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m DOSSIER - Domaines Skiables de France

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<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong><strong>de</strong> <strong>France</strong>La montagne en mouvementMagazine d’information<strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> remontéesmécaniques et domaines skiablesJuillet 2012Alpes ı Jura ı Massif Central ı Pyrénées ı VosgesN 0 30mLE <strong>DOSSIER</strong>Améliorer le sentiment<strong>de</strong> sécurité et réduirel’acci<strong>de</strong>ntologie :<strong>de</strong>ux enjeux forts pourles domaines skiablesPage 11 à 23ÉCONOMIELe forfait <strong>de</strong> ski français toujoursle moins cher au mon<strong>de</strong>Page 3ENTRETIENMichel Bouvard, un élu engagéaux côtés <strong>de</strong>s montagnardsPages 8 à 10DSF n° 30 1


ÉDITODepuis quelques semaines, le sujet si sensible du calendrier scolaire fait la une <strong>de</strong>l’actualité.Une brève récente lue dans un grand hebdomadaire a révélé qu’en 2011 une réformeprévoyait d’amputer purement et simplement d’une semaine les vacances <strong>de</strong>printemps.Nous ne nous expliquons pas qu’une telle mesure ait pu être envisagée sans quenous le sachions et qu’elle ait même pu être imaginée.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’effarement que cette information par voie <strong>de</strong> presse a suscité, je me disqu’il nous reste encore beaucoup à faire pour sensibiliser les pouvoirs publics sur lefait que notre économie touristique est extrêmement dépendante du calendrierscolaire. Preuve formelle <strong>de</strong> cette dépendance : <strong>de</strong>puis 2009, la fréquentationannuelle <strong>de</strong> nos domaines skiables a baissé <strong>de</strong> 4 % et celle <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vacances<strong>de</strong> Pâques <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 50 % selon le cabinet COMETE, du seul fait que les vacances <strong>de</strong>printemps sont désormais tardives. Sans compter les contrats <strong>de</strong> 5 000 saisonniersemployés en avril sur les domaines skiables qui sont aujourd’hui progressivementréduits.Les effets du rythme 7/2 (7 semaines d’école alternées <strong>de</strong> 2 semaines <strong>de</strong> vacances)sur notre activité sont en effet, d’ores et déjà, indiscutables.Quand on sait par ailleurs qu’une baisse <strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong> nos recettes a pour conséquenceune perte <strong>de</strong> rentabilité <strong>de</strong> 50 %, on peut comprendre pourquoi nos investissementssont en baisse <strong>de</strong>puis quelques années.Peut-on, dans le contexte actuel <strong>de</strong> crise, modifier le calendrier scolaire sans tenircompte <strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> nos montagnes ?Pierre LestasPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>SommaireÉconomie • pages 3-4Social-Formation • pages 5-7Entretien : Michel Bouvard • pages 8-10Dossier : CHANTIERS D’AVENIR • pages 11-23Pistes et environnement • pages 24-25Plan Ski Jeunes • pages 26-27Partenariats • pages 28-29Autour <strong>de</strong> nous : Agenda • pages 30-31DOMAINES SKIABLES DE FRANCE N ° 30Magazine d’information <strong>de</strong> <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong>DOMAINES SKIABLES DE FRANCEAlpespace –Bâtiment Annapurna24 rue Saint-Exupéry - 73800 FrançinTél. : 04 79 26 60 70 - Fax : 04 79 96 08 71info@domaines-skiables.fr—Directeur <strong>de</strong> la publicationLaurent ReynaudCoordination et rédactionAXIUBA Communication / Catherine Clau<strong>de</strong>Tél. : 04 50 23 91 47 – 06 77 65 07 23www.axiuba.comGraphisme / Mise en pageOriginell / Fleur HennoTél. : 04 56 40 54 32 – 06 81 90 06 06Crédits PhotosAXIUBA/<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>, Stef Can<strong>de</strong>,E-Com Photos, D. Gall, EPSA, Alain Giguet,Montagne Lea<strong>de</strong>rs, Shutterstock.com, X, droits réservés.ImpressionImprimerie du Pont-<strong>de</strong>-Claix.2DSF n° 30


ÉCONOMIE kSAISON D’HIVER 2011/2012LES DOMAINES SKIABLES TIENNENTLA PROMESSE DE L’EMPLOILA FRÉQUENTATION DE LA SAISON DEVRAIT S’ÉTABLIR ENVIRON 3 %AU-DESSUS DE CELLE DE 2010/2011 ET LÉGÈREMENT AU-DESSUSDE LA MOYENNE DES QUATRE DERNIERS HIVERS.UNE BONNE NOUVELLE QUI A GARANTI AUX TERRITOIRESSUPPORTS UN SOCLE D’ACTIVITÉ ET D’EMPLOI SOLIDE.Le déroulement <strong>de</strong> la saison montre à quelpoint les opérateurs <strong>de</strong> domaines skiablesdoivent en permanence s’adapter pourrépondre aux exigences <strong>de</strong> la clientèle touten gérant les aléas climatiques et le calendrier.Un vrai parcours du combattant quimet les nerfs à ru<strong>de</strong> épreuve !Tout a commencé à l’automne 2011 avec unhiver qui tardait à arriver. La sécheresse etles températures élevées n’ont pas permispartout <strong>de</strong> préparer le manteau neigeuxavec une sous-couche <strong>de</strong> neige <strong>de</strong> culture.Les premières chutes <strong>de</strong> neige débutdécembre ont recouvert d’abord le Nord <strong>de</strong>sAlpes puis l’ensemble <strong>de</strong>s massifs pour ledébut <strong>de</strong>s vacances <strong>de</strong> Noël. Avec la conjonctiond’un temps maussa<strong>de</strong> et d’un calendrierdéfavorable (Noël et jour <strong>de</strong> l’an tombant undimanche), à ce sta<strong>de</strong>, la fréquentation étaitdécevante pour les domaines skiables.Le début <strong>de</strong> l’année 2012 a été marqué par<strong>de</strong>s températures polaires qui ont« refroidi » les clientèles <strong>de</strong> proximité malgréd’abondantes chutes <strong>de</strong> neige en particulierdans le Jura et les Alpes du Nord.Il a fallu attendre les 4 semaines <strong>de</strong>vacances françaises en février/mars pourretrouver le soleil. Dans presque tous lesmassifs, les domaines skiables ont bénéficiéà cette pério<strong>de</strong> d’une fréquentationsupérieure à la moyenne <strong>de</strong>s quatre <strong>de</strong>rniershivers. Soleil et neige ont attiré lesclients et c’est dans le Massif Vosgien, leMassif Central, le Massif Jurassien et lesPyrénées que les vacances d’hiver ontconnu les plus fortes progressions auregard <strong>de</strong> cette moyenne.La fréquentation est restée relativementsoutenue jusqu’au week-end <strong>de</strong> Pâques(9 avril 2012) puis aura été assez atone, malgré<strong>de</strong>s domaines skiables bien enneigés etun retour <strong>de</strong>s conditions hivernales(vacances <strong>de</strong> printemps très tardives : du7 avril au 7 mai 2012).LES ENSEIGNEMENTSDE LA SAISONLes efforts <strong>de</strong> commercialisation réaliséspar les entreprises <strong>de</strong> domaines skiables etl’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong>s stations se sontrévélés payants pour continuer d’attirer laclientèle française (75 % <strong>de</strong> la fréquentation)et européenne (25 % <strong>de</strong> la fréquentation).Quatre ans après l’arrivée <strong>de</strong> la crise surl’Europe, la glisse proposée par les domainesskiables continue d’apporter aux territoiressupport activité économique et emplois. Elleconstitue un facteur important d’amélioration<strong>de</strong> la balance commerciale françaiseavec la présence d’une forte clientèle étrangère.En station, plus <strong>de</strong> 100 000 emploisdépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ouverture du domaineskiable (commerces, hébergements, écoles<strong>de</strong> ski, services en station, etc.).Une bonne saison, mais pas partoutCertains domaines skiables déplorentune très mauvaise saison du fait <strong>de</strong>sconditions d’enneigement défavorablescette année (notamment dans les Alpes<strong>de</strong> Haute Provence, les Alpes Maritimeset les Pyrénées Orientales).L’assurance mutualisée <strong>de</strong>s aléas d’exploitationNivalliance sera au ren<strong>de</strong>zvous.Une trentaine <strong>de</strong> dossiers ont étéinstruits et le montant <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnisations(1,7 M€) nécessitera un nouveaurappel <strong>de</strong> prime auprès <strong>de</strong> tous lesdomaines skiables.DSF n° 30 3


m ÉCONOMIELE FORFAIT DE SKI FRANÇAISTOUJOURS LE MOINS CHER AU MONDEPUBLIÉE EN 2011 DANS LE SWISS JOURNAL OF ECONOMICS AND STATISTICS,UNE ÉTUDE MENÉE PAR MARTIN FALK (AUSTRIAN INSTITUTE OF ECONOMICRESEARCH WIFO) RAPPELLE QUE C’EST EN FRANCEQUE L’ON SKIE AU MEILLEUR PRIX.Menée sur 241 stations en Autriche, <strong>France</strong>et Suisse sur la saison d’hiver 2010/2011,elle conclut que, à offre <strong>de</strong> domaineskiable égale, le forfait autrichien serait7 % moins cher que le forfait suisse, et leforfait français 17 % moins cher. Selonl’étu<strong>de</strong>, ces différences <strong>de</strong> prix se maintiennentquel que soit l’emplacement <strong>de</strong>sstations par rapport aux frontières.La <strong>France</strong> confirme ainsi son statut <strong>de</strong> forfaitle moins cher du mon<strong>de</strong>, déjà mis enexergue par plusieurs étu<strong>de</strong>s antérieures(Centre Européen <strong>de</strong>s Consommateurs2010, The World Lift Ticket Price Report -2009).8070605040302010PRIX FORFAIT JOURNÉE POUR DES STATIONSPOSSÉDANT ENVIRON 250 KM DE PISTEÀ noter :Les conclusionssont les mêmespour les stationspossédant200 km, 150 km et100 km <strong>de</strong> pistes).Parallèlement, <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong><strong>France</strong> a fait <strong>de</strong>s comparaisons simplesdu forfait plein tarif <strong>de</strong>s stations dumon<strong>de</strong> entier. Ce panel qualitatif va dansle même sens quel que soit le nombre <strong>de</strong>kilomètres <strong>de</strong>s stations étudiées.0Aspen SnowmassVailWhistler BlackcombGstaadVal d’AnniviersZillertal 3000Alpe d’Huez-Gran<strong>de</strong>s RoussesSerre-ChevalierLe Grand MassifMassif <strong>de</strong>s AravisÉtranger<strong>France</strong>Source : sites web <strong>de</strong>s stationsCes comparaisons sont l’occasion <strong>de</strong> rappelerque « fabriquer du ski » coûte cher,car les coûts supportés par les entreprises<strong>de</strong> domaines skiables sont élevés.Les prix <strong>de</strong>s forfaits intègrent notammentla masse salariale, les investissements,l’énergie (gasoil, électricité) : toutes chosesdont les prix eux-mêmes croissent.Le forfait français ne pourra rester indéfinimentbas sans mettre en péril l’équilibre<strong>de</strong>s entreprises.Or <strong>de</strong> 2007 à 2011, le prix du forfait en<strong>France</strong> a reculé, en euros constants (corrigé<strong>de</strong> l’inflation), ce qui pose la question<strong>de</strong> l’équilibre budgétaire <strong>de</strong>s entreprises<strong>de</strong> domaines skiables si la fréquentationn’augmente pas.4DSF n° 30


