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Le paradigme de lapragmatique <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces dulangagequelques avancées théoriques etempiriquesJacques MoeschlerDépartem<strong>en</strong>t de linguistiqueUniversité de G<strong>en</strong>èveJacques.Moeschler@unige.chwww.unige.ch/lettres/linguistique/moeschler/1


la notion de paradigme✦✦✦j’utiliserai ici la notion de paradigme sci<strong>en</strong>tifique dansun s<strong>en</strong>s classique <strong>en</strong> philosophie <strong>des</strong> sci<strong>en</strong>ces (Kuhn)un paradigme produit <strong>des</strong> ressources ouvertes: un<strong>en</strong>semble de concepts, de résultats et de procédures àpartir <strong>des</strong>quels <strong>des</strong> recherches subséqu<strong>en</strong>tes sontstructuréespar ailleurs, un paradigme, dans l’approchekuhni<strong>en</strong>ne, est r<strong>en</strong>versé dans <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> derévolution sci<strong>en</strong>tifique, se produisant typiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>réponse à une accumulation d’anomalies et depressions qui ne peuv<strong>en</strong>t être résolues dans ce cadrethéorique33


le paradigme de la pragmatique✦✦✦la pragmatique constitue-t-elle un paradigme dans lessci<strong>en</strong>ces du langage?du point de vue institutionnel, la pragmatique n’est pas pasreconnue comme une discipline, au même titre que lalinguistique ou la sémiotiqueelle a cep<strong>en</strong>dant une reconnaissance sci<strong>en</strong>tifique✦✦✦✦✦revues (Journal of Pragmatics, Pragmatics and Cognition,Intercultural Pragmatics, Revue de Sémantique et de Pragmatique,Cahiers de linguistique française…)congrès et associations (IPrA…)manuels (Levinson, Moeschler & Reboul…)handbook: Verschuer<strong>en</strong>, Horn & Wardcadres théoriques bi<strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifiés: pragmatique intégrée,Pertin<strong>en</strong>ce, théorie <strong>des</strong> implicatures conversationnellesgénéralisées… 44


la pragmatique✦✦✦✦pourquoi la pragmatique peut-elle être reconnuecomme un paradigme sci<strong>en</strong>tifique?cette approche du langage et de la communication estinterv<strong>en</strong>ue à un mom<strong>en</strong>t crucial du développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>sci<strong>en</strong>ces du langage et de la linguistiquece mom<strong>en</strong>t correspond d’une part à la reconnaissancede la nécessité d’une division du travail <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tsmodules de la théorie linguistiqueil correspond à une avancée importante de laphilosophie du langage, du développem<strong>en</strong>t deconcepts fondateurs comme significationNN et int<strong>en</strong>tion(Grice) et de l’émerg<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> sci<strong>en</strong>ces cognitives(Fodor)55


pragmatique et linguistique✦✦✦l’apparition du paradigme de la pragmatique estapparu pour résoudre <strong>des</strong> problèmes spécifiques à lathéorie linguistique et à la théorie de la significationséparation <strong>en</strong>tre problèmes <strong>linguistiques</strong> et problèmesnon-<strong>linguistiques</strong> ou pragmatiques✦la pragmatique comme poubelle de la linguistique > lapragmatique comme théorie de l’usage du langageséparation <strong>en</strong>tre problèmes sémantiques et problèmespragmatiques✦✦la question de la présupposition sémantiquel’émerg<strong>en</strong>ce du concept d’implicature conversationnelle66


la pragmatique comme poubellede la linguistique✦la pragmatique est interv<strong>en</strong>u dans un premier tempspour résoudre <strong>des</strong> questions que la théorie linguistiqu<strong>en</strong>e pouvait résoudre✦✦✦attribution d’une force illocutionnaire aux énoncés(1)les prix grimp<strong>en</strong>t


sémantique et pragmatique✦✦✦la théorie sémantique a eu <strong>des</strong> problèmes à décrirecorrectem<strong>en</strong>t les faits liés à la présuppositionsémantique (définition vériconditionnelle)(1)le roi de France est sage(2)le roi de France n’est pas sage(3)le roi de France n’est pas sage, puisqu’il n’y a pas de roi deFrance(4)il y a un unique roi de France(4) est vrai si (1) ou sa négation (2) sont vraies<strong>en</strong> (3), la question de la vérité de (4) ne se pose pas:(4) est faux, ce qui <strong>en</strong>traîne la fausseté de (3)88


présupposition et pragmatique✦✦✦✦comm<strong>en</strong>t expliquer que la négation peut et peut ne pasannuler les présuppositions?la position pragmatique consiste à définir laprésupposition comme condition d’emploi✦✦si les présuppositions sont vraies, l’énoncé peut être vraiou fauxsi les présuppositions sont fausses, l’énoncé n’a pas devaleur de véritéquestion: quel statut donner à la négation?l’approche traditionnelle consiste à faire de la négationun mot ambigu, soit lexicalem<strong>en</strong>t, soit par portée99


