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Diagnostic Stratégique du Scot - Cinor

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Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 20121


Un nombre d’habitants en hausse mais une diminution <strong>du</strong> nombre moyen d’occupants par ménagesPerspectives d’évolutionsL’ensemble <strong>du</strong> parc et son évolution ………………………………………………………………………………………………………………………120.Des évolutions migratoires contrastéesUne baisse de la taille des ménagesUn marché <strong>du</strong> logement dynamiqueLa résorption de l’insalubritéLes logements spécifiquesLes grandes tendances <strong>du</strong> territoire ………………………………………………………………………………………………………………………..131L’analyse spatiale actuelleL’urbanisation futureLes enjeux de développementPatrimoine urbain ………………………………………………………………………………………………………………………………………………137Saint- Denis : la ville historiqueSainte- Marie et Sainte- Suzanne : une organisation autour des domaines agricolesPatrimoine remarquable isolé ……………………………………………………………………………………………………………………………….140Synthèse des enjeux …………………………………………………………………………………………………………………………………………..1414- ORGANISATION DE L’ESPACE 145La progression <strong>du</strong> bâti ………………………………………………………………………………………………………………………………………..146Des typologies aux problématiques transversalesLa ville constituéeLes mi- pentesLes bourgsLe pôle émergentLe territoire des HautsUne poussée urbaine vers l’Est aujourd’hui limitéeDes efforts de valorisation et de densificationLa capacité d’accueil <strong>du</strong> territoire ………………………………………………………………………………………………………..…………………1515- TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS 156Les documents d’orientation existants : la base de départ …………………………………………………………………………………………….157L’état global des déplacements sur le territoire de la CINOR ………………………………………………………………………………………….158L’offre en transports collectifs ………………………………………………………………………………………………………………………………162Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 20123


Les déplacements automobiles ……………………………………………………………………………………………………………………………..169Les problèmes de congestion ……………………………………………………………………………………………………………………………….170La question <strong>du</strong> stationnement ……………………………………………………………………………………………………………………………….171L’accidentologie sur le territoire de la CINOR …………………………………………………………………………………………………………….172Les mobilités douces ………………………………………………………………………………………………………………………………………….173L’accessibilité des PMR ……………………………………………………………………………………………………………………………………….173Le transport aérien ……………………………………………………………………………………………………………………………………………..175Synthèse des enjeux <strong>du</strong> PDU …………………………………………………………………………………………………………………………………1766- LES ÉQUIPEMENTS STRUCTURANTS 179Une polarisation dyonisienne <strong>du</strong> territoire assez forte ………………………………………………………………………………………………….180Les équipements de superstructures au sein de la CINOR …………………………………………………………………………………………..180Les équipements liés à la santéLes équipements liés à l’enseignementLes équipements liés à la culture, aux sports et aux loisirsSynthèse des enjeux transports / équipements ………………………………………………………………………………………………………..1947- ÉCONOMIE 198La population active …………………………………………………………………………………………………………………………………………..199La population active de la CINORLa population active occupée de la CINORLa population active inoccupée de la CINORLe marché <strong>du</strong> travailLa population inactiveLe tissu pro<strong>du</strong>ctif ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….208L’agricultureL’activité halieutiqueLe tissu économiqueLes enjeux <strong>du</strong> développement économique de la CINORSynthèse des enjeux …………………………………………………………………………………………………………………………………….……..222CONCLUSION GENERALE : les enjeux………………………………………………………………………………………………………..226Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 20124


INTRODUCTIONLa Communauté Intercommunale <strong>du</strong> NOrd de la Réunion (CINOR) est une communauté d’agglomération depuis le 1er janvier 2001. La Collectivité aentrepris l’élaboration d’un Schéma Cohérence Territoriale depuis 2004.Par délibération n° 2003/7-39 <strong>du</strong> 11 décembre 2003, lacommunauté d’agglomération a approuvé le périmètre <strong>du</strong> SCOT,constitué <strong>du</strong> territoire des communes de Saint- Denis, Sainte-Marie et Sainte- Suzanne.En séance <strong>du</strong> 29 mars 2004, le conseil communautaire a approuvéles modalités de concertation, a approuvé le lancement de laprocé<strong>du</strong>re d’élaboration et approuvé le plan de financementprévisionnel de l’étude.En septembre 2005 le Conseil Communautaire a approuvé lediagnostic et en décembre 2006, le PADD a été débattu en ConseilCommunautaire.Un projet de DOG et l’étude environnementale ont été rédigés en2007. Ces projets ont été présentés aux personnes publiquesassociés mais n’ont pas été soumis au conseil communautaire dela CINOR.Le retard dans la procé<strong>du</strong>re d’approbation <strong>du</strong> Schéma d’AménagementRégional de la Réunion (document supra communal avec lequel le SCoTdevra être compatible) a eu pour conséquence un arrêt des travaux sur leSCoT depuis 2007, le SCOT de la CINOR ne pouvant être compatiblequ’avec les dispositions <strong>du</strong> SAR approuvé en 1995.Le projet de SAR a été approuvé par le Conseil Régional le 14 décembre2010. Le projet a été soumis au Conseil d’Etat et l’approbation définitive estintervenue le 22 novembre 2011.Aussi, la démarche d’élaboration <strong>du</strong> SCoT de la CINOR est relancée enintégrant la nécessité d’actualiser les documents existants, assurer unecompatibilité avec le SAR et apporter des compléments suite à l’adoptionde la loi Grenelle II. La première phase de la procé<strong>du</strong>re d’élaboration d’unSchéma de Cohérence Territoriale consiste en :- La constitution d’un diagnostic partagé identifiant les forces et faiblesses<strong>du</strong> territoire, les tendances à l’œuvre et les spécificités locales;- La définition d’enjeux permettant un développement cohérent et solidairede ce territoire.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 20125


1 - LES PRINCIPES DU SCOTLe Schéma de Cohérence Territoriale 1 (SCoT), créé par la loi n°2000-1208 <strong>du</strong> 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au RenouvellementUrbains (SRU), détermine les conditions permettant d’assurer :- Un principe d’équilibre entre développement urbain et rural d’une part, et préservation des activités agricoles et forestières, des espaces naturels et despaysages d’autre part.- Un principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de développement suffisantes pour lasatisfaction des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, sportives et culturelles et d’équipements publics, et en tenant comptede l’équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux.- Un principe de respect de l’environnement par une utilisation économe et équilibrée de l’espace, la maîtrise des déplacements, la préservation desressources naturelles et des paysages, la sauvegarde <strong>du</strong> patrimoine bâti et la prévention des risques, des pollutions et des nuisances.Le SCoT expose le diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développementéconomique, d'aménagement de l'espace, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de services.Il présente le projet d'aménagement et de développement <strong>du</strong>rable retenu, qui fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme en matière d'habitat, dedéveloppement économique, de loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises, de stationnement des véhicules et de régulation <strong>du</strong> traficautomobile.Le SCoT fixe les orientations générales et détermine les grands équilibres <strong>du</strong> territoire.Pour mettre en œuvre le projet d'aménagement et de développement <strong>du</strong>rables retenu, il fixe, dans le respect des principes précédemment énoncés, lesorientations générales de l'organisation de l'espace et de la restructuration des espaces urbanisés et détermine les grands équilibres entre les espacesurbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou forestiers.A ce titre, le SCoT définit notamment les objectifs relatifs à l'équilibre social de l'habitat et à la construction de logements sociaux, à l'équilibre entrel'urbanisation et la création de dessertes en transports collectifs, à l'équipement commercial et artisanal, aux localisations préférentielles des commerces, à laprotection des paysages, à la mise en valeur des entrées de ville et à la prévention des risques.Le SCoT détermine les espaces et sites naturels ou urbains à protéger et peut en définir la localisation ou la délimitation.1 Loi n°2003-590 <strong>du</strong> 2 juillet 2003 « Urbanisme et Habitat », JO 3 juillet 2003, pp. 11176-11192.Loi n°2000-1208 <strong>du</strong> 13 décembre 2000 « Solidarité et Renouvellement Urbains », JO 14 décembre 2000.Ministère de l’Equipement, des Transports, <strong>du</strong> Logement, <strong>du</strong> Tourisme et de la Mer. DGUHC, « Loi Urbanisme et Habitat. Volet Urbanisme, ‘Service après vote’ », août 2003.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 20126


Le SCoT ne définit que les grandes orientations et laisse une liberté aux communes dans l’élaboration de leurs documents d’urbanisme. La Loi Urbanisme etHabitat <strong>du</strong> 2 juillet 2003 rappelle que cet outil n’a pas pour vocation de déterminer l’utilisation des parcelles. En particulier, il ne comprend pas de cartegénérale de destination des sols, mais il peut identifier ponctuellement des éléments précis à protéger, par exemple une forêt, une vallée.Les dispositions <strong>du</strong> Document d’Orientation et d’Objectifs et des documents graphiques constituent des prescriptions opposables à certains documentsd’urbanisme et opérations foncières et d’aménagement.Une évaluation environnementale <strong>du</strong> projet de SCoT doit être réalisée. Elle doit répondre au décret <strong>du</strong> 27 mai 2005 sur l’évaluation des incidences desdocuments d’urbanisme sur l’environnement qui modifie notamment l’article R 122-2 <strong>du</strong> Code de l’Urbanisme. Le rapport de présentation <strong>du</strong> SCoT doitanalyser les incidences notables prévisibles de la mise en œuvre <strong>du</strong> schéma sur l’environnement, présenter les mesures envisagées pour éviter, ré<strong>du</strong>ire et, sipossible, compenser s’il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre <strong>du</strong> schéma sur l’environnement.3 – LES LIENS DE COMPATIBILITEUne fois approuvé, le SCoT s’impose aux documents et décisions suivants :- Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), cartes communales et opérations d’aménagement (ZAC, ZAD, lotissements de plus de 5 000 m 2 ) pour l’urbanisme,- Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) pour le logement,- Plans de Déplacements Urbains (PDU) pour les transports et le stationnement,- et décisions des Commissions Départementales d’Aménagement Commercial (CDAC).Ceux-ci doivent être compatibles avec les orientations générales <strong>du</strong> SCoT. Cette « compatibilité » ne s’interprète pas comme un respect « au pied de lalettre » mais « dans l’esprit ».Toutefois dans la hiérarchie des normes le SCoT est également soumis à des documents supra- territoriaux :- aux lois et aux Projets d'intérêt général (PIG) définis au titre de l’État ainsi qu’à toutes les prescriptions données par l’État ou les collectivités territoriales àl’occasion de son élaboration ou de sa révision,Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 20129


- aux Directive territoriale d'aménagement (DTA),- aux Schémas d'Aménagement Régionaux (SAR) équivalents des DTA dans les Départements d'Outre- Mer ;- aux directives de protection et de mise en valeur des paysages ; aux prescriptions d’aménagement des parcs nationaux et de leurs zonespériphériques ; aux chartes des parcs naturels régionaux ; aux schémas de mise en valeur de la montagne et <strong>du</strong> littoral.- aux Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) : article L212-1 <strong>du</strong> Code de l’Environnement.La loi Grenelle 2 ajoute que le SCoT doit être (comme les schémas de secteur) « compatible » avec les dispositions particulières aux zones de montagne etau littoral prévues aux articles L. 145-1 à L. 146-9» <strong>du</strong> Code de l'Urbanisme.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201210


4 – LE « PORTER A CONNAISSANCE » DES SERVICES DE L’ETATEn application de l’article R. 121-1 <strong>du</strong> Code de l’Urbanisme, les services <strong>du</strong> Préfet doivent remettre à la CINOR les éléments qui s’imposent(informations juridiques et techniques) et les informations utiles à l’élaboration <strong>du</strong> SCoT.D’autres communications sont susceptibles d’être réalisées tout au long de la procé<strong>du</strong>re (PAC complémentaires).Ce qui relève de la préconisation et qui ne s’appuierait pas sur des éléments juridiques ou objectifs appartient au domaine de l’association.L’Etat exprimera ses attentes et ses objectifs résultant des politiques nationales, et plusgénéralement son point de vue et ses réflexions stratégiques sur le territoire dans le cadre deson association à la procé<strong>du</strong>re SCoT.Le porter à connaissance des services de l’Etat récapitule les grandes politiques publiquesd’aménagement et celles relatives à la préservation et à la mise en valeur des richessesnaturelles. Il décline sur chaque thématique les informations relatives au SCoT.Un premier Porter à Connaissance de l’Etat a été transmis à la CINOR en mai 2005.L’ensemble des éléments compris dans ce premier envoi avait été intégré dans les premièresréflexions sur le SCoT (cf. première page de l’intro<strong>du</strong>ction).Comme indiqué précédemment le retard engendré par l’allongement des plannings concernant laprocé<strong>du</strong>re d’élaboration <strong>du</strong> Schéma d’Aménagement Régional (SAR) de la Réunion a eu pour effetd’interrompre les travaux menés sur l’élaboration <strong>du</strong> Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de laCINOR débuté en 2005 ; en ce sens la CINOR a sollicité les services <strong>du</strong> Préfet en novembre 2011demander la mise à disposition d’un porter à connaissance complémentaire qui viendrait actualiser leséléments remis 6 années auparavant.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201211


1- LE CONTEXTE RÉGIONALSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201212


Un rôle central dans l’Océan IndienIle tropicale de l’hémisphère Sud, la Réunion estlocalisée à environ 10 000 km de la Francemétropolitaine.Située dans l’Océan Indien, à 200 km au Sud-Ouest de l’île Maurice et à 600 km environ àl’Est de Madagascar, la Réunion fait partie del’archipel des Mascareignes qui se composeégalement de l’île Maurice et de l’île de Rodrigues.En plus <strong>du</strong> statut de département françaisd’Outre-Mer l’île de la Réunion bénéficie <strong>du</strong>statut de région.Surface terrestre de 2512 km² de formeellipsoïdale orientée Nord- Ouest/Sud-Est laRéunion a pour sommet le Piton des Neiges,volcan inactif, qui culmine à 3069 m et qui occupeles deux tiers Nord-Ouest de l’île. Le Piton de laFournaise est quant à lui toujours en activité etatteint 2631 m d’altitude.De formation volcanique récente (environ 5millions d’années), l’île s’est constituée parl’éruption et l’effondrement successif de plusieursvolcans. La partie centrale de l’île présente unrelief accentué qui a fortement conditionné larépartition des activités humaines ainsi que cellesdes espèces végétales et animales.Les plaines des Cafres et des Palmistesforment deux plateaux de moyenne altitude quiséparent les massifs volcaniques ancienseffondrés (le Piton des Neiges) et le massif <strong>du</strong>Piton de la Fournaise toujours en activité.La Réunion compte plus de 200 km de côtesdont 40 km de plage.Le recensement de 2008 dénombrait 808 250habitants qui résident principalement sur leslittoraux et les mi- pentes.L’île de la Réunion compte 24 communes dontSaint-Denis, commune la plus peuplée de l’île avec144 000 habitants en 2008, qui est la préfecture dela Réunion et la capitale administrative de l’île.Le territoire de la Réunion est couvert en quasi -totalité par des structures intercommunales.Les communes se sont regroupées au sein de 5EPCI:- la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> NOrd de laRéunion (CINOR),- le Territoire de la Côte Ouest (TCO),- la Communauté Intercommunale des VillesSolidaires (CIVIS),- la Communauté de Communes Sud (CCSUD),- la Communauté Intercommunale Réunion Est(CIREST).La CINOR quant à elle a le statut deCommunauté d’agglomération depuis le 1 er janvier2001.La CINOR : un territoire tourné versl’avenirCommunauté de projets s’étendant <strong>du</strong> littoraljusqu’au sommet des montagnes la CINORregroupe les communes de Saint- Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne soit environ 200 000habitants.S’étendant sur plus 29 000 hectares le territoire de laCINOR est bordé à l’Est et à l’Ouest par les terres,au Sud par les cirques de Mafate et Salazie et faitface à l’Océan indien au Nord. Ce territoire possèdeune triple identité <strong>du</strong> fait de la présence de :- zones urbaines,- zones rurales localisées notamment sur lesHauts,- zones naturelles sensibles à sauvegardernotamment par le biais <strong>du</strong> Parc National des Hautsde la Réunion.Ce territoire constitue la porte d’entrée de l’île vusa localisation par l’aéroport Gillot-Rolland Garrossitué sur la commune de Sainte- Marie.La CINOR constitue la principale agglomération del’île et occupe un rôle majeur dans la dynamiquede développement économique de la Réunion. Ceterritoire <strong>du</strong> Nord, véritable bassin d’emploi, exerceune polarisation économique importante et unstatut de pôle administratif régional, attributs«d’agglomération capitale».Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201214


Un territoire de projetsLa Réunion est dotée d’un document d’urbanismeréglementaire élaboré par l’Etat: le Schémad’Aménagement Régional (SAR) de la Réunionavec lequel le SCoT doit être compatible (cf.Intro<strong>du</strong>ction).1. Le Schéma d’Aménagement Régional(SAR) de la RéunionLe SAR fixe les orientations fondamentales enmatière d’aménagement <strong>du</strong> territoire et deprotection de l’environnement. Approuvé par leConseil Régional le 14 décembre 2010 puissoumis au Conseil d’Etat pour une approbationdéfinitive le 22 novembre 2011, ce documentplanifie les actions à mener d’ici l’horizon2020/2030.Ce document de planification a pour objectifsprincipaux :> Répondre aux besoins d’une populationcroissante et protéger les espaces agricoles etnaturels.> Renforcer la cohésion de la sociétéréunionnaise dans un contexte de plus en plusurbain.> Renforcer le dynamisme économique dansun territoire solidaire.> Sécuriser le fonctionnement <strong>du</strong> territoire enanticipant les changements climatiques.Ces objectifs renvoient à la prise en compte les 7impératifs suivants :- la ré<strong>du</strong>ction de la consommation d’espace par lecantonnement de l’espace urbain et la gestionraisonnée <strong>du</strong> capital que représente le foncier,grâce à une organisation hiérarchisée <strong>du</strong> territoire;- la construction d’un modèle urbain adapté auxattentes des réunionnais ;- la ré<strong>du</strong>ction des consommations énergétiques et<strong>du</strong> trafic automobile, et le développement enparallèle des énergies renouvelables et destransports en commun;- la réponse aux besoins de logements, enparticulier de logement social, tout en prévoyantles équipements connexes d’assainissement et detraitement des déchets, et en ré<strong>du</strong>isantl’exposition aux risques ;- l’augmentation des facteurs de développementéconomique;- la préservation des espaces naturels et agricoleset des ressources naturelles (eau et matériaux) ;- l’anticipation des effets des changementsclimatiques notamment en terme de risquesnaturels.2. Le Schéma de Mise en valeur de la Mer(SMvM)L’article L.4433-15 <strong>du</strong> Code Général desCollectivités Territoriales (CGCT) prévoit que :«Dans les régions de Guadeloupe, de Guyane, deMartinique et de La Réunion, le Schémad’Aménagement mentionné à l’article L. 4433-7vaut Schéma de Mise en Valeur de la Mer, tel qu’ilest défini par l’article 57 de la loi n° 83-8 <strong>du</strong> 7janvier 1983 (...) notamment en ce qui concerneles orientations fondamentales de la protection, del’aménagement et de l’exploitation <strong>du</strong> littoral» etque «les dispositions correspondantes sontregroupées dans un chapitre indivi<strong>du</strong>alisé au sein<strong>du</strong> Schéma d’Aménagement Régional.».Le SMVM est ainsi un volet <strong>du</strong> SAR qui déterminela vocation générale des différentes zones affectésau développement in<strong>du</strong>striel et portuaire, auxcultures marines et aux activités de loisir.Il détermine également les vocations des différentssecteurs de l’espace maritime et les principes decompatibilité applicables aux usagescorrespondants, ainsi que les conséquences quien résultent pour l’utilisation des divers secteurs del’espace terrestre qui sont liés à l’espace maritime.Les dispositions <strong>du</strong> SMVM ont des conséquencesimportantes dans les espaces proches <strong>du</strong> rivagesuite au sens de la loi 86-2 <strong>du</strong> 3 janvier 1986relative à l’aménagement, la protection et la miseen valeur <strong>du</strong> littoral.Le SMvM localise des zones d’aménagement liéesà la mer qui contribuent à la mise en œuvre desprincipes <strong>du</strong> SAR et plus particulièrement à lavalorisation <strong>du</strong> littoral.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201215


Carte de destination générale des solsinscrite au SAR 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201216


Schéma de synthèseinscrit au SAR 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201217


L’ensemble des documents d’urbanisme supraterritoriaux de type SCoT de la Réunion devrontêtre compatible avec le nouveau SAR récemmentapprouvé. Outre le SCoT de la CINOR, ce sont 3autres SCoT qui devront être ren<strong>du</strong>s compatiblesavec le SAR à l’échelle de la Réunion.bourgs des mi- pentes deviennent le support de lacroissance tandis que le littoral est préservé,organisé et mis en valeur. Dans les faits, lessecteurs de Plateau Cailloux et de Cambaie àSaint-Paul et de Piton Saint-Leu à Saint-Leu sontpressentis pour accueillir une croissanceimportante et structurante.Le SCOT de la CIREST organise les plaineslittorales de Saint-André, Bras-Panon et Saint-Benoît, devenues très urbaines. Il raccrocheégalement les hauts à ce corridor tout enfavorisant les ouvertures maritimes et leurs misesen valeur.Le SCOT <strong>du</strong> TCO réorganise le territoire enfonction de la nouvelle Route des Tamarins : lesLe SCOT <strong>du</strong> Grand Sud clarifie les articulationsentre les différents pôles urbains, ainsi que leszones remarquables à préserver. Il structure lestransports collectifs le long <strong>du</strong> littoral et vers leTampon, identifie les zones naturelles et agricolesà préserver, et propose un schéma de dessertesrenforcées vers les hauts.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201218


2- ENVIRONNEMENT ETDÉVELOPPEMENT DURABLESchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201219


Des singularités topographiques et géologiquesqui concourent à une richesse environnementaled’exception...Topographie et géomorphologieMorphogenèse <strong>du</strong> territoireIl y a environ 5 millions d’années, de la lave sort dela croûte océanique. Les différentes coulées sesuperposent en un immense cône et il y a 3 millionsd’années le volcan émerge de l’océan. L’île est doncun massif montagneux récent. Elle est d’origineentièrement volcanique et fut constituée par deuxsoulèvements successifs. Le premier est le Pitondes Neiges qui l’élève à 3 069 m d’altitude. Ledeuxième volcan, la Fournaise, encore très actifactuellement, est à peine moins haut : 2 632m.Située au Nord de l’île, Le territoire de la CINOR estissu <strong>du</strong> massif ancien <strong>du</strong> Piton des Neiges (inactifdepuis 15 000 ans). A l’extérieur de celui-ci, descoulées de lave sont descen<strong>du</strong>es en pente régulièrevers la mer, formant des planèzes, et le littorals’est constitué de plaines composées par les débrisalluvionnaires en provenance des cirques. Latopographie qui résulte de cette morphogenèse esttrès chahutée : de grandes ravines qui entaillentune succession de hauts plateaux surplombant lesplaines littorales qui s’achèvent en pentes doucesdans l’océan Indien. Le relief tourmenté actuel esttout à fait caractéristique d’un volcan remodelé parles effondrements tectoniques et l’érosion.Socle physiqueLe relief de l’île est marqué par le ruissellement,aggravé par le caractère instable des talusrocheux. La tectonique (circulation préférentielledes eaux dans la zone fracturée) et la nature desformations géologiques favorisent les phénomènesd’érosion.Les ensembles géomorphologiquesLes planèzesCe sont des plateaux basaltiques qui résultentde l’érosion de coulées de laves sur les flancs d’unvolcan.Les planèzes qui se situent dans les Hauts enbor<strong>du</strong>re de rempart à des altitudes inférieures à1500 m, présentent de faibles pentes, l’érosion y aété peu intense, le relief y est peu disséqué.Il s’agit de :- La Plaine des Fougères,- La Plaine des Chicots,- La plaine des Affouches,- La roche Ecrite.En dessous des plaines sommitales dans les hautsde Saint Denis, à une altitude s’échelonnant de1500m à 500 m, les planèzes apparaissent plusaccidentées, les crêtes y sont très marquées, lesravines encaissées. Leurs pentes sont alorssupérieures à 30%. Ce type de modelé existe aussisur certains secteurs de Sainte Marie (La Confiance,Hauts de Grand Bras Sec).A partir de 500 m jusqu’au littoral, la pente pren<strong>du</strong>ne forme concave et s’affaiblit jusqu’à la plainelittorale de plus en plus éten<strong>du</strong>e de l’Ouest versl’Est.Les plaines littorales de Saint Denis et SainteMarieElles sont issues de l’accumulation de matériauxérodés (sédiments) des pentes. Elles se sontformées sur les cônes de déjection des ravines etdes rivières. Leur surface varie en fonction de lacharge en matériaux des cours d’eau et l’intensitéde l’érosion océanique.La plaine littorale de Sainte SuzanneSituée en bor<strong>du</strong>re <strong>du</strong> cône de déjection de larivière <strong>du</strong> Mât, elle correspond à une baie decomblement fluvio-maritime. Elle s’est formée parl’accumulation de matériaux issus à la fois del’océan et des cours d’eau divaguant dans laplaine (rivière Sainte Suzanne et Saint Jean) ets’achevant en petites zones marécageuses, enamont <strong>du</strong> cordon littoral.Les vallées des rivières de Saint Denis et desPluiesElles correspondent à des «caldeiras» : vastesdépressions volcaniques, de forme grossièrementcirculaire, causées par l’effondrement de la partiecentrale d’un volcan et remodelées par l’érosion.Ces deux vallées isolent l’agglomérationdionysienne et limitent les possibilités dedéplacements interurbains.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201220


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Les ravines encaisséesDe direction générale Nord/Sud, elles signifientla présence de l’eau dans le territoire.Sur Saint DenisLes ravines trouvant leur exutoire au niveau dela route littorale :- la ravine de la Grande Chaloupe- la Grande Ravine provenant de lamontagneDes rivières et ravines dont l’exutoire arrive dansla portion urbanisée de Saint Denis :- la rivière Saint Denis- la ravine <strong>du</strong> Butor- la ravine (puis le canal) des patates àDurand- la ravine <strong>du</strong> Chaudron- la rivière des Pluies en limite Est de lacommuneSur Sainte Marie- la ravine de la Mare- la ravine des Figues- la rivière Sainte Marie- la ravine de Charpentier- la ravine Bardeaux- la ravine des chèvres, en limite Est dela communeSur Sainte Suzanne- la ravine <strong>du</strong> Grand Hazier- la rivière Sainte Suzanne- le ruisseau de la Vigne- le ruisseau Emmanuel- la petite rivière Saint Jean- la Grande rivière Saint Jean, en limiteEst de la communeGéologie – CompositionL’île est entièrement formée de rochesvolcaniques et des pro<strong>du</strong>its qui en dérivent. Lesroches les plus anciennes sont des basaltes àolivine et des océanites. Après unedifférenciation magmatique les roches suivantessont plus alcalines.L’Ouest de Saint Denis est composé de basaltesà olivines récentes (phase II <strong>du</strong> Piton desneiges) correspondant aux affleurements <strong>du</strong>bouclier primitif. Ces affleurements apparaissentégalement dans la partie haute de Sainte Marieet Sainte Suzanne.Le reste <strong>du</strong> territoire est essentiellementcomposé de basaltes et andésites (phase IV <strong>du</strong>Piton des neiges), soumis à une érosion active,recouverts dans les parties hautes de SainteMarie et Saint Denis de Tufs jaunes. Descoulées pyroclastiques se localisent aux abordsdes principales rivières. Des basaltes à feldspath(phase III <strong>du</strong> Piton des neige) apparaissentlocalement à Sainte Marie, à proximité de laRivière des Pluies.Les zones d’accumulation le long <strong>du</strong> littoralcorrespondent généralement à des cônes dedéjection récents.Saint Denis comprend des Zones Naturellesd’Intérêt Géologique (ZNIG ):- ZNIG de type 1 (Géo-système, paysagegéologique à très forte valeur patrimoniale) :falaise littorale de Saint-Denis à la Possession.- ZNIG de type 2 (à forte valeurpatrimoniale) : Grande Ravine et secteur de LaMontagne à Saint Denis.Pédologie - SolsA l’Ouest de la rivière des Pluies, se distinguentprincipalement deux types de sols : dans leshauts, se localisent des sols hétérogènes surcolluvions et en partie basse des solsferralitiques.A l’Est de la rivière des pluies, se situent desandosols dans les hauts de Sainte Marie etSainte Suzanne et dans les bas (culture de lacanne) des sols ferralitiques et sols brunsLes sols faiblement ferralitiques et andiques suraltérites et cendres sont issus des dernièrescoulées de laves <strong>du</strong> Piton des Neige. Ils sontfertiles.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201223


Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201224


HYDROGRAPHIELe territoire de la CINOR au cheveluhydrographique très important possède descaractéristiques propres : l’alimentation des coursd’eau se fait essentiellement par le ruissellement,qui <strong>du</strong>rant la saison des pluies devientconsidérable en raison de l’intensité desprécipitations et de la pente <strong>du</strong> relief. Larépartition spatio-temporelle contrastée despluies conditionne le régime des cours d ‘eau.La plupart des ravines et rivières ne présententque des écoulements sporadiques liés auxépisodes cycloniques de l’été austral (régimetorrentiel). Même pour les rivières pérennes, lesdébits d’étiage sont très faibles alors que lescrues sont par contre très importantes.Les rivières se caractérisent aussi par leur faiblelongueur et surtout une pente très forte (5 à 12%en moyenne) provoquant ainsi un écoulementtorrentiel à très forte énergie. Le transport solideest en général très important con<strong>du</strong>isant à desmodifications fréquentes <strong>du</strong> lit.L’écoulement des eaux de surface se réalise surle territoire en suivant une orientation générale <strong>du</strong>Sud vers le Nord.Les 4 principales rivières pérennes identifiées auSDAGE de la Réunion (approuvé en 2009) sont :la rivière Saint Denis, la Rivière des Pluies, larivière Sainte Suzanne et la Grande rivière SaintJean.Les bassins hydrographiques correspondent auxprincipales ravines qui découpent parallèlementle territoire :Sur Saint Denis- la Rivière Saint Denis- la Ravine <strong>du</strong> Butor- la Ravine Patates à Durand- la Ravine <strong>du</strong> Chaudron- la Rivière des PluiesSur Sainte Marie- la ravine de la Mare- la ravine des Figues- la rivière Sainte Marie- la ravine de Charpentier- la ravine Bardeaux- la ravine des chèvres, en limite Est de lacommuneSur Sainte Suzanne- la ravine <strong>du</strong> Grand Hazier- la rivière Sainte Suzanne- le ruisseau de la Vigne- le ruisseau Emmanuel- la petite rivière Saint Jean- la Grande rivière Saint Jean, en limite Estde la communeLe régime des ravines connaît deux épisodes detarissement : la première suite auxruissellements abondants en période cyclonique,et la seconde après vidange des réservessouterraines d’alimentation.Les rivières quant à elles, présentent unécoulement pérenne.Les étangs littoraux se sont formés parcomblement et fermeture des baies existantesentre les cônes de déjection <strong>du</strong> Piton des Neige.Près de Sainte Suzanne se situe l’étang de BoisRouge répertorié comme site sensible et degrande valeur écologique. La zone marécageuseet humide <strong>du</strong> bocage de Sainte Suzanneprésente également un grand intérêt.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201225


Cours d'eauCours d'eauSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201226


CLIMATClimatologie régionaleLa zone de convergence intertropicale est liéeaux Alizés des deux hémisphères. Au niveaude cette zone il existe une ascendance degrande échelle qui favorise la formation depuissants cumulonimbus générateurs de fortespluies. Cette zone se déplace suivant lessaisons de la chaîne Himalayenne auxMascareignes en été Austral.Climatologie localeLe climat qui règne à la Réunion est tropicaltempéré. Le territoire est soumis auxinfluences de la mer qui modère les amplitudesthermiques et par le régime des alizés, ventsd’est sud-est chargés de l’humidité océanique.La saison fraîche de mai à novembre. Lestempératures varient de 17 à 28°C enmoyenne au niveau de la mer pour 8 à 21°C à1000 m d’altitude. Cette saison se caractérisepar une période de déficit hydrique quiaugmente de l’Est vers l’Ouest.La saison chaude ou saison des pluies denovembre à avril. Les températures moyennessont élevées, elles varient généralement entre21 à 31°C, sur la côte et fluctuent de 10 à 24°Cà 1000 m d’altitude. La région est alorssoumise à d’importantes précipitations liées aupassage des cyclones.PluviométrieLes hauts reliefs de l’île sont la cause d’uncontraste est-ouest. Les précipitations tendentà se concentrer dans les régions dites « auvent » directement exposées à l’humiditéocéane apportée par la circulation générale desecteur Est. A l’inverse, les régions « sous levent », qui bénéficient de l’abri <strong>du</strong> relief sontbeaucoup plus sèches. La pluviométries’accentue également pour un secteur donné<strong>du</strong> littoral vers les sommets de l’île.Le territoire CINOR se situe à la charnière nordde la côte «sous le vent» (Ouest de SaintDenis) et «au vent» (Sainte Marie et SainteSuzanne). La pluviométrie est plus importanteà l’Est (de 1500 mm à 3000 mm par and’Ouest en Est).A Saint Denis, les précipitations moyennessont comprises entre 1 000 mm sur le littoral et5 500 mm au niveau des remparts <strong>du</strong> cirque deMafate. A Gillot les précipitations annuellemoyennes enregistrées sont de 1300 mm (de700 mm à 1800 mm).Le déficit climatique :- 400 mm/an au Nord/Ouest de SaintDenis, donc 7 à 8 mois de sécheressein<strong>du</strong>isant la nécessité d’une irrigation,- entre 200 et 400 mm/an sur les plaineslittorales de Sainte Marie et SainteSuzanne et sur le bas des pentes deSaint Denis, in<strong>du</strong>isant 4 mois desécheresse et donc une irrigationnécessaire.- entre 0 et 200 mm/an sur les partiesinférieures des pentes de Sainte Marieet de Sainte Suzanne ainsi que sur lapartie supérieure des pentes de SaintDenis, in<strong>du</strong>isant 2 mois desécheresse.- au-delà de ces zones, le bilan hydriques’équilibre.TempératuresLa douceur des températures trouve sesorigines dans la position géographique de l’île :ni trop près ni trop loin de l’équateur, etbénéficiant surtout <strong>du</strong> rôle régulateur del’océan et des alizés. Le cycle annuel estcaractérisé par ses deux grandes saisons.Les températures annuelles moyenness’échelonnent entre 24°C sur le littoraldyonisien et 12°C à la Roche Ecrite. Lemaximum : 36°C, le minimum 10°C.Les amplitudes thermiques dans ces deuxcycles sont faibles, dépassant rarement les10°C pour un lieu donné.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201227


