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BASF et le chloridazone ou un exemple d'une logique industrielle ...

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2.2. LA NOTIFICATION DE <strong>BASF</strong> A LA FAO.Aux termes de la directive 91/414/CEE, <strong>le</strong>s États membres ont l'obligation derespecter <strong>le</strong>s spécifications techniques publiées par la FAO.Par contre t<strong>ou</strong>te norme nationa<strong>le</strong> plus stricte que la norme FAO est inévitab<strong>le</strong>mentconsidérée comme <strong>un</strong>e entrave technique excluant du marché <strong>le</strong>s fabricants n'ayantpas accès à tel<strong>le</strong> méthode de fabrication, cel<strong>le</strong>-ci dut-el<strong>le</strong> être plus respectueuse de lasanté <strong>et</strong> de l'environnement qu'<strong>un</strong>e autre.Si la FAO peut el<strong>le</strong>-même prendre l'initiative d'<strong>un</strong>e n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> norme, el<strong>le</strong> peutéga<strong>le</strong>ment en être saisie par t<strong>ou</strong>t intervenant, notamment <strong>le</strong>s fabricants.Une firme tel<strong>le</strong> <strong>BASF</strong> n'ignore rien de ce fonctionnement <strong>et</strong> c'est ainsi que t<strong>ou</strong>t entaisant <strong>le</strong> fait que l'état de sa propre technique, jal<strong>ou</strong>sement <strong>et</strong> c<strong>ou</strong>pab<strong>le</strong>ment gardécaché dans la multitude des brev<strong>et</strong>s déposés depuis 1982, aurait dû être notifié bienplus tôt, el<strong>le</strong> s<strong>ou</strong>m<strong>et</strong> en 1995 à la FAO <strong>un</strong>e "n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>" spécification p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong><strong>chloridazone</strong>.Devant l'incontestab<strong>le</strong> intérêt de c<strong>et</strong>te "n<strong>ou</strong>veauté", ladite spécification obtient <strong>le</strong>statut de spécification provisoire lors de la 26 ème conférence du "Gr<strong>ou</strong>peSpécifications" de la FAO tenue à PEKIN en 1996.La norme est définitivement adoptée <strong>et</strong> publiée en mars 1997.Dès lors, <strong>et</strong> p<strong>ou</strong>r notamment ceux des États membres qui auraient omis d'appliquerimmédiatement la "'n<strong>ou</strong>veauté" aux produits homologués désormais non conformes àla norme FAO - ONU, <strong>BASF</strong> peut clôturer <strong>le</strong> premier acte de son scénario en j<strong>ou</strong>antel<strong>le</strong>-même <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> du Casque B<strong>le</strong>u investi de la mission de protéger <strong>le</strong>s populationsde l'agent nocif ISO - PCA <strong>et</strong> de veil<strong>le</strong>r à la bonne application de la n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>spécification.2.3. LES ACTIONS DE <strong>BASF</strong> PRES DES AUTORITES NATIONALESCHARGEES DE DELIVRER LES HOMOLOGATIONS.En Belgique <strong>et</strong> jusqu'en 1997, <strong>le</strong> degré de pur<strong>et</strong>é de la substance active techniquecontenue dans <strong>le</strong> produit PYRAMIN FL autorisé s<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> numéro 6851/B est de 80%.C<strong>et</strong>te composition reste d'ail<strong>le</strong>urs homologuée au moins jusqu'au 09 novembre 1999.Le produit PYRAMIN SC 520 dont <strong>le</strong> degré de pur<strong>et</strong>é du chloridazon est de 94% estagréé p<strong>ou</strong>r la première fois <strong>le</strong> 10 octobre 1996 s<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> numéro 8884/b.Ces affirmations ressortent des déclarations en date du 09 novembre 1999 de la plushaute autorité chargée des homologations près du Ministère des classes moyennes<strong>et</strong> de l'agriculture, Le Conseil<strong>le</strong>r Général Monsieur HOUINS.En conséquence <strong>le</strong>s conclusions suivantes s'imposent :• <strong>BASF</strong> se prépare en vue de la prochaine publication des spécifications FAO, d'oùsa demande d'AMM c<strong>ou</strong>rant 1996.Dossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 5


