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QUARTIER L!BRE - Quartier Libre

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CRAIECAMPUS• Craie blanche en salle de classe •Allergie au savoirÀ l’heure des allergies et des psychoses en tout genre, en voici une qui pourrait révolutionnerle monde de l’enseignement: l’allergie à la craie blanche! Ce calcaire en poudre compresséutilisé depuis des siècles pour transmettre le savoir ne serait pas à ce point inoffensif.Hélène Lebel est professeureagrégée en chimie à laFaculté des arts et sciences.Les structures chimiques, elle lesconnait très bien, surtout celle de lacraie. Pourtant, elle fait partie de cespersonnes dont les rapports avec letableau noir et surtout la craie ne sontpas au beau fixe: «je suis allergiqueà la poussière et celle générée par lacraie est particulièrement néfastepour les voies respiratoires», expliqueM me Lebel. À la dernière assembléeuniversitaire, elle a suggéré qu’onoffre aux professeurs la possibilitéd’utiliser des tableaux blancs et descrayons-feutres.Loin de vouloir interdire la craie surl’ensemble du campus, la professeurede chimie estime qu’il est possible depermettre aux professeurs et aux étudiantsd’avoir le choix entre les deux.«Ce serait bien que certains locauxpuissent avoir des tableaux à craie,alors que d’autres puissent avoir destableaux blancs.»Lors de l’assemblée universitaire, levice-recteur aux affaires académiquesJacques Frémont a expliqué que laquestion a été abordée lors des travauxde réfection des salles de cours l’étédernier. Raymond Lalande, vice-recteuradjoint aux études, confirme:«Quand les salles ont été rénovées, ily a eu consultation et on a demandél’avis aux unités.» Selon M. Lalande,c’est une question de choix personnel.Il souligne aussi que de nombreuxprofesseurs s’opposent au retrait destableaux à craie.Des professeurs sesont déjà plaints deseffets allergènes de lapoussière de craieLOUIS DUMONTPrésident du syndicat des professeursde l’Université de MontréalC’est le cas de Paul Arminjon, professeurde mathématiques qui s’intéresseaux méthodes de calcul des solutionsdes systèmes d’équations hyperboliquesnon linéaires. Professeur àl’Université de Montréal depuis 41 ans,il a tenté l’aventure des crayons-feutresau début des années 1970 avant deretourner à la craie blanche. Satisfaitde son outil, il est d’avis qu’avec unfeutre, l’utilisateur n’a pas la mêmeprécision qu’avec une craie. «C’estPHOTO : PUSS IN BOOTScomme un peintre qui utiliseraitune plume plutôt qu’un pinceau!»,s’exclame l’expert en équations hyperboliques.La fin d’un grandclassique?M. Arminjon s’interroge surtout sur lanocivité des feutres: «On n’arrivepas à garantir que le feutre soit plusinoffensif.» Une vision partagée pardifférents intervenants, aussi bien levice-recteur Raymond Lalonde que leprésident du syndicat des professeursde l’Université de Montréal, LouisDumont. «Des professeurs se sontdéjà plaints des effets allergènes dela poussière de craie, d’autres deseffets des émanations des crayonsfeutres.Difficile, dès lors, derésoudre ce problème à la satisfactionde tous», lance M. Dumont.Pour lui, «il y aurait peut-être lieuque la Direction des ressourceshumaines ou le bureau du personnelenseignant fasse enquête, identifieles professeurs qui vivent ceproblème.»À l’École polytechnique de Montréal,c’est un problème auquel il a aussi falluréfléchir lors de la construction desderniers pavillons. Annie Touchette,conseillère principale au Service descommunications et du recrutement,explique qu’aujourd’hui toutes lessalles sont informatisées, maisqu’elles comprennent toutes destableaux noirs. « C’est toujours unoutil essentiel pour les professeursqui les aiment beaucoup et ils sontlargement utilisés », souligne laconseillère. Annie Touchette expliquepar contre que tous les laboratoiresinformatiques sont équipés detableaux blancs, puisque la poussièrede craie pourrait nuire aux ordinateurs.La question des coûts fait aussi partiedes paramètres à considérer