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Juin 2014 /n°<strong>229</strong> / 2€www.sosve.orgGilbert Cotteau,fondateur de<strong>SOS</strong> Villagesd’Enfants FranceProtégerles mères,c’est protégerles enfants


Chaque trimestre, un enfant d’un village <strong>SOS</strong>s’exprimeJ’ai 12 ans et demi. J’habiteau village d’enfants <strong>SOS</strong>de Châteaudun depuis 2ans et demi, avec mes 2frères, Dylan et Kevin etmes 2 sœurs, Laura etLorie. Je suis la plusgrande. Kevin 1 est trèsattaché à moi : il me le dit,il me fait des câlins et desbisous. Lorie me saute dans les bras. Souventje squatte la chambre de Dylan 2 , on dessine ou on joue à laplay-station. Je regarde aussi les matchs de foot avec lui,pour lui faire plaisir. Ce qu’il y a de bien ici, c’est que chacuna sa chambre. Avant, au foyer 3 on était à 4 dans la chambre.On ne pouvait pas dormir car il y en avait qui avaient peuret voulaient laisser la lumière allumée ou faisaient du bruit.Je préfère avoir une chambre toute seule. J’aime dormir. Jedessine beaucoup. Je dessine ce que j’ai dans la tête et parfoisDylan me donne des idées.Pendant la semaine je me lève à 6 heures et demie pourprendre le bus et être à l’heure au collège. On se lève, ons’habille, on prend le déjeuner, on se lave les dents et on yva ! Je suis en 6 ème 3. J’aime les arts plastiques, la musique,le sport, le français, l’anglais. Le soir, on vient me chercher,avec Dylan, pour qu’on ne rentre pas trop tard, parce qu’ilfaut faire le travail de classe à la maison.Mon meilleur ami à l’école, c’est Baptiste. Je trouve que c’estimportant d’avoir des amis en-dehors du village <strong>SOS</strong> et pourmon anniversaire au mois de juillet, j’aimerais faire une fête.On chanterait, on danserait dans le foyer de la maison communeau village, on ferait des crêpes. Ça se passerait comme ça pourles enfants qui ne sont pas placés.©DRPublication trimestrielle éditée par<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants6, cité Monthiers - 75009 ParisTél : 01 55 07 25 25PRÉSIDENT : Pierre PascalVICE-PRÉSIDENTS : Jean-Pierre Rousselot, MichelRémond, Marie-Claude Hamon.IMPRESSION : FabregueSarah1 Kevin a 8 ans.2 Dylan a 11 ans.3 Foyer de l’Aide sociale à l’enfance où la fratrie a passé 7 mois avant d’êtreaccueillie au village <strong>SOS</strong>.PHOTOS : Le Jas, Phovoir, <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants,<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants international, TillMuellenmeister, Malika Gaudin Delrieu.CONCEPTION, REDACTION ET MAQUETTE :Le Jas - 01 53 10 24 10 - www.lejas.comABONNEMENT ANNUEL : 8 eurosPRIX AU NUMÉRO : 2 eurosCOMMISSION PARITAIRE : 0117H81095DIRECTEUR GÉNÉRAL ET DIRECTEURISSN : 0243.6949DE LA PUBLICATION : Gilles PaillardDépôt légal à la parution/ Cette revue est accompagnéed’un encart d’appel à dons (enveloppe, lettre etRÉDACTEUR EN CHEF : François-Xavier Deler bulletins d’abonnement/don).2 <strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE/JUIN 2014/N° 231/WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORGImprimé sur papier mat 80g PEFCPROTÉGER LLES ENFANTColliers de nouilles, figurines de pâtes à sel etcoffrets à bijoux en boîte de camembert… Lorsdu dernier dimanche de mai, la fête des mèresest l’occasion pour les enfants de montrer leuramour à travers la confection d’objets pas toujoursesthétiques, pas nécessairement utiles, mais touchantspour les mamans qui les reçoivent. Unetradition qui date du début du 20 ème siècle et institutionnaliséepar la loi du 24 mai 1950. Cellecidispose que “la République française rend officiellementhommage chaque année aux mèresfrançaises au cours d'une journée consacrée à lacélébration de la fête des mères”.Une journée particulière, souvent empreinted’émotions, qui ne doit pas faire oublier le drameque vivent en France de nombreuses femmes etparmi elles, beaucoup de mamans au sein de leurcouple. Les chiffres publiés par le ministère dudroit des femmes en 2013 donnent le tournis :tandis que 400000 femmes se déclaraient victimesde violence conjugale entre 2011 et 2012 - sachantque seulement 20 % des victimes s’en ouvrentaux associations ou aux autorités - 148 femmesmouraient sous les coups de leurs conjoints en2012.UNE VICTIME TOUS LES 2 JOURS ET DEMI“C’est l’équivalent d’une victime tous les 2 jourset demi” assène Françoise Brié, vice-présidentede la Fédération nationale solidarité femmes(FNSF) qui regroupe les 63 associations françaisesde lutte contre les violences faites aux femmes.Depuis 1992, la FNSF gère le 3 919 – “Violences


