11.07.2015 Views

Guide du MOLL de Lloret - Ajuntament de Lloret de Mar

Guide du MOLL de Lloret - Ajuntament de Lloret de Mar

Guide du MOLL de Lloret - Ajuntament de Lloret de Mar

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong>du</strong> visiteur <strong>du</strong>Musée Ouvert <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>Imaginez et découvrez!www.lloret<strong>de</strong>mar.org1


Musée ouvert <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>Découvrez un véritable musée à ciel ouvertUn muséesans mursLe Musée ouvert <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> (<strong>MOLL</strong>) est unréseau imaginaire qui permet <strong>de</strong>découvrir les différents lieux d’intérêthistorique, culturel et naturel. C’est unespace ouvert, sans murs, qui passepar différents lieux <strong>de</strong> tout le territoirecommunal et permet <strong>de</strong> découvrir lepatrimoine <strong>de</strong> la ville.L’idée d’un musée à ciel ouvert permetd’être en contact direct avec lepatrimoine. Ainsi le visiteur a la sensationd’y participer et <strong>de</strong> faire plus quel’observer.Le visiteur n’est pas seul. Ce gui<strong>de</strong> estun outil qui permet <strong>de</strong> commencer cetteaventure. De plus, tous les lieux à visitersont équipés <strong>de</strong> panneaux accessiblesà tous, donnant <strong>de</strong>s informationscomplémentaires.La porte <strong>du</strong>Musée ouvertLe début <strong>de</strong> la découverte se passe auMusée <strong>de</strong> la mer, qui avec l’Office <strong>du</strong>tourisme, constitue la porte d’entrée <strong>du</strong>Musée ouvert <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Vous y trouvereztoutes les informations concernant leMusée ouvert pouvant être utiles auvisiteur.L’immeuble <strong>du</strong> musée est connu sous lenom <strong>de</strong> Can Garriga, car il appartenait àcette famille. Les origines <strong>de</strong> cette maisonremontent directement à l’époque <strong>du</strong>commerce maritime avec les Amériquesau cours <strong>de</strong> 19ème siècle.En 1860, Enric Garriga i Mataró, né à<strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>, partit à Cuba. Grâce àla fortune qu’il fit là-bas, il put confier laconstruction <strong>de</strong> sa nouvelle villa à l’architecteFèlix <strong>de</strong> Azúa.Félix <strong>de</strong> Azúa <strong>de</strong>viendra un architectecélèbre dans tout le pays grâce à saparticipation aux travaux <strong>de</strong> réaménagement<strong>de</strong> la place Espanya <strong>de</strong> Barceloneà l’occasion <strong>de</strong> l’Exposition universelle <strong>de</strong>1929. Il a également construit l’immeuble<strong>de</strong> la Mairie en 1872.L’emplacement idéal <strong>de</strong> cet immeublesur le Passeig Verdaguer et ses originesremontant à un moment <strong>de</strong> l’histoire siemblématique pour le village, en font laporte idéale <strong>du</strong> Musée ouvert <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>.7


Naviguons au cœur <strong>de</strong> l’histoireL’itinéraire est composé autour <strong>de</strong>cinq thèmes : Enfants <strong>de</strong> la mer, Lamer Méditerranée, Les portes <strong>de</strong>l’océan, <strong>Lloret</strong> après les voiliers etAu-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la plage.Un circuit allant <strong>de</strong> la navigation aucabotage <strong>de</strong> la Méditerranée à lanavigation <strong>de</strong> haute mer <strong>de</strong>l’Atlantique.Le visiteur découvre un autre <strong>Lloret</strong> etl’activité frénétique <strong>de</strong> ses bassins, un<strong>Lloret</strong> et ses plages occupées par lesfemmes recousant les filets pour queles hommes puissent les utiliser pourleur prochaine pêche.Durant l’âge d’or <strong>de</strong> la marinemarchan<strong>de</strong>, pendant la premièremoitié <strong>du</strong> 19 ème siècle, dans la villeflottaient les parfums <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong>sCaraïbes comme les cigares, lecacao, le rhum ou les bois précieuxcomme l’acajou, que les indianosutilisaient pour décorer leurs maisons.Pendant la secon<strong>de</strong> moitié <strong>du</strong> 19 èmesiècle, vers 1860-70, commença ladéca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la prospérité <strong>du</strong> 18 èmesiècle. Les inventions que le nouveausiècle avait connues, surtout lebateau à vapeur, ont provoqué ladisparition à <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> la traditionancestrale <strong>de</strong> la navigation à voile.Elle reviendra aux activités <strong>de</strong>subsistance comme la pêche etl’agriculture. Mais le 20 ème siècle, avecses nouvelles mo<strong>de</strong>s et l’apparition<strong>de</strong> nouveaux phénomènes <strong>de</strong> masse,comme le temps libre consacré auxvacances, con<strong>du</strong>ira à l’activité quiune fois <strong>de</strong> plus changera l’économielocale : le tourisme.Depuis les années 50, l’économie <strong>de</strong>la ville <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> a consacré toute sonénergie au secteur tertiaire <strong>de</strong>sservices et <strong>du</strong> tourisme.9


Musée <strong>de</strong> la MerMusée <strong>de</strong> la MerPasseig Camprodon i Arrieta, 1-2Tel. 972 36 47 3517310 <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Visites guidées sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>Programme pédagogique10


Es TintLe bâtiment qui héberge Es Tint estle siège <strong>de</strong> la Confrérie <strong>de</strong>s pêcheurs<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>.Jusqu’aux années ’60, les pêcheurs<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> y teignaient les filets –enchanvre, en alfa, puis en coton– àl’ai<strong>de</strong> d’un liqui<strong>de</strong> obtenu en faisantbouillir <strong>de</strong> l’eau avec <strong>de</strong> l’écorce <strong>de</strong>pin. Les filets étaient teints dans toutela Méditerranée selon une techniquemillénaire qui consistait à les fairetremper dans le liqui<strong>de</strong> préalablementbouilli jusqu’à ce qu’ils soient bienimprégnés, avant <strong>de</strong> les égoutter et<strong>de</strong> les faire sécher sur la plage.La teinture permettait <strong>de</strong> prolonger la<strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie utile <strong>de</strong>s filets et <strong>de</strong> lescamoufler dans l’eau <strong>de</strong> mer.Avec l’avènement <strong>de</strong>s filets en nylon,cette petite in<strong>du</strong>strie –qui dépendait<strong>de</strong> la Confrérie <strong>de</strong>s pêcheurs– disparutet l’établissement tomba endésuétu<strong>de</strong>.Autrefois, tous les villages côtiersdisposaient d’un local –généralement<strong>de</strong> type associatif– <strong>de</strong>stiné à teindreles filets. Aujourd’hui, la Costa Bravan’en compte plus que quelques-uns :Sa Perola, à Calella <strong>de</strong> Palafrugell etEs Tint, à <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>.Grâce à la restauration <strong>de</strong> ce petitbâtiment, la Confrérie <strong>de</strong>s pêcheurset la Mairie <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> ont franchi unpas supplémentaire vers la récupération<strong>du</strong> patrimoine marin <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong><strong>de</strong> <strong>Mar</strong>.11


Regard sur le passéRapi<strong>de</strong> traversée <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>250 avant JCSites archéologiquesibériques :Montbarbat, Puig <strong>de</strong>Castellet et TuróRodó.2 ème siècleTombeau romain :tour sépulcrale romaineet nécropole <strong>de</strong> tombesà incinération.966Première référence à<strong>Lloret</strong> : Loredo.1522Construction <strong>de</strong> lanouvelle église <strong>de</strong>Sant Romà.1788Révolte <strong>de</strong>s Joseps :les pêcheurs refusent<strong>de</strong> payer la dîme sur lepoisson et agressentles chanoines <strong>de</strong> lacathédrale <strong>de</strong> Girona.1872Nouvel hôtel <strong>de</strong> ville,œuvre <strong>de</strong> Félix <strong>de</strong> Azúa.Réalisation <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> restauration <strong>du</strong>Passeig <strong>de</strong>l <strong>Mar</strong> (PasseigJacint Verdaguer).12


1001Comtes <strong>de</strong>Barcelone,délimitation <strong>du</strong>territoire.1079Madame Sicardisordonne laconstruction <strong>du</strong>château Sant Joan et<strong>de</strong> l’Ermitage NostraSenyora <strong>de</strong> lesAlegries.1217Donation <strong>de</strong> tous lesbiens et châteauxaux chanoines <strong>de</strong> lacathédrale <strong>de</strong> Gironapar Guillem <strong>de</strong>Palafolls. Lesprévôtés seront lesystème <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> cetteépoque jusqu’à1790.1914Constantí Ribalaigua, natif <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>,commence à travailler à la Havane.C’est lui qui propose dans les années40, la recette spéciale <strong>de</strong> daïquiri àErnest Hemingway au El Floridita (LaHavane). L’écrivain le cite dans sonouvrage Islands in the Stream (1970)1916Consécration <strong>de</strong>s chapelles <strong>de</strong>lSantíssim et <strong>du</strong> Baptistère <strong>de</strong> laparoisse <strong>de</strong> Sant Romà. L'ouvrage futconçu par Bonaventura Conill iMontobbio, financé par quelquesindianos tels que Narcís Gelats i Durallet Nicolau Font i Maig, natifs <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>installés à Cuba.13