SOCIAL-FORMATION kLA BI-ACTIVITÉDES SAISONNIERS SE STRUCTURESÉCURISER LE PARCOURS PROFESSIONNEL DES SAISONNIERS EST UN DES AXESFORTS DU TRAVAIL DE DOMAINES SKIABLES DE FRANCE. LA CONVENTIONCOLLECTIVE ORGANISE POUR EUX LA PRIORITÉ DE RÉEMBAUCHAGE OULA RECONDUCTION DES CONTRATS DE TRAVAIL D’UNE SAISON SUR L’AUTRE.Mais pour stabiliser encore plus la pluriactivité et maintenir lesemplois sur les territoires <strong>de</strong> montagne, il était indispensable <strong>de</strong>créer <strong>de</strong>s passerelles avec d’autres métiers. C’est ce qui existe<strong>de</strong>puis 1998, par exemple avec le secteur du BTP en partenariatavec le GEIQ BTP Pays <strong>de</strong> Savoie-Ain (Groupement d’Employeurspour l’insertion et la qualification). Un bel exemple qui commenceà faire <strong>de</strong>s émules dans d’autres métiers.Créé en 1998 à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’entreprisesdu BTP pour leur permettre <strong>de</strong> recruter,qualifier et professionnaliser leurs futurssalariés, le GEIQ BTP Pays <strong>de</strong> Savoie et <strong>de</strong>l’Ain a rapi<strong>de</strong>ment pris en compte la problématique<strong>de</strong> l’emploi saisonnier.En 2002, face à la réalité <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong>montagne à laquelle sont confrontésaussi bien ses entreprises adhérentes queses salariés, le Conseil d’administrationdu GEIQ a décidé <strong>de</strong> développer une offre<strong>de</strong> service spécifique « saisonnier ».L’enjeu était d’adapter le fonctionnementclassique d’un GEIQ (portage <strong>de</strong> contrats<strong>de</strong> travail alternant emploi & formationpour ses entreprises adhérentes) aucadre spécifique <strong>de</strong> la saisonnalité.En effet, à l’origine, les contrats <strong>de</strong> formationen alternance que proposait le GEIQne toléraient pas <strong>de</strong> suspension pourengager une autre activité rémunérée surune saison d’hiver par exemple. Suite à <strong>de</strong>nombreux échanges avec les services <strong>de</strong>l’État et à plusieurs formules expérimentées,le GEIQ propose aujourd’hui uncontrat <strong>de</strong> professionnalisation qui estsuspendu durant un temps, majoritairementl’hiver, pério<strong>de</strong> pendant laquelle lesalarié travaille dans le secteur du « tourisme».Ainsi, le salarié est embauché par le GEIQpour une durée variant <strong>de</strong> 6 à 24 mois.Durant cette pério<strong>de</strong>, il bénéficie d’unparcours <strong>de</strong> formation à la carte pour lepréparer à assumer les missions d’unmétier du BTP au cœur <strong>de</strong> son projet professionnel.Pendant la saison d’hiver, cecontrat est donc suspendu et cette suspensionpermet au saisonnier <strong>de</strong> travaillerdans une entreprise <strong>de</strong> remontéesmécaniques et <strong>de</strong> domaines skiables. Ceciva dans le sens <strong>de</strong> la sécurisation <strong>de</strong>s parcoursdéfendue par <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong><strong>France</strong> <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.La gran<strong>de</strong> valeur <strong>de</strong> l’alternance reposesur les échanges entre générations.DSF n° 30 5


m SOCIAL-FORMATIONDE VRAIES CONVERGENCESDE QUALIFICATIONET DE SAISONNALITÉAlain Giguet, un <strong>de</strong>s coordonnateurs duGEIQ, est convaincu que cette bataille <strong>de</strong>l’emploi se gagne sur le terrain. « Notreforce vient <strong>de</strong> notre réseau d’entreprisespartenaires mais aussi du suivi « surmesure » que nous opérons pour chaquesalarié. Au départ, il y a une volonté forte,celle d’un saisonnier bien décidé à boosterson avenir en restant au pays. Nousl’accompagnons, nous le formons et s’il ala maturité nécessaire, il porte son projetjusqu’au bout. Je revois régulièrement <strong>de</strong>sanciens du GEIQ et je suis heureux <strong>de</strong> voirqu’ils vivent pleinement leur bi-activité,fiers <strong>de</strong> leurs connaissances et leur savoirfairedans les <strong>de</strong>ux métiers. Pour résumer,notre mission est <strong>de</strong> les porter jusqu’à cequ’ils soient autonomes et compétents. »Et ça marche.Christelle Chevrier-Gros est pisteurà Crest-Voland en hiver……et charpentier hors saison.Aujourd’hui le GEIQ a 110 personnes souscontrat. Et les convergences <strong>de</strong> qualificationet <strong>de</strong> saisonnalité entre le BTP et lesdomaines skiables, la proximité géographiquedu recrutement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxsecteurs d’activités, leur permettentd’envisager leur avenir professionnel àla montagne <strong>de</strong> manière stable etpérenne.Un « binôme métiers » qui est un vraitrésor par les temps qui courent !Sa collègue Vanessa Jaillet travailleaux remontées mécaniques pendantla saison d’hiver avant <strong>de</strong> prendre son postedans les travaux publics le reste du temps.Deux filles qui partagent les mêmesvaleurs d’exigence et d’autonomie et quivivent très positivement leur bi-activité.Moniteur <strong>de</strong> ski, maçon, employé remontées mécaniques...les métiers <strong>de</strong> la montagne et du bâtiment répon<strong>de</strong>nt aux mêmesexigences <strong>de</strong> professionnalisme, <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> rigueur.L’alternance ne met pas <strong>de</strong> côté la formationthéorique qui reste essentielle à l’acquisition<strong>de</strong> la qualification.6DSF n° 30


NOUVEAUFORMATION « CONCERTATIONEN SITUATION EXCEPTIONNELLE »LES 13 JUIN ET 2 JUILLET DERNIERS SE TENAIT À FRANCIN LA PREMIÈREFORMATION « CONCERTATION EN SITUATION EXCEPTIONNELLE »,MISE EN ŒUVRE PAR DOMAINES SKIABLES DE FRANCE FORMATION.« Pour la première fois, nous mettons enplace une formation concertée avec tousles acteurs <strong>de</strong> domaines skiables. C’est cequi a motivé <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>et <strong>France</strong> Montagnes à s’associer pourlancer cette initiative. » Laurent Reynaud,Délégué général <strong>de</strong> <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong><strong>France</strong> et Jean-Marc Silva, Directeur <strong>de</strong><strong>France</strong> Montagnes, démontrent ainsi leurvolonté commune d’être en cohérencesur tous les sujets touchant au développementdu tourisme en montagne.Cette formation, animée par ChristelleChampion, formatrice en communicationet management du risque, avait pourobjectifs <strong>de</strong> transmettre la nécessitéd’anticiper la mise en place <strong>de</strong> postureset d’outils méthodologiques <strong>de</strong> communication,pour affronter <strong>de</strong>s situationssensibles ou exceptionnelles, pour lesacteurs d’un même territoire, et d’apprendreà dialoguer et à sortir <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>sdéfensives. Manque <strong>de</strong> neige,acci<strong>de</strong>nt, risque d’opinion, etc. : aucunestation n’est à l’abri <strong>de</strong> ces situations <strong>de</strong>crises. « Elles peuvent être maîtriséesconvenablement à condition d’anticiperune prise <strong>de</strong> parole et une gestion concertéetout au long <strong>de</strong> l’année. »À condition également d’être prêt et <strong>de</strong>savoir comment gérer tous ensemble cepassage délicat. C’est possible grâce àl’intelligence collective <strong>de</strong>s participants.« Ils ont souvent les réponses et les formateursne sont là que pour formaliser etfaire émerger ce qu’ils savent déjà ».À l’ai<strong>de</strong> d’exemples concrets apportés parles stagiaires, cette formation a permis <strong>de</strong>préciser <strong>de</strong>s outils communs à l’image <strong>de</strong>la « cartographie d’opinion du territoire »,véritable GPS du système socio-économique<strong>de</strong> la station et qui permet d’encomprendre les subtilités, l’organisation,les freins et les accélérateurs.Bref, un éclairage riche en potentiel quipermet à tous d’acquérir la bonne posturedans ces moments difficiles.m Pour tout renseignement sur les dates<strong>de</strong> formation à venir, merci <strong>de</strong> joindrel.lefevre@domaines-skiables.frTROIS SÉMINAIRES DE FORMATIONPOUR DÉVELOPPER LA PERFORMANCEServiCiInstitutdu Managemement<strong>de</strong>s Serviceset <strong>de</strong>s TerritoiresParce que la formation permet<strong>de</strong> susciter <strong>de</strong> l’enthousiasme et<strong>de</strong> l’engagement, <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> Formationorganise, cet automne,3 séminaires à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s top-managers, managersintermédiaires et saisonniers.En association avec Grenoble École <strong>de</strong>Management, ces formations ont pourobjectif <strong>de</strong> développer les capacitésmanagériales et les performances au sein<strong>de</strong>s entreprises.Au programme :1/ Séminaire POSTURE CADRE ETDÉVELOPPEMENT PERSONNEL(70 heures - 10 jours)Validé par un certificat2/ Séminaire CAPITAL CLIENT(70 heures - 10 jours)Validé par un certificat3/ Séminaire PARCOURSD’INTÉGRATION DES SAISONNIERS(21 heures - 3 jours)Attestation <strong>de</strong> présenceLes sessions auront lieu sur les sites<strong>de</strong> DSF FORMATION et GRENOBLE ÉCOLEDE MANAGEMENT entre septembre etdécembre 2012.Ces parcours professionnalisant serontsanctionnés par un certificat et animéspar <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong> terrain, porteurs<strong>de</strong> solutions opérationnelles et experts<strong>de</strong>s domaines sur lesquels ils interviennent.Ils sauront transmettre leurs métho<strong>de</strong>s,outils et compétences.m Pour toute information et inscription,merci <strong>de</strong> contacter avant le 24 août :l.lefevre@domaines-skiables.frDSF n° 30 7


