Le prix moyen trimestriel du mil est de 273 FCFA/kg enregistrantune hausse de 15% par rapport au trimestre passé et41% par rapport au même trimestre de l’année 2011. Le prixmoyen du sorgho est de 239 FCFA/kg avec une variation de+11% par rapport au trimestre précédent et +35% par rapportà la même période de l’année dernière. Celui du maïs sesitue à 244 FCFA/kg avec des variations de +7% par rapportau trimestre passé et +13% par rapport au même trimestre del’année passée. Quant au prix du riz, il est en légère haussede 2% comparativement au trimestre précédent et relativementstab<strong>le</strong> (+1%) par rapport à la même période de l’année2011. Son prix moyen trimestriel qui est de 497 FCFA/kg.Au Sénégal :La faib<strong>le</strong>sse des disponibilités a engendré une tension dans<strong>le</strong>s marchés avec des prix exceptionnel<strong>le</strong>ment é<strong>le</strong>vés pour<strong>le</strong>s produits locaux.Dans <strong>le</strong>s marchés ruraux de col<strong>le</strong>cte, <strong>le</strong>s prix moyens trimestrielsau producteur sont é<strong>le</strong>vés et s’affichent commesuit : 176 F CFA/kg pour <strong>le</strong> mil souna, 192 F CFA/kg pour <strong>le</strong>sorgho et 199 F CFA/kg pour <strong>le</strong> maïs. Les prix du deuxièmetrimestre <strong>2012</strong> demeurent supérieurs à ceux du premier trimestreprécédent.L’analyse comparative des deux périodes fait ressortir unécart relatif de 14 F/kg (+7%) pour <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s sèches. Parcontre, la comparaison par rapport au deuxième trimestre2011, indique des glissements annuels respectifs de 26 F/kg(+14%) pour <strong>le</strong> mil souna, 33 F/kg (+17%) pour <strong>le</strong> sorgho et35 F/kg (+14%) pour <strong>le</strong> maïs.Dans <strong>le</strong>s marchés de consommation, <strong>le</strong>s prix moyens trimestrielsau consommateur des céréa<strong>le</strong>s sèches s’élèvent à 217F CFA/kg, 231 F CFA/kg et 226 F CFA/kg, respectivementpour <strong>le</strong> mil souna, <strong>le</strong> sorgho et <strong>le</strong> maïs. En comparaisontrimestriel<strong>le</strong>, on note de légères hausses des prix du secondtrimestre par rapport au premier. Les écarts de hausse ontvarié entre 8 et 11 FCFA/kg en va<strong>le</strong>ur absolue, soit 4 à 5%en va<strong>le</strong>ur relative. <strong>Mai</strong>s par rapport à la même période en2011, <strong>le</strong>s écarts sont plus importants. Ils ont varié entre 33et 40 FCFA/kg en va<strong>le</strong>ur absolue, soit entre 15 et 17% enva<strong>le</strong>ur relative.Le prix moyen trimestriel au consommateur du riz localdécortiqué s’élève à 290 FCFA/kg. Ce prix est resté stab<strong>le</strong>au cours des deux derniers trimestres. En revanche, il restesupérieur à celui du même trimestre de 2011 (268 FCFA/kg), avec un écart de 22 FCFA/kg (+8%). Cette hausse estliée au niveau é<strong>le</strong>vé du prix du riz ordinaire brisé importéqui stimu<strong>le</strong> sa commercialisation par un accroissement dela demande.Le prix au detail du riz ordinaire brisé importé qui avaitconnu une forte inflation engendrée par la tension sociopolitiquedu premier trimestre <strong>2012</strong> s’est estompé. Ainsi, i<strong>le</strong>st passé de 327 FCFA/kg à 300 FCFA/kg entre ces deuxpériodes, soit une baisse nette de 27 FCFA/kg (-9%).En revanche, ce prix est resté relativement stab<strong>le</strong> par rapportà son niveau de 2011 (296 FCFA/kg).Le riz parfumé importé, consommé essentiel<strong>le</strong>ment enzone urbaine, a connu une situation inverse du riz ordinaireimporté. En effet, <strong>le</strong> prix de cette céréa<strong>le</strong> a crû de 42 FCFA/kg (+9%) et de 114 FCFA/kg (+25%) respectivement parrapport à son niveau du trimestre passé (417 F CFA/kg) età celui de 2011 au second trimestre (346 FCFA/kg). Cettesituation s’explique par la suspension des