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Le diagnostic prospectif Le diagnostic prospectif Yonne 2015

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<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong><strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong><strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong>Novembre 2006Novembre 2006COCPITCOCPIT– GERPA- GERPA


Sommaire1. Introduction2. Eléments de synthèse3. La vision rétrospective4. L’état des lieux du territoire et de son développement économique5. L’éclairage <strong>prospectif</strong> : du global au local6. Des enjeux aux priorités d’action de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong><strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


Introduction1. IntroductionDiagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 1Diagnostic <strong>prospectif</strong> Partie 1COCPIT - GERPA


1.1 Introduction• La chambre de Commerce et d’Industrie de l’<strong>Yonne</strong> s’est engagéependant une durée de 6 mois dans une démarche prospective sur ledéveloppement économique du département, dénommée « <strong>Yonne</strong><strong>2015</strong> ». Ce projet constitue l’un des trois chantiers prioritairesdéfinis par la nouvelle assemblée générale dans son contrat demandature.• Cette démarche prospective a débouché sur :- l’élaboration d’une vision commune autour de six enjeux clés qui caractérisentle territoire et son développement économique, présent et futur,- l’identification de pistes d’actions concrètes qui répondent aux principauxenjeux et contribuent efficacement au développement économique del’<strong>Yonne</strong>,- l’évaluation des marges de manœuvre face à une réalité de plus en plus floueet la mise en place d’une nouvelle gouvernance pour favoriser ledéveloppement économique du département.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


1.2 Introduction• <strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong> est le résultat d’uneapproche originale qui combine :– la formalisation de contenus nécessaires à la réflexion sur les enjeux et laconstruction du programme d’actions,– <strong>Le</strong> management de processus mobilisant les ressources nécessaires pour piloterla démarche, élaborer la stratégie et permettre une meilleure appropriationdes contenus.• Il est est le fruit d’une association entre les expertises de sociétésde conseil en pilotage et en prospective (COCPIT-GERPA) et la CCIde l’<strong>Yonne</strong>, partenaire incontournable du développementéconomique du département. <strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> estégalement la concrétisation d’un objectif ambitieux : mener à bienune réflexion prospective, stratégique et opérationnelle pour leterritoire en six mois qui a mobilisé une centaine d’acteurs, durantdeux séminaires et 12 ateliers de groupes transverses.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


Éléments de synthèse2. Eléments de synthèseDiagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 2Diagnostic <strong>prospectif</strong> Partie 1COCPIT - GERPA


2.1 Eléments de synthèse• L’<strong>Yonne</strong>, un territoire de flux où l’on ne s’arrête pas– <strong>Le</strong> département de l’<strong>Yonne</strong> est à la fois traversé par le grand axe européen de déplacement nord-sud etproche de Paris. Cette caractéristique géographique a grandement déterminé son développement dans lepassé. Ce qui fut une chance constitue pour demain une opportunité : opportunité pour d’une manièregénérale capter dans son environnement les ressources nécessaires au développement du département et dela région Bourgogne ; opportunité pour accéder aux marchés européens et internationaux tant l’<strong>Yonne</strong> estau carrefour des flux ; opportunité enfin parce que la croissance de la métropole parisienne peutgrandement contribuer à la croissance des territoires proches, dont l’<strong>Yonne</strong>. Cette proximité seraitd’ailleurs un avantage déterminant par rapport à des territoires concurrents plus éloignés si le scénario,probable, d’une augmentation du prix de l’énergie, se réalisait.– Reste maintenant à transformer ces opportunités en vecteurs de développement. Deux faiblesses majeuressont à surmonter : la première concerne les infrastructures de transports qui ont été pensées et sonttoujours adaptées aux besoins de la France des années 1970… L’optimisation des voies routières, ferroviaireset fluviales est nécessaire pour compenser l’augmentation passée des flux et anticiper les besoins futurs.<strong>Le</strong>s projets d’aménagement en cours sur les axes nord-sud et est-ouest sont donc à poursuivre et àconsolider. Pourtant, il ne suffit pas de faciliter les entrées et les sorties, encore faut-il pour que ledépartement en profite que l’on s’y arrête… C’est la deuxième faiblesse de l’<strong>Yonne</strong> : pour que les hommeset les entreprises s’installent et créent de la richesse qui irrigue le département, celui-ci doit améliorer sonattractivité : image, disponibilité des espaces, accueil des Icaunais, qualité de vie et environnementale,densité du tissu entrepreneurial, existence et qualité des services, présence de fonctions supérieures… <strong>Le</strong>smarges de progrès sont énormes et dépendent en grande part de la - bonne - volonté des Icaunais.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


2.2 Eléments de synthèse• Des activités concurrentielles face à des dangers qu’il faut anticiper– L’activité concurrentielle icaunaise repose encore majoritairement sur les secteursindustriel et agricole (notamment en ce qui concerne le marché viticole). Et il existe surce département de nombreuses entreprises en bonne santé, dynamiques et capables derésister à une concurrence mondiale. Cependant, sous l’effet de la mondialisation, lesactivités de production, pour lesquelles le coût de la main-d’œuvre est un facteurdéterminant, ont tendance à être délocalisées dans les pays émergents. Parallèlement, lamise en place de la nouvelle Politique Agricole Commune risque une nouvelle foisd’accentuer les quotas prescrits à certaines productions agricoles, limitations auxquelless’ajoute la concurrence des pays dotés d’une agriculture plus concurrentielle et denouvelles attentes des consommateurs. Dès lors, la probabilité de voir baisser le nombred’emplois de production dans le département est grande. Par ailleurs, l’absence dansl’<strong>Yonne</strong> d’universités, de laboratoires, la rareté de la recherche et développement dansles entreprises, le peu d’activités innovantes constitue de réels signes de faiblesses dansune économie où le savoir prend une place prépondérante. <strong>Le</strong>s conséquences serontd’autant plus graves en termes d’emplois et de développement que le département nel’anticipera pas et ne préparera pas activement une consolidation des secteurs industrielsporteurs et une recherche de diversification vers des activités, soit à plus forte valeurajoutée, soit répondant à des demandes émergentes.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


2.3 Eléments de synthèse• La consommation locale porteuse d’espoir– Il y a heureusement une contrepartie positive au précédent constat : là où l’activité deproduction risque de diminuer, la montée en puissance de l’économie des services peutéventuellement compenser cette baisse. <strong>Le</strong> vieillissement de la population constitue unenjeu fort pour demain du point de vue de son accompagnement. Celui-ci aura desrépercussions économiques à la fois sous forme de charges, mais aussi d’activités : servicesde proximités, de soins, offre spécifique de loisirs, besoins de logements adaptés… Ce sontautant d’attentes qu’il faudra satisfaire.– La proximité avec la région parisienne et la multiplication des installations de personnesd’origine parisienne dans le nord du département n’est pas anodine. Cette tendancepourrait d’ailleurs se renforcer dans les années à venir, voire même être entretenue sil’<strong>Yonne</strong> décidait de la soutenir en investissant dans les infrastructures et lesaménagements ad hoc, en améliorant l’offre de terrains constructibles disponibles… <strong>Le</strong>territoire pourrait anticiper les transformations sociales et culturelles engagées depuisplusieurs années dans les pays dits développés et répondre à cette demande émergente deservices de proximité, de diversité commerciale, de logements, de loisirs, dedéveloppement durable... Certaines des caractéristiques du département constituent dece point de vue des atouts : qualité de vie et environnement, villes à taille humaine,ruralité…<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


2.4 Eléments de synthèse• Une dynamique démographique et un faible niveau de formation quirendent problématique l’ajustement entre l’offre et la demande d’emploi– Dernier point inquiétant, le département perd ses forces vives. La croissance démographique,essentiellement basée pourtant sur les flux migratoires, repose sur l’arrivée de résidents relativementâgés — beaucoup sont retraités —, lesquels ne constituent pas une ressource exploitée. En même temps,les jeunes quittent l’<strong>Yonne</strong> pour poursuivre leurs études ou trouver du travail et ne reviennent pasl’irriguer de leur force de travail et d’innovation une fois leur diplôme acquis ou leur première expériencefaite. <strong>Le</strong>s plus qualifiés et les cadres continuent de mener une carrière en île de France. Parmi euxquelques-uns franchissent le pas et créent leur activité, mais pour faire « autre chose » : ils necontribuent pas à rehausser le niveau de l’offre d’emplois ni à enrichir de leurs compétences le tissuentrepreneurial et industriel. Parallèlement, les moins qualifiés, qui sont plus nombreux dans l’<strong>Yonne</strong>qu’en moyenne au niveau national, aggravent le problème existant : les entreprises peinent à recruter lepersonnel dont elles ont besoin.– <strong>Le</strong> vieillissement de la population va aggraver ce phénomène de pénurie. Loin de résorber le taux dechômage – puisque le profil des chômeurs est en décalage avec les besoins de main-d'œuvre du territoire –, le départ en retraite annoncé de nombreux actifs dans les prochaines années risque de se traduire parune diminution du nombre d’emplois. Dans un premier temps, les gains de productivité – aujourd’huil’essentiel des investissements des entreprises du département est consacré à la production – permettrontde modérer l’impact négative sur la richesse créée. Malheureusement cet effet tampon de l’améliorationde la productivité est limité et sera vite dépassé par l’ampleur des départs.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


2.5 Eléments de synthèse• Une nouvelle gouvernance pour concentrer les ressources sur cinqpriorités clés– <strong>Le</strong> projet <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong> nécessite une plus grande coordination entre acteursd’univers professionnels différents. La création d’un langage commun autourd’idées, de projets ne va pas de soi. L’enjeu est de mieux utiliser lesressources disponibles, de faire émerger les projets les plus porteurs de valeurajoutée. Une telle stratégie ne peut se faire sans l’aval et sans une grandecohésion des acteurs du monde patronal. Conscients de cette nécessité, ceuxciont apporté une première réponse en rédigeant une charte patronale autourde ce projet. Cette charte rend plus légitime les conclusions du <strong>diagnostic</strong> etpropose un déploiement des actions autour de cinq priorités.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


2.6 Eléments de synthèse• Priorité 1 : ouvrir davantage l’économie icaunaise sur l’extérieur pourcapter les ressources nécessaires à son développement• Priorité 2 : profiter des flux qui irriguent notre département , pour lesexploiter et en tirer plus de valeur ajoutée.– <strong>Le</strong> département pour se développer ne peut pas se contenter de vivre sur ses actifs mais ildoit tout entreprendre pour exploiter la richesse (capitaux, idées, entreprises, salariés,marchandises) à l’extérieur du territoire et celle drainée par les flux.• Priorité 3 : créer un environnement plus performant et plus simple pourfavoriser le développement de l’activité des acteurs du mondeéconomique (ou l’éclosion de toutes les énergies et les idées)– <strong>Le</strong>s conditions d'adaptation, de plus en plus rapides et exigeantes accroissent lavulnérabilité des entreprises. L'entrepreneur attend du territoire une offre lisible etaccessible pour gagner en performance que ce soit pour la recherche d'un terrain, d'unbâtiment ou de l'offre de services. <strong>Le</strong>s acteurs du développement doivent avoir accès auxressources (marchés de l’emploi, recherche, capitaux, informations, conseils…) d’unemanière rapide (ce qui suppose d’avoir un accès le plus direct possible) et efficace (laressource doit être directement utilisable).<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


