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Les Enfants du monde - Unicef

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unicefFrancen° 191 / mars 20121 er trimestre4 €le magazine de tous ceux qui agissent pour l’<strong>Unicef</strong>www.unicef.frDOSSIERSAUVONSles bébés !MANIFESTE POURL’ENFANCESignez-le ! P. 2URGENCESLa mobilisationnécessaire pour 2012 P. 6


ActionsIci et ailleursÉDITOLE PREMIERMOIS DE TOUSLES DANGERSCertaines injusticesnous frappent plus encoreque d’autres : selonqu’ils naissent dans unerégion isolée d’Afriquesubsaharienne ou une grandeville <strong>du</strong> Nord, les bébésne sont pas égaux face àla vie, loin de là ! Le risquede décès d’un nouveau-némalien ou nigérien <strong>du</strong>rantles 28 premiers jours de vieest jusqu’à 20 fois plus élevéque pour un bébé français...Plus de 4 millions de bébésmeurent chaque année lorsde leur premier mois de vie,emportés par une diarrhée,une pneumonie, ou letétanos... Des infections quenous ne voyons plus cheznos bébés tant les soinsnéonatals sont généralisésdans les maternités de nospays les plus développés.C’est parce que nous nepouvons nous résoudre àune telle injustice et un telscandale que nous avonsfait de la survie des jeunesenfants, pendant la période oùils sont les plus vulnérables,une priorité d’action.Un véritable combat !Pour le remporter, nouspouvons compter sur tousnos donateurs, dont unepartie de plus en plusimportante a choisi des’engager dans la <strong>du</strong>rée ànos côtés. Fin 2011, vous étiez168 000 à avoir opté pour ledon régulier par prélèvementautomatique, nous assurantun socle de financementessentiel à la pérennité et àla planification des actionsde l’<strong>Unicef</strong> sur le terrain.Merci <strong>du</strong> fond <strong>du</strong> cœur !Jacques Hintzy,Président de l’<strong>Unicef</strong> FranceMANIFESTE POUR L’ENFANCESignez le manifeste de l’<strong>Unicef</strong> France !Un « Manifeste pour l’enfance » et une campagne designatures citoyennes <strong>du</strong> Manifeste, tels sont les moyensmis en œuvre par l’<strong>Unicef</strong> France pour appeler le futurprésident de la République à s’engager publiquement enfaveur des enfants et des adolescents. À la fois promesse d’avenirde notre société et au carrefour de toutes les vulnérabilités,ils sont les grands oubliés des politiques publiques et des débatspréélectoraux. Saisissant l’opportunité de l’élection présidentielle,l’<strong>Unicef</strong> France a élaboré 10 engagements clés, sur la base de laConvention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et d’undiagnostic de la situation en France. Enfance et pauvreté, é<strong>du</strong>cation,enfants handicapés, justice des mineurs… Bien qu’il vaille mieuxnaître en France que dans de très nombreux autres pays <strong>du</strong> <strong>monde</strong>,la France peut et doit mieux faire ! « Nous voulons faire entendrela voix de tous ceux qui font encore trop souvent figure de laisséspour compte dans notre pays : 2 millions d’enfants vivant en dessous<strong>du</strong> seuil de pauvreté, 600 000 enfants mal logés, 20 000 enfantssans domicile fixe, enfants roms, jeunes délinquants, ceux vivantdans les territoires d’outre-mer, en situation de handicap, mineursisolés étrangers… Il est inconcevable que les candidats passentsous silence ces situations intolérables. Le contexte de crise économiquene doit pas servir d’argument pour reléguer les enjeux del’enfance et de l’adolescence au second plan. <strong>Les</strong> droits de l’enfant doivent