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Méthodes de protection contre la corrosion des ouvrages ... - Paralia.fr

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Thème 4 – Ouvrages portuaires et offshoreFigure 1. Vitesse <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> d’une structureimmergée en milieu marin.6. Techniques <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s pathologies <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> <strong>de</strong>s structures maritimesLa délimitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong> marine peut être considérée d’une part, par le site, etd’autre part, par le niveau auquel s’exerce <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong> sur un ouvrage maritime enacier. En milieu marin, <strong>la</strong> réussite <strong>de</strong> nombreuses applications illustre le bénéfice ainsitiré d’une libre prédétermination, et confirme <strong>la</strong> nécessité d’analyser les risques <strong>de</strong><strong>corrosion</strong> (cas d’une structure neuve) et les phénomènes <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> (cas d’unestructure ancienne), (SCHOEFS & REMOND, 2003).6.1 Les peintures anti<strong>corrosion</strong>Avant d’appliquer les différentes peintures, il faut que les pieux métalliques soientnettoyés. Ce nettoyage se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, 3 ouvriers font <strong>de</strong>l’hydrodécapage avec un nettoyeur haute pression (500 à 1000 bars max), qui permetd’enlever toutes les concrétions et une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong>. Ensuite, il faut sabler <strong>la</strong>surface, qui permet <strong>de</strong> mettre le fer à "b<strong>la</strong>nc" et <strong>de</strong> donner <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosité au pieu.Lorsque cette étape est réalisée, il faut aussitôt effectuer <strong>la</strong> peinture pour éviter que lepieu s’oxy<strong>de</strong> (apparition d’une couleur orange) et donc que <strong>la</strong> peinture n’ait plus aucuneutilité (SCHOEFS et al., 2003).Figure 2. Pieux avant et aprèsl'hydrodécapage.Figure 3. Essais <strong>de</strong>s peinturessur pieux.744


XII èmes Journées Nationales Génie Côtier – Génie CivilCherbourg, 12-14 juin 20126.2 Réparation par recouvrement <strong>de</strong>s pieux par le système Pile-ShieldL'enveloppe Pile-Shield constitue une <strong>protection</strong> mécanique adaptée aux conditionssévères qui règnent en milieu marin. Il est combiné avec Pile Primer et Pile Inner-Wrap.a) Pile Primer : Appliquer manuellement une fine couche <strong>de</strong> Pile Primer sur toute <strong>la</strong>surface en s’assurant que tout le métal exposé est protégé et donc enduire uniformémentà <strong>la</strong> fois au-<strong>de</strong>ssus et au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne d'eau. Ensuite, il est nécessaire <strong>de</strong> <strong>fr</strong>otter lePrimer sur cette surface pour le faire pénétrer dans les 'pores' du métal en dép<strong>la</strong>çantl'humidité.b) Pile Inner-Wrap : Commencer l'application par <strong>la</strong> partie basse <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface àprotéger. Les ban<strong>de</strong>s à <strong>fr</strong>oid Pile Inner-Wrap seront enroulées en spirale avec unrecouvrement minimum <strong>de</strong> 50%. Tendre légèrement <strong>la</strong> ban<strong>de</strong>, évacuer l'air enappliquant parfaitement <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> et favoriser ainsi un contact intime avec <strong>la</strong>canalisation.c) Pile-Shield : Enrouler l'enveloppe autour du pilier en le p<strong>la</strong>quant <strong>contre</strong> les ban<strong>de</strong>sInner-Wrap et jusqu'à accrochage avec <strong>la</strong> fixation Velcro. Cercler avec une ban<strong>de</strong> inoxrevêtue d'un iso<strong>la</strong>nt pour maintenir l'enveloppe en p<strong>la</strong>ce. Appliquer <strong>la</strong> première ban<strong>de</strong>inox au milieu <strong>de</strong> l'enveloppe et répartir les autres cerc<strong>la</strong>ges en respectant unespacement <strong>de</strong> 60 à 90 cm. Les cerc<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>s extrémités seront positionnés à environ 30cm du bord <strong>de</strong> l'enveloppe. Les enveloppes additionnelles seront positionnées à <strong>la</strong> suiteet sans recouvrement.Figure 4. Mise en œuvre <strong>de</strong> l'enduit.Figure 5. Mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s à<strong>fr</strong>oid.Figure 6. Pieux réparés.745