ES MÈRES, C’EST PROTÉGERSLa joie qui entoure la traditionnelle fête des mères ne doit pasfaire oublier que certaines d’entre elles sont victimes de violencesau sein de leur couple. Des situations très douloureuses qui nesont pas sans conséquences sur les enfants. La France est-elle bienoutillée pour protéger ces mamans fragilisées? Dossier.Conjugales Info”, le service téléphonique nationalanonyme et gratuit assuré par une équipe d’écoutantesprofessionnelles qui prodigue un accueilbienveillant aux femmes victimes de violence.Ce service est aussi une source de données indispensablesur le sujet.“En 2012, sur les 15 000 appels reçuspour violences conjugales, 70à 80 % sont des mères”,indique Françoise Brié.“Dans les famillesavec enfants,entre 80 % et90 % decesderniers vivent au domicile où s’exercent les violencesauxquelles ils sont exposés. Et 17,8 %d’entre eux sont maltraités directement. Pour 713femmes, soit 5,3 % des appelantes, les violencesont débuté ou se sont aggravées lors d’une grossesse,d’une naissance ou d’une adoption”, poursuitelle.Enfin, chiffre particulièrement bouleversant :201 enfants de victimes auraient eux-mêmesappelé le 3 919 en 2012, face à la détresse de leurmère.Ces situations dramatiques ne sont pas sansconséquences sur la santé des enfants qui connaissentdes séquelles psychologiques importantes.En 2012, 17,6 % des appelants (soit 2369 personnes)signalent des symptômes inquiétants chez leursenfants : peur, anxiété, angoisse, stress, perte del’estime de soi, dépression, troubles de l’alimentationet du sommeil, énurésie… Certaines conséquencessont particulièrement graves, avec dans 34 situationsdes phobies, dans 28 des retards de développement,pour 26 des automutilations ou des tentatives desuicide, et pour 24 situations un stress post-traumatique.DES MAISONS POUR LES MÈRES ETLEURS ENFANTSOn comprend dès lors l’impérieuse nécessitéde protéger les mères pour protéger lesenfants et, face au déchaînement de violencedont elles peuvent être victimes, la société adepuis longtemps cherché à les protéger. Dès le19 ème siècle, on voit apparaître des établissementsd’accueil mères-enfants. Les maisons et hôtels©PhovoirWWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/<strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE3


EN CHIFFRESEn 2012, 80 % desvictimes avaient aumoins un enfant et3 % étaient enceintes.Dans 17,8 % des situationsles enfants sontvictimes directes demaltraitances.Dans 17,6 % dessituations des menacesde mort sont proféréeset dans 7,3 % desmenaces de violencessur enfants ou d’enlèvementd’enfants.La convention européenne surla prévention et la lutte contrela violence à l’égard desfemmes et la violence domestique(en vigueur en Francedepuis septembre 2011) disposeque les enfants exposés àla violence conjugale sont desvictimes et à ce titre doiventêtre protégés.maternels permettaient à l’époque aux femmesisolées et aux “filles-mères”, alors reléguées auban de la société, d’être à l’abri et d’accoucherdans de bonnes conditions. Tout en apportantsecours à ces femmes, les maisons et hôtels maternelsjouaient toutefois un rôle de redressementà l’égard de ces “femmes considérées commeindignes”, enfermées pour mieux protéger leurenfant à naître et prévenir les avortements clandestinset les abandons.Il faudra attendre la fin de la première guerre mondialepour que, dans un élan nataliste, les premiersétablissements soient reconnus par les pouvoirspublics. Mais leur reconnaissance légale arriveraplus tardivement encore avec le décret-loi du29 juillet 1939, dit “code de la famille”, qui précisequ’une maison maternelle doit exister dans chaquedépartement, qu’elle soit publique ou privée.Les maisons ou centres maternels peuventaujourd’hui accueillir “les personnes enceintesd’au moins sept mois et les mères avec leur nouveau-né”.Les femmes accueillies sont hébergéesen foyer collectif ou dans un réseau d'appartements.Cet hébergement permet aux mères de bénéficierd'une formation professionnelle adaptée, derechercher ou d'exercer un emploi. La durée duséjour des femmes est initialement prévue pourune période de 6 mois renouvelable, avec unmaximum de 3 ans.En 1945, le ministère de la santé crée par ailleursla protection maternelle et infantile (PMI). Ces©Phovoir©Phovoirservices sont gérés par les Départements et sesituent souvent dans les centres médico-sociaux.Les mamans et enfants y