Les tendances du webdesign - Industrie.com
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TENDANCES<br />
WEB &DESIGN<br />
2011/2012<br />
by
SOMMAIRE<br />
02<br />
03<br />
05<br />
06<br />
09<br />
13<br />
14<br />
20<br />
27<br />
28<br />
33<br />
39<br />
40<br />
43<br />
45<br />
46<br />
Sommaire<br />
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Internet <strong>com</strong>me média traditionnel<br />
1/ <strong>Les</strong> règles de base <strong>du</strong> marketing <strong>com</strong>me socle <strong>du</strong><br />
<strong>webdesign</strong><br />
2/ <strong>Les</strong> règles de base <strong>du</strong> <strong>webdesign</strong><br />
Internet un canal prioritaire de <strong>com</strong>munication<br />
1/ Des aspects graphiques<br />
2/ Mettre l’utilisateur au centre<br />
Internet le régime de l’ubimédia<br />
1/ La technique : les contraintes et permissions<br />
2/ De nouveaux usages et terminaux<br />
Internet en constante évolution<br />
1/ Entre immersion et interaction<br />
2/ 2012 : une année charnière ?<br />
Conclusion<br />
<strong>Les</strong> auteurs
INTRODUCTION<br />
« En Italie, pendant 30 ans, sous le règne des Borgia, il y a eu la guerre, la terreur, des meurtres et des bains<br />
de sang. Cela a donné Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse, ils ont eu la fraternité, cinq<br />
siècles de paix et de démocratie, et qu’est-ce que ça a donné ? La pen<strong>du</strong>le à coucou ! »<br />
Cette réplique, tirée <strong>du</strong> film « Le troisième homme » de Carol Reed en 1949, illustre parfaitement la thèse de<br />
Parag Khanna développée dans son livre « How to run the world ». Ce dernier a fait l’objet d’une chronique publiée<br />
dans le New York Times en janvier 2011 intitulée « For a New Renaissance ». Nous pouvons la résumer en ces<br />
mots : « c’est dans les périodes de chaos et d’incertitude que des bouleversements forts et vitaux interviennent.<br />
Ce fut le cas en Europe il y a 6 siècles » : la Renaissance.<br />
Pour l’auteur, nous pouvons <strong>com</strong>parer notre époque en Occident à celle <strong>du</strong> Moyen-Age qui a connu la peste noire,<br />
les invasions mongoles, un schisme papal, les famines, les guerres de religion et de découpage des frontières<br />
en Europe. Pendant ce temps, la Chine et l’Inde connaissaient leur âge d’or respectivement sous la dynastie<br />
des Song et des Chola. Depuis, l’ordre des choses s’est inversé et ce grâce à une période d’intense créativité en<br />
Occident.<br />
C’est en effet pendant la Renaissance que les plus grandes œuvres artistiques, philosophiques et politiques ont<br />
été réalisées et ce hors <strong>du</strong> « chaos ». <strong>Les</strong> créations, les inventions et les découvertes ont été déclenchées par<br />
besoin et non par goût. C’est face à l’adversité que nous réagissons le plus justement.<br />
Quels sont les facteurs qui ont permis de faire émerger cette période faste ? Selon Parag deux ingrédients sont<br />
nécessaires : une révolution technologique et une psychologique. Aux XVème et XVIème siècles, ce fut l’invention<br />
de l’imprimerie et la Réforme protestante. Aujourd’hui, nous vivons ou <strong>du</strong> moins <strong>com</strong>mençons à vivre deux<br />
bouleversements pouvant jouer ce rôle de déclencheurs : Internet et le néocapitalisme « responsable ».<br />
Il est indéniable qu’aujourd’hui Internet est une révolution technologique et sociétale. Il a changé la façon dont<br />
les hommes <strong>com</strong>muniquent et créent. Tous les secteurs sont peu à peu touchés par ce media. Il est de droit de<br />
se demander dans quelle mesure la création pour ce média est influencée par son environnement.<br />
Dès la naissance <strong>du</strong> web et surtout depuis sa « démocratisation », il existe des <strong>tendances</strong> de fond dans le<br />
<strong>webdesign</strong> qu’il ne faut pas ignorer. Pourtant, dans notre société consumériste, l’utilisation de leviers impliquant<br />
le consommateur est nécessaire pour optimiser l’impact des créations.<br />
De fait, l’enjeu majeur de la création graphique est de mettre en adéquation les contraintes et évolutions<br />
techniques avec les habitudes et les attentes des internautes. Attentes qui ne risquent pas de baisser à la vue de<br />
des échéances technologiques et « politiques » à venir.
