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El Gusto - infos.blanquefort...

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L’HISTOIRE LES A SÉPARÉS LA MUSIQUE LES A RÉUNISUN FILM DE SAFINEZ BOUSBIA


UGC Ph présenteUn film deSAFINEZ BOUSBIAavecAVEC LES MUSICIENSDE L’ORCHESTRE EL GUSTODurée : 1h33Format : 1.85 / Dolby SRDSORTIE LE 11 JANVIER 2012Copies numériquesDISTRIBUTIONUGC PH24 avenue Charles de Gaulle92522 Neuilly-sur-Seine CedexTél. : 01 46 40 45 21/24PROGRAMMATIONDOGMA FILMSTél. : 01 53 28 06 69 / 01 43 14 01 61PRESSEGUERRAR AND COFrançois Hassan GuerrarMelody Benistant57 rue du Faubourg Montmartre75009 ParisTél. : 01 43 59 48 02projo@guerrarandco.frMatériel téléchargeable surwww.ugcph.fr


SYNOPSISLa bonne humeur - el gusto - caractérise la musique populaireinventée au milieu des années 1920 au cœur de la Casbah d’Algerpar le grand musicien de l’époque, <strong>El</strong> Anka. <strong>El</strong>le rythme l’enfance de ses jeunesélèves du Conservatoire, arabes ou juifs. L’amitié et leur amour communpour cette musique qui « fait oublier la misère, la faim, la soif » les rassemblentpendant des années au sein du même orchestrejusqu’à la guerre et ses bouleversements.<strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>, Buena Vista Social Club algérien, raconte avec émotionet… bonne humeur comment la musique a réuni ceux quel’Histoire a séparés il y a 50 ans.


LARÉALISATRICESafinez BousbiaDe l’équerre à la caméra<strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> est le premier film de Safinez Bousbia, 30ans, réalisatrice polyglotte de culture cosmopolite :née à Alger, elle n’y a jamais vécu, a séjourné et travailléen Suisse, au Royaume-Uni, en Irlande, en Franceet aux Émirats Arabes Unis.Après avoir étudié l’architecture à Oxford, elleenchaîne avec un Master de design à Dublin. En2003, à l’occasion d’un voyage en Algérie, elledécouvre par hasard le monde des maîtres dela musique chaâbi. Touchée par les destins deces musiciens inspirés, elle éprouve le besoin departager sa découverte en portant leur histoire àl’écran. <strong>El</strong>le change alors radicalement de vie etpénètre dans l’univers du cinéma.Safinez a écrit, produit et réalisé <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>. Tout enmenant à terme ce projet de long-métrage, ellea formé L’Orchestre <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> d’Alger. <strong>El</strong>le en estdevenue la manager et a organisé ses tournées,produisant une série de concerts dans des lieux légendairesde réputation internationale : le Barbicanà Londres, le Palais Omni-Sports de Paris-Bercy,le Théâtre du Gymnase à Marseille et l’Opéra d’Alger.Safinez a aussi collaboré avec Damon Albar,(le leader de Blur et Gorillaz) pour produire le premieralbum de l’orchestre, distribué par EMI.<strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> a été une grande aventure humaine pourSafinez. Les maîtres du chaâbi sont devenus sa familleau cours de ces huit années passées à voyageravec eux au pays du projet <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>.Le miroir et les musiciensÉté 2003, vacances en Algérie. En me promenantdans les dédales de la Casbah d’Alger, je croise lechemin d’un miroitier, Monsieur Ferkoui. Alors queje suis entrée dans sa boutique pour lui acheter unpetit miroir, je découvre tout un monde disparu.Nous commençons à bavarder, il me propose dem’asseoir et me fait partager son histoire : célèbremusicien dans l’Algérie des années 1950, MonsieurFerkoui fut un pionnier de la musique chaâbi.Grâce à son récit je découvre cette musiquepopulaire née de la rue et des cafés, imprégnée dechants berbères, andalous et religieux qui s’est imposéedans la Casbah. Monsieur Ferkioui l’a appriseau conservatoire sous la direction de son fondateur,<strong>El</strong> Anka. C’est là qu’il s’est lié d’amitié avec les autresmusiciens chaâbi, juifs ou musulmans. Sur les photosqu’il me tend, je découvre leurs visages surgis dupassé. Touchée par ce récit émouvant, je décide departir à la recherche des survivants de cette classede musique, séparés depuis plus d’un demi-siècle.Bien que la belle harmonie qui liait ces musiciensjuifs et arabes ait été brisée par la guerre et que lamusique chaâbi semble avoir sombré dans l’oubli,ils n’ont rien perdu de leurs souvenirs ni de leur passion.Grâce à leurs vivants témoignages, l’Algériedes années 50 – la plus belle époque de la Casbah– reprend vie sous nos yeux et… à nos oreilles. Lamusique chaâbi se révèle avec son histoire quinous plonge au cœur de l’Histoire, ses déchiruresmais aussi ses heures de bonheur et la joie qu’ellesuscite, ce qu’ils appellent « el gusto ». C’est avecune grande nostalgie que les musiciens l’évoquent,tout en déambulant dans la Casbah pour nousmontrer les lieux où elle résonnait sans cesse, siprofondément conviviale. Violons, mandolines etouds s’unissaient aux chants poétiques pour fairevibrer les cœurs et danser les corps.Mais il me semblait que la mémoire ne suffisaitpas et que ces grands musiciens méritaient queleur musique revienne véritablement à la vie. C’estpour cela que je leur ai proposé de se retrouver àMarseille, pour ce qui devait être un ultime concertet qui, finalement, est devenu le premier d’unenouvelle série. Il m’a fallu deux années pour rassemblerles quarante musiciens de l’orchestre dela première classe de musique chaâbi du conservatoired’Alger éparpillés sur les deux rives de laMéditerranée. Ensemble, ils sont remontés surscène, les « papys du chaâbi » pour un concertlongtemps attendu qui les plonge dans leur passécommun, si vivant et si présent dans leurs cœursmalgré le temps écoulé.Un petit miroir mais une grande aventure etune belle rencontre, qui a changé leur vie et lamienne, à tout jamais.


