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TEST DE DÉPISTAGE DU VIH - Measure DHS

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<strong>TEST</strong> <strong>DE</strong> DÉPISTAGE <strong>DU</strong> <strong>VIH</strong>15Mohamed AYAD, Dr Isaka NIAMBELE, et Pr Flabou BOUGOUDOGOLes risques de contamination par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (<strong>VIH</strong>) sont potentiellementtrès élevés dans la population malienne. Un facteur important contribuant à cette situation est lefait que le Mali est un pays où les mouvements migratoires sont nombreux, notamment vers la Côte d’Ivoirequi, en 1994, se situait au premier rang des pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie du syndromede l’immunodéficience acquise (sida) (Sombo et al., 1995). Le premier cas de sida au Mali a été identifié en1985 à l’Hôpital Gabriel Touré par l’équipe du Professeur Guindo. La première enquête de séroprévalencea été réalisée en 1987 et avait donné une prévalence de 1 % dans les capitales régionales et dans le districtde Bamako, de 7 % dans la population de tuberculeux soignés dans les hôpitaux et de 40 % parmi lesprostituées des centres urbains.Diverses études portant sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et le sida, tantquantitatives que qualitatives, ont été effectuées au Mali depuis 1987. En 1992, une seconde enquête deséroprévalence réalisée par le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) a donné un tauxd’infection par le <strong>VIH</strong> de l’ordre de 3 % pour l’ensemble de la population sexuellement active, soit un tauxde 3,4 % chez les femmes et 2,6 % chez les hommes (Maïga et al., 1993). La région la plus atteinte était cellede Sikasso (avec une prévalence d’environ 5 % chez les femmes enceintes et de 73 % parmi les prostituées).La prévalence la plus faible a été observée à Gao et Tombouctou (2 %).Depuis 1992, de nombreuses autres études ont été menées sur les IST et le <strong>VIH</strong> au Mali, mais ellesont porté sur des populations cibles à faible, moyen ou haut risque d’infection, et non pas sur l’ensemble dela population. C’est ainsi qu’en 1994, une étude financée par la Banque mondiale a donné une prévalencedu <strong>VIH</strong> chez les femmes enceintes de 4,4 % à Bamako, 4,5 % à Sikasso et 2,1 % à Mopti et une prévalencechez les prostituées de 55 % à Bamako, 72 % à Sikasso et 21 % à Mopti.En 1997, on considérait que la prévalence était de 2,5 % chez les femmes enceintes de Bamako et,la même année, elle était estimée à 32 % chez des prostituées encadrées par une ONG de Bamako. En 1999,une étude financée par le Projet Santé, Population et Hydraulique Rurale (PSPHR) et réalisée par le PNLSet l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) a montré que la séroprévalence du <strong>VIH</strong> chezles femmes enceintes était de 3,5 % à Sikasso, 3,2 % à Mopti et 0,6% à Koulikoro. Chez les prostituées elleétait de 33,3 % à Mopti et de 16,6 % à Koulikoro.En 2000, le PNLS, avec l’appui du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et de l’INRSPa réalisé une étude en vue de déterminer la prévalence des IST et de l’infection par le <strong>VIH</strong> et les comportementsqui y sont associés au sein de cinq groupes à haut et moyen risque dans les régions de Sikasso, Ségou,Mopti, Kayes et Gao et dans le district de Bamako. Cette étude, appelée Integrated STI and BehavioralSurveillance (ISBS), a révélé une séroprévalence, pour l’ensemble des sites, de 29,7 % chez les prostituées,6,7 % chez les vendeuses ambulantes, 5,7 % chez les revendeurs de billets dans les gares routières (coxeurs),4,1 % chez les camionneurs et 1,7 % chez les aides familiales (bonnes). Cette étude a aussi révélé que lesvendeuses ambulantes et les coxeurs constituent des populations à cibler par des actions de prévention contreles IST et le <strong>VIH</strong>, tant leurs connaissances et expériences sont limitées et leurs comportements sont à risque.Ces deux catégories de populations ont présenté des taux d’infection par IST supérieurs de plus de 8 % àceux des autres populations étudiées.Test de dépistage du <strong>VIH</strong> * 279


