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Une sortie en beautéLe musée des beaux-arts de Nantes fait coup tripleavec l’installation en ses murs d’expositions qui méritentl’attention. L’invité du moment est Thierry Kuntzelpour ses travaux vidéos dans Quatre Saisons (plusau moins une) et ses magnifiques The Waves. Cesdernières (à la chapelle de l’Oratoire) constituent uneinstallation sonore, visuelle mais surtout interactivepuisqu’elles sont produites avec les mouvements duspectateur qui les regarde. Accessible et amusante,celle-ci ne manque pas non plus de semer le troublepar la magie toute technologique de son fonctionnementcinématographique. Pas étonnant lorsquel’on sait que l’artiste a enseigné la théorie du cinémaet aime, plus que la création d’images, créer desmoments de vide « comme une expérience de l’angoisseautant qu’un abandon au plaisir, à la beautéde la lumière et des matières, telles que la traditionpicturale nous y a sensibilisé. » Les autres accrochagesqui valent le détour sont ceux d’œuvres de grandsnoms de l’art contemporain sorties des collections etdisposées autour du patio, ainsi que celui des lauréats2005 du Prix des Arts Plastiques de la ville dont DanielDewar, Patrice Gaillard et Georgia Nelson.GARANCE HAMONMusée des beaux-arts, jusqu’au 4 mai.T. 02 51 17 45 00.Et toujours plus d’expos sur www.pulsomatic.comcécile leducco-auteurChantal Marie Borzoff vit tranquillement, entouréede sa sœur Marguerite la simplette, et de son filsThéodulphe, artiste maudit. Marguerite collectionneles insectes vivants, dont Lucilia, la mouche à cadavres.Mais sous ce joli vernis conventionnel doubléd’un huit clos pas ordinaire se cachent bien dessecrets… Notamment, un roman noir écrit à quatremains, 100% nantais ! Les trois premiers romansde Cécile Leduc en solo ont été autoproduits, Yartek,Le sable vert et Hors de moi. Vous pouvez encorevous les procurer au Café La Perle « Chez Lolo ! »Et c’est en discutant dans un bar avec Guy Autretque Lucilia, naturellement nécrophile, a pointé lebout de son nez… « On est très solitaire face à safeuille blanche ! En écrivant à deux, le texte passe parl’humain, l’écriture devient plus vivante. J’avais l’idéede la mouche, et l’envie d’un roman noir. Guy et moiavons tous les deux fait des études de philo, et nousaimons renverser les valeurs morales traditionnelleset bien pensantes. Ce qui est « sale », la mouche quicherche un cadavre pour pondre devient finalement laseule chose clean du bouquin ! » La plume est fine etacérée, un pur délice pour le lecteur !ISALINE FAURYLucilia, naturellement nécrophileCécile Leduc et Guy Autret(Éditions Siloë)www.siloe.fr> Page 17 Pulsomatic N o 93