2.7 Eléments de synthèse• Priorité 4 : mieux exploiter le potentiel de l’activité résidentielle(tourisme services, à la personne…) et faire en sorte qu’elle devienne unréel levier, générant le plus de valeur possible– Actuellement les responsables du développement économique ne s’intéressent que de trèsloin à cette économie. Elle constitue avec le vieillissement en cours de la population et laproximité de la région parisienne, un levier de développement au potentiel important. Ceterritoire doit se structurer pour mieux l’appréhender et en tirer partie.• Priorité 5 : rendre fluide et transparent le marché de l’offre et de lademande d’emploi– <strong>Le</strong>s dysfonctionnements du marché de l’emploi (notamment la déconnection de l’offre parrapport à la demande) seront dans les années à venir (développement de nouveaux savoirfaire,le vieillissement de la population…), un vrai handicap pour tous les acteurs dudéveloppement. Une réflexion au plus niveau du département pour mieux comprendre lesdifficultés et imaginer les réponses opérationnelles suppose une réelle synergie et unemutualisation des moyens entre les acteurs des sphères publiques et privées.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


Vision rétrospective3. La vision rétrospectiveDiagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 3Diagnostic <strong>prospectif</strong> Partie 1COCPIT - GERPA


3.1 La représentation de l’<strong>Yonne</strong> en 1972 : un espacerural qui s’industrialise et que les jeunes quittent• Des forces– Une population qui croît dont plus d’un tiers est urbaine– Une situation géographique privilégiée proche de Paris avec de multiples infrastructures detransports– Une industrialisation par des implantations nouvelles dans les vallées (Sens, Joigny, Saint-Florentin, Auxerre)– Une urbanisation croissante mais diffuse• Des faiblesses– Un espace humain insuffisamment dense et hétérogène– Des jeunes qui quittent le département– Un essor industriel sans cohérence et faible comparé à celui de la Basse-Seine ou de l’Oise– L’incidence économique forte de la Région Parisienne et les contraintes administratives etfinancières de la Région Bourgogne– Un polycentrisme doublé d’une rivalité entre Auxerre et Sens• Des craintes– Un développement anarchique et incohérent– Devenir une simple zone verte, voire une décharge de la Région Parisienne– Ne pas être capable d’assumer son avenir<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


3.3 L’évolution de l’<strong>Yonne</strong> entre 75 et 90 : l’interdépendance dunord du département avec l’Ile-de-France<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


3.4 La représentation de l’<strong>Yonne</strong> en 1974 : l’emploi croîtmais reste en retard dans le tertiaire et sous qualifié• Quelques caractéristiques– Un taux d’activité comparable à celui de la France– Un secteur tertiaire prépondérant mais inférieur au niveau national– Un secteur secondaire qui progresse moins qu’au niveau national– Un secteur primaire très important• Des forces– Une population et un nombre d’emplois en augmentation– Une industrialisation qui entraine la tertiairisation• Des faiblesses– Un niveau de salaire inférieur à la moyenne nationale– Des coûts de logement proportionnellement élevés– Des effectifs scolarisés insuffisants pour assurer une disponibilité sur le marché du travailde demain et un niveau de formation très bas– De grandes disparités infra départementales au niveau des salaires et de l’emploi : desmilieux urbains très favorisés…• Des problèmes anciens qui sont encore d’actualité et qui remettent encause les pratiques et le système de gouvernance de ce territoire<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


État des lieux du territoireet de son développementéconomiqueDiagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 4Diagnostic <strong>prospectif</strong> Partie 1


4.2 Six zones géographiques traversées par les flux nord-sud<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.3 Une population qui continue de croître maisvieillissante• Une population de 338 000 habitants, soit le deuxième département leplus peuplé de la Bourgogne après la Côte d’Or et le 65 ème départementfrançais• Une population qui continue de croître mais moins vite que la moyennenationale– Variation de la population entre 90 et 99 : + 0,34%– Variation de la population entre 2000 et 2003 : + 0,22%– Un solde naturel négatif (- 1 700) avec 3 800 naissances annuelles en moyenne– Un excédent migratoire de 11 900 personnes entre 90 et 99 dont 59% viennent de la régionparisienne– <strong>Le</strong>s plus de 30 ans sont plus nombreux à venir s’installer qu’à quitter le département• Une population qui vieillit : les jeunes partent et les plus âgés arrivent– Une répartition par classes d’âge (0-19 ; 20-39 ; 40-59 ; 60+) à peu près homogène– Un indice de vieillissement de 80,2 pour l’<strong>Yonne</strong>, de 81,7 pour la Bourgogne et de 65 pourla France– La part des moins de 20 ans qui diminue de 7,6% alors que celle des plus de 60 ansaugmente de 12% entre 90 et 99– Une structure de la population qui correspond à celle prévue pour la France de 2020<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.4 <strong>Le</strong> nombre des plus de 40 ans augmente et celui desmoins de 40 ans diminue<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.6 Des arrivants qui s’installent dans le Nord et dans lescentres urbains<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.8 Des connexions multimodales avec l’environnementeuropéen sur les axes nord-sud et est-ouest<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.9 Un taux d’activité plutôt faible• <strong>Le</strong> département compte en 2003 : 125 500 emplois, dont 112 200 salariés et13 300 non salariés• La population active s’élève à 145 796 personnes, en augmentation de 9,7%entre 82 et 99. <strong>Le</strong> taux d’activité dans le département est de 44,9% en1999 contre 54,7% en France• L’évolution de la population active entre 90 et 99 varie selon les bassinsd’emploi : Sens et Joigny connaissent une croissance supérieure à lamoyenne nationale tandis qu’Auxerre et Avallon perdent du terrain• L’évolution du taux d’emploi entre 1999 et 2004 est plus favorable– Sens voit son taux d’emploi progressé– Quant à Auxerre il diminue jusqu’en 2001, avant d’inverser la tendance sans pour autantréduire l’écart avec Sens<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.10 Une population active relative qui progresse surJoigny et Sens et diminue sur Auxerre et AvallonEvolutionentre 90-99 dela populationactive dansensemble desemploisTaux de chômagecomparé (2004)Evolution comparée desemplois entre 99 et 01Evolution comparéedes emplois entre 01-04Part des 15-59 ans avecCAP ou BEP dansensemble des emplois(99)Part des 15-59 ansavec bac+2 dansensemble des emplois(99)Auxerre 0,20% -1,6 -1,9 0,3 31,30% 13,90%Avallon 0,30% -1,5 0,9 0,2 31,60% 11,20%Joigny 0,90% -0,8 -0,7 0,2 31,90% 11,60%Sens 1% 0 1,7 1,4 29,30% 13%France 0,52% 0 0 0 26,60% 20,50%Part des ouvriersqualifiésdansensembledes emplois(99)part de l'encadrementqualifié dansensemble desemplois (99)Part des chefs d'entreprises dansensemble des emplois (99)Part des cadres fonctionpublique dansensemble desemplois (99)Auxerre17%14,50%1,90%3,80%Avallon16,50%10,30%2,10%3%Joigny17,20%14,80%1,70%3,20%Sens19,10%14,60%2%3,50%France15%19,50%2,24%5,39%<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.11 Un territoire en retard dans la tertiairisation de son économieet dépendant de sa filière agricole et de ses débouchés• En 99, les emplois agricoles, industriels et tertiaires représentent 5,6%,26,4% et 68% contre 2%, 26% et 74% en France– <strong>Le</strong> secteur « éducation, santé, actions sociale » arrivent en tête dans les services avec 32%,suivi de l’administration avec 24% et des services aux entreprises, 16%– <strong>Le</strong>s services aux particuliers représentaient 15% et les transports 8%• Entre 84 et 2002, le nombre d’emplois industriels a diminué de 7,9% tandisque les services à l’entreprise et les transports augmentaient de 52% et26,3%• L’industrie agricole et alimentaire est le secteur dominant suivi de lamétallurgie et la transformation des métaux, les industries deséquipements mécaniques, le secteurs chimie-caoutchouc-plastique etl’industrie automobile• Entre 1982 et 1999, les actifs agricoles ont diminué de 56,5% et lesartisans commerçants de 15,5%. <strong>Le</strong>s cadres ont crû de 64%, les professionsintermédiaires de 48,4%, les employés et les retraités de 30% chacun<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.12 Des emplois sous qualifiés et sous féminisés• Des emplois sous qualifiés par rapport à la moyenne