15.1 CONTEXTE GÉNÉRAL <strong>DU</strong> <strong>TEST</strong> DANS L’EDMS-IIIL’EDSM-III est la première enquête dans le cadre du projet Demographic and Health Surveys (<strong>DHS</strong>)à inclure le test du <strong>VIH</strong>. Le Ministère de la Santé du Mali a été le premier à demander d’étudier la faisabilitédu test du <strong>VIH</strong> dans le cadre de l’EDSM-III. L’objectif du test était d’estimer le taux de séroprévalence du<strong>VIH</strong> au niveau national et au niveau des régions. La mission de l’USAID à Bamako et le CDC avaient égalementexprimé un grand intérêt pour l’introduction du test du <strong>VIH</strong> dans l’enquête, et avaient promis desoutenir cette activité sur les plans financier et technique. Par ailleurs, l’ONUSIDA était aussi favorable àl’intégration du test du <strong>VIH</strong> dans l’EDSM-III.Après plusieurs correspondances et réunions entre le Ministère de la Santé, la Mission de l’USAID,CDC, ORC Macro et d’autres organismes internationaux, une lettre et une note technique ont été adresséespar le Ministère de la Santé au Comité d’Éthique de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de l’Université du Mali pour demander son autorisation d’inclure le test du <strong>VIH</strong> dansl’EDSM-III. En septembre 2000, le Comité d’Éthique a répondu à la lettre du Ministère en donnant sonaccord sous les conditions suivantes :- Informer la population du Mali sur le sida ;- Permettre à ceux qui veulent connaître le résultat de leur test de l’obtenir ;- Transmettre au Comité d’Éthique le protocole technique et le consentement volontaire ;- Permettre au Comité d’Éthique de faire des visites de terrain pendant l’enquête.Durant cette même période, le projet <strong>DHS</strong> a adressé une demande d’autorisation pour inclure le testdu <strong>VIH</strong> dans l’EDSM-III au Institutional Review Board (IRB) de Macro. La demande était accompagnéed’une note technique sur l’enquête EDS au Mali et du texte sur le consentement volontaire. Après un examende la requête, l’IRB a donné son accord au mois de décembre 2000.15.2 APPROCHE POURSUIVIE POUR LE <strong>TEST</strong> <strong>DU</strong> <strong>VIH</strong>MéthodologieComme nous l’avons précisé plus haut, l’EDSM-III a été conduite dans l’ensemble du pays et a portésur un échantillon national représentatif dans lequel, en plus du milieu de résidence urbain et rural, on aidentifié sept domaines d’études : Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et les régions deTombouctou, Gao et Kidal ensemble.Au total, 403 grappes sélectionnées dans l’échantillon ont pu être enquêtées au cours de l’EDSM-III,à l’exception d’une seule dans la région de Kayes. Parmi les ménages sélectionnés, 12 331 ont pu êtreenquêtés avec succès. À l’intérieur des ménages interviewés, l’enquête individuelle a pu être menée à bienauprès de 12 849 femmes âgées de 15-49 ans. Par ailleurs, l’enquête individuelle homme a été réalisée dansun ménage sur trois : au total, 3 405 hommes âgés de 15-59 ans ont été interviewés avec succès.C’est dans ces ménages sélectionnés pour l’enquête homme que les tests d’anémie et du <strong>VIH</strong> ont étéeffectués. Alors que pour le test d’anémie on a mesuré le niveau d’hémoglobine chez les enfants de moinsde 6 ans, ainsi que chez les femmes et les hommes éligibles, le test du <strong>VIH</strong> n’a été administré qu’aux femmeset aux hommes éligibles. Contrairement au test d’anémie, dont le résultat était communiqué immédiatementaux participants, le résultat du test du <strong>VIH</strong> n’était pas annoncé sur le terrain. Le test était anonyme et aucunnom n’était lié à l’échantillon de sang.280 * Test de dépistage du <strong>VIH</strong>