INTERNET<br />
COMME MEDIA<br />
TRADITIONNEL<br />
EntrE stratégiE MarkEting<br />
Et aDoption DEs règLEs DE basE<br />
DE La coMMunication
1/ <strong>Les</strong> règles de base <strong>du</strong> marketing<br />
<strong>com</strong>me socle <strong>du</strong> <strong>webdesign</strong><br />
Comme l’affirme l’adage populaire, ce sont dans<br />
les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Se<br />
référer à un grand auteur de stratégie pour réussir<br />
n’est donc pas achronique. Selon Sun Tzu : « Je dis<br />
que si tu connais ton ennemi et si tu te connais, tu<br />
n’auras pas à craindre le résultat de cent batailles.<br />
Si tu te connais toi-même sans connaître ton ennemi<br />
tes chances de victoires et de défaites seront égales.<br />
Si tu ne connais ni ton ennemi ni toi-même tu perdras<br />
toutes les batailles. »<br />
Nous pouvons adapter ce conseil à l’univers <strong>du</strong><br />
marketing : si tu connais ta cible et si tu te connais,<br />
tu n’aurais pas à craindre le résultat de ta stratégie.<br />
Si tu te connais toi-même sans connaître ta cible, tes<br />
chances de victoires et de défaites seront égales. Si<br />
tu ne te connais pas toi-même et si tu ignores à qui tu<br />
t’adresses, tu perdras toutes les batailles.<br />
‘‘<br />
Avant de considérer un <strong>webdesign</strong>, il convient alors<br />
d’entreprendre une introspection et une étude de<br />
marché.<br />
Qui sommes-nous ? Quelle est notre place sur le<br />
marché ? Quelle est notre histoire en tant que société,<br />
association ? Pourquoi disposer d’un site internet ou<br />
pourquoi le refaire ? Découle-t-il d’une stratégie de<br />
<strong>com</strong>munication ? Est-il un canal de vente ? Quelles<br />
sont les pratiques des autres entreprises dans le<br />
même secteur ? Voici des questions essentielles qu’il<br />
faut se poser dans une phase d’introspection.<br />
Avant de s’attaquer à la cible en elle-même, il convient<br />
de connaître à qui on est confronté sur le canal choisi,<br />
ici internet.<br />
Si tu ignores à qui tu t’adresses,<br />
tu perdras toutes les batailles. ’’
Qui utilise internet ?<br />
Selon l’étude Médiamétrie de décembre 2010, plus<br />
de 38 millions de personnes âgées de 11 ans et plus<br />
se sont connectées à Internet au cours <strong>du</strong> mois de<br />
décembre soit 71,4% de la population. Le nombre<br />
d’internautes progresse de 10% par rapport à<br />
décembre 2009.<br />
Toujours en décembre 2010, 34 393 000 internautes,<br />
soit 96,5% des internautes à domicile, sont connectés<br />
en haut débit. Cette population internaute progresse<br />
de 15% par rapport à décembre 2009. Selon<br />
l’Observatoire d’Ipsos, le profil des internautes perd<br />
progressivement ses aspérités : la part des 50 ans et<br />
plus est passée de 19% en 2005 à 26% cette année,<br />
celle des CSP de 25% à 30%.<br />
A la lecture de ces chiffres, on peut conclure qu’un<br />
large spectre d’indivi<strong>du</strong>s se connecte et utilise<br />
internet : il n’est plus réservé à une élite financière<br />
et technologique.<br />
Pourquoi l’utilise-t-on ?<br />
Selon Ipsos, les usages <strong>du</strong> Web se diversifient : 56%<br />
des internautes se connectent désormais plusieurs<br />
fois par jour (contre 48% en 2005) que ce soit pour<br />
s’informer (services pratiques et actualités générales<br />
augmentent de 12 points en 5 ans), échanger sur les<br />
réseaux sociaux (54%),acheter (52%) ou simplement<br />
se divertir : essor des vidéos en ligne (15% en 2005,<br />
38% aujourd’hui) et de la consommation convergente<br />
(TV, radio,podcast,…)<br />
En 2011, on peut affirmer que toutes les couches de la<br />
population utilisent internet et sont donc atteignables<br />
via ce canal. La question essentielle est donc de<br />
savoir où se trouve sa cible sur internet et quel est<br />
son <strong>com</strong>portement sur ce media.<br />
De plus, il faut aussi prendre en <strong>com</strong>pte le fait que la<br />
cible traditionnelle de la société n’est pas forcément<br />
celle <strong>du</strong> site internet. En effet, dans une stratégie<br />
de conquête de nouveaux marchés, se servir <strong>du</strong><br />
media internet (traditionnellement plus adopté par<br />
les jeunes générations) pour recruter une cible plus<br />
jeune implique d’adapter par exemple les messages<br />
et les promesses.<br />
C’est seulement à partir des réponses à ces questions<br />
que les fondations <strong>du</strong> site internet peuvent être posées<br />
et que l’on peut <strong>com</strong>mencer à se poser la question <strong>du</strong><br />
<strong>webdesign</strong>.
données ipsos
2/ <strong>Les</strong> règles de base <strong>du</strong> <strong>webdesign</strong><br />
Toute personne qui s’inscrit dans une démarche de construction de site internet et donc de design web doit<br />
prendre en <strong>com</strong>pte certains facteurs pour réussir. En termes de graphisme web, il existe un ensemble de règles<br />
qu’il faut respecter pour optimiser ses chances de succès et l’expérience utilisateur des internautes.<br />
La première et mère des contraintes pour un design web est la taille de l’écran ou plus exactement la résolution.<br />
Traditionnellement et statistiquement, la taille retenue est 1024X768. Le bon sens ainsi que les études sur le<br />
<strong>com</strong>portement des internautes face à une page d’un site internet relèvent que les éléments importants de la<br />
page <strong>du</strong> site doivent être visibles au premier coup d’œil. C’est la règle des points chauds et le respect de la<br />
ligne de flottaison. <strong>Les</strong> parties de la page devant être mises en avant doivent être présentes à quatre endroits<br />
stratégiques placés tout au long <strong>du</strong> parcours de l’œil quand il la parcourt.<br />
Seulement 28% des internautes lisent les contenus. Il faut donc mettre en avant les éléments importants sur une<br />
page internet. (étude Nielsen)<br />
© monabanq<br />
© monabanq
Même si les équipements ont évolué et la résolution des écrans a augmenté, cette règle permet de construire<br />
une page web équilibrée et efficace (dans des logiques de recrutement ou de présentation des éléments de<br />
navigation)<br />
Afficher une page internet sur plusieurs écrans n’est plus un problème : les internautes n’ont plus peur de<br />