Centre historique <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>Sur les traces <strong>de</strong> l’histoire1234561 Musée <strong>de</strong>(1887)2 Passeig J3 Hôtel <strong>de</strong> v4 Prévôté C7891014


la Mer - Can Garrigaacint Verdaguerille (1867-1872)afé Latino (16 ème siècle)15155 Prévôté : Hôtel Bella Dolores(14 ème siècle)6 Ancienne tour <strong>de</strong> défense <strong>du</strong> village(15 ème -16ème siècles)7 Chapelle <strong>de</strong>ls Sants Metges(15 ème siècle)8 Nouvelle prévôté : Can <strong>Mar</strong>lés(1585, 16 ème siècle)9 Église paroissiale Sant Romà(1522, gothique catalan)Chapelles mo<strong>de</strong>rnistes (1916)10 Casa Font ou Can Comadran (1877)11 Casa Cabañas (Fin <strong>du</strong> 19 ème siècle)12 Rue Viu<strong>de</strong>s i Donzelles13 Rue Josep Gelats i Durall14 Rue Capità Conill i Sala15 Es TintNarcís Gelats i Durall(<strong>Lloret</strong>, 1845 –la Havane, 1929)Il est arrivé à La Havane à 14ans. Il avait vécu à New-York oùil avait appris les systèmesaméricains <strong>de</strong>s affaires qu’il acommencé à appliquer à Cuba.Vers 1870, il créé la sociétébancaire Narciso Gelats & Cíaet va recevoir <strong>de</strong> nombreuxcontrats <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>striels <strong>de</strong> l’ile.Il a travaillé pour leGouvernement, l’Intervention etla République et va <strong>de</strong>venirprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> plusieurs initiativesbancaires comme HavanaClearing House.Lorsqu’à l’hiver <strong>de</strong> 1920 <strong>de</strong>nombreuses banquesaméricaines se sont trouvéesen difficulté, ce qui débouchasur le krach fatidique <strong>de</strong> 1929,la Banque Gelats a franchitoutes ses difficultés grâce à laténacité <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt.La stratégie <strong>de</strong> rendre auxclients pris <strong>de</strong> panique quivoulaient vi<strong>de</strong>r leurs comptes,jusqu’au <strong>de</strong>rnier centime, s’estrévélée payante. Cela a permisà l’entité <strong>de</strong> ne pas perdre laconfiance <strong>de</strong>s clients.Il fut un important mécène <strong>de</strong> laville <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. En 1916, il afinancé la construction <strong>de</strong> Lachapelle <strong>du</strong> Santíssim, <strong>de</strong>ssinéepar Bonaventura Conill iMontobbio.Visites guidées<strong>du</strong> centre historiqueInformation et réservations àl'Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>du</strong> Musée<strong>de</strong> la Mer.1112131415


Site archéologique <strong>de</strong> Puig <strong>de</strong>Les origines <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>Le mon<strong>de</strong> ibérique à <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Les villages ibériques <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> sont aunombre <strong>de</strong> trois – Montbarbat, Puig <strong>de</strong>Castellet et Turó Rodó. Leurchronologie commence dès le 4 èmesiècle avant JC pour aller jusqu’au 2 èmesiècle avant JC, date <strong>du</strong> site <strong>de</strong> TuróRodó. À partir <strong>de</strong> ce moment, alorsqu’avait commencé le 1er siècle avantJC <strong>de</strong>puis longtemps, le mon<strong>de</strong>ibérique a disparu à cause <strong>du</strong>processus d’expansion <strong>de</strong>s romains.Puig <strong>de</strong> Castellet, forteressemaritime <strong>de</strong>s indigetsLes ibères, autochtones <strong>de</strong> la Péninsuleibérique, étaient organisés en tribus, enfonction <strong>du</strong> territoire : laietans,cessetans, ilercavons, ilergets, ausetanset indigets. C’est <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier groupeque faisaient partie les habitants <strong>du</strong>village <strong>de</strong> Puig <strong>de</strong> Castellet.Le site <strong>de</strong> Puig <strong>de</strong> Castellet, qui date <strong>du</strong>3 ème siècle avant JC, est situé à 2 km <strong>de</strong><strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>, dans une zonestratégique d’où il domine visuellementl’embouchure <strong>du</strong> Tor<strong>de</strong>ra et la côte <strong>de</strong>Reconstitution <strong>de</strong> l'intérieur<strong>du</strong> village ibérique <strong>de</strong> Puig<strong>de</strong> Castellet vu <strong>de</strong> l'ouest.<strong>Lloret</strong>. C’est un petit ensemble <strong>de</strong> 650m2 composé <strong>de</strong> 6 logements.Cette implantation est fortifiée d’unelarge muraille et <strong>de</strong> tours <strong>de</strong> défense, enraison <strong>de</strong>s conflits qui <strong>de</strong> 264 avant JCà 146 avant JC secouèrent toute laMéditerranée : les guerres puniques. Lerenfort <strong>de</strong> la muraille d’enceinte, date <strong>du</strong>3ème siècle avant JC et coïnci<strong>de</strong> avec ladomination carthaginoise.Cette enceinte va donc être activependant environ 50 ans, <strong>de</strong> 250 avantJC à 200 avant JC. A cette date, elle futabandonnée.Les fouilles ont été réalisées sur sonensemble en plusieurs phases : lapremière <strong>de</strong> 1968 à 1969, la <strong>de</strong>uxième<strong>de</strong> 1970 à 1972 et la troisième et<strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> 1975 à 1986. Pendant lesfouilles, a été mise à jour une gran<strong>de</strong>quantité <strong>de</strong> matériel archéologique :essentiellement <strong>de</strong> la céramique <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ction locale mais aussi <strong>de</strong> lacéramique d’importation <strong>de</strong> style attique<strong>de</strong> plusieurs origines (italique, grecque etocci<strong>de</strong>ntale <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> Roses).Le site archéologique <strong>de</strong> Puig <strong>de</strong>Castellet a été récemment ajouté à laRoute <strong>de</strong>s ibères, un circuit créé par le16


Castellet0-1-2-3-6-10-11 Unités familiales4-5-8 Espace collectif7-9 Espace <strong>de</strong> défenseLes structures <strong>de</strong>s espaces étaient utilisées comme maisons, lieux<strong>de</strong> travail, espaces <strong>de</strong> défense ou centres <strong>de</strong> vie communautaire.SECTEURESTEntrée principale102SECTEUR NORD1134ZONE CENTRALE8510796Le commerce<strong>de</strong>s ibèresLes contacts commerciaux avecles autres peuples <strong>de</strong> laMéditerranée sont mis en évi<strong>de</strong>ncegrâce à la découverte d’objetscomme : un pen<strong>de</strong>ntif en argentd’origine punique ou carthaginoise.La forme représentée semble êtreune figure humaine simplifiée. Ilpourrait s’agir <strong>de</strong> la représentation<strong>du</strong> dieu Bès. Un dieu aux formesgrotesques qui faisait partie <strong>du</strong>panthéon égyptien et qui était trèspopulaire. Ses pouvoirs étaient trèséten<strong>du</strong>s et varièrent selon lesépoques : propitiatoires d’une part<strong>de</strong> fertilité féminine, esprit <strong>de</strong> lamusique et <strong>de</strong> la guerre selon lesattributs… Il était également utilisécomme talisman protecteur <strong>du</strong>sommeil, en disposant la figure auxpieds <strong>du</strong> lit. Le culte <strong>de</strong> Bès s’estenraciné dans <strong>de</strong>scultures qui ontmaintenu un contactavec la cultureégyptienne etprobablement s’estainsi diffusé chez lesibères <strong>de</strong> Puig <strong>de</strong>Castellet.Pen<strong>de</strong>ntif en argentd'origine punique oucarthaginoisePen<strong>de</strong>ntif en argentd'origine punique oucarthaginoise.Musée archéologique <strong>de</strong> Catalogne.Son aménagement a été réalisé par lamunicipalité <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>.Visites guidées sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>Comment était une maison ibériqueOnt été considérées comme maisons,les espaces ayant le logement pourfonction et où étaient réalisées lesactivités domestiques et professionnelles.Les murs étaient constitués <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxparties : fondation et soubassement. Lereste <strong>du</strong> mur était fait d’argile, mais cettepartie n’a pas été conservée. Lescouvertures étaient faites d’un treillis enbois recouvert <strong>de</strong> végétaux et d’unecouche <strong>de</strong> terre battue.Les maisons ibériques avaient <strong>de</strong>ux outrois pièces. Généralement, la salle étaitutilisée pour les activités domestiqueset l’antichambre pour les activitésprofessionnelles. Les restesarchéologiques découverts dans cesdifférents endroits ai<strong>de</strong>nt lesarchéologues à déterminer lesfonctions <strong>de</strong> chacun.17


Château <strong>de</strong> Sant JoanTémoignage <strong>de</strong> l’époque médiévaleLes origines <strong>du</strong> château Sant Joansont les mêmes que celles <strong>de</strong> la ville<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Au 11 ème siècle, les terrescorrespondant à Loredo étaientdominées par Sicardis <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>(1031-1103).Suite aux dispositions testamentaires<strong>de</strong> Sicardis, les terrains féodauxfurent partagés entre ses <strong>de</strong>ux fils :Bernat Umbert, évêque <strong>de</strong> Girona, etBernat Gaufred, seigneur laïc qui<strong>de</strong>viendra Seigneur <strong>de</strong> Palafolls.La juridiction partagée se maintiendrajusqu’en 1218, quand à la mort <strong>de</strong>l’évêque Bernat Umbert, le fief<strong>de</strong>vient propriété exclusive <strong>du</strong>Chapitre <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Girona.En 1790, le Comú et les habitants <strong>de</strong><strong>Lloret</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt au Real Consejo <strong>de</strong>Hacienda, l’intégration <strong>du</strong> château et<strong>de</strong> son domaine au patrimoine royalen échange <strong>de</strong> 8 000 livres auChapitre <strong>de</strong> la cathédrale pour laperte <strong>de</strong>s droits.Le procès, qui <strong>du</strong>ra jusqu’en 1802,se conclut en faveur <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong><strong>Lloret</strong> et mettra un point final à près<strong>de</strong> huit siècles <strong>de</strong> seigneurie, bienque le château <strong>de</strong> Sant Joan aitappartenu au Chapitre jusqu’en1807.Le conflit qui confronta l’Angleterre àl’Espagne et à la France, qui setermina par la bataille <strong>de</strong> Trafalgar eutégalement un effet désastreux sur latour <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Sant Joan. En1805, la marine britanniquebombarda la tour et détruisitdéfinitivement l’enceinte fortifiée. Lechâteau restera abandonné pendantle 19 ème et sera ré<strong>du</strong>it à un tas <strong>de</strong>ruines.La tour a été restaurée et peut êtrevisitée, ainsi que le reste <strong>de</strong> l’enceinteindiquée.18