importations etpar <strong>le</strong> caractère de la vente libre de ce produit.Concernant <strong>le</strong> maïs importé, son prix moyen au consommateurqui se chiffre à 241 FCFA/kg est resté stab<strong>le</strong> aucours des deux derniers trimestres, mais a fait un importantbond de 46 F/kg (+19%) par rapport à son niveau du mêmetrimestre en 2011 (195 FCFA/kg). Il convient de soulignerque <strong>le</strong> prix de cette céréa<strong>le</strong>, essentiel<strong>le</strong>ment demandée par<strong>le</strong>s aviculteurs, distance fortement celui du maïs local (217F CFA/kg) avec un écart de 15 F/kg.Dans <strong>le</strong>s marchés du bassin arachidier, <strong>le</strong>s producteurs ontoffert l’arachide à des prix moyens trimestriels respectifsde 229 FCFA/kg pour l’arachide coque et de 559 FCFA/kg pour l’arachide décortiquée. Ce niveau é<strong>le</strong>vé des prixindique des écarts trimestriels modérés de hausse de 33FCFA/kg (+14%) pour la coque et de 114 FCFA/kg (+20%)pour l’arachide décortiquée. En revanche <strong>le</strong>s écarts annuelssont plus importants avec des taux de 18% (40 FCFA/kg) etde 29% (+114 FCFA/kg) pour respectivement la coque et ladécortiquée. Le renchérissement des prix a été accentué parla forte demande exprimée par <strong>le</strong>s producteurs au mois dejuin pour <strong>le</strong>s besoins en semences.Le niébé et l’arachide décortiquée constituent la demandedes consommateurs. Le prix au consommateur de ces légumineusess’élève respectivement à 605 F CFA/kg pour <strong>le</strong>niébé et 624 F CFA/kg pour l’arachide décortiquée. Par rapportaux périodes de référence, <strong>le</strong>s prix des deux produitsont connu des hausses modérées de 29 FCFA/kg (+5%) et82 FCFA/kg (+13%) par rapport au premier trimestre et de98 FCFA/kg (+16%), de 172 FCFA/kg (+28%) par rapportau deuxième trimestre de l’année 2011.S’agissant du marché à bétail, la transhumance précocedes é<strong>le</strong>veurs a éloigné <strong>le</strong>s animaux des marchés de col<strong>le</strong>cteet des centres urbains de consommation. Ces départscombinés à la situation d’insécurité du Mali ont engendréun niveau d’approvisionnement faib<strong>le</strong> à moyen dans <strong>le</strong>smarchés urbains de consommation, notamment à Dakar.Du coup, <strong>le</strong>s prix des sujets se sont progressivement renchéris,notamment au cours du mois de juin <strong>2012</strong>. En plusdu faib<strong>le</strong> niveau d’approvisionnement, l’élévation des prixa été accentuée par l’arrivée dans <strong>le</strong>s marchés des sujetsd’embouche caractérisés par <strong>le</strong>ur embonpoint.Il convient de souligner que cette diminution des prix estimputab<strong>le</strong> à l’amélioration des stocks de cette denrée etaux mesures de baisse prises par l’Etat pour soulager <strong>le</strong>sménages à faib<strong>le</strong>s revenus.Bul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 6
Flux transfrontaliersLes flux transfrontaliers se poursuivent. Ils se présententdifféremment d’un pays à un autre:Au Bénin :Les flux transfrontaliers ont porté sur <strong>le</strong>s produits comme <strong>le</strong>niébé et la tomate.L’offre de niébé a été renforcée par <strong>le</strong>s flux entrants à partirdu Niger et du Nigéria, malgré la baisse de son niveau deproduction loca<strong>le</strong>. La baisse de l’offre de tomate sur <strong>le</strong>smarchés explique la dynamique des flux entrant de tomatesen provenance des pays limitrophes.En Guinée :Les flux transfrontaliers sont quasiment inexistants à causede l’impraticabilité des routes et surtout de l’interdictiondes exportations fraudu<strong>le</strong>usesAu Niger :D’une manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s flux transfrontaliers sont caractérisésau cours de ce trimestre par un fléchissement relatifdes transactions des céréa<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> mil