FormationVingt-cinq agents de sexe féminin, en majorité de formation médicale (cinq médecins, cinq sagesfemmes,trois infirmières et deux techniciennes de laboratoire), ont été sélectionnés pour le prélèvement desang. Ces agents ont été également chargés de contrôler le travail des enquêtrices sur le terrain. La formationdes agents pour le prélèvement de sang pour les tests d’hémoglobine et du <strong>VIH</strong> a été assurée, pendant cinqjours, par trois spécialistes nationaux avec la participation de deux experts du CDC et de ORC Macro. Uneétude pilote ayant pour but de vérifier l’acceptabilité du test du <strong>VIH</strong> a eu lieu du 8 au 12 décembre 2000 dansdes zones urbaines et rurales proches de Bamako, en dehors des grappes de l’échantillon. Une formationsupplémentaire portant sur les procédures entourant le consentement volontaire a eu lieu le 8 janvier 2001.Comme pour les questionnaires de l’enquête, le consentement a été traduit en trois langues nationales(le bambara, le sonraï et le peulh), en plus du français.Travail sur le terrainC’est généralement après l’interview individuelle que les prélèvements de sang ont été effectuésauprès des participants sélectionnés pour les tests d’anémie et du <strong>VIH</strong>. Avant que le sang ne soit prélevé,l’agent de santé lisait le texte du consentement 1 pour le test d’anémie, puis on demandait au sujet interviewés’il acceptait de participer à ce test ; ensuite, on présentait le texte du consentement pour le test du <strong>VIH</strong>, puison demandait à ce même sujet s’il acceptait d’y participer. Après avoir rempli ces deux déclarations deconsentement volontaire, précisant si les sujets interviewés acceptaient ou non de participer aux tests, l’agentde santé devait les signer.Lorsqu’un sujet interviewé acceptait de participer au test du <strong>VIH</strong>, le prélèvement de sang était réaliséde la manière suivante :a) du sang capillaire était prélevé au moyen d’une piqûre faite au doigt à l’aide d’une petite lamerétractable (Tenderlette) ;b) les deux premières gouttes de sang étaient déposées sur du papier filtre spécial à l’intérieur dedeux cercles de 10 mm (la troisième goutte étant réservée au test d’anémie 2 ) ;c) les marques de sang étaient séchées et le papier filtre était déposé dans un sac plastiqueindividuel à fermeture hermétique. Les échantillons de papier filtre n’ont pas nécessité unemanipulation spéciale, que ce soit sur le terrain ou dans leur transport jusqu’au laboratoire.Le résultat du test du <strong>VIH</strong> étant anonyme, aucun nom n’était lié à l’échantillon de sang. À la place,un numéro d’identification individuel tiré au hasard était inscrit sur chaque papier filtre. Après le test, ilrevenait à l’agent de santé d’inscrire sur une carte jaune, et ce pour chaque échantillon relevé, lescaractéristiques générales des sujets ayant participé au test, soit leur numéro de grappe, leur âge et leur sexe.Le numéro d’identification tiré au hasard et enregistré sur le papier filtre devait aussi être inscrit sur la cartejaune.1Le texte du consentement volontaire a été préparé par ORC Macro et CDC, puis il a été soumis au Ministèrede la Santé du Mali et à l’USAID Washington pour leur accord. Trois mois après le début du travail sur le terrain, uneétude qualitative a été réalisée avec comme principal objectif de vérifier comment la déclaration du consentementvolontaire était introduite aux enquêtés. Les résultats de cette étude ont montré que dans la majorité des cas, l’agentresponsable pour prélever le sang expliquait le contenu du consentement volontaire sans toutefois en lire le texte (Yoderet Konaté, 2002).2 Pour le test d’anémie, on laissait tomber la troisième goutte de sang dans une cuvette miniature que l’onplaçait ensuite dans un hémoglobinomètre portatif (HemoCue), appareil qui, en moins d’une minute, donne une mesureexacte du niveau (en grammes) d’hémoglobine par décilitre de sang.Test de dépistage du <strong>VIH</strong> * 281


La carte jaune, le papier filtre et la déclaration de consentement volontaire étaient ensuite déposésdans un sac plastique individuel et envoyés au laboratoire pour être testés. Les sacs individuels ainsi préparésétaient soigneusement consignés, sur le terrain, dans des caisses métalliques. Lors des missions desupervision périodiques, espacées de 10 à 20 jours environ, tous les échantillons disponibles étaient collectés,vérifiés et amenés par les équipes de supervision à l’équipe centrale de l’EDSM-III à Bamako. À ce niveau,le directeur technique réceptionnait, vérifiait et traitait chacun des sacs individuellement avant de lestransmettre au laboratoire de bactério-virologie de l’INSRP/Ministère de la Santé.Dans le cas où un sujet interviewé désirait connaître son statut