Les usages d’un château féodalLa construction <strong>du</strong> château au 11ème siècle répond à<strong>de</strong>s besoins que la structure <strong>du</strong> pouvoir féodal requiert :Enceintesupérieure :Rési<strong>de</strong>nce3245Tour :Fonction<strong>de</strong> tour <strong>de</strong>guet67Silos :JuridictionFortification :DéfenseOù se trouve lachapelle Sant Joan ?Le 23 janvier 1079, l’évêqueBerenguer Guifré <strong>de</strong> Gironaconsacra la chapelle Sant Joanqui, selon les documents, setrouvait à l’intérieur <strong>de</strong>l'enceinte fortifiée.Plusieurs documents citentl’existence <strong>du</strong> culte à la Vierge<strong>du</strong> château, au cours <strong>du</strong> 17 èmesiècle.Les recherches archéologiquesn’ont pas pu confirmerl’existence d’un lieu <strong>de</strong> cultereligieux.En 1964, une partie <strong>du</strong> châteaufut détruite illégalement par lapercée d’une rue. Leshypothèses <strong>de</strong>s archéologuesindiquent que la chapelle setrouvait probablement dans cesecteur.Visites guidées sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>Programme pédagogique16151413128111179101 Cour centrale2, 3 i 4 Enceinte supérieure5 Donjon6 a 9 Chambres <strong>de</strong> l’aile nord(16 ème siècle)6 Four9 Cuisine10 a 14 Chambres <strong>de</strong> l’aile est(13 ème et 15 ème siècles)12 Vestibule15 Citerne16 Salle principale <strong>du</strong> château(11 ème - 14 ème siècle)17 Parapet <strong>de</strong> protection<strong>de</strong> l’entréeTour <strong>de</strong> guetPoint d’observation et <strong>de</strong>surveillance visuelle.Situé sur une falaise à 60mètres au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la mer.La tour mesure 18 mètres <strong>de</strong>haut et permet un contrôlemaritime <strong>de</strong> toute lacommune et le contact visuelavec le château <strong>de</strong> SantJoan <strong>de</strong> Blanes.DéfenseEnceinte muraillée.JuridictionAdministration <strong>de</strong> la justice etgestion <strong>de</strong>s impôts.Les silos situés à l’intérieur <strong>du</strong>château dès le début sont<strong>de</strong>s vestiges <strong>du</strong> stockage <strong>de</strong>spro<strong>du</strong>its issus <strong>de</strong> la collecte<strong>de</strong> la dîme ou <strong>de</strong>s impôts.Rési<strong>de</strong>nceLogement <strong>du</strong> seigneur.Dès le début, dans sontestament, Madame Sicardisfait référence à son« domus ».Nous savons que leschâtelains qui lui succédèrenty habitaient également.19


Église paroissiale Sant RomàUne trace <strong>de</strong> l’art mo<strong>de</strong>rnisteQuand <strong>Lloret</strong> était un patchwork <strong>de</strong>mas et <strong>de</strong> bor<strong>de</strong>s, au 11 ème siècle, laparoisse <strong>de</strong> la ville se trouvait versl’intérieur. La fonction <strong>de</strong> siège <strong>de</strong> laparoisse revenait à ce qu’on connaitaujourd’hui sous le nom d’ermitage <strong>de</strong>Les Alegries.Plus tard au 16 ème siècle, un nouvelemplacement fut choisi pour laparoisse : l’esplana<strong>de</strong> à proximité <strong>de</strong>la mer, connue sous le nom <strong>de</strong>Sa Carbonera.L’église fut construite dans un stylegothique catalan, entre 1509 et1522. Elle était dotée d’éléments <strong>de</strong>fortification (pont-levis par exemple) etelle était à l’origine à nef unique.Ensuite, au cours <strong>du</strong> reste <strong>du</strong>16ème siècle et tout au long <strong>du</strong>17 ème , d’autres dépendances etsurtout <strong>de</strong>s chapelles latérales ont<strong>du</strong> être construites, selon ce que lesinformations présentes sur plusieursautels et retables permettent <strong>de</strong>dé<strong>du</strong>ire.Le maitre-autel fut commandé parles jurats (échevins) <strong>de</strong> l’Université<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>, en 1541, aux peintresPere Serafí, dit « Lo Grec » et JaumeFontanet, et couta 1 300 livresbarcelonaises dont les <strong>de</strong>rnières furentversées en octobre 1559.Ce retable fut i<strong>de</strong>ntifié avec les piècesretrouvées dans les greniers <strong>du</strong> templeet c’est pour cela qu’il a échappé àl’incendie <strong>de</strong> 1936 pendant la Guerrecivile espagnole.L’intérieur <strong>de</strong> la nef est <strong>de</strong> finesproportions et les structures <strong>du</strong>presbytère et <strong>de</strong> la voûte sont parfaitespour être peintes et pour faire <strong>de</strong> cetteéglise un joyau <strong>de</strong> l’art mo<strong>de</strong>rne. Elle a20


Le retable <strong>du</strong> maîtreautel<strong>de</strong> Sant Romà<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>.été construite par Bartolomé Ruffi, père et fils et PereCapvern, maitres et tailleurs <strong>de</strong> pierre <strong>de</strong> Girona. Lestravaux coutèrent 3 000 livres catalanes.Les <strong>de</strong>ux chapelles latérales <strong>du</strong> baptistère etla chapelle <strong>du</strong> Santíssim Sagrament, sont <strong>de</strong>style mo<strong>de</strong>rniste, oeuvre <strong>de</strong> Bonaventura Conill iMontobbio et datent <strong>de</strong> 1916.L’art mo<strong>de</strong>rne est présent, entre autres, dans l’imageen pierre <strong>de</strong> la Vierge <strong>de</strong> Loreto et une sculpture <strong>du</strong>Christ, les <strong>de</strong>ux <strong>du</strong> sculpteur Monjo.Ce retable a été réalisé parPere Serafí entre 1545 et1549. Ont collaboré avec lui,les peintres et doreurs JaumeFontanet et Jaume Forner (fils)Il est décidé que le retable seracomposé <strong>de</strong> cinqcompartiments verticaux. Lescompartiments pairs recevrontles peintures représentant <strong>de</strong>sscènes <strong>de</strong> la Passion, d'autresle martyre <strong>de</strong> Saint Romain,ordonné par le juge Asclépia<strong>de</strong>sous le règne <strong>de</strong> Dioclétien,puis d'autres dédiés à la Vierge<strong>Mar</strong>ie. Les compartimentsimpairs seront <strong>de</strong>stinés auximages <strong>de</strong>s saints, tousséparés par <strong>de</strong>s colonnes. Lespanneaux exposés dans lachapelle <strong>de</strong>s fonds baptismaux<strong>de</strong> l’église Sant Romà, sont les9 qui ont été conservés <strong>de</strong>l’ancien retable et représentent<strong>de</strong>ux thèmes : la vie <strong>de</strong> JésusChrist (5) et la vie <strong>de</strong> SaintRomain (4). Les peinturesreprésentant <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> laPassion sont réalisées sur lapartie basse <strong>du</strong> retable, sousforme <strong>de</strong> pré<strong>de</strong>lle, séparéespar <strong>de</strong>s images <strong>de</strong>s apôtres,au nombre <strong>de</strong> 8.Pere Serafí se chargea <strong>de</strong>peindre les tableaux <strong>du</strong> retableaussi que les figures sculptéeset Jaume Fontanet s’occupa<strong>de</strong> dorer le retable, enappliquant <strong>de</strong> l’or fin sur tousles éléments architecturauxconstituant la sculpture.Visites guidées sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>21


Cimetière mo<strong>de</strong>rnisteL’héritage <strong>de</strong>s indiens et l’art funéraireLe cimetière mo<strong>de</strong>rniste <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong><strong>Mar</strong> conserve la trace <strong>de</strong> l’héritageindien. La réforme qui con<strong>du</strong>isit à laréalisation <strong>du</strong> nouveau cimetière a étépoussée à la fin <strong>du</strong> 19 ème siècle parune partie <strong>de</strong> la population enrichiedont les familles avaient souvent unlien avec les Amériques, le commerceoutre-mer et la richesse que celagénérait.Dès la construction <strong>de</strong> la ParoisseSant Romà au 16 ème siècle, sesalentours furent utilisés comme lieu <strong>de</strong>sépulture. Plusieurs propositionsd’emplacement pour le nouveaucimetière furent faites, touteséloignées <strong>du</strong> centre névralgique <strong>de</strong> lavie urbaine. Cette tendance s’estprogressivement répan<strong>du</strong>e partout enCatalogne, essentiellement pour <strong>de</strong>smotifs d’hygiène publique, et n’étaitpas bien perçue par le pouvoirecclésiastique. Les motifs pourlesquels l’église était en désaccordétaient essentiellement parce qu’elleconsidérait cette mesure comme unevolonté <strong>de</strong> sécularisation <strong>de</strong> la sociétéet une tentative d’abandon <strong>du</strong> culte.En 1891, le nouvel emplacement <strong>du</strong>cimetière fut décidé. Le projet futconfié l’année suivante, en 1892, àl’architecte Joaquim Artau i Fàbregas.Le chantier <strong>du</strong> nouveau cimetière futpossible grâce à l’initiative privée : <strong>de</strong>sfamilles ayant <strong>de</strong>s liens étroits avec lecommerce outre-mer et directementliées à la bourgeoisie barcelonaise, cequi permettra la participation au projetd’architectes <strong>de</strong> renom comme Puig iCadafalch.22


