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Résumé des communications (PDF)

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Amrani, MehanaUniversité de MontréalLa Pluie de Boudjedra dans le regard de deux réceptions. L’émergence du métatextesubjectif.À travers l’analyse de deux réceptions érudites de La Pluie, ce roman le plus féminin deRachid Boudjedra, je tente de montrer que la critique émerge, se construit, aménage ses rhétoriques,à partir du lieu stratégique de la subjectivité.Antoine Moussali, ce fin connaisseur <strong>des</strong> textes de Boudjedra puisqu’il en est leurtraducteur du français vers l’arabe, voit dans La Pluie un « flamboyant mythique », privilégiant parlàune lecture qui fouille les mécanismes du travail scripturaire. Aussi écrit-il : « La structurenarrative, le système mythique et sémiotique, l’univers symbolique, tout est conçu comme unehiérarchie de parcours narratifs qui oeuvrent en vue de communiquer au <strong>des</strong>tinataire l’objet nodal. »La professeure Michèle Praëger, quant à elle, se sent d’abord interpellée par le texte de Boudjedraen tant que femme. C’est donc dans une perspective féminine qu’elle aborde La Pluie et qu’ellepose, d’emblée, la question essentielle, peut être quelque peu ontologique : « Est-il possible de semettre à la place de l’autre au point de vivre ses moments les plus intimes : les menstrues, l’amourphysique, le rapport à la mère, l’écriture? » En somme, l’auteure s’interroge, avant tout, sur le statutdu corps féminin dans La Pluie. C’est pourquoi elle met en avant, dans le titre même de son étude,le lexème la plaie.À partir de ces deux regards différents sur un même texte de Boudjedra, je cherche à savoirsi la réception n’est pas finalement affaire de subjectivité, de passion, d’émerveillement, dequestionnements, de sentiments…et d’érudition et de culture aussi. Antoine Moussali semble enconvenir quand il écrit : « Il semblerait que tout soit dit. Et pourtant! Il ne fait pas de doute quecette unité textuelle complexe s’ouvre, si j’ose dire, sur un métatexte qui porte l’objet encirculation. Un texte au-delà du texte et que chacun est convié à écrire à son tour au gré de sesintuitions, sensations, fantasmes, fantaisies. »d'Almeida , Irene Assiba,University of ArizonaLa réception critique <strong>des</strong> oeuvres de Werewere LikingLe féminisme, pour les écrivaines africaines, se situe dans un espace ambigu. Tirailléesentre le besoin de combattre diverses formes d'oppression patriarcale et le refus d'adhérer à unféminisme de type occidental, tous leurs efforts tendent à <strong>des</strong>siner <strong>des</strong> cartographies d'un féminismeafricain, inventant pour le décrire <strong>des</strong> néologismes qui recouvrent une réalité autre. Cettecommunication s'attachera à souligner la problématique du féminisme chez Werewere Liking et saréception savante ; il s'agit aussi de faire contraster les déclarations de Were Were Liking sur leféminisme dans les medias et la manière dont ce même féminisme se manifeste dans ses écrits. Ilfaut placer le débat dans le cadre de l'esquisse d'une carte, à la fois "semblable" et différente de lacarte coloniale qui servirait à tracer les contours encore flous mais toujours distinctifs d'unféminisme à l'africaine


L’image de la femme est influencée aussi par les convictions <strong>des</strong> auteurs, et il est donclégitime de se demander si Mongo Beti et Ken Bugul sont féministes. Un écrivain (homme) peut-ilêtre féministe ? Une femme écrivain qui plaide pour la polygamie peut-elle être féministe ? Nousanalyserons le pour et le contre en essayant aussi d’expliquer la différence entre le féminismeoccidental et le féminisme africain.C. Spear, ThomasÉcrivainMarginalisations prosthétiquesDans cette communication je voudrais mettre en question le "centre" qui définit la place ditemarginale de certaines littératures francophones. Le corpus d’œuvres sélectionnées me permettrade souligner une marginalisation parallèle à celle <strong>des</strong> femmes : celle <strong>des</strong> littératures francophonesopérant sur la "périphérie" de Saint-Germain-<strong>des</strong>-Prés. Quelques généralisations prises <strong>des</strong>littératures francophones insulaires peuvent établir une distinction (essentialiste) entre écrivainshommes et femmes : quant à leur production de littérature pour de jeunes lecteurs, à la place quileur est offerte dans <strong>des</strong> anthologies et quant à leur participation à <strong>des</strong> ouvrages collectifs ou coécrits.Ces exemples étant révélateurs, il me semble pourtant plus important d'interroger les différenceset les hiérarchisations de valeur établies par les mo<strong>des</strong> de réception <strong>des</strong> oeuvres littéraires selon lamaison d'édition et sa place dans la presse littéraire parisienne. Si <strong>des</strong> voix d'auteurs francophonesde Papeete (Chantal Spitz, Michou Chaze et Flora Devatine) et de Port-au-Prince (J.J. Dominique etPaulette Poujol-Oriol) ne parviennent pas à se faire connaître à l'intérieur de l'Hexagone, ce n'estpas parce que ces voix sont si féministes. Le choix de ces écrivaines de ne pas publier en France estparfois imposé, souvent délibéré ; il nous convient de trouver les espaces ouverts à la réception deces oeuvres.Si certaines écrivaines de la Guadeloupe ont pu entrer dans les plus gran<strong>des</strong> maisons d'éditionfrançaises, plusieurs exemples de l'Océan indien (Monique Agénor, Michèle Rakotoson) mepermettront de démontrer d'autres maisons et d'autres collections -- même si, dans le cas deContinents Noirs (Ananda Devi), la collection "marginale" ajoute une connotation d'exoticisme --quui fonctionnent avec <strong>des</strong> réseaux de diffusion qui méritent attention.Le site web "île en île" (dont je suis le webmestre) valorise le patrimoine <strong>des</strong> auteurs insulairesfrancophones ; c'est un lieu qui privilégie <strong>des</strong> auteurs de première importance, hommes ou femmes,opérant dans ce que d'aucuns pourraient voir comme une marge géographique ou sexuelle. Endéplaçant les critères de valeurs de ceux de la France, mon objectif sera de souligner de tels effortspositifs à sortir ces auteurs -- comme les petites maisons d'édition -- de ces "marges".Étienne, GérardÉcrivainé


