Loge Aristote - Grand Orient de Suisse

Origine de la fondation de la Resp∴Loge Aristotevue de l’ancienne LogeFraternité & TraditionF∴ O∴ Mae∴Depuis des années, laResp∴ Loge Fraternité& Tradition avait vu seseffectifs diminuer au point qu’iln’était pas toujours possibled’ouvrir les travaux. Quand celaétait possible, seuls les plateauxdes Officiers étaient occupés. Lescolonnes étaient désespérémentvides, les visiteurs étaient rares.La situation était désolante. Lesmembres de la Loge portaientune lourde responsabilité pourn’avoir pas su anticiper les évolutionssociologiques qui allaientassécher les Loges.La maçonnerie qui s’y pratiquaitn’avait que bien peu d’intérêt tant ilest vrai que le travail maçonniquepour les seuls amis Officiers n’arien d’exaltant et ne pousse pas à lacréativité. L’humour cependantgardait ses droits, particulièrementlorsque le Vénérable Maîtredemandait si les ouvriers étaientsatisfaits et que le Premier Surveillantaffirmait qu’ils le manifestaientsur l’une et l’autre colonne…totalement désertes.La situation ne pouvait plusdurer. Un Frère de Fraternité &Tradition prit sa plume le 18 mars6007 à Yverdon et rédigea d’untrait, avec une sainte colère au ventre,ce qui allait devenir l’Appel deCossonay. Ce texte fut présenté auxquelques Frères restants de la Logequi le signèrent avec l’espoir qu’ilferait mouche. D’ailleurs, il n’yavait plus grand’chose d’autre àfaire que de proposer la fusion deLoges exsangues, bien trop nombreusesdans la petite région lausannoise.Ce texte, toujours d’actualité,décortique sans complaisance lesraisons du dépérissement desLoges en trois points principaux.Premièrement se pose la questionde l’offre maçonnique. Le choix dela Franc-Maçonnerie n’est pas lechoix de la facilité parce que lesmodes de vie ont profondémentchangé: obligations familiales etprofessionnelles; les gens font faceà des sollicitations multiples et detous ordres; personne n’a plus letemps… Il n’est pas facile deconvaincre des gens de valeur del’excellence de la Maçonnerie nisurtout de les convaincre d’enaccepter les contraintes.Deuxièmement, les Frères desLoges ont une tendance bien naturelleà se replier sur eux-mêmes etla Maçonnerie n’offre plus qu’uneacception limitée de son sens. LesLoges ne peuvent plus que vivoterpéniblement entre les murs confinésde leurs Temples, telles deschapelles closes ne distillant plusque de maigres discours sans ambitionni plus vraiment d’attrait.Troisièmement, dans le cadreinsuffisant de la plupart desTemples, une question de fond sepose encore parmi d’autres: à quoisert la Maçonnerie qui doit aussis’ouvrir sur la Cité?À ces constats suit un argumentaireque l’ont peut résumer en uneproposition simple: la fusion deLoges géographiquement procheset pratiquant des rituels identiquesou très voisins.L’Appel a été reçu avec une bienveillanteindifférence soulignée desourires compassés, mais ne reçutaucun écho volontariste. CesFrères en conclurent que les Frèresdes Loges proches de la cessationd’activité préféraient sombrer dansl’indéfectible respect de leur indépassablespécificité plutôt que deconstruire du neuf sur de nouvellesbases régénérées. Il est maintenantavéré que ce n’est pas que la parolequi a été perdue, mais égalementune vérité: les Loges sont des lieuxoù se travaillent les valeurs de laMaçonnerie universelle et lesLoges n’ont pas de finalité pourelles-mêmes ni en elles-mêmes.Elles ne sont que les pièces d’unpuzzle bien plus vaste, véritéoubliée dont il conviendrait de sesouvenir.18