L’organisation et la distribution <strong>de</strong>l’espace <strong>du</strong> cimetière étaient très bienpensées. Il semble que l’architecte aittransporté les tendancesurbanistiques propres <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>svilles <strong>de</strong> l’époque à l’intérieur <strong>de</strong> la «ville <strong>de</strong>s morts » : avenues,promena<strong>de</strong>s, petites places, îlots…Tout l’espace <strong>du</strong> cimetière estorganisé selon <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong>hiérarchie sociale.Dans l’avenue principale, se trouventles tombes <strong>de</strong>s clients privés, lesindiens. De chaque côté <strong>de</strong> l’avenueprincipale, se trouvent les caveaux <strong>de</strong><strong>de</strong>uxième et troisième catégorie.Éloigné <strong>de</strong> cette zone, se trouve unespace <strong>de</strong>stiné aux inhumationsciviles et un autre aux non-baptisés.Les monuments historiques <strong>du</strong>cimetière ont été récemment équipés<strong>de</strong> panneaux explicatifs en plusieurslangues.En promena<strong>de</strong> dans laville <strong>de</strong>s mortsPanthéon Costa i Macià(Puig i Cadafalch – 1902)Le panthéon a une structure <strong>de</strong>chapelle à nef unique. Vousremarquerez <strong>de</strong>s gargouilles et sur lefronton, <strong>de</strong>s anges tenant <strong>de</strong>sguirlan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fleurs, ce quisymbolisait dans la tradition classiquel’élévation <strong>de</strong> l’âme. A l’intérieur setrouvent <strong>de</strong>s élémentsmédiévalisants, comme la clé <strong>de</strong>voûte à têtes <strong>de</strong> mort (les quatrefigures <strong>de</strong>s danses macabres <strong>de</strong> lamort : la dame, le roi, le pape et lechevalier). La grille s’inspire <strong>de</strong>sanciennes grilles romanes.23


Cimetière mo<strong>de</strong>rniste24Bonaventura Conill iMontobbio:initiateur <strong>du</strong> mo<strong>de</strong>rnisme à <strong>Lloret</strong>On pourrait le considérer commel’architecte par excellence <strong>du</strong> mo<strong>de</strong>rnismeà <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>. Il a restauré l’intérieur <strong>de</strong>la Paroisse Sant Romà, pour laquelle il aconçu également et construit la chapelle<strong>de</strong>l Santíssim et la chapelle <strong>du</strong> baptistère(1916). Dans ses interventions, onremarque l’utilisation d’élémentsarchitecturaux propres à l’œuvre d’AntoniGaudí, dont il fut un disciple : les carreauxapparents rouges ou le trencadís quidécorait l’extérieur <strong>de</strong> Sant Romà.Caveau Durall i Suris(Conill i Montobbio – 1903)Le thème central <strong>du</strong> monument sont l’angeet la croix. Les <strong>de</strong>ux éléments sontentremêlés physiquement (par l’arrière) etconceptuellement. La croix est le symbole<strong>de</strong> la résurrection qui utilise la figure <strong>de</strong>l’ange comme médiateur.Caveau Durall i Carreras(Conill i Montobbio – 1903)Vous observerez une fois encore le motificonographique récurrent <strong>de</strong> Conill iMontobbio : l’ange en prière. Grâce auxformes sinueuses <strong>de</strong> la base, les ailes <strong>de</strong>la figure s’intègrent à la couverture <strong>du</strong>caveau. Les mains et le visage <strong>de</strong> l’angeen marbre blanc, sont remarquables.Caveau Mataró i Vilallonga(Conill i Montobbio – 1907)On peut observer plus clairementl’influence <strong>de</strong> Gaudí, dans les formessinueuses et organiques. Commeréférences symboliques, se démarquentl’épi et la croix, symboles <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong>résurrection respectivement. La figure <strong>de</strong>l’ange est toujours présente mais elle estici <strong>de</strong>venue abstraite sous forme <strong>de</strong>petites figures ailées.


Jardins Santa Clotil<strong>de</strong>L’essence <strong>du</strong> jardin <strong>du</strong> NoucentismeLe marquis <strong>de</strong> Roviralta a confié en1919 le projet <strong>de</strong>s jardins SantaClotil<strong>de</strong> à un jeune paysagiste etarchitecte : Nicolau <strong>Mar</strong>ia Rubió iTu<strong>du</strong>rí.Les terrains actuellement occupéspar les jardins étaient plantés <strong>de</strong>vignes et le marquis les a acquisjusqu’à atteindre leur extensionactuelle <strong>de</strong> 26 830 m2.Les jardins se trouvent sur une falaiseavec vue sur la mer, entre la calaBoa<strong>de</strong>lla et la plage <strong>de</strong> Fenals. Lasituation <strong>de</strong>s jardins fait que leurcadre, la mer Méditerranée, <strong>de</strong>vientun élément <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>scénographie végétale qu’a réussi àcréer Rubió i Tu<strong>du</strong>rí.L’architecte était un jeune plongédans les courants artistiques phares<strong>de</strong> l’époque, comme le noucentisme.Un mouvement présent en Catalogneet qui au début <strong>du</strong> 20 ème sièclecherchait à retrouver la formeclassique à travers la recherche <strong>de</strong> lasymétrie, la proportion et l’ordre. Pourtransmettre ces idéaux dans unespace comme un jardin, Rubió iTu<strong>du</strong>rí se servira <strong>de</strong> plusieursfacteurs, comme l’art topiaire quiconsiste à tailler la végétation pour luidonner forme et créer ainsi l’espace.Comme les jardins se trouvent surune falaise, il existe <strong>de</strong> nombreuxdénivelés à franchir, et il était doncindispensable <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s escalierset <strong>de</strong>s rampes. Un moyen qui a étéinventé pour intégrer ces élémentsarchitecturaux dans la nature végétalequi les entoure, peut être observédans ces grands perrons. Entre lesmarches, le lierre court <strong>de</strong> telle façonqui si l’on observe le perron d’en bas,on a l’impression d’une casca<strong>de</strong>végétale.La végétation <strong>de</strong> ces jardins esttypique <strong>du</strong> bassin méditerranéen. Ony trouve <strong>de</strong>s pins, <strong>de</strong>s tilleuls, <strong>de</strong>speupliers, pittosporum et cyprès. On26


Nicolau <strong>Mar</strong>ia Rubiói Tu<strong>du</strong>rí(Maó, 1891 –Barcelona, 1981)Il fut architecte, urbanisme,concepteur <strong>de</strong> jardins, écrivain,tra<strong>du</strong>cteur, dramaturge etjournaliste. En 1917, il futnommé directeur <strong>de</strong>s Parcs etjardins <strong>de</strong> Barcelone. L’aspectle plus important <strong>de</strong> satrajectoire fut la planification <strong>de</strong>jardins selon un concept <strong>de</strong>jardin intégré à l’environnement,une organisation <strong>de</strong> la naturesans violences géométriquesselon l’idéal <strong>du</strong> noucentismecatalan en équilibre avec laMéditerranée. C’était undisciple <strong>de</strong> Forestier, aveclequel il travailla pendantl’Exposition universelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>Barcelone en 1929. Le travailconsista à aménager toutl’espace à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> végétationuniquement méditerranéenne.Parmi ses oeuvres, signalons lemonastère <strong>de</strong> Montserrat, lesjardins <strong>du</strong> Palais royal <strong>de</strong>Pedralbes à Barcelone, lepavillon <strong>de</strong> Radio Barcelona auTibidabo et l’immeuble <strong>de</strong> laMetro Goldwyn Mayer àBarcelone.Visites guidées sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>Programme pédagogique27


Jardins Santa Clotil<strong>de</strong>y prend particulièrement soin <strong>de</strong>splantes en cours <strong>de</strong> floraison pourque son aspect soit toujours fleuri.C’est pour cela qu’en fonction <strong>de</strong> lasaison, on alterne plusieurs espèces.Les fontaines <strong>de</strong>s perrons et <strong>de</strong>spetits bassins sont également unélément dont il faut tenir compte : lesjets <strong>de</strong> l’escalier <strong>de</strong>s sirènes, réaliséespar <strong>Mar</strong>ia Llimona, semblentdialoguer avec la mer. Les sirènesavec les bras levés semblent dédierune o<strong>de</strong> à la mer qui les attend.Si on observe l’escalier <strong>de</strong>s sirènes<strong>de</strong>puis le haut, personne ne peutmieux le décrire que Josep Pla. Dansson livre Guia <strong>de</strong> la Costa Brava, ilaffirme clairement que le grandperron, flanqué <strong>de</strong> grands cyprès etface à la pointe <strong>de</strong> Santa Cristina,pro<strong>du</strong>it une impression inoubliable etqu’il s’agit <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s plus beauxendroits <strong>de</strong> la côte.Des personnages mythologiquescomme Vénus et les sirènes, et <strong>de</strong>sbustes qui rappellent la sculpture <strong>de</strong>l’empire romain, nous plongent dansce mon<strong>de</strong> idyllique recréé par le jardin.La tradition classiqueméditerranéenne a un lien ancien etprofond avec les mythes <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>végétal. L’un d’eux est <strong>de</strong>venuemblématique avec le temps, <strong>du</strong> faitd’une origine poétique <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><strong>Lloret</strong>, en raison <strong>de</strong> sa similitu<strong>de</strong>étymologique avec le mot « llorer »(laurier). Cupidon entouré d’un <strong>de</strong>micercle<strong>de</strong> laurier nous rappelle lemythe d’Apollon et <strong>de</strong> Daphné.EntréePl. <strong>de</strong> laBienvenuePromena<strong>de</strong> <strong>de</strong>sTilleulsAccès privéAccès au jardinW.-C.Pl. <strong>de</strong>s SensPl. <strong>de</strong>sSirènesPl. <strong>de</strong> laPinè<strong>de</strong>Pl. marquis <strong>de</strong>RoviraltaBlanesBarcelonaGirona FranceTossa <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Mirador <strong>de</strong>la Boa<strong>de</strong>llaEscalier <strong>de</strong>sSirènesMiradorRubió i Tu<strong>du</strong>rí<strong>Lloret</strong><strong>de</strong> <strong>Mar</strong>28Escalier versla merPl. <strong>de</strong> laMéditerranéeBassinPergolaEscaliers<strong>de</strong>s LionsPlage <strong>de</strong> Santa CristinaPlage <strong>de</strong> Sa Boa<strong>de</strong>llaPlage <strong>de</strong> FenalsPlage <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>