LESMUSICIENS(par ordre alphabétique)Traditionnellement, un groupe de chaâbi estformé d’une dizaine de musiciens mais, pourla tournée de concerts entamée à Marseille en2007, l’orchestre <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> en réunissait quarante-deux: tous ceux que la réalisatrice a réussi àretrouver à force d’opiniâtreté, tous anciens élèvesdu grand maître <strong>El</strong> Anka. Seize d’entre euxapparaissent dans le film de Safinez Bousbia :souvenirs, témoignages, promenade dans unmonde disparu, moments d’émotion et sens del’humour que les vicissitudes de la vie, souventdouloureuses, n’ont pas altéré chez ces adeptesd’el gusto.Mamad Haïder Benchaouch,le Fils de famille - AlgérieDescendant d’une grande famille andalouse,il se rebelle contre ses racines qui lui pèsent,se libérant les doigts sur son violon, dans desimprovisations du plus pur style chaâbi.Rachid Berkani,le Beau gosse - AlgérieIl a joué du luth, son instrument, avec entreautres Farid el-Atrache, conservant de cetteexpérience une certaine idée de l’élégancequ’un artiste se doit d’exprimer.Ahmed Bernaoui,le Battant - AlgérieCe joueur de mandole habité par une véritablemystique n’a jamais cessé de jouer de lamusique en dépit des graves séquelles physiqueslaissées par la guerre d’indépendance.Robert Castel,le Comédien - FranceFils d’une figure mythique du chaâbi, LilliLabassi, il n’a osé reprendre le violon de sonpère qu’à 57 ans.Abdelkader Chercham,l’Académique - AlgérieCe joueur de mandole, professeur de chaâbi auconservatoire, représente la continuité de l’écoled’Alger.