deux négations✦✦comm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dre compte de deux significations de lanégation?l’hypothèse sémantique fait interv<strong>en</strong>ir l’idée de deuxnégations✦✦une négation interne, ne touchant pas lesprésuppositionsla négation est interne à la forme logique✦✦x (Rx ¬y((y≠x) Ry) ¬Sx)une négation externe, touchant les présuppositionsla négation est externe à la forme logique✦✦¬[x (Rx ¬y((y≠x) Ry) Sx)]1010


l’émerg<strong>en</strong>ce du paradigmepragmatique✦la question de la présupposition et de la négation apermis au paradigme de la pragmatique d’émergeravec un <strong>en</strong>semble de (i) concepts, (ii) de principes etde procédures et (iii) de résultats✦✦✦concepts: signification non-naturelle, doubleint<strong>en</strong>tionnalité, implicature conversationnelle etimplicature conv<strong>en</strong>tionnelleprincipes et procédures: principe de coopération,maximes de conversation, procédure de décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>td’une implicature, principe du rasoir d’Occam modifiérésultats: univocité de la négation linguistique,simplification de la <strong>des</strong>cription sémantique, critères dedémarcation <strong>en</strong>tre la sémantique et la pragmatique1111


un exemple: le principe durasoir d’Occam modifié✦✦✦ce principe stipule qu’il ne faut pas multiplier lessignifications au-delà de ce qui est nécessaireplutôt que de définir la négation comme un motambigu, la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre négation interne etnégation externe est localisée non au niveau de sasignification, mais de son usagedeux usages de la négation✦✦usage <strong>des</strong>criptif (ne touche pas les présuppositions)usage métalinguistique (touche les présuppositions)1212


la valeur ajoutée de l’analysepragmatique✦✦l’analyse pragmatique apporte une valeur ajoutée à la<strong>des</strong>cription linguistique <strong>en</strong> séparant les niveaux d’analysesémantique (vériconditionnelle) et pragmatique (nonvériconditionnelle)un <strong>en</strong>semble de phénomènes disparates reçoiv<strong>en</strong>t untraitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>criptif et explicatif id<strong>en</strong>tique, sous lacatégorie de négation métalinguistique✦✦✦négation majorante(1)nous n’aimons pas Bridget, nous l’adoronsnégation d’implicature scalaire(2)Anne n’a pas trois <strong>en</strong>fants, elle <strong>en</strong> a quatr<strong>en</strong>égation de présupposition(3)Marie ne regrette pas d’avoir échoué, puisqu’elle a réussi1313


négation métalinguistique✦dans l’usage métalinguistique de la négation, lelocuteur ne nie pas la proposition dans la portée de lanégation, mais refuse de l’asserter(1)nous n’aimons pas Bridget, nous l’adorons= je ne peux pas affirmer que nous aimons Bridget,puisque nous l’adorons(2)Anne n’a pas trois <strong>en</strong>fants, elle <strong>en</strong> a quatre= je ne peux pas affirmer qu’Anne a trois <strong>en</strong>fants,puisqu’elle <strong>en</strong> a quatre(3)Marie ne regrette pas d’avoir échoué, puisqu’elle a réussi= je ne peux pas affirmer que Marie regrette d’avoiréchoué, puisqu’elle a réussi1414


deux types d’implications✦✦implication empirique✦pas de langue marquant la négation métalinguistiqueimplications théoriques1. l’abs<strong>en</strong>ce de marque pour la négation méta<strong>linguistiques</strong>ignifie que la récupération du s<strong>en</strong>s de la négationmétalinguistique ne pose pas de problème particulier decompréh<strong>en</strong>sion (elle est pragmatique)2. la contrainte de marquage (markedness) l’emporte sur lacontrainte de fidélité (faithfulness) — OT3. de manière générale, ce qui est inférable n’a pas besoind’être marqué; lorsque <strong>des</strong> processus degrammaticalisation se produis<strong>en</strong>t (lorsque la fidélitégagne sur le marquage), les conditions garantissantl’infér<strong>en</strong>ce ne sont plus satisfaites1515


une première généralisation✦✦✦✦la première généralisation est que l’approchepragmatique explique la variation du s<strong>en</strong>s linguistiqueelle confirme la valeur méthodologique du principe durasoir d’Occam modifiéles processus pragmatiques font interv<strong>en</strong>ir <strong>des</strong>principes généraux, mais peu ou pas d’in<strong>format</strong>ioncontextuelleles premiers développem<strong>en</strong>ts de la pragmatique se sontfaits dans le cadre d’une approche anti-contextualiste(Récanati 1994)1616


