pluviométrie en mmLe 28 février 2010, la région a été balayée par la tempête Xynthia qui, avec <strong>de</strong>s vents très violentsconjugués avec <strong>de</strong>s forts coefficients <strong>de</strong> marée, a provoqué <strong>de</strong>s inondations <strong>de</strong>structrices. Plus <strong>de</strong>21 000 hectares ont été inondés.L’année <strong>2011</strong> a été particulièrement chau<strong>de</strong> durant le printemps et <strong>de</strong> septembre à décembre. Enavril, <strong>de</strong>s records <strong>de</strong> température ont été atteints.Les années 2010 et <strong>2011</strong> ont enregistré un déficit hydrique qui a entraîné <strong>de</strong>s restrictions estivales<strong>de</strong>s usages <strong>de</strong> l’eau. En <strong>2011</strong>, la sécheresse printanière a été plus importante qu’en 1976.A l’opposé, décembre <strong>2011</strong> a été particulièrement arrosé, avec 168 mm <strong>de</strong> précipitations enmoyenne sur les 4 stations météorologiques, le double <strong>de</strong> la pluviométrie normale.180160140120100806040200Pluviométrie moyenne 2010 et <strong>2011</strong>en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>J F M A M J Jt A S O N D2010 <strong>2011</strong> moyenne 30 ans1.3 Contexte parasitaire 2009 – <strong>2011</strong>L’évaluation <strong>de</strong> la pression parasitaire repose essentiellement sur les réseaux d’épidémiosurveillancemis en place dans le cadre <strong>de</strong> la surveillance biologique du territoire.Toutes filières confondues, la pression parasitaire est restée faible à moyenne entre 2009 et <strong>2011</strong>pour la plupart <strong>de</strong>s maladies en gran<strong>de</strong>s-cultures et vigne. Sur melon, la fusariose <strong>de</strong>vientpréoccupante en l’absence <strong>de</strong> solutions variétales.Les dégâts dus aux ravageurs ont sensiblement augmentés entre 2009 et <strong>2011</strong>, comme ceuxconcernant les dégâts d’altises sur colza et les insectes foreurs (pyrale et sésamie) sur maïs. Survigne, le mildiou reste la principale maladie présente, mais avec une pression parasitaire faible àmoyenne. En revanche, la flavescence dorée augmente très fortement <strong>de</strong>puis 2009.Zoom sur les principaux couples culture / bio-agresseursPour chaque bio-agresseur, la pression parasitaire est qualifiée selon le niveau d’attaque déclinécomme suit: Nulle (0 à < 1), Faible (1 à < 2), Moyenne (2 à < 3) et Elevée (3) :Maladies fongiquesPression parasitaireRavageurs2008 2009 2010 <strong>2011</strong> 2008 2009 2010 <strong>2011</strong>Blé tendre 3.0 2.0 1.0 1.0 0.5 2.0 1.5 1.5Orge d’hiver 2.0 1.0 1.0 1.0 0.0 1.0 1.0 1.0Colza 1.0 0.5 1.0 1.0 1.5 1.0 1.5 2.0Tournesol 1.0 1.0 1.0 1.0 2.0 1.5 1.5 2.0Maïs 1.0 1.0 1.0 1.5 1.0 1.0 2.0 1.0Pois 1.0 0.5 1.0 1.0 1.0 1.0 2.0 2.5Melon 1.5 1.0 2.0 2.5 1.0 1.5 1.0 1.0Vigne 2.0 1.5 1.5 2.0 2.0 1.0 1.0 1.0<strong>Note</strong> <strong>de</strong> <strong>suivi</strong> <strong>2011</strong> du plan Ecophyto <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> 4
Gran<strong>de</strong>s cultures :En 2010, comme en <strong>2011</strong>, la pression <strong>de</strong>s maladies est restée faible, et globalement en baissepar rapport à 2009. Les conditions climatiques <strong>de</strong> ces 2 années ont été défavorables àl’expression <strong>de</strong>s maladies cryptogamiques <strong>de</strong>s céréales à paille et <strong>de</strong>s colzas. Sur tournesol, lapression sclérotinia et phomosis a été relativement élevée en <strong>2011</strong>, pour les tournesols seméstardivement.Côté