s’appliquer à tous et partout, sansdiscrimination », explique Jacques Hintzy, président de l’<strong>Unicef</strong> France. Ayant diffusé le Manifeste auprès del’ensemble des candidats, nous appelons aussi le grand public à s’engager en masse en le signant. Cettepression citoyenne appuiera notre plaidoyer pour encourager les candidats à affirmer des choix politiques courageuxen faveur d’une société juste et protectrice des plus faibles, reposant sur une jeunesse écoutée, valoriséeet rassurée. « Le futur président de la République doit faire de ce chantier une priorité. Il en va de l’avenirde notre pays », affirme Jacques Hintzy.kRejoignez-nous sur www.unicef.fr/elections2012 ou sur la page Facebook <strong>Unicef</strong> France31 MARS 2012Nagez pour les enfants <strong>du</strong> Togo !Forte de son succès, la Nuit de l’eau est de retour pour une 5 e année,afi n de venir en aide aux enfants <strong>du</strong> Togo. Parrainée par Alain Bernardet organisée par la Fédération Française de Natation au profi tde l’<strong>Unicef</strong>, cette manifestation aura lieu le samedi 31 mars 2012,dans toute la France, de 18 heures à minuit. Autour d’animations festives,é<strong>du</strong>catives et solidaires, organisées dans plusieurs piscines en France,cette initiative sportive et fédératrice vise à attirer l’attention <strong>du</strong> public etsurtout des plus jeunes sur la nécessité de respecter et de préserver l’eau.Depuis 2009, la Nuit de l’Eau contribue au fi nancement <strong>du</strong> programmeEau et Assainissement dans les écoles <strong>du</strong> Togo, qui permet non seulementd’améliorer les conditions d’hygiène et sanitaires des élèves mais aussid’augmenter le taux de scolarisation des enfants. En 2011, l’événement avaitrassemblé plus de 45 000 personnes dans 202 piscines permettantde collecter le montant record de 205 000 €.En 2012, l’objectif est d’établir un nouveau record !Pour plongez avec nous, rendez-vous sur www.lanuitdeleau.comles enfants <strong>du</strong> <strong>monde</strong> N° 191 / 1 er trimestre / mars 2012. UNICEF FRANCE - 3, rue Duguay-Trouin - 75282 Paris cedex 06 -Tél. : 01 44 39 77 77 Fax : 01 44 39 77 78 - Numéro Indigo 0820 32 33 34 - e-mail : contact@unicef.fr site internet : http://www.unicef.frCCP Paris 19 921.76P • Directeur de la publication : Jacques Hintzy • Directrice éditoriale : Bénédicte Jeannerod • Responsable de la rédaction :Rémi Vallet • Coordination : Carine Spinosi • Photo de UNE : ©<strong>Unicef</strong>/Noorani • P. 2 : ©<strong>Unicef</strong>/Agence Mademoiselle, ©KMSPS - Kempinaire• P. 3 : ©<strong>Unicef</strong>/Pirozzi, ©<strong>Unicef</strong>/Nesbitt • P. 4 : ©<strong>Unicef</strong>/Pirozzi, ©<strong>Unicef</strong>/Nesbitt • P. 5 : ©<strong>Unicef</strong>/Asselin • P. 6 : ©<strong>Unicef</strong>/Holt • P. 7 : ©<strong>Unicef</strong>/Asselin, ©<strong>Unicef</strong>/Dragaj, ©<strong>Unicef</strong>/Esteve, ©<strong>Unicef</strong>/Gangale, ©<strong>Unicef</strong>/Getachew, ©<strong>Unicef</strong>/Maitmuni, ©<strong>Unicef</strong>/Santos, ©<strong>Unicef</strong>/MarinovitchN° d’impression :• P. 8 : ©<strong>Unicef</strong>/Seymour • Conception et réalisation : • Impression : Gutenberg On line • N° de CPPAP : 0709 H 80526 •1112-GFEGA01P • ISSN : 0013757X • Dépôt légal : Mars 2012Avec ce numéro, une enveloppe porteuse, une lettre, un bon de soutien, un flyer pétition, un flyer témoignage, une enveloppe retour.2 <strong>Unicef</strong> france les enfants <strong>du</strong> <strong>monde</strong>