La substitution du régime esclavagiste à Saint-Domingue en un système féodal n'a pas permisl'élaboration d'une rhétorique de production littéraire où la femme noire qui représentait 40% <strong>des</strong>effectifs de l'armée indigène était représentée comme une actrice <strong>des</strong> mouvements sociaux. Desromanciers du 19e siècle à ceux du 20e l'espace occupée par la femme noire symbolisait ou bien lesthématiques de la domesticité(forme éclatée d'esclavage)ou bien celles de la prostitution. Il a falluattendre le roman LA REINE SOLEIL LEVEE (Guérin littérature, Montréal, 1987; Métropolis,Genève,1989)pour se trouver en compagnie d'une femme qui serait non pas l'objet d'une historicité,mais le sujet d'un récit, fait à sa mesure et selon sa perception du réel haïtien. Je suis allé si loindans la représentation de la femme noire dans nos productions qu'en plus de mes romans où lescaractères forts sont ceux de l'être ségrégé par l'écrivain haïtien ,soit la femme noire(au profit de laMulâtresse ou de la Blanche)j'ai piloté une recherche pendant une vingtaine d'années sur le sujet àla lumière d'une discipline que j'ai découverte soit l'antrhoposémiologie (Voir le livre LA FEMMENOIRE DANS LE DISCOURS LITTERAIRE HAITIEN,Montréal,Balzac).C'est donc sous l'angle de la création et de la recherche que je compte présenter une <strong>communications</strong>elon les axes de votre colloque.


Farhoud, SamiraUniversité de MontréalL'entre-deux du discours critique : féminin ou masculin?L’écriture féminine était longuement sondée par les critiques masculins comme unelittérature spontanée, impulsive, une littérature accessible <strong>des</strong> histoires simples racontées avec unstyle facile. Ces réflexions nous donneraient à croire que toutes les femmes écrivent de la mêmemanière, plutôt que d’investiguer les sentiers moins battus.La critique au féminin affirme l’importance de cette écriture. Elle demande aux critiquesmasculins de lire et de répondre sérieusement à la théorie littéraire et sociale <strong>des</strong> femmes. Certainscritiques féminins et surtout <strong>des</strong> universitaires pensent que la critique de l’écriture féminine doitêtre elle aussi au féminin ; ces universitaires femmes croient que les valeurs masculines et lesdiscours sociaux dominants suppriment l’appréciation du féminin dans les textes, alors c’est auxlectrices critiques en collaboration avec les écrivaines d’inscrire le féminin et de contesterl’institution littéraire.La critique féminine pourrait être aussi dangereuse que la critique littéraire signée par <strong>des</strong>hommes puisqu’elle risque d’être marginalisée et de créer <strong>des</strong> stéréotypes.Existe-t-il une qualité féminine de l’écriture différente d’une qualité masculine voire en oppositionavec celle-ci ? Cette question n’est pas du tout neuve.Par les voies rhétorique de la réception du féminin, nous présumons que la différence entreécritures féminine et masculine se situe sur niveau socioculturel et non plus biologique.Par le discours critique et l’emprunt de la théorie littéraire nous montrons que l’écritured’Assia Djebar ressemble plus à l’écriture masculine qu’à l’écriture féminine.Son pseudonyme ne dissimule pas son genre mais la protège contre certains préjugés socioculturels.Le discours critique universitaire masculin s’interroge sur la contradiction de cettelittérature. Pour Jean Baudrillard (De la séduction, Denoël, Paris, 1984) la féminité est principed’incertitude.C’est dans cet objectif que la critique féministe essaye de libérer l’écriture féminine dumythe de l’androgyne.Nicole Brossard a mis en jeu le masculin qui vit en chaque femme et réciproquement.Notre objectif est d’examiner de près comment le discours critique a-t-il distingué entre lesqualités masculine et féminine de l’écriture.La question devient qui gouverne la voix narrative ?La main qui écrit est-elle celle d’une femme ou celle d’un homme ?C’est dans ce sens qu’on peut parler d’une renaissance et d’une nouvelle centralité del’auteur(e) en tant que sujet qui raconte.


