants, d’éviterou <strong>de</strong> limiter au maximum le recoursau soutien public ;I <strong>de</strong> veiller au respect, par les personnessoumises à son contrôle,<strong>de</strong>s règles relatives aux modalitésd’exercice <strong>de</strong> leur activitépar elles-mêmes ou par l’intermédiaire<strong>de</strong> filiales et aux opérationsd’acquisition et <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> participation.L’<strong>ACPR</strong> représente la supervisionfrançaise dans les instances internationaleset européennes <strong>de</strong>la banque et <strong>de</strong> l’assurance, encollaboration avec la Banque <strong>de</strong>France et les services compétents<strong>de</strong> l’État. Elle contribue ainsi à laréalisation <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> stabilitéfinancière dans l’ensemble <strong>de</strong> l’Espaceéconomique européen et<strong>de</strong> mise en œuvre convergente<strong>de</strong>s pratiques nationales et européennes<strong>de</strong> supervision.Pour l’accomplissement <strong>de</strong> ses missions,l’<strong>ACPR</strong> dispose, à l’égard <strong>de</strong>sassujettis :I d’un pouvoir <strong>de</strong> contrôle ;I du pouvoir <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> police administrative ;I d’un pouvoir <strong>de</strong> sanction.Elle peut, en outre, porter à laconnaissance du public toute informationqu’elle estime nécessaire àl’accomplissement <strong>de</strong> ses missions,sans que lui soit opposable le secretprofessionnel mentionné à l’articleL. 612-17 du co<strong>de</strong> monétaireet financier.14


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LE CHAMP DE CONTRÔLE DE L’<strong>ACPR</strong>L’article L. 612-2 du co<strong>de</strong> monétaire et financier définit lechamp <strong>de</strong>s personnes soumises (ou assujetties) au contrôle<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.Dans le secteur bancaire, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> paiementet <strong>de</strong>s services d’investissement1) Les établissements <strong>de</strong> crédit.2) Les entreprises d’investissement autres que les sociétés<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuille ainsi que les entreprises <strong>de</strong>marché, les adhérents aux chambres <strong>de</strong> compensation,les personnes habilitées à exercer les activités <strong>de</strong>conservation ou d’administration d’instruments financiers(mentionnées aux 4° et 5° <strong>de</strong> l’article L. 542-1 du co<strong>de</strong>monétaire et financier).3) Les établissements <strong>de</strong> paiement.4) Les compagnies financières et les compagnies financièresholdings mixtes.5) Les changeurs manuels.6) Les associations et fondations dites <strong>de</strong> microcrédit(organismes mentionnés au 5° <strong>de</strong> l’article L. 511-6 duco<strong>de</strong> monétaire et financier).7) Les sociétés retenues pour contribuer à la créationd’activités ou au développement <strong>de</strong>s emplois dans lecadre <strong>de</strong> convention passée avec l’État (personnesmorales mentionnées à l’article L. 313-21-1 du co<strong>de</strong>monétaire et financier).8) Les établissements <strong>de</strong> monnaie électronique.9) Les sociétés <strong>de</strong> financement.L’<strong>ACPR</strong> peut également soumettre à son contrôle tout intermédiaireen opération <strong>de</strong> banque ou <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiement.Son contrôle s’exerce également sur l’activité <strong>de</strong> prestation<strong>de</strong> services d’investissement <strong>de</strong>s personnes mentionnéesaux 1) et 2) sous réserve <strong>de</strong> la compétence <strong>de</strong> l’AMF,en matière <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> bonne conduite etautres obligations professionnelles.Aux fins <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> paiement et<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> monnaie électronique, l’<strong>ACPR</strong> peutsolliciter l’avis <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France, au titre <strong>de</strong>s missionsdu bon fonctionnement et <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s moyens<strong>de</strong> paiement (cf. article L. 141-4 du co<strong>de</strong> monétaire et financier).Dans le secteur <strong>de</strong> l’assurance1) Les entreprises d’assurance (exerçant une activitéd’assurance directe mentionnées à l’article L. 310-1du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances).2) Les entreprises exerçant une activité <strong>de</strong> réassurancedont le siège social est situé en France.3) Les mutuelles et unions régies par le livre II du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>la mutualité et les unions gérant les systèmes fédéraux<strong>de</strong> garantie ainsi que les unions mutualistes <strong>de</strong> groupe(UMG).4) Les mutuelles et unions du livre I er qui procè<strong>de</strong>nt à lagestion <strong>de</strong>s règlements mutualistes et <strong>de</strong>s contrats pourle compte <strong>de</strong>s mutuelles et unions relevant du livre II,pour les seules dispositions du titre VI du livre V du co<strong>de</strong>monétaire et financier (obligations relatives à la luttecontre le blanchiment <strong>de</strong>s capitaux, le financement <strong>de</strong>sactivités terroristes et les loteries, jeux et paris prohibés).5) Les institutions <strong>de</strong> prévoyance, unions et groupementsparitaires <strong>de</strong> prévoyance régis par le titre III du livre IXdu co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la sécurité sociale.6) Les sociétés <strong>de</strong> groupe d’assurance et les sociétés<strong>de</strong> groupe mixte d’assurance mentionnées à l’articleL. 322-1-2 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances.7) Le fonds <strong>de</strong> garantie universelle <strong>de</strong>s risques locatifs(article L. 313-20 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la construction et<strong>de</strong> l’habitation).8) Les véhicules <strong>de</strong> titrisation portant <strong>de</strong>s risques d’assurance(article L. 310-1-2 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances).9) L’ensemble <strong>de</strong>s personnes mentionnées ci-<strong>de</strong>ssus exerçanten France en libre prestation <strong>de</strong> service ou libreétablissement.L’<strong>ACPR</strong> peut également soumettre à son contrôle :I toute personne ayant reçu d’un organisme pratiquant<strong>de</strong>s opérations d’assurance un mandat <strong>de</strong> souscriptionou <strong>de</strong> gestion ;I toute personne souscrivant à un contrat d’assurance <strong>de</strong>groupe ;I toute personne exerçant, à quelque titre que ce soit, uneactivité d’intermédiation en assurance ou en réassurance ;I toute personne qui s’entremet, directement ou indirectement,entre un organisme mentionné aux 3) et 4) et unepersonne qui souhaite adhérer ou adhère à cet organisme.B. L’impact <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activitésbancaires sur les missions<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>• Sur la séparation et l’interdiction<strong>de</strong>s activités bancairesLa loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires prévoitun cantonnement dans une filialedédiée <strong>de</strong> certaines activités <strong>de</strong>marché (une partie <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>marché pour compte propre, lesexpositions non sécurisées vis-à-vis<strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> gestion alternative– hedge funds – et, potentiellement,une partie <strong>de</strong> la tenue <strong>de</strong>marché). Par cette séparation, la loibancaire française pose certaineslimites au modèle <strong>de</strong> banque universelle,sans le remettre en cause.L’<strong>ACPR</strong> sera en charge <strong>de</strong> l’agrément<strong>de</strong> l’entité dédiée, du contrôle<strong>de</strong> son périmètre d’action et<strong>de</strong> celui du reste du groupe (vérification<strong>de</strong> la bonne séparation enlien avec l’AMF s’agissant <strong>de</strong> latenue <strong>de</strong> marché – market making)et <strong>de</strong> sa supervision pru<strong>de</strong>ntielle.La mission <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, conjointementavec la Banque <strong>de</strong> France,est d’accompagner cette mutationdu système financier français,tout en s’assurant <strong>de</strong> la conformité<strong>de</strong> la loi avec le projet européen<strong>de</strong> séparation bancaire.15


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>1. MISSIONS ET ORGANISATION DE L’<strong>ACPR</strong>1.1 Les missions <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>• Sur la surveillance macropru<strong>de</strong>ntielleLa loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires a égalementconfié à la Banque <strong>de</strong>France un mandat explicite pourveiller, conjointement avec le HautConseil <strong>de</strong> stabilité financière(HCSF), à la stabilité du système financier(article 10).Le Haut Conseil <strong>de</strong> stabilité financière,créé par la loi bancaire, sesubstitue au Conseil <strong>de</strong> régulationfinancière et du risque systémique(COREFRIS) en élargissant ses missions1 à « la surveillance du systèmefinancier dans son ensemble» et la définition <strong>de</strong> « la politiquemacro-pru<strong>de</strong>ntielle ». En particulier,le HCSF pourra mettre en œuvreplusieurs <strong>de</strong>s outils prévus par laCRD 4 2 /CRR 3 . Ainsi, à l’initiative duprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, il sera possible:I d’imposer <strong>de</strong>s exigences plus élevées<strong>de</strong> fonds propres pour lesbanques, soit pour tenir compte<strong>de</strong>s cycles économiques (coussincontracyclique), soit pour préveniret atténuer le risque macropru<strong>de</strong>ntielou systémique non cycliqueà long terme au niveaunational ;I <strong>de</strong> modifier les conditions d’octroi<strong>de</strong> crédit afin <strong>de</strong> limiter les risques<strong>de</strong> croissance excessive du crédit ;I <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>s avis et recommandations<strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s institutionseuropéennes afin <strong>de</strong> prévenirl’instabilité financière enFrance.• Sur la résolution bancaireL’<strong>ACPR</strong> est désormais dotée par laloi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires <strong>de</strong> nouveauxpouvoirs et d’un collège spécifiquequi exerce les missions <strong>de</strong>résolution, distinctes <strong>de</strong>s missions<strong>de</strong> supervision.Dans ce cadre, l’<strong>ACPR</strong> établit unplan préventif pour les établissementssoumis par ailleurs à l’obligationd’établir un plan <strong>de</strong> rétablissement.Ce plan <strong>de</strong> résolutioncontient les modalités spécifiquesd’application <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> résolutionque pourrait prendre le collège<strong>de</strong> résolution. Si l’<strong>ACPR</strong> estimeque l’organisation et le fonctionne-L’Autorité a vu son action renforcéedans le domaine <strong>de</strong> la supervision<strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> commercialisation<strong>de</strong>s produits bancaires.161. Les missions du COREFRIS étaient : échange d’informations, évaluation <strong>de</strong>s risques systémiques, émission d’avis ou <strong>de</strong> prises <strong>de</strong> position…2. Capital Requirements Directive, directive sur les exigences <strong>de</strong> fonds propres.3. Capital Requirements Regulation, règlement sur les exigences <strong>de</strong> fonds propres.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>ment <strong>de</strong> l’établissement sont <strong>de</strong>nature à faire obstacle à la mise enœuvre efficace <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> résolution,elle peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>prendre <strong>de</strong>s mesures correctives.Parmi les mesures <strong>de</strong> résolution,l’<strong>ACPR</strong> peut :I <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s mesures structurellesà l’établissement : changement<strong>de</strong>s dirigeants en place,transfert ou cession <strong>de</strong> branchesd’activité, recours à un établissementrelais ;I exiger <strong>de</strong> l’établissement qu’ilprenne <strong>de</strong>s mesures concernantl’absorption <strong>de</strong>s pertes : émission<strong>de</strong> nouvelles actions ou d’autresinstruments <strong>de</strong> fonds propres, imputation<strong>de</strong>s pertes aux actionnaireset aux détenteurs <strong>de</strong> titressubordonnés <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnier rang ;I <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’intervention du fonds<strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s dépôts et <strong>de</strong> résolution(en capital, en financement,en garantie) au profit d’unétablissement faisant l’objet d’unemesure <strong>de</strong> résolution. Les possibilitésd’intervention du Fonds ontété étendues par rapport à cellesdu fonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> dépôts.• Sur la protection <strong>de</strong>s consommateurs<strong>de</strong> services bancaireset financiersEn la matière, la loi <strong>de</strong> séparationet <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>s activités bancairesa complété les missions dévoluesà l’<strong>ACPR</strong>. L’Autorité a vu sonaction renforcée dans le domaine<strong>de</strong> la supervision <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong>commercialisation <strong>de</strong>s produitsbancaires. En particulier, l’<strong>ACPR</strong> etles autres autorités concernées(AMF et DGCCRF, direction générale<strong>de</strong> la Concurrence, <strong>de</strong> la Consommationet <strong>de</strong> la Répression<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s) pourront, dans ce domaine,se communiquer les renseignementsutiles à l’exercice <strong>de</strong>leurs missions respectives. Par ailleurs,concernant plus spécifiquementles offres <strong>de</strong> services en ligne,les contrôleurs <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> pourrontfaire usage d’une i<strong>de</strong>ntité d’emprunt.1.2 L’ORGANISATIONDE L’<strong>ACPR</strong>L’organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> repose surdifférentes instances décisionnellesou consultatives lui permettant <strong>de</strong>réaliser au mieux les missions qui luisont confiées. L’année <strong>2013</strong> a étémarquée par la création d’un nouveaucollège <strong>de</strong> résolution conformémentaux dispositions <strong>de</strong> la loidu 26 juillet <strong>2013</strong>.A. Le collège<strong>de</strong> supervisionLes attributions confiées à l’<strong>ACPR</strong>sont exercées par le collège <strong>de</strong> supervisionqui statue en différentesformations, en fonction <strong>de</strong>s sujetsqu’il a à traiter.Composé <strong>de</strong> 19 membres, il estprésidé par le gouverneur <strong>de</strong> laBanque <strong>de</strong> France.Le collège plénier examine lesquestions générales <strong>de</strong> supervisioncommunes aux secteurs <strong>de</strong> labanque et <strong>de</strong> l’assurance. Il analyseles risques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux secteursau regard <strong>de</strong> la situation économique.Il arrête également lesprincipes d’organisation, <strong>de</strong> fonctionnement,<strong>de</strong> budget et le règlementintérieur <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. En outre, ilfixe chaque année les priorités <strong>de</strong>contrôle.Les sous-collèges, l’un pour lesecteur <strong>de</strong> la banque, l’autre pourl’assurance, sont compétents pourles dossiers individuels et les questionsd’ordre général spécifiques àleur secteur. Ils sont, chacun, composés<strong>de</strong> huit membres.La formation restreinte du collège<strong>de</strong> supervision (huit membres également)traite <strong>de</strong>s questions individuellessusceptibles d’avoir un effetsignificatif sur les <strong>de</strong>ux secteurs ousur la stabilité financière dansson ensemble. Elle est égalementchargée d’examiner les questionsrelatives à la surveillance <strong>de</strong>s conglomératsfinanciers.17


LE COLLÈGE DE SUPERVISION DE L’<strong>ACPR</strong>321 4 567 8910 1112COMPOSITION DU COLLÈGE DE SUPERVISION DE L’<strong>ACPR</strong> (AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)FORMATION PLÉNIÈREPrési<strong>de</strong>nt du collège :1 M. Christian Noyerou le sous-gouverneur désigné,M. Robert OphèleUn vice-prési<strong>de</strong>nt ayant une expérience professionnelleen matière d’assurance, désigné par les ministres chargés<strong>de</strong> l’économie, <strong>de</strong> la sécurité sociale et <strong>de</strong> la mutualité :3 M. Jean-Marie Levaux*, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité<strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolutionSont également membres du collège <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolution :Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong>s normes comptables,10 † M. Jérôme HaasLe prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers,12 M. Gérard RameixUne personnalité désignée par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Assembléenationale, 6 M. Philippe AubergerUne personnalité désignée par le prési<strong>de</strong>nt du Sénat,9 M me Monique Millot-Pernin2Sur proposition du vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseil d’État :21 M. Olivier Fouquet, conseiller d’ÉtatSur proposition du premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation :22 M. Francis Assié, conseillerSur proposition du premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s comptes :M. Jean-Philippe Vachia**, conseiller maîtreEn raison <strong>de</strong> leurs compétences en matière <strong>de</strong> protection<strong>de</strong>s clientèles ou <strong>de</strong> techniques quantitatives et actuariellesou dans d’autres matières utiles à l’exercice par l’Autorité <strong>de</strong>ses missions :8 M. Emmanuel Constans7 M me Hélène ReyEn raison <strong>de</strong> leurs compétences en matière d’assurance,<strong>de</strong> mutualité, <strong>de</strong> prévoyance ou <strong>de</strong> réassurance :19 M. Philippe Mathouillet17 M. Dominique Thiry18 M. Lucien Uzan* Jean-Marie Levaux a été nommé vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, le 21 novembre <strong>2013</strong>, en remplacement <strong>de</strong> Jean-Philippe Thierry, démissionnaire. Il doit être remplacéau sein du collège par une personne ayant compétence en matière d’assurance, <strong>de</strong> mutualité, <strong>de</strong> prévoyance ou <strong>de</strong> réassurance.** Jean-Philippe Vachia, démissionnaire, a été remplacé par 20 Christian Babusiaux, nommé membre du collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, le 6 janvier 2014.184 Mme Anne Le Lorier, premier sous-gouverneur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France.5 M. Édouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo, secrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>1314 1516202122171819En raison <strong>de</strong> leurs compétences en matière d’opérations<strong>de</strong> banque, <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiementou <strong>de</strong> services d’investissement :14 M. Thierry Coste13 M. Dominique Hoenn15 M. François Lemasson16 M. Christian PoirierPar ailleurs, le directeur général du Trésor, M. RamonFernan<strong>de</strong>z, ou son représentant, M me Delphined’Amarzit, ou 11 M. Corso Bavagnoli, siège auprès <strong>de</strong>toutes les formations du collège <strong>de</strong> supervision, et ledirecteur <strong>de</strong> la Sécurité sociale ou son représentantsiège auprès du sous-collège sectoriel <strong>de</strong> l’assuranceou <strong>de</strong>s autres formations lorsqu’elles traitent <strong>de</strong>sorganismes régis par le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité ou le co<strong>de</strong><strong>de</strong> la sécurité sociale. Ils n’ont pas voix délibérative maisdisposent <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une secon<strong>de</strong>délibération.FORMATION RESTREINTELe prési<strong>de</strong>nt :M. Christian Noyerou le sous-gouverneur désigné,M. Robert OphèleLe vice-prési<strong>de</strong>nt :M. Jean-Marie LevauxM. Jérôme HaasM. Jean-Philippe VachiaM. François LemassonM. Christian PoirierM. Lucien UzanSOUS-COLLÈGE SECTORIELBANQUELe prési<strong>de</strong>nt :M. Christian Noyerou le sous-gouverneur désigné,M. Robert OphèleLe vice-prési<strong>de</strong>nt :M. Jean-Marie LevauxM. Olivier FouquetM. Emmanuel ConstansM. Thierry CosteM. Dominique HoennM. François LemassonM. Christian PoirierSOUS-COLLÈGE SECTORIELASSURANCELe prési<strong>de</strong>nt :M. Jean-Marie LevauxLe gouverneurou le sous-gouverneur<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France :M. Christian Noyerou M. Robert OphèleM. Francis AssiéM. Jean-Philippe VachiaM. Philippe MathouilletM. Dominique ThiryM. Lucien Uzan19


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>1. MISSIONS ET ORGANISATION DE L’<strong>ACPR</strong>1.2 L’organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>COMPOSITION DU COLLÈGE DE RÉSOLUTION(AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)B. Le collège <strong>de</strong> résolutionLe collège <strong>de</strong> résolution a été créépar la loi n° <strong>2013</strong>-672 du 26 juillet<strong>2013</strong> <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires. Il estprésidé par le gouverneur <strong>de</strong> laBanque <strong>de</strong> France, Christian Noyer,et est composé <strong>de</strong> six membres. Lecollège <strong>de</strong> résolution est chargé <strong>de</strong>veiller à l’élaboration et à la miseen œuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> préventionet <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>s crises bancaires.Il a tenu sa première réunionen novembre <strong>2013</strong>. L’organisation<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> la Résolution estdétaillée au point 4 du chapitre 2.Le gouverneur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France ou son représentant,prési<strong>de</strong>nt :1 M. Christian NoyerLe directeur général du Trésor :M. Ramon Fernan<strong>de</strong>z, ou son représentant,M me Delphine d’Amarzit ou3 M. Corso BavagnoliLe prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers ouson représentant :2 M. Gérard RameixLe sous-gouverneur désigné par le gouverneur <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France ou son représentant :4 M. Robert OphèleLe prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la chambre commerciale, financière etéconomique <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation, M. Raymond Espelou son représentant :5 M. Yves GérardLe prési<strong>de</strong>nt du directoire du Fonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s dépôtset <strong>de</strong> résolution, ou son représentant :6 M. Thierry Dissaux7652341207 M. Dominique Laboureix, directeur <strong>de</strong> la Résolution à l’<strong>ACPR</strong>.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>C. Le comité d’auditLe comité d’audit est chargé <strong>de</strong>veiller au bon usage <strong>de</strong>s ressources<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Organe consultatif, il intervientpour rendre un avis préalablesur :I le budget prévisionnel <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>,avant son adoption par le collège<strong>de</strong> supervision ;I le rapport d’exécution budgétaire<strong>de</strong> l’exercice clos ;I les conventions <strong>de</strong> refacturation<strong>de</strong>s moyens et prestations fournispar la Banque <strong>de</strong> France, préalablementà leur approbation.COMPOSITION DU COMITÉ D’AUDIT(AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)M. Lucien Uzan, prési<strong>de</strong>ntM. Jean-Philippe Vachia, conseiller maître à la Cour<strong>de</strong>s comptesM. Jérôme Haas, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong>s normescomptablesM. Thierry CosteM me Monique Millot-PerninD. Les commissionsconsultatives etle comité scientifiqueLe collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>s’appuie sur plusieurs commissionsconsultatives pour l’éclairer surcertains sujets à traiter.La commission Affaires pru<strong>de</strong>ntiellesest chargée <strong>de</strong> rendre un avissur les instructions <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> enca -drant la transmission d’états pério -diques pru<strong>de</strong>ntiels, par les assujettis,avant leur adoption. Elle est égalementsaisie pour avis <strong>de</strong> projets <strong>de</strong>notices ou gui<strong>de</strong>s explicatifs.COMPOSITION DE LA COMMISSION CONSULTATIVEAFFAIRES PRUDENTIELLES (AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)I M. Dominique Thiry, prési<strong>de</strong>ntI M. Dominique Hoenn, vice-prési<strong>de</strong>ntMembres désignés au sein <strong>de</strong>s personnes soumises au contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> :Secteur <strong>de</strong> l’assuranceSecteur <strong>de</strong> la banqueI M me Violaine Conti, AxaI M. Francis Canterini*, Crédit AgricoleI M. Cédric Cornu, Pro BTPI M. Benoît Catherine, ExaneI M. Nicolas Eyt, SogécapI M me Hedwige Nuyens, BNP ParibasI M me Maud Petit, CovéaI M me Catherine Meritet, Société GénéraleI M. Éric Spielrein, RCI BanqueSont également membres <strong>de</strong> la commission, les associations professionnelles suivantes :Secteur <strong>de</strong> l’assuranceSecteur <strong>de</strong> la banqueI Le Centre technique <strong>de</strong>s institutionsI L’Association <strong>de</strong>s sociétés financières (ASF)<strong>de</strong> prévoyance (CTIP)I L’Association française <strong>de</strong>s marchésI La Fédération française <strong>de</strong>s sociétésfinanciers (AMAFI)d’assurances (FFSA)I La Fédération bancaire française (FBF)I La Fédération nationale <strong>de</strong> la mutualitéfrançaise (FNMF)I Le Groupement <strong>de</strong>s entreprises mutuellesd’assurance (GEMA)La Caisse <strong>de</strong>s dépôts et consignations désigne une personne pour la représenter.* M. Francis Canterini ne participe plus aux travaux <strong>de</strong> la commission consultative Affaires pru<strong>de</strong>ntielles<strong>de</strong>puis le 14 mars 2014.21


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>1. MISSIONS ET ORGANISATION DE L’<strong>ACPR</strong>1.2 L’organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>La commission Lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>s capitauxet le financement du terrorisme est chargée<strong>de</strong> rendre un avis sur les projets d’instructions, <strong>de</strong> lignesdirectrices ou d’autres documents <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> relatifs àla lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme(l’activité <strong>de</strong> la commission en <strong>2013</strong> est détailléeau chapitre 4).COMPOSITION DE LA COMMISSION CONSULTATIVE LUTTE CONTRELE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME(AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)I M. Francis Assié, prési<strong>de</strong>ntI M. François Lemasson, vice-prési<strong>de</strong>ntCinq membres désignés au sein <strong>de</strong>s personnessoumises au contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Secteur <strong>de</strong> l’assuranceI M. Gaël Buard, Natixis AssurancesI M. Philippe Girau<strong>de</strong>l, GroupamaI M me Nadine Mathieu-Lapert, Axa FranceI M. Paul-Henri Mezin, groupe Malakoff MédéricI M me Catherine Petapermal, La FranceMutualisteHuit membres désignés au sein <strong>de</strong>s personnessoumises au contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Secteur <strong>de</strong> la banqueI M. Alain Breuillin, Bank Audi Saradar FranceI M. Raoul d’Estaintot, Caisse fédérale<strong>de</strong> Crédit mutuelI M me Catherine Frenzel, ExaneI M. Édouard Leveau-Vallier, HSBC FranceI M. Jacques Piccioloni, BNCI M. Henri Quintard, BNP ParibasI M. Luc Retail, la Banque PostaleI M. Grégory Torrez, Banque AccordSont également membres <strong>de</strong> la commission, les associations professionnelles suivantes :Secteur <strong>de</strong> l’assuranceI Le Centre technique <strong>de</strong>s institutions<strong>de</strong> prévoyance (CTIP)I La Fédération française <strong>de</strong>s sociétésd’assurances (FFSA)I La Fédération nationale indépendante<strong>de</strong>s mutuelles (FNIM)I La Fédération nationale <strong>de</strong> la mutualitéfrançaise (FNMF)I Le Groupement <strong>de</strong>s entreprises mutuellesd’assurance (GEMA)I La Chambre syndicale <strong>de</strong>s courtiersd’assurances (CSCA)Secteur <strong>de</strong> la banqueI L’Association française <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> paiement et <strong>de</strong> monnaie électronique(AFEPAME)I L’Association française <strong>de</strong>s sociétés financières(ASF)I L’Association française <strong>de</strong>s marchés financiers(AMAFI)I La Fédération bancaire française (FBF)La Caisse <strong>de</strong>s dépôts et consignations désigne une personne pour la représenter.22


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>La commission Pratiques commerciales rend un avissur <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> recommandation portant sur son domaine<strong>de</strong> compétence. Elle approfondit certains sujets<strong>de</strong> pratiques commerciales i<strong>de</strong>ntifiés par l’<strong>ACPR</strong> et recueilleles informations et suggestions <strong>de</strong> ses membresen matière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s clientèles.COMPOSITION DE LA COMMISSION CONSULTATIVEPRATIQUES COMMERCIALES (AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)I M. Emmanuel Constans, prési<strong>de</strong>ntI M. Jean-Marie Levaux, vice-prési<strong>de</strong>ntCinq membres choisis en raison d’une compétence acquise au travers <strong>de</strong> la participationà <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> clientèles (particuliers ou professionnels), <strong>de</strong>s associations d’épargnants,<strong>de</strong>s associations caritatives ayant une activité dans ce domaine ainsi qu’à l’Institut national<strong>de</strong> la consommation :I M. Jean Berthon, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FAIDERI M. Pierre Cernesson, Confédération nationale <strong>de</strong>s associations familiales catholiquesI M. Olivier Gayraud, Consommation Logement et Cadre <strong>de</strong> vieI M. Hervé Mondange, juriste à l’AFOCI M. Romain Girard, Fédération nationale Familles ruralesQuatre membres choisis en raison d’une compétence acquise au sein d’un établissement<strong>de</strong> crédit, d’un organisme d’assurance ou d’une association professionnelle représentative :I M. Pierre Bocquet, FBFI M. Alain Lasseron*, ASFI M. Christophe Ollivier, FNMFI M. Philippe Poiget, FFSADeux membres choisis en raison d’une compétence acquise au sein d’un intermédiaired’assurance, d’un intermédiaire en opérations <strong>de</strong> banque et services <strong>de</strong> paiement oud’une association professionnelle représentative :I M. Philippe <strong>de</strong> Robert, Fédération nationale <strong>de</strong>s agents généraux d’assuranceI M me Sophie Ho Thong, Association professionnelle <strong>de</strong>s intermédiaires en créditsUn membre choisi en raison <strong>de</strong> son expérience <strong>de</strong> représentation du personnel <strong>de</strong>s personnessoumises au contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> :I M me Raphaëlle Bertholon, SNE CGCUn membre choisi en raison <strong>de</strong> travaux universitaires portant sur <strong>de</strong>s sujets bancairesou d’assurance :I M. Pierre-Grégoire Marly, professeur agrégé <strong>de</strong>s facultés <strong>de</strong> droitUn membre choisi en raison d’une expertise acquise dans le suivi <strong>de</strong> ces questions au travers<strong>de</strong>s médias :I M. Jean-François Filliatre, rédacteur en chef <strong>de</strong> Mieux vivre votre argent* M me Karine Rumayor (ASF) remplace, <strong>de</strong>puis le 12 mars 2014, M. Alain Lasseron (ASF).23


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>1. MISSIONS ET ORGANISATION DE L’<strong>ACPR</strong>1.2 L’organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Le comité scientifique a pour mission <strong>de</strong> favoriser lessynergies entre la recherche dans le domaine financieret la supervision pru<strong>de</strong>ntielle. Il i<strong>de</strong>ntifie les évolutions susceptiblesd’affecter les activités <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> labanque et <strong>de</strong> l’assurance (l’activité du comité scientifiqueen <strong>2013</strong> est développée au point 2 du chapitre 2).COMPOSITION DU COMITÉ SCIENTIFIQUE DE L’<strong>ACPR</strong>(AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)I M me Hélène Rey, prési<strong>de</strong>nteI M. Philippe Mathouillet, vice-prési<strong>de</strong>ntI M. Laurent Clerc, Banque <strong>de</strong> France, économisteI M. Antoine Frachot, directeur général, groupe <strong>de</strong>s Écoles nationales d’économie et <strong>de</strong> statistiqueI M. Christian Gollier, professeur à l’université Toulouse II M. Christian Gourieroux, professeur à l’ENSAE et à l’université <strong>de</strong> TorontoI M. Guillaume Leroy, actuaire-conseil, Institut <strong>de</strong>s actuairesI M. Didier Marteau, professeur à ESCP EuropeI M. Kevin O’Rourke, professeur à l’université d’Oxford (All Souls College)I M. David Thesmar, professeur à HECI M. Philippe Trainar, chef économiste et conseiller spécial du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> SCORI M. Philippe Weil, professeur à l’université libre <strong>de</strong> Bruxelles et à l’Institut d’étu<strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> ParisE. La commission <strong>de</strong>s sanctionsLa composition et les activités <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont développées au chapitre 5.L’<strong>ACPR</strong>,53 rue <strong>de</strong> Châteaudunà Paris 9 e .24


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>2Le secrétariat général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>2.1 LE FONCTIONNEMENTLe secrétariat général regroupel’ensemble <strong>de</strong>s services opérationnels<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Il est dirigé et organisépar le secrétaire généralnommé par arrêté du ministrechargé <strong>de</strong> l’économie, sur propositiondu prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité.Édouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo a éténommé secrétaire général <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> par un arrêté en date du23 janvier 2014 pour succé<strong>de</strong>r àDanièle Nouy 4 . Il est assisté <strong>de</strong>1 Sandrine Lemery, premièresecrétaire générale adjointe, et <strong>de</strong>trois secrétaires généraux adjoints :2 Fabrice Pesin, 3 FrédéricVisnovsky et, <strong>de</strong>puis le 13 février2014, 4 Patrick Montagner.3214Après une réorganisation ayantconduit à réaffecter certains agentsaux services communs <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France, les équipes du secrétariatgénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> étaientcomposées <strong>de</strong> 1 060 agents, àfin <strong>2013</strong>.L’<strong>ACPR</strong> est une autorité indépendanteadossée à la Banque <strong>de</strong>France. L’Autorité peut ainsi bénéficier<strong>de</strong>s synergies avec les fonctionsqu’exerce la banque centraleet <strong>de</strong>s moyens dont elle dispose. LaBanque <strong>de</strong> France emploie l’ensemble<strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.Celle-ci dispose d’un budget propreannexe à celui <strong>de</strong> la banquecentrale. L’Autorité peut utiliser lesmoyens fournis par la Banque <strong>de</strong>France qui lui sont refacturés parcelle-ci.Les organismes assujettis sont soumisà une contribution pour frais <strong>de</strong>contrôle recouvrée par la Banque<strong>de</strong> France, mais intégralement affectéeà l’<strong>ACPR</strong>. À titre exceptionnel,l’Autorité peut recevoir <strong>de</strong>sdotations additionnelles provenant<strong>de</strong> la banque centrale.2.2 LES EFFECTIFSDE L’<strong>ACPR</strong>• Des compétences variées pourassurer l’ensemble <strong>de</strong>s missionsconfiées à l’AutoritéAprès une progression rapi<strong>de</strong> entre2010 et 2012, les effectifs du secrétariatgénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> se sontstabilisés en <strong>2013</strong>, suite à un doublemouvement : d’un côté, lepoids relatif <strong>de</strong>s fonctions support(ressources humaines, formation,contrôle <strong>de</strong> gestion et budget,immobilier et moyens généraux,4. Danièle Nouy a été nommée fin <strong>2013</strong> à la prési<strong>de</strong>nce du Conseil <strong>de</strong> surveillance du mécanisme <strong>de</strong> supervision unique à la Banque centraleeuropéenne.25


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>2. LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’<strong>ACPR</strong>2.2 Les effectifs <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>communication, gestion du systèmed’information et du parc informatique)a été ramené <strong>de</strong> 14 %à 11 % <strong>de</strong>s effectifs totaux entre fin2012 et fin <strong>2013</strong>, <strong>de</strong> l’autre, les activités<strong>de</strong> contrôle et les fonctionstransversales (juridiques, étu<strong>de</strong>s, international)ont été renforcées. Lapoursuite <strong>de</strong>s renforcements sur lesfonctions clés <strong>de</strong>vrait permettre àl’Autorité <strong>de</strong> se préparer aux changementsinduits par les évolutionsréglementaires (CRD 4 pour lesbanques en 2014, Solvabilité II pourles assurances en 2016) et organisationnellesà venir (mise en placedu mécanisme <strong>de</strong> supervisionunique <strong>de</strong>s banques à l’échelle européenneà compter <strong>de</strong> novembre2014).La part <strong>de</strong>s autres domaines d’activitéa peu varié, un peu plus <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s équipes étant encharge <strong>de</strong> la surveillance individuelle,permanente et sur place,<strong>de</strong>s organismes et établissementssoumis au contrôle <strong>de</strong> l’Autorité, ducontrôle <strong>de</strong>s pratiques commercialesainsi que <strong>de</strong>s agréments etautorisations. Par ailleurs, la direction<strong>de</strong> la Résolution est progressivementconstituée pour assurer laprise en charge <strong>de</strong> la préparation<strong>de</strong>s travaux du collège <strong>de</strong> résolutiontant pour les mesures <strong>de</strong>prévention (plans préventifs <strong>de</strong> résolution)que, le cas échéant, pourles mesures <strong>de</strong> résolution. Enfin,18 % <strong>de</strong>s effectifs sont affectés àla surveillance macro-pru<strong>de</strong>ntielle,aux travaux internationauxsur l’élaboration <strong>de</strong> la réglementation,aux activités juridiques ainsiqu’aux autres missions transversales,notamment d’ordre méthodologique.Le secrétariat général (à fin <strong>2013</strong>)est désormais composé <strong>de</strong> 92 %d’agents titulaires et d’agentscontractuels <strong>de</strong> droit privé, 6 % <strong>de</strong>fonctionnaires et 2 % d’agents souscontrat à durée déterminée.• Une attention particulière donnéeaux actions <strong>de</strong> formationDes matinées d’accueil mensuelleset <strong>de</strong>s stages d’accueil et d’intégrationont ainsi été organisés à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s agents nouvellementrecrutés. En complément <strong>de</strong>sparcours <strong>de</strong> formation initiale,18 %RÉPARTITION DES EFFECTIFS2 %11 %7 %7 %15 %39 %• Contrôle secteur banque• Contrôle secteur assurance• Contrôle <strong>de</strong>s pratiques commerciales• Agrément• Activités transversales (Affaires juridiques,Affaires internationales, Etu<strong>de</strong>s…)• Activités <strong>de</strong> support (Ressources humaines,formation, informatique, contrôle <strong>de</strong> gestion…)• Secrétariat générall’accent a été mis sur les formations<strong>de</strong>stinées à préparer l’entrée envigueur <strong>de</strong>s nouvelles réglementationsBâle III et Solvabilité IId’une part, et d’autre part à accompagnerla mise en place du mécanisme<strong>de</strong> supervision unique (enrichissement<strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> formationen anglais).L’<strong>ACPR</strong> a également poursuivi soneffort <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s managers,à la fois pour les managers enphase <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> poste et pour lesplus expérimentés.Delphine Marnhierdirection <strong>de</strong>s Ressourceshumaines, métho<strong>de</strong>set systèmesd’information“En <strong>2013</strong>, l’effort <strong>de</strong> formation s’estpoursuivi et intensifié afin d’accompagnerle recrutement <strong>de</strong>s nouveauxcollaborateurs et <strong>de</strong> maintenir lesconnaissances au sein <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, dans un contexte d’évolutionimportante <strong>de</strong> la réglementation.26


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>DES ACTIONS RÉGULIÈRES POUR INFORMER LE MARCHÉL’<strong>ACPR</strong> a mis en place diverses publications pour informerle marché, mais également les économistes et lesscientifiques sur les travaux qu’elle mène.I La Revue <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong>résolution, revue bimestrielle, est diffusée largement auxprofessionnels <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurance.Elle traite <strong>de</strong>s différentes activités <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> ainsique <strong>de</strong>s actualités et évolutions réglementaires relativesau secteur financier.I Les Analyses et Synthèses regroupent différentes étu<strong>de</strong>sréalisées par les services <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> (documents d’analyseset <strong>de</strong> commentaires d’enquêtes menées sur lesrisques dans les secteurs bancaire et assurantiel) ;14 numéros ont été publiés en <strong>2013</strong>.I Les Débats économiques et financiers sont <strong>de</strong>s articlesqui n’engagent que leurs auteurs et n’expriment pasnécessairement la position <strong>de</strong> l’Autorité. Ils invitent à uneréflexion sur <strong>de</strong>s questions d’économie bancaire oud’assurance, <strong>de</strong> réglementation ou <strong>de</strong> politique pru<strong>de</strong>ntielle; 9 numéros ont été publiés en <strong>2013</strong>.La liste <strong>de</strong>s travaux parus en <strong>2013</strong> est publiée en annexe<strong>de</strong> ce rapport.Les conférences <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>L’<strong>ACPR</strong> organise régulièrement <strong>de</strong>s conférences à <strong>de</strong>stinationdu marché. Temps forts <strong>de</strong> l’année, celles-ci sont l’occasiond’échanger avec les professionnels sur <strong>de</strong>sproblématiques clés, liées à leurs activités. Les dirigeantset représentants <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont présents pour répondreaux questions <strong>de</strong>s participants.Ainsi, en <strong>2013</strong>, plusieurs événements ont été organisés :I le 14 juin à la maison du Barreau, la conférence avaitpour thèmes : les nouveaux enjeux <strong>de</strong> l’Union bancaireeuropéenne et « <strong>de</strong> Solvabilité I à Solvabilité II » ;I les 14 et 15 octobre à l’auditorium <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong>France, une conférence académique internationaleavait pour thème « Risk Taking in Financial Institutions,Regulation and the Real Economy » ;I le 13 novembre, au palais Brongniart, <strong>de</strong>ux thématiquesont été abordées : le contrôle <strong>de</strong>s pratiques commercialesen assurance et en banque ainsi que la mise enplace du mécanisme <strong>de</strong> supervision unique ;I le 12 décembre, une conférence intitulée « Solvabilité II,préparer 2016 » s’est tenue à l’auditorium <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France.Les séminaires <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>L’Autorité organise <strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> recherche. En <strong>2013</strong>,ils avaient pour thèmes :I le 6 juin, Larry Wall (Fe<strong>de</strong>ral Reserve Bank of Atlanta) sur« Incentive Compensation, Accounting Discretion andBank Capital » ;I le 23 juillet, Edward Simpson Prescott (Fe<strong>de</strong>ral ReserveBank of Richmond) sur « An Experimental Analysis ofContingent Capital with Market-Price Triggers ».Ces séminaires s’inscrivent <strong>de</strong>puis juin <strong>2013</strong> dans le cadre<strong>de</strong> l’initiative <strong>de</strong> recherche risques, régulation et risquessystémiques, dite « Chaire <strong>ACPR</strong> : Régulation et RisqueSystémique », qui a pour missions principales d’organiser<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong> faciliter les contacts entrele milieu académique et l’<strong>ACPR</strong> ainsi que <strong>de</strong> développerun centre <strong>de</strong> réflexion et <strong>de</strong> propositions, ouvert à l’international,en ce qui concerne la gestion du risque systémique.La chaire a organisé 5 séminaires en <strong>2013</strong> :I le 2 juillet, Céline Grislain-Letremy (INSEE-CREST et universitéParis-Dauphine) a présenté « Natural Disasters:Exposure and Un<strong>de</strong>rinsurance » ;I le 3 septembre, Christophe Pérignon (HEC Paris) a présenté« CoMargin » ;I le 1 er octobre, Henri Fraisse (<strong>ACPR</strong>) et David Thesmar(HEC Paris et CEPR) ont présenté « The Real Effects ofBank Capital Requirements » ;I le 5 novembre, Serge Darolles (université Paris-Dauphineet CREST) a présenté « Survival of Hedge Funds: Frailtyversus Contagion » ;I le 3 décembre, Antoinette Schoar (Massachusetts Instituteof Technology) a présenté « House Prices, Collateral andSelf-Employment ».Les sites Internet <strong>de</strong> l’AutoritéL’<strong>ACPR</strong> dispose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sites Internet distincts.I Le site principal <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, www.acpr.banque-france.fr,regroupe l’ensemble <strong>de</strong>s textes, revues, étu<strong>de</strong>s ou publications<strong>de</strong> l’Autorité.I Le site du pôle commun avec l’AMF (Assurance BanqueÉpargne Info Service), www.abe-infoservice.fr, est unespace <strong>de</strong>stiné au public sur les droits et démarchesdans les domaines <strong>de</strong> la banque, <strong>de</strong> l’assurance et <strong>de</strong>splacements financiers.27


LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’<strong>ACPR</strong> (AU 1 ER FÉVRIER 2014)DÉLÉGATION AU CONTRÔLESUR PLACE DES ÉTABLISSEMENTSDE CRÉDIT ET DESENTREPRISES D’INVESTISSEMENTDélégué : Thierry MergenDélégué adjoint : Matthieu LeclercqI Groupe permanent d’enquêtes et cellule<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s risques modélisésDIRECTION DE LA RÉSOLUTIONDirecteur : Dominique LaboureixAdjoint : Gaëtan ViallardDIRECTION DES RESSOURCESHUMAINES, MÉTHODESET SYSTÈME D’INFORMATIONDirecteur : François BarnierAdjoint : Jean-Marc SerrotI Service <strong>de</strong>s ressourceshumaines : Vincent TeurcqI Service <strong>de</strong>s normes et métho<strong>de</strong>s,<strong>de</strong> l’organisation et <strong>de</strong> la formation :Clémentine VilcocqI Service d’assistance, <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>sapplications et <strong>de</strong> maîtrise d’ouvrage :Freddy LatchimyDIRECTION DES AFFAIRESFINANCIÈRESDirecteur : Michel BordAdjoint : Marie-Astrid LarcherI Service <strong>de</strong> gestion financière : ArmandCarréeI Service <strong>de</strong> l’immobilier et <strong>de</strong>s moyensgénéraux : Olivier Le GuennecDIRECTION DES CONTRÔLESSPÉCIALISÉS ET TRANSVERSAUXDirecteur : Romain PaserotAdjoint : Grégoire VuarlotI Cellule modèles internesI Service <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>sdispositifs anti-blanchiment :Patrick GarrousteI Groupe permanent d’enquêtes<strong>de</strong>s organismes d’assuranceI Service <strong>de</strong>s contrôles sur placespécialisés : Thierry AuranUnité Communication :Geneviève MarcRobustesse : Alain DequierDIRECTION DU CONTRÔLE DES ÉTABLISSEMENTSDE CRÉDIT GÉNÉRAUX ET SPÉCIALISÉSDirecteur : Bertrand PeyretAdjoints : Sébastien ClanetViolaine ClercI Service <strong>de</strong>s banques généralistes : Anne LecuyerI Service <strong>de</strong>s banques étrangères : Laure QuinceyI Service du financement <strong>de</strong>s particuliers et <strong>de</strong>s collectivités locales :Sophie Béranger-LachandI Service <strong>de</strong>s financements spécialisés professionnels :Jérôme ChevyDIRECTION DU CONTRÔLE DES ÉTABLISSEMENTSMUTUALISTES ET ENTREPRISES D’INVESTISSEMENTDirecteur : Patrick AmisAdjoint : François-Louis MichaudI Service <strong>de</strong>s groupes mutualistes 1 : Perrine KaltwasserI Service <strong>de</strong>s groupes mutualistes 2 : Muriel TiessetI Service <strong>de</strong>s établissements indépendants, <strong>de</strong> gestion privée etmonégasques : Isabelle Barroux-RehbachI Service <strong>de</strong>s entreprises d’investissement : Christophe ReynaudSECRÉTARIAT GÉNÉRALDE L’AUTORITÉ DE CONTRÔLE PRUDENTIELET DE RÉSOLUTIONSecrétaire généralÉdouard Fernan<strong>de</strong>z-BolloPremière secrétaire générale adjointeSandrine LemerySecrétaires généraux adjointsFabrice PesinFrédéric Visnovsky1 re DIRECTION DU CONTRÔLEDES ASSURANCESDirecteur : Paul CoulombAdjoint : Claire BourdonI Briga<strong>de</strong> 1I Briga<strong>de</strong> 2 : Philippe SourlasI Briga<strong>de</strong> 3 : Jean-Philippe BarjonI Briga<strong>de</strong> 4 : Flor Gabriel2 e DIRECTION DU CONTRÔLE DES ASSURANCESI Briga<strong>de</strong> 5 : Eric MolinaI Briga<strong>de</strong> 6 : Jacky MochelI Briga<strong>de</strong> 7 : Didier PouillouxI Briga<strong>de</strong> 8 : Émilie QuémaDirecteur : Patrick Montagner*Adjoint : Evelyne MasséDIRECTION DES ÉTUDESDirecteur : Olivier <strong>de</strong> BandtAdjoints : Anne-Sophie Borie-TessierDominique DurantI Service d’étu<strong>de</strong>s actuarielleset simulation : Henri FraisseI Service <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s statistiques et veilledocumentaire : Laëtitia MeneauI Service d’analyse transversale <strong>de</strong>srisquesDIRECTION DES AFFAIRESINTERNATIONALESDirecteur : Philippe RichardAdjoints : Nicolas PeligryOlivier PratoI Service <strong>de</strong>s affaires internationalesbanques : Philippe BillardI Service <strong>de</strong>s affaires internationalesassurancesI Service <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s comptables :Ludovic LebrunDIRECTION DES AFFAIRESJURIDIQUESDirecteur : Henry <strong>de</strong> GanayAdjoints : Didier IsraëlAnne-Marie MoulinSecrétariat du collège :Marie-Françoise BarasI Service <strong>de</strong>s affaires institutionnelles etdu droit public : Jean-Gaspardd’Ailhaud <strong>de</strong> BrisisI Service du droit <strong>de</strong>s affaires et du droitprivé : David RevelinI Service du droit <strong>de</strong> la lutte anti-blanchimentet du contrôle interneDIRECTION DES AGRÉMENTS,DES AUTORISATIONS ETDE LA RÉGLEMENTATIONDirecteur : Jean-Clau<strong>de</strong> HuyssenAdjoint : Nathalie Beau<strong>de</strong>moulinI Service <strong>de</strong> la réglementationfinancière : Gilles PetitI Service <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> créditet <strong>de</strong>s entreprises d’investissement :Jacqueline Thepaut-FabianiI Service <strong>de</strong>s établissementset <strong>de</strong>s procédures spécialisées :Muriel RigaudI Service <strong>de</strong>s organismes d’assurance :Martine ProcureurDIRECTION DU CONTRÔLEDES PRATIQUES COMMERCIALESDirecteur : Olivier FlicheAdjoint : Barbara Souverain-DezI Service <strong>de</strong> veille sur les contratset les risques : Hélène ArveillerI Service <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s intermédiaires :Maryvonne MaryI Service informations et réclamations :Isabelle Le Moullec-PatatI Service <strong>de</strong> coordination :Christine DecubreI Service <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s sanctionsChef <strong>de</strong> service : Jean-Manuel Clemmer28* Patrick Montagner a été nommé secrétaire général adjoint le 13 février 2014.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LE COMITÉ DE DIRECTION DE L’<strong>ACPR</strong>De gauche à droite :2 e rang : Thierry Mergen, François Barnier, Olivier Fliche, Dominique Laboureix,Henry <strong>de</strong> Ganay, Romain Paserot, Michel Bord, Patrick Amis, Olivier <strong>de</strong> Bandt.1 er rang : Jean-Clau<strong>de</strong> Huyssen, Bertrand Peyret, Philippe Richard, Paul Coulomb.29


L’action du collège3<strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>L’activité du collège<strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en <strong>2013</strong>5025décisions du collège <strong>de</strong> supervision,dont principalement :I 442 décisions relatives à <strong>de</strong>s situationsindividuellesI 29 <strong>de</strong> portée généraleI 14 relatives à l’organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>et <strong>de</strong> son secrétariat généralI 17 autres décisions <strong>de</strong> nature diverse 6Parmi ces décisions :91 mesures <strong>de</strong> police administrative ou autresmesures contraignantes <strong>de</strong> même nature18 injonctions en matière d’exigencesen fonds propres8 ouvertures <strong>de</strong> procédure disciplinaire,dont une qui a été clôturée pour<strong>de</strong>s raisons d’ordre procédural3.1 LES DÉCISIONS DEPORTÉE GÉNÉRALELe collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>a adopté plusieurs décisions <strong>de</strong>portée générale, notamment pourpréciser les informations qui doiventlui être remises, après consultation<strong>de</strong>s personnes intéressées. Cellescisont publiées au registre officiel<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, accessible sur sonsite Internet : www.acpr.banquefrance.frIl a, par ailleurs, pour la premièrefois, approuvé, conformément auxdispositions <strong>de</strong> l’article L. 612-29-1du co<strong>de</strong> monétaire et financier, àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Fédération bancairefrançaise (FBF), <strong>de</strong>ux co<strong>de</strong>s<strong>de</strong> bonne conduite. Ceux-ci sontrelatifs à l’information sur le relevé<strong>de</strong> compte du total mensuel <strong>de</strong>sfrais bancaires et du montant <strong>de</strong>l’autorisation <strong>de</strong> découvert et à laprésentation <strong>de</strong>s plaquettes tarifaires<strong>de</strong>s banques suivant un sommairetype et un extrait standard<strong>de</strong>s tarifs. Ils ont été publiés au Journalofficiel ce qui leur confère, pourles adhérents <strong>de</strong> la FBF, une portéeobligatoire.Le collège <strong>de</strong> supervision a, <strong>de</strong>plus, pour les besoins <strong>de</strong> l’entrée enapplication au 1 er janvier 2014 <strong>de</strong>sdispositions <strong>de</strong> la directive CRD 4 et<strong>de</strong> son règlement d’application (règlementUE n° 575/<strong>2013</strong> du 26 juin<strong>2013</strong> concernant les exigencespru<strong>de</strong>ntielles applicables aux établissements<strong>de</strong> crédit et aux entreprisesd’investissement, dit « CRR »),arrêté les modalités <strong>de</strong> mise enœuvre en France <strong>de</strong>s options <strong>de</strong>portée générale prévues par le règlementCRR et relevant <strong>de</strong> lacompétence <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Cette décisiona été publiée au registre officiel<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.305. Ce chiffre n’intègre pas les décisions prises par le prési<strong>de</strong>nt du collège en matière d’agrément et d’autorisation sur délégation.6. Parmi lesquelles on trouve <strong>de</strong>s transmissions d’information ou d’avis d’autorités tierces et <strong>de</strong>s approbations <strong>de</strong> rapport ou <strong>de</strong> documentsavec publication.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LISTE DES DÉCISIONS GÉNÉRALES PUBLIÉES EN <strong>2013</strong>DÉCISION DE PORTÉE GÉNÉRALE PRISE EN APPLICATION DE DISPOSITIONS EUROPÉENNESDécision n° <strong>2013</strong>-C-110relative à la mise en œuvre du règlement UE n° 575/<strong>2013</strong> du Parlement européen et du Conseildu 26 juin <strong>2013</strong> concernant les exigences pru<strong>de</strong>ntielles applicables aux établissements <strong>de</strong> créditet aux entreprises d’investissement et modifiant le règlement (UE) n° 648/<strong>2013</strong>INSTRUCTIONSInstruction n° <strong>2013</strong>-I-01 modifiant l’instruction n° 2009-01 du 19 juin 2009 relative à la mise en place du système unifié<strong>de</strong> rapport financierInstruction n° <strong>2013</strong>-I-02 portant création <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la participation aux bénéfices – C22Instruction n° <strong>2013</strong>-I-03 portant création <strong>de</strong> l’état sur les taux minimum garantis – C23Instruction n° <strong>2013</strong>-I-04 portant création <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s conventions relevant <strong>de</strong> la branche 26 – C26Instruction n° <strong>2013</strong>-I-05 portant création <strong>de</strong> l’état sur la provision pour sinistres non encore manifestés – C24Instruction n° <strong>2013</strong>-I-06 modifiant l’instruction n° 2011-I-14 du 29 septembre 2011 relative à la surveillance <strong>de</strong>s risquessur les crédits à l’habitat en FranceInstruction n° <strong>2013</strong>-I-07 modifiant l’instruction n° 2009-01 du 19 juin 2009 relative à la mise en place du système unifié<strong>de</strong> rapport financierInstruction n° <strong>2013</strong>-I-08 relative aux informations à remettre en application du VI <strong>de</strong> l’article L. 561-3 et du III <strong>de</strong> l’articleD. 561-3-1 du co<strong>de</strong> monétaire et financierInstruction n° <strong>2013</strong>-I-09 relative aux formulaires <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’agrément, <strong>de</strong> déclaration d’agent, ainsi que <strong>de</strong> notification<strong>de</strong> libre établissement, <strong>de</strong> libre prestation <strong>de</strong> services, d’utilisation d’un agent et <strong>de</strong> recours à undistributeur dans un État membre <strong>de</strong> l’Union européenne ou dans un autre État partie à l’accordsur l’Espace économique européen pour un établissement <strong>de</strong> monnaie électroniqueInstruction n° <strong>2013</strong>-I-10 relative aux informations sur le dispositif <strong>de</strong> prévention du blanchiment <strong>de</strong>s capitaux et du financement<strong>de</strong>s activités terroristes <strong>de</strong>s changeurs manuelsInstruction n° <strong>2013</strong>-I-11 modifiant l’instruction n° 2010-06 relative à la mise en place du système unifié <strong>de</strong> rapport financierpour les établissements <strong>de</strong> paiementInstruction n° <strong>2013</strong>-I-12 modifiant l’instruction n° 2009-01 du 19 juin 2009 relative à la mise en place du système unifié<strong>de</strong> rapport financierInstruction n° <strong>2013</strong>-I-13 relative aux formulaires <strong>de</strong> déclaration d’exemption d’agrément d’établissement <strong>de</strong> crédit pour lafourniture <strong>de</strong> services bancaires <strong>de</strong> paiement, <strong>de</strong> déclaration d’exemption d’agrément d’établissement<strong>de</strong> monnaie électronique pour l’émission et la gestion <strong>de</strong> monnaie électronique et <strong>de</strong> déclarationd’exemption d’agrément d’établissement <strong>de</strong> paiement pour la fourniture <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiementInstruction n° <strong>2013</strong>-I-14 modifiant l’instruction n° 2009-01 du 19 juin 2009 relative à la mise en place du système unifié<strong>de</strong> rapport financierInstruction n° <strong>2013</strong>-I-15 relative au suivi <strong>de</strong>s flux sur les contrats d’assurance vieInstruction n° <strong>2013</strong>-I-16 relative à la communication à l’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntifiant international « I<strong>de</strong>ntifiant d’i<strong>de</strong>ntité juridique »par certains organismes assujettisInstruction n° <strong>2013</strong>-I-17 modifiant l’instruction n° 2011-I-08 relative aux engagements liés à l’activité bancaire internationaleInstruction n° <strong>2013</strong>-I-18 relative aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’approbation <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> prêts non garantis octroyés par les entreprisesd’assuranceLIGNES DIRECTRICESLignes directrices relatives à la notion <strong>de</strong> personnes politiquement exposées (PPE) (version actualisée avec mise à jour <strong>de</strong>sdispositions législatives et réglementaires au 12 novembre <strong>2013</strong>)Lignes directrices relatives à la notion <strong>de</strong> pays tiers équivalents (version actualisée avec mise à jour <strong>de</strong>s dispositions législativeset réglementaires au 12 novembre <strong>2013</strong>)PRINCIPES D’APPLICATION SECTORIELSPrincipes d’application sectoriels sur les bénéficiaires effectifs d’organismes <strong>de</strong> placements collectifsPrincipes d’application sectoriels sur la correspondance bancaireNOTICEModalités <strong>de</strong> calcul du ratio <strong>de</strong> solvabilité <strong>2013</strong>POSITIONPosition <strong>2013</strong>-P-01relative à l’application du règlement n° 97-02 à l’intermédiation en opérations <strong>de</strong> banqueet en services <strong>de</strong> paiementRECOMMANDATIONRecommandation <strong>2013</strong>-R-01 7 sur le recueil <strong>de</strong>s informations relatives à la connaissance du client dans le cadre du <strong>de</strong>voir<strong>de</strong> conseil en assurance vieCODES DE BONNE CONDUITE APPROUVÉSCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonne conduite relatif à l’information sur le relevé <strong>de</strong> compte du total mensuel <strong>de</strong>s frais bancaires et du montant<strong>de</strong> l’autorisation <strong>de</strong> découvertCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonne conduite relatif à la présentation <strong>de</strong>s plaquettes tarifaires <strong>de</strong>s banques suivant un sommaire type et un extraitstandard <strong>de</strong>s tarifs7. Recommandation prise par le collège <strong>de</strong> supervision, fin 2012, publiée début <strong>2013</strong>.31


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>3. L’ACTION DU COLLÈGE DE SUPERVISION DE L’<strong>ACPR</strong>3.2 Les décisions individuelles3.2 LES DÉCISIONSINDIVIDUELLESLes questions individuelles sont examinéespar les formations sectorielleset la formation restreintedu collège <strong>de</strong> supervision. Ellesportent notamment sur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’agrément et, pour les organismesdéjà agréés, sur <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> modification <strong>de</strong> situation,d’autorisations et <strong>de</strong> dérogationsprévues par la réglementation,sur les suites à donner àl’exercice du contrôle qui peuvent,le cas échéant, prendre la formed’injonctions, <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> policeadministrative ou d’ouverture d’uneprocédure <strong>de</strong> sanction.Au total, en <strong>2013</strong>, le collège <strong>de</strong>supervision a adopté 442 mesuresindividuelles.A. Les agrémentset autorisationsTout organisme désirant exercer<strong>de</strong>s activités bancaires ou d’assuranceest tenu <strong>de</strong> soumettre une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’agrément à l’<strong>ACPR</strong>.L’exercice <strong>de</strong> ces activités sansagrément est puni <strong>de</strong> sanctionspénales.La délivrance d’un agrément entraînel’acquisition, par l’organismeconcerné, d’un statut qui le placedans le champ du contrôle <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, en application <strong>de</strong> l’articleL. 612-2 du co<strong>de</strong> monétaire etfinancier. Sur un plan général, lecollège est particulièrement attentifà la qualité <strong>de</strong>s projets qui lui sontprésentés, lesquels sont souventconfortés par la prise d’engagementset la fixation <strong>de</strong> conditions.Dans une logique d’information dupublic et <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèle,l’article L. 612-21 du co<strong>de</strong> monétaireet financier dispose quel’Autorité établit et publie la liste <strong>de</strong>spersonnes agréées. Cette liste estpubliée sur le site Internet <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> dans la rubrique « Agrémentset Autorisations ». L’activité<strong>de</strong>s agréments et autorisations estdéveloppée au chapitre 2.Le collège a examiné un grandnombre d’opérations soumises àautorisation durant l’année <strong>2013</strong>.Il doit en effet être saisi pour toutemodification ou extension relativeaux agréments qu’il délivre. Il peutaussi prononcer le retrait <strong>de</strong>s agrémentsqu’il a accordés. Il a ainsi retiréd’office son agrément à unétablissement <strong>de</strong> paiement quin’en respectait plus les conditions.En outre, la réglementation prévoitque les organismes assujettis doiventobtenir une autorisation ducollège pour procé<strong>de</strong>r à certainesopérations ou encore pour l’utilisationd’approches internes pour lecalcul <strong>de</strong>s ratios pru<strong>de</strong>ntiels. Enfin,le collège peut autoriser les organismesassujettis à appliquer <strong>de</strong>straitements alternatifs pour le calcul<strong>de</strong> leurs ratios <strong>de</strong> gestion sous certainesconditions prévues par lestextes ou accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s dérogationstemporaires.B. Le contrôleLe collège est chargé <strong>de</strong> fixer lespriorités <strong>de</strong> contrôle, tant en cequi concerne les axes thématiquesprincipaux que les moyens qui y serontconsacrés, l’organisation particulière<strong>de</strong> ces missions relevant dusecrétaire général. Le collège procè<strong>de</strong>à cette occasion à un bilan<strong>de</strong>s contrôles individuels effectuésl’année précé<strong>de</strong>nte ainsi que <strong>de</strong>sproblématiques générales liées àla stabilité financière, qui éclairentses délibérations.De plus, en cours d’année, au vu<strong>de</strong>s constatations du contrôle etaprès une procédure contradictoire,le collège est régulièrementamené à prendre <strong>de</strong>s décisionstrès importantes pour les établissementsdu secteur bancaire et lesorganismes du secteur <strong>de</strong> l’assurance.C. Les mesures <strong>de</strong> policeadministrativeLe collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>a adopté 98 décisions définitivesen <strong>2013</strong>, 109 en incluant les renouvellements<strong>de</strong> mesures déjà adoptées.Le collège a prononcé 18 injonctionspour exiger d’établissements<strong>de</strong> crédit qu’ils détiennent <strong>de</strong>sfonds propres supérieurs au montantminimal prévu par la réglementationou pour adapter leniveau <strong>de</strong>s exigences qu’il avait imposéaux établissements. En outre,le collège a enjoint à cinq établissements<strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> prendre dans32


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>un délai donné toutes mesuresnécessaires pour assurer l’adéquation<strong>de</strong> leurs procédures aux recommandationset principes publiéspar l’Autorité bancaire européenne(European Banking Authority, EBA)et l’Autorité européenne <strong>de</strong>s marchésfinanciers (European Securitiesand Markets Authority, ESMA) enmatière <strong>de</strong> contribution aux indices<strong>de</strong> marché. Il a par ailleurs enjointà un organisme d’assurance ayantson siège hors <strong>de</strong> France <strong>de</strong> mettreses contrats commercialisés enFrance en conformité avec les dispositionsdu co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances.Le recours à la mise en <strong>de</strong>meure(pouvoir que le collège a déléguéau prési<strong>de</strong>nt, cf. la décision <strong>de</strong> délégationn° 2010-10 du 12 avril2010 modifiée, publiée au Journalofficiel) a continué <strong>de</strong> progresser,confortant son usage par l’<strong>ACPR</strong>comme outil <strong>de</strong> correction <strong>de</strong>smanquements à <strong>de</strong>s dispositionsobligatoires. 18 mesures ont étéprononcées en <strong>2013</strong> et cinq autresont été engagées dans le domaine<strong>de</strong>s ratios pru<strong>de</strong>ntiels (liquidité,solvabilité, grands risques),le respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> contrôleinterne ou la lutte contre le blanchiment<strong>de</strong>s capitaux et le financementdu terrorisme (LCB-FT).Le collège a exigé à trois reprisesla soumission à son approbationd’un programme <strong>de</strong> rétablissement(article L. 612-32 du co<strong>de</strong> monétaireet financier) ainsi que <strong>de</strong>uxplans <strong>de</strong> financement à courtterme (article R. 323-3 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>sassurances) concernant <strong>de</strong>s organismesd’assurance. Aucun plan<strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> (article R. 510-4 duco<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité) ou <strong>de</strong> redressement(article R. 931-5-2 duco<strong>de</strong> <strong>de</strong> la sécurité sociale) n’a été<strong>de</strong>mandé par le collège en <strong>2013</strong>.Celui-ci a placé, au vu <strong>de</strong> sa situation,une mutuelle sous surveillancespéciale.Il a également prononcé <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> limitation ou d’interdictiond’activité à trois reprises ainsi que,dans <strong>de</strong>ux dossiers, <strong>de</strong>s interdictions<strong>de</strong> disposer librement <strong>de</strong> toutou partie <strong>de</strong>s actifs, dans l’objectifsoit <strong>de</strong> protéger la clientèle, soitd’empêcher la dégradation <strong>de</strong> lasituation financière.Les équipes du secrétariatgénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> étaientcomposées <strong>de</strong> 1 060 agents,à fin <strong>2013</strong>.33


I. PRÉSENTATION DE L’<strong>ACPR</strong>3. L’ACTION DU COLLÈGE DE SUPERVISION DE L’<strong>ACPR</strong>3.2 Les décisions individuellesL’<strong>ACPR</strong> a décidé <strong>de</strong> porter à laconnaissance du public, en application<strong>de</strong> l’article L. 612-1-II duco<strong>de</strong> monétaire et financier, <strong>de</strong>smesures adoptées à l’encontre <strong>de</strong><strong>de</strong>ux organismes d’assurance. L’Autoritéa prononcé une décision àl’encontre <strong>de</strong> la Compagnie Nantaised’assurances maritimes et terrestres,la mettant en <strong>de</strong>meurenotamment <strong>de</strong> revoir sa politique<strong>de</strong> placement, essentiellementaxée sur l’immobilier, laquelle setraduit par le non-respect <strong>de</strong>s dispositionsdu co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurancesrelatives au respect par un organismed’assurance <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong>spécialité et conduit la société àne plus respecter ses engagementsréglementés. Cette décisiona fait l’objet d’un avis publié le22 octobre <strong>2013</strong> au registre officiel<strong>de</strong> l’Autorité. Le collège a, par ailleurs,porté à l’attention du public,par voie <strong>de</strong> communiqués <strong>de</strong>presse les 18 octobre et 16 décembre<strong>2013</strong>, l’interdiction faite àla société Teucer Gestion Privéed’encaisser <strong>de</strong>s primes d’assurance.En outre, afin d’accroître l’efficacité<strong>de</strong> son action, l’<strong>ACPR</strong> a recours àune utilisation combinée <strong>de</strong> sespouvoirs chaque fois qu’elle estimeque l’objectif <strong>de</strong> correction visé seraitmieux atteint <strong>de</strong> cette façon.En <strong>2013</strong>, le collège a ainsi prononcé,pour <strong>de</strong>ux organismes d’assurance,afin <strong>de</strong> conduire à larestauration <strong>de</strong> leur situation financière,<strong>de</strong>s interdictions <strong>de</strong> disposerlibrement <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong>sactifs assorties, dans un cas, <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un plan <strong>de</strong> financementà court terme, et, dans l’autrecas, <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> placerl’organisme sous administrationprovisoire.S’agissant d’un autre organismed’assurance, le collège a décidé,après avoir refusé le programme<strong>de</strong> rétablissement qui lui a été soumis,<strong>de</strong> le placer sous surveillancespéciale.Enfin, une entreprise d’investissement,après avoir été placée sousadministration provisoire, a fait l’objet<strong>de</strong> mesures conservatoires.D. Les ouvertures<strong>de</strong> procéduresdisciplinaires et leur suiviLe collège <strong>de</strong> supervision a ouvertsept procédures disciplinaires en<strong>2013</strong>, auxquelles il faut ajouter uneprocédure disciplinaire clôturéepour <strong>de</strong>s raisons d’ordre procédural,et en a saisi la commission <strong>de</strong>ssanctions. En <strong>2013</strong>, les procéduresouvertes ont porté sur <strong>de</strong>s manquementsaux règles <strong>de</strong> contrôleinterne et/ou à celles concernantla lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>scapitaux et le financement du terrorismeainsi que sur <strong>de</strong>s infractionsà la réglementation pru<strong>de</strong>ntielle.34


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Le collège a, en outre, saisi la commission<strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong> trois dossiersrelatifs à <strong>de</strong>s manquements à<strong>de</strong>s dispositions relatives à la protection<strong>de</strong> la clientèle en matière<strong>de</strong> droit au compte et <strong>de</strong> contratsd’assurance vie non réclamés.Les services <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> assurent unsuivi <strong>de</strong>s mesures prononcées, qu’ils’agisse <strong>de</strong> la correction <strong>de</strong>s manquementsayant débouché sur <strong>de</strong>ssanctions ou sur <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>police administrative telles que lamise en <strong>de</strong>meure. Ce suivi permet<strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong> la correction <strong>de</strong>smanquements constatés et inclut,si nécessaire, un contrôle sur place.Les modalités <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> certainesmesures <strong>de</strong> police administrative,comme le programme <strong>de</strong> rétablissementou la surveillance spéciale,sont prévues par le co<strong>de</strong> monétaireet financier. Lorsqu’il ressort dusuivi que l’établissement ne seconforme pas, en dépit <strong>de</strong>s mesuresadoptées par l’<strong>ACPR</strong>, à sesobligations légales et/ou réglementaires,le collège <strong>de</strong> supervisionexamine la situation particulière <strong>de</strong>l’organisme concerné, <strong>de</strong> nature àle conduire à déci<strong>de</strong>r d’ouvrir uneprocédure disciplinaire. De mêmeil pourrait être saisi <strong>de</strong> constats portantsur <strong>de</strong> nouveaux manquementsgraves chez une personneprécé<strong>de</strong>mment sanctionnée.En <strong>2013</strong>, le suivi <strong>de</strong> mesures adoptéespar le collège n’a pas donnélieu à ouverture <strong>de</strong> procédure disciplinaire.LISTE DES MESURES DE POLICEI Mise en gar<strong>de</strong>I Mise en <strong>de</strong>meureI Programme <strong>de</strong> rétablissement- Mesures conservatoiresI Désignation d’un administrateurprovisoireLISTE DES MESURES CONSERVATOIRESI Placement sous surveillance spécialeI Limitation ou interdiction temporaire d’exercer certainesopérationsI Suspension, restriction ou interdiction temporaire <strong>de</strong> la libredisposition <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong>s actifs <strong>de</strong> la personnecontrôléeI Ordre <strong>de</strong> suspendre ou limiter le paiement <strong>de</strong>s valeurs<strong>de</strong> rachat, la faculté d’arbitrages, le versement d’avancesur contrat ou la faculté <strong>de</strong> renonciationI Transfert d’office <strong>de</strong> tout ou partie du portefeuille <strong>de</strong> contratsd’assurance ou <strong>de</strong> règlements mutualistes, ainsi que <strong>de</strong> toutou partie d’un portefeuille <strong>de</strong> crédits ou <strong>de</strong> dépôts d’unétablissement <strong>de</strong> créditI Interdiction ou limitation <strong>de</strong> la distribution d’un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>aux actionnaires ou d’une rémunération <strong>de</strong>s parts socialesaux sociétairesI Suspension d’un ou plusieurs dirigeantsI Suspension <strong>de</strong>s personnes mentionnées à l’article L. 612-23-1(dirigeants, membres <strong>de</strong>s conseils d’administration ou <strong>de</strong> surveillanceou <strong>de</strong> tout autre organe exerçant <strong>de</strong>s fonctions équivalentes,membres du directoire), lorsqu’elles ne remplissentplus les conditions d’honorabilité, <strong>de</strong> compétence ou d’expériencerequises par leur fonction et que l’urgence justifie cettemesure en vue d’assurer une gestion saine et pru<strong>de</strong>nteI Limitation ou suspension <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong> certaines opérationspar une personne dont l’activité est susceptible <strong>de</strong> porter atteinteà la stabilité financière ainsi que dans certaines situationsd’urgence prévues par les dispositions européennes35