bénéficient des servicesd’une équipe pluridisciplinaire composée d’infirmièresen puériculture, de psychologues, demédecins, de sages-femmes, d’assistants sociauxet d’éducateurs de jeunes enfants qui assurentdes missions d’aide aux familles dans une perspectivede prévention.UN ARSENAL COMPLETÀ partir des années 1970, de nouveaux typesd’établissements sanitaires et sociaux assortisd’un arsenal juridique viennent renforcer lesmesures de protection à l’égard des femmes. En1974 est créé le premier centre d’hébergementet de réadaptation sociale (CHRS), tandis qu’en1978 à Clichy-la-Garenne, est créé le premierfoyer pour femmes victimes de violence conjugale.Autre avancée sur le terrain de la protection desfemmes, l’arrêt de la cour de cassation de 1990qui reconnaît le viol entre époux. Les associationsqui luttent contre les violences conjugales peuventse porter partie civile.Dans la foulée, en 1991, est créé l’accueil téléphoniquede la Fédération nationale solidaritéfemmes (FNSF), tandis qu’en 1994 le code pénalreconnaît comme circonstances aggravantes lesviolences commises par un conjoint ou un concubin.En 2006, la loi renforçant la prévention et larépression des violences au sein du couple est4 <strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG


©PhovoirMICHÈLE PHILIPPETPsychologue auvillage <strong>SOS</strong> de CarrosTÉMOIGNAGEadoptée par la Parlement français. Elle introduitune aggravation des peines encourues pour uncrime ou un délit lorsque l’infraction est commisepar le conjoint.Nouveau coup d’accélérateur en 2010, lorsque lesviolences à l’encontre des femmes deviennent lapriorité affichée par la politique sociale nationale.La violence psychologique est reconnue commecondamnable dans la législation sanctionnant lesviolences entre conjoints. En 2011, la France adoptela convention du Conseil de l’Europe sur la préventionet la lutte contre la violence domestique.Enfin, en novembre 2013, le ministère du droitdes femmes présente un plan triennal pour lesannées 2014-2016 qui prévoit un doublementdes moyens avec un total de 66 millions d'eurosmobilisés sur plusieurs axes : ne laisser aucuneviolence déclarée sans réponse (la main courantesans suite étant le lot commun de ce type d’affaires),mobiliser la société et former les professionnelset enfin renforcer la protection des victimes (priseen compte de la situation des femmes victimesde violences dans le calcul des droits au RSA).“Depuis une trentaine d’années, nous allons dansle bon sens, reconnaît Françoise Brié, mais noussommes toujours confrontés au manque de placesen hébergement d’urgence, lorsque la situationn’est plus tenable au domicile. Le phénomèneest par ailleurs amplifié lorsque la maman n’apas la nationalité française”, conclut la vice-présidente.■“Chaque foisqu’une mèreest en danger,les enfantssont victimes.Car le lien estparticulier.”Dans la psychologie des enfants, que mettent en jeu lesépisodes violents dont les mères sont victimes ?Les deux parents sont importants, bien sûr, mais chaquefois qu’une mère est en danger, les enfants sont victimes.Car le lien est particulier. C’est intra-utéro que les premièresmailles de la personnalité se tricotent. C’est là que commencel’attachement et c’est ce qui façonne la relation de l’enfantau monde et aux autres… Au-delà des violences, danscertaines familles, les compétences parentales sont limitéeset les enfants ne trouvent pas la sécurité dont ils auraientbesoin. C’est le cas lorsque les parents répondent de façoninadaptée et changeante aux sollicitations de l’enfant quiva alors mettre en œuvre des stratégies comportementalesvariées qui vont de la violence à la sollicitation permanentede la maman. C’est souvent le cas lorsque les enfants posentleur valise au village <strong>SOS</strong>.Comment travaillez-vous au sein de la structure?L’équipe accompagne l’enfant et sa fratrie dans ce vécu relationnelcarencé, avec un objectif premier: restaurer la sécuritéaffective. Les membres de l’équipe éducative cherchent àfaire évoluer les schémas relationnels que connaissaient lesenfants dans leur famille. Cet enjeu est particulièrement celuide la mère <strong>SOS</strong>. Elle est leur nouveau repère et représenteune figure d’attachement stable, auprès de laquelle les enfantspeuvent se rassurer et modifier leur relation au monde.Chaque journée donne alors aux enfants la possibilité des’ouvrir à de nouvelles modalités relationnelles, basées surla confiance. La vie au village <strong>SOS</strong> est