Dossier28 PREMIERSJOURS DE VIELE MOIS DE TOUS LES DANGERSC’est au cours des premiers jours de sa vie qu’unenfant est le plus vulnérable. En effet, si les dernièresestimations de l’<strong>Unicef</strong> et de l’OrganisationMondiale de la Santé montrent que le nombred’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaqueannée est passé de plus de 12 millions en 1990 à7,6 millions en 2010, elles montrent aussi que moinsde progrès sont constatés pour les nouveau-nés etles nourrissons que pour le reste des moins de5 ans. Plus de 40 % des décès d’enfants de moinsde 5 ans surviennent au cours des 28 premiersjours de vie, la période néonatale, et plus de 70 %<strong>du</strong>rant la première année. <strong>Les</strong> trois quarts deces décès ont lieu au cours des 7 premiers joursqui suivent l’accouchement ! Le jour qui suit lanaissance est aussi très risqué, avec 25 à 45 % desmorts néonatales.Un inacceptable fossé existe en matière de mortaliténéonatale entre les pays in<strong>du</strong>strialisés et les régionsen développement : un enfant né dans un pays endéveloppement risque 14 fois plus de mourir pendantles 28 premiers jours de sa vie qu’un bébé né dansun pays in<strong>du</strong>strialisé. Tout comme pour la mortalitéinfantile, l’Afrique et l’Asie, avec 90 % des décèsnéonatals, sont les deux continents les plus éprouvés.Pourtant les causes des décès néonatals sont bienconnues et pourraient être traitées ou évitées. Il ya donc urgence ! Si nous pouvons tous être fiers dela diminution de la mortalité infantile et <strong>du</strong> nombrede vies sauvées au cours des dix dernières années,le défi qui consiste à ré<strong>du</strong>ire la mortalité néonatalereste entier et une priorité pour notre organisation,qui place la survie de l’enfant au cœur de soncombat quotidien.n° 191 mars 2012 www.unicef.fr 3


DossierFAIRE RECULER LA MORTALITÉ NÉONATALEDes millions de nouveau-nés pourraient être sauvés puisque lesprincipales causes de décès néonatals sont connues et qu’ellespourraient être prévenues. Il est temps d’agir !L’asphyxie, la prématurité etles infections graves,telles que la pneumonie, letétanos ou la diarrhée, sontles risques les plus importantspour les bébés. À elles seules, cestrois grandes causes sont à l’originede 86 % des décès de nouveau-nés. Face àce constat, une seule solution : l’accès auxsoins, avec tout ce que cela suppose…PRÉVENIR ET GUÉRIRLe vrombissement d’une moto annoncel’arrivée des agents de santé dans unDES MESURES EFFICACESPOUR LA SURVIE DES NOUVEAU-NÉS• un continuum de soins : accès aux soins prénatals, obstétricaux et postnatals• le renforcement des établissements de santé et des soins à domicile• des interventions cruciales dans les domaines de la vaccination, la nutrition,la prévention et le traitement des maladies• des mesures simples maisessentielles : sécher le nouveau-né,le tenir au chaud, utiliser <strong>du</strong> matérielmédical stérile, alimenter au seinle nourrisson rapidement après lanaissance, diagnostiquer et traiter lesproblèmes tels que l’asphyxie oula septicémie…village isolé <strong>du</strong> district de Kayes, auMali. Ils amènent le matériel médicalindispensable à la survie des communautésprivées d’un accès facile auxsoins de santé. Un groupe d’enfants etde femmes les attend déjà, faisant laqueue sur les deux côtés d’une route devillage poussiéreuse dans la perspectivede la livraison des vaccins et <strong>du</strong> reste <strong>du</strong>matériel médical. Dans le pays, obtenirdes soins de santé de base est parfoismission impossible car plus de la moitiéde la population vit loin d’un dispensaire.