la notion d’implicatureconversationnelle✦✦✦le tableau de la pragmatique s’est précisé avec unconcept qui a eu certainem<strong>en</strong>t le plus grand succès <strong>en</strong>linguistique après ceux d’acte de langage et decompét<strong>en</strong>ce linguistique, celui d’implicatureGrice fait une différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre ce qui est DIT (cont<strong>en</strong>uvériconditionnel) et ce qui est IMPLICITÉ (cont<strong>en</strong>unon-vériconditionnel)Grice distingue 4 types d’implicatures✦✦✦✦implicatures conv<strong>en</strong>tionnellesimplicatures non-conversationnellesimplicatures conversationnelles généraliséesimplicatures conversationnelles particulières1717


dit VS implicitécommuniquéditSÉMANTIQUEconv<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>timpliciténon conv<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>tconversationnellem<strong>en</strong>tnon conversationnellem<strong>en</strong>timplicatureconv<strong>en</strong>tionnelleimplicatureconversationnelleimplicatur<strong>en</strong>on conversationnellePRAGMATIQUEgénéraliséeparticulière<strong>en</strong> dehors du champde la pragmatique18


implicatures conv<strong>en</strong>tionnelles✦✦✦les implicatures conv<strong>en</strong>tionnelles sont noncalculables,non-annulables, détachables,conv<strong>en</strong>tionnelles, indép<strong>en</strong>dantes de l’énonciation,déterminéeselles sont décl<strong>en</strong>chées par un mot particulier VS uncont<strong>en</strong>u particulierelles sont non-vériconditionnelles(1)Même Jean aime Marie(2)Jean aime Marie(3)D’autres personnes aim<strong>en</strong>t Marie(4)Jean est la personne la moins susceptible d’aimer Marie1919


implicatures conversationnelles✦✦les implicatures conversationnelles sont décl<strong>en</strong>chéespar✦✦la présomption du respect du principe de coopérationl’utilisation ou la violation ost<strong>en</strong>sive d’une maxime deconversationelles sont calculables, annulables, non-détachables,non-conv<strong>en</strong>tionnelles, dép<strong>en</strong>dantes de l’énonciation,indéterminées✦✦les implicatures conversationnelles généralisées sont <strong>des</strong>présomptions de s<strong>en</strong>s (presumptive meanings - Levinson)elles sont décl<strong>en</strong>chées par <strong>des</strong> mots particuliersles implicatures conversationnelles particulières sontcirconstancielles (nonce implicatures - Carston)✦ elles sont dép<strong>en</strong>dantes du contexte20✦20


implicatures généralisées VSparticulières(1)Jean est <strong>en</strong>tré dans une maison>> Jean est <strong>en</strong>trée dans une maison qui ne lui est pasfamilière(2)Comm<strong>en</strong>t va Jean? — Très bi<strong>en</strong>, il s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d bi<strong>en</strong> avec sescollègues et il n’a pas <strong>en</strong>core été jeté <strong>en</strong> prison>> Jean n’est pas honnête dans son travail✦✦le décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>t d’une maxime est le fait d’unemaxime de conversation (ici la maxime de pertin<strong>en</strong>ce)sauf pour les implicatures particulières, lesimplicatures sont <strong>des</strong> infér<strong>en</strong>ces non-contextuelles2121


un premier programme derecherche✦l’approche Gricé<strong>en</strong>ne classique a très vite donné lieu à unpremier programme de recherche, sous l’étiquettepragmatique néo-Gricé<strong>en</strong>ne (Horn, Levinson)✦ la stratégie néo-Gricé<strong>en</strong>ne (NG) consiste à réduire les 9maximes conversationnelles <strong>en</strong> deux principes✦✦✦✦principe-Q: faites que votre contribution soit aussi in<strong>format</strong>iveque le demand<strong>en</strong>t les buts de l’échange conversationnelprincipe-I: dites aussi peu que nécessairel’application du principe-Q donne lieu à <strong>des</strong> implicaturesquantitatives ou scalairesl’application du principe-I donne lieu à <strong>des</strong> implicatures-I(stéréotypes)2222


implicatures scalaire✦✦si F et f sont deux expressions appartem<strong>en</strong>t à uneéchelle quantitative , où F est le terme fort et f leterme faible, alors(i) F →f (principe du li<strong>en</strong> inférieur)(ii)f >> non-F (principe du li<strong>en</strong> supérieur)exemples d’échelles quantitatives2323


une application spectaculaire✦✦la conjonction ou est utilisée dans les langues naturellescomme exclusive VS inclusive (son s<strong>en</strong>s logique)(1)Pierre vi<strong>en</strong>dra ou Marie partira(2)Pierre vi<strong>en</strong>dra et Marie ne partira pas ou Pierre ne vi<strong>en</strong>dra pas etMarie partira(3)Pierre vi<strong>en</strong>dra et Marie partiraun exemple non problématique(4)Fromage ou <strong>des</strong>sert(5)Fromage et <strong>des</strong>sert2424