LES AUDITIONS PARLEMENTAIRES CONCERNANT L’<strong>ACPR</strong> EN <strong>2013</strong>DATE SUJET DEMANDEUR REPRÉSENTANT DE l’<strong>ACPR</strong>15 janvier <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancaires30 janvier <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancaires30 janvier <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancaires20 février <strong>2013</strong> Résolution et gestion <strong>de</strong>s faillitesbancaires27 février <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancaires1 er mars <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancairesCommission <strong>de</strong>s financesdu SénatCommission <strong>de</strong>s finances,<strong>de</strong> l’économie générale etdu contrôle budgétaire <strong>de</strong>l’Assemblée nationaleCommission <strong>de</strong>s financesdu Sénat (table ron<strong>de</strong>)Commission <strong>de</strong>s financesdu Sénat (table ron<strong>de</strong>)Commission <strong>de</strong>s affaireséconomiques du SénatCommission <strong>de</strong>s financesdu SénatÉdouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Christian Noyer, gouverneur <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France, prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, et Danièle Nouy,secrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Édouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Frédéric Visnovsky, secrétairegénéral adjoint <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Édouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Édouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>21 mai <strong>2013</strong> Lutte contre les paradis fiscaux Mission d’information <strong>de</strong>la commission <strong>de</strong>s affairesétrangères <strong>de</strong> l’AssembléenationaleÉdouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>23 mai <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> régulation européenneen matière d’indices <strong>de</strong>référence, notamment le Libor etl’Euribor, et avancées aux États-Unis et au Royaume-UniM. Richard Yung, commission <strong>de</strong>saffaires européennes du SénatDanièle Nouy, secrétaire général<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, et Frédéric Visnovsky,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>30 mai <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi consommation Commission <strong>de</strong>s finances<strong>de</strong> l’Assemblée nationaleFabrice Pesin, secrétaire généraladjoint <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>30 mai <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi relatif à la lutte contrela frau<strong>de</strong> fiscale et la gran<strong>de</strong>délinquance économique etfinancière9 juillet <strong>2013</strong> Rôle <strong>de</strong>s banques et acteursfinanciers dans l’évasion <strong>de</strong>sressources financières et sesconséquences fiscales sur leséquilibres économiques ainsique sur l’efficacité du dispositiflégislatif, juridique et administratif<strong>de</strong>stiné à la combattre9 juillet <strong>2013</strong> Rôle <strong>de</strong>s banques et acteursfinanciers dans l’évasion <strong>de</strong>sressources financières et sesconséquences fiscales sur leséquilibres économiques ainsi quesur l’efficacité du dispositiflégislatif, juridique et administratif<strong>de</strong>stiné à la combattre23 juillet <strong>2013</strong> Projet <strong>de</strong> loi relatif à l’économiesociale et solidaire (certificatsmutualistes et paritaires)Commission <strong>de</strong>s finances,<strong>de</strong> l’économie générale etdu contrôle budgétaire <strong>de</strong>l’Assemblée nationaleCommission d’enquête du SénatCommission d’enquête du SénatCommission <strong>de</strong>s financesdu SénatÉdouard Fernan<strong>de</strong>z-Bollo,secrétaire général adjoint<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Christian Noyer, gouverneur <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France, prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Danièle Nouy, secrétaire général<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>Cyril Roux, premier secrétairegénéral adjoint <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>20 septembre<strong>2013</strong>Projet <strong>de</strong> loi avoirs en déshérenceCommission <strong>de</strong>s finances,<strong>de</strong> l’économie générale etdu contrôle budgétaire <strong>de</strong>l’Assemblée nationaleFabrice Pesin, secrétaire généraladjoint <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>36


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>4La mise en place du mécanisme<strong>de</strong> supervision unique dans lesecteur bancaireLa mise en placedu mécanisme <strong>de</strong>supervision unique(MSU) sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Banquecentrale européenne (BCE) vaconduire à faire évoluer significativementl’activité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel du secteur bancaireexercée par l’<strong>ACPR</strong>. Cette évolution,qui n’affectera pas les activitésnon transférées à la BCE (la décision<strong>de</strong> sanction, la lutte contrele blanchiment <strong>de</strong>s capitaux, lecontrôle <strong>de</strong>s entreprises d’investissementet <strong>de</strong>s pratiques commerciales,etc.) va concerner avanttout, mais pas seulement, l’exercicedu contrôle.Ainsi, pour les banques significatives(13 groupes en France représentantprès <strong>de</strong> 95 % du totald’actifs du système bancaire français),le contrôle s’effectuera dansle cadre d’équipes conjointes <strong>de</strong>supervision (ou Joint SupervisoryTeam, JST), dont la mise en placese fera progressivement au cours<strong>de</strong> la première partie <strong>de</strong> 2014, <strong>de</strong>sorte qu’elles puissent être pleinementopérationnelles le 4 novembre2014, date <strong>de</strong> pleine entrée envigueur du règlement sur le mécanisme<strong>de</strong> supervision unique. Ceséquipes, gérées à la BCE par <strong>de</strong>scoordinateurs, rassembleront <strong>de</strong>spersonnels <strong>de</strong> celle-ci et <strong>de</strong>s autoritésnationales, ces <strong>de</strong>rnières continuantà réaliser les travaux <strong>de</strong>premier niveau <strong>de</strong> vérification et lesanalyses <strong>de</strong> risques, et restant lepoint <strong>de</strong> contact <strong>de</strong>s banquespour, notamment, la réception <strong>de</strong>sdonnées pru<strong>de</strong>ntielles et financières.Une évolution comparable <strong>de</strong>vraitse faire également pour le contrôlesur place. De fait, même si,comme aujourd’hui en France,celui-ci sera indépendant ducontrôle sur pièces, les équipes yétant affectées verront leur programmed’activité défini et pilotéau niveau central.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces changements organisationnels,la mise en place duMSU se traduira par une évolution<strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail, celles-ciétant définies par un manuel <strong>de</strong> supervision,applicable <strong>de</strong> manièrehomogène par l’ensemble <strong>de</strong>s autoritésnationales <strong>de</strong> la zone euro.Ce document – à l’élaboration duquell’<strong>ACPR</strong> a largement contribué –complété par le règlement-cadre,organise les différentes tâches <strong>de</strong>supervision au sein du MSU et précisenotamment la répartition <strong>de</strong>srôles entre les niveaux central etlocal ; il définit par ailleurs la méthodologiesous-jacente au systèmed’évaluation <strong>de</strong>s risques (risk assessementsystem).Il faut noter que ce document nes’attache pas aux seules activités<strong>de</strong> contrôle : il porte également surles activités dites transversales (participationà l’évolution <strong>de</strong> la réglementationinternationale, analyseset synthèses, agréments et autorisations,aspects juridiques, etc.) qui,elles aussi, s’inscriront <strong>de</strong>main dansle cadre du système fédéral instituépar le MSU ; ainsi, tout en continuantà rester actives dans leursdomaines <strong>de</strong> compétence respectifs,les directions concernées<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> verront une part <strong>de</strong> leurstravaux pilotés par la BCE, avec laquelleelles travailleront <strong>de</strong> manièrecroissante.Au total, l’<strong>ACPR</strong> va connaître en2014 une phase d’activité très intense,marquée par les enjeuxeuropéens, dont l’objectif final estle renforcement <strong>de</strong>s normes etpratiques <strong>de</strong> la supervision dansl’ensemble du marché unique.Membre du Conseil <strong>de</strong> surveillanceet représentée dans les différentsgroupes techniques mis en placecourant 2012 pour épauler la BCEdans les travaux préparatoires,l’<strong>ACPR</strong> entend être un acteur influentdu nouveau dispositif.37


Focussur les principauxévénements <strong>de</strong> l’annéeJanvierLe 8 : L’ACP publie unerecommandationconcernant le recueil<strong>de</strong>s informations relativesà la connaissance duclient applicable à lacommercialisation <strong>de</strong>scontrats d’assurance vie. Elleest le fruit <strong>de</strong> travaux menésconjointement avec l’Autorité<strong>de</strong>s marchés financiers (AMF).Celle-ci publie en parallèleune position applicable à lacommercialisation <strong>de</strong>sinstruments financiers.AvrilLe 22 : L’ACP dresseun premier bilan <strong>de</strong> sesactions portant sur lesclauses <strong>de</strong> revalorisationpost mortem <strong>de</strong>s contratsd’assurance vie. Dans lecadre <strong>de</strong> ses contrôles sur lescontrats d’assurance vie nonréclamés, elle a procédé àl’analyse <strong>de</strong>s clauses <strong>de</strong>revalorisation post mortem <strong>de</strong>61 contrats commercialiséspar une quarantained’organismes d’assurance.MaiLe 29 : Christian Noyer,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Autorité, et Jean-Philippe Thierry, vice-prési<strong>de</strong>nt,présentent à la presse letroisième rapport d’activité<strong>annuel</strong> <strong>de</strong> l’ACP.JuinLe 14 : L’ACP organise uneconférence à la Maison duBarreau. La matinée estconsacrée aux nouveauxenjeux <strong>de</strong> l’Union bancaireeuropéenne. Le thème <strong>de</strong>l’après-midi, introduit par Jean-Philippe Thierry, vice-prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’Autorité, est « <strong>de</strong>Solvabilité I à Solvabilité II ».Le 26 : La commission<strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong> l’ACPsanctionne UBS France. Elleprononce un blâme assortid’une sanction pécuniaire<strong>de</strong> dix millions d’euros.JuilletLe 9 : L’ACP approuve pourla première fois <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong>conduite en matière <strong>de</strong>commercialisation et <strong>de</strong>protection <strong>de</strong> la clientèle.Le 26 : La loi n° <strong>2013</strong>-672<strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires estpubliée au Journal officiel.Elle confie à l’Autorité <strong>de</strong>nouveaux pouvoirs en matière<strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> résolution<strong>de</strong>s crises bancaires.L’Autorité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong>vient ainsiAutorité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolution(<strong>ACPR</strong>).SeptembreLe 30 : L’<strong>ACPR</strong> et l’AMFlancent une consultationpublique sur le financementparticipatif (crowdfunding).38


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>OctobreLe 14 : Sandrine Lemery<strong>de</strong>vient secrétaire généraleadjointe <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong>contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong>résolution, avant d’êtrenommée le 2 janvier 2014première secrétairegénérale adjointe.Le 23 : La Banquecentrale européenne (BCE)lance son évaluationcomplète <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit préalableà l’exercice <strong>de</strong> son rôle<strong>de</strong> superviseur (évaluation <strong>de</strong>srisques, <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s actifset tests <strong>de</strong> résistance <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s banques). L’<strong>ACPR</strong> estfortement mobilisée parl’exercice qui concerne13 groupes bancaires français.NovembreLe 13 :I L’<strong>ACPR</strong> organise une conférence<strong>de</strong>stinée aux profes -sionnels autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxthématiques : le contrôle <strong>de</strong>spratiques commerciales etla mise en place du mécanisme<strong>de</strong> supervisionunique. Christian Noyer, prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’Autorité,introduit l’événement quiconnaît un record d’affluence :près <strong>de</strong> 500 personnes sontprésentes.I Le Parlement européen,le Conseil et la Commissioneuropéenne parviennent àun accord sur la directiveOmnibus II dans le cadre<strong>de</strong>s trilogues. La réglementationSolvabilité II entreraen vigueur à partir du1 er janvier 2016.Le 25 : Jean-MarieLevaux est nommé viceprési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> enremplacement <strong>de</strong> Jean-Philippe Thierry, démissionnaire.DécembreLe 12 : L’<strong>ACPR</strong> organiseune conférence intitulée« Solvabilité II, préparer2016 » à l’auditorium <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France. Près<strong>de</strong> 250 professionnels fontle déplacement. Jean-MarieLevaux, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>l’Autorité, introduit l’événement.Le 16 : Danièle Nouy,secrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>,est nommée à la prési<strong>de</strong>ncedu Comité <strong>de</strong> supervision dumécanisme <strong>de</strong> supervisionunique à la Banque centraleeuropéenne. ÉdouardFernan<strong>de</strong>z-Bollo <strong>de</strong>vientsecrétaire général <strong>de</strong> l’Autoritéen janvier 2014.L’entrée du 53 rue<strong>de</strong> Chateaudun, Paris 9 ème .39


21. Les agréments et autorisations 422. Les expositions aux risques du système financier : bilan <strong>2013</strong> 583. Le contrôle pru<strong>de</strong>ntiel 664. La résolution <strong>de</strong>s crises bancaires 9240


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Veillerà la stabilitédu système financierL’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong>résolution veille à la préservation <strong>de</strong> lastabilité du système financier. Elle délivreles agréments <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong>s secteurs<strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurance et exerceune surveillance permanente <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s personnes soumises à son contrôle.Elle s’appuie pour cela sur plusieurs directionsen charge <strong>de</strong>s agréments, <strong>de</strong>s contrôles(banque, assurance) ainsi que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>safin d’analyser les risques auxquels estexposé le secteur financier dans sonensemble.Depuis <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> est dotée <strong>de</strong> pouvoirsen matière <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> résolution<strong>de</strong>s crises bancaires. Une directionspécifique a été créée pour assurercette nouvelle mission.41


1Les agréments et autorisationsL’activité <strong>de</strong>s agrémentset autorisations en chiffres6027décisions d’agrément ou d’autorisation en <strong>2013</strong>I dont 502 concernant le secteur bancaireI et 100 pour le secteur assurantielUne part importante<strong>de</strong>s décisions prisespar le collège <strong>de</strong> supervision<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dans ses formationssectorielles et restreintes portesur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’agrément etd’autorisation, auxquelles s’ajoutentcelles prises par le prési<strong>de</strong>nt sur délégation<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.Au total, 968 décisions concernantles secteurs <strong>de</strong> la banqueet <strong>de</strong> l’assurance ont été prisesà partir <strong>de</strong>s dossiers instruits parla direction <strong>de</strong>s Agréments, <strong>de</strong>sAutorisations et <strong>de</strong> la Réglementation:602 décisions d’agrémentet d’autorisation et 366 relatives à<strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> dirigeants.Les dossiers d’agrément, d’extensiond’agrément, <strong>de</strong> changementd’actionnariat, <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong>portefeuille ou <strong>de</strong> restructurationnécessitent une instruction très approfondie,menée en collaborationavec les services <strong>de</strong> contrôle. Ils ontdonné lieu à 353 réunions <strong>de</strong> travailavec les établissements au cours<strong>de</strong> l’année.À ces dossiers, il convient d’ajouterles avis donnés par l’<strong>ACPR</strong> lors <strong>de</strong> ladésignation <strong>de</strong>s commissaires auxcomptes (cf. encadré p.51) par lesétablissements assujettis au contr ô -le permanent (à l’exception <strong>de</strong>certains organismes énumérésdans le co<strong>de</strong> monétaire et financier).Ce sont ainsi 989 avis qui ontété donnés en <strong>2013</strong> (566 pour lesecteur <strong>de</strong> la banque et 423 pourcelui <strong>de</strong> l’assurance).1.1 LE SECTEUR BANCAIREA. L’évolution du secteurbancaire et financierEn <strong>2013</strong>, la tendance à la concentrationdu secteur bancaire, déjàobservée les années précé<strong>de</strong>ntes,s’est confirmée, se traduisant par lenombre limité <strong>de</strong>s créations <strong>de</strong>nouveaux établissements, sensiblementinférieur aux retraits d’agrémentsintervenus le plus souventdans un contexte <strong>de</strong> simplificationet <strong>de</strong> rationalisation <strong>de</strong>s structures<strong>de</strong>s groupes bancaires.La population <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong>services d’investissement (PSI) aégalement connu, en <strong>2013</strong>, unmouvement <strong>de</strong> rationalisation, enparticulier dans les activités <strong>de</strong>courtage sur instruments financierset d’épargne salariale. Par ailleurs,les infrastructures <strong>de</strong> marché ontété impliquées dans <strong>de</strong>s opérationstransnationales <strong>de</strong> changement<strong>de</strong> contrôle.La population <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> paiement et <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> monnaie électronique a peuprogressé, mais beaucoup <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>s déposées en <strong>2013</strong> <strong>de</strong>vraientaboutir en 2014 à l’agrément<strong>de</strong> nouvelles entités. Celle<strong>de</strong>s agents d’établissements <strong>de</strong>paiement a quant à elle connu unfort développement qui <strong>de</strong>vrait sepoursuivre à un rythme soutenu en2014.427. Ce chiffre comprend les 428 décisions prises par le prési<strong>de</strong>nt sur délégation du collège <strong>de</strong> supervision en matière d’agrément et d’autorisation.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>B. Les opérations majeuresLES AGRÉMENTSLe collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>a agréé la Banque publique d’investissement(BPI) créée en application<strong>de</strong> la loi n° 2012-1559 du31 décembre 2012, qui résultedu rapprochement <strong>de</strong>s activitésd’OSEO, du Fonds stratégique d’investissementet <strong>de</strong> CDC Entreprises.La création <strong>de</strong> la BPI entre dansle cadre d’une réforme plus vastedu financement <strong>de</strong> l’économiemenée par les pouvoirs publics.Celle-ci vise à disposer d’un organismefinancier dédié au mon<strong>de</strong><strong>de</strong>s très petites entreprises, <strong>de</strong>s petiteset moyennes entreprises et <strong>de</strong>sentreprises <strong>de</strong> taille intermédiaire,tant en matière <strong>de</strong> fonds propresque <strong>de</strong> financement bancaire.Une holding, Bpifrance, qui a le statut<strong>de</strong> compagnie financière,détient ainsi <strong>de</strong>ux filiales :Bpifrance Financement, établissement<strong>de</strong> crédit dédié au financement<strong>de</strong>s entreprises, et BpifranceInvestissement, entité non superviséepar l’<strong>ACPR</strong> dédiée aux opérations<strong>de</strong> haut <strong>de</strong> bilan.Poursuivant un objectif <strong>de</strong> refinancementà long terme <strong>de</strong> son portefeuille<strong>de</strong> crédits hypothécairesou cautionnés, la Banque Postale aété autorisée par le collège <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> à créer une filiale dénommée« la Banque Postale HomeLoan SFH » disposant <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> société <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>l’habitat (au sens <strong>de</strong>s articles L. 515-34 et suivants du co<strong>de</strong> monétaireet financier), qui financera sesconcours à sa société mère par<strong>de</strong>s programmes d’émissionsd’obligations <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>l’habitat.La succursale en France d’EximBank, banque chinoise à capitauxpublics spécialisée dans les créditsà l’exportation, a été agréée en<strong>2013</strong>. L’activité <strong>de</strong> la succursaleconsistera principalement à accor<strong>de</strong>r<strong>de</strong>s financements et <strong>de</strong>sgaranties aux industriels chinoisexportateurs et aux acheteursétrangers <strong>de</strong> biens d’équipementchinois. Exim Bank est la troisièmeimplantation bancaire chinoise enFrance, après Bank of China Limited,présente <strong>de</strong>puis 1985, et Internationaland Commercial Bank ofChina (ICBC), présente sous forme<strong>de</strong> succursale européenne <strong>de</strong>banque luxembourgeoise <strong>de</strong>puisnovembre 2010.Dans le cadre <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>dispositions <strong>de</strong> niveau européenconduisant à l’établissement d’unsystème d’échange <strong>de</strong> quotasd’émission <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serredans l’Union européenne, BNP Paribasa été autorisée à participer auxenchères <strong>de</strong> quotas au comptantd’émission <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serrepour le compte <strong>de</strong> ses clients.LES MODIFICATIONSD’ACTIONNARIATLes franchissements <strong>de</strong> seuilssoumis à l’autorisation du collège<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> ont concerné en<strong>2013</strong> :I <strong>de</strong>s modifications d’actionnariatconduisant à un changement <strong>de</strong>contrôle :• la Banque Postale a fait l’acquisitionauprès <strong>de</strong> Crédit MutuelArkéa <strong>de</strong> la Banque Privée Européenne,lui permettant ainsi <strong>de</strong>disposer désormais d’une entitéspécialisée dans la banque privée,• General Motors Financial CompanyInc. a fait l’acquisition<strong>de</strong> GMAC Banque auprès dugroupe Ally Financial Inc., permettantainsi au groupe GeneralMotors <strong>de</strong> retrouver le contrôle,perdu en 2006, <strong>de</strong> son pôle européen<strong>de</strong> financement <strong>de</strong> saclientèle et <strong>de</strong>s concessionnaires,• Sogama est passé d’un contrôleexercé par la Caisse <strong>de</strong>s dépôtset consignations à un contrôleexercé par Bpifrance Financementdans le cadre <strong>de</strong> l’opération<strong>de</strong> rapprochement <strong>de</strong>sentités ayant conduit à la créationdu groupe Bpifrance ;I <strong>de</strong>s acquisitions par l’actionnairemajoritaire <strong>de</strong>s participations <strong>de</strong>sactionnaires minoritaires :• le groupe non bancaire FiducialFinancial Services a acquis laparticipation détenue par laBanque Palatine (groupe BPCE)dans la Banque Fiducial dontil est, désormais, l’actionnaireexclusif,• Financière IDAT, holding <strong>de</strong> participationdu groupe Oddo, a faitl’acquisition auprès du grouped’assurances Allianz <strong>de</strong> sa participation<strong>de</strong> 20 % dans labanque Oddo & Cie.43


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.1 Le secteur bancaireLES RETRAITS D’AGRÉMENTSMarjorie Limon,direction <strong>de</strong>s Agréments,<strong>de</strong>s Autorisations et<strong>de</strong> la Réglementation.Plusieurs retraits d’agréments,motivés par un objectif <strong>de</strong> simplification<strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong>sgroupes bancaires, ont été prononcéspar le collège <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> etsont intervenus dans le cadre d’uneopération <strong>de</strong> fusion-absorptionavec l’entreprise mère :I Cogéra SA, spécialisée dans le financement<strong>de</strong>s réseaux commerciaux<strong>de</strong> matériel roulant, absorbéepar sa maison mère Diac (groupeRCI Banque-Renault) ;I Banque Française, banque prestataire<strong>de</strong> services d’investissement,habilitée à la tenue <strong>de</strong>compte conservation, absorbéepar Banque Fédérale Mutualiste ;I Batiroc Normandie, société financièrespécialisée dans le créditbailimmobilier, absorbée par BailImmo Nord, qui en assurait déjà lagestion administrative ;I Réunibail, société financière spécialiséedans les crédits mobiliersau profit d’une clientèle d’entrepriseset <strong>de</strong> particuliers située à la“Les retraits d’agréments sollicitésen <strong>2013</strong> s’inscrivent essentiellementdans un contexte global<strong>de</strong> simplification organisationnelleet <strong>de</strong> réorientation <strong>de</strong>s activités<strong>de</strong>s groupes bancaires.Réunion et à Mayotte, absorbéepar la Société réunionnaise <strong>de</strong> financement,SOREFI ;I Expanso absorbée par la Caissed’épargne et <strong>de</strong> prévoyanceAquitaine Poitou-Charentes ;I la Compagnie <strong>de</strong> banques internationales<strong>de</strong> Paris (CBIP) absorbéepar Attijariwafa Bank Europe ;I Eurofactor absorbé par CréditAgricole Leasing & Factoring.Enfin, <strong>de</strong>ux sociétés financières dugroupe Société Générale, Génécalet Généfimmo, agréées pour le financementd’opérations <strong>de</strong> créditbail,ont sollicité le retrait <strong>de</strong> leursagréments, n’exerçant plus d’activitéréglementée <strong>de</strong>puis plusieursannées.Plusieurs retraits d’agrémentssont intervenus dans un contexte<strong>de</strong> réorientation <strong>de</strong> l’activitéet/ou <strong>de</strong> recentrage géographique:I le retrait d’agrément <strong>de</strong> la société”financière Cofitem-Cofimur, spécialiséedans le crédit-bail immobilier,a été sollicité compte tenu<strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> l’établissement<strong>de</strong> se consacrer exclusivement àson activité principale <strong>de</strong> gestionimmobilière ;I les retraits d’agréments d’INGLease France SA, société financièrespécialisée dans l’activité <strong>de</strong>crédit-bail, et d’ING Real EstateFinance, société financière spécialiséedans les activités <strong>de</strong>financements immobiliers professionnels,sont intervenus dans lecontexte <strong>de</strong> la réorganisation <strong>de</strong>sactivités du groupe ING conduisantce <strong>de</strong>rnier à poursuivre sesactivités en France sous formed’une succursale <strong>de</strong> droit européenrattachée à la banquenéerlandaise ING Bank NV ;I Banco do Brasil, agréé en qualité<strong>de</strong> succursale bancaire <strong>de</strong> paystiers à l’EEE, a sollicité le retrait <strong>de</strong>son agrément dans le cadre <strong>de</strong> larestructuration internationale <strong>de</strong>44


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>son groupe, qui a choisi <strong>de</strong> poursuivreson développement en Europesur la base d’un maillage <strong>de</strong>succursales <strong>de</strong> droit européen(dont une en France) à partir d’unétablissement bancaire <strong>de</strong> pleinexercice agréé en Autriche ;I GE Commercial Distribution FinanceSA a sollicité le retrait <strong>de</strong>son agrément dans le cadre <strong>de</strong> lacentralisation au Royaume-Uni <strong>de</strong>toutes les activités <strong>de</strong> financement<strong>de</strong> stocks et <strong>de</strong> créancescommerciales du groupe GeneralElectric ;I le recentrage géographique d’activitéhors <strong>de</strong> France a égalementconcerné un prestataire <strong>de</strong> serviced’investissement. L’entreprised’investissement JB Drax Honoré asollicité le retrait <strong>de</strong> son agrément,suite à l’apport <strong>de</strong> l’intégralité <strong>de</strong>ses activités à sa société sœurbasée à Londres, JB Drax Honoré(UK) Limited, traduisant le déplacementdu cœur d’activité <strong>de</strong> ceprestataire <strong>de</strong> services d’investissementau Royaume-Uni. Cettesociété continuera cependant àfournir <strong>de</strong>s services d’investissementen France par l’intermédiaired’une succursale <strong>de</strong> droiteuropéen.La réorientation d’activité s’estégalement traduite par <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’établissements <strong>de</strong>crédit visant à réduire le périmètre<strong>de</strong> leur agrément en qualité<strong>de</strong> prestataires <strong>de</strong> services d’investissement(Banque Monétaireet Financière, BMF) ou à renoncerà une telle qualité (Francetel, AttijariwafaBank Europe, Caisse <strong>de</strong> Bretagne<strong>de</strong> Crédit Mutuel Agricole).Par ailleurs, dans le cadre du plan<strong>de</strong> résolution ordonnée du groupeDexia validé par la Commission européenne,la société Dexia Bail,ayant mis fin à ses activités bancaireset financières réglementées(opérations <strong>de</strong> crédit-bail au profit<strong>de</strong>s collectivités locales) a sollicitéle retrait <strong>de</strong> son agrément, <strong>de</strong>venueffectif au moment <strong>de</strong> sa cessionau groupe Sofimar, spécialisédans la location financière. L’entreprised’investissement Bil Finance,agréée en juin 2012 dans le cadre<strong>de</strong> la restructuration du groupeDexia, a sollicité le retrait <strong>de</strong> sonagrément intervenant avec la cession<strong>de</strong> son fonds <strong>de</strong> commerce àl’entreprise d’investissement DSFMarkets. Enfin, Caution Grainol, société<strong>de</strong> caution mutuelle spécialiséedans le cautionnement <strong>de</strong>snégociants en produits du sol enFrance, a sollicité le retrait <strong>de</strong> sonagrément, compte tenu <strong>de</strong> l’arrêtdéfinitif <strong>de</strong> ses activités intervenantsuite à l’adoption <strong>de</strong> dispositionslégislatives ne rendant plus obligatoirel’intermédiation <strong>de</strong> l’établissementpour le cautionnement <strong>de</strong>snégociants en céréales.Comme en 2012, le nombre <strong>de</strong>sociétés financières a diminué.En outre, en application <strong>de</strong> la transpositionen droit national <strong>de</strong> ladirective CRD 4 (Capital RequirementsDirective), les sociétés financièresont la possibilité, <strong>de</strong>puis le1 er novembre <strong>2013</strong> et pendant unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> douze mois, d’opterpour le statut <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> financement.Au 31 décembre <strong>2013</strong>, lecollège <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> a examiné etaccepté trois <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’optionvers le statut <strong>de</strong> société <strong>de</strong> financement.La place monégasque a égalementconnu un mouvement<strong>de</strong> contraction <strong>de</strong> sa populati o n d’établissements bancaires,avec le retrait d’agrément<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux établissements <strong>de</strong> crédit(Bank Audi Sam-Audi SaradarGroup et Monacrédit). Un objectifd’optimisation organisationnelle aconduit le groupe Coutts à solliciterle rattachement à Monaco <strong>de</strong>sa succursale jusqu’alors intégréeau sein <strong>de</strong> sa banque implantéeau Royaume-Uni, spécialisée dansles activités <strong>de</strong> crédit, à sa filialesuisse, dédiée principalement àl’activité <strong>de</strong> gestion privée. Cetteévolution organisationnelle s’est traduitesur un plan réglementaire parun agrément nouveau en qualité<strong>de</strong> succursale bancaire à Monacohabilitée à l’activité <strong>de</strong>tenue <strong>de</strong> compte conservation,s’accompagnant d’un retraitd’agrément. L’opération a étél’occasion pour le groupe d’étendrele programme d’activité <strong>de</strong> sonimplantation à Monaco afin <strong>de</strong>l’aligner sur celui <strong>de</strong> sa filiale suisse.Les banques prestataires <strong>de</strong>services d’investissement CaceisBank France et Boursorama, poursuivantun objectif d’élargissement<strong>de</strong> la gamme <strong>de</strong>s services proposésà leur clientèle, ont sollicité ducollège <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong>s extensionsd’agrément, pour la première auservice d’investissement d’exécutiond’ordres pour compte <strong>de</strong> tierset pour la secon<strong>de</strong> au service d’investissement<strong>de</strong> négociation pourcompte propre.Le Crédit municipal <strong>de</strong> Nice a étéautorisé à étendre sa capacité<strong>de</strong> collecte en proposant <strong>de</strong>scomptes à terme à sa clientèle.C. Les opérations transnationales<strong>de</strong>s infrastructures<strong>de</strong> marchéDans le secteur <strong>de</strong>s infrastructures<strong>de</strong> marché, l’année 2012 avait étémarquée par le changement <strong>de</strong>contrôle indirect <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>45


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.1 Le secteur bancairecompensation <strong>de</strong> la place parisienne,LCH.Clearnet SA, au profit<strong>de</strong> l’opérateur boursier historique<strong>de</strong> la place londonienne, legroupe London Stock of Exchange(LSE Group). La concrétisation effective<strong>de</strong> cette opération est intervenueen début d’année <strong>2013</strong>,compte tenu d’une modificationdu cadre réglementaire et pru<strong>de</strong>ntielimposée aux chambres <strong>de</strong>compensation par la mise enœuvre <strong>de</strong> la directive EMIR 8 sur larégulation <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong>marché.Le collège <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> a autorisé lechangement <strong>de</strong> contrôle indirect<strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> crédit d’EuronextParis SA, en charge <strong>de</strong> l’ex -p loitation <strong>de</strong>s marchés réglementés<strong>de</strong> la place parisienne, au profitdu groupe américain InternationalContinental Exchange (ICE), spécialisédans la gestion <strong>de</strong> plateformes<strong>de</strong> négociation sur produitsfinanciers dérivés notamment. EuronextParis SA, qui cumule la qualitéd’établissement <strong>de</strong> crédit aveccelle d’entreprise <strong>de</strong> marché, a engagéune réflexion sur la possibilitéd’un retrait <strong>de</strong> son agrément bancaire,compte tenu <strong>de</strong>s évolutionsréglementaires européennes sur lestatut d’établissement <strong>de</strong> créditimposant <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong> manièrecumulative les opérations <strong>de</strong>banque <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> fondsremboursables du public et d’octroi<strong>de</strong> crédits.D. Les entreprisesd’investissementEn <strong>2013</strong>, le nombre <strong>de</strong> créationsd’entreprises d’investissementest resté limité. Le collège <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> a approuvé la transformation<strong>de</strong> la société <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>portefeuille Fundquest France enentreprise d’investissement en vue<strong>de</strong> fournir le service <strong>de</strong> conseil eninvestissement dans le cadre <strong>de</strong> laréorganisation <strong>de</strong> la ligne métierdédiée à la gestion d’actifs dugroupe BNP Paribas.En sens inverse, l’entreprise d’investissementDubly-Douilhet SA a sollicitésa transformation en société<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuille.Equitim, société spécialisée dansl’activité d’ingénierie financière, aété agréée en qualité d’entreprised’investissement en vue <strong>de</strong> fournirles services d’investissement <strong>de</strong>placement non garanti, <strong>de</strong> conseilen investissement et <strong>de</strong> réceptiontransmissiond’ordres pour compte<strong>de</strong> tiers sur titres <strong>de</strong> créance, partsd’OPC et instruments financiers àterme.LE MOUVEMENT DE CONCENTRATION DES TENEURSDE COMPTE D’ÉPARGNE SALARIALEL’année <strong>2013</strong> a été marquée par un mouvement<strong>de</strong> concentration dans le secteur <strong>de</strong>s teneurs <strong>de</strong>compte d’épargne salariale. Celui-ci semble êtremotivé par une recherche d’économie d’échelle.Ainsi :I l’entreprise d’investissement Fédéris ÉpargneSalariale, filiale du groupe d’assurance et <strong>de</strong>prévoyance Malakoff Médéric, a été cédéeà BNP Paribas, qui a intégré les activités <strong>de</strong> ceprestataire au sein <strong>de</strong> son département dédiéà la gestion <strong>de</strong> l’épargne salariale et a conduitau retrait <strong>de</strong> son agrément ;I les groupes d’assurance et <strong>de</strong> prévoyanceHumanis et CNP assurances ont choisi <strong>de</strong>rapprocher au sein d’une structure communeleurs activités dédiées à la tenue <strong>de</strong> compteconservation <strong>de</strong> produits d’épargne salariale.Ce rapprochement a conduit à la créationd’une nouvelle entreprise d’investissementdénommée Inter Expansion-Fongepar,bénéficiant notamment <strong>de</strong>s apports <strong>de</strong>s activités<strong>de</strong> l’entreprise d’investissement Interfi et <strong>de</strong>la société <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuille InterExpansion (groupe Humanis), ainsi que <strong>de</strong>l’entreprise d’investissement Fongepar (groupeCNP), absorbée par le nouvel établissementagréé et dont le retrait d’agrément a doncété prononcé.468. European Market Infrastructure Regulation.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Acteur du courtage institutionnel suractions notamment, l’entreprised’investissement Kepler CapitalMarkets a été autorisée à acquérirle contrôle <strong>de</strong> la filiale du groupeCrédit Agricole, CA Cheuvreux SA,spécialisée dans le même secteurd’activité. Cette acquisition, suiviepar le retrait d’agrément <strong>de</strong> l’entreprised’investissement rachetée enfin d’année <strong>2013</strong>, traduit la tendanceà la réorganisation <strong>de</strong>s acteurs<strong>de</strong>s métiers du courtage surinstruments financiers, dans lecontexte actuel <strong>de</strong> faible dynamisme<strong>de</strong>s marchés financiers.E. Les établissements <strong>de</strong>paiement et les établissements<strong>de</strong> monnaieélectroniqueQuatre ans après la transpositionen droit français <strong>de</strong> la directive surles services <strong>de</strong> paiement, 19 établissements<strong>de</strong> paiement sontagréés à fin <strong>2013</strong>. Deux agrémentsont été prononcés en <strong>2013</strong>,dont un est <strong>de</strong>venu définitif (Financière<strong>de</strong>s Paiements Électroniques);néanmoins <strong>de</strong> nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sont été déposées en toutefin d’année et <strong>de</strong>vraient aboutirdans le courant <strong>de</strong> l’exercice 2014.L’adoption prochaine <strong>de</strong>s textes législatifsrelatifs à la finance participative(crowdfunding) <strong>de</strong>vrait parailleurs générer <strong>de</strong> nouveaux projets(cf. encadré p. 82).Parmi ces 19 établissements <strong>de</strong>paiement, huit établissements ontrecours à <strong>de</strong>s agents dont le nombres’est très fortement accru en<strong>2013</strong> (462 contre 164 un an plustôt). La Financière <strong>de</strong>s PaiementsÉlectroniques, dans le cadre dudéveloppement <strong>de</strong> la commercialisationdu compte Nickel, afficheune volonté <strong>de</strong> déploiement rapi<strong>de</strong>par le biais <strong>de</strong>s buralistesmandatés en tant qu’agents dontle nombre s’élevait à 134 à fin<strong>2013</strong>.La plupart <strong>de</strong>s établissementsagréés offrent une gamme plus oumoins étendue <strong>de</strong> services <strong>de</strong>paiement à une clientèle variée(professionnels, entreprises ou particuliers).Six établissements sontnéanmoins uniquement spécialisésdans l’activité <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>fonds.Une extension d’agrément a étéaccordée à la société BNC SA pourl’exercice du service <strong>de</strong> virements(service <strong>de</strong> paiement 3° c) dans lecadre d’une nouvelle activité offerteà une clientèle <strong>de</strong> frontaliersfrançais avec la Suisse.L’<strong>ACPR</strong> a par ailleurs prononcé leretrait d’agrément <strong>de</strong> la sociétéMoneyGram France qui exerçaituniquement l’activité <strong>de</strong> transmission<strong>de</strong> fonds sous le statut <strong>de</strong> sociétéfinancière.Par la publication <strong>de</strong> la loi n° <strong>2013</strong>-100 du 28 janvier <strong>2013</strong>, portant diversesdispositions d’adaptation <strong>de</strong>la législation au droit <strong>de</strong> l’Union européenneen matière économiqueet financière, la France a transposéla <strong>de</strong>uxième directive relative à lamonnaie électronique (directive2009/110/CE du 16 septembre2009). Cette loi crée un nouveaustatut autonome d’émetteur <strong>de</strong>monnaie électronique. Le premieragrément en cette qualité a étédélivré par le collège <strong>de</strong> supervision<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, lors <strong>de</strong> sa séance<strong>de</strong> décembre <strong>2013</strong>. En application<strong>de</strong> cette loi, les trois établissementsS-Money, Ticket Surf International etW-HA, agréés précé<strong>de</strong>mment enqualité <strong>de</strong> sociétés financières etdont l’activité est limitée à l’émissionet la gestion <strong>de</strong> monnaie électronique,sont réputés être agréésen tant qu’établissements <strong>de</strong> monnaieélectronique <strong>de</strong>puis le 30 janvier<strong>2013</strong>.En outre, la société Expay, qui exerçaitune activité d’émission <strong>de</strong>monnaie électronique sous le statut<strong>de</strong> société financière, a fait l’objetd’un retrait d’agrément prononcépar l’<strong>ACPR</strong> en septembre <strong>2013</strong>.Enfin, au regard <strong>de</strong>s conditionsd’exemption d’agrément au statutd’établissement <strong>de</strong> paiement poséespar le co<strong>de</strong> monétaire etfinancier et <strong>de</strong>puis la loi n° <strong>2013</strong>-47


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.1 Le secteur bancaire100 du 28 janvier <strong>2013</strong> relative auxconditions d’exemption au statutd’établissement <strong>de</strong> monnaie électronique,qui sont i<strong>de</strong>ntiques aux<strong>de</strong>ux catégories d’établissements,les sociétés Royal Canin France etColibri ont été exemptées d’agrémentau statut d’établissement <strong>de</strong>paiement. La société SIG LILLE aquant à elle été exemptée d’agrémentau statut d’établissement <strong>de</strong>monnaie électronique. La Société<strong>de</strong> Développement et d’Exploitationpar le Web <strong>de</strong> Ze Kids Store,SDZE, a, quant à elle, fait l’objetd’une décision d’une doubleexemption d’agrément, en qualitéd’établissement <strong>de</strong> paiement etd’établissement <strong>de</strong> monnaie électronique.Cette double exemptiona été prononcée par le collège <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, compte tenu du fait que lasociété exerce ses activités relativesaux services <strong>de</strong> paiement et àl’émission <strong>de</strong> monnaie électroniquedans le cadre d’un seulmodèle économique développésur une même plateforme Internet.Au total, 26 sociétés étaient, àfin <strong>2013</strong>, exemptées d’agrémentd’établissements <strong>de</strong> paiementet/ou <strong>de</strong> monnaie électronique.F. Les changeurs manuelsTrois ans après l’aboutissement, fin2011, du régime d’autorisation misen place dans le cadre du dispositifissu <strong>de</strong> l’ordonnance n° 2009-104 du 30 janvier 2009 applicableà la profession <strong>de</strong> changeur manuel,le nombre <strong>de</strong> professionnelsautorisés reste stable. 14 nouvellesautorisations ont été accordées en<strong>2013</strong> et huit retraits ont été prononcésdont un a fait l’objet d’une procédure<strong>de</strong> retrait d’office mise enœuvre par l’<strong>ACPR</strong> pour cessationd’activité <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> six mois.À fin <strong>2013</strong>, 176 établissementssont titulaires d’une autorisationd’exercice contre 173 en 2012.G. L’exercice du passeporteuropéenL’<strong>ACPR</strong> a reçu les notifications <strong>de</strong>passeport <strong>de</strong>s établissements dontle siège social est dans un autreÉtat <strong>de</strong> l’Espace économiqueeuropéen (EEE) et instruit les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<strong>de</strong> passeport <strong>de</strong>s établissementsfrançais.LES ÉTABLISSEMENTS DE L’EEEEXERÇANT EN FRANCE• En libre établissementAu cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> aété informée <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong>cinq succursales d’établissement<strong>de</strong> crédit, dont <strong>de</strong>ux provenant duLuxembourg. Parallèlement, <strong>de</strong>uxfermetures sont intervenues, <strong>de</strong>sorte que le nombre <strong>de</strong> ces implantationss’établit à 65 à fin <strong>2013</strong>.Les succursales d’entreprises d’investissementsont, quant à elles,passées <strong>de</strong> 49 à 45, du fait <strong>de</strong> l’ouverture<strong>de</strong> trois succursales et <strong>de</strong>la fermeture <strong>de</strong> sept succursales,48602 décisions d’agrémentou d’autorisation ont étéprises en <strong>2013</strong>.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>dont six britanniques. Parmi ces <strong>de</strong>rnières,cinq poursuivent leurs activitésen libre prestation <strong>de</strong> servicesen France.Trois nouvelles succursales d’établissements<strong>de</strong> paiement originairesd’Allemagne et du Royaume-Uni(<strong>de</strong>ux) ont été implantées enFrance, portant ainsi leur nombre àsept (dont six britanniques).S’agissant <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong>monnaie électronique (EME), une3 e notification <strong>de</strong> recours à <strong>de</strong>s distributeursa été transmise à l’<strong>ACPR</strong>,émanant d’un EME luxembourgeois.Au total, <strong>de</strong>ux EME britanniqueset un EME luxembourgeoisbénéficient <strong>de</strong> cette forme <strong>de</strong> passeport.55 notifications <strong>de</strong> modifications<strong>de</strong> ces succursales ont égalementété reçues par l’<strong>ACPR</strong>.Enfin, <strong>de</strong>puis la transposition <strong>de</strong> ladirective 2007/64/CE en 2009, lesétablissements <strong>de</strong> paiement européensrecourent à <strong>de</strong>s agentsimplantés en France. Au 31 décembre2012, 5 310 agents étaientdéclarés par sept établissements,six britanniques et un irlandais, dont55 % pour ce <strong>de</strong>rnier. En <strong>2013</strong>,l’<strong>ACPR</strong> a reçu <strong>de</strong>s notifications pour1 175 nouveaux agents. Pour lapremière fois, l’établissement irlandaisa réduit son réseau d’agentsen France, mettant fin au mandat<strong>de</strong> 1 466 agents, tandis que 655nouveaux étaient déclarés, ramenantainsi <strong>de</strong> 55 % à 33 % la part<strong>de</strong> ces agents dans la populationglobale. Le traitement <strong>de</strong>s notifications<strong>de</strong> recours à <strong>de</strong>s agents par<strong>de</strong> nouveaux établissements <strong>de</strong>paiement implique souvent <strong>de</strong>nombreux échanges avec les autoritésdu pays d’origine, <strong>de</strong> manièreà obtenir les informationsétablissant que les établissementset les agents qu’ils ont mandatés seconformeront à la réglementationfrançaise en matière <strong>de</strong> luttecontre le blanchiment et le financementdu terrorisme.• En libre prestation <strong>de</strong> services(LPS)611 déclarations <strong>de</strong> libre prestation<strong>de</strong> services ont été adressées àl’<strong>ACPR</strong>, parmi lesquelles 436 nouvellesdéclarations et 175 cessationsd’activité. Au total, le volume<strong>de</strong>s LPS exercées en France necesse <strong>de</strong> croître. Elles sont à hauteur<strong>de</strong> 70 % le fait d’entreprisesd’investissement et concernentdans leur majorité <strong>de</strong>s établissementsbritanniques.LES ÉTABLISSEMENTS FRANÇAISINTERVENANT DANS D’AUTRES ÉTATSMEMBRES DE L’EEE• En libre établissementTrois entreprises d’investissement etun établissement <strong>de</strong> crédit ont notifiéà l’<strong>ACPR</strong> leur intention d’ouvrirune succursale dans l’EEE (Suè<strong>de</strong>,Italie, Royaume-Uni pour les troispremières et Italie pour le <strong>de</strong>rnier).Après vérification <strong>de</strong> l’adéquation<strong>de</strong>s structures administratives et<strong>de</strong> la situation financière <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs à la miseen œuvre <strong>de</strong>s projets, les dossierscorrespondants ont été soumis à ladécision du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>(agissant par délégation du collège).Par ailleurs, 37 notifications<strong>de</strong> modifications <strong>de</strong> succursalesdéjà établies ont également ététransmises.Ainsi, au 31 décembre <strong>2013</strong>,135 succursales d’établissements<strong>de</strong> crédit et 22 d’entreprises d’investissementsont implantées dansd’autres États <strong>de</strong> l’EEE.En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a enregistré un seulagent et transmis à l’autorité dupays d’accueil la notification envue <strong>de</strong> permettre à l’établissement<strong>de</strong> paiement concerné <strong>de</strong> fournir,via cet agent, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>paiement dans un autre État <strong>de</strong>l’EEE. Ainsi, à fin <strong>2013</strong>, <strong>de</strong>ux établissements<strong>de</strong> paiement recourent à<strong>de</strong>s agents dans d’autres États <strong>de</strong>l’EEE, dont 49 pour l’un et sept pourl’autre.• Libre prestation <strong>de</strong> servicesÀ l’occasion <strong>de</strong> l’entrée <strong>de</strong> la Croatieau sein <strong>de</strong> l’EEE en <strong>2013</strong>, <strong>de</strong>uxétablissements <strong>de</strong> crédit et un établissement<strong>de</strong> paiement ont faitpart <strong>de</strong> leur intention d’exercer leursactivités dans ce pays.Par ailleurs, 12 autres établissements<strong>de</strong> crédit, 11 entreprises d’investissementet trois établissements<strong>de</strong> paiement ont transmis leurs déclarations<strong>de</strong> LPS à l’<strong>ACPR</strong>.Ainsi, au 31 décembre <strong>2013</strong>,217 établissements recourent à lalibre prestation <strong>de</strong> services dansd’autres États <strong>de</strong> l’EEE (156 établissements<strong>de</strong> crédit, 54 entreprisesd’investissement et sept établissements<strong>de</strong> paiement).49


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.1 Le secteur bancaireÉvolution du nombre <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit, <strong>de</strong>s entreprises d’investissement,<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> paiement et <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> monnaie électronique enFrance et <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit à MonacoÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT AGRÉÉS EN FRANCE2012 <strong>2013</strong> Variation(nombre)Établissements habilités à traiter toutes les opérations <strong>de</strong> banque 303 302 - 1Banques 193 192 - 1dont succursales d’établissements ayant leur siège dans les pays tiers (21) (22) (+ 1)Banques mutualistes ou coopératives 92 92 0Caisses <strong>de</strong> crédit municipal 18 18 -Sociétés financières 266 247 - 19Institutions financières spécialisées 3 3 -SOUS-TOTAL 572 552 - 20Succursales d’établissements <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> l’Espaceéconomique européen relevant du libre établissement 62 65 + 3TOTAL FRANCE 634 617 - 17Établissements <strong>de</strong> crédit agréés à MonacoTOTAL Monaco 25 23 - 2TOTAL FRANCE ET MONACO 659 640 - 19ENTREPRISES D’INVESTISSEMENTEntreprises d’investissement agréées par l’<strong>ACPR</strong> 93 91 - 2Succursales d’entreprises d’investissement relevant du libre établissement 49 45 - 4TOTAL 142 136 - 6ÉTABLISSEMENTS DE PAIEMENTÉtablissements <strong>de</strong> paiement agréés par l’<strong>ACPR</strong> 17 19 + 2Succursales d’établissements <strong>de</strong> paiement relevant du libre établissement 4 7 + 3TOTAL 21 26 + 5ÉTABLISSEMENTS DE MONNAIE ÉLECTRONIQUEÉtablissements <strong>de</strong> monnaie électronique agréés par l’<strong>ACPR</strong> - 3 -Succursales d’établissements <strong>de</strong> monnaie électronique relevantdu libre établissement - - -TOTAL - 3 -50


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LES AVIS DE L’<strong>ACPR</strong> SUR LA DÉSIGNATION DES COMMISSAIRESAUX COMPTES ET DES CONTRÔLEURS SPÉCIFIQUESL’<strong>ACPR</strong> est saisie pour avis préalablement àla désignation <strong>de</strong>s commissaires aux comptes(CAC) 9 <strong>de</strong>s organismes soumis à son contrôle 10 .Elle émet également un avis conforme surla désignation <strong>de</strong>s contrôleurs spécifiques <strong>de</strong>ssociétés <strong>de</strong> crédit foncier et <strong>de</strong>s sociétés<strong>de</strong> financement <strong>de</strong> l’habitat.Pour formuler son avis, l’<strong>ACPR</strong> s’assure que lesCAC et les contrôleurs spécifiques pressentisprésentent toutes les garanties d’expérience,<strong>de</strong> compétence et d’indépendance nécessairesà l’exercice <strong>de</strong>s fonctions envisagées. L’expé -rience s’apprécie au regard <strong>de</strong> la taille et <strong>de</strong> lanature <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> l’assujetti qui le propose àla désignation. Les formations suivies par le CACsont également prises en compte.Dans le cadre <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’avis préalable, l’<strong>ACPR</strong> prend en compte lesinformations relatives au CAC proposé qui lui sonttransmises par l’une <strong>de</strong>s autorités avec lesquelleselle procè<strong>de</strong> à un échange d’informations. Ainsi,lorsque l’assujetti émet <strong>de</strong>s titres admis à lanégociation sur un marché réglementé, l’<strong>ACPR</strong>interroge l’Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers (AMF)afin <strong>de</strong> recueillir ses observations éventuelles surla désignation envisagée. L’<strong>ACPR</strong> peut aussiinterroger le Haut Conseil du commissariat auxcomptes (H3C).Au cours <strong>de</strong> l’exercice <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a instruit989 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’avis sur la désignation <strong>de</strong>scommissaires aux comptes (566 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’avis concernant <strong>de</strong>s assujettis du secteurbancaire et financier et 423 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’avisconcernant <strong>de</strong>s organismes d’assurance). Pour13 dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’avis, l’Autorité aengagé une procédure <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’informations complémentaires auprès <strong>de</strong>s CACou <strong>de</strong>s assujettis. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’informationscomplémentaires portaient sur les sujets suivants :I le respect <strong>de</strong>s dispositions relatives à larépartition <strong>de</strong>s diligences lorsque l’audit estréalisé par plusieurs commissaires aux comptes(cinq dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’avis concernés) ;I l’expérience <strong>de</strong>s commissaires aux comptesproposés à la désignation ou l’organisationet les procédures mises en place au sein <strong>de</strong>scabinets <strong>de</strong> commissariat aux comptes(huit dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’avis concernés).Enfin, <strong>de</strong>puis le 1 er décembre <strong>2013</strong>, la procédure<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’avis sur la désignation <strong>de</strong>scommissaires aux comptes est dématérialisée.Les assujettis doivent transmettre par voieélectronique les documents prévus parl’instruction <strong>ACPR</strong> n° 2012-I-01. Les modalités<strong>de</strong> saisine <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont précisées dans la noted’accompagnement pour l’envoi dématérialiséd’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’avis sur la désignation <strong>de</strong>scommissaires aux comptes disponible sur sonsite Internet dans la rubrique « Agréments etAutorisations ». Les associations professionnelles,la Compagnie nationale <strong>de</strong>s commissaires auxcomptes et les assujettis dont les mandats <strong>de</strong>sCAC arrivaient à échéance au 31 décembre<strong>2013</strong> ont été informés <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>la nouvelle procédure d’envoi <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’avis sur la désignation <strong>de</strong>s CAC.9.Nomination ou renouvellement <strong>de</strong> commissaires aux comptes, changement <strong>de</strong> personne physique ou ajout <strong>de</strong> cosignataire exerçant lamission au nom d’une société <strong>de</strong> commissaires aux comptes.10.Quelques exceptions sont prévues par l’article L. 612-43 du co<strong>de</strong> monétaire et financier.51


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assurance1.2 LE SECTEURDE L’ASSURANCEEn <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a pris 228 décisionsd’agrément ou d’autorisationrelatives au secteur <strong>de</strong>sassurances.Comme en 2012, le plus grandnombre <strong>de</strong> dossiers (54) a porté sur<strong>de</strong>s organismes régis par le co<strong>de</strong><strong>de</strong> la mutualité, essentiellementpour <strong>de</strong>s fusions et transferts<strong>de</strong> portefeuille (25) et pour <strong>de</strong>sconventions <strong>de</strong> substitution (14). Lesdécisions concernant <strong>de</strong>s entreprisesrégies par le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assuranceshors changements <strong>de</strong>dirigeants (37) ont notammentporté sur <strong>de</strong>s fusions ou transferts<strong>de</strong> portefeuille (20), <strong>de</strong>s modificationsd’actionnariat (quatre), <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’agrément ou d’extensiond’agrément (quatre). Les organismessoumis au co<strong>de</strong> <strong>de</strong> lasécurité sociale ont fait l’objet <strong>de</strong>10 décisions, dont l’agrément <strong>de</strong> lanouvelle institution <strong>de</strong> prévoyanceB2V.Nature <strong>de</strong> l’opération Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Totalassurances sécurité sociale mutualitéAgrément et extension d’agrément 4 1 6 11Transfert 10 4 4 18Transfert fusion 10 4 21 35Modification actionnariat 4 0 0 4Affiliation à une SGAM 11 ou UMG 12 4 0 0 4Caducité et retrait d’agrément 3 0 9 12Substitution 0 0 14 14Changement <strong>de</strong> dirigeants 128 - - 128Autres opérations 2 0 0 2TOTAL 165 9 54 228A. Les entreprisesd’assuranceLES OPÉRATIONS DESIMPLIFICATION DE STRUCTURESEn vue <strong>de</strong> regrouper ses activitésexistantes dans le mon<strong>de</strong> dans ledomaine du business to business tocustomers, c’est-à-dire <strong>de</strong>s produits<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s clients finaux individuelsmais distribués via <strong>de</strong>s partenairesbusiness (entreprises privées,organisations intergouvernementales,organisations non gouvernementales),le groupe Allianz a choisid’établir en France la société dédiéeaux produits d’assurancesanté et prévoyance internationale,Allianz Worldwi<strong>de</strong> Care SA, et a sollicitéun agrément qui sera suivi en2014 d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’approbation<strong>de</strong>s transferts <strong>de</strong> portefeuille<strong>de</strong>s contrats d’assurance santé internationaled’Allianz Vie et AllianzIARD à cette nouvelle entité, ainsique celui d’AWC Ltd, filiale irlandaiseactuelle d’Allianz.Le groupe Axa a connu une opération<strong>de</strong> restructuration, dansun contexte <strong>de</strong> préparation à l’entréeen vigueur <strong>de</strong> Solvabilité II : lafusion-absorption d’Axa Caraïbes,détenue à 100 % par Axa FranceIARD, dans sa société mère. Cettesociété commercialisait principalement<strong>de</strong>s garanties automobile,dommages aux biens <strong>de</strong>s particulierset <strong>de</strong>s professionnels, et, <strong>de</strong>façon minoritaire, <strong>de</strong>s garanties catastrophesnaturelles en Martinique,Gua<strong>de</strong>loupe et Guyane.Afin <strong>de</strong> rationaliser son organigrammejuridique, le groupe Natixisa fusionné ses trois entités d’assurancevie et mixte : AssurancesBanque Populaire Vie (ABP Vie), quicommercialisait <strong>de</strong>s contrats individuelsd’assurance vie en euros, lasociété mixte Natixis Assurances5211. Société <strong>de</strong> groupe d’assurance mutuelle.12. Union mutualiste <strong>de</strong> groupe.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Partenaires (NAP), société mixte spécialiséeen assurance <strong>de</strong>s emprunteurs,et Vitalia Vie, en « run-off ».De son côté, le groupe Aviva atransféré le portefeuille d’Eurofil àAviva Assurances, sa filiale IARDgrand public. Eurofil était exclusivementdédié à la vente directe <strong>de</strong>ces mêmes produits, essentiellementen automobile.Le groupe Covéa a poursuivila simplification <strong>de</strong> son organigrammeopérationnel initiée en2012, avec la mise en place d’unesociété holding, dénomméeCovéa Coopérations, <strong>de</strong>stinée àporter l’ensemble <strong>de</strong>s entités capitalistiquesdu groupe Covéa, en yrattachant directement ABP IARD,et en équilibrant sa détention parles trois pôles du groupe (MMA, AM-GMP et MAAP).Enfin, Covéa a renforcé son positionnementen prévoyance etsanté collective par l’adhésion <strong>de</strong>la mutuelle SMI à la SGAM Covéa,après celle <strong>de</strong> l’institution <strong>de</strong> prévoyanceAPGIS en 2011.Mutex Union (ex-UNPMF) <strong>de</strong>vait progressivementtransférer son activitéà Mutex SA, société qui la réassuraitdéjà intégralement et avec laquelleelle fonctionnait en délégation<strong>de</strong> gestion étendue. La miseen place <strong>de</strong> l’accord national interprofessionnel(ANI) 13 et ses conséquencessur le marché <strong>de</strong> laprévoyance collective ont conduitMutex SA à accélérer le mouvement<strong>de</strong> transfert qui se faisait <strong>de</strong>puis2012 <strong>de</strong> gré à gré au moment<strong>de</strong>s renouvellements <strong>de</strong> contrats,et à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’application d’uneprocédure <strong>de</strong> transfert telle queprévue à l’article L. 324-1 du co<strong>de</strong><strong>de</strong>s assurances pour finaliser ces<strong>de</strong>rniers avant la fin <strong>2013</strong>.DES OPÉRATIONSDE RÉORGANISATIONAfin d’adapter sa structure à l’entréeen vigueur <strong>de</strong> Solvabilité II, AllianzGlobal Corporate & SpecialtyFrance (AGCS France) a transféréson activité opérationnelle à la sociétéalleman<strong>de</strong> Allianz GlobalCorporate & Specialty AG (AGCSAG), par voie <strong>de</strong> fusion-absorption.Les activités internationales Corporateet Specialty du groupe Allianzsont ainsi regroupées sous la responsabilitéd’une société européenneAGCS SE.Pour optimiser son allocation <strong>de</strong>fonds propres dans la perspective<strong>de</strong> Solvabilité II, le groupe américainMetlife a choisi d’établir satête <strong>de</strong> pont européenne en Irlan<strong>de</strong>,où il a transféré l’intégralité<strong>de</strong> ses portefeuilles européens, àl’exception <strong>de</strong>s portefeuilles cédés<strong>de</strong>s sociétés hors du groupe. Il aainsi transféré le portefeuille <strong>de</strong>contrats d’épargne retraite <strong>de</strong> lasociété Metlife SA à SMA Vie BTP (sociétéfrançaise du groupe SMABTP), comme le reste <strong>de</strong> son activité<strong>de</strong> prévoyance, dont assuranceemprunteur, aux sociétésirlandaises Metlife Europe Ltd (MEL)et Metlife Europe Insurance Ltd(MEIL), qui exerceront via <strong>de</strong>ux succursalesfrançaises, dans le cadred’une fusion-absorption avec MEL.LES EXTENSIONS D’AGRÉMENTQuelques sociétés ont sollicité <strong>de</strong>sextensions d’agrément pour compléterleurs produits existants et leurpermettre <strong>de</strong> se démarquer <strong>de</strong> laconcurrence.Ainsi, Garantie Assistance, sociétéanonyme d’assurance spécialiséeen assistance qui commercialise<strong>de</strong>s services d’assistance techniqueet médicale dans le mon<strong>de</strong>entier, a obtenu une extensiond’agrément pour délivrer <strong>de</strong>sgaranties relevant <strong>de</strong>s branches2 (maladie) et 16 (pertes pécu-13. Accord national interprofessionnel du 11 janvier <strong>2013</strong> sur la compétitivité et la sécurisation <strong>de</strong> l’emploi.53


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assuranceniaires diverses) et <strong>de</strong> la sousbranchea (véhicules terrestres àmoteur) <strong>de</strong> la branche 3 (corps <strong>de</strong>véhicules terrestres).Groupama Protection Juridique, sociétéspécialisée en protection juridique,a obtenu une extensiond’agrément pour délivrer <strong>de</strong>s garantiesrelevant <strong>de</strong>s sous-branchesj (pertes pécuniaires non commerciales)et k (autres pertes pécuniaires)<strong>de</strong> la branche 16 (pertespécuniaires diverses).LES OPÉRATIONS DERESTRUCTURATIONDepuis les années 1990, certainesmutuelles faisaient bénéficier leursadhérents <strong>de</strong> prestations amélioréesdans le cadre <strong>de</strong> conventionnements.Plusieurs arrêts <strong>de</strong> la Cour<strong>de</strong> cassation avaient remis encause ces garanties pour les mutuellesdu co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité.MGEN et MGEN Filia ont donc crééune société anonyme à conseild’administration, dénomméeCOMGEN, <strong>de</strong>stinée à porter les garantiesassociées aux prestationsaméliorées.L’accord <strong>de</strong> partenariat entre lesgroupes Humanis et Apicil a permisla fusion d’Intervie et d’Apicil Assurances,société anonyme d’assurancemixte détenue à 100 % parApicil Prévoyance, avec spécialisation<strong>de</strong> la société résultante enépargne. Des transferts annexesvers divers opérateurs <strong>de</strong>s groupesApicil et Humanis sont effectuésdu fait <strong>de</strong> cette volonté <strong>de</strong> spécialisation.Le groupe Malakoff Médéric acédé le portefeuille d’épargne <strong>de</strong>Médéric Épargne, société anonymecréée en 2003 par lesgroupes Malakoff Médéric et Avivapour vendre <strong>de</strong>s contrats d’épargneaux participants et allocataires dugroupe Malakoff Médéric, à OptimumVie SA, filiale à 100 % dugroupe canadien Optimum, spécialiséeen assurance vie. En effet,le partenariat avec Aviva s’était dénouéen 2010 et le maintien <strong>de</strong>Médéric Épargne ne présentait plusd’intérêt stratégique. Pour le groupeOptimum, cela permet à sa filialed’atteindre une taille critique compatibleavec la rentabilité d’uneactivité d’épargne.L’entrée du 61, rue TaitboutParis 9 e54


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LES SUCCURSALES DE SOCIÉTÉSHORS EEELa succursale française <strong>de</strong> la sociétéindienne New India, ainsi quela succursale française <strong>de</strong> la sociétésuisse La Suisse Compagnieanonyme d’assurances généralesont sollicité le retrait <strong>de</strong> leur agrémentou effectué le transfert <strong>de</strong>leurs activités y conduisant, et entaméles démarches en vue <strong>de</strong>leur dissolution, ce qui a conduit lenombre <strong>de</strong> succursales <strong>de</strong> sociétéshors EEE agréées en France àpasser <strong>de</strong> six à quatre.B. Les institutions<strong>de</strong> prévoyanceLes <strong>de</strong>ux institutions <strong>de</strong> prévoyance,IPGM et Klesia Prévoyance,ont fusionné. IPGMconstituait la tête du groupe Mornayqui s’est rapproché en 2012<strong>de</strong>s groupes D&O et FMP pour formerle groupe Klesia. Klesia Prévoyance(dénommée OrepaPrévoyance jusqu’en 2012) était associéeau groupe D&O avant laconstitution du groupe Klesia.Le secteur <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> prévoyance(IP) régies par le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>la sécurité sociale a été marquépar la création <strong>de</strong> B2V Prévoyance.Le groupe <strong>de</strong> protection socialeB2V, déjà doté d’une associationsommitale paritaire et d’institutions<strong>de</strong> retraite complémentaire,AGIRC et ARRCO, souhaite disposer<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux piliers d’activités qui composentles groupes <strong>de</strong> protectionsociale (accord du 8 juillet 2009)que sont la retraite complémentaireet l’assurance <strong>de</strong> personnes.Le groupe Allianz est l’une <strong>de</strong>s principalesentreprises adhérentes etapporte les fonds nécessaires à laconstitution <strong>de</strong> cette institution, cequi lui permet <strong>de</strong> nouer un partenariatstratégique avec un acteurparitaire dans le contexte <strong>de</strong> l’ANIet <strong>de</strong>s évolutions anticipées <strong>de</strong> laprévoyance collective.C. Les mutuelles du livre IIdu co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualitéPlusieurs mutuelles ont obtenu <strong>de</strong>sagréments en branches 20 et 21qui leur permettent d’inclure dansleurs contrats <strong>de</strong>s garanties obsèqueset nuptialité-natalité. Assezfréquemment, comme pour la MutuelleNationale <strong>de</strong>s Fonctionnaires<strong>de</strong>s Collectivités Territoriales(MNFCT) ou la Mutuelle <strong>de</strong> FrancePlus, ces risques étaient déjà inclusdans les contrats, mais le risqueétait porté par un partenaire, etc’est donc le fait <strong>de</strong> porter en directce risque plutôt que d’être commissionnéqui motive ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.Toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’extensiond’agrément n’ont pas abouti,soit en raison <strong>de</strong> fonds propresinsuffisants ou <strong>de</strong> dossier incomplet,soit pour un manque au niveau<strong>de</strong>s moyens techniques et administratifs.LES MUTUELLES DU LIVRE II DU CODEDE LA MUTUALITÉ ET LES RISQUES DITS« STATUTAIRES »À la suite <strong>de</strong> la publication par l’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong>l’impossibilité pour <strong>de</strong>s mutuelles du livre II duco<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité <strong>de</strong> porter les risques dits« statutaires », i.e. correspondant à la couverture<strong>de</strong>s collectivités territoriales contre les risques <strong>de</strong>type « prévoyance » touchant leurs agents qu’elles<strong>de</strong>vraient in<strong>de</strong>mniser, plusieurs acteurs ont envisagé<strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s sociétés anonymes afin <strong>de</strong> pouvoircontinuer cette activité. La question <strong>de</strong> la branched’agrément adaptée à cette activité s’est posée,l’assuré n’étant pas ici celui qui est touchédirectement par le risque <strong>de</strong> type « prévoyance ».Le déclencheur <strong>de</strong> la garantie étant toutefois laréalisation d’un risque <strong>de</strong> ce type, ce qui conduità gérer dans les faits l’activité comme une activité<strong>de</strong> prévoyance, l’<strong>ACPR</strong> a confirmé que lesagréments idoines étaient ceux en branches1, 2, 20 et 21.55


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER1. LES AGRÉMENTS ET AUTORISATIONS1.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assuranceLE SECTEUR DES MUTUELLES DULIVRE II DU CODE DE LA MUTUALITÉA POURSUIVI SA CONCENTRATIONLe mouvement <strong>de</strong> fusions <strong>de</strong>mutuelles, connu <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>nombreuses années, s’est poursuivien <strong>2013</strong> quoique <strong>de</strong> façonatténuée. La difficulté <strong>de</strong> répondreà l’ensemble <strong>de</strong>s exigences économiqueset réglementaires restesensible pour certains organismes,dont certains choisissent <strong>de</strong> fusionner.À l’issue <strong>de</strong> 21 fusions en <strong>2013</strong>, lenombre <strong>de</strong>s mutuelles recenséesen activité au 31 décembre <strong>2013</strong>s’établit à 599 dont 203 mutuellessubstituées.Dans le cadre du décret n° 2011-733 du 27 juin 2011 précisant lesconditions d’agrément <strong>de</strong>s systèmesfédéraux <strong>de</strong> garantie et lesrègles <strong>de</strong> fonctionnement du fonds<strong>de</strong> garantie, le système fédéral <strong>de</strong>garantie <strong>de</strong> la mutualité françaisea <strong>de</strong>mandé et obtenu un agrémentpour exercer son activité.• Les principaux regroupementsLes mutuelles SMAR et MNAM ontfusionné et créé une nouvelle mutuelle,Harmonie Fonction Publique,qui a été agréée en branches 1, 2et 20. Cette <strong>de</strong>rnière s’est ensuiteaffiliée à l’UMG Harmonie Mutuelleet a vocation à constituer le pôle« fonction publique » du groupeHarmonie.La mutuelle <strong>de</strong> l’Étang, la mutuelleViazimut, la mutuelle SMT, la mutuelle<strong>de</strong>s Territoriaux <strong>de</strong> la Ville duHavre et Thiers Mutualité ont transféréleurs portefeuilles <strong>de</strong> contratspar voie <strong>de</strong> fusion - absorptionà Harmonie Mutuelle. Ces fusionss’inscrivent dans un contexte <strong>de</strong>vieillissement <strong>de</strong>s populations couvertes,<strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s cotisations et<strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s exigences réglementairesdu secteur <strong>de</strong> l’assurance.• Les retraits d’agrémentà l’initiative <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>L’<strong>ACPR</strong> a, à la suite <strong>de</strong>s procédurespréalables initiées en 2012, procédéau retrait d’un agrément et à<strong>de</strong>ux dissolutions <strong>de</strong> mutuelles aumotif d’absence d’activité d’assuranceet d’adhérents ou d’absence<strong>de</strong> réunions d’assembléegénérale <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans.Enfin, en <strong>2013</strong>, les discussions enfaveur d’un statut <strong>de</strong> mutuelleeuropéenne (SME) qui faciliteraitnotamment <strong>de</strong>s coopérationstransfrontalières ont repris. Aussi,après une consultation publiquelancée par le Parlement, la Commissioneuropéenne a-t-elle organiséune étu<strong>de</strong> d’impact surl’opportunité d’un tel statut en juillet<strong>2013</strong>.D. L’exercice du passeporteuropéenLES SOCIÉTÉS DE L’EEE OPÉRANTEN FRANCE• En régime d’établissementEn <strong>2013</strong>, sept notifications ont ététransmises à l’<strong>ACPR</strong> (Allianz GlobalCorporate & Specialty AG, BTA InsuranceCompany Limited, Elite InsuranceCompany Limited, EulerHermes Europe SA, Metlife EuropeInsurance Limited, Metlife EuropeLimited, UPS International InsuranceLimited).Au 31 décembre <strong>2013</strong>, 82 entreprises<strong>de</strong> l’EEE disposaient d’unesuccursale en France (64 non-vie,12 vie, 4 mixtes et 2 multibranches).• En libre prestation <strong>de</strong> services(LPS)En <strong>2013</strong>, 76 notifications ont été reçuespar l’<strong>ACPR</strong> (+ 21 % par rapportà 2012).Au 31 décembre <strong>2013</strong>, 1 090 entreprises(dont 184 succursales) <strong>de</strong>l’EEE disposaient d’une autorisationd’exercice en France en LPS.56


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LES ENTREPRISES FRANÇAISESINTERVENANT DANS D’AUTRES ÉTATSDE L’EEE• En régime d’établissementEn <strong>2013</strong>, <strong>de</strong>ux notifications ont étéremises à l’<strong>ACPR</strong> (AGA International,Harmonie Mutuelle).Au 31 décembre <strong>2013</strong>, 107 entreprisesfrançaises disposaient d’unesuccursale dans l’un <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong>l’EEE.• En libre prestation <strong>de</strong> servicesEn <strong>2013</strong>, 57 notifications ont étéadressées à l’<strong>ACPR</strong>. Les principalesentités sont les suivantes : AllianzVie, Axa Corporate Solutions, AGAInternational, Axa France IARD, AxeriaIARD, CFDP Assurances, ImperioAssurances et Capitalisations,Caisse régionale d’assurances mutuellesagricoles d’OC (GroupamaOC).Cette baisse du nombre <strong>de</strong> notifications<strong>de</strong> 89 % par rapport àl’année 2012 s’explique par le processus<strong>de</strong> « succursalisation » <strong>de</strong>sfiliales européennes <strong>de</strong> la Cofaceréalisé en 2012 (418 notificationssur 516 concernaient la Coface en2012).Au 31 décembre <strong>2013</strong>, l’activitéLPS <strong>de</strong>puis la France représentait1 707 autorisations d’exercice (dont706 LPS <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s succursalesétablies dans l’EEE).Depuis l’entrée <strong>de</strong> la Croatie dansl’Union européenne le 1 er juillet<strong>2013</strong>, cinq notifications ont été reçuesen LPS pour les entreprisesfrançaises intervenant dans d’autresÉtats <strong>de</strong> l’EEE (Axa CorporateSolutions Assurance, Coface, EulerHermes France, Axa France IARD,AGA International) et <strong>de</strong>ux notificationsadressées à l’<strong>ACPR</strong> pour lessociétés <strong>de</strong> l’EEE opérant en France(Basler Osiguranje Zagreb d.d., GeneraliOsiguranje d.d.).LES TRANSFERTS DE PORTEFEUILLEEn <strong>2013</strong>, 18 transferts <strong>de</strong> portefeuilleentre pays <strong>de</strong> l’EEE et 2 transferts<strong>de</strong> portefeuille <strong>de</strong>puis les pays<strong>de</strong> l’EEE vers <strong>de</strong>s sociétés françaises(UBS International Life Limitedvers Swisslife Assurance et Patrimoine,ASE Lebensverzekeringenvers Mutac) ont été publiés au Journalofficiel, concernant principalement<strong>de</strong>s compagnies irlandaiseset britanniques.Évolution du nombre d’organismes d’assuranceNOMBRE D’ORGANISMES D’ASSURANCE 31/12/2012 31/12/<strong>2013</strong> VARIATIONSociétés d’assurance vie et mixtes 102 97 - 5dont mixtes 40 38 - 2Sociétés d’assurance non-vie 216 212 - 4TOTAL DES ENTREPRISES D’ASSURANCE 318 309 - 9Sociétés <strong>de</strong> réassurance 16 16 -Succursales <strong>de</strong> pays tiers 5 4 - 1CODE DES ASSURANCES 339 329 - 10Institutions <strong>de</strong> prévoyance 49 46 - 3CODE DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 49 46 - 3Mutuelles du livre II 630 599 - 31dont mutuelles substituées 202 203 + 1CODE DE LA MUTUALITÉ 630 599 - 31TOTAL DES ORGANISMES RECENSÉS AGRÉÉSOU DISPENSÉS D’AGRÉMENT 1 018 974 - 4457