<strong>Les</strong> structures médicales manquentcruellement et les conséquencessont terribles : le Mali enregistre le deuxièmetaux le plus élevé <strong>du</strong> <strong>monde</strong> en cequi concerne la mortalité infantile et lesfemmes ont une forte probabilité demourir à cause de leur grossesse.LUTTER POUR LA VIEC’est pourquoi le ministère de la Santémet en œuvre un programme soutenupar notre organisation, pour développerles soins de santé de base auprèsde ceux qui en ont le plus besoin. Ilmobilise des agents sanitaires et deshabitants <strong>du</strong> secteur, chargés de veilleraux besoins médicaux de leur communauté.Maillons essentiels d’unechaîne de prestations conçue pour luttercontre la mortalité infantile et maternelle,ils aident à identifier rapidementet traiter la pneumonie, le paludismeet la diarrhée, ainsi qu’à acheminer lesvaccins qui protégeront les enfants etLE SAVIEZ-VOUS ?Deux injections de vaccin antitétaniquependant la grossesse suffisentà protéger une mère pendant 3 anset ses enfants, deux mois aprèsleur naissance.4 <strong>Unicef</strong> france les enfants <strong>du</strong> <strong>monde</strong>


AVEC VOS DONSPARTOUT DANS LE MONDE• 0,10 € = 1 dose de vaccin contre la polio• 5 € = 70 doses de vaccin contre le tétanos• 6,90 € = 1 glacière pour permettre à unagent de santé d’entreposer les vaccins etse rendre ainsi facilement dans des régionsreculées• 306,68 € = 1 kit de réanimation basique• 1 175 € = 1 kit sage-femme contenantdes médicaments de base, <strong>du</strong> petit matérielmédical et <strong>du</strong> matériel de stérilisationpour 50 accouchements• 6 millions d’ € sur 5 ans (2011-2015)seront versés à un programme de luttecontre la mortalité néonatale, infantile etmaternelle dans 7 pays d’Afrique de l’Ouestet <strong>du</strong> Centre, en complément de 42 millionsd’euros octroyés par la France.les nouveau-nés des maladies évitables.« Aujourd’hui, avec la vaccination, nousavons trouvé des moyens d’apprendre àla population à faire ce qu’il faut pouraméliorer leur santé », explique MambyDiakate, agent de santé.PROTÉGER LES MÈRESAlors que Mamby Diakate administredes vaccins aux enfants rassemblés, uneinfirmière s’occupe des femmesenceintes <strong>du</strong> village. Elle effectue desexamens prénatals et donne aux futuresmères <strong>du</strong> fer et d’autres suppléments,ainsi que des moustiquaires imprégnéesd’insecticide pour les protéger <strong>du</strong> paludisme.Elle les encourage aussi à serendre dans les dispensaires locaux aumoment de l’accouchement. Là, un personnelmédical qualifié peut garantir queles femmes et leurs bébés reçoivent uneprise en charge appropriée et traiter lescomplications potentielles. Ces dispensairesoffrent aussi une prise en chargeprénatale pour les femmes enceintesainsi que des tests de dépistage <strong>du</strong> VIHanonymes et gratuits. Toutes cesmesures pendant la grossesse sontessentielles pour protéger les mamans etleurs bébés. Au Mali, les complicationsobstétricales sont communes, résultat del’incidence élevée <strong>du</strong> mariage et desgrossesses précoces et de l’excision.Pour faire face à ces problèmes, desdébats publics et des programmes desensibilisation aident les communautésà reconsidérer certaines traditions quipeuvent leur être préjudiciables. <strong>Les</strong>agents sanitaires informent aussi lepublic de l’importance des examens prénatalset leur parlent des aides à l’accouchement.PRÉVENIR UNE TRAGÉDIE