Ghalem, NadiaUniversité de SherbrookeÀ partir du syndrome de Narcisse et de la mythologie du "thé au Sahara" de l'imagerie quela littérature occidentale a développé par rapport aux femmes "orientales" du Maghreb, quels sontles impacts sur la perception <strong>des</strong> lecteurs ?Le féminin dans la littérature Maghrébine est-il représentatif d'une réalité sociale ?Quelle évolution depuis Nedjma de Kateb Yacine (1956). Quel apport du Harem politique de laMarocaine Fatima Mernissi ?Des récits quasi autobiographiques aux recherches identitaires les femmes sot de plus en plusprésentes dans le paysage littéraire Maghrébin.Qu'elles soient auteures ou personnages, elles se battent, bien souvent pour trouver une place dansun discours qui n'est pas seulement masculin mais aussi colonial ou néo-colonialiste.N.B. Le syndrome de narcisse" est un concept que j'ai développé dans monanalyse de la genèse du racisme à partir du modèle gréco-romain.Le mythe du "Thé au Sahara" est aussi une image permettant de résumer laperception occidentale du Nord-Africain mystérieux, potentiellementmenaçant.Karzazi, WafaeUniversité de MontréalLa réception critique de l’œuvre de Leila SebbarToute œuvre est essentiellement déterminée par la réception qui lui est réservée et doit, pourêtre consacrée, passer par différents sta<strong>des</strong> de légitimation. Les maisons d’édition jouent un rôlecapital dans la reconnaissance de la valeur d’un auteur. Les textes de Sebbar ont toujours étépubliés dans <strong>des</strong> revues prestigieuses comme Les Temps Modernes et <strong>des</strong> maisons d’éditionsimportantes comme Stock ou Le Seuil. La reconnaissance <strong>des</strong> éditeurs ne suffit toutefois pas àimposer un auteur. Comme toute production, celle de Sebbar est tributaire d’un public-lecteur quilui confirme sa valeur. Or l’écrivaine demeure, en dépit d’une production riche et multiforme quirévèle <strong>des</strong> qualités d’écriture indéniables, peu connue et très peu étudiée. Ses textes semblentmanifestement se heurter à <strong>des</strong> obstacles qui limitent sa percée. Le fait qu’elle n’ait suscité aucuneréaction chez ses pairs français ou maghrébins prête à réflexion. Cela signifie que son œuvre estmarginalisée, pour ne pas dire niée, occultée par le lectorat français et maghrébin. Car que demandeun lecteur à une œuvre ? De présenter une image qui ne lui soit pas étrangère de façon à permettreune série d’identifications possibles. Les exigences du lecteur maghrébin sont encore plus strictesdans la mesure où l’écrivain est chargé d’une mission, celle de le représenter, de lui permettre de seretrouver en lui. Le contexte historique de la colonisation fait que l’écrivain est nanti par le grouped’une grande responsabilité, celle de le valoriser. Or Sebbar, de ce point de vue, est loin de se prêterà une telle fonction et une telle image.L’objectif de cette communication sera de démontrer que la réception critique de l’œuvreest étroitement dépendante d’une difficulté à situer l’auteure selon <strong>des</strong> critères précis