faire défiler l’écran et la généralisation des roulettes sur les souris ou trackpad est pour beaucoup dans cette<br />
avancée. Il s’avère même que certains internautes préfèrent visualiser ce qui se trouve au « 2ème écran », sous<br />
la ligne de flottaison justement….<br />
Privilégier la page d’accueil <strong>du</strong> site par rapport aux autres est aujourd’hui une erreur. L’internaute peut entrer<br />
sur un site par n’importe quelle page et ce grâce aux moteurs de recherche ou des renvois sur d’autres sites<br />
(trackback entre blog par exemple). Il faut donc porter autant d’attention au design des autres pages et notamment<br />
à l’accessibilité de l’information sur ces pages « secondaires ».<br />
Un autre paramètre à prendre en <strong>com</strong>pte est celui de la rapidité d’affichage des pages. Il faut veiller à ne pas les<br />
surcharger avec des éléments graphiques nuisant à la fluidité <strong>du</strong> parcours « client » (et accessoirement disposer<br />
d’un bon hébergement). De cette règle en découle une autre : le nombre de clics pour accéder à une information<br />
importe peu. En réalité c’est le temps d’accès pour arriver à cette information qui <strong>com</strong>pte : à partir <strong>du</strong> moment<br />
où le parcours est clair et que l’information est obtenue, le nombre de clics importe peu.<br />
Toujours dans un souci de clarté et de rapidité de lecture, il faut faire aussi attention à l’interlignage des textes.<br />
La difficulté réside en trouver le bon dosage entre un texte avec beaucoup d’espace (qui facilité la <strong>com</strong>préhension)<br />
et un interlignage serré (qui facilite la rapidité de lecture).<br />
‘‘ Le nombre de clics pour accéder<br />
à une information importe peu. ’’
Cet outil (browsersize dans Google Labs) permet de connaître le pourcentage des visiteurs pouvant visualiser les différentes<br />
zones d’un site web sans avoir à faire défiler la barre d’ascenseur. N’importe quel site peut être analysé..<br />
© browsersize de googlelabs
INTERNET,<br />
UN CANAL<br />
PRIORITAIRE DE<br />
COMMUNICATION<br />
EntrE stiMuLation<br />
DE L’inconsciEnt coLLEctif<br />
Et iMpLication Du consoMMatEur
1/ Des aspects graphiques<br />
Vous n’avez pas besoin de ce livre blanc pour apprendre que les bouleversements financiers depuis 2009 ont<br />
changé aussi bien la structure de notre système que notre rapport à ce dernier. Le climat social n’est ni celui<br />
des trente glorieuses ou celui de la Belle Epoque. Nous avons besoin d’être rassurés par des valeurs sûres car<br />
porteuses d’espoir. La nouveauté n’est malheureusement pas considérée <strong>com</strong>me fiable.<br />
Là où en 2010, le Pantone Color Institute consacrait la couleur turquoise <strong>com</strong>me couleur de l’année, en 2011,<br />
c’est le rose foncé chèvrefeuille qui monte sur le podium. Le turquoise symbolise le voyage, le rêve, première<br />
réaction normale suite à la crise connue les mois précédant ce choix. Le rose foncé symbolise quant à lui un<br />
retour à la réalité : il instille la confiance et le courage nécessaires pour affronter une crise qui <strong>du</strong>re et qui nous<br />
touche de plus en plus. « Le rose foncé chèvrefeuille est une couleur captivante, stimulante qui fait monter<br />
l’adrénaline. Rien de tel pour éviter le vague à l’âme. »<br />
PANTONE 18-21200 TCX<br />
Honeysuckle<br />
#cc6687<br />
r=204 V=102 b=135<br />
c=19 M=71 J=24 n=0<br />
Palette de couleur web pour l’année 2011
Toujours dans un souci d’assurance, le défi pour 2011 est de mettre en scène des lignes pures et sobres dans<br />
un décor coloré. L’utilisation de couleurs pastel n’est pas agressive pour l’œil de l’internaute : on le guide dans<br />
sa recherche d’information sans lui en coller plein les yeux.<br />
© quatzuki © alterway<br />
© groupon © foursquare
Le retour en force <strong>du</strong> retro est aussi un symptôme de cette volonté d’être rassurés par des valeurs sûres. L’espoir<br />
de revoir les Inconnus ou les Nuls réunis ainsi que le succès de la tournée des Yéyé participent de cet effet de<br />
mode. En termes de graphisme, on peut dire que la patte graphique des années 50/60 fait son retour. <strong>Les</strong> années<br />
d’après-guerre sont le début des trente glorieuses et amènent l’avènement de la prépondérance américaine<br />
dans le monde occidental via les arts et la consommation. De fait, le monde occidental est abreuvé par des<br />
campagnes de publicité / <strong>com</strong>munication qui sont restées dans l’inconscient collectif.<br />
C’est aussi le début de la consommation de masse. <strong>Les</strong> principes marketing des pro<strong>du</strong>its de première<br />
consommation, notamment celui de l’emballage, étaient encore simples, rappelant l’univers des rations distribuées<br />
lors <strong>du</strong> conflit. L’emballage est monochrome voire bi-chromatique avec le nom <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it écrit en gros, allégé<br />
de toute autre indication. Pour éviter la monotonie de lecture, plusieurs points graphiques accrocheurs doivent<br />
être définis à l’aide de la typographie de type « bâtons ». En résumé, la simplicité, l’authenticité et le vrai sont<br />
les mots d’ordre de la charte graphique de ce monde. Plusieurs enseignes ont déjà utilisé ces codes dans leur<br />
campagne de publicité : McDonalds et Monoprix par exemple.<br />
© monoprix
© mc donald’s france<br />
‘‘ La simplicité, l’authenticité et<br />
le vrai sont les mots d’ordre. ’’
Pour pouvoir décliner ce genre de typographie sur le web, il existe plusieurs solutions pour utiliser des polices<br />
non navigateur : des scripts Javascript ou Typekit, Fontdeck et le CSS3. Sinon le recours à des images reste<br />
toujours une solution, avec ses inconvénients. En effet, en cas de site multilingue, il faudra créer autant d’images<br />
de textes que de langues et les pages seront alourdies.<br />
© fortyseven media © lather bee rich<br />
© torpedo juice<br />
<strong>Les</strong> polices navigateurs<br />
Quand vous utilisez une police dans<br />
une page web, elle ne s’affichera que si<br />
l’internaute a la même police installée<br />
sur son ordinateur.<br />
Il faut donc faire « au mieux »,<br />
c’est-à-dire spécifier des polices (en<br />
espérant qu’elles seront présentes),<br />
et spécifier d’autres noms de polices<br />
alternative (si possible proches de celle<br />
que vous souhaiteriez).