2Les expositionsaux risques du systèmefinancier : bilan <strong>2013</strong>L’<strong>ACPR</strong> développe <strong>de</strong>s analyses transversales et <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong>résistance (stress tests), certains sont diffusés sur son site Internet.En <strong>2013</strong> :• 14 étu<strong>de</strong>s ont ainsi été publiées dans la revue Analyses et Synthèses,• 9 dans les Débats économiques et financiers.• L’<strong>ACPR</strong> a également organisé 1 colloque académique international etcontribué à 5 documents <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France.Après six trimestres<strong>de</strong> récession (entre2012 et début <strong>2013</strong>),la zone euro a amorcé une timi<strong>de</strong>reprise à partir du <strong>de</strong>uxième trimestre<strong>2013</strong> qui masque toutefois <strong>de</strong>sdisparités entre les pays membres :si la croissance du PIB en <strong>2013</strong> aété légèrement positive en Allemagne(+ 0,5 % 14 ) et en France(+ 0,3 % 15 ), l’Italie et l’Espagne sontrestées en récession 16 . La reprisereste fragile, dans un contexte <strong>de</strong>mesures budgétaires rendues nécessairespar l’exigence <strong>de</strong> réduction<strong>de</strong>s déficits publics et, dans lazone euro, d’inflation plus faibleque la cible. Enfin, l’annonce par laRéserve fédérale américaine d’unesortie progressive et contingenteaux performances économiquesdu « quantitative easing » pourraitinitier une hausse <strong>de</strong>s taux longs etfaire peser <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s sur les financementsdont bénéficient aujourd’huiles pays émergents, alorsmême que ceux-ci font preuved’un dynamisme supérieur auxéconomies avancées.Dans ce contexte, plusieurs risquesont continué <strong>de</strong> peser sur lesbanques françaises : i) une baisse<strong>de</strong>s revenus liée à une moindre distribution<strong>de</strong> crédits compte tenud’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> restée relativementfaible, même si elle a progresséau cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxième ettroisième trimestres <strong>2013</strong> pour lescrédits à l’habitat ; ii) une détérioration<strong>de</strong> la solvabilité <strong>de</strong>s emprunteursinduite par la persistance d’unchômage élevé pour les ménageset d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> atone pour lesentreprises ; iii) <strong>de</strong>s pressions sur lacollecte <strong>de</strong> dépôts, certains clientsmobilisant une partie <strong>de</strong> leurépargne pour compenser uneperte <strong>de</strong> revenus ou faire face à unalourdissement <strong>de</strong> la pressionfiscale.Les organismes d’assurance ontsemblé en revanche moins affectéspar cet environnement dégradé.La collecte nette cumuléeen assurance vie est re<strong>de</strong>venuepositive en <strong>2013</strong> grâce au dynamismeobservé en début d’année(qui a coïncidé avec le <strong>de</strong>uxièmerelèvement du plafond <strong>de</strong>s livretsréglementés), la hausse <strong>de</strong>s marchésboursiers ayant favorisé la collecteen unités <strong>de</strong> compte (UC)ainsi que la réduction <strong>de</strong>s arbitragesvers les supports en euros. Àl’actif, ceux-ci sont néanmoins susceptiblesd’être affectés par la détérioration<strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> crédit<strong>de</strong>s émetteurs <strong>de</strong> titres et par la remontée<strong>de</strong>s taux, si celle-ci s’effectuebrutalement.Afin <strong>de</strong> mieux cerner l’impact <strong>de</strong>sfacteurs conjoncturels sur lesbanques et les assurances, l’<strong>ACPR</strong>a réalisé plusieurs exercices <strong>de</strong>stress tests en <strong>2013</strong> à partir <strong>de</strong> modèlesdéveloppés en interne (stresstests « top-down »). Ces exercicessont menés sur les principaux acteurset les méthodologies mises enœuvre ont fait l’objet <strong>de</strong> publications17 .Un effort particulier a été produitpour compléter la palette d’outilsinternes <strong>de</strong> stress existants afind’être en mesure d’analyser uneplus gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> scénarios et5814. Source : Destatis, Office fédéral <strong>de</strong>s statistiques.15. Source : INSEE.16. Avec <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance respectifs <strong>de</strong> - 1,8 % et - 1,2 % en <strong>2013</strong> selon Eurostat.17. Cf. Analyses et Synthèses, n° 11, « Stress tests sur le système bancaire et les organismes d’assurance en France », janvier <strong>2013</strong>, et Débatséconomiques et financiers, n° 2, « Mise en œuvre <strong>de</strong>s stress tests sur les crédits aux entreprises », mars <strong>2013</strong>.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>d’élargir le spectre <strong>de</strong>s portefeuillessusceptibles d’être stressés. Sur leplan méthodologique, les stresstests top-down <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> s’appuientsur <strong>de</strong>ux scénarios – un scénariocentral et un scénario dit« défavorable » – calibrés en étroitecollaboration avec les services <strong>de</strong>prévisions macroéconomiques <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France. En pratique,ces <strong>de</strong>ux exercices se sont articulésautour <strong>de</strong>s composantes suivantes :un stress <strong>de</strong> la rentabilité <strong>de</strong>s actifs,un stress sur les portefeuilles retail,un stress <strong>de</strong>s portefeuilles corporatecomprenant un focus sur lesgrands risques, un stress <strong>de</strong>s expositionssouveraines, ainsi qu’un stresstest réseau mené à l’échelle européenne.Ces exercices sont <strong>de</strong>stinésà enrichir la palette <strong>de</strong> contrôle<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.Par ailleurs, l’<strong>ACPR</strong> a pris part à lapréparation <strong>de</strong> la méthodologie<strong>de</strong>s futurs stress tests européens,initialement prévus à l’été <strong>2013</strong> puisfinalement reportés à la suite <strong>de</strong> larevue <strong>de</strong>s bilans bancaires engagéepar la Banque centrale européenne(BCE) au premier semestre2014 avant l’entrée en fonction dumécanisme <strong>de</strong> supervision unique(MSU).Romain Bernard,<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong>sÉtu<strong>de</strong>s.S’agissant <strong>de</strong>s assureurs, <strong>de</strong>s analysesont été réalisées sur l’impactà un horizon <strong>de</strong> dix ans d’une collecteet d’une décollecte fortesainsi que sur les conséquencesd’une situation prolongée <strong>de</strong> tauxbas, avant que ne soient réalisés,au printemps 2014, les stress testscoordonnés par l’EIOPA (EuropeanInsurance and Occupational PensionsAuthority, Autorité européenne<strong>de</strong>s assurances et <strong>de</strong>s pensionsprofessionnelles).INTERVIEW DE MARTIN ROSEET ROMAIN BERNARD,DIRECTION DES ÉTUDESMise à disposition du contrôle d’un calcultransversal d’indicateurs <strong>de</strong> risque en assurancepermettant <strong>de</strong> positionner les organismes parrapport à une population <strong>de</strong> même activitéLa direction <strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> a mené unprojet portant sur <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> vulnérabilitéen assurance. Pouvez-vous nous le décrire enquelques mots ?Il s’agit d’exploiter <strong>de</strong> manière systématique les donnéespru<strong>de</strong>ntielles remises par les assureurs à l’Autorité <strong>de</strong>contrôle au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années. Nous avons,dans un premier temps, mis au point un outil <strong>de</strong> gestionpour le contrôleur d’assurance, lui permettant <strong>de</strong>visualiser aisément la position d’unorganisme par rapport au marché,dans le cadre d’une analyse parquantile, et ce sur un grand nombred’indicateurs.Nous souhaitons, dans un secondtemps, analyser toutes ces donnéespour mettre en évi<strong>de</strong>nce unnombre restreint d’indicateurs clés,dont le niveau permettrait d’alertersur la vulnérabilité d’un organisme.L’histoire montre que les cas <strong>de</strong>défaillances d’organismesd’assurance sont extrêmementrares. En général, les organismesen difficulté sont pris en chargeen amont, soit par les actionscorrectives menées par l’Autorité<strong>de</strong> contrôle, soit, le cas échéant, par l’adossement à unautre organisme. L’<strong>ACPR</strong> détient un historique complet<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> supervision engagées en réponse auxsituations individuelles <strong>de</strong> vulnérabilité. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cescas particuliers sera ainsi croisée avec la based’indicateurs pour mettre en évi<strong>de</strong>nce les déterminantsd’une situation <strong>de</strong> vulnérabilité en assurance. Il est doncenvisageable, à terme, d’utiliser ce modèle pouranticiper et prévenir le plus en amont possibled’éventuelles défaillances. Bien sûr, il s’agira d’un angled’analyse complémentaire, qui ne constitue qu’unélément d’appoint pour la surveillance continue etapprofondie <strong>de</strong> chaque organisme d’assuranceeffectuée dans les briga<strong>de</strong>s.La réglementation Solvabilité II va-t-elle avoir<strong>de</strong>s conséquences sur ce projet ?Solvabilité II va induire un changement <strong>de</strong> référentiel etil est clair que les métho<strong>de</strong>s d’analyse <strong>de</strong>s étatspru<strong>de</strong>ntiels avant et après son application seront trèsdifférentes. Il est donc nécessaire <strong>de</strong> s’y préparer d’oreset déjà, en tirant toutes les leçons <strong>de</strong> l’analyse sous leréférentiel Solvabilité I, pour en inférer <strong>de</strong> nouveauxangles d’attaque sous Solvabilité II. Nous ne disposeronscertes pas <strong>de</strong>s mêmes historiques <strong>de</strong> donnéesqu’actuellement, mais celles-ci seront plus détailléeset précises puisque, à travers une approche risk-based,elles rendront mieux compte <strong>de</strong>s risques supportés parl’assureur.Martin Rose,<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong>sÉtu<strong>de</strong>s.59


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER2. LES EXPOSITIONS AUX RISQUES DU SYSTÈME FINANCIER : BILAN <strong>2013</strong>2.1 Les interactions entre les risques souverains et bancairesLES PRINCIPAUX RISQUES SUR LESQUELS L’<strong>ACPR</strong> A PORTÉUNE ATTENTION PARTICULIÈRE EN <strong>2013</strong>RISQUES POINTS DE VIGILANCE EN <strong>2013</strong>Persistance <strong>de</strong> conditionsmacroéconomiques dégradéesInteraction entre les risques souverainset les risques bancairesIncertitu<strong>de</strong>s sur le refinancement <strong>de</strong>s banquesRisques liés au niveau durablement bas <strong>de</strong>s tauxRisque <strong>de</strong> correction sur le marché immobilierI Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> crédit pour les banquesI Marge d’intermédiation <strong>de</strong>s banquesI Coût du risque <strong>de</strong>s banquesI Épargne <strong>de</strong>s ménages (dépôts auprès<strong>de</strong>s banques, collecte en assurance vie)I Part <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes souveraines dans lesportefeuilles <strong>de</strong>s banques et <strong>de</strong>s organismesd’assuranceI Mise en place <strong>de</strong>s trois piliers du mécanisme<strong>de</strong> supervision uniqueI Évolution <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> refinancementI Remboursements <strong>de</strong>s financements accordéspar la BCEI Ratio crédits / dépôtsI Couverture <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> financement à courtterme par <strong>de</strong>s réserves <strong>de</strong> liquiditésI Plans <strong>de</strong> financement à moyen et long termeI Coût <strong>de</strong> refinancementI Stratégies éventuelles <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> sourcesalternatives <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment, potentiellementporteuses <strong>de</strong> risques insuffisamment maîtrisésI Impacts d’une remontée rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s taux surles rachats en assurance vieI Évolution <strong>de</strong> la solvabilité <strong>de</strong>s emprunteursI Maintien <strong>de</strong> la pru<strong>de</strong>nce dans les critèresd’octroi <strong>de</strong>s créditsI Intensité <strong>de</strong> la concurrence (rachats <strong>de</strong> crédits)I Niveau <strong>de</strong> marges <strong>de</strong>s crédits2.1 LES INTERACTIONSENTRE LES RISQUESSOUVERAINSET BANCAIRESL’année <strong>2013</strong> a été marquée parla poursuite d’une relative normalisation<strong>de</strong> la situation dumarché <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte souveraineen Europe, notamment pour lespays les plus touchés par la crise financière.Les taux souverains sesont ainsi stabilisés à <strong>de</strong>s niveauxnettement en retrait par rapport auparoxysme <strong>de</strong> la crise en 2011,signe du reflux <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sinvestisseurs dans le sillage notamment<strong>de</strong>s actions volontaristes <strong>de</strong>la BCE – opérations <strong>de</strong> refinancementà long terme (Very Long TermRefinancing Operation, VLTRO) fin2011 et début 2012, annonce parM. Draghi en août 2012 <strong>de</strong>s opérationsmonétaires sur titres (OutrightMonetary Transaction, OMT) – et <strong>de</strong>l’exercice <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>sfonds propres <strong>de</strong>s banques européennes(Capital exercise) <strong>de</strong> juin2012 conduit par l’Autorité bancaireeuropéenne (European BankingAuthority, EBA).Les pays considérés comme lesplus risqués ont ainsi vu leursspreads converger vers <strong>de</strong>s niveauxplus soutenables, aux environs <strong>de</strong>4 % pour les ren<strong>de</strong>ments à dix ans<strong>de</strong> l’Espagne et <strong>de</strong> l’Italie et légèrementen-<strong>de</strong>çà pour l’Irlan<strong>de</strong>, quiest sortie <strong>de</strong> la catégorie spéculativedébut 2014. Malgré une forte60


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>décrue, les ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>sobligations souveraines portugaisesse sont quant à eux stabilisés à <strong>de</strong>sniveaux qui restent élevés, auxalentours <strong>de</strong> 6 %.La forte décrue du risque souverains’est accompagnée en <strong>2013</strong> <strong>de</strong> lapoursuite par les autorités européennesd’une action coordonnéevisant à réduire le risque bancaire.I La BCE a abaissé le principal taux<strong>de</strong> refinancement en <strong>de</strong>uxtemps, <strong>de</strong> 0,75 % à 0,25 % ; parailleurs, elle s’est engagée à poursuivrela procédure d’appels d’offresà taux fixe intégralement servis(fixed rate full allotment procedure),au moins jusqu’en juillet2015.I l’EBA a continué d’œuvrer au renforcement<strong>de</strong> la transparence<strong>de</strong>s bilans bancaires, au traversnotamment du Transparencyexer cise <strong>de</strong> juin <strong>2013</strong>, qui fait suiteaux publications effectuées dansle cadre <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong> résistance<strong>de</strong> 2011 et du Capital exercise <strong>de</strong>2012 et qui comporte notammentun volet sur les expositionssouveraines.Le MSU verra le jour en novembre2014, après une phase intensive<strong>de</strong> préparation entre lessuperviseurs nationaux et la BCEet l’évaluation préalable <strong>de</strong> lasituation <strong>de</strong>s banques dont lecontrôle sera assuré par le superviseureuropéen. Cette revue<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s actifs bancaires(comprehensive assessment) <strong>de</strong>vraitencore contribuer à renforcerla confiance dans la situation <strong>de</strong>sbanques concernées en levant leszones d’ombre qui peuvent persisterdans les bilans. Enfin, la mise enplace d’un mécanisme <strong>de</strong> résolution(définissant notamment lesrègles <strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s créanciersprivés) et d’un fonds <strong>de</strong> garantie<strong>de</strong>s dépôts unique parachèverale dispositif, en garantissant que lesÉtats et les contribuables ne serontplus systématiquement mis àcontribution pour faire face au sauvetaged’une banque en difficulté.2.2 LES INCERTITUDESPORTANT SURLE REFINANCEMENTDES ÉTABLISSEMENTSBANCAIRESAprès avoir vivement reflué en2012, l’aversion au risque sur lemarché interbancaire, matérialiséepar l’écart entre le taux à trois moiset le taux au jour le jour, s’est maintenueen <strong>2013</strong> à un faible niveau(cf. graphique ci-<strong>de</strong>ssous), continuant<strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong>s mesuresadoptées fin 2011 et courant 2012par la BCE. La fin <strong>de</strong> l’incertitu<strong>de</strong> relativeau calibrage du ratio <strong>de</strong> liquidité<strong>de</strong> court terme (LCR) à la suite<strong>de</strong> la réunion du Comité <strong>de</strong> Bâle<strong>de</strong> janvier <strong>2013</strong> (élargissement <strong>de</strong>la liste <strong>de</strong>s actifs liqui<strong>de</strong>s, baisse<strong>de</strong>s pondérations sur les dépôtscorporate ne remplissant pas lecritère opérationnel…) a égalementcontribué à apaiser les tensions.Pour autant, la part <strong>de</strong>sressources interbancaires a continué<strong>de</strong> refluer <strong>de</strong> façon rapi<strong>de</strong>, àun rythme quasi constant <strong>de</strong>puis ledébut <strong>de</strong> la crise.La décision <strong>de</strong> mettre en place unfonds d’intervention au profit <strong>de</strong>sbanques européennes (mécanismeeuropéen <strong>de</strong> stabilité, MES)couplé avec le MSU a mis un termeà la contagion entre risques bancaireet souverain.SPREAD ENTRE L’EURIBOR 3 MOIS ET L’OVERNIGHT INDEXEDSWAP (OIS) SUR LE MARCHÉ INTERBANCAIRE EUROPÉEN(bps)*200150100500juil. 07oct. 07Source : Bloomberg* Points <strong>de</strong> base.janv. 08avr. 08juil. 08oct. 08janv. 09avr. 09juil. 09oct. 09janv. 10avr. 10juil. 10oct. 10janv. 11avr. 11juil. 11oct. 11janv. 12avr. 12juil. 12oct. 12janv. 13avr. 13juil. 13oct. 13janv. 1461


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER2. LES EXPOSITIONS AUX RISQUES DU SYSTÈME FINANCIER : BILAN <strong>2013</strong>2.2 Les incertitu<strong>de</strong>s portant sur le refinancement <strong>de</strong>s établissements bancairesDans ce contexte, l’attention estportée sur le renforcement <strong>de</strong> lasolvabilité <strong>de</strong>s grands groupes bancairesfrançais et la réduction <strong>de</strong>leur en<strong>de</strong>ttement qui peut profiterd’un nouvel afflux <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong>sagents non financiers constituant,<strong>de</strong>puis juin 2009, la principale ressource<strong>de</strong>s banques. L’évolution<strong>de</strong>s ratios crédits sur dépôts <strong>de</strong>sopérations avec la clientèle est unélément important, <strong>de</strong> même quela situation <strong>de</strong>s groupes au regard<strong>de</strong> leur recours aux dépôts provenant<strong>de</strong>s Money market fundsaméricains, qui sont fortement volatilscomme l’a illustré leur retraitmassif au plus fort <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> la<strong>de</strong>tte souveraine dans la zone euro(au cours <strong>de</strong> l’été 2011).Par ailleurs, l’environnement s’estnormalisé et favorise la mise enœuvre <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> refinancementà moyen et longterme <strong>de</strong>s banques et, dans cecontexte favorable, leur permet <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r au remboursement anticipéd’une partie <strong>de</strong>s fonds obtenus<strong>de</strong> la BCE dans le cadre <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux opérations <strong>de</strong> VLTRO <strong>de</strong> décembre2011 et février 2012, touten constituant d’importantes réserves<strong>de</strong> liquidités (dépôts auprès<strong>de</strong>s banques centrales et actifsdisponibles éligibles auprès <strong>de</strong>sLES ACTIVITÉS DU COMITÉ SCIENTIFIQUE DE L’<strong>ACPR</strong> EN <strong>2013</strong>Le comité scientifique <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> s’est réuni troisfois en <strong>2013</strong>.Ses travaux ont essentiellement porté sur les thèmessuivants :I le développement d’indicateurs avancés <strong>de</strong>vulnérabilité : le comité a poursuivi les travauxengagés en 2012 sur le sujet dans le domainebancaire, et cherche à présent à développer<strong>de</strong>s indicateurs similaires dans le domaine <strong>de</strong>l’assurance ;I la réflexion sur les modèles internes en assurance :exigences <strong>de</strong> la directive Solvabilité II en la matière,problèmes méthodologiques associés à la validation<strong>de</strong>s modèles internes (par exemple, la structure <strong>de</strong>dépendance <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> marché) ;I les stress tests dans le domaine assurantiel, avecl’élaboration par l’<strong>ACPR</strong> d’un stress test <strong>de</strong> longterme en assurance vie ;I la revue d’articles académiques produits par l’<strong>ACPR</strong>ayant trait à la réglementation bancaire et àla performance <strong>de</strong>s banques : réglementationpru<strong>de</strong>ntielle et coût <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s banques,effet <strong>de</strong> la capitalisation <strong>de</strong>s banques sur leren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leurs fonds propres, besoins structurelsd’adaptation <strong>de</strong>s business mo<strong>de</strong>ls <strong>de</strong>s banquesfrançaises dans le cadre <strong>de</strong> Bâle III, modèle <strong>de</strong>capital économique multifacteur ;I l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la réassurance et<strong>de</strong> l’assurance vie en France ;I l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> vulnérabilitédu système financier.D’autres initiatives ont vu le jour dans le cadredu comité scientifique.Ainsi, début <strong>2013</strong>, la « chaire <strong>ACPR</strong> » a été miseen place (cf. point 2 du chapitre 1). Elle a pourmissions principales d’organiser <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>recherche, <strong>de</strong> faciliter les contacts entre le milieuacadémique et l’<strong>ACPR</strong> ainsi que <strong>de</strong> développerun centre <strong>de</strong> réflexion et <strong>de</strong> propositions, ouvertà l’international, en ce qui concerne la gestiondu risque systémique.Les thèmes <strong>de</strong> réflexion articulent <strong>de</strong>s problématiquesmacro-pru<strong>de</strong>ntielles sur <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ments micropru<strong>de</strong>ntiels(liquidité <strong>de</strong> financement, distribution ducrédit, rating systémiques…). En particulier, la chaire<strong>ACPR</strong> organise, <strong>de</strong>puis juin <strong>2013</strong>, un séminaire <strong>de</strong>recherche mensuel ouvert aux participants extérieurs.Les sept séminaires organisés en <strong>2013</strong> ont permisd’échanger autour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> régulation et <strong>de</strong>risque systémique pour les banques et les compagniesd’assurance.En outre, l’<strong>ACPR</strong> a organisé une conférenceacadémique internationale <strong>de</strong> haut niveau, les14 et 15 octobre <strong>2013</strong>, intitulée « Risk taking in FinancialInstitutions, Regulation and The Real Economy ». Partantdu constat que la récente crise financière avaitconduit à la mise en place <strong>de</strong> règles plus strictesencadrant le capital, la liquidité et la structure <strong>de</strong>sinstitutions financières, cette conférence a réunichercheurs, économistes et spécialistes <strong>de</strong> lasupervision bancaire, afin d’examiner lesconséquences que ces règles pouvaient avoir surla prise <strong>de</strong> risque et le financement <strong>de</strong> l’économieréelle.62


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>banques centrales), qui excè<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> façon croissante leurs besoins<strong>de</strong> refinancement à court terme.2.3 LES RISQUES LIÉS AUNIVEAU DURABLEMENTBAS DE TAUXAlors que les taux <strong>de</strong>s obligationssouveraines françaises ont atteintleur plus bas niveau à la fin <strong>de</strong> l’année2012, certains économistesprévoient la persistance d’un environnement<strong>de</strong> taux bas sur une pério<strong>de</strong>étendue. Un contexte <strong>de</strong>taux durablement bas est enprincipe défavorable pour lesecteur <strong>de</strong> l’assurance, et enparticulier pour l’assurance vie,compte tenu <strong>de</strong> la duration généralementplus élevée au passifqu’à l’actif <strong>de</strong>s organismes (horspério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise). Sur le compartimenttaux, les titres arrivant àéchéance doivent alors être réinvestisdans <strong>de</strong>s placements moinsrémunérateurs. Dans ces conditions,les assureurs sont incités àadapter leur politique <strong>de</strong> placementspour maintenir leurs ren<strong>de</strong>ments,en s’orientant vers <strong>de</strong>sopérations plus risquées. Il peuts’agir en particulier d’obligations àhaut risque, mais aussi d’échanges<strong>de</strong> titres, d’octrois <strong>de</strong> garanties <strong>de</strong>crédit ou <strong>de</strong> souscriptions <strong>de</strong> créditen direct. À cet égard, l’<strong>ACPR</strong> veilletout particulièrement à ce que lesassureurs disposent <strong>de</strong>s compétencesappropriées en matièred’analyse du risque avant <strong>de</strong> s’engagerdans <strong>de</strong>s opérations qui nerelèvent pas <strong>de</strong> leurs activités traditionnelles.Outre la politique <strong>de</strong>placements <strong>de</strong>s assureurs, uneconfiguration durable <strong>de</strong> taux basinfluence également leur offre <strong>de</strong>produits, par exemple en rendantrelativement plus attractifs lescontrats en unités <strong>de</strong> compte. Ceseffets varient toutefois en fonction<strong>de</strong>s stratégies suivies par les organismesen matière <strong>de</strong> gestion actifpassif,lesquelles pourront se voirmodifiées avec l’évolution du référentielpru<strong>de</strong>ntiel à partir <strong>de</strong> 2016.Dans une certaine mesure, labaisse <strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong>s placementspeut être répercutée sur lestaux servis aux assurés. Cette possibilitépeut toutefois être limitée parl’existence <strong>de</strong> taux garantis maisaussi par la concurrence importanteentre les différents acteurs etla concurrence avec d’autres produitsd’épargne. Maintenir <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>mentstrop faibles exposeraitainsi les assureurs à un risque accru<strong>de</strong> rachat <strong>de</strong>s contrats.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s taux garantis se posedonc la question <strong>de</strong> la profitabilité<strong>de</strong> l’activité assurantielle dans uncontexte <strong>de</strong> taux bas, tant pour lesacteurs vie que les acteurs non-viepour lesquels un ren<strong>de</strong>ment élevé<strong>de</strong>s actifs peut permettre <strong>de</strong> compenserune tarification insuffisante.S’agissant du secteur bancaire,l’environnement <strong>de</strong> taux bas,conjugué à l’adaptation nécessaire<strong>de</strong>s établissements vers un financementplus stable, n’est passans impact sur leur rentabilité.Cette problématique <strong>de</strong> l’impact<strong>de</strong>s taux bas sur les secteurs bancaireet assurantiel fait et continuera<strong>de</strong> faire l’objet d’uneattention particulière <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.En particulier, l’Autorité a lancé unexercice <strong>de</strong> stress tests internesvisant à mesurer la résistance <strong>de</strong>sassureurs à un environnement prolongé<strong>de</strong> taux bas.63


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER2. LES EXPOSITIONS AUX RISQUES DU SYSTÈME FINANCIER : BILAN <strong>2013</strong>2.4 Les risques <strong>de</strong> correction <strong>de</strong>s prix sur le marché immobilier“La sinistralité <strong>de</strong>s portefeuilles <strong>de</strong>crédits immobiliers rési<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong>sbanques françaises reste maîtriséemais l’<strong>ACPR</strong> continue d’êtreparticulièrement vigilante.”Emmanuel Point,direction <strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s.2.4 LES RISQUES DECORRECTION DESPRIX SUR LE MARCHÉIMMOBILIERLa hausse constante <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>l’immobilier rési<strong>de</strong>ntiel en Francependant une dizaine d’années acédé le pas, avec la crise financière,à <strong>de</strong>s évolutions plus contrastées.Dans ce contexte, la questiond’un retournement du marché et<strong>de</strong> ses conséquences pour lesbanques françaises se pose,compte tenu <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>sencours <strong>de</strong> crédits à l’habitat dansleur bilan 18 . Si, pour l’heure, le scénariod’un « atterrissage en douceur» semble <strong>de</strong>voir être privilégié,la situation n’en appelle pas moinsà rester vigilant.Plusieurs indicateurs plai<strong>de</strong>nt enfaveur d’un retournement du marché,qui a été privé, en 2012, <strong>de</strong>puissants soutiens (durcissement<strong>de</strong>s conditions d’octroi du prêtà taux zéro, réduction <strong>de</strong>s avantagesfiscaux liés à l’investissementlocatif…) :I après un premier repli entre lequatrième trimestre 2008 et lequatrième trimestre 2009 et endépit d’évolutions trimestriellescontrastées, les prix <strong>de</strong>s logementsanciens en France ontamorcé une nouvelle baisse <strong>de</strong>puisle <strong>de</strong>uxième trimestre 2012(- 1,4 % entre septembre 2012 etseptembre <strong>2013</strong> 19 ) ; <strong>de</strong>puis peu,cette tendance concerne égalementParis (- 2,1 % sur la mêmepério<strong>de</strong>) ; néanmoins, selon plusieursanalyses, les prix <strong>de</strong> l’immobilierrési<strong>de</strong>ntiel restent encoresurévalués 20 ;I le nombre <strong>de</strong> transactions dansl’ancien, qui avait retrouvé son niveaud’avant-crise début 2012, secontracte <strong>de</strong> nouveau <strong>de</strong>puis juillet2012 (- 10,4 % entre septembre2012 et septembre <strong>2013</strong>) 21 . Dansle même temps, le nombre <strong>de</strong>mises en chantier connaît un nouvelinfléchissement <strong>de</strong>puis 2012(- 22 % <strong>de</strong> septembre 2012 àseptembre <strong>2013</strong> 22 ).6418. Au 30 septembre <strong>2013</strong>, les crédits à l’habitat rési<strong>de</strong>ntiel représentaient près <strong>de</strong> 37 % <strong>de</strong>s crédits octroyés à la clientèle en métropole.19. Source : INSEE.20. Selon Pamfili Antipa et Rémy Lecat (« Bulle immobilière » et politique d’octroi <strong>de</strong> crédits, <strong>2013</strong>), les prix étaient surévalués <strong>de</strong> 21 %au troisième trimestre 2012.21. Source : Conseil général <strong>de</strong> l’environnement et du développement durable (CGEDD) d’après la direction générale <strong>de</strong>s Finances publiques(MEDOC) et bases notariales.22. Source : INSEE.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Dans ce contexte, en dépit du niveaudurablement bas <strong>de</strong>s tauxd’intérêt, la production <strong>de</strong> crédits àl’habitat reste en-<strong>de</strong>çà <strong>de</strong> ses niveauxd’avant-crise. En outre, saprogression relativement soutenuesur la pério<strong>de</strong> récente (+ 14,7 % 23entre septembre 2012 et septembre<strong>2013</strong>) reflète principalement laforte croissance <strong>de</strong>s rachats <strong>de</strong>crédits externes, dont la part dansles flux mensuels <strong>de</strong> crédits nouveauxdépasse 20 % <strong>de</strong>puis mai<strong>2013</strong> ; hors rachats <strong>de</strong> créditsexternes, la production <strong>annuel</strong>le afficheun repli <strong>de</strong> 2,7 % entre septembre2012 et septembre <strong>2013</strong>.Si, pour l’heure, la qualité <strong>de</strong>s engagements<strong>de</strong>s banques françaisessur le secteur paraît peusensible à ces évolutions <strong>de</strong> marché,la persistance <strong>de</strong> conditionsmacroéconomiques dégradéespourrait altérer la solvabilité d’unepartie <strong>de</strong>s emprunteurs. Elle pourraitégalement générer un accroissement<strong>de</strong>s défauts sur les crédits immobiliers,même s’ils restent à unniveau mo<strong>de</strong>ste tant au regard <strong>de</strong>sautres catégories <strong>de</strong> crédits à laclientèle que comparativement àd’autres pays. En outre, certainestendances incitent à la pru<strong>de</strong>ncequant à l’évolution future <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong>s portefeuilles <strong>de</strong> crédits<strong>de</strong>s banques françaises. En particulier,le fort rebond <strong>de</strong>s rachats <strong>de</strong>crédits externes observé en <strong>2013</strong>,qui reflète tout à la fois le maintien<strong>de</strong>s taux à <strong>de</strong>s niveaux durablementbas mais aussi une concurrenceaccrue entre les banquespour collecter <strong>de</strong>s dépôts, ne doitpas conduire à une sous-tarificationdu risque <strong>de</strong> crédit.Par ailleurs, si les contrôles surplace effectués en <strong>2013</strong> parl’<strong>ACPR</strong> sur le thème du financementdu crédit à l’habitat auprèsd’un nombre significatif d’établissements<strong>de</strong> crédit françaisont généralement montré unemeilleure prise en compte <strong>de</strong> lamaîtrise <strong>de</strong>s risques et un durcissement<strong>de</strong>s conditions d’octroi,les dispositifs <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong>srisques et <strong>de</strong> contrôle internesont parfois apparus perfectibles.La hausse constante <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’immobilierrési<strong>de</strong>ntiel en France pendant une dizained’années a cédé le pas, avec la crisefinancière, à <strong>de</strong>s évolutions plus contrastées.23. Source : Banque <strong>de</strong> France.65


3Le contrôle pru<strong>de</strong>ntielcontrôles sur place en coursou achevés au titre du253programme d’enquêtes <strong>2013</strong>• dont 151 concernant le secteur bancaire• et 102 au sein du secteur assurantiel1394assujettis dont le profil<strong>de</strong> risque a été évaluéen <strong>2013</strong>• dont 700 pour le secteur bancaire• et 694 pour le secteur assurantielcollèges <strong>de</strong> superviseurs organiséspour les groupes dont l’<strong>ACPR</strong> est le29superviseur sur base consolidée176lettres <strong>de</strong> suite auxrapports adresséesau cours <strong>de</strong> l’année• dont 14 pour le secteur bancaire• et 15 pour les organismes d’assurance• dont 68 à <strong>de</strong>s assujettis du secteur bancaire• et 108 à <strong>de</strong>s organismes du secteur <strong>de</strong> l’assurance<strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong>L’Autoritérésolution assure lecontrôle du respect <strong>de</strong>s dispositionslégislatives et réglementaires parles personnes soumises à soncontrôle. Les travaux <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>s’appuient sur une combinaison<strong>de</strong> contrôles permanents et <strong>de</strong>contrôles sur place, visant à assurerune analyse détaillée et approfondie<strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>s établissementsassujettis.Les priorités du contrôle sontdéterminées chaque année parle collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> sur les propositions dusecrétariat général. Elles reflètentles résultats <strong>de</strong>s analyses menéesau cours <strong>de</strong> l’exercice écoulé et<strong>de</strong>s facteurs qui paraissent susceptiblesd’affecter l’environnementdans lequel les établissementsopèrent (conditions économiques,évolutions réglementaires). Pour organiserleurs contrôles et disposerd’une information sectorielle <strong>de</strong>comparaisons et <strong>de</strong> projections <strong>de</strong>la solvabilité et <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>sétablissements assujettis sousconditions stressées, les directionsdu contrôle s’appuient égalementsur <strong>de</strong>s analyses réalisées par la direction<strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s. Ces priorités serventà établir un programme <strong>de</strong>contrôle <strong>annuel</strong> recouvrant <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> contrôle permanent et<strong>de</strong>s contrôles sur place, en vued’assurer la surveillance <strong>de</strong> l’activitéet <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong>s établissementsassujettis, ainsi que <strong>de</strong>s risques qu’ilsfont encourir au système financier.Le programme <strong>de</strong> contrôle peutévoluer en cours d’année en fonction<strong>de</strong>s besoins.3.1 LE SECTEUR BANCAIRELe contrôle <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong>crédit et entreprises d’investissementest assuré par <strong>de</strong>ux directions<strong>de</strong> contrôle permanent, comprenantchacune quatre services spécialiséspar types d’établissement,et une délégation au contrôle sur66


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Les priorités du contrôle sontdéterminées chaque annéepar le collège <strong>de</strong> supervision<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sur les propositionsdu secrétariat général.place issue <strong>de</strong> l’Inspection générale<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France.En <strong>2013</strong>, les activités <strong>de</strong> contrôleont permis <strong>de</strong> poursuivre la préparationà l’entrée en vigueur <strong>de</strong> laCRD IV, notamment sur les impacts<strong>de</strong>s nouvelles exigences <strong>de</strong> fondspropres et <strong>de</strong> liquidité et leursconséquences sur les métiers. Lasurveillance <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la crise afortement mobilisé les services, tantpour suivre les structures <strong>de</strong> refinancementque pour analyser l’évolutiondu risque <strong>de</strong> crédit. La co -opération avec les superviseursétrangers s’est également poursuivie<strong>de</strong> manière intense, à la foisdans le cadre habituel <strong>de</strong>s collègesmais aussi pour finaliser lesplans <strong>de</strong> rétablissement avec lescinq grands groupes bancaires(conformément aux recommandationsinternationales).Le contrôle permanent a évaluéet surveillé, tout au long <strong>de</strong> l’année,la nature et l’évolution <strong>de</strong>s risquesencourus par les établissements,ainsi que la qualité <strong>de</strong> leur dispositif<strong>de</strong> contrôle interne. Il s’est appuyésur <strong>de</strong>s analyses approfondies <strong>de</strong>l’information qualitative et quantitative,<strong>de</strong> nature pru<strong>de</strong>ntielle, financièreet comptable, que lesétablissements lui remettent périodiquementou à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Cesanalyses font l’objet d’échanges et<strong>de</strong> discussions tout au long <strong>de</strong> l’annéeavec les principaux responsables<strong>de</strong>s établissements (dirigeants,directeurs financiers, responsables<strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> métiers, du suivi <strong>de</strong>srisques, <strong>de</strong>s contrôles périodiques,permanents…). Environ 1 200 réunionset 30 visites sur place (d’unedurée d’un à <strong>de</strong>ux jours) ont ainsieu lieu en <strong>2013</strong>.L’évaluation, par l’<strong>ACPR</strong>, du profil <strong>de</strong>risque <strong>de</strong>s établissements est effectuéesur la base d’une méthodologieinterne appelée ORAP 2, quiprévoit une analyse <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s risques auxquels les établissementssont exposés en fonction<strong>de</strong> la nature, du volume et <strong>de</strong> lacomplexité <strong>de</strong> leurs activités, ainsiqu’une analyse <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>leur dispositif <strong>de</strong> contrôle interne. Auminimum <strong>annuel</strong>le, voire trimestriellesi le profil <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> l’établissementle justifie, l’évaluationORAP s’appuie sur l’ensemble <strong>de</strong>srésultats <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> contrôlepermanent et <strong>de</strong>s enquêtes surplace.En fonction du résultat <strong>de</strong> cesanalyses, l’<strong>ACPR</strong> peut déci<strong>de</strong>r d’imposeraux établissements <strong>de</strong>s exigencesen capital allant au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s minimums réglementaires (dispositifdit <strong>de</strong> « pilier 2 »). C’est notammentle cas pour l’ensemble<strong>de</strong>s grands groupes bancairesfrançais.Ces <strong>de</strong>rniers ont continué à êtrel’objet d’une attention renforcée,au travers d’un programme structuréd’entretiens dits « <strong>de</strong> surveillancerapprochée ». Celui-ci estconstruit autour <strong>de</strong>s principalesfonctions (finances, risques…) etlignes <strong>de</strong> métiers <strong>de</strong>s établissements(banque <strong>de</strong> détail enFrance, banque <strong>de</strong> détail à l’étranger,banque d’investissement…),voire par zones géographiques ouentités juridiques dès lors quecelles-ci appellent un suivi particulier.Ces réunions permettent <strong>de</strong>séchanges approfondis avec lesprincipaux responsables <strong>de</strong>s établissements.L’appréciation d’ensembledu profil <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> cesgroupes est, chaque année,67


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancairecommuniquée à leurs dirigeants etaux organes délibérants, ainsi qu’àleurs commissaires aux comptes.Les implantations françaises <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> crédit étrangersfont également l’objet d’un suiviparticulier, dans le cadre <strong>de</strong>s collèges<strong>de</strong> superviseurs, qui procè<strong>de</strong>ntà l’évaluation conjointe <strong>de</strong>srisques requise par la réglementationbancaire européenne. En réponseaux recommandations duG20 et du Conseil <strong>de</strong> stabilité financière(Financial Stability Board, FSB),l’<strong>ACPR</strong> organise également, pourles plus grands groupes bancairesfrançais ayant une présence internationale,<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> crise (cf. infra) qui permettentnotamment <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong>s plans<strong>de</strong> rétablissement qu’elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong>aux établissements <strong>de</strong> formaliseren vue <strong>de</strong> pouvoir faireface à divers types <strong>de</strong> chocs.Les travaux <strong>de</strong> contrôle permanentsont complétés par <strong>de</strong>s enquêtesmenées au sein <strong>de</strong>sétablissements. Durant en généralplusieurs mois, ces <strong>de</strong>rnières permettent<strong>de</strong>s analyses en profon<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> leurs risques, <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> leurs dispositifs <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>srisques, et visent également à s’assurer<strong>de</strong> l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs déclarationsréglementaires. Unepartie importante <strong>de</strong> ces enquêtesporte sur les modèles internes queles établissements développent etsouhaitent utiliser pour le calcul <strong>de</strong>sexigences en fonds propres au titre<strong>de</strong> leurs risques opérationnels, <strong>de</strong>crédit ou <strong>de</strong> marché.Le programme <strong>de</strong> contrôle surplace a comporté <strong>de</strong>ux typesd’enquête. D’une part, <strong>de</strong>s enquêtesà vocation générale qui ontpermis <strong>de</strong> couvrir l’ensemble <strong>de</strong>sactivités <strong>de</strong>s établissements contrôlés.Il s’agit d’établissements petitset moyens pour lesquels <strong>de</strong>s pointsd’attention avaient été i<strong>de</strong>ntifiéspar le contrôle permanent mais quiont fait l’objet d’un contrôle sur l’ensemble<strong>de</strong> leurs activités. D’autrepart, <strong>de</strong>s enquêtes dites thématiquesqui concernent plutôt lesgrands groupes. Il s’agit d’enquêtesciblées sur certaines activités oulignes métiers <strong>de</strong>s établissements,souvent déclinées dans plusieursgroupes bancaires (enquêtes ditestransversales) qui ont porté sur <strong>de</strong>sdispositifs réglementaires et <strong>de</strong>sproblématiques liées aux effets <strong>de</strong>la crise sur le secteur bancaire.L’année <strong>2013</strong> a été marquée parl’engagement <strong>de</strong> plusieurs enquêtesthématiques sur les risques<strong>de</strong> crédit dans <strong>de</strong>s secteurs potentiellementexposés à la crise : financement<strong>de</strong>s LBO, financement <strong>de</strong>sPME ou financement <strong>de</strong> l’habitat.Les risques juridiques attachés auxemprunts « toxiques » <strong>de</strong>s collectivitéslocales et ceux concernant lescontributions aux indices <strong>de</strong> marchéont également fait l’objet d’enquêtesthématiques.De nombreuses enquêtes <strong>de</strong>revue <strong>de</strong> modèles internes ontporté sur la mesure <strong>de</strong>s risques<strong>de</strong> marché et <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong>contrepartie sur opérations <strong>de</strong>marché, sur les différentes composantesdu risque <strong>de</strong> crédit etsur la modélisation <strong>de</strong>s risquesopérationnels.L’année <strong>2013</strong> a également vu laréalisation <strong>de</strong> la première enquêtesur l’application <strong>de</strong> la réglementationEMIR dans une chambre <strong>de</strong>compensation ainsi que les <strong>de</strong>uxpremières enquêtes sur la population<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> paiement.Enfin, une proportion importante <strong>de</strong>missions a concerné le suivi <strong>de</strong> labonne mise en œuvre <strong>de</strong>s actionscorrectrices <strong>de</strong>mandées aux établissementspar l’<strong>ACPR</strong> à la suite <strong>de</strong>précé<strong>de</strong>ntes enquêtes.Le contrôle sur place a couvert lesdifférents types d’activités exercéespar <strong>de</strong>s établissements spécialisés,qu’ils soient français ou étrangers etqu’ils aient le statut d’établissement<strong>de</strong> crédit ou d’entreprise d’investissement.Les enquêtes dans les principauxétablissements <strong>de</strong> la place ontconduit les inspecteurs à prolongerleurs contrôles par <strong>de</strong>s missionsdans <strong>de</strong>s implantations à l’étranger,afin notamment <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong> labonne application <strong>de</strong>s procédures<strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s risques.Les contrôles sur place ont étéconduits en étroite coordination68


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>avec les services <strong>de</strong> contrôle permanentqui préparent les suites <strong>de</strong>srapports et assurent le suivi <strong>de</strong>s mesuresprises par les établissements.A. L’exercice européend’évaluation complète(comprehensiveassessment)Le règlement européen du 15 octobre<strong>2013</strong> confiant à la BCE la supervisiondirecte <strong>de</strong> 128 banqueseuropéennes prévoit par ailleursque celle-ci procè<strong>de</strong> avant l’entréeen vigueur du MSU, le 1 er novembre2014, à une évaluationcomplète (comprehensive assessment)<strong>de</strong>s banques sous supervisiondirecte, y compris uneévaluation <strong>de</strong> leur bilan financier(balance sheet assessment).Par son ampleur (13 groupes bancairesfrançais sont concernés) etpar son champ (tous actifs bancaireslogés dans les portefeuillesbancaires et <strong>de</strong> négociation), elleconstitue un exercice sans pré -cé<strong>de</strong>nt, tant pour les banqueselles-mêmes que pour l’<strong>ACPR</strong>.Conscientes <strong>de</strong>s enjeux, lesbanques françaises sont en effettotalement impliquées et engagéesdans l’exercice, qui se présentecomme une succession <strong>de</strong>défis techniques et managériauxdans un calendrier très contraint.Les principaux objectifs <strong>de</strong> cetexercice <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur sontla transparence, en améliorant laqualité <strong>de</strong> l’information disponiblesur la condition <strong>de</strong>s banques, l’assainissementdu secteur bancaire,grâce à l’i<strong>de</strong>ntification et à la miseen œuvre, le cas échéant, <strong>de</strong>s actionscorrectives nécessaires, et lerenforcement <strong>de</strong> la confiance,en assurant toutes les parties prenantesque les banques sontfondamentalement soli<strong>de</strong>s et crédibles.Cette évaluation est opérationnellementmenée par la BCE avecl’appui direct <strong>de</strong>s autorités nationalescompétentes <strong>de</strong>s pays participantau MSU. Ainsi, les équipes <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> sont très fortement mobiliséessur l’ensemble <strong>de</strong> ces travaux,engageant <strong>de</strong>s moyens importants.Afin <strong>de</strong> les mener à bien, <strong>de</strong>sinstances internes <strong>de</strong> gouvernanceont été mises en place (comité <strong>de</strong>pilotage, gestion opérationnelle duprojet, structure d’assurance qualité)en miroir <strong>de</strong> celles créées au niveau<strong>de</strong> la BCE. Outre l’évaluationdu profil <strong>de</strong> risques <strong>de</strong>s groupesmenée conjointement par la BCEet les autorités nationales compétentes,dès le <strong>de</strong>uxième trimestre2014, à partir <strong>de</strong>s collectes <strong>de</strong>données réalisées par l’<strong>ACPR</strong> auprès<strong>de</strong>s banques, celle-ci prendégalement en charge la secon<strong>de</strong>composante du comprehensiveassessment, très mobilisatrice, larevue <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s actifs.Le calendrier <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>l’exercice s’avère exigeant. Il a débutéen novembre <strong>2013</strong> avec lelancement <strong>de</strong> la phase 1 <strong>de</strong> sélection<strong>de</strong>s portefeuilles d’actifs, quis’est terminée en février 2014 avecla communication par la BCE àFlorian Narring,direction du Contrôlebancaire.“Cette évaluation comprend trois piliers complémentaires: une évaluation du profil <strong>de</strong>risques <strong>de</strong>s banques, une revue <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong>s actifs (asset quality review) et <strong>de</strong>s stresstests. Elle a été officiellement lancée par laBCE le 23 octobre <strong>2013</strong> et a démarré le1 er novembre <strong>2013</strong>. À l’issue <strong>de</strong> cette évaluation,fin octobre 2014, la BCE communiquerales résultats ainsi que les recommandationssur les mesures <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong>vant êtremises en œuvre par les banques.”69


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancairechaque autorité nationale <strong>de</strong> laliste <strong>de</strong>s portefeuilles sélectionnéspar banque. L’objectif est d’incluredans le périmètre <strong>de</strong> la revue lesportefeuilles d’actifs les plus significatifs,représentant au moins 50 %<strong>de</strong>s actifs pondérés <strong>de</strong> la banque,qui pourraient comporter un risque<strong>de</strong> sous-valorisation ou d’insuffisance<strong>de</strong> provisionnement.Cette phase est immédiatementsuivie <strong>de</strong> la phase d’exécution <strong>de</strong>la revue <strong>de</strong>s actifs qui s’achèverale 1 er août 2014 (revue <strong>de</strong> procédureset <strong>de</strong> politiques comptables,validation <strong>de</strong> l’intégrité <strong>de</strong>s données,échantillonnage et analyse<strong>de</strong>s actifs sélectionnés et <strong>de</strong> leursgaranties ainsi que <strong>de</strong>s modèles<strong>de</strong> provisionnement collectif).À cette occasion, plusieurs milliers<strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> crédit seront étudiés.Les autorités nationales compétentesappliqueront une méthodologiecommune élaborée par laBCE ; celle-ci permettra <strong>de</strong> garantirà toutes les banques, quel que soitle pays, l’application <strong>de</strong> règles dujeu équitables. Les résultats <strong>de</strong>cette revue seront pris en comptelors <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong>s stress tests.Enfin, la troisième composantedu comprehensive assessment,les stress tests, débutera au mois<strong>de</strong> juin 2014. L’exercice seraconduit par la BCE pour les 128banques du MSU, en étroitecoordination avec l’EBA, qui ena défini les paramètres clés. Lesseuils <strong>de</strong> capital minimum retenuspour les <strong>de</strong>ux scénarios (un scénario<strong>de</strong> base et un scénario dégradé)sont respectivement unevaleur <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 8 % et5,5 % <strong>de</strong> fonds propres <strong>de</strong> base <strong>de</strong>catégorie 1 (Common Equity Tierone, CET 1).Jean-Baptiste Feller,direction <strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s.INTERVIEW DE JEAN-BAPTISTE FELLER DE LA DIRECTIONDES ÉTUDES SUR LES COLLECTES DE DONNÉES LIÉESÀ LA MISE EN PLACE DU MSULa mise en place du mécanisme <strong>de</strong> supervision uniquenécessite-t-elle <strong>de</strong>s collectes <strong>de</strong> données spécifiques ?La pério<strong>de</strong> qui nous sépare <strong>de</strong> novembre 2014, date à laquellela BCE assumera sa nouvelle mission <strong>de</strong> supervision bancaire, esten effet une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparation très active. Les collectesactuelles sur le système d’évaluation <strong>de</strong>s risques (Risk AssessmentSystem, RAS) ou le processus <strong>de</strong> revue et d’évaluation par le superviseur(Supervisory Review and Evaluation Process, SREP) formentun élément important <strong>de</strong> l’évaluation globale du systèmebancaire européen, en complément <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong> l’évaluationcomplète du bilan <strong>de</strong>s banques. Ainsi, un « exercice pilote »a été conduit en novembre et décembre <strong>2013</strong> afin <strong>de</strong> collecter,auprès <strong>de</strong>s établissements qui seront soumis à la supervisiondirecte par la BCE, <strong>de</strong> nombreuses données servant à préciserla connaissance <strong>de</strong>s différents profils <strong>de</strong> risque <strong>de</strong>s principalesbanques européennes. Une première série d’informations avaitdéjà été adressée à la BCE avant l’été sur la base <strong>de</strong>s donnéescollectées par le superviseur.Quel est le rôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dans ces collectes ?L’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolution était en charge<strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> ce second exercice pilote, et gar<strong>de</strong> cerôle pour les collectes <strong>de</strong> l’année 2014. Treize gran<strong>de</strong>s banquesfrançaises, qui seront supervisées directement dans le cadre duMSU, ont été sollicitées. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> adressée aux établissementsétait importante car plus <strong>de</strong> 3 000 variables ont été col -lectées, qui permettent en particulier <strong>de</strong> couvrir <strong>de</strong>s dimensionsdu risque comparativement peu explorées dans les donnéesexistantes. Les variables sur les risques <strong>de</strong> liquidité et <strong>de</strong> taux d’intérêtétaient ainsi particulièrement nombreuses. Cet effort significatifa <strong>de</strong> plus été consenti dans <strong>de</strong>s délais contraints. Lacommunication importante entre l’<strong>ACPR</strong> et les banques d’unepart, et avec la BCE d’autre part, a cependant permis à ce processusd’être mené à bien. Ces travaux ont vocation à être complétéspar <strong>de</strong> nouvelles collectes, éventuellement aménagéespour couvrir <strong>de</strong>s établissements moins significatifs. De plus, un efforttoujours renouvelé <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> la qualité est nécessaire,afin d’améliorer la pertinence <strong>de</strong>s analyses qui serontconduites par le MSU.70


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>B. La préparation à la miseen place <strong>de</strong> la CRD IVEn <strong>2013</strong>, le secteur bancairefrançais a poursuivi sa préparationà la nouvelle réglementationrelative aux accords <strong>de</strong>Bâle III, dont les dispositions ont étérendues applicables, à compter du1 er janvier 2014, par le règlementdu Parlement européen et duConseil du 26 juin <strong>2013</strong> (CRR, CapitalRequirements Regulation) etla nouvelle version <strong>de</strong> la directivebancaire CRD 4 (Capital RequirementsDirective). Ces dispositionsse traduisent principalement par lamise en place d’une définition plusrestrictive <strong>de</strong>s fonds propres, <strong>de</strong>sexigences plus élevées au titre duratio <strong>de</strong> solvabilité, l’introduction <strong>de</strong><strong>de</strong>ux nouveaux ratios <strong>de</strong> liquidité –l’un à un horizon <strong>de</strong> 30 jours (LiquidityCoverage Ratio, dit « LCR ») etl’autre, structurel, en stock, à un horizond’un an (Net Stable FundingRatio, dit « NSFR ») – ainsi que d’unratio <strong>de</strong> levier correspondantà la « mesure <strong>de</strong> fonds propres »(numérateur) divisée par la « mesure<strong>de</strong> l’exposition » (dénominateur,cf. chapitre 6 p.126).Dans ce contexte, l’<strong>ACPR</strong> a poursuivien <strong>2013</strong> ses points réguliersavec les grands groupes bancairesfrançais sur les trajectoires individuellestant en termes <strong>de</strong> ratios <strong>de</strong>solvabilité « CRR » qu’en termes <strong>de</strong>LCR. Le suivi a été réalisé au travers<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’impact <strong>de</strong> Bâle III(Quantitative Impact Study, QIS),mais également d’entretiens régulierset <strong>de</strong> collectes d’informationad hoc auprès <strong>de</strong>s établissements.En matière <strong>de</strong> solvabilité, dès le1 er janvier 2014, l’ensemble <strong>de</strong>sgrands groupes bancaires françaisprésente un ratio Common EquityTier one, tel que défini par le CRR,très sensiblement supérieur à l’exigencerequise à cette date (4 %).Les trajectoires individuelles témoignent<strong>de</strong>s mesures prises pourrenforcer leur solvabilité, notammentpar la mise en réserve <strong>de</strong>srésultats, mais également par lapoursuite <strong>de</strong> l’ajustement <strong>de</strong>sbilans. L’ensemble <strong>de</strong> ces mesurespermet aux grands groupes bancairesfrançais <strong>de</strong> respecter les exigencesfixées par l’EBA (cf. encadréci-<strong>de</strong>ssous).LA RECOMMANDATION DE L’AUTORITÉ BANCAIREEUROPÉENNE DU 22 JUILLET <strong>2013</strong>L’EBA avait émis, en décembre 2011, une recommandation imposant lerespect d’un ratio <strong>de</strong> Core Tier One (CT 1) <strong>de</strong> 9 % à compter du 30 juin2012, ratio incluant un impact reflétant le différentiel entre les valeurscomptables et les valeurs <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes souveraines européen -nes en portefeuille au 30 septembre 2011. Cette recommandation étaitrespectée <strong>de</strong>puis le 31 mars 2012 par les quatre groupes bancairesfrançais concernés par l’exercice <strong>de</strong> l’EBA (BNPP, Société Générale,BPCE et Crédit Agricole), ainsi que par le Crédit Mutuel, auxquels ellea été imposée par voie d’injonction.Du fait <strong>de</strong> l’entrée en vigueur du règlement européen CRR au1 er janvier 2014, et dans la mesure où, durant la phase dite« transitoire », les exigences <strong>de</strong> fonds propres prévues par ce règlementpeuvent s’avérer moins contraignantes que celles découlant <strong>de</strong> larecommandation <strong>de</strong> décembre 2011, l’EBA a adopté le 22 juillet <strong>2013</strong>une nouvelle recommandation relative à la conservation <strong>de</strong> capital, quivient se substituer à la précé<strong>de</strong>nte.Cette nouvelle recommandation vise à exiger le maintien d’un montantnominal plancher <strong>de</strong> fonds propres, au moins égal à celui requis au30 juin 2012, pour respecter les termes <strong>de</strong> la recommandation <strong>de</strong>décembre 2011 (c’est-à-dire le montant au 30 juin 2012 <strong>de</strong>s fondspropres CT 1 permettant <strong>de</strong> couvrir 9 % <strong>de</strong>s risques pondérés et lecoussin souverain). Elle a été imposée aux groupes BNPP, SociétéGénérale, BPCE, Crédit Agricole et Crédit Mutuel par voie d’injonctionet tous ces groupes respectent cette exigence.71


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancaireEn matière <strong>de</strong> liquidité, la structure<strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s banques françaisescontinue d’évoluer dans lesens d’une adaptation aux exigencesdu LCR, qui entrera envigueur en 2015, à l’issue d’une pério<strong>de</strong>d’observation. Les banquesfrançaises ont mis en place <strong>de</strong>sstratégies visant à réduire et à encadrerles besoins <strong>de</strong> financement<strong>de</strong>s métiers, ainsi qu’à renforcer lesportefeuilles d’actifs liqui<strong>de</strong>s telsque repris au numérateur du LCR.L’<strong>ACPR</strong> continuera à exercer unsuivi attentif <strong>de</strong> ces évolutionspendant la pério<strong>de</strong> d’observation,en particulier sur la base <strong>de</strong>snouveaux états réglementaires harmonisésau niveau européen, queles établissements ont à remettre,à compter <strong>de</strong> l’échéance du31 mars 2014 conformément auxstandards techniques <strong>de</strong> l’EBA.transposition <strong>de</strong> la directive, un dispositif<strong>de</strong> transition spécifique a étéprévu pour les sociétés financières.L’article 34 <strong>de</strong> l’ordonnancen° <strong>2013</strong>-544 du 27 juin <strong>2013</strong> relativeaux établissements <strong>de</strong> crédit etaux sociétés <strong>de</strong> financement prévoiten effet que les sociétés financièressont, <strong>de</strong>puis le 1 er janvier2014, réputées agréées en tantqu’établissements <strong>de</strong> crédit spécialisés(application du principe <strong>de</strong>continuité au regard <strong>de</strong> leur statutactuel). Les établissements <strong>de</strong> créditspécialisés seront, en tantqu’établissements <strong>de</strong> crédit, soumisà l’intégralité <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> ladirective CRD 4 et du règlementCRR.L’article 34 <strong>de</strong> l’ordonnance précitéeprévoit cependant que les sociétésfinancières peuvent opter,entre le 1 er octobre <strong>2013</strong> et le1 er octobre 2014, pour un agrémenten tant que société <strong>de</strong> financement(cf. encadré ci-contre).Les sociétés <strong>de</strong> financementauront un cadre pru<strong>de</strong>ntiel spé -cifique défini par l’arrêté du23 décembre <strong>2013</strong>. En substance,il soumet les sociétés <strong>de</strong> financementaux règles résultant <strong>de</strong> laCRD 4 et du CRR, mais avecquelques aménagements <strong>de</strong>stinésà tenir compte <strong>de</strong> leurs particularités(exemptions du LCR et du ratio<strong>de</strong> levier).Par ailleurs, la directive CRD 4modifie la définition même dusecteur bancaire français. Désormais,les établissements <strong>de</strong> créditsont <strong>de</strong>s personnes morales dontl’activité consiste à recevoir <strong>de</strong>sfonds remboursables du public età octroyer <strong>de</strong>s crédits. La réglementationbancaire françaisedéfinissait jusqu’alors les établissements<strong>de</strong> crédit comme les personnesmorales qui reçoivent <strong>de</strong>sdépôts du public ou accor<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s crédits. Par conséquent, lesétablissements <strong>de</strong> crédit comprenaientles sociétés financières quioctroient <strong>de</strong>s crédits mais ne collectentpas <strong>de</strong> dépôts du public.Dans le cadre <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong>72


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Enfin, le paquet législatif CRD 4 etCRR contient un certain nombred’options et autres mesures <strong>de</strong> discrétionsnationales <strong>de</strong>stinées à permettrel’adaptation <strong>de</strong>s règleseuropéennes aux spécificités <strong>de</strong>chaque marché national pour lesmesures <strong>de</strong> portée générale, maiségalement aux spécificités <strong>de</strong>chaque établissement ou groupepour les mesures individuelles. Pources <strong>de</strong>rnières, les décisions individuellesprises par l’<strong>ACPR</strong> avant le1 er janvier 2014 sur la base <strong>de</strong> dispositionsréglementaires existantesne sont pas remises en cause etcontinueront à s’appliquer. Concernantles options <strong>de</strong> portée individuellenouvelles (introduites par laCRD 4 et le CRR), l’<strong>ACPR</strong> a initié lesdiscussions avec les établissementspour leur mise en place éventuelle,qui suppose un examen au cas parcas par le collège <strong>de</strong> supervision<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.LE NOUVEAU STATUT DE SOCIÉTÉ DE FINANCEMENTEn France, les activités <strong>de</strong> crédit-bail, d’affacturage et<strong>de</strong> caution font historiquement l’objet d’une régulationpru<strong>de</strong>ntielle, que les entités qui les exercentcollectent ou non <strong>de</strong>s fonds auprès du public.Jusqu’en <strong>2013</strong>, ces entités dépendaient pour laplupart d’entre elles du statut <strong>de</strong> société financière,sous-catégorie sur le plan juridique du statutd’établissement <strong>de</strong> crédit. Elles étaient <strong>de</strong> ce faitsurveillées par l’<strong>ACPR</strong> sur la base <strong>de</strong>s mêmes règlespru<strong>de</strong>ntielles que les établissements <strong>de</strong> crédit.La directive CRD 4, applicable dans le droit français<strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2014, a retenu une définition <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> crédit plus restrictive que celleprécé<strong>de</strong>mment admise en France. Elle prévoit en effetque les établissements <strong>de</strong> crédit effectuent à la fois<strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> crédit et reçoivent <strong>de</strong>s fondsremboursables du public. Elle exclut donc <strong>de</strong> sonchamp d’application les entités qui réalisent <strong>de</strong>sopérations <strong>de</strong> crédit sans collecter en même temps<strong>de</strong>s fonds remboursables du public. Aussi, afin qu’unerégulation pru<strong>de</strong>ntielle soit maintenue sur l’ensemble<strong>de</strong>s entités que l’<strong>ACPR</strong> surveillait avant l’entrée envigueur <strong>de</strong> la CRD 4, le co<strong>de</strong> monétaire et financier etles règlements pru<strong>de</strong>ntiels ont fait l’objet <strong>de</strong> plusieursamen<strong>de</strong>ments au cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>.Un statut <strong>de</strong> société <strong>de</strong> financement, créé parl’ordonnance n° <strong>2013</strong>-544 du 27 juin <strong>2013</strong>, est entréen vigueur le 1 er janvier 2014. Le co<strong>de</strong> monétaire etfinancier définit les sociétés <strong>de</strong> financement (articleL. 511-1) comme <strong>de</strong>s « personnes morales quieffectuent à titre <strong>de</strong> profession habituelle et pour leurpropre compte <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> crédit », mais qui,à la différence <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit, nereçoivent pas « <strong>de</strong>s fonds remboursables du public ».Les entités disposant actuellement d’une licencebancaire et ne recevant pas <strong>de</strong> fonds remboursablesdu public ont la possibilité d’opter pour ce statut selonune procédure simplifiée si elles en font la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>avant le 1 er octobre 2014. Compte tenu <strong>de</strong> leur statut,les sociétés <strong>de</strong> financement ne pourront ni participeraux opérations <strong>de</strong> politique monétaire <strong>de</strong>s banquescentrales, ni bénéficier du passeport européen<strong>de</strong> libre établissement.Un régime pru<strong>de</strong>ntiel, équivalent en matière <strong>de</strong>solvabilité à celui prévu pour les établissements<strong>de</strong> crédit par le CRR (règlement UE n° 575/<strong>2013</strong> duParlement européen et du Conseil du 26 juin <strong>2013</strong>),a été défini par l’arrêté du 23 décembre <strong>2013</strong>.L’arrêté renvoie directement au CRR, dont il reprendainsi les dispositions, tout en prévoyant quelquesdispositions spécifiques afin <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong>sparticularités <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> financement dansla composition <strong>de</strong> leurs fonds propres (par exemple,les fonds <strong>de</strong> garantie pour les sociétés <strong>de</strong> cautionsmutuelles). L’équivalence <strong>de</strong> ces règles avec cellesdu CRR permettra <strong>de</strong> pondérer les engagements surces établissements comme ceux <strong>de</strong>s banques pour lecalcul <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> crédit, ainsi que pour la reprise<strong>de</strong> leurs garanties en techniques <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>srisques. Ces entités seront également soumises aurèglement 97-02 sur le contrôle interne et aux règlesen matière <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong>liquidité prévues par l’arrêté du 5 mai 2009.73


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancaireC. Le suivi <strong>de</strong> la structure<strong>de</strong> refinancement<strong>de</strong>s établissementsL’année <strong>2013</strong>, après les fortes tensionsconsécutives à la crise <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ttes souveraines <strong>de</strong>s pays européens,confirme le rétablissementdu fonctionnement du marché interbancaireobservé <strong>de</strong>puis le secondsemestre 2012 (cf. point 2 duprésent chapitre).Mais la situation reste fragile au regard<strong>de</strong>s pressions déflationnistesen Europe et <strong>de</strong> la dépendance, illustréepar les tensions qui ont suivil’annonce en mai <strong>2013</strong> <strong>de</strong> la Réservefédérale américaine d’unepossible réduction <strong>de</strong> ses achats<strong>de</strong> titres, <strong>de</strong> la stabilité financièreau maintien <strong>de</strong>s politiques monétairesaccommodantes. L’<strong>ACPR</strong> a,par conséquent, et dans lacontinuité <strong>de</strong>s actions engagéesau plus fort <strong>de</strong> la crise, assuréun suivi rapproché du profil et<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> refinancement<strong>de</strong>s groupes bancairesfrançais, en particulier pour les plusimportants d’entre eux. Ainsi, en<strong>2013</strong>, <strong>de</strong> nombreuses réunions ontété tenues avec les trésoriers et lesresponsables <strong>de</strong> la gestion actifpassif.Comme en 2011 et 2012,une attention particulière a été apportéeau suivi <strong>de</strong> la « transformation» qu’ils opèrent, notamment entermes <strong>de</strong> maturité <strong>de</strong> leurs actifset passifs. À l’instar <strong>de</strong> ce qu’ellesavaient fait en 2008 et 2009, etremis en place à compter du secondsemestre 2011, les <strong>de</strong>ux directionsdu contrôle bancaire ontorganisé un suivi renforcé avec lestrésoriers <strong>de</strong>s grands groupes.Par ailleurs, l’<strong>ACPR</strong> a continué <strong>de</strong> recevoirà une fréquence élevée <strong>de</strong>sdonnées <strong>de</strong> gestion complétantles informations réglementaires, quipermettent d’affiner l’analyse <strong>de</strong> lastructure et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> refinancement<strong>de</strong>s grands groupesbancaires français, et <strong>de</strong> renforcerla qualité du dialogue avec leurséquipes. Parmi les principaux indicateurssuivis figurent l’évolution duniveau et du coût <strong>de</strong> refinancementà court terme, la capacité<strong>de</strong>s banques à atteindre leurs cibles<strong>de</strong> refinancement à moyen età long terme, le coefficient <strong>de</strong> liquiditéet l’évolution <strong>de</strong> leurs impasses,notamment en dollars, et le montant<strong>de</strong> leurs réserves d’actifs liqui<strong>de</strong>s.Dans le prolongement <strong>de</strong>stravaux engagés en 2012, <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s ont été réalisées afin <strong>de</strong> déterminerl’impact d’une dégradation<strong>de</strong> leur notation à court termeet à long terme.74


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LE RÈGLEMENT EUROPÉEN EMIRPour répondre aux objectifs fixés en 2009 par le G20 <strong>de</strong>Pittsburgh, le Parlement européen et le Conseil ont adoptéle règlement European Market Infrastructure Regulation(EMIR) du 4 juillet 2012 relatif aux dérivés <strong>de</strong> gré à gré, auxchambres <strong>de</strong> compensation (« contrepartiescentrales ») et aux bases centrales <strong>de</strong> données sur lestransactions (« référentiels centraux »). Le règlement EMIRa été complété par les règlements délégués 148/<strong>2013</strong> à153/<strong>2013</strong> <strong>de</strong> la Commission européenne qui ont été publiésau Journal officiel <strong>de</strong> l’Union européenne le 23 février <strong>2013</strong>.Le règlement EMIR s’applique à tous les types <strong>de</strong> contratsdérivés <strong>de</strong> gré à gré et concerne les entreprises financières(banques, organismes d’assurance…) utilisatrices<strong>de</strong> contrats dérivés et les entreprises non financièresdéte nant <strong>de</strong>s positions sur ce type d’instrument. Un voletdu règlement s’applique également aux contrepartiescentrales qui, en s’interposant entre les <strong>de</strong>ux contrepartiesd’une transaction, visent à éviter que la faillite d’unparticipant au marché ne provoque celle d’autresparticipants et ne mette en danger l’ensemble du systèmefinancier.Trois objectifs principauxI Accroître la transparenceLes transactions sur les produits dérivés réalisées dansl’Union européenne seront soumises à <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong>déclaration à <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données centrales auxquellesles autorités <strong>de</strong> supervision auront accès.I Réduire les risques <strong>de</strong> contrepartieLes dérivés <strong>de</strong> gré à gré normalisés (qui remplissent <strong>de</strong>scritères d’éligibilité prédéterminés, par exemple un niveauélevé <strong>de</strong> liquidité) seront soumis à <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong>compensation par <strong>de</strong>s contreparties centrales. Toutefois,les entreprises non financières, dont les positionsn’excè<strong>de</strong>nt pas les seuils définis par l’ESMA, sont exemptées<strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> compensation par contrepartie centrale.Pour ce qui concerne les contrats qui ne seront paséligibles et ne seront donc pas compensés par unecontrepartie centrale, <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>srisques <strong>de</strong>vront être mises en œuvre (par exemple, mise enplace <strong>de</strong> collatéral).Compte tenu <strong>de</strong>s risques qu’elles <strong>de</strong>vront assumer, lescontreparties centrales seront soumises à <strong>de</strong>s règles<strong>de</strong> conduite rigoureuses et à <strong>de</strong>s exigences harmoniséessur les plans organisationnel et pru<strong>de</strong>ntiel (règles <strong>de</strong>gouvernance interne, audits, exigences <strong>de</strong> capitalaccrues, appels <strong>de</strong> marge appropriés, etc.).I Réduire le risque opérationnelLes participants au marché <strong>de</strong>vront mesurer, contrôleret atténuer le risque opérationnel, notammentvia la confirmation électronique.Les dispositions du règlement EMIRLes principales dispositions du règlement EMIR sontles suivantes :I Obligation <strong>de</strong> compensation <strong>de</strong>s dérivés <strong>de</strong> gré à grédéclarés éligibles par l’ESMALe règlement pose le principe <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong>compenser tout dérivé <strong>de</strong> gré à gré considéré commeéligible par l’Autorité européenne <strong>de</strong>s marchés financiers(European Securities and Market Authority, ESMA) dans<strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> compensation autorisées à cet effet.Cette obligation s’appliquera à toute contrepartie à unetransaction sur dérivé OTC, sous réserve <strong>de</strong>s exemptionsportant sur les transactions intragroupes, les fonds <strong>de</strong>pension ou, sous certaines conditions, les contrepartiesnon financières. L’utilisation élargie <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong>compensation rend nécessaire la mise en place d’uncadre juridique harmonisé aux fins d’assurer qu’ellesrespecteront <strong>de</strong>s exigences rigoureuses, édictées par EMIR,en termes <strong>de</strong> capital, d’organisation et <strong>de</strong> règles <strong>de</strong>conduite. En raison <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> la procédured’éligibilité <strong>de</strong>s contrats dérivés par l’ESMA, la définition<strong>de</strong>s classes d’actifs soumises à obligation <strong>de</strong> compensationcentrale <strong>de</strong>vrait intervenir au second semestre 2014 parvoie d’un standard technique <strong>de</strong> l’ESMA.I Procédures <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques pour les dérivés <strong>de</strong> gréà gré non compensésLes contreparties à un contrat non compensé <strong>de</strong>vrontmettre en place <strong>de</strong>s dispositifs permettant <strong>de</strong> mesurer et<strong>de</strong> contrôler les risques opérationnels et <strong>de</strong> contrepartie.Ces dispositifs, précisés par les standards techniques,incluent notamment :• la confirmation <strong>de</strong>s termes du contrat dans <strong>de</strong>s délaisdéfinis par les standards techniques ;• <strong>de</strong>s procédures formalisées soli<strong>de</strong>s, résilientes et pouvantfaire l’objet d’un audit permettant <strong>de</strong> rapprocher lesportefeuilles, <strong>de</strong> gérer le risque associé, <strong>de</strong> décelerrapi<strong>de</strong>ment les éventuels différends entre parties, <strong>de</strong> lesrégler (ainsi que <strong>de</strong> déclarer à l’autorité compétente lesprincipaux différends survenus) et <strong>de</strong> surveiller la valeur<strong>de</strong>s contrats en cours ;• la valorisation quotidienne <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s contratsen cours au prix <strong>de</strong> marché ou lorsque les conditions<strong>de</strong> marché empêchent la valorisation au prix <strong>de</strong> marché,en ayant recours à <strong>de</strong>s modèles ;• un échange <strong>de</strong> collatéral effectué <strong>de</strong> manière rapi<strong>de</strong>,exacte et avec une ségrégation appropriée.I Obligation <strong>de</strong> déclarer les transactions relatives auxcontrats dérivésLes dispositions relatives aux déclarations aux basescentrales <strong>de</strong> données, qui sont entrées en vigueur le12 février 2014, concernent toutes les contreparties et tousles dérivés, y compris les dérivés listés. Le règlement prévoitque les contreparties et les chambres <strong>de</strong> compensations’assurent que les contrats conclus sont déclarés, <strong>de</strong> mêmeque leur modification ou leur cessation, à un référentielcentral enregistré ou reconnu par l’ESMA. Des normestechniques précisent les éléments <strong>de</strong> déclaration à fournir.L’entrée en vigueur <strong>de</strong>s dispositions du règlementEMIRLa loi n° <strong>2013</strong>-672 du 26 juillet <strong>2013</strong> <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancaires définit la répartition<strong>de</strong>s compétences entre l’<strong>ACPR</strong> et l’AMF pour l’applicationdu règlement EMIR. Le tableau, page suivante, présente <strong>de</strong>manière synthétique le calendrier d’entrée en vigueur <strong>de</strong>chacune <strong>de</strong>s dispositions du règlement EMIR, en précisantle mandat <strong>de</strong> supervision qui a été attribué à l’<strong>ACPR</strong>.L’<strong>ACPR</strong> et l’AMF collaborent étroitement pour la miseen œuvre opérationnelle <strong>de</strong>s dispositions du règlement.75