Luc Cherki,le Nostalgique - FranceInterdit de chanter en arabe pendant les événements.Il quitte l’Algérie pour la France, devenantl’incarnation du chanteur pied-noir, bien que sanotoriété touche plus les amateurs que le grandpublic. Il est revenu tardivement au chaâbi entant que guitariste.Redha el-Djilali,le Solitaire - FranceJouant du mandole-guitare, il incarne le chaâbide l’exil à Paris, tout comme Dahmane el-Harrachiet Amar el-Achab.Mohamed el-Ferkioui,le Miroitier - AlgérieSa boutique de la Casbah est un lieu demémoire du chaâbi. C’est lui qui a donné naissanceà l’aventure <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>. Il est accordéoniste.Maurice el-Medioni,le Méditerranéen - AlgériePianiste et inventeur du « pianoriental », il a reprisune carrière de musicien soliste après desannées d’interruption. Figure de la nouvellevague moderniste des années 1940-1950, avecLili Boniche et Salim el-Hallali. Il vit maintenant àMarseille : « C’est plus près de son cœur. »Abdelrahmane Guellati,l’Artiste - AlgérieTout le monde l’appelle Manou. Ce « GentlemanZazou » qui joue du banjo a été, de son propreaveu, sauvé par la musique.Joseph Hadjaj,l’Optimiste - FranceSurnommé José de Souza, d’origine tunisienne,il est multi-instrumentiste. Le hasard l’a conduità Alger avec Blond-Blond. Il y écrira plusieursstandards de la chanson algéroise avant sondépart pour la France.Liamine Haimoune,le Tendre - AlgérieAprès avoir perdu ses deux fils dans les années1990, il s’est abstenu de chanter. Il a exceptionnellementrepris son mandole pour <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>.<strong>El</strong> Hadi Halo,le Parrain – AlgérieC’est le fils du créateur mythique du chaâbi,<strong>El</strong> Hadj M’hamed <strong>El</strong> Anka. Pianiste, il est aussiprofesseur au conservatoire.Abdel Madjid Meskoud,le Rire - Algérie« Ambianceur » sans égal, il représente lanouvelle génération du chaâbi algérois. Il jouedu mandole.René Perez,le Perfectionniste - FranceRené est le fils d’un grand maître du hawzitlemcénien, une musique populaire née dans laville de Tlemcen. Il rencontre le chaâbi algéroislors de son service militaire mais ne s’interdit pasun détour, remarquable, vers la chansonnette.Il vit en France et joue du mandole-guitare.Mustapha Tahmi,le Joker - AlgérieToujours habillé de vêtements couleur bleu deChine, un verre de vin rouge dans une main etla guitare dans l’autre, il improvise sa vie, entrela joie que lui procure la musique et l’amertumequ’il subit au quotidien. Vivant dans la Casbah, ilpersonnifie le chaâbi.La supervision musicale du projet a été confiée au producteur Sodi(Fela Kuti, Rachid Taha, Têtes Raides...)Le touche-à-tout anglais Damon Albarn (Blur, Gorillaz) s’est également fortement impliquédans l’aventure d’<strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>.


NOTESDE PRODUCTION<strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> ?C’est le goût. Plus particulièrement le goût dela vie. Joie de vivre et bonne humeur, une façond’être résolument optimiste : « Sur le bateau d’<strong>El</strong><strong>Gusto</strong> tu seras toujours heureux », dit la chanson.C’est une certaine manière de voir la vie, une sortede philosophie bon enfant qui vous fait prendreles choses du bon côté. Avec <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>, vousappréciez les plaisirs simples : les bons momentspassés entre amis, la convivialité d’un échange,la chaleur des relations humaines. Au-delà descroyances religieuses et des convictions politiques,des différences et des antagonismes, desguerres et des bouleversements provoqués parl’Histoire : « Tous ceux que nous aimons avecleurs différences » sont à bord du bateau d’<strong>El</strong><strong>Gusto</strong>, continue la chanson.C’est toute ma vie, c’est tout ce que j’aime, c’estmon gusto<strong>El</strong> gusto, c’est le bonheur dans l’harmonie… etpas seulement au sens musical du terme. C’estl’effet produit par la musique chaâbi sur ceux quila jouent mais aussi sur ceux qui l’entendent. « Lemot ‘’gusto’’ signifie notre passion, notre plaisir.Et mon gusto, c’est le chaâbi » explique l’un desmusiciens du film. Un autre précise : « C’est toutema vie, c’est tout ce que j’aime, c’est mon gusto.Chacun a le sien. Les uns boivent, les autres fument,d’autres encore aiment le café. Moi, j’aimela musique. »Un amour de jeunesse toujours vivacePassion. Aimer. Amour toujours… Ce « gusto »dont ils parlent avec tant d’émotion et de chaleurexprime le plaisir qu’ils éprouvent à jouerensemble cette musique, leur passion de jeunesseintacte, toujours vivace. La plupart en sonttombés amoureux dès l’enfance. Ferkioui se souvient.Pudique, le septuagénaire a soudain l’aird’un gamin, presque gêné de l’image qu’il utilisepour exprimer la force du lien qui l’unit à sa musique: lorsqu’il jouait, surtout une valse ou untango, il dansait avec son accordéon « comme sic’était une femme ».« Le virus est entré dans mon oreille »Maurice (Maurice el-Medioni), inventeur du« pianoriental », un mélange de musiques -comme le chaâbi ! - raconte que dès l’âge de3 ans il aimait aller écouter le grand musicienqu’était son oncle, Saïd l’Oranais, un « grandmaître ». Revenu à la maison, il l’imitait, faisantsemblant de jouer de l’oud (luth oriental)… avecune poêle, ou du violon… avec une casserole etune fourchette ! Quant à Manou, 10 ans à l’époque,n’ayant pas l’argent pour s’acheter un instrument,il avait trouvé un bidon d’huile auquelil avait ajouté un manche de sa fabrication etquatre bouts de ficelle en guise de cordes : à84 ans, il en rit encore. Robert - le comédienet humoriste Robert Castel dont le père Lili Labassi,était une grande vedette de la chansonalgérienne - confie à la caméra, pince-sans-rire :« Très tôt, en tant que fœtus, dans le ventre dema mère, j’ai dû entendre la voix de mon père,le violon de mon père, le oud de mon père, leschansons de mon père et, petit à petit – ça s’estfait naturellement –, le virus ou le poison bénéfiquede la musique est entré dans mon oreille.»Le chaâbi ?Né au milieu des années 1920, le chaâbi est unemusique issue de plusieurs influences. Berbère,andalouse et chants religieux : « On a faitun cocktail et ça a donné la musique chaâbi. »L’inventeur de cette boisson musicale au goûtnouveau, de ce « son magique qui résonne »encore dans le cœur et les oreilles de ses anciensélèves, s’appelle Cheikh – Le Maître – <strong>El</strong>Anka (Hadj M’hamed <strong>El</strong> Anka 1907-1978). Sarecette est faite d’emprunts et de mélanges,de métissages et d’adaptations, de transformationsmais aussi d’innovations musicales.« Une note de fraîcheur pétillante »Avec ces ingrédients <strong>El</strong> Anka donne naissanceà un style musical original et personnel quiremporte immédiatement un formidable succès: « Le public a marché. Il a trouvé ça merveilleux.[…] Dans toutes les rues on entendaitcette musique […] Tout le monde chantait ça.»Cette musique nouvelle à l’audience populaire- chaâb signifie le peuple - touche tous les