m ENTRETIENMICHEL BOUVARD,UN ÉLU ENGAGÉ AUX CÔTÉS DES MONTAGNARDSGRAND SPÉCIALISTE DES FINANCES PUBLIQUES, MICHEL BOUVARD A ÉTÉ,DURANT QUATRE MANDATS, DÉPUTÉ DE LA 3 E CIRCONSCRIPTION DE SAVOIE.NE S’ÉTANT PAS REPRÉSENTÉ AUX DERNIÈRES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES,IL CONSERVE AUJOURD’HUI SES MANDATS LOCAUX, NOTAMMENTCELUI DE VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SAVOIE.IL A, PAR AILLEURS, ÉTÉ PENDANT 13 ANS VICE-PRÉSIDENT DE LA COMMISSIONDES FINANCES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE. IL EST PRÉSIDENT DELA COMMISSION DE SURVEILLANCE DE LA CAISSE DES DÉPÔTS DEPUIS 2007.Tout au long <strong>de</strong> vos mandats successifs entant que député <strong>de</strong>puis 1993, quelles sontles valeurs qui ont guidé votre action auservice <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong> montagne ?À la différence <strong>de</strong> la Suisse, <strong>de</strong> l’Italie où lamontagne est reconnue dans la constitution,<strong>de</strong> l’Autriche ou même <strong>de</strong> l’Espagne, la<strong>France</strong> n’est pas un pays <strong>de</strong> montagne maisun pays avec <strong>de</strong>s montagnes. Il faut doncconstamment rappeler à nos interlocuteursce qu’est la particularité <strong>de</strong> ces territoires. Demême, il faut expliquer à une population <strong>de</strong>plus en plus urbaine que la problématique <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> ces territoires où l’homme a toujoursété présent doit se faire avec lui et nonsans lui, ni a fortiori contre lui. Ceci est vrainotamment dans l’approche <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong> l’environnement, qui est un capital dontla valeur n’est pas méconnue <strong>de</strong> ceux qui yvivent puisque génération après générationils ont entretenu et façonné le paysage d’unemontagne ouverte à l’homme.Mais le combat pour la montagne ne se limitepas au droit à la différence ou à la solidaritédans la prise en compte <strong>de</strong>s handicaps. Il doitaussi intégrer l’apport <strong>de</strong> la montagne à lacommunauté nationale : son patrimoinenaturel, ses ressources énergétiques –l’hydraulique est <strong>de</strong> très loin notre premièreénergie renouvelable -, ses ressources forestièreset son économie touristique qui contribueà la balance <strong>de</strong>s paiements.Vos engagements sur les grands dossiersont permis <strong>de</strong> belles réalisations auservice <strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> la Savoie :l’autoroute <strong>de</strong> Maurienne, ledéveloppement <strong>de</strong>s parcs d’activité dontAlpespace où nous sommes installés, la<strong>de</strong>sserte gazière <strong>de</strong> la Maurienne et du ValGelon… Parmi tous ces combats au nom <strong>de</strong>l’aménagement du territoire, lequel estpour vous le plus emblématique ?Il serait difficile d’en choisir un… Tous cesdossiers répon<strong>de</strong>nt à une même préoccupation: doter le territoire d’infrastructuresperformantes <strong>de</strong> nature à favoriser lesimplantations d’entreprises et le développementéconomique.L’autoroute <strong>de</strong> Maurienne est sans doutecelle qui aura été la plus caractéristique, carau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette préoccupation première,elle aura assuré plus <strong>de</strong> sécurité sur un itinéraireoù l’on comptait les morts chaqueannée en même temps qu’elle aura permis leplus grand programme <strong>de</strong> protection contreles crues <strong>de</strong> l’Arc et <strong>de</strong>s affluents <strong>de</strong>puis lerègne <strong>de</strong> Charles-Félix.En matière <strong>de</strong> transports, vous n’êtes pasen reste. On pense au projet Lyon-TurinFerroviaire, à la régionalisation <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> voyageurs SNCF… maisplus proche <strong>de</strong> notre activité, vous êtesun ar<strong>de</strong>nt défenseur <strong>de</strong>s entreprises<strong>de</strong> remontées mécaniques et<strong>de</strong> domaines skiables. Quelles sontles raisons cet engagement ?L’économie <strong>de</strong> la neige reste au cœur <strong>de</strong> l’économietouristique <strong>de</strong> la montagne commecréatrice <strong>de</strong> richesse et d’emploi. Il ne peut yavoir <strong>de</strong> tourisme durable en montagne sansdomaines skiables. C’est une réalité incontournable.Le développement <strong>de</strong>s stations<strong>de</strong> ski a joué un rôle capital dans l’évolution<strong>de</strong> nos montagnes, permis <strong>de</strong> trouver du travailsur place à la population, <strong>de</strong> préserver<strong>de</strong>s villages qui seraient aujourd’hui désertéssans ces domaines. De fait, les domainesskiables font partie du patrimoine <strong>de</strong>s territoires<strong>de</strong> montagne, <strong>de</strong> leur i<strong>de</strong>ntité.Or le développement <strong>de</strong>s stations nécessiteun équilibre entre l’hébergement, qui assure8DSF n° 30


le flux <strong>de</strong> clientèle indispensable pour rentabiliserles remontées mécaniques, et lesremontées elle-même, qui doivent être suffisammentnombreuses, rapi<strong>de</strong>s et mo<strong>de</strong>rnespour séduire la clientèle qui occupera leshébergements. J’ai donc été logiquementsensible, dès le départ, aux entreprises <strong>de</strong>remontées mécaniques.Parmi vos actions en faveur <strong>de</strong>s stations,il y a l’obtention récente d’un rescrit fiscalpour nos entreprises. Un dossier difficile ?Depuis plusieurs années, l’administrationfiscale tentait <strong>de</strong> soumettre à la taxe foncièresur les propriétés bâties les pistes, aménagements<strong>de</strong> pistes – et peut-être à termeles retenues collinaires – en les assimilantabusivement à « <strong>de</strong>s terrains formant unedépendance indispensable et immédiate<strong>de</strong> constructions assujetties » ou à <strong>de</strong>s« terrains non cultivés employés à un usagecommercial ou industriel, tels que chantiers,lieux <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> marchandises et autresemplacements <strong>de</strong> même nature ». Cesinterprétation, pour le moins extensives <strong>de</strong>l’article 1381 du CGI, représentaient un risqueélevé pour les sociétés <strong>de</strong> remontées mécaniquesexploitantes.J’ai donc soulevé la question lors du débatsur la <strong>de</strong>rnière loi <strong>de</strong> finances rectificativespour 2011. L’honnêteté comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> direqu’une fois prise la mesure du problème laMinistre du Budget d’alors, Valérie Pécresse,fut parfaitement coopérative et le rescritconfirmant le caractère non imposable <strong>de</strong>spistes et aménagements <strong>de</strong> pistes fut obtenuen quelques mois, mettant fin aux empiétements<strong>de</strong> certains centres <strong>de</strong>s impôts.Vous avez également beaucoup travaillésur le dossier <strong>de</strong> l’immobilier <strong>de</strong> montagneet du foncier. Sur ces sujets, <strong>de</strong> nombreuxdiagnostics ont été faits, mais les solutionsrestent en gran<strong>de</strong> partie à trouver.Quel regard portez-vous sur ces enjeux ?L’enjeu est fondamental. L’équilibre <strong>de</strong>s stationsdépend <strong>de</strong> l’équilibre entre hébergementset remontées mécaniques, selon lecycle que je décrivais précé<strong>de</strong>mment. Cetéquilibre est d’ailleurs également importantpour les commerces. Dès lors, l’insuffisance<strong>de</strong>s capacités d’hébergement peut êtrefatale à une station. Si, globalement, levolume d’hébergements construits jusqu’iciest satisfaisant, le vieillissement d’une partie<strong>de</strong>s bâtiments et leur inadaptation aux exigences<strong>de</strong> la clientèle nouvelle constitue unproblème majeur, couplé à la banalisationdu parc qui transforme chaque année 2 à3 % <strong>de</strong>s lits en lits froids. L’association <strong>de</strong>smaires <strong>de</strong> stations <strong>de</strong> montagne estime que30 à 40 % <strong>de</strong>s lits touristiques <strong>de</strong>s massifsfrançais seraient aujourd’hui concernés.La rénovation est donc un enjeu essentiel,d’autant que la rareté du foncier ne permettraitpas <strong>de</strong> compenser par <strong>de</strong> nouvellescréations, et que cette solution, créant <strong>de</strong>sfriches touristiques dans les stations neserait pas acceptable.Beaucoup <strong>de</strong> choses ont été tentées en cesens, comme la création <strong>de</strong>s ORIL-VRT. Forceest <strong>de</strong> constater que le succès n’est pas auren<strong>de</strong>z-vous. Sous l’impulsion <strong>de</strong> FrédéricLefèbvre, précé<strong>de</strong>nt Ministre du Tourisme,<strong>de</strong> nouvelles pistes sont à l’essai pourl’immobilier « classique » (SEM, TiersInvestisseurs, fiscalité…), dont il faudraévaluer les résultats. Pour le tourisme associatif,la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts et Consignationsa lancé l’an <strong>de</strong>rnier le fonds Tourisme SocialInvestissement (TSI), qui vise à séparerpropriété <strong>de</strong>s murs et exploitation pourpermettre à <strong>de</strong>s pools d’investisseurs<strong>de</strong> prendre en charge, contre loyer, laréhabilitation. Le projet pilote, porté parCapVacances à La Plagne, a été inauguré enfévrier 2011.Les délégations <strong>de</strong> service public<strong>de</strong> remontées mécaniques sont l’objet<strong>de</strong> nombreux débats. Commentappréciez-vous cette problématique ?Cette question doit être appréciée au regardd’une économie confrontée directement à laconcurrence <strong>de</strong>s Alpes suisses, italiennes etautrichiennes. Il faut <strong>de</strong>s DSP équilibrées,prenant en compte les intérêts <strong>de</strong>s opérateurs.Ce sont elles qui conditionnent lapoursuite <strong>de</strong>s investissements, donc lamo<strong>de</strong>rnisation et l’adaptation <strong>de</strong>s domainesskiables aux attentes <strong>de</strong> la clientèle et auxcontraintes climatiques. C’est l’attractivité<strong>de</strong>s stations qui est en jeu. Or bon nombre <strong>de</strong>ces délégations vont être renouvelées dansles années à venir.Si le retour in fine aux communes délégatairesest <strong>de</strong> droit et dans l’ordre <strong>de</strong>s choses,il doit être possible <strong>de</strong> trouver un pointd’équilibre. Il s’agit là <strong>de</strong> l’intérêt général <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong>s stations. Lesconditions d’in<strong>de</strong>mnisation doivent prendreen compte la part non encore amortie <strong>de</strong>sinvestissements réalisés, si l’on veut éviter undésengagement <strong>de</strong>s opérateurs, <strong>de</strong> moins enmoins nombreux dans une économie <strong>de</strong> plusDSF n° 30 9