iographique et littéraire prend sa source dans deux cultures différentes ? Sebbar doit-elle êtreconsidérée comme une écrivaine française ou algérienne ? L’identification de l’auteure estproblématique et complexe. Par sa double origine, son lieu de naissance, la qualité particulière de sarelation à l’Algérie – marquée simultanément par la distanciation linguistique et culturelle et laproximité affective et émotionnelle vis a vis du pays natal –, par une production littéraireprotéiforme (génériquement et thématiquement ), elle échappe aux catégorisations simples. Lescritiques institutionnels, par leur comportement a l’égard de l’écrivain, complexifient davantage lasituation. Si les critiques français ignorent et l’écrivain et son œuvre ( Sebbar n’est jamaismentionnée dans les anthologies françaises malgré qu’elle soit française de naissance et en dépit <strong>des</strong>es essais et de ses écrits féministes qui s’inscrivent dans une réalité absolument française ), lescritiques spécialistes du Maghreb et <strong>des</strong> littératures maghrébines et francophones ne prennent enconsidération que la production romanesque de Sebbar, occultant les écrits antérieurs à 1981 etenfermant ainsi l’écrivaine dans une image restreinte, celle d’ une auteure d’origine algérienne nes’intéressant qu’à la problématique de l’immigration.Lequin LucieUniversité ConcordiaLes réceptions critiques <strong>des</strong> oeuvres de Marie-Célie Agnant:différences, ouverture et fermeture.À partir <strong>des</strong> articles parus dans les journaux, les magazines et lesrevues savantes, d’ici et d’ailleurs, il s’agira d’étudier les lectures diverses<strong>des</strong> oeuvres de Marie-Célie Agnant qui font appel au féminisme, à l’exotismeou encore à une vision racialisée de ses récits, au détriment parfois <strong>des</strong>qualités poétiques, esthétiques et éthiques de ses oeuvres. Il faudracomparer les critiques, identifier les traits communs comme les différences;de même, on cherchera à en suivre l’évolution car il y a changement d’unoeuvre à l’autre, comme d’un lieu à l’autre. Bref, lit-on les oeuvres d’Agnantavec un oeil neuf et curieux ou encore s’agit-il d’une lecture sous influence?Martel, LydiaUniversité LavalLe féminin dans les littératures francophones :écriture du ventre de la déesse-mère?Parmi les images positives de la femme véhiculées dans la littératurefrancophone d’Afrique subsaharienne, se trouvent souvent <strong>des</strong> formessubverties <strong>des</strong> représentations traditionnelles de « l’origine de tous les


du regard sans complaisance de celle qui n’a rien à perdre. Plus déesses quesorcières, plus mères que putains, leur vie bouillonne <strong>des</strong> promesses de leurengagement envers la vérité. Telles sont la misovire, narratrice d’Elle serade jaspe et de corail de Werewere Liking, et Leda, la voyante aveugle dePelourinho, de Tierno Monénembo. Tels sont aussi, sans doute, lespersonnages créés par plusieurs autres romanciers. En plus de représenterun complexe de gestation spirituelle, ces femmes fictives endossentl’interprétant de l’imaginaire qu’est la figure de la déesse-mère. Celle-ci,enfin, cristallise l’aspect mythique de l’oralité, l’étant opposé à l’être dans ladialectique proposée par Édouard Glissant. Cette communication montrerasous quels traits se présente cette figure dans un échantillon de romansafricains <strong>des</strong> dix dernières années. De plus, elle donnera un aperçu <strong>des</strong>rhétoriques qui auront conditionné une réception plus ou moinscompréhensive de cette figure et, peut-être, modifiée par elle, à partir d’unbalayage de la critique universitaire et médiatique.McNee, LisaUniversité Queen’sDiscours ethnographique et roman africain : Horizons d’attente chez Bessora, 53 cmCette présentation vise à montrer l’utilité <strong>des</strong> théories de la réception pour mieuxcomprendre la dialectique liant les littératures africaines aux textes ethnographiques sur l’Afrique.La problématique est centrale tant au niveau de la réception critique qu’au niveau interne du texteafricain. Bon nombre de critiques s’appuient sur <strong>des</strong> données anthropologiques pour commenter lestextes africains et formuler leurs propres théories concernant les littératures africaines. Lesromanciers africains ne sont pas aveugles aux problèmes posés par les textes ethnographiques nonplus. Ainsi le premier roman de Bessora, 53 cm, nous fournira avec un texte de départ pour unediscussion autour de la dialectique qui lie le roman africain au texte ethnographique. Zara, lanarratrice du roman se donne le titre de « gaulologue » et détourne le discours ethnographiqueclassique pour ironiser sur la société française.Les horizons d’attente du roman dépendent évidemment du lecteur et aussi du genre danslequel on place ce roman. Depuis la parution de Le pacte autobiographique, texte fondamental pourl’étude de l’autobiographie comme oeuvre littéraire à part entière, la plupart <strong>des</strong> critiques acceptentl’importance du lecteur dans le processus de « mise en genre » d’un texte. Ce sont les lecteurs quidécident s’il faut accepter ou non le pacte autobiographique offert par un texte, selon Lejeune. Demanière plus générale, la question du lecteur implicite et/ou idéal s’impose aussi face aux textesethnologiques, car le discours ethnographique suppose en général un public étranger à la sociétéqu’il décrit. Par contre, les textes africains sont plus ambigus, pouvant s’adresser et à un publiclocal et à un public international. 53 cm est au carrefour de ces tendances divergentes ;ethnographie fictive, autobiographie fantasmatique, ce texte ne cesse d’ironiser et de questionnertoute tentative de classification. Doit-on contrecarrer cette tendance en classifiant le roman ? Lelecteur idéal, ne serait-il pas plutôt prêt à se réjouir <strong>des</strong> ambiguïtés qui truffent le texte ? Répondre àces questions sera le principal défi de cette présentation.