fromage ou <strong>des</strong>sert✦✦✦✦l’interprétation logique inclusive est exclue dans lecontexte d’un restaurantla seule interprétation possible est exclusivefromage et non-<strong>des</strong>sert ou non-formage et <strong>des</strong>sertsoit l’échelle , avec les relations suivantes(i) fromage et <strong>des</strong>sert → fromage ou <strong>des</strong>sert(ii)fromage ou <strong>des</strong>sert >> non(formage et <strong>des</strong>sert)or, il y a équival<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre la disjonction exclusive et laconjonction de la disjonction inclusive et del’implicature scalaire(iii)(fromage ouexclusif <strong>des</strong>sert) (fromage ouinclusif <strong>des</strong>sert) et (non(fromage et <strong>des</strong>sert))2525


implication✦✦✦✦la signification linguistique de ou est la disjonctioninclusive ()le s<strong>en</strong>s pragmatique de ou est la disjonction exclusive(∇)dès lors, ou n’est pas un mot ambigu <strong>en</strong> français✦✦signification linguistique = inclusives<strong>en</strong>s inféré pragmatiquem<strong>en</strong>t (via le principe du li<strong>en</strong>supérieur) = exclusifprogramme de recherche pour la pragmatique:déterminer les <strong>en</strong>sembles d’échelles quantitatives àl’origines <strong>des</strong> implicatures quantitatives généraliséesou implicatures scalaires2626


implicatures-I✦✦associées à <strong>des</strong> stéréotypes ou à <strong>des</strong> interprétations<strong>en</strong>richies✦✦Implicature-I: soit f une forme faible et F une forme forte,ou F → f. Si L asserte f, alors il implicite F, à condition quela proposition cont<strong>en</strong>ue F soit compatible avec ce qui estt<strong>en</strong>u pour vraiinterprétation <strong>en</strong>richie de et(1)Nath a tourné la clé et le moteur a démarré(2)Nath a tourné la clé et <strong>en</strong>suite le moteur a démarré(3)Nath a tourné la clé et donc le moteur a démarré(4)Nath a tourné la clé et à cause de cela le moteur a démarréet n’est plus un mot ambigu: ses s<strong>en</strong>s temporels,infér<strong>en</strong>tiels, causaux, sont le résultat d’une ICG, alorsque sa signification est le s<strong>en</strong>s logique (conjonction)2727


prédictions✦si le s<strong>en</strong>s logique de et est sa signification linguistique, et sons<strong>en</strong>s temporel (causal…) son s<strong>en</strong>s dérivé pragmatiquem<strong>en</strong>tpar implicature, alors les phrases suivantes (Coh<strong>en</strong>)devrai<strong>en</strong>t avoir les mêmes conditions de vérité(1)si le vieux roi est mort d’un attaque cardiaque et la république a étédéclarée, alors Tom sera cont<strong>en</strong>tsi P et Q, alors R(2)si la république a été déclarée et le vieux roi est mort d’une crisecardiaque, alors Tom sera cont<strong>en</strong>tsi Q et P, alors RP et Q Q et P✦rappel: les conditions de vérité concern<strong>en</strong>t la significationlogique de la phrase et non les implicatures (temporelles),définies comme <strong>des</strong> aspects non vériconditionnels du s<strong>en</strong>s2828


les exemples de Sperber &Wilson(1)c’est toujours pareil dans les fêtes: soit je me saoule et personne neme parle, soit personne ne me parle et je me saoule(2)ce qui s’est passé, ce n’est pas que Pierre est parti et que Maries’est mise <strong>en</strong> colère, mais que Marie s’est mise <strong>en</strong> colère et quePierre est parti✦✦(1) n’est pas redondant: l’ordre <strong>des</strong> énoncé contribue àla détermination <strong>des</strong> conditions de vérité de l’énoncé(2) n’est pas une contradiction, car l’ordre <strong>des</strong> énoncésdétermine <strong>des</strong> conditions de vérité différ<strong>en</strong>tes, i.e.décrits <strong>des</strong> situations différ<strong>en</strong>tesP et Q ≠ Q et P2929


implications✦✦✦l’implication la plus importante est que la distinctionGricé<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre ce qui est DIT et ce qui estIMPLICITÉ ne résiste pas aux contre-exemplescela signifie quei. le s<strong>en</strong>s inféré pragmatiquem<strong>en</strong>t contribue aux conditionsde véritéii. qu’une partie du cont<strong>en</strong>u explicite est inférépragmatiquem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> d’autres termes, il y a à côté <strong>des</strong> implicatures(implicitations) une partie du s<strong>en</strong>s explicite(explicature ou explicitation) qui est calculéepragmatiquem<strong>en</strong>t et qui contribue aux conditions devérité de l’énoncé3030