un moment de semailles.C’est l’enfant, devenu adulte qui récoltera les fruits de cetteévolution.Quel est plus spécifiquement le rôle des psychologuesdans les villages ?La psychologue apporte son éclairage et amène l’équipe à“décoder” les comportements de l’enfant : quel appel s’exprimeà travers un comportement inadapté? quel besoin ne peutse faire entendre que par un dysfonctionnement? La psychologueaide à mettre des mots sur une situation qui estla traduction d’une insécurité affective.Elle apporte aussi son soutien à l’enfant. Dans l’échangequ’elle a avec lui, elle lui permet de prendre une distancepar rapport à ses repères, elle l’amène à s’autoriser à se différencierde son milieu familial, en dépassant le conflit quil’écartèle entre sa famille et ses nouveaux attachementsaffectifs au village <strong>SOS</strong>. Elle lui donne la possibilité de vivresa propre vie.WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/<strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE5


©Till MuellenmeisterAU RWANDA : UNE POSSIBLERECONSTRUCTIONIl y a 20 ans arrivait l’impensable. Aprèsla sidération et l’urgence générée par legénocide rwandais, perpétré d’avril àjuillet 1994 et qui selon l’Onu a fait800 000 victimes, l’heure est aujourd’hui à lareconstruction. Même si toutes les blessures nesont pas encore pansées, le Rwanda a entamé unplan de développement jusqu’en 2020 portantnotamment sur l’augmentation de l’espérance devie, du taux d’alphabétisation, l’amélioration desindicateurs de santé, une meilleure accessibilitéà l’eau potable, la baisse de la mortalité infantileet maternelle et la lutte contre la malnutritioninfantile. Cette reconstruction repose sur un élémentessentiel : la réconciliation. Et la constructiond’une identité rwandaise, au-delà des clivagesmeurtriers entre Hutus et Tutsis. Ce sont surtoutles jeunes générations qui pourront porter cettereconstruction du pays sur des bases nouvelles,à condition de leur donner la chance et les moyensde le faire. Les enfants qui ont survécu au génocidepeuvent avoir été témoins d’événements terribles.<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants a renforcé son action pourfaire face à l’afflux des enfants à accueillir enurgence et les équipes se sont largement mobiliséespour apporter aux enfants traumatisés le soutienqui leur permette de se reconstruire. “Au début,les enfants ne voulaient pas parler de ce qu’ilsavaient traversé”, se rappelle Marie T., qui depuis1994 a été la mère <strong>SOS</strong> de 29 enfants. Elle se sou-6 <strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG


COUPE DU MONDE DE FOOTPoint gagnant pour<strong>SOS</strong> Villages d’EnfantsAlors que le sport compte parmi les facteurs importantsde développement et d’épanouissement des enfants,<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants, qui œuvre pour la protection desenfants à travers 133 pays, sera à l’honneur lors de lacoupe du monde de football du Brésil, événement phare de l’été2014. Car son nouvel ambassadeur international, l’as du ballonrond belge, Vincent Kompany, portera haut et fort la cause desenfants qui souffrent de par le monde et à qui <strong>SOS</strong> Villages d’Enfantsoffre une main tendue. C’est avec “une immense fierté” que celuicia pris cet engagement. “Aucun enfant ne devrait avoir à grandirseul, privé d’amour et d’un foyer stable”. Tel est le message dunouvel ambassadeur qui portera la voix de <strong>SOS</strong> Villages d’Enfantssur la scène internationale.vient d’Yves, un enfant témoin du meurtre deson père, qui n’arrivait pas à se concentrer à l’écoleet ne faisait que dessiner des machettes. “Quandje lui parlais, il détournait la tête”, raconte Mariequi, patiemment, est restée à son écoute. Petit àpetit, l’enfant a pu lui faire confiance et aujourd’hui,Yves vient d’entrer à l’université et a pris suffisammentd’assurance pour vivre de manière indépendante.Comme d’autres jeunes, bien qu’il n’yait pas des réponses à toutes les questions, il sebat pour reconstruire un avenir, il a “l’espoir etla force”.<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants France parraine le villaged’enfants <strong>SOS</strong> de Kigali depuis 1994. Il compteaujourd’hui 148 enfants et jeunes. ■©<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants InternationalTous les enfants du monde aiment le foot. Grâce au footballeur professionnelVicent Kompany, qui se rend régulièrement auprès d’eux, les enfants desvillages <strong>SOS</strong> vivent eux aussi des moments de joie inoubliables.WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/<strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE7