Une décroissance des températures avecl’altitude : le gradient thermique vertical estd’environ -0.6°C pour 100 m. Comme le reliefest très accentué sur l’île, les isothermessuivent le plus souvent les courbes de niveaux.Les températures sont inférieures à 20°C audessus de 1000 m et le gel apparaît en hiverau dessus des 2300m.VentsLes vents sont relativement forts sur la CINOR: près de la moitié <strong>du</strong> temps les vitesses devent enregistrées sont supérieures à 5m/s.Le territoire subit trois types de flux :- les vents alizés de Sud-Est à Estrésultent de la circulationatmosphérique dominante et régulièretout au long de l’année. Ils serenforcent en hiver mais ne dépassentpas les 100 km/h.- les brises : issues de la terre la nuit,elles sont responsables des dérivesNord-Est. Provenant de la mer le jour,elles présentent la dominante inverse.Leur action est souvent masquée parles alizés.- les vents cycloniques peuventengendrer des vents particulièrementviolent de novembre à avril.Le relief accidenté joue un rôle essentiel dansla distribution des vents. Il contribue àrenforcer le vent dans certains secteurs et, àl’inverse, à placer certaines régions à l’abri.EnsoleillementL’ensoleillement est maximum sur littoraldionysien : 2500 à 2750 heures par an. A Gillot: 2662 par anSYNTHESE CLIMATLa CINOR se localise à la jonction de deuxzones climatiques (côte « au vent » et côte «sous le vent »), elle se caractérise par uncontraste Est/Ouest des précipitations. Parailleurs, le climat se différencie également enfonction de l’altitude, la CINOR secaractérisant par un relief marqué avec de fortsécarts topographiques. Ainsi, les Hautsbénéficient d’une « fraicheur » profitable parrapport à la plaine.Ces différences microclimatiques sur leterritoire contribuent à modeler les paysages etinfluent sur leur évolution. L’occupationhumaine s’adapte également aux conditionsclimatiques (exposition par rapport au soleil,vent dominant, …).La CINOR est concernée par de forts risquesd’inondations et de mouvements de terrain.Ces phénomènes sont accentués par les fortespluies de la saison chaude.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201228


QUALITÉ DE L’AIRLe contexte régional de suivi de laqualité de l’airEn quasi-absence de toute in<strong>du</strong>strie polluante,avec des brises marines permanentes, laRéunion subit particulièrement l’usage de lavoiture particulière. L’omniprésence de lavoiture altère la qualité de vie : embouteillages,gaz d’échappement.L’Observatoire Réunionnais de l’Air (ORA) estune association pour la surveillance de laqualité de l’air de la Réunion. Cette associationfait partie d’un programme national quis’adresse à toutes les villes françaises au delàde 150 000 habitants. Elle a été créée en1998, et est agréée par le Ministère del’Aménagement <strong>du</strong> Territoire et del’Environnement.Ses missions sont :- La gestion <strong>du</strong> réseau d’analyseurs depolluants atmosphériques implanté surLa Réunion et le maintien de son hautniveau de performance- L’exploitation des mesures pournotamment vérifier la conformité de laqualité de l’air vis à vis des normeseuropéennes en vigueur- Participation aux actions et étudespour l’amélioration de la qualité de l’air- Diffusion de l’information auprès desadhérents, des médias et <strong>du</strong> public- Gestion avec les services de l’Etat desépisodes de pollution justifiant desactions préventives.Les mesures de la qualité de l’air surle territoire de la CINORLes mesures effectuées sur la CINOR sontréalisées sur la commune de Saint Denis sur 4stations : au lycée Lislet Geoffroy, au collègede Mont Gaillard, à Rambaud et Joinville(stations qui sont toutes implantées dans lapartie littorale <strong>du</strong> territoire, dans des contextesvariés de densité de population plus ou moinsélevée et sont plus ou moins soumises autrafic routier) ; et sur la commune de SainteSuzanne sur le site La Marine représentant lesémissions maximales car situé au niveau del’accumulation des retombées de la centralethermique de Bois-Rouge.La qualité de l’air à Saint DenisLes données d’observation de 2000 à 2010indiquent que les objectifs de qualité sontrespectés pour le dioxyde de soufre (SO2), ledioxyde d’azote (NO2), les oxydes d’azote(Nox), le monoxyde de carbone (CO) [nonmesuré en 2009 et 2010]. Aucun site n’a atteintle seuil d’information.Sur les 10 dernières années, on constate unetendance à la diminution <strong>du</strong> taux de S02, alorsque NO2 et Nox montrent plutôt unestagnation, voire une légère augmentation.Pour les particules en suspension, 2 stationssur 3 respectent l’objectif de qualité. Enrevanche, la station Rambaud, fortement sousl’influence <strong>du</strong> trafic routier, présente desvaleurs qui sont supérieures à cet objectif dequalité.La surveillance de l’ozone montre à SaintDenis des valeurs nettement inférieures auseuil d’information, sans tendance d’évolutionsur les 10 dernières années. La situationlittorale est favorable à la non stagnation desémissions de gaz.Pour le benzène, les sites d’observationmobiles montrent des valeurs inférieures maisà la limite de l’objectif de qualité.La qualité de l’air à Sainte SuzanneLes mesures effectuées sur le site de Marineindiquent des taux de SO2, NO2 et Noxrespectant les objectifs de qualité, avec unetandance faible à la diminution <strong>du</strong> SO2 cesdernières années.Les particules en suspension présentent untaux inférieur à l’objectif de qualité, maisproche de la limite. Elles montrent unetendance à une diminution.Les valeurs d’émission de benzène sontnettement inférieures à l’objectif de qualité.En attente de données complémentaires de lapart de l’ORA concernant l’indice ATMO.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201229


Il apparaît donc primordial de prendre encompte :- les points sensibles de circulationdense au niveau de la Ravine desChèvres et de la Ressource,- les émissions de Gillot,- les émissions de l’usine de Bois Rougecar la commune de Sainte-Suzanneest directement concernée par lesrejets atmosphériques.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201230


La ressource en eau et l’assainissementObjectifs et engagements cadreLa Loi sur l’Eau <strong>du</strong> 3 janvier 1992La loi sur l'eau n° 92-3 <strong>du</strong> 3 janvier 1992 s'inscritdans le cadre d'un renforcement de la politique del'environnement et a pour objectif d'assurer et deréhabiliter la qualité des eaux <strong>du</strong> territoire. L'eaufait partie <strong>du</strong> patrimoine commun de la nation. Saprotection, sa mise en valeur et le développementde la ressource utilisable, dans le respect deséquilibres naturels, sont d'intérêt général.La loi instaure le principe d'une "gestion équilibréede la ressource en eau" visant à la préservationdes écosystèmes aquatiques, des sites et deszones humides, à la protection contre toutepollution et la restauration de la qualité des eaux,au développement de la ressource en eau, ainsiqu'à la valorisation de l'eau comme ressourceéconomique. La répartition de la ressource en eaudoit concilier les exigences de la conservation et<strong>du</strong> libre écoulement des eaux avec celles de laprotection contre les inondations et des activitéshumaines (pêches, économies et loisirs ...).La loi sur l'eau institue les cartes d'agglomérationdes zonages d'assainissement, les périmètres deprotection autour des captages d'eau potable, eton notera en particulier deux outils de gestion : leSDAGE et le SAGE.La Directive Cadre sur l’Eau <strong>du</strong> 23octobre 2000La directive européenne <strong>du</strong> 23 octobre 2000, dite« Directive Cadre sur l’Eau » (DCE) établit uncadre pour une politique communautaire dans ledomaine de l’eau sur la base d’une gestionintégrée et planifiée de l’eau et des milieuxaquatiques. Elle fixe un objectif de bon état àatteindre pour les eaux superficielles etsouterraines à l’horizon 2015 et impose de veillerà la non-dégradation de la ressource. Cettedirective vient renforcer la logique de gestion del’eau par bassin hydrographique instaurée enFrance depuis la loi sur l’eau <strong>du</strong> 3 janvier 1992.La loi portant Engagement National pourl’Environnement <strong>du</strong> 10 juillet 2010La mise en œuvre <strong>du</strong> Grenelle de l’environnements’est tra<strong>du</strong>ite par l’inscription législatif de plusieursobjectifs en faveur de la gestion de la ressourceen eau :- Inciter les collectivités à réaliser uninventaire de leur réseau de distributiond’eau, évaluer les fuites des réseaux etleur rendement et mettre en œuvre, le caséchéant, des travaux de réparation ;- Amélioration de l’encadrement desinstallations d’assainissement indivi<strong>du</strong>el etpossibilité pour les communes d’effectuerdes travaux d’office pour leur mise enconformité ;Amélioration de la mise en œuvre de la taxe surles eaux pluviales par les collectivités, etextension des possibilités d’usage des eauxpluviales aux établissements recevant <strong>du</strong> publicaprès déclaration au maire concerné ;Protéger les aires d’alimentation de captagesd’eau potable et installer des bandes enherbéeslarges d’au moins 5 mètres le long de cours etplans d’eau ;Restaurer la qualité des cours d'eau et satisfaire<strong>du</strong>rablement les usages, y compris par le maintiende débits suffisants ;Assurer à la population de façon continue ladistribution d’une eau de qualité conforme auxnormes sanitaires ;Améliorer la fiabilité et la performance de ladépollution.Le SDAGE de la Réunion 2010-2015En cohérence avec le contenu de la directivecadre sur l’eau et sa transposition dans le droitfrançais, l’élaboration <strong>du</strong> projet de SDAGE a étéprécédée par un « état des lieux », actualisé en2007, qui a permis d’établir un diagnostic de l’étatactuel des eaux réunionnaises et des pressionsliées.Le SDAGE fixe les orientations fondamentalesd’une gestion globale et équilibrée de la ressourceen eau ainsi que les objectifs de qualité et dequantité des eaux à atteindre.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201231


Le programme pluriannuel de mesures, établi parl’État en application de l’article L. 212-2-1 <strong>du</strong> codede l’environnement et figurant en annexe <strong>du</strong>SDAGE, identifie les actions concrètes à menerpar masse d’eau, assorties d’un échéancier etd’une évaluation financière pour atteindre lesobjectifs <strong>du</strong> SDAGE.Le SDAGE de la Réunion a été approuvé endécembre 2009. L'analyse de la situation à laRéunion a permis de dégager sept orientationsfondamentales :Gérer <strong>du</strong>rablement la ressource en eau dans lerespect des milieux aquatiques et des usagesAssurer à la population, de façon continue, ladistribution d'une eau potable de qualitéLutter contre les pollutionsRé<strong>du</strong>ire les risques lies aux inondationsFavoriser un financement juste et équilibré de lapolitique de l'eau, notamment au travers d'unemeilleure application <strong>du</strong> principe pollueur-payeuret <strong>du</strong> principe de récupération des coûts liés à sonutilisationPréserver, restaurer et gérer les milieuxaquatiques, continentaux et côtiersRenforcer la gouvernance et faciliter l'accès àl'information dans le domaine de l'eauLes données qualitatives et quantitatives des masses d’eauLes masses d’eau souterraineLes nappes d’eau souterraine constituent une grande réserve d’eau douce et sont principalementconvoitées pour l’alimentation en eau potable. Le territoire de la CINOR repose sur 3 masses d’eausouterraine :• FR_LO_001 : Aquifère Saint-Denis• FR_LO_002 : Aquifère Sainte-Marie Sainte-Suzanne• FR_LO_003 : Aquifère Saint-André Bras-Panon SalazieSource : SDAGE de la Réunion (2010-2015)Les nappes de base littorales sont en contact avec l’eau de mer, plus dense, qui pénètre à l’intérieurdes terres. Elles se trouvent dans des formations alluviales au niveau des cônes de déjection desprincipaux cours d’eau et dans des formations basaltiques généralement très perméables que l’onretrouve sur l’ensemble de l’île de la Réunion.Etat quantitatif des masses d’eau souterraineSources : Etat de la ressource et des usages de l’eau à la réunion - Synthèse 2010, et SDAGE de la Réunion (2010-2015).Le réseau de mesure de l’Office de l’Eau de la Réunion a mis en évidence un niveau excédentaire desmasses d’eau souterraine sur le territoire de la CINOR. Leur état est qualifié de Normal, voire mêmeExcédentaire, compte tenu de l’écart mesuré en 2010 par rapport à la normale, compris entre -10 et+50%.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201232


Etat qualitatif des masses d’eau souterraineSources : Etat de la ressource et des usages de l’eau à laréunion - Synthèse 2010, et SDAGE de la Réunion (2010-2015).La situation vis-à-vis des charges particulaires etorganiques est très favorable.La présence de pesticides dans les eauxsouterraines révèle un caractère régulierparticulièrement dans les aquifères Sainte-MarieSainte-Suzanne et Saint-André Bras-PanonSalazie. Les herbicides sont très majoritairementretrouvés et particulièrement l’atrazine déséthyl quicompte pour plus de la moitié des détections. Laprésence récurrente de métabolites et desubstances d’usage non autorisé depuis plusieursannées soulève des questions à propos de leurévolution et de leur gestion.La qualité physico-chimique des eaux souterrainessur le territoire de la CINOR reste principalementdégradée par une présence de nitrates et plusparticulièrement dans l’aquifère Saint-Denis, oùl’on relève une concentration supérieure à 15 mg/l.La dégradation sur ce secteur se maintient depuisplusieurs années et une hausse est constatéeentre 2009 et 2010.Pour mémoire, la limite de qualité vis-à-vis de l’eaupotable est de 50 mg/l et les nitrates sontnaturellement présents dans les eaux à desteneurs inférieures à 5 mg/l.Ces matières viennent essentiellement d’apportsterrigènes par lessivage des sols. Leur originepeut être également le rejet d’eaux usées(domestiques ou in<strong>du</strong>striels) ou d’effluentsd’élevage.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201233


Les stations contaminées sont pour la plupartlocalisées en aval de bassins versants oùl’agriculture domine mais ceci n’exclut pas desrisques d’apports par d’autres utilisateurs.Pour les eaux souterraines, l’expression généralede l’état est déterminée par la plus mauvaisevaleur de son état quantitatif et de son étatchimique.Le paramètre carbone organique dissous exprimela charge organique sous forme dissoute présentedans les eaux. Ces matières organiques peuventprovenir de rejets d’eaux usées domestiques ouin<strong>du</strong>striels, et d’effluents d’élevage. De même quepour la turbidité, la qualité est très satisfaisante.Aucun déclassement n’est observé sur le territoirede la CINOR.Objectifs d’état des masses d’eau souterraineL’atteinte <strong>du</strong> bon état écologique et chimique desmilieux aquatiques est l’un des objectifs de laDirective Cadre sur l’Eau avec la non dégradationdes milieux, la suppression des substancesdangereuses et l’équilibre entre les prélèvementset le renouvellement des eaux.Les objectifs pour l’atteinte <strong>du</strong> bon état ont étédésignés pour chaque masse d’eau en se basantsur l’évaluation qui avait été faite au moment del’état des lieux des pressions sur les masses d’eau(nature et intensité), des tendances prévisibles à lahausse ou à la baisse, <strong>du</strong> risque de non atteinte<strong>du</strong> bon état en 2015 en découlant et sur des diresd’experts.Source : SDAGE de la Réunion (2010-2015)Pour les masses d’eau concernée par le territoirede la CINOR, les objectifs d’atteinte <strong>du</strong> bon étatchimique sont fixés à 2015.Source : SDAGE de la Réunion (2010-2015)Concernant les objectifs d’atteinte <strong>du</strong> bon étatquantitatif, ils sont également fixés à 2015 pour lesmasses d’eau souterraines concernées par leterritoire de la CINOR.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201234


Pressions sur les masses d’eau souterrainePRESSION PONCTUELLESLa loi sur l'eau n° 92-3 <strong>du</strong> 3 janvier 1992 s'inscritdans le cadre d'un renforcement de la politique del'environnement et a pour objectif d'assurer et deréhabiliter la qualité des eaux <strong>du</strong> territoire.Les nappes d’eau peuvent être soumises à despressions qualitatives ponctuelles (dans l’espaceet le temps) dont les sources peuvent émettre despolluants dans les eaux souterraines, soitdirectement (rejets), soit indirectement via unpassage souterrain (foyer de contamination dansou sur la surface de la terre).Ces sources sont habituellement d’anciens dépôtsou sites in<strong>du</strong>striels inactifs. La base de donnéesBASOL recense les sites et sols pollués <strong>du</strong>territoire national. Ces sites peuvent être à l’originede pollutions sur les masses d’eau. A ce jour, surle territoire de la CINOR, aucun site ne présentede risque potentiel <strong>du</strong> point de vue de la qualitédes eaux.Concernant les pressions quantitativesponctuelles, on peut citer les prélèvements en eaupotable. Un chapitre spécifique fait état de lagestion de l’eau sur le territoire de la CINOR.PRESSION DIFFUSESSous le terme de source diffuse, on entend lesémissions de substances qui ont une formelinéaire ou qui affectent une surface et qui nepeuvent pas directement être attribuées à unpollueur ou à une source ponctuelle d’émission.Les sources de pollution diffuse suivantes peuventêtre distinguées :L’agriculture.Les zones urbaines.Les zones in<strong>du</strong>strielles éten<strong>du</strong>es et infrastructuresroutières.Les masses d’eau souterraine <strong>du</strong> territoire de laCINOR présentent des teneurs importantes ennitrates et pesticides, ce qui tra<strong>du</strong>it une pressionimportante de l’agriculture sur ce secteur.Dans les zones urbanisées, les systèmesd’assainissement non collectif, s’ils sont malentretenus et/ou mal conçus peuvent être àl’origine de pollution sur les masses d’eausouterraine.Le schéma directeur d’assainissement réalisé en2002 sur le territoire de la CINOR avait mis enévidence un manque de fiabilité des systèmesd’assainissement autonome sur l’ensemble <strong>du</strong>territoire, avec une certaine vétusté deséquipements ainsi que des problèmes d’odeur etde salubrité.Le taux de conformité des installations avait alorsété estimé à 15% pour l’ensemble desinstallations. L’impact sur l’environnement et plusparticulièrement sur les masses d’eau souterrainesavait été évalué à un rejet de charge polluante del’ordre de 54 000 EH.Le territoire de la CINOR compte encore plus de25 000 foyers équipés de systèmesd’assainissement non collectif d’après l’Office del’Eau de la Réunion :Source : Office de l’Eau de la RéunionLa mise en œuvre <strong>du</strong> plan de zonaged’assainissement avec le raccordement d’unegrande majorité de la population aux nouveauxouvrages en cours de construction (voir chapitrespécifiquement dédié à l’assainissement)participera à la diminution de cette pollution sur lesmasses d’eau souterraine.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201235


Les masses d’eau superficiellesLe premier état des lieux <strong>du</strong> district hydrographique de la Réunion a permis dedélimiter les masses d’eau superficielle (cours d’eau, étangs). On en dénombre 4 surle territoire de la CINOR :FRLR01 : Rivière Saint-DenisFRLR02 : Rivière des pluiesFRLR03 : Rivière Sainte-SuzanneFRLR04 : Rivière Saint-JeanA La Réunion, les bassins versants ont la particularité de présenterune faible superficie et une forme généralement allongée.Les temps de concentration des précipitations sont courts, ce quigénère des crues de fortes amplitudes et l’eau s’évacue rapidementvers l’océan. Pendant la saison sèche, le débit des cours d’eau estsoutenu par les eaux souterraines. De nombreuses sourcesressortent dans les têtes de bassins versants à la faveur desremparts qui entaillent les reliefs de l’île.Etat quantitatif des masses d’eau superficielleSur les 51 stations de mesures de l’Office de l’Eau de la Réunion, 22permettent de suivre l’évolution des débits à un pas de temps de12 minutes. Trois d’entre elles sont situées sur le territoire de laCINOR, sur les Rivières Saint-Denis, Sainte-Suzanne (Bras Laurent)et Saint-Jean.Ces données sont utilisées pour caractériser l’importance des crueset des étiages mais également pour décrire les tendancesd’évolution <strong>du</strong> débit des cours d’eau à plus long terme. Pour cela,les valeurs de débits médians sont comparées aux normalessaisonnières représentées par la médiane interannuelle des débitsmesurés.Source : SDAGE de la Réunion (2010-2015)Pour les 3 masses d’eau concernées <strong>du</strong> territoire de la CINOR, lesrésultats de mesure sont présentés dans les tableaux page suivante.Au-delà de ces rivières pérennes, le territoire de la CINOR, à l’instar de l’île de laRéunion, est composé de nombreuses ravines sèches. Le régime hydrologique descours d’eau est de type fluvial, leur débit étant principalement contrôlé par lapluviométrie. Il se caractérise par une variabilité interannuelle importante des débitsavec des crues extrêmes pendant la saison des pluies (décembre à avril) et desbasses eaux pendant l’hiver austral.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201236


Les cruesCodestation403201204030119040300100DésignationLa Rivière Saint-Denis à l’amontcaptage AEPLe Bras Laurent amont confluenceRivière Sainte-SuzanneLe Grand Bras de la Grande RivièreSaint-JeanDébit de pointeinterannuel moyennejournalière en m 3 /s124,5082,6022,90Les étiagesCodestation403201204030119040300100DésignationLa Rivière Saint-Denis à l’amontcaptage AEPLe Bras Laurent amont confluenceRivière Sainte-SuzanneLe Grand Bras de la Grande RivièreSaint-JeanDébit de pointeinterannuel moyennejournalière en L/s590,0023,0011,60Les masses d’eau Sainte-Suzanne et Saint-Jean présente uneressource en eau superficielle au-dessus des normalessaisonnières et en hausse par rapport à l’année 2009 ce quidénote un bon état quantitatif de ces masses d’eau : étatexcédentaire.Source : Office de l’Eau de la Réunion – Etat de la ressource et des usages de l’eau à la réunion – Synthèse 2010La Rivière Saint-Denis présente un état normal avec un écartplus faible par rapport à la normale : état moyen.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201237


Etat qualitatif des masses d’eau superficielleLa connaissance de la qualité des eaux, le suivi deson évolution ainsi que l’identification des sourceséventuelles de pollution sont les objectifs associésà la surveillance. Le réseau contribue à ladéfinition d’actions de gestion des ressources eneau et permet d’alimenter l’état des lieux <strong>du</strong>SDAGE 2010-2015.Les indicateurs de qualité sont la physico-chimiegénérale, les micro-organismes et lesmicropolluants (pesticides).Cependant, cette surveillance est basée sur desprélèvements aléatoires et ne permet pas unecaractérisation précise des pics de pollutionpendant les crues où le lessivage des bassinsversants est important. Les résultats indiquent uneimage partielle de la qualité des eaux sur uneannée.La qualité physico-chimique des eaux des rivièresde l’île révèle une situation satisfaisante.néanmoins, cette analyse ne prend quepartiellement en compte les flux de pollutionpouvant être observés pendant les crues et quis’évacuent très rapidement en mer. Les microorganismesreste le principal élément déclassant.Observée depuis plusieurs années consécutivessur la plupart des stations, leur présence est plusmarquée pendant la saison des pluies.Les eaux sont naturellement très peu chargées ennitrate (moins de 5 mg/l) dont l’origine tientessentiellement <strong>du</strong> lessivage des terres agricoles(engrais) ainsi que des rejets urbains (eauxusées), agricoles (effluents d’élevage) ouin<strong>du</strong>striels (eaux de process).La situation des rivières est très satisfaisante.Toutes les stations montrent une qualité trèsbonne à bonne.L’altération Matières azotées comprend plusieursformes de l’azote : ammonium, nitrites et azoteKjeldahl (cumul de l’azote ammoniacal et del’azote organique).Ces matières proviennent essentiellement derejets urbains domestiques (systèmes et réseauxd’assainissement collectifs et indivi<strong>du</strong>els), de rejetsin<strong>du</strong>striels (in<strong>du</strong>stries agroalimentaires) ouagricoles (effluents d’élevage).La situation des rivières est très satisfaisante avec100 % des stations qui révèlent une qualité bonnesur le territoire de la CINOR.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201238


Les deux paramètres pris en compte pour leparamètre Matières phosphorées sont lephosphore total et l’orthophosphate. Le phosphorea la caractéristique d’être adsorbé sur lesparticules minérales. Le phosphore estprincipalement issu des activités anthropiques.Les résultats relatifs aux matières en suspensionet à la turbidité sont utilisés pour qualifierl’altération Particules en suspension.Cependant, ces résultats ne prennent pascomplètement en compte les situations critiquesdes crues, phénomènes très ponctuels dans letemps. Ces épisodes sont en effet propices àl’apport de particules (érosion des sols, lessivagedes surfaces, débordements des réseaux d’eauxpluviales et des réseaux d’assainissement).L’altération Matières organiques et oxydablesest qualifiée par 7 paramètres mesurant la chargeorganique et l’effet de la consommation enoxygène (DBO5, DCO, taux et % d’oxygènedissous, azote Kjeldahl, ammonium, carboneorganique dissous).La situation des rivières reste satisfaisante sur leterritoire de la CINOR mais elle présente une trèslégère dégradation par rapport à 2009 avec1 station en qualité passable sur la Rivière desPluies à hauteur de la Technopole.Les matières en suspension peuvent êtreorganiques ou minérales, d’origine naturelle(crues/érosion des sols) ou anthropique (rejetsd’eaux usées domestiques ou in<strong>du</strong>strielles,effluents d’élevage, carrières).Avec 100 % des stations classées en très bonneet bonne qualité, la situation est très satisfaisante.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201239


Ces matières proviennent essentiellement derejets urbains domestiques (systèmes et réseauxd’assainissement collectifs et indivi<strong>du</strong>els), de rejetsin<strong>du</strong>striels (in<strong>du</strong>stries agroalimentaires) ouagricoles (effluents d’élevage) ou dans certainesconditions d’une pro<strong>du</strong>ction naturelle. La situationdes cours d’eau est satisfaisante avec 100% desstations qualifiées en classe de bonne qualité.Les germes tests de pollution fécale, Escherichiacoli et entérocoques, sont utilisés pour qualifierl’altération Micro-organismes.Ces germes sont naturellement présents dans lesintestins de l’homme et des animaux à sangchaud. Ils peuvent provenir d’eaux usées d’originedomestique ou d’effluents d’élevage.Les rivières des régions Nord et Est sontquasiment toutes concernées par cettecontamination. La Rivière des Pluies présente, en2010, la deuxième station de très mauvaise qualitéà hauteur d’Ilet quinquina.A l’exception d’un insecticide (chlorpyriphos éthyl),les substances concernées par le paramètrePesticides sont toutes des herbicides ou desmétabolites d’herbicides. L’atrazine déséthyl,métabolite de l’atrazine, représente 22,4% desdétections.Comme en 2008 et 2009, la station à l’aval <strong>du</strong>grand bras Saint-Jean est particulièrementtouchée. Elle représente 42,4% des détections et15 substances différentes y sont observées.La station à l’aval de la rivière Sainte-Suzanneprésente également une certaine contaminationavec 24 détections ainsi que 8 substances activesobservées. Cette rivière draine des bassinsversants dominés par l’agriculture ce qui n’exclutpas quelques apports par d’autres utilisateurs.Malgré quelques teneurs dépassantponctuellement la référence de 0,1 µg/l pour l’eaupotable, les résultats ne mettent pas en évidencedes dépassements des normes de qualitéenvironnementale.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201240


Objectif d’état des masses d’eau superficiellesLe bon état d’un cours d’eau est atteint lorsque son état chimique et son étatécologique sont au moins bons.Pressions sur les masses d’eau superficiellesLes pressions sur les masses d’eau superficielle sont de plusieurs ordres :PRESSION PHYSIQUEDeux usines hydroélectriques ont été implantées sur les rivières Saint-Deniset des Pluies dans les années 20. Elles sont toujours en service à ce jour. Cetype d’ouvrage peut être à l’origine de la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> débit des rivières etdonc d’un déséquilibre biologique des milieux naturels.PRESSION QUANTITATIVELes rivières <strong>du</strong> territoire de la CINOR ne sont peu ou pas utilisées pourl’irrigation des terres agricoles. Cet usage est plutôt pratiqué dans le Sud etl’Ouest de la Réunion.A l’échelle <strong>du</strong> département, les prélèvements en eau superficielle pourl’alimentation en eau potable représente 35% des volumes annuels de laressource en eau (30% proviennent des masses d’eau souterraine). Unchapitre spécifiquement dédié à l’eau potable est présenté dans les pagessuivantes.PRESSION QUALITATIVESur le territoire de la CINOR, les pressions qualitatives concernent plusparticulièrement les micro-organismes qui peuvent provenir d’eaux uséesdomestiques ou d’effluents d’élevage.Les stations d’épuration ayant leur rejet d’eau traitée vers la mer, cespollutions proviennent plutôt des effluents d’élevage qui sont nombreux dansle Sud <strong>du</strong> territoire de la CINOR (voir chapitre spécifique).Pour les masses d’eau superficielles <strong>du</strong> territoire de la CINOR, les objectifsd’atteinte <strong>du</strong> bon état global est fixé à 2015 compte tenu de la bonne qualitéglobale mesurée sur celles-ci.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201241


L’eau potableGestion des services publicsLes communes de Saint-Denis, Sainte-Marie etSainte-Suzanne ont transféré leur compétence à laCINOR qui a délégué la gestion <strong>du</strong> service publicà la société VEOLIA Eau par le biais de 3 contrats.Notons que le contrat pour la commune de Saint-Denis est arrivé à échéance le 6 janvier 2011.Les captages d’eau potableAu titre <strong>du</strong> code de la santé publique, lescollectivités locales sont tenues de mettre en placedes protections sur les captages d’eausuperficielle ainsi que les forages en nappesouterraine destinés à la consommation humaine,visant notamment à limiter les risques de pollutionet ainsi garantir la qualité de l’eau brute prélevéedans le milieu naturel.Sur les communes de Saint-Denis et Sainte-Marie,entre 50 et 80% des ressources bénéficient d’unpérimètre de protection, tandis que sur lacommune de Sainte-Suzanne, moins de 50% sontrégularisées. Ainsi sur les 43 points de captageexistant (16 captages en cours d’eau et 27 foragesen nappe souterraine), 15 ne bénéficient pas depérimètre de protection réglementé, comme lemontre la carte ci-contre.Notons que la commune de Saint-Denis estalimentée en grande partie par des eaux desurface sauf dans le secteur de la Montagne et auNord-Est «le Chaudron», «la Jamaïque». Sainte-Marie est approvisionnée au Nord par les eauxsouterraines et au Sud par des eaux de surface eteaux mixtes. Sainte-Suzanne capte surtout deseaux superficielles et eaux mixtes sauf enextrémité Nord.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201242