habitants de la Casbah d’Alger, berceau duchaâbi et ville natale d’<strong>El</strong> Anka dont la familleest originaire de Kabylie. Musulmans, juifs, Italiens,Espagnols : tous vivent au rythme duchaâbi… À l’époque, c’était « l’harmonie de vieentre toutes les communautés. Tout le mondese fréquentait. » Ce « Blues de la Casbah »est un joyeux mélange. <strong>El</strong> Anka apporte à lamusique une « note de fraîcheur pétillante »mettant « la mélodie au service du verbe ». Enplus de cinquante ans de carrière, le maître duchaâbi a interprété près de 360 chansons etenregistré plus d’une centaine de disques.De l’école buissonnière au conservatoireLe frère de Berkani était un « grand joueurde luth ». Dès qu’il en avait l’occasion, il sefaufilait parmi les grands pour l’écouter :« C’était comme l’école buissonnière. » Devantle succès rencontré par le style musical duchaâbi, <strong>El</strong> Anka ouvre une classe au conservatoired’Alger. Jusqu’à deux cents élèves sepressent alors dans une petite salle au sous-soldu bâtiment. Très vite, tout le monde grimpeau 5 e étage où il y a l’espace nécessaire pouraccueillir les amoureux de la musique chaâbi.Ces jeunes élèves, enfants juifs et musulmansissus de toutes les communautés de la Casbah,sont venus pour apprendre la musique au goûtdu jour. Toutes origines et religions confondues,ils sont réunis par leur amour commundu chaâbi. Par la suite, les élèves de la toutepremière classe créée par <strong>El</strong> Anka joueront ensemblependant des années au sein du mêmeorchestre, jusqu’aux « événements », la guerre.Les musiciens se souviennent : ils priaientensemble ; l’engouement était tel que lesmusulmans allaient avec leurs copains juifs à lasynagogue pendant le Sabbat, pour écouterdu chaâbi.Une victime méconnue de l’HistoireAvec la guerre, une page se tourne. Somméesde choisir entre « la valise et le cercueil », desfamilles entières prennent le chemin de l’exil.D’autres quittent Alger pour sa périphérie oules campagnes. Certains musiciens restent àla Casbah mais, même pour eux, le rythme estbrisé. Tout ce qui les a marqués, formés pendantleurs années d’enfance et de jeunesse appartientau passé. Ils sont séparés par l’Histoiremais aussi arrachés à une partie d’eux-mêmes.Quelques uns cessent de jouer, certains n’arrêtentjamais. D’autres reviennent à la musiqueaprès avoir fait tout autre chose commeMaurice el-Medioni : il ouvre une boutique detailleur d’abord à Paris puis à Marseille (le soleily est plus proche d’Alger que celui de Paris…).C’est parvenu à un âge vénérable qu’il retourneà ses premières amours. Toujours curieux, ilexplore de nouvelles pistes, expérimentant denouveaux mélanges musicaux dans la continuitéde ce qu’il a inventé dans sa jeunesse,le piano oriental : un piano acheté aux Pucespar son frère aîné et sur lequel il jouait des airsde sa composition, des cocktails sonores : unpeu du boogie woogie auquel l’ont initié lesGI’s basés à Alger pendant la guerre ; du jazz,