Mortimer, MildredUniversity of Colorado/BoulderLa littérature francophone de l'Afrique subsaharienne et saréception critique: Emancipation féminine et roman africain(Arlette Chemain Degrange) et Femmes Rebelles (Odile Cazenave)Lorsque Jean-Paul Sartre dans son essai célèbre, "Orphée noir" pose laquestion au public européen, "Qu"est-ce donc que vous espériez, quandvous ôtiez le baillon qui fermait ces bouches noires?" et nous répond,"Voici <strong>des</strong> hommes noirs debout qui nous regardent…" il nous révèle unelacune, l'absence <strong>des</strong> écrivains femmes. Il faut attendre les années 1970pour confirmer la présence <strong>des</strong> auteures francophones africaines. SéwanouDabla publie Nouvelles écritures africaines en 1986; il ne présente qu'uneseule auteure,Werewere Liking.Je propose une étude de deux textes critiques qui représentent deuxétapes dans la production critique de la littérature francophone africaine<strong>des</strong> femmes: Emancipation féminine et roman africain d'Arlette ChemainDegrange (1980) et Femmes rebelles d'Odile Cazenave (1996). Le premierporte sur les images <strong>des</strong> femmes provenant d'écrits masculins, le deuxièmesur les textes <strong>des</strong> "femmes rebelles." Ces deux textes se complètent dans lamesure où le premier se consacre au mécanisme de contrôle patriarcal et lesecond au mécanisme de rébellion. Ainsi, Degrange , en 1976, révèle uneimage de la femme africaine déformée par les "préjugés masculinstempérés" et Cazenave, seize ans plus tard, nous montre le développementd'un nouveau roman politique et la création d'une voix "féministe/fémininepropre qui tranche avec l'autorité masculine canonique." Cette évolutiondans le domaine de la réception critique met en relief le rôle politique del'écriture <strong>des</strong> femmes africaines francophones aujourd'hui.Messi Ndogo, Marie-LouiseUniversité de Yaoundé ILa perception du féminin à travers la littérature camerounaiseAu Cameroun, l’écriture au féminin est peut-être rare mais nullement absente puisqu’ilexiste bien une littérature d’auteurs-femmes, bien que relativement récente. En effet, la premièreromancière camerounaise, Thérèse Kuoh Moukoury n’est révélée qu’en 1969 à travers son livreintitulé Rencontres essentielles. Ce retard étonnant s’explique pourtant par <strong>des</strong> raisons historiques :


l’école coloniale est clairement discriminatoire pour la fille si bien que l’écriture lui demeureinterdite et elle devra attendre <strong>des</strong> temps plus cléments.Il faut cependant rappeler que la féminité écrite et commentée est nettement plus anciennecar, sans en être forcément les héroïnes, un certain nombre de personnages féminins non sansintérêt apparaissent déjà dans les œuvres d’écrivains de sexe masculin à l’exemple de Mongo Beti,de Ferdinand Oyono, de Joseph Owona ou d’Ikelle Matiba.Ces femmes écrivantes ou écrites n’ont pas échappé au regard analytique d’un ThomasMelone, d’un Mathieu Minyono Nkodo ou d’une Marcelline Nnomo et de bien d’autreschercheurs qui n’ont pas manqué de porter leur attention sur elles. Comment perçoivent-ils lafemme et singulièrement la femme camerounaise ? Au-delà du témoignage qu’elle ne cesse deporter sur la condition tragique d’un sexe toujours soumis à la discrimination, voire à lamarginalité, elle se présente paradoxalement comme l’image de la solidité et de la responsabilité,l’alternative nécessaire et la promesse de l’invention d’une nouvelle et d’une meilleure Histoire del’Afrique.Nyéla , DésiréTELUQÉcritures <strong>des</strong> femmes : regards croisés autour d’un discoursBien que tardive, l’investissement de la sphère littéraire francophone par les femmes n’a pasmoins contribué à la reconfiguration d’un espace sous tension dans sa relation avec le centre del’échiquier littéraire mondial. Se sentant marginalisées pour bien <strong>des</strong> raisons, elles ont été obligéesde rentrer par effraction ou d’user de la ruse du détour à travers l’exploration de voies et de voix(qui seraient) encore non exploitées pour se faire une place dans un univers lui-même confiné dansles franges de la marginalité. Cette irruption pour le moins « fracassante » n’a pas manqué d’agiterles diverses instances de réception pour lesquelles elle n’a pas fait l’unanimité. A la critique diteféministe qui salue cette prise de parole <strong>des</strong> femmes qui s’expriment enfin par elles-mêmes et pourelles-mêmes, répond ce qu’on pourrait appeler, à la suite de Jean-Godefroy Bidima, une« phallocritique » qui n’apprécie que modérément le caractère provocateur voire racoleur de cesécritures désentravées. Entre ces deux tendances contradictoires s’interpose une troisièmevoix/voie, dans laquelle s’inscrit ma communication et qui examine ces productions en essayant deles lire sans les lier à quelque étiquette essentialisante. Car les novations esthétiques attribuées à cesfemmes sont moins l’expression d’une quelconque spécificité féminine que la volonté de participerà la dynamique de la littérature à travers le renouvellement de ses formes.Porra, VéroniqueUniversität MainzEntre la proie et l’ombre : Yasmina Khadra et de Calixthe Beyala dans la critiqueL’émergence d’une écriture féminine dans en Afrique s’est accompagnée d’une critiqueféministe qui jusqu’alors devait se contenter de la mise en scène de la condition de la femme par