ravageurs, on observe en 2010, une progression <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> grosses altises avec<strong>de</strong>s dégâts sur colza beaucoup plus importants qu’en 2009. Sur tournesols, maïs et blé, lespopulations <strong>de</strong> pucerons plus nombreuses en 2010 qu’en <strong>2011</strong>, sont relativement bien géréespar la présence <strong>de</strong> nombreux auxiliaires. Par ailleurs, <strong>de</strong>puis 2009, les dégâts liés aux oiseaux(corvidés essentiellement) <strong>de</strong>viennent préoccupants pour la conduite du tournesol.Enfin, les conditions d’application <strong>de</strong>s désherbages en gran<strong>de</strong>s cultures n’ont pas toujours étéfaciles à positionner (aussi bien à l’automne qu’au printemps), pénalisant ainsi l’efficacité <strong>de</strong>nombre d’herbici<strong>de</strong>s racinaires.Maraîchage :Sur melon, les taupins restent une préoccupation limitée à la plantation, mais en progression,surtout face à <strong>de</strong>s attaques <strong>de</strong> fruits (encore marginales). Des dégâts liés aux pucerons sontsignalés en « précoce », mais souvent bien contrôlés par la faune auxiliaire.L’année 2010 est une année climatique défavorable aux maladies comme la cladosporiose et labactériose. Cependant, c’est une année marquée par une pression oïdium importante. Lafusariose a occasionné <strong>de</strong>s pertes importantes sur quelques parcelles. En <strong>2011</strong>, les conditionsclimatiques ont été favorables au développement <strong>de</strong> la cladosporiose et <strong>de</strong> la bactériose avec<strong>de</strong>s dégâts au champ et post récoltes assez importants liés à la bactériose. La fusarioseprogresse et <strong>de</strong>vient inquiétante en raison du manque <strong>de</strong> résistance variétale.Viticulture (vignoble charentais)Sur vigne, le mildiou reste la principale maladie présente entre 2009 et <strong>2011</strong>, avec une pressionmoyenne et variable selon les saisons. A titre d’exemple, en <strong>2011</strong>, la pression mildiou est restéetrès faible au printemps, moyenne en juillet et élevée en août. L’oïdium était plus présent en<strong>2011</strong> qu’en 2010 et le botrytis est resté à niveau faible entre 2009 et <strong>2011</strong>.L’évolution <strong>de</strong> la pression parasitaire <strong>de</strong>s ravageurs est stable et à niveau faible pour ce quiconcerne les attaques <strong>de</strong> tor<strong>de</strong>uses et <strong>de</strong> cica<strong>de</strong>lles <strong>de</strong> grillures, mais on constate que laflavescence dorée transmise par une cica<strong>de</strong>lle, déjà bien présente <strong>de</strong>puis 2006 dans le vignoblecharentais, augmente très fortement en 2009 et reste encore très préoccupante.Toutes cultures confondues, la pression parasitaire reste faible à moyenne entre 2008 et<strong>2011</strong>.La pression parasitaire due aux maladies a fortement diminué entre 2008 et 2009 pourrester relativement stable entre 2009 et <strong>2011</strong>, tandis que la pression parasitaire due auxravageurs progresse sensiblement entre 2008 et 2010 pour se stabiliser en <strong>2011</strong>.Elevée 3.00MoyenneEvolution <strong>de</strong> la pression parasitaire moyenne sur cultures entre2008 et <strong>2011</strong> en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>2.00Faible1.00Nulle0.002008 2009 2010 <strong>2011</strong>maladies fongiques ravageurs<strong>Note</strong> <strong>de</strong> <strong>suivi</strong> <strong>2011</strong> du plan Ecophyto <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> 5