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Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale ...

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« En 2010, le premier jour du tournage d’un docum<strong>en</strong>taireconsacré à la <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong> au sud du district ghané<strong>en</strong> <strong>de</strong>Kwahu, nous sommes arrivés dans un village, et les g<strong>en</strong>s nousont tout <strong>de</strong> suite dit “Oh, Maint<strong>en</strong>ant on a <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s à qui parler<strong>de</strong> ça, alors qu’on ne peut <strong>en</strong> parler avec personne d’autre». Pourcette communauté, notre organisation était le seul fournisseur <strong>de</strong>services <strong>de</strong> <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong>, le seul interlocuteur à être alléjusqu’à elle. En raison <strong>de</strong> problèmes d’organisation, notamm<strong>en</strong>tlogistique, du système <strong>de</strong> santé, le gouvernem<strong>en</strong>t ne peut <strong>en</strong>effet pas s’occuper <strong>de</strong> toute la population, c’est pourquoi nousessayons <strong>de</strong> « boucher les trous ». P<strong>en</strong>dant cinq ans, suite à <strong>de</strong>sproblèmes <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> notre organisation, certaines <strong>de</strong>ces communautés ont été privées <strong>de</strong> services, <strong>de</strong> clinique, et lesg<strong>en</strong>s étai<strong>en</strong>t contraints <strong>de</strong> parcourir <strong>de</strong> longues distances pouraccé<strong>de</strong>r aux soins <strong>de</strong> santé reproductive. »– Nana Amma Oforiwaa Sam, Chargé <strong>de</strong> plaidoyer,Association du planning familial du Ghana« Nous avons ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t travaillé auprès <strong>de</strong>s jeunes, et ilest clairem<strong>en</strong>t apparu qu’ils n’ont tout simplem<strong>en</strong>t pas accès àla contraception. Ils ne bénéfici<strong>en</strong>t même pas d’une informationadaptée à propos <strong>de</strong> la santé reproductive. Nous avons monté<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>stinés aux jeunes dans trois Etats, avec pourobjectif <strong>de</strong> répondre aux <strong>besoins</strong> <strong>en</strong> contraception. Il a été trèsdifficile <strong>de</strong> les ori<strong>en</strong>ter vers <strong>de</strong>s services, parce qu’au niveaucommunautaire, la <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong> et la contraception nesont pas <strong>de</strong>s priorités. Toutes ces personnes ont uniquem<strong>en</strong>taccès à la pilule. Non seulem<strong>en</strong>t il n’y a pas <strong>de</strong> préservatifs,mais les professionnels ne sont pas <strong>en</strong> mesure d’informercorrectem<strong>en</strong>t les jeunes sur leur utilisation. Créer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>que l’on n’est pas <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> satisfaire est un véritable cerclevicieux. »– Sarita Barpanda, Conseillère Programmes Pays,Interact Worldwi<strong>de</strong>, In<strong>de</strong><strong>Les</strong> restrictions légales« L’avortem<strong>en</strong>t étant illégal, il est impossible <strong>de</strong> se faire avorterdans un établissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> santé, mais si vous arrivez <strong>en</strong> saignant,les mé<strong>de</strong>cins termineront l’avortem<strong>en</strong>t. De très nombreusesjeunes filles font appel à <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>non</strong> qualifiés ou t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<strong>de</strong> décrocher l’embryon par n’importe quel moy<strong>en</strong> avant <strong>de</strong> voirun vrai mé<strong>de</strong>cin. Certaines saign<strong>en</strong>t plus que d’autres, ce quicause <strong>de</strong>s décès liés à l’avortem<strong>en</strong>t à risque. Certains mé<strong>de</strong>cinsperc<strong>en</strong>t au hasard n’importe quelle partie du col <strong>de</strong> l’utérus, cequi peut causer <strong>de</strong> graves hémorragies. La plupart <strong>de</strong>s femmesque j’ai vues arriver après un avortem<strong>en</strong>t à risque étai<strong>en</strong>t jeunes,<strong>en</strong>tre 18 et 25 ans. »Dr. Moses Muwonge, M.D,consultant <strong>en</strong> logistique <strong>de</strong> la santé, OugandaPour <strong>de</strong> nombreux usagers, les contraceptifs sont trop chers« Aux Philippines, les produits <strong>de</strong> base <strong>de</strong> santé reproductive,tels que les contraceptifs, ne sont pas gratuits, même dans lescliniques publiques. Certains gouvernem<strong>en</strong>ts locaux les mett<strong>en</strong>tà disposition pour une somme peu élevée, mais les jeunes n’ontque peu <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>us et dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>de</strong> leurs par<strong>en</strong>ts jusqu’à<strong>en</strong>viron 24 ans. Ils ne peuv<strong>en</strong>t donc pas acheter <strong>de</strong> contraceptifs.Par ailleurs, aux Philippines, le sexe avant le mariage est untabou. Il est donc inconcevable <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’arg<strong>en</strong>t à sespar<strong>en</strong>ts pour acheter <strong>de</strong>s contraceptifs. »– Bryant Gonzales, Coordinateur Jeunesse,Association du planning familial <strong>de</strong>s Philippines« Pour <strong>de</strong> nombreuses personnes, l’accès aux transports est unproblème. <strong>Les</strong> véhicules commerciaux ne pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la route queles jours <strong>de</strong> marché. Comm<strong>en</strong>t être sûr que ce jour-là, vous aurezles moy<strong>en</strong>s d’acheter les services ou les produits dont vous avezbesoin? Le coût n’est donc pas seulem<strong>en</strong>t relative au produit : ilinclut le transport ».Nana Amma Oforiwaa Sam, Chargé <strong>de</strong> plaidoyer,Association du planning familial du Ghana« Dans la ville où j’ai grandi, nous avions une clinique publique<strong>de</strong> <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong>, située dans le bâtim<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong>ville. Elle était donc totalem<strong>en</strong>t inaccessible pour les jeunes,qui ne fréqu<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t absolum<strong>en</strong>t pas l’<strong>en</strong>droit ! Pour moi, uneclinique <strong>de</strong>stinée aux jeunes doit être accessible. Peut-être dansune école, ou dans un c<strong>en</strong>tre commercial, mais pas dans unemairie ! »– Bryant Gonzales, Coordinateur Jeunesse, Association du planningfamilial <strong>de</strong>s Philippineswww.countdown2015europe.org19

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