EN BREF...ACCUEILLIRLES FRATRIESEN URGENCE<strong>SOS</strong> Villagesd’Enfants met touteson expertise au serviced’un nouveaumode d’accueil pourles fratries : le serviced’accueil familialimmédiat (Safi). Unenouvelle forme deprise en charge qui afait toutes ses preuveslors d’une phase testau village d’enfants dePersan. Le villaged’enfants <strong>SOS</strong> deCalais peut maintenantaccueillir5 enfants âgés de 0 à12 ans, au sein d’unemaison individuelleaménagée et chaleureuse.Le temps demieux comprendre lasituation de la fratrieet de lui proposer unprojet adapté.L’UNESCORÉCOMPENSE <strong>SOS</strong><strong>VILLAGE</strong>S D’ENFANTSMADAGASCARLe Prix Unesco-Hamdan Bin RashidAl-Maktoum a étédécerné à <strong>SOS</strong>Villages d’EnfantsMadagascar pour sonaction en matièred’éducation.L’association malgaches’emploie àaméliorer la qualitéde ses enseignements,notamment grâce à laformation continuede 122 enseignants dematernelle, primaireet secondaire ainsique dans l’éducationnon formelle. Plus de3 000 enfants orphelinsou issus defamilles vulnérablesfréquentant les établissementsscolaires<strong>SOS</strong> et 1 500 autresaccompagnés par<strong>SOS</strong> Villagesd’Enfants Madagascarbénéficient d’un accèsà une éducation dequalité.CONTRIBUTION DE<strong>SOS</strong> <strong>VILLAGE</strong>SD’ENFANTS FRANCESUR LA SCÈNEINTERNATIONALE<strong>SOS</strong> Villagesd’Enfants France, enpartenariat avec lesecteur associatif dela protection de l’enfanceet l’institutionfrançaise duDéfenseur des droits,lance un guide :“Défendre les droitsde l’enfant”. Cetouvrage, à l’usage desprofessionnels, a étéprésenté lors de laconférence duConseil de l’Europede Dubrovnik(Croatie), les 27 et 28mars dernier. Près de200 représentants desÉtats membres, desinstitutions européenneset desexperts en matière dedroits de l’enfant ontsalué cette initiative.Pour continuer à faireface aux besoins de tousles enfants, votre aidenous est indispensableChaque jour, des enfants ont besoin d’aidepour retrouver le sourire, vivre le plus normalementpossible, surmonter leurs traumatismeset vivre leur vie d’enfant. Sur desnouvelles bases.Pour qu’ils aient tous leur chance, nousavons besoin de vous !©PhovoirFAITES VOS DONS SUR www.sosve.org8 <strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG


©<strong>SOS</strong> Villages d’EnfantsRÉNOVATION DU <strong>VILLAGE</strong> D’ENFANTS<strong>SOS</strong> DE MARSEILLEAprès 40 ans d’existence, le village de Marseille, conçu dans lesannées 70 pour accueillir 55 enfants en situation de détressenécessitait, tant pour le bien-être des enfants et leur santé quepour l’optimisation des mises aux normes, une rénovation de fond encomble. Ainsi, le chantier, d’un budget global d’un million d’euros, soit100 000 euros par maison, a été réalisé grâce à des dons privés et leconcours de nos partenaires institutionnels et du monde de l’entreprise :le Fonds d’Action Négobois, partenaire historique de <strong>SOS</strong> Villages d'Enfantsdepuis 2001 qui met toute son expertise et son réseau de professionnelsà la disposition de l'association et Cuisinella, dont les fonds collectés parles concessionnaires contribuent à la rénovation et l’équipement encuisines. “À la maison, tout le monde se réjouit de ces nouveaux travaux.Les enfants disent que c’est plus confortable et nous ressentons vraimentle changement puisque, d’une part, il fait plus chaud dans toutes lespièces et, d’autre part, je baisse considérablement la consommationde chauffage”, se réjouit Stéphanie, mère <strong>SOS</strong> au village.4 ÈME <strong>VILLAGE</strong> D’ENFANTS <strong>SOS</strong>À MADAGASCARLancement du chantier !Sur ce terrain émergera bientôt le nouveau village d’enfants <strong>SOS</strong> de Fort Dauphin,construit dans le respect de la tradition architecturale malgache et totalement financépar <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants France, grâce au soutien des donateurs et parrainsen France. La pose de la première pierre, le 23 avril 2014, s’est déroulée aprèsune cérémonie traditionnelle. 12 maisons familiales accueilleront ainsi prochainement120 enfants de cette région du sud-est de la Grande Île où la situation alimentaireest identifée comme dégradée depuis 2010.