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancaireRépartition <strong>de</strong>s compétences <strong>ACPR</strong>/AMF sur la directive EMIRExigences introduites par EMIRÉtablissements<strong>de</strong> crédit purset compagniesd’assuranceÉtablissementsPrestataires<strong>de</strong> servicesd’investissement(PSI) non SGPObligation <strong>de</strong> compensationRespect <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> compensation centraleTraitement <strong>de</strong>s notifications d’exemption <strong>de</strong>s transactions intragroupesAMFExemptions à l’obligation<strong>ACPR</strong>Déclaration <strong>de</strong> franchissement <strong>de</strong> seuilContrats non compensésConfirmation et valorisation <strong>de</strong>s contrats <strong>ACPR</strong> <strong>ACPR</strong>/AMFRéconciliation et compression <strong>de</strong>s portefeuilles et gestion <strong>de</strong>s différendsExigences <strong>de</strong> mise en place <strong>de</strong> collatéralDéclaration du nombre <strong>de</strong> transactions non confirmées<strong>ACPR</strong><strong>ACPR</strong>/AMFAMFAMFDéclaration <strong>de</strong>s différends significatifsCalcul <strong>de</strong>s marges initiales *Exemption <strong>de</strong>s transactions intragroupes aux exigences <strong>de</strong> collatéral<strong>ACPR</strong>Obligation <strong>de</strong> déclarationObligation <strong>de</strong> déclarationAMFNon applicable.76


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>concernésMissions <strong>de</strong> contrôleSociétés <strong>de</strong>Contrepartiesgestion non A priori A posteriori(SGP)financièresDated’applicationpar une contrepartie centrale CCPAMF<strong>de</strong> compensation centralepar une contrepartie centrale– Supervision 2015AMF Non objection Supervision (contrôle Mars 2014<strong>de</strong>s risques centralisé)AMF Enregistrement 15 mars <strong>2013</strong>AMF Supervision 15 mars <strong>2013</strong>AMFSupervision15 sept. <strong>2013</strong>AMFaux référentiels centrauxAMF1 er déc. 2015n.a. EnregistrementEnregistrement15 mars <strong>2013</strong>15 sept. <strong>2013</strong>Validation <strong>de</strong>s modèles internes* 2015AutorisationSupervision (contrôle<strong>de</strong>s risques centralisé,obstacles autransfert <strong>de</strong> liquidité) 2015Supervision 12 févr. 201477


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancaireD. L’organisation internationale<strong>de</strong> la supervision et<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> criseAu titre <strong>de</strong> la coopération entre superviseursnationaux, l’<strong>ACPR</strong> a assuréen <strong>2013</strong> l’animation <strong>de</strong>14 collèges pour <strong>de</strong>s groupesbancaires dont elle est le superviseurconsolidé en Europe. Cescollèges ont vocation à promouvoirles échanges d’informationainsi qu’une coordination renforcéeentre les autorités assurant lecontrôle <strong>de</strong>s entités <strong>de</strong>s groupesconcernés. L’action conduite ausein <strong>de</strong> ces enceintes revêt uneimportance particulière pour lesgroupes bancaires ayant développéune activité internationalesignificative : BNP Paribas, SociétéGénérale et Crédit Agricole. Ellepréfigure d’ailleurs la coordinationcentralisée <strong>de</strong> la supervision <strong>de</strong>sgrands groupes bancaires européensavec la création du MSU aumois <strong>de</strong> novembre 2014.L’adaptation <strong>de</strong>s plans d’affaires<strong>de</strong>s grands établissements bancairesaux évolutions <strong>de</strong> l’environnementéconomique international,le suivi rapproché <strong>de</strong>s risques portéset <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> refinancementou l’intensification <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> préparation à la mise en œuvre<strong>de</strong> la CRD 4 ont constitué <strong>de</strong>spoints transversaux d’attention approfondisau sein <strong>de</strong> ces collèges :I dans un contexte financier toujoursdifficile en Europe, le partaged’information a été renforcé, nonseulement lors <strong>de</strong>s réunions physiques<strong>de</strong>s collèges en présence<strong>de</strong>s dirigeants et représentants<strong>de</strong>s groupes concernés, maiségalement par l’intermédiaire <strong>de</strong>nombreuses conférences téléphoniquesad hoc ou par la miseà disposition, sur <strong>de</strong>s sites extranetdédiés administrés par l’<strong>ACPR</strong>, <strong>de</strong>points d’actualité ayant trait auxévolutions <strong>de</strong>s situations financièresou <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong> risque. Lesorientations stratégiques dans lecadre <strong>de</strong>s plans d’adaptation, lestrajectoires <strong>de</strong> solvabilité et <strong>de</strong>liquidité dans la perspective<strong>de</strong> Bâle III, les évolutions <strong>de</strong> lastructure <strong>de</strong> refinancement <strong>de</strong>sgroupes bancaires français ontété parmi les sujets les plus discutés;I dans le cadre <strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> superviseurseuropéens, rendus obligatoires<strong>de</strong>puis fin 2010 par laCRD 2 pour les groupes ayant unefiliale implantée dans un autrepays <strong>de</strong> l’Union européenne,l’<strong>ACPR</strong> a également coordonnéla mise à jour <strong>de</strong>s décisionsconjointes <strong>annuel</strong>les concernantd’une part, la situation financière<strong>de</strong>s groupes bancaires et <strong>de</strong> leursfiliales européennes ainsi que leursprofils <strong>de</strong> risque et, d’autre part, leniveau requis <strong>de</strong> fonds propres envue <strong>de</strong> l’application d’éventuellesexigences <strong>de</strong> fonds propres dites<strong>de</strong> pilier 2 à chaque entité <strong>de</strong>sgroupes bancaires et sur baseconsolidée ;I l’<strong>ACPR</strong> a poursuivi les efforts <strong>de</strong>coordination <strong>de</strong>s programmesd’activité et <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>contrôle dans le cadre <strong>de</strong>scollèges restreints, dits « corecolleges », et associant les superviseursétrangers <strong>de</strong>s filiales ousuccursales <strong>de</strong> pays tiers significativesà l’échelle <strong>de</strong>s groupes bancairesconcernés. En plus <strong>de</strong>sréunions plénières <strong>de</strong>s collèges,<strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> travail ont été organiséssur <strong>de</strong>s sujets d’intérêtcommun, parmi lesquels l’évaluation<strong>de</strong>s modèles internes <strong>de</strong>risque <strong>de</strong> crédit ou <strong>de</strong> risque opérationnel,ou l’examen <strong>de</strong> types<strong>de</strong> risques sectoriels spécifiquestels que le crédit immobilier ou lecrédit à la consommation.De plus, l’<strong>ACPR</strong> a continué <strong>de</strong> participerà une vingtaine <strong>de</strong> collègesen qualité <strong>de</strong> superviseur d’une filialed’un groupe bancaire européen.Par ailleurs, en coopération avecla Banque <strong>de</strong> France, l’Autorité aapprofondi les travaux au sein<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> crise(Crisis Management Groups, CMG,selon la terminologie du FSB) mis enplace à l’été 2011, avec pour objectif<strong>de</strong> discuter et d’enrichir lesplans <strong>de</strong> rétablissement et <strong>de</strong> résolution(Recovery and ResolutionPlans, RRP) définis ex-ante par lesgrands groupes bancaires transfrontières(BNP Paribas, SociétéGénérale, Crédit Agricole, CréditMutuel et BPCE) pour faire face auxsituations <strong>de</strong> crise. En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong>a organisé plusieurs réunions plénières<strong>de</strong>s CMG, ainsi que <strong>de</strong>s réunionstechniques avec les autresautorités <strong>de</strong> supervision et banquescentrales concernées, afin <strong>de</strong> discuter<strong>de</strong>s améliorations à apporteraux RRP.78


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>En <strong>2013</strong>, sur la base <strong>de</strong>s premiersprojets <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> rétablissementréalisés en 2012, l’<strong>ACPR</strong> a poursuiviles discussions bilatéralesavec les établissements grâce àune analyse comparative <strong>de</strong>sdifférents plans permettant <strong>de</strong>mettre en valeur les meilleurespratiques. Ces échanges ont permisd’approfondir les questions <strong>de</strong>gouvernance interne propres à cesplans et d’inciter les groupes bancairesà les enrichir et les actualisersur un certain nombre <strong>de</strong> pointsprécis : analyse <strong>de</strong> scénarios <strong>de</strong>stress et présentation plus fouillée<strong>de</strong> leurs hypothèses sous-jacentes,augmentation du nombre et <strong>de</strong> lafréquence <strong>de</strong> revue <strong>de</strong>s indicateursd’alertes, précisions sur lesniveaux <strong>de</strong> seuils retenus, élargissementet diversification <strong>de</strong>s options<strong>de</strong> redressement disponibles, etc.L’élaboration <strong>de</strong>s volets « plans <strong>de</strong>résolution » progresse également<strong>de</strong> manière significative : leur objectifest <strong>de</strong> fournir aux autoritéscompétentes concernées les informationsessentielles pour une résolutionordonnée <strong>de</strong>s groupesbancaires en cas <strong>de</strong> crise. Grâceà un processus d’échange itératifet nourri entre les établissements etles autorités, <strong>de</strong>s progrès sensiblesont été réalisés par les établissementsfrançais dans l’analyse <strong>de</strong>sfonctions jugées critiques pour lefonctionnement <strong>de</strong>s économies et<strong>de</strong>s marchés, les interdépendancesfinancières et opérationnelles(opérations intragroupes,systèmes d’information, infrastructures<strong>de</strong> marché, prestations <strong>de</strong>services essentiels…), ainsi quel’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s obstacles à lamise en place d’une résolution ordonnée.E. L’analyse <strong>de</strong>s approchesinternes utilisées pour lecalcul <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong>fonds propresLE CADRE RÉGLEMENTAIREL’arrêté du 20 février 2007 relatif auxexigences <strong>de</strong> fonds propres applicablesaux établissements <strong>de</strong>crédit et aux entreprises d’investissementprévoit que ceux-ci peuventêtre autorisés par l’<strong>ACPR</strong> àrecourir à <strong>de</strong>s approches internespour le calcul <strong>de</strong> leurs exigencesen fonds propres au titre <strong>de</strong>s risques<strong>de</strong> crédit, <strong>de</strong> marché et opérationnels.À compter du 1 er janvier 2014,toutes ces dispositions relèvent duCRR relatif aux exigences pru<strong>de</strong>ntiellesapplicables aux établissements<strong>de</strong> crédit et aux entreprisesd’investissement, et qui, <strong>de</strong> par sonapplication directe dans les Étatsmembres <strong>de</strong> l’Union européenne,prime sur le droit français.Le CRR reprend également lesdispositions <strong>de</strong> la directive2010/76/UE, dite « CRD 3 », selonlaquelle les établissements <strong>de</strong> créditautorisés à utiliser un modèle internepour calculer leurs exigencesen fonds propres au titre <strong>de</strong>s risques<strong>de</strong> marché doivent, <strong>de</strong>puis le31 décembre 2011, déterminer<strong>de</strong>s exigences en fonds propresadditionnelles calculées à partir<strong>de</strong>s trois indicateurs <strong>de</strong> risques supplémentaires: i) le risque additionnel<strong>de</strong> défaut et <strong>de</strong> migration(incremental risk charge) qui mesurele risque <strong>de</strong> défaut et <strong>de</strong>changement <strong>de</strong> notation sur lespositions du portefeuille <strong>de</strong> négociation(hors portefeuille <strong>de</strong> corrélationcrédit) additionnel au risque <strong>de</strong>défaut déjà pris en compte dans lecalcul <strong>de</strong> la valeur en risque ; ii) lamesure globale <strong>de</strong>s risques (comprehensiverisk measure) qui mesureles risques <strong>de</strong> défaut, <strong>de</strong>changement <strong>de</strong> notation ainsi queles risques <strong>de</strong> marché sur le portefeuille<strong>de</strong> corrélation <strong>de</strong> crédit ;iii) la valeur en risque stressée (stressedvalue-at-risk) qui calcule laperte potentielle à un horizon <strong>de</strong>79


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancairedix jours avec un intervalle <strong>de</strong>confiance <strong>de</strong> 99 %, à partir d’unhistorique <strong>de</strong> données collectéessur une pério<strong>de</strong> continue d’un anreprésentant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> criseaiguë pour l’établissement.Enfin, le CRR permet le recours à<strong>de</strong>s modèles internes, après autorisation<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, pour <strong>de</strong>ux sources<strong>de</strong> risques additionnels : le risque<strong>de</strong> contrepartie (au travers d’unmodèle d’effective expected positiveexposure) et le risque d’ajustement<strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong>sproduits dérivés détenus par l’établissement(credit valuation adjustment).Dans le cas <strong>de</strong> filiales agrééesdans d’autres juridictions, l’analysese fait en coopération étroite avecl’autorité compétente locale, notammentau sein <strong>de</strong> l’Union européenneoù un processus <strong>de</strong>décision conjoint est prévu par laCRD 4 et le CRR.déployées. Conformément à l’instruction2011-I-10 du 15 juin 2011relative au suivi <strong>de</strong>s modèles internesutilisés pour le calcul <strong>de</strong>sexigences en fonds propres, lesétablissements ayant été autorisésà utiliser <strong>de</strong>s modèles internes pourle calcul <strong>de</strong> leurs exigences enfonds propres remettent à l’<strong>ACPR</strong>un rapport <strong>annuel</strong> relatif aux extensionsou évolutions qu’ils auraientpu leur apporter. Un standard technique<strong>de</strong> l’EBA en cours <strong>de</strong> validationreprendra ces dispositions dansle futur.LES TRAVAUX DE CONTRÔLEEn pratique, l’analyse <strong>de</strong>s approchesinternes s’effectue au fil<strong>de</strong> l’eau et représente, en ce quiconcerne les grands groupes bancaires,une part importante <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> contrôle quis’appuient notamment sur <strong>de</strong>s profilsspécialisés.Une première analyse <strong>de</strong>s projets<strong>de</strong> déploiement, d’évolution oud’amélioration <strong>de</strong>s modèles internesest assurée par les services<strong>de</strong> contrôle permanent, sur la base<strong>de</strong> la documentation remise parles établissements et <strong>de</strong> réunionstenues avec leurs équipes. Les services<strong>de</strong> contrôle procè<strong>de</strong>ntégalement à <strong>de</strong>s visites surplace <strong>de</strong>stinées à approfondirleur connaissance <strong>de</strong> l’organisationet <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>travail <strong>de</strong>s équipes en charge dudéveloppement et <strong>de</strong> la gou -vernance <strong>de</strong> ces approches.Les établissements font évoluerrégulièrement ces approches internes,tant en ce qui concerne lesaspects <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>srisques que pour ce qui est <strong>de</strong> leurmise en œuvre opérationnelle, oudu périmètre sur lequel elles sont80


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Comme à l’accoutumée, ils préparent,en liaison avec la directionjuridique et les équipes <strong>de</strong> contrôlesur place, les projets <strong>de</strong> décisionsd’autorisation d’approches internessoumises à l’appréciation <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, et suivent la mise en œuvrepar les établissements <strong>de</strong>s actionscorrectrices ayant pu être <strong>de</strong>mandéespar cette <strong>de</strong>rnière.En parallèle et <strong>de</strong> façon complémentaire,<strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> contrôlesur place sont menées dans lesétablissements bancaires pourévaluer la pertinence et les per -formances <strong>de</strong> leurs modèles.Comme les années précé<strong>de</strong>ntes,une part importante <strong>de</strong> ces missionsa eu pour objet d’instruire lesdossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisationsoumis à l’appréciation du collège<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> et <strong>de</strong> calibrer les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’actions correctricesou <strong>de</strong> marges <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce pouvantconditionner ces autorisations.D’autres missions sont menées aposteriori, en vue <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>sactions correctrices <strong>de</strong>mandées.Enfin, l’<strong>ACPR</strong> contribue activementaux travaux européens et internationauxrelatifs à l’homogénéité età la comparabilité <strong>de</strong>s résultatsdonnés par les modèles internes.F. Le suivi du développement<strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>snouveaux assujettisLES ÉTABLISSEMENTS DE PAIEMENTET LE NOUVEAU STATUTD’ÉTABLISSEMENT DE MONNAIEÉLECTRONIQUELe statut d’établissement <strong>de</strong> paiementdécoule <strong>de</strong> l’entrée en vigueur,le 1 er novembre 2009, <strong>de</strong> latransposition en droit français <strong>de</strong> ladirective européenne 2007/64/CEdu 13 novembre 2007 concernantles services <strong>de</strong> paiement dans lemarché intérieur. L’article L. 522-1du co<strong>de</strong> monétaire et financierdéfinit l’établissement <strong>de</strong> paiementcomme « une personne morale,autre qu’un établissement <strong>de</strong> crédit,agréée en vue <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> paiement présentés àl’article L. 314-1 du même co<strong>de</strong> ».À cette catégorie déjà ancienne<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> paiements’est ajoutée, en <strong>2013</strong>, avec latransposition <strong>de</strong> la directive2009/110/CE relative à la monnaieélectronique (dite « directive DME II »),la mise en place d’un nouveaustatut autonome pour les établissements<strong>de</strong> monnaie électronique,distinct <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> crédit 24 . Cestatut leur permet d’exercer uneactivité propre, indépendante <strong>de</strong>sopérations <strong>de</strong> banque, à savoirl’émission et la gestion <strong>de</strong> monnaieélectronique. Les établissementsagréés comme établissements <strong>de</strong>monnaie électronique peuvent dèslors émettre et gérer <strong>de</strong> la monnaieélectronique mais également fournir<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> paiement. Unstatut d’établissement <strong>de</strong> monnaieélectronique à régime allégé estprévu pour les établissementsémettant <strong>de</strong> la monnaie électroniquepour un volume inférieur àcinq millions d’euros. En contrepartie<strong>de</strong> ce régime allégé, ces établissementsne peuvent ni fournir<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> paiement, ni avoir<strong>de</strong>s activités transfrontalières vial’exercice du passeport européen.La directive DME II a été transposéepar la loi n° <strong>2013</strong>-100 du28 janvier <strong>2013</strong> portant diversesdispositions d’adaptation <strong>de</strong> lalégislation au droit <strong>de</strong> l’Union européenneen matière économiqueet financière. Cette loi prévoit <strong>de</strong>sdispositions transitoires concernantles sociétés financières existantesdont l’activité est limitée à l’émissionet la gestion <strong>de</strong> monnaie électronique.L’<strong>ACPR</strong> s’assure du respect<strong>de</strong>s dispositions réglementairesapplicables aux établissements<strong>de</strong> paiement et auxétablissements <strong>de</strong> monnaieélectronique. En cas d’infraction,elle peut être amenée, commepour ses autres assujettis, à prononcer<strong>de</strong>s sanctions et, le caséchéant, un retrait d’agrémentd’office si l’établissement ne remplitplus les conditions auxquelles étaitsubordonné son agrément. Cesétablissements font l’objet <strong>de</strong>règles pru<strong>de</strong>ntielles spécifiques,adaptées aux caractéristiques <strong>de</strong>leurs activités, notamment en cequi concerne les exigences <strong>de</strong>fonds propres. Comme pour lesétablissements <strong>de</strong> crédit, les actions<strong>de</strong> contrôle menées s’appuientsur l’examen <strong>de</strong>s étatsréglementaires comptables et pru<strong>de</strong>ntielstransmis périodiquementpar les établissements, ainsi que surl’analyse <strong>de</strong>s rapports <strong>annuel</strong>s <strong>de</strong>contrôle interne.L’analyse du profil <strong>de</strong> risques <strong>de</strong> cesétablissements découle d’une évaluationportant notamment sur leniveau, la composition et la pérennité<strong>de</strong>s fonds propres, le niveau etl’évolution <strong>de</strong>s résultats, la qualité<strong>de</strong> l’organisation du contrôle interneet la qualité du dispositif <strong>de</strong>lutte contre le blanchiment et le financementdu terrorisme. Les modalités<strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s fondsreçus pour l’exécution <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> paiement font égalementl ’objet d ’un examen attentif,qu’elles prennent la forme <strong>de</strong> l’ouverture<strong>de</strong> comptes <strong>de</strong> cantonnementchez un établissement <strong>de</strong>crédit ou <strong>de</strong> la souscription d’uncontrat d’assurance.Dans le cadre <strong>de</strong> ses contrôles,l’<strong>ACPR</strong> attache une importance24. La première directive monnaie électronique (dite « DME I »), transposée en droit national en 2002, s’était traduite par la création d’une souscatégorie<strong>de</strong> sociétés financières dont l’activité était limitée à l’émission et à la gestion <strong>de</strong> monnaie électronique. Cette activité faisait alorspartie intégrante <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> banque.81


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.1 Le secteur bancaireparticulière au maintien d’unniveau suffisant <strong>de</strong> fonds propres,notamment dans la phase <strong>de</strong>montée en puissance <strong>de</strong> l’activité<strong>de</strong>s établissements. Ceux-ci doiventen effet financer <strong>de</strong>s investissementstechnologiques souventsignificatifs dans ce secteur. Enoutre, l’<strong>ACPR</strong> veille aussi attentivementau respect, par les établissements,<strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s règles<strong>de</strong> cantonnement aux fonds reçusdu public.LES ORGANISMESDE MICROCRÉDITDepuis 2010, l’<strong>ACPR</strong> assure lecontrôle <strong>de</strong>s associations exerçantleur activité dans le secteurdu microcrédit (art. L. 612-2-I duco<strong>de</strong> monétaire et financier) ; elleveille en particulier au respect <strong>de</strong>sdispositions réglementaires et pru<strong>de</strong>ntiellesprévues par le co<strong>de</strong>monétaire et financier (articlesR. 518-61 et suivants). Son champ<strong>de</strong> compétences en ce domainea été élargi par le décret 2012-471du 11 avril 2012 qui a transféré àl’<strong>ACPR</strong> le pouvoir d’habiliter cesorganismes, auparavant exercépar un comité d’habilitation placéauprès du ministre chargé <strong>de</strong>l’économie.Deux associations, l’Adie (Associationpour le droit à l’initiativeéconomique) et Créa-Sol, sont actuellementsoumises à la surveillance<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Le contrôles’appuie sur la remise <strong>de</strong> documentsfinanciers ad hoc, retraçantles activités et la structure financière<strong>de</strong> ces organismes, ainsi que surl’analyse <strong>de</strong>s rapports <strong>annuel</strong>s <strong>de</strong>contrôle interne.FINANCEMENT PARTICIPATIF : VERS UNE ADAPTATION DU CADRERÉGLEMENTAIRE AUX SPÉCIFICITÉS DU CROWDFUNDINGLe financement participatif, ou crowdfunding, n’apas <strong>de</strong> définition juridique. C’est un mécanisme quipermet <strong>de</strong> récolter <strong>de</strong>s fonds auprès d’un largepublic, généralement par l’intermédiaire d’uneplateforme Internet, afin <strong>de</strong> financer un projet créatif,artistique ou entrepreneurial. Le crowdfunding peutrevêtir différentes formes telles que le prêt à titregratuit ou rémunéré, le don avec ou sans contrepartieen nature ou en numéraire, ou encore la souscription<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> capital ou <strong>de</strong> titres <strong>de</strong> créance. Toutes cesformes <strong>de</strong> financement sont susceptibles <strong>de</strong> relever<strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Les servicesd’investissement et l’émission <strong>de</strong> titres relèventégalement du domaine <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> l’AMF.L’<strong>ACPR</strong> et l’AMF ont souhaité clarifier le cadreréglementaire d’exercice <strong>de</strong> cette activité, afind’en améliorer la lisibilité et la compréhension parles opérateurs et par le public. Elles ont ainsi publié,le 14 mai <strong>2013</strong>, <strong>de</strong>ux gui<strong>de</strong>s à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>sprofessionnels d’une part, et du grand public d’autrepart, dans lesquels elles rappellent les règlesapplicables aux opérations relevant <strong>de</strong> la financeparticipative.Parallèlement, dans la mesure où le dispositif juridiqueactuel ne prend pas en compte les spécificités <strong>de</strong> cenouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement, l’<strong>ACPR</strong> et l’AMF ontété chargées par les ministres concernés <strong>de</strong> formuler<strong>de</strong>s propositions d’évolution du cadre juridique. Sur labase <strong>de</strong> ces propositions, le ministère <strong>de</strong> l’Économieet <strong>de</strong>s Finances, en liaison avec l’<strong>ACPR</strong> et l’AMF, alancé en fin d’année <strong>2013</strong> une consultation publiqueconcernant le crowdfunding. La consultation a portésur les adaptations à apporter aux parties législativeset réglementaires du co<strong>de</strong> monétaire et financier, aurèglement général <strong>de</strong> l’AMF, et à la doctrine commune<strong>ACPR</strong>-AMF sur le service <strong>de</strong> placement non garanti, envue <strong>de</strong> permettre le développement du financementparticipatif tout en sécurisant le dispositif pour lesinvestisseurs.Ces travaux ont débouché en début d’année 2014sur l’élaboration d’un cadre juridique adapté auxopérations <strong>de</strong> financement participatif. Des réflexionssur la régulation du crowdfunding sont égalementmenées au niveau européen par la Commissioneuropéenne, l’EBA et l’ESMA.82


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>3.2 LE SECTEURDE L’ASSURANCEA. La préparation du marchéà la nouvelle réglementationSolvabilité IIHORIZON 2016Au terme d’une année <strong>2013</strong>marquée par l’étu<strong>de</strong> d’impactdu « paquet branches longues »et la reprise <strong>de</strong>s discussions dutrilogue, l’accord sur Omnibus IIentérine la date d’entrée envigueur <strong>de</strong> Solvabilité II au1 er janvier 2016. C’est donc un calendrierserré qui se profile tant auniveau européen, pour finaliser lestextes, que pour les régulateurs nationaux,qui auront jusqu’au 1 er avril2015 pour transposer la directiveen droit interne. Les superviseurspourront être saisis dès cettedate <strong>de</strong>s différentes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’autorisation prévues dans SolvabilitéII et <strong>de</strong>vront mettre en œuvreles futurs standards techniques.L’<strong>ACPR</strong> S’ENGAGE FERMEMENT DANS LA PRÉPARATIONACTIVE DU MARCHÉ FRANÇAIS VERS SOLVABILITÉ IIL’<strong>ACPR</strong> a soutenu l’initiative <strong>de</strong> l’EIOPA consistant à publier <strong>de</strong>s mesuresrelatives à <strong>de</strong>s sujets stabilisés du futur régime, afin d’inciter lesorganismes d’assurance et <strong>de</strong> réassurance à se préparer à Solvabilité II,durant la pério<strong>de</strong> courant <strong>de</strong> 2014 à 2016, dans les domaines suivants :le reporting, la gouvernance, l’évaluation interne <strong>de</strong>s risques et <strong>de</strong> lasolvabilité (Own Risk and Solvency Assessment, ORSA) et les procédures<strong>de</strong> précandidature « modèles internes ». Après la publication par l’EIOPA<strong>de</strong>s orientations préparatoires le 31 octobre <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a examinél’ensemble <strong>de</strong> ces orientations pour déterminer celles pouvant être misesen œuvre pendant cette pério<strong>de</strong> intérimaire. Au terme <strong>de</strong> cette analyse,elle a conclu qu’elle pourrait se conformer à la plupart <strong>de</strong>s orientationset s’engagerait même dans <strong>de</strong>s exercices préparatoires en amont, dès2014, sur le reporting et l’ORSA.Concernant les orientations préparatoires sur la gouvernance,l’<strong>ACPR</strong> ne pourra s’y conformer formellement en regard <strong>de</strong>s contraintesdu calendrier législatif. Pour autant, elle appelle l’ensemble du marchéfrançais à se préparer activement sur ce pilier essentiel <strong>de</strong> Solvabilité II,qui interagit fortement avec les <strong>de</strong>ux autres piliers. Et elle effectuera, en2014 et 2015, un suivi attentif <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> préparation mises enœuvre par les organismes et groupes.Afin d’harmoniser la préparationau niveau européen, l’EIOPA a publié<strong>de</strong>s orientations (preparatorygui<strong>de</strong>lines) à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s autoritésnationales et applicables au1 er janvier 2014. L’<strong>ACPR</strong> y a répondule 20 décembre <strong>2013</strong>.DE NOMBREUX EXERCICESONT EU LIEU DANS UN CONTEXTED’INCERTITUDES• Mesure <strong>de</strong> la préparationdu marché et exercice pilote<strong>de</strong> remise <strong>de</strong>s états pru<strong>de</strong>ntielsPrès <strong>de</strong> 450 organismes ont participéà l’enquête <strong>de</strong> préparation<strong>2013</strong>. Les réponses à ce questionnairequalitatif, envoyé chaqueannée <strong>de</strong>puis maintenant trois anspar l’<strong>ACPR</strong>, font ressortir une progression<strong>de</strong> la préparation en <strong>2013</strong>sur l’ensemble <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> ladirective.83


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assuranceL’ENQUÊTE <strong>2013</strong> SUR LA PRÉPARATION DU MARCHÉ À SOLVABILITÉ IISur le pilier 1 (exigences quantitatives), pour lequel les organismes se déclarent les plus avancés, la part <strong>de</strong>srépondants considérant avoir effectué plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s travaux passe <strong>de</strong> 76 % en 2012 à 91 % en <strong>2013</strong>.Cette progression concerne également le pilier 2, mais ce sont les travaux relatifs à la transmission d’informationsà l’<strong>ACPR</strong> (pilier 3) qui progressent le plus. En effet, la part <strong>de</strong>s organismes considérant avoir effectué plus <strong>de</strong>la moitié <strong>de</strong>s travaux passe <strong>de</strong> 9 % en 2012 à 41 % en <strong>2013</strong>.PART DES RÉPONDANTS SE DÉCLARANTPRÊTS À PLUS DE 50 %NIVEAU DE PRÉPARATION PAR PILIER EN <strong>2013</strong>76 %60 % 9 % 91 %70 % 41 %3 % 7 % 22 % 68 %4 % 26 % 49 % 21 %12 % 46 % 37 % 4 %2012<strong>2013</strong>Pilier 1• Pilier 1 • Pilier 2 • Pilier 3 • Travaux pris encompte, mais pascommencésPilier 2• Travauxréalisés àmoins <strong>de</strong> 50 %• Travauxréalisés àplus <strong>de</strong> 50 %Pilier 3• Travaux largementavancés à plus <strong>de</strong> 75 %En outre, le niveau <strong>de</strong> préparation est <strong>de</strong> plus en plus homogène entre les différentes familles <strong>de</strong> l’assurance. Surles exigences qualitatives, plus <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong>s répondants déclarent avoir i<strong>de</strong>ntifié les personnes ou servicesqui auront la responsabilité <strong>de</strong>s différentes fonctions clés 25 . Les chantiers liés au contrôle interne sont égalementbien avancés, avec 87 % du marché déclarant avoir effectué plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s travaux sur le sujet.Toutefois, l’enquête pointe <strong>de</strong>s thèmes sur lesquels les travaux doivent encore progresser. Il s’agit notamment<strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> placement, pour laquelle seuls 60 % <strong>de</strong>s répondants déclarent avoir lancé une réflexion surle principe <strong>de</strong> la personne pru<strong>de</strong>nte, alors que celui-ci constitue la pierre angulaire <strong>de</strong> la gestion d’actifs sousSolvabilité II. L’organisation interne est également un domaine privilégié d’amélioration, <strong>de</strong> même que lapréparation à l’ORSA : seuls 29 % <strong>de</strong>s répondants déclarent avoir effectué plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s travaux enla matière.8425. Il s’agit <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques, <strong>de</strong> la fonction actuarielle, <strong>de</strong> la fonction d’audit interne et <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> conformité.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>En septembre <strong>2013</strong>, 425 organismesreprésentant l’essentiel dumarché (90 % <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marchéen vie et 75 % en non-vie) ont remisune sélection d’états pru<strong>de</strong>ntielsSolvabilité II ainsi qu’une note méthodologiqueà l’<strong>ACPR</strong>. Un <strong>de</strong>s premiersobjectifs <strong>de</strong> cet exercice, trèsexigeant pour ses participantscomme pour l’<strong>ACPR</strong> et conduitalors que les discussions sur le « paquetbranches longues » (Long-Term Guarantees Assessment,LTGA) se prolongeaient, était <strong>de</strong>partager avec le marché <strong>de</strong>s partiesstabilisées <strong>de</strong> Solvabilité II : lesfuturs états pru<strong>de</strong>ntiels ainsi que lesspécifications techniques mises àjour hors mesures « brancheslongues ». Les marges <strong>de</strong> progrèsmises en évi<strong>de</strong>nce concernentprincipalement l’appropriation <strong>de</strong>sspécifications par les organismes etla fiabilisation <strong>de</strong>s données fourniesdans les états.Romain Paserot,chef <strong>de</strong> projet Solvabilité II.3 QUESTIONS À ROMAIN PASEROT,CHEF DE PROJET SOLVABILITÉ II À L’<strong>ACPR</strong>Où en est l’assurance française dans sa préparationà Solvabilité II ?Nous disposons <strong>de</strong> trois mesures <strong>de</strong> la préparation : notreenquête <strong>annuel</strong>le, qui couvre l’ensemble <strong>de</strong>s aspects dufutur régime pru<strong>de</strong>ntiel, le contrôle, via les missions ou lesentretiens dans les organismes, et enfin les exercicespréparatoires, notamment celui <strong>de</strong> septembre <strong>2013</strong> surle reporting. Le marché français, dans sa globalité,continue <strong>de</strong> progresser dans sa préparation aux différentsaspects du futur régime pru<strong>de</strong>ntiel, et les écartsque nous constations selon la taille ou le secteur se sontréduits. Il y a néanmoins <strong>de</strong>s marges <strong>de</strong> progrès importantes: il faut fiabiliser les travaux menés en matière <strong>de</strong>calcul <strong>de</strong>s exigences quantitatives et d’élaboration <strong>de</strong>sétats pru<strong>de</strong>ntiels, et les intégrer dans <strong>de</strong>s processus formaliséset pilotés. De même, il est essentiel <strong>de</strong> progresser dansl’implémentation <strong>de</strong>s nouvelles règles <strong>de</strong> gouvernance etl’ensemble <strong>de</strong>s exigences qualitatives du pilier 2, en particuliersur l’ORSA pour lequel il reste beaucoup à faire.Comment vont se dérouler les <strong>de</strong>ux annéesqui nous séparent <strong>de</strong> la mise en œuvre<strong>de</strong> Solvabilité II ?Nous avons toujours tenu à inscrire la préparation aunouveau régime dans un calendrier clair, partagé et pluri<strong>annuel</strong>.C’est ce que nous avions fait fin 2012 dans lecadre d’une conférence dédiée à Solvabilité II tenue enpleine incertitu<strong>de</strong>, et nous avons renouvelé cela fin <strong>2013</strong>lors <strong>de</strong> notre conférence thématique 26 . Notre calendrier<strong>de</strong> travail pour 2014 et 2015 repose sur quelques principesforts. En premier lieu, nous nous inscrivons résolumentdans la trajectoire européenne que l’EIOPA a<strong>de</strong>ssinée au travers <strong>de</strong> ses orientations ; nous souhaitonsen outre utiliser pleinement les <strong>de</strong>ux années disponiblespour proposer <strong>de</strong>ux campagnes d’exercices <strong>de</strong> préparationau marché, couvrant à la fois les exigences quantitativeset qualitatives, et le reporting. Si nous n’attendonspas <strong>de</strong>s résultats parfaits durant la phase <strong>de</strong> préparation,l’objectif est évi<strong>de</strong>mment que les organismesprogressent d’une année sur l’autre. Nous plaçons eneffet clairement ces exercices sous l’angle <strong>de</strong> la pédagogieet du dialogue : il est important que les problèmespuissent remonter avant l’entrée en vigueur <strong>de</strong> Solva -bilité II.Que va-t-il se passer en 2014 ?Nous conduirons <strong>de</strong>ux exercices principaux, dont unexercice <strong>de</strong> collecte d’états pru<strong>de</strong>ntiels, avec la possibilité<strong>de</strong> les remettre au format XBRL qui sera requis en2016. Après la forte participation à notre exercice en<strong>2013</strong>, il permettra <strong>de</strong> mesurer l’avancement <strong>de</strong> la préparationet pourra s’appuyer sur les nouvelles spécificationstechniques que l’EIOPA développe pour intégrerl’accord du 13 novembre <strong>2013</strong>. Nous proposons égalementun exercice d’ORSA préparatoire, pour lequel nousattendons une remise <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s composantes<strong>de</strong> l’ORSA. Outre l’entraînement à cette future exigence,l’ORSA préparatoire doit permettre à chaque organismeconcerné d’anticiper les conditions <strong>de</strong> son entrée dansSolvabilité II, et d’échanger suffisamment tôt avec l’<strong>ACPR</strong>s’il entend <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’autorisation d’utiliser un <strong>de</strong>s outilsprévus par la directive (modèles internes, USP, fonds propresauxiliaires ou transitoires). Par ailleurs, la préparationà Solvabilité II sera une priorité <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> contrôle<strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s.Enfin, pour faciliter l’accès <strong>de</strong>s organismes à l’informationsur Solvabilité II, l’<strong>ACPR</strong> a créé un sous-site Internetdédié à la préparation au nouveau régime pru<strong>de</strong>ntielaccessible à partir <strong>de</strong> l’adresse suivante :http://www.acpr.banque-france.fr/solvabilite226. Les vidéos <strong>de</strong> la conférence sont disponibles sur le site Internet <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dans la rubrique Communication/Conférences <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.85


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assurance• Les entités non soumises à SolvabilitéII resteront contrôléespar l’<strong>ACPR</strong> selon le régimeactuelUn nombre important d’organismes,bien que représentant unefaible part <strong>de</strong> marché, n’entrerontpas dans le périmètre d’application<strong>de</strong> Solvabilité II. En effet, les travauxinternes à l’<strong>ACPR</strong> conduisent ài<strong>de</strong>ntifier, à ce jour, environ 400 organismesqui ne seront pas soumisau nouveau régime pru<strong>de</strong>ntielselon <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> taille et d’activitéprévus par la directive, dont lamoitié sous le régime <strong>de</strong> la substitutiondans le secteur <strong>de</strong> la mutualité.Ils resteront par conséquentsoumis aux règles édictées par lesco<strong>de</strong>s actuels.B. Les points d’attention <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> dans la supervisiondu secteur <strong>de</strong> l’assuranceLA QUALITÉ DES ÉTATS PRUDENTIELSET LE RESPECT DESRÉGLEMENTATIONS•Une surveillance pru<strong>de</strong>ntiellepermanenteDans le cadre <strong>de</strong> sa mission <strong>de</strong>surveillance permanente, l’<strong>ACPR</strong>s’assure que les organismes sonten mesure <strong>de</strong> respecter à toutmoment leurs engagements etqu’ils les tiennent effectivement.Il s’agit donc d’une obligation à caractèrepermanent, et non ponctuelleà la date d’inventaire. Lerégime pru<strong>de</strong>ntiel Solvabilité I en vigueurrepose en effet sur les basessuivantes :I <strong>de</strong>s provisions techniques suffisantespour le règlement intégral<strong>de</strong>s engagements ;I un montant équivalent d’actifsadmissibles en représentation <strong>de</strong>sengagements réglementés, dontl’évaluation doit pouvoir être justifiéeà tout moment ;I le respect d’une marge <strong>de</strong> solvabilitéminimale, afin <strong>de</strong> faire faceaux imprévus.L’<strong>ACPR</strong> veille donc au respect <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux principaux piliers quantitatifsque sont l’exigence <strong>de</strong> marge <strong>de</strong>solvabilité et la couverture <strong>de</strong>s engagementsréglementés, et ceavec une égale attention.Or, la secon<strong>de</strong> est souvent plus difficileà respecter que la première,voire même enfreinte alors que lamarge <strong>de</strong> solvabilité est respectée.En effet, un niveau <strong>de</strong> fonds propresconfortable ne garantit paspour autant la capacité à couvrirses engagements réglementés par<strong>de</strong>s actifs présentant les qualités requises(notamment liquidité ou dispersion).86


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>• Une attention renforcée surles délais <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>sinformations réglementairesà l’AutoritéL’<strong>ACPR</strong> a constaté que les états réglementairesqui lui sont remis sont<strong>de</strong> qualité nettement insuffisantepour pouvoir contrôler correctementle respect <strong>de</strong> cette exigenceet, surtout, que trop d’organismesne couvrent pas correctementleurs engagements réglementés.Outre les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s individuelles<strong>de</strong> corrections adressées aux organismesconcernés, une conférencea été organisée en juin <strong>2013</strong> parl’<strong>ACPR</strong> pour rappeler à l’ensemble<strong>de</strong>s acteurs du marché l’importance<strong>de</strong> la couverture <strong>de</strong>s engagementsréglementés et lesmodalités d’établissement <strong>de</strong> l’étatréglementaire correspondant.Plus généralement, la communication<strong>de</strong>s informations à l’<strong>ACPR</strong>constitue un prérequis indispensableà la bonne réalisation <strong>de</strong> samission. Ainsi, le compte rendu détaillé<strong>annuel</strong> (CRDA) et les dossiers<strong>annuel</strong>s doivent lui être adressésdans les délais fixés par la réglementation(quatre mois après laclôture <strong>de</strong> l’exercice, 30 jours aprèsl’assemblée générale…), ainsi queles états <strong>de</strong> reporting trimestriels.L’<strong>ACPR</strong> est tout particulièrementattentive au respect <strong>de</strong> cesdélais <strong>de</strong> transmission ainsi qu’àl’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s informationscommuniquées : c’est une obligationau respect <strong>de</strong> laquellel’<strong>ACPR</strong> a pour mission <strong>de</strong> veiller. Lesdifférents états pru<strong>de</strong>ntiels réglementaireset documents adressésà l’<strong>ACPR</strong> doivent être remplis avecsoin. Il convient notamment <strong>de</strong> veillerà la cohérence <strong>de</strong>s informationstransmises et au respect <strong>de</strong>s con -ventions adoptées (notamment lesunités monétaires) et <strong>de</strong> s’assurerque le contenu du dossier <strong>annuel</strong>est bien complet et conformeaux dispositions réglementaires.UNE ATTENTION ACCRUE, EN <strong>2013</strong>, AU RESPECTDES DÉLAIS DE TRANSMISSION DES ÉTATS RÉGLEMENTAIRESEn vue <strong>de</strong> la campagne <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s comptes2012, une campagne d’information a été mise enœuvre en mars <strong>2013</strong> pour rappeler à l’ensemble<strong>de</strong>s acteurs du marché leurs obligations en la matière.Le courrier envoyé mettait l’accent sur le nécessairerespect du décret n° <strong>2013</strong>-434 du 27 mai <strong>2013</strong> quiimpose désormais aux organismes relevant du co<strong>de</strong><strong>de</strong> la mutualité <strong>de</strong> convoquer leur assembléegénérale dans les sept mois suivant la clôture <strong>de</strong>l’exercice. Ces <strong>de</strong>rniers disposaient néanmoins,à titre transitoire, d’un délai supplémentaire allantjusqu’au 31 octobre <strong>2013</strong>, pour transmettre leurscomptes 2012. L’ensemble <strong>de</strong> ces informations etobligations a été rappelé lors <strong>de</strong> la conférence<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> du 14 juin <strong>2013</strong>.Pour autant, trop nombreux sont encore lesorganismes qui ne transmettent pas ou transmettentavec beaucoup <strong>de</strong> retard les informations requises.Ainsi, plus <strong>de</strong> 300 courriers <strong>de</strong> rappel ont été envoyéspar l’<strong>ACPR</strong> au <strong>de</strong>uxième semestre <strong>2013</strong>. Même si onnote une certaine amélioration au fil <strong>de</strong>s années, uneseule procédure d’injonction ayant finalement étéouverte au titre <strong>de</strong>s comptes 2012, <strong>de</strong>s effortsimportants restent néanmoins à faire pour respecterles délais et améliorer significativement la qualité <strong>de</strong>sinformations transmises. L’<strong>ACPR</strong> continuera d’y veilleret utilisera en tant que <strong>de</strong> besoin les pouvoirs qui luisont conférés, notamment en termes d’injonctionsassorties d’astreintes financières.87


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assuranceLE CONTRÔLE CONSOLIDÉDES GROUPES• Les travaux menés dans lecadre <strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> superviseurset la coopération internationaleL’animation <strong>de</strong>s 15 collèges <strong>de</strong>superviseurs assurance que prési<strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> s’est poursuivie en<strong>2013</strong>, avec le souci pour les collègeseuropéens <strong>de</strong> mettre enœuvre le plan d’action établipar l’EIOPA. Conçu par étapessuccessives et revu <strong>annuel</strong>lement,ce plan d’action vise à approfondirles travaux menés conjointementpar les différentes autorités <strong>de</strong>contrôle nationales en charge <strong>de</strong>la supervision <strong>de</strong>s différentes entreprisesd’assurance ou <strong>de</strong> réassuranceappartenant à un mêmegroupe, et ce sans attendre l’entréeen vigueur <strong>de</strong> Solvabilité II. Ilprévoit notamment l’établissement<strong>de</strong> projets d’accord <strong>de</strong> coordinationet <strong>de</strong> plans d’urgence entreautorités concernées, la mise enplace d’outils communs d’informationchiffrée et qualitative, l’organisation<strong>de</strong> points <strong>de</strong> contactréguliers (réunions physiques et/outéléphoniques), la préparation àSolvabilité II et, le cas échéant,l’examen <strong>de</strong>s précandidatures <strong>de</strong>modèles internes. En <strong>2013</strong>, l’accenta été mis en particulier surl’analyse conjointe du profil <strong>de</strong>risque <strong>de</strong>s groupes d’assurance, cequi a conduit les contrôleurs à définirau sein <strong>de</strong> chaque collège uneméthodologie et un processuscommuns d’analyse <strong>de</strong>s risques etvulnérabilités. Les services <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>participent par ailleurs à une trentaine<strong>de</strong> collèges <strong>de</strong> superviseursd’assurance en tant qu’autorité locale,avec un objectif similaired’approfondissement <strong>de</strong>s travauxmenés dans ce cadre.La surveillance complémentaire<strong>de</strong>s principaux groupes d’assurance,dont l’implantation dépasseles frontières <strong>de</strong> l’EEE, nécessite l’organisation<strong>de</strong> collèges mondiauxpour assurer une vision globale <strong>de</strong>leur profil <strong>de</strong> risque. À nouveau en<strong>2013</strong>, les relations avec <strong>de</strong>s autorités<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> pays tiers ont étéétendues et formalisées (invitation<strong>de</strong> nouveaux pays au collège) ouintensifiées sur <strong>de</strong>s sujets d’intérêtcommun (par exemple, provisionnement,réassurance, transactionsintragroupes), ou spécifiquementliés à l’actualité (acquisitions).Dans la continuité <strong>de</strong>s réflexionsliées à la crise financière et afin <strong>de</strong>faciliter les travaux <strong>de</strong>s collègesmondiaux, qui réunissent <strong>de</strong>s autoritésobéissant à <strong>de</strong>s réglementationsparfois très différentes,l’Association internationale <strong>de</strong>scontrôleurs d’assurance (IAIS 27 ,dont l’<strong>ACPR</strong> est membre) s’est atteléeà la définition d’un schémacommun <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong>sgroupes d’assurance internationaux(initiative appelée COM-FRAME). Le projet a été soumis àconsultation publique en octobre<strong>2013</strong>, en prévision <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong>test qui sera mené par les autoritésen 2014. Il traite notamment <strong>de</strong>l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> ces groupes, <strong>de</strong>sexigences globales minimales quiseront applicables (gouvernance,niveau <strong>de</strong> capitalisation) et <strong>de</strong> lafaçon dont s’organisera leur supervisionconjointe, en temps normalou en temps <strong>de</strong> crise.L’expérience montre que l’efficacité<strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> superviseursrepose largement sur une i<strong>de</strong>ntificationclaire <strong>de</strong>s priorités par -tagées et l’émergence d’une« communauté <strong>de</strong>s superviseurs »,mais aussi sur <strong>de</strong>s aspects très opérationnels(outils, métho<strong>de</strong>s, organisationpratique <strong>de</strong>s travaux). En<strong>2013</strong>, la réflexion <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> s’estdonc tournée vers l’i<strong>de</strong>ntification etla diffusion <strong>de</strong>s bonnes pratiquesen interne, comme sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’EIOPA (participation à la peer review<strong>2013</strong> sur les collèges assurance).• La coopération dans le cadre<strong>de</strong> la validation <strong>de</strong>s modèlesinternes pour Solvabilité IILa préparation à Solvabilité II aconstitué, en parallèle <strong>de</strong>s travauxgénéraux <strong>de</strong> l’Autorité, un thèmeimportant <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s organismesassujettis, qu’il s’agisse <strong>de</strong>contrôles généraux <strong>de</strong>stinés àmieux mesurer l’état global <strong>de</strong> préparationau nouveau régime, ou<strong>de</strong> l’examen <strong>de</strong>s précandidaturesà l’utilisation d’un modèle interne8827. International Association of Insurance Supervisors.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l’exigence<strong>de</strong> marge <strong>de</strong> solvabilité. Sur cepoint, l’<strong>ACPR</strong> a rendu public, lors <strong>de</strong>sa conférence <strong>de</strong> fin décembre surl’état <strong>de</strong> préparation à Solvabilité II,le référentiel d’analyse qui sera utilisépar l’Autorité dans le cadre <strong>de</strong>son examen <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> précandidature(cf. encadré ci-<strong>de</strong>ssous).La préparation à Solvabilité II<strong>de</strong>s systèmes d’information <strong>de</strong> plusieursentités d’importance a égalementété testée, concernant tantleur robustesse que leur gouvernanceainsi que la qualité <strong>de</strong>s donnéesassurantielles, thèmes pourlesquels les exigences formelles issues<strong>de</strong> Solvabilité II sont substantiellementplus développées.PRÉCANDIDATURE À L’UTILISATION D’UN MODÈLE INTERNEET RÉFÉRENTIEL D’ANALYSE DU MODÈLELes organismes qui souhaitent utiliser un modèleinterne pour calculer leur exigence <strong>de</strong> marge <strong>de</strong>vrontprésenter un dossier <strong>de</strong> candidature à l’<strong>ACPR</strong> aumoins six mois avant l’entrée en vigueur du nouveaurégime. L’<strong>ACPR</strong> incite fortement les organismessouhaitant utiliser un modèle interne dès le 1 er janvier2016 à entrer le plus rapi<strong>de</strong>ment possible enprécandidature. Les principales étapes du processusont été rappelées lors <strong>de</strong> la conférence <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> du12 décembre <strong>2013</strong> : réception et analyse du dossier<strong>de</strong> précandidature, définition d’un plan <strong>de</strong> contrôle,vérification sur place <strong>de</strong>s aspects essentielsdu modèle, suivi <strong>de</strong>s actions correctrices.Lors <strong>de</strong> cette conférence, l’<strong>ACPR</strong> a présenté leréférentiel d’analyse utilisé pour l’examen <strong>de</strong>sprécandidatures et candidatures. L’application <strong>de</strong>ce canevas, développé à partir <strong>de</strong>s textes etstandards figurant dans la directive et les projets <strong>de</strong>texte d’application, permet à l’Autorité <strong>de</strong> se déclarerconforme aux orientations <strong>de</strong> l’EIOPA relatives àl’examen <strong>de</strong>s modèles internes.Critères quantitatifsCritères qualitatifs1. Le périmètre et la structure du modèle sont pertinents. 1. La gouvernance du dispositif MI est <strong>de</strong> qualité.2. L’évaluation du bilan à un an pour le calcul 2. La validation du MI permet d’en garantir ladu SCR* MI** est adéquate.qualité statistique.3. Les facteurs <strong>de</strong> risques utilisés dans le MI sont appropriés. 3. Le contrôle interne couvre le dispositif MI.4. La structure d’agrégation reflète justement 4. L’attribution <strong>de</strong>s pertes et profits confirmela diversification <strong>de</strong>s risques.les résultats du modèle.5. Dans le cas d’un MIP***, les résultats du MI sont 5. Le MI est largement utilisé à <strong>de</strong>s finscorrectement intégrés dans la formule standard.opérationnelles.6. Les techniques <strong>de</strong> réduction du risque sont i<strong>de</strong>ntifiées 6. La politique <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> modèleet correctement mesurées.est rigoureuse.7. La mesure du risque utilisée dans le MI est calibrée 7. La qualité du système d’information du modèleconformément à la définition officielle.interne est satisfaisante.8. Le reporting MI reflète correctement le profil <strong>de</strong> risque. 8. La documentation du modèle est <strong>de</strong> bonne qualité.Les travaux <strong>de</strong> revue conduits par l’EIOPA concernant le contrôle <strong>de</strong>s modèles internes en assurance ont parailleurs souligné la qualité <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, avec, d’une part, un service <strong>de</strong> référence pour ladoctrine et les négociations internationales, chargé d’assurer <strong>de</strong>s contrôles spécifiques et d’apporter une visiontransversale <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> marché, et, d’autre part, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> contrôle appliquant le cadre ainsidéterminé à leurs propres travaux, permettant <strong>de</strong> démultiplier l’effort <strong>de</strong> supervision.* Solvency Capital Requirement.** Modèle interne.*** Modèle interne partiel.89


II. VEILLER À LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER3. LE CONTRÔLE PRUDENTIEL3.2 Le secteur <strong>de</strong> l’assurance• La participation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> auxtravaux d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s assureurssystémiquesEn juillet <strong>2013</strong>, le Conseil <strong>de</strong> stabilitéfinancière (FSB) a publiéune liste <strong>de</strong> neuf assureurs, dontle groupe français Axa, considéréscomme systémiques pour lesystème financier international,c’est-à-dire dont toute difficultééventuelle aurait un impact pourl’équilibre financier mondial. Cettedésignation s’inscrit dans un programmevisant à réduire l’impactd’une éventuelle faillite d’ungroupe financier international. Lesservices <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> ont collaboré àla définition d’une métho<strong>de</strong> d’évaluation<strong>de</strong>s groupes retenus, pourfournir <strong>de</strong>s données et pour prescrireles mesures additionnelles nécessairesafin <strong>de</strong> contenir les effets<strong>de</strong> troubles dans le secteur <strong>de</strong> l’assurance.De ce fait, les autorités en charge<strong>de</strong> la supervision <strong>de</strong>s groupes d’assurancesystémiques, dont l’<strong>ACPR</strong>,<strong>de</strong>vront se conformer aux recommandationsdu FSB en matière <strong>de</strong>supervision <strong>de</strong>s groupes en question: renforcement <strong>de</strong> la supervisionsur base consolidée et sur leholding <strong>de</strong> tête, interactions fréquentesavec la direction généraleet le conseil d’administration, implicationdans l’examen <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong>succession <strong>de</strong>s fonctions clés (dirigeant,directeur financier, directeur<strong>de</strong>s risques, directeur <strong>de</strong> l’audit interne),évaluation renforcée <strong>de</strong>sprocessus <strong>de</strong> contrôle interne dugroupe, surveillance spécifique <strong>de</strong>sactivités jugées les plus systémiques,augmentation <strong>de</strong>s attentesen matière d’informationagrégée sur les risques, notammenten termes <strong>de</strong> fréquence.De plus, un calendrier exigeant <strong>de</strong>mesures à mettre en place a étéadopté.I Juillet 2014 : en coopérationavec l’Autorité, le groupe <strong>de</strong>vraavoir finalisé un Systemic Risk ManagementPlan (SRMP) dans lequelil décrit sa manière <strong>de</strong> géreret <strong>de</strong> réduire les risques systémiques.I Juillet 2014 : le superviseur dugroupe <strong>de</strong>vra avoir formé et réuniun Crisis Management Group(CMG) regroupant les principauxacteurs concernés par le programme<strong>de</strong> résolution du groupe.I Fin 2014 : un plan <strong>de</strong> redressementet <strong>de</strong> résolution (Recoveryand Resolution Plan, RRP) et unplan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la liquiditépour l’ensemble du groupe <strong>de</strong>vrontêtre validés par le CMG.C. Les organismesou activités en situationparticulière• Les régimes <strong>de</strong> retraitesupplémentaire en points(branche 26)L’avenir <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> retraite supplémentaireest un sujet <strong>de</strong> préoccupationcompte tenu du contexteéconomique actuel <strong>de</strong> taux bas et<strong>de</strong>s impacts possibles <strong>de</strong> l’application<strong>de</strong> la future réglementation SolvabilitéII.L’<strong>ACPR</strong> a donc mené, au premiersemestre <strong>2013</strong>, une étu<strong>de</strong> qualitativeet quantitative auprès <strong>de</strong> lavingtaine d’organismes qui porteles 46 régimes <strong>de</strong> retraite supplémentaireen points (dits « régimes<strong>de</strong> branche 26 » par référence à labranche d’agrément correspondante),ce qui a permis d’établirune cartographie du marché.Il ressort <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> une trèsforte hétérogénéité entre les profils<strong>de</strong>s différents régimes qui relèventpar ailleurs <strong>de</strong> trois co<strong>de</strong>s et dispositifsjuridiques distincts. Ainsi, sur labase <strong>de</strong>s comptes 2012, ces régimesaffichent un encours <strong>de</strong> près<strong>de</strong> 40 milliards d’euros, dont 66 %concentrés sur cinq régimes, le régimele plus important représentantà lui seul 30 % <strong>de</strong>s encours. Àl’échelle du marché, il apparaîtque quelques régimes dont la situationétait structurellement fragilene sont plus couverts, alors que lereste du marché couvre globalementses engagements. Face àcette situation, certains ont compensél’insuffisance <strong>de</strong> couverturepar une dotation à la provisiontechnique spéciale complémentaire,d’autres, qui faisaient déjàl’objet d’un suivi particulier <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, suivent <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong>convergence. Par conséquent, aucunemesure particulière supplémentairen’a été nécessaire pources régimes au titre <strong>de</strong>s comptes2012. L’<strong>ACPR</strong> maintiendra une surveillancerapprochée <strong>de</strong> ces régimesen 2014 et utilisera lespouvoirs qui lui sont conférés dansl’hypothèse où les intérêts <strong>de</strong>s assurésseraient menacés ou susceptibles<strong>de</strong> l’être à court ou moyenterme.En parallèle, l’<strong>ACPR</strong> participe auxévolutions <strong>de</strong> la réglementationactuelle <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> branche90


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>26 et aux réflexions sur l’avenir<strong>de</strong>s produits d’épargne retraite,notamment dans le cadre <strong>de</strong> SolvabilitéII.• La surveillance renforcée <strong>de</strong>sassureurs vieLa surveillance renforcée <strong>de</strong>sassureurs vie, dont la rentabilitéet la solvabilité sont susceptiblesd’être affectées par la baisse<strong>de</strong>s revenus financiers dans l’environnement<strong>de</strong> taux actuel,s’est poursuivie en <strong>2013</strong>, que cesoit dans le cadre du contrôle permanentou <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong>contrôle sur place. Les services <strong>de</strong>contrôle ont porté une attentionparticulière à la qualité du portefeuille<strong>de</strong> placements, à unebonne adéquation entre l’actif et lepassif, à l’équilibre entre revenusfinanciers nets, engagementscontractuels et participation auxbénéfices attribuée, ainsi qu’à la rigueur<strong>de</strong> la gestion, <strong>de</strong> la comptabilisationet du contrôle <strong>de</strong>splacements. La recherche <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>mentpouvant inciter certainsorganismes à se détourner d’investissementsclassiques et à diversifierleur portefeuille au bénéfice d’actifsmoins bien maîtrisés, l’<strong>ACPR</strong> asuivi, avec intérêt et vigilance, lerenforcement, chez certains acteurs,<strong>de</strong> classes d’actifs particulières(par exemple, financementsstructurés, prêts adossés à uneopération immobilière, prêts <strong>de</strong> titres),comme les <strong>de</strong>rnières réflexions<strong>de</strong> place en matière <strong>de</strong>financement (prêts aux entreprises<strong>de</strong> taille intermédiaire).• Les organismes en situation particulièreL’année <strong>2013</strong> a révélé une certainesolidité <strong>de</strong> l’assurance française,dans un contexte macroéconomiqueet financier pourtant difficile.Ceci reste néanmoins à surveilleravec une très gran<strong>de</strong> attention, carle risque <strong>de</strong> défaut s’accroît dansl’économie.Cette bonne tenue du secteur estle fruit <strong>de</strong> la conjonction d’effortsimportants <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s acteursdu marché mais aussi du superviseur.En effet, l’<strong>ACPR</strong> a suivi avecattention les organismes tant au niveaudu secrétariat général, qui asu détecter les situations difficiles,que du collège <strong>de</strong> supervision quia fait un usage complet <strong>de</strong>s pouvoirs<strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> qui lui sontconférés et pris les décisions qu’imposaitla situation individuelle <strong>de</strong>certains organismes. Ainsi, le collège<strong>de</strong> supervision assurance <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> a <strong>de</strong>mandé aux dits organismes,du fait notamment <strong>de</strong>choix particuliers en matière d’investissementsou d’une gestion <strong>de</strong>leurs sinistres pouvant être optimisée,qu’ils l’aient déléguée ou non,ou bien encore en raison d’un développementcommercial pas toujoursmaîtrisé, <strong>de</strong> lui remettre <strong>de</strong>sprogrammes <strong>de</strong> rétablissementcomportant toutes les mesures propresà renforcer leur assise financièreet leur gestion. Plusieursorganismes en infraction avec laréglementation ont également étémis en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> s’y conformer.D. Les secteurs <strong>de</strong> la santéet <strong>de</strong> la prévoyanceLe secteur <strong>de</strong>s mutuelles du livre IIdu co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité continueà se concentrer, par fusion ou dissolutiond’organismes. Mais il resteencore très émietté, avec <strong>de</strong> nombreuxacteurs <strong>de</strong> très petite taille.Certains sont substitués, d’autresnon. Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, l’<strong>ACPR</strong>veille notamment au respect dufonds minimum <strong>de</strong> garantie ou àl’existence dans les statuts <strong>de</strong> dispositions,prévues par le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>la mutualité, exonérant la mutuelle<strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> ce fonds. Plusieursvérifications et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’explications ont eu lieu en <strong>2013</strong>.S’agissant <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> prévoyance,la nécessité <strong>de</strong> disposerd’outils commerciaux et informatiquesadaptés et <strong>de</strong> maîtriser lescoûts liés a conduit les conseilsd’administration à proposer <strong>de</strong>srapprochements entre les institutions<strong>de</strong> prévoyance dont le nombres’est réduit en <strong>2013</strong> à la suite<strong>de</strong> plusieurs opérations <strong>de</strong> fusion.D’autres opérations sont d’ores etdéjà annoncées, d’autant que cesinstitutions paritaires agissent dansun cadre plus large, qui est celui <strong>de</strong>la gestion <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> retraitecomplémentaire AGIRC-ARRCO,eux aussi gérés selon un mo<strong>de</strong> paritaire.En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a rappelé àplusieurs institutions que leurs politiques<strong>de</strong> croissance et <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong>s risques <strong>de</strong>vaient être maîtrisées,afin d’éviter la souscriptiond’affaires déficitaires pouvant mettreen péril la pérennité du modèled’affaires.L’accord national interprofessionnelsur la complémentairesanté <strong>de</strong>s salariés et sa traductionlégislative intervenue fin <strong>2013</strong>auront sans nul doute <strong>de</strong>s conséquencesimportantes pour les organismesprésents dans cessecteurs. L’<strong>ACPR</strong>, naturellement vigilante,vérifiera que les changementsse feront dans le respect <strong>de</strong>sdifférents co<strong>de</strong>s et dans l’intérêt<strong>de</strong>s assurés et <strong>de</strong>s adhérents.91


La résolution4<strong>de</strong>s crises bancairesLa loi n° <strong>2013</strong>/672 du26 juillet <strong>2013</strong> <strong>de</strong>séparation et <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong>s activités bancairesconfie à l’<strong>ACPR</strong> une nouvellemission relative à laprévention et à la résolution <strong>de</strong>scrises bancaires afin « <strong>de</strong> préserverla stabilité financière, d’assurerla continuité <strong>de</strong>s activités, <strong>de</strong>s serviceset <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>s établissementsdont la défaillance aurait<strong>de</strong> graves conséquences pourl’économie, <strong>de</strong> protéger les déposants,d’éviter ou <strong>de</strong> limiter aumaximum le recours au soutien financierpublic ». La loi a créé à cetégard un collège propre à la résolution,qui a tenu sa première réunionen novembre (cf. chapitre 1).Les travaux du collège <strong>de</strong> résolutionsont préparés, au sein <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, par une direction spécifiquecréée fin <strong>2013</strong>, dont le responsableest nommé par arrêté duministre <strong>de</strong> l’économie sur propositiondu gouverneur <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Laconstruction juridique <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><strong>2013</strong> vise à assurer la séparation<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> supervision et <strong>de</strong>résolution tout en conférant unecapacité opérationnelle à travaillerau quotidien avec toutes leséquipes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Le directeur <strong>de</strong>la Résolution rapporte directementau collège <strong>de</strong> résolution. Lesmoyens <strong>de</strong> la direction sont assuréspar le budget <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> qui comporteune section, arrêtée aprèsavis du directeur <strong>de</strong> la Résolution,relative au fonctionnement <strong>de</strong>cette direction. Pour ses travaux, ladirection <strong>de</strong> la Résolution a accèsaux informations détenues parl’<strong>ACPR</strong> dans le cadre <strong>de</strong> ses missions<strong>de</strong> supervision.En 2014, le collège <strong>de</strong> résolutionse verra proposer une stratégiegénérale en matière <strong>de</strong> résolution,définissant les principaux axes<strong>de</strong> l’approche <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en la matière.En cohérence avec cettestratégie générale et en l’adaptantà la situation propre à chaque établissementou groupe bancaire, lanouvelle direction <strong>de</strong> la Résolution<strong>de</strong>vra élaborer les plans opérationnels<strong>de</strong> résolution, prévoyant lesmodalités spécifiques d’application<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> résolution àchaque établissement ou groupebancaire concerné.Pour ce faire, elle <strong>de</strong>vra intégrer lestravaux qui ont été menés par lesservices <strong>de</strong> contrôle pour analyserles plans <strong>de</strong> rétablissement élaboréspar ces groupes. L’objectif poursuiviest triple :I i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s bonnes pratiques etles diffuser ;I préparer l’élaboration <strong>de</strong>s plans<strong>de</strong> résolution ;I évaluer la conformité <strong>de</strong> cesplans aux standards internationaux.Les analyses <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> rétablissementet les projets <strong>de</strong> plans <strong>de</strong>résolution sont et seront présentéslors <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> crise (Crisis ManagementGroup, CMG) 28 qui ont étélancés dès 2011 et réunissent, autourdu secrétariat général <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, les superviseurs <strong>de</strong>s principalesimplantations étrangères <strong>de</strong>sgroupes bancaires, ainsi que laBanque <strong>de</strong> France. En <strong>2013</strong>, lespoints d’attention principaux ontporté sur les plans <strong>de</strong> rétablissement,en particulier sur :I la création d’une organisation encharge <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> plans<strong>de</strong> rétablissement ;I la qualité <strong>de</strong>s scénarios <strong>de</strong> stress ;I les indicateurs d’alerte permettantune i<strong>de</strong>ntification rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>szones <strong>de</strong> tensions ;I les options <strong>de</strong> rétablissement pouvantêtre mises en œuvre parchaque groupe afin <strong>de</strong> rétablir sasolidité financière en cas <strong>de</strong> difficultés.La loi <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires prévoitque l’<strong>ACPR</strong> peut enjoindre un établissement<strong>de</strong> prendre, dans undélai déterminé, les mesuresqu’elle estime nécessaires à lamise en œuvre efficace <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> résolution, dans la mesureoù <strong>de</strong>s obstacles à cette capacitéà faire l’objet d’une résolution nesont pas constatés et que les solu-9228. Cf. point 3.1 du présent chapitre.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>tions que l’établissement proposeapparaissent insuffisantes. Danscette perspective, l’<strong>ACPR</strong> engagerales travaux d’évaluation <strong>de</strong> lacapacité <strong>de</strong>s groupes à faire l’objetd’une résolution.De même, la surveillance <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit en résolutionincombera à la direction <strong>de</strong> la Résolution.Cette <strong>de</strong>rnière est en outre encharge <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>avec le fonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s dépôtset <strong>de</strong> résolution. À ce titre, ellecoordonnera les travaux permettantd’assurer le calcul <strong>de</strong>s cotisationsau fonds <strong>de</strong> garantie.Par ailleurs, la mise en œuvre <strong>de</strong> ladirective établissant un cadre pourle rétablissement et la résolution<strong>de</strong>s défaillances d’établissements<strong>de</strong> crédit et d’entreprises d’investissement(dite « BRRD », Bank Recoveryand Resolution Directive),constituera une <strong>de</strong>s tâches importantes<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> la Résolutionen 2014. Celle-ci contribueraactivement, aux côtés <strong>de</strong> la directiongénérale du Trésor et <strong>de</strong> laBanque <strong>de</strong> France, aux travaux <strong>de</strong>transposition <strong>de</strong> ce texte en cohérenceavec le règlement relatif aumécanisme <strong>de</strong> résolution unique.Enfin, l’<strong>ACPR</strong> participe aux travauxinternationaux relatifs à la résolution.La création <strong>de</strong> la direction<strong>de</strong> la Résolution permet <strong>de</strong>renforcer la contribution <strong>de</strong> laFrance dans les différentes instanceset les différents groupes<strong>de</strong> travail en charge <strong>de</strong> cesquestions, tant au niveauinternational (FSB) qu’au niveaueuropéen (EBA).Corinne Paradas,direction<strong>de</strong> la Résolution.“En contribuant à préveniret à résoudre les crises bancaires,la direction <strong>de</strong> la Résolutionparticipe directementà la construction d’unenvironnement économiqueeuropéen plus sûr.”93


31. Les principales thématiques <strong>de</strong>s contrôles sur place en <strong>2013</strong> 962. Les questionnaires sur l’application <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>stinéesà assurer la protection <strong>de</strong> la clientèle 1003. Le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la clientèle 1024. Les instruments spécifiques 10694


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Protéger la clientèle<strong>de</strong>s secteurs<strong>de</strong> la banque et<strong>de</strong> l’assuranceL’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolution est chargée<strong>de</strong> veiller au respect, par les personnes soumises à soncontrôle, <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>stinées à assurer la protection <strong>de</strong>leur clientèle résultant <strong>de</strong> toute disposition législativeet réglementaire, <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conduite approuvésà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’une association professionnelle, <strong>de</strong>s bonnespratiques <strong>de</strong> la profession constatées ou résultant <strong>de</strong>srecommandations <strong>de</strong> l’Autorité.Ces règles touchent tant à la publicité, à l’informationprécontractuelle et au <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil ou <strong>de</strong> mise en gar<strong>de</strong>,qu’au déroulement du contrat jusqu’à son dénouement.L’<strong>ACPR</strong> s’assure du respect <strong>de</strong> ces règles et <strong>de</strong> l’adéquation<strong>de</strong>s moyens et <strong>de</strong>s procédures mis en œuvre à cet effetpar les professionnels soumis à son contrôle.Pour mener à bien cette mission, la direction du Contrôle<strong>de</strong>s pratiques commerciales dispose d’experts en banque,assurance <strong>de</strong> dommages, assurance vie et santé prévoyancequi réalisent <strong>de</strong>s contrôles, analysent les réclamations <strong>de</strong> laclientèle, assurent une veille sur les contrats et la publicité,participent aux travaux européens et travaillent en coordinationavec l’Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers (AMF), notammentau travers du pôle commun.L’<strong>ACPR</strong> réalise <strong>de</strong>s contrôles auprès d’établissements <strong>de</strong> crédit,d’organismes d’assurance, d’intermédiaires d’assurance etd’intermédiaires en opérations <strong>de</strong> banque et en services<strong>de</strong> paiement. Elle s’attache à contrôler tous les canaux<strong>de</strong> distribution : en agences, par Internet (sites propresou comparateurs), ou par démarchage téléphonique.95