Qualité des eaux distribuées ettraitementsOn peut mettre en évidence des problèmesrécurrents de la qualité de l’eau brute sur leterritoire de la CINOR.Celle-ci provient en grande partie des eaux desurface. Les pollutions chroniques des eaux desurface sont solutionnées par simple traitement auchlore et la réalisation de mélanges (eau mixte).Des projets sont à l’étude afin de couper lesconnections avec le réseau traité de bonne qualitéen cas de pic de pollution.Il existe un déficit de potabilisation dû à unapprovisionnement généralisé en eaux de surface.Les eaux brutes reçoivent un traitementsatisfaisant de niveau 2 à Saint-Denis(=clarification et désinfection) et seulement deniveau 1 sur les communes de Sainte-Marie etSainte-Suzanne (=désinfection). Ces deuxcommunes sont alimentées pour une plus grandepart par des eaux souterraines.L’eau est très agressive (corrosion des réseaux).En effet, l’eau est peu minéralisée et connaît degrandes fluctuations <strong>du</strong> pH après chlorage ce quipeut poser des problèmes de bactéries.Il existe quelques problèmes de con<strong>du</strong>ctivité(équilibre entre eau salée et eau douce) quicon<strong>du</strong>isent à des phénomènes de salinité surSainte-Marie.Des ré-émergences de pesticides sont déceléssurtout à l’Est compte-tenu des problèmes depollution mis en évidence sur la masse d’eauSaint-André Bras-Panon Salazie.Rendement des réseauxPar ailleurs, les rendements des réseaux d’eaupotable sont plutôt médiocres sur l’ensemble <strong>du</strong>territoire, ne dépassant pas 75% sur la communede Sainte-Suzanne et même inférieur à 55% surles communes de Saint-Denis et Sainte-Marie.Ces pertes correspondent aux fuites, maiségalement aux volumes utilisés pour les besoins<strong>du</strong> service, les vols d’eau, les erreurs decomptage, etc.L’assainissementL’assainissement collectifLes communes de Saint-Denis, Sainte-Marie etSainte-Suzanne ont transféré leur compétence à laCINOR qui a délégué la gestion <strong>du</strong> service publicà la société VEOLIA Eau par le biais de 3 contratsarrivant à échéance le 31/12/2012.Toutes les communes <strong>du</strong> territoire disposent d’unréseau communal de collecte, mais il est importantde noter que la commune de Sainte-Marie nedispose pas à ce jour de solution de traitement deseffluents collectés <strong>du</strong> fait de l’absence d’ouvrage.Les communes de Saint-Denis et Sainte-Suzannedisposent chacune d’ouvrages de traitementvétustes et sous-dimensionnés.En effet, la station d’épuration de la Jamaïquesituée à Saint-Denis a été construite en 1978, pourune capacité nominale de traitement de 61 667 EHet la station d’épuration de Sainte-Suzanne datede 1988, pour une capacité nominale de traitementde 3 333 EH.Ces ouvrages rejetant leurs eaux traitéesdirectement à la mer, la pression sur la massed’eau côtière considérée est conséquente.Source : SDAGE de la Réunion (2010-2015)Aussi les objectifs d’atteinte <strong>du</strong> bon état globalsont moins strictes pour la masse FRLC01 –Sainte-Suzanne Grande Chaloupe.Suite à la réalisation d’un Schéma Directeurd’Assainissement en 2002, il a été démontré lanon-conformité de ces ouvrages et des travaux ontété préconisés. Deux stations d’épuration sont encours de construction sur les communes deSainte-Marie (STEP <strong>du</strong> Prado) et Sainte-Suzanne(STEP des Trois-Frères) avec des capacitésnominales de traitement respective de 160 000 EH(extensible à 235 000 EH) et 25 000 EH(extensible à 37500 EH). La mise en service deSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201243


la station <strong>du</strong> Prado amènera à la transformation dela STEP de la Jamaïque en poste de refoulement.Les rejets seront effectués dans l’océan et laqualité de rejet de la nouvelle STEP correspondraà une qualité d’eau de baignade de classe A. Unprocédé de digestion des boues permettra lapro<strong>du</strong>ction de bio-gaz valorisable.Zones de travaux d'assainissement programmés pour la STEP <strong>du</strong>PradoCes travaux accompagnent la réactualisation <strong>du</strong>Schéma Directeur d’Assainissement.L’assainissement non collectifLes communes de Saint-Denis, Sainte-Marie etSainte-Suzanne ont transféré leur compétence à laCINOR qui a choisi d’assurer le service publicd’assainissement non collectif (SPANC) en régie.Ce service assure les missions de contrôle desdispositifs d’épuration privés :Le contrôle de conception et de bonne exécutiondes installations neuves,Le contrôle de bon fonctionnement desinstallations existantesCe type d’assainissement est encore bien présentsur le territoire de la CINOR mais il tendprogressivement à diminuer compte tenu destravaux de mise à niveau de l’assainissementpréconisés dans le cadre <strong>du</strong> schéma directeurd’assainissement réalisé en 2002.En effet, cette étude avait classé la majorité dessites actuellement équipés en assainissement noncollectif comme défavorable à ce typed’assainissement compte tenu des faiblesperméabilités des sols ou des pentes tropimportantes et notamment :Saint-DenisSainte-SuzanneMontagne, Saint-François,Hauts <strong>du</strong> Brûlé, Saint-Bernard,Bellepierre, Montgaillard lesHauts, Bretagne Nord, Bois deNèflesRue Marchande, communeBègue, Les Délices, Camp desEvisLe chantier de basculement deseaux d’Est en OuestSource : correspondance Office de l’Eau – février 2012L’inégale répartition de l’Eau sur l’ïle de la Réunion(très abondante sur la côte Est tandis qu’elle l’estpeu sur la côte Ouest), a donné lieu à ungigantesque chantier de basculement des eauxdébuté en 1989. Ce projet vise à con<strong>du</strong>ire deseaux captées à Salazie et Mafate sur la côteOuest au travers d’une trentaine de kilomètres degaleries très profondes (plus de 1000m), à des finsd’irrigation, avec un débit de 6,5m3/s.Les 4 rivières (Rivière des Galets et bras SainteSuzanne ; rivière des Fleurs et Rivière <strong>du</strong> Mât )dans lesquelles l’eau est captée n’irriguent pas leterritoire de la CINOR.Le territoire est cependant temporairement affectépar ce projet. En effet, le creusement des galeriesayant con<strong>du</strong>it en 2001 à la rencontre (imprévue)d’un premier aquifère, puis d’un deuxième en2007, une partie de l’eau des galeries a <strong>du</strong> êtredétournée et rejetée, à raison de 500 à 600L/sdans la partie amont de la Rivière des Pluies.Celle-ci ne connaît ainsi plus depuis 2001 lesassecs habituels de septembre à novembre. Cetapport d’eau temporaire a con<strong>du</strong>it à l’améliorationde l’état écologique des cours d’eau, en particulierpour la faune piscicole.Ce rejet devrait s’arrêter en 2014, et la rivièredevrait alors retrouver son régime d’écoulementnaturel.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201244


Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeuMasses d’eau souterraines : 3 aquifères- quantité : état normal voire excédentaire- qualité : principalement dégradée par les nitrates (surtoutsur St Denis), et les pesticides (sur Ste Marie et SteSuzanne)Masses d’eau superficielles : 4 rivières pérennes et denombreuses sources localisées dans les HautsProblèmes de contamination par les micro-organismes, enparticulier sur la rivière des Pluies et rivière Saint Jean touchéespar la contamination par les pesticidesEau potable :- 43 points de captage d’eau potable (dont 16 en coursd’eau)- 15 captages ne bénéficiant pas d’un périmètre deprotection réglementé et 1 captage Grenelle : SteVivienne (commune Ste Suzanne)- un traitement de l’eau brute de niveau 2 à Saint-Denis etde niveau 1 à Ste Marie et Ste Suzanne- le rendement des réseaux est inférieur à 75%Assainissement :- taux de conformité des installations d’assainissementestimé à 15% en 2002, plus de 25000 foyers sont encoreaujourd’hui équipés de systèmes d’assainissement noncollectifs- 2 stations d’épuration en cours de construction pour unecapacité totale de 185 000 EH (extensible à 260 000EH).- des objectifs d’atteinte <strong>du</strong> bon état qualitatif deseaux souterraines et des eaux superficielles d’ici2015- une quantité et qualité globalement bonnes desmasses d’eau superficielles et souterrainesOn constate cependant :- une pression importante de l’agriculture sur lesmasses d’eau souterraines et superficielles- une contamination des cours d’eau par les microorganismescertainement en lien avec l’élevage- un déficit de potabilisation, des problèmesrécurrents de la qualité de l’eau brute distribuée,solutionnés par simples traitements au chlore, etlaissant place à des contaminations bactériennes- dans les Hauts, de nombreuses petites sourcesdépendantes des pluies et de nombreux captagesnon protégés rendant ces sources vulnérables- un risque de dégradation de la qualité de laressource en eau sur les secteurs littoraux par lasalinisation des aquifères (lorsque les forages sontréalisés à proximité <strong>du</strong> trait de côte), et par lespollutions- la vétusté des systèmes d’assainissementcollectifsBien que les dégradationsconstatées soient souventliées à la période des crues,on constate une mauvaisequalité de l’eau potable,donc des risques pour lasanté humaine. Les autresparamètres de l’état de laressource montre un niveauacceptable.Niveau de l’enjeu moyenLes secteurs les plusconcernés par lesdégradations sont localisésdans la partie Est <strong>du</strong>territoire (eaux souterraineset superficielles) et dans lesHauts (captages).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201245


Les enjeux régionaux : le SARLa ressource biodiversitéLe SAR identifie 3 grands types d’espaces à vocation naturelle,pour lesquels il définit des prescriptions. Sur le territoire de laCINOR, il s’agit :- des espaces naturels de protection forte : cœur <strong>du</strong> ParcNational de la Réunion- des espaces naturels de continuité écologiquepréfigurant la Trame verte et bleue : ZNIEFF, espacesremarquables <strong>du</strong> littoral,…- des coupures d’urbanisationLes prescriptions <strong>du</strong> SAR visent à assurer un maintien de la vocation naturelle de ces espaces et leur protection forte. Sauf exception faite pour certains typesd’aménagements qui doivent avoir un impact paysager et écologique ré<strong>du</strong>it, ces espaces interdisent les constructions et installations nouvelles.Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) précise les enjeux dans la bande littoral, et établit des prescriptions spécifiques à la préservation desespaces naturels suivants :- espaces naturels terrestres remarquables <strong>du</strong> littoral- espaces naturels marins remarquables <strong>du</strong> littoral (aucun sur le territoire de la <strong>Cinor</strong>)- zones marines protégées (aucun sur le territoire de la <strong>Cinor</strong>)- coupures d’urbanisationSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201246


Source : SMVMLes espaces naturels terrestres remarquables <strong>du</strong> littoral à préserver :Les espaces remarquables <strong>du</strong> littoral <strong>du</strong> SMVM s’appuient sur des espaces inventoriés en Znieff, et descorridors écologiques. Ils concernent des zones boisées, des plages, des falaises et embouchures derivières présentant un intérêt en particulier pour les oiseaux marins.Les coupures d’urbanisation :Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012


Les richesses écologiques« La <strong>Cinor</strong>, espace fortement urbanisé sur sonlittoral dispose paradoxalement d’une importantesuperficie d’espaces naturels aussi bien dans leshauts que dans les ravines et dans quelquessecteurs peu accessibles. »Des milieux d’intérêt localisésessentiellement sur les HautsLa couverture végétale <strong>du</strong> territoire de la CINORest répartie de manière très inégale : le territoiredes Hauts est très majoritairement recouvert par laforêt, tandis que le bas laisse place à l’agricultureet l’urbanisation.Cette forêt des Hauts présente la particularitéd’être en grande partie composée d’une végétationindigène. Celle-ci s’étage selon l’altitude, formantainsi une multitude d’habitats encore aujourd’huibien préservés, et qui constituent une véritablerichesse écologique. L’évolution de cettevégétation, qui recouvrait à l’origine la totalité <strong>du</strong>territoire, souligne également les enjeux depréservation de ces espaces :- l’étage chaud, de type tropical, sous lapression de l’urbanisation, a presquetotalement disparu. Il ne subsiste qu’à l’étatsporadique. La végétation semi-sèche, nesubsistant qu’en lambeaux (sur le secteurde la Grande Chaloupe notamment), estparticulièrement vulnérable.Il s’agit essentiellement d’espèces semisèchesou de formations pionnières à trèsforts enjeux de conservation. En dessousde 400m, la végétation est aujourd’huidavantage arbustive et restreinte auxabords des ravines où le bambou domine.- l’étage frais, de type subtropical, est laformation la plus représentée sur laCINOR. Elle est néanmoins menacée parl’urbanisation qui gagne ses lisières etfavorise l’intro<strong>du</strong>ction de pestes végétales,et est envahie par le Longoze.La cartographie suivante présente ainsi les milieux naturels remarquables constitués par les végétations indigènes, et les milieux vulnérables situés enbor<strong>du</strong>re de ces espaces, caractérisés par des milieux fortement anthropisés mais au sein desquels subsistent des reliquats de végétation indigène. Cesespaces, constituant un tampon entre zone urbanisée et forêt naturelle, sont des milieux à préserver.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201248


Une flore riche en espèces endémiquesL’importance des variations altimétriques sur leterritoire de la CINOR est à l’origine d’unediversité floristique exceptionnelle quis’exprime au travers des différentes sériesvégétales.Les séries de végétation forestières situéesdans les Hauts sont ainsi représentées par lesespèces <strong>du</strong> tableau ci-contre.La Réunion possède également une diversitéd’espèces endémiques record, 3 fois plus élevéqu’à Hawaï et 5 fois plus élevé qu’auxGalapagos. Ainsi, sont présentes à la Réunionprès de 600 espèces de plantes à graines dont30% sont endémiques à l’île (à titre decomparaison, l’endémisme de la flore deFrance métropolitaine est de 15%). Lîle compteaussi plus de 240 espèces de fougères etprêles (dont 10% endémiques) et 650 espècesconnues de mousses, hépathiques,etc. dont13% sont endémiques et de nombreusesrestent encore méconnues.Etage Série Espèces dominantes Localisationchaud Forêt semi-xérophile Grande natte, Bois noir, Bois jaune, Bois d’olive,Mahot, Affouche, Bois <strong>du</strong>r, Bois de JudaGrande Chaloupefrais Forêt mégatherme Nattes, Cannelle, Bois noir, Fanjans, orchidées Les HautsForêt mésothermehygrophile (à bois decouleur ou Tamarin)Mahot, Fougère arborescente, Tamarin, Bois de fer,Mapou, Tan rouge, Bois de cannelle, Bois deGaulette, Losto, Losto café, Bois de rempart, BoismaigreLes HautsL’arrêté <strong>du</strong> 6 février 1987 fixe la liste desespèces végétales protégées dans ledépartement de la Réunion. 7 espèces sontidentifiées sur le territoire de la CINOR.Les bois de Couleurs et Tamarins constituentégalement des espèces d’intérêt puisqu’ilsforment des micro-habitats abritant denombreuses espèces d’orchidées.très frais Série microtherme Branles verts, Branles blancs Parties les plusélevées <strong>du</strong>territoireSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201249


Les espèces indigènes sont aujourd’hui menacéespar :- l’intro<strong>du</strong>ction d’espèces envahissantes(peste végétale composée de goyaviers etjam-rosat), concurrençant les espècesindigènes (phénomène qui touchel’ensemble de l’île de la Réunion).- le prélèvement d’espèces rares- l’agriculture dans certains secteurs et legrignotage par l’urbanisation- la présence de certains animaux intro<strong>du</strong>itspouvant ralentir la reconstitution desmilieux- les feux de forêt, auxquels certainssecteurs sont particulièrement sensibles :massifs de la Roche Ecrite et GrandeChaloupeUne faune indigène menacéeLa part des espèces animales indigènes présentessur l’île est aujourd’hui ré<strong>du</strong>ite.La faune des milieux aquatiques continentaux(rivières et étangs) :Une centaine d’espèces de macro invertébrés ontété référencés dans les rivières et les étangs del’île dont une grande part est endémique à laRéunion dont trois espèces tout à faitremarquables <strong>du</strong> genre Macrobrachium. Larépartition des espèces est généralement liée àl’altitude. Une forte diversité est observée dans lesstations très basses ou en haute altitude. Leschaînes trophiques sont assez simples comptetenu de la très forte sélectivité <strong>du</strong> milieu (impactsdes fortes crues, composition chimique).Trente espèces de poissons, dont la moitié sontd’origine exotique, ont été recensées. Troistypologies de poissons se rencontrent :- les espèces à forte affinité marine qui setrouvent dans les embouchures et lesétangs littoraux,- les espèces d’eau douce,- les espèces migratrices qui selon le stadede leur vie se trouvent en mer ou dans lesrivières (bichiques et anguilles), d’oùl’intérêt de préserver la qualité des lieux dejonction entre eaux douces et eauxmarines.Les embouchures des rivières de Saint Denis, desPluies, de Sainte Suzanne et Grande rivière SaintJean sont identifiées par la DEAL comme milieuxaquatiques continentaux remarquables.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201250


Les principales causes de dégradation sont :- l’assèchement des rivières- le braconnage (par assèchement ouempoisonnement)- les extractions de matériaux <strong>du</strong> lit mineur- la canalisation des cours d’eau en milieuurbain- les rejets dans les cours d’eau- l’urbanisation des versants provocant unediminution rapide des zones defonctionnement naturel.La faune des milieux terrestres :La faune vertébrée est relativement pauvre :- sur 30 oiseaux endémiques décrits audébut de la colonisation, il ne reste que 6espèces et 4 sous–espèces dont 2 trèsfragiles : le tuit-tuit et le pétrel noir.- chez les mammifères il subsiste deuxespèces de chauves souris tandis que lesautres mammifères ont été intro<strong>du</strong>its(lièvres, tangue, cerf de Java, rat noir,surmulot, chat et chien).D’autres groupes tels que les invertébrés, lesoiseaux, les reptiles, présentent cependant ungrand intérêt et un fort taux d’endémisme.- pour les insectes, peu d’espèces ont étérépertoriées mais la population estmarquée par un endémisme élevé (25 %chez les lépidoptères et 50% chez lescoléoptères). 32 papillons de jour et 540papillons de nuit ont été recensés.- les reptiles endémiques se limitent à deuxGeckonidés (lézards) auxquels s’ajoutentdes espèces intro<strong>du</strong>ites comme lecaméléon de Madagascar et 2 espècesd’amphibiens.Au total, 49 espèces ont fait l’objet d’un arrêtéministériel de protection.Concernant la faune invertébrée, plus de 2000espèces ont été répertoriées mais beaucoupd’études sont encore nécessaires pour la bonnecompréhension de la relation avec leurs milieux.La carte des espèces menacées révèlel’importance <strong>du</strong> territoire de la CINOR comme sited’accueil et de migration de nombreuses espècesd’oiseaux rares et endémiques à la Réunion.Le site de la réserve de la Roche Ecrite, site le plusancien de repro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> Tuit-tuit, est identifiécomme le seul site de repro<strong>du</strong>ction de cetteespèce. L’aire de répartition <strong>du</strong> Tuit-tuit se limite àla Réunion, sur les communes de Saint-Denis et dela Possession, et cette espèce est particulièrementmenacée (la population totale est estimée à unecentaine de couples). Son aire de répartitionsemble se ré<strong>du</strong>ire.La ravine à Jacques en extrémité ouest <strong>du</strong> territoirequi se caractérise par un milieu de forêt sèche debasse altitude sert de milieu de réintro<strong>du</strong>ctiond’espèces disparues. Ce site comprend par ailleursune densité importante de Papangues. Il s’agit d’unoiseau de proie se rapprochant <strong>du</strong> busard, encoreassez méconnu.Le haut des profondes ravines des hauts de SaintDenis permet l’accueil des oiseaux marins, commecertains secteurs littoraux (le cap Bernard, lafalaise de la route <strong>du</strong> littoral).L’ensemble des hauts de la CINOR recouvert deforêt sert de lieux de repro<strong>du</strong>ction aux espècesd’oiseaux forestiers. La forêt humide est aussil’habitat <strong>du</strong> lézard vert des Hauts.Diverses colonies sont identifiées dans les bas dela CINOR : colonie de molosse, colonie deSalangane. La salangane est un oiseau d’Asie etd’Océanie, voisin <strong>du</strong> martinet ou de l’hirondelle.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201251


Enjeux relatifs aux principales espèces prioritaires en terme de conservation :Tuit-tuitespèceHabitat, enjeux et menacesPrésent en milieu forestier, son unique site de repro<strong>du</strong>ction est situé sur lemassif de la Roche Ecrite. L’enjeu réside dans le maintien de la fonctionnalitéde ce site de repro<strong>du</strong>ction.L’espèce est menacée par la ré<strong>du</strong>ction de son habitat, mais aussi par ledéveloppement de nuisibles : le rat arboricole et le chat, eux-mêmes favoriséspar la présence de déchets (laissés par promeneurs, braconneurs..), et enfinpar les dérangements humains (bruit, survol de la zone..)Pétrel noirLézard vert deshautsIl s’agit d’un oiseau diurne sur lequel les connaissances biologiques sontfaibles. Ses lieux de présence sont assez peu connus. Se repro<strong>du</strong>it dans lesremparts inaccessibles des ravines et se nourrit en mer, utilisant donc lescorridors écologiques terre-mer.Ce reptile diurne arboricole affectionne les forêts indigènes humides. Auxaltitudes les plus basses, il utilise comme habitat les bananiers et vacoa ; auxplus hautes altitudes (maïdo), il vit dans les zones rocheuses. Ses lieux derefuge et de repro<strong>du</strong>ction sont : les arbres creux, branches, troncs, poteauxEDF, compteurs, boitiers électriques…Cartographie des espèces menacées - Source: Mission de Création <strong>du</strong> parcNational des Hauts de la RéunionIl est principalement menacé par la dégradation et la disparition de sonhabitat. Anciennement présente dans toutes les forêts de l’île, <strong>du</strong> littoraljusqu’à 1400m, l’espèce est aujourd’hui cantonnée à des espaces de petitetaille, et les populations sont éloignées.Sur le territoire de la <strong>Cinor</strong>, il est présent sur de petits sites isolés les uns desautres dans le cœur <strong>du</strong> parcet en limite dans l’aire d’adhésion. L’enjeu est defavoriser l’éten<strong>du</strong>e des milieux de vie qu’il affectionne en particulier dans lesparties basses.Papangue,endémique de laRéunionRapace souvent présent dans les champs de canneSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201252


Les mesures de protections’ajoutant au SARLe Parc National de la RéunionLe Parc National de la Réunion a été créé le 5mars 2007. C’est le 9ème Parc National français. Ilest, depuis août 2010, gestionnaire <strong>du</strong> Bien naturel« Pitons, cirques et remparts de l’île de laRéunion » inscrits sur la liste <strong>du</strong> patrimoine mondialde l’Unesco. Ce classement a été établi sur la basedes critères « paysages » et « biodiversité »,accompagnés d’éléments ponctuels classés auxBiens.Le Parc est organisé selon deux périmètres :- le Cœur : regroupant les espaces à fortevaleur patrimoniale et forts enjeuxécologiques. Il a une vocation de protectionstricte (excepté dans le cœur habité etcultivé). Il représente 9588,10ha sur leterritoire de la CINOR.- l’Aire d’Adhésion, correspondant à unezone tampon périphérique au Cœur dont lalimite externe correspond sur la CINOR àl’ancienne limite administrative des Hauts.L’aire d’adhésion est un espace dedéveloppement <strong>du</strong>rable fondé sur lapréservation et la valorisation <strong>du</strong>patrimoine naturel, culturel et paysager.Elle est un espace de solidarité et departenariat entre le Parc et lescommunautés locales. Elle représente9336,72ha sur le territoire de la CINOR.La réglementation <strong>du</strong> Parc s’applique au travers desa Charte. La Charte est la tra<strong>du</strong>ction d’un projetde territoire concernant l’ensemble <strong>du</strong> Parc (leCœur et l’aire d’adhésion). Ce document estactuellement en cours de modification (on disposeactuellement de la version 2 <strong>du</strong> projet de Charte,les versions 3 puis 4 sont à venir).D’ores et déjà, la Charte actuelle <strong>du</strong> Parcs’applique :- de manière systématique sur le Cœur- sur les espaces qui intégreront l’aired’adhésion <strong>du</strong> Parc (zones de libreadhésion des communes signataires de laCharte). Dans ce secteur, le Parc joueraprincipalement un rôle d’information, desensibilisation et de conseil.Le projet de Charte, version 2, identifie sur leterritoire de la CINOR :- au sein <strong>du</strong> Cœur : les espaces forestiersdes Hauts, avec des « espaces denaturalité préservée » correspondant à deshabitats originels peu perturbés et« inaccessibles » (Plaine des Fougères), etdes « espaces identifiés de restauration »correspondant à des milieux naturelsd’intérêt dégradés ayant conservé un bonpotentiel de retour à un état naturel(Réserve Naturelle de la Roche Ecritenotamment).- au sein de la zone d’adhésion :• quelques éléments d’espaces naturelsà forte valeur patrimoniale : espaceslimitrophes <strong>du</strong> Cœur, ravines etembouchures des rivières (Rivière despluies, Rivière Ste Suzanne, Rivière StJean ) ayant principalement unevocation de maintien des continuitésécologiques entre les Hauts et les Bas• des espaces appelés « de solidaritéécologique et paysagère » intégrant deszones de pro<strong>du</strong>ction sylvicole etprésentant un état de conservationmoindre jouant principalement le rôled’espaces tampons, ainsi que desespaces agricoles• des espaces urbains ou à urbaniser ysont également présents.Les objectifs de la Charte <strong>du</strong> Parc se déclinentautour des éléments suivants:- préserver l’intégrité et la diversité despaysages, accompagner leur évolution parla maîtrise de l’impact paysager destravaux et activités, travailler à la résorptiondes points noirs et au suivi de l’évolutiondes paysages, construire et partager uneapproche réfléchie <strong>du</strong> paysage- conserver les espèces, les habitats et lesfonctionnalités écologiques notamment autravers de la préservation et réhabilitationde la trame verte et bleue, lutter contre lesenvahissantes, améliorer et partager laconnaissance sur la biodiversité,Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201253


éhabiliter et renforcer les espèces végétalesindigènes dans la zone d’adhésion- sur le territoire des Hauts : valoriser lepatrimoine culturel et assurer latransmission de ses valeurs, conforter unedynamique de développement endogène etharmonieuse- maîtriser les flux touristiquesL’ONF est le principal gestionnaire <strong>du</strong> Parc, la forêtqu’il gère représentant 100 000 ha dans le« cœur » <strong>du</strong> Parc.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201254


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Les ZNIEFFLe territoire de la CINOR estconcerné par 30 Znieff detype 1 et 4 Znieff de type 2.Il s’agit exclusivement deZnieff terrestres.Les espaces maîtrisés par le Conservatoire <strong>du</strong> LittoralLe conservatoire possède 2 espaces littoraux sur le territoire de la CINOR :- Le Chaudron : site de 4ha sur la commune de St Denis. La CINOR estgestionnaire de cet espace anthropisé qui a été réhabilité en parc urbain littoral- La Grande Chaloupe (à cheval sur les communes de St Denis et la Possession).Ce site d’une superficie totale de 258ha est une large ravine représentant ledernier refuge de l’ouest pour la forêt de basse altitude, composé de multiplesessences indigènes et endémiques. Site de forte valeur écologique, il est aussiun haut lieu historique de la Réunion (vestiges témoignant de la période del’engagisme, <strong>du</strong> chemin de fer, lazaret ayant été réhabilité). Il comporte diverssentiers pour l’accueil <strong>du</strong> public. Il est géré par le conseil général et l’associationGENES.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201256


Espaces naturels sensibles (ENS)Le Conseil général poursuit des objectifs de protection, de gestion des milieux etd’ouverture au public d’espaces naturels sensibles en s’en portant acquéreur. Ces sitesconcernent des paysages, milieux et habitats naturels menacés, des sentiers figurantsur le plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnées et enfin deschemins longeant les cours d’eau et plans d’eau.Trois sites ont été acquis par la TDENS : le chemin des Anglais, la Grande Chaloupe etle bois de NèflesLes espaces soumis au régime forestierSource : aménagement forestier 2010-2019 – ONFLors de la départementalisation en 1946, les anciens terrains de la colonie en naturede bois ont été placés sous l’autorité de l’administration forestière avec un statutparticulier par arrêté interministériel <strong>du</strong> 30 juin1948.Les forêts <strong>du</strong> domaine départemento-domanial couvrent 8111 ha ce qui représente 28%<strong>du</strong> territoire de la CINOR. L’ensemble de ces espaces sont gérés par l’Office Nationaldes Forêts (ONF).A la Réunion, 99 000 ha sont gérés par l’ONF, les forêts domaniales de la CINORreprésente 8% des espaces forestiers de l’île.Ces forêts sont essentiellement composées de bois de couleur et de tamarins. Ellesprésentent globalement un faible enjeu de pro<strong>du</strong>ction. Les forêts de pro<strong>du</strong>ction plantéessont des peuplements de cryptomérias. Les forêts les plus basses (bandes dans lesravines) sont constituées de formations forestières secondaires à espèces exotiquesenvahissantes.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201257


Les Zones d’intérêt CommunautaireIl s’agit de sites touristiques et de loisirs àdominante naturel gérés par la CINOR- Saint-Denis : Sites touristiques deSt-François, <strong>du</strong> Brûlé, <strong>du</strong> Colorado,Sentier <strong>du</strong> littoral, Ilet Quinquina- Sainte-Suzanne : Le Bocage, CascadeDélices- Sainte-Marie : Berges de la rivière desPluies, Beaumont, Bois Madame à laMareLa gestion de ces sites est extaernalisée,encadrée par des marchés. Pour chaque site :une approche spécifique selon l’intérêtéconomique et les associations existantes.Le milieu marin peu connuSource : rapport de l’étude CINOR – SEDRECaractérisation <strong>du</strong> milieu marin dans le cadre de la stationd’épuration intercommunale de la CINORIl n’existe pas de récif corallien sur la côtede la CINOR . Les fonds rocheux sousmarinsqu’elle présente n’en sont pas moinsvulnérables.Un inventaire de la DIREN mené en 1996souligne la présence de «bancs littoraux»remarquables pour leur extensiongéographique. Par ailleurs, ils servent de«nurserie» pour des espèces d’intérêthalieutique.De la Pointe de Bel Air à la rivière SainteMarie: un rivage à galets fait suite à une falaisebasaltique altérée localisée entre 0 et –10m.La présence des affleurements in<strong>du</strong>it uneconcentration pour les organismes fixés et lafaune halieutique.De la rivière Sainte Marie à la rivière despluies: le rivage à galets se poursuit par unsubstrat sablo-vaseux entre 0 et –30m. Cettezone a été profondément modifiée parl’extension de l’aéroport Gillot qui s’est réaliséepar remblaiement en mer de matériauxterrestres. Cette infrastructure en tétrapodesfait désormais office de récif artificiel, mêmes’il est encore relativement faiblement colonisé.Il permet la colonisation d’organismes fixés,sert de lieu de ponte et d’abri pour denombreuses espèces de poissons etcrustacés.Située légèrement au large de l’aéroport, à uneprofondeur comprise entre 3 et 4m, une zoneassez ponctuelle présente un fond marin avecdes galets de grande taille sur lesquels lerecouvrement corallien atteint 10%. Lepeuplement correspond essentiellement à desformes encroutantes, massives et submassives.Plusieurs colonies d’Alcyonnairessont présentes. Des peuplements de poissonscoralliens ont été observés. Ils sont néanmoinspeu diversifiés et relativement peu abondants.Certaines espèces ont un intérêt commercial etla pêche est pratiquée sur cette zone.Le mauvais fonctionnement des stationsd’épuration a un impact non négligeable sur lemilieu marin.La trame verte et bleueL’identification des continuités écologiques existantes à l’échelle d’un territoire répond à un des objectifs fondamentaux <strong>du</strong> Grenelle 2 de l’environnementvisant la préservation et la remise en état des continuités écologiques permettant de garantir la fonctionnalité des milieux et l’amélioration de la diversité <strong>du</strong>patrimoine biologique.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201258


L’ensemble <strong>du</strong> réseau de continuitésécologiques d’un territoire constitue la Trameverte et bleue. Les trames vertes et bleuepeuvent être identifiées à différentes échellesterritoriales (allant <strong>du</strong> niveau national au niveauinfra régional). Elles comprennent deux types decomposantes : les composantes terrestres et lescomposantes aquatiques et humides.Les trames vertes et bleue regroupent :- des réservoirs de biodiversitéLes réservoirs de biodiversité sont des espacesdans lesquels la biodiversité est la plus riche oula mieux représentée, où les espèces peuventeffectuer tout ou partie de leur cycle de vie(alimentation, repro<strong>du</strong>ction, repos) et où leshabitats naturels peuvent assurer leurfonctionnement (en ayant notamment une taillesuffisante).- des corridors écologiquesLes corridors constituent des espaces quiassurent une liaison entre milieux naturels,habitats naturels ou habitats d’espèces offrantaux espèces des conditions favorables à leurdispersion ou migration. Les corridors relient lesréservoirs de biodiversité en présentant descontinuités de milieux cohérents favorables auxdéplacements d’espèces (continuums).La fonctionnalité des trames vertes et bleuesvise à assurer les capacités d’échanges entre lesréservoirs de biodiversité par la protection ou lareconstitution de continuités naturelles (nonfragmentées par des milieux urbanisés ou desinfrastructures routières).Sur le territoire de la CINOR, on distingue un principal réservoir de biodiversité constitué par la forêt des Hauts,réservoir d’importance puisqu’il est en réalité une partie d’un réservoir beaucoup plus conséquent constitué par leCœur <strong>du</strong> Parc National. Il est fortement protégé (parc National et SAR). Ce principal réservoir est complété pardes réservoirs plus petits constitués par les cours d’eau et leurs zones humides à l’embouchure, ainsi que parlespetits sites de végétation sèche de type « savane », éléments rési<strong>du</strong>els de végétation.Ce réservoir de biodiversité entretient un lien fonctionnel fort avec le milieu marin et littoral, au travers de liaisonss’appuyant en particulier sur des milieux d’intérêt écologiques situés le long des cours d’eau.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201259