nationale :– La part des ouvriers est supérieure de 2 points à la moyenne nationale– La part des cadres est inférieure de 4 points (2 points pour l’encadrement public)• <strong>Le</strong> taux d’emploi des femmes est inférieur de 4 points à la moyennenationale• <strong>Le</strong>s actifs ayant un emploi dans leur commune de résidence ont baisséd’un tiers environ sur la période 82-99• <strong>Le</strong> taux de chômage sur l’ensemble des bassins est inférieur en 2006 à lamoyenne nationale : 8,9% dans le département au premier trimestre 2006contre 8,4% en Bourgogne et 9,5% en France• <strong>Le</strong>s zones d’emploi d’Auxerre, Avallon et Joigny sont en dessous de ceseuil (7,9%) alors que celle de Sens est très au dessus (9,9%)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.13 Des revenus inférieurs à la moyenne nationale…• En 2003 les revenus par unité de consommation sont inférieurs à 14 850€ contre 15 450€ pourles revenu métropolitains. Il classe l’<strong>Yonne</strong> dans la première moitié des département françaiset en deuxième position en Bourgogne• L’impôt moyen perçu en 2001 s’élevait à 1025€<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.14 … Mais néanmoins en forte progressionNombre de foyers fiscaux Nombre de foyers imposés Nombre de foyers non imposés Revenu net imposable moyen1994 173 586 84 850 88 736 12 1551995 176 309 87 926 88 383 12 4151997 180 714 88 811 91 903 12 9141998 182 698 95 613 87 085 13 2692000 185 764 95 400 90 364 13 7982001 186 748 94 919 91 829 14 2862004 190 367 95 833 94 534 15 051<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.15 Un niveau de formation inférieur à la moyennenationale• La part des titulaires de BEP et CAP est supérieure de 4 point à lamoyenne nationale, celle des bac + 2 est inférieure de 6 points.• 19% de la population des + de 15 ans a le bac ou plus<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.16 Un parc de logements qui croît et se modernise avecle poids des résidences secondaires qui diminue• Un parc de logements qui continue de croître : +9% entre 90 et 99 pour les résidences principales• Un parc de résidences secondaires (15% sur le département, 11% au niveau national) qui baisse de16% sur la même période ce qui traduit une installation durable des nouveaux arrivants• 4,6% des résidences principales ont été construites après 1990 contre 37% avant 1915(Essentiellement en milieu rural)• <strong>Le</strong> confort des logements est en nette progression, c’est d’autant plus vrai pour les logementsrécents• La taille des ménages diminue. Ainsi entre 90 et 99, les ménages d’une personne ont augmentéde 22% et ceux de 2 personnes de 13%<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.17 Des entreprises à 70% dans le tertiaire et localisées à73% dans la moitié du département• 9 700 entreprises sur le territoire dont :– 407 dans le secteur agricole– 1220 dans l’industrie (30% dans l’agro-alimentaire, 13% dans l’équipement mécanique, 13% dans lamétallurgie)– 884 dans la construction– 3 194 dans le commerce– 3633 dans les services• Des entreprises réparties sur l’ensemble du territoire à raison de :– 30% dans l’Auxerrois-Florentinois– 27% dans le Sénonais– 16% dans le centre <strong>Yonne</strong>– 10% dans l’Avallonnais– 9% dans le Puisaye– 6% dans le Tonnerrois– dont 1 020 dans l’industrie, 1 085 dans la construction, 220 dans les transports et 753 dans les services auxentreprises réparties sur plusieurs pôles d’activité• 71% des établissements industriels sont regroupés dans l’Auxerrois-Florentinois, leCentre <strong>Yonne</strong> et le Sénonais.• Près des 2/3 des établissements dans la construction, le commerce et les servicessont concentrés dans l’Auxerrois-Florentinois et le Sénonais, essentiellement dansles agglomérations d’Auxerre et Sens.• <strong>Le</strong>s immatriculations d’entreprises se concentrent à 60% dans l’Auxerrois et leSénonais<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.18 Des entreprises concentrées sur Auxerre et Sens<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.19 Un tissu économique marqué par la faiblereprésentation des grandes entreprises et par des effectifsindustriels dominants• Un tissu économique marqué par la faible présence des grandes entreprises commedans le reste de la région Bourgogne. Sur 3 882 entreprises :– 2% de plus de 50 employés dont 6 entre 500 et 1000 et 1 de plus de 1000– 90% ont moins de 10 salariés• Une économie encore très industrielle. Sur un effectif de 59 383 actifs en 2006– 41% sont dans l’industrie (Parmi ceux-ci 16% sont dans l’Agro alimentaire)– 26% dans le commerce– 22% dans les services– 7% dans la construction– 1% dans l’agriculture• Des actifs inégalement répartis sur le territoire à raison de :– 35% dans l’Auxerrois-Florentinois– 28% dans le Sénonais– 16% dans le Centre <strong>Yonne</strong>– 9% dans l’Avallonnais– 5% dans le Tonnerrois– 4% dans le Puisaye<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.20 Des entreprises moins performantes qu’au niveau nationalmais avec des capacités d’investissement importantes• <strong>Le</strong>s entreprises de l’<strong>Yonne</strong> ont des performances en retrait par rapport au niveau français à causede la faible part relative des services dans l’économie : 23,05% contre 24,77% au niveau national• <strong>Le</strong> secteur productif est moins ouvert sur l’extérieur que la moyenne française et trouveprincipalement des débouchés sur les marchés nationaux. <strong>Le</strong> taux d’exportation est de 11,8%contre 14,3 en France• La situation financière des entreprises est particulièrement saine avec un taux d’endettementbancaire de 39,6% (-6 point en 3 ans) contre 46% au niveau français• <strong>Le</strong> taux d’investissement corporel est supérieur à la moyenne nationale et continue de s’améliorer13,15% contre 12,93 en France• Une part très importante des entreprises industrielles de plus de 20 salariés est contrôlée par desgrands groupes ce qui représente plus de 65% des emplois dans ce secteur• <strong>Le</strong> chiffre d’affaire global des entreprises est généré à– 44,7% par l’industrie (40,6% en Bourgogne et 35,4% en France hors IDF)– 46,7% par le commerce (40,8%en Bourgogne et 44,1 en France hors IDF)– 5,5% par les services (12,7% en Bourgogne et 13,8 en France hors IDF)– 3,1 par la construction (5,9 en Bourgogne et 6,7 en France hors IDF)• La valeur ajoutée globale est générée à– 54,4% par l’industrie (45% en Bourgogne et 40% en France hors IDF)– 29,2% par le commerce (20,7%en Bourgogne et 25,2% en France hors IDF)– 10,6% par les services (26% en Bourgogne et 25,6% en France hors IDF)– 5,6% par la construction (7,8% en Bourgogne et 9,2% en France hors IDF)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.21 Un secteur touristique fort en volume mais faible enmarge• En 2005, les hôtels de l’<strong>Yonne</strong> ont accueilli 601 132 personnes (Moins de20% du total régional) ce qui représente 784 875 nuitées avec un tauxd’occupation de 52,9%• En 2005,les campings ont connu 71 071 arrivées et 195 561 nuitées. Soitdes progressions de 1% et de 10,6 % par rapport à 2004• La durée moyenne des séjours :– 1,3 jours dans les hôtels classés– 2,5 jours dans les campings• <strong>Le</strong> tourisme dans l’<strong>Yonne</strong> pèse 4 000 emplois soit moins de 4% des emploisicaunais et 20% des emplois touristiques régionaux• Si l’<strong>Yonne</strong> se place au 2 ème rang français en termes de nuitées françaises,la dépense moyenne n’est que de 23,87€ contre 42,19€ en Côte d’Or<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.22 Une activité commerciale inférieure à la moyenne nationaleet marquée par une sous consommation en biens d’équipement• Sur le département de l’<strong>Yonne</strong> les dépenses moyennes d’un ménage représentent92% du budget moyen constaté au niveau national. En non alimentaire, lesdépenses consacrées au biens d’équipement sont inférieures de 20 points parrapport à la moyenne française. Ces écarts sont plus marqués au sud du territoirequ’au nord• 72% des dépenses sont réalisées dans les grandes surfaces• L’évasion est stable depuis 2001. Elle est maîtrisée avec 12% des dépenses; 47% duvolume de l’évasion sur les dépenses non alimentaires sont liés à la vente parcorrespondance, le reste avec Paris, la région parisienne et département del’Aube.• CA des commerces dans l’<strong>Yonne</strong> : 1 491 millions d’euros dont– 31% sur Auxerre– 25% sur Sens• Zones de chalandise :– Auxerre 92 000 habitants en alimentaire et 167 000 en non alimentaire– Sens 1000 000 habitants• Un potentiel de consommation estimé à 1 639 millions d’euros (+17% par rapport à2001)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