m ENTRETIENen plus capitalistique et soumise aux aléasclimatiques. De façon plus générale, il fautparvenir à stabiliser le cadre général <strong>de</strong> cesDSP et faire admettre leurs singularités parrapport aux DSP existant dans d’autresdomaines d’activités.En tant qu’ancien Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laCommission Permanente du ConseilNational <strong>de</strong> la Montagne et du Comité<strong>de</strong> Massif Alpes, comment jugez-vousla politique montagne <strong>de</strong> la <strong>France</strong> ?Comment la montagne est-elle perçueau Parlement, au gouvernement,et y a-t-il aujourd’hui encoreune volonté <strong>de</strong> reconnaîtrela spécificité montagne ?La loi Montagne <strong>de</strong> 1985 prévoyait la reconnaissance<strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> la montagne,jusque dans une adaptation <strong>de</strong>s textes législatifset réglementaires. Force est <strong>de</strong> reconnaîtreque cette reconnaissance reste uncombat, comme nous pouvons le constaterà chaque loi <strong>de</strong> finances, à chaque nouvelleréglementation.Beaucoup <strong>de</strong> mes collègues ont par ailleursla sensation qu’il existerait un lobby montagnefort, ce qui leur donne l’impressionfausse, et qu’il faut à chaque fois corriger,que trop est déjà fait pour elle.Cela étant, le Gouvernement a soutenu en2004-2005 le combat que nous menions avecl’Association Européenne <strong>de</strong>s Élus <strong>de</strong> laMontagne, que je présidais, pour faire reconnaîtrela spécificité <strong>de</strong> la montagne dans lestextes européens. Beaucoup <strong>de</strong> dispositionsont aujourd’hui été adaptées à la montagne :part superficiaire <strong>de</strong> la dotation globale <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong>s communes, prise encompte <strong>de</strong> la voirie, accessibilité <strong>de</strong>s refuges,etc.Nous avons aussi donné au Comité <strong>de</strong> Massifun pilotage partagé avec une coprési<strong>de</strong>nceentre les élus et les Préfets <strong>de</strong> Massif, enmême temps que <strong>de</strong>s moyens par l’inscription<strong>de</strong>s conventions interrégionales <strong>de</strong> massifdans les procédures contractuelles <strong>de</strong> l’Étatpour les investissements. Ces moyens sontrenforcés dans plusieurs massifs par les programmeseuropéens, dont le renouvellementsera l’un <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> 2013-2020.Quel regard portez-vous aujourd’hui surl’économie <strong>de</strong> la montagne en général etsur le ski en particulier ?La montagne française ne doit pas s’endormirsur ses lauriers. Elle vit, comme je l’indiquais,dans un champ concurrentiel auniveau européen et doit donc valoriser sesatouts : améliorer l’accueil, mais aussi s’engagerrésolument dans le renouvellement <strong>de</strong>sclientèles. À cet égard l’enjeu est double : lesjeunes d’une part, qui sont les clients <strong>de</strong><strong>de</strong>main ; les clientèles urbaines <strong>de</strong> proximitéd’autre part, qui constituent <strong>de</strong>s gisements<strong>de</strong> fréquentation pour le ski. Ceci suppose <strong>de</strong>conforter le partenariat entre l’ensemble <strong>de</strong>sacteurs <strong>de</strong> la montagne pour, d’une partreconquérir les classes <strong>de</strong> neige et favoriserl’accueil <strong>de</strong>s familles , et d’autre part, développerles produits <strong>de</strong> ski à la journée d’autrepart. Il ne faut pas non plus oublier que l’économie<strong>de</strong> la montagne ne se limite pas à lastation. Derrière, ce sont <strong>de</strong>s métiers completsà qui bénéficie l’économie <strong>de</strong> la neige :BTP, fabricants <strong>de</strong> remontées mécaniques et<strong>de</strong> matériels <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> domaine. Ils représentent<strong>de</strong>s milliers d’emplois.Enfin, comme nous l’avons vu, il nous fautrelever le défi du renouvellement du parcd’hébergements.Vous allez poursuivre votre action en tantque Conseiller général ? Quelles sont lesgran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> votre feuille <strong>de</strong> route ?La feuille <strong>de</strong> route est simple : maintenir lescapacités d’investissement par une gestionperformante <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> fonctionnementet accompagner l’action <strong>de</strong> diversification<strong>de</strong>s stations.ÉVALUATION FONCIÈRE :<strong>de</strong>s journées <strong>de</strong> formation très enrichissantesLa fiscalité locale directe est une préoccupation <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> domaines skiables et plus particulièrementl’évaluation foncière. En effet, <strong>de</strong>puis plusieurs années, l’administration fiscale procédait à<strong>de</strong>s rehaussements d’imposition en considérant que les travaux <strong>de</strong>s pistes et les retenues collinaires<strong>de</strong>vaient être soumis à la taxe foncière sur les propriétés bâties.Grâce à la ténacité <strong>de</strong> M. Bouvard, député<strong>de</strong> Savoie et à son intervention auprès duMinistre du Budget (voir notre entretienprécé<strong>de</strong>nt), un rescrit a finalement étépublié en février <strong>de</strong>rnier.Ce sujet était au centre <strong>de</strong>s journées<strong>de</strong> formation organisées par <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>, le 27 mars à Chambéryet le 13 avril à Toulouse, en collaborationavec un cabinet spécialisé en fiscalitédirecte locale, le Cabinet Nicorosi.Aujourd’hui, grâce à la position écrite <strong>de</strong>l’administration centrale (rescrit), l’article1381 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts est complétépar un nouvel alinéa : « Les pistes <strong>de</strong>ski, les aménagements <strong>de</strong> ces pistes et lesretenues collinaires ne sont assimilables àaucune <strong>de</strong>s catégories visées par le présentarticle. »Les adhérents ont pu faire le point sur l’ensemble<strong>de</strong>s autres sujets liés à la fiscalitédirecte locale : la CFE (Cotisation Foncière<strong>de</strong>s Entreprises), la CVAE (Cotisation surla Valeur Ajoutée <strong>de</strong>s Entreprises) et laTaxe foncière.C’était la troisième année que <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> organisait ces journées<strong>de</strong> formation juridique et plus <strong>de</strong>45 adhérents y participaient.Devant l’intérêt <strong>de</strong>s participants,d’autres séances <strong>de</strong> formation serontorganisées dans les Alpes du Sud et leMassif central.10DSF n° 30


<strong>DOSSIER</strong> kCHANTIERS D’AVENIRAMÉLIORER LE SENTIMENT DE SÉCURITÉET RÉDUIRE L’ACCIDENTOLOGIE :DEUX ENJEUX POUR LES DOMAINESSKIABLES FRANÇAISAMÉLIORER LA PRÉVENTION DES ACCIDENTS SUR LES PISTESET SUR LES REMONTÉES MÉCANIQUES EST UN DÉFI COLLECTIFPERPÉTUELLEMENT RENOUVELÉ. EN MARS DERNIER, LE COMITÉ DIRECTEURA MISSIONNÉ UN DE SES MEMBRES, JEAN-YVES SALLE, DIRECTEUR GÉNÉRALDE DEUX ALPES LOISIRS ET DE SERRE-CHEVALIER VALLEY, POUR IMPULSERUNE DÉMARCHE TRANSVERSALE QUI CONCERNE TOUTES LES COMMISSIONS.Avec pour ambition<strong>de</strong> réduire l’acci<strong>de</strong>ntologie(remontées mécaniqueset pistes), d’améliorerla sécurité juridique et aussi<strong>de</strong> diminuer l’insécuritéque peuvent ressentircertains clients, <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> engageun chantier majeur pourrenforcer l’attractivité<strong>de</strong>s domaines skiables.Le cadre est clairement posé. Quellessont les premières pistes d’action ?Il y a quatre gran<strong>de</strong>s pistes d’actions àexplorer :m Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>sécurité pour agir sur le comportement<strong>de</strong>s clients,m Travailler avec les professionnels <strong>de</strong> l’encadrement,m Former nos personnels afin qu’ils soientacteurs <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts,m Informer et former les entreprises sur lesmécanismes <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong> leur(s)responsabilité(s) en cas d’acci<strong>de</strong>nt.Nous ne souhaitons pas transformer lesdomaines skiables en parcs d’attraction oùtout serait organisé autour d’une sécurisationabsolue. Liberté et responsabilité sont<strong>de</strong>s valeurs fortes <strong>de</strong> la montagne. C’estdonc bien sûr l’information et la responsabilisation<strong>de</strong> nos clients qu’il faut travailler.La première <strong>de</strong>s actionsque vous venez <strong>de</strong> citer agitsur le levier comportemental.N’est-ce pas le plus difficile à cerner ?C’est en effet le défi le plus complexe àrelever. Les domaines skiables ont mis enœuvre <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années touteune batterie <strong>de</strong> mesures et d’actions pouraméliorer la sécurité sur les pistes et surles remontées mécaniques. Ces actions <strong>de</strong>sensibilisation reçoivent toujours spontanémentun accueil favorable <strong>de</strong> la clientèle.Mais au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s effets mesurables surl’acci<strong>de</strong>ntologie, en mesurer l’effet sur lescomportements est très difficile. Or c’est làque nous <strong>de</strong>vons agir. Les perceptions etles retours <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisationsont très subjectifs. Cela ne veut pas direque notre travail est inutile.DSF n° 30 11


m <strong>DOSSIER</strong>À Serre-Chevalier par exemple, nous avonsmis en place un dispositif baptisé « PisteurPru<strong>de</strong>nt » qui s’adresse aux enfants. Ilssont pris en charge par une équipe <strong>de</strong> pisteurssecouristes qui les sensibilise aucomportement <strong>de</strong> sécurité sur les pistes. Àl’issue <strong>de</strong> la formation, l’enfant se voitremettre un livret et un signe distinctif àporter sur lui. Il est invité à corriger lescomportements inappropriés <strong>de</strong> retourdans sa propre famille… Les retours sontexcellents et pointent la nécessité d’impliquerles gens pour réduire le sentimentd’insécurité. Cette action montre qu’onpeut parler <strong>de</strong>s dangers sans stigmatiser leski sur piste. Mais c’est un exercice délicat.Pour autant nous ne remarquons pasd’effets tangibles sur les comportements.Faut-il arrêter ? Je ne le crois pas. Je comparenos actions à la sécurité routière oùon met en place un arsenal répressif avant<strong>de</strong> former et d’informer.Chez nous c’est différent : nous <strong>de</strong>vonsavant tout prévenir par l’information. Larépression n’est ni souhaitable ni possible.Comment réduire ce sentimentd’insécurité ?Ce sentiment est avant tout une manièred’appréhen<strong>de</strong>r les choses pour ceux quenous aimons. Les très bons skieurs n’ensont pas exempts lorsqu’ils skient avecleurs enfants. Et ce sentiment qui granditavec l’augmentation <strong>de</strong> la fréquentationet l’arrivée <strong>de</strong> matériels plus rapi<strong>de</strong>s,n’est corroboré par aucune augmentation<strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>ntologie réelle. Beaucoup a étéfait en matière <strong>de</strong> prévention, même sitout reste toujours à renouveler, à réinventer.Agir sur le comportement est donc la seulealternative restante. Et très honnêtement,nous ne savons pas clairement ce quimarche, hormis <strong>de</strong> capitaliser sur les expériencesprobantes en <strong>France</strong> ou ailleurs.Mais là aussi attention aux différencesculturelles : ce qui marche en Autriche netouchera pas forcément le skieur françaisou espagnol.Quelles sont les actions percutantesqui vous viennent à l’esprit ?Sans citer d’actions précises, on peut noterque ce qui est efficace repose sur le fait quele skieur doit <strong>de</strong>venir l’acteur visible <strong>de</strong> sapropre sécurité. Et pour arriver à diffusercette idée, en complément <strong>de</strong>s actionsauprès <strong>de</strong> la clientèle, l’implication <strong>de</strong>s personnels<strong>de</strong> nos entreprises est essentielle.C’est la raison pour laquelle, dans meséquipes, j’ai <strong>de</strong>mandé à tous les managers<strong>de</strong> se mobiliser sur le sujet. Et <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>cette mission un axe très important du travailquotidien. Sans jamais renoncer etsans relâcher la pression, au risque <strong>de</strong> voirimmédiatement la perception <strong>de</strong> la sécuritése dégra<strong>de</strong>r.Les entreprises <strong>de</strong> domaines skiables sonttrès attentives et ce d’autant plus quenous les informons en continu <strong>de</strong> toutesles conséquences en matière <strong>de</strong> responsabilité.12DSF n° 30