Mariam Bâ sont devenus <strong>des</strong> classiques dont la lecture passe désormais par la considération obligéede ces discours critiques qui en ont fait un pamphlet pour la défense de la condition féminine.Cette communication me permet de m’attarder à la récupération parfois hâtive d’auteurs fémininsselon <strong>des</strong> lectures basées sur les a priori de l’engagement. Je montrerai à partir de Yasmina Khadraet de Calixthe Beyala, comment les auteur(e)s sont <strong>des</strong> lecteurs avertis <strong>des</strong> procédures delégitimation et produisent un méta-discours au piège duquel les tenants d’une littératureféminine/féministe se laissent.Ravanomanana, RondroUniversité de La Réunion (France)Université d'Antananarivo (Madagascar)Femmes révoltées – Femmes en lutteouLes images de la femme de la littérature malgache francophoneDiscours et écritures de l'engagement : quel que soit le regard que l'on veuille poser sur lalittérature malgache francophone, la considération de et sur la femme trahit souvent l'irruption del'idée d'une « citoyenneté » de la femme malgache qui semble redéfinir sa réception, lui donner uneampleur nouvelle. Bousculés, les co<strong>des</strong> culturels semblent ne plus être la dynamique formatrice dusujet culturel féminin, puisque celui-ci est déterminé par ses divergences par rapport à ces mêmesco<strong>des</strong>.Luttant contre le silence, voulant révéler et dire pour pouvoir s'affranchir du poids socialancestral les brimant ou les cantonnant dans un rôle qui ne leur convient plus, les femmes sedoivent de transgresser les co<strong>des</strong> sociaux pour parvenir à leur fin : se faire entendre. Dès lors,comment sont-elles décrites, définies, « pensées » sachant que quelle que soit l'image qui leur estdonnée ou l'approche choisie pour les aborder, une redéfinition de leur identité culturelle est detoute façon à considérer ?Nous nous attacherons alors dans le cadre de notre étude à proposer une analyse <strong>des</strong>discours <strong>des</strong> textes littéraires sur les femmes à travers les œuvres de deux écrivaines malgaches,Michèle Rakotoson et Charlotte Rafenomanjato, et de deux écrivains malgaches, Jean-LucRaharimanana et David Jaomanoro. Le choix de ces quatre auteurs nous paraît d'autant plusintéressant qu'il nous permet entre autres de faire une étude comparative <strong>des</strong> caractéristiquesattribuées aux personnages féminins selon que l'auteur soit un homme ou une femme, et d'examinerla portée et la limite de la transgression ainsi produite.Selao, ChingUniversité de MontréalLa critique féministe de la littérature vietnamienne francophone.De la lecture <strong>des</strong> œuvres à l’étude de la condition féminine