1Les principales thématiques <strong>de</strong>scontrôles sur place en <strong>2013</strong>Le contrôle <strong>de</strong>s pratiquescommerciales en chiffresEn <strong>2013</strong> :contrôles sur place menésdans le cadre <strong>de</strong> la90protection <strong>de</strong> la clientèleI dont 71 réalisés directement par les services<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en charge du contrôle <strong>de</strong>spratiques commercialesI 7 délégués aux équipes d’inspection<strong>de</strong>s secteurs bancaire et assurantielI 12 par l’IEDOM (Institut d’émission<strong>de</strong>s départements d’outre-mer)publicités4193analysées<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s etréclamations4762écrites reçues1.1 LES DISPOSITIFSSPÉCIFIQUES À LABANQUE ET AU CRÉDITDans la continuité <strong>de</strong>s actions engagéesen 2012, l’<strong>ACPR</strong> a poursuivises contrôles portant sur le respectdu dispositif <strong>de</strong> droit au compte.Elle a ainsi relevé que <strong>de</strong>s personneséligibles à ce dispositif ontété orientées vers <strong>de</strong>s offres commercialestarifées, telles que les offresGPA (gamme <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong>paiement alternatifs au chèque),sans que les services bancaires <strong>de</strong>base (SBB) ne leur aient été proposés.À cet égard, le 3 juillet <strong>2013</strong>,la commission <strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> a sanctionné un établissementpour ne pas avoir pris toutesles mesures d’organisation propresà assurer la stricte application <strong>de</strong>ce dispositif, et en particulier la gratuité<strong>de</strong>s SBB (cf. chapitre 5).L’<strong>ACPR</strong> a en outre contrôlé lerespect <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> déclarationet <strong>de</strong> radiation au fichier <strong>de</strong>sinci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> remboursement<strong>de</strong>s crédits aux particuliers (FICP).Il est apparu que le périmètre <strong>de</strong>déclaration au FICP n’était pas nécessairementrespecté.En effet, en présence d’un inci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> paiement caractérisé, la procédure<strong>de</strong> fichage n’a pas étéappliquée à certains débiteurs défaillantsqui n’ont, dès lors, pas étédéclarés à la Banque <strong>de</strong> France.De plus, en cas <strong>de</strong> déclaration, l’informationdu débiteur a pu s’avérerincomplète eu égard aux obligationsapplicables.Enfin, l’<strong>ACPR</strong> a mené <strong>de</strong>s contrôlessur les modalités <strong>de</strong> commercialisation<strong>de</strong>s crédits renouvelables.Elle a notamment vérifié queles métho<strong>de</strong>s utilisées pour évaluerla solvabilité <strong>de</strong>s clients ne concourentpas à surestimer leur capacitéd’emprunt, ce qui fragiliserait ainsileur situation financière. Elle aconstaté, dans certains cas, <strong>de</strong>spratiques entraînant la prise encompte systématique <strong>de</strong>s revenusdu conjoint marié ou pacsé nonpartie au contrat. Or, les établissementsn’avaient pas défini, aupréalable, <strong>de</strong> critères précis permettantd’établir l’existence d’unesituation <strong>de</strong> solidarité justifiant laprise en compte <strong>de</strong>s revenus duconjoint non contractant.96


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>1.2 LE DEVOIRDE CONSEILEN ASSURANCELa réalité, l’objectivité et l’adaptationdu conseil fourni lors <strong>de</strong> lacommercialisation d’un contratd’assurance sont <strong>de</strong>s élémentsindispensables à l’équilibre <strong>de</strong>srelations entre le professionnelconcerné, organisme d’assuranceou intermédiaire, et le consommateur.47 contrôles sur place menéspar l’<strong>ACPR</strong> en <strong>2013</strong> visaient précisémentà apprécier le processus<strong>de</strong> commercialisation mis enœuvre tant en assurance viequ’en assurance <strong>de</strong> dommages.Si certaines bonnes pratiques ontété i<strong>de</strong>ntifiées, confirmant que ladélivrance et la formalisation d’unconseil adapté sont possibles etcompatibles avec les impératifscommerciaux <strong>de</strong> tout professionnel,une vigilance particulièredoit être portée, pour les intermédiaires,à la cohérence du processus<strong>de</strong> commercialisation et àchaque étape <strong>de</strong> celui-ci.Une transparence totale sur la réalité<strong>de</strong> la prestation proposée et duconseil fourni par le professionnelest nécessaire au client, particulièrementdans les cas <strong>de</strong> vente à distanceou <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong>produits sur Internet.Une connaissance approfondie duclient conditionne la qualité <strong>de</strong> laprécision <strong>de</strong> ses exigences et besoinsainsi que leur formalisation.Enfin, la motivation du conseil fournidoit être personnalisée et ne sauraitreposer sur une formule génériquedéconnectée <strong>de</strong>s exigences etbesoins individuels i<strong>de</strong>ntifiés. Cettemotivation doit permettre d’appréhen<strong>de</strong>rles raisons <strong>de</strong> ce conseil auregard <strong>de</strong>s exigences et <strong>de</strong>s besoinsdu client, mais également<strong>de</strong>s caractéristiques du contratd’assurance proposé. Lors <strong>de</strong>scontrôles et <strong>de</strong>s suites <strong>de</strong> contrôles,l’<strong>ACPR</strong> a souvent rappelé aux intermédiairesces obligations qui doiventêtre adaptées à la complexité90 contrôles sur place ontété menés dans le cadre <strong>de</strong>la protection <strong>de</strong> la clientèle.97


3. PROTÉGER LA CLIENTÈLE DES SECTEURS DE LA BANQUE ET DE L’ASSURANCE1. LES PRINCIPALES THÉMATIQUES DES CONTRÔLES SUR PLACE EN <strong>2013</strong>1.3 Les conditions d’accès et d’exercice <strong>de</strong> l’activité d’intermédiationdu contrat mais qui s’imposent àchacun d’entre eux, même pour lacommercialisation <strong>de</strong>s contratsd’assurance <strong>de</strong> dommages et <strong>de</strong>scontrats d’assurance emprunteur.Confortée par une première décision<strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s sanctionsen matière <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>conseil, l’<strong>ACPR</strong> continuera à veillerà ce que les outils et procéduresmis en place, y compris en matière<strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong>s réseaux salariésou partenaires, conduisent lesprofessionnels à délivrer un conseilobjectif.1.3 LES CONDITIONSD’ACCÈSET D’EXERCICEDE L’ACTIVITÉD’INTERMÉDIATIONLa première protection du client estd’être en relation avec <strong>de</strong>s professionnelsqui respectent les conditionsd’accès et d’exercice d’uneprofession réglementée. Cet encadrement<strong>de</strong> leur profession existepour les intermédiaires d’assurance<strong>de</strong>puis 2007.Il a été étendu aux intermédiairesen opérations <strong>de</strong> banque et enservices <strong>de</strong> paiement en <strong>2013</strong>.Laurence Vallée,direction du Contrôle<strong>de</strong>s pratiques commerciales.“Lors <strong>de</strong>s contrôles d’intermédiaires,l’<strong>ACPR</strong> a vérifié la conformité auxexigences en termes d’honorabilité,<strong>de</strong> capacité professionnelle,d’assurance <strong>de</strong> responsabilité civileet <strong>de</strong> garantie financière.Les contrôles ont mis en avantquelques absences d’immatriculationalors que les professionnelsexercent une activité d’intermédiationcontre rémunération. L’<strong>ACPR</strong>souhaite à cet égard attirer l’attention<strong>de</strong>s professionnels sur le cas<strong>de</strong>s groupes.Il convient d’être vigilant sur lesobligations d’immatriculation <strong>de</strong>chaque entité du groupe au regard<strong>de</strong> ses propres activités et notamment<strong>de</strong> sa relation avec laclientèle. En outre, la rémunérationdoit s’entendre comme toute commissiondirecte ou indirecte ou toutavantage économique. La catégoried’immatriculation doit aussi êtreen cohérence”avec l’activité <strong>de</strong>l’intermédiaire.98


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Les contrôles ont trop souvent relevé<strong>de</strong>s insuffisances dans le respect<strong>de</strong> la réglementation relativeà la capacité professionnelle. Lesintermédiaires ont rencontré <strong>de</strong>sdifficultés à justifier <strong>de</strong> la capacitéprofessionnelle <strong>de</strong> tous leurs salariésau moment <strong>de</strong> leur embauche ouau moment du contrôle. Il est rappeléque tout salarié présentant,proposant ou aidant à conclure uncontrat d’assurance ou une opération<strong>de</strong> banque doit disposer,préalablement à toute commercialisation,<strong>de</strong> la capacité professionnelleadéquate. Lors <strong>de</strong>scontrôles, l’<strong>ACPR</strong> a notammentexaminé la conformité <strong>de</strong>s programmes<strong>de</strong> formation et la qualité<strong>de</strong>s livrets <strong>de</strong> stage.Elle a continué d’examiner avec attentionles relations entre les partenaires(intermédiaires entre euxou avec un organisme d’assuranceou un établissement <strong>de</strong> crédit) parla vérification <strong>de</strong> l’existence, ducontenu et <strong>de</strong> la mise en œuvre<strong>de</strong>s conventions conclues entreeux, en particulier pour la commercialisation<strong>de</strong>s contrats d’assurancevie, et par le contrôle <strong>de</strong> la rémunérationversée aux intermédiaires.Les contrôles ont mis en évi<strong>de</strong>nceque bien souvent les conventionsne comportaient pas l’intégralité<strong>de</strong>s mentions exigées par les dispositions<strong>de</strong>s articles L. 132-28du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances 29 , applicables<strong>de</strong>puis janvier 2010. Leurmise en œuvre doit être amélioréepour assurer une conformité <strong>de</strong>spublicités et une transmissionefficace <strong>de</strong>s informations sur lescontrats, afin <strong>de</strong> permettre auclient <strong>de</strong> toujours disposer d’uneinformation claire et exacte. En cequi concerne la rémunération <strong>de</strong>sintermédiaires par leurs partenaires,la vigilance <strong>de</strong>s acteurs doit êtrerenforcée tant au moment <strong>de</strong> lamise en place <strong>de</strong> la relation d’affairesentre les professionnels qu’encours <strong>de</strong> relation ; <strong>de</strong>s améliorationsdoivent en particulier êtreapportées pour anticiper les situationsd’arrêt d’activités <strong>de</strong>s intermédiaires.LES CONTRATS D’ASSURANCE VIE EN DÉSHÉRENCEEn <strong>2013</strong>, le sujet <strong>de</strong>s contrats d’assurance vie endéshérence a suscité une importante activité pourl’<strong>ACPR</strong> (notamment via la poursuite <strong>de</strong>s contrôles surplace et sur pièces, <strong>de</strong>ux mises en <strong>de</strong>meure et <strong>de</strong>uxouvertures <strong>de</strong> procédure disciplinaire).Concernant le respect <strong>de</strong> l’obligation d’i<strong>de</strong>ntificationgénérale <strong>de</strong>s assurés décédés, l’<strong>ACPR</strong> est d’autantplus vigilante que <strong>de</strong> trop nombreux assureurs ontintroduit <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> sélection ou <strong>de</strong>s exclusions <strong>de</strong>portefeuilles. Aussi, certains assureurs se sont placésvolontairement en situation d’ignorer les décèssurvenus, parfois sur la quasi-totalité <strong>de</strong> leursportefeuilles.Si l’instruction <strong>de</strong>s dossiers et la recherche <strong>de</strong>sbénéficiaires doivent être initiées dès l’information dudécès, l’<strong>ACPR</strong> a néanmoins i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong> nombreux caspour lesquels les démarches n’avaient pas encoredébuté plusieurs années après la découverte dudécès.Sur ce point, un nombre significatif <strong>de</strong> dossiers a misen évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s clauses bénéficiaires imprécises,rendant difficiles voire impossibles l’i<strong>de</strong>ntification et larecherche <strong>de</strong>s bénéficiaires.Enfin, l’<strong>ACPR</strong> a pu constater <strong>de</strong>s pratiques irrégulièrescomme celle consistant à imputer les frais <strong>de</strong>recherche aux bénéficiaires directement (fraisprélevés sur le capital décès) ou indirectement(généalogiste <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>s honoraires parfoisjusqu’à 40 % du capital).En 2014, il appartiendra à la commission <strong>de</strong>ssanctions <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong> se prononcer sur les différentsdossiers qui lui ont été soumis.L’Autorité restera par ailleurs attentive à ce que lesassureurs assument pleinement leurs obligations enmatière <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s capitaux et mettent enplace <strong>de</strong>s dispositifs pérennes permettant unapurement définitif <strong>de</strong> leurs stocks <strong>de</strong> contrats nonréglés.29. Ou L.116-5 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualité, sur la validation <strong>de</strong>s documents publicitaires par l’organisme d’assurance et la mise à disposition<strong>de</strong>s informations nécessaires à l’appréciation <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s caractéristiques du contrat, tant par l’intermédiaire que par la clientèle.99


Les questionnaires sur2l’application <strong>de</strong>s règles<strong>de</strong>stinées à assurer la protection<strong>de</strong> la clientèleConformément à l’instruction n° 2012-I-07du 13 décembre 2012 qui l’a rendu obligatoire,l’<strong>ACPR</strong> a analysé un questionnaire(données 2012) sur le respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>protection <strong>de</strong> la clientèle dans le secteur <strong>de</strong> la banqueet <strong>de</strong> l’assurance. Le taux <strong>de</strong> réponses s’est largementamélioré en <strong>2013</strong> : 96 % <strong>de</strong>s établissements dans lesecteur bancaire et 87 % pour les organismes dans lesecteur <strong>de</strong> l’assurance.La quasi-totalité <strong>de</strong>s assujettis déclarent avoir i<strong>de</strong>ntifiéet recensé les exigences réglementaires <strong>de</strong> protection<strong>de</strong> la clientèle (dispositions législatives et réglementaires,co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonne conduite, recommandations<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, engagements professionnels) liées à leursdifférentes activités, et les avoir intégrées dans leur cartographie<strong>de</strong>s risques.Pour les banques, le grand nombre <strong>de</strong>s réponses estencourageant et en amélioration par rapport aux données<strong>de</strong> l’exercice précé<strong>de</strong>nt, notamment sur lesthèmes énumérés dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous.Thème Ensemble Grands<strong>de</strong>s établissements groupesMise en place d’un comité d’examen <strong>de</strong> la conformité<strong>de</strong>s nouveaux produits 91 % 95 %Contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’information et du conseil couvertpar le dispositif <strong>de</strong> contrôle interne 81 % 87 %Dispositif <strong>de</strong> formation permanente <strong>de</strong>s conseillers sur les produits 70 % 82 %Lors <strong>de</strong> la commercialisation <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> crédit, la collecte<strong>de</strong> justificatifs pour procé<strong>de</strong>r à l’évaluation <strong>de</strong> lacapacité <strong>de</strong> remboursement dans les opérations <strong>de</strong>crédit à la consommation s’est améliorée, mais ellereste encore insuffisante pour un nombre significatifd’établissements, notamment en ce qui concerne lescharges <strong>de</strong> l’emprunteur.La formation <strong>de</strong>s conseillers sur les produits et les règles<strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèle apparaît être effectuéeplus par le biais <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> formation permanentequ’à l’entrée en fonction, une part significative<strong>de</strong>s conseillers étant embauchés sans formation bancaire.Les rémunérations variables ou avantages ponctuelsliés aux challenges commerciaux lors <strong>de</strong>s campagnes<strong>de</strong> vente sont <strong>de</strong>s pratiques courantes. Les objectifs àatteindre en lien avec un niveau <strong>de</strong> rémunérationn’intègrent pas souvent <strong>de</strong>s critères qualitatifs <strong>de</strong> respect<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèle.100


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Pour le secteur <strong>de</strong> l’assurance, la maîtrise <strong>de</strong>s risquesliés à la gestion <strong>de</strong>s sinistres <strong>de</strong> la clientèle fait la plupartdu temps l’objet <strong>de</strong> dispositifs adaptés et robustes. Enrevanche, certains thèmes mériteraient une plusgran<strong>de</strong> attention.Thème Entreprises Mutuelles Institutions <strong>de</strong>d’assuranceprévoyanceMise en place d’un comité d’examen<strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s nouveaux produits 63 % 29 % 39 %Le personnel en relation avec la clientèle dispose<strong>de</strong> supports spécifiques d’ai<strong>de</strong> au conseil 66 % 66 % 66 %Mise en œuvre d’un dispositif <strong>de</strong> formation du personnelrelatif aux règles <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèle 72 % 56 % 54 %En matière <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la qualité du conseil donné à laclientèle, la traçabilité du conseil en assurance vie n’estpas toujours assurée. La couverture par le contrôle interne<strong>de</strong>s aspects liés à la qualité du conseil ou <strong>de</strong>s documentscommerciaux ou publicitaires n’apparaîttoujours pas suffisamment intégrée.Un nombre non négligeable d’organismes d’assurance,<strong>de</strong> mutuelles et d’institutions <strong>de</strong> prévoyance reconnaîtne pas avoir mené <strong>de</strong> mission d’audit interne sur lethème <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la clientèle.Les rémunérations variables ou avantages ponctuels liésaux challenges commerciaux lors <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong>vente sont <strong>de</strong>s pratiques courantes dans les différentesentités bien que dans une moindre mesure dans lesmutuelles.François Hanse,direction du Contrôle<strong>de</strong>s pratiques commerciales.LA VEILLE ET LE CONTRÔLE SUR LA PUBLICITÉConsciente <strong>de</strong>s enjeux que représente la publicité pour les professionnels du secteurfinancier qui ont augmenté <strong>de</strong> 7,1 % leurs investissements publicitaires en <strong>2013</strong> 30 ,l’<strong>ACPR</strong> est restée attentive à la qualité <strong>de</strong> l’information communiquée au public.Elle s’est en particulier attachée à éviter <strong>de</strong>s dérives liées à <strong>de</strong>s promesses trop”“optimistes ou imprécises, délivrées dans les messages publicitaires.L’<strong>ACPR</strong> a contrôlé sur pièces, en <strong>2013</strong>, 4 193 messagespublicitaires en faveur <strong>de</strong>s différents produits bancaireset d’assurance. Si la vigilance a été maintenuedans les domaines du crédit et <strong>de</strong> l’assurance vie, ellea été renforcée en assurance santé. Ces contrôles ontdonné lieu à 68 interventions auprès <strong>de</strong>s entreprisesconcernées, chiffres en augmentation <strong>de</strong> 26 % parrapport à 2012.Des missions sur place ont par ailleurs eu pour objet <strong>de</strong>contrôler les publicités concernant le crédit renouvelableet le crédit affecté à l’achat d’automobiles, ainsi queles moyens et procédures internes déployés par lesprofessionnels pour assurer leur conformité.30. Source : Kantar Media.101


3Le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<strong>de</strong> la clientèle3.1 LE BILAN DELA RECOMMANDATIONSUR LE TRAITEMENTDES RÉCLAMATIONSL’<strong>ACPR</strong> a publié en décembre 2011une recommandation sur le traitement<strong>de</strong>s réclamations, applicableà compter du 1 er septembre 2012.Celle-ci a pour objet <strong>de</strong> garantir àla clientèle :I une information claire et transparentesur les modalités <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong>s réclamations, ainsiqu’un accès facile au système <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong>s réclamations ;I un traitement <strong>de</strong>s réclamationséquitable ;I la mise en place d’éventuellesactions correctives au sein <strong>de</strong>sétablissements financiers à partir<strong>de</strong>s dysfonctionnements i<strong>de</strong>ntifiésà travers le traitement <strong>de</strong>sréclamations.L’INFORMATION DE LA CLIENTÈLEET L’ACCESSIBILITÉ DU CIRCUIT DETRAITEMENT DES RÉCLAMATIONSL’information <strong>de</strong> la clientèle sur lesdémarches à suivre pour adresserune réclamation ne serait pas encoredisponible dans tous les documentscontractuels. En revanche,on note une amélioration sur cepoint dans les lieux d’accueil et surles sites Internet ; ces efforts doiventêtre poursuivis.L’information sur le déroulement dutraitement <strong>de</strong> la réclamation n’estpas systématique, les procéduressemblent progressivement se mettreen place.L’ORGANISATION DU TRAITEMENTDES RÉCLAMATIONSLa formalisation du traitement <strong>de</strong>sréclamations reste à améliorer pourun certain nombre d’assujettis.Néanmoins, un responsable du traitement<strong>de</strong>s réclamations est i<strong>de</strong>ntifiédans la quasi-totalité <strong>de</strong>sentités.LE CONTRÔLE ET LE SUIVIDES RÉCLAMATIONSEn matière <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s réclamationset <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong>smanquements ou mauvaisespratiques par le contrôle interne,malgré un nombre significatifd’audits internes réalisés, <strong>de</strong>s améliorationsrestent à apporter auxcontrôles <strong>de</strong>s sous-traitants et délégatairesainsi que la mise en placed’actions correctrices sur les mauvaisespratiques constatées.La collecte <strong>de</strong>s questionnaires pourl’année <strong>2013</strong> sera l’occasion d’appréciersi <strong>de</strong>s améliorations ont étéapportées au traitement <strong>de</strong>s réclamations.Les réponses au questionnaire surl’application <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>stinées àassurer la protection <strong>de</strong> la clientèletransmises par les établissements<strong>de</strong> crédit et les organismes d’assurancefournissent un premier éclairagesur la mise en place <strong>de</strong> cetterecommandation.L’<strong>ACPR</strong> a reçu 4 762<strong>de</strong>man<strong>de</strong>set reclamations écrites.102


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>3.2 LE TRAITEMENTDES DEMANDESDE LA CLIENTÈLEA. Le rôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>L’ORIENTATION DES CLIENTSLes clients <strong>de</strong>s banques et <strong>de</strong>s organismesd’assurance peuventadresser à l’<strong>ACPR</strong> leurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’information ou exposer leurs réclamationsécrites en matière <strong>de</strong>pratiques commerciales. L’<strong>ACPR</strong>dispose également d’une plateformetéléphonique <strong>de</strong>stinée auxquestions d’assurance.Le service <strong>de</strong> l’Autorité en charge<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s communiqueau réclamant une informationclaire sur les voies <strong>de</strong> recoursamiable dont il dispose pour obtenirune réponse à son dossier :coordonnées <strong>de</strong>s services internes<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s réclamations etdu/<strong>de</strong>s médiateur(s) compétent(s).Des échanges réguliers sont organisésavec les médiateurs afin <strong>de</strong>disposer d’une information actualisée,notamment sur leur champ <strong>de</strong>compétence. L’<strong>ACPR</strong> veille également,selon les données dont elledispose dans le dossier, à préciserla réglementation applicable aucas d’espèce pour permettre auréclamant d’apprécier le bienfondé<strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.En cas <strong>de</strong> mauvaises pratiques susceptibles<strong>de</strong> nuire à la clientèle ou<strong>de</strong> violation flagrante d’une dispositionlégale, réglementaire oud’une clause contractuelle, ellepeut intervenir directement auprès<strong>de</strong> l’établissement, <strong>de</strong> l’organismeou <strong>de</strong> l’intermédiaire en cause.L’EXPLOITATION DES INFORMATIONSRECUEILLIESÀ DES FINS DE CONTRÔLELes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s reçues donnent àl’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong>s indications sur le marchéet ses tendances. Elles sontune source d’information précieusesur les pratiques commerciales susceptiblesd’être préjudiciables auxintérêts <strong>de</strong> la clientèle et/ou <strong>de</strong> l’entitéconcernée, qu’ils s’agissent <strong>de</strong>pratiques <strong>de</strong> place ou <strong>de</strong> cas isolés.Elles permettent <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>spistes <strong>de</strong> contrôle, tant thématiqueque spécifique à certaines entités.Ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s constituent égalementun faisceau d’indices quimettent en lumière <strong>de</strong>s situationsrendant nécessaire la diffusion <strong>de</strong>bonnes pratiques au travers <strong>de</strong>srecommandations ou l’évolution<strong>de</strong> la législation ou <strong>de</strong> la réglementation.Elles contribuent <strong>de</strong> ce fait àl’amélioration <strong>de</strong>s pratiques commercialeset ainsi au renforcement<strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong>s clients enversles professionnels du secteur financier.B. Les enseignements tirés<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sLES DEMANDES DE LA CLIENTÈLEREÇUES PAR L’<strong>ACPR</strong>En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a reçu 4 762 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>set réclamations écrites.Ce nombre est en forte progressionpar rapport à 2012 (+ 18 %), plusparticulièrement sur les sujets bancaires.L’Autorité a également répondu àprès <strong>de</strong> 11 000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s téléphoniques.ÉVOLUTION DU NOMBRE DE DEMANDESÉCRITES REÇUES PAR L’<strong>ACPR</strong>DE 2010 À <strong>2013</strong>3 83520104 04920114 03020124 762<strong>2013</strong>DES VOIES DE RECOURS INTERNESENCORE MAL CONNUES DESCLIENTSSur l’ensemble <strong>de</strong>s courriers oucourriels reçus, plus <strong>de</strong> 10 % ontété adressés à tort à l’<strong>ACPR</strong> ;ils étaient <strong>de</strong>stinés aux établissements<strong>de</strong> crédit, organismesd’assurance ou intermédiaires dansle cadre <strong>de</strong> leur relation contractuelleavec le client (déclaration <strong>de</strong>sinistre, interruption <strong>de</strong> la relationcontractuelle, etc.). Ce volume,bien qu’en léger retrait par rapportà <strong>2013</strong>, témoigne <strong>de</strong> la nécessitépour les acteurs <strong>de</strong> ces secteurs <strong>de</strong>mieux communiquer à leurs clientsles points <strong>de</strong> contact dans le cadre<strong>de</strong> la relation contractuelle et, lecas échéant, d’actualiser la documentationremise aux clients.103


3. PROTÉGER LA CLIENTÈLE DES SECTEURS DE LA BANQUE ET DE L’ASSURANCE3. LE TRAITEMENT DES DEMANDES DE LA CLIENTÈLE3.2 Le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la clientèleEn outre, 18,5 % <strong>de</strong>s interventions<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> auprès <strong>de</strong>s sociétés, organismesou intermédiaires sont directementliées au circuit interne<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s réclamations(délais très longs, voire absence <strong>de</strong>réponse) ou à un accès difficile àla médiation, quand celle-ci existe.LA DÉCOMPOSITION DESDEMANDES PAR CATÉGORIEET PAR OBJETLes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s écrites reçues dansle domaine <strong>de</strong> l’assurance santéprévoyanceet <strong>de</strong> l’assurance viesont en progression par rapport àl’année <strong>de</strong>rnière.La répartition <strong>de</strong>s appels téléphoniquesreçus en assurance et <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s écrites reçues enbanque reste globalement stable.RÉPARTITION DES DEMANDES <strong>2013</strong> PAR CATÉGORIE37 %Assurancedommages47 %26 %Compte36 %25 %2 %ASSURANCE <strong>2013</strong>(<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s écrites)Assurancesanté/prévoyanceAssurance vieNon spécifié27 %14 %13 %ASSURANCE <strong>2013</strong>(appels téléphoniques)35 % Crédit17 % Moyens <strong>de</strong> paiement20 % Produits d’épargne3 % Non spécifiéBANQUE <strong>2013</strong>Comme l’an passé, par écrit ou par téléphone, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s relatives à l’assurance concernent essentiellementla gestion <strong>de</strong> sinistres et la prise en charge en IARD (incendie, acci<strong>de</strong>nts et risques divers), suivies par la résiliationou la fin <strong>de</strong> contrat en assurance vie. En banque, l’exécution du contrat occupe une part prédominante dans les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s reçues.RÉPARTITION DES DEMANDES <strong>2013</strong> PAR OBJET15 %7 %18 %Souscription ducontrat hors primesPrime/cotisationGestion du contrat8 %3 %3 %27 %17 %34 %Souscriptiondu contratExécution du contrat33 %Sinistre/priseen charge22 %17 %Fin du contrat23 %3 %ASSURANCE <strong>2013</strong>(<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s écrites)Résiliation/fin<strong>de</strong> contratAutres motifset/ou non spécifié38 %ASSURANCE <strong>2013</strong>(appels téléphoniques)18 %9 %5 %BANQUE <strong>2013</strong>Qualité <strong>de</strong> la relationTarification/fiscalitéAutres motifs et/ou non spécifié104


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>L’<strong>ACPR</strong> est intervenue dans 12,4 %<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s écrites qu’elle a reçuesen <strong>2013</strong>, pour non-respectpar l’organisme ou l’établissementconcerné d’une disposition légale,réglementaire ou contractuelle.En assurance <strong>de</strong> dommages,elle a notamment constaté certainesdéfaillances dans la souscriptionen ligne <strong>de</strong> certainesassurances annulation <strong>de</strong> spectaclesou voyages. Ces garantiesd’assurance ou d’assistance proposéesvia Internet sont parfois réservéesaux rési<strong>de</strong>nts français ou<strong>de</strong> l’Union européenne comme stipulédans les conditions générales.Toutefois, cette condition n’est biensouvent pas rappelée avant lasouscription en ligne et l’assureur necontrôle pas systématiquementl’adresse <strong>de</strong> l’assuré déclarée dansle formulaire d’adhésion. Pourtant,lorsque l’assuré ne remplit pas lesconditions <strong>de</strong> garantie, celle-ci nepeut pas être mise en œuvre encas <strong>de</strong> sinistre. Le contrat est alorsdépourvu <strong>de</strong> cause et les primessans contrepartie doivent être rembourséesà l’assuré. Le développement<strong>de</strong>s ventes par Internet,l’absence d’information <strong>de</strong> l’assuréet d’alerte informatique lors <strong>de</strong> lasouscription en ligne laissent présagerune hausse du contentieux ence domaine.En assurance santé, les refus <strong>de</strong>résiliation <strong>de</strong>s contrats restent unesource importante <strong>de</strong> réclamations.Ils sont le plus souvent motivéspar le fait que les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>résiliation <strong>de</strong>s clients n’ont pas étéformulées dans le respect du délai<strong>de</strong> préavis légal ou contractuel,n’ont pas été adressées au bon<strong>de</strong>stinataire, ou encore que les dispositions<strong>de</strong> la loi n° 2005-67 dite« loi Chatel » ne sont pas applicablesaux contrats collectifs. À cetégard, l’<strong>ACPR</strong> constate qu’une partsignificative <strong>de</strong>s réclamations résulted’une pratique <strong>de</strong> certains intermédiairesconsistant à s’engagerauprès <strong>de</strong> personnes, notammentdémarchées à domicile ou par téléphone,à effectuer pour leurcompte les formalités nécessairesafin d’obtenir une résiliation àl’échéance <strong>de</strong> leur couverture assurantiellepréexistante, sans pourautant veiller à ce que celle-ci soitpossible. Les clients peuvent ainsi seretrouver sans l’avoir souhaité en situation<strong>de</strong> doublon d’assurance.En assurance vie, l’<strong>ACPR</strong> a reçu,une nouvelle fois en <strong>2013</strong>, <strong>de</strong> nombreusesréclamations concernantle non-respect par les assureurs <strong>de</strong>sdélais légaux <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>sopérations dont les souscripteurs oules adhérents sollicitent l’exécutionsur leurs contrats, notamment pourles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rachat ou <strong>de</strong>transfert. Elle a néanmoins constatéque <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> retard avaientété versés <strong>de</strong> manière plus systématiquepar les organismes d’assurance.L’<strong>ACPR</strong> a également eu àtraiter un nombre croissant <strong>de</strong> réclamationsprovenant <strong>de</strong> bénéficiairesreprochant aux assureurs <strong>de</strong>les avoir informés, parfois plusieursannées après le décès <strong>de</strong> l’assuré,<strong>de</strong> l’existence d’un contrat stipulé àleur bénéfice.Dans le domaine bancaire, unthème récurrent <strong>de</strong> réclamations aporté sur les crédits accessoires àune vente, notamment dans le domaine<strong>de</strong>s énergies renouvelables.Dans certains cas, les réclamantscontestent avoir signé le bor<strong>de</strong>reau<strong>de</strong> fin <strong>de</strong> travaux ayant entraîné ledéblocage <strong>de</strong>s fonds, l’objet du financementn’étant pas livré. Lesdifficultés rencontrées par les réclamantspeuvent également être accentuéesen cas <strong>de</strong> défaillance <strong>de</strong>l’entrepreneur avant la fin <strong>de</strong>s travaux.Par ailleurs, les frau<strong>de</strong>s ou suspicions<strong>de</strong> frau<strong>de</strong> sur Internet ontdonné lieu à <strong>de</strong> nombreux dossiers.Les cas recensés peuvent prendre<strong>de</strong>s formes multiples et concernerplusieurs types <strong>de</strong> produits. S’agissantdu crédit, certains sites Internetproposent ainsi <strong>de</strong>s prêts visantessentiellement <strong>de</strong>s personnes endifficulté (interdits bancaires, chômeurs)en non-conformité avec laréglementation bancaire et financièreen matière d’opérations <strong>de</strong>banque. Dans certains cas, <strong>de</strong>sparticuliers se voient proposer <strong>de</strong>sprêts d’argent sur <strong>de</strong>s réseaux sociaux,par courriels ou sur <strong>de</strong>s sitesInternet, moyennant le versementpréalable d’un acompte ou lepaiement préalable <strong>de</strong> frais qu’ilsne recouvrent jamais. Concernantl’épargne, <strong>de</strong> nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ssont relatives aux investissementsréalisés sur Internet auprèsd’opérateurs non habilités à exerceren France (notamment sur leForex ou en matière <strong>de</strong> tradingd’options binaires).105


4Les instruments spécifiques4.1 LA RECOMMANDATIONDans le cadre du pôle commun,l’<strong>ACPR</strong> et l’AMF ont mené uneaction conjointe sur le recueil <strong>de</strong>sinformations relatives à la connaissance<strong>de</strong>s clients dans le domaine<strong>de</strong> la commercialisation <strong>de</strong>s instrumentsfinanciers et <strong>de</strong>s contratsd’assurance vie. Ces travaux ontconduit à la publication, le 8 janvier<strong>2013</strong>, d’une recommandation <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> applicable à la commercialisation<strong>de</strong>s contrats d’assurancevie et d’une position <strong>de</strong>l’AMF applicable à la commercialisation<strong>de</strong>s instruments financiers.I à la qualité du contenu <strong>de</strong>s informationsrecueillies, en dressantune liste indicative et non exhaustived’informations qui pourraientêtre <strong>de</strong>mandées au client, tant sursa situation familiale, patrimonialeet personnelle que sur sesconnaissances et expériences enmatière financière, ses objectifs<strong>de</strong> souscription, son horizon d’investissement,ainsi que sur sonprofil au regard du ren<strong>de</strong>ment attenduet au niveau <strong>de</strong> risque qu’ilest prêt à supporter ;I à l’exploitation <strong>de</strong>s informationsrecueillies (gestion <strong>de</strong>s réponsesincohérentes et/ou incomplètes,et connaissances exigées <strong>de</strong>spersonnes en charge <strong>de</strong> la commercialisation);I aux moyens et procédures mis enplace pour s’assurer du respect<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> laclientèle et au contrôle internepour les entreprises tenues <strong>de</strong> sedoter d’un tel dispositif.La recommandation est applicable<strong>de</strong>puis le 1 er octobre <strong>2013</strong>.L’<strong>ACPR</strong> recomman<strong>de</strong> aux organismeset aux intermédiaires d’assurance<strong>de</strong>s bonnes pratiquesrelatives :I aux modalités <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong>sinformations (forme et contenu<strong>de</strong>s questions posées, qualité <strong>de</strong>sinformations recueillies et actualisation<strong>de</strong> celles-ci) et à leur traçabilité(conservation, accessibilité,remise ou mise à disposition) ;L’<strong>ACPR</strong> recomman<strong>de</strong>aux organismes etaux intermédiairesd’assurance <strong>de</strong>sbonnes pratiques.106


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LES ACTIONS DU PÔLE COMMUN <strong>ACPR</strong>-AMF EN <strong>2013</strong>Les missionsLe pôle commun institué par l’<strong>ACPR</strong> et l’AMF fait désormaispartie intégrante du paysage <strong>de</strong> la régulation française.De nombreuses actions ont été développées dans lecadre <strong>de</strong>s missions qui lui ont été confiées, à savoir :I coordonner les priorités <strong>de</strong> contrôle ;I analyser les résultats <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> contrôle et en tirer lesenseignements ;I coordonner la veille sur l’ensemble <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>banque ou d’assurance, les services d’investissement ettous les autres produits d’épargne, et <strong>de</strong> surveiller lescampagnes publicitaires ;I offrir un point d’entrée commun pour toutes les clientèlesdu secteur financier.Les réalisations en <strong>2013</strong>Des contrôles ont été organisés auprès <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> statuts très variés (assurances, intermédiaires d’assurance,établissements <strong>de</strong> crédit, prestataires <strong>de</strong> servicesd’investissement, conseillers en investissements financiers,sociétés <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuille) autour <strong>de</strong> thématiquescommunes, contrôles menés directement par les équipes<strong>de</strong> l’une ou l’autre <strong>de</strong>s autorités en complément <strong>de</strong>scontrôles conjoints menés par une équipe <strong>de</strong> contrôleurs<strong>ACPR</strong> et AMF au sein d’une même entité.En <strong>2013</strong>, 29 contrôles ont porté essentiellement sur le traitement<strong>de</strong>s réclamations, le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil en assurancevie, les conventions producteurs-distributeurs, la vente àdistance. La recommandation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> et la position <strong>de</strong>l’AMF sur le recueil <strong>de</strong>s informations relatives à la connaissance<strong>de</strong>s clients publiées en janvier <strong>2013</strong> sont entrées envigueur le 1 er octobre <strong>2013</strong>.Par ailleurs, le pôle commun a engagé <strong>de</strong>s travaux d’étu<strong>de</strong>et <strong>de</strong> réflexion sur :I les conventions producteurs-distributeurs qui régissent lesrelations entre les courtiers et les organismes d’assurance,ou les producteurs et les distributeurs d’instruments financiers;I l’analyse <strong>de</strong>s publicités dans le domaine financier.En matière d’information du public, la nouvelle versiondu site Internet Assurance Banque Épargne Info Service,lancée en décembre 2012, s’est régulièrement enrichi <strong>de</strong>dossiers thématiques (savoir décrypter une publicité en assuranceet en banque, clauses bénéficiaires en assurancevie, frau<strong>de</strong> à la carte bancaire, assemblées générales <strong>de</strong>ssociétés cotées, frais liés aux investissements financiers…).Des alertes sont également publiées par l’<strong>ACPR</strong>, l’AMF etla Banque <strong>de</strong> France dès lors qu’est constatée une offre<strong>de</strong> produits contraire aux lois et règlements.Les internautes peuvent également s’abonner à la lettred’information.La plateforme téléphonique Assurance Banque ÉpargneInfo Service, accessible par un numéro d’appel unique,traite les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’information <strong>de</strong>s clients. En <strong>2013</strong>, ellea reçu près <strong>de</strong> 330 000 appels répartis comme suit :ThèmeNombre d’appelsBourse et produits financiers 11 488Assurance 37 267Banque 280 159Total appels plateforme ABE IS 328 9144.2 LES CODES DECONDUITE APPROUVÉSLors <strong>de</strong> sa séance du 24 juin <strong>2013</strong>,le collège <strong>de</strong> l’Autorité a approuvéles dispositions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux normesprofessionnelles <strong>de</strong> la Fédérationbancaire française (FBF) comme« co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonne conduite » sur latarification <strong>de</strong>s services bancaires :I la première est relative à la restitution,sur les relevés <strong>de</strong> compte, dutotal mensuel <strong>de</strong>s frais bancaireset du montant <strong>de</strong> l’autorisation <strong>de</strong>découvert ;I la secon<strong>de</strong> porte sur la présentation<strong>de</strong>s plaquettes tarifaires <strong>de</strong>sbanques suivant un sommairetype et un extrait standard <strong>de</strong>starifs.Ces co<strong>de</strong>s visent à améliorer la lisibilité<strong>de</strong> l’information en matière tarifaire.La publication <strong>de</strong> l’approbation <strong>de</strong>ces co<strong>de</strong>s par l’<strong>ACPR</strong> les rend applicablesà tous les adhérents <strong>de</strong>l’association qui a <strong>de</strong>mandé cetteapprobation.4.3 LA POSITION SUR LECONTRÔLE INTERNEET LES IOBSP (INTERMÉ-DIAIRES EN OPÉRA-TIONS DE BANQUEET EN SERVICESDE PAIEMENT)Dans la position <strong>2013</strong>-P-01 adoptéele 6 novembre <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> aprécisé les modalités <strong>de</strong> priseen compte, par le dispositif <strong>de</strong>contrôle interne <strong>de</strong>s établissementsassujettis au respect du règlementCRBF n° 97-02, du recours à <strong>de</strong>s intermédiairesen opérations <strong>de</strong>banque et en services <strong>de</strong> paiement(IOBSP) pour la commercialisation<strong>de</strong> leurs produits et services(qu’il s’agisse du recours à un mandataireou d’intermédiation réaliséepar un courtier, lorsqu’ils sont immatriculésau registre <strong>de</strong> l’ORIAS). Ainsi,l’<strong>ACPR</strong> attire l’attention <strong>de</strong>s établissementsassujettis sur la vigilancequ’il convient d’accor<strong>de</strong>r à l’ensemble<strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> banqueconclues et aux services <strong>de</strong> paiementfournis en ayant recours à l’intermédiation.107


41. Les contrôles <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 1102. Les travaux concernant les instruments juridiquesen matière <strong>de</strong> LCB-FT 112108


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Participer à la luttecontre le blanchiment<strong>de</strong>s capitaux etle financementdu terrorismeL’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolutionveille au respect, par les entités soumises à soncontrôle, <strong>de</strong>s obligations en matière <strong>de</strong> luttecontre le blanchiment <strong>de</strong>s capitaux et lefinancement du terrorisme (LCB-FT).Elle exerce un contrôle permanent (notammentau travers <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s réponses apportéesà <strong>de</strong>s questionnaires) et diligente <strong>de</strong>s contrôlessur place. Elle s’assure ainsi <strong>de</strong> la conformité<strong>de</strong>s dispositifs mis en place par les organismesafin <strong>de</strong> lutter contre le blanchiment <strong>de</strong>s capitauxet le financement du terrorisme et <strong>de</strong> la miseen œuvre effective <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> vigilance.109


1Les contrôles <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>BILAN DES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE RELATIFÀ LA LCB-FT POUR LES SECTEURS DE LA BANQUEET DE L’ASSURANCE VIE1.1 LE CONTRÔLEPERMANENTEn <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a analysé lesréponses apportées au titre <strong>de</strong> lapremière remise du questionnairecommun aux organismes <strong>de</strong>s secteurs<strong>de</strong> la banque (hors changeursmanuels) et <strong>de</strong> l’assurance vie, définipar l’instruction n° 2012-I-04 du28 juin 2012.L’Autorité effectue un suivi <strong>de</strong>s insuffisancesrelevées lors <strong>de</strong> l’examen<strong>de</strong>s réponses aux questionnaires, ycompris lors <strong>de</strong>s entretiens avec lesorganismes. Les informations recueilliessont complétées, le caséchéant, par l’examen <strong>de</strong> la partieLCB-FT <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> contrôle interne.S’agissant <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit et <strong>de</strong>s entreprises d’investissement,les dispositifs <strong>de</strong> LCB-FT maintiennent un niveau <strong>de</strong> conformitésatisfaisant. Une baisse <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> conformité est cependant observéesur les réponses relatives au contrôle <strong>de</strong>s chèques, aux obligations<strong>de</strong> vigilance en matière <strong>de</strong> virement <strong>de</strong> fonds et sur la mise enœuvre <strong>de</strong> contrôles périodiques du dispositif <strong>de</strong> LCB-FT.Les dispositifs mis en place par les établissements <strong>de</strong> paiement paraissentplus complets qu’en 2011. Cependant, <strong>de</strong>s incohérencesdans les réponses ont été relevées, notamment pour ce qui relève<strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> vigilance en matière <strong>de</strong> virements <strong>de</strong> fonds.Les dispositifs <strong>de</strong> LCB-FT <strong>de</strong>s organismes d’assurance vie sont enprogrès. L’<strong>ACPR</strong> constate néanmoins qu’il subsiste une marge <strong>de</strong>progression importante pour une majorité d’organismes, en particulierpour <strong>de</strong>s mutuelles et <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> prévoyance, dans la miseen conformité <strong>de</strong> leur dispositif, notamment sur la mise à jour <strong>de</strong>sdossiers <strong>de</strong>s clients, le recours à <strong>de</strong>s tiers introducteurs, la détectionet le traitement <strong>de</strong>s opérations atypiques, le contrôle interne ainsique la mise en œuvre <strong>de</strong>s mesures restrictives (gel <strong>de</strong>s avoirs).Certaines entreprises mères <strong>de</strong> groupes disposant d’implantations àl’étranger, et soumises à la surveillance sur base consolidée <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, ont fait part <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s obligations<strong>de</strong> LCB-FT. L’<strong>ACPR</strong> attend que ces organismes expliquent les difficultésrencontrées et les mesures mises en œuvre pour les surmonter.L’<strong>ACPR</strong> a également procédé audépouillement <strong>de</strong>s réponses <strong>de</strong>schangeurs manuels à la troisièmeremise du questionnaire spécifiqueà cette profession (instructionn° 2011-I-04 du 28 mars 2011).L’ensemble <strong>de</strong>s informations remisesà l’<strong>ACPR</strong> est analysé et lesconclusions <strong>de</strong> cette analyse sontprises en compte pour l’élaborationdu programme d’enquêtes <strong>annuel</strong>.1.2 LE CONTRÔLESUR PLACEAu cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>, 83 missions<strong>de</strong> contrôle sur place comportantun volet LCB-FT ont étéconduites au sein d’organismes<strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong>l’assurance.Les points d’attention <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>portent sur :I l’organisation du dispositif <strong>de</strong> LCB-FT : au sein <strong>de</strong>s groupes, l’<strong>ACPR</strong>s’assure que les procédures etclassifications <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong>s différentesentités sont cohérentesentre elles et adaptées à la structuredu groupe, aux activités exercéesainsi qu’aux caractéristiques<strong>de</strong> la clientèle <strong>de</strong> chaque établissement.Il est attendu que l’entitémère du groupe assure un véritablepilotage du dispositif <strong>de</strong>LCB-FT ;I la mise en œuvre <strong>de</strong>s obligations<strong>de</strong> vigilance : l’Autorité vérifie que<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vigilance adaptéessont mises en œuvre enfonction du type <strong>de</strong> clientèle, occasionnelleou relation d’affaires,et du risque <strong>de</strong> blanchiment <strong>de</strong>capitaux et <strong>de</strong> financement duterrorisme ;110


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>I la détection <strong>de</strong>s anomalies :l’<strong>ACPR</strong> contrôle que les paramétrages<strong>de</strong>s dispositifs automatisés<strong>de</strong> suivi et d’analyse <strong>de</strong>s relationsd’affaires sont cohérents avec lesrisques i<strong>de</strong>ntifiés par la classification<strong>de</strong>s risques, qu’ils permettent<strong>de</strong> détecter les opérations atypiquesau regard du profil <strong>de</strong> larelation d’affaires et qu’une analyse<strong>de</strong> ces opérations atypiquesest effectuée dans les meilleursdélais ;I le respect <strong>de</strong>s obligations déclaratives: l’Autorité s’assure que lesdéclarations <strong>de</strong> soupçon et, dé -sormais aussi, le cas échéant, leséléments d’information (COSI)mentionnés à l’article L. 561-15-1du co<strong>de</strong> monétaire et financier,sont adressés à Tracfin (cf. chapitre6) ;I le contrôle interne : l’<strong>ACPR</strong> vérifieque les contrôles permanents etpériodiques couvrent l’ensembledu dispositif <strong>de</strong> LCB-FT et que <strong>de</strong>smoyens suffisants y sont consacrés;I le gel <strong>de</strong>s avoirs : l’<strong>ACPR</strong> contrôleque les dispositifs automatisés utiliséspermettent <strong>de</strong> détecter lesopérations réalisées par <strong>de</strong>s personnesvisées par <strong>de</strong>s mesuresrestrictives et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r au blocage<strong>de</strong>s avoirs.En fonction <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>s manquementsrelevés, les missions <strong>de</strong>contrôle sur place peuvent donnerlieu à une lettre <strong>de</strong> suite du secrétairegénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, à une mesure<strong>de</strong> police administrative ou àl’ouverture d’une procédure disciplinaire,suivie d’une sanction, lecas échéant.La commission <strong>de</strong>s sanctions aprononcé en <strong>2013</strong> cinq sanctionscomportant <strong>de</strong>s griefs LCB-FT (surun total <strong>de</strong> dix <strong>de</strong>puis la création<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en mars 2010) sur <strong>de</strong>sprocédures ouvertes en 2012.Une procédure disciplinaire était encours à la fin <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>.Par ailleurs, neuf mises en <strong>de</strong>meureont été prononcées en <strong>2013</strong> enmatière <strong>de</strong> LCB-FT, sur un total <strong>de</strong>quinze <strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>. Il est à noter que <strong>de</strong>ux misesen <strong>de</strong>meure ont été prononcéesen <strong>2013</strong> à l’égard d’organismesd’assurance vie.Les rapports d’inspection qui n’ontpas donné lieu à l’ouverture d’uneprocédure disciplinaire ou à unemesure <strong>de</strong> police administrativeont fait l’objet d’une lettre <strong>de</strong> suitefaisant état <strong>de</strong>s constats et <strong>de</strong>srecommandations <strong>de</strong> l’Autorité.L’<strong>ACPR</strong> suit l’exécution <strong>de</strong>s mesuresfigurant dans les mises en <strong>de</strong>meure,ainsi que <strong>de</strong>s mesures correctricesmentionnées dans leslettres <strong>de</strong> suite.LA MISE EN ŒUVRE DES OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE LCB-FTPAR LES ORGANISMES IMPLANTÉS OUTRE-MERLe conseiller <strong>ACPR</strong> auprès <strong>de</strong>s instituts d’émissiond’outre-mer dirige la participation <strong>de</strong> ces instituts auxmissions <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en matière <strong>de</strong> LCB-FT.Il représente également l’Autorité lors <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>communication à l’attention <strong>de</strong>s organismes assujettissitués outre-mer.Au cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>, il a conduit, avec l’ai<strong>de</strong>d’experts du siège <strong>de</strong>s instituts et <strong>de</strong> collaborateursen agences, 17 missions <strong>de</strong> contrôle sur place surlettre <strong>de</strong> mission du secrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>au sein <strong>de</strong> mutuelles, <strong>de</strong> changeurs manuels etd’intermédiaires d’assurance. Il a en outre réalisé23 visites sur place chez <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong>s secteurs<strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurance établis outre-mer. Cesentretiens sont l’occasion <strong>de</strong> faire un point individuelapprofondi sur l’application <strong>de</strong>s obligations relativesà la LCB-FT et sur les améliorations à mettre en œuvre.Par ailleurs, le conseiller <strong>ACPR</strong> a animé huit réunions<strong>de</strong> sensibilisation rassemblant <strong>de</strong>s organismes soumisau contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Il a également rencontrédifférentes administrations compétentes en matière <strong>de</strong>LCB-FT au niveau national et local (Tracfin, DGFIP,douanes, gendarmerie, police judiciaire notamment).Dans le cadre <strong>de</strong> la coopération internationale, leconseiller <strong>ACPR</strong> a assuré la représentation <strong>de</strong> ladélégation française à <strong>de</strong>ux réunions plénières duGroupe d’action financière <strong>de</strong>s Caraïbes.Au cours <strong>de</strong> l’année 2014, le conseiller <strong>ACPR</strong> porteraune attention particulière à la prise en compte, par lesorganismes financiers concernés, <strong>de</strong>s risques liés auchangement <strong>de</strong> gamme <strong>de</strong> billets en francs CFP dansles collectivités du Pacifique.111


2Les travaux concernantles instruments juridiquesen matière <strong>de</strong> LCB-FTL’ACTIVITÉ DE LA COMMISSION CONSULTATIVE LUTTE CONTRELE BLANCHIMENT ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME EN <strong>2013</strong>La commission consultative Lutte contre le blanchimentet le financement du terrorisme est chargée <strong>de</strong>donner un avis sur l’ensemble <strong>de</strong>s documentsobligatoires (instructions) ou <strong>de</strong> nature explicative(lignes directrices, principes d’application sectoriels etpositions) qui sont adoptés et publiés par le collège <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> dans le domaine <strong>de</strong> la LCB-FT. La commissions’est réunie cinq fois au cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>.La commission a notamment été consultée sur :I l’instruction n° <strong>2013</strong>-I-08 relative aux informationsà remettre en application du VI <strong>de</strong> l’article L. 561-3et du III <strong>de</strong> l’article D. 561-3-1 du co<strong>de</strong> monétaireet financier ;I l’instruction n° <strong>2013</strong>-I-09 relative aux formulaires<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’agrément, <strong>de</strong> déclaration d’agent,ainsi que <strong>de</strong> notification <strong>de</strong> libre établissement, <strong>de</strong>libre prestation <strong>de</strong> services, d’utilisation d’un agentet <strong>de</strong> recours à un distributeur dans un autre Étatmembre <strong>de</strong> l’Union européenne ou dans un autreÉtat partie à l’accord sur l’Espace économiqueeuropéen pour un établissement <strong>de</strong> monnaieélectronique ;I l’instruction n° <strong>2013</strong>-I-10 relative aux informations surle dispositif, chez les changeurs manuels, <strong>de</strong>prévention du blanchiment <strong>de</strong> capitaux et dufinancement du terrorisme.En <strong>2013</strong>, elle a achevé les travaux engagés en 2012concernant les principes d’application sectoriels surla correspondance bancaire et sur les bénéficiaireseffectifs d’organismes <strong>de</strong> placements collectifs (OPC).En outre, la commission a engagé d’autres travaux surla révision <strong>de</strong>s lignes directrices sur la gestion <strong>de</strong>fortune adoptées par la Commission bancaire pourle secteur <strong>de</strong> la banque en 2010, désormais achevée,ainsi que la mise à jour <strong>de</strong>s principes d’applicationsectoriels relatifs à la LCB-FT pour le secteur <strong>de</strong>l’assurance, en cours.2.1 LES INSTRUCTIONSLe collège <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> a adoptél’instruction n° <strong>2013</strong>-I-08 relative auxinformations à remettre en applicationdu VI <strong>de</strong> l’article L. 561-3 et duIII <strong>de</strong> l’article D. 561-3-1 du co<strong>de</strong>monétaire et financier. Elle préciseles modalités <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>sinformations que les établissementsassujettis concernés (EP et EME <strong>de</strong>l’EEE 31 ) doivent remettre à l’<strong>ACPR</strong>,au plus tard le 31 mars <strong>de</strong> chaqueannée, concernant le représentantpermanent (cf. chapitre 6) et leursactivités (déclaration du représentantpermanent, déclarations statistiques,rapport <strong>annuel</strong> comportantdiverses informations relatives àl’activité <strong>de</strong> l’établissement sur leterritoire français et à la mise enœuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vigilance et<strong>de</strong>s obligations déclaratives auprès<strong>de</strong> Tracfin).Il a également adopté :I l’instruction n° <strong>2013</strong>-I-09 relativeaux formulaires <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’agrément, <strong>de</strong> déclarationd’agent, ainsi que <strong>de</strong> notification<strong>de</strong> libre établissement, <strong>de</strong> libreprestation <strong>de</strong> services, d’utilisationd’un agent et <strong>de</strong> recours à un distributeurdans un autre État membre<strong>de</strong> l’Union européenne oudans un autre État partie à l’accordsur l’Espace économiqueeuropéen pour un établissement<strong>de</strong> monnaie électronique ;I l’instruction n° <strong>2013</strong>-I-10 relativeaux informations sur le dispositif,chez les changeurs manuels, <strong>de</strong>prévention du blanchiment <strong>de</strong>capitaux et du financement <strong>de</strong>sactivités terroristes. Elle définit unnouveau questionnaire pour leschangeurs manuels sur leur dispositif<strong>de</strong> LCB-FT. L’instruction a été rédigéeen prenant en compte lesprincipales insuffisances relevéeschez les changeurs manuels et lesévolutions réglementaires liées àcette activité, notamment sur lesopérations réalisées sans que leclient ou son représentant légalsoit physiquement présent aux fins<strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification. Comme pourles organismes <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> labanque et <strong>de</strong> l’assurance vie, ungui<strong>de</strong> méthodologique a été annexéà l’instruction afin <strong>de</strong> préciserles attentes <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.11231. Les établissements <strong>de</strong> paiement et les établissements <strong>de</strong> monnaie électronique ayant leur siège social dans un État membre <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne ou dans un État partie à l’accord sur l’Espace économique européen qui recourent, pour exercer leur activité sur le territoirenational, aux services d’un ou <strong>de</strong> plusieurs agents ou à <strong>de</strong>s personnes en vue <strong>de</strong> distribuer <strong>de</strong> la monnaie électronique.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>2.2 LES DOCUMENTS DENATURE EXPLICATIVEPlusieurs documents <strong>de</strong> natureexplicative ont également étépubliés au registre officiel <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>.Les principes d’application sectoriels(PAS) sur la correspondancebancaire précisent les risques lesplus significatifs à intégrer à la classification<strong>de</strong>s risques (risque lié aupays d’implantation <strong>de</strong> l’établissementclient, à l’établissement clienten tant que tel, aux servicesproposés par l’établissement correspondant).Ils détaillent lesdifférentes informations que l’établissementcorrespondant peutrecueillir lors <strong>de</strong> l’entrée en relationpour être en mesure <strong>de</strong> déterminerle niveau <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> blanchiment<strong>de</strong> capitaux et <strong>de</strong> financement duterrorisme au regard <strong>de</strong> chacun<strong>de</strong>s risques précités.Le document expose égalementles situations pour lesquelles l’établissementcorrespondant est tenu<strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> vigilance renforcée, notammentlorsque l’établissement clientest situé dans un pays n’imposantpas <strong>de</strong>s obligations équivalentesen matière <strong>de</strong> LCB-FT. Des exemplesillustrent comment chacune<strong>de</strong> ces mesures peut être déclinéeen pratique.Les PAS sur les bénéficiaires effectifsd’OPC complètent les lignesdirectrices relatives à la notion <strong>de</strong>bénéficiaire effectif adoptées en2011. Ils ont donné lieu à <strong>de</strong> nombreuxéchanges avec les membres<strong>de</strong> la commission consultativeainsi qu’avec la direction généraledu Trésor et l’Autorité <strong>de</strong>s marchésfinanciers. Les discussions ont notammentporté sur la qualité <strong>de</strong>client reconnue à un OPC. Les PASportent sur les situations où l’OPCest le client <strong>de</strong> l’organisme financier.Ils s’appliquent aussi aux situationsoù l’OPC est représenté parune société <strong>de</strong> gestion, notammentlorsqu’il est dépourvu <strong>de</strong> lapersonnalité juridique, commec’est le cas avec un fonds commun<strong>de</strong> placement. Il est attenduque les procédures <strong>de</strong>s organismesfinanciers permettent <strong>de</strong>distinguer les situations où le clientest un OPC <strong>de</strong> celles où il est unesociété <strong>de</strong> gestion.Le document précise les spécificitésd’une relation d’affaires avecun OPC, la notion <strong>de</strong> bénéficiaireeffectif d’un OPC, les modalités <strong>de</strong>son i<strong>de</strong>ntification et <strong>de</strong> vérification<strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité. Il détaille les différentesinformations pouvant êtreutilisées pour évaluer le risque <strong>de</strong>blanchiment <strong>de</strong> capitaux et <strong>de</strong> financementdu terrorisme que peutprésenter une relation d’affairesavec un OPC.Un schéma synthétise les diligencesà accomplir afin d’i<strong>de</strong>ntifier le bénéficiaireeffectif d’un OPC.Des travaux ont été menés au sein<strong>de</strong> la commission consultative pourla révision <strong>de</strong>s lignes directricessur la gestion <strong>de</strong> fortune (adoptéespar la Commission bancairepour le secteur <strong>de</strong> la banque en2010), à la suite du bilan <strong>de</strong>s missions<strong>de</strong> contrôle effectuées dansce domaine en 2010 et 2011, etrendu public en 2012. Les lignes directricesrévisées ont été adoptéeset publiées en mars 2014. Ellescouvrent les <strong>de</strong>ux secteurs <strong>de</strong> labanque et <strong>de</strong> l’assurance vie.Un examen <strong>de</strong> la mise à jour <strong>de</strong>sPAS relatifs à la LCB-FT pour le secteur<strong>de</strong> l’assurance est en cours.Cette mise à jour permettra notammentd’intégrer les changementsapportés par la loi n° 2012-387 du22 mars 2012, dite « loi Warsmann »,qui allège les obligations sur l’assurancenon-vie. Les PAS <strong>de</strong>vraientabor<strong>de</strong>r les thèmes suivants : l’approchepar les risques, la relationd’affaires et l’exercice <strong>de</strong> la vigilance,les obligations <strong>de</strong> LCB-FT enassurance non-vie, l’organisationdu dispositif <strong>de</strong> LCB-FT, le contrôleinterne et les obligations <strong>de</strong> gel <strong>de</strong>savoirs. Cette mise à jour est unepriorité <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Il s’agit d’élaborerun gui<strong>de</strong> pragmatique permettant<strong>de</strong> faciliter la mise en conformité<strong>de</strong>s organismes d’assurance, notammentdans les domaines où<strong>de</strong>s marges <strong>de</strong> progression existent.Les PAS <strong>de</strong>vraient être adoptésavant la fin <strong>de</strong> l’année 2014.En 2014, la commission consultativeLutte contre le blanchiment etle financement du terrorisme travaillera,en lien étroit avecTracfin qui participe aux réunions<strong>de</strong> la commission, sur les lignesdirectrices relatives à la déclaration<strong>de</strong> soupçon qui doivent être revuescompte tenu <strong>de</strong>s modifications importantes<strong>de</strong>s obligations déclarativeset d’information intervenuesen <strong>2013</strong> (cf. chapitre 6).113


51. L’activité disciplinaire 1162. Les autres faits marquants 123114


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Sanctionnerles manquementsLa commission <strong>de</strong>s sanctions estchargée <strong>de</strong> sanctionner lesmanquements aux dispositionslégislatives et réglementairesapplicables aux établissementsassujettis.Elle a été instituée pour répondreaux exigences <strong>de</strong> la Conventioneuropéenne <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Droits<strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong>s libertésfondamentales, telles qu’interprétéespar la Cour européenne <strong>de</strong>s Droits<strong>de</strong> l’homme pour distinguer clairementles fonctions <strong>de</strong> poursuite, d’instructionet <strong>de</strong> sanction dans l’exercice dupouvoir juridictionnel.115


1L’activité disciplinaire10 9décisions rendues en <strong>2013</strong>Délai moyen <strong>de</strong> jugement :mois1.1 LES SAISINES DELA COMMISSIONEN <strong>2013</strong>En <strong>2013</strong>, la commission <strong>de</strong>s sanctions<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> a été saisie <strong>de</strong>huit procédures disciplinaires, quisont sept en réalité, car <strong>de</strong>ux saisinesse rapportent à la même affaire.Pour mémoire, la commissionavait été saisie <strong>de</strong> cinq procéduresen 2010, année <strong>de</strong> son installation,<strong>de</strong> trois en 2011 et <strong>de</strong> neuf en2012. Depuis sa mise en place, lacommission a, en tout, été saisie à26 reprises, ce qui correspond enmoyenne à un peu plus <strong>de</strong> six affairespar an.On peut observer que :I le nombre <strong>de</strong> saisines est enretrait en <strong>2013</strong> alors qu’il avait progresséen 2012 ;I comme au cours <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes,les affaires ouvertes en<strong>2013</strong> ont principalement porté sur<strong>de</strong>s établissements du secteurbancaire (cinq procédures contre<strong>de</strong>ux relatives à <strong>de</strong>s organismesdu secteur <strong>de</strong> l’assurance) ;I les griefs notifiés aux établissementsdu secteur bancaire peuventêtre regroupés en <strong>de</strong>uxcatégories principales : ceux fondéssur les dispositions du règlementn° 97-02 du 21 février 1997du CRBF relatif au contrôle interneet ceux relatifs à la lutte contre leblanchiment <strong>de</strong>s capitaux et le financementdu terrorisme (LCB-FT) ;d’autres types <strong>de</strong> griefs ont aussijustifié <strong>de</strong>s poursuites disciplinaires :le non-respect du ratio <strong>de</strong> solvabilitéet, en matière <strong>de</strong> pratiquescommerciales, la méconnaissance<strong>de</strong>s dispositions relatives audroit au compte ;I les <strong>de</strong>ux affaires relatives à <strong>de</strong>sorganismes du secteur <strong>de</strong> l’assuranceont visé <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entrepriseset les griefs qui leur ont éténotifiés ont porté sur <strong>de</strong>s manquementsaux règles <strong>de</strong>stinées àassurer la protection <strong>de</strong> la clientèleen matière <strong>de</strong> contrats d’assurancevie non réclamés ;I aucun établissement <strong>de</strong> paiementet aucun changeur manueln’a été mis en cause ;I aucune saisine n’est intervenuepour non-respect d’une mesure<strong>de</strong> police administrative.Raphaël Thébault,secrétariat <strong>de</strong> lacommission <strong>de</strong>ssanctions <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>“Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa fonctionpunitive, la sanctiondisciplinaire a aussi une vertupédagogique pour le secteurconcerné.116


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LA COMMISSION DES SANCTIONSAu fond <strong>de</strong>bout, <strong>de</strong> gauche à droite : Jean-Clau<strong>de</strong> Hassan, Pierre Florin,Charles Cornut, Jean Cellier, Marc Sanson, Louis Vaurs, Francis Crédot.Assis <strong>de</strong>vant, <strong>de</strong> gauche à droite : Yves Breillat, Claudie Aldigé, Rémi Bouchez,Alain Christnacht, André Icard.COMPOSITION DE LA COMMISSION DES SANCTIONS (AU 31 DÉCEMBRE <strong>2013</strong>)Sur désignation du vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseil d’État :MM. Rémi Bouchez, conseiller d’État, prési<strong>de</strong>nt, et Jean-Clau<strong>de</strong> Hassan, conseiller d’État, suppléant ;MM. Alain Christnacht, conseiller d’État, membre titulaire, et Marc Sanson, conseiller d’État, suppléant.Sur désignation du premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation :M me Claudie Aldigé, conseiller à la Cour <strong>de</strong> cassation, membre titulaire, et M. Yves Breillat, conseillerà la Cour <strong>de</strong> cassation, suppléant.En raison <strong>de</strong> leurs compétences dans les matières utiles à l’exercice par l’Autorité <strong>de</strong> ses missions :MM. Francis Crédot, membre titulaire et Louis Vaurs, suppléant ;MM. Pierre Florin, membre titulaire et Jean Cellier, suppléant ;MM. André Icard, membre titulaire et Charles Cornut, suppléant.117


5. SANCTIONNER LES MANQUEMENTS1. L’ACTIVITÉ DISCIPLINAIRE1.2 Les décisions rendues en <strong>2013</strong>1.2 LES DÉCISIONSRENDUES EN <strong>2013</strong>A. Nombre et nature <strong>de</strong>ssanctions prononcéesEn <strong>2013</strong>, la commission <strong>de</strong>s sanctionsa rendu dix décisions (contrecinq en 2011 et 2012) 32 , dont huitsur le fond. Six <strong>de</strong> ces décisions ontvisé <strong>de</strong>s établissements du secteurbancaire, une est relative à uneentreprise d’assurance et une aconcerné un changeur manuel 33 .La commission a prononcé unavertissement et sept blâmes,assortis <strong>de</strong> huit sanctions pécuniaires.Ces <strong>de</strong>rnières ont varié <strong>de</strong>70 000 euros à 10 millions d’euros,atteignant un montant cumulé <strong>de</strong>15 420 000 euros (contre 980 000euros en 2011 et 1 225 000 eurosen 2012). Même en excluant <strong>de</strong>ce calcul la sanction <strong>de</strong> 10 millionsd’euros prononcée à l’encontred’UBS France 34 , cette évolutionmontre une tendance à l’alourdissement<strong>de</strong>s sanctions pécuniaires,en lien avec les relèvements successifs<strong>de</strong>s plafonds <strong>de</strong> sanction<strong>de</strong>puis 2008.Toutes les décisions rendues en<strong>2013</strong> ont été publiées sous uneforme nominative.B. Délai d’examen<strong>de</strong>s affairesLa durée <strong>de</strong> l’instance est soumiseà un certain nombre <strong>de</strong> contraintes,dont les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s fréquentes<strong>de</strong> report pour produire<strong>de</strong>s observations présentées par lesparties. Elle a été <strong>de</strong> neuf mois enmoyenne pour les décisions renduesen <strong>2013</strong>, contre dix mois pourcelles rendues en 2012.Au 31 décembre <strong>2013</strong>, la commissionavait six dossiers en coursd’instruction, dont le plus anciencorrespondait à une saisine <strong>de</strong>mars <strong>2013</strong>.C. Principaux apportsjurispru<strong>de</strong>ntiels<strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> <strong>2013</strong>QUESTIONS GÉNÉRALESET DE PROCÉDURE1) Les droits fondamentauxen amont <strong>de</strong> la procéduredisciplinaireAprès avoir rappelé la jurispru<strong>de</strong>ncedu Conseil d’État (30 mars2007, Société Prédica, req.n° 277991) et celle <strong>de</strong> la Cour européenne<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme(21 septembre 1994, Fayed c/Royaume-Uni et 17 décembre 1996,Saun<strong>de</strong>rs c/Royaume-Uni), la commissiona jugé qu’au sta<strong>de</strong> ducontrôle, le superviseur n’était tenuqu’au respect du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> loyautédans la recherche <strong>de</strong>s preuves,afin qu’en cas d’ouverture ultérieured’une procédure disciplinaire,les droits <strong>de</strong> la défensen’aient pas été irrémédiablementcompromis (18 juin <strong>2013</strong>, Arca Patrimoine,procédure n° 2012-07).S’appuyant sur <strong>de</strong>s décisions réc -entes du Conseil d’État (cf. notammentCE, 15 mai <strong>2013</strong>, SociétéAlternative Lea<strong>de</strong>rs France, req.n° 356054), la commission a égalementestimé dans ses décisions<strong>de</strong>s 25 juin <strong>2013</strong> (UBS France,procédure n° 2012-03 35 ) et 25 novembre<strong>2013</strong> (Caisse d’Épargne et<strong>de</strong> Prévoyance du Languedoc-Roussillon, procédure n° <strong>2013</strong>-01 36 )qu’il lui appartenait seulement <strong>de</strong>s’assurer que le contrôle préalableà sa saisine a été réalisé dans <strong>de</strong>sconditions garantissant qu’il n’aitpas été porté une atteinte irrémédiableaux droits <strong>de</strong> la défense <strong>de</strong>spersonnes auxquelles <strong>de</strong>s griefs ontensuite été notifiés.2) L’absence <strong>de</strong> « subsidiarité »<strong>de</strong>s procédures disciplinairesDans sa décision du 18 juin <strong>2013</strong>(Arca Patrimoine, procédure n° 2012-07), la commission, a jugé qu’aucunedisposition du co<strong>de</strong> monétaireet financier (Comofi) nesubordonnait l’ouverture d’uneprocédure disciplinaire à l’échecpréalable d’une recommandationfaite par l’<strong>ACPR</strong> à l’issue d’un précé<strong>de</strong>ntcontrôle ou d’une mesure<strong>de</strong> police, ni à l’absence <strong>de</strong> coopération<strong>de</strong> l’établissement aucours du contrôle ou <strong>de</strong> régularisationaprès celui-ci.11832. Les décisions <strong>de</strong> la commission, publiées au registre officiel <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, peuvent également être consultées sur le recueil <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce misen ligne sur le site <strong>de</strong> l’Autorité.33. Cette procédure n° 2012-05 a été ouverte en 2012.34. UBS France a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.35. UBS France a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.36. La Caisse d’Épargne et <strong>de</strong> Prévoyance du Languedoc-Roussillon a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>En <strong>2013</strong>, la commission<strong>de</strong>s sanctions a rendudix décisions.3) Les obligations <strong>de</strong> l’autorité<strong>de</strong> poursuite en matière <strong>de</strong>preuve <strong>de</strong>s manquementsreprochésDans sa décision du 18 juin <strong>2013</strong>(Arca Patrimoine, procédure n° 2012-07), la commission a estimé qu’ilappartenait toujours à l’autoritépoursuivante d’établir <strong>de</strong>vant elleles manquements qu’elle entendaitfaire réprimer. Cependant, elledoit être regardée comme s’étantacquittée <strong>de</strong> cette chargelorsqu’elle fournit <strong>de</strong>s commencements<strong>de</strong> preuve rendant le manquementsuffisamment vraisemblableet que, en réponse, l’établissementpoursuivi se borne à <strong>de</strong>sdénégations, sans produire les éléments<strong>de</strong> preuve contraire qu’ilpossè<strong>de</strong> ou est tenu <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r.4) L’absence <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>spoursuites disciplinairesÀ l’inverse <strong>de</strong> ce qui existe àl’Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers(AMF) 37 , le Comofi ne prévoit pas<strong>de</strong> délai <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>s manquementspouvant donner lieuà poursuite disciplinaire <strong>de</strong>vant lacommission <strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>. Dans sa décision du25 juin <strong>2013</strong> (UBS France, procéduren° 2012-03 38 ), la commissiona rappelé que le Conseil constitutionnela jugé (décision n° 2011-199 QPC du 25 novembre 2011)qu’aucune règle ou principeconstitutionnel n’imposait que lespoursuites disciplinaires soient nécessairementsoumises à une règle<strong>de</strong> prescription. Elle a ensuite considéréque cette décision avait seulementinvité l’autorité disciplinaireà veiller au respect du principe <strong>de</strong>proportionnalité <strong>de</strong>s peines, qui impliqueque le temps écoulé entrela faute et la condamnation puisseêtre retenu pour atténuer la sanction.5) La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmissiond’une question préjudicielleà la Cour <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne (CJUE)Dans sa décision du 25 novembre<strong>2013</strong> (Caisse d’Épargne et <strong>de</strong> prévoyancedu Languedoc-Roussillon,procédure n° <strong>2013</strong>-01 39 ) , la commissiona estimé qu’en raison <strong>de</strong> lapossibilité d’un recours <strong>de</strong> pleine juridictionouvert contre ses décisions(IV <strong>de</strong> l’article L. 612-16 du Comofi),elle n’était en tout état <strong>de</strong> causepas tenue <strong>de</strong> transmettre unequestion préjudicielle à la CJUE. Ellea ensuite précisé que les jurispru<strong>de</strong>nceseuropéenne et françaisene pouvaient, s’agissant <strong>de</strong> la nécessitédu respect <strong>de</strong>s droits fondamentauxlors d’une procédureadministrative susceptible, le caséchéant, d’aboutir au prononcé<strong>de</strong> sanctions disciplinaires, être regardéescomme contradictoires etqu’il n’y avait donc pas lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>rà cette transmission.SUR LE FOND1) Les obligations déclaratives<strong>de</strong>s changeurs manuelsen matière <strong>de</strong> LCB-FTL’activité <strong>de</strong>s changeurs manuelsest particulièrement exposée aurisque <strong>de</strong> participation à <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> blanchiment. Lorsqueleur intervention est sollicitée pour<strong>de</strong>s montants inhabituellement élevés,ils doivent donc systématiquementen rechercher les motifs.L’absence d’assurance raisonnablealors obtenue sur la licéité <strong>de</strong> l’origineou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s fondsconstitue « une bonne raison <strong>de</strong>soupçonner » que s’applique l’obligation<strong>de</strong> saisir Tracfin prévue parle I <strong>de</strong> l’article L. 561-15 du Comofi(décision du 5 février <strong>2013</strong>, AuxiliaireParisienne <strong>de</strong> Services Financiers,procédure n° 2012-05).2) Le statut <strong>de</strong> salarié protégéd’un responsable du contrôleinterneLa circonstance que le responsabledu contrôle interne, auteur <strong>de</strong>diverses carences dans l’exercice<strong>de</strong> ses fonctions, avait le statut <strong>de</strong>salarié protégé (ce qui d’après labanque lui assurait une quasiinamovibilité)ne pouvait dispenserles dirigeants responsables <strong>de</strong>prendre toutes les mesures propresà mettre fin à une situation incompatibleavec la sécurité <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> la banque (décision du1 er mars <strong>2013</strong>, Tunisian ForeignBank, procédure n° 2012-06 40 ).37. Cf. l’article L. 621-15 du Comofi qui prévoit pour l’AMF un délai <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong> trois ans.38. UBS France a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.39. La Caisse d’Épargne et <strong>de</strong> Prévoyance du Languedoc-Roussillon a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.40. La Tunisian Foreign Bank a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.119