SÉCURITÉ kLa mission qui vous est confiée est donccomplexe. Êtes-vous confiant ?Le programme lancé par <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> est ambitieux et noussommes très transparents sur le fait quenous n’avons pas l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> travaillersur le comportement. Nous sommes toutefoisconfiants pour une raison : nous avonsune obligation <strong>de</strong> résultat car la sécuritéest à terme un critère très important pourle choix <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong> vacances.Je pense sincèrement qu’il faut que noussortions en partie <strong>de</strong> nos réflexes « techniques» pour répondre <strong>de</strong> manière plus« sociologique » à la question du sentimentd’insécurité et du comportement. Peut-êtrefaut-il, dans nos communications, remettreau goût du jour <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> respect et<strong>de</strong> solidarité qui sont d’ailleurs <strong>de</strong>s valeurspartagées par les montagnards.À commencer en interne dans nos entreprises.Je crois aux vertus du managementéthique car tout commence par là.Donner du sens aux choses, même à unepratique <strong>de</strong> loisirs, permet d’avancer sur leterrain <strong>de</strong> la sécurité, j’en suis convaincu.Les médias peuvent-ils jouer un rôledans la sensibilisation <strong>de</strong>s skieurs à êtreplus responsables sur les pistes ?Concernant la sécurité, les médias relayentdéjà les nombreuses actions mises en placepar les stations. Concernant l’acci<strong>de</strong>ntologiesur les pistes, il y a un gros effort <strong>de</strong>communication à faire <strong>de</strong> notre part pourfaire comprendre notre travail et le défi àrelever. Nous avons remarqué que les journalistesétaient plus réactifs sur les acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> remontées mécaniques que surles acci<strong>de</strong>nts sur les pistes. C’est un phénomènesociétal classique.Si nous sommes plus clairs dans nos messages,les médias pourraient être <strong>de</strong>s relaisefficaces pour transmettre <strong>de</strong>s messagesutiles aux skieurs.Réduire l’acci<strong>de</strong>ntologie et le sentiment d’insécurité,Un nouveau défi pour <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>Le mot du Prési<strong>de</strong>ntDe toutes les exigences <strong>de</strong>s opérateurs<strong>de</strong> domaines skiables la sécuritéest assurément celle qui est la plusimportante.Les opérateurs <strong>de</strong> remontées mécaniqueset <strong>de</strong> domaines skiables doiventfaire face à <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> sécurité dansle cadre <strong>de</strong> leurs missions d’exploitation<strong>de</strong>s remontées mécaniques et <strong>de</strong>spistes <strong>de</strong> ski alpin.Au cours <strong>de</strong> ces dix <strong>de</strong>rnières années, lenombre d’acci<strong>de</strong>nts ou le nombre <strong>de</strong>contentieux est toujours le même. Or,dans le même temps, la réglementationet les nouveaux dispositifs <strong>de</strong>sécurité n’ont cessé d’évoluer. C’est doncqu’il faut maintenant agir sur les comportementsen trouvant les bons leviers pourles influencer positivement.Le risque et l’esprit<strong>de</strong> responsabilitéNotre sécurité dépend avant tout <strong>de</strong>l’appréciation que nous avons du risque.L’esprit <strong>de</strong> responsabilité – autrement ditla conscience que nous avons <strong>de</strong>répondre, quoiqu’il arrive, <strong>de</strong> nos actes –peut influencer efficacement les comportements.Ce qui signifie sans doute que lasécurisation à outrance dans lequel nousnous enfermons peu à peu n’est pasforcément la meilleure option. Aucontraire : trop <strong>de</strong> sécurité peut nuireà la vigilance et engendrer <strong>de</strong>s comportementsà risque. Il faut plutôt travaillersur les comportements et sur lesnotions clés du risque et <strong>de</strong> responsabilité.Et dans le même temps améliorerle « porter à connaissance » enversles usagers et envers nos exploitantssur la notion <strong>de</strong> responsabilité etla réglementation. C’est tout l’enjeudu chantier engagé par <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> décidé en avril<strong>de</strong>rnier et piloté par Jean-Yves Salle(Deux Alpes/Serre Chevalier).Pierre LestasDSF n° 30 13


m <strong>DOSSIER</strong>REMONTÉESMÉCANIQUESSous l’égi<strong>de</strong> du Ministère <strong>de</strong>s Transports, le serviceTerchnique <strong>de</strong>s Remontées Mécaniques et<strong>de</strong>s Transports Guidés (STRMTG) surveillel’acci<strong>de</strong>ntologie <strong>de</strong>s transports par câble en <strong>France</strong>.UN MOYEN DE TRANSPORT SÛR ET FIABLE POUR DES CLIENTS RESPONSABLES« Si la <strong>de</strong>scente est un sport d’évolutionlibre, la montée en revanche relèvedu transport public. Son acci<strong>de</strong>ntologieest comparable, voire meilleure, que celle<strong>de</strong>s autres transports collectifs. »3,5NOMBRES D’ACCIDENTS GRAVES POUR 100 MILLIONS DE PASSAGES3,0On recense entre600 et 700 millions<strong>de</strong> passages surles remontéesmécaniques françaiseschaque année(plus grand parc<strong>de</strong> remontéesmécaniquesdu mon<strong>de</strong>).2,52,01,52003-20042004-20052005-20062006-20072007-20082008-20092009-20102010-2011sur 8 saisonsSource STRMTGRÉPARTITION DES CAUSES D’ACCIDENTSTiers : 5 %Le tiers est à l'origine <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nten interférant avec le système ou l'usagerSystème : 3 %Le système est à l'origine <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>ntUsager : 92 %L'usager est à l'origine <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt15Source STRMTG14DSF n° 3012Grâce à <strong>de</strong>s contrôles très rigoureux, les défaillances matérielles ne sont à l’origine que <strong>de</strong> 3%<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.963


SÉCURITÉ kRÉPARTITION DES ACCIDENTS GRAVES PAR TYPES D’APPAREIL POUR 100 MILLIONS DE PASSAGES15Source STRMTG1296302003-20042004-20052005-20062006-20072007-20082008-20092009-20102010-2011TK débrayablesur 8 saisons : 25TSFsur 8 saisons : 72TSDsur 8 saisons : 31MOYENNE DE 2004 À 2011 DES PASSAGES RECENSÉS SUR LES REMONTÉES MÉCANIQUESTélésiège fixe :173 millionsSource STRMTGTéléski à perche débrayable :179 millionsTélésiège débrayable :161 millionsAutres remontées mécaniques :160 millionsTotal : 679 millionsDSF n° 30 15


m <strong>DOSSIER</strong>PISTESSTABILITÉDE L’ACCIDENTOLOGIEDEPUIS 10 ANSÉtat <strong>de</strong>s lieux en chiffresEn 2011-2012,le nombre d’interventions<strong>de</strong> secours est en baissesensible en raison <strong>de</strong> bonnesconditions d’enneigementenregistrées sur une gran<strong>de</strong>partie <strong>de</strong>s domaines skiablesen <strong>France</strong>.16 00014 00012 00010 0008 0006 0004 0002 00001996-1997NOMBRE DE PASSAGES RM POUR UNE INTERVENTION DE SECOURSNombre <strong>de</strong> passages RM pour une intervention <strong>de</strong> secours1998-19992000-20012002-20032004-20052006-20072008-20092010-2011Source DSF/SNOSM.16DSF n° 30


SÉCURITÉ kSous l’égi<strong>de</strong> du Ministère <strong>de</strong> l’Intérieuret du Ministère <strong>de</strong>s Sports, le Système d’Observation<strong>de</strong> la Sécurité en Montagne (SNOSM) surveillel’acci<strong>de</strong>ntologie <strong>de</strong> la glisse sur pistes et hors pistes.« À la <strong>de</strong>scente, le pratiquant doit maîtriser sa vitesseet sa trajectoire. L’acci<strong>de</strong>ntologie sur les domainesskiables n’est pas différente <strong>de</strong>s autres sportsd’évolution libre. »« Les collisions sur pistes représentent une petitepart <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>ntologie totale.La plupart du temps, le pratiquant chute seul. »BILAN 2010/2011 (HORS AVALANCHES ET RECHERCHES)SUR PISTES Blessés Décédés traumatiques In<strong>de</strong>mnes Interventions %COLLISIONS 3 401 5 24 3 449 6.7HORS COLLISIONS 47 146 2 528 47 658 93.3HORS PISTE 691 6 171 784Source SNOSMDSF n° 30 17


m <strong>DOSSIER</strong>LES STATIONS JOUENTLA CARTE DE LA SÉCURITÉDEPUIS MAINTENANT DE NOMBREUSES ANNÉES,LES STATIONS SE PENCHENT SUR LA PRÉVENTION DES ACCIDENTSET LE SENTIMENT D’INSÉCURITÉ SUR LES PISTES.C’EST L’OCCASION DE REVENIR SUR QUELQUES-UNESDE CES NOMBREUSES INITIATIVES EN STATION.stratégiques (croisements, pieds <strong>de</strong> mur,zones <strong>de</strong> vitesse…) et aux heures <strong>de</strong> pointe(retours station en fin <strong>de</strong> journée parexemple). Étant composée <strong>de</strong> plusieurs pisteurs,ces patrouilles sont plus visiblesqu’un pisteur isolé. Elles se voient également<strong>de</strong> loin grâce à <strong>de</strong>s bannières « prévention», disposées en chicane sur les pistes.Leur rôle est <strong>de</strong> faire ralentir et d’êtrevisibles par les pratiquants <strong>de</strong>s sports <strong>de</strong>glisse, dans ces endroits qui peuvent êtregénérateurs <strong>de</strong> stress, afin que ceux-ci sesentent rassurés par la présence et la surveillance<strong>de</strong> pisteurs. Les pisteurs ne sontpas <strong>de</strong>s gendarmes. Mais ils sont légitimesauprès <strong>de</strong> nos clients pour conseiller, alerterles skieurs dangereux sur les risques qu’ilsprennent et qu’ils font prendre aux autres.Tout doit se passer dans l’échange et le dialogue.L’idée est aussi <strong>de</strong> créer un moment<strong>de</strong> contact. »LES ARCS MISENT SURUNE PRÉSENCE HUMAINELÉGITIME ET CRÉDIBLEStation internationale recevant <strong>de</strong>s visiteurs<strong>de</strong> toutes les cultures et <strong>de</strong> tous lesniveaux, la station <strong>de</strong> Tarentaise joue lacarte <strong>de</strong> la sécurité en misant sur la légitimité<strong>de</strong>s pisteurs-secouristes pour fairepasser les messages auprès <strong>de</strong>s clients.Pour Cédric Perretier, Directeur du ServicePistes et Sécurité d’ADS aux Arcs, « même sile nombre d’acci<strong>de</strong>nts sur les pistes restestable malgré une forte augmentation <strong>de</strong> lafréquentation cette année, il est impératif<strong>de</strong> rassurer les clients sur notre capacité àencadrer les comportements qui peuventreprésenter un danger ou provoquer un ressenti<strong>de</strong> danger sur les pistes. C’est aussinotre réponse aux résultats <strong>de</strong>s enquêtesclientèle qui font régulièrement écho au sentimentd’insécurité ressenti sur les pistes. »Car malgré la création il y a plusieursannées <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> « ski tranquille » surchaque secteur, spécialement aménagéeset délimitées pour mettre le débutant enconfiance, les 500 hectares du domaine envoient passer <strong>de</strong> toutes les couleurs !«Pour répondre à cette inquiétu<strong>de</strong>, Les Arcsont mis en place <strong>de</strong>s « patrouilles <strong>de</strong> prévention» composées <strong>de</strong> plusieurs pisteurssecouristes qui, spécifiquement dans unrôle <strong>de</strong> prévention, d’information et <strong>de</strong>conseils, vont se positionner à <strong>de</strong>s endroitsIl suffit d’ailleurs d’aller tester sa vitesse surle « Speed test », un espace dédié à cet exerciceà proximité du départ du télésiège <strong>de</strong>sPlagnettes, pour comprendre que le chocou la collision peuvent avoir <strong>de</strong>s conséquencesimportantes à gran<strong>de</strong> vitesse. Lescellules chrono permettent d’afficher lavitesse à l’arrivée. Et d’écouter les professionnelsexpliquer qu’à 80 kilomètres/heure, un choc contre un obstacle ou unepersonne, c’est l’équivalent d’un acci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la route, ça remet les idées en place !Cédric Perretier en est convaincu, le sentimentd’insécurité vient <strong>de</strong> là. De la propreperception du skieur <strong>de</strong> sa pratique et <strong>de</strong>ses capacités. « Les skieurs sont plutôtmoins sportifs aujourd’hui et le matériel18DSF n° 30