HUMAINE<strong>Les</strong> études ont montré qu’environ 80 % desdécès maternels pourraient être évités siles femmes avaient accès à des soinsprimaires ou obstétricaux essentiels. <strong>Les</strong>infections, responsables de 36 % desdécès des nouveau-nés, pourraient êtrecombattues grâce à de meilleures pratiquesde dépistage et de vaccination desmères, ainsi que des accouchements etdes soins <strong>du</strong> cordon ombilical dans debonnes conditions d’hygiène. Pourtant,chaque année, près de 4 millions demères pleurent la mort de leur nouveaunéalors que leurs vies auraient pu êtreépargnées grâce à des interventions peuonéreuses dont l’efficacité a été démontrée.Il est inadmissible que le lieu denaissance pèse si fortement sur leschances de survie d’un bébé, faute d’accèsaux programmes de soins existants à unstade crucial de la vie. « Puisque noussommes en mesure aujourd’hui de sauverla vie de millions d’enfants, il est impératifd’accorder une priorité plus élevéeaux ressources humaines et financières,ainsi qu’à la détermination politique,nécessaires à l’accélération des progrèsen faveur de la santé. Le but est de prévenirune tragédie humaine ! Et le succèsse mesurera à l’aune <strong>du</strong> nombre de viessauvées et de vies meilleures », affirmeAnthony Lake, directeur exécutif denotre organisation.kÉLIMINER LE TÉTANOS !Il tue un bébé toutes les 9 minutes.On estime que 130 millions de mèreset leurs enfants vivant en Afriqueet en Asie <strong>du</strong> Sud et de l’Est,généralement dans des régions oùles femmes ont un accès limité auxsoins médicaux, sont encoremenacés par cette maladie, pourlaquelle il existe pourtant un vaccineffi cace. Le tétanos maternel etnéonatal s’explique par la médiocritédes services de vaccination, desservices d’obstétrique limités ouinexistants, et des soins post-partumpeu hygiéniques <strong>du</strong> cordon ombilical.Notre défi est donc aujourd’hui decombler les inégalités en éliminantle tétanos maternel et néonatal.<strong>Les</strong> progrès dans ce domainemontrent que toute ré<strong>du</strong>ction ouélimination <strong>du</strong> tétanos néonatal peutavoir des conséquences majeuressur l’ensemble de la mortalitédes nouveau-nés.n° 191 mars 2012 www.unicef.fr 5


UrgencesLe rapport Action Humanitaire pour les <strong>Enfants</strong>L’<strong>Unicef</strong> mobilisépour faire faceaux urgences en 2012Catastrophes naturelles, conflits, crises nutritionnelles… : les urgences affectent toutparticulièrement les femmes et les enfants. Dans son rapport Action Humanitairepour les <strong>Enfants</strong>, l’<strong>Unicef</strong> décrit leur situation critique et appelle à la mobilisationpour répondre à leurs besoins immédiats et à plus long terme.LES 5 DOMAINES PRIORITAIRES(EN % DU BUDGET TOTAL)• Nutrition : 30 %• Eau, hygiène,assainissement : 20 %• É<strong>du</strong>cation : 14 %• Santé : 13 %• Protectionde l’enfance : 8 %Au total en 2012, l’<strong>Unicef</strong>estime les financementsnécessaires à 987 millionsd’euros, pour permettrede porter secours àprès de 100 millions de personnes dans25 pays prioritaires.LA MALNUTRITIONAU CŒUR DE NOTRE ACTIONPrès de 30 % de ce budget est destinéà lutter contre la malnutrition, principalementdans la Corne de l’Afriqueet dans les pays <strong>du</strong> Sahel comme leTchad ou le Niger. « Au Sahel, noussommes confrontés à une crise nutritionnelleparticulièrement importante »,avertit Rima Salah, directrice généraleadjointe de l’<strong>Unicef</strong>. Face à cette crisequi menace la vie de plus d’un milliond’enfants, une réaction internationaleprécoce est indispensable.DES URGENCES SUR TOUSLES CONTINENTSEn Afrique de l’Ouest et <strong>du</strong> Centre,l’aide à la population déplacée enRépublique démocratique <strong>du</strong> Congo,les conséquences <strong>du</strong>rables de la crisepolitique en Côte d’Ivoire, et le conflittrès peu médiatisé en Républiquecentrafricaine restent, comme en 2011,des interventions majeures.