Si la littérature vietnamienne francophone suscite un intérêt croissant ces dernières années,on remarque que ce sont surtout les œuvres de femmes qui attirent l’attention de la critiqueuniversitaire et ce, bien que le corpus féminin se limite à quelques noms seulement (Ly Thu Ho,Trinh Thuc Oanh, Linda Lê et Kim Lefèvre). De fait, alors que les romans d’auteurs masculins –constituant de loin un plus grand nombre – n’ont fait l’objet que de quelques étu<strong>des</strong> substantielles,les thèses de doctorat et les articles de fond récemment publiés privilégient non seulement les textesde femmes, mais aussi l’approche féministe. La communication proposée se penchera donc sur le(s)discours féministe(s) qui caractérise(nt) la réception de cette littérature : y a-t-il plusieurs façons« féministes » de lire ces romans ? Les femmes sont-elles les seules à pouvoir aborder <strong>des</strong> questionsdites féministes et/ou féminines ? Comment expliquer l’intérêt marqué pour la perspectiveféministe, un intérêt qui soulève <strong>des</strong> interrogations dans la mesure où, d’une part, il donne parfoislieu à une posture occidentalocentrique et, d’autre part, il semble porter plus d’attention à lacondition de la femme asiatique qu’à l’œuvre littéraire en question ? Tels sont les enjeux et lesquestions auxquels je tenterai non pas de répondre, mais d’explorer par le biais d’une analyse <strong>des</strong>travaux critiques consacrés à ce jour à la littérature vietnamienne francophone.Semujanga, JosiasUniversité de MontréalLa réception de l'œuvre de Mariama BâLa parution, en 1979, du roman de Mariama Bâ, Une si longue lettre, constitua un événementdans la réception littéraire en Afrique et dans le monde puisque le roman reçut le Prix Noma, en1980, à la Foire internationale de Francfort. Et, déjà traduit en douze langues, le livre en est à sasixième édition. Il faut souligner d’entrée de jeu que la plupart <strong>des</strong> textes critiques sur le romanmanifestent une dimension idéologique. Selon Lucien Houedanou, en couronnant cette œuvre lejury du Prix Noma y saluait la dimension sociale d’une œuvre écrite par une femme musulmanedans une société en pleine transformation et mutation, en même temps qu’un témoignage sur lacondition de la femme en Afrique. Et c’est à partir de la dimension politique de l’œuvre que le textea été adapté au cinéma afin que son message “atteigne toutes les classes de la société sénégalaise” 1(Gulamali, 1993: 12). En 1987, l’une <strong>des</strong> éditions du texte donne au roman une dimensioninternationale avec sa nouvelle mission de promouvoir la Francophonie. La note de l'éditeur dit que“cet ouvrage fait partie d’une collection placée sous le signe du dialogue <strong>des</strong> cultures et dont lacréation a été décidée par la première conférence <strong>des</strong> Chefs d’État et <strong>des</strong> Gouvernements <strong>des</strong> paysayant en commun l’usage du français, à Paris, en 1986” (SL, 1987: achevé d’imprimé).Je voudrais montrer dans l'analyse de la réception de l'œuvre de Mariama Bâ comment lacritique universitaire suit globalement par deux tendances. (1) La première est la critique féministequi inscrit l’œuvre de Mariama Bâ dans une théorie de la défense et illustration de la femme engénéral et de la femme africaine en particulier. (2) La deuxième tendance de la critique de l’œuvrede la romancière consiste à étudier ses textes selon une méthodologie donnée sans devoir expliciternécessairement les raisons du choix.


Serrano, LucienneYork CollegeCUNYHabiter le texte: "Amour, colère et folie" de Marie Chauvet et "Cérémonie" de YasmineChami-Kettani.J’aimerais m’adresser ici à ce que peut être une « situation créole » dans le contexte duroman de Marie-Célie Agnant, Le livre d’Emma –Editions du remue-ménage, Montréal, 2001.(Emma hospitalisée dans un asile psychiatrique refuse de parler français à son psychiatre et choisitsa langue maternelle, le créole. Flore est l’interprète qui écoute avec effroi puis fascination unelangue, une voix qui véhiculent rage, désirs, rêves, réalité mais aussi Réel –au sens lacanien- quiperpétueront en Flore, <strong>des</strong> paysages intimes, bouleversants, insoutenables, d’autrefois).Avant le recours à Flore, Emma parlait devant le docteur Macleod, à bâtons rompus.. luin’entendait que du bleu parmi les quelques mots français qui échappaient de la bouche d’Emma.Dans ce refus de parler au « petit docteur » dans la langue officielle, le besoin pour Emma de sesituer dans sa langue maternelle et de s’affirmer comme sujet qui parle dans la matrice de la langueafin d’atteindre un fonds mémoriel étranger à la langue d’emprunt, inexistant au social de cettelangue. Il est important de savoir qu’Emma a déjà tenté de s’exprimer dans la langue de l’autre –sathèse de doctorat au sujet de l’esclavage—mais sa tentative a échoué car sa thèse a été refusée. Pourelle le sentiment et la certitude qu’"ils n’ont pas voulu l’entendre" c’est-à-dire entendre un discoursautre que celui de l’histoire officielle, et qui serait une histoire moins connue, celle d’Emma etd’une situation que l’Histoire ne veut pas connaître : l’expérience, la situation créole.Dans le contexte de l’asile, Emma va choisir de parler autre/ment. Elle choisit de parlercréole mais cela signifie plus que parler une autre langue. Par le biais de la langue, elle se met aucœur de l’expérience et de la situation créole, elle veut vivre, penser l’expérience autrement afind’arriver à ce qui est propre à soi, à une dimension subjective qui n’appartient qu`à elle et quel’autre ne peut s’approprier. Le « ment » d’autre/ment ne ment. Le positionnement d’Emma quandelle ne veut se situer que dans la langue créole a peu à faire avec un « dire vrai ». Il s’agit de sedistancier de cette notion de « vrai » que recherche le psychiatre afin d’établir un diagnostic ettémoigner en justice (Emma a tué son enfant). Le « parler autre/ment » d’Emma traduit un élémentessentiel de son ancrage dans une situation créole : toucher à ce quelque chose de profondémentenfoui en soi et qui appartient au non-dit, au non-sens, à un imaginaire qui méconnaît les règles dudiscours linguistique, social pour atteindre une dimension hors-normes, hors <strong>des</strong> mots et donc horsdu langage. Le créole devient le tremplin vers la langue d’origine, la langues <strong>des</strong> commencementsqui n’ont pas de fin, une langue pulsionnelle qui recondense pour Emma –et sa traductrice,Flore—toutes les langues dans une sorte d’hallucination d’un passé qui s’inscrit en traceslumineuses et terriblement présentes.J’aimerais reprendre ici <strong>des</strong> mots de Pascal Quignard : « il n ‘y a pas que du linguistique, dudomestique dans le langage que nous acquérons.. Il y a un indomestiquable que je nomme le jadisqui touche à l’origine … » Emma, en parlant à Flore, touche aux traces fossiles de l’expériencecréole. Traces qui s’imposent à une traductrice qui venait traduire une langue créole et se trouveprojetée dans le lointain d’une situation créole dont les fondations sont faites d’une souffrance