5. SANCTIONNER LES MANQUEMENTS1. L’ACTIVITÉ DISCIPLINAIRE1.2 Les décisions rendues en <strong>2013</strong>3) Risque <strong>de</strong> non-conformitéet activité transfrontalièreLes sanctions prononcées par lacommission à l’encontre d’UBSFrance dans sa décision du25 juin <strong>2013</strong> (UBS France, procéduren° 2012-03 41 , blâme, 10 millionsd’euros et publication nominative)répriment essentiellement le fait,pour cette banque :I d’une part, alors qu’elle avait étéavertie au plus tard à l’automne2007 <strong>de</strong> graves soupçons pesantsur l’implication possible <strong>de</strong> son réseaucommercial dans la facilitationd’opérations susceptiblesd’être qualifiées <strong>de</strong> démarchageillicite et <strong>de</strong> blanchiment <strong>de</strong>frau<strong>de</strong> fiscale, d’avoir attendu plus<strong>de</strong> 18 mois avant d’entreprendrela mise en place <strong>de</strong>s procéduresd’encadrement et <strong>de</strong> contrôle nécessairespour remédier à cerisque <strong>de</strong> non-conformité <strong>de</strong> sonactivité transfrontalière ;I d’autre part, <strong>de</strong> n’avoir contrôlé niles conditions dans lesquelles sespropres chargés <strong>de</strong> clientèleavaient été habilités par sa sociétémère, UBS AG, à alimenterun fichier informatique, géré parcelle-ci, ayant pour objet d’indiquer<strong>de</strong>s prospects susceptiblesd’ouvrir <strong>de</strong>s comptes à l’étranger,ni l’usage fait, le cas échéant, <strong>de</strong>ces habilitations.La commission a précisé qu’elle nepréjugeait pas <strong>de</strong>s suites susceptiblesd’être données à l’informationjudiciaire ouverte en avril 2012après l’enquête préliminaire décidéeen mars 2011, qui recherche,à partir notamment <strong>de</strong> documentstransmis par l’<strong>ACPR</strong> et avec lesmoyens d’investigation adaptés, si<strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> complicité <strong>de</strong> blanchiment<strong>de</strong> frau<strong>de</strong> fiscale ou <strong>de</strong> démarchageillicite ont effectivementété commis.4) La mise en œuvre opérationnelle<strong>de</strong>s dispositions régissantle droit au compte (DAC)Dans sa décision du 3 juillet <strong>2013</strong>(Le Crédit Lyonnais, procéduren° 2012-09), la commission a sanctionnéplusieurs manquementsdans la mise en œuvre <strong>de</strong> ces dispositions.Ainsi, la circonstance que<strong>de</strong>s clients ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s servicescomplémentaires aux servicesbancaires <strong>de</strong> base (SBB)inclus dans <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> servicesgroupés et impliquant une rémunérationforfaitaire qu’ils ont acceptée,ne justifiait pas qu’il soit portéatteinte au principe, résultant <strong>de</strong>l’article D. 312-6 du Comofi, selonlequel les titulaires d’un compte ouvertselon la procédure du DACdoivent pouvoir bénéficier <strong>de</strong>s SBBsans contrepartie contributive <strong>de</strong>leur part. Dès lors qu’il ouvrait uncompte dans ce cadre, Le Crédit12041. UBS France a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Lyonnais <strong>de</strong>vait donc mettre enplace <strong>de</strong>s dispositifs tarifaires etorganisationnels propres à isoler leprix <strong>de</strong>s services complémentairesfournis aux « clients DAC ».Dans cette affaire, la commissiona été conduite à faire application<strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l’articleL. 612-1 du Comofi aux termes <strong>de</strong>squellesl’<strong>ACPR</strong> veille au respect parles personnes soumises à soncontrôle « <strong>de</strong>s dispositions du co<strong>de</strong>monétaire et financier ainsi que<strong>de</strong>s dispositions réglementairesprévues pour son application, (…),du livre III du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la consommation,<strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conduitehomologués ainsi que <strong>de</strong> touteautre disposition législative et réglementairedont la méconnaissanceentraîne celle <strong>de</strong>s dispositions précitées». Elle n’a pas retenu un grieftiré <strong>de</strong> la méconnaissance parl’établissement poursuivi <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> l’article 1134 du co<strong>de</strong>civil, qui imposent <strong>de</strong> manière généralele respect <strong>de</strong>s engagementscontractuels, faute <strong>de</strong>démonstration <strong>de</strong> ce que cetteméconnaissance entraînerait celle<strong>de</strong> dispositions <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s mentionnés,étant précisé que la violation<strong>de</strong>s dispositions du Comofi imposantla fourniture gratuite <strong>de</strong>s SBBaux bénéficiaires du DAC faisaitl’objet <strong>de</strong> griefs distincts, qu’elle aretenus.5) L’imputabilité à un établissementaffilié à un organe central<strong>de</strong> manquementsconstatés dans son dispositif<strong>de</strong> LCB-FTDans sa décision du 25 novembre<strong>2013</strong>, la commission a estimé quel’existence d’un dispositif mis enplace par un organe central pouvaitentraîner la définition d’outils« groupe » mais qu’il ne dispensaitpas les établissements <strong>de</strong> créditaffiliés <strong>de</strong> leur obligation d’adapterou <strong>de</strong> compléter ces outils entenant compte <strong>de</strong> leurs particularités(Caisse d’Épargne et<strong>de</strong> prévoyance du Languedoc-Roussillon, procédure n° <strong>2013</strong>-01 42 ).6) La mise en œuvre <strong>de</strong>s obligations<strong>de</strong> déclarer <strong>de</strong>s sommesou <strong>de</strong>s opérations suspectes àTracfin et d’examen renforcéen matière <strong>de</strong> LCB-FTDans sa décision du 2 décembre<strong>2013</strong>, (Banque Chaâbi du Maroc,procédure n° 2012-08), la commissiona été amenée à préciser quela simple clôture d’un compte surlequel sont enregistrées <strong>de</strong>s opérationsincohérentes avec les informationsdont dispose un établissement,sans envoi d’une déclaration<strong>de</strong> soupçon à Tracfin, constitueune réaction inappropriée en cequ’elle permet à l’intéressé, parl’entremise d’autres établissements,<strong>de</strong> continuer à effectuer <strong>de</strong>s opérationssusceptibles d’entrer dans lechamp <strong>de</strong> l’article L. 561-15 duComofi sans que cela soit connu.D. Informations relativesaux recours contre lesdécisions <strong>de</strong> la commission<strong>de</strong>s sanctions1) L’arrêt du Conseil d’État BanquePopulaire Côte d’Azur (BPCA) du25 juillet <strong>2013</strong> (req. n° 366640)Le Conseil d’État a, par une décisiondu 25 juillet <strong>2013</strong>, décidé <strong>de</strong>ne renvoyer au Conseil constitutionnelaucune <strong>de</strong>s quatre questionsprioritaires <strong>de</strong> constitutionnalité(QPC) soulevées par la BPCA :celles-ci portaient sur l’absence <strong>de</strong>prescription <strong>de</strong>s poursuites disciplinaires,sur un prétendu défaut <strong>de</strong>séparation entre les services encharge <strong>de</strong>s poursuites et ceux encharge <strong>de</strong> l’instruction, sur l’absenced’obstacle dans le Comofi àce que l’auteur <strong>de</strong> la saisine participeau délibéré et sur l’absence<strong>de</strong> garantie, résultant <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> l’article L. 612-38 <strong>de</strong> ceco<strong>de</strong>, contre l’auto-saisine <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> en matière disciplinaire. Lahaute juridiction a estimé que lesquestions posées « qui ne sont pasnouvelles, ne présentent pas un caractèresérieux ».2) L’arrêt du Conseil d’État UBSFrance du 15 janvier 2014(req. n° 371585)Dans le cadre <strong>de</strong> son recourscontre la décision du 25 juin <strong>2013</strong>(procédure n° 2012-03), UBS Francea soulevé une QPC tendant à faireconstater que les dispositions <strong>de</strong>sarticles L. 511-41, L. 611-1, L. 611-7, L. 612-1 et L. 612-39 du Comofi,42. La Caisse d’Épargne et <strong>de</strong> Prévoyance du Languedoc-Roussillon a formé un recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’État contre cette décision.121


5. SANCTIONNER LES MANQUEMENTS1. L’ACTIVITÉ DISCIPLINAIRE1.2 Les décisions rendues en <strong>2013</strong>découlent du principe à valeurconstitutionnelle <strong>de</strong> légalité <strong>de</strong>s délitset <strong>de</strong>s peines, appliqué en <strong>de</strong>horsdu droit pénal, se trouventsatisfaites, en matière administrative,par la référence aux obligationsauxquelles l’intéressé estsoumis en vertu <strong>de</strong>s lois et règlementsen raison <strong>de</strong> l’activité qu’ilexerce, <strong>de</strong> la profession à laquelleil appartient, <strong>de</strong> l’institution dont ilrelève ou <strong>de</strong> la qualité qu’il revêt.Le Conseil d’État a estimé qu’enl’espèce, il résulte <strong>de</strong> la combinaison<strong>de</strong>s articles L. 612-1, qui préciseles missions <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, et L. 612-39 du Comofi,qui fixe la liste <strong>de</strong>s sanctionsque la commission peut prononcerCette décision relève enfin que l’articleL. 511-41 du Comofi imposeaux établissements <strong>de</strong> crédit « <strong>de</strong>disposer d’un système adéquat <strong>de</strong>contrôle interne leur permettant notamment<strong>de</strong> mesurer les risques etla rentabilité <strong>de</strong> leurs activités… »,et qu’en laissant au ministre chargé<strong>de</strong> l’économie le soin d’assurerl’application <strong>de</strong> ces dispositions,notamment en lui confiant la définition<strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> contrôleinterne conformément au 10° <strong>de</strong>l’article L. 611-1 du même co<strong>de</strong>, lelégislateur n’a pas délégué au pouvoirréglementaire la fixation <strong>de</strong>règles ou <strong>de</strong> principes que laConstitution place dans le domaine<strong>de</strong> la loi.3) Les recours en cours d’instruction<strong>de</strong>vant le Conseil d’ÉtatEn <strong>2013</strong>, aucune décision <strong>de</strong> lacommission n’a été annulée ou réformée.qui sont relatives aux règles applicablesaux établissements <strong>de</strong> créditen matière <strong>de</strong> contrôle interne,portent délégation au ministrechargé <strong>de</strong> l’économie pour la définition<strong>de</strong>s conditions d’application<strong>de</strong> ces règles et définissent les pouvoirs<strong>de</strong> sanction <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, méconnaissentles droits et libertés quela Constitution garantit. Elle soutenaitque ces dispositions contreviennentà l’exigence <strong>de</strong> clarté et<strong>de</strong> précision découlant du principe<strong>de</strong> légalité <strong>de</strong>s délits et <strong>de</strong>s peinesgaranti par l’article 8 <strong>de</strong> la Déclaration<strong>de</strong> 1789 et que le législateur,en les adoptant, a méconnu lacompétence qu’il tient <strong>de</strong> l’article34 <strong>de</strong> la Constitution pour définir luimêmeles obligations mises à lacharge <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong>crédit.Par une décision du 15 janvier2014, le Conseil d’État a jugé qu’iln’y avait pas lieu <strong>de</strong> transmettrecette QPC. Il a motivé sa décisionen relevant que les exigences quien fonction <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>smanquements constatés, que lesétablissements <strong>de</strong> crédit sontsusceptibles d’être sanctionnés s’ilsenfreignent une disposition du Comofiainsi que <strong>de</strong>s dispositions réglementairesprévues pour sonapplication.Au 31 décembre <strong>2013</strong>, quatre recourscontre <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> lacommission <strong>de</strong>s sanctions sonten cours d’instruction <strong>de</strong>vant leConseil d’État. Ils concernent la décisiondu 10 janvier <strong>2013</strong>, Banquepopulaire Côte d’Azur (procéduren° 2012-04 et 2012-04 bis), la décisiondu 1 er mars <strong>2013</strong>, Tunisian ForeignBank (procédure n° 2012-06),la décision du 25 juin <strong>2013</strong>, UBSFrance (procédure n° 2012-03) etla décision du 25 novembre <strong>2013</strong>,Caisse d’Épargne et <strong>de</strong> Prévoyancedu Languedoc-Roussillon(procédure n° <strong>2013</strong>-01).122


2Les autres faits marquants<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>2.1 SÉANCESCONJOINTESDU COLLÈGE DESUPERVISION ETDE LA COMMISSIONDES SANCTIONSAu sein <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, les fonctions <strong>de</strong>poursuite et <strong>de</strong> « jugement » sontorganiquement séparées. Afin quecette dualité ne nuise pas à l’efficacité<strong>de</strong> l’action répressive du superviseur,<strong>de</strong>s séances conjointesont réuni le 5 juin <strong>2013</strong> et le 29 janvier2014 le collège <strong>de</strong> supervision,dans sa formation plénière, et lacommission <strong>de</strong>s sanctions.Ces rencontres, au cours <strong>de</strong>squellesaucune affaire en cours n’aété évoquée, ont permis d’établirun bilan à ces <strong>de</strong>ux dates <strong>de</strong>l’activité répressive <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> etd’échanger <strong>de</strong> manière informellesur la politique générale du collège<strong>de</strong> supervision en matière d’ouverture<strong>de</strong> procédures disciplinaires etsur les enseignements à tirer <strong>de</strong>sdécisions prononcées par la commissionainsi que <strong>de</strong>s arrêts renduspar le Conseil d’État.2.2 LOCALISATIONDE LA COMMISSIONDES SANCTIONSEn janvier 2014, la commission <strong>de</strong>ssanctions et son secrétariat ont ététransférés dans <strong>de</strong> nouveaux locaux43 où la commission disposed’une salle d’audience dédiée.Le fonctionnement <strong>de</strong> la commission,entièrement dématérialisécomme il a été indiqué dansles premiers rapports d’activité<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> 44 , y compris lors <strong>de</strong>l’audience, en est ainsi facilité.Au sein <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, lesfonctions <strong>de</strong> poursuiteet <strong>de</strong> « jugement »sont organiquementséparées.43. 53, rue <strong>de</strong> Châteaudun à Paris 9 e .44. Cf. la page. 25 du rapport 2010 et la page 161 du rapport 2011.123


61. L’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dans les instances européennes et internationales 1262. L’évolution législative et réglementaire au niveau national 142124


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Contribuer àl’évolution du cadreréglementaireinternational,européen et françaisL’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et <strong>de</strong> résolutionreprésente la supervision française sur la scèneinternationale. Elle participe activement auxréunions <strong>de</strong>s différentes instances internationaleset européennes <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurancesur les questions pru<strong>de</strong>ntielles, comptableset <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèle. En <strong>2013</strong>, ellea largement contribué aux travaux pour la miseen œuvre du mécanisme <strong>de</strong> supervision uniquedans le secteur bancaire.La direction <strong>de</strong>s Affaires internationalesest en charge <strong>de</strong>s questions transversalesconcernant les secteurs <strong>de</strong> la banque et<strong>de</strong> l’assurance en matière <strong>de</strong> réglementationspru<strong>de</strong>ntielles et comptables.125


1L’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dansles instances européenneset internationales258groupes ou sous-groupes <strong>de</strong> travail auxquelsparticipent <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>25prési<strong>de</strong>nces assurées par <strong>de</strong>sreprésentants <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong><strong>2013</strong> a étémarquée par la préparationà la L’annéemiseen place du mécanisme <strong>de</strong> supervisionunique (MSU) et l’adaptationen conséquence <strong>de</strong> l’architecture<strong>de</strong> la supervision financière européenne.Cela concerne notamment<strong>de</strong>s modifications à apporterau règlement instituant l’Autoritébancaire européenne (EBA 45 ) et<strong>de</strong>stinées à en réviser les règles <strong>de</strong>majorité applicable. Par ailleurs,conformément aux règlements instituantles différentes autorités dusystème européen <strong>de</strong> supervisionfinancière (EBA, EIOPA 46 , ESMA 47 etESRB 48 ), une évaluation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniersa été engagée à la fois par laCommission et le Parlement européen.1.1 DANS LE SECTEURBANCAIREA. En EuropePar sa participation à une vingtaine<strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> l’EBA,l’<strong>ACPR</strong> a activement contribuéau cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong> à lafinalisation <strong>de</strong>s nouveaux standardspru<strong>de</strong>ntiels, ainsi qu’àl’élaboration <strong>de</strong> textes visantà assurer une mise en œuvreharmonisée <strong>de</strong> la nouvelleréglementation pru<strong>de</strong>ntielle européenne.Pour préparer ces évolutions,l’<strong>ACPR</strong> s’est par ailleursengagée au plan national dansune démarche d’explication <strong>de</strong>stextes européens et d’accompagnement<strong>de</strong>s établissements, notammentau travers <strong>de</strong> réunions <strong>de</strong>place régulières. Elle a égalementcollaboré <strong>de</strong> façon active aux travaux<strong>de</strong> transposition <strong>de</strong>s dispositionsdéfinies par les textes européens.LE REPORTINGL’<strong>ACPR</strong> a participé aux travaux <strong>de</strong>finalisation par l’EBA du standardtechnique sur le reporting quicontient les instructions et tableaux<strong>de</strong> reporting relatifs à FINREP (FI-Nancial REPorting) et à COREP(COmmon REPorting). COREP intègreainsi désormais les ratios <strong>de</strong> solvabilité,<strong>de</strong> grands risques, <strong>de</strong>liquidité et <strong>de</strong> levier. Un reportingrelatif aux actifs grevés (asset encumbrance)viendra compléter cestandard technique en 2014, parallèlementà l’adoption <strong>de</strong> la définition<strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> publicationdu niveau d’actifs grevés par uneorientation <strong>de</strong> l’EBA. Un reporting relatifaux plans <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>sétablissements, ainsi que <strong>de</strong>s outilssupplémentaires <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la liquidité,viennent compléter cet ensembleharmonisé d’états financierset pru<strong>de</strong>ntiels.LES RATIOS DE LEVIERET DE LIQUIDITÉConcernant plus particulièrementles ratios <strong>de</strong> levier et <strong>de</strong> liquidité,plusieurs changements <strong>de</strong>vraientêtre apportés aux reportings en2014 pour tenir compte <strong>de</strong>s actesdélégués prévus dans le règlementCRR (Capital Requirements Regu-12645. EBA : European Banking Authority, Autorité bancaire européenne.46. EIOPA : European Insurance and Occupational Pensions Authority, Autorité européenne <strong>de</strong>s assurances et <strong>de</strong>s pensions professionnelles.47. ESMA : European Securities and Markets Authority, Autorité européenne <strong>de</strong>s marchés financiers.48. ESRB : European Systemic Risk Board, Comité européen du risque systémique.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>lation) qui seront adoptés par laCommission européenne. Pour leratio <strong>de</strong> levier, l’acte délégué doitêtre adopté avant le 1 er janvier2015, date d’entrée en vigueur <strong>de</strong>l’obligation <strong>de</strong> publication du ratio,et il entraînera également une modificationdu standard techniquerelatif à l’exigence <strong>de</strong> publication.Pour le ratio <strong>de</strong> liquidité (Liquidity CoverageRequirement, LCR), l’actedélégué doit être adopté par laCommission européenne en 2014,pour une entrée en vigueur en2015. En vue d’assister la Commissiondans la rédaction <strong>de</strong> cet actedélégué, l’EBA a publié <strong>de</strong>uxrapports relatifs à cette exigenceen décembre <strong>2013</strong>, auxquelsl’<strong>ACPR</strong> a contribué.LA DÉFINITION DES FONDSPROPRESEn <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a égalementparticipé, au sein <strong>de</strong> l’EBA, à lafinalisation <strong>de</strong>s travaux relatifs àla nouvelle définition <strong>de</strong>s fondspropres, après les importantes modificationsapportées par la CRD 4.Deux standards techniques ontdéjà été adoptés par la Commissioneuropéenne. Ils couvrent unspectre large allant <strong>de</strong> la définitiondu divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> prévisible aux modalités<strong>de</strong> reconstitution du nominald’un instrument après réduction, enpassant par l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s établissementsmutualistes et coopératifs.Un troisième standard doitdéfinir notamment la nature et laportée <strong>de</strong>s détentions indirecteset synthétiques qui doivent êtredéduites <strong>de</strong>s fonds propres <strong>de</strong>sétablissements. Le quatrième et<strong>de</strong>rnier standard définira et encadrerales notions <strong>de</strong> multiple <strong>de</strong>divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> distributions préférentielles.L’<strong>ACPR</strong> a égalementparticipé à l’élaboration d’un avistechnique rendu par l’EBA à laCommission européenne, présentantles avantages et inconvénientsd’une possible réintroduction <strong>de</strong>s filtrespru<strong>de</strong>ntiels sur les plus-valueslatentes.LES RISQUES DE MARCHÉL’<strong>ACPR</strong> s’est fortement impliquéedans les travaux menés sur lesrisques <strong>de</strong> marché. Elle a contribuéà l’élaboration <strong>de</strong> six projets <strong>de</strong>standards techniques, en faisantnotamment avancer la mise enplace du nouveau cadre normatifconcernant les exigences d’évaluationpru<strong>de</strong>nte (pru<strong>de</strong>nt valuation)<strong>de</strong>s actifs mesurés à la justevaleur. L’élaboration du projet <strong>de</strong>standard technique s’est accompagnéed’une première étu<strong>de</strong>quantitative d’impact (QIS) menéepar l’EBA auprès d’établissementsbancaires fin <strong>2013</strong>. Les autres projets<strong>de</strong> standards techniques précisentdiverses notions, telles que ladéfinition du terme « marché », lescritères <strong>de</strong> matérialité justifiant unrecours aux modèles internes pourles positions du portefeuille <strong>de</strong> négociation,ou encore la définition<strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s indices diversifiés et<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises étroitement corrélées.LES RÉMUNÉRATIONSLa CRD 4 a également modifiésensiblement le contrôle pru<strong>de</strong>ntiel<strong>de</strong>s pratiques et <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong>rémunération, avec une innovationlégislative majeure : le plafonnementpour les preneurs <strong>de</strong> risques<strong>de</strong>s rémunérations variables dont lemontant, en règle générale, nepeut excé<strong>de</strong>r celui <strong>de</strong> la rémunérationfixe. Au niveau européen,l’<strong>ACPR</strong> a notamment participé à larédaction d’un standard techniquesur l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s preneurs <strong>de</strong>risques dont l’objet est <strong>de</strong> définirquels seront les personnels dont larémunération sera encadrée. Elle acontribué à la rédaction <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxorientations <strong>de</strong> l’EBA : l’une précisantquels sont les instrumentsfinanciers admissibles pour le paiement<strong>de</strong> la rémunération variable,l’autre définissant la métho<strong>de</strong> d’actualisation<strong>de</strong>s rémunérations différéespour tenir compte notamment<strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> l’inflation.L’<strong>ACPR</strong> participe à 258 groupesou sous-groupes <strong>de</strong> travail.127


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.1 Dans le secteur bancaireLE PAQUET LÉGISLATIF CRD IV“Le CRR couvre l’ensemble <strong>de</strong>s exigencespru<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong>s piliers 1 et 3. L’entrée envigueur, pour la première fois, d’un texteeuropéen d’application directe en matièrepru<strong>de</strong>ntielle, a nécessité un réexamen completet un « toilettage »”<strong>de</strong> la réglementationfrançaise existante.Marie- JoséLazcano,direction <strong>de</strong>sAffaires juridiques.Le paquet législatif CRD IV, composé d’un règlement(CRR) et d’une directive (CRD 4) adoptés le 26 juin <strong>2013</strong>,a renforcé, <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2014, les exigencespru<strong>de</strong>ntielles applicables aux établissements <strong>de</strong> créditet aux entreprises d’investissement, en mettant notammenten œuvre en Europe le cadre réglementaire issu <strong>de</strong>saccords <strong>de</strong> Bâle III. Les services <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> se sont fortementmobilisés afin <strong>de</strong> préparer un projet <strong>de</strong> transposition <strong>de</strong> ladirective, en lien avec la direction générale du Trésor et eninformant les établissements.Elle a par ailleurs eu pour conséquence indirecte lacréation du nouveau statut <strong>de</strong> société <strong>de</strong> financementdéfini par l’ordonnance du 27 juin <strong>2013</strong>, adapté aux entitésdont l’activité ne répond pas entièrement à la définition<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit couverts par le CRR (cf. encadré,chapitre 2 sur le statut <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> financement).L’<strong>ACPR</strong> a joué un rôle important dans la préparation <strong>de</strong> cenouveau statut et <strong>de</strong> l’arrêté du 23 décembre <strong>2013</strong> fixantles exigences pru<strong>de</strong>ntielles applicables à cette nouvellecatégorie d’établissements.Si l’entrée en vigueur du CRR est fixée au 1 er janvier2014, et celle <strong>de</strong> la CRD 4 au 31 décembre <strong>2013</strong>, la miseen œuvre respective <strong>de</strong> leurs principales dispositionssera étalée dans le temps. Un régime <strong>de</strong> transition allantdu 1 er janvier 2014 au 31 décembre 2018 est notammentprévu pour la nouvelle définition <strong>de</strong>s fonds propres pru<strong>de</strong>ntiels.L’entrée en vigueur <strong>de</strong>s nouveaux ratios <strong>de</strong> solvabilitése fait progressivement <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2014, avec unrelèvement <strong>de</strong>s exigences à partir du 1 er janvier 2015 (ratioCET 1 exigible <strong>de</strong> 4 % et ratio Tier 1 <strong>de</strong> 5,5 % en 2014, puisratio CET 1 <strong>de</strong> 4,5 % et ratio Tier 1 <strong>de</strong> 6 % à compter <strong>de</strong>2015).La CRD 4 met également en place plusieurs coussinspru<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong> surcharge <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> fonds propres.Une application progressive est prévue à partirdu 1 er janvier 2016 pour le coussin <strong>de</strong> conservation<strong>de</strong>s fonds propres et le coussin contracyclique, selon lecalendrier suivant : 0,625 % du montant total d’expositionpondéré dès 2016, qui sera porté à 1,25 % en 2017, à1,875 % en 2018, pour atteindre 2,5 % en 2019 (ou, pourle coussin contracyclique spécifique, au niveau fixé parl’autorité compétente s’il est plus élevé).De même, le coussin pour les établissements d’importancesystémique mondiale sera mis en place graduellemententre le 1 er janvier 2016 et le 1 er janvier 2019 selonle rythme suivant : 25 % du coussin déterminé pour ces établissementsen 2016, puis une augmentation progressiveà 50 % en 2017 et 75 % en 2018, pour atteindre 100 % en2019.Les coussins pour le risque systémique pourront être,quant à eux, définis dès 2014, tandis que les coussins pourles autres établissements d’importance systémique ne leseront qu’à compter du 1 er janvier 2016.Le CRR met en place une pério<strong>de</strong> d’observation pour lesratios <strong>de</strong> liquidité à 30 jours et à un an. L’exigence <strong>de</strong>couverture <strong>de</strong>s besoins en liquidité (LCR) sera définie par unacte délégué <strong>de</strong> la Commission européenne qui entrera envigueur progressivement entre 2015 (ratio exigible <strong>de</strong> 60 %)et 2018 (à 100 %). L’exigence <strong>de</strong> financement stable (NSFR)sera quant à elle précisée via une proposition législative<strong>de</strong> la Commission européenne d’ici au 31 décembre 2016,sur la base d’un rapport <strong>de</strong> l’EBA attendu avant le31 décembre 2015.Le CRR prévoit également une pério<strong>de</strong> d’observationpour le ratio <strong>de</strong> levier, la définition d’un niveau <strong>de</strong> ratio exigible<strong>de</strong>vant faire l’objet d’une proposition législative <strong>de</strong> laCommission européenne d’ici le 31 décembre 2016, sur labase d’un rapport fourni par l’EBA avant le 31 octobre 2016.128


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLEET L’INNOVATION FINANCIÈREAu niveau européen, l’<strong>ACPR</strong> participeactivement aux travauxdu SCConFin (Standing Committeeon Consumer Protection andFinancial Innovation) au sein<strong>de</strong> l’EBA. Ces travaux ont prisdavantage d’ampleur en <strong>2013</strong>.En effet, en lien avec la directive surle crédit immobilier (2011/0062)votée au Parlement européen endécembre <strong>2013</strong>, et conformémentau mandat qu’elle a reçu,l’EBA a rédigé un standard techniqueprécisant le niveau minimal<strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> l’assurance responsabilitécivile <strong>de</strong>s intermédiairesen crédit immobilier. Ce texte <strong>de</strong>vraitpermettre <strong>de</strong> garantir un niveauharmonisé <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>la clientèle quant aux préjudicesd’ordre civil qu’un intermédiairepourrait causer à son client lors <strong>de</strong>la phase <strong>de</strong> commercialisation.Les travaux sur la directive crédit immobilieront également été l’occasionpour l’EBA <strong>de</strong> publier <strong>de</strong>ux avisprésentant <strong>de</strong>s bonnes pratiquessur l’octroi du crédit immobilier etsur le traitement <strong>de</strong>s emprunteursen difficulté.Par ailleurs, l’EBA s’intéresse <strong>de</strong> prèsà l’innovation financière, domaineauquel l’<strong>ACPR</strong> a également apportésa contribution au sein duSCConFin. L’EBA a ainsi publié unavis sur les bonnes pratiques relativesà la gestion <strong>de</strong>s risques liésaux exchange tra<strong>de</strong> funds au sein<strong>de</strong>s établissements. Elle a égalementpublié cette année un avertissementà <strong>de</strong>stination du publicsur les monnaies virtuelles, en énumérantnotamment les risquesqu’elles sont susceptibles d’induirepour leurs utilisateurs.B. À l’internationalEn <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a <strong>de</strong> nouveauété très impliquée dans lestravaux du Comité <strong>de</strong> Bâle enparticipant notamment à plus <strong>de</strong>20 <strong>de</strong> ses groupes <strong>de</strong> travail.L’EXPOSITION DES BANQUESAU REGARD DES CHAMBRESDE COMPENSATIONL’<strong>ACPR</strong> a participé aux travauxconjoints du Comité <strong>de</strong> Bâle– Comité <strong>de</strong> paiements et <strong>de</strong>règlement (CPSS 49 ), Organisationinternationale <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong>valeurs (IOSCO 50 ) –, afin <strong>de</strong> déterminerles modalités <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>sexigences <strong>de</strong> fonds propres associéesaux expositions <strong>de</strong>s banquessur les chambres <strong>de</strong> compensation.Dans un contexte réglementairerenouvelé, notamment avecl’entrée en vigueur du règlementEMIR 51 en Europe et du Dodd-FrankAct aux États-Unis, il était d’autantplus important pour l’<strong>ACPR</strong> qu’uneméthodologie adéquate soit établiepour s’assurer <strong>de</strong> l’évaluationcorrecte et pru<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> ces expositionstout en incitant au recours àla compensation centrale. L’<strong>ACPR</strong>a également veillé à ce que lescontraintes pru<strong>de</strong>ntielles appliquéesaux chambres <strong>de</strong> compensationdans les différentes juridictionsne créent pas <strong>de</strong> biaisconcurrentiels. Un document consultatifa ainsi été publié en juin<strong>2013</strong> par les trois comités afin <strong>de</strong>vérifier la pertinence <strong>de</strong> l’approcheproposée.LE TRAITEMENT DE LA TITRISATIONL’<strong>ACPR</strong> a poursuivi son implicationactive dans les travaux du Comité<strong>de</strong> Bâle relatifs à la révision du traitementpru<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> la titrisation,<strong>de</strong>stinée à mettre en place <strong>de</strong>s règlesplus pru<strong>de</strong>ntes, limitant le recoursaux notations d’agences etles effets pro-cycliques. L’Autorité acontribué à l’étu<strong>de</strong> d’impact qui asuivi une première consultation publiqueet a pris une part active à larédaction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième propositiondu Comité <strong>de</strong> Bâle, publiéepour consultation en décembre<strong>2013</strong>. Ces travaux se poursuivrontjusqu’à fin 2014, date à laquelle lenouveau référentiel <strong>de</strong>vrait être finalisé.LA REVUE FONDAMENTALE DUPORTEFEUILLE DE NÉGOCIATIONL’<strong>ACPR</strong> s’est fortement impliquéedans la poursuite <strong>de</strong>s travaux duComité <strong>de</strong> Bâle relatifs à la revuefondamentale du régime pru<strong>de</strong>ntielapplicable aux activités <strong>de</strong> négociation.Cette revue fondamentale,qui a fait l’objet d’une secon<strong>de</strong>consultation publique enoctobre <strong>2013</strong>, comprend plusieursvolets (définition <strong>de</strong> la frontièreentre portefeuille <strong>de</strong> négociation etportefeuille bancaire, <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> risque, <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> vérificationa posteriori…), et elle fera l’objetd’une étu<strong>de</strong> d’impact courant 2014.49. CPSS : Committee on Payment and Settlement Systems.50. IOSCO : International Organization of Securities Commissions.51. EMIR : European Market Infrastructure Regulation.129


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.1 Dans le secteur bancaireLE TRAITEMENT DES GRANDSRISQUESL’<strong>ACPR</strong> a participé à l’étu<strong>de</strong> d’impactlancée en juin <strong>2013</strong> par leComité <strong>de</strong> Bâle à la suite <strong>de</strong> la publication,pour consultation, d’uncadre pru<strong>de</strong>ntiel harmonisé au niveauinternational pour le contrôle<strong>de</strong>s grands risques. Ces travaux sepoursuivront jusqu’à fin 2014, dateà laquelle le nouveau référentiel<strong>de</strong>vrait être finalisé.LES EXIGENCES APPLICABLES AUXDÉRIVÉS DE GRÉ À GRÉ (OTC)L’<strong>ACPR</strong> a contribué, en étroite collaborationavec la Banque <strong>de</strong>France, la direction générale duTrésor et l’Autorité <strong>de</strong>s marchésfinanciers (AMF), aux travaux du Comité<strong>de</strong> Bâle et <strong>de</strong> l’IOSCO, qui ontabouti, en septembre <strong>2013</strong>, à lapublication d’un rapport préconisantun renforcement <strong>de</strong>s exigencessous la forme <strong>de</strong> marges accruesapplicables aux transactions surdérivés non compensés. L’objectifest, d’une part, <strong>de</strong> réduire le risque<strong>de</strong> contrepartie sur le marché <strong>de</strong>sdérivés OTC, et, d’autre part, <strong>de</strong>rendre plus coûteuses les transactionssur ces <strong>de</strong>rniers afin d’encouragerles contreparties à recourir àla compensation centrale.LES RATIOS DE LIQUIDITÉ(LCR ET NSFR)L’<strong>ACPR</strong> a participé à la poursuite<strong>de</strong>s travaux du Comité <strong>de</strong> Bâlerelatifs à l’élaboration d’uncadre pru<strong>de</strong>ntiel harmonisépour la liquidité. Suite à l’adoptiond’un ratio <strong>de</strong> liquidité à court termeen janvier <strong>2013</strong> (Liquidity CoverageRequirement, LCR), le Comité apublié, en janvier 2014, un documentconsultatif présentant lescontours du Net Stable FundingRatio (NSFR), qui a pour objectifd’encourager le financement dit« stable » <strong>de</strong>s activités bancaires,et <strong>de</strong> renforcer ainsi la résilience<strong>de</strong>s établissements. Avec un horizonà un an, le NSFR s’inscrit dansla complémentarité du LCR. L’entréeen vigueur progressive du LCR(à partir <strong>de</strong> 2015) et celle plus lointainedu NSFR (prévue en 2018) laisserontun temps suffisant auxbanques pour s’adapter à ces nouvellesrègles.LE RATIO DE LEVIERL’<strong>ACPR</strong> a contribué aux travaux duComité <strong>de</strong> Bâle visant à préciser lesmodalités <strong>de</strong> calcul du ratio <strong>de</strong> levieret à établir un format unique<strong>de</strong> publication. Suite à la consultationpublique <strong>de</strong> juin <strong>2013</strong>, <strong>de</strong>s modificationsimportantes ont étéapportées début 2014 par le Comité,en vue <strong>de</strong> garantir une meilleurecohérence conceptuelle et<strong>de</strong> faire en sorte que ce ratio<strong>de</strong>meure une exigence complé-130


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> EN FAVEUR DU RENFORCEMENTDE LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENTET LE FINANCEMENT DU TERRORISME (LCB-FT)AU NIVEAU INTERNATIONALmentaire au ratio <strong>de</strong> solvabilité, etnon l’exigence principale. Le ratio<strong>de</strong> levier fait actuellement l’objetd’une pério<strong>de</strong> d’observation, avecun ratio test <strong>de</strong> 3 % jusqu’à fin2017, en vue d’une possible migrationen pilier 1. Il <strong>de</strong>vra être publiépar les banques à partir <strong>de</strong> janvier2015.LES TRAVAUX D’ANALYSEDES RISQUES PONDÉRÉSL’<strong>ACPR</strong> s’est fortement impliquéedans les travaux du Comité <strong>de</strong> Bâleportant sur le suivi <strong>de</strong> l’évaluation<strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> Bâle III (RegulatoryConsistency AssessmentProgramme, RCAP), tant pour cequi concerne les revues par paysque les analyses <strong>de</strong> la variabilité<strong>de</strong>s risques pondérés <strong>de</strong> marché et<strong>de</strong> crédit (Risk-Weighted Assets,RWA). L’<strong>ACPR</strong>, qui assure la prési<strong>de</strong>ncedu groupe <strong>de</strong> travail encharge <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s RWA <strong>de</strong>marché, a notamment apportéune contribution majeure à la publication,par le Comité <strong>de</strong> Bâle, <strong>de</strong><strong>de</strong>ux rapports en <strong>2013</strong>. Concernantle risque <strong>de</strong> crédit, l’<strong>ACPR</strong> aparticipé aux travaux d’analyse quiont donné lieu à la publication d’unrapport.LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLEET L’INNOVATION FINANCIÈREEn novembre <strong>2013</strong>, le réseau informel<strong>de</strong> superviseurs qui existaitjusqu’alors a pris une nouvelledimension par l’établissementofficiel <strong>de</strong> l’organisation internationale,International FinancialEn <strong>2013</strong>, les travaux <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail internationaux en matière<strong>de</strong> LCB-FT ont principalement porté sur la mise en œuvre <strong>de</strong>s nouvellesrecommandations du Groupe d’action financière (GAFI), adoptéesen février 2012.Le GAFI a notamment :I préparé le quatrième cycle d’évaluations mutuelles, avec l’adoptionen février <strong>2013</strong> d’une nouvelle méthodologie d’évaluation ;I développé <strong>de</strong>s lignes directrices et <strong>de</strong>s meilleures pratiques : par exemple,l’<strong>ACPR</strong> a contribué à l’élaboration <strong>de</strong>s lignes directrices relativesà l’approche par les risques pour les cartes prépayées, les paiementspar téléphone mobile et les paiements par Internet 52 .Au niveau européen, l’<strong>ACPR</strong> participe, en soutien <strong>de</strong> la direction généraledu Trésor, aux discussions relatives à l’élaboration <strong>de</strong> la quatrième directiveanti-blanchiment. L’<strong>ACPR</strong> est également membre <strong>de</strong> l’AMLC (Anti MoneyLaun<strong>de</strong>ring Committee), qui dépend du comité réunissant les trois autoritéseuropéennes (EBA, EIOPA et ESMA), dont les travaux en cours portentnotamment sur l’élaboration <strong>de</strong> lignes directrices sur l’approchepar les risques en matière <strong>de</strong> supervision.Par ailleurs, l’<strong>ACPR</strong> a contribué à l’actualisation <strong>de</strong>s lignes directrices publiéespar le groupe LCB-FT du Comité <strong>de</strong> Bâle 53 (Anti Money Laun<strong>de</strong>ring ExpertGroup) et par le groupe sur la criminalité financière <strong>de</strong> l’IAIS (InternationalAssociation of Insurance Supervisors, Association internationale <strong>de</strong>scontrôleurs d’assurance 54 ).Consumer Protection Network.Son but est <strong>de</strong> promouvoir <strong>de</strong>s règles<strong>de</strong> conduite efficaces qui favorisentla protection <strong>de</strong> la clientèledu secteur financier et qui visent àrenforcer la confiance du public etmaîtriser le risque systémique lié àla clientèle. Le siège <strong>de</strong> cette organisationest établi à Paris et sonsecrétariat est assuré par l’Organisation<strong>de</strong> coopération et <strong>de</strong> développementéconomiques (OCDE).La nouvelle organisation a déjàconduit une enquête sur le créditresponsable.Par ailleurs lors <strong>de</strong> leur sommet <strong>de</strong>2011, les pays du G20 avaient approuvéles dix principes <strong>de</strong> hautniveau <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèledu secteur financier <strong>de</strong> l’OCDE.Celle-ci s’est ensuite vue confier lamission d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s approchesexistantes et efficaces <strong>de</strong>stinées àai<strong>de</strong>r à la mise en œuvre <strong>de</strong>s dixprincipes. Pour trois <strong>de</strong> ces principes(information et transparence,pratiques commerciales responsables,traitement <strong>de</strong>s réclamations),ce travail a été conduit courant<strong>2013</strong>, avec la collaboration <strong>de</strong> représentants<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. Les travauxactuels, concernant les sept autresprincipes, seront présentés au sommetdu G20 <strong>de</strong> novembre 2014.52. Les lignes directrices et meilleures pratiques publiées par le GAFI à la suite <strong>de</strong> l’adoption <strong>de</strong> ses nouvelles recommandations sont consultablesà l’adresse électronique suivante : http://www.fatf-gafi.org/fr/documents/lignesdirectrices53. « Sound management of risks related to money laun<strong>de</strong>ring and financing of terrorism » : http://www.bis.org/list/bcbs/tid_32/in<strong>de</strong>x.htm54. « Insurance Core Principle 22 » : http://www.iaisweb.org/in<strong>de</strong>x.cfm?pageID=689&icpAction=listIcps&icp_id=23« Application paper on combating money laun<strong>de</strong>ring and terrorist financing » : http://www.iaisweb.org/Application-papers-763131


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.2 Dans le secteur <strong>de</strong> l’assurance1.2 DANS LE SECTEURDE L’ASSURANCEA. En EuropeL’<strong>ACPR</strong> participe activement auxprincipaux travaux <strong>de</strong> l’EIOPA.Ces travaux concernent tant lesmesures techniques nécessairesà la mise en œuvre <strong>de</strong> SolvabilitéII, que le suivi <strong>de</strong>s questions<strong>de</strong> protection du consommateur,<strong>de</strong> stabilité financière et <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> crise ou encore les fonds<strong>de</strong> pension.Outre sa participation à l’ensemble<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> l’EIOPA,plus particulièrement à ceux dédiésà la construction du cadre pru<strong>de</strong>ntielSolvabilité II, l’<strong>ACPR</strong> assure la prési<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> plusieurs d’entre eux :I le Financial Requirements Committee(FinReq), en charge <strong>de</strong>s aspectsrelatifs au pilier 1 (exigencesquantitatives) <strong>de</strong> Solvablilité II ;I le Committee on Consumer Protectionand Financial Innovation(CCPFI), qui traite <strong>de</strong>s problématiquesliées à la protection duconsommateur et à l’innovation financière;I le Solvency Sub Committee <strong>de</strong>l’Occupational Pensions Committee(OPC), dédié aux problématiquesrelatives aux fonds <strong>de</strong> pension.En <strong>2013</strong>, l’EIOPA a poursuivi ses travauxd’élaboration <strong>de</strong> normes etd’orientations, qui ont principalementporté sur la préparation à SolvabilitéII, les mesures brancheslongues, les revues par les pairs(peer reviews), la protection duconsommateur et les fonds <strong>de</strong>pension.LES ORIENTATIONS PRÉPARATOIRESDE L’EIOPA SUR SOLVABILITÉ IIFin 2012, dans un contexte d’incertitu<strong>de</strong>sur la date <strong>de</strong> mise en application<strong>de</strong> Solvabilité II ainsi quesur la possibilité d’un accord sur letraitement <strong>de</strong>s branches longues,l’EIOPA a souhaité que certainesexigences du futur cadre pru<strong>de</strong>ntiel,stabilisées et connues, soientmises en œuvre <strong>de</strong> manière anticipéeau travers d’orientations préparatoires.Ces orientations ont été publiéespar l’EIOPA le 31 octobre <strong>2013</strong> pourune application au 1 er janvier 2014.Les autorités nationales avaient<strong>de</strong>ux mois pour indiquer si ellesprévoyaient <strong>de</strong> les appliquer, enmotivant leur décision en cas<strong>de</strong> non-application (principe du« comply or explain »).L’<strong>ACPR</strong> se conformera globalementà ces orientations et s’engageraen 2014 dans <strong>de</strong>sexercices préparatoires sur lereporting et l’ORSA (Own Riskand Solvency Assessment).Si, compte tenu <strong>de</strong>s contraintes ducalendrier législatif <strong>de</strong> 2014, l’<strong>ACPR</strong>ne peut pas se conformer formellementaux orientations préparatoiressur la gouvernance, elleeffectuera néanmoins un suivi attentif<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> préparationmises en œuvre par les organismes.Elle appelle ainsi l’ensemble dumarché français à se préparer activementà l’application <strong>de</strong> ce pilieressentiel <strong>de</strong> Solvabilité II.L’ÉTUDE D’IMPACTSUR LES BRANCHES LONGUESET L’ACCORD SUR OMNIBUS IIL’<strong>ACPR</strong> a très largement contribuéà l’étu<strong>de</strong> d’impact réalisée parl’EIOPA sur le traitement dansSolvabilité II <strong>de</strong>s branches longues(Long-Term Guarantees Assessment,LTGA) et à la rédaction durapport transmis à la Commissioneuropéenne.C’est sur la base <strong>de</strong>s conclusions<strong>de</strong> ce rapport que le Parlementeuropéen, la Commission européenneet le Conseil <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne sont parvenus, en novembre<strong>2013</strong>, à un accord surla proposition <strong>de</strong> directive dite« Omnibus II » qui modifie certainesrègles pru<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong> la directiveSolvabilité II et y introduit les pouvoirs<strong>de</strong> l’EIOPA, notamment enmatière <strong>de</strong> régulation et <strong>de</strong> médiation(cf. encadré ci-après).132


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>LA PROPOSITIONDE DIRECTIVE OMNIBUS II“L’accord adopté le13 novembre <strong>2013</strong> au seindu trilogue sur la base <strong>de</strong>srésultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> LTGAmodifie en particulier lesrègles pru<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong>valorisation du bilanapplicables aux brancheslongues d’assurance dans”les trois piliers du régime.L’objet premier d’Omnibus II est d’adapter la directive SolvabilitéII aux pouvoirs <strong>de</strong> l’EIOPA en matière <strong>de</strong> régulation et<strong>de</strong> médiation contraignante et <strong>de</strong> prévoir <strong>de</strong>s mesures transitoires(fonds propres, SCR action, etc.) facilitant le passage<strong>de</strong> Solvabilité I à Solvabilité II. Toutefois, le point essentiel <strong>de</strong>smodifications apportées par la directive concerne le train<strong>de</strong> mesures connu sous le nom <strong>de</strong> « paquet brancheslongues », notamment les points suivants.Volatility adjustment : le taux sans risque appliqué parles organismes pour actualiser leurs provisions techniquescontiendra un élément contracyclique <strong>de</strong>stiné à limiter lavolatilité en cas <strong>de</strong> crise <strong>de</strong>s spreads sur le passif <strong>de</strong>s assureurs.Cette mesure fera l’objet d’un processus d’approbationpar le superviseur si le législateur en déci<strong>de</strong> ainsi lors<strong>de</strong> la transposition.Matching adjustment : cette mesure vise à prendre encompte le taux <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s actifs dans la déterminationdu taux d’actualisation lorsque les flux d’actif et <strong>de</strong> passifsont parfaitement adossés. Elle fera l’objet d’un processusd’approbation par le superviseur.Deux mesures transitoires sur les provisions techniques: elles visent à faire passer le niveau <strong>de</strong>s provisionstechniques calculées avec les règles <strong>de</strong> Solvabilité I à celuicalculé avec les règles <strong>de</strong> Solvabilité II sur 16 ans. Cettemesure fait l’objet d’un processus d’approbation par lesuperviseur.Anne-LiseBontemps Chanel,direction <strong>de</strong>sAffaires internationales.Extension <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> autorisée <strong>de</strong> non-couverture<strong>de</strong> l’exigence <strong>de</strong> capital (SCR, Solvency CapitalRequirement) : en cas d’événement exceptionnel affectantsignificativement un marché (crise financière, pério<strong>de</strong> prolongée<strong>de</strong> taux d’intérêts bas, catastrophe d’une ampleurexceptionnelle), l’autorité <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnierpourra, après accord <strong>de</strong> l’EIOPA, étendre la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>non-couverture du SCR jusqu’à un maximum <strong>de</strong> sept anspour les organismes concernés.Le volet « gouvernance » <strong>de</strong> ces mesures : le superviseurpourra imposer une exigence additionnelle <strong>de</strong> capitalaux organismes qui recourent à ces mesures, alors queleur profil <strong>de</strong> risque dévie <strong>de</strong>s conditions prévues par ces<strong>de</strong>rnières. L’organisme <strong>de</strong>vra également fournir au superviseur,au titre du pilier 2, l’évaluation <strong>de</strong> l’effet sur sa solvabilitédu retrait <strong>de</strong>s mesures branches longues.Le volet « transparence » <strong>de</strong> ces mesures : lesorganismes utilisant ces mesures <strong>de</strong>vront communiquerau public l’effet qu’aurait leur non-application sur leursituation financière.L’ensemble <strong>de</strong>s mesures du « paquet brancheslongues » fera l’objet d’une revue réalisée par laCommission européenne sur la base d’un rapport <strong>annuel</strong>remis par l’EIOPA. Celui-ci <strong>de</strong>vra être alimenté par un rapporteffectué <strong>annuel</strong>lement par chaque autorité <strong>de</strong> supervisionsur l’application <strong>de</strong> ces mesures sur son marché.133


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.2 Dans le secteur <strong>de</strong> l’assuranceCet accord, qui constitue un développement majeurdans la mise en place <strong>de</strong> Solvabilité II, modifienotamment les règles pru<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong> valorisation dubilan applicables aux branches longues et permet unemise en application du nouveau régime à partir du1 er janvier 2016, date fixée formellement par la publicationau Journal officiel <strong>de</strong> l’Union européenne, le18 décembre <strong>2013</strong>, <strong>de</strong> la directive dite « Quick Fix II »(cf. calendrier ci-après).Le calendrier d’application <strong>de</strong> Solvabilité II13 novembre <strong>2013</strong> :accord au TrilogueDécembre <strong>2013</strong> : reprise<strong>de</strong>s travaux sur le niveau 2<strong>2013</strong>2014Début 2014 :vote en plénière<strong>de</strong> la directiveOmnibus II parle ParlementeuropéenPrintemps 2014 :publication <strong>de</strong> ladirectiveOmnibus II auJournal officielAoût 2014 : adoption par laCommission européenne duprojet <strong>de</strong> niveau 2. Début <strong>de</strong> lapério<strong>de</strong> d’objection <strong>de</strong> 3 mois(prolongeable <strong>de</strong> 3 mois)dont bénéficient le Parlementeuropéen et le ConseilFin octobre 2014 : adoptionpar la Commission européenne<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>normes techniquesd’application (ImplementingTechnical Standards, ITS)rédigés par l’EIOPA2015Février 2015 :fin <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>d’objection duniveau 2 (auplus tard)31 mars 2015 :fin <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><strong>de</strong> transposition<strong>de</strong> la directiveSolvabilité IImodifiée parOmnibus II1 er avril 2015 :début <strong>de</strong> certainesprocéduresd’approbation(modèlesinternes…)Fin juin et fin septembre :trois séquences d’adoptionpar la Commission<strong>de</strong>s projets d’ImplementingTechnical Standards(ITS) réalisés par l’EIOPA1 er janvier 2016 :entrée en applicationdu régime Solvabilité IILA REVUE PAR LES PAIRSL’<strong>ACPR</strong> a fait l’objet <strong>de</strong> trois revuespar les pairs (peer reviews) conduitespar l’EIOPA portant sur :I la gestion <strong>de</strong>s situations critiques<strong>de</strong>s organismes et groupes d’assurance;I la procédure d’agrément applicableaux institutions <strong>de</strong> retraitesupplémentaire ;I le fonctionnement <strong>de</strong>s collèges<strong>de</strong> contrôleurs.Ces revues ont conclu à laconformité <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> à la réglementationeuropéenne. Les résultatsagrégés au niveau européen<strong>de</strong>vraient être publiés prochainementpar l’EIOPA.LA PROTECTION DUCONSOMMATEUREn <strong>2013</strong>, les travaux législatifseuropéens ont confirmé l’importanceaccordée à la protection<strong>de</strong>s consommateurs dans uneoptique <strong>de</strong> convergence transsectorielle.En parallèle, le CCPFI(cf. encadré ci-contre) a agi <strong>de</strong>façon très variée en utilisant aumieux ses pouvoirs pour renforcerla protection <strong>de</strong> la clientèle enassurance.134


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>• Actualité législative européenneen matière <strong>de</strong> protection<strong>de</strong>s consommateursL’actualité législative européennea été dominée par la poursuite<strong>de</strong>s négociations sur la révision<strong>de</strong> la directive sur l’intermédiationen assurance (IMD 2). Cesnégociations sont indissociables<strong>de</strong>s discussions en cours sur la révision<strong>de</strong> la directive sur les marchésd’instruments financiers(MIF 2). Cette <strong>de</strong>rnière a connuune avancée très notable et le Parlementeuropéen appelle <strong>de</strong> sesvœux une forte cohérence <strong>de</strong>s différentstextes sectoriels. Dans cetesprit, un élargissement <strong>de</strong> certainsarticles <strong>de</strong> la directive MIF 2 au secteur<strong>de</strong> l’assurance vie a été décidé,portant notamment sur lesconflits d’intérêt. Il s’agit d’un changementimportant pour le marchéfrançais.• Travaux <strong>de</strong> l’EIOPA en matière<strong>de</strong> protection du consommateuret d’innovation financièreL’<strong>ACPR</strong> a assuré la prési<strong>de</strong>ncedu CCPFI jusqu’à fin mars 2014.Ce groupe a diversifié ses actionsen utilisant différents pouvoirs en sapossession.En vue <strong>de</strong> compléter les recommandationsadoptées en 2012 surle traitement <strong>de</strong>s réclamationspar les entreprises d’assurance, leCCPFI a publié <strong>de</strong>s recommandations(gui<strong>de</strong>lines) similaires, portantsur les intermédiaires en assurance.Dans le respect du principe <strong>de</strong> proportionnalité,celles-ci prévoientune structuration du traitement <strong>de</strong>sréclamations tout en améliorantl’information <strong>de</strong>s clients. L’<strong>ACPR</strong> aactivement participé à l’élaboration<strong>de</strong> ce texte, profitant <strong>de</strong> l’expérienceacquise en France avecl’application <strong>de</strong> sa propre recommandationsur le sujet en 2011(recommandation 2011-R-05).Pour la première fois, le CCPFI aégalement publié <strong>de</strong>s positions(opinions) à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s autorités<strong>de</strong> contrôle. La première portesur les mauvaises pratiques observéessur certains marchés européensen matière <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>contrats d’assurance emprunteur.L’<strong>ACPR</strong> a pu donner en exemple lecadre réglementaire français dansce domaine, ainsi que ses adaptationsrécentes. La <strong>de</strong>uxième positiona porté sur les contrats d’assurancevie non réclamés. L’<strong>ACPR</strong> sefélicite que l’EIOPA ait choisi d’alerterl’ensemble <strong>de</strong>s autorités nationalessur ce sujet majeur.Enfin, le CCPFI a continué à rédigerdivers rapports, enrichissant leséchanges et les discussions entresuperviseurs. La revue <strong>annuel</strong>le <strong>de</strong>stendances <strong>de</strong> consommation aété publiée en décembre <strong>2013</strong>,reflétant les interrogations et inquiétu<strong>de</strong>s<strong>de</strong>s législateurs européens,notamment sur l’informationprécontractuelle (absence <strong>de</strong>transparence ou information trompeuse)ou sur la qualité du conseil.Le CCPFI a aussi publié un rapport<strong>de</strong> bonnes pratiques sur les compétenceset connaissances <strong>de</strong>sdistributeurs d’assurance. Il fournit<strong>de</strong>s exemples détaillés <strong>de</strong> connaissanceset compétences attenduespour les intermédiaires et les salariés<strong>de</strong>s compagnies d’assurance.LE SUB-COMMITTEE ON CONSUMERPROTECTION AND FINANCIAL INNOVATIONL’<strong>ACPR</strong> est représentée dans les trois sous-groupes <strong>de</strong> ce comité. Au cours<strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>, un ensemble <strong>de</strong> principes <strong>de</strong> haut niveau a été publiésur les règles <strong>de</strong> gouvernance <strong>de</strong>s produits. L’<strong>ACPR</strong> soutient la volonté ducomité d’établir <strong>de</strong>s règles transsectorielles visant à encadrer les processusinternes <strong>de</strong> conception <strong>de</strong>s produits avant leur distribution. Fortementinspirées <strong>de</strong> l’expérience bancaire <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> nouveaux produits,ces règles seront ultérieurement détaillées par les différentes autorités<strong>de</strong> supervision européennes. Le Sub-Committee on Consumer Protectionand Financial Innovation a par ailleurs travaillé sur la déclinaison <strong>de</strong>srecommandations sur le traitement <strong>de</strong>s réclamations par les entreprisesd’assurance, au secteur bancaire et aux marchés financiers. Enfin, lesous-groupe responsable <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> niveau 2 sur le règlement PRIPs(Packaged Retail Investment Products) a réfléchi au contenu et à laprésentation <strong>de</strong>s documents d’informations clés qui <strong>de</strong>vront être misà disposition <strong>de</strong>s clients pour les contrats d’assurance vie, les dépôtsbancaires structurés et un périmètre étendu <strong>de</strong> produits financiers.L’<strong>ACPR</strong> est particulièrement mobilisée sur ces travaux qui modifieronten profon<strong>de</strong>ur l’information précontractuelle.135


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.2 Dans le secteur <strong>de</strong> l’assuranceI le Technical Committee, chargéd’élaborer <strong>de</strong>s standards internationauxpour une supervision plusefficace et transparente, afin notamment<strong>de</strong> limiter les possibilitésd’arbitrage réglementaire <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong>s organismes d’assurance ;I le Market Conduct Subcommittee :l’<strong>ACPR</strong> a eu l’occasion, au cours<strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>, <strong>de</strong> participer àl’élaboration d’un document <strong>de</strong>discussion relatif aux fonds <strong>de</strong> garantie.Ce texte s’adresse aux juridictionsdésireuses d’établir ou <strong>de</strong>modifier leur système <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>garantie et récapitule l’ensemble<strong>de</strong>s questions à envisager à cetteoccasion ;I l’Implementation Committee, quia pour objectif la mise en œuvre<strong>de</strong>s standards, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> leur impactet la coopération entre lessuperviseurs.Durant l’année <strong>2013</strong>, le CCPFI a utilisétoute la palette <strong>de</strong>s outils à sadisposition et contribué activementà la réflexion législative en cours. En2014, il se penche sur la protection<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> pension.LE FONDS DE PENSIONL’<strong>ACPR</strong> a participé à la finalisation<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> quantitative d’impactlancée par l’EIOPA dans le cadre<strong>de</strong> la révision <strong>de</strong> la directive relativeaux fonds <strong>de</strong> pension (IORP). Bienque la Commission européenne aitannoncé en <strong>2013</strong> que les exigencesquantitatives applicables àces <strong>de</strong>rniers ne seraient pas modifiéesdans l’immédiat, l’EIOPA poursuitses travaux en la matière, avecla participation <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.B. L’International Associationof Insurance Supervisors(IAIS)L’<strong>ACPR</strong> contribue aux travaux <strong>de</strong>l’IAIS (Association internationale <strong>de</strong>ssuperviseurs d’assurance). Elle a ainsiparticipé, en <strong>2013</strong>, à 14 réunions<strong>de</strong> ses comités et sous-comités, enparticulier :I le Financial Stability Committee(FSC), dont le rôle est, d’une part,<strong>de</strong> coordonner les activités <strong>de</strong>l’IAIS avec celles du Conseil <strong>de</strong>stabilité financière (FSB) et du G20et, d’autre part, <strong>de</strong> développeravec le Technical Committee <strong>de</strong>soutils macro-pru<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong>stinésà mieux appréhen<strong>de</strong>r et prévenirles risques pesant sur la stabilité financière;L’ÉLABORATION DU COMFRAMELe projet ComFrame (CommonFramework for the Supervision of InternationallyActive Insurance Groups),qui a débuté en 2010, vise à mettreen place un cadre communpour la supervision <strong>de</strong>s groupesd’assurance actifs à l’international(Internationally Active InsuranceGroups, IAIG). L’année <strong>2013</strong> a étémarquée par la publication, en octobreet pour consultation publique,d’une nouvelle version dudocument ComFrame, ainsi quepar la conduite et la poursuite <strong>de</strong>plusieurs travaux <strong>de</strong>stinés :I à tester concrètement, au traversd’un exercice dit « field testing »qui sera mené <strong>de</strong> 2014 à 2016,les dispositions <strong>de</strong> ComFrame sur<strong>de</strong>s organismes ayant une activité136


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>à l’international. L’<strong>ACPR</strong> participeau groupe <strong>de</strong> travail (Field TestingTask Force) mis en place à ceteffet ;I à définir une exigence <strong>de</strong> baseen matière <strong>de</strong> solvabilité (BasicCapital Requirements, BCR), susceptible<strong>de</strong> servir <strong>de</strong> socle auxexigences <strong>de</strong> fonds propres applicablesaux organismes d’assuranced’importance systémique ;I à définir, et, à terme, à intégrerdans ComFrame, une exigenceminimale <strong>de</strong> fonds propres (InternationalCapital Standard, ICS)applicable à l’ensemble <strong>de</strong>s organismesd’assurance ayant uneactivité à l’international.LA SURVEILLANCE DESORGANISMES D’IMPORTANCESYSTÉMIQUEL’IAIS a poursuivi ses travaux relatifsà la supervision <strong>de</strong>s organismesd’assurance d’importance systémique(Global Systemically ImportantInsurers, G-SIIs) et sur l’i<strong>de</strong>ntification<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Une série<strong>de</strong> mesures applicables aux G-SIIsainsi qu’une liste initiale <strong>de</strong> ces organismesont été publiées en juillet<strong>2013</strong> (cf. point 1.3 du présent chapitre).LA REVUE PAR LES PAIRSET LES ENQUÊTESL’<strong>ACPR</strong> a fait l’objet d’une peer reviewsur l’application <strong>de</strong> plusieursprincipes fondamentaux (InsuranceCore Principles) dont les conclusionsont été transmises au Conseil<strong>de</strong> stabilité financière. Elle a égalementrépondu à plusieurs questionnaires,portant notamment sur :I l’applicabilité aux collèges <strong>de</strong>contrôleurs, en France, <strong>de</strong> l’accord<strong>de</strong> coopération mis en placepar l’IAIS pour la communicationd’informations entre contrôleurs(Multilateral Memorandum of Un<strong>de</strong>rstanding,MMoU) ;I les tendances observées sur lesdifférents marchés (Key InsuranceRisks and Trends Survey).1.3 DANS LE DOMAINEDES INSTITUTIONSSYSTÉMIQUESL’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s institutions financièresd’importance systémiqueest une priorité car lesorganismes qui ont un statut <strong>de</strong>« too big to fail » bénéficient <strong>de</strong>facto d’une pro tection au niveauinternational, compte tenu <strong>de</strong>srisques que leur faillite générerait.Il s’agit donc, d’une part, d’organiserun suivi rapproché <strong>de</strong> ces institutionset, d’autre part, <strong>de</strong> limiter« l’aléa moral » dont elles bénéficient.A. Les banques d’importancesystémiqueglobale (G-SIBs)En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a participé à lapoursuite <strong>de</strong>s travaux du Comité<strong>de</strong> Bâle relatifs au traitement pru<strong>de</strong>ntielet à la surveillance <strong>de</strong>sbanques d’importance systémiqueglobale. Ces travaux se sontnotamment traduits par une révision<strong>de</strong> la méthodologie d’évaluationet <strong>de</strong> la définition d’exigenceadditionnelle <strong>de</strong> capacité d’absorption<strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong>s G-SIBs, ainsique par <strong>de</strong>s exigences accrues enmatière <strong>de</strong> publication d’informations.En novembre <strong>2013</strong>, le FSB a mis àjour la liste <strong>de</strong>s 29 banques systémiquesau niveau mondial (GlobalSystemically Important Banks,G-SIBs). Par rapport à la liste publiéeen 2012, Industrial and CommercialBank of China Limited a étérajoutée.Cette liste est classée par groupeou « bucket » conditionnant le niveau<strong>de</strong> surcharge en fonds propres<strong>de</strong> base 55 , puis par ordrealphabétique au sein <strong>de</strong> chaquegroupe.Le dispositif doit être mis en œuvreprogressivement à partir du1 er janvier 2016 sur la base <strong>de</strong>s éléments<strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l’exercicecomptable <strong>2013</strong> et être pleinementeffectif à compter du1 er janvier 2019.LISTE DES BANQUES SYSTÉMIQUES AU NIVEAU MONDIALBucket 5, surcharge <strong>de</strong> 3,5 % : vi<strong>de</strong>.Bucket 4, surcharge <strong>de</strong> 2,5 % : HSBC, JP Morgan Chase.Bucket 3, surcharge <strong>de</strong> 2,0 % : Barclays, BNP Paribas, Citigroup,Deutsche Bank.Bucket 2, surcharge <strong>de</strong> 1,5 % : Bank of America, Credit Suisse, GoldmanSachs, Groupe Crédit Agricole, Mitsubishi UFJ FG, Morgan Stanley,Royal Bank of Scotland, UBS.Bucket 1, surcharge <strong>de</strong> 1,0 % : Bank of China, Bank of New York Mellon,BBVA, Groupe BPCE, Industrial and Commercial Bank of China Limited,ING Bank, Mizuho FG, Nor<strong>de</strong>a, Santan<strong>de</strong>r, Société Générale, StandardChartered, State Street, Sumitomo Mitsui FG, Unicredit Group, Wells Fargo.55. Cette surcharge est comprise entre 1 % et 2,5 % <strong>de</strong>s risques pondérés, la surcharge <strong>de</strong> 3,5 % prévue dans le bucket 5 ne <strong>de</strong>vantnormalement pas s’appliquer.137


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.3 Dans le domaine <strong>de</strong>s institutions systémiquesL’<strong>ACPR</strong> participe activement auprojet Data Gaps Initiative, développépar le FSB et dont la premièrephase a débuté en mars<strong>2013</strong>, avec le lancement d’unecollecte internationale <strong>de</strong> donnéesauprès <strong>de</strong>s G-SIBs. Ce reporting,commun à toutes les banques systémiques,vise à compléter laconnaissance <strong>de</strong>s interconnexionsentre ces <strong>de</strong>rnières et les risquesassociés.L’<strong>ACPR</strong> a également contribué àla finalisation <strong>de</strong>s principes du Comité<strong>de</strong> Bâle sur les saines pratiquesen matière d’agrégation et<strong>de</strong> notification <strong>de</strong>s données relativesaux risques. Publiés en janvier<strong>2013</strong>, ces principes constituent uneréponse aux préconisations du FSBd’accroître l’intensité <strong>de</strong> la supervision<strong>de</strong>s G-SIBs. Un premier rapportsur l’état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la mise enœuvre <strong>de</strong> ces principes, qui doit intervenirdans son ensemble au plustard en janvier 2016, a été publiéen décembre <strong>2013</strong>.B. Les assureurs d’importancesystémiqueglobale (G-SIIs)L’<strong>ACPR</strong> a participé aux travaux engagéspar l’IAIS en vue <strong>de</strong> mettreen œuvre, conformément à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>du G20 et à l’instar <strong>de</strong>s initiativesprises dans le secteurbancaire, un ensemble <strong>de</strong> mesurespermettant <strong>de</strong> faire face auxrisques posés par les organismesd’assurance d’importance systémiqueglobale (Global SystemicallyImportant Insurers, G-SIIs) sur le systèmefinancier. Ces travaux ont débouchésur la publication par l’IAIS,en juillet <strong>2013</strong>, d’une méthodologied’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s G-SIIs 56 ainsique sur une liste initiale <strong>de</strong> neufG-SIIs 57 qui fera l’objet d’une révision<strong>annuel</strong>le.L’ensemble <strong>de</strong>s mesures progressivementapplicables à cesorganismes (cf. encadré ciaprès)a également été publiépar l’IAIS en juillet <strong>2013</strong> et comprendtrois volets :I <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> plans <strong>de</strong> redressementet <strong>de</strong> résolution ;I une surveillance <strong>de</strong> groupe renforcée;I <strong>de</strong>s exigences additionnelles <strong>de</strong>capacité d’absorption <strong>de</strong>s pertes.CALENDRIER D’APPLICATION DES MESURESAPPLICABLES AUX G-SIIs18 juillet <strong>2013</strong> : désignation <strong>de</strong> neuf groupes d’assuranced’importance systémique globale (« G-SIIs ») :Allianz SE, American International Group, Inc., AssicurazioniGenerali S.p.A., Aviva plc, Axa SA, MetLife, Inc.,Ping An Insurance (Group) Company of China, Ltd.,Pru<strong>de</strong>ntial Financial, Inc., Pru<strong>de</strong>ntial plc. (par ordrealphabétique).Juillet <strong>2013</strong> : mise en œuvre <strong>de</strong> la supervision renforcéedès la désignation.Juillet 2014 : publication d’une nouvelle liste <strong>de</strong>G-SIIs incluant, le cas échéant, <strong>de</strong>s réassureurs.Juillet 2014 : mise en place <strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> crise (Crisis Management Group, CMG).Fin 2014 : les plans <strong>de</strong> redressement et <strong>de</strong> résolutionétablis selon les critères clés <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong>résolution du FSB doivent être opérationnels.Novembre 2014, sommet du G20 : finalisation<strong>de</strong> la formule définissant une exigence <strong>de</strong> fonds propres,simple et générique, et applicable à toutes lesactivités <strong>de</strong>s groupes, y compris les filiales non assurantielles,le Basic Capital Requirement.Avant fin 2015 : définition <strong>de</strong>s détails d’application<strong>de</strong>s exigences additionnelles <strong>de</strong> capacité d’absorption<strong>de</strong>s pertes (Higher Loss Absorbency).Novembre 2017 : publication <strong>de</strong> la liste finale <strong>de</strong>sG-SIIs.Janvier 2019 : application <strong>de</strong> toutes les mesuresaux G-SIIs.13856. « Global Systemically Important Insurers: Initial Assessment Methodology », IAIS.57. Par ordre alphabétique : Allianz SE, American International Group, Inc., Assicurazioni Generali S.p.A., Aviva plc, Axa SA, MetLife, Inc., Ping AnInsurance (Group) Company of China, Ltd., Pru<strong>de</strong>ntial Financial, Inc., Pru<strong>de</strong>ntial plc.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>1.4 DANS LES DOMAINESCOMPTABLE ET DEL’AUDITEn matière <strong>de</strong> comptabilité etd’audit, l’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> revêt<strong>de</strong> multiples formes et s’inscrit notamment<strong>de</strong>puis plusieurs annéesdans le contexte <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>convergence entre les normalisateurscomptables internationaux(l’International Accounting StandardsBoard, IASB) et américains (leFinancial Accounting StandardsBoard, FASB), ainsi que dans lecadre <strong>de</strong>s multiples chantiers engagésen Europe comme enFrance sur les normes comptables,le reporting financier et l’audit, et<strong>de</strong>stinés à tirer pleinement les leçons<strong>de</strong> la crise financière.En <strong>2013</strong>, l’<strong>ACPR</strong> a ainsi contribuéaux nombreux groupes <strong>de</strong> travail<strong>de</strong>s organismes français(Autorité <strong>de</strong>s normes comptables,ANC), européens (EBA et EIOPA) etinternationaux (Comité <strong>de</strong> Bâle,IAIS), et participé, au total, à plus <strong>de</strong>180 réunions et conférences téléphoniques.A. Dans le domainecomptableLES NORMES COMPTABLES• Le projet <strong>de</strong> révision <strong>de</strong> lanorme relative aux instrumentsfinanciersL’<strong>ACPR</strong> a participé activement auxtravaux menés au niveau international(Comité <strong>de</strong> Bâle, IAIS), européen(EBA, EIOPA) et national avecl’ANC dans le cadre <strong>de</strong> la refonte<strong>de</strong> la norme IAS 39 relative aux instrumentsfinanciers (projet IFRS 9).En matière <strong>de</strong> classification et d’évaluation<strong>de</strong>s instruments financiers(IFRS 9 – phase 1), l’<strong>ACPR</strong> a soutenule modèle proposé par l’IASB et leFASB, articulé autour <strong>de</strong> trois catégoriescomptables : coût amorti,juste valeur par capitaux propres etjuste valeur par résultat. Elle a égalementdéfendu la prise encompte du modèle économique(business mo<strong>de</strong>l) <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit et organismesd’assurance comme un <strong>de</strong>s élémentsdéterminants <strong>de</strong> la classification<strong>de</strong>s instruments financiers.L’<strong>ACPR</strong> continuera <strong>de</strong> suivre <strong>de</strong> prèsla finalisation <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l’IASBsur ces aspects afin <strong>de</strong> s’assurerque les actifs financiers fassent l’objetd’un classement adéquat dansles comptes <strong>de</strong>s établissements et<strong>de</strong>s organismes.En matière <strong>de</strong> dépréciation <strong>de</strong>s instrumentsfinanciers (IFRS 9 – phase 2),l’<strong>ACPR</strong>, à l’instar <strong>de</strong> l’ANC et <strong>de</strong>s autoritésnationales <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>l’Union européenne, considère quele modèle proposé par l’IASB dansson exposé-sondage publié en<strong>2013</strong> constitue un bon compromis,moyennant la prise en compte <strong>de</strong>certaines améliorations. Elle a ainsisoutenu le modèle <strong>de</strong> pertesattendues qui distingue les différentesétapes <strong>de</strong> la détérioration<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> crédit durant ladurée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’instrument financier,en phase avec les modalités<strong>de</strong> gestion du risque <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> crédit français.139