On distingue :- des continuités écologiques fonctionnellesà l’échelle de l’île : liaison Est Ouest intraforestière,et liaison Nord-Ouest Sud-Est àla Grande Chaloupe, entre le milieu marinet le cœur forestier le l’île,- des continuités écologiques à l’échelle dela CINOR, dont les principales s’appuientsur les grands cours d’eau,- une frange littorale qui, selon sontépaisseur, constitue une interfaceécologique d’intérêt et un lien entre lesdifférents milieux littorauxCes continuités jouent encore aujourd’hui un rôleessentiel pour grand nombre d’espèces (enparticulier plusieurs espèces d’oiseaux) qui utilisentà la fois le milieu marin et le milieu forestier dansleur mode de vie.Enfin, ce réseau écologique trouve aussi safonctionnalité dans la présence de milieux relais,moins répulsifs que des milieux urbanisés. Cesmilieux relais sont constitués par des milieux auxcaractéristiques proches des milieux réservoirs,pouvant être temporairement utilisés par lesespèces vivant dans les réservoirs de biodiversité.Ceux-ci sont constitués par les boisements(pouvant être de moins bonne qualité que lesmilieux boisés indigènes des réservoirs debiodiversité mais constituant des milieux auxcaractéristiques proches), par les cours d’eau etravines associés à la végétation riveraine, par lescultures de canne à sucre (bien que représentantun milieu monospécifique pauvre peu attractif pourles espèces). Moins protégés, ces milieux relaismontrent une dégradation liée au mitage urbain, àl’envahissement par des espèces exotiques venantconcurrencer les espèces indigènes. Lapréservation de ces milieux constitue donc elleaussi un enjeu. La majeure partie de ces espacesjoue aussi un rôle de tampon entre le littoralurbanisé et le cœur <strong>du</strong> Parc, délimités par l’aired’adhésion <strong>du</strong> Parc.Les éléments altérant le bon fonctionnement de ceréseau écologique sont constitués par les milieuxrépulsifs pour les espèces (essentiellement lemilieu urbain), et les infrastructures sources dediscontinuités (autoroutes et principales routes,artificialisation des cours d’eau et <strong>du</strong> littoral enmilieu urbain, aéroport).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201260


Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeu- le recul des végétations indigènes : certainesvégétations ne subsistent qu’à l’état relictuel- 4 séries de végétation abritant 7 plantes protégées, unterritoire d’accueil pour des espèces animales rares etendémiques : oiseaux marins, reptiles, chauves-souris,insectes- de nombreuses mesures d’inventaire et protection :- 1 espace cœur <strong>du</strong> parc National- 10 ZNIEFF- 2 espaces <strong>du</strong> Conservatoire <strong>du</strong> littoral- 3 ENS- 28% <strong>du</strong> territoire couvert par des forêts soumises aurégime forestier- des espaces de protection forte <strong>du</strong> SAR et des espacesde continuité écologique- Le nombre et la diversité des milieux etespèces, ainsi que leur caractère relictuel etendémique font de ce territoire un territoireécologiquement riche sur lequel repose unenjeu de préservation de l’intégrité desmilieux (forêts, cours d’eau et ravinesessentiellement) et de leurs espèces, enparticulier des réservoirs de biodiversité- L’enjeu repose aussi sur la conservation descontinuités écologiques terre-mer encoreaujourd’hui fonctionnelles (Grande Chaloupeet continuité s’appuyant sur les cours d’eau) :enjeu de limiter la fragmentation des milieuxpar le développement urbain et le mitage, ainsique par les infrastructuresUn ensemble d’espaces fortementpréservés à la fois par le SAR et leParc National, des espaces jouantun rôle très fort à l’échelle de l’îleet au delà (seul site derepro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> tuit tuit, continuitéécologique d’intérêt au niveau dela Grande Chaloupe,…) sur unterritoire soumis à une fortepression urbaine s’exerçant sur lesmilieux naturels. Le caractèreexceptionnel de la biodiversitéprésente donne à ce territoire unegrande responsabilité vis à vis desa conservation.Niveau d’enjeu élevéLes secteurs les plus concernéssont les Hauts, la GrandeChaloupe, les rivières pérennes etleurs embouchures.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201261


Le contexte agricole à la RéunionLa Réunion pro<strong>du</strong>it 40% de la valeur des DOM enagriculture. Elle est particulièrement diversifiée(plus qu’en métropole) et comprend la culture de lacanne à sucre, le maraîchage, la culture del’ananas et de la banane, complétés par uneactivité d’élevage. Les pro<strong>du</strong>its frais cultivés surplace représentent 70% de la consommation locale(source : DAAF).La canne à sucre représente à elle seule 60% desurfaces agricoles utilisées à la Réunion. Ladeuxième occupation <strong>du</strong> sol agricole est destinée àl’élevage. Ce sont principalement les espacesvoués à l’élevage qui ont subi la poussée del’urbanisation.L’agricultureLes espaces agricoles protégés par le SARLe SAR identifie les espaces agricoles (potentiel cannier) et les protège en y interdisant l’urbanisation(protection forte appliquée à toutes les zones agricoles).Source : SAREspaces à usage agricole uniqueL’agriculture sur le territoire de la CINORSur le territoire de la CINOR, la localisation de chacune des activités d’agriculture et élevage trouve uneplace bien indivi<strong>du</strong>alisée. On distingue : la plaine sucrière sur Ste Marie et Ste Suzanne, le maraîchageplutôt localisé sur les Hauts de Ste Marie et Ste Suzanne, ainsi que l’élevage. Les cultures d’ananas selocalisent quant à elles dans les Hauts de St Denis.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201262


Le territoire de la CINOR présente unesuperficie agricole totale (SAU) de 4215ha(diagnostic agricole de 2010), pour un total de675 exploitations, dont la majeure partie (plusde 90%) sont des exploitations indivi<strong>du</strong>elles.Entre 2000 et 2010, cette SAU totale a trèsfortement diminué sur la commune de SaintDenis, moins sur celle de Sainte Marie. Elle aen revanche augmenté sur Sainte Suzanne. Lerapport de la SAU moyenne par exploitationmontre entre 2000 et 2010 également unediminution globale moyenne des surfaces desexploitations sur la commune de Saint Denis,une augmentation sur Sainte Suzanne, et pasd’évolution sur Sainte Marie. La majorité decette SAU correspond à la culture de la canne àsucre. Malgré la diminution globale de SAUconstatée, les rendements en canne à sucren’ont pas diminué (grâce aux améliorations despratiques culturales apportées).Différentes problématiques sont en lien aveccette diminution des surfaces : le problème <strong>du</strong>déclassement des terres agricoles, <strong>du</strong>détournement des activités (usages détournésdes bâtiments d’exploitation en gîtestouristiques), le phénomène de concurrenceavec les sites de carrières, de STEP, depro<strong>du</strong>ction d’énergie… L’agriculture doit donctrouver sa place dans un espace de plus enplus contraint.Données tout typed’exploitation confon<strong>du</strong>sSt Denis Ste Marie Ste SuzanneSAU 2010 348 ha 2111 ha 1756 haEvolution SAU totale2000/2010L’occupation agricole des sols-44% -15% +12%Bouquet d’arbresCanne à sucreGraviers et galetsRochers orographiquesVégétation des rempartsL’élevageL’élevage est localisé dans les Hauts, sous laforme de petites unités. Il y représente unecontrainte pour l’urbanisation en raison desnuisances in<strong>du</strong>ites.Nombre d’exploitations2010Evolution SAU moyenne /exploitation 2000/2010233 197 245-30% 0% +16%Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201263


Le Potentiel cannierLa filière canne-sucre-rhum-bagasse demeure uneactivité essentielle pour l’île. La culture de la canneoccupe la moitié de la SAU ( = environ 25600 ha =59% de la SAU totale de l’île). Le sucre et le rhumrentrent pour près de 65 % de la valeur totale desexportations, ce qui place la pro<strong>du</strong>ction de la cannerelativement rentable pour l’économie au vue <strong>du</strong>pourcentage de surface mobilisées.Sur la côte Est ou au vent, la canne occupe toute labande littorale entre 0 et 400 m d’altitude. Il existe2 unités sucrières, celle <strong>du</strong> Gol au Sud et celle deBois Rouge (sucreries Bourbon) au Nord. Ellestraitent 1800000 tonnes de canne par an etpro<strong>du</strong>isent 195000 tonnes de sucre. Elles sontcouplées avec une centrale thermique fonctionnantà la bagasse d’une capacité totale de broyagede 2000000 tonnes de cannes. (Sources : SENR).La canne à sucre demeure un pivot essentiel del’économie agricole de l’île.Le territoire de la CINOR fournit la sucrerie de BoisRouge mais dépend de différents centresd’approvisionnements appelés « balances » (Boisrouge et la Mare), il est donc difficile d’appréhenderle tonnage en canne et en sucre pro<strong>du</strong>it parcommune.Une étude réalisée par le CIRAD le 1er juin 2005vise à proposer la mise en irrigation des cultures decanne afin d’améliorer la pro<strong>du</strong>ctivité à l’hectareafin de pérenniser la filière. Cette techniqued’intensification de la culture permettrait decompenser la baisse de pro<strong>du</strong>ction liée à despertes de surfaces. Elle demanderait l’apport dansle secteur Nord est (Sainte Marie et SainteSuzanne) de 15 millions de m3 d’eau au minimum(pour une année quinquennale sèche).Aujourd’hui, il est constaté par la DAAF quel’amélioration des variétés et des méthodesculturales permet juste de compenser les pertes enSAU et les transferts réalisés avec des terres demoins bon rendement. L’irrigation coûte très cher etn’apparaît pas comme une solution rentable.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201264


Paysage et patrimoineSource : Citadia – Atlas des paysages de la RéunionLe paysage est une voie privilégiée de compréhension d’un territoire(démarche intégrante s’appuyant sur des données physiques, naturellesou anthropiques mais également relevant de la sensibilité indivi<strong>du</strong>elle).Son approche est fédératrice d’une identité, d’une appartenance culturelleà part entière (ensembles géomorphologiques cohérents, histoirepartagée…). La lecture des codes visuels prégnants sur le territoirecommunal, lisibles à la fois dans les entités urbaines et naturelles permetde qualifier le paysage intercommunal, ses particularismes et seséléments fédérateurs.Une occupation <strong>du</strong> sol séquentielleL’occupation <strong>du</strong> sol sur le territoire de la CINOR est fortement dépendante<strong>du</strong> relief. Elle présente deux partie distinctes :- les hauts reliefs dominés par un milieu forestier sur la moitié Sud<strong>du</strong> territoire, correspondant au massif de la Roche Ecrite- les plaines littorales, lieu d’implantation privilégié de l’urbanisation(moitié Nord <strong>du</strong> territoire de la CINOR), qui progressent vers leshauts selon un gradient d’occupation <strong>du</strong> sol.Ce territoire est profondément entaillé par de larges et profondes ravinesNord-Sud. Il offre ainsi une grande diversité de paysages.Les différentes occupations <strong>du</strong> sol se divisent en :- entités agro-naturelles, composées des espaces montagneuxforestiers, des grandes ravines et des rivières, des planèzesagricoles (terroir de la canne à sucre), la falaise <strong>du</strong> littoral ouest- entités urbaines, composées des centres urbains littoraux(centres-villes de St Denis, Ste Marie, Ste Suzanne) et d’unitésurbaines de transition (aéroport, les Hauts et Quartier Français)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201265


5 sous-unités paysagèresL’organisation <strong>du</strong> territoire permet dedistinguer 5 sous-ensembles paysagers :1. La façade littorale2. Les piémonts et hauts habités de SaintDenis3. Les planèzes occupés par lesplantations de cannes à sucre etécarts ruraux4. Le quartier de la Montagne perché àl’Ouest5. Les espaces naturels préservés etforêts des HautsUnité 1 : la façade littoraleDes falaises menant au Barachois à SaintDenis jusqu’à Sainte Suzanne, l’entité littoraleoffre un paysage ouvert à la fois surl’immensité de l’océan et les hauts reliefsencaissés. Cette entité est marquée par uneoccupation humaine dense et anciennecomprenant de nombreux sous-secteurs(grande diversité paysagère et architecturale,les nombreuses embouchures et ravinescréent des ruptures fonctionnelles et visuelles).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201266


- Les falaises surplombant la route <strong>du</strong>littoral : un paysage de contrastes oùdominent les forces de la natureLa verticalité de l’aplomb rocheux constitueune barrière visuelle opaque et incontournable(degré d’échelle). Elle rompt avec l’immensitéplane de l’océan où le regard fuit jusqu’à laligne d’horizon. En comparaison de ceséléments naturels qui dominent le paysage,l’espace occupé par l’homme est ré<strong>du</strong>it à unemince corniche accrochée à la falaise.Le vocabulaire routier y est prégnant etrenforce l’aspect minéral des lieux(affleurements rocheux dénudés).Cette séquence <strong>du</strong> littoral se caractérise par laforte asymétrie falaise/océan qui crée unsentiment d’instabilité, de danger révélant unpaysage vertigineux renforcé par uneperception dynamique <strong>du</strong> site et une vision encontre-plongée des à-pics rocheux.- Centre urbain dionysien :L’embouchure de la ravine de la rivière SaintDenis et l’ouverture <strong>du</strong> paysage annoncentl’arrivée dans le centre urbain. Cette entréeOuest de l’agglomération est marquée par desouvrages colossaux de franchissement de larivière mais qui sont sans communes mesuresavec les éléments naturels d’arrière-plan(ravines et remparts, pentes marquées deshauts de Saint Denis). Le quartier appelé «Petite île » se situe en contrebas <strong>du</strong> sited’implantation historique de Saint Denis.L’espace urbain présente une forte emprisevisuelle, renforcée par sa couleur blanche.Elle marque ainsi l’arrivée sur l’ile depuisl’avion.La lecture <strong>du</strong> paysage <strong>du</strong> centre ancien estin<strong>du</strong>ite par son plan géométrique en damier àl’origine d’une double ouverture Nord Sud desrues structurantes. Les avenues plongent versle littoral au Nord et montent vers les reliefschaotiques <strong>du</strong> Piton des Neiges au Sud. Aéchelle humaine, certains éléments <strong>du</strong>patrimoine ressortent <strong>du</strong> paysage urbain : lesbâtiments dominants d’administrationd’architecture coloniale (préfecture) oucontemporaine (mairie), les grandes villas etleurs parcs privés, les petites cases typiques.Les lieux de culte notamment le minaret de laGrande Mosquée ou l’église de la Délivrancesont des points d’appel dans le paysage.L’espace public est valorisé par une trameurbaine lâche, des hauteurs de bâtis limitéesqui laissent la part belle au végétal. En effet,les jardins privés verdoyants débordent sur lesrues. Le Jardin de l’Etat, marque une porte dela ville ancienne au Sud. Il joue également unrôle d’aération <strong>du</strong> tissu dense. Plusgénéralement les grandes éten<strong>du</strong>es naturelleset verdoyantes qui bordent l’espace urbaincontribuent à l’impression d’une natureomniprésente. Le projet « Cœur vert familial »viendra renforcer la trame végétale de la ville.Les quartiers péri-centraux de Sainte Clotildeet <strong>du</strong> Chaudron présentent des volumes bâtisde grande hauteur (habitat collectif, activités,bureaux) qui ressortent de la silhouetteurbaine. Ils constituent la «villecontemporaine».La façade littorale, même si elle estaménagée (sentier planté <strong>du</strong> littoral),Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201267


demeure peu mise en valeur (vétusté desfaçades et immeubles dégradés).L’omniprésence <strong>du</strong> vocabulaire routier, lesenseignes publicitaires et stations servicescontribuent à la banalisation <strong>du</strong> paysage defaçade littorale et ont contribué à l’éloignementde Saint-Denis par rapport à son littoral. Il sedégage ainsi l’impression que l’on tourne ledos au littoral.La ville est traversée par de nombreusesravines (Ravine des Patates à Durand, Ravine<strong>du</strong> Butor, ravine <strong>du</strong> Chaudron) qui ontcependant fait l’objet d’actions de canalisationtrès défavorisantes pour la ville. Supportpotentiel de nombreux rôles et activités, cescomposantes structurantes <strong>du</strong> paysage sontaujourd’hui peu mises en valeur. D’autresravines innervant la ville, et plus petites, sontégalement cachées et peu accessibles.- L’aéroport de Gillot - Rolland Garros :Les grands espaces libres enherbés et dégagésde l’aéroport, offrent des perceptionsremarquables sur les éléments représentatifs<strong>du</strong> territoire de la CINOR : dominante cannièreà l’Est, tâche urbaine s’égrenant en doit de gantdans les hauts de Saint Denis et Sainte Marieet éléments naturels prégnants <strong>du</strong> relief del’île (grande ravine de la rivière des Pluies).A l’échelle plus locale, le site de l’aéroportdisposé en position charnière entre urbanisationdense de l’agglomération et cannes joueparfaitement sa fonction d’accueil et de ported’entrée de l’île.Depuis la piste d’atterrissage, le regards’engouffre dans les profondes entailles quimènent au sommet de la Roche Ecrite.- Extrémités habitées des plaines rurales del’Est :Les pôles urbains littoraux de Sainte Marie etSainte Suzanne sont isolés, ils se détachent surfond de végétation dense. Les deux centress’organisent en linéaire le long d’un fin cordonlittoral délimité par la RN2 au Sud avec àl’arrière plan, les grandes plantations cannières.Certains éléments insolites <strong>du</strong> patrimoine sepositionnent en point d’appel :- l’ancienne usine cannière de La Mare àSainte Marie est un symbole de laconservation <strong>du</strong> patrimoine in<strong>du</strong>striel,elle se caractérise par de gros volumeset cheminées.- le phare de Bel Air, unique phare del’île marque les abords <strong>du</strong> village deSainte Suzanne.Les paysages urbains ouverts vers la mer maisprotégés et cloisonnés par une végétationarborée dense offrent une ambiance intimiste.Le sentier <strong>du</strong> littoral logeant le front de mer surles trois communes permet de découvrir cetaspect <strong>du</strong> territoire. Cette séquence <strong>du</strong> littoral secaractérise également par la présence demicro-sites naturels humides remarquables auxembouchures des rivières Sainte Suzanne etSaint Jean (méandres <strong>du</strong> Bocage, site de laCascade, étangs de Bois Rouge).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201268


Unité 1 : Atouts et potentialités- Un dégagement visuel vers les composantes structurantes <strong>du</strong>paysage de la CINOR : double ouverture terre/mer omniprésentedans St Denis.- Une grande diversité paysagère <strong>du</strong> littoral (densités bâties etvégétales, ruptures <strong>du</strong>es au relief, centres urbains discontinus auxidentités propres)- Une forte valeur patrimoniale (sites d’urbanisation anciens, tramerelativement peu dense et fortement végétalisée, <strong>du</strong> patrimoineisolé)Contraintes et faiblesses- Une façade urbaine littorale encore peu mise en valeur (prégnancedes infrastructures routières, port de Ste Marie mis à l’écart) et donton semble se détourner (peu d’usages). Certaines opérationsd’aménagement urbain en cours laissent cependant penser que l’onporte aujourd’hui plus attention au front littoral.- Une forte sensibilité écologique fragilisée par la pression urbaine etdes projets d’envergure de développement touristique (possiblesmutations localisées <strong>du</strong> paysage littoral).- Des protections réglementaires <strong>du</strong> paysage littoral (SAR, coupuresd’urbanisation, sites littoraux remarquables, sites d’acquisition <strong>du</strong>Conservatoire <strong>du</strong> littoral)Unité 2 : Les piémonts et hauts habitésde Saint DenisLa délimitation administrative des «Hauts»s’appuie sur une limite topographique quis’échelonne entre 400 et 1000 m.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201269


Le paysage des Hauts se caractérise unenvironnement naturel et rural omniprésent etpar un relief chahuté.Les lignes de force obliques des fortes penteset a-pics vertigineux des formations érodéesconfèrent à ce paysage dynamisme etmouvement. Un cloisonnement latéral dû auxremparts verdoyants des ravines crée unrythme dans la lecture <strong>du</strong> paysage (successiondes plans). Le fonctionnement des entitésurbaines ainsi isolées d’une crête à l’autre rendnécessaires les liens Nord/Sud à la ville.Les Hauts sont marqués par l’urbanisationrésidentielle (de type petite case et allantjusqu’à la cabanisation) lisible au travers <strong>du</strong>mitage des pentes. Elle apparaît totalementdésorganisée.L’urbanisation s’exprime désormais de façonquasi-continue depuis la tâche urbaineagglomérée des Bas : l’existence des bourgsest peu lisible dans le grand paysage et lesentités urbaines s’étirent en doigt de gants,ravines naturelles et crêtes habitéesentrelacées. Il existe néanmoins un gradientd’occupation (densités, hauteurs) qui vadécroissant des bas vers les hauts jouant unrôle de transition douce vers les grandsdomaines forestiers protégés.La forêt de la Providence joue un rôle paysagermajeur, elle constitue une coupure verte quis’étend jusqu’au centre urbain de Saint-Denis.Elle est très lisible dans le paysage etcontraste avec l’urbanisation diffuse et lemitage des autres collines. De plus, cette forêtconstitue un espace extrêmement apprécié etfréquentée par la population locale (lieu depromenades et de pic-nics).Depuis les hauts, quelques positions desurplomb offrent des points de vuepanoramiques sur le paysage des Bas et versl’océan.On y trouve également des éléments ayant devéritables identités :- Bellepierre, Brûlé, Saint François : lesUnité 2 : Atouts et potentialités- Cadre de vie privilégié (fraîcheur, vues surplombantes sur le littoralet centre urbain, écrin végétal)- Spécificités et identité des bourgs (petit patrimoine, reliquatsagricoles)- Ambiance intimiste <strong>du</strong>e à la dominance <strong>du</strong> végétal exotique et desjardins, ainsi qu’au relief- Positionnement stratégique en porte d’entrée <strong>du</strong> futur Parc Nationaldes Hauts de la Réunion.espaces agricoles rési<strong>du</strong>els (serres,maraîchage, fleurs) témoignent de l’originerurale de ces bourgs- Le Brûlé représente un site d’étape etd’ouverture sur le futur parc national et laréserve de la Roche Ecrite (départ desrandonnées, aire de pique-nique, petite grottede Lourdes édifiée au sommet <strong>du</strong> village).- Bois de Nèfle, la Bretagne : ces Hautsprésentent une agriculture plus performanteinsérée dans une trame de plus en plusrésidentielle (bananeraies, cultures d’ananas,fleurs et maraîchage).Les espaces agricoles sont rési<strong>du</strong>els etfortement convoités pour l’urbanisation(cannes, diversifications de culturesmaraichères et ornementales). Ces espacesconstituent des ouvertures visuelles d’intérêt.Situés en limite Nord de cette unité, plusieurssites naturels présentent un intérêt paysagerfort : le Bassin <strong>du</strong> Diable, la CascadeManiquet, la cascade <strong>du</strong> Chaudron.Contraintes et faiblesses- Site très convoité, lieu de fortepression urbaine et occupationrésidentielle récente générantune perte de l’identité locale(espaces mités, agriculturerelictuelle)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201270


Unité 3 : les planèzes occupées par lesplantations de canne à sucre et lesécarts rurauxLe paysage rural des jeunes planèzes de l’Estse caractérise par son occupation relativementhomogène : les plantations de canne à sucres’étalent des pentes douces et régulièresjusqu’à la ligne d’horizon sur la mer.En surplomb, <strong>du</strong> haut des pentes, règne unegrande fluidité visuelle, le regard embrassetoute l’éten<strong>du</strong>e cannière. Seuls les arbresisolés, bosquets, écarts ruraux viennentrompre la monotonie <strong>du</strong> paysage de canne. Eneffet, toutes les lignes verticales et volumesécrans ressortent et deviennent points d’appelet surprises dans le paysage :- Les écarts ruraux isolés au sein d’unevégétation dense en petit hameau dequelques habitations- Les coupures transversales forméespar les ravines et cours d’eau bordésde bambous et cordons arborés- La présence des grands domainessucriers e s t r e nf o rc é e par degrandes allées plantées d’alignementde cocotiers majestueux.Les haziers – novembre 2011Cette entité relativement homogène dominéepar la présence de la canne recèle toutefoiscertains particularismes dans les hautsnotamment.Dans les Hauts de Sainte-Marie,l’urbanisation s’inscrit en margespériphériques de Saint-Denis des bas jusquesur les crêtes. Les imbrications fortes entre degrands domaines sucriers et quartiersrésidentiels discontinus en développementrenforcent l’impression de mitage des pentes.La lisibilité de ce paysage est plutôt floue etjoue un rôle de transition entre :- forêts des hauts et plaines agricoles,- continuité de la tâche urbaine et écartsruraux isolés en plaine.Dans les Hauts de Sainte-Suzanne, l’espritdes grandes propriétés prédomine, lessecteurs au fort potentiel cannier sontsauvegardés sur de vastes surfaces. Lesvillages ruraux confinés au cœur de lapro<strong>du</strong>ction cannière profitent d’une relativeintimité. Certains quartiers urbanisés en margedans la plaine agricole s’inscrivent en relativecontinuité (Quartier Français, Bras Pistolet) etsemblent fonctionnés en partie avec laCommune limitrophe de Saint-André.Cette unité présente un important patrimoinearchitectural et paysager lié :- à l’épopée <strong>du</strong> sucre (le Domaine <strong>du</strong>Grand Hazier)- au métissage de la société in<strong>du</strong>isantune grande variété des lieux culturels(chapelles, temples hindouistes) situésparfois en espaces urbains, parfoisisolés au bord d’une route.La route qui serpente dans les Hauts deSainte-Suzanne et mène à la forêt offre despanoramas magnifiques sur les vasteséten<strong>du</strong>es de cannes et recèle de ce fait unimportant potentiel touristique.Le patrimoine naturel est aussi à l’origine desites d’intérêt paysager fort. On peut ainsiciter :- le Bassin Bœuf et ses cascades- la Cascade Niagara- le Parc <strong>du</strong> Bocage (en partie littorale),situés le long de la rivière Sainte Suzanne.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201271


Unité 3 : Atouts et potentialités- Un paysage structuré par l’immensité et l’uniformitédes paysages de l’occupation cannière. A l’échellerégionale, ce paysage s’inscrit comme point dedivergence et « poumon vert » entre les deux grandesagglomérations de Saint Denis et Saint André. Parailleurs, les domaines canniers sont le reflet <strong>du</strong> passécolonial, in<strong>du</strong>striel et social de l’île.- La dominante verdoyante (plaine cannière, forêt deshauts), associée à la typicité des écarts ruraux en margeimmédiate <strong>du</strong> centre de l’agglomération permetd’envisager le développement <strong>du</strong> tourisme vert,valorisation <strong>du</strong> terroir et des paysages.Contraintes et faiblesses- Des paysages de transition en actuelle mutation : ledéveloppement des marges urbaines est parfois malmaîtrisé. Les nouvelles implantations grignotent lepaysage très homogène de la canne et sont de ce faittrès perceptibles. La structuration et l’articulation deces hameaux entre eux n’est pas toujours trèsévidente.- L’absence de route transversale reliant ces différentsbourgs entre eux et la progression <strong>du</strong> phénomène deconnurbation <strong>du</strong> fait <strong>du</strong> développement deshabitations le long des routes.Unité 4 : le quartier de la Montagneperché à l’OuestCette unité paysagère constituée par dessecteurs semi-urbains et d’autres naturels estcaractérisée par des limites « fortes » : elle estrelativement isolée de Saint Denis car situéesur un plateau surplombant délimité à l’Est parle rempart de la grande ravine de la RivièreSaint Denis, sa limite littorale est marquée parde hautes falaises, et sa limite Ouest(administrative) correspond à la Ravine de laGrande Chaloupe.Le secteur est en lien à l’Ouest avec lacommune de la Possession.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201272


Le profil topologique <strong>du</strong> territoire est ainsimarqué par l’absence de plaines ou de pentesbasses littorales. Le « contact » avec la merest donc uniquement visuel. Les deux grandesravines limitant le territoire (Ravine de laRivière Saint Denis et Ravine de la GrandeChaloupe) forment des incisions marquées pard’immenses parois boisées constituant despaysages grandioses. La ravine à Jacques,ravine secondaire littorale, présente despaysages plus arides..Le relief marqué de cette unité ménage unedouble ouverture visuelle sur les élémentsnaturels prégnants <strong>du</strong> territoire : panoramassur la mer et reliefs montagneux vertigineux.Depuis l’unique route d’accès sinueuse quimène au quartier de la Montagne, denombreux points de vue aménagésproposent des panoramas remarquables surl’entrée Ouest d’agglomération (les troiscanons). Depuis le haut <strong>du</strong> rempart de larivière Saint Denis, le regard court sur tout leterritoire de la CINOR. De la plaine urbaniséeen premier plan, il atteint les planèzesverdoyantes de l’Est puis s’oriente dans lesens de la pente vers le littoral. Les différentesséquences d’occupation (humaine et naturelle)donnent de la profondeur au paysage.Le paysage intérieur <strong>du</strong> quartier de laMontagne est plus intimiste <strong>du</strong> fait de sonisolement géographique et visuel. Les planèzesde l’Ouest sont en effet disséquées par denombreuses ravines et coulées verdoyantesqui se succèdent et cloisonnent le paysage.L’occupation végétale naturelle et horticoledomine même au sein des quartiersrésidentiels. L’habitat pavillonnaire sur degrandes parcelles est bien intégré grâce àdes jardins privés foisonnant, desconstructions étagées le long d’une routesinueuse en corniche. L’occupation arboréeprotège, permet une bonne intégrationpaysagère et donne aussi une impression detranquillité et de calme. Le bourg <strong>du</strong> 8 èmeconstitue une centralité qui regroupe dans unpérimètre ré<strong>du</strong>it les écoles, les services et lescommerces de proximité. Au delà <strong>du</strong> village dela Montagne,l’urbanisationplus étalée sefond dans uncadre ruralmarqué.L’entrée dansles espaces peuhabités peut sefaire via le parc<strong>du</strong> Colorado,par fortement aménagé et situé en bor<strong>du</strong>re dela Rivière Saint-Denis, à la transition entremilieux naturels et zones d’habitat.La plaine d’Affouche, constitue la partie la plusélevée de l’unité paysagère et est caractériséepar de larges éten<strong>du</strong>es de savanes rases etherbacées. C’est un espace de nature et derandonnées ponctué par des belvédèresvertigineux en bor<strong>du</strong>re de falaise.La Montagne, autrefois isolée, a servi de sitede « quarantaine » dont les vestigesconstituent aujourd’hui des élémentspatrimoniaux d’intérêt. Ainsi :- la Léproserie de Saint-Bernard (1856),aujourd’hui reconvertie en centralitécommerciale- le Lazaret, en cours de réhabilitation- l’îlet à Guillaume, qui constitue un desderniers îlets puisqu’il est isolé encoreaujourd’hui et comprend les vestigesd’un ancien pénitencierSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201273


Unité 5 : Les espaces naturelspréservés et forêts des HautsUnité 4 : Atouts et potentialités- Une double ouverture visuelle terre/mer associée à une intimitépréservée garantes <strong>du</strong> cadre de vie.- Un patrimoine bâti témoin : l’église de la Montagne ; le site de laGrande Chaloupe : et ses lazarets.- La Léproserie de Saint Bernard.- Des atouts touristiques au travers de sites d’accès à la nature : site dedétente et loisirs sportifs <strong>du</strong> Colorado (un golf, lieu d’accueil, aires depique-nique, départ de randonnées).- Des corridors de naturalité préservésLe site de la ravine à Jacques est « très sensible ». Il représente le derniersite d’accueil de plantes endémiques de basse altitude sur l’île.- Des routes permettant des ouvertures visuelles sur les grandspaysagesContraintes et faiblesses- Relief contrasté avecrisques d’éboulement- Isolement (accessibilitéunique)- Forte pression urbaine(densification envisagée),menace d’urbanisation lelong des routes et mitageDepuis les bas, le paysage de l’intérieurpresque inaccessible, aux reliefs vertigineux,est empreint de mystère. Il subjugue etattire. La Roche Ecrite point culminant etrepère <strong>du</strong> grand paysage de la CINOR dominela plaine des Chicots, la plaine des Fougères àl’Est et la plaine des Affouches à l’Ouest.s’y perd. Cet effet est souvent accentuépar les brumes épaisses qui envahissentles sommets presque quotidiennement.Le paysage des Hauts préservé, c’estl’expression de la nature sauvageindomptée. Celle qui recèle les originesde la vie sur l’île et mène vers lescirques de l’intérieur.Depuis les hauteurs de la Roche Ecriteet les remparts des cirques s’étagentdiverses formations végétalespréservées (Bois de couleur des Hauts,Cryptomerias, Tamarins et Prairiesaltimontaines). Les perspectives glissentallégrement vers l’océan. Les ravinesprolongent les formations forestièresjusqu’aux portes de l’agglomération :Grande Chaloupe, Rivière Saint Denis,Ravine des Patates à Durand, ravine <strong>du</strong>Chaudron, Rivière des Pluies, Grande RivièreSaint Jean.Ce secteur correspond à l’extrémité Sud <strong>du</strong>territoire, là où s’achève l’occupation humaine.Les ravines profondes entaillent le massifvolcaniqueUnité 5 : Atouts et potentialitéset mettenten exergueles aplombsrocheux etdénivelésspectaculaires. Leregard s’yengouffre et- Un écrin vert dominant l’agglomération etinvitant à la découverte de l’intérieur del’île- Un lieu d’accès privilégié aux espacesforestiers <strong>du</strong> Parc : Kiosques, ported’entrée <strong>du</strong> ParcContraintes et faiblesses- Des zones de contact sensibles entrenaturalité et espaces urbanisés.- Une tendance au mitageSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201274


