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mouvement - Le Logis Social de Liège

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191920091984<strong>Le</strong> logement social en <strong>mouvement</strong>25 ans <strong>de</strong> la Société Wallonne du Logement90 ans du Logement <strong>Social</strong>


PUBLICATION DE LA SOCIETE WALLONNE DU LOGEMENTRue <strong>de</strong> l’Ecluse, 21 à 6000 Charleroiwww.swl.beEDITEUR RESPONSABLEAlain Rosenoer, Directeur généralDécembre 2009N° <strong>de</strong> dépôt légal D/2009/8014/1


3‘<strong>Le</strong> logis, c’est le temple <strong>de</strong> la famille.’<strong>Le</strong> Corbusier


Préface5Comparée à d’autres institutions publiques à caractère social,la Société Wallonne du Logement est un organisme <strong>de</strong> créationrécente (1984). Il serait cependant erroné d’en conclure que lespouvoirs publics sont restés longtemps indifférents aux problèmesque rencontre une large frange <strong>de</strong> la population pour se logerdécemment.On peut, en effet, dater <strong>de</strong> 1919 la mise en place d’une véritablepolitique du logement par la promulgation <strong>de</strong> la loi instituant laSociété Nationale <strong>de</strong>s Habitations et Logements à bon marché.De cette histoire presque centenaire du logement social, plusieursconstats peuvent être posés, signant les réussites évi<strong>de</strong>ntes ourelatives <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong> la puissance publique dans le secteur<strong>de</strong>s habitations sociales.<strong>Le</strong>s pages qui suivent retracent l’évolution du logement social<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 90 ans et présentent au lecteur le logement sociald’aujourd’hui et <strong>de</strong> <strong>de</strong>main : un logement bien intégré dans sonquartier et respectueux <strong>de</strong> l’environnement mais surtout, un lieud’épanouissement personnel et familial dans lequel chacun fon<strong>de</strong>son existence et ses projets <strong>de</strong> vie.Cet ouvrage est dédié aux sociétés <strong>de</strong> logement qui oeuvrent auquotidien pour concrétiser le droit à un logement décent et, toutparticulièrement aux dix sociétés <strong>de</strong> logement qui ont participé auxactions menées dans le cadre <strong>de</strong>s 25 ans <strong>de</strong> la SWL et <strong>de</strong>s 90 ansdu logement public. Une nouvelle direction vient d’être donnée àla collaboration entre la SWL et sociétés locales. C’est sur cette voieque nous <strong>de</strong>vons poursuivre nos relations <strong>de</strong> travail.Bonne lecture !Alain ROSENOERDirecteur général3


6HistoriqueLa révolte humaine …Dans sa longue marche en avant, à la recherche constante du mieuxvivre, l’Homme a toujours tenu le logement pour l’un <strong>de</strong>s vecteurs-clés<strong>de</strong> son épanouissement personnel. Cette aspiration fondamentale s’estconcrétisée dans <strong>de</strong>s concepts différents, formatant progressivement, autravers <strong>de</strong>s époques et selon <strong>de</strong>s situations dissemblables, le désir et l’acted’habiter.Honoré Daumier • La révolte • 1860