4.23 Quatre pôles commerciaux principaux relayés parhuit pôles secondaires centrés sur l’alimentaire<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


Éclairage <strong>prospectif</strong> :du global au local5. L’éclairage <strong>prospectif</strong> : du global aulocalDiagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 5Diagnostic <strong>prospectif</strong> Partie 1COCPIT - GERPA


<strong>Le</strong> contexte mondial et européen<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.1 L’internationalisation stimule le jeu concurrentielau bénéfice des grands groupes économiques• La libéralisation des échanges a permis une croissance mondiale sans précédent.– Depuis 1947 et l’instauration du GATT diminution de 90% des tarifs douaniers entre les pays industrialisés– <strong>Le</strong>s échanges ont été multipliés par 15 sur le même période– Pendant que la production était multipliée par 8– <strong>Le</strong>s transferts des capitaux sont passés de 100 milliards de dollars/ jour en 1980 à 1 500 milliards/jouraujourd’hui– Depuis 40 ans la croissance des importations et des exportations croît deux fois plus vite que le PIB• Une compétition technologique, industrielle et commerciale acharnée qui sedouble de coopérations et d’alliances stratégiques au niveau mondial– Des firmes qui tendent à se rassembler pour l’acquisition des parts d’un marché global et mondial– Des firmes mondiales aux avantages compétitifs de plus en plus affirmés de par leur maîtrise del’information, leurs capacités d’innovation et de financement– L interaction de ces firmes avec le tissu des entreprises plus petites, ancrées dans des réalités sociales etéconomiques régionales, prisonnières et dépendantes de ces relations inégales• L’accroissement prévisible de la concurrence et de la domination du marchémondial par un nombre relativement restreint de grands groupes accroît lavulnérabilité des entreprises locales et des territoires<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.2 La montée des pays émergents• Des pays émergents qui rattrapent leur retard et deviennent desconcurrents redoutables pour les économies occidentales– Asie du sud est, Amérique du sud, demain l’Afrique sur les marchés agricoles…• La Chine et l’Inde :– Deux géants de plus d’un milliard de personnes– Une croissance à deux chiffres pour la Chine et supérieure à 6% pour l’inde– Des coûts de production moindre pour des savoir-faire de plus en plus proches de leursconcurrents occidentaux– Un positionnement de la chine sur tous les secteurs de l’industrie– Un positionnement de l’inde sur les services industriels (60% de son PIB provient déjà desactivités de services)– Des entreprises de dimension mondiale– Des balances commerciales positives qui leur permettent d’investir à l’étranger et donc deplus en plus peser dans le jeu international• Des règles de régulation du commerce international difficiles à trouvermais qui évolueront au détriment des pays occidentaux<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.3 Des tensions accrues sur les marchésdes ressources primaires• Une demande de ressources primaires de plus en plus soutenue à cause del’accroissement du développement démographique et économique• <strong>Le</strong> prix de ces ressources croît et pèse de plus en plus dans l’économiemondiale• <strong>Le</strong> cas des ressources énergétiques– Des ressources épuisables– Pas d’alternatives aujourd’hui opérationnelles– Une inflation des prix prévisibles parallèle à la croissance de la demande et à ladiminution des stocks– Un manque d’investissement dans les unités de transformation qui accroît la pression surles prix et les risques de rupture d’approvisionnement– Un risque majeur de nouveaux déséquilibres géopolitiques et de crises graves– Une remise en cause possible du modèle actuel de développement : lieux de production,transports…• <strong>Le</strong> cas de l’eau– Une consommation non maîtrisée : raréfaction, croissance des coûts de traitement…– Une ressource non substituable et un enjeu géopolitique de plus en plus prégnant<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.4 Des menaces sur l’environnement et des réglementationsévoluant dans le sens du développement durable• L’acceptation de l’irréversibilité dans la compréhension des problématiquesenvironnementales et la remise en cause d’un progrès scientifique et techniqueomnipotent• L’identification des menaces que fait peser l’homme sur l’environnement– <strong>Le</strong> développement inconsidéré des activités humaines,– Des technologies facteurs de risques majeurs (Nucléaire, Chimie…)– les explosions démographiques et urbaines non planifiées,– le déboisement excessif,– la surexploitation des terres,– les effets pervers de l’irrigation (salination des sols)…• <strong>Le</strong> réchauffement climatique : un phénomène reconnu aux conséquences incertaines• Des menaces à l’échelle de la terre avec des pays plus ou moins vulnérables• Un essor nécessaire de la protection de l’environnement et du développement durable– Valeurs– Cadre législatif– Contraintes sur le développement et son modèle actuel– Changement de paradigme et de modèle de développement• La recherche probable d’un plus grand équilibre entre l’économie, l’environnement etle social<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.5 Des phénomènes démographiques et une urbanisationqui dessinent un nouveau monde• Si les tendances se poursuivent la stagnation démographique relative despays développés se transformera en un non renouvellement despopulations– <strong>Le</strong>s Etats-Unis, le Japon et l’Europe vieillissent– <strong>Le</strong>s pays du Tiers-monde de plus en plus jeunes et peuplés• A titre d’exemples– 1,4 milliards d’Indiens en 2025,– 90 millions de Turcs, autant d’Egyptiens– Une France deux fois moins peuplée que l’ensemble du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie)• L’urbanisation anarchique ajoute une pression supplémentaire surl’espace– Quadruplement des surfaces urbanisées au détriment des surfaces agricoles– Plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes– En 15 ans, 190 millions de personnes sont passées de la Chine rurale à la Chine urbaine,soit l’équivalent de la population active de l’Europe<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.6 Un phénomène de métropolisation qui progresseen concomitance avec la mondialisation• <strong>Le</strong>s grandes firmes internationales privilégient de plus en plus dans le choix deleurs lieux d’implantation les facteurs d’attractivité territoriale dont sont pourvusles métropoles• Ces espaces correspondent en général aux régions les plus développées etpermettent une réduction des coûts des échanges, notamment en raison :– d’une organisation spatiale plus adaptée pour capter les flux de richesse– une optimisation des effets d’imitation et d’apprentissage– une mutualisation des risques avec des dispositif permettant d’amortir les chocs économiques et sociaux :souplesse entre le principe de sécurité et flexibilité des emplois, contractualisation avec les soustraitants…• Ces territoires les mieux équipés (grandes agglomérations) d’une large variété deressources disposent donc d’un réel avantage pour tirer profit de la mondialisation.Réciproquement le processus de mondialisation provoque une mutation dessystèmes productifs locaux et entraîne une plus grande concentration des activitéset des hommes dans l’espace• <strong>Le</strong> développement des territoires n’est plus seulement le résultat d’un capitaldisponible sur le territoire (ressources naturelles, main d’œuvre, recherche etdéveloppement – géographie des stocks), mais aussi et de plus en plus lié au choixde localisation pour échanger et commercer (réseaux de transport, haut débit,systèmes d’échanges : géographie des flux)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.7 Des connaissances scientifiques et techniquesqui continuent de progresser et posent la questionde leurs capitalisation, diffusion et appropriation• L’augmentation du volume des connaissances– <strong>Le</strong>s biotechnologies, l’électronique, certaines branches de la chimie et de la physique vont poursuivre leurprogrès– <strong>Le</strong>s investissements en recherche et développement croissent régulièrement en francs constants et valeurrelative (par rapport au PIB)– Une rupture improbable des efforts de recherche au niveau mondial ne ferait que ralentir les progrèsscientifiques, techniques et technologiques• La gestion complexe des informations– <strong>Le</strong>s interactions entre les disciplines rendent plus épineux la compréhension des phénomènes– L’information nécessaire pour réaliser un projet technique doit combiner des champs de connaissances àvitesses d’évolution différentes et atteint un haut niveau de complexité• La diffusion et l’appropriation des connaissances transforment les sociétés– Elles sont de plus en plus imprégnées d’immatériel : omniprésence de l’électronique, systèmes pilotés parsatellites, réseaux connectés, de structures génétiquement modifiées– Elles sont confrontées à l’évolution de leur culture et système de valeurs– Elles voient naître de nouveaux modes d’organisation, des dispositifs réglementaires et mouvementsd’opinions inédits, de nouveaux modes de travail• <strong>Le</strong>s progrès technologiques améliorent la productivité et remodèlent les territoires– L’innovation se poursuit et permet de continuer l’amélioration de la productivité sans pour autantgarantir une nouvelle croissance– <strong>Le</strong>s TIC ont un impact important sur l’aménagement et le développement des territoires en desserrant lescontraintes spatiales et bousculant les limites administratives<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.8 <strong>Le</strong> développement des réseaux fabriqueune nouvelle géographie des temps et de l’espace• <strong>Le</strong>s réseaux de communication poursuivent leur développementsous l’action du progrès des techniques de transport et decommunication– <strong>Le</strong>s échanges immatériels échappant aux systèmes de contrôles nationaux– <strong>Le</strong>s logiques de réseaux font craquer les frontières de toutes sortes à uneéchelle et avec un impact sans précédent– <strong>Le</strong>s territoires administratifs, fonctionnels et économiques se différencient parnature– La mobilité supplante la proximité et desserre les contraintes des effets de ladistance dans les grandes métropoles• De nouvelles temporalités se développent– Elles s’ajustent aux transformations des modes de vie des citadins– Flexibilité et vitesse deviennent peu à peu des éléments de l’efficacité desstratégies territoriales– La ville en continu (24/24 heures) illustre les facettes de la mondialisation del’économie où les déplacements des hommes et des marchandises sont unfacteur de développement<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.9 L’émergence d’une société de services• L’industrie connaît une transformation structurelle comparable à celle qui a bouleversél’agriculture. En raison du progrès technique, une partie de plus en plus faible de lapopulation suffit à produire des biens industriels en quantité croissante– pour l’agriculture, le travail de 10 % de la population active suffit aux besoins de la production…– entre 1970 et 1990 la production industrielle a augmenté de 40% en Europe et l’emploi correspondant a baissé de 30 %– la chute des emplois industriels entamée depuis le début des années 70 dans les pays européens s’étend à l’ensemble despays développés• <strong>Le</strong>s services, c’est-à-dire les activités commerciales et financières, le transport, lesloisirs, les utilités (eau, électricité), l’administration publique, l’éducation et la santéoccupent aujourd’hui de 55 % à 65 % de la population active des pays industrialisés– Une croissance de l’emploi dans les services est aussi massive que récente– La part des services dans la consommation des ménages progresse continuellement (45 % du total) et les dépenses de santéou d’éducation semblent ne pouvoir que progresser dans l’avenir• Du côté des entreprises, les fonctions autres que la production se développentrapidement– <strong>Le</strong>s activités d’organisation, de stockage, d’entretien, de réparation, de coordination et d’information se sont accrues aupoint qu’elles constituent la part la plus importante du coût des produits– La “tertiarisation du secondaire” touche aussi le produit lui-même (constitué souvent d’un ensemble intégré produitsservices)– L’investissement devient de plus en plus “immatériel” (formation, logiciels, recherche et développement, marketing...) etcroît quatre fois plus vite que l’investissement matériel– L’amélioration des performances des entreprises est étroitement liée au développement des service et à l’usage qu’en faitet fera le client• La création d’emplois dans les services ne compense pas la perte d’emplois dansl’industrie et dans l’agriculture<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.10 La construction européennede plus en plus déterminante• L’intégration européenne conforte l’Europe comme espace de convergence, deréglementation et de compétition entre territoires. Elle aura des impacts majeurs :– Au niveau financier, les crédits mobilisés par les « fonds structurels européens » dont les finalités sontprincipalement régionales ont été multipliés par dix en l’espace de quinze ans, depuis le milieu desannées quatre-vingt (275 milliards d’euros durant la période 2000-2006). Ils constituent des leviersmajeurs de transformation des territoires régionaux– La partie que reçoit la France représente un volume financier supérieur à celui que l’Etat consacre aufinancement des contrats de plan Etat-Régions (plus de 15 milliards d’euros). Cette hausse des fondsstructurels intervient au détriment de la politique agricole commune, dont la réforme a des répercutionstrès importantes sur le monde agricole– Au niveau institutionnel et juridique, les décisions de la Cour européenne de justice orientent les choixdes juridictions civiles et administratives, notamment pour la prise en compte de l’argument écologiquedans les politiques d’aménagement, mais aussi avec l’impact de la dérégulation intervenant dans l’offrede services publics• L’élargissement de l’Union européenne a une incidence très importante sur la viequotidienne des pays membres et de ses habitants. Elle soulève de nombreuxproblèmes et rend incertain son processus de construction– Un nouveau casse-tête géographique et institutionnel dont les prolongements pour l’aménagement duterritoire sont nombreux– Une légitimité en question lorsque le processus tend à échapper totalement aux choix, aux volontés et aucontrôle des citoyens– Une contradiction dans ses objectifs de généralisation de la concurrence et du marché, d’une part, derattrapage et de correction des inégalités, d’autre part– La résolution d’une équation complexe entre compétitivité territoriale et cohésion économique et sociale<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


