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Dans ce numéro : - Fonds Beauffort

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(….) Au cours du procès de Hambourg jugeant les criminels de Ravensbruck, le SSBoesel déclare :Le Jugendlager était un camp de redressement réservé aux jeunes hitlériennesdélinquantes. En 1944, il fût vidé et affecté aux femmes âgées et impotentes deRavensbrück, environ 3 à 4.000 femmes. (…) les femmes sélectionnées étaientemmenées au Jungenlager, « camp d’extermination » (…) Mises à la demi‐ration ellesdurent se tenir, 5 ou 6 heures en plein air. De toute éviden<strong>ce</strong>, <strong>ce</strong>tte mesure visait àl’extermination d’un grand nombre de détenues… <strong>ce</strong>rtaines furent tuées par fusillade etj’ai ouï dire plus tard, que <strong>ce</strong>rtaines furent exterminées dans une chambre à gaz… (4)Nous n’avons aucun témoignage sur Marie Madeleine durant sa déportation mais lescamps nazis n’était ils pas lanégation même de toute vie ?Marie‐Claude Vaillant‐Couturier, déportée àAuschwitz en 1942 puistransférée à Ravensbrück de44 à 45, interrogée au procèsde Nuremberg, nous éclairesur la vie à Ravensbrück à travers les minutes du procès qui relate le dialogue suivant :Le Président : « Les conditions du camp de Ravensbrück semblent être les mêmesque <strong>ce</strong>lles d’Auschwitz ?M.C. Vaillant‐Couturier : (...) à Auschwitz les prisonniers étaient exterminés purementet simplement, il s’agissait d’un camp d’extermination tandis qu’ à Ravensbrückelles étaient internées pour travailler ; elles étaient exténuées de travail jusqu’à <strong>ce</strong>qu’elles meurent »Le président : « … de <strong>ce</strong>s camps pensez vous qu’il s’agisse d’un système ?M.C. Vaillant Couturier : (…) Difficile de donner une idée juste des camps decon<strong>ce</strong>ntration… car on ne peut pas donner l’impression de <strong>ce</strong>tte longue monotonie etquand on demande <strong>ce</strong> qui était pire il est impossible de répondre par<strong>ce</strong> que tout estatro<strong>ce</strong>. C’est atro<strong>ce</strong> de mourir de faim, de mourir de soif, d’être malade, de voirmourir autour de soi ses compagnes sans pouvoir rien faire… de penser à sa famille…à son pays qu’on ne reverra pas… et nous n’avions qu’une volonté pendant des moisdes années … : que quelques unes sortent vivantes pour dire au monde <strong>ce</strong> que c’estque les bagnes nazis, <strong>ce</strong>tte volonté systématique et implacable d’utiliser les hommescomme des esclaves ; et quand ils ne peuvent plus travailler, de les tuer.7

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