19 ème siècle,<strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> conscience aux prémissesd’une institutionnalisation <strong>de</strong> la politiquedu logement en BelgiqueAu 19ème siècle, le logement populaire décent est pratiquementinexistant.La naissance du capitalisme et <strong>de</strong> ses structures <strong>de</strong> financementne doivent pas nous induire en erreur sur le niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> lapopulation. En 1828, un Belge sur huit était indigent. <strong>Le</strong>s budgets <strong>de</strong>souvriers et même <strong>de</strong>s employés étaient insuffisants pour couvrir leursdépenses vitales.L’industrialisation naissante draine vers les fabriques et les mines, uneabondante main-d’œuvre. Tandis que l’industrie organise le paysageurbain, la population cherche abri dans <strong>de</strong>s habitations <strong>de</strong> fortune.Dans les villes, la population ouvrière était entassée dans <strong>de</strong>s« logements », généralement d’une seule pièce, peu éclairés et nonaérés vu l’existence d’un impôt sur les portes et fenêtres, et situés dans<strong>de</strong>s ruelles ou impasses étroites sans le moindre égout. <strong>Le</strong> manqueabsolu <strong>de</strong> législation en matière <strong>de</strong> location laisse aux propriétairesle champ libre à tous les abus.La ségrégation face au logement était déjà <strong>de</strong> mise : dans la seuleclasse ouvrière, se développe une véritable hiérarchie dans la qualité<strong>de</strong>s logements selon que l’on est contremaître, ouvrier, marié ou non,et pire encore, immigré.7Une commission d’enquête créée à la suite <strong>de</strong> la répressionsanglante <strong>de</strong>s grèves <strong>de</strong> 1886 dans les bassins houillers <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>et du Borinage, et qui abordait le logement ouvrier, soutiendra lanécessité <strong>de</strong> favoriser l’accès du mon<strong>de</strong> du travail à la propriété ouà la location <strong>de</strong> logements dignes.La loi <strong>de</strong> 1889, qui inaugure l’intervention <strong>de</strong> l’Etat dans la politiquedu logement, est particulièrement interventionniste selon l’enten<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> l’époque ; elle autorise la Caisse Générale d’Epargne et<strong>de</strong> Retraite à affecter une partie <strong>de</strong> ses ressources à la construction<strong>de</strong> maisons ouvrières couplée à <strong>de</strong>s réductions fiscales pour lesconstructeurs et acquéreurs.


8Fin du 19 ème , début du 20 ème ,les premières maisons ouvrièresMieux conçues et plus saines, ces nouvelles habitations ne profiteront cependant qu’auxemployés et contremaîtres, pas à la masse <strong>de</strong>s travailleurs.Cette loi <strong>de</strong> 1889 trouve définitivement ses limites en 1912. Une nouvelle commission d’enquêtemet en évi<strong>de</strong>nce son inadéquation en terme d’efficacité et préconise <strong>de</strong> créer unesociété nationale pourvoyant aux besoins en logements (qui <strong>de</strong>meurent propriété communeet seront loués aux personnes à faibles revenus).À l’issue du conflit <strong>de</strong> 1914-1918, les <strong>de</strong>structions <strong>de</strong> guerre et l’arrêt total <strong>de</strong>s constructionspendant 4 ans laissent un profond déficit <strong>de</strong> 200.000 logements.Et c’est en 1919 que la loi instituant la Société Nationale <strong>de</strong>s Habitations et Logements à BonMarché est votée. La S.N.H.L.B.M. reçoit pour missions, via <strong>de</strong>s sociétés locales ou régionales,<strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s logements sociaux à bon marché et <strong>de</strong> les mettre en location au bénéfice<strong>de</strong>s personnes peu aisées. Ces missions ne sont guère différentes <strong>de</strong> celles qui sont aujourd’huidévolues à la SWL.Dès 1919, l’intervention publique dans le domaine du logement social est un fait acquis.Une véritable politique du logement démarre. Partout en Belgique, <strong>de</strong>s sociétés locales,généralement coopératives, se créent pour la concrétiser.Coron du Borinage Corons du Cantonnier - Fontaine-l’Evèque “Industrialisation naissante. Haine-Saint-Pierre,Entrée <strong>de</strong>s Ateliers Hiard“.


9<strong>Le</strong>s années 20 :construction <strong>de</strong> logements sur le modèle<strong>de</strong>s cités-jardins à l’anglaiseJusqu’à la fin <strong>de</strong>s années 20, on promeut les logements construitssur le modèle <strong>de</strong>s cités-jardins anglaises, à la périphérie <strong>de</strong>s villes, àdistance <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> travail. L’expérience <strong>de</strong>s cités-jardins, prônée parles architectes mo<strong>de</strong>rnistes, alliait la coopération avec les locatairesà la qualité du cadre <strong>de</strong> vie.La plupart <strong>de</strong> ces cités-jardins subsisteront dans l’histoire <strong>de</strong> l’urbanismeet <strong>de</strong> l’architecture car elles sont les rares exemples où l’habitatsocial s’est distingué en n’étant pas une réduction-type <strong>de</strong> l’habitatbourgeois. La qualité <strong>de</strong> vie dans ces cités est toujours évi<strong>de</strong>nteaujourd’hui.<strong>Liège</strong>, cité jardin avant rénovation. <strong>Liège</strong>, cité jardin après rénovation. An<strong>de</strong>rlecht, cité-jardin <strong>de</strong> Moortebeek, in 100 000 habitationsconstruites à l’initiative <strong>de</strong> la Société Nationale <strong>de</strong>s Habitations etLogements à Bon Marché, Bruxelles, 1953.