D’autres références peuvent aussi être utilisées. N’oublions pas que les années 50/60 sont la consécration des<br />
figures célèbres telles que les pinup, les <strong>com</strong>édiens (John Ford), etc… La personnification d’un mouvement<br />
artistique par une figure emblématique fait partie de la patte graphique et peut être reprise aujourd’hui dans<br />
les headers des sites. L’utilisation des gros headers n’est plus contre-indiquée : l’espace permet d’afficher des<br />
visuels clairs et simples expliquant l’objet <strong>du</strong> site.<br />
Images versus référencement<br />
Afin d’optimiser le référencement<br />
naturel, il est fortement conseillé<br />
de laisser un maximum de textes<br />
en version texte plutôt que de les<br />
transformer en image.<br />
C’est le cas pour les titres de pages, de<br />
section et autres éléments structurant<br />
votre site internet.<br />
© marie catrib’s<br />
© all star lanes © team fanny pack
2/ Mettre l’utilisateur au centre<br />
Une fois l’internaute rassuré et son inconscient attendri, les leviers l’impliquant doivent être correctement amenés<br />
sur la page : le contenu à haute valeur ajoutée doit être visible. Pour y parvenir, rien de magique, simplement de<br />
la technique.<br />
Tout bon <strong>webdesign</strong>er doit garder à l’esprit que le style minimaliste n’est pas un gros mot. Même s’il n’est pas<br />
nouveau (Google a choisi cet axe depuis sa création), sa consécration est réelle. Ce style permet de mettre en<br />
avant le contenu de la page plutôt que le design en lui-même. Seuls les éléments vitaux sont conservés ; le reste<br />
étant renvoyé aux autres pages voire supprimé. La règle <strong>du</strong> 60% d’espace blanc est encore plus d’actualité pour<br />
ne pas gêner la lisibilité : c’est la façon dont on organise les espaces vides dans la page qui va faire ressortir les<br />
éléments de contenus importants aux yeux de l’internaute.<br />
© google © h4-valorisation<br />
‘‘ Le contenu à haute valeur<br />
ajoutée doit être visible. ’’
Toutefois, la création de cet univers minimaliste n’est pas si simple. Un des moyens pour y arriver est de s’inspirer<br />
<strong>du</strong> domaine de l’enfance. Pourquoi ? <strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its conçus pour des enfants sont censés être attrayants et simples<br />
d’utilisation (non pas simplistes). Ils sont pensés pour que les enfants les utilisent intuitivement <strong>com</strong>me prévus.<br />
Concevoir un design d’un site internet minimaliste efficace passe alors par une ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre de points<br />
d’ancrage de l’information : très peu de colonnes, des gros titres, des gros boutons d’action et des couleurs très<br />
vives et contrastées. On peut aussi avoir recours à des cartoons et à des pictogrammes de grandes tailles et<br />
personnalisés plutôt qu’à des photos pour retenir l’attention des visiteurs.<br />
© 3620 © cornac<br />
© veboo labs © shout
Outre la mise en avant <strong>du</strong> contenu, il faut aussi optimiser le parcours utilisateur d’un internaute. Il ne faut pas<br />
oublier que la montée des réseaux sociaux et plus particulièrement celle de Facebook et Twitter a modifié la<br />
façon d’utiliser le net. L’internaute lambda de 2011 n’utilise plus le net de la même façon qu’en 2000 et ce<br />
majoritairement grâce à son appropriation de l’outil.<br />
Le contenu sur les sites internet actuellement n’est plus seulement celui proposé par l’éditeur. C’est aussi l’UGC,<br />
le User Generated Content. Ces contenus prennent diverses formes : des <strong>com</strong>mentaires, des notes, des profils,<br />
des posts, des tweets, etc… et peuvent provenir de plusieurs sources (le site en lui-même, les réseaux sociaux).<br />
De fait, l’interaction avec les consommateurs / internautes prend autant de place que le contenu « officiel » sur<br />
une page internet. Il faut donc prévoir un design à la fois original mais aussi flexible et adaptatif pour pouvoir<br />
intégrer ces flux. <strong>Les</strong> grands réseaux sociaux participent à cette dynamique et s’intègrent désormais facilement à<br />
tout processus d’inscription, de fidélisation et de participation sur un site existant via des API : Facebook Connect<br />
et oAuth pour ne citer qu’elles.<br />
© harlequin<br />
‘‘<br />
Le contenu des internautes prend<br />
autant de place que le contenu « officiel »<br />
sur une page internet. ’’
L’intégration de ces dynamiques s’est d’abord faite en reprenant les codes graphiques des éditeurs des API. Ainsi<br />
la box d’une page Facebook était très peu personnalisable et pouvait dénoter avec la charte graphique <strong>du</strong> site en<br />
place. Désormais cette box est personnalisable et se fond dans la page internet pour en faire totalement partie.<br />
Twitter permet de personnaliser à l’extrême son contenu récupéré en format brut via son API et via des flux RSS.<br />
Ainsi, les tweets peuvent être utilisés pour servir tout type de but graphique et fonctionnel. Quelques exemples :<br />
Twittervision.<strong>com</strong> ou Twitspy.<strong>com</strong> affichent les tweets en temps réel sur une carte <strong>du</strong> monde, Twitterfox permet<br />
d’afficher dans un plugin pour Firefox les tweets de vos followers.<br />
© harlequin © old loft<br />
© owni © twittervision
Toujours dans un souci d’amélioration <strong>du</strong> parcours de navigation, les gros footers sont revenus en grâce et<br />