Le mythe d’Apollonet <strong>de</strong> Daphné« (...) ses membress'engourdissent; uneécorce légère presseson corps délicat; sescheveux verdissent enfeuillages; ses brass'éten<strong>de</strong>nt enrameaux; ses pieds,naguère si rapi<strong>de</strong>s, sechangent en racines,et s'attachent à la terre: enfin la cime d'unarbre couronne sa têteet en conserve toutl'éclat. Apollon l'aimeencore; il serre la tige<strong>de</strong> sa main, et sous sanouvelle écorce il sentpalpiter un cœur. Ilembrasse sesrameaux; il les couvre<strong>de</strong> baisers, que l'arbreparaît refuser encore :"Eh bien ! dit le dieu,puisque tu ne peuxplus être mon épouse,tu seras <strong>du</strong> moinsl'arbre d'Apollon. Lelaurier orneradésormais mescheveux, ma lyre etmon carquois : ilparera le front <strong>de</strong>sguerriers <strong>du</strong> Latium,lorsque <strong>de</strong>s chantsd'allégressecélébreront leurtriomphe et les suivronten pompe au Capitole» Il dit; et le laurier,inclinant ses rameaux,parut témoigner sareconnaissance, et satête fut agitée d'unléger frémissement.Ovi<strong>de</strong> :Métamorphoses, I,452-567. Tra<strong>du</strong>ction<strong>de</strong> Ferran Aguilera.29


Can SaragossaUn mas plein d’histoireL’histoire <strong>du</strong> mas <strong>de</strong> Can Saragossasuit le rythme <strong>de</strong> l’histoire <strong>du</strong> village<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. A l’origine, c’était l’un <strong>de</strong>splus vieux mas <strong>de</strong> la ville. Les travauxmo<strong>de</strong>rnistes <strong>du</strong> 19 ème siècle l’onttransformé en un lieu <strong>de</strong> vacancesd’été <strong>de</strong> luxe jusqu’à satransformation en hôtel en 1954. Ilaccueille aujourd’hui <strong>de</strong>s expositionspermanentes d’archéologie ibérique etla riche collection Joan Llaverias. Sespièces accueillent le siège <strong>de</strong> l’Unité<strong>de</strong> patrimoine culturel, entre autres,<strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>.Brève histoire d’un masà la longue histoireLes premières traces <strong>de</strong> l’existence<strong>du</strong> mas remontent à 1317. A cetteépoque, le territoire <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> étaitformé <strong>de</strong> 26 mas et 9 bor<strong>de</strong>s,disséminés sur tout le territoire. Lapeste noire n'épargna pas laCatalogne et a laissé <strong>de</strong> nombreuxmas abandonnés, mais CanSaragossa ne fut heureusement pastouché. Un inventaire <strong>de</strong> 1631 fournitquelques détails sur la distribution <strong>du</strong>mas ainsi que sur les troupeaux et lescultures : arbres fruitiers, maïs,haricots, pois chiches, fèves et choux.En 1885, Narcís Saragossa Ametller,mé<strong>de</strong>cin chirurgien, est <strong>de</strong>venupropriétaire <strong>du</strong> mas par héritage. Il sechargea <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restauration<strong>du</strong> bâtiment qui se terminèrent en1902. Les travaux donnèrent aubâtiment un air <strong>de</strong> petit palaismo<strong>de</strong>rniste, conforme aux courants<strong>de</strong>s styles historicistes néogothiquesà la mo<strong>de</strong> au début <strong>du</strong> 20 ème siècle.30


Les époques suivantes furent l’âged’or <strong>de</strong> Can Saragossa, avec <strong>de</strong>sfêtes <strong>de</strong> la société aisée d’estivants :<strong>de</strong>s fêtes luxueuses, <strong>de</strong>s balscostumés et <strong>de</strong> parties <strong>de</strong> tennis. En1954, le bâtiment a été transformé enhôtel. Un hôtel <strong>de</strong> 10 chambresappelé Hôtel Manyana quifonctionnera pendant dix ans. Lamunicipalité <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong> aacheté le mas en 1984, alors qu’yvivait le couple Joan Carbó Vilas et<strong>Mar</strong>ia Palau<strong>de</strong>lmas.Les expositionspermanentes <strong>de</strong>Can SaragossaLe mon<strong>de</strong> ibérique à <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Entre les 6 ème et 3 ème siècles avant JC,le sud et l’est <strong>de</strong> la Péninsule ibériqueont connu le développement et lasplen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la culture ibérique. LesIbères formaient une sociétéessentiellement agricole et sé<strong>de</strong>ntaire.Ils vivaient le plus souvent regroupésdans <strong>de</strong>s villages muraillés dotés <strong>de</strong>tours, faits <strong>de</strong> maisons àsoubassement en pierre, murs enterre et toitures végétales. Cetteurbanisation en était encore à sesdébuts, car elle correspondait à unecertaine hiérarchie et spécialisation <strong>de</strong>la société, favorisée par le commerceque les Ibères effectuaient surtout parvoie maritime avec les Grecs et lesCarthaginois. D’un point <strong>de</strong> vuetechnique et culturel, ils connaissaientd’importants progrès, parmi lesquelsle travail <strong>du</strong> fer pour les outils, lesarmes et la chaudronnerie, dont ilsétaient <strong>de</strong> vrais experts. Mais lesIbères, bien qu’appartenant à lamême culture, étaient politiquementdivisés à cause <strong>de</strong>s caractéristiques<strong>de</strong> leur société et <strong>de</strong> leur systèmeéconomique, et les luttes entre euxétaient fréquentes. C’est pourquoi cefut un peuple essentiellement guerrieret cela explique les éléments <strong>de</strong>défense <strong>de</strong> ses villages.Site archéologique <strong>de</strong> MontbarbatLe village ibère <strong>de</strong> Montbarbat setrouve au sommet <strong>de</strong> la montagne <strong>du</strong>même nom, à 331 mètres d’altitu<strong>de</strong>,31


Can Saragossadans la Chaîne littorale, à l’extrêmenord-ouest <strong>du</strong> territoire municipal <strong>de</strong><strong>Lloret</strong>, à la limite <strong>de</strong> Maçanet <strong>de</strong> laSelva. Sa situation en fait un lieustratégique, car une tour dominevisuellement l’ensemble <strong>de</strong> ladépression <strong>de</strong> la Selva, les versants<strong>de</strong>s montagnes qui l’entourent(Montseny, Guilleries et Cabreres), lapartie ouest <strong>de</strong>s Gavarres et toute labasse Tor<strong>de</strong>ra. C’est pourquoi <strong>de</strong>puisMontbarbat, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong>communication les plus importantes <strong>du</strong>pays pouvaient être contrôlées. L’uneétait la via Heraclea (future via Augustaromaine), qui reliait la Péninsuleibérique avec le reste <strong>de</strong> l’Europe.L’autre voie était la voie maritime etfluviale qui reliait le littoral à l’intérieur <strong>du</strong>pays par l’axe <strong>de</strong> la Tor<strong>de</strong>ra d’Arbúcies.Site archéologique<strong>de</strong> Puig <strong>de</strong> CastelletL’enceinte fortifiée <strong>de</strong> Puig <strong>de</strong> Castelletest située à 2 kilomètres au nord <strong>du</strong>centre urbain <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>, àproximité <strong>du</strong> lotissement Roca Grossa.Elle se dresse sur un éperon rocheuxsitué sur le versant ouest <strong>du</strong> Puig <strong>de</strong>Rossel, à 197 mètres d’altitu<strong>de</strong>, sur unpetit replat proche <strong>du</strong> sommet, d’où onpeut observer <strong>de</strong> la mer à la partie laplus élevée <strong>de</strong> la même montagne. Sasituation stratégique lui permet <strong>de</strong>dominer la ligne <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong>l’embouchure <strong>de</strong> la Tor<strong>de</strong>ra à la plage<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> et toute la plaine alentour, etavoir un contact visuel direct avec lesemplacements <strong>de</strong>s villages ibériques <strong>de</strong>Montbarbat, Turó Rodó et Turó <strong>de</strong> SantJoan <strong>de</strong> Blanes.Site archéologique <strong>de</strong> Turó RodóLe village ibérique <strong>de</strong> Turó Rodó estsitué sur un petit promontoirepéninsulaire <strong>de</strong> 40 mètres d’altitu<strong>de</strong>situé au nord-est et très proche <strong>du</strong>centre <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>. Il débouchedirectement sur la mer à l’est et au sud; à l’ouest ses versants s’arrêtent auniveau <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> Sa Caleta, et ilest relié à la terre ferme par le nord, parun isthme <strong>de</strong> 50 m <strong>de</strong> large. C’estdonc un endroit facile à défendre car ildispose d’un large champ <strong>de</strong> vision surla plage <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>, la plaine quil’entoure, une bonne partie <strong>de</strong> la côteet les montagnes <strong>de</strong> la Chaîne littoralequi ferment ce secteur <strong>de</strong> la CostaBrava.32