<strong>Le</strong> contexte national<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.11 Un état surendetté et moins protecteur• Une situation des dépenses publiques alarmantes– La dette publique est avec 66,8 % du PIB durablement établie au-dessus du seuil de 60 %prévu par le pacte de stabilité et de croissance– La dépense publique poursuit sa croissance (54 % du PIB en 2005 contre 53,3 % en 2004)– <strong>Le</strong> déficit public en 2005 vaut 2,9 points du PIB– <strong>Le</strong>s prélèvements obligatoires augmentent à nouveau (44,1 % du PIB en 2005 contre 43,1 %du PIB en 2004)– La remontée annoncée et amorcée des taux d'intérêt fait courir des risques nonnégligeables de difficultés budgétaires• Un état qui perd ses marges de manœuvres et va devoir revoir à la baisseson rôle protecteur pour éviter les risques de faillite. Cela passe par :– une réduction de la masse salariale de la fonction publique– une limitation des transferts sociaux– Sans doute également des hausses de la fiscalité sur les particuliers et les entreprises etdes prélèvements sociaux• Un transfert progressif des systèmes de protection sociale actuels vers desdispositifs privés par capitalisation avec un changement profond de laculture française en la matière<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.12 <strong>Le</strong> nouveau rôle des collectivités locales• Un processus de décentralisation qui transfert aux territoires les compétences del’état– L’aménagement revient aux espaces dans lesquels viennent s’inscrire les problèmes publics et les lieux deleur traitement– Un processus inachevé mais irréversible– Un processus long qui transforme en profondeur le partage des compétences, les formes de fiscalité, lesdécoupages administratifs…• De nouvelles règles de conduite du jeu politique et de l’action publique(gouvernance, décentralisation, intercommunalité) émergent. Elles sontsymptomatiques du passage d’un « Etat producteur » à un « Etat régulateur »– L’Etat perd son statut de foyer unique du droit et de la régulation– L’action publique résulte de plus en plus de la juxtaposition de régulations sectorielles dont l’articulationreste aléatoire– L’intérêt général apparaît de plus en plus comme une configuration complexe d’enjeux et d’acteursmultiples, tant publics que privés, mêlant différents niveaux d’intervention tant infra que supranationaux.• La capacité des collectivités territoriales à agir s’accroît considérablement– L’acception du terme « local », qui manifestait une forme de soumission et de subordination, est de moinsen moins tenable– <strong>Le</strong> développement de liens transnationaux entre collectivités territoriales permet même d’évoquer leur« politique étrangère »– On parle de nouvelle gouvernance, au sens où celle-ci procède de l’ajustement entre une pluralitéd’instances décisionnelles<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.13 <strong>Le</strong> vieillissement de la populationFrance: Population 20-64 ans 1975-2000-202554,5variations en millions43210-1-2-0,31,8-0,8-1,6320-29 ans30-49 ans50-64 ansPériodes : 1975-2000 & 2000-2025<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.14 L’impact du vieillissement de la population française• En 2006, les premiers baby-boomers fêtent leur soixantième anniversaire. <strong>Le</strong> grandmouvement de retrait des générations nombreuses de l’après-guerre commence.Ce sont chaque année :– près de 850 000 sexagénaires qui voient se présenter pour prendre la relève 750 000 trentenaires nésaprès le baby-krach de 1975, soit un déficit annuel de 100 000 individus– le nombre d’actifs devrait diminuer à partir des années 2010 de 20 à 30 000 par an– le rythme de réduction pourrait ensuite s’accélérer, atteignant 80 000 par an vers 2030– l’inversion de tendance (De la fin des années 1960 jusqu’au début des années 2000, il y avait en moyennequelque 150 000 personnes de plus sur le marché du travail) peut se traduire sans que cela se traduise parune résorption mécanique de la main d’œuvre inactive.• Une transformation de la pyramide des âges– selon l’Insee, un habitant sur trois aurait au moins 60 ans en 2030, contre un sur cinq aujourd’hui– l’âge moyen serait de 44 ans (celui du Limousin actuellement) et 40% de la population dépasserait 60 ans– le couple natalité/fécondité constitue un facteur d’incertitude qui ne porte pas sur les effets futurs de lanatalité mais sur le nombre des naissances• Tous les aspects de la vie sociale seront affectés par ces phénomènes– des plus de 60 ans dont les modes de vie, le poids politique et les besoins vont considérablement évoluer– les transmission des patrimoines et des connaissances– les fonctionnements des services publics et des institutions politiques– <strong>Le</strong>s modes de consommation : tourisme et loisirs, soins, immobilier, l’urbanisme– le management des grandes entreprises et la vie des PME…<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


• <strong>Le</strong>s dynamiquesdémographiques n’ontpas seulement desimpacts économiques,elles renforcent aussilesfracturesterritoriales. <strong>Le</strong>graphique positionnel’ensemble des régionsfrançaises sur deuxaxes : en abscisse,l’excédent naturelpositif ou négatif ; enordonnée, le soldemigratoire intérieur quipeut être égalementpositif ou négatifsuivant que la régionattire ou fait fuir. LaFrance qui vit combineun solde migratoire etnaturel positif, cellequi meurt perd deshabitants et vieillit….5.15 <strong>Le</strong>s fractures territoriales et sociales :les 6 France de 2030<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.16 <strong>Le</strong>s métamorphoses de l’emploi• La tendance actuelle de l’emploi se caractérise par :– une baisse persistante du taux d’emplois qui est passé de 63,8% en 1972 à 59,8% en 1999– le taux d’activité (qui inclut chômeurs et retraités) a progressé durant la même période– le sous emploi continue de marquer les plus jeunes (-25 ans) et les actifs les plus âgés (+55ans)• <strong>Le</strong>s formes d’emploi se sont largement diversifiées en raison :– de la dématérialisation des activités économiques– du vieillissement de la population– des effets de la mondialisation (avantages comparatifs)– de la diminution du nombre de CDI au profit de formes d’emplois dites atypiques (CDD,intérim, temps partiel…)• Ces formes d’emploi apportent des solutions à une flexibilité croissanterecherchée par les employeurs mais apparaissent aux yeux des acteurs ducorps social et de la plupart des Français comme des formes d’emploisdégradées• Par ailleurs, et si on intègre le mouvement séculaire de la réduction dutemps de travail, on constate que l’emploi perd peu à peu sa placecomme levier principal d’intégration dans une société fondéeprincipalement sur le travail<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.17 Une nouvelle façon de vivre qui se traduitpar une nouvelle façon de consommer• La société française évolue sous l’effet de plusieurs tendances parfois contradictoires– un repli communautaire– une plus grande ouverture du citoyen– une évolution des structures familiales avec des structures décomposées et des familles recomposées– de plus grandes fragilités sociales et sensibilités aux crises économiques– des phénomènes d’exclusion avec une fracture sociale– une recherche de nouveau modèle social qui améliore la cohésion entre les citoyens• Une société dans son ensemble qui doit faire preuve d’adaptation, de capacité à changer et à avoir confiance enl’avenir• L’évolution de la consommation est grande partie déterminée par cette confiance et par la croissance des revenuset les arbitrages entre consommation et épargne réalisés par les ménages– La société française comparée à bien d’autres pays reste riche– le revenu disponible par habitant était de 13898 $ en 1999– le revenu moyen a été multiplié par 4 de 1950 à 1998• <strong>Le</strong>s évolutions récentes concernant la structure des revenus nous laisse penser que la part des revenus du travail estappelée à diminuer au profit d’autres sources de revenus– capital,– aides sociales…• Des modes de consommation qui évoluent depuis les années 90 et qui se caractérisent par :– Une individualisation qui se manifeste d’ailleurs au niveau de l’ensemble de la société– Une « consommation de rassurance » qui correspond au consommateur inquiet marqué par une montée despeurs individuelles<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.18 <strong>Le</strong>s nouveaux usages du temps• Une évolution du temps de travail qui se caractérise par :– une forte diminution du temps de travail entre le milieu des années soixante et le début des années quatre-vingt– un pallier entre 1986 et 1999 avec certes une baisse globale mais moins accentuée que sur la précédente périodeet ne concernant pas tout le monde– une production qui se concentre depuis maintenant plus de 20 ans sur une catégorie d'âges de plus en plusrestreinte (les 25-55 ans) en raison du recul de l'âge d'entrée dans la vie active et de l'anticipation de l'âge dedépart à la retraite• L'impact des 35 h sur les usages du temps se traduit par :– une augmentation du temps de loisirs– la multiplication des petites vacances– la multiplication de courts séjours encore fortement ancrés autour du week-end en raison de l'offre temporelledes voyagistes et des professionnels du tourisme– la dissémination des activités de loisirs dans le proche environnement (loisirs et tourisme de proximité,promenades, activités sportives) et sur la semaine• Si la RTT à 35 heures est effective et que s'affirme la tendance au dégagement de blocsde temps libre sous la forme minimale de demi-journées, les loisirs évoluerontprobablement vers :– une diminution du temps passé devant le téléviseur– une augmentation des activités extérieures– Une augmentation du temps consacré à la formation• <strong>Le</strong>s variables revenus et offres d'activités par les collectivités territoriales joueront dece point de vue un rôle clé<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.19 Des dynamiques territoriales nouvelles• Une nouvelle organisation territoriale :– L'image de « Paris et le désert français » de 1947 pour décrire un espace national largement dédié à l'économieagricole est bien dépassée– aujourd'hui le pays comprend une constellation d'agglomérations et de pôles très hiérarchisés, situés sur les grandsfleuves et les franges littorales• Une nouvelle localisation des emplois et des populations qui résulte :– de la volonté décentralisatrice de l’état– des contraintes de la mondialisation et de la libéralisation des échanges– de l'industrialisation et des innovations– des nouvelles structures sectorielles des activités– d’une moins grande dépendance géographique aux sources d’énergie et de matières premières– des changements de mode de vie– des nouveaux besoins des ménages et de leur choix résidentiels• Une multiplication et une deconnexion des lieux d'activité et de vie permises par :– le développement des transports– la réduction de la durée des trajets et des temps d'activité– <strong>Le</strong> développement de l’économie résidentielle– une économie dédiée à satisfaire les besoins individuels (hébergement, nourriture, détente, santé, retraite) maisde plus en plus déconnectée des lieux traditionnel de travail– une économie tirée par le vieillissement démographique– Une économie qui tout en constituant des externalités positives peut également contribuer à remodeler lagéographie des territoires• délocalisation d'établissements industriels quittant des zones trop denses,• Création d’entreprises de services…<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.20 La croissance démographique 2000-2020Répartition géographique de l’évolution tendancielle de la population<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.21 Un processus d’urbanisation difficile à maîtriser• Un processus d’urbanisation avancé– Plus des trois quarts de la population vit dans une unité urbaine– Une modification du rapport de l’homme à l’espace– Des changements importants dans les modes de vie et une incidence sur le processusd’individualisation• Des campagnes françaises constituant une composante de ce mondeurbain et se caractérisant par– une faible densité humaine,– une dépendance marquée vis-à-vis des réseaux de communication (transport, énergie,haut débit…)– le reflet des traditions anciennes• La difficulté à contrôler ce processus d’urbanisation– la création de nouveaux espaces différenciés qui posent des problèmes aux aménageurs– Une tendance au laisser-faire qui aboutit à des situations irréversibles et irresponsables– L’acte volontaire d’aménager l’espace (construction de logements, aménagement de zonesd’activité) de plus en plus compliqué dans un système territorial plus dense qui concentreactivités et populations, soumis à de nombreux jeux d’acteurs– penser le territoire futur dans ces conditions devient difficile, mais cela reste une des cléspour organiser et favoriser le développement économique<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.22 De plus en plus loin et de plus en plus vite• Une progression de la mobilité quotidienne des Français qui en 40 ans a étémultipliée par trois notamment en raison :– du phénomène d’urbanisation et à la forme des villes– des localisations déconnectées des activités et des zones résidentielles– de la généralisation de l’accès aux moyens de transports, et particulièrement à l’essor de la voiture– de l’avènement d’une société de loisirs et de temps libre• Des infrastructures et des moyens de transport qui diminuent le rapporttemps/distance– Augmentation du nombre d’autoroutes– Développement du TGV– Accessibilité du transport aérien• <strong>Le</strong>s échanges entre le périurbain et la ville centre, d’une part, et, d’autre part, lamobilité longue distance continuent aujourd’hui à croître• D’ici 2030, le nombre de kilomètres parcourus par les résidents des banlieues etpériphéries augmenterait de 40 à 70%• Des changements sociétaux majeurs pourraient remettre en causes ces évolutions– l’augmentation du coût des transports– le vieillissement de la population• L’évolution relative de la mobilité liée au travail par rapport à celle liée aux loisirsdépendra de l’évolution des revenus et des choix politiques<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