ce pour plusieurs raisons. Ils sont apparentés à des mini plans de site et de fait guident l’internaute dans sa<br />
découverte <strong>du</strong> site en lui présentant une arborescence claire de ce dernier. Ces mega footers servent également<br />
de navigation secondaire lorsque la page est éten<strong>du</strong>e verticalement : l’internaute n’a pas besoin de revenir en<br />
haut de page pour poursuivre sa navigation. Au-delà de toute aspiration à l’amélioration de l’expérience utilisateur,<br />
les footers sont aussi un moyen d’optimiser le référencement et faciliter le travail des robots d’exploration.<br />
© yodiv © bedeo<br />
© vsplash © apple
‘‘ Un bon référencement sur<br />
Internet est essentiel puisque<br />
« 34% des internautes<br />
cliquent sur le premier<br />
lien naturel d’une page<br />
de résultats » préférés,<br />
<strong>com</strong>merciaux ou non. ’’<br />
© wikipédia
INTERNET<br />
LE REGNE DE<br />
L’UBIMEDIA<br />
EntrE réVoLutions tEcHnoLogiquEs<br />
Et MuLtipLication DEs usagEs
1/ La technique : les contraintes et<br />
permissions<br />
La création graphique web a toujours été limitée par des contraintes techniques découlant <strong>du</strong> terminal de lecture<br />
final. La contrainte absolue est celle <strong>du</strong> débit de connexion : avant que l’ADSL ne soit démocratisé, les connexions<br />
RTC étaient la norme. Avec une vitesse ne dépassant pas les 56ko/s, les webmasters ne pouvaient se permettre<br />
de surcharger leur site avec <strong>du</strong> design gourmand en bande passante. Paradoxalement, ce fut l’époque des GIF<br />
animés et autres boutons générés automatiquement par Frontpage…<br />
© the-chocolate-cat.
Une autre contrainte, plus pernicieuse, est celle liée aux navigateurs internet et plus exactement celle de<br />
l’interprétation des standards web (HTML, CSS et autres JavaScript). Cette différence dans l’interprétation des<br />
langages pose vraiment problème pour le <strong>webdesign</strong>. La façon dont il est affiché sur l’écran de l’internaute<br />
peut différer selon le navigateur, voire l’OS (Operating System). Cette difficulté peut bloquer le <strong>webdesign</strong>er,<br />
l’intégrateur et le développeur dans l’optimisation de leur site. L’utilisation <strong>du</strong> Javascript pour améliorer<br />
l’expérience utilisateur est aussi soumise à ce même genre de contraintes.<br />
© newquest
On a cru pendant un temps que l’avènement de Flash viendrait alléger la croix des <strong>webdesign</strong>ers. En effet, cette<br />
technologie permet une création graphique quasi sans limite. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Le Flash<br />
n’est pas aussi souple et accessible que PHP. Il n’est pas <strong>du</strong> tout optimisé pour un référencement naturel, la<br />
pierre angulaire <strong>du</strong> net des années 2000, est gourmand en ressources et n’est ni multi-plateforme (notamment<br />
sur les mobiles), ni libre…<br />
© louis vuitton<br />
‘‘ Flash ne permet pas le<br />
référencement naturel et<br />
n’est pas multi-plateforme ’’
La finalisation de HTML 5 et surtout de CSS 3 permet de faciliter le travail des designers en intégrant des effets<br />
sans surcouche de langages externes :<br />
• L’utilisation de police non navigateurs<br />
• L’arrondissement des blocs en full CSS<br />
• <strong>Les</strong> bor<strong>du</strong>res et ombrés sur les blocs ...<br />
© babylon design
Côté JavaScript, il existe depuis quelque temps des librairies d’effets optimisées pour tous les navigateurs :<br />
jQuery et Scriptaculous pour ne citer qu’elles. Par exemple, elles permettent d’inclure facilement dans le parcours<br />
de navigation de l’internaute des Lightbox jouant le jeu des anciennes Pop-up ou alertes JavaScript avec plus de<br />
style et sans faire quitter le site internet (aucune nouvelle fenêtre n’est ouverte).<br />
©istock © digg<br />
La maturation <strong>du</strong> HTML5 participe et permet de participer de la nouvelle tendance : la transversalité. Aujourd’hui<br />
le web est multi-terminal.<br />
Un internaute n’est plus seulement à son bureau, devant son écran d’ordinateur en train de cliquer sur sa souris<br />
pour consulter des pages internet. Il peut être dans la rue en train de pianoter sur son Smartphone, dans le métro<br />
avec sa tablette sur ses genoux, voire dans son canapé avec un clavier sans fil pour surfer sur son téléviseur.<br />
Un même site devra alors disposer de plusieurs designs et plusieurs expériences utilisateurs adaptés au terminal<br />
final de lecture : version wap / web / mobile / Smartphone / tablette. A chaque support, son consommateur et sa<br />
consommation.<br />
La multiplication de ces terminaux et par extension de ces usages est la grande tendance à prendre en <strong>com</strong>pte<br />
pour 2011 et 2012 : on passe <strong>du</strong> web de la page internet à celui des applications.<br />
‘‘ A chaque support,<br />
son consommateur et<br />
sa consommation. ’’
2/ De nouveaux usages et terminaux<br />
Cette vision applicative <strong>du</strong> web peut être résumée en ces termes : je veux avoir ce que je cherche au moment où<br />
j’en ai besoin. Aujourd’hui, internet est avant tout un outil facilitant la vie quotidienne dans tous les domaines.<br />
L’époque des sites vitrines servant uniquement de faire-valoir aux entreprises est révolue. Un site internet<br />