• La firme n'a incontestab<strong>le</strong>ment pu m<strong>et</strong>tre sur <strong>le</strong> marché belge <strong>le</strong> produit résultantdes revendications de son brev<strong>et</strong> en 1982 avant, <strong>et</strong> au plus tôt, <strong>le</strong> 10 octobre1996 faute d'autorisation p<strong>ou</strong>r c<strong>et</strong>te composition.• Si tant est, ce qui reste à pr<strong>ou</strong>ver, qu'el<strong>le</strong> ait immédiatement livré la totalité dumarché belge avec <strong>le</strong> n<strong>ou</strong>veau produit, l'accumulation de l'ISO-PCA dans <strong>le</strong>ssols <strong>et</strong> dans <strong>le</strong>s eaux n'aurait cessé qu'en 1997.En France <strong>et</strong> suivant <strong>le</strong>s déclarations de l'homologue de Monsieur HOUINS endate des 24 novembre <strong>et</strong> 16 décembre 1999, l'isomère ISO - PCA ne doit plusêtre r<strong>et</strong>r<strong>ou</strong>vé qu'à <strong>un</strong>e teneur maxima<strong>le</strong> de 60 g / kg soit 6% selon <strong>le</strong>sspécifications FAO de 1997 <strong>et</strong> <strong>le</strong> degré de pur<strong>et</strong>é de la <strong>chloridazone</strong> contenuedans la préparation PYRAMINE DF notifié à l'occasion du ren<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>mentdécennal de l'A.M.M. (1997), est de 94 % (en poids).Considérant que la Belgique <strong>et</strong> la France représentent la majeure partie dessurfaces b<strong>et</strong>teravières européennes il est fort probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong> scénario de <strong>BASF</strong>contre la santé <strong>et</strong> l'environnement a été écrit p<strong>ou</strong>r la scène internationa<strong>le</strong>.P<strong>ou</strong>r clore ce second acte, <strong>BASF</strong> se transforme c<strong>et</strong>te fois en gendarme investi dela mission consistant à veil<strong>le</strong>r à ce que t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s autorisations de mise sur <strong>le</strong>marché délivrées à des produits ne répondant plus à la n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> norme FAOsoient supprimées.Reste que son brev<strong>et</strong> de 1982 est prêt à tomber dans <strong>le</strong> domaine public <strong>et</strong> quedans l'attente de l'inscription du <strong>chloridazone</strong> sur la liste comm<strong>un</strong>autaire, <strong>BASF</strong>risque d'être concurrencée par des fabricants capab<strong>le</strong>s techniquement deproduire selon <strong>le</strong>s n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>s spécifications.Le troisième acte du scénario consiste donc à obtenir <strong>un</strong> CertificatComplémentaire de Protection (CCP) qui lui perm<strong>et</strong>tra d'écarter ce danger.2.4. LE CERFICIAT COMPLEMENTAIRE DE PROTECTION2.4.1. LE REGLEMENT 1610/96 DU 23 JUILLET 1996Le Certificat Complémentaire de Protection p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s Produits Phytopharmaceutiques(C.C.P.P.) constitue <strong>un</strong> n<strong>ou</strong>veau titre de propriété industriel<strong>le</strong> institué par <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>menteuropéen n° 1610/96 du 23 juill<strong>et</strong> 1996.Il s'agit d'<strong>un</strong> droit de propriété industriel<strong>le</strong> accessoire à <strong>un</strong> brev<strong>et</strong> préalab<strong>le</strong>mentoctroyé mais distinct de lui, délivré sur <strong>un</strong>e base nationa<strong>le</strong> selon <strong>un</strong>e procédureharmonisée au niveau européen.Le C.C.P.P., en allongeant la durée de la protection initia<strong>le</strong>ment conférée par <strong>un</strong>brev<strong>et</strong>, tend à rétablir l'égalité de traitement entre <strong>le</strong>s titulaires de brev<strong>et</strong>s "comm<strong>un</strong>s"<strong>et</strong> <strong>le</strong>s titulaires de brev<strong>et</strong>s portant sur des produits dont la mise sur <strong>le</strong> marché ests<strong>ou</strong>mise à <strong>un</strong>e procédure d'autorisation administrative longue <strong>et</strong> comp<strong>le</strong>xe qui réduitd'autant la durée de l'exploitation commercia<strong>le</strong> de l'invention protégée.Les enjeux économiques constituent ainsi <strong>le</strong>s motifs essentiels de l'adoption durèg<strong>le</strong>ment n° 1610/96.Mais il ne faut t<strong>ou</strong>tefois pas se méprendre sur <strong>le</strong>ur importance.Dossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 6