CollectionJoan LlaveriasLa collection est composée d’un fond<strong>de</strong> 152 tableaux, <strong>de</strong>ssins, aquarelleset huiles, acquis par la Municipalité <strong>de</strong><strong>Lloret</strong> en 1982.L’exposition permet égalementd’admirer le tableau <strong>de</strong> grand formatpeint par Llaverias en 1921 « Laprocession <strong>de</strong> Santa Cristina ».Joan Domènech décrit la scène ainsi: « Il semble que l’artiste, dans uneattitu<strong>de</strong> d’évocation imaginaire, aitpeint une procession qui ne se déroulemaintenant, mais qui a eu lieu <strong>de</strong>nombreuses fois ».Je suis Joan LlaveriasJoan Llaverias est né à Vilanova i laGeltrú en 1865. Il étudie à l’Ecole <strong>de</strong>sBeaux-arts <strong>de</strong> Barcelone, où il sefait remarquer pour ses habiletés en<strong>de</strong>ssin. La recherche <strong>de</strong> paysageset l’inspiration créative le con<strong>du</strong>irontà visiter l’Empordà et la CostaBrava. C’est à cette époque, vers1905, qu’il commence à découvrirla ville <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Un village encorevierge, un village <strong>de</strong> pêcheurs et <strong>de</strong>crépuscules d’été d’une tranquillitémillénaire. A Barcelone, il a collaborécomme <strong>de</strong>ssinateur avec <strong>de</strong>s revuestrès connues comme le Cu-cut où ila publié <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins comiques d’unegran<strong>de</strong> sagacité. Ses oeuvres ontété exposées dans les salles les plusfréquentées et beaucoup d’entre ellesont un lien avec <strong>Lloret</strong>. A partir <strong>de</strong>ce moment, vers 1914, son lien avecle village s’est fait <strong>de</strong> plus en plusfort. Pendant la Guerre Civile (1936-1939), le peintre est resté à <strong>Lloret</strong>et a collaboré avec l’écrivain localEsteve Fàbregas i Barri à l’illustrationd’histoires <strong>de</strong> marins. Llaverias, lepeintre <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>, est mort <strong>de</strong>s suites<strong>de</strong>s complications d’une bronchite le18 novembre 1938. Dans son atelier,est resté sur le chevalet, un tableauinachevé.Visites guidées sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>Programme pédagogique33


Chapelle <strong>de</strong>s Saints Mé<strong>de</strong>cinsAncien Hôpital <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> (1445)La chapelle faisait partie <strong>de</strong> l’ancienhôpital <strong>de</strong> bienfaisance <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> fondéeen 1445 par Narcís Oliveres, chanoine<strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Gérone et administrateur<strong>de</strong> la Prévôté <strong>du</strong> mois <strong>de</strong>novembre et, en tant que tel, seigneur<strong>du</strong> territoire <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>.Lors <strong>de</strong> la construction <strong>du</strong> nouvel hôpital,cette chapelle annexe fut mise envente par la Mairie et achetée le 21 juin1881 par le chanoine Narcís Domènechi Parés, qui en fit immédiatement don àla paroisse.La procé<strong>du</strong>re adoptée fut lasuivante : le 10 novembre1880, la Mairie<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> contactel’évêque <strong>de</strong> Gérone pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r lamise en vente <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> l’ancienhôpital –conformément aux canons–,dont il était le seul propriétaire –grâceaux bénéfices– pour pouvoir contribuerà la fin <strong>de</strong>s travaux <strong>du</strong> nouvel hôpital.L’évêque <strong>de</strong> Gérone autorise l’opérationà la condition que l’acheteur cè<strong>de</strong> lachapelle à l’église juste après l’achat,celui-ci se réservant toutefois le droit <strong>de</strong>la revendiquer au cas où l’État voudraitse l’approprier.Le prix <strong>de</strong> vente fut <strong>de</strong> mille cent quarante-cinqpesetas, que l’acheteur payaen pièces d’or et d’argent sonnantes ettrébuchantes remises à E<strong>du</strong>ard <strong>Mar</strong>tínezi Dalmau, pharmacien, dépositaire <strong>de</strong>la Mairie <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Les signataires <strong>de</strong>la Mairie furent le maire, Agustí Fonti Surís, et le syndic, EstevePi i Parera.34


Restauration <strong>de</strong> la chapelleSa restauration commença en 1912 àl’initiative <strong>du</strong> chanoine Dr. Agustí Vilà,sous la direction artistique <strong>de</strong> l’architecte<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> Bonaventura Conill iMontobbio, celui-là même qui lança laconstruction <strong>de</strong> la partie mo<strong>de</strong>rniste <strong>de</strong>l’église paroissiale <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> et <strong>de</strong> plusieurspanthéons <strong>du</strong> nouveau cimetièremunicipal.Cette phase <strong>de</strong> restauration dota lachapelle <strong>de</strong>s voûtes à croisée en briques,typiques <strong>du</strong> mo<strong>de</strong>rnisme catalan.La presse <strong>de</strong> Gérone et <strong>de</strong> Barcelonefit écho <strong>de</strong> la restauration, mentionnanttout particulièrement la sculpture <strong>de</strong>Saint Cosme et <strong>de</strong> Saint Damien, réaliséepar les artistes Segundo Vaucellset L. Alculiol, exposée sur la place <strong>de</strong>Santa Anna <strong>de</strong> Barcelone et <strong>de</strong>stinéeà la chapelle <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Une « œuvre<strong>de</strong> valeur », d’après leurs dires, où l’un<strong>de</strong>s saints est <strong>de</strong>bout et l’autre estagenouillé.Après sa restauration, la chapelle <strong>de</strong>sSaints Mé<strong>de</strong>cins fut inaugurée officiellementle 16 juillet <strong>de</strong> la même année(1912).Avec les événements <strong>de</strong> la Guerre Civile(1936-1939), l’ensemble hospitalierfut détruit. Le seul élément conservé futla chapelle qui, grâce à la dévotion <strong>de</strong>shabitants <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> envers les SaintsMé<strong>de</strong>cins –Côme et Damien–, futreconstruite une fois le conflit terminé.Dernièrement, sa conservation a étéassurée par <strong>de</strong>s particuliers et par<strong>de</strong>s institutions comme Xino-Xano qui,entre autres, l’ont dotée d’une nouvellecloche appelée « <strong>Mar</strong>ina ».Sa conservation et sa maintenance ontrécemment été confiées à la Confrérie<strong>de</strong> Saint Elme, patron <strong>de</strong>s navigateurset <strong>de</strong>s marins. Après sa restaurationintérieure et extérieure, qui lui a donnéune touche marine, elle est <strong>de</strong>venuele siège social <strong>de</strong> la Confrérie. À sonusage religieux s’est ajoutée une utilitéculturelle : espace d’expositions, <strong>de</strong>concerts, <strong>de</strong> conférences,…Prochainement, dans le cadre <strong>de</strong> lacommémoration <strong>du</strong> centenaire <strong>de</strong> sarestauration, réalisée par l’architecteBonaventura Conill (le 16 juillet 2012), laConfrérie <strong>de</strong> Saint Elme a l’intention <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r à la restauration <strong>de</strong> sa toiture,en très mauvais état.Extrait <strong>du</strong> livre El canonge Vilà [Le chanoine Vilà], d’AgustíM. Vilà i Galí. Pages 66 et 6735


Santa CristinaL’espace naturelCet espace comprend les <strong>de</strong>uxmagnifiques plages <strong>de</strong> Santa Cristinaet <strong>de</strong> Treumal. Le domaine, d’unesurface <strong>de</strong> 10 hectares, est principalementcomposé d’une zone forestièrenaturelle typiquement méditerranéennedotée d’une gran<strong>de</strong> variétéd’espèces végétales signalisées auxendroits les plus fréquentés et <strong>de</strong>représentants <strong>de</strong> la faune locale.La place et son pin centenaire, quioffrent une vue exceptionnelle surla côte, ont accueilli <strong>de</strong> nombreuxévénements tel que le Conseil <strong>de</strong>la Generalitat <strong>de</strong> 1934, comme entémoigne la majolique. À proximité<strong>de</strong> cette place se trouve le miradorSorolla, <strong>du</strong>quel le peintre s’est inspirépour réaliser le tableau Cataluña: Elpescado [Catalogne : le poisson] <strong>de</strong>la collection « Vision d’Espagne »,<strong>de</strong> l’Hispanic Society <strong>de</strong> New York.La petite maison en pierre <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 150 ans conservée au bord <strong>de</strong>la plage était un ancien refuge <strong>de</strong>pêcheurs.36