<strong>Les</strong> montants requis pour Haïti et lePakistan sont en baisse par rapportaux deux années précédentes, maisreprésentent un effort financier toujoursconséquent.Le rapport aborde aussi la situationdans l’État nouvellement indépendant<strong>du</strong> Sud-Soudan, où les conditions devie de plus d’un million d’enfants et unmillion et demi de femmes sont extrêmementprécaires. kL’<strong>Unicef</strong> a besoin de financements pour remplir tous sesengagements en faveur des enfants, a déclaré Rima Salah.Ils ne représentent pas seulement le futur mais sont aussi lesplus vulnérables et méritent un soutien généreux et constant «de la part des donateurs. »Côte d’Ivoire :aider les enfants,préparer l’avenirGrâce à ses donateurs, l’<strong>Unicef</strong>France a pu transférer 1,2 milliond’euros en 2011 pour lesprogrammes en Côte d’Ivoire, etauprès des réfugiés ivoiriens auLiberia. Crucial en phase d’urgenceaiguë, ce soutien sera tout aussiindispensable pendant la périodede redressement qui s’ouvredésormais. Car après dix années dedivisions, la situation reste fragile :il faut instaurer un climat deréconciliation, relancer l’économieet restaurer les services de base.Pour que les enfants ne soient pasles laissés pour compte de ceprocessus, l’<strong>Unicef</strong> mène desprogrammes de protection, d’accèsà l’é<strong>du</strong>cation et à la santé. L’<strong>Unicef</strong>plaide aussi auprès des institutionsnationales et partenaires de terrainpour placer les enfants au cœur dela nouvelle dynamique, et ainsipréparer au mieux l’avenir <strong>du</strong> pays.6 <strong>Unicef</strong> france les enfants <strong>du</strong> <strong>monde</strong>


UrgencesPhilippines - Sahel - Corne de l’AfriqueURGENCE AUX PHILIPPINESLe 16 décembre 2011, la tempête tropicale Washi frappait l’île deMindanao, au sud des Philippines. En quelques heures, l’équivalentd’un mois de précipitations s’est abattu sur des foyers totalementdésemparés. Dès le 20 décembre, l’<strong>Unicef</strong> lançait un appel de3,2 millions d’euros pour aider les enfants affectés.URGENCE AU SAHELRécoltes insuffisantes, faibles pluies, augmentation des prixdes denrées alimentaires… Ce scénario est déjà bien connuau Sahel, faisant de la malnutrition une crise chronique.C’est pourquoi dès le 9 décembre 2011, l’<strong>Unicef</strong> lançaitun appel d’urgence de 49,3 millions d’euros pour aider1 million d’enfants sous la menace de la malnutritionau Sahel et éviter une nouvelle tragédie.URGENCE DANS LA CORNE DE L’AFRIQUEEn 2011, nos programmes ont permis de prendre en charge des centaines de milliersd’enfants malnutris en Somalie, en Ethiopie, au Kenya et à Djibouti. En 2012, nous nebaissons pas les bras et poursuivons notre action en faveur des enfants de la région.Le conflit en Somalie, épicentre de la crise, rend très difficile le déploiement d’actionsde secours dans certaines régions <strong>du</strong> pays.«Ce qui nous encourage à continuer sur le terrain, c’est de voir arriverdes enfants au bord de la mort et de les revoir, quelques semainesplus tard, de nouveau gambader avec les autres enfants ! »Elhadj As Sy, directeur régional de l’<strong>Unicef</strong> pour l’Afrique de l’Est et <strong>du</strong> Sudn° 191 mars 2012 www.unicef.fr 7