De la même manière la firme avait revendiqué <strong>un</strong>e A.M.M. belge n° 7626/B délivrée<strong>le</strong> 12 novembre 1986 <strong>et</strong> <strong>un</strong>e A.M.M. française n° 8600073 délivrée <strong>le</strong> 28 févier 1986p<strong>ou</strong>r obtenir à tort <strong>le</strong> C.C.P.P. en Belgique <strong>et</strong> en France.T<strong>ou</strong>tes ces A.M.M. sont relatives au produit Pyramine DF qui se présente s<strong>ou</strong>s <strong>un</strong>eformulation constituée de granulés à disperser dans l'eau <strong>et</strong> non pas au Pyramine FLde formulation liquide qui représente encore auj<strong>ou</strong>rd'hui 90 % du marché belge.En clair, ce n'est pas seu<strong>le</strong>ment la Belgique qui est privée jusqu'en 1997 de laPyramine FL épurée en ISO - PCA mais bien l'ensemb<strong>le</strong> du marché comm<strong>un</strong>autaire.Au regard de la coexistence de ces deux produits Pyramine DF <strong>et</strong> Pyramine FL deuxhypothèses s'imposent :• <strong>BASF</strong> ne m<strong>et</strong> en œuvre en 1986/1987 son procédé brev<strong>et</strong>é en 1982qu'exclusivement p<strong>ou</strong>r la Pyramine DF.Les deux produits DF <strong>et</strong> FL ne se différenciant que par <strong>le</strong>ur formulation <strong>et</strong> <strong>le</strong>processus de synthèse du <strong>chloridazone</strong> <strong>le</strong>ur étant en principe évidemmentcomm<strong>un</strong>, <strong>BASF</strong> aurait donc fabriqué la substance active selon deux procédés,se privant ainsi d'<strong>un</strong>e rentabilité p<strong>ou</strong>r sa n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> <strong>un</strong>ité de production sansISO - PCA <strong>et</strong> maintenant volontairement <strong>et</strong> contre t<strong>ou</strong>te <strong>logique</strong> sa vieil<strong>le</strong> <strong>un</strong>itépolluante.Une tel<strong>le</strong> <strong>logique</strong> industriel<strong>le</strong> serait sans d<strong>ou</strong>te par trop excessive en ce qu'el<strong>le</strong>s'opposerait aux intérêts sanitaires <strong>et</strong> environnementaux par <strong>un</strong>e puissantevolonté de nuire <strong>et</strong> par pure méchanc<strong>et</strong>é gratuite.Si <strong>BASF</strong> se contente d'<strong>un</strong>e <strong>logique</strong> de production <strong>et</strong> tente de maintenir <strong>le</strong>sconditions <strong>le</strong>s plus favorab<strong>le</strong>s à cel<strong>le</strong>-ci, son mépris de l'intérêt public ne laconduit certainement pas à l'acte gratuit auquel c<strong>et</strong>te hypothèse l'obligeincontestab<strong>le</strong>ment.• <strong>BASF</strong> ne m<strong>et</strong> pas plus en œuvre son procédé obj<strong>et</strong> du brev<strong>et</strong> de 1982 p<strong>ou</strong>rla Pyramine DF que p<strong>ou</strong>r la Pyramine FL jusqu'en 1997.Par contre la formulation DF ne peut supporter techniquement autantd'impur<strong>et</strong>é ISO - PCA que la formulation FL <strong>et</strong> OXON sait, par son propreprocédé brev<strong>et</strong>é, extraire l'agent indésirab<strong>le</strong> dans des proportionssatisfaisantes.Il est rappelé qu'au su de t<strong>ou</strong>te la profession, <strong>BASF</strong> achète la majeure partiede la production d'OXON.Ainsi <strong>le</strong> Pyramine DF ne proviendrait pas du brev<strong>et</strong> de <strong>BASF</strong> mais de celuid'OXON, étranger aux débats devant la C.J.C.E..Les faits suivants viennent à l'appui de c<strong>et</strong>te hypothèse :• Avec <strong>BASF</strong>, la Société Sipcam - Phyteurop est la seu<strong>le</strong> à détenir <strong>un</strong>eA.M.M. p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> <strong>chloridazone</strong> formulé en DF en France <strong>et</strong>, ce, s<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> nomB<strong>et</strong>ter DF <strong>et</strong> <strong>le</strong> numéro 9000197.Sipcam - Phyteurop <strong>et</strong> OXON sont <strong>un</strong>e seu<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>un</strong>ique Société.