38Santa Cristina


La chapelleLa chapelle actuelle fut terminéeà la moitié <strong>de</strong> l’an 1764 grâce auxefforts <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> et àla dévotion que ce village <strong>de</strong> marinsa toujours éprouvée envers SainteChristine. Ce bâtiment remplaça lachapelle précé<strong>de</strong>nte, en place <strong>de</strong>puis1354. On y retrouva <strong>de</strong>s vestiges<strong>de</strong> l’époque romaine, au cours <strong>de</strong>laquelle il <strong>de</strong>vait déjà y avoir un établissementhumain. De style baroquetypique <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième moitié <strong>du</strong>XVIII e siècle, le temple contient unmaître-autel en marbre polychromeet un cadre <strong>du</strong> martyre <strong>de</strong> la sainted’origine génoise donnés par unarmateur <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> résidant à Gènesqui les amena d’Italie dans un <strong>de</strong> sesnavires. L’entrée principale comprend<strong>de</strong>s scènes représentant les martyres<strong>de</strong> Sainte Christine gravées dansla pierre.La chapelle conserve les reliquessacrées <strong>de</strong> Sainte Christine, patronne<strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>, ainsi qu’une importantecollection d’ex-voto en tous genres,notamment les navires <strong>du</strong> XVIII esiècle, dans la nef principale. À noterégalement la collection <strong>de</strong> peintures,le parchemin datant <strong>de</strong> 1422, lesarchives historiques, et les panneaux<strong>de</strong> l’ancien retable <strong>de</strong> la Renaissance.L’« Obreria <strong>de</strong> Santa Cristina » estl’institution chargée <strong>de</strong> sa maintenanceet <strong>de</strong>s traditions qui y sontliées, comme la Fête <strong>de</strong>s Pardons, laProcession <strong>de</strong> Santa Cristina, avec larégate S’Amorra Amorra, et la Danse<strong>de</strong> la Place, aussi appelée la Danse<strong>de</strong>s Almorratxes (vases).39


Santa CristinaLa procession <strong>du</strong> 24 juilletLe 24 juillet, la ville <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> se lancedans une procession maritime composéed’une multitu<strong>de</strong> d’embarcations <strong>de</strong>toutes sortes qui portent l’image et unerelique <strong>de</strong> Sainte Christine <strong>de</strong>puis <strong>Lloret</strong>à la plage <strong>de</strong> Santa Cristina, où se terminela régate S’Amorra, Amorra, unecourse <strong>de</strong> barques à rames à laquelleparticipent neuf clubs qui représententles anciennes corporations. Le cortègepasse par le chemin qui va <strong>de</strong> laplage à l’Ermitage avec ses musiciens,l’image <strong>de</strong> la Sainte et la relique, le curé,les autorités locales, les drapeaux <strong>de</strong>sneuf clubs d’aviron, les Ouvriers oudirecteurs <strong>de</strong> l’institution, les Ouvrièresaccompagnées <strong>de</strong>s « petits anges »(enfants) et toute l’escorte. Une fois àl’Ermitage, le curé célèbre une messeen l’honneur <strong>de</strong> Sainte Christine, avecle chant <strong>de</strong>s « Goigs ». Après la messe,l’estofat (un ragoût marin populaire) estoffert à plus d’un millier <strong>de</strong> personnes.Une fois le repas terminé, le cortègeest <strong>de</strong> nouveau formé et reprend sonchemin vers la paroisse <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Desdocuments attestent déjà l’existence <strong>de</strong>cette procession en 1607.La Danse <strong>de</strong> la placeLe 24 juillet après-midi, les Ouvrières(quatre jeunes filles choisies chaqueannée parmi <strong>de</strong> nombreuses candidates),en habit <strong>de</strong> fête, dansent la« Danse <strong>de</strong> la place » avec leur partenaire; une ancienne danse cérémonielleégalement appelée « Danse <strong>de</strong>salmorratxes », une espèce <strong>de</strong> vase enverre rempli <strong>de</strong> parfum orné d’une fleurblanche que les Ouvrières brisent en lejetant violemment par terre en référence(d’après la légen<strong>de</strong>) à une jeunechrétienne qui aurait ainsi repoussé sonprétendant musulman à l’époque oùles pirates barbaresques faisaient <strong>de</strong>sravages sur la côte catalane. La dansese termine par quelques tours réaliséssur la place par les huit danseurs, quise tiennent par les bras. Cette dansea subi quelques transformations àtravers les siècles. D’après certainsdocuments, elle existerait <strong>de</strong>puis 1592.Les noms <strong>de</strong>s premières Ouvrièresconnues remontent à 1764.40


La régate S’Amorra AmorraCette régate est une compétitiontraditionnelle qui affronte les neufclubs d’aviron locaux, lesquels représententles anciennes corporationsou confréries. Il s’agit d’une coursequi va <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> à celle<strong>de</strong> Santa Cristina, dont le départ estdonné <strong>de</strong>puis le point où l’on aperçoitle clocher <strong>de</strong> l’ermitage <strong>de</strong> SantPere <strong>de</strong>l Bosc, situé sur une colline<strong>de</strong> l’arrière-pays, après avoir levé lesrames en chantant la chanson <strong>de</strong>« Salve Regina ». Les embarcations,placées dans l’ordre attribué à lasuite <strong>du</strong> tirage au sort qui a lieu sur laPlace <strong>de</strong> la Mairie le 23 au soir, sontmenées par <strong>de</strong>s équipages <strong>de</strong> six rameursplus le timonier, qui rament <strong>de</strong>toutes leurs forces sur une distanced’environ 2,5 km jusqu’à l’arrivée, surla plage <strong>de</strong> Santa Cristina. Le vainqueurne gagne pas <strong>de</strong> prix matériel ;il ne remporte que l’honneur <strong>de</strong> lavictoire, tout simplement ; un privilègetrès prisé par tous les membres<strong>de</strong>s différentes équipes.La procession maritime existaitdéjà au XVI e siècle. À l’époque, lesembarcations à rames transportaientle cortège comprenant les clercs, lesautorités, les ouvrières, les musiciens,etc. L’expression « amorrar »signifie toucher la terre ferme avecla proue d’une embarcation. Le « cri<strong>de</strong> guerre » <strong>de</strong>s anciens rameursétait « Amorra, amorra, sa relíquia!Amorra! ». Il semblerait que jadis, lesvainqueurs recevaient un agneau enguise <strong>de</strong> prix, lequel pourrait en faitêtre à l’origine <strong>de</strong> l’ « estofat » (ragoût)actuel servi après la messe sur laplace <strong>du</strong> pin <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> SantaCristina.Après la procession qui s’effectue <strong>de</strong>retour vers la plage <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> commencealors la régate féminine, avecles mêmes embarcations.41


Chapelle <strong>de</strong>s AlegriesLa chapelle <strong>de</strong>s Alegries fut le temple<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> 1079, l’année <strong>de</strong> saconsécration, à 1522, où la paroisse futtransférée à son emplacement actuel.Les terrains sur lesquels fut construitela chapelle furent donnés par DameSicar<strong>de</strong>, <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>, qui cédaégalement une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> trente-quatrepieds tout autour <strong>de</strong>stiné au cimetière.Cet endroit aurait été choisi parce qu’ilétait situé au carrefour <strong>de</strong>s cheminsallant vers Tossa, Maçanet, Santa Colomaet Gérone.Après le transfert <strong>de</strong> la paroisse, la chapellereçut différentes dénominations :Vieille Église, Ancienne Notre-Dame,puis Notre-Dame <strong>de</strong>s Alegries.L’accès au temple s’effectue par <strong>de</strong>s escaliersprésidés par une petite chapellecontenant une Sainte Vierge en albâtreque fit faire une dévote et qui conservele bras <strong>de</strong> la Vierge précé<strong>de</strong>nte, détruitependant la Guerre Civile.Parmi les restes <strong>de</strong> l’époque romanefigure la partie inférieure <strong>du</strong> clocher quiva jusqu’au premier niveau <strong>de</strong> fenêtres.42


Le style roman <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> lafaça<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s murs latéraux a étémis en relief grâce à <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>restauration effectués récemment.La chapelle a subi <strong>de</strong> nombreusesmodifications au fil <strong>du</strong> temps.En 1913, les importantes réformes financéespar les frères Narcís et JoanGelats Durall débouchèrent sur unemodification <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong>, <strong>de</strong> la ported’entrée et <strong>de</strong> l’intérieur. Un retablebaroque y fut également installé et laloge <strong>de</strong> la Vierge fut construite selonles tendances <strong>de</strong> l’époque, avec <strong>de</strong>sdorures, <strong>de</strong>s stucages vénitiens et <strong>du</strong>marbre. Six peintures murales repro<strong>du</strong>isantles mystères <strong>de</strong>s « Goigs » et l’ascension<strong>du</strong> Seigneur furent égalementréalisées, comprenant <strong>de</strong>s personnages<strong>de</strong> l’époque, dont un <strong>de</strong>s mécènes.En 1914, un <strong>de</strong>uxième niveau <strong>de</strong> fenêtresdoubles fut ajouté au clocher et le toitdoté d’arcs lombards fut construit en1939.L’image <strong>de</strong> la Sainte Vierge fut restauréeen 2006 par la mère Elena, <strong>du</strong> Couvent<strong>de</strong> Sant Daniel <strong>de</strong> Gérone, licenciée enart et technicienne- restauratrice, responsable<strong>de</strong> la restauration <strong>du</strong> Tapis <strong>de</strong>la création <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Gérone.À l’extérieur, on peut apprécier <strong>de</strong>schênes-lièges centenaires ainsi qu’unaperçu <strong>de</strong> la future Exposition d’outilsagricoles <strong>de</strong>s Alegries.VisitesLa chapelle est ouverte au public lors<strong>de</strong> sa fête patronale, le 8 septembreaprès-midi et le dimanche suivantpendant la journée.Elle est également accessible lepremier dimanche <strong>de</strong> janvier aprèsla fête <strong>de</strong>s Rois, le matin, où a lieula Fête <strong>du</strong> Muletier, animée par lalégen<strong>de</strong> <strong>du</strong> même nom.Au mois <strong>de</strong> mai, elle accueille le Fête<strong>de</strong>s fleurs, au cours <strong>de</strong> laquelle lachapelle est ornée <strong>de</strong> fleurs et où lasacristie peut être visitée pendanttoute la journée.43