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS1. L’ACTION DE L’<strong>ACPR</strong> DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES1.4 Dans les domaines comptable et <strong>de</strong> l’auditL’<strong>ACPR</strong> a également continué <strong>de</strong> suivre les règles<strong>de</strong> compensation comptable (netting) <strong>de</strong>s instrumentsfinanciers, compte tenu notamment <strong>de</strong> leur impactpotentiel sur la réglementation pru<strong>de</strong>ntielle (cf. encadréci-après).LES RÈGLES DE COMPENSATION COMPTABLE (NETTING)EN IFRS ET DANS LES NORMES AMÉRICAINES, US GAAPMalgré une volonté initiale <strong>de</strong> converger, l’IASB et le FASB nesont pas parvenus à définir une norme commune en matière<strong>de</strong> netting (compensation comptable) <strong>de</strong>s instruments financiers.Seules les informations à publier en annexe sont désormaiscommunes et permettent <strong>de</strong> réconcilier les <strong>de</strong>uxapproches.Le référentiel IFRS privilégie une présentation au bilan <strong>de</strong>sactifs et passifs financiers sur une base brute (non compensée),alors que le référentiel américain (US GAAP) prévoit <strong>de</strong>sexceptions et permet un recours plus large à la compensation(présentation au bilan sur une base nette).Ainsi, en IFRS, les contrats <strong>de</strong> compensation globale (MasterNetting Agreements, MNA) ne donnent généralement paslieu à compensation car ils ne peuvent être mis en jeu quelors <strong>de</strong> la survenance d’un événement futur (par exemple, lafaillite d’une contrepartie). Cette approche limite en pratiqueles cas <strong>de</strong> compensation au bilan <strong>de</strong>s entités. L’amen<strong>de</strong>mentà IAS 32 « Compensation d’actifs financiers et <strong>de</strong>passifs financiers », qui sera applicable dans l’Union européenneà compter du 1 er janvier 2014, ne remet pas encause le modèle <strong>de</strong> compensation IFRS existant, mais vise àle clarifier.En revanche, les normes US GAAP prévoient <strong>de</strong>s exceptionsaux conditions générales <strong>de</strong> compensation pour les opérationseffectuées avec une même contrepartie dans le cadre<strong>de</strong> MNA, notamment pour les produits dérivés et les collatérauxen espèces (cash collaterals) afférents, ainsi que pourles <strong>de</strong>ttes et créances relatives à <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> mise ou<strong>de</strong> prise en pension.En pratique, ces divergences comptables se traduisent,toutes choses égales par ailleurs, par <strong>de</strong>s bilans en US GAAP<strong>de</strong> taille moindre qu’en IFRS. Cette disparité <strong>de</strong> traitement,dans la mesure où elle impacte directement la taille dubilan <strong>de</strong>s banques, pourrait être tout particulièrement prégnantepour le calcul du ratio <strong>de</strong> levier. À cet égard, leComité <strong>de</strong> Bâle a finalement décidé d’assouplir les modalités<strong>de</strong> calcul du ratio <strong>de</strong> levier, en autorisant, sous certainesconditions, la compensation pour les opérations sur titres(repos et reverse repos, prêts <strong>de</strong> titres, securities financingtransactions) conclues avec une même contrepartie, indépendammentdu traitement comptable 58 .• Le projet <strong>de</strong> norme surles contrats d’assuranceL’<strong>ACPR</strong> a activement contribué,dans le cadre <strong>de</strong> sa participationaux travaux <strong>de</strong> l’ANC et <strong>de</strong>s autorités<strong>de</strong> contrôle (EIOPA et IAIS), à laconsultation lancée en <strong>2013</strong> parl’IASB sur la comptabilisation <strong>de</strong>scontrats d’assurance, qui vise àremplacer la norme actuelle IFRS 4(phase 1). L’évaluation <strong>de</strong>s passifsd’assurance repose sur troiscomposantes <strong>de</strong> base (buildingblocks) : les flux <strong>de</strong> trésorerie ques’attend à payer et à recevoir l’assureurdans l’exécution <strong>de</strong> sescontrats (pondérés par leur probabilitéet actualisés), un ajustementpour risque et une marge <strong>de</strong> servicecontractuelle représentant leprofit non acquis au titre du contratet dont la reconnaissance est différéedans le temps. Si l’<strong>ACPR</strong> est enaccord avec les grands principessous-jacents à ce modèle d’évaluation,elle partage néanmoins lescritiques qui lui ont été faites, parexemple, concernant la présentationdu résultat. En outre, elle considèreque certaines propositions<strong>de</strong> l’exposé-sondage, notammentrelatives à la détermination du tauxd’actualisation, sont susceptiblesd’avoir une inci<strong>de</strong>nce défavorablesur la comparabilité <strong>de</strong>s états financiers<strong>de</strong>s organismes d’assurance.14058. Le Comité <strong>de</strong> Bâle a publié, le 14 janvier 2014, <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments relatifs aux modalités <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s expositions pour le ratio <strong>de</strong> levier.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>• Les travaux <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong>snormes comptablesL’<strong>ACPR</strong> a également participé augroupe <strong>de</strong> travail, établi par l’ANCen <strong>2013</strong>, visant à mettre à jour laréglementation comptable françaisedans le contexte <strong>de</strong> la transposition<strong>de</strong> la CRD 4. Ce groupe<strong>de</strong> travail a notamment collaboréà la définition <strong>de</strong>s règles comptablesapplicables aux sociétés <strong>de</strong> financement.L’<strong>ACPR</strong> a contribuéaux réflexions <strong>de</strong> l’ANC qui ontconduit à l’élaboration du nouveaurèglement, pour les organismesd’assurance, relatif aux règles <strong>de</strong>comptabilisation <strong>de</strong>s valeurs amortissableset notamment <strong>de</strong>s investissementsdirects et indirects dansles prêts aux entreprises.L’INFORMATION FINANCIÈREL’<strong>ACPR</strong> a participé à la revue engagéepar le Comité <strong>de</strong> Bâle enmatière d’exigences <strong>de</strong> communicationfinancière (pilier 3). En <strong>2013</strong>,les travaux ont visé à analyser,d’une part, les informations publiéespar 21 banques d’importancesystémique globale, d’autrepart, les étu<strong>de</strong>s et initiatives réaliséessur le thème <strong>de</strong> la communicationfinancière <strong>de</strong>s banques. Undocument consultatif sur la révisiondu pilier 3 <strong>de</strong>vrait être publié par leComité <strong>de</strong> Bâle courant 2014.Par ailleurs, l’<strong>ACPR</strong> s’est impliquéedans les travaux poursuivis parl’EBA en matière d’analyse <strong>de</strong> certainesinformations publiées par unéchantillon <strong>de</strong> 19 banques européennesau titre <strong>de</strong>s exigences dupilier 3. Sur la base <strong>de</strong> cet échantillonet <strong>de</strong>s publications au titre <strong>de</strong>l’exercice 2012, il apparaît que <strong>de</strong>svoies d’amélioration <strong>de</strong>meurent,notamment en matière d’informationrelative au backtesting sur lerisque <strong>de</strong> crédit pour les banquesen approche notations internes(IRB), à la titrisation et aux risques <strong>de</strong>marché. Pour autant, l’analyse apermis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce certainesbonnes pratiques. Les conclusions<strong>de</strong> ces travaux ont étépubliées par l’EBA en décembre<strong>2013</strong> 59 .B. Dans le domaine<strong>de</strong> l’auditL’<strong>ACPR</strong> prend activement partaux différent travaux relatifs àl’audit <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong>crédit et <strong>de</strong>s organismes d’assurance,tant au niveau européen(EBA, EIOPA, Commission européenne)qu’international (Comité<strong>de</strong> Bâle, IAIS). Les travaux <strong>de</strong>l’année <strong>2013</strong> ont continué <strong>de</strong> portersur le projet <strong>de</strong> recommandationrelatif à l’audit légal <strong>de</strong>sbanques dont le Comité <strong>de</strong> Bâle apublié, en mars <strong>2013</strong>, un projetpour consultation publique. Cetterecommandation, dont la version aété publiée le 31 mars 2014, estaxée sur les facteurs essentielsconcourant à la qualité <strong>de</strong> l’audit<strong>de</strong>s banques et <strong>de</strong> leur supervision: compétences <strong>de</strong>s auditeurset qualité <strong>de</strong> leurs travaux, rôle ducomité d’audit, relations <strong>de</strong>s auditeurset <strong>de</strong>s superviseurs. Une recommandationcomparable est encours <strong>de</strong> rédaction pour le secteur<strong>de</strong>s assurances avec l’IAIS.L’<strong>ACPR</strong> a également continué <strong>de</strong>suivre les règles <strong>de</strong> compensationcomptable (netting) <strong>de</strong>s instrumentsfinanciers, compte tenu notamment<strong>de</strong> leur impact potentiel sur laréglementation pru<strong>de</strong>ntielle.59. Follow-up review of banks’ transparency in their 2012 Pillar 3 reports, EBA, 9 décembre <strong>2013</strong>.141


2L’évolution législativeet réglementaireau niveau national2.1 LES DISPOSITIONS ENMATIÈRE DE LCB-FTA. Introduction <strong>de</strong> la notion<strong>de</strong> représentantpermanentLa loi n° <strong>2013</strong>-100 a prévu que lesétablissements <strong>de</strong> paiement et lesétablissements <strong>de</strong> monnaie électroniqueayant leur siège socialdans un État membre <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne ou dans un État partieà l’accord sur l’Espace économiqueeuropéen qui recourent,pour exercer leur activité sur leterritoire français, aux services d’unou <strong>de</strong> plusieurs agents ou à <strong>de</strong>spersonnes en vue <strong>de</strong> distribuer <strong>de</strong>la monnaie électronique, doiventdésigner un représentant permanentrésidant sur le territoire national.Le représentant permanent estchargé, pour le compte <strong>de</strong> l’établissementconcerné, <strong>de</strong> la bonneapplication du dispositif <strong>de</strong> LCB-FTpour les activités exercées sur le territoirefrançais, et d’effectuer les déclarations<strong>de</strong> soupçon et les communicationssystématiques d’informationsà Tracfin.B. Transmissiond’informations à TracfinLes lois n° <strong>2013</strong>-100 du 28 janvier<strong>2013</strong> et n° <strong>2013</strong>-672 du 26 juillet<strong>2013</strong> ont créé une obligation <strong>de</strong>communication systématique d’information(COSI) à Tracfin relative :I aux opérations <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>fonds effectuées à partir d’un versementd’espèces ou au moyen<strong>de</strong> monnaie électronique dépassant1 000 euros par opération ou2 000 euros cumulés par client surun mois calendaire ;I aux opérations financières présentantun risque élevé <strong>de</strong> blanchimentou <strong>de</strong> financement du terrorismeen raison du pays ou duterritoire d’origine ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s fonds, du type d’opérationou <strong>de</strong>s structures juridiquesconcernées. Un décret en Conseild’État <strong>de</strong>vrait fixer en 2014 les critèresobjectifs <strong>de</strong>s opérations visées.La communication systématiqued’information est sans préjudice <strong>de</strong>l’obligation <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> soupçon.Plusieurs modifications ont étéapportées au cours <strong>de</strong> l’année<strong>2013</strong> au dispositif <strong>de</strong> déclaration<strong>de</strong> soupçon :I les tentatives d’opérations sontdésormais expressément mentionnéesà l’article L. 561-15 duco<strong>de</strong> monétaire et financiercomme entrant dans le champ<strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> soupçon ;I les modalités <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>sdéclarations et à Tracfin ont étérevues par le décret n° <strong>2013</strong>-480du 6 juin <strong>2013</strong> ainsi que par unarrêté du 6 juin <strong>2013</strong>, qui prévoientnotamment la mise enplace <strong>de</strong> la plateforme sécuriséeERMES et les conditions <strong>de</strong> recevabilitéd’une déclaration.Par ailleurs, la loi n° <strong>2013</strong>-672 aprécisé les informations à transmettreà Tracfin par les autorités <strong>de</strong>contrôle. De plus, quand l’<strong>ACPR</strong>transmet à Tracfin <strong>de</strong>s informationsrelatives à <strong>de</strong>s sommes ou opérationssusceptibles <strong>de</strong> provenird’une frau<strong>de</strong> fiscale mentionnéeau II <strong>de</strong> l’article L. 561-15 du co<strong>de</strong>monétaire et financier, elle doittransmettre simultanément ces informationsà l’administration fiscale(loi n° <strong>2013</strong>-1117 du 6 décembre<strong>2013</strong>).142


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>C. Renforcement<strong>de</strong>s mesures en matière<strong>de</strong> transparenceLa loi n° <strong>2013</strong>-672 a introduit, pourles établissements <strong>de</strong> crédit, lescompagnies financières, les compagniesfinancières holdings mixteset les entreprises d’investissement,<strong>de</strong> nouvelles règles <strong>de</strong> publicationd’informations sur leurs implantationsà l’étranger (article L. 511-45du co<strong>de</strong> monétaire et financier).L’<strong>ACPR</strong> aura la charge <strong>de</strong> contrôlerces publications et d’engager uneprocédure d’injonction sous astreinteen cas d’absence <strong>de</strong> publicationou d’omission dans lesinformations publiées, à compter<strong>de</strong> la première publication, à la findu 1 er semestre 2014.2.2 LES DISPOSITIONS RE-LATIVES À LA PROTEC-TION DE LA CLIENTÈLELa loi n° <strong>2013</strong>-672 du 26 juillet<strong>2013</strong> <strong>de</strong> séparation et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong>s activités bancaires intègre<strong>de</strong>s dispositifs qui permettent<strong>de</strong> mieux protéger les consommateurs,emprunteurs et assurés.Pour les clients les plus fragiles,la loi prévoit que les établissementsauront l’obligation <strong>de</strong> proposer uneoffre spécifique comprenant <strong>de</strong>smoyens <strong>de</strong> paiement, <strong>de</strong>s servicesbancaires appropriés à leur situationet un plafonnement <strong>de</strong>s commissionsd’intervention prélevéespar les banques en cas <strong>de</strong> fonctionnementirrégulier du compte.Pour les clients bénéficiant <strong>de</strong> cetteoffre spécifique et pour les clientsbénéficiant <strong>de</strong>s services bancaires<strong>de</strong> base dans le cadre du droit aucompte, ce plafond est <strong>de</strong> 4 eurospar opération et <strong>de</strong> 20 euros parmois. Ce plafonnement s’appliqueégalement aux autres clients avec<strong>de</strong>s plafonds supérieurs, 8 eurospar opération et 80 euros par mois.Afin <strong>de</strong> renforcer l’accès aux servicesbancaires et d’en faciliterl’usage, <strong>de</strong> mieux prévenir etdétecter les situations <strong>de</strong> fragilitéfinancière, il est prévu que l’Associationfrançaise <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit et <strong>de</strong>s entreprisesL’<strong>ACPR</strong> contribue au suivi<strong>de</strong> l’évolution législativeet réglementaire.143


6. CONTRIBUER À L’ÉVOLUTION DU CADRE RÉGLEMENTAIRE INTERNATIONAL,EUROPÉEN ET FRANÇAIS2. L’ÉVOLUTION LÉGISLATIVE ET RÉGLEMENTAIRE AU NIVEAU NATIONAL2.2 Les dispositions relatives à la protection <strong>de</strong> la clientèled’investissement (AFECEI) adopteune charte d’inclusion bancaire et<strong>de</strong> prévention du suren<strong>de</strong>ttement.Le contrôle du respect <strong>de</strong> cettecharte sera assuré par l’<strong>ACPR</strong>.La loi crée un observatoire <strong>de</strong>l’inclusion bancaire au niveau <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France en charge <strong>de</strong>collecter auprès <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit <strong>de</strong>s informationssur l’accès aux services bancaireset leur usage, en particulier pour lespopulations fragiles, et la mise enœuvre <strong>de</strong> la charte d’inclusionbancaire. Cet observatoire publieun rapport <strong>annuel</strong> sur la mise enœuvre <strong>de</strong> ses missions.S’agissant du droit au compte,l’obligation <strong>de</strong> remettre au <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urune attestation <strong>de</strong> refus d’ouverture<strong>de</strong> compte est désormaisinscrite dans la loi et non plus simplementdans la charte d’accessibilitébancaire. La loi introduit parailleurs un délai <strong>de</strong> trois jours ouvrésaprès réception <strong>de</strong>s piècesrequises pour l’ouverture d’un comptepar un établissement désignépar la Banque <strong>de</strong> France. La loiélargit les possibilités <strong>de</strong> saisine <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France à divers acteurs<strong>de</strong> la protection sociale (département,caisse d’allocationsfamiliales, services sociaux et certainesassociations ou fondations àbut non lucratif) par l’intermédiaire<strong>de</strong>squels les particuliers pourrontprésenter leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> désignationd’un établissement <strong>de</strong> crédità la Banque <strong>de</strong> France.S’agissant du traitement du suren<strong>de</strong>ttement,les trois grands objectifspoursuivis par les nouvellesmesures législatives, applicables àcompter du 1 er janvier 2014, sontune simplification <strong>de</strong> la procédure,une meilleure articulationavec les dispositions relatives au logementet une meilleure protection<strong>de</strong>s personnes suren<strong>de</strong>ttées.144


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>En matière <strong>de</strong> frais bancaires, lesnouvelles dispositions – informationpréalable du client avant tout prélèvement<strong>de</strong> frais et dénominationcommune <strong>de</strong>s principaux frais etservices bancaires – permettrontd’améliorer la transparence et <strong>de</strong>renforcer la concurrence.Pour les crédits immobiliers, unencadrement <strong>de</strong>s prêts en <strong>de</strong>viseétrangère contractés par les particuliersest également prévu, allantdans le sens <strong>de</strong> la recommandation<strong>de</strong> l’ACP n° 2012-R-01 portantsur les prêts en <strong>de</strong>vises. Ainsi,lorsqu’il supporte le risque <strong>de</strong>change, l’emprunteur particulier nepeut contracter <strong>de</strong>s prêts en <strong>de</strong>viseétrangère que s’il déclare percevoirprincipalement son revenu ou détenirun patrimoine dans cette <strong>de</strong>viseau moment <strong>de</strong> la signature ducontrat <strong>de</strong> prêt.En outre, la loi comprend un ensembletrès complet <strong>de</strong> mesuresqui vise à mieux protéger les en -treprises, dans leurs relations avecles banques, notamment les petiteset moyennes entreprises.Les banques <strong>de</strong>vront communiquerla notation interne qu’elles attribuentà l’entreprise en cas <strong>de</strong>refus <strong>de</strong> prêt. Elles <strong>de</strong>vront égalementtransmettre aux entreprises, etnotamment aux commerçants,une information complète sur lesfrais qu’elles perçoivent pour l’encaissement<strong>de</strong>s paiements parcarte. L’obligation <strong>de</strong> conclure uneconvention <strong>de</strong> compte, qui neconcernait que les particuliers, estétendue aux personnes physiquesagissant pour <strong>de</strong>s besoins professionnels(entreprises individuelles) et<strong>de</strong>vra notamment comporter lesmodalités d’accès à la médiation.En matière d’assurance emprunteur,la loi introduit <strong>de</strong> nouvellesmentions obligatoires sur les coûts<strong>de</strong> l’assurance concernant le crédità la consommation et le crédit immobilier,afin <strong>de</strong> mieux informer lesconsommateurs et <strong>de</strong> renforcer laconcurrence. S’agissant <strong>de</strong>s créditsimmobiliers, la loi prévoit la remised’une fiche d’information standardiséelors <strong>de</strong> la première simulation,qui <strong>de</strong>vra indiquer les types <strong>de</strong>garanties proposées et rappeler lapossibilité pour l’emprunteur <strong>de</strong>souscrire une assurance <strong>de</strong> sonchoix. En cas <strong>de</strong> substitution d’assurance,la loi encadre la procédureau moment <strong>de</strong> la signaturedu contrat. L’acceptation d’un nouveaucontrat d’assurance présentépar l’emprunteur ne peut donnerlieu à modification du taux <strong>de</strong> créditou <strong>de</strong> ses conditions d’octroi, nià <strong>de</strong>s frais supplémentaires.Une avance sur frais d’obsèquespourra être débitée sur les comptes<strong>de</strong> paiement du défunt, sur présentation<strong>de</strong> la facture <strong>de</strong>s obsèques,dans la limite du sol<strong>de</strong> créditeur <strong>de</strong>ces comptes ou d’un montant fixépar arrêté.Des dispositions en matière <strong>de</strong>contrats obsèques ont égalementété prises dans le sens <strong>de</strong> la recommandation<strong>de</strong> l’ACP n° 2011-R-04 portant sur la commercialisation<strong>de</strong>s contrats d’assuranceliés au financement d’obsèques.Ce type <strong>de</strong> contrat <strong>de</strong>vra prévoirexpressément l’affectation d’unepartie du capital versé au règlement<strong>de</strong>s frais d’obsèques du souscripteur.Un mécanisme <strong>de</strong> revalorisation<strong>de</strong> ces contrats est prévu,un arrêté précisera les modalités<strong>de</strong> calcul et d’affectation <strong>de</strong> laquote-part <strong>de</strong>s bénéfices techniqueset financiers.La loi fixe <strong>de</strong> nouvelles obligationsà la charge <strong>de</strong>s assureurs pour luttercontre les contrats d’assurancevie non réclamés : consultation<strong>annuel</strong>le du répertoire nationald’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s personnesphysiques et rapport <strong>annuel</strong><strong>de</strong>s organismes professionnels 60 surl’application <strong>de</strong>s dispositifs en matièred’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s assurés décédés.Ces nouvelles mesures <strong>de</strong> la loi s’intègrerontdans les contrôles <strong>ACPR</strong>relatifs à la protection <strong>de</strong> la clientèle.60. Organismes professionnels concernés : la FFSA (Fédération française <strong>de</strong>s sociétés d’assurances), le GEMA (Groupement <strong>de</strong>s entreprisesmutuelles d’assurance), le CTIP (Centre technique <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> prévoyance), la FNMF (Fédération nationale <strong>de</strong> la mutualité française).145


71. Budget 1482. Le suivi <strong>de</strong> la performance 156146


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Budgetet suivi<strong>de</strong> la performanceL’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel et<strong>de</strong> résolution dispose <strong>de</strong> moyens budgétairesspécifiques sous forme <strong>de</strong> contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle recouvrées par laBanque <strong>de</strong> France auprès <strong>de</strong>s organismesassujettis et intégralement affectées à l’<strong>ACPR</strong>.Ces contributions peuvent être complétéespar <strong>de</strong>s dotations additionnelles <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France.Depuis 2011, l’Autorité a mis en place <strong>de</strong>sindicateurs <strong>de</strong> performance afin <strong>de</strong> mesurerl’efficacité <strong>de</strong> son action dans la réalisation<strong>de</strong> ses missions.147


1Budget1.1 LE BUDGET DE L’<strong>ACPR</strong>Conformément à l’article L. 612-18du co<strong>de</strong> monétaire et financier,l’<strong>ACPR</strong>, en tant qu’autorité administrativeindépendante, dispose <strong>de</strong>l’autonomie financière dans la limitedu produit <strong>de</strong>s contributionsversées par les organismes assujettis.Des dotations additionnellespeuvent lui être allouées par laBanque <strong>de</strong> France.En application <strong>de</strong> l’article L. 612-19du co<strong>de</strong> monétaire et financier,l’<strong>ACPR</strong> recourt aux fonctions support<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France afin<strong>de</strong> favoriser les synergies et <strong>de</strong> bénéficier<strong>de</strong> la mutualisation <strong>de</strong> certainscoûts (gestion immobilière,informatique, gestion du personnel,comptabilité…). Elle s’appuie égalementsur certains métiers opérationnels<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France,notamment en ce qui concernel’exploitation <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> donnéesnécessaires à l’exercice <strong>de</strong> ses missions.Les prestations ainsi rendues àl’<strong>ACPR</strong> par la Banque <strong>de</strong> Francesont évaluées sur la base <strong>de</strong> lacomptabilité analytique <strong>de</strong> cette<strong>de</strong>rnière conformément à la conventionfinancière conclue entreelles. Ces prestations constituent,au titre d’un exercice, <strong>de</strong>s chargespour l’<strong>ACPR</strong> et <strong>de</strong>s produits au seindu budget général <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France. Les prestations quel’<strong>ACPR</strong> est amenée à rendre à laBanque <strong>de</strong> France sont égalementévaluées sur la base du coût analytique; elles constituent un produitpour l’<strong>ACPR</strong> et une charge pour laBanque <strong>de</strong> France. Les investissementssont effectués par la Banque<strong>de</strong> France pour le compte <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, le budget <strong>de</strong> l’Autorité intégrantles amortissements qui en résultent.L’ensemble <strong>de</strong>s recettes et dépenses<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> au titre <strong>de</strong> l’exercice<strong>2013</strong> constitue le budget <strong>de</strong>l’Autorité, celui-ci étant en applicationdu co<strong>de</strong> monétaire et financierun budget annexe <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France.Le rapport sur l’exécution budgétaire<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> pour l’exercice<strong>2013</strong>, élaboré sur la base <strong>de</strong>s principesqui viennent d’être rappelés,a été soumis au comité d’audit quia rendu un avis favorable au cours<strong>de</strong> sa séance du 24 février 2014. Ila ensuite fait l’objet d’une validationpar le collège plénier le 3 mars2014.1.2 PRÉSENTATIONSYNTHÉTIQUEDU BUDGETLe rapport sur l’exécution budgétaire,validé par le collège <strong>de</strong> supervision<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> (dans saformation plénière) au cours <strong>de</strong> saséance du 3 mars 2014, fait apparaîtreau titre <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong> unsol<strong>de</strong> budgétaire positif <strong>de</strong> 0,6 milliond’euros 61 .Ce sol<strong>de</strong> résulte <strong>de</strong> l’enregistrement<strong>de</strong> recettes nettes <strong>de</strong>184,3 millions d’euros, en légèreaugmentation par rapport à l’année2012 (+ 3,3 millions d’euros)compte tenu <strong>de</strong>s modifications intervenuesau cours <strong>de</strong> l’année<strong>2013</strong> sur les taux <strong>de</strong> contributionapplicables tant aux organismesdu secteur bancaire qu’assurantiel(cf. encadré ci-contre). Le montant<strong>de</strong>s dépenses s’est, quant à lui,établi à 183,7 millions d’euros, endiminution <strong>de</strong> 1,3 % par rapport àl’exercice précé<strong>de</strong>nt.Ce sol<strong>de</strong> budgétaire positif intervientalors que le budget prévisionnel<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> approuvé par lecollège <strong>de</strong> supervision anticipait undéficit. Le décalage entre les prévisionset les réalisations s’expliquepar le fait que la hausse <strong>de</strong>s taux<strong>de</strong> contribution n’avait pas été priseen compte, dès lors qu’elle n’avaitpas encore été adoptée 62 , ainsique par un nombre <strong>de</strong> personnelsprésents moins élevé que celui<strong>de</strong> la cible d’effectif qui avait étéfixée initialement. Cet écart résulte14861. L’exécution budgétaire est présentée au collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en milliers d’euros. Les écarts qui peuvent être constatés dansles tableaux entre les détails et les totaux sont consécutifs à la transposition <strong>de</strong>s montants <strong>de</strong> milliers en millions d’euros.62. Avant augmentation <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong>s contributions <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong>s secteurs bancaire et assurantiel qui sont passés respectivement <strong>de</strong>0,63 ‰ à 0,66 ‰ et <strong>de</strong> 0,15 ‰ à 0,21 ‰ en mars <strong>2013</strong>.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>notamment d’une forte mobilité<strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l’Autorité vers laBanque <strong>de</strong> France, la Banque centraleeuropéenne ou d’autres organisationsinternationales. En outre, lamobilité <strong>de</strong>s effectifs génère également,compte tenu <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong>recrutement, une minoration <strong>de</strong>sdépenses <strong>de</strong> personnel. Enfin, uneréduction substantielle <strong>de</strong>s coûts informatiqueset <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> missionsexplique aussi l’écart constaté.Recettes et dépenses Recettes et Budget Recettes et Écart par rapport Écart entre dépensesen millions d’euros dépenses <strong>2013</strong> dépenses au budget 2012 et <strong>2013</strong>2012 63 initial <strong>2013</strong> Montant % Montant %Contributions <strong>de</strong>s assujettis 178,3 163,8 181,4 17,6 10,7 % 3,1 1,7 %Autres recettes 2,7 2,6 2,9 0,3 11,5 % 0,3 11,1 %Ensemble <strong>de</strong>s recettes (A) 181,0 166,4 184,3 17,9 10,8 % 3,3 1,8 %Charges <strong>de</strong> personnel 102,0 106,9 100,8 - 6,1 - 5,7 % - 1,2 - 1,2 %Dépenses informatiques 23,6 30,3 23,8 - 6,5 - 21,5 % 0,2 0,8 %Dépenses immobilières 28,7 29,7 29,1 - 0,6 - 2,0 % 0,4 1,4 %Autres dépenses 30,4 32,4 30,0 - 2,4 - 7,4 % - 0,4 - 1,3 %Ensemble <strong>de</strong>s dépenses (B) 184,7 199,3 183,7 - 15,6 - 7,8 % - 1,0 - 0,5 %Sol<strong>de</strong> budgétaire (A) - (B) - 3,7 0,6A. Recettes enregistréespar l’<strong>ACPR</strong>LES RECETTES ISSUES DESCONTRIBUTIONS POUR FRAISDE CONTRÔLE S’ÉTABLISSENTÀ 181,4 MILLIONS D’EUROSLes recettes issues <strong>de</strong>s contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle s’établissentau titre <strong>de</strong> l’exercice <strong>2013</strong> à181,6 millions d’euros avant priseen compte <strong>de</strong>s annulations au titre<strong>de</strong>s exercices antérieurs et <strong>de</strong>s dotationspour provisions pour risque<strong>de</strong> non-recouvrement. Ce montant<strong>de</strong> recettes est en progression <strong>de</strong>2,4 millions d’euros par rapport àl’exercice 2012 en raison <strong>de</strong> lahausse <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> contributiontant pour les organismes du secteurbancaire que pour ceux du secteurassurantiel. Néanmoins, les recettesissues <strong>de</strong>s contributions pour frais<strong>de</strong> contrôle versées par les établissements<strong>de</strong> crédit, hors contributions<strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s dépôts etconsignations, sont inférieures auxprévisions initiales en raison essentiellementd’une diminution <strong>de</strong>s assiettes<strong>de</strong> contribution <strong>de</strong>s principauxgroupes bancaires. Cettebaisse s’explique par une baisse duniveau d’activité, la poursuite <strong>de</strong> lapolitique <strong>de</strong> cession <strong>de</strong>s risquesainsi que la modification <strong>de</strong>s paramètresinternes utilisés pour lecalcul <strong>de</strong>s exigences en fonds propres.En revanche, la baisse plus limitéeque prévue <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong>collecte <strong>de</strong> l’assurance vie, associéeau relèvement du taux <strong>de</strong>contribution, a abouti à une hausse<strong>de</strong>s contributions dans le secteurassurantiel. Enfin, si la collecte <strong>de</strong>scontributions auprès <strong>de</strong>s intermédiairesen opérations d’assuranceet réassurance est sensiblementconforme au montant attendu, lemontant perçu à ce jour <strong>de</strong>s contributionsauprès <strong>de</strong>s intermédiairesen opérations <strong>de</strong> banque et services<strong>de</strong> paiement n’a pas totalementconfirmé les projections quiavaient été réalisées. Cette modifications’explique principalementpar le changement législatif qui estintervenu en ce qui concerne lesrègles d’accès à cette professionet qui a conduit à ne pas soumettreà contribution les intervenantsn’effectuant que peu d’opérationsd’intermédiation bancaire ou <strong>de</strong>services <strong>de</strong> paiement.63.Dans le cadre <strong>de</strong> l’évaluation définitive <strong>de</strong>s coûts analytiques <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France – intervenant au cours du 2 e trimestre <strong>de</strong> chaqueannée conformément à la convention financière – le montant <strong>de</strong>s prestations rendues par la Banque <strong>de</strong> France à l’<strong>ACPR</strong> ainsi que cellesrendues par l’<strong>ACPR</strong> a été ajusté, portant ainsi le sol<strong>de</strong> budgétaire relatif à l’exercice 2012 à - 3,7 millions d’euros contre - 5,8 millions découlant<strong>de</strong>s coûts dits semi-définitifs. Les données présentées dans le présent document au titre <strong>de</strong> l’année 2012 sont établies sur la base <strong>de</strong>s coûtsdéfinitifs et peuvent ainsi être légèrement différentes <strong>de</strong> celles établies à partir <strong>de</strong>s coûts semi-définitifs publiées dans le rapport <strong>annuel</strong> 2012<strong>de</strong> l’Autorité.149


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE1. BUDGET1.2 Présentation synthétique du budgetCatégories <strong>de</strong> contributions 2012 <strong>2013</strong> Écart entreen millions d’euros 2012 et <strong>2013</strong>Montant %Établissements <strong>de</strong> crédit et entreprises d’investissement(y compris Caisse <strong>de</strong>s dépôts et consignations) 137,9 129,2 - 8,7 - 6,3 %Changeurs manuels 0,2 0,2 0 0Assurances, mutuelles et institutions <strong>de</strong> prévoyance 34,9 47,3 12,4 35,5 %Intermédiaires en opérations <strong>de</strong> banqueet en services <strong>de</strong> paiement 3,3 1,8 - 1,5 - 45,5 %Courtiers, associations <strong>de</strong> microcrédit 2,9 3,0 0,1 3,4 %Total <strong>de</strong>s contributions 179,2 181,5 2,3 1,3 %Dotations aux provisions nettes <strong>de</strong>s repriseset annulations <strong>de</strong>s contributions 0,9 0,2 - 0,7 - 77,8 %Contributions nettes d’annulations et provisions 178,3 181,3 3,0 1,7 %97,3 % du montant <strong>de</strong>s recettes issues<strong>de</strong>s contributions pour frais <strong>de</strong>contrôle <strong>2013</strong> proviennent <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit, <strong>de</strong>s entreprisesd’investissement, <strong>de</strong>s organismesd’assurance, mutuelles etinstitutions <strong>de</strong> prévoyance et <strong>de</strong> laCaisse <strong>de</strong>s dépôts et consignations.Le sol<strong>de</strong> (5 millions d’euros)correspond aux contributions <strong>de</strong>sintermédiaires en opérations <strong>de</strong>banques et en services <strong>de</strong> paiement(IOBSP), aux courtiers en assuranceet réassurance, aux changeursmanuels.150


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>ÉVOLUTION EN MATIÈRE DE CONTRIBUTIONS POUR FRAIS DE CONTRÔLELe dispositif relatif aux contributions pour frais <strong>de</strong> contrôledues par les personnes soumises au contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> aconnu, au cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>, <strong>de</strong>ux évolutions.Les taux <strong>de</strong> contribution applicables aux entités du secteurbancaire ainsi qu’à celles du secteur assurantiel ont étémodifiés au titre <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>.I L’arrêté daté du 9 avril 2010 fixant le taux <strong>de</strong> la contributionpour frais <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s entités du secteur bancaire a étémodifié en date du 29 mars <strong>2013</strong>, portant ainsi le tauxs’appliquant au montant <strong>de</strong>s exigences en fonds propresou à celui du capital minimum à 0,66 ‰ (contre 0,63 ‰précé<strong>de</strong>mment).I L’arrêté daté du 26 avril 2010 fixant le taux <strong>de</strong> lacontribution pour frais <strong>de</strong> contrôle applicable aux entitésdu secteur <strong>de</strong>s assurances a été modifié en date du29 mars <strong>2013</strong>, portant ainsi le taux s’appliquant au montant<strong>de</strong>s primes ou cotisations émises à 0,21 ‰ (contre 0,15 ‰précé<strong>de</strong>mment).Les montants forfaitaires applicables aux autres catégoriesd’assujettis ainsi que le montant <strong>de</strong>s contributions minimalessont quant à eux restés inchangés.Le registre <strong>de</strong>s intermédiaires en assurance, banque etfinance, prévu à l’article L. 512-1 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances ettenu par l’ORIAS, est entré en vigueur le 15 janvier <strong>2013</strong>.À la suite <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> ce registre, les règlesd’assujettissement à la contribution pour frais <strong>de</strong> contrôleainsi que les modalités d’émission <strong>de</strong>s appels à contributionont évolué, à compter <strong>de</strong> l’exercice <strong>2013</strong>, tant pourles courtiers en assurance ou réassurance que pourles intermédiaires en opérations <strong>de</strong> banque ou en services<strong>de</strong> paiement (IOBSP).I En application du V, 1°, <strong>de</strong> l’article L. 612-20 du co<strong>de</strong>monétaire et financier, ces <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> personnessont désormais assujetties à la contribution pour frais <strong>de</strong>contrôle au titre <strong>de</strong> l’activité exercée au 1 er avril <strong>de</strong> chaqueannée (au lieu du 1 er janvier).I À l’image <strong>de</strong> la pratique déjà existante pour les courtiersen assurance ou réassurance, les appels à contributionpour frais <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>stinés aux IOBSP sont désormaisémis par la Banque <strong>de</strong> France sur la base <strong>de</strong>s informationscommuniquées à l’<strong>ACPR</strong> par l’ORIAS.I Pour ces <strong>de</strong>ux catégories d’intermédiaires, les appels àcontribution seront désormais émis au plus tard le 15 juin<strong>de</strong> chaque année, la date limite <strong>de</strong> paiement étant fixéeau 30 août. Néanmoins, <strong>de</strong> manière transitoire, l’émission<strong>de</strong>s appels à contribution <strong>de</strong>stinés aux IOBSP est intervenue,en <strong>2013</strong>, le 15 octobre pour une date limite <strong>de</strong> paiementfixée au 31 décembre <strong>2013</strong>.Les recettes issues <strong>de</strong>s contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle <strong>2013</strong> sont, enoutre, à l’image <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes,légèrement impactées par<strong>de</strong>s annulations <strong>de</strong> contributionsémises au titre <strong>de</strong>s années 2010,2011 et 2012, intervenues au cours<strong>de</strong> l’exercice <strong>2013</strong> dans le cadredu traitement <strong>de</strong>s contestations.Ces annulations, qui impactent lebudget <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> pour la seulefraction <strong>de</strong>s contributions non provisionnéesà fin 2011 et 2012, découlentessentiellement du nonassujettissement <strong>de</strong> personnes déclaréesà tort en tant qu’intermédiairesen opérations <strong>de</strong> banque eten services <strong>de</strong> paiement, ou <strong>de</strong> laconstatation du caractère irrécouvrable<strong>de</strong>s sommes dues notammentdans le cadre <strong>de</strong> procédurescollectives.À fin février 2014, les contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle dues au titre<strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong> ont été collectéesà hauteur <strong>de</strong> 99,7 %. Le montantrestant à recouvrer se limite à0,6 million d’euros relatifs en quasitotalitéaux intermédiaires en opérations<strong>de</strong> banque ou en services<strong>de</strong> paiement et aux courtiers en assuranceou réassurance. Le taux <strong>de</strong>recouvrement atteint sur les catégories<strong>de</strong>s intermédiaires est enretrait par rapport aux campagnesprécé<strong>de</strong>ntes. Cette différence estprincipalement due au décalagedans le temps <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong>s appelsà contribution pour les courtiersen assurance ou réassurance(le 30 juin) et pour les intermédiairesen opérations <strong>de</strong> banque et services<strong>de</strong> paiement, pour la pério<strong>de</strong>transitoire, le 15 octobre au lieu du15 avril précé<strong>de</strong>mment.En raison <strong>de</strong> ce décalage <strong>de</strong> lamise en recouvrement <strong>de</strong>s contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> lacatégorie <strong>de</strong>s intermédiaires enopérations <strong>de</strong> banque et en services<strong>de</strong> paiement, <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong>relance ont été émises au début<strong>de</strong> l’année 2014 et, en conséquence,les contributions <strong>2013</strong> impayées<strong>de</strong> cette catégorie d’intermédiairesn’ont pas été provisionnéesà la clôture <strong>de</strong> l’exercice<strong>2013</strong>.151


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE1. BUDGET1.2 Présentation synthétique du budgetDonnées arrêtées Contributions <strong>2013</strong> Contributions 2012 Contributions 2011 Contributions 2010à mi-février 2014 Taux <strong>de</strong> Taux <strong>de</strong> Taux <strong>de</strong> Taux <strong>de</strong>Restant à recou- Restant à recou- Restant à recou- Restant à recouencaisser*vrement encaisser* vrement encaisser* vrement encaisser* vrementÉtablissements <strong>de</strong> crédit etentreprises d’investissement 11 100,0 % 6 100,0 % 2 100,0 % 1 100,0 %Assurances, mutuelles etinstitutions <strong>de</strong> prévoyance 14 100,0 % 8 100,0 % 0 100,0 % 0 100,0 %Caisse <strong>de</strong>s dépôtset consignations 0 100,0 % 0 100,0 % - - - -Changeurs manuels 10 94,2 % 8 95,2 % 3 98,1 % 2 98,6 %Intermédiaires en opérations<strong>de</strong> banque et en services<strong>de</strong> paiement 413 77,3 % 491 84,8 % 941 77,4 % 1 280 70,6 %Courtiers en assuranceou réassurance et associations<strong>de</strong> microcrédit 185 93,8 % 146 94,9 % 186 93,3 % 158 93,6 %TOTAL 633 99,7 % 659 99,6 % 1 132 99,3 % 1 441 99,1 %* en milliers d’eurosLe décret n° 2012-1516 du 27 décembre2012 relatif au recouvrement<strong>de</strong> la contribution attribue àla direction <strong>de</strong>s créances spécialesdu Trésor (DCST) le recouvrement<strong>de</strong> la contribution pour frais <strong>de</strong>contrôle, les sanctions et les astreintesprévus au VIII <strong>de</strong> l’articleL. 612-20 du co<strong>de</strong> monétaire et financier.Une convention rédigéeen application <strong>de</strong> ce décret régitles procédures d’échange entre laDCST, la Banque <strong>de</strong> France etl’<strong>ACPR</strong>. En <strong>2013</strong>, un premier lot <strong>de</strong>contributions impayées relativesaux campagnes 2011 et 2012 aété confié à la DCST pour recouvrementforcé. Près <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s montantsimpayés faisant l’objet <strong>de</strong> cesdossiers ont été récupérés à ce jouroccasionnant ainsi une réduction<strong>de</strong>s provisions par le biais <strong>de</strong>s reprises.AUTRES RECETTES DE L’AUTORITÉDE CONTRÔLE PRUDENTIELET DE RÉSOLUTIONEn complément <strong>de</strong>s contributionspour frais <strong>de</strong> contrôle, <strong>de</strong>s opérationsportant sur 2,9 millions d’eurosont été enregistrées dans la catégorie<strong>de</strong>s autres produits.Ce montant, légèrement plus importantqu’en 2012, correspondprincipalement à la refacturation<strong>de</strong> prestations rendues par l’<strong>ACPR</strong>pour le compte tant <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France que d’autres organismestels que les autorités <strong>de</strong> supervisioneuropéennes (EIOPA 64 etEBA 65 ) ou la Banque centrale européenne,ainsi qu’au produit du placementdu sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s contributionsreportées.B. DépensesEn raison <strong>de</strong> son adossement à laBanque <strong>de</strong> France, les frais <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont soitdirectement engagés par les servicesdu secrétariat général, soitengagés par les services prestataires<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France.Les dépenses initiées par les services<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France auprofit <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> recouvrent les salairesdu personnel permanent, lalocation <strong>de</strong>s locaux d’exploitationet leur entretien, les dépenses informatiquesainsi que celles <strong>de</strong> formation,pour ne mentionner queles plus importantes. Par ailleurs,les dépenses engagées par laBanque <strong>de</strong> France pour le compte<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sont refacturées au coûtcomplet, sauf en matière <strong>de</strong>charges <strong>de</strong> personnel, déterminépar la comptabilité analytique <strong>de</strong>la Banque <strong>de</strong> France selon <strong>de</strong>s15264. European Insurance and Occupational Pensions Authority, Autorité européenne <strong>de</strong>s assurances et <strong>de</strong>s pensions professionnelles.65. European Banking Authority, Autorité bancaire européenne.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Dépenses en millions d’euros Dépenses % Dépenses %2012 structure <strong>2013</strong> structureCharges <strong>de</strong> personnel 102,0 55 % 100,8 55 %Dépenses informatiques 23,6 13 % 23,8 13 %Dépenses immobilières 28,7 16 % 29,1 16 %Autres dépenses 27,8 15 % 27,6 15 %Amortissements 2,6 1 % 2,4 1 %Ensemble <strong>de</strong>s dépenses 184,7 100 % 183,7 100 %modalités prévues dans le cadred’une convention financière qui aété renouvelée en décembre <strong>2013</strong>.Les dépenses <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> au titre<strong>de</strong> l’exercice <strong>2013</strong> atteignent183,7 millions d’euros, en diminution<strong>de</strong> 0,6 % par rapport à 2012,en raison essentiellement <strong>de</strong> l’évolution<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> personnel quicompense en partie l’augmentation<strong>de</strong>s frais généraux.DÉPENSES DU PERSONNEL(100,8 MILLIONS D’EUROS)Les dépenses <strong>de</strong> personnel sont enretrait par rapport à l’exercice 2012(- 1,1 %) malgré une légère augmentation<strong>de</strong> l’effectif moyen, ledécalage s’expliquant par une modification<strong>de</strong> la structure <strong>de</strong>s effectifs: plus d’agents juniors percevant<strong>de</strong>s salaires <strong>de</strong> début <strong>de</strong> carrière,reprises <strong>de</strong> provisions pour congéspayés et CET dues à la stabilisation<strong>de</strong>s effectifs, et réduction <strong>de</strong>charges en raison du crédit d’impôtcompétitivité emploi. Le profil et larépartition par activité <strong>de</strong>s effectifsdu secrétariat général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>sont détaillés au chapitre 1.En raison du rythme <strong>de</strong>s recrutementsqui influe directement sur lenombre <strong>de</strong>s EATP 66 moyens <strong>annuel</strong>s(1 018,6 contre 1 030,5 prévus), lesdépenses <strong>de</strong> personnel sont inférieures<strong>de</strong> 3,3 millions d’euros parrapport aux prévisions initiales.Catégories <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong> personnelÉcart entre dépensesen millions d’euros réelles 2012 et <strong>2013</strong>2012 <strong>2013</strong> Montant %Traitement <strong>de</strong> base, allocations spéciales,primes <strong>de</strong> bilan 45,7 45,5 - 0,2 - 0,4 %Autres éléments <strong>de</strong> rémunérationet autres charges <strong>de</strong> personnel 20,5 18,8 - 1,7 - 8,4 %Charges sociales et fiscales 35,8 36,6 0,8 2,1 %Ensemble 102,0 100,8 - 1,2 - 1,1 %DÉPENSES INFORMATIQUES(23,8 MILLIONS D’EUROS)Les dépenses informatiques supportéespar l’<strong>ACPR</strong> se sont élevéesà 23,8 millions d’euros en <strong>2013</strong>, enlégère hausse <strong>de</strong> 0,2 million d’eurospar rapport aux dépenses enregistréesen 2012. Ce montant serépartit entre les coûts <strong>de</strong>s prestationsexternes <strong>de</strong> maîtrise d’ouvrageet <strong>de</strong> maîtrise d’œuvre, et<strong>de</strong>s locations <strong>de</strong> logiciels associéesà la réalisation <strong>de</strong>s projetsinformatiques <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> et <strong>de</strong> lamaintenance <strong>de</strong> ses applications(7 millions d’euros) et les prestationsréalisées par les services informatiques<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France ensoutien à la réalisation du plan <strong>de</strong>charge informatique ou pour lafourniture <strong>de</strong> l’infrastructure informatique(16,8 millions d’euros).66. Équivalent agent à temps plein.153


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE1. BUDGET1.2 Présentation synthétique du budgetLe budget alloué en <strong>2013</strong> pour laréalisation <strong>de</strong>s projets et maintenancesinformatiques avait étéévalué à 8,2 millions d’euros et lesdépenses réelles sont donc inférieures<strong>de</strong> 1,2 million d’euros parrapport aux prévisions initiales. Cetécart résulte d’économies sur lesmaintenances d’application ou <strong>de</strong>décalage <strong>de</strong> certains travaux sur2014.Le coût <strong>de</strong>s prestations informatiquesfournies par la Banque <strong>de</strong>France a été évalué conformémentaux dispositions <strong>de</strong> laconvention financière signée en2010, et renouvelée en <strong>2013</strong>, entrecette <strong>de</strong>rnière et l’<strong>ACPR</strong>. Au titre <strong>de</strong>l’année <strong>2013</strong>, ces prestations sesont élevées à 16,8 millions d’euros,soit un niveau comparable auxcoûts observés en 2012 (16 millionsd’euros).Ces prestations portent sur l’exploitation,dans le cadre <strong>de</strong>s infrastructures<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France, dusystème d’information <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>,ainsi que sur <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>conseils et d’étu<strong>de</strong>s notamment enmatière d’architecture du systèmed’information et <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong>projets. Figure également dans ceposte l’ensemble <strong>de</strong>s dépensesengagées au titre <strong>de</strong> la fourniture,aux agents du secrétariat général<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, <strong>de</strong>s outils d’informatiqueindividuelle (incluant les outils collaboratifsainsi que la téléphonie).DÉPENSES IMMOBILIÈRES(29,1 MILLIONS D’EUROS)Les dépenses immobilières progressentlégèrement entre 2012 et<strong>2013</strong> d’un montant <strong>de</strong> 0,4 milliond’euros qui résulte d’une augmentation<strong>de</strong>s loyers et <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>0,9 million d’euros et <strong>de</strong> la réduction<strong>de</strong>s prestations fournies par laBanque <strong>de</strong> France (- 0,4 milliond’euros). L’augmentation <strong>de</strong>s loyersest consécutive à la prise encharge <strong>de</strong>s loyers et <strong>de</strong>s charges<strong>de</strong>s nouveaux locaux et <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>xation<strong>de</strong>s loyers et charges surl’indice du coût à la construction.En complément <strong>de</strong>s loyers etcharges relatives aux <strong>de</strong>ux immeublesoccupés par les services dusecrétariat général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, lesdépenses immobilières intègrent lemontant <strong>de</strong>s prestations fourniespar la Banque <strong>de</strong> France, évaluéesconformément à la convention financièreet correspondant notammentaux dépenses d’entretien etd’électricité. La surface allouée parposte <strong>de</strong> travail occupé s’établit à11,3 m².AUTRES DÉPENSES (29,6 MILLIONS D’EUROS)Autres dépenses Dépenses Dépenses Écart entre dépensesen millions d’euros 2012 <strong>2013</strong> 2012 et <strong>2013</strong>Montant %Sous-traitancehors informatique 13,2 15,4 2,2 16,7 %Frais <strong>de</strong> mission 4,6 4,0 - 0,6 - 13,0 %Autres frais généraux 10,3 10,2 - 0,1 - 1,0 %Ensemble <strong>de</strong>sautres dépenses 28,1 29,6 1,5 5,3 %Régularisation dusol<strong>de</strong> débiteur 2012 - 2,1 - 2,1Montant net 28,1 27,6 - 0,6 - 2,1 %154


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Les autres dépenses, qui s’élèventà 29,6 millions d’euros, enregistrentune hausse notable en raison, essentiellement,d’une augmentation<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> sous-traitance hors informatique.Les dépenses <strong>de</strong> sous-traitance,hors informatique, qui recouvrentl’ensemble <strong>de</strong>s autres prestations(hors immobilier) rendues par laBanque <strong>de</strong> France à l’<strong>ACPR</strong> pourson fonctionnement, sont en augmentation<strong>de</strong> 2,2 millions d’eurospar rapport à l’exercice 2012.Cette variation résulte <strong>de</strong> l’évolutiondu coût <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> formationen raison d’une majorationnotable du nombre d’heures <strong>de</strong>formation organisées au profit <strong>de</strong>sagents <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dans le cadre<strong>de</strong> leur préparation au nouveaucontexte professionnel que constituerala mise en œuvre <strong>de</strong> la supervisionbancaire européenne,que ces agents soient détachés àla Banque centrale européenne ouqu’ils continuent <strong>de</strong> travailler àl’<strong>ACPR</strong> en collaboration avec lesservices <strong>de</strong> cette institution. Le coût<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s ressources humainesa également enregistréune hausse importante qui s’expliquepar la forte mobilité <strong>de</strong>sagents <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> qui accroît lesprestations liées au recrutement etaux formalités administratives.Les frais <strong>de</strong> missions diminuent en<strong>2013</strong> (- 0,6 million d’euros) à la suitedu report d’un certain nombre <strong>de</strong>missions, en raison notamment <strong>de</strong>stravaux relatifs à la mise en place<strong>de</strong> l’Union bancaire européenne.Toutefois, le nombre <strong>de</strong> missions est<strong>de</strong>meuré soutenu, qu’il s’agisse <strong>de</strong>smissions <strong>de</strong> contrôle ou <strong>de</strong> la participationaux groupes <strong>de</strong> travailinternationaux.Les autres frais généraux intègrentégalement les cotisations verséespar l’<strong>ACPR</strong> au titre <strong>de</strong> sa participationau fonctionnement <strong>de</strong> différentsorganismes (1,9 million d’euros).Ces dépenses ont continué <strong>de</strong>croître en <strong>2013</strong> essentiellement enraison <strong>de</strong> la poursuite <strong>de</strong> la montéeen charge <strong>de</strong> l’EBA et <strong>de</strong> l’EIOPA,créées en 2010.Le montant <strong>de</strong>s autres dépenses aété diminué globalement d’unmontant <strong>de</strong> 2,1 millions d’euroscorrespondant à la régularisationdu sol<strong>de</strong> débiteur <strong>de</strong> l’exercice2012 déterminé à l’issue du calculdu résultat définitif 67 .AMORTISSEMENTS(2,4 MILLIONS D’EUROS)La charge d’amortissement a diminuépar rapport à l’exercice 2012.Elle correspond essentiellementaux amortissements d’applicationsinformatiques développées en interneet du matériel informatique,ainsi que dans une moindre mesureaux amortissements <strong>de</strong> logicielset <strong>de</strong> mobilier.CONCLUSIONL’exercice <strong>2013</strong> se sol<strong>de</strong> par un excé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> 0,6 million d’euros.Conformément à la réglementationen vigueur, ce sol<strong>de</strong> sera imputéintégralement sur le montant<strong>de</strong>s contributions reportées <strong>de</strong>sexercices précé<strong>de</strong>nts.Les évolutions <strong>de</strong> structure et d’organisationintervenant en 2014,que ce soit la mise en place dumécanisme <strong>de</strong> supervision européen,l’évaluation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>sactifs <strong>de</strong>s banques ou la création<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> la Résolution ausein <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, auront un impact significatifsur les finances futures <strong>de</strong>l’Autorité.67. Article 9 <strong>de</strong> la convention conclue entre la Banque <strong>de</strong> France et l’<strong>ACPR</strong>.155


2Le suivi <strong>de</strong> la performanceLa mesure <strong>de</strong> la performance<strong>de</strong> l’Autorité<strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntielet <strong>de</strong> résolution au titre <strong>de</strong>l’année <strong>2013</strong> s’inscrit dans la continuité<strong>de</strong> la démarche suivie <strong>de</strong>puistrois ans qui conduit à la publication<strong>annuel</strong>le d’indicateurs <strong>de</strong>stinésà mesurer l’efficacité <strong>de</strong>l’action <strong>de</strong> l’Autorité dans la réalisation<strong>de</strong> ses missions.La mise en place d’un nouvel axestratégique d’élaboration et <strong>de</strong>mise en œuvre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>prévention et <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>scrises bancaires en <strong>2013</strong> amènedésormais à suivre les indicateurs<strong>de</strong> performance autour <strong>de</strong> quatreaxes :I la préservation <strong>de</strong> la stabilité dusystème financier ;I la contribution à la définition <strong>de</strong>snormes internationales et la miseen œuvre <strong>de</strong> façon convergente<strong>de</strong>s dispositions internationales etcommunautaires ;I la protection <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong>s établissementset organismes assujettisau contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> ;I l’élaboration et la mise en œuvre<strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong>résolution <strong>de</strong>s crises bancaires.Dans cette optique <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> laperformance, trois <strong>de</strong> ces quatreaxes stratégiques ont été déclinésen dix objectifs opérationnelsassortis d’indicateurs permettant<strong>de</strong> mesurer leur atteinte. L’installationen fin d’année du collège <strong>de</strong> résolutionet <strong>de</strong> la direction qui en assurele secrétariat n’a pas permis <strong>de</strong> définir<strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> leursactivités pour l’année écoulée.Pour évaluer l’action <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>dans le domaine <strong>de</strong> la préservation<strong>de</strong> la stabilité du système financier,les objectifs opérationnelsportent sur les éléments suivants :I le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’agrément et d’autorisation dansles délais, ce qui participe enamont à la bonne santé du systèmefinancier ;I l’examen par le collège <strong>de</strong>s situationsindividuelles <strong>de</strong>s entités soumisesau contrôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> ;I la capacité <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> à maintenirou intensifier ses contrôles individuelssur pièces ;I l’exécution du programme <strong>de</strong>contrôles individuels sur place ;I l’élargissement et l’intensité <strong>de</strong> soncontrôle permanent, ce qui implique,dans un environnementdominé par les groupes transfrontières,une coopération active avecles superviseurs étrangers pour lasurveillance <strong>de</strong> ces groupes ;I la conduite régulière <strong>de</strong> stress testsou, à défaut, d’étu<strong>de</strong>s d’impact.Pour apprécier l’efficacité <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> à contribuer à la définitionet la mise en œuvre <strong>de</strong> façonconvergente <strong>de</strong>s normes européenneset nationales, les objectifssuivants ont été retenus :I accroître l’influence <strong>de</strong> la Francedans le dispositif international <strong>de</strong>régulation afin d’intervenir enamont lors <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>snormes ;I mettre en œuvre <strong>de</strong> façon opérationnellela réglementation et accroîtrel’information <strong>de</strong>s assujettis.Afin <strong>de</strong> mesurer la conduite <strong>de</strong> lamission <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s clients<strong>de</strong>s établissements et organismessoumis au contrôle <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, les objectifs assignés reflètentles premières étapes nécessairesà sa mise en place :I améliorer l’information du consommateursur le rôle <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> dansce domaine ;I développer le contrôle <strong>de</strong>s pratiquescommerciales.Compte tenu <strong>de</strong>s évolutions institutionnellesen cours en matière <strong>de</strong>supervision, tant au niveau européenque national, certains <strong>de</strong>saxes stratégiques ou objectifs opérationnelsdéclinés ci-<strong>de</strong>ssus serontadaptés à compter <strong>de</strong> l’exercice2014.2.1 AXE STRATÉGIQUE :PRÉSERVATIONDE LA STABILITÉ DUSYSTÈME FINANCIERObjectif opérationnel n° 1 :Traiter les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’agrément etd’autorisation dansles délaisINDICATEUR : proportion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’agrément ou d’autorisationprésentées au collège ou àson prési<strong>de</strong>nt, ayant fait l’objetd’une décision dans le respect dudélai applicable. Cet indicateur intègretant les dossiers présentés aucollège que ceux présentés à sonprési<strong>de</strong>nt dans le cadre <strong>de</strong>s délégationsdont il dispose.156


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Cible : 100 %Résultat96,7 %<strong>de</strong>s 596 dossiers d’agrémentet d’autorisation ont été traitésdans les délais applicablespour les secteurs <strong>de</strong> la banqueet <strong>de</strong> l’assurance.Analyse du résultat : cet indicateura vocation à vérifier la capacité<strong>de</strong>s services à présenter, auxdifférentes formations concernéesdu collège <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong>, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’agrémentet d’autorisation pour l’ensemble dusecteur <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> l’assurance,dans les délais applicables.Ainsi, 494 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s pour le secteurbancaire et 102 pour le secteur<strong>de</strong> l’assurance ont été traitéesau cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong> pour êtreprésentées au collège <strong>de</strong> supervisionou à son prési<strong>de</strong>nt dans lecadre <strong>de</strong>s délégations. Sur ce total<strong>de</strong> 596 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, 7 dossiers n’ontpu être traités dans le respect <strong>de</strong>sdélais applicables en raison notamment<strong>de</strong>s diligences complémentairesqui ont dû être accompliespour mener à bien leur instruction.Par ailleurs, le traitement <strong>de</strong>13 dossiers d’agents <strong>de</strong> paiementn’a pu être effectué dans le délairéglementaire extrêmement contraint,sans préjudice néanmoinspour l’activité envisagée par les assujettisconcernés.Objectif opérationnel n° 2 :Mesurer l’activité<strong>de</strong> l’Autorité relativeà l’examen <strong>de</strong>s situationsindividuelles <strong>de</strong>s entitéssoumises à son contrôleINDICATEUR : nombre <strong>de</strong> décisionsindividuelles 68 sur une année,présentées par nature <strong>de</strong> décisionet prises par le collège, ainsi que lesmises en <strong>de</strong>meure décidées par leprési<strong>de</strong>nt sur délégation du collège.Contrairement à l’indicateur précé<strong>de</strong>nt,cet indicateur n’intègre pasles décisions prises par le prési<strong>de</strong>ntdu collège en matière d’agrémentet d’autorisation sur délégation 69 .Résultat442décisions relatives à <strong>de</strong>ssituations individuellessur 502 décisions du collège<strong>de</strong> supervision en <strong>2013</strong>Analyse du résultat : l’objectif <strong>de</strong>cet indicateur est <strong>de</strong> fournir une informationsur le volume d’activité<strong>de</strong> l’Autorité sur les principaux domaines<strong>de</strong> décisions, ainsi que surl’utilisation effective <strong>de</strong>s différentsinstruments d’intervention donnésau collège par le législateur.En <strong>2013</strong>, le collège <strong>de</strong> supervisiona ainsi prononcé 174 décisions enmatière d’agrément et d’autorisation(hors décisions du prési<strong>de</strong>ntprises dans le cadre <strong>de</strong>s délégations).88 décisions individuelles ontégalement été rendues dans lecadre du contrôle <strong>de</strong>s différentsorganismes au titre, par exemple,<strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> la réglementationrelative au calcul <strong>de</strong>s fondspropres, <strong>de</strong> l’autorisation d’utilisationpar <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> créditou <strong>de</strong>s entreprises d’investissement<strong>de</strong> modèles internes pourle calcul <strong>de</strong> leurs exigences enfonds propres ou pour la gestion durisque <strong>de</strong> liquidité, ou encore autitre <strong>de</strong> la représentation d’engagementsréglementés pour le secteur<strong>de</strong>s assurances.L’Autorité a en outre prononcé91 mesures <strong>de</strong> police administrativeou autres mesures contraignantes,ce qui s’est notammenttraduit par 18 mises en <strong>de</strong>meureprises par le prési<strong>de</strong>nt en application<strong>de</strong> la délégation qui lui a étéaccordée par le collège, 3 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<strong>de</strong> programme <strong>de</strong> rétablissement,16 dossiers pourlesquels le collège s’est prononcésur l’opportunité d’un placementsous administration provisoire,1 placement sous surveillancespéciale, 3 limitations d’activité, et2 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plan <strong>de</strong> financementà court terme. Les autresmesures individuelles prononcéesdans ce cadre concernent principalement<strong>de</strong>s renouvellements <strong>de</strong>décisions prises antérieurement,comme la prorogation d’un administrateurprovisoire ou d’un liquidateur.68. Le collège peut être amené à prendre plusieurs décisions lors <strong>de</strong> l’examen d’un dossier. Les valeurs prises par les objectifs opérationnels 1 et 2ne sont donc pas strictement comparables.69. 428 décisions ont été prises en <strong>2013</strong> par le prési<strong>de</strong>nt sur délégation du Collège en matière d’agrément et d’autorisation.157


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE2. LE SUIVI DE LA PERFORMANCE2.1 Axe stratégique : préservation <strong>de</strong> la stabilité du système financier18 injonctions au titre du pilier 2 ou<strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> décisions conjointesdans le cadre <strong>de</strong>s collèges<strong>de</strong> superviseurs visant au renforcement<strong>de</strong>s fonds propres d’établissements<strong>de</strong> crédit ou d’entreprisesd’investissement au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>snormes réglementaires ont égalementété prononcées.Enfin, le collège <strong>de</strong> supervision astatué sur 63 autres décisions diverses(décisions portant sur lescompagnies financières, le lancement<strong>de</strong> processus <strong>de</strong> décisionconjointe, les rejets <strong>de</strong> recours gracieux…).Par ailleurs, l’<strong>ACPR</strong> a décidé en<strong>2013</strong> d’ouvrir 8 procédures disciplinaires(dont une annulée pour vice<strong>de</strong> forme).Objectif opérationnel n° 3 :Veiller à l’intensité ducontrôle permanentINDICATEUR 1 : pourcentage <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> crédit, entreprisesd’investissement, compagniesfinancières, entreprisesd’assurance ou <strong>de</strong> réassurance,mutuelles du livre II du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> lamutualité et institutions <strong>de</strong> prévoyancedont le chiffre d’affairesest supérieur à 5 millions d’euros,mentionnés au I <strong>de</strong> l’article L. 612.2du co<strong>de</strong> monétaire et financierayant fait l’objet d’une évaluationcomplète <strong>de</strong> leur profil <strong>de</strong> risquesau titre du contrôle permanent aucours <strong>de</strong> l’année sous revue.Cible : 100 %Résultat99,9 %<strong>de</strong>s organismes visés parl’indicateur ont fait l’objet d’uneanalyse <strong>annuel</strong>le complète <strong>de</strong>leur profil <strong>de</strong> risques en <strong>2013</strong>Analyse du résultat : cet indicateurpermet <strong>de</strong> vérifier, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>l’exploitation par le secrétariat général<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> <strong>de</strong>s remises d’étatspru<strong>de</strong>ntiels et comptables transmispar les personnes soumises à soncontrôle, que l’intégralité <strong>de</strong>s organismesvisés par l’indicateur a faitl’objet d’une évaluation <strong>annuel</strong>lecomplète et approfondie <strong>de</strong> sonprofil <strong>de</strong> risques au titre du contrôlepermanent.Le taux global observé au titre <strong>de</strong><strong>2013</strong> confirme la poursuite <strong>de</strong>s effortsfournis <strong>de</strong>puis 2011 en termes<strong>de</strong> traitement systématique <strong>de</strong> lapopulation d’établissements assujettis,qui va au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’analyse<strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s organismes lesplus importants ou <strong>de</strong> taille intermédiaire.L’analyse du profil <strong>de</strong> risques <strong>de</strong>s2 assujettis – sur un total <strong>de</strong> près <strong>de</strong>1 400 – n’ayant pas pu faire l’objetd’une telle analyse en <strong>2013</strong> a étédécalée au début <strong>de</strong> l’exercice2014.Dans la continuité du dispositif qui aété arrêté en 2011 et poursuivi en2012, cet indicateur <strong>de</strong> performanceportant sur l’intensité du contrôlepermanent est complété par unindicateur d’activité recensant lenombre d’organismes soumis à uncontrôle spécifique décidé par lecollège.INDICATEUR 2 : nombre d’établissementsfaisant l’objet d’uncontrôle spécifique par le secrétariatgénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> suite à unedécision du collège <strong>de</strong> supervision.RésultatSituation au 31 décembre <strong>2013</strong> :19organismes du secteur <strong>de</strong>la banque ou <strong>de</strong> l’assurancefont l’objet d’un contrôlepermanent spécifique suiteà une décision du collège,contre 17 à fin 2012 :I 12 sont sous surveillance spéciale,I 7 sous administration provisoire.Analyse du résultat : l’objectif <strong>de</strong>cet indicateur est <strong>de</strong> recenser lesorganismes faisant l’objet d’uncontrôle permanent spécifique, àla suite d’une décision du collège<strong>de</strong> supervision, afin <strong>de</strong> prévenir unrisque particulier pouvant, danscertains cas, conduire à une défaillance.Sont ainsi recensés, pourles <strong>de</strong>ux secteurs, les organismessous surveillance spéciale ausens <strong>de</strong> l’article L. 612-33 du co<strong>de</strong>monétaire et financier, ainsi queceux sous administration provisoireen vertu <strong>de</strong> l’article L. 612-34 dumême co<strong>de</strong>.158


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>Il est à noter que 16 <strong>de</strong>s 19 organismesconcernés à fin <strong>2013</strong> faisaientdéjà l’objet d’un contrôlepermanent spécifique au 31 décembre2012.Au cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong> :I 1 organisme d’assurance a étémis sous surveillance spéciale.Une mesure <strong>de</strong> même nature,prononcée antérieurement à<strong>2013</strong> dans le secteur <strong>de</strong> l’assurancea été levée ;I 1 établissement du secteur bancaireet 1 organisme d’assuranceont été placés sous administrationprovisoire.Objectif opérationnel n° 4 :Veiller à l’exécution duprogramme <strong>de</strong> contrôlessur placeINDICATEUR : nombre <strong>de</strong> contrôlessur place (pru<strong>de</strong>ntiels, lutte antiblanchiment)engagés au cours <strong>de</strong>la pério<strong>de</strong> par rapport au nombre<strong>de</strong> contrôles fixés par le secrétairegénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> sur la base <strong>de</strong>sorientations du collège.Cible : 100 %Résultat89 %<strong>de</strong>s contrôles sur placeengagés à fin décembre <strong>2013</strong>au titre du programme <strong>2013</strong>avant prise en compte <strong>de</strong>sannulations nécessaires dansle secteur bancaireAnalyse du résultat : 285 missionsétaient inscrites au programmed’enquêtes <strong>2013</strong> avant prise encompte <strong>de</strong>s annulations nécessairesdans le secteur bancaire.183 missions concernaient le secteurbancaire et 102 missions lesecteur assurantiel.La préparation, dès la fin <strong>de</strong> l’année<strong>2013</strong>, <strong>de</strong> l’exercice européend’évaluation <strong>de</strong>s actifs bancairesdans le cadre <strong>de</strong> la mise en œuvredu mécanisme <strong>de</strong> supervisionunique a nécessité d’annuler <strong>de</strong>smissions <strong>de</strong> contrôle sur place prévuesen fin d’année (32 missions).Toutes les autres missions au programmeétaient achevées ou encours <strong>de</strong> finalisation au 31 décembre<strong>2013</strong>.Par nature, cet indicateur ne recensepas les visites sur place effectuéespar les services ducontrôle bancaire permanent pour<strong>de</strong>s durées courtes afin <strong>de</strong> conduire<strong>de</strong>s entretiens complémentairesaux réunions habituellementorganisées.159


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE2. LE SUIVI DE LA PERFORMANCE2.1 Axe stratégique : préservation <strong>de</strong> la stabilité du système financierObjectif opérationnel n° 5 :Coopérer activementavec les superviseurs pourla surveillance consolidée<strong>de</strong>s groupes bancaireset assurantielsLes secteurs bancaire et assurantieln’étant pas soumis à un régime homogèneen matière <strong>de</strong> collèges<strong>de</strong> superviseurs, dans l’attente <strong>de</strong>la transposition <strong>de</strong> la directive SolvabilitéII, <strong>de</strong>s indicateurs différentsont été mis en place pour chaquesecteur afin <strong>de</strong> permettre d’apprécierl’effort fourni par l’<strong>ACPR</strong> dansce domaine.MESURE D’UNE COOPÉRATIONACTIVE EN MATIÈREDE SURVEILLANCE DES GROUPESBANCAIRESINDICATEUR 1 : pourcentage <strong>de</strong>sdécisions conjointes obtenuesdans le cadre <strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> superviseurs,sans avoir recours à l’arbitrage<strong>de</strong> l’EBA, sur le caractèreadéquat du niveau <strong>de</strong>s fonds propres<strong>de</strong>s groupes bancaires pourlesquels l’<strong>ACPR</strong> est superviseur surbase consolidée.Cible : 100 %INDICATEUR 2 : proportion <strong>de</strong>contributions, dans les délais applicables,aux évaluations et décisionsconjointes en tant quesuperviseur <strong>de</strong> filiales françaises <strong>de</strong>groupes bancaires européens.Cible : 100 %Résultats100 %<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> rapportsconjoints soumis au collège<strong>de</strong> supervision <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>pour la pério<strong>de</strong>100 %<strong>de</strong>s réponses adressésdans les délais applicablesau superviseur européensur base consolidéeAnalyse <strong>de</strong>s résultats : le processusd’évaluation conjointe <strong>de</strong>sgroupes dont l’<strong>ACPR</strong> est le superviseursur base consolidée et ayantune présence européenne a permisd’aboutir au titre <strong>de</strong> l’année<strong>2013</strong>, en liaison avec les autres superviseursconcernés, à <strong>de</strong>s décisionscommunes en matièred’adéquation <strong>de</strong>s fonds proprespour l’ensemble <strong>de</strong>s dossiers.S’agissant <strong>de</strong>s cas où l’<strong>ACPR</strong> est lesuperviseur <strong>de</strong> filiales françaises <strong>de</strong>groupes européens, la contribution<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> au processus <strong>de</strong> décisionconjointe a toujours été apportéedans les délais prévus par ladirective 2009/111/CE du Parlementeuropéen.En complément <strong>de</strong> cette coopérationmise en place en vued’aboutir à <strong>de</strong>s décisions communesen matière d’adéquation<strong>de</strong>s fonds propres, <strong>de</strong>s réunionsspécifiques ont été mises en placeentre superviseurs européens envue d’enrichir les premiers projets<strong>de</strong> plan <strong>de</strong> rétablissement réalisésen 2012 par les grands groupesbancaires transfrontaliers.160