doit être accessible, <strong>com</strong>préhensible et utile. On peut dire que le web entre dans un nouveau paradigme, celui<br />
de l’application. Le succès des sites suivant le credo 1 site = 1 service ainsi que l’émergence des App Stores<br />
témoignent de ce phénomène.<br />
<strong>Les</strong> années 2000 ont été celles des sites portails sur lesquels l’internaute pouvait retrouver tout ce que l’éditeur<br />
estimait nécessaire: des news, un webmail, la météo, le programme télé etc. C’était l’axe choisi par les grands <strong>du</strong><br />
web <strong>com</strong>me Yahoo, Altavista, Lycos ou encore les portails de nos FAI (Wanadoo, Free, Neuf,…).<br />
© yahoo - 2000 - via web.archive.org © wanadoo - 2000 - via web.archive.org<br />
‘‘<br />
On passe <strong>du</strong> web de la<br />
page internet à celui des<br />
applications. ’’
La donne a quelque peu changé aujourd’hui. L’internaute a été é<strong>du</strong>qué et sait vers quel site s’orienter pour<br />
satisfaire son besoin, notamment grâce au « réflexe google ». C’est dans ce contexte que l’on connaît le succès<br />
à la fois des plates-formes aggrégatrices de contenus personnalisables par l’internaute (Igoogle, Netvibes) et<br />
des sites à « usage unique » dont le contenu est exportable sur ces plates-formes (via des widgets et /ou des flux<br />
RSS).<br />
© igoogle © netvibes<br />
Un site internet est désormais conçu <strong>com</strong>me un pro<strong>du</strong>it dont l’objectif est la satisfaction d’un besoin et non plus<br />
de multiples besoins. Si j’ai besoin d’une adresse ou d’un numéro de téléphone, je vais sur le site des pagesjaunes<br />
/ pages blanches. Si je veux networker, je vais sur Facebook ou Viadeo. Si je veux faire <strong>du</strong> shopping, je vais sur<br />
Cdiscount, laredoute ou rue<strong>du</strong><strong>com</strong>merce.<br />
Le site est alors une application au service <strong>du</strong> consommateur : j’ai un besoin, un site <strong>com</strong>ble ce besoin, je le<br />
consomme et je reviens si j’ai été satisfait..<br />
Plus concrètement, l’arrivée des App Stores aussi bien pour les navigateurs internet que pour les OS (mobiles et<br />
fixes) consacre cette lancée. Le premier navigateur à proposer un App Store ou <strong>du</strong> moins un espace regroupant<br />
des extensions a été Firefox. Le second a emboîter le pas a été Google Chrome en proposant son Chrome store<br />
dans lequel on peut aussi trouver de véritables applications tournant dans le navigateur. Par exemple, l’application<br />
Tweetdeck peut être installée et ressemble aussi bien au niveau graphique que fonctionnel à l’application de<br />
bureau.<br />
Le même phénomène se pro<strong>du</strong>it aussi avec Facebook qui propose un environnement de pro<strong>du</strong>ction d’applications<br />
pour venir enrichir ses fonctionnalités (jeux, extensions « sociales » de sites existants).
Dans le monde des mobiles ou plus exactement celui des app phones, les App Stores sont la pierre angulaire<br />
<strong>du</strong> système. D’un point de vue technique, les éditeurs ont choisi de créer des programmes pour chaque plateforme<br />
plutôt que de développer une version mobile. La raison ? Tirer parti au mieux de chaque plate-forme.<br />
L’expérience utilisateur ne doit pas être différente mais adaptée selon le support.<br />
Quelles sont les différences majeures entre un PC et un terminal mobile ? L’écran aussi bien au niveau de la taille<br />
et de la résolution, la prise en main et la mise en situation.<br />
Un téléphone ne se pose pas sur un bureau : il se tient à une main pendant que l’autre interagit avec ou alors les<br />
deux mains le tiennent et on l’utilise avec les pouces. Une tablette peut se poser sur une table mais aussi sur<br />
les genoux. Dans les deux cas, il n’existe pas d’environnement aussi stable que celui <strong>du</strong> bureau avec une chaise.<br />
Ces contraintes doivent être prises en <strong>com</strong>pte dans les réalisations graphiques et ergonomiques d’application<br />
mobile. Tout tourne autour de la taille de l’écran ainsi que de sa résolution. Chaque OS offre une résolution voire<br />
deux. Chaque machine dispose de sa propre taille d’écran. Pour être effectif, chaque design doit être donc pensé<br />
pour chaque OS et machine.<br />
Un app phone<br />
C’est un smartphone à base<br />
d’iOs, d’Android ou d’un<br />
autre système d’exploitation<br />
mobile intégrant un App Store<br />
permettant d’installer des<br />
applications venant ajouter des<br />
fonctionnalités au téléphone.<br />
© androïd market
C’est ainsi qu’aujourd’hui de nombreuses applications Iphone disposent d’une version iPhone 3 et 4 et d’une<br />
version iPad. L’iPhone 4 offre une résolution plus importante que l’iphone 3 ou Ipad mais la taille de l’écran de<br />
ce dernier permet d’interagir différemment et plus facilement avec le contenu affiché.<br />
On ne peut parler de tablette ou d’app hone sans parler d’écran tactile et de multi-touch. Rendons à César ce<br />
qui est à César : si Apple n’avait pas réussi à maîtriser aussi bien cette technologie, nous n’aurions pas cette<br />
avalanche aujourd’hui. Pour rappel, un écran tactile est un écran qui permet une interaction entre ce qu’il affiche<br />
et les doigts de l’utilisateur. Le multi-touch permet d’aller plus loin : l’utilisateur peut interagir avec plusieurs<br />
doigts et plusieurs mouvements avec ce qui est affiché à l’écran. Par exemple, pincer l’écran pour zoomer,<br />