10<strong>Le</strong>s années 30 :construction <strong>de</strong> vastesensembles bâtisPar la suite, les projets d’envergure sont favorisés : <strong>de</strong> vastes ensemblesbâtis, souvent en hauteur et dans un style cubiste et fonctionnel,sont érigés. L’hygiène reçoit la priorité, parfois au détriment <strong>de</strong>l’environnement et <strong>de</strong> la qualité du cadre <strong>de</strong> vie.La Société Nationale <strong>de</strong> la Petite Propriété Terrienne (S.N.P.P.T.) est crééeen 1935 pour tenter <strong>de</strong> freiner l’exo<strong>de</strong> rural par <strong>de</strong>s mesures en faveur<strong>de</strong> l’accès à la propriété en zone rurale. C’est une caractéristiqueimportante <strong>de</strong> notre pays qui n’a jamais encouragé la mobilitérési<strong>de</strong>ntielle.<strong>Liège</strong>, construction <strong>de</strong> vastes ensembles bâtis.


12L’après-guerre 40/45 :Construction <strong>de</strong> cités, sans gigantisme,mais en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s noyaux d’habitat.Contrairement aux len<strong>de</strong>mains <strong>de</strong> la première guerre mondiale, laBelgique se ressaisit très vite après la Libération. Grâce à l’apport<strong>de</strong> capitaux étrangers, le pays connaîtra un climat économique etsocial favorable.<strong>Le</strong> manque <strong>de</strong> logements est cependant criant et le parc estvieilli, décrépi et insalubre. La promotion immobilière privéeprend son véritable essor. L’après-guerre a aussi amené l’impératifd’industrialisation qui frappera également le logement, sans pourautant que le processus <strong>de</strong> production du bien «logement» évoluebeaucoup.L’heure est à la croissance et les programmes <strong>de</strong> logements sociauxaugmentent dès qu’il y a une baisse d’activité dans le secteur <strong>de</strong> laconstruction rési<strong>de</strong>ntielle.Et il est indéniable que les politiques menées en matière <strong>de</strong> logement<strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondiale ont considérablementréduit le déficit quantitatif en logements.Durant cette pério<strong>de</strong>, la montée en puissance du nombre <strong>de</strong>chantiers est considérable. De 7.000 logements en 1950, onatteindra le plafond <strong>de</strong> 15.000 par an au début <strong>de</strong>s années 70.Cette ca<strong>de</strong>nce soutenue compense l’instabilité économique <strong>de</strong>l’industrie <strong>de</strong> la construction.


Fontaine-l’Evêque, carte postale <strong>de</strong>l’immeuble «<strong>Le</strong> xBeaulieu», archives duFoyer fontainois.13De 7.000 logements en 1950, on atteindrale plafond <strong>de</strong> 15.000 par an au début <strong>de</strong>sannées 70.<strong>Liège</strong>, cité <strong>de</strong> Droixhe.