SÉCURITÉ kpermet d’aller vite sans avoir <strong>de</strong> basestechniques très gran<strong>de</strong>s et sans véritablecontrôle <strong>de</strong> ses trajectoires. Nous sommespassées en 2 décennies d’une culturesportive et montagnar<strong>de</strong> du ski à uneculture plus urbaine, technologique et sanslimites. Les clients arrivent <strong>de</strong> toute l’Europeen quelques heures. Les appareils <strong>de</strong>remontées mécaniques les montent à 3 000mètres et c’est parti pour les joies <strong>de</strong> laglisse sans contrainte. » Dans cette consommationultrarapi<strong>de</strong>, le respect, l’attentionaux autres et la prise en compte <strong>de</strong> l’aptitu<strong>de</strong>physique et technique n’ont pas toujoursdroit <strong>de</strong> cité.Les domaines skiables ont mis en œuvre<strong>de</strong>s actions très importantes sur le profilage,la circulation, les croisements <strong>de</strong>spistes. Filets, matelas et panneaux ontfleuri en <strong>France</strong> plus qu’ailleurs. De nombreusescampagnes <strong>de</strong> signalisation, y comprisau niveau national, ont été menéestous azimuts (cf. page 30).« Un domaine skiable est avant tout unespace naturel, qui, bien qu’aménagé etsécurisé au niveau <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> ski, n’estpas aseptisé comme peut l’être un parcd’attraction. L’usager <strong>de</strong>s pistes a un rôleprimordial, au niveau <strong>de</strong> sa sécurité et <strong>de</strong>celle <strong>de</strong>s autres : c’est bien à lui d’adapterson comportement aux conditions et <strong>de</strong>respecter la signalétique et les messages <strong>de</strong>prévention mis en place par les services <strong>de</strong>pistes. C’est une question <strong>de</strong> bon sens. »Aux Arcs comme dans <strong>de</strong> nombreusesautres stations, le travail <strong>de</strong> préventionpasse donc par l’information. Il faut sanscesse trouver <strong>de</strong> nouvelles idées et <strong>de</strong>nouveaux moyens pour alerter tout enmaintenant la confiance et l’envie. Sanstrop en faire car à trop sécuriser, on obtientl’effet inverse et les skieurs sont moins vigilants.« Depuis <strong>de</strong>ux ans, nous essayonsd’épurer nos messages, d’en faire moinsmais mieux ciblés. »Aux Arcs, les pisteurs-secouristes sontinvestis <strong>de</strong> cette mission avec toute la légitimitéque leur confère leur connaissancedu milieu et <strong>de</strong> la pratique. « Sur les pistes,tout passe par eux car les skieurs les reconnaissentcomme <strong>de</strong>s experts crédibles. »Tous les matins, ils interviennent sur RadioArcs, parlent <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong> préparation,<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> neige et <strong>de</strong> météo, <strong>de</strong> lanécessité <strong>de</strong> lever le pied avec l’arrivée <strong>de</strong> lafatigue <strong>de</strong> milieu <strong>de</strong> semaine…« Depuis <strong>de</strong>ux ans, nous distribuons un flyer<strong>de</strong>ssiné par un <strong>de</strong> nos pisteurs. Cette année,nous allons plus loin avec une collection <strong>de</strong>cartes postales reprenant les grands messagessécurité. Et nous invitons les clients àaller au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s pisteurs puisque ce sonteux qui les distribueront au moment <strong>de</strong>séchanges. »Face au progrès technique, aux innovationstechnologiques, on voit bien que la perception<strong>de</strong> la sécurité reste un sentimenthumain. La réponse choisie par Les Arcsqui passe par le dialogue et la présencephysique <strong>de</strong> professionnels qui rassurent etqui transmettent <strong>de</strong>s valeurs anciennes estsans doute une <strong>de</strong>s meilleures pistes quisoit !SAINT-FRANÇOISLONGCHAMPSOLIDAIRES EN CASDE RISQUE D’AVALANCHEÀ Saint-François Longchamp, à l’initiativedu service <strong>de</strong>s pistes, les pisteurs-secouristesenfilent une chasuble <strong>de</strong> couleur fluosur laquelle sont portés <strong>de</strong>s messages<strong>de</strong> sécurité pour marquer le risque d’avalancheà partir <strong>de</strong> l’indice 4 sur 5.Cette initiative spontanée <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s personnels a un fort impactsur le client : il réfléchit à <strong>de</strong>ux fois avant<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong>s pistes ces jours-là.LES SAISIESRETOUR D’EXPERIENCEET AMÉLIORATIONTrès couramment, dans les systèmesd’assurance qualité <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong>domaines skiables généralement certifiéesISO 9001, on trouve <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> retourd’expérience <strong>de</strong> type « analyse <strong>de</strong>s pointsnoirs ». Ainsi, aux Saisies, les acci<strong>de</strong>nts fontl’objet d’une saisie particulière sur unemain courante par la régulatrice (suivi <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts par date, lieu, piste). Ces donnéessont analysées pour ensuite mettre enœuvre <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> balisage ou d’aménagementpar le service <strong>de</strong>s pistes.DSF n° 30 19


m <strong>DOSSIER</strong>PYRÉNÉESDE GLISSE PAS PERSO,« LA COMM QUI DÉCHIRE »À LA RELATION DIRECTECLIENT/PISTEURNous vous avions parlé <strong>de</strong> cette communicationdécalée et originale <strong>de</strong>stinée à faireémerger <strong>de</strong>s comportements citoyens surles domaines skiables (à la fois pistes etremontées mécaniques) dans le n°21 <strong>de</strong><strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>.Cette initiative, <strong>de</strong>stinée aux ados, avaitété mise en place dans les Alpes du Sudavec succès. Mais c’était dans les Pyrénéesqu’était né le concept en 1997.Aujourd’hui, les « saute pas sur ta grandmère,ça pourrait être la tienne ! » ou« Porte ton casque, il y a d’autres façons <strong>de</strong>se fendre la gueule ! » ont laissé progressivementla place à d’autres formes <strong>de</strong> communicationtant dans les Pyrénées quedans les Alpes du Sud.Christine Massoure, Directrice générale <strong>de</strong>N’Py en convient « il n’y a pas une solutionmiracle pour réduire l’incivilité et faireprendre conscience aux trouble-fête qu’ilsdoivent adapter leur comportement. »C’est dans la multiplication <strong>de</strong>s idées, dansl’adaptation aux changements culturels etdans l’implication <strong>de</strong>s professionnels surle terrain que se jouent les changements.Aujourd’hui, les stations NP’y ont intégrédans les programmes d’animations sur lespistes, <strong>de</strong>s temps dédiés au client. Les rencontresavec les pisteurs autour d’un cafépermettent <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s messagessimples sur le port du casque et <strong>de</strong>slunettes, l’adaptation <strong>de</strong>s tenues pour lesenfants ou le contrôle <strong>de</strong> la vitesse. « Cettesensibilisation permanente doit impérativementêtre initiée par les responsables.Le rôle <strong>de</strong> l’encadrement et sa présence surle terrain sont essentiels à la réussite <strong>de</strong>ces actions. »Elles viennent s’ajouter à d’autres dispositifsincitatifs comme par exemple le lienentre la gratuité du transport pour lesenfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans et le port ducasque. Ou les tests <strong>de</strong> vitesse sur le terrainpermettant <strong>de</strong> mesurer les risques encas <strong>de</strong> chute ou <strong>de</strong> collision.Ce n’est donc pas un hasard aujourd’huisi les principaux partenaires <strong>de</strong> NP’y enmatière <strong>de</strong> sensibilisation à la sécuritésont <strong>de</strong>s compagnies d’assurance et <strong>de</strong>smutuelles <strong>de</strong> santé !REMONTÉES MÉCANIQUESET SÉCURITÉ : UN TRAVAILDE SENSIBILISATIONPERMANENTAvec la même détermination que la sensibilisationà la pru<strong>de</strong>nce sur les pistes, lesdomaines skiables diffusent en permanenceaux usagers toutes les règles <strong>de</strong> bonneconduite sur les remontées mécaniques. Sur<strong>de</strong> nombreux domaines skiables, les campagnes<strong>de</strong> sécurité ont un volet « remontéesmécaniques ». À l’exemple <strong>de</strong> l’Alpe d’Huezqui intègre ces conseils sur les plans <strong>de</strong>spistes ou du partenariat avec les moniteurs<strong>de</strong> ski qui doit être poursuivi (cf. <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> n° 26 – Février 2011) .20DSF n° 30