sérologique <strong>VIH</strong>, on lui donnait unecarte verte qu’il/elle devait présenter à un centre de santé de Cercle pour bénéficier, après conseils, d’un testsérologique rapide du <strong>VIH</strong>. Une équipe formée et équipée pour la circonstance, sous la responsabilité dumédecin chef, était disponible dans tous les centres de santé de Cercle, sur l’ensemble du territoire national.Ce programme de conseils et de tests <strong>VIH</strong> gratuits a été mis en place pour répondre à deux des conditionsdu Comité d’Éthique malien, à savoir : informer la population du Mali sur le sida et permettre à ceux quiveulent connaître leur statut de le faire.Procédures de laboratoireAu laboratoire, après l’enregistrement des échantillons, les marques de sang séché sur le papier filtreétaient perforées à l’aide d’une poinçonneuse ; chaque poinçon mesurait 8 mm de diamètre. Les poinçonsétaient ensuite placés dans des tubes Eppendorff de 1,5 ml contenant 150 microlitres de tampon PBS parpoinçon (RETRO-CI/CDC). Une fois le sang dilué, les tubes étaient agités pendant une heure avant d’êtrecentrifugés pendant 5 minutes à 3 000 tours/mn. Cette procédure permettait d’obtenir un résidu surnageantà la surface des tubes. Les tests sérologiques étaient ensuite appliqués à un extrait de ce résidu.Dans le cadre de l’EDSM-III, la sérologie <strong>VIH</strong> a eu recours à trois tests Elisa (Murex 1.2.0, leVironostika et le Genscreen) et à un test de confirmation des résultats positifs (Western Blot). Les tests ontété utilisés selon l’algorithme de diagnostic suivant :1. Tous les échantillons prélevés ont été testés au Murex 1.2.0.2. Les 1 000 premiers échantillons négatifs testés au Murex 1.2.0 ont été testés de nouveau auVironostika. Dans l’éventualité où il n’y avait aucune discordance entre les deux tests, leVironostika n’a été appliqué, par la suite, qu’aux échantillons positifs au Murex 1.2.0.3. Les résultats discordants entre le Murex et le Vironostika ont été repris par le Genscreen.4. Les échantillons positifs concordants au Murex et Vironostika et les discordants positifs auGenscreen étaient considérés comme définitivement positifs et étaient alors confirmés parWestern Blot.La différenciation des types en <strong>VIH</strong> 1 et <strong>VIH</strong> 2 a été faite par Elisa Murex HIV1 et HIV2 et parWestern Blot.Un contrôle de qualité externe au niveau international a été effectué sur un dixième des échantillonspositifs et négatifs par le CDC. Au niveau national, 60 autres échantillons, dont 50 négatifs et 10 positifs,ont été contrôlés au laboratoire du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS).Ces contrôles de qualité n’ont donné aucune discordance avec les résultats initiaux.282 * Test de dépistage du <strong>VIH</strong>


Traitement des donnéesLes résultats du laboratoire ainsi obtenus ont été validés, saisis et édités pour fournir le fichierdéfinitif pour l’analyse. Puisque les résultats du test du <strong>VIH</strong> sont anonymes, les seules informationsdisponibles pour l’analyse des données sont la résidence, l’âge et le sexe des sujets.15.3 PRÉSENTATION <strong>DE</strong>S RÉSULTATSCette section est consacrée au taux de couverture de l’échantillon et, principalement, aux résultatsdu test de dépistage du <strong>VIH</strong>.Comme cela a été mentionné plus haut, le test du <strong>VIH</strong> était anonyme et aucun nom n’était rattachéaux échantillons de sang. Toutefois, pour présenter les résultats selon certaines variables explicatives, on acollecté auprès des personnes testées des données relatives aux caractéristiques socio-démographiques lesplus communes et les plus utilisées, à savoir le milieu et la région de résidence (à partir de l’identificationdes grappes de l’échantillon), le sexe et l’âge.Taux de couvertureLe tableau 15.1 fournit les taux decouverture du test du <strong>VIH</strong> chez les femmes et leshommes éligibles, selon le milieu de résidence. Lapopulation éligible pour le test du <strong>VIH</strong> consiste enla population de fait des ménages à l’intérieur decertains groupes d’âges, par exemple les femmesde 15-49 ans et les hommes de 15-59 ans, qui ontdormi dans le ménage la nuit précédant l’interview.Dans