©Le JasEnsemble, toujours !PIERRE PASCALPrésident de <strong>SOS</strong> Villages d’EnfantsUn vent nouveau souffle dansles pages de Villages de joie.Parce que cette revue est lavôtre, nous avons voulu la rendreencore plus proche de vous. Sur laforme, d’abord, en vous proposantune maquette modernisée, maisaussi sur le fond. Pour vous parlerplus directement de ce que vous etnous, ensemble, construisons jouraprès jour : une belle enfance pourtous les enfants, ici et ailleurs.Car c’est grâce à votre soutien et àvotre fidélité que nous poursuivonsnos actions en France et dans lemonde. C’est bien “grâce à vos dons”que les enfants isolés retrouvent lachaleur d’une vie de famille. Celaméritait bien une rubrique pour vousmontrer, très concrètement, quelusage est fait de votre générosité. Etpour répondre aux questions légitimesque se posent ceux qui nousfont confiance.C’est pourquoi nous vous donnonsrendez-vous tous les trimestres, pourfaire le point sur les projets et lesengagements que nous prenons etvous remercier de votre générosité.WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/<strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE9


Dans son livre témoignage 1 , celui qui fonda <strong>SOS</strong>Villages d’Enfants en France au début des annéescinquante nous montre comment conviction rimeavec action et nous donne à voir l’aventure d’unhomme qui n’a jamais cédé aux sirènes du succèspersonnel pour rester toujours fidèle aux autres età ses valeurs. Une leçon d’intégrité.GILBERT COTTEAU,FONDATEUR DE <strong>SOS</strong> <strong>VILLAGE</strong>S© DRV“Vous me mettez zéro parce que je suis orphelin !”Interpellé par ce cri entendu dans sa classe unmatin d’octobre 1953, Gilbert Cotteau va alorsdécouvrir l’incroyable sort réservé aux enfantsprivés de leurs parents : un “système officiel quibrise les fratries, dispersant les enfants dans desplacements fluctuant en fonction de leur sexe etde l’évolution de leurs âges, dans des orphelinatssemblables à des camps militaires ou des prisons,ou chez des paysans se comportant souventcomme des Thénardier”. Une semaine plus tard,le hasard frappe à sa porte quand il tombe surun article dans la Voix du Nord relatant l’expériencemenée en Autriche par Hermann Gmeiner, fondateurdu tout premier village d’enfants <strong>SOS</strong>.Plutôt que de céder à l’indignation sur le seulmode de l’émotion, notre jeune professeur, quin’a pas encore 22 ans, choisit l’action. Et partaussitôt en Autriche pour en revenir “décidé àfonder la seconde association <strong>SOS</strong> Villagesd’Enfants dans le monde”.L’aventure ne fait que commencer pour ce jeuneinconnu dont la force de conviction va déplacerdes montagnes. Après les horreurs de la guerre,“aucune utopie ne sera plus irréaliste”. Trois moisplus tard, l’association <strong>SOS</strong> Village d’Enfants deBusigny est créée. 1954 sera l’année de tous lesdéfis : acquisition d’un terrain pour construire lefutur village, et rencontre avec Odette Nollet, latoute première mère <strong>SOS</strong>. Elle vit dans une grandemaison dans l’Eure et a lu dans le journal le projetde celui qui allait très vite devenir “Tonton Gilbert”pour les sept premiers frères et sœurs accueillisun an seulement après l’interpellation dans laclasse du jeune enseignant. Une progression fulguranteportée par la conviction et la persévérancede Gilbert Cotteau, soutenues par l’écoute et lesoutien qu’il trouve sur son chemin.Aujourd’hui encore, il nous fait part de son étonnementet de sa reconnaissance envers toutes lespersonnes qui ont accepté de le suivre dans cetteaventure, en prenant parfois le risque d’aller àcontre-courant. Et c’est aussi pour les remercierqu’il a pris la plume, que ce soit des responsablesdans les administrations, les bonnes volontés quise mettent au service du projet, ou tous ceux quiouvrent leur porte et décident d’apporter leursoutien financier : ils sont déjà 12 000 donateursà la fin de l’année 1956 ! Ainsi, sans aucun calculmais en écoutant la musique du cœur et en raisonnantavec un simple bon sens, l’associationgrandit grâce aux rencontres incroyables de GilbertCotteau qui a su être attentif aux mains tendues.Du prix Nobel de la paix Albert Schweitzer àFrançois Truffaut en passant par Simone Veil, cesrencontres inoubliables marquent autant l’hommeque l’association. Car <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants gagneprogressivement en notoriété et son activitéaugmente depuis qu’elle est devenue nationale etqu’un premier village a été construit. Médias etmonde du spectacle seront des alliés précieux.Seulement voilà, les villages <strong>SOS</strong> se multiplient,10 <strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/WWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG


INFO PARTENAIRESAMÉLIORER LE CADRE DE VIEDES ENFANTSEngagé aux côtés de<strong>SOS</strong> Villages d’Enfantsdepuis 2007 grâceaux placements de machines à affranchir, NEOPOSTrenouvelle son soutien en contribuant à larénovation du village d’enfants <strong>SOS</strong> de Busigny.www.neopost.fr© DR“Tonton Gilbert” avec cinq frères et sœurs (confiés à Paulette Teillon) enoctobre 1957 et Gilbert Cotteau, en 2014.D’ENFANTS FRANCEGilbert n’est plus ‘’Tonton Gilbert’’. Déconnectédes enfants, sa casquette de gestionnaire associatifne lui convient pas du tout. Ce passeur de liens ledit lui-même : “la relation est mon champ de compétence”.Son ambition : réfléchir à des problèmesaigus pour chercher des solutions simples et permettreà ces projets de faire leur chemin. C’estainsi que ce visionnaire décide de quitter “l’autoroutede la pensée unique à la mode” pour créer, avectrente ans d’avance, un “laboratoire d’innovationssociales”. Avec des amis il forme ainsi Delta 7, quipour la première fois utilise la technique au servicede l’aide à la personne puisqu’ils créent notamment,dès 1976, la téléalarme pour personnes âgées ouhandicapées. Toujours avide de construire despasserelles entre les êtres, il poursuit son cheminavec Astrée, dont la vocation est de former desbénévoles à l’écoute empathique pour restaurer lelien social et rompre l’isolement : Gilbert Cotteaun’est pas un homme de communication mais bienun homme de partage et tout au long de son “existenceinsolite de pionnier” il aura refusé d’entrerdans le monde de la compétition, gardant ainsiouverts “les yeux et les oreilles aux couleurs dumonde”. Et si le contexte actuel n’est pas toujourspropice à l’optimisme, il en est sûr, les générationsfutures porteront un nouvel enthousiasme. Oucomment voir toujours au-delà. ■1“À portée de cœur”, éditions Solar, 2014.En vente sur : www.sosve.orgOFFRIR DES OPPORTUNITÉSPROFESSIONNELLES AUX JEUNESA travers le programmeinternational‘World ofOpportunity’, MAR-RIOTT soutient les programmes d’accès àl’autonomie des jeunes des villages <strong>SOS</strong>. Toutau long de l’année, les hôtels organisent desopérations de collecte en faveur de <strong>SOS</strong> Villagesd’Enfants. Pendant tout le mois de mai, dans lecadre de la campagne « You eat, We give », leshôtels du groupe Marriott en Europe ont reversé1 € à l’association par couvert servi au déjeuneret au dîner dans leurs restaurants.www.marriott.frVOYAGER PLUS RESPONSABLEAvec ses 2 marques, le voyagiste TRANSAT estengagé aux côtés de <strong>SOS</strong> Villages d’Enfantsdepuis 2011 :• Vacances Transat soutient le village d’enfants<strong>SOS</strong> de Dong Hoi à travers ses circuits Vietnam• Look Voyages aide le village d’enfants <strong>SOS</strong> deGammarth à travers ses séjours Lookéawww.vacancestransat.frwww.Look-Voyages.frSOUTENIR DES PROJETS CONCRETSPour le lancement du partenariaten France, Goodmansoutient la réalisation deprojets locaux qui visent àaméliorer directement lequotidien des enfants (achatde VTT, rénovation de toitureet de jardins, création d’une bibliothèque).fr.goodman.comWWW.<strong>SOS</strong>VE.ORG/JUIN 2014/N° <strong>229</strong>/<strong>VILLAGE</strong>S DE JOIE11


Vous êtes nombreuses et nombreux à vous interrogersur les démarches à entreprendre pour faire un legsou une donation au bénéfice de notre association.Entretien avec Pierre Pascal, président de<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants France depuis 20 ans.“Chaque legs est un vrai gestede protection de l’enfance”Pierre Pascal, Président de <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants©Malika Gaudin Delrieu✂Que représentent les legs pour <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants ?Je pourrais vous donner des chiffres pour vous démontrer à quelpoint les legs sont importants pour <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants. Maisau-delà, il y a quelque chose de vraiment essentiel : c’est le sens dece geste de générosité qui relie chaque testateur à chaque enfant denotre organisation. Ce lien-là, qui se nourrit d’amour et d’espéranceset qui va permettre d’entretenir l’amour et les espérances des enfants,a une valeur inestimable. Expliquer à des enfants