et <strong>le</strong> sorgho.En ce qui concerne <strong>le</strong> maïs et <strong>le</strong> riz, ces deux produits sontessentiel<strong>le</strong>ment importés et <strong>le</strong>ur offre régulière et abondanteest assurée par <strong>le</strong>s commerçants locaux et étrangers.Le Sénégal :Les échanges des produits agrico<strong>le</strong>s ont été faib<strong>le</strong>s, voirenuls au niveau des corridors officiels. La timidité deséchanges est essentiel<strong>le</strong>ment imputab<strong>le</strong> aux mauvaises productionsenregistrées dans tous <strong>le</strong>s pays voisins du Sénégal.Toutefois, l’arachide provenant de la Guinée a été visib<strong>le</strong> àDiaobé et dans quelques marchés de l’intérieur du pays.Les échanges ont essentiel<strong>le</strong>ment porté sur <strong>le</strong> bétail en provenancedu Mali et de la Mauritanie et sur l’hui<strong>le</strong> de palmed’origine guinéenne.PerspectivesAu Mali :Les échanges avec <strong>le</strong>s pays voisins se poursuivent. Durant<strong>le</strong> premier trimestre de l’annee <strong>2012</strong>, <strong>le</strong>s informationsobtenues sont compilées dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci-dessous :ExportationsTab<strong>le</strong>au des flux transfrontaliersCampagnes 2010/11 2011/12 Ecarts (%)Céréa<strong>le</strong>s (tonnes)<strong>Avril</strong> 914 139 -85<strong>Mai</strong> 1 499 110 -97<strong>Juin</strong> 843 689 -18Total des exportations 3 256 938 -71Importations<strong>Avril</strong> 2 320 4 001 72<strong>Mai</strong> 3 420 4 025 18<strong>Juin</strong> 4 770 3 845 -19Total des importations 10 510 11 871 13Effectif du BétailExportationsBovins<strong>Avril</strong> 12 906 9 487 -26<strong>Mai</strong> 9 061 8 948 -1<strong>Juin</strong> 8 553 8 203 -4Total des exportations 30 520 26 638 -13Ovins/Caprins<strong>Avril</strong> 18.038 9 157 -49<strong>Mai</strong> 12 876 12 196 -5<strong>Juin</strong> 15 485 11 948 -23Total des exportations 46 399 33 301 -28Bénin :L’offre des produits vivriers pour <strong>le</strong> troisième trimestrede l’année <strong>2012</strong> sera renforcée de façon globa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>smarchés parce que cette période marque <strong>le</strong> début de la sortiedes primeurs de la nouvel<strong>le</strong> campagne agrico<strong>le</strong> <strong>2012</strong>/2013.L’offre sera donc en hausse à partir de juil<strong>le</strong>t <strong>2012</strong>.Eu égard aux futures récoltes de la nouvel<strong>le</strong> campagne agrico<strong>le</strong><strong>2012</strong>/2013, l’offre pourra certainement se renforcerpour <strong>le</strong> maïs, <strong>le</strong> niébé, l’arachide, <strong>le</strong> riz etc.Les prix des produits vivriers pourront connaître uneaccalmie durant tout <strong>le</strong> troisième trimestre de l’année <strong>2012</strong>.Burkina Faso :Au trimestre prochain, période de soudure mais aussi detravaux champêtre, l’évolution des prix des céréa<strong>le</strong>s dépendrades aléas climatiques. Ces prix pourraient se stabiliser auregard d’une bonne répartition spatio-temporel<strong>le</strong>s des pluieset d’un bon démarrage de la campagne agrico<strong>le</strong>. <strong>Mai</strong>s, lapériode du Ramadan (mois d’août) pourrait favoriser unehausse des prix des céréa<strong>le</strong>s surtout pour <strong>le</strong> mil à cause de laforte demande. Néanmoins, <strong>le</strong>s actions du Gouvernement etde ses partenaires se poursuivent en vue de faciliter l’accèsdes denrées alimentaires aux ménagesGuinée :Le prochain trimestre coorespond à la période desoudure, il sera caractérisé par une baisse du niveaud’approvisionnement en produits locaux dans <strong>le</strong>s zonesrura<strong>le</strong>s et une forte demande de consommation liée au moisde ramadan.Bul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 7