balayer de droite à gauche pour revenir en arrière,… Cette reconnaissance tactile offre beaucoup de possibilités<br />
en termes d’expérience utilisateur face à un service.<br />
De fait, le design web peut en tirer profit pour l’ergonomie. Le graphisme web « mobile » doit être constitué de<br />
gros boutons, le défilement ne se fait pas obligatoirement par une barre mais aussi par des gestes de balayage,<br />
la sélection d’un objet d’une liste se fait par appui dessus plutôt qu’en cochant une ligne, recharger une page en<br />
secouant l’appareil, etc.<br />
© dismoioù<br />
Autre évolution majeure, la vitesse de connexion à internet ne joue qu’un rôle secondaire dans l’univers des<br />
applications mobiles. En effet, elle ne sert qu’à récupérer les données et non plus à charger l’interface d’utilisation<br />
<strong>du</strong> service. On peut alors se permettre de « charger » l’environnement avec des images et autres boutons.<br />
Cette pratique change la façon dont un site internet ou plus exactement un service sur le net est conçu. Le<br />
contenu <strong>du</strong> service est stocké dans une base de données existante qui devient le socle <strong>com</strong>mun à toutes ses<br />
différentes versions. C’est ainsi que l’on peut récupérer ses fichiers de Dropbox depuis n’importe quel terminal<br />
disposant de l’application ou que l’on peut consulter son Facebook ou son Twitter de n’importe où.<br />
Dans une moindre mesure pour le moment, ce phénomène App Store est présent sur nos machines fixes. Apple,<br />
encore une fois, prend les devants en proposant un App Store pour son OS fixe. Microsoft devrait emboîter le pas<br />
rapidement. Google quant à lui est déjà dans les starting-blocks via son chrome store qui est l’embryon <strong>du</strong> store<br />
pour son OS nouvelle génération, Chrome.<br />
‘‘<br />
Le site est une application<br />
au service <strong>du</strong> consommateur :<br />
j’ai un besoin, un site <strong>com</strong>ble ce<br />
besoin, je le consomme et je reviens<br />
si j’ai été satisfait.. ’’
INTERNET<br />
EN CONSTANTE<br />
EVOLUTION<br />
EntrE DétournEMEnt DEs usagEs<br />
Et récupération par LEs spHèrEs<br />
traDitionnELLEs
1/ Entre immersion et interaction<br />
Le web de papa et maman va passer l’arme à gauche sous peu… Comme nous l’avons vu précédemment,<br />
l’utilisation d’internet a fortement évolué depuis les 15 dernières années. L’internet des sites est peu à peu<br />
supplanté par celui des applications et ce <strong>du</strong> fait des avancées techniques et des besoins des consommateurs.<br />
Le cloud est la consécration de ce web des applications.<br />
Concrètement, ce cloud ou information dans les nuages, permet de disposer d’une plate-forme évolutive et<br />
très performante pour héberger des données. Prévue <strong>com</strong>me base des futurs systèmes d’exploitation (Google et<br />
Microsoft aux dernières nouvelles), mise à l’honneur par les plus grands analystes et <strong>com</strong>mercialisée sous forme<br />
d’offre par les plus grands acteurs <strong>du</strong> web (<strong>com</strong>me Amazon), cette voie semble celle choisie à moyen terme.<br />
D’un point de vue graphique, celui-ci confirme les points abordés précédemment. <strong>Les</strong> designers ne vont plus<br />
avoir les mêmes contraintes : ils vont devoir quasi exclusivement se soumettre à des best practices selon le<br />
support et les usages.<br />
De nouvelles formes d’interaction avec les terminaux de lecture permettront d’imaginer des créations graphiques<br />
innovantes non autorisées auparavant. La popularisation de la 3D et de la réalité augmentée laissent notamment<br />
présager aussi un bel avenir à la créativité.<br />
© métro paris
© atol
Il est clair que la part de création de sites internet purs par rapport à celle d’application web se ré<strong>du</strong>ira.<br />
Paradoxalement, nous assistons à un retour aux débuts de l’informatique où les applications étaient développées<br />
pour des plateformes spécifiques. Internet avait installé une universalité d’accès aux contenus : avec n’importe<br />
quel terminal, toute personne pouvait accéder à un site internet avec une adresse unique. Aujourd’hui, c’est le<br />
phénomène inverse qui se pro<strong>du</strong>it : à chaque terminal son application.<br />
Quelles normes seront adoptées ? Quel géant sortira vainqueur de cette standardisation <strong>du</strong> web applicatif ?<br />
Quels nouveaux usages apparaîtront ?<br />
‘‘<br />
Quelles normes seront<br />
adoptées ? Quel géant sortira<br />
vainqueur de cette standardisation<br />
<strong>du</strong> web applicatif ? Quels nouveaux<br />
usages apparaîtront ? ’’
2/ 2012 : une année charnière ?<br />
Sans être Nostradamus, nous pouvons prévoir des grandes <strong>tendances</strong> pour la fin d’année 2011 et 2012.<br />
2012 sera peut-être l’année de la fin <strong>du</strong> monde mais elle sera avant tout une année d’élection à forts enjeux : les<br />
Etats-Unis, la France et la Russie vont élire leur président.<br />
Qui dit élections dit campagnes électorales (<strong>du</strong> moins aux Etats-Unis et en France) et donc campagne de<br />
<strong>com</strong>munication sur le net. On peut alors s’attendre, à l’image de ce qui s’est passé en 2007 et 2008, à une<br />
explosion de la créativité des usages et des créations graphiques à proprement parler.<br />