parl’UdeM. Pour Louis Dumont: «lesécrans tactiles que l’on trouve danscertains locaux d’enseignement(très rares à cause des coûts) constituentla solution appropriée à ceproblème». Pour lui, le professeurDumont n’utilise plus du tout la craiepuisque son département, celui depharmacologie, a opté pour lescrayons-feutres. Seul hic selon lui,«mieux vaut apporter ses proprescrayons!». *• STÉPHANE WAFFO •• Disparition des agrafeuses de la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines •À la recherche de l’agrafeuse perdueAprès une nuit blanche, votre travail de mi-session est terminé et frais imprimé à la bibliothèquedu campus. Il reste moins de quinze minutes avant de le déposer au bureau du département.Rongé par le stress et la fatigue, il ne vous manque plus qu’à agrafer le précieux documentet le tour est joué. Voilà que survient la catastrophe. Pas la moindre trace d’agrafeuse.En effet, depuis l’été dernier,ces outils indispensablesont été retirés de la Bibliothèquedes lettres et des scienceshumaines (BLSH). Cette décision del’administration de la BLSH a étéprise à la suite de nombreux cas dedestruction involontaire de la partdes étudiants.Le remplacement régulier des agrafeusescausait de sérieux maux detête à l’administration de la bibliothèque.« L’usage intensif expliqueune partie du problème », selonMonique Tremblay, directrice de laBLSH. « Mais honnêtement, c’estsurtout la mauvaise utilisation dumatériel par les étudiants quicause le plus de dommage. Lorsquece n’est pas un bien personnel, onfait moins attention », ajoute-t-elle.Un problème confirmé par José-Manuel Garces, employé du centremultiservices de la FAÉCUM, qui préfèremanipuler lui-même l’engin derrièreson comptoir lorsqu’un étudianten panique lui demande d’agrafer undocument. «Les étudiants ont tendanceà frapper sur l’agrafeuse,alors qu’une simple pression de lapaume fait le travail.»Linda Patry, directrice de la Bibliothèquede droit de l’UdeM ajoutequ’«il y a six ans, notre bibliothèqueavait suivi la voie empruntée par laBLSH, et ce, pour les mêmes raisons.On devait changer les agrafeuses àtous les deux mois. Les plus grosses,conçues pour les documents de plusde trente pages coûtent environ60 dollars». M me Patry explique queles agrafeuses ont cependant été réintégréesl’année suivante sous le poidsde la pression étudiante.Une opportunitépour la FAÉCUMDepuis le retrait des agrafeuses à laBLSH, le centre multiservices de laFAÉCUM connaît une hausse de clientèle.«Au début, on voyait ça defaçon négative, explique José-ManuelGarces. C’est comme si la bibliothèquese débarrassait d’un problèmeen l’envoyant chez nous.»Cependant, il semblerait que les étudiantsaient découvert d’autres servicesjusque-là peu utilisés. Parexemple, l’impression recto verso, quicoûte 0,16 $ à la BLSH, n’en coûte que0,08 $ aux comptoirs multiservices.«Finalement, c’est plutôt une bonnenouvelle pour nous », conclutM. Garces.À la recherche d’une agrafeuse,Brigitte Bouchard-Milord, étudianteen sciences économiques, s’est rendueà un des comptoirs de laFAÉCUM, où elle a fait la découvertede leur service d’impression. « C’estassez pratique, ça dépanne. »Brigitte Bouchard-Milord se fait toutefoiscritique. « Ça manque desouplesse : on doit avoir une cléUSB et on ne peut pas modifier larecherche ou l’importer de notrecompte courriel. »Malgré les solutions de rechange disponiblessur le campus, il demeuredifficile d’agrafer ses travaux, surtouten soirée. Les trombones fournis parla BLSH ne font pas le poids. Plier lecoin de son document n’est pas nonplus une méthode des plus fiables.Autre solution, trimbaler sa propreagrafeuse. Du côté de la librairie du3 200 Jean-Brillant, 12 modèles quicoûtent entre 2,35 $ et 8,50 $ sontdisponibles à l’achat. La librairieassure qu’il n’y a pas eu d’augmentationdes ventes depuis le début dela session. *• CHARLES LECAVALIER •<strong>QUARTIER</strong> L!<strong>BRE</strong> • Vol. 17 • numéro 6 • 4 novembre 2009 • Page 5

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