• Les attestations du ministère de l'agriculture français des 24 novembre <strong>et</strong>16 décembre 1999 concernent exclusivement la Pyramine DF <strong>et</strong>Dossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 10


De plus l'influence grandissante de l'Al<strong>le</strong>magne à l'Est <strong>et</strong> <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> pris par <strong>BASF</strong>sur <strong>le</strong> gaz russe ont sans auc<strong>un</strong> d<strong>ou</strong>te j<strong>ou</strong>é en sa faveur.KAUSTIK abandonne <strong>le</strong> <strong>chloridazone</strong>.OXON en Italie a <strong>un</strong> brev<strong>et</strong> similaire à celui de <strong>BASF</strong> mais <strong>le</strong>s deux firmes ontconstruit <strong>un</strong> partenariat il y a longtemps <strong>et</strong> semb<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> maintenir en ce sens qu'OXONn'a pas notifié son intérêt p<strong>ou</strong>r la substance devant <strong>le</strong>s instances comm<strong>un</strong>autaires.Reste ISTROCHEM à Bratislava, f<strong>le</strong>uron industriel de la je<strong>un</strong>e Slovaquie qui a desambitions sur <strong>le</strong> marché porteur <strong>et</strong> solvab<strong>le</strong> de l'UE. Le <strong>chloridazone</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> MCPA sont<strong>le</strong>s deux seuls produits phytosanitaires que fabrique ISTROCHEM <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur fabricationsont interdépendantes.Après que des négociations <strong>ou</strong> tentatives de prise de contrô<strong>le</strong> n'éch<strong>ou</strong>ent, <strong>BASF</strong>intente <strong>un</strong>e procédure contre ISTROCHEM p<strong>ou</strong>r contrefaçon de son brev<strong>et</strong> de 1982.Le distributeur d'ISTROCHEM quant à lui a l'ambition de rester sur <strong>le</strong> marchéphytosanitaire après <strong>le</strong> raz de marée annoncé que sera l'inscription des anciennessubstances sur la liste comm<strong>un</strong>autaire.Le <strong>chloridazone</strong> est la première substance p<strong>ou</strong>r laquel<strong>le</strong> il entame <strong>le</strong>s études écotoxico<strong>logique</strong>s.A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> il obtient des aides financières nationa<strong>le</strong>s <strong>et</strong> comm<strong>un</strong>autaires.Ces études <strong>le</strong> conduisent à travail<strong>le</strong>r notamment avec l'<strong>un</strong>iversité de Bruxel<strong>le</strong>s.Il confie par ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong>s études sur <strong>le</strong>s métabolites au laboratoire français ADMEBIOANALYSES à MOUGINS dont il déc<strong>ou</strong>vre plus tard <strong>le</strong>s relations avec <strong>BASF</strong>.Mal lui en prend puisque ADME attestera par <strong>un</strong> c<strong>ou</strong>rrier du 30 octobre 1996 de son"devoir" de donner des informations sur son étude à <strong>BASF</strong> <strong>et</strong> de son "regr<strong>et</strong>" que <strong>le</strong>lot initial de ses échantillons ont subi <strong>un</strong>e rupture de la chaîne du froid ! …Quoiqu'il en soit, <strong>BASF</strong> ne peut ignorer sa volonté à v<strong>ou</strong>loir défendre <strong>le</strong> <strong>chloridazone</strong>au plan comm<strong>un</strong>autaire <strong>et</strong> ce p<strong>et</strong>it distributeur belge risque de la gênerconsidérab<strong>le</strong>ment dans son objectif de j<strong>ou</strong>er seu<strong>le</strong> la partie.Commence alors