quelques exemples simples(Carston)(1)Abi est trop petite [pour quoi?](2)on a fini [quoi?](3)il pleut [où?](4)l’aspirine est meilleure [que quoi? pour quoi?](5)tout le monde [dans ma famille] aime mes pâtes carbonara(6)Abi et Félicie ont escaladé la montagne [<strong>en</strong>semble](7)Anne a [exactem<strong>en</strong>t] quatre <strong>en</strong>fants(8)il y a [approximativem<strong>en</strong>t] 100 étudiants dans la classe(9)je ne mange pas [jamais] d’escargots3131


implications✦✦ces exemples montr<strong>en</strong>t que la détermination ducont<strong>en</strong>u explicite de l’énoncé conti<strong>en</strong>t ce que Perryappelle <strong>des</strong> constituants inarticulésce sont <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts de cont<strong>en</strong>u (référ<strong>en</strong>ce déictiqu<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t) qui ne sont pas prononcés, mais qui sontcruciaux pour la détermination de la propositionexprimée3232


explicitations✦✦de quoi est constitué le cont<strong>en</strong>u explicite d’unénoncé?i. de la proposition exprimée = forme propositionnelleii. de la force illocutionnaire de l’énoncéiii. de l’attitude propositionnelle de l’énoncéon distingue dans une approche vériconditionnelle dela pragmatique (la Théorie de la Pertin<strong>en</strong>ce) troisexplicitations✦✦explicitation basique: forme propositionnelleexplicitations d’ordre supérieurforce illocutionnaireattitude propositionnelle✦✦3333


<strong>des</strong> explicitations auximplicitations✦✦✦l’interprétation complète d’un énoncé suppose que le<strong>des</strong>tinataire aille plus loin que le décodagelinguistique, l’assignation <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>ts, ladésambiguïsation, l’assignation d’une forceillocutionnaire et la détermination de l’attitudepropositionnelleil faut qu’il puise calculer les implicitations de l’énoncé,à savoir l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> hypothèses qui ne sont pascommuniquées explicitem<strong>en</strong>tcela concerne✦✦les prémisses implicitéesles conclusions implicitées3434


le rôle <strong>des</strong> prémisses implicitées✦✦✦✦les prémisses implicitées sont typiquem<strong>en</strong>t leshypothèses contextuelles, à savoir l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>hypothèses tirées <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes mémoires (court,moy<strong>en</strong>, long termes) constituant le contextele contexte est dans la Pertin<strong>en</strong>ce un sous-<strong>en</strong>semble del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t cognitif mutuel, construit énoncéaprès énoncé, de manière dynamiquel’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t cognitif est l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> hypothèsesqui sont manifestes pour un individul’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t cognitif mutuel est l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>hypothèses qui sont manifestes pour L et I3535


le calcul <strong>des</strong> conclusionsimplicitées✦✦contrairem<strong>en</strong>t aux approches Gricé<strong>en</strong>ne et NG,l’approche post-Gricé<strong>en</strong>ne (PG) de la Pertin<strong>en</strong>ce faitl’hypothèse que le calcul <strong>des</strong> implicitations se fait via uneprocédure générale de compréh<strong>en</strong>sion (lesimplicitations sont <strong>des</strong> implications contextuellesrésultant d’une infér<strong>en</strong>ce déductive non-démonstrative)l’une <strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> implicitations n’est pas leurindétermination (Grice), mais leur force✦✦les implicitations fortes sont celles qui relèv<strong>en</strong>t de laresponsabilité du locuteurles implicitations faibles relèv<strong>en</strong>t de la responsabilité du<strong>des</strong>tinataire3636


procédure de compréh<strong>en</strong>sion✦✦sous-tâches dans la procédure de compréh<strong>en</strong>siona. construire une hypothèse appropriée sur le cont<strong>en</strong>uexplicite (explicitations) via le décodage, ladésambiguïsation, la résolution de la référ<strong>en</strong>ce ou d’autresprocessus d’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t (spécification, élargissem<strong>en</strong>t)b. construire une hypothèse appropriée sur l’hypothèsecontextuelle int<strong>en</strong>tionnée (prémisse implicitée)c. construire une hypothèse appropriée sur l’implicationcontextuelle int<strong>en</strong>tionnée (conclusion implicitée)procédure de compréh<strong>en</strong>siona. suivez le chemin du moindre effort dans le calcul <strong>des</strong> effetscognitifs: testez les hypothèses interprétatives dans l’ordrede leur accessibilité;b. arrêtez lorsque vos att<strong>en</strong>tes de pertin<strong>en</strong>ces sont satisfaites3737