La N2, axe dedécouverte <strong>du</strong> territoireLa route nationale N2 qui longe lelittoral <strong>du</strong> territoire constitue un axede découverte <strong>du</strong> territoire dans lamesure où elle en constitue leprincipal axe routier, axe empruntéà la fois par les locaux pour lesdéplacements journaliers domiciletravail,mais aussi par toutepersonne amenée à se déplacer surl’île (dont les touristes).Implantée sur la partie littorale et demanière légèrement surélevée, elleest un axe laissant de nombreusesouvertures visuelles permettant de percevoirles grands paysages, plus ou moins proches(le relief montagneux, les champs de canne, lamer), mais aussi la décomposition des unitésqu’elle traverse au travers d’une alternanceentre milieu urbain et milieu naturel (coupuresvertes de la bande littorale et traversée desrivières/ravines).Les zones d’intérêt géologiqueet paysagerSource : Dossier d’enquête publique de la création <strong>du</strong> parcNational de la Réunion – Chap 5 : état des lieux et <strong>du</strong>patrimoineLe territoire <strong>du</strong> ScoT est concerné par 3 ZonesNaturelles d’Intérêt Géologique (ZNIG) de type2. Il s’agit de géosystèmes et paysagesgéologiques à forte valeur patrimoniale.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201275


Le patrimoine culturel bâtiLe recensement des éléments caractéristiques<strong>du</strong> patrimoine culturel des Hauts de la Réunionconstitue une des missions <strong>du</strong> Parc National,avec un objectif de connaissance et devalorisation. Les paysages ruraux de l’île, enparticulier ceux des Hauts, ont conservécertains repères de l’histoire <strong>du</strong> peuplement del’île et certains d’entre eux tra<strong>du</strong>isent encoreun art de vivre particulier au travers de l’habitatou <strong>du</strong> mode de vie. Ainsi, la cartographiesuivante localisant les cases créoles et lesmonuments religieux fait ressortir la diversitédes peuples et des religions présents.On recense ainsi un grand nombre demonuments hindouistes, localisés plutôt sur lesparties urbanisées les plus basses, et demonuments chrétiens.Ce patrimoine est complété par un certainnombre de bâtiments classés aux monumentshistoriques :Sur la commune de Saint Denis, 9monuments sont classés et 44 sont inscrits. Lamajorité d’entre eux sont localisés dans lecentre-ville de Saint Denis, en particulier ungrand nombre se situent rue Ste Anne, rueJean-Chatel, rue de Paris. Ce sontessentiellement :des édifices religieux (cathédrales, chapelles,églises)des bâtiments administratifs (hôtel depréfecture, hôtel de ville,…)des maisonsIl est à noter que l’îlet à Guillaume fait partie <strong>du</strong>patrimoine inscrit aux monuments historiques.Sur la commune de Sainte Marie, 2 anciennescheminées situées à La Mare et La Réservesont inscrites à l’inventaire des monumentshistoriques.Sur la Commune de Sainte Suzanne, 4bâtiments sont inscrits à l’inventaire. Il s’agit <strong>du</strong>Domaine <strong>du</strong> Grand-Hazier, <strong>du</strong> phare de Bel-Air, <strong>du</strong> Pont de la Ravine des Chèvres, de lacheminée située à Quartier Français.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201276


Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeu- une diminution de laSAU totale entre 2000et 2010, essentiellementsur la commune de StDenis- un maintien de lapro<strong>du</strong>ction de canne (entonnage)- une agriculture vivrières’appuyant sur unmarché régional- des unités paysagèresdistinguant : la frangelittorale, des piémontsagricole avec uneurbanisation en taches,les espaces naturelsdes Hauts- un territoire entaillé denombreuses ravinesconstituant des espacesécologiques et desrespirations paysagères- une agriculture diversifiée : maraichage, ananas, vanille etc et pro<strong>du</strong>ctionde canne, sources d’emplois- une pro<strong>du</strong>ction de canne sur l’île nécessitant la conservation des surfacesde canne et de leurs potentialités agronomiques : enjeu de limiter lephénomène de concurrence avec les autres activités, et de préserver lesterres de plus haute valeur agronomique- une activité d’élevage dans les Hauts ne s’accordant pas avec ledéveloppement urbain de cette partie de territoire et générant desnuisances- un littoral fortement urbanisé et mettant peu en valeur sa côte(prédominance des infrastructures routières, aéroport, port de Ste Marie àl’écart, peu d’espaces « verts » et/ou naturels,…). Un littoral structuré lelong d’un axe routier support de découverte <strong>du</strong> territoire et alternantpaysage urbain et paysage agro-naturel- des piémonts où la structure urbaine est parfois difficilement perceptible,un fort développement observé s’accompagnant d’une tendance au mitageet à la connurbation le long des routes sont observés, de nombreusesravines dont les usages sont parfois difficilement identifiables, des sites depoints de vue limités et à préserver. Importance de la préservation defranges paysagères lisibles et une urbanisation intégrée.- un territoire « fait pour la voiture »- des espaces agricoles diversifiés sources d’ouvertures paysagères parfoispeu mis en avant et convoités- un patrimoine bâti identitaire et des sites d’intérêt paysager présentant desenjeux de préservationUne pro<strong>du</strong>ction agricole vivrièrepermettant d’alimenter la populationlocale et diminuer les importations etune pro<strong>du</strong>ction de canne à sucreindispensable au maintien de lapro<strong>du</strong>ction sucrière de l’île par sesdeux usines (emploi, identité de l’île…)Enjeu agricole élevéLes espaces les plus concernés sontsouvent ceux situés au contact del’urbanisation.Des paysages culturaux associant meret montagne, des paysages naturelset agricoles emblématiques de l’île dela Réunion, des paysages quiaccueillent le visiteur à son arrivée(présence de l’aéroport et doncpremiers paysages perçus), et quisont source d’une activité touristique(même s’il ne s’agit pas des sites lesplus touristiques de l’île)Enjeu paysager élevéSecteur des piémonts agricoles et desHauts, le littoral, le long de la N2, lesfranges délimitant les grands typesd’occupation <strong>du</strong> sol.- des ravines et cours d’eau mis à mal en contexte urbainSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201277


La ressource énergétiqueSources : Bilan énergétique 10 de l’île dela Réunion – édition 2011 – Observatoireénergie Réunion – ARERLa consommation énergétiqueSur le territoire réunionnais, uneconsommation forte <strong>du</strong> secteur destransportsEn 2010 à la Réunion, la consommation totaled’énergie primaire s’élève à 1391,2 ktep, avecune augmentation de 2,9% entre 2009 et 2010,et une croissance globale depuis 2000 de35%.La consommation en énergies issues desressources locales représente 12,5% desconsommations totales en 2010.Les sources d’énergie dont la consommationaugmente sont le carburéacteur, le charbon, legazole (remplaçant progressivement le fioullourd dans l’in<strong>du</strong>strie), le biogaz. Laconsommation d’énergie renouvelable est enaugmentation (+5% de 2009 à 2010), en lienavec la croissance des installations de solairethermique.Le secteur des transports consomme 609,7ktep/an (chiffres 2010), représentant 44% del’énergie consommée. C’est le secteur destransports routiers qui est le plus grosconsommateur (67%), bien que les secteursdes transports aérien et maritime voient leursconsommations en augmentation.Presque 60% des véhicules particuliersappartiennent aux classes énergétiques D etE, mais la part des véhicules hybrides est enaugmentation. En 2007, 89% de la populationse déplace en automobile, 6% en transport encommun et 2% à vélo. Quelque soit le motif, lavoiture est le moyen de transport privilégié.Ainsi, plus de 90% des déplacements effectuéspour se rendre au travail sont effectués envoiture.14% de l’énergie est consommée par lesecteur résidentiel-tertiaire.L’énergie sous forme de chaleur estconsommée par l’in<strong>du</strong>strie (vapeur pro<strong>du</strong>ite parles centrales thermiques à bagasse) et lerésidentiel-tertiaire.Les carburants et combustibles (gazole, fioullourd, gaz butane) sont consommés par lessecteurs de l’agriculture, de l’in<strong>du</strong>strie et <strong>du</strong>résidentiel tertiaire.La consommation électrique s’élève à 2467GWh. 44% de cette consommation correspondaux particuliers (consommation électriquedomestique), représentant 0,11 tep parhabitant.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201278


La consommation d’énergie sur leterritoire de la CINORooPourcentagedes ménagesayant aumoins unevoiture(recensement2004 – 2007)La consommation d’énergie électriquecroit depuis 2002. Elle s’élève à 3,4MWh/hab en moyenne pour St Deniset Ste Marie, et est plus faible sur SteSuzanne (2MWh/hab).(chiffres <strong>du</strong>tableau en bas de page)Les transports représentent une partimportante des consommations.L’importance de la demandeénergétique liée aux transports peutêtre illustrée par le niveaud’équipement des ménages envéhicules.SaintDenisSainteMarieSainteSuzanneRéunion69% 76% 73% 69% 81%FrancemétropolitaineLa proportion de ménages ayant au moins unevoiture avoisine les 70% sur le territoire de laCINOR, témoignant de la dépendance auxtransports indivi<strong>du</strong>els. Cette proportion estsupérieure sur le territoire de la <strong>Cinor</strong> à cellede la Réunion, bien que inférieure à celle de lamétropole.essentiellement empruntées sur St Denis. SurSte Marie et Ste Suzanne, le nombre devoyage effectué par habitant et par an estfaible.Nombre devoyages parhabitant et par an(données 2007)Saint Denis Sainte Marie SainteSuzanne107 38 29Ceci est à mettre en parallèle avec lestendances d’évolution constatées : la part despersonnes mobiles semble se stabiliser à laRéunion. Cependant, leur nombre dedéplacements quotidiens ne cessed’augmenter. Sur le territoire de la CINOR,cette mobilité (nombre de déplacements parjour et par personne) est plus élevée que surles autres bassins de vie, et suit le même tauxde croissance.Les principaux motifs de déplacement sont les« courses et achats », les « loisirs » et les« visites ».L’offre en transports en communs illustre lesmoyens alternatifs à la voiture indivi<strong>du</strong>elle misà disposition des usagers et permettant deré<strong>du</strong>ire les dépenses énergétiques et GES liésaux transports. L’offre en transports encommuns sur le territoire de la CINOR s’appuiesur un réseau de bus : 57 lignes,Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201279


La pro<strong>du</strong>ction énergétiqueLe contexte énergétique de l’île de laRéunion : les sources de pro<strong>du</strong>ctionDe part son insularité, la Réunion est dansl’obligation de pro<strong>du</strong>ire sa propre électricité.Historiquement, cette pro<strong>du</strong>ction était assuréepar l’hydroélectricité (barrage de Takamaka etRivière de l’Est) qui représente en 2008 lequart de l’énergie pro<strong>du</strong>ite, complétée par lacentrale thermique au fioul (<strong>du</strong> Port), lescentrales à bagasse (rési<strong>du</strong> fibreux del’in<strong>du</strong>strie cannière). La part de l’énergied’origine fioul et pétrole a ensuite diminuéepour laisser place au charbon. La part desénergies éoliennes et photovoltaïque est trèsfaible, bien qu’en légère augmentation ellereprésente moins de 1% de l’énergie pro<strong>du</strong>ite.part de l'énergie (en %)Evolution de la part des énergies pro<strong>du</strong>ites par type60504030201002004 2005 2006 2007 2008Source INSEE-Réunion TER 2010fioul et gazolecharbonbagassehydrauliquephotovoltaïque etéolienLa bagasse permet la valorisation descopro<strong>du</strong>its de la canne. Rési<strong>du</strong> de la canne unfois l’extraction <strong>du</strong> sucre effectuée, la bagasseest transformée en énergie sous forme devapeur et d’électricité. Les centrales de Bois-Rouge et <strong>du</strong> Gol pro<strong>du</strong>isent plus de 273GW/an avec la bagasse.Source: INSEE Réunion - TER 2010Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201280


Les énergies renouvelablesLa part des énergies renouvelables dans lapro<strong>du</strong>ction électrique totale de l’île représenteenviron 37%. Cette pro<strong>du</strong>ction s’appuie surdes ressources locales diversifiées : bagasse,hydraulique, solaire thermique, huiles usagées,éolien, photovoltaïque, biogaz, bois. Lesdonnées montrent une part relativementconstante de ces énergies dans la pro<strong>du</strong>ctionglobale de l’île. Entre 2000 et 2010, on observeune croissance de 1% par an de la pro<strong>du</strong>ctiond’énergies renouvelables, s’expliquant par unehausse <strong>du</strong> photovoltaïque et <strong>du</strong> solairethermique.La bagasse est la première source depro<strong>du</strong>ction d’énergie. Rési<strong>du</strong> fibreux issu <strong>du</strong>raffinage de la canne à sucre, elle est brûléedans les centrales thermiques <strong>du</strong> Gol et deBois Rouge. Elle représente 25% de lapro<strong>du</strong>ction d’énergie électrique de l’île. Elle estfortement dépendante de la pro<strong>du</strong>ction decanne (1 tonne de bagasse pour 3,5 tonnes decanne pro<strong>du</strong>ite). La pro<strong>du</strong>ction de bagasse esten légère augmentation depuis 2000.Concernant le bois, les données ne sont pasdisponibles mais il existe une utilisation <strong>du</strong> boispour la cuisine et le chauffage dans les Hautsde l’île.Le biogaz, pro<strong>du</strong>it par la fermentation desdéchets organiques des décharges a permisla pro<strong>du</strong>ctin de 7,6 GWh en 2010. Ce secteurest en développement.L’hydroélectricité représente 20% de lapro<strong>du</strong>ction d’électricité de l’île. Le niveau depro<strong>du</strong>ction est dépendant de la pluviométrie.Fin 2010 on comptait 6 installations sur l’île.Le solaire photovoltaïque (implantéessentiellement sur les surfaces de toitures)connecté au réseau en 2010 a permis lapro<strong>du</strong>ction de 76,1 GWh. La pro<strong>du</strong>ction afortement augmentée entre 2009 et 2010(+92%) <strong>du</strong> fait de la mise en service denouveaux panneaux. Le solaire thermique(chauffe-eau solaire) a permis d’éviter laconsommation de 183 GWh d’électricité en2010. Entre 30 000 et 40 000 m² de panneauxsupplémentaires sont posés par an enmoyenne. Les conditions tarifaires actuellessont défavorables au développement <strong>du</strong>solaire photovoltaïque.L’énergie éolienne est pro<strong>du</strong>ite par 2 parcséoliens : le parc de la Perrière à SainteSuzanne et le parc de Ste Rose qui ont permisde pro<strong>du</strong>ire 16,9GWh en 2010.La Réunion possède un Schéma régionaléolien permettant d’apprécier l’opportunitéd’implantation de projets éoliens. Près de 62%de la surface de l’île aurait un bon potentieléolien.100%90%80%70%60%50%40%30%20%10%0%Part des énergies renouvelables localesdans la pro<strong>du</strong>ction d'énergie en 2010boisbiogazphotovoltaïqueéolienhuiles usagéessolaire thermiquehydrauliquebagasseSource: ARER- bilan 2010Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201281


Le Plan Régional des EnergiesRenouvelables et de l’Utilisation Rationnellede l’Energie (PRERURE) :l’importation en combustibles a augmenté de37%.L’Ile de la Réunion étant dotée d’un fortpotentiel de pro<strong>du</strong>ction d’énergie renouvelable,elle souhaite acquérir une autonomie depro<strong>du</strong>ction électrique d’ici 2025 par cebiais. Dans cette optique, un Plan Régionaldes Energies Renouvelables et de l’UtilisationRationnelle de L’Energie (PRERURE) a étédéfini. Ce plan définit une stratégie visant àconstruire un paysage énergétique cohérent etpérenne pour l’île. Ce plan donne la priorité auxénergies renouvelables (au détriment desénergies fossiles) lors de l’élaboration denouveaux projets de renforcement depro<strong>du</strong>ction d’énergie.Le chauffe-eau solaire n’apparaît pas dans cetableau car il ne pro<strong>du</strong>it pas d’électricité..Il est cependant un axe prioritaire dedéveloppement des énergies renouvelables àla RéunionLes « importations énergétiques »La pro<strong>du</strong>ction d’électricité de l’île de la Réunionest complétée par un approvisionnementénergétique extérieur, la pro<strong>du</strong>ction de l’îlene permettant de satisfaire que 12,5% de laconsommation d’énergie primaire ( chiffres2010 – OER). L’île présente ainsi une fortedépendance vis à vis des importationsénergétiques. Les sources énergétiquesimportées et leur répartition en 2010 sont : lespro<strong>du</strong>its pétroliers (63%), le charbon (35%), legaz butane (2%). Entre 2000 et 2010,Source : PRERURESynthèse pro<strong>du</strong>ction/ consommationd’énergie sur l’île de la Réunion :Source: Observatoire Energie Réunion - bilanénergétique 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201282


La pro<strong>du</strong>ction d’énergie sur leterritoire de la CINORSur le territoire de la CINOR, l’énergie pro<strong>du</strong>iteprovient essentiellement :- <strong>du</strong> solaire photovoltaïque et thermique :Puissancesinstallées depanneauxphotovoltaïquesen 2010 à laRéunionSaintDenis9275kWSainteMarie1453kWSainteSuzanne3088 kW- de l’éolien : le parc de la Perrière à SteSuzanne, avec une puissance de 10MWpermet la pro<strong>du</strong>ction de 25GWh/an. Le parc,constitué de 3 tranches mises en service en2005 et 2007 présente 7 machines.Des projets et études visant à développerd’autres modes de pro<strong>du</strong>ction d’énergierenouvelable sont en cours sur le territoire dela CINOR :- le projet SWAC à Saint-Denis et SainteMarie : réseau de climatisation urbain parutilisation de l’énergie thermique des mersCe projet consiste à pomper de l’eau de merd’un courant marin passant à 5km des côtes àgrande profondeur (1km) et à une températurede l’ordre de 5°C et refroidir, au travers d’unéchangeur, un système de circulation d’eausecondaire pour climatiser des immeubles.Il permettra de ré<strong>du</strong>ire de 75% la factureénergétique et permet de supprimer l’utilisationdes fluides frigorigènes des systèmes declimatisation classiques responsables des gazà effet de serre.Implanté à la Jamaïque, l’échangeur devraitdesservir l’Est de Saint Denis et l’Ouest deSainte Marie, avec une extension vers le futurEspace Océan.Dans le périmètre identifié, tous les bâtimentspublics, supermarchés, immeubles de bureaudevraient pouvoir bénéficier de ce réseau declimatisation.Le projet est porté par les communes de Saint-Denis et Sainte-Marie (avec le soutien del’ADEME)Les études concluantes de faisabilité techniquede ce projet ont été achevées en décembre2009. La fin des travaux est programmée pourjuin 2013.Source : http://www.saintdenis.re/ et projetSWAC- le projet de recherche Bioalgostral qui vise àpro<strong>du</strong>ire un biocarburant avec des alguesSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201283


cultivées à partir de déchets issus de lapollution de l’air (Co2 in<strong>du</strong>striel) et des eauxusées des stations d’épuration (nitrate etphosphate). Le procédé permet la pro<strong>du</strong>ctionde microalgues grâce à une unité depro<strong>du</strong>ction algale associée à une stationd’épuration des eaux usées et un digesteurbiogaz. Ce couplage aux STEP permettraitégalement de ré<strong>du</strong>ire le temps nécessaire autraitement global des eaux usées et d’enaugmenter le coefficient équivalent-habitant.L’objectif est ainsi de pro<strong>du</strong>ire un biocarburantde 3 ème génération avec un potentiel annuel depro<strong>du</strong>ction de 50000 tonnes d’algocarburant.Déjà mis en œuvre sur une station dépurationà Sainte-Rose, le projet s’est poursuivi avecl’implantation de 2 mo<strong>du</strong>les de pro<strong>du</strong>ction demicro-algues sur le site d’eRcane (Saint-Denis)et devrait continuer à se développer sur leterritoire de la CINOR avec une implantation àvenir d’environ 5000m² de serres sur le ParcTechnor (Saint-Denis) : un « mo<strong>du</strong>leclassique » de pro<strong>du</strong>ction de micro-algues etun mo<strong>du</strong>le innovant en « tropicalisation ».Carte de synthèseSource : http://www.zinfos974.com/ ethttp://www.gerri.fr/La diversification de la canne pour lapro<strong>du</strong>ction de bioéthanol (ou autres composés)ne semble elle en revanche pas envisageabledans la mesure où elle nécessiterait la culturede variétés différentes de la canne sucrière etpour laquelle les terrains agricoles disponiblesne permettraient pas une culture suffisantepermettant une pro<strong>du</strong>ction rentable.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201284


Les gaz à effet de serre (GES)Les émissions de GES de la RégionLes émissions de gaz à effet de serre <strong>du</strong>es àl’activité humaine concernent essentiellementles 6 gaz suivants, qui représentent 97% de laquantité de GES : CO2, CH4, N2O, complétéspar les composés fluorés qui sont HFC, PFC etSF6. Parmi ces gaz, le CO2 est largementmajoritaire, et responsable à 70% de l’effet deserre.L’in<strong>du</strong>strie de l’énergie (consommation decombustibles fossiles et pro<strong>du</strong>ction électrique)est responsable de 44% des émissions, lesecteur des transports de 38%.Au total, la combustion d’énergie fossile estresponsable de 86% des émissions régionales.Le principal gaz émis est le CO2 : 86% desémissions régionales.d’émission inférieur, cependant, lacomparaison est difficile étant donnée ladifférence de climat nécessitant des besoinsen chauffages bien supérieurs en métropole.Source : PRERURELes émissions de GES de la CINORLe territoire de la CINOR héberge des sourcesd’émission représentant 20% des émissionsrégionales (hors Utilisation de la Terre, sonChangement et la Forêt – UTCF- quiconstituent un puits de carbone permettant deré<strong>du</strong>ire les émissions de l’ordre de 16%). Ellecommandite cependant des émissions plusimportantes, de l’ordre de 26%, alors que sapopulation représente 24,4% <strong>du</strong> poidsdémographique de l’île. Elle atteint ainsi en2009 un niveau de performance de 5,75TCO2éq/hab (émissions commanditées),supérieur aux ratios réunionnais.Globalement, 4,89 tonnes de CO2 /Réunionnais sont émises en moyenne par an.Ces émissions sont en augmentation depuis2005. La comparaison avec le CO2 émis parFrançais (5,74 tonnes en 2008) montre un tauxSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201285


On retrouve les deux mêmes principaux postesd’émissions qu’à l’échelle de l’île : l’in<strong>du</strong>strie del’énergie représente 48,5% des GES émis, etles transports 42% (dont 82% émis par lestransports routiers).Au sein même <strong>du</strong> territoire de la CINOR,Sainte Marie est la commune la plus émettricesi l’on regarde les sources d’émission, en lieavec la présence de l’aéroport sur sonterritoire. La répartition des émissions selon lecommanditaire montre en revanche que SaintDenis est à l’origine de la majorité desémissions : 63% des émissions de la CINOR,les postes les plus émetteurs étant à nouveaula pro<strong>du</strong>ction d’énergie et les transports.Le rapport à la population en fonction <strong>du</strong>commanditaire, qui apparaît l’approche la plusriche, indique que Sainte Suzanne présente lesplus forts taux d’émission.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201286


Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeuIndicateurs de la consommation :- fort équipement des ménages en voituresur Ste Marie (76%) et Ste Suzanne (73%),supérieurs aux moyennes de l’île- augmentation des trajets quotidiens etmobilité élevée (2,20 en 2007)Indicateurs de pro<strong>du</strong>ction :- 13 816 KW de puissance de panneauxphotovoltaïques installés- le parc éolien de Ste Suzanne permet lapro<strong>du</strong>ction de 25 GWh/an avec 7 machines- Une faible pro<strong>du</strong>ction énergétique sur l’île,limitée à la pro<strong>du</strong>ction l’électricité (barrageset centrale à bagasse essentiellement)- Une forte dépendance <strong>du</strong> territoire vis à visdes importations énergétiques de pétrole,gaz et charbon- Un objectif d’autonomie de la pro<strong>du</strong>ctionélectrique de l’île à 2025 (PRERURE) avecune pro<strong>du</strong>ction d’électricité s’appuyant surun développement des énergiesrenouvelables- Sur la CINOR, une pro<strong>du</strong>ction s’appuyantsur le solaire photovoltaïque et thermique,et le parc éolien de Ste Suzanne, desprojets et études en cours visant à utiliserla ressource marineLe Grenelle de l’environnement indique un enjeumajeur de ré<strong>du</strong>ction des dépenses énergétiquesfortement émissives en gaz à effet de serre. Laforte dépendance de l’île aux importations, qui plusest en pro<strong>du</strong>its pétroliers représentant plus de 80%de la consommation énergétique, et la forteconsommation par les transports en particulier surSte Marie et Ste Suzanne, fait de l’énergie unEnjeu de niveau élevéSecteurs concernés : secteurs urbanisés et dedéveloppement urbain- Une consommation d’énergie électrique enaugmentation, et une forte demande enénergies pétrolières engendrées par lesecteur des transportsSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 201287


GESTION DES DÉCHETSMÉNAGERS ET ASSIMILÉSLe Plan départemental des déchetsMénagers et Assimilés (PDEDMA) dela RéunionSource : PDEDMA- juin 2011Une compétence départementaleLa Réunion s’est dotée d’un nouveauPDEDMA. approuvé le 29 juin 2011 par leConseil Général.La loi Grenelle 2 <strong>du</strong> 13 juillet 2010 reforme laplanification des déchets en transformant lesPDEDMA en Plans de Prévention et de Gestiondes Déchets Non Dangereux (articles 194 et202). Un décret en Conseil d'Etat viendrapréciser les modalités d'élaboration, depublication, d’évaluation et de révision de cesnouveaux plans déchets. Une nouvelle révisiondevra alors intervenir avec une approbation <strong>du</strong>plan de Prévention et de Gestion des DéchetsNon Dangereux annoncée pour juillet 2013 auplus tardLes trois axes <strong>du</strong> PDEDMA sont :La prévention : la ré<strong>du</strong>ction de 7 % de lapro<strong>du</strong>ction des déchets ménagers (encohérence avec les objectifs <strong>du</strong> Grenelle). Ils’agit de ré<strong>du</strong>ire la pro<strong>du</strong>ction de déchetsménagers de 7% par habitant pour 2015 et de7% par habitant pour 2020 (par rapport à lapro<strong>du</strong>ction de déchets en 2013). Des actions deprévention permettront d’atteindre un tonnagede 62 000 tonnes à l’horizon 2020.La valorisation : il s’agit d’améliorer lesperformances de valorisation de la matière etorganique avec comme objectif de recycler45% de déchets pro<strong>du</strong>its à l’horizon 2015 et50% en 2020. Ainsi en 2020, 257 110 tonnesde déchets seront recyclées soit276kg/habitant. Le taux de valorisation passeraalors de 22 % en 2008 (106 520 tonnes) à 50 %en 2020.La maîtrise des impacts <strong>du</strong> traitement desdéchets rési<strong>du</strong>els : il s’agit de ré<strong>du</strong>ire lesquantités à enfouir avec le choix <strong>du</strong>prétraitement mécano-biologique des déchetsrési<strong>du</strong>els et leur enfouissementPréventionRé<strong>du</strong>ire nosdéchetsValorisationTrier et recyclernos déchetsEnfouissementStocker moinset mieuxAujourd'hui609kg/hab/an133kg/hab/an470kg/hab/anSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012Objectif2020546kg/hab/an276kg/hab/an208kg/hab/anEn 2020, 257 110 tonnes de déchets serontrecyclées soit 276kg/hab. le taux de valorisationpassera à 50% et plus que 194 000 tonnes dedéchets ultimes seront enfouis.Organisation de la gestion desdéchetsSur le département de la Réunion, lesintercommunalités sont compétentes en termesde collecte et de traitement des déchets. Il a étéacté par la décision <strong>du</strong> 29 juin 2007, surproposition <strong>du</strong> Conseil Général, de créer unsyndicat mixte à l’échelle <strong>du</strong> départementréunissant le département et les 5 EPCI etayant pour compétences la mise en place et lagestion des outils de traitement de déchetsménagers et assimilés.Organisation de la collecteLa CINOR est compétente pour la collecte et letraitement des déchets. La mise en place de lacollecte sélective en porte à porte sur la CINORdate de décembre 2002.La collecte des or<strong>du</strong>res ménagèresrési<strong>du</strong>elles en bacs gris (OMR) est réaliséeen porte à porte deux fois par semaine. En2010, la collectivité a collecté 63 074,94 tonnes,soit 316,04 kg/hab/an. Le ratio de la CINOR estégal au ratio moyen national.TonnageOMRCINORRatiokg/habCINOR2010Ratiokg/habLaRéunionRatio kg/habNational 200763 316 305 316 kg/hab074,94 kg/hab kg/habSource : PDEDMA- juin 2011La collecte sélective « hors verre » desrecyclables secs en bacs jaunes (emballageset journaux magazines) a lieu une fois parsemaine. Les tonnages de déchets secsvalorisables, collectés en porte à porte, ont88


augmenté très nettement (+10,91%) pouratteindre 6 237,69 tonnes en 2010 contre5 623,84 tonnes en 2009, soit 31,25 kg/hab en2010 (au lieu 28,72 kg/hab. en 2009).La collecte des encombrants et des déchetsvégétaux a lieu trois fois par mois.La CINOR effectue la collecte séparativecomme suit : Zone rurale : 2 déchets verts + 1encombrant ; Zone urbaine: 2 encombrants + 1 déchetvertLe tonnage collecté, en porte à porte, enencombrants est 10 256,89 tonnes en 2010.Les volumes collectés en déchets verts, enporte à porte, s’élèvent à 19 800,45 tonnescollectés en 2010.Les encombrants et les déchets verts sont enconstante augmentation. Le volume global(encombrants + déchets verts) est de 30 057,34tonnes, soit une augmentation des tonnages de+18,56% par rapport à 2009 – 150,60kg/hab/an.Malgré une forte hausse <strong>du</strong> volume, desdysfonctionnements sont observés sur leterritoire de la CINOR (décharges sauvages,ravines, friches urbaines, délaissés de voirie…).La CINOR mène des opérations ponctuelles enconcertation avec les communes membrespour les résorber. Des aménagements sontréalisés à la place des dépôts améliorant lecadre de vie des habitants.Collecte sélective <strong>du</strong> verreLe réseau des bornes d’apport volontaire pourvalorisation des déchets verre (verre, bouteilles,pots, bocaux), installé depuis 2002, comporte373 unités au 31 décembre 2010. Une borneest disposée en moyenne pour 500 habitants.Le tonnage global collecté en 2010 se maintientà 1999,7 tonnes de verre (-2,15% par rapport à2009) soit 10,02 kg/hab. (10,43 kg/hab en2009).Compostage indivi<strong>du</strong>elL’opération, initiée en 1999, connaît unecroissance régulière. Avec une dotation de1087 bacs à compost en 2010, le parc atteint15 157 unités. En 2009, sur la CINOR, 40% desfoyers avec jardin en sont pourvus. Cettepratique est en développement, en 2010, 47.97% des foyers en sont équipés. Sur la base <strong>du</strong>ratio <strong>du</strong> PDEDMA, 243kg/an/composteur, legisement de déchets verts et organiques déviésde la collecte s’élève à environ : 3 683,15 t/ an.DéchetteriesLe plan départemental des déchets préconise12 déchetteries sur le territoire de la CINOR.Aujourd’hui la CINOR dispose de 10déchetteries (dont les deux dernières ont étéouvertes en 2010) : 6 à Saint Denis, 2 à Sainte Marie, 2 à Sainte Suzanne,Ces équipements offrent aux habitants un lieude dépôt de leurs déchets pré-triés (D3E,lampes etc) afin de les évacuer ensuite versdes filières de recyclage.Malgré tout, la réalisation de ces équipementsreste assujettie aux disponibilités foncières encompatibilité avec les PLU/ POS et àl’adhésion <strong>du</strong> voisinage (syndrome NIMBY).Le traitement des déchetsSource : PDEDMA- juin 2011Les équipements de transferts et deregroupement de déchets ménagers etassimilésCes équipements sont des installationsintermédiaires entre la collecte par bennes etleur transport vers les centres de traitements.Le Centre de transfert de la Jamaïque a pourvocation le transit des déchets recyclables etdes déchets verts : sa présence vise à limiter letemps de parcours des camions de collectelorsqu’ils vont vider leurs déchets au cours et àla fin <strong>du</strong> service. Les déchets accueillis sur lesite avant évacuation vers l’Installation deStockage des Déchets Non Dangereux (ISDnD)de Sainte-Suzanne regroupent l’ensemble desdéchets ultimes collectés sur Saint Denis, quis’élève à 89 014,50 tonnes.Les centres de tri sont des installations quipermettent de trier par flux les déchetsrecyclables provenant de la collecte sélectiveen mélange des ménages et les DIB pour unevalorisation ultérieure.Le Centre de tri <strong>du</strong> VALOI à Sainte Mariepermet de trier les déchets recyclablesSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 89