Thème 4 – Ouvrages portuaires et offshore6.3 Le système double coquille (métho<strong>de</strong> SOPROTEC)La marque SOPROTEC propose une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> pieux <strong>contre</strong> <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong>qui consiste à entourer le pieu d’une double coquille (SCHOEFS et al., 2003).Tout d'abord, chaque <strong>de</strong>mi-coque est recouverte d'une résine sur toute sa surfaceinterne. Cette étape est réalisée juste avant <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce. Ensuite, on vientpositionner une paire <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-coque au niveau d'un point <strong>de</strong> rouille. Grâce à un système<strong>de</strong> vis, on va serrer et rapprocher les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>mi-coques sur le pieu. Ceci entraîne unrefus <strong>de</strong> <strong>la</strong> résine ce qui va assurer une étanchéité parfaite entre le pieu corrodé et les<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>mi coques.Figure 7. Exemple <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-coquille.Figure 8. Coquille boulonnée.6.4 La <strong>protection</strong> cathodiqueIl existe <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s pour fournir les électrons servant à po<strong>la</strong>riser <strong>la</strong> surface :a) Les systèmes par ano<strong>de</strong>s sacrificielles : dans lesquels le courant <strong>de</strong> <strong>protection</strong>provient d’un métal dont le potentiel <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> est plus électronégatif que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong>pièce à protéger (alliage d’aluminium, <strong>de</strong> zinc ou <strong>de</strong> magnésium pour l’acier)(PAUGAM et al., 2011).Figure 9. Ano<strong>de</strong>s fixées sur pieu.Figure 10. Dispositif <strong>de</strong> fixation.b) Les systèmes par courant imposé où le courant continu : utilisé en association avec<strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tivement inertes comme le graphite. Une instal<strong>la</strong>tion électrique doit êtreprévue. Plusieurs dizaines <strong>de</strong> kilomètres <strong>de</strong> câbles électriques sont ainsi tirés <strong>de</strong>sappontements au générateur.Le tableau 1 indique <strong>la</strong> comparaison entre un système par ano<strong>de</strong>s galvaniques et unsystème à courant imposé.746


XII èmes Journées Nationales Génie Côtier – Génie CivilCherbourg, 12-14 juin 2012Figure 11. Câble gainé.Figure 12. Générateur <strong>de</strong> tension.Tableau 1. Comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s.Systèmes par ano<strong>de</strong>s galvaniques Systèmes à courant imposéEnvironnement Utilisation pouvant s'avérer parfoisimpossible sauf dans <strong>de</strong>s sols ou leseaux à faible résistivité.Utilisation moins dépendante <strong>de</strong> <strong>la</strong>résistivité du sol ou <strong>de</strong> l'eau maispouvant générer Cl 2 en eau <strong>de</strong> mer.Instal<strong>la</strong>tion Facile. Nécessité d'une étu<strong>de</strong> soignée pourSource d'énergie Indépendant <strong>de</strong> toute sourced'énergie. Il ne peut y avoir d'erreur<strong>de</strong> branchement.Ano<strong>de</strong>sLe volume <strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s galvaniquespeut perturber l'écoulement <strong>de</strong> l'eau,créer <strong>de</strong>s turbulences et <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong>traînée.EntretienEn général, pas nécessaire. Leremp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s est possibledans certains cas.AvariesLes ano<strong>de</strong>s sont robustes et peususceptibles <strong>de</strong> subir <strong>de</strong>s avariesmécaniques.éviter les complications.Source extérieure indispensable.Nécessité <strong>de</strong> faire attention aux erreurs<strong>de</strong> branchement.Les ano<strong>de</strong>s inertes sont en général, pluslégères et moins nombreuses. Leurforme peut être étudiée pour provoquerune gêne minimale sur l'écoulement <strong>de</strong>l'eau.Matériel conçu pour une longue durée<strong>de</strong> vie, à condition d'effectuer <strong>de</strong>scontrôles réguliers du matérielélectrique en service.Les ano<strong>de</strong>s inertes sont <strong>de</strong> constructionplus légère donc moins résistantes auxavaries mécaniques.6.5 Protection <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> liaison poteaux et sous faces bétonAvant <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce le mortier il faut réaliser un nettoyage <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone à traiter pourenlever <strong>la</strong> <strong>la</strong>itance du béton, les concrétions, les résidus <strong>de</strong> mastic <strong>de</strong> cof<strong>fr</strong>age et lerevêtement <strong>de</strong> <strong>protection</strong> bitumineux ; afin d’avoir un support propre et donc une bonneadhérence. Le nettoyage dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> vétusté du pieu et <strong>de</strong> son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> détérioration.En effet, un brossage métallique est amplement suffisant pour les pieux assez récents,mais à l’opposé, les plus anciens nécessitent obligatoirement un sab<strong>la</strong>ge.Après avoir nettoyé le support, il faut préparer le mortier (constitué <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxcomposants, résine et durcisseur). Ces <strong>de</strong>rniers doivent être soigneusement mé<strong>la</strong>ngés au747