SÉCURITÉ kQUELQUES INITIATIVES NATIONALESCAMPAGNE NATIONALEDE PRÉVENTION« FAITES ATTENTION AUX SKIEURS EN AVAL »« MAITRISEZ VOTRE VITESSE »La campagne nationale qui existe <strong>de</strong>puis6 saisons sous l’égi<strong>de</strong> du Ministère <strong>de</strong>sSports fédère tous les acteurs et renforceles nombreuses actions mises en placesur les domaines skiables pour prévenirles acci<strong>de</strong>nts. Les messages « Faitesattention aux skieurs en aval » et « maîtrisezvotre vitesse » sont diffusés sur lespylônes <strong>de</strong> remontées mécaniques, lespratiquants étant plus réceptifs durantla phase <strong>de</strong> transport.143 stations ont affiché un total<strong>de</strong> 1932 panneaux <strong>de</strong>puis 6 saisons.« CONTRÔLE »ET « RESPECT »Ces <strong>de</strong>ux recommandations <strong>de</strong> bon comportementont été mises en avant surles domaines skiables par la FédérationNationale <strong>de</strong> la Sécurité et <strong>de</strong>s Secourssur les <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong>, avec enoutre le concours du Syndicat National<strong>de</strong>s Moniteurs <strong>de</strong> Ski Français et <strong>de</strong> laFédération <strong>de</strong>s Entreprises du Sport. Desban<strong>de</strong>roles qui rappellent ces recommandationsont été reparties sur l’ensemble<strong>de</strong>s domaines skiables à <strong>de</strong>s points stratégiques.ESPRIT MONTAGNE :APPRENDRE, CONNAÎTREET MAITRISER1 840 JEUNES INVITÉS À DES PROGRAMMESDE PRÉVENTION DURANT L’HIVER 2011/2012Pour la neuvième année consécutive,en partenariat avec les opérateurs <strong>de</strong>remontées mécaniques et <strong>de</strong> domainesskiables, l’association Esprit Montagneconduit <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisationengagées au profit <strong>de</strong>s collégiens. En2011/2012, cette association a reçu lesoutien <strong>de</strong> la Fédération Nationale <strong>de</strong> laSécurité et <strong>de</strong>s Secours sur les <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> pour déployer ses actions dans40 stations et avec plus <strong>de</strong> 100 collèges enzone <strong>de</strong> piémont (Alpes, Pyrénées).En savoir plus :<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>pour le magazine n°29 etwww.domaines-skiables.frRubrique SécuritéAu programme une formation avec <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> la montagne, concernantles risques du hors piste, la connaissance<strong>de</strong> la neige et <strong>de</strong>s avalanches, maisaussi le bon comportement à adoptersur les pistes et sur les remontées mécaniques.Cible prioritaire : les jeunes <strong>de</strong>sclasses <strong>de</strong> 6 e , 5 e et 4 e considérés commeplus attentifs et réceptifs à ce type d’information.Retrouver le programme completd’esprit montagne sur :www.esprit-montagne.comVILLAGES PRÉVENTIONLa Direction <strong>de</strong>s Sports au sein duMinistère <strong>de</strong>s Sports organise <strong>de</strong>sVillages Prévention durant les pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> vacances en synergie avec la FédérationNationale <strong>de</strong> la Sécurité et <strong>de</strong>s Secourssur les <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> : un point <strong>de</strong>rencontre au cœur <strong>de</strong> la station où sontorganisés <strong>de</strong>s ateliers thématiquesconcernant la prévention et la sécuritésur les pistes et dans les remontées mécaniques.C.O.D.E :UN OUTIL DE PROMOTIONAU SERVICE DE LA SÉCURITÉDestiné à promouvoir les comportementsresponsables auprès <strong>de</strong>s skieurs et lesinformer <strong>de</strong>s actions les plus marquantes,le C.O.D.E <strong>de</strong> la montagne est édité chaqueannée grâce à <strong>de</strong>s partenariats divers.<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> en fait partie aux côtésentre autres <strong>de</strong> la FFS, l’UCPA, l’ANENA,Altiservice, l’ONF, The Quicksilver & RoxyInitiative et l’Association Du Flocon à laVague.DSF n° 30 21


m <strong>DOSSIER</strong>SÉCURITÉ : CONNAÎTRE POUR AGIRNOUS AVONS VU QUE LES QUESTIONS DE SÉCURITÉSONT LES PLUS DIFFICILES À TRAITER.ELLES REQUIÈRENT UNE APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE, PRENANTEN COMPTE LES ASPECTS CULTURELS, JURIDIQUES ET TECHNIQUES.POUR ÉVITER LE PIÈGE DES IDÉES PRÉCONÇUES,DOMAINES SKIABLES DE FRANCE ENTEND PRENDRE LE TEMPSD’ÉTABLIR UN DIAGNOSTIC PARTAGÉ AVEC SES PARTENAIRES.CONNAÎTREL’ACCIDENTOLOGIEAucune politique efficace <strong>de</strong> préventionne peut se conduire sans un état <strong>de</strong>s lieuxprécis <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>ntologie. Des statistiquesdétaillées existent (cf. infra) quipositionnent la <strong>France</strong> dans une situationcomparable à celle <strong>de</strong>s pays alpinsvoisins, ou meilleure.Pour aller plus loin, <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong><strong>France</strong> a sollicité les organismes chargés<strong>de</strong> l’observation <strong>de</strong> la sécurité pouraffiner les recensements : l’ENSA pour lasécurité <strong>de</strong>s pistes et le STRMTG pour lasécurité <strong>de</strong>s remontées mécaniques.Une connaissance encore plus poussée<strong>de</strong>s phénomènes permettra <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>rles actions futures en évitant les idéespréconçues, et les « fausses bonnesidées ».COMPRENDRELES MÉCANISMESDE PERCEPTION DU RISQUESi les enquêtes client ne montrent pasd’inquiétu<strong>de</strong> marquée pendant la phase<strong>de</strong> transport en remontées mécaniques,elles révèlent en revanche <strong>de</strong>s margesd’amélioration sur les pistes.22DSF n° 30


SÉCURITÉ kLa perception par le client <strong>de</strong> sa sécuritéest, par essence, subjective. Elle n’est pastoujours liée à une insécurité réelle.Étudier ce phénomène requiert d’amplifierle volet qui lui est consacré dans lesenquêtes clients menées par lesdomaines skiables : c’est le conseil quenous donnons à nos adhérents.Souvent, la sensation <strong>de</strong> risque est une<strong>de</strong>s composantes du plaisir pour le jeuneadulte. C’est avec l’âge, et tout particulièrementchez les femmes, que la perceptiondu risque <strong>de</strong>vient négative. Elle peutalors contribuer à l’abandon <strong>de</strong> la pratique.Les actions <strong>de</strong> prévention doivent s’appuyersur une connaissance fine <strong>de</strong> cesmécanismes pour être efficaces sur lespopulations à risque, et sécuriser lesautres populations.Les espaces débutants et la présencevisible <strong>de</strong> personnels du domaine skiablecontribuent à améliorer la perception <strong>de</strong>la sécurité par le client.Pour développer une culture <strong>de</strong> sécuritéet <strong>de</strong> contact avec le client dans toutel’entreprise, il faut charger les personnelsdéjà en place <strong>de</strong> cette tâche. C’est notammentle rôle <strong>de</strong>s pisteurs secouristes.AVOIR UNE VISIONGLOBALE DE SES MISSIONSIl s’agit aussi <strong>de</strong> montrer l’exemple. De cepoint <strong>de</strong> vue, une réflexion peut s’ouvrir surle port du casque chez les professionnels.Les professionnels <strong>de</strong> terrain ont un rôleà jouer à plusieurs niveaux. En premierlieu, leur connaissance <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong>sécurité est primordiale. Cela conduit àvérifier que leur formation initiale, leursexamens et brevets, leur formation continue,donnent les clés pour appréhen<strong>de</strong>rle sujet dans les dimensions juridiques,culturelles et comportementales, et pasuniquement dans la dimension technique.On pourrait par exemple proposer unenseignement sur la manière d’abor<strong>de</strong>run skieur au comportement dangereux.Lui faire comprendre la nécessité <strong>de</strong>changer sa pratique est un savoir-fairedifficile à acquérir, d’autant plus que lepisteur-secouriste n’a, à sa disposition,aucun pouvoir <strong>de</strong> sanction (amen<strong>de</strong>,retrait du forfait, etc.).RENFORCERLE RETOUR D’EXPÉRIENCELa culture du retour d’expérience doit percolerà tous les niveaux <strong>de</strong> l’entreprise,pour placer les équipes dans une dynamiqued’amélioration continue <strong>de</strong> la sécurité.C’est aussi un partage d’expérienceset <strong>de</strong> bonnes pratiques à l’échelle <strong>de</strong> laprofession qui peut mieux être structuré.Par ailleurs, les données sur l’acci<strong>de</strong>ntologie,disponibles auprès <strong>de</strong>s assureurs,pourraient être mieux utilisées.<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> ouvre ici unchantier important, dont le déploiements’étalera dans le temps. Son managementsera à la fois transversal entre les commissionset partenarial avec l’ensemble<strong>de</strong>s professionnels, élus, administrationset magistrats.Dernière minuteLe Préfet <strong>de</strong> Haute Savoie a installéle 3 juillet 2012 un pôle <strong>de</strong>compétences <strong>de</strong> prévention enmontagne.Il s’agit d’une nouvelle instancedépartementale qui a pourobjectif <strong>de</strong> réunir tous lesacteurs institutionnels, privés,associatifs, professionnels etvolontaires pour faire <strong>de</strong> la préventionen montagne une prioritépartagée.Trois groupes <strong>de</strong> travail serontcréés : acci<strong>de</strong>ntologie, actions<strong>de</strong> prévention et actions <strong>de</strong>sécurité.DSF n° 30 23


m PISTES & ENVIRONNEMENTALPAGESET DOMAINES SKIABLES :UN PARTAGE RAISONNÉLE 20 AVRIL DERNIER S’EST TENU, À LA CLUSAZ EN HAUTE-SAVOIE, LE CONGRÈSDE L’ECONOMIE ALPESTRE DE HAUTE-SAVOIE SOUS LA PRÉSIDENCEDE JEAN-PAUL AMOUDRY, SÉNATEUR ET CONSEILLER GÉNÉRAL DU CANTON DETHÔNES. IL RÉUNISSAIT PRÈS DE 200 PERSONNES ISSUES DES COLLECTIVITÉS DEMONTAGNE, DES ASSOCIATIONS FONCIÈRES PASTORALES ET DES EXPLOITANTSAGRICOLES À L’OCCASION DU 40 E ANNIVERSAIRE DE LA LOI PASTORALE DE 1972.Cette réunion a donnél’occasion à <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>d’intervenir au cours d’unetable ron<strong>de</strong> intitulée « Alpage,un espace naturel sensibleaux multiples usages. »Pierre Lestas, Prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong><strong>France</strong>, Directeur <strong>de</strong> la SATELCà La Clusaz et Michel Girard,Directeur commercial à Châtelse sont largement appuyés surles exemples <strong>de</strong> leurs stationsrespectives pour engager undialogue constructif.Pierre Lestas a rappelé les liens anciensunissant l’agriculture et les domainesskiables qui, aujourd’hui encore, sontessentiels au dynamisme économique <strong>de</strong>sterritoires concernés. « Les agriculteurs,à travers leurs mandats d’élus ou leurprofession, sont fortement impliqués dansles dossiers qui concernent l’aménagement<strong>de</strong>s stations. Nous sommes toujours attentifsà impliquer le mon<strong>de</strong> agricole dans nosprojets. »Antoine Rouillon, Directeur <strong>de</strong> la SEA, atenu à saluer l’importance <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong>coopération.« Il est nécessaire d’aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s liens<strong>de</strong> proximité. Nous <strong>de</strong>vons partager noscultures propres. Les volontés sont là, lesacteurs se connaissent, se rencontrentcomme lors <strong>de</strong> ce Congrès. Reste l’enjeudans les années à venir <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> vraispartenariats, soli<strong>de</strong>s et durables.À l’exemple <strong>de</strong> ce qui se fait <strong>de</strong> plus en plussur les travaux d’aménagement ou le partage<strong>de</strong> la ressource en eau, même si lesréponses techniques peuvent encore évolueret s’améliorer. »AMÉNAGEMENT :DE NOUVELLES PISTESLes travaux <strong>de</strong> végétalisation <strong>de</strong>s pistesfont aujourd’hui <strong>de</strong> plus en plus appel à<strong>de</strong>s techniques permettant <strong>de</strong> garantir laqualité du fourrage. À l’image <strong>de</strong> ce qui sefait dans les Pyrénées.Depuis 2000, le Conservatoire botanique<strong>de</strong>s Pyrénées a lancé un programme uniqueen son genre. Objectif : améliorer les pratiques<strong>de</strong> végétalisation en altitu<strong>de</strong> entenant compte <strong>de</strong> la spécificité floristiquelocale et qui garantisse la protection dumilieu naturel.24DSF n° 30