l’ensemble, 81 % de la population aaccepté de donner un échantillon de sang pour letest du <strong>VIH</strong>. Le taux de couverture est plus élevéchez les femmes que chez les hommes (respectivement,85 % et 76 %) et plus élevé en milieurural qu’en milieu urbain (respectivement, 84 %et 74 %).Dans moins de 12 % des cas, les enquêtésont refusé de participer au test (9 % chez lesfemmes et 14 % chez les hommes) ; la majoritédes autres enquêtés qui n’ont pas été testésn’étaient pas à la maison au moment du test. Parailleurs, dans 9 grappes le test n’a pas été effectuépour des raisons logistiques ou administratives.Tableau 15.1 Taux de couvertureTaux de couverture pour le test du <strong>VIH</strong>, selon le milieu derésidence, EDSM-III Mali 2001________________________________________________Milieu de résidence_________________Taux de couverture Urbain Rural Ensemble________________________________________________FemmesTotal de fait 1 260 3 296 4 556Total testées 1 009 2 873 3 882Taux de couverture 80,1 87,2 85,2HommesTotal de fait 1 287 2 775 4 062Total testés 863 2 206 3 0 69Taux de couverture 67,1 79,5 75,6Femmes et HommesTotal de fait 2 547 6 071 8 618Total testés 1 872 5 079 6 951Taux de couverture 73,5 83,7 80,7________________________________________________Note : La population éligible inclut la population de fait desménages dans certains groupes d’âges spécifiques, tels que leshommes de 15-59 ans et les femmes de 15-49 ans, qui étaientprésents dans le ménage la nuit précédant l’interview.Enfin, il y a des enquêtés qui n’avaientpas dormi dans le ménage la nuit précédantl’interview et qui ont donné un échantillon de sang pour le test du <strong>VIH</strong>. Cela s’est produit car les règlementsdu programme <strong>DHS</strong> stipulent que toutes les femmes âgées de 15-49 ans et tous les hommes âgés de 15-59ans doivent être testés, qu’ils soient présents ou non dans le ménage la nuit précédant l’interview, et ce dansl’objectif de réduire les risques d’erreur parmi les enquêteurs/enquêtrices. Cependant, le test du <strong>VIH</strong> étantanonyme, il est impossible d’exclure ces membres des ménages dans l’analyse ultérieure des résultats. Pourcela, les commentaires qui suivent sur le taux de séroprévalence sont basés sur les 6 846 enquêtés (3 854Test de dépistage du <strong>VIH</strong> * 283


femmes de 15-49 ans et 2 978 hommes de 15-59 ans) qui ont donné leur accord pour participer au test du<strong>VIH</strong>.Taux de séroprévalenceIl ressort du tableau 15.2 que le taux de séroprévalence chez les femmes âgées de 15-49 ans est de2 %. Il est supérieur au taux obtenu chez les hommes âgés de 15-59 ans, estimé à 1,3 %. Au niveau national,le taux est estimé à 1,7 % pour l’ensemble des femmes et des hommes. À ce taux, on estime que la populationadulte (femmes de 15-49 ans et hommes de 15-59 ans) qui est séropositive serait d’environ 80 000 personnes(32 000 hommes et 48 000 femmes) en 2001 3 .Le graphique 15.1 illustre les écarts des niveaux de séroprévalence présentés au tableau 15.2. Onremarque ainsi que le taux de séroprévalence atteint son maximum à 30-34 ans, tant chez les femmes (3,3 %)que chez les hommes (3,8 %).Il faut noter que, du fait de la précocité de l’âge aux premiers rapports sexuels chez les Maliennes,le taux de séroprévalence est relativement élevé à 15-19 ans (1,1 %) et à 20-24 ans (1,6 %). Contrairementaux femmes, le taux de séroprévalence chez les hommes reste faible aux jeunes âges : 0,3 % à 15-24 ans. Parcontre, les hommes sont plus exposés au <strong>VIH</strong> que les femmes aux âges plus avancés (2,6 % à 45-49 ans chezles hommes contre 1,0 % chez les femmes du même âge).Tableau 15.2 Taux de séroprévalence par âgeEffectifs des femmes et des hommes testés pour le <strong>VIH</strong> et taux de séroprévalence par grouped'âges, EDSM-III Mali 2001_____________________________________________________________________________Femmes___________________Hommes___________________Ensemble____________________Taux de Taux de Taux deGroupe séro- séro- sérod’âgesEffectif prévalence Effectif prévalence Effectif prévalence_____________________________________________________________________________15-19 796 1,1 569 0,3 1 369 