la pertin<strong>en</strong>ce✦✦✦pertin<strong>en</strong>ce (Sperber & Wilson)i. plus un énoncé produit d’effets cognitifs, plus il estpertin<strong>en</strong>tii. plus un énoncé demande d’efforts cognitifs, moins il estpertin<strong>en</strong>tprincipe cognitif de pertin<strong>en</strong>ce: l’esprit humain a t<strong>en</strong>danceà rechercher la maximisation de la pertin<strong>en</strong>ceprincipe communicatif de pertin<strong>en</strong>ce: chaque énoncécommunique la présomption de sa propre pertin<strong>en</strong>ceoptimalei. l’énoncé est suffisamm<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>t pour valoir la peined’être traitéii. il est le plus pertin<strong>en</strong>t qui soit compatible avec les capacitéset les préfér<strong>en</strong>ces du locuteur3838


le rôle <strong>des</strong> explicitations✦✦✦✦parmi les différ<strong>en</strong>ts niveaux de s<strong>en</strong>s, celui <strong>des</strong>explicitations est le niveau le plus important pour lacommunicationl’hypothèse (Reboul & Moeschler, Carston) est que sil’interlocuteur n’accède pas aux explicitations,basiques et d’ordre supérieur, il n’a pas compris le s<strong>en</strong>sde l’énoncéle calcul <strong>des</strong> implicitations n’est ni totalem<strong>en</strong>t assuré,ni toujours nécessairedeux exemples du rôle <strong>des</strong> explicitations1. l’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t pragmatique2. le calcul de la force illocutionnaire3939


spécification et élargissem<strong>en</strong>t✦✦✦la spécification et l’élargissem<strong>en</strong>t sont deuxmécanismes qui permett<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>richir lareprés<strong>en</strong>tation conceptuelle décl<strong>en</strong>chée par un itemlexicalspécification: le concept associé au mot reçoit un s<strong>en</strong>splus précis (au niveau de son <strong>en</strong>trée <strong>en</strong>cyclopédique)élargissem<strong>en</strong>t: le concept associé au mot reçoit uns<strong>en</strong>s plus large (au niveau de son <strong>en</strong>trée logique)4040


spécification1. Jean: Tu veux aller manger dehors ce soir?Marie: Je suis fatiguée.2. Les oiseaux tourn<strong>en</strong>t au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> vagues.3. Allons boire un verre!4. Jean est célibataire.a. fatiguée pour sortir et aller mangerb. oiseaux de merc. boisson alcooliséed. célibataire mariable4141


spécificationAnne: Tu as l’air heureuse. Qu’est-ce qui t’arrive?Marie: J’ai <strong>en</strong>fin r<strong>en</strong>contré un célibataire.✦✦CELIBATAIRE* (concept ad hoc): “célibatairecandidat au mariage”la dénotation de CÉLIBATAIRE* est un sous<strong>en</strong>semblede la dénotation de CÉLIBATAIRECÉLIBATAIRE*CÉLIBATAIRE4242


élargissem<strong>en</strong>t1. Le jardin est un rectangle de 1 000 m 2 .2. La Hollande est plate.3. Ce steak est cru.4. J’ai besoin d’un Kle<strong>en</strong>ex.5. Le brun est un nouveau noir.6. Federer est le nouveau Sampras.4343


élargissem<strong>en</strong>tJean: Est-ce que ce repas te plaît?Marie: Mon steak est cru.✦✦explicitation: LE STEAK DE MARIE EST CRU*la dénotation de CRU* (concept ad hoc) est un<strong>en</strong>semble superordonné de la dénotation de CRUCRUCRU*4444


le rôle <strong>des</strong> explicitations✦✦✦✦la détermination de la force illocutionnaire joue un rôlefondam<strong>en</strong>tal dans la compréh<strong>en</strong>sion <strong>des</strong> énoncés, etdans la communication interculturelleexemple jouet(1)pouvez-vous me dire comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à X?contexte: (1) a été énoncé dans le but de recevoir nonseulem<strong>en</strong>t l’in<strong>format</strong>ion requise, mais aussi une offred’aide (v<strong>en</strong>ir chercher le locuteur à l’aéroport)la réponse obt<strong>en</strong>ue a porté sur l’interprétation littéralede (1) (comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à X)4545


une première analyse✦✦une analyse simple: L a l’int<strong>en</strong>tion de communiquerune demande d’aide <strong>en</strong> réalisant une questionproblème: une telle requête n’est pas un moy<strong>en</strong>conv<strong>en</strong>tionnel de produire un acte de langageindirect✦ cela impliquerait que L et I partag<strong>en</strong>t la règle (2)(2)lorsque le locuteur ne sait pas comm<strong>en</strong>t aller de A à Bet demande à son interlocuteur quel trajet suivre pouraller de A à B, il veut que son interlocuteur vi<strong>en</strong>ne lechercher à A et l’amène à B4646