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>RésultatMESURE D’UNE COOPÉRATIONACTIVE EN MATIÈRE DESURVEILLANCE DES GROUPESD’ASSURANCEINDICATEUR : pourcentage <strong>de</strong>collèges <strong>de</strong> superviseurs tenusdans l’année pour les groupesd’assurance dont la maison mèreest française. La liste <strong>de</strong> l’EIOPA <strong>de</strong>s30 principaux groupes d’assuranceeuropéens, dont 6 sont français,sert <strong>de</strong> référence.Cible : 100 %Résultat100 %<strong>de</strong>s collèges relatifs aux6 grands groupes d’assuranceeuropéens dont l’entité mèreest française et figurantsur la liste <strong>de</strong> l’EIOPA,ont été tenus en <strong>2013</strong>Analyse du résultat : même s’iln’existe pas une obligation légaleou réglementaire <strong>de</strong> tenir <strong>annuel</strong>lement<strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> superviseurspour les groupes européensd’assurance, la coopération entresuperviseurs est encadrée par leslignes directrices <strong>de</strong> l’EIOPA ainsique par <strong>de</strong>s protocoles signéspar les autorités <strong>de</strong>s États membres<strong>de</strong> l’Union européenne. Dans cecadre, les superviseurs européensse sont engagés à une coopérationactive, en particulier pour lasurveillance <strong>de</strong>s groupes les plusimportants i<strong>de</strong>ntifiés par l’EIOPA.L’<strong>ACPR</strong> a ainsi tenu, en tant que superviseursur base consolidée, aumoins 1 collège durant l’année<strong>2013</strong> pour chacun <strong>de</strong>s 6 groupeseuropéens répertoriés par l’EIOPAdont l’entité mère est française.La tenue <strong>de</strong> collèges <strong>de</strong> superviseurspour ces 6 principaux groupesn’a, en outre, pas été exclusive <strong>de</strong>la réunion d’autres collèges organiséspour <strong>de</strong>s groupes d’assuranceayant <strong>de</strong>s implantations dans d’autrespays <strong>de</strong> l’Union européenne etdont l’<strong>ACPR</strong> assure la surveillancesur base consolidée. L’<strong>ACPR</strong> a égalementactivement participé auxcollèges organisés par les superviseurseuropéens en charge <strong>de</strong> lasurveillance consolidée <strong>de</strong> groupesayant <strong>de</strong>s filiales d’assurance implantéesen France.Objectif opérationnel n° 6 :Conduire les stress testseuropéens ou internationauxdans les délaisINDICATEUR : pourcentage <strong>de</strong>pilotage dans les délais <strong>de</strong>s exercices<strong>de</strong> stress test internationauxou européens dans le cadre <strong>de</strong>l’EBA et <strong>de</strong> l’EIOPA en lien avec laprofession.Cible : conduire l’étu<strong>de</strong> d’impactsur les Long-Term Guarantees Assessment(LTGA) menée par l’EIOPAet poursuivre les étu<strong>de</strong>s d’impacts<strong>de</strong> Bâle III dans l’attente <strong>de</strong>s stresstests du premier semestre 2014.1étu<strong>de</strong> d’impact réaliséepar l’EIOPA sur le traitementdans Solvabilité II <strong>de</strong>s« branches longues » (Long-Term Guarantees Assessment).4exercices d’étu<strong>de</strong>d’impact <strong>de</strong> Bâle III et <strong>de</strong> suividu respect du ratio <strong>de</strong> CoreTier One dans le cadre<strong>de</strong> la nouvellerecommandation <strong>de</strong> l’EBAAnalyse du résultat : au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>l’exercice d’impact conduit à la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’EIOPA au cours dupremier trimestre <strong>2013</strong> et <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s d’impact <strong>de</strong> Bâle III, les services<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> ont été fortementmobilisés en <strong>2013</strong> dans le cadre<strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> plusieurs exercices<strong>de</strong> stress test à partir <strong>de</strong> modèlesdéveloppés en interne sur lesprincipaux acteurs du secteur bancaireet assurantiel français.L’<strong>ACPR</strong> a également participé activementà la préparation <strong>de</strong> l’exerciceeuropéen du Balance SheetAssessment (BSA) ainsi qu’aux travauxmenés auprès <strong>de</strong>s assureursdans la mise en œuvre <strong>de</strong>s orientations<strong>de</strong> l’EIOPA pour la mise enplace <strong>de</strong> Solvabilité II au cours <strong>de</strong>la pério<strong>de</strong> intermédiaire.Les services ont par ailleurs été mobiliséssur la participation aux négociationsrelatives à la définition <strong>de</strong>la méthodologie <strong>de</strong>s futurs stresstests européens coordonnés parl’EBA qui seront réalisés au premiersemestre 2014. L’EIOPA <strong>de</strong>vrait égalementcoordonner <strong>de</strong>s exercices<strong>de</strong> stress test en 2014.161


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE2. LE SUIVI DE LA PERFORMANCE2.2 Axe stratégique : contribuer à la définition <strong>de</strong>s normes internationales et mettre enœuvre <strong>de</strong> façon convergente les dispositions internationales et communautaires2.2 AXE STRATÉGIQUE :CONTRIBUERÀ LA DÉFINITIONDES NORMESINTERNATIONALESET METTRE EN ŒUVREDE FAÇONCONVERGENTELES DISPOSITIONSINTERNATIONALESET COMMUNAUTAIRESObjectif opérationnel n°1 :Accroître l’influence<strong>de</strong> la France dansle dispositif international<strong>de</strong> régulationINDICATEUR 1 : présence d’agentsdétachés dans les institutions considéréescomme essentielles dans ledomaine <strong>de</strong> la supervision pru<strong>de</strong>ntielle.Cible :Présence d’au moins 2 agentsdétachés à l’EBA et à l’EIOPA.Présence d’au moins 1 agent détachédans les institutions suivantes: secrétariat du Comité <strong>de</strong>Bâle, Banque centrale européenne(secrétariat <strong>de</strong> l’ESRB, EuropeanSystemic Risk Board), Commissioneuropéenne (et autres institutionseuropéennes).Résultat22agentsdétachés au 31/12/<strong>2013</strong> dansles instances internationalesvisées contre 15 à fin 2012Analyse du résultat : l’année <strong>2013</strong>a été marquée par une hausse significative<strong>de</strong> 7 agents supplémentairesdétachés dans lesinstitutions essentielles dans le domaine<strong>de</strong> la supervision pru<strong>de</strong>ntielle.Compte tenu <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> miseen place du système européen <strong>de</strong>supervision, l’effort a particulièrementété marqué en termes <strong>de</strong>détachements d’agents auprès <strong>de</strong>la BCE. Ainsi, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’agentdéjà présent à la BCE en 2012,4 agents ont été détachés dès juin<strong>2013</strong> et d’autres agents 70 serontdétachés au cours <strong>de</strong> l’année2014, dont 2 agents occupant lespostes <strong>de</strong> directeur général adjointà la DG I et à la DG IV et 2 agentsoccupants les postes <strong>de</strong> chef <strong>de</strong>division <strong>de</strong> la DG I.L’<strong>ACPR</strong> a également détaché, pourla première fois, 2 agents auprès<strong>de</strong> l’ESMA (European Securities andMarkets Authority, Autorité européenne<strong>de</strong>s marchés financiers) en<strong>2013</strong>.Les autres agents détachés se répartissentcomme suit : 6 auprès<strong>de</strong> l’EBA, 1 auprès <strong>de</strong> l’EIOPA, 1 ausecrétariat du Comité <strong>de</strong> Bâle, 5 àla Commission européenne (dont 1dans la direction générale encharge <strong>de</strong> la comptabilité et <strong>de</strong>l’information financière et 2 dans ladirection générale en charge <strong>de</strong>sbanques et conglomérats financiers),1 à la représentation permanente<strong>de</strong> la France auprès <strong>de</strong>l’Union européenne, 1 à la Commissionéconomique et monétairedu Parlement européen.INDICATEURS 2 ET 3 :Participation aux comités, groupeset sous-groupes <strong>de</strong> travail internationauxsur les sujets bancaires etassurantiels.Prési<strong>de</strong>nce ou coprési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>groupes ou sous-groupes <strong>de</strong> travailinternationaux auxquels l’<strong>ACPR</strong>participe.Résultat258groupes ou sous-groupes <strong>de</strong>travail auxquels participent <strong>de</strong>sreprésentants du secrétariatgénéral <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, contre213 en 201225prési<strong>de</strong>ncesassurées par <strong>de</strong>s représentantsdu secrétariat général<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, contre 15 en 2012Analyse du résultat : l’<strong>ACPR</strong> a, en<strong>2013</strong>, conforté son rôle en matièred’évolution du cadre réglementaire,en renforçant encore sa participationdans les groupes et sousgroupes<strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s principalesinstances internationales ou européennes.Ainsi, à la fin <strong>de</strong> l’année,les représentants du secrétariat généralétaient présents dans 258groupes ou sous-groupes <strong>de</strong> travailactifs tant dans le secteur bancairequ’assurantiel, dont les travaux ontnotamment porté sur la définitionet les modalités <strong>de</strong> mise en œuvre<strong>de</strong> Solvabilité II et <strong>de</strong> la directiveCRD 4, sur la protection <strong>de</strong> la clien-16270. Au moins 17 détachements sont déjà engagés.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>tèle, la stabilité financière avec notamment<strong>de</strong>s travaux relatifs auxétablissements financiers d’importancesystémique et à la gestion<strong>de</strong> crise. L’<strong>ACPR</strong> a également continué<strong>de</strong> participer activement auxgroupes et sous-groupes <strong>de</strong> travailportant sur les normes comptables,les remises d’informations financièreset l’audit. De manière générale,les groupes <strong>de</strong> travail auxquelsles agents <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> participentappartiennent aux institutions suivantes: EBA, EIOPA, ESRB, IAIS 71 ,Comité <strong>de</strong> Bâle, Banque <strong>de</strong>s règlementsinternationaux, Commissioneuropéenne, IASB 72 , FSB 73 , GAFI 74 ,GIABA 75 , OCDE 76 , XBRL 77 , JCFC 78 ,CIMA 79 .Les représentants <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> prési<strong>de</strong>nt25 groupes <strong>de</strong> travail. Encomplément <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nces <strong>de</strong>groupes <strong>de</strong> travail, la participationactive <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> aux travaux d’élaborationet <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>snormes applicables dans chacun<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux secteurs était renforcéepar la présence <strong>de</strong> Danièle Nouy,secrétaire général <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, auconseil <strong>de</strong> direction (managementboard), tant <strong>de</strong> l’EIOPA que <strong>de</strong>l’EBA.Objectif opérationnel n°2 :Mettre en œuvre <strong>de</strong> façonopérationnelle la réglementationet accroîtrel’information <strong>de</strong>s personnessoumises au contrôle<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>INDICATEUR : nombre <strong>de</strong> mesures(instructions, lignes directrices,recommandations…) adoptéespar l’<strong>ACPR</strong> et publiées au registreofficiel <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>, dans les supports<strong>de</strong> communication <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> (siteInternet, Revue <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>) ou auJournal officiel pour la mise enœuvre <strong>de</strong> la réglementation.Résultat27mesures <strong>de</strong>portée générale prises parle collège <strong>de</strong> supervision<strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> en <strong>2013</strong> ont faitl’objet d’une publication 80Analyse du résultat : cet indicateurd’activité a vocation à apprécierla politique <strong>de</strong> transparenceque le collège <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> s’attacheà promouvoir, comme il l’a indiquédans un document publié en 2011au registre officiel <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>. En<strong>2013</strong>, le collège a ainsi adopté27 mesures <strong>de</strong> portée générale quiont donné lieu à publication.Ces mesures se décomposent en :I 18 instructions adoptées enmatière d’agrément, <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel, <strong>de</strong> lutte contre le blanchiment<strong>de</strong>s capitaux et <strong>de</strong>collecte d’information sur les rémunérationsainsi que sur l’application<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>stinées àassurer la protection <strong>de</strong> la clientèle;I 1 position relative à l’applicationdu règlement n° 97-02 sur l’intermédiationen opérations <strong>de</strong>banque et en services <strong>de</strong> paiement;I 2 lignes directrices en matière <strong>de</strong>lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>scapitaux et le financement du terrorismese rapportant aux notions<strong>de</strong> personnes politiquement exposéeset <strong>de</strong> pays tiers équivalents;I 2 principes d’application sectorielsportant sur les bénéficiaires effectifsd’organismes <strong>de</strong> placementscollectifs et sur la correspondancebancaire ;I 2 approbations <strong>de</strong> co<strong>de</strong>s <strong>de</strong>bonne conduite à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>la Fédération bancaire françaiserelatifs à l’information sur le relevé<strong>de</strong> compte du total mensuel <strong>de</strong>sfrais bancaires et du montant <strong>de</strong>l’autorisation <strong>de</strong> découvert et à laprésentation <strong>de</strong>s plaquettes tarifaires<strong>de</strong>s banques suivant un sommairetype et un extrait type <strong>de</strong>sstandards <strong>de</strong> tarifs ;I 1 décision relative aux modalités<strong>de</strong> mise en œuvre en France <strong>de</strong>soptions <strong>de</strong> portée générale prévuespar le règlement CRR ;I 1 notice relative aux modalités <strong>de</strong>calcul du ratio <strong>de</strong> solvabilité <strong>2013</strong>.En complément <strong>de</strong> ces mesures,<strong>de</strong>stinées à faciliter la mise enœuvre opérationnelle <strong>de</strong> la réglementation,l’<strong>ACPR</strong> a poursuivi, en<strong>2013</strong>, ses actions <strong>de</strong> communicationpar l’organisation <strong>de</strong> 3 conférencesthématiques et par lapublication bimensuelle <strong>de</strong> laRevue <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong>.71. International Association of Insurance Supervision, Association internationale <strong>de</strong>s contrôleurs d’assurance.72. International Accounting Standards Board.73. Financial Stability Board, Conseil <strong>de</strong> stabilité financière.74. Groupe d’action financière.75. Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, Intergovernmental Action Group Against Laun<strong>de</strong>ringMoney in West Africa.76. Organisation <strong>de</strong> coopération et <strong>de</strong> développement économiques.77. eXtensible Business Reporting Language.78. Joint Committee on Financial Conglomerates, Comité mixte <strong>de</strong>s conglomérats financiers.79. Conférence interafricaine <strong>de</strong>s marchés d’assurance.80. 2 décisions <strong>de</strong> portée générale relatives à <strong>de</strong>s réponses faites à l’EBA dans le cadre <strong>de</strong> la procédure « comply or explain » n’ont pas rempliles critères <strong>de</strong> publication <strong>de</strong> l’indicateur <strong>de</strong> performance.163


VII. BUDGET ET SUIVI DE LA PERFORMANCE2. LE SUIVI DE LA PERFORMANCE2.3 Axe stratégique : veiller à la protection <strong>de</strong> la clientèle <strong>de</strong>s assujettis2.3 AXE STRATÉGIQUE :VEILLER ÀLA PROTECTIONDE LA CLIENTÈLEDES ASSUJETTISObjectif opérationnel n° 1 :Améliorer l’information <strong>de</strong>la clientèle <strong>de</strong>s assujettisINDICATEUR : nombre <strong>de</strong> contactspris par le public avec l’<strong>ACPR</strong> dansle domaine <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> laclientèle. Cet indicateur recense lenombre d’appels téléphoniquesreçus par la plateforme AssuranceBanque Épargne Info Service (ABEInfo Service).Résultat37 267appels téléphoniques ontconcerné directement l’<strong>ACPR</strong>Analyse du résultat : sur les328 914 appels téléphoniquesreçus 81 par la plateforme ABE InfoService en <strong>2013</strong>, 37 267 appels ontdirectement concerné l’<strong>ACPR</strong>, quirépond aux questions posées dansle domaine <strong>de</strong> l’assurance 82 . Enassurance <strong>de</strong> dommages, unepart importante <strong>de</strong>s appels portesur l’in<strong>de</strong>mnisation et les modalitésd’expertise, essentiellement en assuranceautomobile et multirisqueshabitation. En assurance <strong>de</strong> personne,l’assurance complémentairesanté enregistre le nombre leplus élevé d’appels avec <strong>de</strong>s questionsrelatives à la résiliation et àl’augmentation <strong>de</strong>s cotisations. Enassurance vie, les questions les plusfréquentes portent sur la clause bénéficiaireet le ren<strong>de</strong>ment ducontrat.L’indicateur du nombre d’appelscontribue à mesurer la connaissancedu public quant au rôle <strong>de</strong>l’<strong>ACPR</strong> dans le domaine <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong> la clientèle, au travers<strong>de</strong> la mesure du nombre d’appelsreçus par la plateforme téléphoniqueABE Info Service.Objectif opérationnel n° 2 :Développer le contrôle <strong>de</strong>spratiques commercialesIndicateur 1 : nombre <strong>de</strong> contrôlessur place spécifiquement dédiésaux pratiques commerciales.Résultat71contrôlessur place <strong>de</strong>s pratiques commercialesconduits directementpar la direction du Contrôle<strong>de</strong>s pratiques commercialesau cours <strong>de</strong> l’année <strong>2013</strong>Analyse du résultat : le nombre<strong>de</strong> contrôles réalisés ou en coursd’achèvement au titre <strong>de</strong> l’année<strong>2013</strong> est comparable à celui <strong>de</strong>2012. Comme l’année précé<strong>de</strong>nte,certaines missions ont étémenées avec l’appui <strong>de</strong>s agentsdu réseau <strong>de</strong> succursales <strong>de</strong> laBanque <strong>de</strong> France.À ce chiffre <strong>de</strong> 71 s’ajoutent lesmissions qui ont été réalisées, pourle compte <strong>de</strong> la direction duContrôle <strong>de</strong>s pratiques commerciales,par les agents <strong>de</strong>s institutsd’émission d’outre-mer (12) et <strong>de</strong> ladélégation au Contrôle sur place<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit (6), ouconjointement avec la direction duContrôle <strong>de</strong>s assurances (1).Les missions ont porté sur lecontrôle <strong>de</strong>s dispositifs spécifiquesà une clientèle dans une situationprécaire (droit au compte, déclarationset radiations du fichier <strong>de</strong>sinci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong>scrédits aux particuliers – FICP –, modalités<strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong>scrédits renouvelables), au <strong>de</strong>voir<strong>de</strong> conseil, aux conditions d’accèset d’exercice <strong>de</strong> la profession d’intermédiaire.Outre le contrôle <strong>de</strong> ces divers éléments,l’<strong>ACPR</strong> s’est attachée àcontrôler les différents types d’établissementsproposant <strong>de</strong>s servicesà la clientèle particulière (établissements<strong>de</strong> crédit, entreprises d’assuranceet intermédiaires) ainsi queles différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> commercialisation.16481. 291 647 appels ont concerné la bourse et les produits financiers qui relèvent <strong>de</strong> l’AMF et le secteur <strong>de</strong> la banque qui relève <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France.82. Les questions qui touchent au domaine bancaire sont traitées par la plateforme téléphonique <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France.


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>INDICATEURS 2 ET 3 : veiller à ladiversité <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong>s différentstypes d’entités et <strong>de</strong>s différentsmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> commercialisation,pour l’ensemble <strong>de</strong>s missions dédiéesaux pratiques commerciales,conduites directement par la directiondu Contrôle <strong>de</strong>s pratiquescommerciales ou déléguées.Résultat4 contrôles sur place ont étéréalisés chez <strong>de</strong>s entreprisesd’assurance,12 chez <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> crédit et74 chez <strong>de</strong>s intermédiaires.La pratique <strong>de</strong> commercialisationa été spécifiquement traitée lors<strong>de</strong> 52 contrôles : 46 opérateurs<strong>de</strong> ventes face-à-face et6 opérateurs <strong>de</strong> ventes à distance.Analyse du résultat : ces <strong>de</strong>ux indicateurscomplètent et affinentl’analyse <strong>de</strong> l’indicateur relatif ausuivi <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> contrôlesconduits par la direction duContrôle <strong>de</strong>s pratiques commerciales.Ils ont pour objectif <strong>de</strong> s’assurer<strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> contrôlessur <strong>de</strong>s entités constituant <strong>de</strong>scanaux <strong>de</strong> distribution différents enciblant les différents types d’organismeset les différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>commercialisation.165


G lossaireACTE DÉLÉGUÉAux termes <strong>de</strong> l’article 290 TFUE, lesactes délégués sont <strong>de</strong>s « actesnon législatifs <strong>de</strong> portée généralequi complètent ou modifient certainséléments non essentiels » d’unacte législatif. Pour être pris, lesactes délégués nécessitent unedélégation <strong>de</strong> pouvoir, inscrite dansle texte législatif, qui est à tout momentrévocable par le Parlementou le Conseil.ACTUAIRESpécialiste qui applique la statistiqueet le calcul <strong>de</strong>s probabilitéspour la conduite d’opérationsfinancières et d’assurance. En assurancevie et non-vie, l’analyse <strong>de</strong>slois <strong>de</strong> mortalité et l’utilisation <strong>de</strong>sprobabilités lui permettent d’évaluerles risques, <strong>de</strong> calculer lesprimes, les provisions techniques etmathématiques.ADD ONExigence additionnelle.En assurance, sous Solvabilité II, exigence<strong>de</strong> capital additionnelle quipeut être imposée à une entreprised’assurance ou <strong>de</strong> réassurancedans <strong>de</strong>s circonstances exceptionnelleset par décision motivée <strong>de</strong>l’autorité <strong>de</strong> contrôle.Il y a en pratique <strong>de</strong>ux typesd’exigences <strong>de</strong> capital supplémentaire:- les capital add-ons dits « <strong>de</strong> pilier 1 »liés à l’exigence quantitative : ils’agit <strong>de</strong> corriger le montant <strong>de</strong>l’exigence <strong>de</strong> capital lorsque leprofil <strong>de</strong> risque s’écarte <strong>de</strong>s hypothèses<strong>de</strong> calcul utilisées(formule standard ou modèleinterne) ;- les capital add-ons dits « <strong>de</strong> pilier 2 »liés à la gouvernance : il s’agitd’ajuster l’exigence <strong>de</strong> capitallorsque la qualité <strong>de</strong> la gouvernances’écarte <strong>de</strong>s standardsrequis et ne permet plus <strong>de</strong> mesurerou <strong>de</strong> maîtriser les risques <strong>de</strong>manière adéquate.ADMINISTRATIONPROVISOIREL’administration provisoire est uneprocédure d’origine légale, dérogatoireau droit commun <strong>de</strong>l’administration d’une entreprise.Il s’agit d’une mesure <strong>de</strong> police administrativeprise à l’encontre d’unorganisme contrôlé par laquelle estdésigné un administrateur, à quisont transférés les pouvoirs nécessairesà l’administration, à la directionet à la représentation <strong>de</strong>l’entreprise. Cette mesure emporte<strong>de</strong>ssaisissement <strong>de</strong>s organes sociauxen place.AMF (Autorité<strong>de</strong>s marchés financiers)ANC (Autorité <strong>de</strong>s normescomptables)Organe chargé d’édicter lesrègles comptables applicablesen France. L’ordonnance n° 2009-79 du 22 janvier 2009 a fusionné leCNC (Conseil national <strong>de</strong> la comptabilité)avec le CRC (Comité <strong>de</strong> laréglementation comptable) pourformer l’Autorité <strong>de</strong>s normes comptables(ANC).APPROCHE DAMPENERApproche alternative proposéedans le cadre <strong>de</strong>s normes SolvabilitéII. Elle vise à diminuer les effetsprocycliques <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong>marché sur la détention d’actionspar les organismes assureurs, enpermettant une modulation <strong>de</strong> lacharge en capital requise au titredu sous-module « equity risk » duSCR (voir ce terme), dans une limite<strong>de</strong> plus ou moins 10 %. Cet « equitydampener » est <strong>de</strong>stiné à varier enfonction d’un indice <strong>de</strong> référencedéfini par l’EIOPA : il permettra donc<strong>de</strong> réduire les besoins en capitallorsque le marché <strong>de</strong>s actions estdéprimé (permettant ainsi d’éviter<strong>de</strong>s ventes éclair visant à maintenirla solvabilité), et inversement lesaccroîtra en cas <strong>de</strong> bonne tenuedu marché <strong>de</strong>s actions.BANKING BOOKPortefeuille bancaire. Ensemble<strong>de</strong>s éléments d’actifs ou <strong>de</strong> horsbilanqui n’appartiennent pas auportefeuille <strong>de</strong> négociation (tradingbook).BSA (Balance SheetAssessment)Voir Comprehensive Assessment.CAPTIVEEntreprise d’assurance ou <strong>de</strong> réassurancefondée par un groupe industrielou commercial dont l’objetest d’en couvrir exclusivement lesrisques. La création d’une captivepermet au groupe auquel elleappartient <strong>de</strong> mutualiser les programmesd’assurance et <strong>de</strong> réassuranceen vue d’obtenir <strong>de</strong>meilleures garanties, à <strong>de</strong>s prix pluscompétitifs, auprès du marchéinternational <strong>de</strong> l’assurance.CCSF (Comité consultatifdu secteur financier)Comité chargé d’étudier les questionsliées aux relations entre, d’unepart, les établissements <strong>de</strong> crédit,les établissements <strong>de</strong> paiement, lesentreprises d’investissement et lesentreprises d’as sur ance, et, d’autrepart, leurs clientèles. Il proposetoutes mesures appropriéesdans ces domaines, notammentsous forme d’avis ou <strong>de</strong> recommandationsd’ordre général.CDS (Credit Default Swap)Couverture <strong>de</strong> défaillance.Contrat par lequel un établissementdésireux <strong>de</strong> se protégercontre le risque <strong>de</strong> non-remboursementdu crédit qu’il détient verse àun tiers une somme régulière encontrepartie <strong>de</strong> laquelle il recevra,en cas <strong>de</strong> survenance <strong>de</strong> la défaillanceredoutée, une somme prédéfinie.166


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>CEBS (Committee of EuropeanBanking Supervisors)Le « Comité européen <strong>de</strong>s superviseursbancaires » a été remplacé,le 1 er janvier 2011, par la nouvelleautorité <strong>de</strong> supervision européenneen matière bancaire, l’ABE (EBA enanglais).CECAPP (Comitéeuropéen <strong>de</strong>s contrôleursd’assurance et <strong>de</strong> pensionsprofessionnelles)Traduction française <strong>de</strong> CEIOPS(Committee of European Insuranceand Occupational PensionSupervisors). Remplacé <strong>de</strong>puis le1 er janvier 2011 par la nouvelle autorité<strong>de</strong> supervision européenneen matière d’assurance, l’EIOPA.CECB (Comité européen<strong>de</strong>s contrôleursbancaires)Traduction française <strong>de</strong> CEBS(Committee of European BankingSupervisors). Remplacé <strong>de</strong>puis le1 er janvier 2011 par la nouvelle autorité<strong>de</strong> supervision européenneen matière bancaire, l’ABE (EBA enanglais).CEIOPS (Committeeof European Insuranceand OccupationalPension Supervisors)Comité européen <strong>de</strong>s contrôleursd’assurance et <strong>de</strong> pensions professionnelles(CECAPP).L’ancienne conférence <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s assurances<strong>de</strong>s États membres <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne a été transformée le5 novembre 2003 en Comité <strong>de</strong>scontrôleurs d’assurance et <strong>de</strong> pensionsprofessionnelles (CEIOPS enanglais). Dans le cadre <strong>de</strong> la miseen œuvre <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> lastructure <strong>de</strong> la supervision financièreeuropéenne, il est remplacé<strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2011 par l’Autoritéeuropéenne <strong>de</strong>s assuranceset <strong>de</strong>s pensions professionnelles(AEAPP, EIOPA en anglais).CERS (Comité européendu risque systémique)Traduction française d’ESRB (EuropeanSystemic Risk Board). VoirESRB.CESR (Committee of EuropeanSecurities Regulators)Comité européen <strong>de</strong>s Autorités <strong>de</strong>smarchés financiers.CFA (Call For Advice)Deman<strong>de</strong> d’avis. Procédure par laquellela Commission européennesollicite un avis technique duCEIOPS, aujourd’hui <strong>de</strong>venu l’EIOPA.CIMA (Conférence inter -africaine <strong>de</strong>s marchésd’assurance)Conférence qui a institué uncontrôle unifié pour ses pays membres,soit 14 États d’Afrique subsahariennemembres <strong>de</strong> la zonefranc.CNIL (Commissionnationale <strong>de</strong> l’informatiqueet <strong>de</strong>s libertés)Autorité administrative indépendantechargée <strong>de</strong> veiller à ce queles traitements automatisés,publics ou privés, d’informationsnominatives ne portent pasatteinte ni à l’i<strong>de</strong>ntité humaine, niaux droits <strong>de</strong> l’homme, ni à la vieprivée, ni aux libertés individuellesou publiques.COMPREHENSIVEASSESSMENT, en français :évaluation complèteAnalyse menée par la BCE encollaboration avec les autorités nationalescompétentes <strong>de</strong>s Étatsmembres participant au MSU afind’évaluer les risques présents au sein<strong>de</strong>s systèmes bancaires nationaux.Lancée fin octobre <strong>2013</strong>, cette évaluationdoit s’achever avant l’entréeen vigueur du MSU en novembre2014. L’exercice a trois objectifs principaux: la transparence, à traversune amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>sinformations disponibles sur la situation<strong>de</strong>s banques ; l’assainissement,grâce à l’i<strong>de</strong>ntification et à la miseen œuvre, le cas échéant, <strong>de</strong>smesures correctrices nécessaires ; etle renforcement <strong>de</strong> la confiance,en assurant toutes les partiesprenantes que les banques sont fondamentalementsoli<strong>de</strong>s et crédibles.L’évaluation comprend trois éléments:- une évaluation pru<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong>srisques, y compris <strong>de</strong> liquidité,d’effet <strong>de</strong> levier et <strong>de</strong> financement;- un examen <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s actifs<strong>de</strong>s banques (Balance SheetAssessment ou BSA) afin d’accroîtrela transparence quant à leursexpositions (cet examen porteranotamment sur l’adéquation <strong>de</strong>sprovisions et la valorisation <strong>de</strong>sgaranties, instruments complexeset autres actifs à haut risque) ;- un test <strong>de</strong> résistance visant à examinerla résilience du bilan <strong>de</strong>sbanques dans <strong>de</strong>s scénarios <strong>de</strong>crise.167


CONVENTION AERAS(s’assurer et emprunteravec un risque aggravé<strong>de</strong> santé)Convention qui a pour objet <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s solutions pour élargirl’accès à l’assurance et à l’empruntà <strong>de</strong>s personnes ayant ou ayant euun problème grave <strong>de</strong> santé.COREP (CommonReporting Framework)Reporting relatif au ratio <strong>de</strong> solvabilitéBâle II.CRD 4Directive 2014/36/UE du Parlementeuropéen et du Conseil sur les exigences<strong>de</strong> fonds propres. Elleconcerne l’accès à l’activité <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> crédit et lasurveillance pru<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> cesétablissements et <strong>de</strong>s entreprisesd’investissement.CRD IVEnsemble <strong>de</strong> textes constitués <strong>de</strong>la directive CRD 4 et du règlementCRR.CRRR è g l e m e n t e u r o p é e n ( U E )n° 575/<strong>2013</strong> du Parlement européenet du Conseil du 26 juin <strong>2013</strong>sur les exigences <strong>de</strong> fonds propres.Il concerne les exigences pru<strong>de</strong>ntiellesapplicables aux établissements<strong>de</strong> crédit et aux entreprisesd’investissement.CVA (Credit ValuationAdjustement)Il s’agit <strong>de</strong> la composante estimée<strong>de</strong> crédit aux expositions <strong>de</strong>contrepartie dans les instrumentsdérivés (par exemple, à travers lanotation <strong>de</strong> cette même contrepartie).Le CVA est recalculéquotidiennement, intégrant leschangements dans les notations etles prix <strong>de</strong> marché, les accords <strong>de</strong>compensation et le collatéral. Plusle risque <strong>de</strong> contrepartie est élevé,plus le CVA va augmenter.D-SIB (Domestic SystemicallyImportant Bank),en français : autre établissementd’importancesystémique (autre EIS)Outre les banques systémiques àl’échelle mondiale (G-SIBs – voir ceterme), le Comité <strong>de</strong> Bâle a égalementtraité du cas <strong>de</strong>s banques systémiquesà l’échelle nationale, lesD-SIBs. Le paquet CRD 4-CRR prévoitla mise en place d’un dispositif équivalentdans le droit <strong>de</strong> l’Union.Il s’agit <strong>de</strong>s autres établissementsd’importance, désignés par l’abréviation« autres EIS » en français et« O-SIIs » en anglais.DENOTCHINGDans le cadre d’un stress test sur lerisque <strong>de</strong> crédit, simulation consistantà mesurer les effets sur lesactifs pondérés et/ou le coût durisque <strong>de</strong> la dégradation d’un ou<strong>de</strong> plusieurs crans <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong>scontreparties.DÉRIVÉS OTCInstruments financiers à termenégociés <strong>de</strong> gré à gré (Over TheCounter).DGTDirection générale du Trésor.DIRECTIVE EUROPÉENNEActe <strong>de</strong>s institutions européennesdont l’objet est <strong>de</strong> favoriser l’harmonisation<strong>de</strong>s législations nationales<strong>de</strong>s États membres. La directiveeuropéenne impose aux Étatsmembres un objectif à atteindre,tout en leur laissant le choix quantà la forme et aux moyens.DUCROIRESe dit d’une clause qui rend solidaireun agent commercial <strong>de</strong>ssommes dues par les clients <strong>de</strong> sonmandant – la société pour lecompte <strong>de</strong> laquelle il vend un produitou un service.DURATIONLa duration peut être comprisecomme étant la durée <strong>de</strong> viemoyenne <strong>de</strong>s flux financiers d’unproduit, pondérés par leur valeuractualisée.EBA (European BankingAuthority)Autorité bancaire européenne.EFRAG (European FinancialReporting AdvisoryGroup)Organe consultatif classé auprèsdu Conseil européen pour faire <strong>de</strong>srecommandations sur les normescomptables (IFRS) à appliquer enEurope.EIOPA (European Insuranceand OccupationalPensions Authority)Autorité européenne <strong>de</strong>s assuranceset <strong>de</strong>s pensions professionnelles.168


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>EIOPC (European Insuranceand OccupationalPensions Committee)Comité européen <strong>de</strong>s assuranceset <strong>de</strong>s pensions professionnelles.L’ancien Comité <strong>de</strong>s assurances est<strong>de</strong>venu en 2005 le Comité européen<strong>de</strong>s assurances et <strong>de</strong>s pensionsprofessionnelles (EIOPC ena n g l a i s ) , p a r l a d i r e c t i v e2005/1/CE du 9 mars 2005. Présidépar la Commission européenne quien assure également le secrétariat,il réunit les 27 régulateurs <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne (la France y est représentéepar la direction générale duTrésor), auxquels s’associentcomme observateurs les trois autresÉtats <strong>de</strong> l’Espace économiqueeuropéen et le prési<strong>de</strong>nt du CEIOPS(EIOPA). Cette création s’inscrit dansl’application à l’assurance du processus« Lamfalussy », EIOPC étantun comité dit « <strong>de</strong> niveau 2 ». LeComité conseille la Commission, àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> celle-ci, sur lesquestions <strong>de</strong> politique en matièred’assurance, <strong>de</strong> réassurance et <strong>de</strong>pensions professionnelles, ainsi quesur ses propositions dans cedomaine.EMIR (European MarketInfrastructure Regulation)Règlement européen sur les infrastructures<strong>de</strong> marché.ESMA (European Securitiesand Market Authority)Autorité européenne <strong>de</strong>s marchésfinanciers.ESPACE ÉCONOMIQUEEUROPÉENAssociation dont le but est d’étendrele marché intérieur à <strong>de</strong>s pays<strong>de</strong> l’Association européenne <strong>de</strong>libre-échange (AELE) qui ne veulentpas ou ne sont pas prêts pour entrerdans l’Union européenne (UE).L’EEE vise ainsi à lever les obstaclesp o u r c r é e r u n e s p a c e d eliberté <strong>de</strong> circulation analogue àun marché national et inclut, à cetitre, les quatre gran<strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong>circulation du marché intérieur :<strong>de</strong>s personnes, <strong>de</strong>s marchandises,<strong>de</strong>s services et <strong>de</strong>s capitaux.ESRB (European SystemicRisk Board)Comité européen du risque systémique.Conseil chargé, à la suite<strong>de</strong> la crise économique <strong>de</strong> 2009,<strong>de</strong> mettre en œuvre une surveillancemacro-pru<strong>de</strong>ntielle et uneévaluation en amont <strong>de</strong>s risquessystémiques.EXERCICE DE RENFORCE-MENT DES FONDS PROPRES(capital exercise)Exercice conduit par l’EBA en 2011-2012, consistant à examiner les positions<strong>de</strong> capital réglementaire etles expositions souveraines, en requérant<strong>de</strong>s banques la création<strong>de</strong> coussins <strong>de</strong> capital supplémentaires.EXERCICE DE TRANSPA-RENCE (transparencyexercise)Exercice <strong>de</strong> publication <strong>de</strong> donnéesbancaires individuelles menépar l’EBA en <strong>2013</strong>, visant à promouvoirla discipline <strong>de</strong> marché et lastabilité financière au sein <strong>de</strong>l’Union européenne.EXIGENCE DE MARGEDE SOLVABILITÉL’exigence <strong>de</strong> marge <strong>de</strong> solvabilitécorrespond au capital réglementairequ’une entreprise d’assurancedoit détenir pour faire face aux engagementsrésultant <strong>de</strong> ses activités.En Solvabilité I, elle dépendra, enassurance vie, <strong>de</strong>s provisions mathématiques<strong>de</strong>s contrats en euroset <strong>de</strong>s contrats en unités <strong>de</strong>compte, et <strong>de</strong>s capitaux sousrisques ; en assurance non-vie, elledépendra du montant <strong>de</strong>s primesou <strong>de</strong>s sinistres. Notons que levocabulaire évolue : avec SolvabilitéII, on fait référence à <strong>de</strong>s« exigences <strong>de</strong> fonds propres »ou à un « capital requis » ; parailleurs, les bases <strong>de</strong> calcul évoluent,<strong>de</strong>venant plus granulaires etcouvrant davantage <strong>de</strong> risquesFASB (Financial AccountingStandards Board)Organe chargé d’édicter les règlescomptables applicables aux États-Unis.FONDS PROPRES(définition comptable)Ensemble <strong>de</strong>s capitaux mis à ladisposition <strong>de</strong> la société.169


FONDS PROPRESPRUDENTIELS BANCAIRESEnsemble se composant <strong>de</strong> différentescatégories <strong>de</strong> fonds propres :les fonds propres <strong>de</strong> base <strong>de</strong> catégorie1 (noyau dur ou CommonEquity Tier 1 capital), les fonds propresadditionnels <strong>de</strong> catégorie 1(Additional Tier 1 capital) et les fondspropres <strong>de</strong> catégorie 2 (Tier 2 capital).Les exigences <strong>de</strong> fonds propressont, suivant les cas, exprimées enniveau minimum <strong>de</strong> fonds propres<strong>de</strong> base <strong>de</strong> catégorie 1, en niveauminimum <strong>de</strong> fonds propres <strong>de</strong> catégorie1 (somme <strong>de</strong>s fonds propres<strong>de</strong> base et <strong>de</strong>s fonds propres additionnels),ou en niveau minimum <strong>de</strong>fonds propres totaux (addition <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux catégories).FREG (Financial RequirementsExpert Group)Groupe <strong>de</strong> travail dépendant <strong>de</strong>l’EIOPA pour la préparation <strong>de</strong>Solvabilité II.FSB (Financial StabilityBoard)Conseil <strong>de</strong> stabilité financière.G-SIB (Global SystemicallyImportant Bank), enfrançais : établissementd’importance systémiquemondiale (EISm)Pour mettre un terme aux risquesque font peser sur le système financierles institutions trop importantespour faire faillite (« too big to fail »),le G20 a <strong>de</strong>mandé au Comité <strong>de</strong>Bâle <strong>de</strong> développer une métho<strong>de</strong>d’i<strong>de</strong>ntification et <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>supervision <strong>de</strong>s banques systémiquesà l’échelle mondiale. LeConseil <strong>de</strong> stabilité financière publiedésormais <strong>annuel</strong>lement une liste<strong>de</strong> ces banques systémiques. Avecl’entrée en vigueur du paquet CRD4-CRR, l’UE a transcrit les règles bâloisesdans le droit bancaire européen.Les G-SIBs y sont désignéessous l’acronyme français EISm.G-SII (Global SystemicallyImportant Insurer),en français : organismed’assurance d’importancesystémiquePour mettre un terme aux risquesque font peser sur le systèmefinancier les institutions trop importantespour faire faillite, le G20 a<strong>de</strong>mandé à l’IAIS <strong>de</strong> développerune métho<strong>de</strong> d’i<strong>de</strong>ntification et<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> supervision <strong>de</strong>s assureurssystémiques à l’échellemondiale. Le Conseil <strong>de</strong> stabilitéfinancière publie désormais<strong>annuel</strong>lement une listed’assureurs systémiques.GAAP (GeneralAccepted AccountingPrinciples)Normes comptables en vigueuraux États-Unis, définies par le FASB.GAFI (Groupe d’actionfinancière internationalesur le blanchiment <strong>de</strong>scapitaux)Le GAFI est un organisme intergouvernementalvisant à développeret promouvoir <strong>de</strong>s politiques nationaleset internationales afin <strong>de</strong>lutter contre le blanchiment <strong>de</strong> capitauxet le financement du terrorisme.IAIS (InternationalAssociation of InsuranceSupervisors)Association internationale <strong>de</strong>scontrôleurs d’assurance (AICA).L’IAIS est une association dont le butest <strong>de</strong> promouvoir la coopérationentre ses membres, principalement<strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> contrôle et <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong> l’assurance, mais aussi<strong>de</strong> développer la collaborationavec les autorités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>sautres secteurs financiers (banques,bourses, etc.). Cette coopérationest rendue <strong>de</strong> plus en plus nécessairecompte tenu <strong>de</strong> l’internationalisation<strong>de</strong>s groupes d’assuranceet <strong>de</strong> leur diversification dans lesmétiers <strong>de</strong> la banque ou la gestiond’actifs.IASB (InternationalAccounting StandardsBoard)Conseil qui propose les normescomptables internationales – entérinéespar l’Union européenne –applicables aux comptes consolidés.IASCF (InternationalAccounting StandardsCommittee Foundation)IFRS (International FinancialReporting Standards)Normes comptables internationalesproposées par l’IASB, quisuccè<strong>de</strong>nt peu à peu aux normesIAS (International Accounting Standards).IGSC (Insurance GroupsSupervision Committee)IGSRR (InternalGovernance, SupervisoryReview and ReportingExpert Group)IMEG (Internal Mo<strong>de</strong>lExpert Group)170


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>INTERMÉDIAIREEn assurance, les intermédiairessont <strong>de</strong>s personnes physiques oumorales figurant sur une liste limitativequi, contre rémunération, proposentou ai<strong>de</strong>nt à conclure <strong>de</strong>scontrats d’assurance ou <strong>de</strong> réassurance.Les activités consistant uniquementà gérer, estimer ouliqui<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s sinistres ne sont pasconsidérées comme <strong>de</strong> l’intermédiation.IOPS (InternationalOrganization of PensionSupervisors)L’IOPS est une organisation indépendanterassemblant les représentantset observateurs d’unecinquantaine <strong>de</strong> pays <strong>de</strong> tousniveaux <strong>de</strong> développement économique.Elle a pour objectif d’établir<strong>de</strong>s standards internationaux,promouvoir les bonnes pratiquesen matière <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s retraitesprivées (régimes qui ne relèventpas <strong>de</strong> la sécurité sociale), favoriserla coopération internationale etfournir un lieu d’échange d’informations.L’IOPS travaille en étroitecollaboration avec les autres organisationsinternationales concernéespar les questions <strong>de</strong> retraite :l’IAIS, le Fonds monétaire internationalet la Banque mondiale. L’OCDEassure son secrétariat.IOSCO (InternationalOrganization of SecuritiesCommissions)Comité technique <strong>de</strong> l’organisationinternationale <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong>valeurs.IRP (institution <strong>de</strong> retraiteprofessionnelle)JOINT FORUMLe Joint forum a été créé en 1996sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’IAIS et ses équivalentsen matière <strong>de</strong> contrôle bancaire(Comité <strong>de</strong> Bâle) et boursier(Organisation internationale <strong>de</strong>scommissions <strong>de</strong> valeurs, OICV, ouIOSCO en anglais) pour traiter <strong>de</strong>ssujets communs aux secteurs <strong>de</strong>l’assurance, <strong>de</strong> la banque et <strong>de</strong> labourse, y compris la réglementation<strong>de</strong>s conglomérats financiers.LCR (Liquidity CoverageRatio)Ratio <strong>de</strong> liquidité bancaire à unmois (en phase d’observation,norme <strong>de</strong>vant être respectée àpartir <strong>de</strong> 2015).LOI DACLoi portant diverses dispositionsd’adaptation au droit communautairedans le secteur <strong>de</strong> l’assurance.Son objectif est d’accroîtrela sécurité <strong>de</strong>s preneurs d’assurance.LPS (libre prestation<strong>de</strong> services)La liberté <strong>de</strong> prestation <strong>de</strong> servicesest la faculté pour un organisme,dont le siège social ou une succursaleest situé dans un État membre<strong>de</strong> l’Espace économique européen,d’offrir ses services sur leterritoire d’un autre État membre.Il s’agit donc <strong>de</strong> la faculté d’uneentreprise <strong>de</strong> garantir à partir <strong>de</strong>l’État membre dans lequel elle estimplantée un risque situé dans unautre État.MCR (Minimum CapitalRequirement)Minimum <strong>de</strong> capital requis dans leprojet <strong>de</strong> réglementation européenne,Solvabilité II. Le MCR correspondau montant minimum <strong>de</strong>fonds propres réglementaire, dontle non-respect constitue le seuildéclencheur du retrait d’agrément.Il <strong>de</strong>vrait être calculé <strong>de</strong> façon plussimple et plus robuste que le SCR(Solvency Capital Requirementou capital cible) et ne pourra êtreinférieur à un montant absolu fixéen euros.MÉCANISME DE SUPERVI-SION UNIQUE (MSU)Voir Union bancaire.MMoU (MultilateralMemorandumOf Un<strong>de</strong>rstanding)Protocole multilatéral <strong>de</strong> coopérationet d’échange d’informationsentre contrôleurs.NSFR (Net Stable FundingRatio)Ratio <strong>de</strong> liquidité bancaire à un an(sous observation, <strong>de</strong>vant entrer envigueur en 2018).171


OMNIBUS IIDirective amendant la directiveSolvabilité II <strong>de</strong> 2009. Son objectifpremier était <strong>de</strong> mettre en conformitéla directive Solvabilité II avecles nouveaux pouvoirs <strong>de</strong> l’EIOPA àla suite <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> lanouvelle architecture financière européenne.En outre, Omnibus II <strong>de</strong>vaitconfirmer le report <strong>de</strong> l’entréeen vigueur <strong>de</strong> Solvabilité II et établir<strong>de</strong>s durées <strong>de</strong> transition sur un certainnombre <strong>de</strong> dispositions (équivalence,taux d’actualisation, etc.).En réalité, Omnibus II a été l’occasion<strong>de</strong> rouvrir certains sujets quantitatifs,notamment ceux liés auxengagements <strong>de</strong> long terme (« paquetbranches longues »). Les partiesaux trilogues se sont finalementaccordées sur une version communele 13 novembre <strong>2013</strong>, et leParlement européen a voté cettedirective en session plénière le 11mars 2014.Le report <strong>de</strong> l’entrée en application<strong>de</strong> la directive Solvabilité II au1 er janvier 2016 a finalement étéinscrit dans une directive ad hoc,dite « Quick Fix 2 », adoptée le11 décembre <strong>2013</strong>.OMT (OutrightMonetary Transactions),en français : opérationsmonétaires sur titresProgramme <strong>de</strong> la BCE lancé enaoût-septembre 2012 dans lecadre duquel l’institut d’émissionpeut, sous certaines conditions, acquérir<strong>de</strong>s titres souverains <strong>de</strong>s Étatsmembres <strong>de</strong> l’Eurosystème sur lemarché secondaire.ORIAS (Organisme pour leregistre <strong>de</strong>s intermédiairesd’assurance)Association à but non lucratif chargée<strong>de</strong> l’établissement, la tenue etla mise à jour du registre <strong>de</strong>s intermédiairesen assurance et réassurancedans les conditions prévuespar l’article R. 512-1 et suivants duco<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances.ORIGINATEUREntreprise qui a été à l’origine <strong>de</strong> lacréation <strong>de</strong>s créances ou <strong>de</strong>s actifs– le prêteur originel dans le cas<strong>de</strong> créances – dans le cadre d’uneopération <strong>de</strong> titrisation.ORSA (Own Risk andSolvency Assessment)Processus interne d’évaluation <strong>de</strong>srisques et <strong>de</strong> la solvabilité parl’organisme (ou le groupe), définià l’article 45 <strong>de</strong> la directive SolvabilitéII. L’ORSA doit illustrer la capacité<strong>de</strong> l’organisme ou du groupeà i<strong>de</strong>ntifier, mesurer et gérer les éléments<strong>de</strong> nature à modifier sa solvabilitéou sa situation financière.Aussi sa déclinaison opérationnelleen fait-elle un outil stratégique <strong>de</strong>premier plan.« PAQUET BRANCHESLONGUES »Ensemble <strong>de</strong> six mesures, discutéesdans le cadre <strong>de</strong>s trilogues sur la directiveOmnibus II, dont l’objectifest <strong>de</strong> réduire les effets <strong>de</strong> la volatilité<strong>de</strong>s marchés financiers sur lesfonds propres <strong>de</strong>s organismes pratiquant<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> long terme.Ce paquet <strong>de</strong> mesures comprendle Volatility Adjustment, le MatchingAdjustment, la durée d’extrapolationdu taux sans risque, les transitoirestaux et provisions techniqueset l’extension <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>recouvrement du SCR en cas <strong>de</strong>circonstances exceptionnelles.PARTICIPATION AUXBÉNÉFICES (ASSURANCEVIE)La gestion <strong>de</strong>s cotisations épargnéesdégage <strong>de</strong>s produits dénommés« bénéfices techniques etfinanciers ». La participation auxbénéfices est une obligation légaleà la charge <strong>de</strong>s assureurs selon laquelleles assureurs font participerleurs assurés à ces bénéfices.PASF (plan d’action pourles services financiers)Programme pluri<strong>annuel</strong> <strong>de</strong> la Commissioneuropéenne pour mo<strong>de</strong>rniseret ouvrir les services financiers.Adopté en 1999, il comprend 42mesures <strong>de</strong>stinées à harmoniser laréglementation en vigueur dans lesdifférents États membres en matière<strong>de</strong> valeurs mobilières, <strong>de</strong> servicesbancaires, d’assurance, <strong>de</strong>crédit hypothécaire et <strong>de</strong> touteautre forme <strong>de</strong> transaction financière.Établi pour la pério<strong>de</strong> 1999-2005, ce plan a fait l’objetd’évaluations par la Commissioneuropéenne. À la suite <strong>de</strong>s actionsentreprises dans le cadre du PASF,la Commission européenne a établidans un livre blanc les orientations<strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne en matière <strong>de</strong> servicesfinanciers pour la pério<strong>de</strong>2005-2010.PILIERS DE SOLVABILITÉ IILes trois piliers <strong>de</strong> Solvabilité II sont :• pilier 1 : les exigences quantitatives,portant notamment sur lesrègles <strong>de</strong> valorisation et <strong>de</strong> calcul<strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> capital ;• pilier 2 : les exigences qualitativesen matière <strong>de</strong> gouvernance ;• pilier 3 : les exigences d’informationà <strong>de</strong>stination du superviseuret du public.172


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>PROCESSUS LAMFALUSSYProcessus d ’élaboration <strong>de</strong>snormes européennes du secteurfinancier. Il décompose le travail<strong>de</strong> conception en quatre phases.Les textes <strong>de</strong> niveau 1 sont <strong>de</strong>sdirectives adoptées par le Conseilet le Parlement fixant <strong>de</strong>s principesque viendront détailler <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> niveau 2 (règlements) adoptéespar la Commission européenne,sous le contrôle du Conseil et duParlement. Les textes <strong>de</strong> niveau 3sont <strong>de</strong>s recommandations noncontraignantes. Le niveau 4 portesur le contrôle renforcé, par laCommission européenne, <strong>de</strong>s infractionspotentielles.PROVISIONDE DIVERSIFICATIONEn assurance vie, il s’agit d’une provisiontechnique <strong>de</strong>stinée à absorberles fluctuations <strong>de</strong>s actifs <strong>de</strong>scontrats dits « diversifiés ».PROVISION DE GESTIONEn assurance vie, cette provisionest <strong>de</strong>stinée à couvrir les chargesfutures <strong>de</strong> gestion non couvertespar ailleurs. Son montant s’établit àpartir d’un compte prévisionnel <strong>de</strong>charges et <strong>de</strong> produits sur un ensemblehomogène <strong>de</strong> contratsselon <strong>de</strong>s règles détaillées à l’articleA. 331-1-1 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances.Pour chaque ensemble homogène<strong>de</strong> contrats, le montant<strong>de</strong> la provision est égal à la valeuractuelle <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> gestionfutures diminuée <strong>de</strong> la valeur actuelle<strong>de</strong>s ressources futures issues<strong>de</strong>s contrats.PROVISION POUR ALÉASFINANCIERSEn assurance vie, la provision pouraléas financiers (PAF) vise à compenserune baisse du ren<strong>de</strong>ment<strong>de</strong>s actifs par rapport aux engagements<strong>de</strong> taux garantis sur lescontrats autres que ceux en unités<strong>de</strong> compte. Les sociétés d’assurancequi ont en stock <strong>de</strong>s contratsà taux garantis élevés peuvent eneffet dégager un ren<strong>de</strong>ment sur leportefeuille tout juste équivalentvoire inférieur à la rémunération surlaquelle elles se sont engagées visà-vis<strong>de</strong>s assurés. La différence seraitalors insuffisante, ne permettantpas, par exemple, <strong>de</strong> couvrir lesfrais <strong>de</strong> fonctionnement futurs <strong>de</strong> lasociété d’assurance. Les assureurssont donc amenés à provisionnerla différence entre les engagementsactualisés à un taux d’intérêtpru<strong>de</strong>nt par rapport aux revenus <strong>de</strong>leurs actifs et les engagements précé<strong>de</strong>mmentcalculés.PROVISION POURÉGALISATIONLa provision pour égalisation estconstituée pour faire face aux évolutions<strong>de</strong> la sinistralité. Elle sert pourles risques <strong>de</strong> nature catastrophiqueou pour les contrats décès<strong>de</strong> groupe.PROVISION POUR FRAISD’ACQUISITION REPORTÉSEn assurance vie, la provision pourfrais d’acquisition reportés correspondà un montant qui est au pluségal à l’écart entre les montants<strong>de</strong>s provisions mathématiques inscritesau bilan et le montant <strong>de</strong>sprovisions mathématiques qui seraientà inscrire si les chargementsd’acquisition n’étaient pas pris encompte dans les engagements<strong>de</strong>s assurés.PROVISION POURPARTICIPATIONAUX BÉNÉFICESLes assureurs vie ont la possibilité <strong>de</strong>ne pas distribuer immédiatementla participation aux bénéfices prévuepar la législation. Ils disposentpour ce faire d’un délai <strong>de</strong> huit ans.Au lieu <strong>de</strong> la redistribuer immédiatement,l’assureur peut donc la provisionnerdans un compte appelé« provision pour participation auxbénéfices ».PROVISION POUR RISQUED’EXIGIBILITÉSchématiquement, cette provisiondoit être passée lorsque l’ensemble<strong>de</strong>s actifs non obligataires est enmoins-value latente par rapport àleur prix d’acquisition (les actifs obligatairesne sont pas pris encompte dans les calculs car, enl’absence <strong>de</strong> défaut <strong>de</strong> la contrepartie,aucune moins-value ne <strong>de</strong>vraitêtre réalisée si ces actifs sontdétenus jusqu’à leur terme).Depuis 2003, les entreprises qui satisfontaux règles pru<strong>de</strong>ntielles (représentation<strong>de</strong>s engagementsréglementés, couverture <strong>de</strong> l’exigence<strong>de</strong> marge <strong>de</strong> solvabilité),peuvent doter la provision pourrisque d’exigibilité (PRE) <strong>de</strong> manièreprogressive (<strong>de</strong> trois à huit ans,selon la durée du passif). La PREdoit être passée nette <strong>de</strong> provisionpour dépréciation durable (PDD)qui se calcule ligne à ligne, et quicorrespond à la part <strong>de</strong>s moins-valuesdont l’entreprise estimequ’elles ont <strong>de</strong> fortes chances <strong>de</strong>perdurer.PROVISIONSMATHÉMATIQUESEn assurance vie, somme faisantpartie <strong>de</strong>s provisions techniques etqui correspond à la partie <strong>de</strong>sprimes versées par l’assuré en vue<strong>de</strong> constituer une épargne, et quel’organisme d’assurance doit mettreen réserve afin <strong>de</strong> pouvoir satisfaireà l’engagement pris auprès<strong>de</strong> l’assuré à une date donnée.173


PSNEM (provision poursinistres non encore manifestés)La PSNEM doit être constituée enassurance construction décennale(dommage et responsabilité civile),afin <strong>de</strong> couvrir le coût <strong>de</strong>s sinistresnon encore manifestés et qui<strong>de</strong>vraient se manifester d’icià l’expiration <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> prescriptiondécennale. Cette provisions’ajoute, à la date d’inventaire, à laprovision <strong>de</strong> sinistres <strong>de</strong>stinée àcouvrir le coût total restant à payerau titre <strong>de</strong>s sinistres qui se sont manifestésjusqu’à la date <strong>de</strong> l’inventaire,qu’ils soient déclarés ou non.QIS (Quantitative ImpactStudies)Étu<strong>de</strong>s quantitatives d’impact.La Commission européenne a <strong>de</strong>mandéau CEIOPS, <strong>de</strong>venu EIOPA,d’organiser <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s quantitativesd’impact dans le cadre duprojet Solvabilité II. Ces étu<strong>de</strong>s ontpour but <strong>de</strong> mesurer l’impact <strong>de</strong>snouvelles règles sur l’évaluation <strong>de</strong>spostes du bilan pru<strong>de</strong>ntiel et le calcul<strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> capital réglementaire.RÉASSURANCELa réassurance peut se définircomme la technique par laquelleun assureur transfère sur une autreentreprise tout ou partie <strong>de</strong>s risquesqu’il a souscrits. Le paragraphe 1<strong>de</strong> l’article 2 <strong>de</strong> la directive européenne2005/68/CE donne unedéfinition précise <strong>de</strong> la réassurance: « activité qui consiste àaccepter <strong>de</strong>s risques cédés parune entreprise d’assurance ou uneautre entreprise <strong>de</strong> réassurance ».D’un point <strong>de</strong> vue économique,grâce à la réassurance, les entreprisesd’assurance peuvent assurer<strong>de</strong>s risques supérieurs au niveauque leurs seuls fonds propres autoriseraient.Cette couverture seconcrétise juridiquement par uncontrat, traditionnellement appelétraité <strong>de</strong> réassurance. Un réassureurdit « cessionnaire » s’engage,moyennant rémunération, à rembourserà un assureur dit « cédant »,dans <strong>de</strong>s conditions déterminées,tout ou partie <strong>de</strong>s sommes dues ouversées par l’assureur à ses assurésen cas <strong>de</strong> sinistre. Dans tous les casoù l’assureur se réassure contre lesrisques qu’il a assurés, il reste seulresponsable vis-à-vis <strong>de</strong> l’assuré(article L. 111-3 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances).RÈGLEMENT EUROPÉENActe émanant <strong>de</strong>s institutions européennesrevêtant un caractèreobligatoire, directement applicabledans tout État membre.RÉSERVE DE CAPITALISATIONLa réserve <strong>de</strong> capitalisation est uneréserve alimentée par les plus-valuesréalisées sur les cessions ou lesconversions d’obligations et reprisesymétriquement uniquement encas <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> moinsvaluessur ce type d’actifs. Cecipermet <strong>de</strong> lisser les résultats correspondantaux plus ou moins-valuesréalisées sur <strong>de</strong>s obligationscédées avant leur terme, en cas<strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong> taux. Ainsi, lesorganismes d’assurance ne sontpas incités, en cas <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>staux, à vendre leurs obligations distribuant<strong>de</strong>s coupons élevés et dégager<strong>de</strong>s bénéfices ponctuelstout en rachetant d’autres obligations,moins performantes ultérieurement.Cette réserve spéciale,considérée comme une provisionau regard <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> couverture<strong>de</strong>s engagements, fait partie<strong>de</strong>s éléments constitutifs <strong>de</strong> lamarge <strong>de</strong> solvabilité.RWA (Risk WeightedAssets)Les RWA ou actifs pondérés par lerisque sont calculés à partir <strong>de</strong>s expositions<strong>de</strong>s banques et du niveau<strong>de</strong> risque qui leur est associé, lequeldépend <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> crédit<strong>de</strong>s contreparties, mesuréeselon les modalités prévues par ledispositif Bâle III <strong>de</strong> calcul du ratio<strong>de</strong> solvabilité (mise en œuvre parle règlement CRR en Europe).SCR (Solvency CapitalRequirement)Capital cible requis dans le cadredu projet <strong>de</strong> réglementation européenne,Solvabilité II. Le SCR correspondau montant <strong>de</strong> fonds propresestimé comme nécessaire pourabsorber le choc provoqué parune sinistralité exceptionnelle. Soncalcul est basé sur l’exposition auxrisques liés à l’activité <strong>de</strong>s organismesd’assurance, c’est-à-direprincipalement le risque <strong>de</strong> souscription,le risque <strong>de</strong> crédit, lerisque opérationnel, le risque <strong>de</strong>liquidité et le risque <strong>de</strong> marché. Lescompagnies <strong>de</strong>vraient pouvoirchoisir entre <strong>de</strong>ux modèles <strong>de</strong> calcul: une approche standard ou unmodèle interne.SEC (Securities andExchange Commission)Régulateur <strong>de</strong>s marchés financiersaméricains.SGAM (société <strong>de</strong> grouped’assurance mutuelle)Regroupement d’organismes assureursayant pour objectif premier laconstitution <strong>de</strong> liens <strong>de</strong> solidaritéfinancière importants et durablesentre les membres, et comprenantau moins <strong>de</strong>ux organismes affiliésdont l’un est une société d’assurancemutuelle. Une SGAM fonctionnesans capital social, maisgrâce à un fonds d’établissement.174


<strong>ACPR</strong> RAPPORT ANNUEL <strong>2013</strong>SPONSORUn sponsor est un établissement,distinct <strong>de</strong> l’originateur, qui établit etgère un programme <strong>de</strong> papiercommercial adossé à <strong>de</strong>s actifs(ABCP), ou toute autre opération,ou montage <strong>de</strong> titrisation dans lecadre duquel il achète <strong>de</strong>s expositions<strong>de</strong> tiers.TAUX D’INTÉRÊTTECHNIQUEL’assureur appellera taux d’intérêttechnique la revalorisation minimale<strong>de</strong>s provisions mathématiquesqu’il garantit chaque annéeà l’assuré. Ce taux interviendradans le calcul du tarif <strong>de</strong> la garantieet dans le montant <strong>de</strong>s provisionsmathématiques. Pour <strong>de</strong>sraisons pru<strong>de</strong>ntielles, il est encadrépar la réglementation et ne peutexcé<strong>de</strong>r un certain nombre<strong>de</strong> seuils, décroissants en fonction<strong>de</strong> la durée sur laquelle ce taux estgaranti.TAUX MINIMUM GARANTITaux minimal <strong>de</strong> la revalorisation<strong>annuel</strong>le <strong>de</strong>s provisions mathématiquesaccordé par un assureur.TME (taux moyen<strong>de</strong>s emprunts d’État)TRACFIN (Traitementdu renseignement etaction contre les circuitsfinanciers clan<strong>de</strong>stins)Organisme dépendant du ministère<strong>de</strong> l’Économie, <strong>de</strong>s Financeset <strong>de</strong> l’Industrie, chargé <strong>de</strong> la luttecontre le blanchiment d’argent etle financement du terrorisme.TRADING BOOKPortefeuille <strong>de</strong> négociation.Ensemble <strong>de</strong>s positions sur instrumentsfinanciers et matières premièresdétenues par un établis -sement à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> négociationou dans le but <strong>de</strong> couvrir d’autreséléments du portefeuille <strong>de</strong> négociation.TRADING HAUTEFRÉQUENCE ouTRANSACTIONS À HAUTEFRÉQUENCETraduction française <strong>de</strong> High-FrequencyTrading (HFT). Consisteen l’exécution à gran<strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong>transactions financières par <strong>de</strong>salgorithmes informatiques.TRILOGUEDiscussions tripartites entre le Parlementeuropéen, la Commissioneuropéenne et le Conseil <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne, dans le cadre <strong>de</strong> laprocédure <strong>de</strong> codécision.UNION BANCAIREEnsemble <strong>de</strong> mesures législatives<strong>de</strong>stinées à renforcer la stabilitéfinancière en Europe. Elles comprennent: la mise en place d’unmécanisme <strong>de</strong> supervision unique(MSU), dans le cadre duquel laBanque centrale européenne, àpartir du 4 novembre 2014, assurera,en lien avec les autoritésnationales, la supervision <strong>de</strong>sbanques <strong>de</strong> la zone euro, <strong>de</strong> manièredirecte pour les groupes significatifset indirecte pour les autres ;l’institution d’un dispositif unifié <strong>de</strong>résolution incarnée dans un règlementeuropéen en cours <strong>de</strong> négociation; et, à plus long terme,l’institution d’une garantie <strong>de</strong>s dépôtscommune.UNION EUROPÉENNELa Communauté économique européenne(CEE) a été instaurée parle traité <strong>de</strong> Rome en 1957 avecpour principal objectif la réalisationd’un grand marché commun sansfrontières intérieures. Le traité <strong>de</strong>Maastricht, entré en vigueur le1 er novembre 1993, a remplacé laCommunauté économique européennepar la Communauté européenne.Le traité <strong>de</strong> Lisbonne,entré en vigueur le 1 er décembre2009, a, quant à lui, mis fin à lastructure en piliers <strong>de</strong> la Communautéeuropéenne, organisant leurfusion et le transfert <strong>de</strong> la personnalitémorale vers une nouvelle entitédénommée « Union européenne »(UE). L’UE a pour mission <strong>de</strong> promouvoirdans l’ensemble <strong>de</strong> laCommunauté le développement,la croissance, l’emploi, la compétitivitéet un niveau élevé <strong>de</strong> protectionsociale et environnementale,dans la solidarité entre les Étatsmembres. Pour y parvenir, l’UE élaboreun ensemble <strong>de</strong> politiquessectorielles, notamment dans ledomaine <strong>de</strong>s transports, <strong>de</strong> laconcurrence, <strong>de</strong> la pêche et <strong>de</strong>l’agriculture, <strong>de</strong> l’asile et <strong>de</strong> l’immigration,<strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong> l’environnement.Ces politiques sont misesen place selon le processus décisionnelprévu par les traités fondateurs,en particulier la procédure <strong>de</strong>codécision.VAR (Value at Risk)Valeur en risque. La VaR se définitcomme la perte potentielle maximaleconsécutive à une évolutiondéfavorable <strong>de</strong>s prix du marché,dans un laps <strong>de</strong> temps spécifié età un niveau <strong>de</strong> probabilité donnée(appelée aussi seuil <strong>de</strong> confiance).Elle constitue une mesure globaleet probabilisée du risque <strong>de</strong>marché.175


A nnexeLISTE DES TRAVAUX DE L’<strong>ACPR</strong> PUBLIÉS EN <strong>2013</strong>Les Analyses et Synthèses regroupent différentesétu<strong>de</strong>s réalisées par les services <strong>de</strong> l’<strong>ACPR</strong> (documentsd’analyses et <strong>de</strong> commentaires d’enquêtes menéessur les risques dans les secteurs bancaire et assurantiel).14 numéros ont été publiés en <strong>2013</strong> :I « Stress tests sur le système bancaire et les organismesd’assurance en France », janvier <strong>2013</strong> ;I « La collecte et les placements <strong>de</strong>s 12 principaux assureursvie à fin décembre 2012 », juin <strong>2013</strong> ;I « La situation <strong>de</strong>s grands groupes bancaires françaisà fin 2012 », juin <strong>2013</strong> ;I « Enquête sur les taux <strong>de</strong> revalorisation <strong>de</strong>s contrats individuelsd’assurance vie au titre <strong>de</strong> 2011 et 2012 »,juillet <strong>2013</strong> ;I « Enquête sur les taux <strong>de</strong> revalorisation <strong>de</strong>s contratscollectifs en cas <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong>s PERP au titre <strong>de</strong> 2011et 2012 », juillet <strong>2013</strong> ;I « Les risques associés au cloud computing », juillet<strong>2013</strong> ;I « Le financement <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> l’immobilierpar les banques françaises en 2012 », juillet <strong>2013</strong> ;I « La situation <strong>de</strong>s principaux organismes d’assuranceen 2012 », juillet <strong>2013</strong> ;I « Le financement <strong>de</strong> l’habitat en 2012 », juillet <strong>2013</strong> ;I « Le suivi <strong>de</strong> la collecte et <strong>de</strong>s placements <strong>de</strong>s12 principaux assureurs vie à fin juin <strong>2013</strong> », octobre<strong>2013</strong> ;I « Sociétés d’affacturage – Exercice 2012 : contexteéconomique, activité, résultats et risques », octobre<strong>2013</strong> ;I « Suivi <strong>de</strong> la collecte et <strong>de</strong>s placements <strong>de</strong>s 12 principauxassureurs vie à fin septembre <strong>2013</strong> », novembre<strong>2013</strong> ;I « La situation <strong>de</strong>s mutuelles du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mutualitéen 2012 », novembre <strong>2013</strong> ;I « Gran<strong>de</strong>s tendances <strong>de</strong> l’épargne <strong>de</strong>s ménagesfrançais au bilan <strong>de</strong>s banques et <strong>de</strong>s assurances : juin2012 – juin <strong>2013</strong> », décembre <strong>2013</strong>.Les Débats économiques et financiers sont <strong>de</strong>s articlesqui n’engagent que leurs auteurs et n’exprimentpas nécessairement la position <strong>de</strong> l’Autorité. Ils invitentà une réflexion sur <strong>de</strong>s questions d’économie bancaireou d’assurance, <strong>de</strong> réglementation ou <strong>de</strong> politique pru<strong>de</strong>ntielle.9 numéros ont été publiés en <strong>2013</strong> :I M. Dietsch et H. Fraisse, « De combien le capital réglementairediffère-t-il du capital économique : le cas<strong>de</strong>s prêts aux entreprises par les grands groupes enFrance », février <strong>2013</strong> ;I O. <strong>de</strong> Bandt, N. Dumontaux, V. Martin et D. Médée,« Mise en œuvre <strong>de</strong> stress tests sur les crédits aux entreprises», mars <strong>2013</strong> ;I D. Nouy, « Les risques du shadow banking en Europe :le point <strong>de</strong> vue du superviseur bancaire », avril <strong>2013</strong> ;I L. Frey, S. Tavolaro, S. Viol, « Analyse du risque <strong>de</strong>contrepartie <strong>de</strong> la réassurance pour les assureurs français», avril <strong>2013</strong> ;I D. Nouy, « La réglementation et la supervision bancairedans les dix prochaines années et leurs effetsinattendus », mai <strong>2013</strong> ;I O. <strong>de</strong> Bandt, J.-C. Héam, C. Labonne et S. Tavolaro,« Mesurer le risque systémique suite à la crise financière», juin <strong>2013</strong> ;I B. Camara, L. Lepetit et A. Tarazi, « Capital initial, changementspar composantes du capital réglementaireet risques bancaires », juin <strong>2013</strong> ;I M. Brun, H. Fraisse, D. Thesmar, « Les effets réels <strong>de</strong>sexigences en fonds propres », août <strong>2013</strong> ;I M. Lé, « Mise en place d’un mécanisme <strong>de</strong> garantie<strong>de</strong>s dépôts et risque bancaire : le rôle du levier financier», décembre <strong>2013</strong>.176


Directeur <strong>de</strong> publication : Édouard Fernan<strong>de</strong>z-BolloCrédits photos : Pascal Assailly / Banque <strong>de</strong> France - Jean Derennes / Banque <strong>de</strong> France -Philippe Jolivel / Banque <strong>de</strong> France - Peter Allan - Jean-Marc ArmaniConception et réalisation : 01 56 88 11 11N°ISSN : en cours


61, rue Taitbout, 75436 Paris Ce<strong>de</strong>x 09

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