0,820-24 750 1,6 425 0,3 1 176 1,125-29 630 3,2 364 0,7 995 2,330-34 551 3,3 366 3,8 916 3,535-39 458 2,8 347 1,1 805 2,140-44 375 1,2 300 1,8 675 1,545-49 275 1,0 225 2,6 501 1,750-59 - 370 1,4 371 1,4Ensemble 3 854 2,0 2 978 1,3 6 846 1,7_____________________________________________________________________________Note : L’ensemble comprend 14 cas pour lesquels le sexe est manquant et 37 cas pour lesquels l’âge estmanquant.3 Ces estimations sont basées sur une population totale d’hommes de 15-59 ans et de femmes de 15-49 ans de4 765 116 personnes (2 398 267 hommes et 2 366 849 femmes) en 2001 au Mali (DNSI, 2001).284 * Test de dépistage du <strong>VIH</strong>


Le tableau 15.3 et le graphique 15.2 présentent les écarts régionaux quant aux niveaux deséroprévalence. Il en ressort que le district de Bamako a le taux de séroprévalence le plus élevé (2,5 %), suivides régions de Kayes, Koulikoro et Ségou (1,9 % chacune). Les trois autres régions ont des taux inférieursà la moyenne nationale : Mopti (1,4 %), Sikasso (1 %) et Gao/Kidal/Tombouctou (0,7 %). Cette classificationdes régions reste généralement valable aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Parexemple, les femmes de la région de Ségou ont le niveau de séroprévalence le plus élevé (2,5 %), suivies decelles de Bamako et Kayes (2,4 % chacune). Chez les hommes, le niveau le plus élevé a été observé àBamako (2,7 %).Tableau 15.3 Taux de séroprévalence par régionEffectifs des femmes et des hommes testés pour le <strong>VIH</strong> et taux de séroprévalence par région,EDSM-III Mali 2001_____________________________________________________________________________Femmes___________________Hommes___________________Ensemble____________________Taux de Taux de Taux deséro- séro- séro-Région Effectif prévalence Effectif prévalence Effectif prévalence_____________________________________________________________________________Bamako 665 2,4 515 2,7 1 183 2,5Kayes 512 2,4 368 1,3 881 1,9Koulikoro 650 2,3 487 1,3 1 139 1,9Mopti 519 1,7 352 1,0 871 1,4Ségou 599 2,5 547 1,4 1 154 1,9Sikasso 699 1,4 575 0,4 1 274 1,0Gao/Kidal/Tombouctou 209 0,8 134 0,7 344 0,7_____________________________________________________________________________Note : L’ensemble comprend 14 cas pour lesquels le sexe est manquant.Test de dépistage du <strong>VIH</strong> * 285


Selon les données du tableau 15.4, on constate que le taux de séroprévalence est plus élevé en milieuurbain (2,2 %) qu’en milieu rural (1,5 %). On note également que, quel que soit le milieu de résidence, letaux de séroprévalence est nettement plus élevé parmi les femmes que parmi les hommes. Ainsi, en milieuurbain, le taux de séroprévalence est de 2,5 % chez les femmes contre 1,9 % chez les hommes, et en milieurural, le taux est de 1,9 % chez les femmes contre 1,1 % chez les hommes.Tableau 15.4 Taux de séroprévalence par milieu de résidence et sexe selon la régionTaux de séroprévalence par milieu de résidence et sexe, selon la région, EDSM-III 2001_________________________________________________________________________________________________Milieu urbain_____________________________________Milieu rural____________________________________Taux de séroprévalence__________________________Taux de séroprévalence___________________________Femmes Hommes Ensemble Effectif Femmes Hommes Ensemble EffectifRégion (%) (%) (%) urbain (%) (%) (%) rural_________________________________________________________________________________________________Bamako 2,4 2,7 2,5 1 183 NA NA NA NAKayes 4,9 1,8 3,6 215 1,5 1,2 1,4 667Koulikoro 4,7 (4,4) 4,5 116 2,1 1,0 1,6 1 023Mopti (0,0) (0,0) 0,0 107 1,9 1,2 1,6 764Ségou (0,0) (0,0) 0,0 145 2,8 1,6 2,2 1 009Sikasso 2,6 0,0 1,3 247 1,2 0,6 0,9 1 027Gao/Kidal/Tombouctou 0,6 0,0 0,4 69 0,8 0,9 0,8 275Ensemble 2,5 1,9 2,2 2 082 1,9 1,1 1,5 4 764_________________________________________________________________________________________________Note : L’ensemble comprend 14 cas pour lesquels le sexe est manquant.NA = Non applicable( ) Calculé sur un effectif compris entre 25 et 49286 * Test de dépistage du <strong>VIH</strong>


Test de dépistage du <strong>VIH</strong> * 287

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