m PLAN SKI JEUNESSAISON 7 EN SAVOIETRANSMETTRE LES VALEURSDE LA MONTAGNEAUX PLUS JEUNESDEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, LES DÉPARTEMENTS DE MONTAGNE METTENTEN PLACE DES ACTIONS DESTINÉES À DÉVELOPPER LA PRATIQUE DU SKI CHEZLES PLUS JEUNES. DOMAINES SKIABLES DE FRANCE S’EST ENGAGÉ À RELAYERCES INITIATIVES MENÉES EN COOPÉRATION AVEC LES PROFESSIONNELS.COMME PLUSIEURS DÉPARTEMENTS DES MASSIFS DE MONTAGNE,LE CONSEIL GÉNÉRAL DE SAVOIE PROPOSE DES DISPOSITIFS PERMETTANTAUX COLLÉGIENS SAVOYARDS DE DÉCOUVRIR LEUR TERRITOIRE.En complément <strong>de</strong> la dotationd’éducation physiqueet sportive (EPS) <strong>de</strong>s collèges,c’est à travers <strong>de</strong>s activitéssportives, <strong>de</strong> loisirs etévénementielles, liéesà l’i<strong>de</strong>ntité et à la naturedu département, ques’organisent ces dispositifs.4 PLANS ONT AINSI ÉTÉ MIS EN PLACE ETSONT DÉSORMAIS OPÉRATIONNELS :2 s’inscrivent dans les cycles EPS sur letemps scolaire : c’est le Plan ski jeunes quiconcerne :m le ski alpin qui entre dans sa 7 e saison,m le ski nordique dont c’est la 2 e édition2 hors EPS favorisent l’intégration et ladécouverte du milieu naturel hors tempsscolaire :26DSF n° 30m le plan montagne poursuit le doubleobjectif <strong>de</strong> proposer une éducation àl’environnement par la pratique d’activités<strong>de</strong> plein air encadrées sur 2 journéeset une nuitée en refuge, et <strong>de</strong> favoriserl’intégration <strong>de</strong>s collégiens entrant enclasse <strong>de</strong> 6 e : 3 e édition en 2012.m le plan nautique permet la découverte<strong>de</strong>s activités d’aviron, <strong>de</strong> canoëkayaket <strong>de</strong> voile mais aussi laconnaissance du milieu naturel (lacs etrivières) : 1 re édition en 2012.


m PARTENARIATSEconomiser l’énergie : une volontépartagée par <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong><strong>de</strong> <strong>France</strong> et EDF<strong>Domaines</strong> skiables <strong>de</strong> <strong>France</strong> et EDF Collectivités, poursuivent leur partenariat dans ledomaine énergétique, amorcé en 2010. Une charte <strong>de</strong>s bonnes pratiques en matière <strong>de</strong>consommation énergétique, rédigée en dix points, a été officiellement lancée au SAM enavril. Son objectif : permettre aux opérateurs <strong>de</strong> mieux maîtriser leur consommation électriqueet les coûts associés. Dans son discours, Pierre Lestas a insisté sur l’importance<strong>de</strong> maîtriser ce poste <strong>de</strong> dépense pour les entreprises <strong>de</strong> notre secteur : « Nos activitéspeuvent légitimement être qualifiées d’électro-intensives (500GW/an) au point quel’énergie électrique est aujourd’hui notre <strong>de</strong>uxième poste <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong> fonctionnement,après les salaires.Et puis, ayons bien à l’esprit que la raréfaction <strong>de</strong>s ressources énergétiques est en marche.Et que nous <strong>de</strong>vons donc contribuer à l’effort commun <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l’énergie, parcequ’aussi la maîtrise <strong>de</strong> ces coûts recèle <strong>de</strong>s potentiels d’économie importants. »Quatre stations, l’Alpe d’Huez, Font Romeu, Les Arcs et Les Sept-Laux ont d’ores et déjà reçule certificat stipulant qu’elles remplissent les conditions d’engagement <strong>de</strong> la démarche.Pierre Lestas en a profité pour rappeler la victoire remportée dans le débat sur la réformedu marché <strong>de</strong> l’électricité en 2011. « Il nous paraissait naturel qu’un territoire comme lamontagne, qui apporte à la <strong>France</strong> plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> son potentiel hydroélectrique,bénéficie en retour du mix énergétique français qui présente le double avantage d’êtrecompétitif et peu producteur <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre. Aujourd’hui, je me réjouis que nosconsommations saisonnières ne seront pas les « laissés-pour-compte » <strong>de</strong> la nouvelleorganisation du marché <strong>de</strong> l’électricité. »En s’engageant dans la voie <strong>de</strong> la maîtrise <strong>de</strong> l’énergie, les exploitants <strong>de</strong> domaines skiablesprolongent leurs engagements environnementaux, à l’image <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> certificationISO 14001 engagées par nombre d’entre elles : 83 entreprises sont certifiées à ce jourou en cours <strong>de</strong> certification.Les adhérents <strong>de</strong> la section Pyrénées rassemblésau Pic du Midi pour la signature <strong>de</strong> la conventionavec le Crédit Agricole.Sécurisation<strong>de</strong>s parcoursprofessionnelsEn mars <strong>de</strong>rnier,les entreprises <strong>de</strong> domainesskiables <strong>de</strong>s Pyrénées etle Crédit AgricolePyrénées-Gascognesignaient une conventionau Pic du Midi.À l’occasion <strong>de</strong> la course « le Derby du Pic duMidi », la section Pyrénées <strong>de</strong> <strong>Domaines</strong><strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> s’était réunie poursceller un partenariat visant à favoriserl’accès au crédit <strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong> la branche.Pierre Lestas prononceson allocution lorsdu lancement <strong>de</strong> la charte.L’équipe EDFet <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong><strong>de</strong> <strong>France</strong> réunis autourd’un lauréat.Alain Mathieu, responsable énergie à l’Alpe d’Huez,reçoit le certificat au nom <strong>de</strong> la SATA <strong>de</strong>s mains<strong>de</strong> Pierre Lestas.Cette convention a pour but d’accompagnerles salariés dans leurs besoins bancaires(banque au quotidien, crédits,épargne ou assurance). Ils vont désormaisbénéficier <strong>de</strong> produits bancaires sans quele caractère saisonnier <strong>de</strong> leur activité neconstitue un frein rédhibitoire : une offre <strong>de</strong>bienvenue pour un projet professionnel oupersonnel, <strong>de</strong>s crédits à la consommationplus favorables ainsi que <strong>de</strong>s crédits immobiliersà compter <strong>de</strong> la troisième saisoneffectuée. Cette « politique montagne » viseà favoriser le développement économique<strong>de</strong>s vallées et à fixer une « populationjeune » sur le territoire. Elle est rendue possiblepar la convention collective <strong>de</strong>sremontées mécaniques et domainesskiables qui sécurise déjà les parcours professionnelsavec la reconduction automatique<strong>de</strong>s contrats saisonniers et la priorité<strong>de</strong> réembauchage.28DSF n° 30


Montagne Lea<strong>de</strong>rs et <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong><strong>de</strong> <strong>France</strong> renforcent leur partenariatEn signant une nouvelle convention <strong>de</strong> partenariat pour trois ans sur le SAM 2012,Montagne Expansion et <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> se sont engagés plus particulièrementà renforcer leur coopération en matière d’échanges <strong>de</strong> données et <strong>de</strong> publication<strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> bord économiques à l’image <strong>de</strong>s enquêtes relatives à la réalisation duTOP 100 et <strong>de</strong> l’enquête Investissements. Parailleurs, une offre d’abonnement « spécialeadhérents DSF » sera mise en place pour lespublications <strong>de</strong> Montagne Expansion, et lebimensuel La Lettre Économique <strong>de</strong>Montagne Expansion. Les hispanophones nesont pas oubliés avec le semestriel An<strong>de</strong>sLí<strong>de</strong>res proposé dans le partenariat. Enfévrier 2012, la société Montagne Expansiona créé un magazine en mandarin à <strong>de</strong>stinationdu marché chinois. Enfin, <strong>de</strong>puis 1999, lasociété Montagne Expansion est partenaireet référent francophone <strong>de</strong> l’OITAF.Montagne Lea<strong>de</strong>rs n 0 231 est sorti !carnetDébut juin disparaissait une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>sfigures <strong>de</strong> la montagne.Emmanuel Schmutz était un<strong>de</strong>s hommes les plus respectés <strong>de</strong> saprofession. Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> haute-montagne,pisteur-secouriste, professeur etcoordonnateur <strong>de</strong>s formations gui<strong>de</strong>et pisteur-secouriste à l’ENSA, pilotedu Système National <strong>de</strong> la Sécurité enMontagne (SNOSM) et Chargé du dossierDéveloppement Durable au sein <strong>de</strong> l’ENSA(ENSM). Toute la famille <strong>de</strong> la montagneétait réunie à Servoz, le 13 juin <strong>de</strong>rnier,pour lui rendre un <strong>de</strong>rnier et émouvanthommage dont Bruno Bethune directeurgénéral <strong>de</strong> l’ENSM et Gilles Bouchet,Directeur <strong>de</strong> l’Ensa.Bruno Bethune a souligné les qualitéshumaines <strong>de</strong> l’homme et l’efficacité<strong>de</strong> son engagement rappelant que 10 joursauparavant, l’ENSA avait signé le contratterritorial <strong>de</strong> développement durable,« fruit du travail initié par Manu ».Passionné <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> littérature,il avait publié en 1981, aux côtés <strong>de</strong> MarcTestut et <strong>de</strong> Gaston Rebuffat un superbelivre intitulé « La Montagne écorchée ».<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> présenteà sa famille et à ses amis ses plus sincèrescondoléances.Transport par câbleen milieu urbainL’ouvrage sur les transports par câble aériens en milieu urbain, sous lacoordination du STRMTG et du CERTU est disponible. Vous pouvez le téléchargersur les sites <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux services, en utilisant les liens suivants :Sur le site du Certu, dans la rubrique catalogueSur le site du STRMTG, dans la rubrique actualitésDSF n° 30 29


m AUTOUR DE NOUSUne délocalisation bien vécueLe Comité Directeurau Brévent.De gauche à droite :Jean-Yves Remy,Louis Cometto,Jean-François Gibert,Gilles Ducroz (gui<strong>de</strong> CMB),Philippe <strong>de</strong> Rosa,Jean-Pierre Vichier-Guerre,Bernard Ducati,Laurent Reynaud,Alain Barbier,Jean-François Blas,Mathieu Dechavanne,Pierre Lestas, Robert Tardieu,Serge Riveill, Charlotte Trolezet Pierre-Yves Manfredi.Début mai, le Comité Directeur <strong>de</strong> <strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> s’est retrouvé dans leMassif du Mont Blanc pour sa réunion <strong>de</strong> printemps. Au programme les échanges essentielssur les dossiers et sur les enjeux <strong>de</strong> la profession mais aussi, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Compagniedu Mont Blanc, une sortie sur le terrain très appréciée <strong>de</strong>s participants, tous passionnés<strong>de</strong> montagne.carnetGuy Vacherand nous a quittés début mai.Ancien exploitant <strong>de</strong> La Croix Fry,c’est lui qui avait construit le premiertéléski <strong>de</strong> la station haut-savoyar<strong>de</strong> avant<strong>de</strong> s’associer avec le père <strong>de</strong> ChristianeRobin (Téléskis <strong>de</strong> la Croix Fry).À son fils, Anthony Vacherand(directeur <strong>de</strong> la SEM <strong>de</strong> Valmeinier),à toute sa famille et à ses amis,<strong>Domaines</strong> <strong>Skiables</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> présenteses plus sincères condoléances.30DSF n° 30

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