qu’il adore ; les sons latino, découverts avecles soldats américains d’origine portoricaine ;et, bien sûr, le chaâbi. En 1997, Maurice retourneà la musique en menant une carrièrede soliste. Il enregistre l’album Café Oran, suivien 2000 de Pianoriental et de Samai andalou.Suit un autre disque en 2006, DescargaOriental, The New York Sessions, avec le percussionnisteRoberto Rodriguez, un « Cubainde New York ». Maurice et Roberto sont tousdeux récompensés en 2007 par un BBC WorldMusic Award, catégorie « Culture Crossing ».Plus récemment (août 2010), Maurice a participéavec d’autres artistes au Grand Ramdamau parc de la Villette à Paris, en présence duMinistre de la culture Frédéric Mitterrand et deJack Lang.<strong>El</strong> Anka, le phénix…Ferkioui a également délaissé le chaâbi aprèsla guerre, malgré son diplôme de chef d’orchestreobtenu dans la classe d’<strong>El</strong> Anka auconservatoire d’Alger. C’est pourtant lui, aidéd’un petit coup de pouce du hasard, qui aété le déclencheur des événements : le film ;l’orchestre <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> qui se reforme pour desconcerts exceptionnels ; l’enregistrement d’unCD. Devenu miroitier, Ferkioui accueille unjour de 2003 dans sa boutique de la Casbahune jeune architecte algéro-irlandaise. Ils bavardent…L’aventure commençait ! La jeunefemme se lance dans une entreprise qui n’estpas des plus faciles : retrouver les anciens élèvesd’<strong>El</strong> Anka au conservatoire d’Alger. Drôlede clin d’œil des mots : en dialecte algérois,<strong>El</strong> Anka signifie le phénix, cet oiseau légendairequi renaissait de ses cendres.


FICHE ARTISTIQUEMamad Haïder BenchaouchRachid BerkaniAhmed BernaouiRobert CastelAbdelkader CherchamLuc CherkiRedha el-DjilaliMohamed el-FerkiouiMaurice el-MedioniAbdelrahmane GuellatiJoseph HadjajLiamine Haimoune<strong>El</strong> Hadi HaloAbdel Madjid MeskoudRené PerezMustapha TahmiLe Fils de familleLe Beau gosseLe BattantLe ComédienL’AcadémiqueLe NostalgiqueLe SolitaireLe MiroitierLe MéditerranéenL’ArtisteL’OptimisteLe TendreLe ParrainLe RireLe PerfectionnisteLe JokerFICHE TECHNIQUERéalisatrice et scénaristeProductriceProducteur consultantDirecteur de la photographieChef monteuseSAFINEZ BOUSBIASAFINEZ BOUSBIAPHILIPPE MAYNIALHEIDI EGGERNURIA ROLDOSFRANÇOISE BONNOT A.C.E.AUTOUR DU FILM• Le CD de la bande originale live du film sortira le 9 janvier 2012sous le label Remark Records (Marc Lumbroso).Ce sera le 2e album d’<strong>El</strong> <strong>Gusto</strong>.• L’orchestre donnera deux concerts exceptionnels au Grand Rex à Paris,les 9 et 10 janvier 2012.• Un livre sur l’aventure <strong>El</strong> <strong>Gusto</strong> sera publié en mars 2012chez Steinkis Éditions.© UGC Ph 2011


affiche : conception graphique : JOHANN DARCEL

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