3APRES


17A partir <strong>de</strong>s années 90 :Programmes d’investissementsen rénovation et en constructionA partir <strong>de</strong>s années 90, la Région wallonne développe <strong>de</strong> nouveauxprogrammes d’investissements, en rénovation et en constructionmais <strong>de</strong> moindre ampleur que dans les années 70.Il y a cependant un changement radical en ce qui concernel’implantation <strong>de</strong>s logements sociaux. Ils visent à revitaliser <strong>de</strong>squartiers dégradés ou encore à réinsérer <strong>de</strong>s bâtiments affectésà d’autres fonctions précé<strong>de</strong>mment. L’objectif est d’inscrire lelogement public dans le milieu <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> ne plus l’isoler loin <strong>de</strong>tout équipement public, commercial, social ou culturel.Charleroi, piscine <strong>de</strong> la Broucheterre transforméeen logements sociauxAVANT


19En 1998, une réforme importante estadoptée par le biais d’un nouveauCo<strong>de</strong> du Logement.Ce nouveau Co<strong>de</strong> qui met en avant le droit au logement inscrit dansla Constitution, fait avant tout entrer la politique du logement dans lasphère <strong>de</strong>s compétences communales.Avec le vaste chantier <strong>de</strong> remembrement <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> logement,l’ancrage communal contribue à donner une visibilité citoyenne à lapolitique du logement :• assurer le maillage <strong>de</strong> tout le territoire pour que chaque communewallonne soit <strong>de</strong>sservie par une société ; établir la cohérence duchamp d’activités territorial <strong>de</strong>s sociétés avec les communes;• assurer la proximité sociale et la proximité <strong>de</strong> gestion du patrimoine,<strong>de</strong> manière à garantir la meilleure accessibilité et le meilleurservice aux citoyens locataires ou candidats-locataires;• permettre aux sociétés d’avoir une taille suffisante pour couvrir lesfrais fixes <strong>de</strong> gestion tout en disposant d’une équipe permettantd’assurer l’ensemble <strong>de</strong>s services aux bénéficiaires;• mettre à disposition <strong>de</strong>s communes un opérateur immobilierunique.


20<strong>Le</strong> nombre <strong>de</strong> sociétés est passé <strong>de</strong> 105en 2002 à 68 actuellement. Pour garantir leprofessionnalisme <strong>de</strong> cet outil immobilier public,<strong>de</strong>s regroupements seront sans doute encorenécessaires.En 2003, le nouveau paysage institutionnel du logement en Régionwallonne s’organise à partir <strong>de</strong> trois «pôles» en fonction d’unelogique <strong>de</strong> métier :• La Société Wallonne du Crédit <strong>Social</strong>, chargée du volet «crédithypothécaire social»;• <strong>Le</strong> Fonds du Logement <strong>de</strong>s Familles Nombreuses <strong>de</strong> Wallonie,chargé du volet « réinsertion sociale par le logement » et <strong>de</strong>sprêts hypothécaires <strong>de</strong>stinés aux familles nombreuses;• La Société Wallonne du Logement, chargée du volet«immobilier» par l’intermédiaire <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> logement <strong>de</strong>service public.Tournai, rénovation d’anciennes maisons <strong>de</strong> carriers.


222003 : <strong>Le</strong> Programme exceptionnel d’investissementsou plus d’un milliard d’euros consacré à larénovation, à la déconstruction et à la sécurisation<strong>de</strong> près <strong>de</strong> 40.000 logements publics en WallonieEn 2003, plus <strong>de</strong> vingt ans <strong>de</strong> retard dans l’entretien du parc <strong>de</strong> logementssociaux sont résorbés par un vaste programme <strong>de</strong> rénovationdu parc <strong>de</strong> logements sociaux <strong>de</strong> la Région wallonne.<strong>Le</strong> Gouvernement wallon consacre un investissement <strong>de</strong> plus d’un milliardd’euros à la remise à niveau d’une gran<strong>de</strong> partie du parc locatifsocial.Il consiste en opérations <strong>de</strong> :• rénovation visant à la stabilité, l’étanchéité, la sécurité etl’équipement <strong>de</strong>s habitations : ces opérations concernent 35000logements ;• déconstruction : 1.748 logements sont en train d’être déconstruits,pour lesquels la rénovation ne constitue plus <strong>de</strong> solution durable oudont le coût <strong>de</strong> rénovation est trop élevé;• les premières opérations ont démarré en 2004les <strong>de</strong>rnières se terminent en 2009.Fontaine-l’Evêque, foudroyage <strong>de</strong> la tour « <strong>Le</strong> Beaulieu»,15 décembre 2005.Namur - JambesRues Lamarche et Bégnaryà Ougrée