provenant de la collecte sélective (ménages +DIB) 15000t/an pour une valorisation ultérieure.Il appartient à Nicollin Réunion.Le tri et le conditionnement des métaux ferreuxsont réalisés à Sainte Marie.Le tri et le broyage de bois divers, réparation depalettes et éventuellement cartons sont réalisésà Sainte Marie COPOBOIS.Dans le département, iln’existe pas de Plates-forme de regroupement/ transit / tri dédié aux déchets <strong>du</strong> BTP.Les Installations de compostage et debroyage déchets vertsEn 2010, a été mise en place une filière detraitement des déchets verts qui se déclinentautour de deux axes: un traitement biologiquepar compostage et un traitement physique parbroyage : Prestation de broyage externalisée,marché à prix unitaire, d’une <strong>du</strong>rée deuxans et quantité annuelle de 3 500 tonnes/an. Prestation de compostage externalisée,marché à prix unitaire, d’une <strong>du</strong>rée deuxans et quantité annuelle de 5 500 tonnes/an.Les installations de compostage permettent lavalorisation des déchets verts par leurtransformation en amendement organique ouen compost. Le compostage est un procédé detraitement biologique des déchets organiques :après broyage, les déchets subissent unefermentation aérobie ( en présence d’oxygène)qui les transforme en un pro<strong>du</strong>it utilisable.En 2009/2010, 4 unités de compostage enfonctionnement :La localisation de ces sites est la suivante : Plate-forme de la CIVIS (Rivière SaintEtienne sur la ville de Saint Pierre), Plate-forme <strong>du</strong> TCO (Boulevard de laMarine sur la ville <strong>du</strong> Port), Plate-forme de Sainte-Rose, Plate-forme de Vocatour à Sainte Marie.La plate-forme de Vocatour à Sainte-Mariepermet la valorisation des déchets verts parleur transformation en amendement organiqueou en compost.S’agissant de la plate forme de broyage, ellereçoit le gisement collecté en Porte à Porte deSainte Marie et de Sainte Suzanne et lesdéchetteries des deux communes. S’agissantdes déchets verts issus des déchetteries, uneorientation vers la plate forme de compostage<strong>du</strong> TCO a permis de traiter 2733.11 tonnes.Suite à des contrôles de la plate-forme debroyage, il a été constaté une insuffisanced’écoulement <strong>du</strong> broyat avec le risque imminentde saturation de la plate forme. La qualité <strong>du</strong>gisement serait à l’orgine de ces difficultés àl’écouler (selon l’avis de la Chambred’Agriculture).La part des déchets végétaux valorisésaugmente, cependant il est important de noterqu’à ce jour les plates-formes de compostagedes déchets végétaux et les plates-formes debroyage ne sont pas conformes à laréglementation ICPE, et pro<strong>du</strong>isent <strong>du</strong> compostne respectant pas la NORME NFU 44 051.(source PDEDMA)Depuis le 1er janvier 2011, les déchets verts neseront plus acheminés vers la plate-forme decompostage <strong>du</strong> port <strong>du</strong> TCO, ni vers l’ISDnD deSainte-Suzanne.Source : Rapport Détaillé <strong>du</strong> prix et de la qualité <strong>du</strong> servicepublic d’élimination des déchets de la CINOR pour l’année2010Les équipements de stockage de déchetsultimesLes installations de stockage étaientanciennement dénommées décharges, ouCentre d’Enfouissement Technique (CET), ouCentres de Stockages des Déchets Ultimes (CSDU). Ces sites sont destinés à stocker desdéchets ultimes car ne pouvant pas faire l’objetd’une valorisation dans des conditionstechnologiques et économiques optimales.D’après le PDEDMA, en 2008, près de377 000 t de déchets ménagers et assimiléspro<strong>du</strong>its sur le département ont été enfouis.Les deux sites existants sont les sites de : Bagatelle à Sainte Suzanne, Rivière à Saint Etienne à Saint-Pierre.Ces sites ont des <strong>du</strong>rées de vie limitées (2012pour la Rivière Saint Etienne et 2014 pourSainte Suzanne).L’Installation de Stockage des Déchets NonDangereux (ISDnD) Bagatelle de Sainte-Suzanne reçoit les déchets de tout le Nord-Estde la Réunion. L’ISDnD appartient au groupeSTAR. Son exploitation est prévue jusqu’en2008. Arrivant bientôt à saturation, l’ISDnD aSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 90


eçu une autorisation d’extension pour unfonctionnement jusqu’en 2012-2015. Sacapacité en 2000 était de 1 200 000 tonnes.L’impact des dispositions <strong>du</strong> PDEDMA sur lesquantités de déchets à mettre en ISDND estfort. La diminution atten<strong>du</strong>e est de l’ordre de 40% en 2015 et 49% en 2020.Le PDEDMA acte à l’horizon 2015 la créationde 3 ISDND : 1 site d’enfouissement pour la zone Sud de70 000 t/an qui prendra en charge lesdéchets ultimes issus de la zone Sud <strong>du</strong>département, 1 site à d’enfouissement pour la zoneOuest de 49 000 t/an qui prendra encharge les déchets ultimes issus de lazone Ouest <strong>du</strong> département, 1 site d’enfouissement pour la zoneNord/Est de 74 000 t/an qui prendra encharge les déchets ultimes de la zone Nordet Est <strong>du</strong> département ».L’emprise foncière nécessaire pour le Site deNord Est est de 66 hectares (y compris labande des 200 mètres autour <strong>du</strong> site). Sonimplantation est actuellement à l’étude.La valorisation des déchets issus de lacollecte sélectiveLes chiffres de valorisation par type de déchetsissus de la collecte sélective montrent quemalgré une augmentation <strong>du</strong> tau de captation,le tonnage total de matière valorisée stagnesoit : 32,76 kg/hab./an et un taux devalorisation des déchets recyclables (issus <strong>du</strong>bac jaunes et de l’apport volontaire endéchetteries) d’environ 65%. Les refus de tricorrespondent à des matériaux impropres auxrecyclages : films et sacs plastiques,polystyrènes, emballages de liquidesalimentaires.Le programme de préventionDans le cadre de la mise en œuvre <strong>du</strong>Plan National de Prévention de lapro<strong>du</strong>ction de déchets, l’ADEMEapporte son soutien à la généralisationdes plans départementaux et desprogrammes locaux de prévention desdéchets, telle que préconisée par la loiGrenelle. Ce soutien est apporté dansle cadre d’un accord-cadre pluriannueld epartenariat établi pour une <strong>du</strong>réemaximum de 5 ans, et de contrats deperformance définissant les objectifsannuels d’activité et d’impacts àatteindre et les engagementsfinanciers.L’objectif d’impact principal à 5 ans <strong>du</strong>programme est de ré<strong>du</strong>ire à minimade 7% la pro<strong>du</strong>ction d’or<strong>du</strong>resménagères et assimilées évaluée audémarrage <strong>du</strong> programme sur leterritoire de la collectivité.Synthèse des tonnages de déchets pro<strong>du</strong>itset évolutionTonnages de déchets traités- Source : SPED 2010Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 91


Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeu- en 2010 la CINOR a collecté et traité 63 074, 94 tonnesd’OMR soit 316 kg/hab. Le ratio de la CINOR est égalau ratio moyen national.- en 2008, près de 377 000t de déchets ménagers etassimilés pro<strong>du</strong>its sur le département ont été enfouis.- la collecte sélective a augmenté de 6 237,69 tonnes en2010 et 5623,84 tonnes en 2009.- Nombre de déchetteries : 10 déchetteries sur 12déchetteries prévues dans le PDEDMA- 6 à Saint Denis,- 2 à Sainte Marie,- 2 à Sainte Suzanne.- 1 ISDND à Sainte Suzanne bientôt saturée (<strong>du</strong>réelimitée 2014)- les plates-formes de compostage des déchets végétauxet les plates-formes de broyage ne sont pas conformesà la réglementation ICPE. Les déchets verts ne sontplus acheminés vers la plate-forme de compostage <strong>du</strong>port <strong>du</strong> TCO, ni vers l’ISDND de Sainte-Suzanne.L’atteinte des objectifs Grenelle :- la ré<strong>du</strong>ction de la pro<strong>du</strong>ction de déchets ménagersde 7% par habitant pour 2015 et de 7% parhabitant pour 2020 (par rapport à la pro<strong>du</strong>ction dedéchets en 2013). Des actions de préventionpermettront d’atteindre un tonnage de 62 000tonnes à l’horizon 2020.- le recyclage de 45% de déchets pro<strong>du</strong>its àl’horizon 2015 et 50% en 2020. Objectif de276kg/habitant de déchets recyclés en 2020.- des efforts en matière d’équipements doivent êtrepoursuivis : 2 déchetteries supplémentaires sontnécessaires pour l’atteinte des objectifs <strong>du</strong>PDEDMA, ainsi que la construction d’une ISDND- l’élimination des sites de décharge sauvage lesopérations de revalorisation doivent êtrepoursuivies- la ré<strong>du</strong>ction des nuisances liées aux déchets parune gestion concertée (sensibilisation) et la mise encommun des moyens de collecte, de traitement etde valorisation des déchets.Les installations arrivent àsaturation, et le territoire estdépendant des territoires voisinspour l’élimination de ses déchets( notamment TCO Ville <strong>du</strong> Port).Niveau de l’enjeu moyenSite de l’ISDND de Ste Suzanneet centres de collecte ettraitementSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 92


SOUS-SOLS ET CARRIERESLa loi n° 93-3 <strong>du</strong> 04 janvier 1993 relative auxcarrières, dispose dans son article 8 qu’unSchéma départemental des carrières doit êtremis en œuvre dans chaque département.Le Schéma Départemental des Carrières définitles conditions générales d’implantation descarrières, prend en compte l’intérêt économique<strong>du</strong> département, les besoins en matériaux, laprotection de l’environnement, en favorisantune utilisation rationnelle et économe desmatières premières.Il fixe les conditions de réaménagement descarrières.Sur l’île de la Réunion, les matériaux naturels,matière première pour la bâtiment et les travauxpublics représentent un enjeu stratégique pourl’économie régionale.Sur le plan environnemental, la qualité et larichesse des milieux naturels et des paysagesde l’île, parfois menacés, doiventimpérativement être préservées en raison deleur très forte sensibilité.Schéma départemental des carrièresIl a été approuvé en mai 2010 et définit desorientations qui s’articulent autour des deuxprincipes fondamentaux qui leur sont dévoluspar décret (<strong>du</strong> 11/07/1994) : assurer uneutilisation économe et rationnelle desmatériaux, et assurer une ré<strong>du</strong>ction desimpacts sur l’environnement.Pour atteindre ces objectifs, plusieursorientations sont retenues :- valoriser tous les pro<strong>du</strong>its ou matériauxgénérés par des activités autres que lescarrières (recyclage et/ou réutilisation dedéchets, déblais, sous pro<strong>du</strong>itsin<strong>du</strong>striels,…)- gérer de façon rationnelle les ressourcessous-sol comprenant un recours auxmatériaux de substitution et la préservationdes matériaux nobles et rares (tufspouzzolaniques de St Pierre, sables<strong>du</strong>naires de l’Etang Salé, scories,…)- implanter de façon pertinente des nouveauxsites de carrières,- protéger les sites potentiels de carrières etfavoriser leur exploitation,- lutter contre les extractions illégales,- mettre en place un observatoire desmatériaux.Effets juridiques <strong>du</strong> schéma- Les autorisations de mise en exploitationdes carrières doivent être compatibles avecle Schéma départemental des carrières(SDC).- Le SDC n’est pas opposable aux PLU étantenten<strong>du</strong> que la mise en exploitation d’unecarrière compatible avec les orientations etobjectifs <strong>du</strong> SDC ou visant un gisement quiprésente un intérêt économique national ourégional, peut intervenir dans le cadre d’unPIG et donner lieu à une révision <strong>du</strong> PLU.Les besoins en matériauxLe SDC de 2001 prévoyait sur la période 1998-2015 une demande minimale de granulatsélaborés de 50 Mt sur 18 ans soit 2,8 Mt/an ;alors qu’en 2006-2008 on se situait sur unebase entre 6,5 Mt/an et 7,5 Mt/an.Les besoins en granulats pour la période 2009-2020 peuvent, en première approximation, êtreestimés à 80 Mt (soit environ 6,6 Mt/an) ou40 Mm3.Ils sont liés d’une part à l’évolution <strong>du</strong> marchéde la construction et <strong>du</strong> BTP qui devrait être enprogression dans les prochaines années enréponse aux importants besoins à venir enlogements neufs et bâtiments non résidentiels ;et d’autre part à la réalisation de grands travauxstructurants à l’échelle de l’île (transfert deseaux, tram-train, route <strong>du</strong> Littoral,…).Les ressources : principaux types degisements présents sur la CINORMatériaux alluvionnaires des ravinesDes extractions, bénéficiant de droits acquis,sont con<strong>du</strong>ites actuellement dans la rivière desPluies, la ravine <strong>du</strong> Chaudron et la ravine desPatates à Durand (Sainte-Marie et Saint-Denis).La plupart des ravines de l’île ont descomportements à tendance érosive. Cecomportement endémique a été amplifié par lesextractions intensives qui ont eu lieu dans leurlit <strong>du</strong>rant la dernière décennie.Alluvions fluviatiles, anciennes et récentes,hors ravines de la région NordOn les rencontre vers l’aéroport de Gillot, enrive droite de la rivière des Pluies où elles sontaltérées et anciennes. Peu épaisses, elles ontété utilisées en remblai dans le cadre destravaux de la piste longue. Des extractionsd’alluvions récentes ont eu lieu au débouché dela ravine des Patates à Durand, dans l’anciencône de déjection. La zone est actuellementurbanisée (secteur de la Trinité).Quelques lambeaux de terrasses subsistent depart et d’autre des ravines encaissées dans leSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 93


massif de la Montagne. La ressource est soit dequalité médiocre, soit non significative <strong>du</strong> pointde vue des volumes disponibles et se situe, desurcroît, dans des secteurs à fortes contraintes(zones urbaines).Alluvions fluvio-marinesElles occupent les plaines littorales en margedes grands cônes torrentiels et se sontaccumulées à l’arrière <strong>du</strong> cordon littoral au pieddes planèzes basaltiques. La plaine de BoisRouge entre Sainte- Suzanne et Saint-Andréest caractéristique. Les extractions con<strong>du</strong>itesdans la plaine, ou sur leur bor<strong>du</strong>re, ont abouti àla création de plans d’eaux (canal de SainteSuzanne, l’étang de Bois Rouge tra<strong>du</strong>it lecomportement marécageux de cette baiecolmatée par des alluvions fines (limonsorganiques noirs rencontrés dans les forages).Les roches massives – une qualité pauvredes roches volcaniques sur la CINORExposées aux conditions tropicales humides del’île de la Réunion, les coulées de lave ont subiune altération poussée en surface. La lave seprésente alors sous forme de boules emballéesdans une matrice argilo-silteuse et la lave n’ysubsiste que sous forme de rares rési<strong>du</strong>s(rognons). On retrouve ces séquences sur lesversants Nord, Est et Sud-ouest <strong>du</strong> massif <strong>du</strong>Piton des Neiges. Les expériencesd’extractions con<strong>du</strong>ites jusqu’à ce jour dans lapartie Nord de l’île se sont avérées peusatisfaisantes, notamment <strong>du</strong> point de vue de laqualité <strong>du</strong> matériau.- Les gisements des planèzes <strong>du</strong> Nord-Est(de la rivière <strong>du</strong> Mât à Saint-Denis) :ensembles de coulées de laves massives etde tufs volcaniques. Plusieurs coulées delaves différenciées épaisses de 10 à 30mètres chacune y ont été repérées. Issues<strong>du</strong> Piton des Neiges, elles se sontépanchées jusqu’au niveau <strong>du</strong> littoral.- Les gisements de la région Nord Ouest (deSaint-Denis à la Possession) : la falaise <strong>du</strong>littoral offre une coupe naturelle <strong>du</strong> massifde la Montagne constitué en majeure partiepar des empilements de coulées et descories. Les phénomènes d’altération sontprédominants sur le plateau (terres rouges<strong>du</strong> massif de la Montagne). Des couléesmassives épaisses affleurent dans la partiehaute de la falaise vers le Cap Bernard,dans le secteur de la Grande Chaloupe, dela Pointe <strong>du</strong> Gouffre et de la ravine àMalheur. Plus vers le sud, des couléesépaisses massives et saines arment lesflancs de la ravine des Lataniers et de laravine à Marquet.Andains et les éboulisDes prélèvements d’andains ont eu lieu surSainte-Marie pour la réalisationd’enrochements. Ce sont des amas de blocsrocheux constitués par l’épierrage des terresagricoles.Les éboulis sont des blocs de grandedimension qui dépassent souvent 1m3 etproviennent <strong>du</strong> démantèlement des remparts.Ceux de la rivière des Pluies à Saint-Denis sontparmi les gisements significatifs.Autres matériaux- Les argiles : à Sainte Suzanne, elles sontissues de l’altération de coulées de lave,tufs et brèches volcaniques. Actuellement,les argiles ne sont pas exploitées à laRéunion.- Les laves riches en silice dites «différenciées » : elles se rencontrentexclusivement dans le massif <strong>du</strong> Piton desNeiges.Les espaces carrières sur la CINORLes espaces carrières définis par le SDCreprésentent des zones à privilégier et àpréserver pour l’exploitation des carrières afind’assurer la satisfaction des besoins enmatériaux sur le long terme. Ils devront êtretra<strong>du</strong>its dans les documents d’urbanismerégionaux et locaux.Ces espaces englobent les zones d’extractionexistantes qui ne présentent pasd’incompatibilité majeure avec le milieuenvironnant. Leur implantation a été définie entenant compte des valeurs patrimoniales del’île : elles sont situées en dehors des espacesprotection environnementale.Sur ces espaces, il conviendra :- d’interdire la construction de bâtiments,d’infrastructures routières de toutesactivités qui gèleraient les ressources ;- de prévoir des accès pour les carrières ;- de définir des règles pour éviter un mitagede ces zones, afin de coordonner lesdifférentes extractions et pour harmoniserles réaménagements des sites aprèsexploitation.Toutefois, sur le plan légal, rien n’empêche quedes carrières puissent être ouvertes en dehorsde ces zones réservées, dès lors que cesprojets respectent les orientations et objectifsSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 94


<strong>du</strong> schéma et sont compatibles avec lesdocuments d’urbanisme en vigueur.Les décisions <strong>du</strong> SDC ne sont pas opposablesaux tiers et ne s’imposent pas aux PLU. Enrevanche, les espaces carrières ont été inscritsdans le SAR qui s’impose aux SCOT et auxPLU.NomHauts deBeaufondHauts de Bagatelle Panne Pointe <strong>du</strong> Gouffre Saint-Bernard Cap BernardPointe SainteMarieRéférence EC 18-02 EC 20-02 ERM 04 EC 11-01 EC 11-02 Marin 1 Marin 2Commune d’implantation Sainte-Marie Sainte Suzanne Sainte Suzanne Saint-Denis Saint-Denis Saint Denis Saint DenisType de matériaux exploitables Roches massives Roches massives Roches massives Roches massives Roches massives Granulats marins Granulats marinsSuperficie de l’espace-carrière 95 ha 271 ha 97 ha 26 ha 32 ha 1 080 ha 1 050 haPuissance moyennepotentiellement exploitableEstimation <strong>du</strong> volumepotentiellement exploitable15 m 10 à 20 m 20 m 30 à 50 m 30 à 50 m 3-4 m 3-4 m2,5 Mm3 3 Mm3 4 Mm3 4 Mm3 5 Mm3 20 Mm3 20 Mm3Classes des POS/PLU A, N A, N A, N / / / /Occupation des solsCulture canne à Forêt, culture de Culture canne à / / / /sucre, bois, ligne canne à sucre sucrehaute tension, unemaisonClasse environnementale Classe 2 Classe 2 Classe 2 Classe 1 et 2 Classe 1 et 2 / /Données environnementales- aire d’adhésionau Parc national(89%)- espace agricole(37%)- périmètresirrigués nonéquipés (16%)- ZNIEFF2 (7%)- aire d’adhésionau Parc national(100%)- espace agricole(67%)- ZNIEFF2 (57%)- Zone rougePPR (12%)- aire d’adhésionau Parc national(18%)- aired’alimentationde captage (9%)- espace agricole(93%)- Zone rougePPR (16%)- Espaces boisésclassés (41%)- aire d’adhésionau Parc national(100%)- ZNIEFF2(100%)- Zone rougePPR (100%)- Espaces boisés / /classés (15%)- aire d’adhésionau Parc national(100%)- ZNIEFF2(100%)- Zone rougePPR (100%)- Zone desurveillancerapprochée decaptage (26%)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 95


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Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeu- des besoins en matériaux liés à un secteur de laconstruction qui devrait être en progression sur lesannées à venir- des besoins estimés à 6,6 Mt/an- des matériaux exploités essentiellement de naturealluvionnaires, les roches massives volcaniques étantde qualité pauvre, en raison de leur forte altération- la majeure partie des gisements de matériaux dequalité aujourd’hui exploités sont localisés dans lesrivières et ravines, ainsi que sur le littoral : les lieuxd’extraction touchent donc des milieux fragiles.- les extractions de matériaux alluvionnaires dans lesravines y emplifient les phénomènes d’érosion- des sites espaces carrières essentiellementlocalisés en mer et sur la partie Est <strong>du</strong> territoire,dans les Hauts : 5 espaces carrières terrestres (521ha) et 2 marins (2130 ha)Les ressources disponibles etsites potentiels d’exploitationsemblent avoir été définis encohérence avec les besoinsfuturs estimés . Ces sites nesemblent pas porter atteinte àdes richesses écologiquesmajeures.Niveau de l’enjeu faibleSecteurs concernés : secteursd’extraction et espaces carrièresdéfinis dans le Schéma (partieEst <strong>du</strong> secteur des Hauts etespace marin côtier)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 98


NUISANCES ET RISQUESEnjeux départementauxL’île de la Réunion est concernée par 7 des 8aléas majeurs répertoriés par le Ministère del’Ecologie et <strong>du</strong> Développement Durable :- inondation,- mouvement de terrain,- tempête,- cyclone,- éruption volcanique,- séisme,- feux de forêts(seul le phénomène d’avalanche ne la concernepas).Le département de la Réunion est de loin larégion française la plus exposée aux risquesnaturels. Ceci s’explique par :- une exposition au milieu tropicalocéanique, pouvant générer desprécipitations importantes maisinégalement réparties dans le temps etl’espace, pouvant engendrer de fortesinondations;- un relief jeune marqué, en évolutionpermanente ;- une nature de sol parfois médiocre(altérites) ;- une exposition à de fortes houles tout aulong de l’année ;- la présence d’un volcan en activitépermanente ;- une sismicité faible mais fréquente.Malgré tout, l’urbanisation s’est développéedans des secteurs exposés (en plaine, le longdes ravines) augmentant les risques devulnérabilités des populations par rapport auxrisques. Les enjeux sont donc multiples relatifsà la sécurité des biens, des personnes maiségalement d’ordre économique, politique etsocial.Risque inondation(Source DDRM)On distingue 3 types d’inondation :- La montée lente des eaux en région deplaine par débordement d’un cours d’eauou remontée de nappe phréatique- La formation rapide de crues torrentiellesconsécutives à des averses violentes, avecou sans coulées d’eau boueuse- Le ruissellement pluvial renforcé parl’imperméabilisation des sols et lespratiques culturales limitant l’infiltration desprécipitations.Au sens large, le risque naturel d’inondationcomprend également l’inondation par ruptured’ouvrages de protection comme une brèchedans une digue. Par contre, la rupture debarrages est considérée comme un risquetechnologique.Le risque inondation concerne les 3 communesprincipalement lors des fortes pluies de lasaison humide (janvier-mars), qui in<strong>du</strong>isent ledébordement des rivières et ravines, leruissellement et l’érosion. Le phénomèned’inondation torrentielle est accentué par :- la typologie des bassins versants les solssont peu cohérents et deviennent argileux,les conditions sont accentuées par lesfortes pentes des terrains,- les bor<strong>du</strong>res et remparts dans les axes desravines: ces derniers sont abrupts etsouvent constitués de matériaux instables,- la côte littorale : son instabilité est liée àl’érosion qui provoque l’érosion desberges.Les abords de la rivière Sainte Suzanne et laGrande Rivière Saint-Jean sont des zonesparticulièrement vulnérables aux inondations.De plus, toute modification de l'occupation <strong>du</strong>sol sur les pentes des bassins versants,(déboisement, suppression des haies, pratiquesagricoles) favorise le risque inondation.Risque cyclonique et vents fortsLe cyclone tropical est une perturbationatmosphérique tourbillonnaire se caractérisantpar une énorme masse nuageuse d’undiamètre moyen de 500 km. Il naît au-dessusdes eaux chaudes tropicales uniquement si desconditions thermiques, géographiques etmétéorologiques bien définies sont réunies.La houle cyclonique touche le plus souvent lescôtes Nord et Est de l’île, de la pointe desGalets à la pointe de la Table et survientpendant l’été austral entre janvier et mars.Toutefois, il est possible d’observer descyclones matures dès le mois d’octobre etjusqu’en mai.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012 99


Les vents violents qui accompagnent les fortesprécipitations engendrent des dégâtsimportants sur les activités humaines(destructions directes) et accentuent desphénomènes de risques déjà préalablementcités tels les inondations et mouvements deterrain. A l’inverse des houles cycloniques, leshoules polaires frappent le plus souvent lescôtes Sud et Ouest de l’île <strong>du</strong>rant l’hiver austral.A terme, il est prévu d’élaborer des PPRspécifiques à ce risque, ainsi qu’au risque demarée de tempête et de tsunami.Le Centre des Cyclones Tropicaux de laRéunion (direction interrégionale de Météo-France à Saint Denis) est doté de plusieursstations de réceptionsatellitaire à haute résolution. Par ailleurs, desprogrès sont enregistrés au niveau de laprévision de ces phénomènes grâce àl’amélioration progressive de la modélisationnumérique. Ainsi, l’analyse des perturbationstropicales, leur suivi et la prévision de leurtrajectoire et de leur intensité permettent dedéclencher à temps les alertes cycloniques.Risque Mouvements de terrain etérosionUn mouvement de terrain est un déplacement,plus ou moins brutal, <strong>du</strong> sol ou <strong>du</strong> sous-solsous l’effet de sollicitations naturelles (érosion,séisme, pluies prolongées) ou anthropiques(après des terrassements, exploitation dematériaux).Trois facteurs, dont les effets sont cumulatifs,sont source d’instabilité des terrains :- la nature des sols et des formationsgéologiques volcaniques dont ils sont issus: en effet, les terrains sont parfois trèshétérogènes, plus ou moins fracturés etaltérés en surface,- la forte pente des terrains : la morphologiede l’île se caractérise par uneprédominance de pentes supérieures à20%, la présence de falaises, de rempartsparticulièrement sensibles à l’érosion,- l’importance et l’intensité desprécipitations.La Réunion est particulièrement soumise à cegenre de risques, en raison de sa structuregéologique jeune (diversifiée et hétérogène), <strong>du</strong>relief escarpé (mouvements gravitaires liésimportants) et des effets in<strong>du</strong>its par unepluviométrie paroxysmique. La CINOR estconcernée par :- les éboulements et des chutes de pierre etde blocs,- les glissements de terrain et coulées deboues associées,- l’érosion des sols, des berges et <strong>du</strong> littoral,- les laves torrentielles.Les éboulements et les chutes de pierre etde blocA La Réunion, ces éboulements peuvent êtrelimités à la chute de quelques blocs mais desphénomènes bien plus extrêmes ont étéobservés (50 Mm3 en 1965 à Mahavel,30 000 m3 sur la route <strong>du</strong> littoral en 2006). Ceséboulements peuvent générer desconséquences directes (destructiond’habitation, coupure de voirie) mais des effetsindirects peuvent se révéler tout aussiproblématiques (création de retenuestemporaires susceptibles de générer desvagues destructrices à l’aval, rehausse <strong>du</strong>niveau <strong>du</strong> lit majeur entraînant l’inondation desriverains,...)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012100


Les glissements de terrain et coulées deboues associéesIl s’agit <strong>du</strong> déplacement lent d’une masse deterrain cohérente le long d’une surface derupture. Cette surface a une profondeur quivarie de l’ordre <strong>du</strong> mètre à quelques dizainesvoire quelques centaines de mètres dans descas exceptionnels. Les pluies cycloniquesconstituent un phénomène accélérateur trèsimportant sur ces glissements.L’érosion des sols, des berges et <strong>du</strong> littoralLe trait de côte de la CINOR connaît uneérosion littorale <strong>du</strong>e à des mouvements dematériaux en partie Est. L’Ouest de Saint Denisest également soumis à l’érosion de la falaisequi surplombe la route en corniche. Les hautsde Sainte Suzanne connaissent de fortesprécipitations pouvant accélérer lesphénomènes d’érosion terrestre. Les hauts deSaint Denis et Sainte Marie sont de constitutionfragile et soumis à l’aléa érosion.Les mécanismes en jeu sur le littoral sontmultiples, qu’il s’agisse de phénomènesnaturels (approvisionnement par la houle desmatériaux issus des cours d’eau de l’île, naturede l’arrière plage susceptible d’orienterl’évolution de la plage) ou anthropiques(extraction de matériaux, artificialisation oufixation <strong>du</strong> trait de côte, ouvrages limitant letransit sédimentaire).Il s’agit notamment des laves torrentielles(écoulements mixtes eau/solide) au potentieldestructeur très important ou des phénomènesd’érosions de berges, celles-ci étant notammentliées à la nature alluvionnaire (donc meubles)de certaines terrasses proches des ravines.Les Plans de Prévention des Risques(PPR) sur la CINORSaint Denis est dotée d’un PPR multirisques«inondation et mouvement de terrain»approuvé par arrêté préfectoral le 14 décembre2004. Le PPR multi risques de Saint-Denis aété prescrit le 7 février 2007. À ce jour, unProgrammes d'Action de Prévention desInondations (PAPI) a été signé concernant lebassin versant de la rivière Saint-Denis (signéen janvier 2009).Sainte Marie est dotée d’un PPRi «inondation»approuvé par arrêté préfectoral le 29 janvier2001. La révision <strong>du</strong> PPRI en PPR multirisques«inondation et mouvement de terrain» a étéprescrite le 15 avril 2009.Sainte Suzanne est concernée par un PPRi«inondation» approuvé par arrêté préfectoral le06 mai 2003. La révision <strong>du</strong> PPRI en PPRmultirisques «inondation et mouvement deterrain» a été prescrite le 22 juillet 2010.Pour les communes de Sainte-Marie et deSainte-Suzanne, Il s'agit d'une révision de l'aléaInondation accompagnée d'une étude de l'aléaMouvement de Terrain, puisqu'elles possèdent,à l'heure actuelle, un PPR Inondation approuvé.Ces PPR multirisques concernentprincipalement les zones d’écoulementpréférentiel ravines et principaux cours d’eauqui bordent des zones urbanisées (Confiance,Terrain Elisa...) et les exutoires littoraux,embouchures, étangs particulièrement à SainteSuzanne.Mise en œuvre d’un Programmed’Action de Prévention desInondations (PAPI) dans le cadre dela protection contre les crues de laRivière des PluiesL’importance des risques naturels d’inondation,d’érosion de berges et de mouvements deterrain (avec parfois un cumul de ceux-ci)auxquels les abords de la Rivière des Pluiessont soumis, a entrainé la mise en œuvre d’unProgramme d’Action et de Prévention desInondations (PAPI), visant à identifier les zonesde risque et permettre la prise de mesures et laréalisation de travaux adéquats.La CINOR est maître d’ouvrage de ce projet.Dans le cadre <strong>du</strong> Programme de Gestion <strong>du</strong>Risque d’Inondation (PGRI) 2007-2013 de laRéunion, une étude analysant les risquesd’inondation et d’érosion de berges concernantla partie centrale de la Rivière des Pluies, apermis de préciser les différents aléasd’inondation, de recenser les constructionsexposées, d’établir une cartographie desrisques et préconiser des solutions.Certains sites situés en risques très fort etrisque fort ont ainsi été identifiés : il s’agit enparticulier de l’Ilet La Pluie les bas (Sainte-Marie), de terrains situés sur la rive gauche eten particulier de la terrasse rive gauche enaval <strong>du</strong> Pont de Domenjod, <strong>du</strong> bourg deRivière des Pluies.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012101


Les zones de risques ont ainsi été prises encompte par les PPR de Sainte-Marie et Saint-Denis.Le PAPI vise à mettre en œuvre un certainnombre d’actions complémentaires. Lesactions qui ont été préconisées par l’étude etencore soumises à discussion sont :- l’acquisition et démolition des habitationsles plus soumises aux risques (zones del’Ilet la Pluie, Sindrama, Paille en Queue)- la mise en place de protections par perrés,- la réalisation d’épis (secteurs virage RD45)- la réfection <strong>du</strong> pont Domenjod sousdimensionnéfavorisant les risques enpartie amontCes actions s’accompagnent notamment de lagestion <strong>du</strong> Domaine Public Fluvial de la Rivièredes Pluies (problématique des remblais auxabords de la rivière) et d’opérations deRésorption de l’Habitat Insalubre.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012102


Source DDRMRSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012103


Cartographie des mouvements de terrainSource DDRMRSource DDRMRSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012104


Plan de Prévention multirisques et Plan dePrévention InondationSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012105