l'inferna<strong>le</strong> spira<strong>le</strong> qui entraînera <strong>le</strong> distributeur génant <strong>et</strong> l'industrielISTROCHEM dans <strong>un</strong>e voie judiciaire tracée par <strong>BASF</strong> <strong>et</strong> jalonnée de sesdéclarations mensongères.3.2. LE SCENARIO DE <strong>BASF</strong> MIS EN LUMIERE• Le 09 novembre 1999, <strong>le</strong> Conseil<strong>le</strong>r Général, Monsieur HOUINS, chargé desA.M.M. près du Ministère de l'Agriculture belge atteste que <strong>le</strong> degré de pur<strong>et</strong>éde la substance active technique contenue dans <strong>le</strong> produit PYRAMIN FL est àce j<strong>ou</strong>r de 80 % que <strong>le</strong> degré de pur<strong>et</strong>é du <strong>chloridazone</strong> contenu dans <strong>le</strong>PYRAMIN SC 520 agréé p<strong>ou</strong>r la première fois <strong>le</strong> 10 octobre 1996 s'élève à 94%, que ce cas de figure sera s<strong>ou</strong>mis à l'avis du prochain Comité d'agréationp<strong>ou</strong>r juger du caractère acceptab<strong>le</strong> de la coexistence de ces deux degrés depur<strong>et</strong>é <strong>et</strong> que <strong>le</strong> procédé employé ( par <strong>BASF</strong>) est d'<strong>un</strong> point de vue éthiquediffici<strong>le</strong>ment défendab<strong>le</strong>.Dossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 12


• Le 14 février 2000, la FAO atteste avoir été saisie de n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>s spécificationstechniques par <strong>BASF</strong> en 1995 <strong>et</strong> décrit la procédure jusqu'à <strong>le</strong>ur publicationen 1997.• Les 04 septembre <strong>et</strong> 11 octobre 2000, <strong>BASF</strong> est appelée à donner <strong>le</strong>s raisonsp<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong> a maintenu pendant 15 ans la présence d'ISO - PCA alorsque l'état de sa propre technique lui perm<strong>et</strong>tait de <strong>le</strong> supprimer quasitota<strong>le</strong>ment.• Le 07 février 2001, FEDICHEM produit <strong>un</strong>e réponse de <strong>BASF</strong> datée du 11janvier par laquel<strong>le</strong> la firme prétend que <strong>le</strong>s délais d'obtention d'<strong>un</strong>e n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>A.M.M. <strong>et</strong> <strong>le</strong>s investissements industriels nécessaires à la mise en œuvre deson brev<strong>et</strong> de 1982 ne lui ont pas permis de passer de l'ancienne à lan<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> spécialité de PYRAMIN présentant <strong>un</strong> degré de pur<strong>et</strong>é plus é<strong>le</strong>vé enchloridazon avant 1996.C<strong>et</strong> aveu de <strong>BASF</strong> est la preuve incontestab<strong>le</strong> de sa duplicité tant dans <strong>le</strong>sprocédures où el<strong>le</strong> a prétendu exploiter son brev<strong>et</strong> p<strong>ou</strong>r justifier d'<strong>un</strong> préjudicecommercial <strong>et</strong> obtenir la saisie des produits prétendus contrefaisants que devantla CJCE où el<strong>le</strong> a affirmé exploiter <strong>le</strong> brev<strong>et</strong> depuis 1986 avec la production duPYRAMIN DF.Ses explications à l'adresse de FEDICHEM sont de plus incontestab<strong>le</strong>mentfallacieuses.En ce qui concerne la réorientation du procédé de fabrication, l'importance desmoyens financiers <strong>ou</strong> humains nécessaires à l'élimination d'<strong>un</strong> agent polluant esten eff<strong>et</strong> hors de propos d'autant plus qu'aux termes même du brev<strong>et</strong> en question,<strong>le</strong> procédé protégé perm<strong>et</strong> d'obtenir du <strong>chloridazone</strong> plus pur <strong>et</strong> " par voiesensib<strong>le</strong>ment plus simp<strong>le</strong> <strong>et</strong> plus économique" par rapport aux procédésantérieurs.Il convient de rappe<strong>le</strong>r que pendant 15 ans, <strong>le</strong> manquement de <strong>BASF</strong> auxprincipes directeurs du Responsab<strong>le</strong> Care a conduit non seu<strong>le</strong>ment au