<strong>Liège</strong> - Bressoux


25Tournai


27<strong>Le</strong> logement sociald’aujourd’hui et <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<strong>Le</strong> contexte belge eteuropéenLa Belgique et la Région wallonne en particulier présentent unpourcentage <strong>de</strong> logements sociaux nettement inférieur à la moyenneeuropéenne.<strong>Le</strong> nombre <strong>de</strong> logements locatifs offerts par le secteur est <strong>de</strong> 104.000habitations, soit 8% du parc total <strong>de</strong> logements <strong>de</strong> Wallonie.La France atteint un pourcentage <strong>de</strong> 17%, l’Autriche 23%, la Suè<strong>de</strong>24% ou encore la Hollan<strong>de</strong> 35%.Ces chiffres illustrent clairement notre retard en matière d’offre <strong>de</strong>logements publics.Avec 30.000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> logement public actuellement insatisfaitesen Région wallonne et un taux <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong> 7 %, le délaid’attente moyen est <strong>de</strong> 4 à 5 ans.Sachant que plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs sont ensituation précaire, la pression sur le secteur est très forte.Des étu<strong>de</strong>s menées par <strong>de</strong>s universités francophones ont parailleurs démontré qu’en fonction <strong>de</strong> l’évolution démographique, la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> logements sociaux va augmenter <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 %.<strong>Le</strong> vieillissement <strong>de</strong> la population, la décohabitation induisent <strong>de</strong>sbesoins supplémentaires <strong>de</strong> logements adaptés à ces conditionsspécifiques.Athus, maison à basse consommation énergétique.


Enfin, un coup d’œil rapi<strong>de</strong> sur la photographie globale du logement public wallon révèle un patrimoineâgé en moyenne <strong>de</strong> 37 ans et <strong>de</strong>s charges locatives en constante augmentation.


29Comment la Région wallonne, la SWL et sessociétés <strong>de</strong> logement répon<strong>de</strong>nt-elles actuellementaux enjeux en terme d’habitat ?10% <strong>de</strong> logements publics dans chaque communePar souci d’équité et d’universalité du service public, le Gouvernementwallon vise à ce que chaque commune dispose <strong>de</strong> 10%<strong>de</strong> logements publics sur son territoire. Chacune doit rentrer unplan « logement » tous les <strong>de</strong>ux ans. A titre d’exemple, le pland’ancrage 2009-2010 prévoit la mise en service <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3.000logements.La mise en service <strong>de</strong> nouveaux logements et la rénovationdu parc immobilier existantChaque année, <strong>de</strong>puis l’an 2000, les sociétés <strong>de</strong> logement <strong>de</strong>service public offrent à la location entre 500 et 700 nouveaux logements.Depuis 2006, le montant annuel <strong>de</strong>s investissements réalisés pourla création et l’entretien <strong>de</strong>s logements se maintient au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>la barre <strong>de</strong>s 300 millions d’euros. Cette progression traduit essentiellementl’essor <strong>de</strong>s investissements consacrés à la rénovation<strong>de</strong>s logements existants, en particulier, au travers du programmeexceptionnel d’investissements d’un milliard d’euros visant à la sécurisationet à la salubrité d’un tiers du parc locatif (plus <strong>de</strong> 35.000logements sont concernés par ce vaste plan <strong>de</strong> rénovation).


30<strong>Le</strong>s partenariats public/privé et la création <strong>de</strong>sociétés d’économie mixteLa recherche <strong>de</strong> financements alternatifs pour le secteur estune priorité <strong>de</strong> la Société Wallonne du Logement.Consciente <strong>de</strong>s opportunités qu’offre la collaboration avecle privé, la SWL et les sociétés <strong>de</strong> logement s’inscrivent <strong>de</strong>façon importante dans la mise sur le marché <strong>de</strong> logementsissus <strong>de</strong> partenariats tant avec <strong>de</strong>s partenaires constructeursqu’avec <strong>de</strong>s partenaires financiers.A côté <strong>de</strong>s partenariats contractuels, la SWL vient <strong>de</strong> sedoter d’outils performants <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong>ses réserves foncières au travers <strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxsociétés d’économie mixte. <strong>Le</strong>s logements qui seront créésvia ces outils <strong>de</strong>vront présenter une durabilité optimale<strong>de</strong>s matériaux et <strong>de</strong>vront être exemplaires en termesd’urbanisation durable.100 logements (au minimum) par an seront créés. Ceslogements seront adaptés à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> locale et <strong>de</strong>vrontassurer une mixité <strong>de</strong> fonctions et <strong>de</strong> populations.Mons