Sant Pere <strong>de</strong>l BoscL’ensemble patrimonial <strong>de</strong> Sant Pere<strong>de</strong>l Bosc a plus <strong>de</strong> mille ans d’histoire.Ses origines en tant que monastèrebénédictin remontent à l’an 986, àla suite d’une attaque subie par lecouvent <strong>de</strong> Blanes. C’est à cetteépoque-là que se forma ce que nousconnaissons aujourd’hui comme SantPere <strong>de</strong>l Bosc, bien qu’à ce momentlà,ce groupe <strong>de</strong> bâtiments construitautour d’une chapelle fût baptisé SantPere Salou.Les moines, pour leur part, ne cessèrent<strong>de</strong> subir <strong>de</strong>s attaques, notammentcelle <strong>de</strong> 1694, lorsque les envahisseursfrançais y mirent feu, forçant ainsi lesmoines à quitter <strong>Lloret</strong> et à rejoindrela congrégation <strong>de</strong> Sant Pere <strong>de</strong>Galligants, après quelque 700 ans <strong>de</strong>présence.Malgré sa <strong>de</strong>struction, l’enclave <strong>de</strong>Sant Pere <strong>de</strong>l Bosc <strong>de</strong>meura un lieu<strong>de</strong> pèlerinage très apprécié <strong>de</strong> la part<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. C’est ainsi quela chapelle fut reconstruite en 1759,grâce au financement <strong>de</strong> la confrérie<strong>de</strong>s pêcheurs <strong>de</strong> la ville, qui firent faireun magnifique retable baroque trèsressemblant à celui <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong>Cadaqués.En 1860, déjà, lors <strong>du</strong> désamortissementpromulgué par le généralMendizabal, la reine Isabelle II mitaux enchères toute une série <strong>de</strong>propriétés <strong>de</strong> l’église qui étaienten désuétu<strong>de</strong>. À <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>, leschapelles <strong>de</strong> Santa Cristina et <strong>de</strong>Sant Pere <strong>de</strong>l Bosc furent ainsi misesen vente. Les habitants <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>,totalement opposés à l’idée que ces<strong>de</strong>ux sites tombent dans <strong>de</strong>s mainsétrangères, organisèrent une collectepopulaire afin <strong>de</strong> réunir les fonds exigéspar la couronne. L’argent récoltépermit d’acheter Santa Cristina, maispas Sant Pere <strong>de</strong>l Bosc, dont le prix<strong>de</strong> 200 mille réaux était totalementdésorbité pour l’époque. Le maireen place, Agustí Font i Suris, décidaalors d’écrire à son cousin, NicolauFont i Maig, parti à Cuba très jeunepour hériter <strong>de</strong> la fortune <strong>de</strong> sononcle, qu’il avait su faire prospérer<strong>de</strong> manière exponentielle grâce à sa44


gran<strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> gestion. Nicolauaida donc Agustí en achetant SantPere <strong>de</strong>l Bosc via un mandat.Nicolau Font, que tout le mon<strong>de</strong> appelait« Comte <strong>de</strong> Jaruco » –bien qu’iln’acceptât jamais ce titre en raison <strong>de</strong>ses fermes convictions républicaines–ne revint <strong>de</strong> Cuba que 20 ans aprèsavoir racheté Sant Pere <strong>de</strong>l Bosc, vers1880. Une fois l’achat effectué, il sevoua corps et âme non seulement àla restauration <strong>de</strong> l’ancien site <strong>de</strong> SantPere <strong>de</strong>l Bosc –qu’il embellit considérablementgrâce à la contribution <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s personnalités <strong>de</strong>s arts appliquéscomme l’architecte Josep Puig iCadafalch, le sculpteur Eusebi Arnau, lepeintre et décorateur Enric Monserdà,etc.–, mais aussi à la création d’uneespèce <strong>de</strong> route spirituelle et artistiqueentre <strong>Lloret</strong> et le sanctuaire, érigeantd’importants monuments commeles croix <strong>de</strong> chemins, l’Oratoire <strong>de</strong> laSainte Vierge <strong>de</strong> Grâce ou le monumentconsacré également à la Vierge <strong>de</strong>Grâce communément appelé « L’Angel» (L’ange).Au XX e siècle, Pius Cabañas, <strong>de</strong>scendant<strong>de</strong> Nicolau Font, fit construireune nouvelle aile au bâtiment principalafin d’héberger une maison <strong>de</strong> retraite,baptisée <strong>du</strong> nom <strong>de</strong> son oncle. Cetterési<strong>de</strong>nce resta à cet endroit jusqu’auxannées soixante, puis fut transféréevers <strong>de</strong>s dépendances annexes <strong>de</strong>l’hôpital municipal, où elle est encoreen activité.Pendant la Guerre civile espagnole,Sant Pere <strong>de</strong>l Bosc subit <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<strong>de</strong>structions, dont la plus dramatiquefut l’incendie <strong>de</strong> l’autel baroque, en1759.Aujourd’hui, Sant Pere <strong>de</strong>l Bosc, quiappartient toujours aux <strong>de</strong>scendants<strong>de</strong> Nicolau Font i Maig, héberge unrestaurant et un hôtel qui furent inaugurésen 1981 et en 2011, respectivement.45


Chapelle <strong>de</strong> Sant QuirzeLa chapelle <strong>de</strong> Sant Quirze est unbâtiment antérieur au IX e siècle, trèssimple, construit selon les critères<strong>de</strong> l’architecture rurale <strong>de</strong> la Catalogne.Bien que son origine exactesoit méconnue, elle est documentéedans un acte <strong>de</strong> consécration <strong>de</strong>l’ancienne paroisse <strong>de</strong> Sant Romà,qui existait déjà en 1079.La chapelle actuelle comporte <strong>de</strong>uxparties différentes, <strong>du</strong> moins entermes <strong>de</strong> plan : celle correspondantà l’ancienne chapelle médiévale,occupée actuellement par les <strong>de</strong>uxsacristies et par l’espace <strong>du</strong> maître-autel,et celle qui fait aujourd’huioffice <strong>de</strong> nef pour les fidèles, situéeà un niveau inférieur. Cette <strong>de</strong>rnièrecorrespondrait à un agrandissement<strong>de</strong> la première partie au XVIII esiècle, qui mit à jour l’entrée initiale–aujourd’hui condamnée– via la46


faça<strong>de</strong> qui donne vers le sud (versle sud ouest, pour être précis) avecune porte à vousseaux flanquéed’une fenêtre à chaque côté, unesituée à son emplacement original–également condamnée–, et l’autre,probablement ajoutée par la suite, unpeu plus élevée. Dans la partie inférieure<strong>de</strong> cette faça<strong>de</strong>, et à d’autresendroits <strong>de</strong> cette ancienne partie,dont les murs sont généralementcomposés <strong>de</strong> matériaux d’origineromaine, on peut apprécier que lespierres ont encore été assemblée àl’ai<strong>de</strong> d’argile. La chapelle médiévaleoriginelle <strong>de</strong>vait mesurer quelque 10mètres <strong>de</strong> long sur 4,5 mètres <strong>de</strong>large. Lors <strong>de</strong> l’agrandissement <strong>du</strong>XVIII e siècle, la base <strong>du</strong> sanctuaire futtransformée en une espèce <strong>de</strong> carréd’environ 10,5 mètres <strong>de</strong> côté.La faça<strong>de</strong> principale fut sérigraphiéeen 1935 par Adrià Gual.Des fragments <strong>de</strong> céramique romaine,une pièce <strong>de</strong> Constantin etplusieurs sépultures furent retrouvésà proximité <strong>de</strong> la chapelle. Ces élémentspourraient justifier l’existenced’une ancienne église paléochrétienneet d’une nécropole annexéeque les Génois incendièrent au XIV esiècle.La chapelle <strong>de</strong> Sant Quirze est doncla plus ancienne <strong>de</strong> <strong>Lloret</strong>. Lors <strong>de</strong> laconsécration <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Sant Romà(la chapelle <strong>de</strong>s Alegries actuelle),on la mentionne en effet déjà, le 8janvier 1079, en ces mots : A meridieiparte similiter terminatur in parrochiaeSti. Ioannis in valle marina etsic vadit per ecclessiam Sti. Chirici.47


Information et téléphonesutilesOffice <strong>de</strong> Tourisme CentralAv. Alegries, 317310 - <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Tél. 972 36 57 88Fax. 972 36 77 50central-turisme@lloret.orgUnité <strong>de</strong> Patrimoine CulturelMasia <strong>de</strong> Can Saragossa, s/n17310 - <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Tél. 972 34 95 73Fax 972 37 12 58rsanchez@lloret.catOffice <strong>de</strong> Tourisme<strong>du</strong> Musée <strong>de</strong> la MerPasseig Camprodón i Arrieta, 1-217310 - <strong>Lloret</strong> <strong>de</strong> <strong>Mar</strong>Tél. 972 36 47 35Fax 972 36 05 40lloret-turisme@lloret.orgwww.lloret.catwww.lloret<strong>de</strong>mar.orghttp://www.facebook.com/ajunt<strong>Lloret</strong><strong>de</strong>marhttp://twitter.com/<strong>Lloret</strong>_<strong>de</strong>_<strong>Mar</strong>http://ajuntamentlloret<strong>de</strong>mar.blogspot.com/http://picasaweb.google.com/ajunt.lloret<strong>de</strong>marhttp://www.youtube.com/ajuntlloretmarXarxa <strong>de</strong> Museus Locals <strong>de</strong> Girona

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!