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« Ils les ont tués comme si de rien n'était » - Paix & Développement

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Le 21 mars, à Abidjan, Char<strong>les</strong> Blé Goudé (au centre), ancien Ministre <strong>de</strong> la Jeunesse <strong>de</strong> l’ex-Pré<strong>si</strong><strong>de</strong>nt Gbagboet lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la milice <strong>de</strong>s « Jeunes Patriotes », parle à une foule <strong>de</strong> plu<strong>si</strong>eurs milliers <strong>de</strong> jeunes partisans <strong>de</strong>Gbagbo, sous le regard <strong>de</strong> celui qui était à l’époque Commandant en chef <strong>de</strong> l’armée, Phillipe Mangou (àdroite). © 2011 SIA KAMBOU / AFP - Getty ImagesViolence ciblée c<strong>ont</strong>re <strong>les</strong> immigrés ouest-africains à AbidjanAlors que <strong>les</strong> ten<strong>si</strong>ons s’inten<strong>si</strong>fiaient en février, <strong>les</strong> immigrés issus du Burkina Faso, duMali, <strong>de</strong> la Guinée, du Sénégal, du Niger et du Nigeria <strong>ont</strong> été soumis à un flux régulier et<strong>de</strong> plus en plus violent d’exactions commises par <strong>de</strong>s miliciens et <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s forces<strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> Laurent Gbagbo. Un grand nombre d’immigrés ouest-africains interrogés parHuman Rights Watch <strong>ont</strong> déclaré que la violence avait <strong>comme</strong>ncé fin décembre après quel’organisme régional <strong>de</strong> la CEDEAO avait reconnu Alassane Ouattara <strong>comme</strong> Pré<strong>si</strong><strong>de</strong>nt etavait ouvertement abordé la pos<strong>si</strong>bilité d’une intervention militaire pour démettre LaurentGbagbo <strong>de</strong> ses fonctions. Toutefois, d’après eux, <strong>les</strong> attaques se s<strong>ont</strong> largementinten<strong>si</strong>fiées après <strong>les</strong> affr<strong>ont</strong>ements du 24 février entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux forces armées à Abobo etdans la ville voi<strong>si</strong>ne d’Anyama, ain<strong>si</strong> qu’après une réunion télévisée du 25 février au cours<strong>de</strong> laquelle Char<strong>les</strong> Blé Goudé a appelé <strong>les</strong> jeunes pro-Gbagbo à mettre en place <strong>de</strong>sbarrages routiers et à « dénoncer » <strong>les</strong> étrangers. Human Rights Watch a documentél’assas<strong>si</strong>nat d’au moins 32 immigrés ouest-africains et Ivoi<strong>rien</strong>s du Nord au cours <strong>de</strong> cettepério<strong>de</strong> ; 14 d’entre eux <strong>ont</strong> été passés à tabac ou brûlés vifs. De plus, <strong>de</strong>s pillagesgénéralisés <strong>de</strong> nombreux maga<strong>si</strong>ns et <strong>de</strong> maisons d<strong>ont</strong> ils étaient propriétaires <strong>ont</strong> été51 HUMAN RIGHTS WATCH | OCTOBRE 2011

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