31<strong>Le</strong> citoyen au cœur <strong>de</strong>s préoccupations du secteur :la diversification <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> logementsPour assurer la mixité sociale et pour répondre au mieux aux besoins<strong>de</strong>s citoyens, les sociétés <strong>de</strong> logement <strong>de</strong> service public diversifientleur offre <strong>de</strong> logements.<strong>Le</strong> logement social<strong>Le</strong>s logements sociaux constituent la gran<strong>de</strong> majorité du parc immobilier<strong>de</strong>s sociétés. Ils sont <strong>de</strong>stinés aux ménages en situation <strong>de</strong>précarité ou aux revenus mo<strong>de</strong>stes.<strong>Le</strong> logement moyenPour assurer la mixité sociale au sein <strong>de</strong>s quartiers, les sociétés localeslouent <strong>de</strong>s logements aux ménages disposant <strong>de</strong> revenus supérieursaux revenus <strong>de</strong> référence pour l’accès au logement social.<strong>Le</strong> logement à loyer d’équilibreIl s’agit d’un logement dont le montant du loyer est déterminé parcomparaison avec la valeur locative d’un logement similaire dansla commune.<strong>Le</strong> logement étudiantIl est <strong>de</strong>stiné à l’étudiant qui se trouve, lui-même ou ses parents, dansles conditions du logement social.<strong>Le</strong> logement pour personnes à mobilité réduite<strong>Le</strong> logement social prévoit désormais <strong>de</strong>s constructions pour lespersonnes à mobilité réduite : <strong>de</strong>s encadrements <strong>de</strong> portes élargis,<strong>de</strong>s pièces d’eau plus larges, une cuisine adaptée,…<strong>Le</strong> logement adaptableUn logement adaptable est un logement qui tient compte dès ledépart du fait que l’on est tous susceptible <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un jour unepersonne à mobilité réduite. Il peut être aisément transformé en unlogement adapté si nécessaire.


32Tongrines, projet <strong>de</strong> 4 maisons socialespar RESØ architectes: isolation renforcée,orientation N-S, rationalisation <strong>de</strong>s espaces<strong>de</strong> vies, etc…La rénovation <strong>de</strong>s logementsselon les critères dulogement durableLa performance énergétique<strong>de</strong>s logements est désormais unobjectif à atteindre. <strong>Le</strong>s standardsd’isolation sont fixés aux normesK45 ou K35, ce qui constitueune performance inégalée enrénovation.Chênée, lotissement <strong>de</strong> maisons mitoyennes(moins <strong>de</strong> déperdition d’énergie) disposant<strong>de</strong> panneaux solaires thermiques.L’augmentation <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> nouveaux logements« durables »Des performances meilleures encore sont promuespour la création <strong>de</strong> logements par construction neuve.L’orientation vers le logement durable est irréversible.Tous les logements à venir seront « durables » tant par leurimplantation que par leurs performances énergétiques.<strong>Le</strong>s politiques du logement, <strong>de</strong> mixité <strong>de</strong>s fonctions et <strong>de</strong>populations, d’organisation du territoire seront intégrées.En termes quantitatifs, on <strong>de</strong>vrait passer <strong>de</strong> la créationd’un peu plus <strong>de</strong> 500 logements à la création <strong>de</strong> 1.500logements par an.<strong>Le</strong> logement social, un enjeu européenL’Europe se soucie du logement social car son évolution estintimement liée aux résultats imposés par le protocole <strong>de</strong>Kyoto (énergies renouvelables, performances énergétiques<strong>de</strong>s bâtiments, réductions <strong>de</strong>s consommations…).Tamines, Projet <strong>de</strong> 18 maisons sociales par RESØ architectes, intégréesdans le paysage (maison semi-enterrées, toitures végétalisées,murs en gabions, etc…),à faibles besoins énergétiques. Accessibilitéaux personnes à mobilité réduite et organisation le long d’un espacevert.<strong>Liège</strong>, réhabilitation du château Nagelmackers<strong>de</strong>stiné à accueillir à la fois <strong>de</strong>s appartements sociaux et <strong>de</strong>s PME.