une réponse Gricé<strong>en</strong>ne✦✦une manière non conv<strong>en</strong>tionnelle d’inférer la demande d’aideest d’utiliser le mécanisme <strong>des</strong> implicature Gricé<strong>en</strong>nesquelle maxime utiliser?✦✦✦✦maxime de qualité? nonmaxime of quantité? nonmaximes de manière? laquelle?✦ ordre? non✦ brièveté? non✦ non-ambiguïté? non✦ non-prolixité? nonmaxime de pertin<strong>en</strong>ce? oui(3)le locuteur demande à son interlocuteur comm<strong>en</strong>t aller de A àB dans le but de lui demander de v<strong>en</strong>ir le chercher à A4747


discussion✦✦l’analyse qui précède est acceptable, mais ell<strong>en</strong>’explique pas pourquoi (3) est une manièrepragmatique ordinaire de demander quelque choseà quelqu’un✦✦si L énonce (1) devant son ag<strong>en</strong>t de voyage, il ne luidemande pas de v<strong>en</strong>ir le chercher à l’aéroport(3) est typiquem<strong>en</strong>t une implicatureconversationnelle particulière (nonce implicature)le recours à la maxime de pertin<strong>en</strong>ce est nécessaire,mais pas suffisant pour expliquer l’int<strong>en</strong>tion dulocuteur4848


une autre analyse✦✦✦<strong>en</strong> (1), l’explicitation d’ordre supérieur de l’énoncé dulocuteur n’a pas la force illocutionnaire d’une question,mais celle d’une demandel’explicitation d’ordre supérieur est un <strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>tlibre de la forme logique de l’énoncé, basé sur <strong>des</strong>prémisses dont l’accessibilité est crucialem<strong>en</strong>t culturellelorsque l’interlocutrice n’arrive pas à tirer l’explicitation(4) comme interprétation de (1), cela signifie qu’elle n’apas correctem<strong>en</strong>t compris le s<strong>en</strong>s du locuteur et que lacommunication a échoué(4)L demande à son <strong>des</strong>tinataire de v<strong>en</strong>ir le cherche àl’aéroport4949


etour à l’exemple jouet(1)pouvez-vous me dire comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à X?(5)a. L va de l’aéroport à X samedi 14 avril 2004 à20h40b. L demande comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à Xsamedi 14 avril 2004 à 20h40c. L veut veut savoir comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport àX samedi 14 avril 2004 à 20h40✦✦(5a) = explicitation basique(5b) + (5c): explicitations d’ordre supérieur5050


prémisses et conclusionsimplicitées✦✦prémisses implicitées(6)a. si L demande comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à X, alorsL ne sait pas comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à Xb. L préférerait ne pas aller seul à Xconclusion implicitée(7)L demande que quelqu’un vi<strong>en</strong>ne le chercher àl’aéroport pour le conduire à X5151


échec de la communication✦✦<strong>des</strong> échecs peuv<strong>en</strong>t se produire à tous les niveauxde la procédure de compréh<strong>en</strong>sion✦✦✦un échec au niveau le plus bas est plus facile àrésoudre qu’un échec à un niveau supérieurune condition minimale pour la réussite de lacommunication est l’id<strong>en</strong>tification correcte <strong>des</strong>explicitations d’ordre supérieurun échec au niveau <strong>des</strong> implicitations n’est pas crucialet généralem<strong>en</strong>t non signalé (histoires drôles)ces prédictions sont-elles correctes?5252


le contexte intégralA. Bonjour, ma réservation d’avion est faite. J’arrive à Y le 10avril à 20h40, et je repartirai le 14 à 14h. Pouvez-vous me direcomm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à X? Je compte sur vous pour lesréservations d’hôtel à X.B. …Pour ce qui est du transport de l’aéroport de Y à X, vouspouvez pr<strong>en</strong>dre un train à l’aéroport, avec un changem<strong>en</strong>t à lagare de Z et arriverez à la gare de X à 2 minutes de l’Hôtel Woù une chambre vous est réservée.5353


ce qui est dit, ce qui estint<strong>en</strong>tionné✦✦ce qui est dit(8)pouvez-vous me dire comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à X?ce qui est int<strong>en</strong>tionné (meant)(9)pouvez-vous v<strong>en</strong>ir me chercher à l’aéroport et me conduire àX?5454