rej<strong>et</strong>industriel conséquent de contaminant dans <strong>le</strong>s eaux du Rhin, mais éga<strong>le</strong>ment àla pollution des eaux des zones b<strong>et</strong>teravières par plusieurs milliers de tonnesd'ISO - PCA non dégradab<strong>le</strong> contenu dans <strong>le</strong> produit utilisé par <strong>le</strong>s agriculteurs.Quant aux délais administratifs, il convient éga<strong>le</strong>ment de rappe<strong>le</strong>r que <strong>le</strong> brev<strong>et</strong>de 1982 concerne 10 États membres de la C.E.E. près desquels la Société <strong>BASF</strong>avait déjà obtenu <strong>un</strong>e autorisation de vente p<strong>ou</strong>r son produit Pyramin contenantl'ISO - PCA dans <strong>le</strong>s années 1960.Il ne s'agit donc pas d'<strong>un</strong>e n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> spécialité au sens donné par son fabricant.S'il est exact qu'<strong>un</strong>e modification de la pur<strong>et</strong>é d'<strong>un</strong>e substance active doit fairel'obj<strong>et</strong> d'<strong>un</strong>e n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> autorisation, cel<strong>le</strong>-ci est bien évidemment accordéeimmédiatement par <strong>le</strong>s autorités compétentes dès lors que la modification estrelative à <strong>un</strong>e augmentation de pur<strong>et</strong>é, que sa conséquence est l'élimination d'<strong>un</strong>agent hautement polluant <strong>et</strong> … qu'<strong>un</strong> n<strong>ou</strong>veau dossier constitué essentiel<strong>le</strong>mentdes revendications techniques du brev<strong>et</strong> de procédé est effectivement déposé.La législation en vigueur, notamment en Belgique, ne saurait donc être la causedu moindre r<strong>et</strong>ard quant à la mise en œuvre de l'état de la techniquephytosanitaire si cel<strong>le</strong>-ci avait été s<strong>ou</strong>mise par la Société <strong>BASF</strong> aux autoritéschargées de l'appliquer.• Le 16 février 2001 Monsieur HOUINS, Conseil<strong>le</strong>r général près du Ministère del'Agriculture répond très exactement en ce sens <strong>et</strong> précise que <strong>le</strong>s autoritésDossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 13


elges responsab<strong>le</strong>s de l'agréation des pesticides à usage agrico<strong>le</strong> nesauraient être mises en cause par <strong>BASF</strong> à travers son c<strong>ou</strong>rrier du 11 janvier2001.• En février 2001, la revue française QUE CHOISIR publiée par l'UnionFédéra<strong>le</strong> des Consommateurs, produit <strong>un</strong> artic<strong>le</strong> intitulé "Le brev<strong>et</strong> inexploitéde <strong>BASF</strong> " résultant de l'examen des dossiers d'AUDACE <strong>et</strong> de sa propreenquête.<strong>BASF</strong> n'a demandé auc<strong>un</strong> droit de réponse.• D'autres actions sont encore à ce j<strong>ou</strong>r en c<strong>ou</strong>rs d'exécution <strong>ou</strong> restent dansl'attente d'<strong>un</strong>e réponse des autorités <strong>ou</strong> organisations professionnel<strong>le</strong>sa<strong>le</strong>rtées.* **• Depuis fort longtemps, <strong>et</strong> p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> moins depuis la Conférence de RIO en1992, l'intégration des préoccupations environnementa<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> droit de lapropriété industriel<strong>le</strong> s'inscrit dans ce m<strong>ou</strong>vement d'ordre général selon <strong>le</strong>quel<strong>le</strong> principe de la protection de l'environnement relève de l'ordre public.Ainsi la responsabilité civi<strong>le</strong> des entreprises irrespectueuses del'environnement est engagée sur <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> compl<strong>et</strong> de vie des produits qu'el<strong>le</strong>sm<strong>et</strong>tent sur <strong>le</strong> marché.Produire <strong>un</strong> polluant alors que l'état de sa propre technique en perm<strong>et</strong>l'élimination engage à fortiori la responsabilité de <strong>BASF</strong>.Très récemment <strong>le</strong> très médiatique procès de Pr<strong>et</strong>oria en Afrique du Sud <strong>et</strong> <strong>le</strong>r<strong>et</strong>rait des 39 industries pharmaceutiques plaignantes vient de démontrer que<strong>le</strong> respect des droits de l'homme prime face au respect des droits de lapropriété industriel<strong>le</strong>.Environnement <strong>et</strong> santé font partie intégrante des droits de l'homme.Ainsi, l'industrie a du constater que devant la catastrophe que représente <strong>un</strong>epollution <strong>ou</strong> <strong>un</strong>e maladie, <strong>le</strong>s arguments juridiques de la nécessité dedéfendre, avec <strong>le</strong>s brev<strong>et</strong>s, ses intérêts financiers font de moins en moins depoids face à l'opinion <strong>et</strong> à la Justice.• Par <strong>un</strong> arrêt de la C.J.C.E en date du 21 janvier 1999 ( affaire C-207/97 ) laBelgique a été condamnée p<strong>ou</strong>r n'avoir pas adopté de programmes deréduction de la pollution comprenant des objectifs de qualité p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s eaux ence qui concerne 99 substances.La C.J.C.E a déclaré que la Belgique a manqué aux obligations qui luiincombent en vertu de l'artic<strong>le</strong> 7 de la directive 76/464/CEE du Conseil, du 04mai 1976, concernant la pollution causée par certaines substancesdangereuses déversées dans <strong>le</strong> milieu aquatique de la Comm<strong>un</strong>auté.Dossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 14


Ne serait-ce qu'au regard de c<strong>et</strong>te condamnation, il serait p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> moinsanachronique que la firme <strong>BASF</strong> tr<strong>ou</strong>ve raison, <strong>et</strong> en t<strong>ou</strong>te imp<strong>un</strong>ité, à sonmanquement de ne pas avoir mis en œuvre l'état de sa technique dès lorsque ce manquement a conduit précisément à <strong>un</strong>e pollution des eaux.A l'heure où l'agrochimie est en quête d'<strong>un</strong>e n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> légitimité <strong>et</strong> où el<strong>le</strong> poseel<strong>le</strong>-même la question de savoir si ses produits sont socia<strong>le</strong>ment acceptab<strong>le</strong>s,ce dossier ne m<strong>et</strong> certainement pas à l'honneur ce changement radicald'attitude annoncé ce 28 juin par son syndicat, l'UIPP, devant l'AssembléeNationa<strong>le</strong> en France.Quant à la création <strong>le</strong> 26 juin (2001) au sein de <strong>BASF</strong> d'<strong>un</strong> "conseil dudéveloppement durab<strong>le</strong>" chargé de veil<strong>le</strong>r à ce que ses activités "contribuentau développement économique, éco<strong>logique</strong> <strong>et</strong> social sans constituerd'obstac<strong>le</strong> à l'évolution <strong>et</strong> à l'épan<strong>ou</strong>issement des générations futures" <strong>et</strong> quiencrera "plus fortement" <strong>le</strong> " principe de durabilité" dans <strong>le</strong>s affairesquotidiennes du gr<strong>ou</strong>pe, notamment en participant à l'évaluation "écoefficiente"de ses décisions d'investissements … <strong>et</strong> à la très haute estime quela firme a d'el<strong>le</strong>-même en affirmant qu'el<strong>le</strong> est "l'<strong>un</strong>e des t<strong>ou</strong>tes premièresentreprises globa<strong>le</strong>s à prendre <strong>un</strong>e tel<strong>le</strong> initiative", … il faudra sans auc<strong>un</strong>d<strong>ou</strong>te attendre son rapport prévu p<strong>ou</strong>r c<strong>et</strong> été sur sa "responsabilité socia<strong>le</strong>"(Les Échos 27 juin) <strong>et</strong> la place qu'el<strong>le</strong> y réservera au dossier chloridazon p<strong>ou</strong>restimer si son ta<strong>le</strong>nt de comm<strong>un</strong>ication ne relève objectivement plus d'<strong>un</strong>econstante <strong>et</strong> fallacieuse propagande.Dossier '<strong>BASF</strong> - chloridazon' (15 pages au total) - 15

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