33Conclusion<strong>Le</strong> secteur du logement public se doitd’évoluer plus vite qu’un autre pour être enphase avec les gran<strong>de</strong>s mutations socioéconomiquesà venir dans les prochainesdécennies.Compte tenu <strong>de</strong> l’augmentation du nombre<strong>de</strong> ménages et du coût du logement, lesdifficultés d’accès à un logement décenttouchent une partie <strong>de</strong> plus en plusimportante <strong>de</strong> la population.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> logements sociaux estsans cesse croissante : le vieillissement <strong>de</strong>la population et la décohabitation induisent<strong>de</strong>s besoins supplémentaires en logements<strong>de</strong> qualité, adaptés à ces conditions spécifiques.Au-<strong>de</strong>là d’une réponse strictementmanagériale <strong>de</strong> gestion efficiente dusecteur du logement, il faut se penchersérieusement sur les manières différentesd’augmenter l’offre et <strong>de</strong> concevoiraujourd’hui l’habitat <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<strong>Le</strong> logement social ne peut être simplement uneréduction-type sur les plans du confort et <strong>de</strong> lasuperficie d’un habitat plus bourgeois.La promotion d’un habitat durable passe parl’adaptation <strong>de</strong>s logements aux nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vie.La taille moyenne <strong>de</strong>s ménages est à la baisse. Et pourla population qui vit dans un logement social, celuiciest très souvent un « domicile d’existence ». Cetteévolution implique <strong>de</strong> revoir la répartition <strong>de</strong>s surfacesintérieures et, tout en conservant un volume <strong>de</strong> basenécessaire, <strong>de</strong> prévoir les espaces complémentaires,intérieurs et extérieurs, pour encourager la vie socialeet la flexibilité du logement.Une autre facette <strong>de</strong> l’habitat durable est son isolationet l’énergie consommée. La pauvreté énergétique està nos portes et tout doit être mis en œuvre pour ne pass’engager vers une nouvelle forme <strong>de</strong> discriminationentre ceux qui bénéficient d’un logement avec <strong>de</strong>sfaibles factures énergétiques et les autres.C’est par le biais <strong>de</strong> la transparence <strong>de</strong> notre gestion,et du caractère exemplaire <strong>de</strong> l’habitat que nousmettrons à disposition <strong>de</strong> nos concitoyens, que nousrendrons ses lettres <strong>de</strong> noblesse à l’habitat social !


Passage <strong>de</strong> l’expobus <strong>de</strong> la SWL dans les quartiers sociauxà l’occasion <strong>de</strong> son 25 ème anniversaire et <strong>de</strong>s 90 ans dulogement public (Du 17 au 21 novembre 2009)


www.swl.beSERVICE DE LA COMMUNICATIONFax : 071/200.273communication@swl.beCatherine DelidTél : 071/200.392c.<strong>de</strong>lid@swl.beLudivine HostauxTél : 071/200.360l.hostaux@swl.beEdgar FeyenTél : 071/204.491e.feyen@swl.beJean-Philippe LhoestTél : 071/200.326jp.lhoest@swl.beMichaëlle PaschenkoTél : 071/204.447m.paschenko@swl.beDaniel PollainTél : 071/200.344d.pollain@swl.beValérie <strong>Le</strong>brunTél : 071/200.305v.lebrun@swl.be


90 ans du Logement <strong>Social</strong>19192009198425 ans <strong>de</strong> la SociétéWallonne du Logement

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