l’infanticide qui précède le roman et le suicide qui le termine. Flore, continue quelque chose de lavie d’Emma : une passion envers l’amant d’Emma, le père de l’enfant. Ceci pourrait signifiervouloir prendre la place d’un être que l’on désire connaître plus intimement et, ce faisant, donner àEmma une vie au delà de la mort. Il s’agit pour la traductrice devenue amante de déchiffrerl’expérience créole transmise par Emma. Cette expérience/situation créole qui touche à l’origined’un peuple, d’une langue créole est riche d’un élément que la langue n’arrive pas à transmettre, leRéel tel que Lacan le définit, qui n’est ni irréel, ni déréel mais un Réel qui prend place après coup.Cependant Emma tente de le transmettre par un langage qui ne se limite pas aux mots, il est fait degestes, d’expressions, de cris, de hurlements, de regards et de silences.Reste à développer le rôle de l’écrivaine (Marie-Célie Agnant) en tant que traductrice de ceRéel ( rôle de tout écrivain qui tente de déchiffrer les traces fossiles de l’expérience humaine). Jene peux, dans ce qui se limite à une proposition, que jeter en vrac quelques notions qui ouvriraientune perspective psychanalytique sur Le livre d’Emma : la répétition d’une situation créoleinsoutenable à différents niveaux dont la thèse, le besoin de transmission à Flore, de traduction del’écrivain. Notion d’atemporalité qui se met en place dans la répétition et d’objets constammentsubstituables, perception/hallucination, les traits de l’Autre qui s’inscrivent dans les marques dedé/plaisir, le côtoiement de cet autre étrange et cependant familier que l’écrivain/e M-C Agnanttente de rendre dans un texte où, par l’intrication <strong>des</strong> pulsions de vie et de mort, nous touchonsau tragique.van den Heuvel, LaetitiaUniversiteit van TilburgLa critique littéraire dans la presse publique, par et pour lesfemmes?Les magazines pour le grand public prêtent traditionnellement leurscolonnes à la littérature actuelle dans les rubriques de : ‘plaisir de lire’,‘envie(s) de lire’, etcetera. S’y trouve présentée une sélection de romansfrançais nouvellement parus. A la lumière <strong>des</strong> connaissances qu’ontapportées les ‘gender studies’ depuis quelques décennies déjà, j’analyse larhétorique de la réception du féminin dans <strong>des</strong> magazines pour femmes. Jefocalise le fait, que les scribes ont tendance à accueillir comme qualitéslittéraires féminines, <strong>des</strong> qualités qui correspondent à ce que l’opiniondominante dans nos sociétés a coutume de considérer comme telles. End’autres mots, dans les revues pour femmes, le discours sur le féminin seconfond aisément avec l’approche de la féminité comme conduite sociale.Cette forme de réception est accentuée sans doute par les exigencespromotionnelles du métier. Il me semble plausible de dire, que le jugementd éd t (ti ) é h diffi il t à l l té (i i t ) d


empruntés à <strong>des</strong> revues féminines diffusées en France métropolitaine etdans les Doms -Toms.Verthuy, MairUniversité ConcordiaAssia Djebar, écriture de la subversion -- algérienne ou française ?Un siècle et demi plus tôt, l’altérité provoquait la question suivante : Comment peut-on êtrePersan ? Au milieu de XXe siècle, le même genre de question se pose autrement : Comment peutonêtre à la fois Algérienne et auteure ? Comment peut-on être Assia Djebar (pseudonyme) ? Quandon sait à quelle gymnastique la critique littéraire s’est livrée encore vingt ans plus tard dans sestentatives infructueuses pour classer Jeanne Hyvrard (autre pseudonyme) entre les Antilles et laFrance, on ne peut que nourrir une certaine curiosité, une curiosité certaine, au sujet de l’accueilréservé de part et d’autre de la Méditerranée à cette femme qui portait le voile tout symbolique dunom adoptif. Nous allons donc, dans notre communication, revisiter cette critique dans l’espoir d’endégager le sens, d’en saisir les ramifications –- et, éventuellement, d’établir un lien possible avec cequ’a connu Jeanne Hyvrard

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