la thèse <strong>des</strong> prémissesimplicitées✦✦✦prémisses implicitées(10)a. quelqu’un qui arrive dans un pays étranger a besoin d’aideb. aller seul de l’aéroport au c<strong>en</strong>tre ville la nuit n’est pas unebonne idéec. demander comm<strong>en</strong>t aller de A à B revi<strong>en</strong>t à demander del’aide pour aller de A à Bpourquoi, <strong>en</strong> dépit de la haute accessibilité de (10), (9) nereçoit pas de réponse et n’est probablem<strong>en</strong>t pas saisi?(9)pouvez-vous v<strong>en</strong>ir me chercher à l’aéroport et me conduire à X?pourquoi la conclusion implicitée (11) n’est-elle pas inférée?(11) L demande que quelqu’un vi<strong>en</strong>ne le cherche à l’aéroport et leconduise à X5555


une analyse alternative✦✦✦pour tirer la conclusion implicitée, il faut quel’interlocutrice n’arrête pas la procédure decompréh<strong>en</strong>sion après avoir obt<strong>en</strong>u l’explicitationd’ordre supérieur (8)(8) L demande comm<strong>en</strong>t aller de l’aéroport à Xchemin du moindre effort: arrêtez le traitem<strong>en</strong>tlorsque vos att<strong>en</strong>tes de pertin<strong>en</strong>ce sont satisfaitesdès qu’elle a saisi l’explicitation d’ordre supérieur(8), l’interlocutrice a obt<strong>en</strong>u une pertin<strong>en</strong>cesuffisante pour équilibrer ses efforts de traitem<strong>en</strong>t5656


implications✦✦✦l’analyse explique pourquoi une interprétation littéralebasée sur une explicitation d’ordre supérieur ne produitpas la conclusion implicitée à partir de l’explicitationd’ordre supérieur et <strong>des</strong> prémisses implicitéesquestion: pourquoi L n’a-t-il pas demandé explicitem<strong>en</strong>tde l’aide (v<strong>en</strong>ir le chercher à l’aéroport) si c’est ce qu’ilatt<strong>en</strong>dait que l’on compr<strong>en</strong>ne de son énoncé?deux réponses possibles1. L était peu disposé à exprimer sa demande explicitem<strong>en</strong>t2. L p<strong>en</strong>sait que son int<strong>en</strong>tion était suffisamm<strong>en</strong>t claire pourêtre comprise5757


pourquoi la communicationinterculturelle est-elle risquée?✦✦un fait r<strong>en</strong>d la communication interculturelle risquée✦les locuteurs peuv<strong>en</strong>t partager un haut niveau d’usagedu langage sans appart<strong>en</strong>ir à la même culturemal<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du interculturel1. dans la communication interculturelle, plus le niveau demaîtrise de la langue commune est élevé, plus le risqued’attribuer à son interlocuteur les mêmes croyances etconnaissances que les si<strong>en</strong>nes est grand2. les mal<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus interculturels se produis<strong>en</strong>t lorsque defausses hypothèses conduis<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> explicitations d’ordresupérieur erronées; les fausses infér<strong>en</strong>ces dérivant <strong>des</strong>explicitations d’ordre supérieur sont causées par defausses attributions de croyances et de connaissancespartagées5858


un programme de recherchepour la pragmatique✦✦quel peut être le programme de recherche pour lapragmatique?deux exemples de programme de recherche✦✦pragmatique lexicalepragmatique interculturelle5959


pragmatique lexicale✦✦comm<strong>en</strong>t expliquer le comportem<strong>en</strong>t de certains itemslexicaux <strong>en</strong>trant <strong>en</strong> interaction les uns avec les autres?✦✦exemples de spécification, où l’un <strong>des</strong> termes joue le rôled’argum<strong>en</strong>t et l’autre celui de la fonction (principe dedép<strong>en</strong>dance fonctionnelle de Ke<strong>en</strong>an)exemples✦ N-A: un pays plat, de l’eau plate, un pneu plat, uneplaisanterie plate, une route plate…✦ NP-V: ma voiture marche à 100 à l’heure, ma montremarche, un <strong>en</strong>fant marche à 2 ans…✦ V-NP: couper du pain, couper les cheveux, couper du vin, secouper le doigt…ces processus font interv<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> principescompositionnels (bottom-up) et contextuels (top-down)6060


pragmatique interculturelle✦✦✦✦✦✦application de la thèse du rôle c<strong>en</strong>tral <strong>des</strong>explicitations dans la communication verbalequelles sont les heuristiques que les interlocuteursutilis<strong>en</strong>t pour déterminer les explicitations d’ordresupérieur?quelles sont les stratégies de remédiation linguistiqueet culturelle?comm<strong>en</strong>t construire <strong>des</strong> hypothèses d’arrière-plancommunes?comm<strong>en</strong>t améliorer les ressources <strong>linguistiques</strong> <strong>des</strong>interlocuteurs dans la communication interculturelle?implications sociales du travail <strong>en</strong> pragmatique6161


merci de votre att<strong>en</strong>tion62

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