<strong>Le</strong> contexte local<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.23 L’attractivité irrésistible de la plus grande métropolede France, face à la concurrence des territoires• Durant les deux prochaines décennies cet espace devrait absorber ¼de la croissance démographique nationale (l’organisation spatiale etle développement économique seront des leviers importants)• <strong>Le</strong> prix du foncier va accroître le besoin d’espace pour les activitéset les hommes de la plus grande région française• <strong>Le</strong> département de L’<strong>Yonne</strong> devra davantage faire valoir ses atoutsdans un système qui combine compétitivité mondiale et économierésidentielle(toutes les régions sur le pourtour de l’IDF ne possèdent pas vraiment de spécificités : elles sont toutesproches de Paris, bien reliées à la capitale par les réseaux routiers, ferrés, toutes proposent desimplantations à coûts modiques et des frais salariaux inférieurs à la capitale)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.24 Un secteur industriel soumisà davantage de pressions• C’est un secteur à l’image de la France, qui perd des emplois. la1ère fois en 2003 le secteur tertiaire n’a pas compensé la baisse dusecondaire• <strong>Le</strong>s activités de sous-traitance notamment dans les biensd’équipement soumises à davantage de concurrence rendent le tissudes entreprises plus vulnérables• Augmentation des tensions sur le marché local entre la demande etl’offre d’emplois<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.25 Plus de tensions sur le marché local de l’emploi• Il faudra notamment renouveler un tiers des emplois d’ici 10 ans etrépondre aux besoins de main d’œuvre liés au vieillissement20 00015 000Départs en retraite10 000Arrivées de jeunes actifs1999 2004 2007<strong>2015</strong><strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.26 Une économie plus dépendante de l’activité résidentielle• Un vieillissement de la population confirmé. En 1999, les + de 60ans sont plus nombreux (84 414) que les moins de 20 ans (80 616) etles 20-39 ans (82 120) : c’est déjà la pyramide des âges de laFrance de 2020• <strong>Le</strong> développement des activités résidentielles, notamment dans larégion de Sens• <strong>Le</strong>s mutations de l’économie et de la société française que l’onretrouve sur le territoire<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.27 Un territoire plus difficile à aménager• Concentration des activités sur l’axe Nord/Sud• L’augmentation du prix du foncier• Des choix politiques difficiles à faire entre concentration desactivités pour optimiser les problèmes de gestion et équilibregéographique pour faciliter une occupation• Une activité économique qui n’est plus la seule priorité aux yeuxdes habitants (vieillissement de la population) et des décideurspolitiques• La montée des exigences écologiques et des contraintesenvironnementales sera déterminante pour influencer certainesdécisions<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.28 Des entreprises icaunaises soumises au règne de l’économiedu savoir et des compétences• Des entreprises de plus en plus dépendantes des savoirs et qui doivent s’organiseren conséquence. <strong>Le</strong>s systèmes d’information vont modifier les processusdécisionnels, les structures managériales et les méthodes de travail• <strong>Le</strong>s systèmes d’information des entreprises davantage orientés vers la création derichesses, et non plus seulement en direction de la gestion des coûts. <strong>Le</strong>ursstratégies se réorientent sur la base des informations relatives aux marchés, auxprospects, aux clients, et plus généralement à l’ensemble des acteurs quiinterviennent sur ces marchés.• <strong>Le</strong>s compétences deviennent les facteurs-clés pour le développement desentreprises. <strong>Le</strong>ur raréfaction et leur coût auront un impact sur les entreprises quise seront insuffisamment préparées.• <strong>Le</strong>s leviers à la disposition des entreprises dans ce domaine deviennent centraux :évaluation, gestion prévisionnelle de l’emploi, fidélisation, formation… sontautant de fonctions à maîtriser. <strong>Le</strong>s hommes retrouvent une place centrale dansles organisations.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


5.29 Des organisations icaunaises dans la tourmente du changement• Pour faire face au changement qui s’accélère, les entreprises icaunaises doiventfaire preuve de capacités d’adaptation importantes, de souplesse et d’innovation.• Chaque entreprise doit suivre un processus d’amélioration continu et intégrer lagestion du changement dans sa structure même. L’innovation tend à devenir unvéritable processus organisé et intégré.• <strong>Le</strong>s entreprises devront être structurées pour prendre des décisions rapides, ce quiimplique une décentralisation importante et des relations étroites avecl’environnement partenarial, concurrentiel et marketing.• <strong>Le</strong>s grandes entreprises, moins réactives, recherchent l’agilité des petites, tout endiminuant leurs coûts. <strong>Le</strong>s petites, cherchent à atteindre une taille critique et unerelative sécurité en s’associant aux grandes : les entreprises icaunaises résistent ens’associant et en travaillant en réseau, entre autre, au niveau de la recherche etdu développement.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


<strong>Le</strong>s enjeuxpour <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>6. <strong>Le</strong>s enjeux pour <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>Diagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 6Diagnostic <strong>prospectif</strong> - Partie 1COCPIT - GERPA