séparés de leursparents pour des raisons graves ce que leur enfance redevenueheureuse doit à des adultes bienveillants les aide à reprendre confianceen la vie et à croire qu’ils pourront eux-mêmes être de belles personnes.C’est pour cela qu’on ne peut pas répondre à votre question sur ceque représentent les legs pour notre association, sans s’interrogersur ce qu’ils représentent d’abord pour chaque testateur.Je comprends ; alors que représente un legs pour un testateurselon vous ?Je vous parlerai en tant qu’homme, et non en tant que président de<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants, de ce moment qui vient tôt ou tard, oùchacun réfléchit à ce qu’il va laisser après son passage sur terre.Lorsqu’on en est là, on ne réfléchit jamais en stricte valeur matérielle.Parce qu’il rappelle tous les efforts et l’amour qu’on aura déployéspour construire sa vie, un bien témoigne aussi de ce qu’on a fait, dece qu’on a été et de ce qu’on sera à travers lui. Sa valeur est surtoutdans le bien qu’il peut encore faire et dans le sens qu’il aide à donnerà notre vie. Je ne vous cache pas que je préfère ce sens du mot “bien” !Tout le sens d’un legs est là : c’est la décision que chacun prend pourvivre très longtemps dans le coeur et dans le souvenir de personnesde son choix. C’est pour cela qu’aucune vie n’est dérisoire, aucunbien n’est insignifiant et aucun testament n’est négligeable. C’estDEMANDE D’INFORMATION❏ OUI, je souhaite recevoir gratuitement et sans engagementde ma part la brochure d’information sur les legs, donations etassurances-vie en faveur de <strong>SOS</strong> Villages d’Enfants.❏ OUI, je souhaite que le responsable des legs et donationsme contacte par téléphone.Ces informations resteront confidentielles et ne vous engagent en aucun cas defaçon définitive.comme un regard ou une attention : quoiqu’ils soient intangibles,la volonté qui les porte donne à certains une force extraordinaire.Pourquoi insister tant sur “l’intangible” ?Mais parce que c’est ce qui nous survit… bien plus longtemps et plussûrement que le matériel. Il y a quelques semaines, une dame de plus“Un legs, c’est àla fois de l’amouret des moyens ;les deux sontindissociables.”PIERRE PASCALde 90 ans est venue nous rendre visitedans nos bureaux parisiens. Elle s’estdonné la peine d’un long déplacementpour nous rencontrer parce qu’ellevoulait connaître les femmes et leshommes à qui elle envisageait deconfier une partie de son héritage.Dans le moment que nous avons partagéce jour-là, chacun a comprisl’enjeu de cette visite à travers lesmots simples et chaleureux échangés : la confiance, la foi dans lebonheur, le respect de la vie et de la dignité de chacun.Mais un legs sert aussi votre mission d’une manière très concrèten’est-ce pas ?Oui et c’est cela qui est formidable : un legs, c’est à la fois de l’amouret des moyens ; les deux sont indissociables. Chaque legs est un vraigeste de protection de l’enfance parce qu’il lui manifeste de la bienveillanceet parce qu’il contribue à l’accueil de plus d’enfants, à laformation de plus de “mères <strong>SOS</strong>”, à la construction de plus de“villages <strong>SOS</strong>”...Chaque testateur est un authentique protecteur de l’enfance dontla confiance et la générosité nous touchent de manière extraordinaire.À chacun, je voudrais dire un grand merci !Coupon à retourner dûment rempli, sous enveloppe affranchie à :FWE2XL<strong>SOS</strong> Villages d’Enfants - Service Legs et donations - 6, cité Monthiers - 75009 ParisMES COORDONNÉES (À INDIQUER EN MAJUSCULES) :❏ M. ❏ MMENOM : ...................................................................................................PRÉNOM : .............................................................................................ADRESSE : ............................................................................................CODE POSTAL :.....................................................................................VILLE : ..................................................................................................TÉL. :.....................................................................................................Conformément à la Loi Informatique et Libertés, vous disposez d’undroit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant.Par notre intermédiaire, vous pouvez être amené à recevoir despropositions d’autres sociétés ou organisations. 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