Sur le terrainVotre don en actionRabeya : au seinde la maternelleRabeya habite dans l’un des pays les plus pauvreset les plus densément peuplés <strong>du</strong> <strong>monde</strong> : leBangladesh. À bonne école dès le plus jeuneâge grâce à notre programme « Petite enfance etdéveloppement », elle est aujourd’hui heureuse.Rabeya, et à sa maman aussi.Elle s’implique aujourd’huidans la scolarité de sa fille : « La tresse nous invite à venir de tempsen temps à l’école, pour voir ce qu’ils’y passe. Elle nous conseille le ausside parler avec nos enfants de ce qu’ilsmaî-ont fait à l’école dans la journée, denous réciter ce qu’ils ont appris, pourqu’ils retiennent mieux… Et tous lesmois, il y a une réunion avec tous lesparents, où on peut parler des problèmesque l’on rencontre ».Au Bangladesh :• 13 % des enfants ontune activité professionnelleles empêchant d’allerà l’école• 175 000 enfantsen âge d’aller à l’écolen’y vont pasiPour son plus grand bonheur, Rabeya va désormaisà l’école maternelle, et sa mère prévoit de l’inscrire auprimaire.Avant, dans son villagesitué au nord <strong>du</strong> pays,il n’y avait rien pouraccueillir les enfantsde moins de 5 ans.« Rabeya devait rester toute la journéeà la maison, sans rien à faire »,explique sa maman, Anwara. Depuisqu’une école maternelle a ouvert sesportes, beaucoup de choses ont changépour Rabeya : « Elle apprend pleinde choses… Et est beaucoup plusheureuse ! Maintenant c’est sûr, onveut qu’elle continue, on va l’inscrireà l’école primaire », assure Anwara.IMPLIQUER LES PARENTSOuverte dans le cadre <strong>du</strong> programme« Petite enfance et développement »,qui vise à développer au Bangladesh despolitiques d’é<strong>du</strong>cation maternelle pour1 million d’enfants de 3 à 5 ans, cetteécole offre une nouvelle vie à la petiteUNE PETITE ÉCOLEPOUR UNE NOUVELLE VIEGrâce à vos dons, nous soutenonsdirectement ce programme me depuis2007. Il vise à offrir à chaque enfantla possibilité d’accéder à l’école dès leplus jeune âge, dans un environnementprotecteur, sain et adapté, en particulierà 90 000 enfants identifiés comme lesplus vulnérables : enfants des rues etdes bidonvilles, enfants issus de minoritésethniques… Ces enfants sont ensuitesuivis pour s’assurer qu’ils aient accès àl’école primaire à 6 ans.COMBATTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS,LA VIOLENCE ET L’EXPLOITATIONMalgré les progrès remarquablesfaits par le pays en 20 ans (le taux defréquentation à l’école primaire estaujourd’hui de 93,9 %), chaque annéeencore 175 000 enfants de 6 ans ne sonttoujours pas inscrits au primaire. Parailleurs, seulement 45 % des enfantsinscrits en primaire finissent leur premiercycle, notamment dans les zonesdifficiles d’accès ou encore aux abordsdes bidonvilles, et 13 % des enfantsont une activité professionnelle lesempêchant de suivre leur scolarité, lesrendant plus vulnérables aux abus, auxviolences et à l’exploitation…kAVEC VOS DONS• 10 € = 60 cordes à sauter, pourpromouvoir l‘é<strong>du</strong>cation physique,notamment chez les filles.• 138 € = 1 « kit petite enfance »,contenant <strong>du</strong> matériel récréatif etd’apprentissage pour des enfantsde 1 à 6 ans.• Chaque kit contient37 éléments différentspour 50 enfants.8 <strong>Unicef</strong> france les enfants <strong>du</strong> <strong>monde</strong>

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