6.10 Comment mieux intégrer le départementet ses acteurs dans l’espace européen ?• <strong>Le</strong> déficit de représentation de l’<strong>Yonne</strong> au sein de la Bourgogne– Des identités et des cultures jugées différentes– Une représentation politique au niveau régional insuffisante– Des conséquences négatives en termes de financement et montage de projets• L’attractivité irrésistible de l’Ile de France– La densité des échanges– L’impact sur le développement du Sénonais et du sud du département– Des secteurs créateurs d’emplois (Construction mécaniques, services au particulier, pharmacie…) communs auxautres départements du grand bassin parisien bien que le tissu économique diffère– Moins d’opportunisme de la part de l’<strong>Yonne</strong> que des départements voisins (Eure, Loiret et Loire) pour tirerparti du développement économique de l’IDF– Peu de différenciations des espaces sur le pourtour de l’IDF. Toutes sont bien reliées à la capitale par lesréseaux ferré et routier, proposent des implantations à moindres coûts et des coûts salariaux inférieurs à ceuxde Paris– Un voisinage non dénué d’inconvénients : augmentation des déplacements, engorgement des infrastructures,coûts d’usage, nombre de logements insuffisants, augmentation du foncier sous la pression de la demande, fluxmigratoires déficitaires pour les jeunes et bénéficiaires pour les plus âgés, augmentation du nombre derésidences secondaires, déficit de rentrées fiscales, coûts sociaux…– Seuls certains sites cumulant des atouts clés pourront tirer parti du jeu concurrentiel (disponibilités foncières,formation, transport, services…)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.11 Comment mieux intégrer le départementet ses acteurs dans l’espace européen ?• Un écartèlement entre deux pôles qui a limité le développement du territoire– Pas de fonctions métropolitaines– Déperdition en termes de ressources humaines, spatiales…– Développement endogène limité• Un espace de flux où l’on s’arrête peu– Un département traversé par l’axe européen nord-sud• Dans les deux prochaines décennies l’espace élargi du Bassin parisien devrait absorber ¼ de la croissancedémographique nationale• Au sud, le lien avec le bassin méditerranéen constitue un lien avec un autre pôle de croissance démographique et unaccès à l’énergie– Des infrastructures de transports et un développement économique constitués autour de cet axe– Des infrastructures pensées et conçues en fonction des besoins de la France des années 1970, maladaptées aux flux actuels– De nouveaux projets d’infrastructures qui devraient faire de l’<strong>Yonne</strong> un carrefour de l’Europe (Port deGron, Autoroute A6 et A19, amélioration liaison TGV…) propice à son développement économique• <strong>Le</strong> cas Renault, un exemple à valoriser ou un cas isolé ?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.12 Comment mieux intégrer le départementet ses acteurs dans l’espace européen ?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.13 Comment mieux intégrer le départementet ses acteurs dans l’espace européen ?• Des problématiques à traiter :– Autour de quels projets en cours et à venir peut-on capter les flux ?– Comment mieux exploiter le potentiel économique de la région Parisienne ?– Comment attirer des projets exogènes ?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.15 Comment mieux intégrer le départementet ses acteurs dans l’espace européen ?• L'espace local ne peut plus se contenter de vivre sur ses actifs mais detenter d’exploiter la richesse drainée par ces flux. <strong>Le</strong> projet Renaultimplanté au Nord du département semble montrer qu’une partie del’espace icaunais (notamment le Nord et l’axe Nord – Sud) reste un espacestratégique pour les grands donneurs d’ordre d’une part et d’autre partapparaît comme un bon exemple de mobilisation des ressources locales. Laprésence de ces nœuds de communication et projets d’envergure commele port de Gron constitue des points d’encrage pour capter les flux etmobiliser les énergies locales.• Créer un pôle de compétences autour de la question des flux quiintégrerait :– un outil de connaissance pour mieux comprendre la problématique des flux, considéréecomme une question complexe demandant une connaissance plus précise, ciblée et enmême temps plus globale (reliée aux grands flux nationaux et européens),– un centre d’études et des transports en liaison avec le laboratoire d’économie destransports de Lyon II,– une filière d’études professionnelles (formation) sur les transports,– des services aux entreprises.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.16 Comment mieux intégrer le départementet ses acteurs dans l’espace européen ?• La création d’une « task force » pour un lobbying organisé notamment vis à vis de l’Ile de France. Si cettecellule a pour objectif d’influencer certaines décisions en faveur du développement de l’<strong>Yonne</strong>, elle a été jugéecomme une expérience intéressante pour faire tomber les barrières entre les différentes institutions politiqueset économiques du département. Elle doit en outre créer un processus vertueux qui facilite l’intégration dudépartement de l’<strong>Yonne</strong> dans les projets et les réflexions stratégiques de la région de Bourgogne.• La réflexion sur les flux doit mieux intégrer les problématiques :– de développement durable en réfléchissant aux alternatives du « tout routier »,– d’aménagement du territoire en sortant de la concurrence interurbaine villes-campagnes et proposant uneréflexion à l’échelle du département – qui s’appuierait davantage sur des intercommunalités plus fortes –sur les besoins d’équipement, l’offre de logement, les voies de communication.• Utiliser des réseaux de transports performants. Plus le réseau est performant (transport rapide et bonmarché), plus les flux sont importants : les flux de personnes et de marchandises sont générés par les gares TGVou les aéroports ou autres nœuds de communication. Par ailleurs, l'organisation post-fordiste de la productionrepose, en partie, sur la pratique des flux tendus permettant de livrer le produit en juste-à-temps. Cettepratique consiste à s'approvisionner au jour près, la demande une fois connue, puis à produire et à livrer dansles délais les plus brefs possibles. Ainsi les stocks sont réduits. De telles organisations logistiques reposent aussisur une grande flexibilité dans l'organisation du travail. Enfin, La mobilité et l'instantanéité sont, de nos jours,tout particulièrement l'apanage de biens immatériels : flux financiers, flux d'information par exemple.Longtemps, la circulation des flux d'information supposait le déplacement d'un bien ou d'une personne. <strong>Le</strong>srévolutions technologiques dans les domaines des télécommunications et de l'informatique ont largementdématérialisé cette circulation : des "autoroutes de l'information" assurent la transmission immédiate degrandes quantités de données de toute nature d'un point à l'autre de la planète. Ces perspectivestechnologiques, notamment avec le haut débit offrent des solutions au « tout routier » et à une énergie pluschère.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.20 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises positionnées sur des marchés extérieurs ?• Une économie en bonne santé mais en retard sur le reste du territoiredans sa conversion vers l’économie de services– Des entreprises dont la santé financière est bonne et la capacité d’investissement grande– Un secteur industriel encore dominant tant dans la valeur créée que dans le nombred’emplois– Une activité agricole d’autant plus présente qu’elle est maillée aux industries del’agroalimentaire– Une activité commerciale qui se maintient en équilibre fragile avec une bonneimplantation de la grande distribution mais qui n’exploite pas le potentiel icaunais– Une activité touristique qui se distingue par son volume important de nuitées et lafaiblesse de son panier moyen– Une économie de service très en retard par rapport à la moyenne nationale qui ne prendpas suffisamment le relais de l’agriculture et de l’industrie• Un secteur industriel stratégique pour le territoire et fragile– Une absence de véritable spécialisation départementale qui constituerait un pôled’excellence différenciant et un levier pour l’économie– Des entreprises industrielles qui résistent malgré déjà quelques fermetures notables et unebaisse continue des effectifs dans un environnement global qui va de plus en plus lespénaliser– Des capacités d’innovation qui semblent d’autant plus faibles qu’elles serontdéterminantes dans le développement des activités de demain<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.21 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?• De nouvelles opportunités de développement à saisir– Des synergies et des partenariats à trouver soit verticalement dans les filières soithorizontalement pour regrouper autour de projets partagés des acteurs économiques trèsfragmentés– La hausse des contraintes environnementales et l’émergence du développement durablesont des opportunités à saisir pour le département– La situation géographique de l’<strong>Yonne</strong>, ses infrastructures de transport et sa proximité avecla région parisienne sont des atouts considérables si les acteurs décident de s’y investir– La quasi-absence d’innovation, de recherche et développement constitue une faiblessemais également un levier efficace si l’on décide de l’activer• Repenser globalement l’attractivité territoriale– Malgré ses faiblesses – insuffisance des services, manque de personnel qualifié etc. – ledépartement a une attractivité certaine qu’il faut valoriser à travers une amélioration del’offre territoriale, un développement des fonctions supérieures et un meilleurrayonnement<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.22 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.23 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?• Des problématiques à traiter :– Comment développer l’innovation et la recherche dans les entreprises ?– Comment faire émerger et accompagner les projets de développement desentreprises positionnées sur les marchés extérieurs ?– Comment créer davantage de complémentarités entre les activités et lesentreprises du département (la mise en réseau des entreprises)?– Comment mieux accompagner le développement des entreprises à fortecroissance ?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.24 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?• Développer l’innovation– Constat est fait par rapport à une étude réalisée à l’échelle de la Bourgogne autour dedeux indicateurs – nombre de brevets déposés et montant et nombre des aides ANVAR –que le département de l’<strong>Yonne</strong> est très mal placé tant au niveau régional que national• Développer les liens entre le recherche et les entreprises– <strong>Le</strong> territoire pâtit d’un manque de formation supérieure (Ecole préparatoire aux grandesécoles, écoles d’ingénieurs) et, par voie de conséquence ( ?), d’un manque dans lesentreprises d’ingénieurs et de cadres de haut niveau. La seule école d’ingénieurs présente(Formation en alternance) ne permet pas de fertiliser et d’irriguer suffisamment leterritoire. Faute de création ex-nihilo, il serait intéressant de réfléchir au développementdes liens entre les entreprises et l’enseignement supérieur, d’attirer des ingénieursprovenant d’autres territoires, de manière plus efficiente de faire revenir, des ingénieursoriginaires du département et de sécuriser les ressources déjà en place. Une améliorationportée sur l’accueil des stagiaires serait un grand plus également pour faciliter lerecrutement et l’intégration dans les entreprises<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.25 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?• La valorisation et l’accompagnement de l’innovation sur le terrain– En amont de l’innovation, il y a l’émergence de l’idée, sa germination et son développement. Si leterritoire dispose de nombreux moyens pour accompagner l’innovation en aval (technique et financier), ildemeure faible dans sa capacité à favoriser et faciliter cette première phase. Favoriser localement cetaccouchement, voire aller chercher en Ile de France d’autres idées, constitue un levier d’actions àexplorer. Deuxième difficulté évoquée, le passage délicat de l’idée à son industrialisation et la mise enphase d’une offre et d’une demande• La nécessité d’un travail en réseau– La mise en réseau des entreprises et la mutualisation de certaines ressources – bonnes pratiques,détection de l’innovation, partenariat avec écoles… - permettraient de créer des synergies favorisant lesdémarches innovantes et leur diffusion. Elle concerne l’innovation au sens large – produit, processus,organisation, services, management… Ce changement de mode de travail ne peut se faire naturellementmais doit passer par un vrai processus de changement qui pourrait être expérimenté entre la CCI et lamaison de l’entreprise…<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.26 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?• On doit répondre au besoin de foncier des entreprises (le département a besoinde 1000 ha dans les 10 à 15 ans qui viennent) et offrir de nouvelles capacitésd’accueil. Ce projet est engagé par le Conseil Général avec l’appui des structuresexistantes « <strong>Yonne</strong> Développement » et « <strong>Yonne</strong> équipement »• La création d’un dispositif simple de mise en réseau des acteurs conduisant à– réduire la multiplicité des acteurs et mettre en réseau les ressources nécessaires aurapprochement des entreprises. Cette proposition suppose la création d’un lieu unique(plateforme d’intérêts économique) de rencontre et de développement de projets desacteurs de la vie économique– favoriser les échanges sur les bonnes pratiques notamment en ce qui concerne lesactivités de sous-traitance et les systèmes d’information stratégique dédiés auxentreprises. L’initiative de la CCI autour du secteur de l’emballage et duconditionnement favorisant le rapprochement entre plusieurs métiers, est une premièreexpérience pour développer les échanges et les projets entre les entreprises dudépartement– créer un dispositif d’écoute (n° vert et site internet) des besoins du chef d’entreprise– développer une offre de service lisible et claire pour aider les chefs d’entreprise<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.27 Comment maintenir et développer l’activitédes entreprises?• <strong>Le</strong> développement d’une stratégie de communication différenciante (on ne doitpas venir dans l’<strong>Yonne</strong> par hasard), centrée sur le marketing territorial et les pointsforts de l’<strong>Yonne</strong> (offre de services aux entreprises, gastronomie, produit duterroir…).• L’élaboration d’une charte des entreprises qui s’engagent à faire connaître l’<strong>Yonne</strong>(réseau d’entrepreneurs – ambassadeurs de l’<strong>Yonne</strong>)• Créer un guide des savoir-faire de l’<strong>Yonne</strong> afin de mieux identifier les compétenceset les savoir-faire (conseil, expertise métiers, projet…). <strong>Le</strong>s entreprisesindustrielles se concentrent vers les activités qui dégagent plus de valeur, elles onttendance à externaliser certaines activités moins stratégiques et sont à larecherche de partenaires performants<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.30 Comment mieux exploiter les leviers de l’économierésidentielle ?