En effet, ce fut pendant ces campagnes que le potentiel d’Internet et plus exactement celui des réseaux sociaux<br />
a été démontré dans la mobilisation des électeurs et le financement des candidats.<br />
D’autres facteurs vont amplifier cette tendance de fond :<br />
• Tous les regards seront tournés vers les élections américaines<br />
• La génération la plus active sur le net entre dans une période de maturité politique<br />
• Le journalisme traditionnel sait utiliser le web <strong>com</strong>me amplificateur<br />
• Le net est devenu un canal de <strong>com</strong>munication incontournable pour les politiques et ils se doivent de le maîtriser<br />
• L’appropriation des usages venant de Twitter, de Facebook ou encore Foursquare (mise à jour de statut,<br />
géolocalisation, expression libre,…) est une réalité<br />
• Des initiatives citoyennes <strong>com</strong>me la géolocalisation des bureaux de vote (grâce à OWNI) ont été réalisées.<br />
© obama2012
La toile se politise dans le sens démocratique <strong>du</strong> terme : elle devient un espace à part entière de <strong>com</strong>munication<br />
et d’expression libres.<br />
Pourtant des tensions s’éveillent. Par nature, Internet est difficilement contrôlable et l’appropriation par la<br />
population de cet outil n’est donc pas nécessairement perçu <strong>com</strong>me bénéfique par les autorités traditionnelles<br />
de nos sociétés. <strong>Les</strong> deux affaires WikiLeaks puis les révolutions en Tunisie, Egypte et Lybie ont démontré<br />
qu’Internet peut jouer un rôle décisif dans la révélation d’informations et l’ac<strong>com</strong>pagnement des masses. Internet<br />
est incontestablement un moyen de l’activisme politique et un de ses symboles les plus forts.<br />
C’est dans cette ambivalence que l’année 2011 va se finir et que 2012 va débuter. Entre élections politiques à<br />
enjeux importants, instabilités politiques en Afrique <strong>du</strong> Nord potentiellement contagieuses aux pays voisins et<br />
spectre de la crise, l’état d’esprit mondial ne va pas être au beau fixe. Puisque c’est ce dernier qui est analysé<br />
par Pantone pour établir sa couleur de l’année, nous pouvons penser que la palette couleur de 2012 sera celle <strong>du</strong><br />
réconfort. Parmi laquelle nous pouvons trouver des tons de vert et de bleu foncé (denim).<br />
© wikileaks
Conclusion<br />
‘‘<br />
Que ce soit en termes de<br />
créativité ou d’inventivité, le web<br />
offre un espace d’expression quasi<br />
infini. <strong>Les</strong> contraintes et les limites<br />
sont définies par des éléments<br />
techniques, politiques et sociétaux<br />
à un instant T, le plus souvent<br />
arbitraires. Le web pourra-t-il<br />
devenir un « cloud », libre au-dessus<br />
et indépendant des Etats ? ’’
LES AUTEURS<br />
Quentin Nichini<br />
>> Chef de projet web senior<br />
Après des études à Sciences Po Aix en mention Entreprise et une spécialisation en<br />
Intelligence Economique, Quentin Nichini a collaboré aussi bien avec des acteurs<br />
publics que privés sur des réalisations de sites (réseaux sociaux locaux, intranet,<br />
extranet, blogs, sites institutionnels et mobiles) et des campagnes de <strong>com</strong>munication<br />
online (événementiel, lancement de pro<strong>du</strong>its, etc.) en tant que responsable<br />
webmarketing, chef de projet et <strong>com</strong>munity manager.<br />
Il gère une équipe de 3 chefs de projet et a rejoint l’équipe Alter Way Creative en<br />
janvier 2011.<br />
Christophe Sadowski<br />
>> Directeur artistique<br />
Christophe Sadowski est arrivé chez Alter Way Creative en 2007. Il a designé tous les<br />
sites pro<strong>du</strong>its par la société depuis cette date, parmi lesquels :<br />
• C dans l’Air (France Télévisions)<br />
• JEC Composites<br />
• Lecture-Academy (Hachette)<br />
Il est également à l’origine de la charte graphique de nombreux clients<br />
(logos / charte / plaquettes...) <strong>com</strong>me :<br />
• Data Base Factory<br />
• H4, groupe EDF<br />
Il gère une équipe de 3 infographistes.<br />
ALTER WAy<br />
Alter Way est né en 2006 d’un pari ambitieux : celui de créer un acteur in<strong>du</strong>striel<br />
de l’Open Source, capable d’ac<strong>com</strong>pagner et de contribuer à la stimulation de cet<br />
écosystème innovant et en évolution constante.<br />
Forte de 5 métiers <strong>com</strong>plémentaires, la société créée par Véronique Torner et Philippe<br />
Montargès a su fédérer des experts <strong>du</strong> développement applicatif, de la formation,<br />
de l’hébergement, de la <strong>com</strong>munication et <strong>du</strong> <strong>webdesign</strong> pour proposer une offre<br />
<strong>com</strong>plète, mo<strong>du</strong>laire et adaptée à des besoins mouvants et devenir ainsi l’opérateur<br />
de services open source que la maturité <strong>du</strong> marché exigeait.<br />
• Consulting : Conseil, audit et in<strong>du</strong>strialisation<br />
• Creative : Agence de <strong>com</strong>munication orientée web et studio graphique<br />
• Formation : Ac<strong>com</strong>pagnement au changement et formation aux outils de<br />
l’Open Source<br />
• Hosting : Offre d’hébergement à haute valeur ajoutée et disponibilité<br />
• Solutions : Développement, intégration, infogérance et TMA<br />
Licence Creative Commons Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l’Identique 3.0 Unported.<br />
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