Thème 4 – Ouvrages portuaires et offshoremoment <strong>de</strong> l’emploi sous agitation mécanique (200 à 300 tours par minute) jusqu’àl’obtention d’une pâte uniformément grise exempte <strong>de</strong> fi<strong>la</strong>ments. La mise en œuvre duproduit est ensuite réalisée (assez aisément) à l’ai<strong>de</strong> d’une spatule crantée ou d’unetruelle.Figure 13. Exemples <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> sur <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> pieu.7. ConclusionLes <strong>ouvrages</strong> en milieu marin sont exposés à <strong>de</strong>s agressions importantes,essentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s chlorures qui accélèrent le processus <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> <strong>de</strong>saciers. De nombreux procédés sont connus pour réparer <strong>de</strong>s pieux (peinture, ano<strong>de</strong>sacrificielle, …) mais il est sans cesse tenté <strong>de</strong> les améliorer. C’est pourquoi <strong>de</strong>nombreux tests expérimentaux sont effectués. Ils permettront, par <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> trouver lesréparations les plus adaptées.8. Références bibliographiquesCAUDE G. (2008). Pathologies <strong>de</strong>s <strong>ouvrages</strong> portuaires : métho<strong>de</strong>s d’investigation.France, 90 p.GODART C., DAGBERT C., GALLAND J. (2004). Impact <strong>de</strong> l’environnement marinsur <strong>la</strong> formation du dépôt calco-magnésien: rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière organique. Matériaux etTechniques 8, pp 27–32. doi:10.1051/mattech:2004033PAUGAM L., FESTY D., PINEAU S., MENARD N., CARPENTIER P., BENAÏSSAB. (2011). Comportement électrochimique <strong>de</strong>s structures métalliques portuaires en sitemarnant maritime et estuarien : monitoring <strong>de</strong> critères <strong>de</strong> <strong>protection</strong> cathodique. 5 èmesjournées d'Aix <strong>de</strong> <strong>la</strong> Protection Cathodique - Théorie et pratique pour tous secteursd'application, pp 1-16.SCHOEFS F., REMOND F. (2003). Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> risque appliquée à un quai en gabionssoumis à <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong>, Rapport, Institut <strong>de</strong> Recherches en Génie Civil et Mécanique,89 p.SCHOEFS F., ANDRE M., BAZIN J., FOUACHE C., PAYRAUDEAU H. (2003).Techniques <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s pathologies <strong>de</strong> <strong>corrosion</strong> <strong>de</strong>s structures métalliques –analyse technico- économique. Rapport, France, 34 p.748

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