• Des conditions propices au développement de l’économie résidentielle– Un vieillissement accéléré de la population– Une proximité avec la région parisienne et son bassin d’emplois– De l’espace foncier encore disponible et abordable– Un phénomène de flux migratoire de l’Ile de France vers le nord du département déjà marqué– Un environnement naturel favorable aux développement des activités de loisirs– Une qualité de vie et un territoire à « taille humaine »• Des menaces liées à l’économie résidentielle à éviter– Une économie locale de plus en plus dépendante des revenus des retraites et de la fonction publique– Un départ accéléré des jeunes qui ne permet plus un développement économique autre– Une économie fiscalement moins intéressante et un appauvrissement du département– Une paupérisation de la population<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.31 Comment mieux exploiter les leviers de l’économierésidentielle ?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.32 Comment mieux exploiter les leviers de l’économierésidentielle ?• Des défis à relever– Améliorer l’offre de services existants• Commerces de proximité• Services sociaux• Services de santé et de soins• Loisirs• Transports collectifs– Développer de nouveaux services dédiés• Aides spécialisées à domicile• Nouvelles structures dédiées aux personnes âgées et à la petite enfance• Nouvelles offres de logements adaptés…– Trouver des synergies et des complémentarités entre le tissu économiqueexistant et ce nouveau secteur d’activités<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.33 Comment mieux exploiter les leviers de l’économierésidentielle ?• Des problématiques à traiter :– Comment créer une économie locale de services profitable au territoire ?– Comment développer des complémentarités entre les activités touristiques etles entreprises icaunaises ?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.34 Comment mieux exploiter les leviers de l’économierésidentielle ?• Se doter d’outils et de connaissances plus fiables– <strong>Le</strong>s chiffres de fréquentation et d’utilisation des espaces de tourisme et de loisirs ne sont passuffisamment fiables pour constituer une base de travail sérieuse. Dès lors ce sont essentiellement deséléments qualitatifs qui permettent de se faire une idée de l’existant– Autre préalable sur l’offre de services aux résidents : la demande actuelle étant particulièrement malconnue, il est envisagé de procéder à une étude de marché• De nouveaux moyens au service du développement touristique– Pour favoriser le développement des activités de tourisme et de loisirs, sans doute faut-il se doter denouveaux moyens : une agence de développement touristique qui assure promotion, commercialisation,conseil et développement… Il s’agit autant de transformer l’offre que de la rendre visible. Pourtransformer l’offre il faut agir sur les acteurs, les sensibiliser, les former (à condition de disposer d’uneoffre de formation adaptée) mais aussi sur les élus, souvent des freins importants au développementtouristique (Lobbying) et, plus généralement sur l’ensemble des icaunais pour les transformer enambassadeurs du territoire. Pour la rendre visible il faut se donner des moyens plus importants en termesd’information et de communication<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.35 Comment mieux exploiter les leviers de l’économierésidentielle ?• Développer l’offre de services et de loisirs– Parallèlement à la transformation de l’offre, il faut également l’élargir, et pour cela l’encouragement desacteurs du tourisme et du loisir est également essentiel. <strong>Le</strong>s pistes de développement sont nombreuses :services de loisirs pour les résidents (Economie présentielle), création d’un grand événement pour irriguerl’économie locale, commercialisation de produits gastronomiques et label. Outre les créations, il est plusimportant encore de valoriser l’existant, de le stimuler. L’utilisation des NTIC permettrait sans doute d’ypourvoir au travers de l’information et de la vente de produits locaux ou de services. On pense égalementà développer les activités liées à l’eau, les sites dédiés étant aujourd’hui très peu nombreux• Des partenaires privilégiés : les entreprises– <strong>Le</strong>s entreprises du département pourraient jouer un rôle majeur dans ce développement : faire connaîtrel’offre aux nouveaux arrivants, aux employés, aux clients… Il s’agit de les transformer en relais et enambassadeurs de leur département. Réciproquement, ce rapprochement permettrait également auxentreprises de mieux fidéliser leurs employés, voire leurs clients en rendant plus attractif le territoire. <strong>Le</strong>développement de services et de loisirs pour les cadres est une piste à explorer tout comme la mise àdisposition, lorsque les difficultés foncières sont majeures, de gîtes. La création d’opérations ad hocautour des entreprises et de leur capital industriel constitue une autre piste. Enfin le rapprochement desecteurs d’activités qui s’ignorent ne peut que créer des synergies favorables pour l’ensemble despartenaires<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.40 Comment mieux ajuster offre et demande d’emplois ?• Un défaut d’attractivité économique du territoire pour les étudiants et les actifstrès qualifiés– Un niveau de formation inférieur à la moyenne nationale– Une économie locale peu créatrice d’emplois à forte valeur ajoutée– Un taux d’emplois de cadres inférieur à la moyenne nationale, des taux d’emplois d’ouvriers et depersonnels non qualifiés supérieurs à la moyenne nationale– Une offre de formation supérieure très faible et de surcroît mal valorisée au niveau local– Un taux d’apprentissage et de formation en alternance plus élevé qu’au niveau national mais néanmoinsinsuffisant pour compenser la faiblesse de la formation initiale en particulier pour les métiers les plusqualifiés– Un niveau de salaire moyen inférieur à la moyenne nationale– Des jeunes qui quittent le département pour suivre des formations supérieures et qui ne reviennent pascontribuer au développement du territoire– Des entreprises qui consacrent la majeure partie de leur investissement à la production– Un nombre d’emplois qui croît mais qui ne permet pas de combler le retard par rapport au niveau nationalavec le taux d’emploi– Un territoire attractif pour les plus de 40 ans et pour les retraités mais pas pour les actifs qualifiés<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.41 Comment mieux ajuster offre et demande d’emplois ?• Une préparation insuffisante aux mutations annoncées du marché del’emploi– Une demande croissante dans les services pour les particuliers qui ne pourra être satisfaitefaute de personnels formés et disponibles– Une demande croissante des entreprises en matière d’expertise et de services à fortevaleur ajouté qui ne pourront être satisfaite faute de ressources humaines pourdévelopper cette offre localement• Une préparation insuffisante à la vague de départs en retraite des enfantsdu baby-boom– Des chefs d’entreprise qui auront des difficultés à trouver des successeurs faute d’avoirpréparer en amont leur succession et la reprise– La difficulté de recruter des cadres et des ouvriers qualifiés pour remplacer ceux quiactuellement en place vont partir• Des attentes contradictoires entre citoyens et chefs d’entreprise– Sécurité, protection et minimum garanti d’un côté, flexibilité, qualification et coût bas del’autre…• Des défis à relever qui nécessitent volontarisme et innovation– Tirer parti des départs à la retraite et de la mutation du marché de l’emploi pourremettre au travail des inactifs (Jeunes retraités et chômeurs) du territoire– Rendre le département attractif économiquement pour les entreprises et pour les actifs– Renforcer l’offre de formation globale en partenariat avec les entreprises et les filières– Mettre en place un dispositif qui permette d’anticiper les attentes et les besoins del’ensemble des employeurs (Entreprises, associations et particuliers)<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.42 Comment mieux ajuster offre et demande d’emplois ?• Des problématiques à traiter :– Comment répondre de manière réactive aux besoins de recrutement et deformation des entreprises (mobilité, développement des compétences…) ?– Comment créer une situation d’employabilité durable?<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.43 Comment mieux ajuster offre et demande d’emplois ?• Favoriser le rapprochement entre acteurs de la vie économique. Cetteaction doit conduire les acteurs à– mieux coordonner l’action des organismes intervenant en faveur de l’emploi,– rechercher une meilleure complémentarité entre les acteurs mais également les outils,– supprimer les attitudes corporatistes, les dispositifs illisibles ou trop complexes pourl’entreprise et les mécanismes qui fonctionnent sans transversalité,– mieux identifier les besoins des entreprises,– développer des liens entre le monde de la formation et de l’éducation, d’une part, et,d’autre part, les entreprises• A terme le processus de rapprochement entre acteurs doit déboucher surune véritable plateforme d’échanges pour identifier, évaluer lesproblèmes et les solutions comme par exemple la création d’une bourseaux problèmes et aux idées en matière de recrutement, regroupant lesbranches professionnelles et les acteurs de l’emploi<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.44 Comment mieux ajuster offre et demande d’emplois ?• En plus d’une bonne réactivité, les acteurs économiques du départementdoivent mieux comprendre et anticiper les liens entre l’offre et lademande d’emplois. Une action qui suppose la création d’un outil pourmieux connaître et communiquer sur les besoins de l’offre et la demanded’emplois, l’évolution des métiers et des secteurs d’activités, maiségalement les modalités de formation en direction du public adulte dansles secteurs porteurs autres que fonctionnant par des contrats deprofessionnalisation (notamment des programmes de formation pour lesmétiers en tension : paramédical, métiers artisanaux).• Améliorer le recrutement et le processus d’intégration dans l’entreprisenotamment en– développant le recrutement par habileté et la mise en situation (ex Renault à Sens),notamment pour les personnes faiblement qualifiées,– la possibilité pour une entreprise de bénéficier de personnel sans rémunération pour testerle savoir être d’une personne et envisager une action de formation (AFPE ou OPCA),– la constitution d’un réseau de personnes référentes dans l’entreprise pour faciliterl’intégration des salariés dans l’entreprise.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.50 Comment mieux organiser les vocations économiquesdans l’espace icaunais ?• Un territoire hétérogène sans véritable pôle à dimension nationale– Une armature urbaine insuffisante pour posséder une offre territoriale véritablement attractive– Une concentration des activités et des hommes sur l’axe nord-sud sans pour autant que ce soientconstitués de véritables pôles spécialisés– Une densité humaine et un taux d’urbanisation relativement faible– Des zones rurales en panne de développement– Un déséquilibre nord-sud• Des opportunités à saisir– Un environnement préservé et une qualité de vie valorisable• Loisirs et tourisme• Economie résidentielle– Un patrimoine industriel à consolider et à développer autour des activités porteuses– Une production agricole susceptible de se reconvertir dans les bio-carburants– Des pôles urbains susceptibles d’être développés– Une situation géographique et une connexion aux réseaux de flux européens à valoriser• Logistique…• Des risques à ne pas négliger– Renier les identités et les cultures locales existantes– Ignorer les défis que représentent la coordination des acteurs et les réticences au développement decertains habitants et certaines communes– Une inégalité des revenus (TP) qui augmente l’écart entre les zones riches et pauvres– Un renforcement de différences identitaires déjà existantes– Un déséquilibre global du territoire<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.51 Comment mieux organiser les vocations économiquesdans l’espace icaunais ?• Des problématiques à traiter :– Comment spécialiser et développer économiquement les espaces dudépartement tout en améliorant leur complémentarité et leur solidarité ?• Répondre à cette question demande un échange approfondi entreles responsables des collectivités et les acteurs du monde patronalpour envisager et évaluer les choix stratégiques à optimiser. <strong>Le</strong>projet de nouvelle gouvernance économique mis en place par lesresponsables patronaux créera les conditions nécessaires d’undialogue pour la mise en place de solutions efficaces, quiconviennent à tous.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.60 Comment améliorer les synergiesentre projets économiques ?• Un contexte social, économique et politique qui implique un changement despratiques de gouvernance– Des territoires touchés par des problèmes plus complexes qui entremêlent les dimensions globales etlocales– Des moyens financiers pour le département de plus en plus ténus qui obligent à trouver des solutionsefficaces et efficientes basées sur la mutualisation– La nécessité pour les acteurs de faire front commun et d’avancer ensemble – organisations publiques,privées, société civile - pour parvenir à des résultats satisfaisants pour le territoire– L’obligation de recourir à des outils de pilotage et de coordination pour gérer efficacement latransversalité des approches– Des modes de financement et d’organisation qui généralisent la gestion par projet• Des freins économiques et culturels à l’approche concertée– Un modèle culturel favorable au territoire « fermé »– Un héritage de querelles entre le nord parisien et le sud bourguignon– Des visions différentes du développement entre les villes et les campagnes– Peu de culture de l’innovation tant économique, sociale que politique– Des acteurs économiques éparpillés dont les activités sont peu intégrées– Pas de secteurs d’activité dominant et fort pour jouer un rôle moteur<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.61 Comment améliorer les synergiesentre projets économiques ?• Des problématiques à approfondir :– Comment rendre plus lisible et accessible l’offre de services publics et privés (information, aides) auxacteurs économiques du département ?– Comment mieux piloter et suivre les projets économiques des acteurs du département ?• <strong>Le</strong> projet <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong> nécessite une plus grande coordination entre acteursd’univers professionnels différents. La création d’un langage commun autourd’idées, de projets ne va pas de soi. Conscients qu’une telle stratégie ne peut sefaire sans l’aval et sans une grande cohésion des acteurs du monde patronal, cesderniers ont souhaité apporter une première réponse en rédigeant une chartepatronale autour de ce projet. Cette charte rend plus légitime les conclusions du<strong>diagnostic</strong> et propose un déploiement des actions autour de cinq priorités.<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA


6.62 Comment améliorer les synergiesentre projets économiques ?• Priorité 1 : ouvrir davantage l’économie icaunaise sur l’extérieur pourcapter les ressources nécessaires à son développement• Priorité 2 : profiter des flux qui irriguent notre département , pour lesexploiter et en tirer plus de valeur ajoutée.• Priorité 3 : créer un environnement plus performant et plus simple pourfavoriser le développement de l’activité des acteurs du mondeéconomique (ou l’éclosion de toutes les énergies et les idées)• Priorité 4 : mieux exploiter le potentiel de l’activité résidentielle(tourisme services, à la personne…) et faire en sorte qu’elle devienne unréel levier, générant le plus de valeur possible• Priorité 5 : rendre fluide et transparent le marché de l’offre et de lademande d’emploi<strong>Le</strong> <strong>diagnostic</strong> <strong>prospectif</strong> de <strong>Yonne</strong> <strong>2015</strong>COCPIT - GERPA

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