Risque houle et tsunamisLes phénomènes de houle, marée de tempêteet tsunamis sont considérés comme desinondations par submersion marine.La houle cyclonique touche le plus souvent lescôtes Nord et est de l’île, de la pointe desGalets à la pointe de la Table et survientpendant l’été austral.Un tsunami ou raz de marée) est un traind’ondes marines de grande longueur d’onde,qui en s’approchant des cotes s’exprime pardes vagues de très haute énergie et uneinondation des zones côtières. Le tsunami esten général dû à un séisme, à une éruptionvolcanique terrestre ou sous-marine ou bien àun mouvement de terrain de grande ampleur aufond de l’océan ou de la mer.Dans le cadre de la mise en place <strong>du</strong> Plan deSecours Spécialisé Tsunami, le Centre d’EtudeAtomique a réalisé une modélisation <strong>du</strong> risquetsunami à La Réunion. Cette étude a permisd’identifier le risque de tsunami auquel seraitexposé la Réunion. Les phénomènes extrêmespourraient amener une vague d’une hauteur de5 mètres à la Réunion.Risque feu de forêtOn parle d'incendie de forêt lorsqu’un feuconcerne une surface minimale d'un hectared'un seul tenant et qu'une partie au moins desétages arbustifs et/ou arborés (parties hautes)est détruite.La zone la plus exposée est végétationforestière de Saint-Denis <strong>du</strong> fait de la présenced’arbres de plus haute taille, d’espècesvégétales les plus combustibles. La période del'année la plus propice aux feux de forêt estl'hiver austral (de novembre à avril), car auxeffets conjugués de la sécheresse et d'unefaible teneur en eau des sols, vient s'ajouterl’effet des alizés. Il y a en moyenne 10 départsde feu par an et un grand incendie tous les 20ans environ.Risque sismiqueLe risque sismique sur la CINOR est faible. LaRéunion ne se situe pas à une frontière deplaque tectonique, mais en plein milieu de laplaque africaine, La Réunion se situeréglementairement dans une zone de faiblesismicité (décret n°2010- 1255 <strong>du</strong> 22 octobre2010).Risque VolcaniqueD’après le DDRMR, l’activité éruptive <strong>du</strong> Pitonde la Fournaise est l’une des plus régulières <strong>du</strong>monde, en moyenne une éruption tous les 10mois. La CINOR est soumise aux risques decheveux pelé.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012106


Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012107


Risques technologiquesLes risques technologiques peuvent être deplusieurs ordres. On distingue en effet, lesrisques in<strong>du</strong>striels liés à la présenced’installations pouvant présenter un risque pourles biens et les personnes (installationsclassées, SEVESO), le transport de matièresdangereuses et les risques liés aux sites et solspollués.Risques in<strong>du</strong>strielsLes risques in<strong>du</strong>striels concernent 6établissements : on compte en effet unétablissement classé SEVESO seuil haut etcinq établissements classés SEVESO seuilbas. Le risque in<strong>du</strong>striel concerneprincipalement l’Ouest (communes <strong>du</strong> Port etde Saint-Paul) et le Nord (commune de Sainte-Marie). Tous les établissements SEVESOdisposent d’un POI (Plan d’Opération Interne).Le territoire <strong>du</strong> SCoT de la CINOR n’est quefaiblement atteint par ce type de risque.Néanmoins, La Réunion connaît une fortecroissance des établissements ICPE(développement économique et élargissements<strong>du</strong> champ déclaratif) et doit encadrer cesétablissements ICPE (prévention, contrôle,identification).en citerne, les bouteilles de gaz, les alcools etde nombreux colis de matières dangereusesqui sont transportés dans des chargementshétérogènes. Le risque est présent sur leterritoire de la CINOR qui est traversé par desaxes de transit majeurs et qui correspondégalement à un bassin de consommationimportant des pro<strong>du</strong>its précités.Nuisances in<strong>du</strong>striellesLa législation sur les Installations Classéespour la Protection de l’Environnement (ICPE)permet de cerner et de prévenir ce type denuisances.Saint Denis est une ville à dominante d’activitéstertiaires, l’activité in<strong>du</strong>strielle y est restreinte,les risques de pollutions in<strong>du</strong>strielles sont doncpeu élevés.L’inventaire BASOL des pollutions in<strong>du</strong>striellesdes sols et sous-sols identifie le site suivant :- USINE DE LA MARE sur la commune deSainte-Marie / Site numéro : 11, Dernièremise à jour : 24/08/2000, Exploitant :Groupe BourbonSont également soumis à une déclarationannuelle des rejets polluants (année 2003) lesinstallations suivantes :- Brasseries de Bourbon à Saint Denis- STAR : Décharge de Sainte SuzanneRisques liés au transport de matièresdangereusesLes principaux transports de matièresdangereuses concernent les pro<strong>du</strong>its pétroliersSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012108


NuisancesLe bruit aéroportuaireLes pistes d’envol provoquent de fortesnuisances sonores surtout au moment desdécollages. Le centre-ville de Sainte Marie estcouvert par des courbes de décibels allant de70 à 80. Ces nuisances relèvent d’un choixd’ampleur régionale mais aussi de la gestiondes envols et rayon de giration.Afin d’éviter l’accroissement <strong>du</strong> nombre depersonnes gênées par le bruit aéronautique, il aété prévu, depuis 1985, l’élaboration demesures d’urbanisme, pour de nombreuxaéroports des Plans d’Exposition au Bruit ontdonc été établis. Ils sont intégrés aux PLU/POSet constituent des contraintes d’isolement oud’interdiction de construire selon les niveaux debruit prévus dans les zones considérées.Le PEB (Plan d’Exposition au Bruit), pourassurer une meilleure maîtrise de l’urbanismeautour des aérodromes, délimite quatre zones,A, B, et C et D dans lesquelles l’utilisation dessols est réglementée ainsi qu’il suit :- dans les zones A et B, dites de bruit fort, laconstruction de logements nonnécessaires à l’activité de l’aérodrome estinterdite ;- dans la zone C, dite de bruit modéré, laconstruction de maisons indivi<strong>du</strong>elles nongroupées et les opérations deréhabilitation et de réaménagement urbainsont autorisées à condition qu’ellesn’entraînent pas d’augmentation de lapopulation soumise aux nuisancessonores.Le bruit routierConformément à la loi <strong>du</strong> 31 décembre 1992relative à la lutte contre le bruit, conformémentà l’arrêté <strong>du</strong> 30 mai 1996 définissant lesdispositions applicables dans le départementde la Réunion aux abords <strong>du</strong> tracé desinfrastructures de transport terrestre, unclassement des routes départementalesbruyantes est établi depuis 1999 ainsi q’unclassement des routes nationales bruyantesdepuis 2002.Promiscuité et bruits – Plan d’Expositionaux BruitsL’article L 572-2 <strong>du</strong> Code de l’Environnementprévoit qu’une carte de bruit ainsi q’un plan deprévention <strong>du</strong> bruit soient élaborés pour lesunités urbaines de plus de 100 000 hab. Laréalisation de ces documents est de lacompétence de la CINOR.Leur objectif est de :- trouver une cohérence entre le tracé desaxes de transports, les zones d’activités etles zones d’habitat,- créer de zones calmes, zones tamponentre bureaux et voies,- gérer les problèmes de promiscuité.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Janvier 2012109


Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars2012110


Indicateurs de l’état initial Synthèse et enjeux Niveau de l’enjeuLe territoire de la CINOR est un territoire fortement soumis auxrisques :- risque majeur d'inondation3 PPRI sont approuvés sur le SCOT : Saint Denis 14/12/2004,Sainte Marie 29/01/2001,Sainte Suzanne 06/05/2003- l’ensemble <strong>du</strong> territoire est concerné par les risques demouvements de terrain : PPR multi-risques en cours àSaint Denis, révision prescrite à Sainte Marie et SteSuzanne- le risque sismique est faible- risques de houles et tsunamis- risques de feux de forêts dans les Hauts(essentiellement St Denis)Le territoire de la CINOR est essentiellement exposé à desrisques naturels.Les secteurs les plus vulnérables <strong>du</strong> territoire de la CINORsont situés :- sur le littoral (houle, tsunami, inondations,…),fortement peuplé- sur les Hauts (mouvements de terrain, feux deforêts,…)- Les divers enjeux sont relatifs à la sécurité desbiens, des personnes mais également d’ordreéconomique, politique et social.Il est variable selon le niveaud’urbanisation des zonesimpactéesMoyen à élevéselon les secteursSecteurs concernés par lesrisques naturels : commune deSaint Denis, ravines de coursd’eau, littoral de SainteSuzanne ;- risque volcanique- risques in<strong>du</strong>striels et technologiques faibles etessentiellement concentrés à l’OuestL’aéroport et la route littorale constituent des éléments sourcesde nuisances sonores fortes.En lien avec la présence de l’aéroport et de la zonefortement urbanisée de la commune de Saint Denis, lafrange littorale <strong>du</strong> territoire est par endroits fortementexposée aux nuisances sonores.Secteurs concernés par lesnuisances sonores : littoral de lacommune de Sainte Marie ;espaces le long de la N2(d=250m)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars2012111


3- COHÉSION URBAINE ET SOCIALESchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012112


DÉMOGRAPHIEUn maintien de l’accroissementdémographique. Une mutation des zonesd’attractivités.Un fort poids démographique de la CINOR surl’Ile mais qui diminueLa CINOR comptait 197 464 habitants en 2008soit près d’1/4 <strong>du</strong> poids démographique de l’île de laRéunion qui recensait 808 250 habitants sur la mêmepériode (source INSEE).Sur le territoire de laCINOR, c’est lacapitale réunionnaiseSaint- Denis qui avecun total de 144 238habitants accueille lamajorité de lapopulation (17,8 % dela population de l’île en2008 et 73 % <strong>du</strong> poidsdémographique de la CINOR).Un tassement de la croissance démographiqueCette répartition <strong>du</strong> poids des communes de laCINOR évolue fortement depuis ces 30 dernièresannées. Saint-Denis a connu la variation annuelle depopulation la plus faible <strong>du</strong> département entre 1999et 2008 : + 1% contre + 1,5% en moyenne sur l’île et+ 1,3% pour la micro- région TCO.Cette évolution cache néanmoins de fortes disparitésterritoriales. En effet, entre 1999 et 2008 alors queSaint-Denis enregistrait une hausse de population de+9,6%, celles de Sainte-Marie de Sainte-Suzanneatteignaient respectivement +15.9% et +23,6%. Cesont donc les communes limitrophes qui ont profité<strong>du</strong> desserrement de la ville capitale.Un fléchissement <strong>du</strong> taux de variation annuel quirelève des diminutions conjointes de l’apportmigratoire sur Saint Denis et <strong>du</strong> vieillissementstructurel de la population.L’évolution <strong>du</strong> taux de variation annuel de lapopulation montre une baisse récente del’accroissement de la population. En baisse entre lesdeux périodes intercensitaires 1982-1990 et 1990-1999, il passe de 1,5% à 1,3%, pour se stabiliserentre 1999 et 2008. Ceci s’explique par unediminution continue <strong>du</strong> solde naturel sur l’ensemble<strong>du</strong> territoire de la CINOR et par un solde migratoirequi demeure négatif. Les tendances observées sur laCINOR relève essentiellement de celles de Saint-Denis étant donné son poids démographique, il estpourtant intéressant de révéler les évolutions descommunes de Sainte-Marie et Sainte-Suzannemarquées par des tendances largement inversées.En effet, si la commune de Saint-Denis a un soldemigratoire négatif depuis les 4 dernières périodesintercensitaires, celui-ci est en hausse, passant de -0,7% à -0,3% entre les deux dernières périodesintercensitaires. Les communes de Sainte Marie etSainte Suzanne quant à elles enregistrent des baissesde 0,1% passant de respectivement de 1,5% à 0,1%et stagnant à 0,7% sur la même période. Cettetendance peut s’expliquer par la hausse de laconstruction de nouveaux logements par le biais degrandes opérations malgré la saturation <strong>du</strong> foncierdisponible sur la commune de Saint Denis in<strong>du</strong>isantune perte d’attractivité résidentielle.Évolution de la population entre 1999 et 2008Périmètre <strong>du</strong> SCOT CINOR : + 11,9% entre 1999 et 20089,6% : pourcentage d’augmentation de la population depuis 1999Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012113


Il est ainsi possible de noter que le phénomène depériurbanisation, de désaffection <strong>du</strong> centre urbain auprofit des communes périphériques plus abordables,est également lisible au sein même de lacommunauté.En effet, la part de la population dionysienne parmiles habitants de la CINOR est en baisse :– jusqu’en 1990, les habitants de Saint-Denisreprésentaient 78% de la population totale de laCINOR,– en 1999, ils représentaient 75% des habitants,– en 2008, 73% de la population de la CINOR estdionysienne.Le Nord, qui était la deuxième microrégion enterme de poids démographique en 1990, estdésormais moins peuplé que l’Ouest(respectivement 24 % et 26 % de la populationrégionale).L’essoufflement de l’accroissement démographiquedépend essentiellement de la baisse <strong>du</strong> soldenaturel. Celui-ci décroît régulièrement malgré uneaugmentation de l’espérance de vie ce qui dénoteune évolution rapide et profonde de la structure de lapopulation. Le solde naturel sur la CINOR est passéde 1,6% entre 1990 et 1999 à 1.4% entre 1999 et2008. Ce phénomène concerne toutes lescommunes, les soldes naturels (identiques) deSainte- Marie et Sainte- Suzanne sont passés de1,7% à 1,6%. Celui de Saint-Denis observe unebaisse plus importante de 0,2%. Cette netteévolution s’explique par un taux de fécondité quidiminue fortement sur toute l’île (ICF = 2.5 enmoyenne sur la Réunion pour 2 en moyenne enmétropole) ainsi que par l’âge des migrants (+ 10ans par rapport aux sortants).La population des quatre microrégions augmente,principalement sous l’effet de soldes naturelsfortement positifs. Alors qu’au niveau communal, lestaux de solde migratoire apparent varient beaucoupd’une commune à l’autre, l’écart est beaucoup pluslimité pour les microrégions : entre – 0,13 % pour leNord et + 0,32 % par an pour le Sud. Le Sud estd’ailleurs la microrégion la plus peuplée, et héberge35 % de la population réunionnaise sur son territoire.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012114


Disparités territoriales, des logiques hétérogènesentre Bas et hauts, Saint-Denis et communes del’est.A l’échelle de la CINOR, la comparaison des taux devariation annuels de la population entre les deuxdernières périodes (1990 à 1999 et 1999 à 2008)révèle bien des situations distinctes pour lesdifférentes communes.En effet, depuis 1999, ce sont les communesvoisines de Saint-Denis, Sainte Marie et de SainteSuzanne qui ont vu baisser ou stagner le taux decroissance de leur population alors que la tendanceétait inverse dans les années 90. Leur taux decroissance annuel passant respectivement de +3,1%à +1,7% par an et stagnant à +2,4% par an, alorsque Saint Denis connaît une faible hausse de sondynamisme démographique, passant de +0,9% à+1%. A noter que le taux de croissance depopulation de la commune de Sainte- Suzanne estidentique sur les deux périodes.La croissance démographique s’était d’abordaccentuée sur Sainte Marie puis, plus récemment,sur Sainte Suzanne mais elle a rapidement atteint leniveau observé à Sainte Marie. La commune deSainte Suzanne se situant à la rencontre <strong>du</strong>desserrement de l’aire urbaine deux agglomérationsSaint Denis et Saint André.Le détail <strong>du</strong> recensement par quartier de 2007 montreque les quartiers comportant le plus grand nombred’habitants sont concentrés dans les bas de SaintDenis : ville historique et quartiers comprenant degrands collectifs (Centre-ville, Sainte Clotilde,Chaudron, Montgaillard, Moufia). Ensuite, certainsquartiers périphériques proches <strong>du</strong> centre de SaintDenis sont bien représentés (Montagne, Bellepierre,Bretagne, Grande Montée) ainsi que le centre deSainte Marie.Périmètre <strong>du</strong> SCOT CINOR : + 1,3% entre1990 et 1999 (176 362 habitants en 1999)Périmètre <strong>du</strong> SCOT CINOR : + 1,3%entre 1999 et 2008 (197 464 habitants en 2008)Le poids démographique des quartiers et leur répartition dans l’espace peuvent être mieux appréhendés au regard de la densité par quartiers. Là aussi, les quartiers les plusdenses demeurent concentrés dans les bas de Saint Denis. L’analyse des densités révèle toutefois quelques différences avec le seul poids démographique. En dehors desbas de Saint Denis les quartiers périphériques les plus denses qui ressortent sont : Bellepierre, Domenjod, Grande Montée, centre de Sainte Marie, Centre de Sainte Suzanneet Quartier Français. Ceci dénote que les quartiers d’extensions périphériques, même s’ils ont connu un accroissement récent de leur population ces dernières années restentà des densités relativement faibles (« ville jardin »). L’habitat s’y est donc favorablement développé sous la forme d’habitat indivi<strong>du</strong>el (mode expansif et consommateur d’espace).115Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012


L’évolution des densités met encore en lumière leglissement résidentiel actuel des Hauts vers lesplaines rurales de l’Est de la CINOR et dans unemoindre mesure vers l’Ouest : quartier de laMontagne. Ce glissement d’attractivité vers lesmarges urbaines s’explique aisément par unesaturation <strong>du</strong> foncier disponible des hauts, d’unerecherche d’un foncier de qualité. Par ailleurs, lesnouveaux bassins d’habitat résidentiel des actifs deSaint Denis ont été encouragés et ren<strong>du</strong>s possiblespar l’amélioration et le développement <strong>du</strong> parc delogement social, l’ouverture de la 2x2 voiesaméliorant la liaison avec Saint Denis et communesde la côte et un moindre coût <strong>du</strong> foncier qui à ren<strong>du</strong>favorable le développement de l’habitat résidentielprivé. Aujourd’hui, les seuls secteurs qui «resteraient à conquérir » se limitent aux écarts desplaines littorales Est, terres de la canne à sucre.patrimoine rural et des paysages seront des leviersimportants de la dynamique de population et de sarépartition sur le territoire de la CINOR.Structure des ménagesUne sur-représentation des classes d’âges lesplus jeunes …La répartition par âge de la population de l’aire <strong>du</strong>SCOT en 2008 montre qu’1/3 de la population amoins de 20 ans et près de 2/3 de la population, amoins de 40 ans. Par ailleurs, la population desclasses d’âge les plus élevées est sousreprésentées par rapport à la moyenne nationale. Lapart des plus de 60 ans représente 12,1 % sur laCINOR pour 21,5 % en moyenne en France.Par rapport à la moyenne départementale, lesmoins de 20 ans sont légèrement sous représentés(33,.6% sur la CINOR pour 34,6% sur la Réunion).La répartition des classes d’âges révèle desdisparités territoriales sur les communes de laCINOR :- Les moins de 20 ans sont largement surreprésentés à Sainte Marie (36%) et à SainteSuzanne (37,1%).- Les plus de 60 ans sont légèrement surreprésentés à Saint Denis (12,4%) et sousreprésentés à Sainte Marie (9,3%).Le choix de l’étalement de la population et lamobilisation de nouveaux territoires dépendent denombreux facteurs (structure et coût <strong>du</strong> foncier,réalité économique et qualité des terres agricoles) etaura de forts impacts dans l’avenir.Ainsi, l’évaluation des potentiels de mutabilité de cesespaces de frange et les choix de protection <strong>du</strong>Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012116


… mais une tendance au vieillissementstructurel de la populationL’évolution de la structure par âge est relativementcomparable au mouvement général observé sur lereste de l’île. La Réunion subit une mutationstructurelle rapide et profonde et voit ses classesd’âges les plus jeunes diminuer fortement.- Une diminution accentuée à Saint Denis desmoins de 30 ans (-3,3 points) (décohabitation,déficit migratoire des classe d’âge les plus jeunes).Cette classe de population y est pourtant bienreprésentée puisqu’elle représente 47,5 % de lapopulation communale. Sainte-Marie et Sainte-Suzanne enregistrent néanmoins aussi de fortesbaisses.- Les plus de 60 ans, plus représentés sur Saint-Denis que sur les autres communes de la CINOR,connaissent un accroissement accentué (+ 2,3points d’évolution entre 1999 et 2008 pour atteindre12,3% de la population communale en 2008.France métropolitaine- Les 30- 59 ans sont plus représentés à Sainte-Marie, que dans les autres communes de la CINOR(42,2% de population communale). Cette part d’âgeévolue davantage dans les communes de l’Est (+ 5,5points à Sainte Suzanne et seulement + 1 point àSainte Denis).La pyramide des âges de la population réunionnaiseest bien différente de celle de France métropolitaine.Elle reflète l’importance des mouvements naturels etmigratoires qui ont affecté la population depuis unequarantaine d’années.La population réunionnaise reste jeune mais ellevieillit. La base de la pyramide des âges reste largesous l’effet d’une fécondité encore élevée (2,48enfants par femme en 2008). À l’opposé, le sommetde la pyramide s’élargit avec l’augmentation <strong>du</strong>nombre de personnes âgées. Le creusement de lapyramide au début des âges actifs (20 à 30 ans)s’explique par une diminution des naissances entrela fin des années 70 et le début des années 80. Ilest accentué par le départ des jeunes pourpoursuivre des études, suivre des formations oucommencer une vie professionnelle.Les départs des jeunes se sont accentués depuis1999, avec la mise en place des politiques d’aide àla mobilité. Les garçons émigrant plus que les filles,un déséquilibre se crée dès 20 ans. Ainsi chez lesjeunes, le déficit d’hommes atteint son maximumentre 25 et 29 ans, tranche d’âge dans laquelle il n’ySchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012117


a que 87 hommes pour 100 femmes à La Réunion.La population est plus jeune qu’en Francemétropolitaine. En 2009, les Réunionnais ont enmoyenne 32 ans, et les Métropolitains 40 ans. Ainsien 2009, un tiers des Réunionnais ont moins de 20ans contre un quart des Métropolitains. Cependant,la population réunionnaise vieillit, puisque l’âgemoyen n’était que de 30 ans en 1999.De plus, le vieillissement s’accélère : l’âge moyen dela population a augmenté de quatre mois par anentre 1999 et 2006 contre trois mois entre 1990 et1999.En 2040, la population de l’île auravraisemblablement dépassé le million d’habitants.L’âge moyen d’un Réunionnais serait alors de 40ans, soit huit ans de plus qu’aujourd’hui. La structurede la population réunionnaise en 2040 devraitcorrespondre à celle d’aujourd’hui en Francemétropolitaine : un quart de moins de 20 ans, unquart de 60 ans ou plus et une moitié de 20 à 59ans.Un nombre d’habitants en hausse mais unediminution <strong>du</strong> nombre moyen d’occupants parménagesEn 2008 la taille moyenne des ménages sur laCINOR est de 2,7 personnes par ménages. Lenombre moyen depersonnes par ménages estplus faible sur Saint- Denisque sur les deux autrescommunes de la CINOR(2,6 personnes parménages à Saint - Denispour 3,2 pers./ ménages àSainte Suzanne et 3 pers./ménages à Sainte- Marie).De 1967 à 2008, une baisse régulière de la taille desménages est observée avec un taux d’occupationqui passe de 5,3 à 2,8 personnes par ménages. Cephénomène peut s’observer pour différentesraisons: desserrement des familles (part de l’habitatpavillonnaire en croissance), décohabitation desplus jeunes, un besoin accentué en logements.Jusqu’en 1990 c’était à Sainte Marie que l’ontrouvait les ménages de plus grande taille. Depuis1999, c’est Sainte Suzanne qui présente lamoyenne la plus élevée.L’analyse par quartier montre uneprédominance des ménages de plus grandetaille dans les quartiers de l’Est ainsi qu’àSaint François. La baisse <strong>du</strong> nombre moyend’occupants est plus forte dans les hauts deSaint Denis entre 1982 et 1990.La baisse de la taille des ménages est pluslisible sur les quartiers Est qui connaissenten parallèle une forte progression de leurpoids démographique. Ce phénomène de baisselocalisée semble correspondre à une constructionaccentuée de logements pavillonnaires résidentielssur les mêmes secteurs aux mêmes périodes.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012118


Perspectives d’évolutionsIl reste difficile d’évaluer le degré de cohérenceentre les différents scénarios de perspectivesdémographiques établis à différentes échelles(locales, CINOR, régionales) et à divers horizons(court, moyen et long terme).Ci- dessous un tableau récapitulant les différentesperspectives démographiques identifiées sur leterritoire :.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012119


HABITATL’ensemble <strong>du</strong> parc et son évolutionDes évolutions migratoires contrastéesL’analyse précédente sur la population a montré letassement de la croissance et la diminution <strong>du</strong> poidsde la CINOR dans le département au regard desmigrations infraterritoriales. Cette perte d’attractivitérésidentielle s’est faite au profit des autres microrégionsOuest et Est, comme l’illustre le graphiqueci-dessous.Chaudron gagnent des habitants alors que leplateau de la Montagne et Bellepierre en perdent.- Sainte-Marie connaît à l’inverse une fortebaisse d’attractivité. La commune voit tout de mêmel’offre de logements augmenter et son territoires’urbaniser de façon conséquente. Elle bénéficie <strong>du</strong>phénomène de péri- urbanisation de la commune deSaint- Denis.- Sainte-Suzanne se positionne au carrefourentre l’Est et le Nord, proche des lieux d’emploi del’un et de l’autre. Elle présente également un soldemigratoire positif qui stagne depuis dix ans, malgrésa forte attractivitéprovenant <strong>du</strong>développement del’offre en logementssociaux.personnes par ménage, respectivement 3,1 et 3,2personnes par ménage.Évolution <strong>du</strong> nombre de logementsentre 1999 et 2008Périmètre <strong>du</strong> SCOT CINOR : + 24,6% entre 1999 et 2008Répartition <strong>du</strong> nombre de logements en 2008A l’intérieur de la CINOR, le constat <strong>du</strong> déplacementde la communauté vers l’Est est une donnéeessentielle à prendre en compte dans laproblématique habitat.L’analyse <strong>du</strong> solde migratoireentre les communes explique les évolutionssuivantes :- Saint-Denis, en tant que chef-lieu, attire lesménages arrivant de la métropole maistemporairement. La commune connaît moins dedéparts d’habitants depuis la dernière décennie quede nouvelles installations, avec des contrastes selonles quartiers. Le centre-ville et le quartier <strong>du</strong>Une baisse de la taille des ménagesLa demande en logements est très dépendante del’évolution de la taille des ménages. Ainsi <strong>du</strong>rant ladernière décennie, la taille moyenne des ménages asensiblement diminué passant de 3,1 en 1999 à 2,7personnes par ménage en 2008 avec là encore uncontraste selon les communes. Ainsi Saint-Denis afranchi le seuil de 3 personnes par ménage (2,6)caractéristique des villes actives et universitaires.Sainte- Marie et Sainte- Suzanne, plus proches descommunes rurales, restent au-dessus des 3Périmètre <strong>du</strong> SCoT de la CINOR : 77 953 logementsen 2008Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012120


Un marché <strong>du</strong> logement dynamiqueEntre 1999 et 2008, le parc de logements sur laCINOR a augmenté de près d’un tiers avec 62 546logements en 1999 et 77 953 logements en 2008,soit une croissance de 24,6%. La périodeprécédente a connu un accroissement plusimportant (33% entre 1990 et 1999) mais le parc delogements continue son expansion. Cettecroissance supérieure à l’évolution de lapopulation est le reflet des phénomènes dedesserrement des ménages et de la politique delutte contre l’habitat précaire qui ont con<strong>du</strong>it à laréalisation d’un nombre de logements importantdans la dernière décennie.a) Un marché <strong>du</strong> logement tourné vers lesrésidences principalesLe parc est constitué essentiellement de résidencesprincipales qui ont connu une croissance de 27%entre 1999 et 2008. Cette progression se répartitdifféremment selon les communes :- Saint Denis : + 24 %- Sainte Marie : + 33%- Sainte Suzanne : + 41%La croissance ne s’est pas faite dans le mêmetemps d’une commune à l’autre. Alors que Saint-Denis a été la première à bénéficier d’une fortecroissance dès les années 80, Sainte-Marie etSainte-Suzanne, connaissent une croissancespectaculaire ces dernières années avec undéveloppement urbain lisible sur le territoire.Même si le nombre de résidences secondaires atriplé entre 1999 et 2008 la part de ce type delogements dans le parc global reste faible. Leterritoire de la CINOR concentre malgré toutdavantage des lieux d’emplois que des lieux deloisirs ou de tourisme.Par contre, la part et le nombre de logementsvacants ont diminué sur la CINOR en passant de8,8% en 1999 à 6,4% en 2008. Cette baisseprovient surtout de la commune de Saint-Denis carles deux autres communes ont vu leur taux devacance augmenter dans la décennie. Ainsi lecentre-ville de Saint-Denis concentre plus <strong>du</strong> 1/3des logements vacants de la CINOR.Cette vacance peut provenir à la fois <strong>du</strong> nombre delogements insalubres, <strong>du</strong> coût <strong>du</strong> foncier en centrevillemais également des stratégies de spéculationou « laisser-aller » de certains propriétaires. Cesconstats ont pour effet que les choix de résidence seportent ailleurs qu’en centre-ville. De nouvellespréoccupations ressortent donc aujourd’hui etconcernent les politiques d’amélioration <strong>du</strong> cadre devie (PRU <strong>du</strong> centre-ville de Saint-Denis et de Sainte-Marie).Renouvellement négatif et diminution <strong>du</strong> parc deslogements vacants et occasionnels sont les signesd’une forte pression sur le marché depuis lesannées 2000. Cette pression con<strong>du</strong>it à optimiser leparc existant en occupant tous les logements et enmobilisant tous les potentiels (création de plusieurslogements par division ou changementsd’affectation…), dans des conditions de confort pastoujours satisfaisantes. Autre constat : la partnettement plus importante que prend l’effetdémographique. Malgré un solde migratoire négatifsur la période (selon les analyses de l’INSEE), lacroissance démographique se poursuit grâce ausolde naturel. Sur la dernière période, laconstruction neuve a largement servi à satisfairecette croissance (46%).C’est un signe très positif pour l’agglomération <strong>du</strong>Nord de l’île, qui retrouve ainsi une place majeuredans le développement de la Réunion. Il faut direque les stratégies des ménages s’adaptentprogressivement aux problèmes de mobilitécroissante <strong>du</strong> département et logiquement, serapprocher de son lieu de travail s’appréciedifféremment aujourd’hui. Les besoins dedesserrement, quant à eux, continuent d’êtresatisfaits dans les mêmes proportions.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012121


) Une part en collectif prépondérante et une baissede l’indivi<strong>du</strong>elLes 3/ 4 des constructions sur la CINOR sontréalisés en logements collectifs avec une part plusimportante pour Saint-Denis (83%) que pour lesdeux autres communes : Sainte-Marie (27%) etSainte-Suzanne (35%). En terme d’évolution, c’estla commune de Saint-Denis qui a connu entre 99 et2008 l’accroissement le plus spectaculaire.Néanmoins l’indivi<strong>du</strong>el tient sa place notamment àSainte-Marie où la prédominance de l’indivi<strong>du</strong>el endiffus est illustrée par l’étalement de la tâcheurbaine. Peu de projets sont développés enindivi<strong>du</strong>el groupé à part les pro<strong>du</strong>its aidés type LES(accession sociale) qui accompagnent généralementles opérations de résorption de l’habitat insalubre.Évolution de la part des résidences principales(1999 –2008)Évolution <strong>du</strong> nombre de logements collectifsentre 2000 et 2009En terme de souhait, les projets des ménages de laCINOR s’orientent majoritairement vers l’habitatindivi<strong>du</strong>el en accession (70% des ménages),notamment à Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, où lamaison indivi<strong>du</strong>elle est clairement revendiquéecomme mode de vie privilégié par les habitants.L’analyse des permis de construire en logementsindivi<strong>du</strong>els entre 2001 et 2010 démontre unralentissement de la demande en permis sur lacommune de Sainte-Marie et plus fortementsur Sainte-Suzanne avec un chiffre deseulement 42 permis en 2007. Ces dernièresont vu leur nombre de permis de construire délivrésdiviser par deux en 9 ans. On observe aussi, unestabilisation de la demande ces trois dernièresannées sur l’ensemble de la CINOR.Seule, sur la commune de Saint-Denis, une part nonnégligeable (20% des ménages) souhaite occuperun appartement notamment en locatif social quireste très demandé.c) Une dynamique de construction tendant à seralentir malgré une forte pression de la demandeL’analyse de la construction neuve, d’après lesdonnées SITADEL, indique un rythme important deconstruction pour la période de 2001 à 2010 avec enmoyenne 2 600 logements par an sur la CINOR :- 2100 logements pour Saint- Denis- 300 logements pour Sainte- Marie- 200 logements pour Sainte- Suzanne.Cette moyenne masque des variations sensiblesd’une année sur l’autre avec des pointes dans lesannées 2005 à 2008 correspondant à unepro<strong>du</strong>ction massive de logements collectifs sociaux.La plupart de ces logements se sont fait à traversles projets de ZAC, notamment sur Saint-Denis avecles vastes opérations <strong>du</strong> Moufia, Patate à Durand,Sainte-Clotilde et Bellepierre (environ 8 000logements terminés aujourd’hui).Sur la période de 2005 à 2008, plus de 14 700logements ont été autorisés sur le territoire de laCINOR. Ainsi le rythme a fortement augmenténotamment au regard des besoins de 2 500logements par an estimés nécessaires au PLH maiss’est ralenti depuis 2009. Cette hausse estimputable aux dispositifs de défiscalisation. Aprèscomparaison des logements autorisés sur lescommunes et les besoins estimés au PLH, sur lapériode de 2005 à 2010, on constate que la haussen’est pas le même sur l’ensemble des communes.De 2005 à 2008 Saint-Denis atteignait à elle seulel’objectif <strong>du</strong> PLH avec plus de 2500 logements paran. Les deux autres communes sont antagonistes;Quand le nombre de logements est en hausse surl’une il est en baisse sur l’autre et inversement.Malgré tout, le nombre de logements autorisés àSainte-Marie est toujours supérieur à celui deSainte-Suzanne.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012122


Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012123


A l’avenir, de nouveaux logements seront pro<strong>du</strong>itsdans les opérations menées puisque l’objectif des2 200 logements par an inscrit au PLH devraitpermettre la réalisation de 13 200 logementssupplémentaires sur la période 2011 / 2017.Le manque de foncier facilement aménageable, lesblocages financiers, la faible capacité desopérateurs expliquent le ralentissement des grandesopérations. Aujourd’hui le rythme de constructionporte davantage sur des opérations dedéfiscalisation (principalement sur Saint-Denis) etd’habitat indivi<strong>du</strong>el diffus. Par ailleurs, il est à noterque le nombre de ménages (+27%) a augmentédeux fois plus vite que la population (+12%) entre1999 et 2008.Les pro<strong>du</strong>its logements <strong>du</strong> marché tendentaujourd’hui à se spécialiser étant donné leralentissement des grandes opérations,l’augmentation de l’habitat indivi<strong>du</strong>el diffus et desopérations de défiscalisation sur Saint-Denis.L’accession en collectif(sociale ou non) est peudéveloppée ainsi que la mise en marché <strong>du</strong>logement intermédiaire en maison indivi<strong>du</strong>elle. Enoutre, un nombre important de personnes solvablessur la CINOR est au-dessus <strong>du</strong> plafond social etpourrait tenir une place importante dans le marchéintermédiaire.d) Le parc locatif social : un poids important mais enperte de vitesse.Début 2011, la CINOR regroupait 25 % desménages de La Réunion et 39 % des logementslocatifs sociaux de l’île. Selon le PLH, 31% desménages de la CINOR est logé dans le parc socialqui représente, en 2008, 21 273 logements locatifssociaux soit 27,3% <strong>du</strong> parc de résidencesprincipales.A l’intérieur de la CINOR, en 2008, près de 8logements locatifs sociaux sur 10 sont situés sur lacommune de Saint-Denis, ce qui représente 35% <strong>du</strong>parc total de logements de la commune. La part delogements sociaux sur les deux autres communesest moins importante (15% <strong>du</strong> parc total pourSainte-Marie et 20% pour Sainte-Suzanne). Lerattrapage des deux autres communes est notableces dernières années.L’offre de logements sociaux est davantage centréesur une typologie moyenne (T3) (39% deslogements) avec un cas particulier sur Sainte-Suzanne où près d’un logement sur trois est un T4.Aujourd’hui l’offre tend à se diversifier et les petitestypologies (T1 et T2) gagnent <strong>du</strong> terrain en raisondes décohabitations.Début 2011, plus de 9% desménages de la CINOR sont desdemandeurs de logements locatifssociaux (soit 6400 ménages). Cesont les ménages de plus de 35ans qui ont le plus de difficulté àtrouver des solutions de logementcar souvent au-dessus <strong>du</strong> plafondsocial en terme de revenus. Lenombre d’attributions dans le parclocatif social a égalementaugmenté entre 2007 et 2010 enpassant de 1 400 à 1 520 soit unehausse de près de 120 logementspar an avec un pic à 1640logements en 2009. Ce résultatreflète à la fois la baisse <strong>du</strong> tauxde rotation dans le parc existant,donc un parcours résidentiel quistagne, mais également la chute des livraisons delogements neuf, conjugués à la baisse <strong>du</strong> volumedes demandeurs ont permis de stabiliser le taux desatisfaction de la demande locative sociale, même sice dernier reste très insatisfaisant, à 27 %seulement. L’augmentation des livraisons delogements neufs prévus en 2011 et 2012 devraitpermettre d’améliorer la situation dans la CINOR,même si la situation ne devrait s’améliorer à SteMarie qu’en 2012, <strong>du</strong> fait de l’absence de livraisonsde logements locatifs sociaux en 2011.Programmation de logements neufs sur la période 2011/2015 ( au 31/12/2011)Nombre de logements neufs 2011 reliquat 2011 2012 2013 2014 2015 TotalLESG 0 19 11 0 30LLS 76 91 86 55 308LLTS 90 8 18 45 161PLS 42 0 0 11 53PSLA 0 0 0 32 32Total SAINTE-SUZANNE 0 0 208 118 115 143 584LESG 0 17 0 0 15 32PTZ 0 0 0 0 0 0LLS 84 181 31 52 41 389LLTS 328 337 150 40 50 905PLS 0 0 0 0 0 0X 0 0 0 0 0 0Total SAINTE-MARIE 412 0 535 181 92 106 1326LESG 2 22 34 25 0 83PLS 0 22 0 22LLS 174 69 344 281 40 80 988LLTS 100 391 342 60 35 928Maison Relais 21 30 51PSLA (VEFA) 0 0VEFA PLS 10 10VEFA LLS 348 68 554 164 1134VEFA LLTS 181 82 364 80 707X (VEFA) 0 200 200PTZ 0 12 12Total SAINT-DENIS 836 249 1709 1101 125 115 4135Total CINOR 1248 249 2452 1400 332 364 6045Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012124


A l’avenir, les besoins en logements sociaux vontcontinuer d’augmenter au regard de ladécohabitation et <strong>du</strong> nombre d’habitats insalubres.Le Département souhaite une politique active pourdévelopper une offre de nouveaux logements à loyermodéré aussi bien en locatif qu’en accession, par lebiais des aides de la LBU (Ligne BudgétaireUnique).Néanmoins le foncier reste une contrainte majeurequ’il convient d’anticiper pour de nouvellesperspectives de logements. Une politique foncièreactive est à mettre en place. De nombreux terrainsou patrimoines délaissés, en centre-ville de Saint-Denis, sont gelés car les propriétaires ne veulentpas vendre et attendent que le foncier monte. Aussides moyens de pression fiscale sont sans doute àemployer obligeant le propriétaire à construire, àréhabiliter ou à céder son foncier.Aujourd’hui, l’offre disponible (réattribution etpremière mise en location) est très insuffisante, sansdistinction de commune ou de pro<strong>du</strong>it (indivi<strong>du</strong>el oucollectif). Les conditions de marché empêchent lesévolutions <strong>du</strong> parcours résidentiel, les famillescontinuent d’évoluer, la population est jeune ...autant de facteurs qui rendent le parc socialstructurellement déficitaire.Ainsi la politique foncière doit s’appuyer nonseulement sur de l’acquisition mais également surdes instruments tels que les réglementations pourréguler les marchés sur le droit à bâtir. Différentsoutils permettent de régir l’usage de l’espace dansun sens conforme aux objectifs des politiquespubliques :- les moyens réglementaires, commel’inscription d’emplacements réservés, par le biaisdes documents de planification et autres règles;- les moyens financiers agissant commeincitation (subventions, allègements fiscaux),comme compensation ou comme correction(taxation, participations aux dépenses publiques) ;- les moyens contractuels et la négociationavec les titulaires de droits sur l’espace et avec lesusagers (communes, Région, Département, privés,SEM, institutions,…) ;- les moyens informationnels et culturels pourpromouvoir l’amélioration de la connaissance(observatoires, bases de données), la circulation del’information, l’é<strong>du</strong>cation et le débat. Il existe doncenviron 4 champs potentiels de gestion de l’espaceavant d’arriver à de l’acquisition qui doit rester ledernier recours si aucune autre possibilité n’aabouti.e) L’accession sociale et maîtriséeLe recours au Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour uneaccession aidée82% des foyers fiscaux ont des revenus inférieurs à39 000 €.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012Le PTZ présente un double avantage si l’on peut yaccéder :- son remboursement est sans intérêt,- son remboursement peut être différé enfonction des revenus des ménages.Dans les DOM, des conditions spécifiques demajoration et de remboursement pour les ménagesles plus modestes sont prévues.Présentation <strong>du</strong> nouveau PTZ selon l’ADILQui est concerné par le nouveau PTZ ?Depuis la disparition <strong>du</strong> PTZ spécial DOM le1er février 2005, le régime <strong>du</strong> PTZ est le mêmeen France métropolitaine et dans les DOM : lemontant <strong>du</strong> prêt et ses modalités d’attributionvarient seulement selon la zone où se situel’opération. La Réunion est ainsi classée enZone B (au même titre que les 3 autres DOM)et certains territoires métropolitains. Mais pourtenir compte des particularités domiennes, ledécret <strong>du</strong> 23/12/06 a intro<strong>du</strong>it certainsaménagements applicables notamment à laRéunion. Attention cependant : les nouvellesdispositions ne concernent que les ménages125


dont le revenu est inférieur à 60 % des plafondsactuellement applicables. Pour les personnesayant des revenus compris entre 60 et 100 %des plafonds <strong>du</strong> PTZ Zone B, il n’y a aucunemodification.Ce qui changeLes dispositions intro<strong>du</strong>ites spécifiques auxDOM touchent non seulement le montant <strong>du</strong>prêt mais aussi les modalités deremboursement.Concernant le montant <strong>du</strong> prêt, il peutdésormais atteindre 40 % <strong>du</strong> coût del’opération, contre 20 % précédemment. Lemontant <strong>du</strong> PTZ pouvant être accordé resteplafonné en fonction <strong>du</strong> nombre de personnescomposant le ménage. Pour conférer sonefficacité au nouveau dispositif et ne pascontraindre l’emprunteur à des mensualités deremboursement trop importantes, la période deremboursement a également été allongée de 3ans.Prenons l’exemple d’une famille de 4personnes, dont les revenus nets imposables,c’est-à-dire après abattements, permettent debénéficier des nouvelles dispositions, c’est-àdiresont inférieurs à 19 434 € (ce quicorrespond à un revenu de 2 249 € par mois).Pour financer une construction neuve d’unmontant minimum de 107 500 €, cette famillepouvait précédemment bénéficier d’un PTZ de21 500 € remboursable sur 8 ans, encomplément d’un prêt principal de 114 832 €(hypothèse d’un prêt lissé sur 25 ans à 4,5 %),soit un financement total maximum hors apportpersonnel de 136 332 €. Depuis le 1 er janvier2007, cette famille peut prétendre à un PTZd’un montant de 43 000 €, remboursable sur 11ans, en complément d’un prêt bancaire de 99716 €, soit un total de 142 716 €.Ces évolutions <strong>du</strong> PTZ accompagnent enquelque sorte les conditions de prix despro<strong>du</strong>its logement qui ont forcément augmenté.En métropole, le PTZ a un bon succès auprèsdes ménages intermédiaires qui bénéficientdepuis 2005 <strong>du</strong> PTZ dans l’ancien, qui demeureun créneau compétitif et où l’offre, moins chère,est finalement abondante. Avec les réformes enplace ou encore en évolution, le PTZ se placeau cœur d’un dispositif en faveur de l’accessionsociale où les collectivités locales sont invitées,pour le rendre opérant, à subventionner lesfamilles pour déclencher l’avantage auxménages.La construction de LES (Logement LocatifSocial)Dans les DOM, depuis 1986, les opérations ontla possibilité de proposer une accession trèssociale sécurisée et extrêmement favorable auxménages les plus démunis. Néanmoins, avecles conditions de pro<strong>du</strong>ction de plus en pluscontraintes et coûteuses, avec le fait impliciteque cette pro<strong>du</strong>ction ne peut se faire qu’enindivi<strong>du</strong>el, le LES disparaît progressivementdes programmations car il est intenableéconomiquement.La programmation pluri-annuelle en accessionAvec 381 logements en accession socialeinscrits dans la programmation pluri-annuelle,l’écart avec les objectifs <strong>du</strong> PLH va continuer àse creuser.Si l’on compare l’objectif annuel de 157 LES àla programmation en cours dans lescommunes, on voit les écarts se creuser, eneffet :– 174 sociaux sur environ 4 ans (2009-2012) : 44 par an soit le quart del’objectif– 181 PTZ groupé sur 4 ans : 45 par an,soit 15% de l’objectif annuel.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012126


On note l’arrivée <strong>du</strong> PSLA à la Réunion : prêtsocial de location-accession. En vigueur depuisle début des années 2000 en Métropole, ilremporte un succès moyen auprès desménages (qui ne voient pas trop l’intérêt sauffinancier d’être d’abord locataires) et surtoutdes opérateurs (qui n’ont pas si facilement ladouble culture <strong>du</strong> locatif et de l’accessionsociale).Il y a encore peu de recul sur ces opérationsqui correspondent à une accession socialesécurisée : s’il devait y avoir un accident deparcours <strong>du</strong> locataire – pré-propriétaire –l’opérateur s’engage à le reloger.Il sera intéressant de suivre cette opération deSainte-Marie dans le détail.Quoi qu’il en soit, le sujet de l’accession a prixmaîtrisé sera probablement au cœur <strong>du</strong>nouveau PLH de la CINOR, à côté <strong>du</strong> locatif.La résorption de l’insalubritéa) Le recensement des zones d’habitat insalubreUn recensement en 1999 a été effectué et a permisde déterminer des zones d’intervention sur l’habitatinsalubre. Ce dernier a été actualisé en 2007 avecun classement des logements en zone insalubre ouprécaire selon les critères suivants :- état <strong>du</strong> bâti (ensemble de données sur la solidité,l’étanchéité, les attaques extérieures, lesréseaux…),- les risques liés à l’environnement naturel(mouvement de terrain, inondations).A cela s’ajoutent souvent l’aspect non réglementairedes constructions (habitat spontané sur zonesinconstructibles), l’absence d’accès et de réseauxpublics, les problèmes sociaux, les problèmes desuroccupation…Sur les trois communes, la plupart de l’insalubrité sesitue dans les bourgs des hauts ou les quartiersruraux avec insalubrité importante (nombre delogements insalubres le plus élevé) mais noyéedans le tissu.b) L’outil RhILes opérations de RHIEn 2007, la CINOR totalisait 2311 logementsinsalubres contre 3156 en 2003. Des opérationsde résorption de l’habitat insalubre ont été lancées,sur la CINOR, au cours des dernières années.Après l’éradication de vastes bidonvilles dans lesannées 80, l’outil RHI s’est diffusé et de nombreuxsites sont en intervention ou à l’étude.En 2007,11 opérations étaient en cours deréalisation dans le Nord, ce qui représente 1 650logements construits ou améliorés (1 174 logementsconcernés sur Saint-Denis contre respectivement245 et 238 pour Sainte- Marie et Sainte- Suzanne).Sur les 11 opérations, 6 R.H.I. sont situées sur lacommune de Saint- Denis. Malgré ces efforts, leproblème de l’insalubrité reste d’actualité avec unnombre encore important d’habitat insalubres oudégradés. Les besoins en logements sociaux n’étantpas couverts, l’habitat informel continue de sedévelopper alimentant de nouvelles RHI. A côté <strong>du</strong>bâti indécent, c’est aussi l’absence ou l’inadaptationdes réseaux qui nuit à l’insertion urbaine de certainsquartiers. L’écart important entre le nombrelogements insalubres et le nombre de logementsprévus en RHI s’explique par la RHI Saint-Bernarddont le contenu était à l’étude.Sur Sainte-Suzanne, les zones insalubres sur lesquartiers Jacques Bel Air et Jacques Cargot ont étérésorbées, de même qu’une partie de CommuneCarron et Bagatelle. Mais l’estimation actuelle <strong>du</strong>nombre de logements insalubres sur la communereste incertaine et demanderait une réactualisation.Se pose également le problème de l’entretien <strong>du</strong>parc social, notamment sur Saint-Denis (parc le plusancien). Le cas des LTS est à noter : logementslocatifs en indivi<strong>du</strong>el, ils concentrent de nombreuximpayés et un bâti souvent en mauvais état. C’estpourquoi de plus en plus, ce patrimoine fait l’objetd’amélioration (opérations RHI à Saint-Denis : PetiteIle, Hyacinthe) dans un objectif de revente à courtou moyen terme. Ainsi sans requalification decertaines opérations, des quartiers, aujourd’hui nontouchés par l’insalubrité, risquent de le devenirmême s’il convient de ne pas mettre au mêmeniveau les poches d’insalubrité recensées en 2003et ce type d’habitat qui se dégrade. Ainsi, malgré denombreux sites traités, l’effort reste important.L’intervention concerne encore, pour certains d’entreeux, des sites d’habitats denses mais égalementdes opérations diffuses dites « multisites ». A cecis’ajoute un contexte de dégradation d’un parc socialancien dont il faudra tenir compte et sur lequel desactions sont déjà programmées.Le bilan des RHIDu début des années 80 jusqu’en 2008, lesdifférentes R.H.I ont permis de réaliser 2 540logements neufs sur la CINOR. En 2008, 498Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012127


logements neufs étaient réalisés et 804 restaient àréaliser sans compter les logements réhabilités. 3RHI sont à l’étude ou en projet sur la CINOR depuis2007, celles-ci se situent sur la commune de Saint-Denis et concernent 480 logements insalubres.Les RHI sont des procé<strong>du</strong>res complexes, où sontmises en jeu l’intervention financière de l’Etat etcelle de la Commune (voire d’une autre collectivité),avec la programmation de vastes opérationsconcernant principalement l’habitat. C’est sansdoute pourquoi, sur le parcours de plusieurs annéesque demandent leur démarrage et leur réalisation,on a pu constater qu’elles rencontrent des difficultés,d’ailleurs souvent identiques aux ZAC.Les raisons évoquées le plus souvent sont lessuivantes :- Une remise en question <strong>du</strong> projet lié auxcontraintes d’aménagement (forte pente, extension<strong>du</strong> réseau importante, endiguement…) ou à unrisque (zone inondable, mouvement de terrain).- Un problème foncier (cas de l’indivision oudes blocages dans l’acquisition des terrains).- Un problème de financement (coûtssupplémentaires).- Des opérations trop importantes et troplourdes.- Une absence de volonté politique(changement de municipalité, projet non porté,délais trop longs…).Les logements spécifiquesa) Un retard à rattraper en hébergement, foyers etrésidences socialesConcernant le logement des personnes en difficulté(sans abri, population exclue, victimes de violence), leplan de cohésion sociale estime que les solutionsd’hébergement temporaire d’urgence et d’insertionsont très en deçà des besoins tant sur le planquantitatif que sur le plan qualitatif. La Réunion nedispose pas, en nombre suffisant, de places d’accueild’urgence en CHRS (82 places existant actuellementsur la Réunion).Les chiffres sont de 1,08 place pour10 000 habitants à la Réunion contre 6,3 places,nationales. Les raisons évoquées sont souvent nonseulement le coût d’investissement mais surtout lescoûts de fonctionnement qui sont très lourds. A celas’ajoute à la Réunion, l’absence de l’APL foyer et del’AL foyer existants en métropole.D’après le Schéma de l’Accueil, de l’Hébergement etde l’Insertion de la Réunion (2007-2011), les Centresd’Hébergement et de Réinsertion Sociale sont aunombre de 6 dont la moitié sur la commune de Saint-Denis :- (Association AREL) Pierre Morange (accueil poursortants de prison) : 26 places en logements diffus- CHRS « Résidence Rose des Bois », rue desAjoncs (accueil de femmes ayant subi des violences):56 places dont 25 pour le relais familial- « Les Joncquilles », rue Bois de Nèfles : 80 placesdont la moitié pour l’hébergement d’urgence- (Fondation Abbé Pierre) Relais social d’insertion(quartier de Bellepierre)Par ailleurs il existe un autre relais familial, Amarede 32 places. Le plan de Cohésion Sociale <strong>du</strong>département de la Réunion estime nécessaire lacréation d’un Centre d’Hébergement de RéinsertionSociale (CHRS) de 200 places par arrondissement.Le secteur de Saint-Denis et Sainte-Marie correspondà un arrondissement. Le secteur de Sainte-Suzanneest quant à lui rattaché à l’Est.Sur Saint-Denis, un projet important de CHRS estprévu, dans le cadre de la ZAC Saint-Jacques,prévoyant 25 LLTS et 10 logements d’urgence. Ceprojet est certes important mais ne permettra pas decouvrir l’ensemble des besoins de 200 places pararrondissement.b) Des besoins à venir en logement pour les jeunesEn 2008, la répartition des jeunes de 0 à 19 ansreprésente 32,6% de la population sur Saint-Denis,35,9 % à Sainte-Marie et 37,1% sur Sainte-Suzanne, ce qui représente une proportionimportante. La structure familiale auparavant baséesur la cohabitation intergénérationnelle s’estmodifiée. De plus en plus, le modèle familial serapproche <strong>du</strong> modèle métropolitain avec undesserrement des ménages et avec des jeunes quiaujourd’hui recherchent leur indépendance et leurpropre logement. Il existe donc une demandepotentielle issue de la décohabitation à prendre encompte. Aujourd’hui l’offre tend à se diversifier et lespetites typologies (T1 et T2) gagnent <strong>du</strong> terrain enraison des décohabitations.La Mission Locale Nord gère aujourd’hui sur Saint-Denis quatorze logements en studio. Mais il s’agitd’une accession en logements autonomes avec descritères de sélection très restrictifs qui in<strong>du</strong>isent unfaible pourcentage d’élus. La demande estessentiellement en hébergements pour jeunes enplus grande précarité avec un fort besoin d’insertion.Rien n’existe aujourd’hui en terme d’offre pour cettepopulation, si ce n’est le logement d’urgence pour 7nuits maximum (le numéro 115).Le logement étudiant est également une donnée àprendre en compte au regard <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>pôle universitaire à Saint- Denis. Actuellement, l’offreen logements émanant <strong>du</strong> CROUS ou <strong>du</strong> secteurprivé semble répondre aux besoins. A l’horizon2020, 30% d’étudiants sont atten<strong>du</strong>s en plus, ce quireprésenterait une population de 13 000 jeunesdevant se loger. Cette hypothèse sera vérifiée dansune prochaine étude <strong>du</strong> CROUS portant surSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012128


l’estimation <strong>du</strong> nombre d’étudiants, la capacitéexistante et les besoins à venir en logements. Denouvelles solutions de logements seront sans douteà trouver en terme de foncier et de financement.Trois tendances de développement se dégagentd’ores et déjà :- le renforcement <strong>du</strong> pôle existant à proximité <strong>du</strong>campus (capacité à estimer par l’étude CROUS),- la création d’une structure internationale qui seprofile à l’emplacement de l’ancien bâtiment desarchives (50 logements prévus),- le développement d’une centaine de logements encentre-ville (projet à développer).c) Le logement des personnes âgées : un retard àrattraper et des nouveaux besoinsFin 2010, l’offre à la Réunion est composée de 16établissements hébergeant des personnes âgéesdont 12 médicalisées. 6 % seulement despersonnes âgées dépendantes (environ 14 000personnes au total) se trouvent en institutions contre39 % au plan national. La très grande majorité (87 à90 %) des personnes âgées dépendantes se trouveencore à domicile contre 61 % au plan national. Ilexiste 437 familles d’accueil agréées par le Conseilgénéral pour environ 792 places réservées auxpersonnes âgées.Sur la CINOR, l’accueil en maison de retraite pourles personnes âgées représente environ 272 placesréparties dans les établissements médicaliséssuivants, uniquement sur la commune de Saint-Denis:- Maison de retraite M.A.P.A. Astéria, quartier SaintJacques (ruelle Pavée) : 72 places-Maison de retraite M.A.P.A.D. (Croix-RougeFrançaise) dans le Centre-ville (rue Bois de Nèfles) :80 places- E.H.P.A.D. (Association Saint-François d’Assise)dans l’enceinte de l’Hôpital des Enfants (rue Bertin) :120 placesA ces instituts s’ajoutent des Petites Unités de Vie :- PUV La maison Emmanuelle à Saint-Denis centre :6 places- PUV de Mr Techer à La Bretagne : 7 placesLe taux d’hébergement (médicalisé ou non) à laRéunion est de 43,1 lits pour 1000 personnes âgées en2010, contre 127,5 en métropole. 5,2% des personnesâgées de plus de 75 ans résident en établissementcontre 10% en métropole. Le retard d’équipement dela Réunion est donc très important notamment auregard des capacités d’hébergement non médicalisé.En 2008, la répartition de la population montre uneproportion assez forte des plus de 60 ans. Cettesituation n e risque pas de changer. En effet, laclasse des 30 à 59, qui domine aujourd’hui en termede proportion, laisse augurer un accroissement <strong>du</strong>nombre des personnes âgées à venir. L’INSEE estimeà un doublement de la population âgée en 2020. Parailleurs la structure familiale est en train de changeren terme d’accueil de la personne âgée au sein de lafamille se calant davantage sur le modèlemétropolitain. Il convient d’anticiper sur un mode defonctionnement différent avec la création de structuresd’accueil pour les personnes âgées. Ces donnéessont à prendre en considération en terme d’habitatmais également de santé.La Réunion dispose,par la DRASS, demoyens conséquentspour financer unepolitique volontaristede développement del’offre d’hébergementaussi bien pourrattraper le retard avec la moyenne nationale quepour répondre à l’augmentation atten<strong>du</strong>e <strong>du</strong>nombre de personnes âgées. Une volonté de créationde structures supplémentaires est aujourd’hui affichéepar l’Etat et le Département. Le schémagérontologique prévoyait la création de 500 placesd’ici 2010sur la Réunion dont 50% en maisons deretraite médicalisées et 50% en structuresd’hébergement pour personnes non dépendantes.Néanmoins le coût de fonctionnement de cesstructures est très lourd, aussi le passage à despetites unités de vie, le développement de structuresd’accueil et la recherche de logements sociaux avecdes services à la carte, sont les orientations quiressortent aujourd’hui de l’ensemble des réflexions.Ainsi, le maintien à domicile est un axe fort de lapolitique gérontologique <strong>du</strong> Département avec :- la pro<strong>du</strong>ction de logements locatifs sociaux(subventions incitatives <strong>du</strong> Conseil Général en plus dela LBU),- la mise en place de logements adaptés dans leparc locatif ancien grâce aux financements incitatifsde l’ANAH,- la mise en place d’une case témoin pour personnesà mobilité ré<strong>du</strong>ite.Ces pro<strong>du</strong>its logements sont associés à des services àla personne. La DRASS prévoit l’augmentation del’offre de Service de Soins Infirmiers à domicile. Lapersonne âgée bénéficie également de l’AllocationPersonnalisée d’Autonomie (APA) permettant decontribuer au coût <strong>du</strong> maintien à domicile.Les projets connus sur la CINOR :L’ASFA a comme projet d’étendre la capacité de samaison de retraite, implantée aujourd’hui dansl’enceinte de l’hôpital des Enfants, et d’en délocaliserune partie. Il est prévu d’y maintenir 80 places et decréer une nouvelle maison de retraite de 80Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012129


places également. La localisation est encore àl’étude. Le foncier est difficile à trouver. Deuxpossibilités existent aujourd’hui à Sainte-Marie(secteur de Flacourt) et à Saint-Denis (quartier deBellepierre) mais avec des problèmes deconstructibilité (foncier insuffisant ou réglementationtrop contraignante).Des projets de logements sociaux pour personnesâgées sont prévus par des promoteurs privés,essentiellement sur la commune de Saint- Denis :- l’opération Montreuil : 66 logements dont 35 pourpersonnes âgées- la résidence <strong>du</strong> Chaudron: 36 LLS pourpersonnes âgéesMais les efforts restent importants au regard desdéficits en matière de logements pour personnesâgées.d) Le logement des personnes handicapées : undéficit lourdL’accueil de la personne handicapée estprincipalement regroupé à Saint-Denis et se faitaujourd’hui à travers les structures suivantes :- Centre Médico Social à Saint-Denis (quartierSainte-Clotilde) : 100 places- Institut Médico E<strong>du</strong>catif à Saint-Denis (quartierde La Montagne) : 80 places- Hôpital des Enfants de Saint-Denis : 110 places- Foyer d’Accueil Occupationnel de l’IRSAM àSaint-Denis (quartier de Bellepierre) : 34 places- Foyer d’Accueil Occupationnel de l’IRSAM àSaint-Denis (quartier de St François) : 26 places- Foyer d’Accueil Médicalisé de l’associationLevasseur à saint- Denis (quartier de StFrançois : 30 places- Foyer d’Hébergement des TravailleursHandicapés à saint- Denis (quartier de StFrançois) : 24 places- Centre E<strong>du</strong>catif Moteur à Sainte-Suzanne(quartier Bagatelle les Bas) : 30 placesLa Maison Départementale des PersonnesHandicapées de la Réunion (MDPH) à Saint-Denis.Ouverte depuis le 1er janvier 2006, la MDPH a vu lejour conformément à la loi <strong>du</strong> 11 février 2005.Comme pour les personnes âgées, les services <strong>du</strong>Département estiment que le déficit est lourd enmatière d’accueil de la personne handicapéenotamment pour les mineurs. Les retards etinsuffisances ont été actés dans le plan de cohésionsociale. Au 31 mai 2006, 443 a<strong>du</strong>ltes handicapés,soit 14,23 % des a<strong>du</strong>ltes handicapés étaient enattente d’une place en institution. Aussi, les besoinsestimés sur la Réunion sont de l’ordre de 1500places à trouver dans les différentes structuresd’accueil (CAT, MAS, FAM, FAO, IME…). Avec lesprojets à venir, ce chiffre serait ramené à 765places. A Saint-Denis, on dénombre 2.998personnes porteuses de handicap soit 2485personnes a<strong>du</strong>ltes et 513 enfants reconnushandicapés au 31 Décembre 2009 (source CAF).Ainsi, devant l’importance <strong>du</strong> nombre de personnesatteintes d’un handicap (chiffre qui sera précisé àl’issue de l’enquête HID en cours), un accentparticulier doit être mis sur l’hébergement et l’accueildes personnes handicapées.Les projets connus sur la CINOR :L’Association Saint-François d’Assise (ASFA) aengagé un projet de construction d’une maisond’accueil spécialisée à Sainte-Suzanne à proximité<strong>du</strong> CEM existant comprenant l’accueil de 100 enfantshandicapés.Un Foyer d’Accueil Médicalisé de l’A.P.A.J.H. est prévuà Sainte-Marie sur le site de Beauséjour et peutrecevoir 29 a<strong>du</strong>ltes handicapés. Du mêmeorganisme, un Foyer d’Accueil Occupationnel estégalement prévu sur Sainte Marie pour recevoir unequarantaine d’a<strong>du</strong>ltes handicapés.De manière générale les besoins ont été estimés,dans le plan de cohésion sociale, sur l’ensemble de laRéunion mais non par territoire d’EPCI. Les projetssont créés en fonction des opportunités. Il seraitintéressant d’établir un document de planificationpar territoire répertoriant l’ensemble des besoins etdes possibilités foncières car les secteurs de réflexionsont très découpés.A ces problèmes de programmation, de gestion etde stratégie foncière, il convient de prendreégalement en compte les difficultés defonctionnement de l’ensemble de ces structures etles solutions alternatives à trouver.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012130


Les grandes tendances <strong>du</strong> territoireL’analyse spatiale actuellea) Des zones de croissance disparatesLa cartographie de la construction de logementsentre 1999 et 2008 indique clairement les zones decroissance sur le territoire. Sur la commune deSaint- Denis, alors que le centre et les quartiers delogements sociaux tels que Le Chaudron perdent dela population, les territoires les plus investiscorrespondent à la zone de piémont et au littoral Estet plus particulièrement :- La Montagne- Bellepierre- Les Camélias- Ste Clotilde / Le Moufia- Bois de Nèfles- La Bretagne / DomenjodLa Commune de Sainte-Marie s’est fortementdéveloppée d’une part sur le centre-ville (opérationsde logements sociaux récentes) et d’autre part dansles mi-pentes en périphérie de la commune deSaint-Denis où la pression urbaine est importante :- Rivière des Pluies- Grande MontéeLa commune de Sainte-Suzanne a concentré sondéveloppement sur le centre-ville et les bourgs deshauts tels que :- Bagatelle- Deux-Rivesb) Une localisation de l’offre sociale répartie defaçon inégaleLa localisation de l’offre sociale est souvent répartiede façon inégale d’un secteur à l’autre. La question<strong>du</strong> rééquilibrage <strong>du</strong> logement social est à penser àl’échelle communale,notamment sur Saint-Denismais doit porter égalementsur le débat intercommunal.Ainsi, les logementssociaux de la commune deSaint- Denis sontprincipalement situés sur leMoufia, Sainte-Clotilde, leChaudron et les Caméliasqui totalisent 70% <strong>du</strong> parcsocial. Aujourd’hui, lapro<strong>du</strong>ction de logementsest très ralentie. Unevolonté de rééquilibrage des quartiers est souhaitéepar la commune avec des coups d’arrêt de laconstruction sur les secteurs précédents et desprévisions de constructions sur le centre, LaBretagne, Bellepierre et La Montagne.En effet, il s’agit d’investir des secteursd’urbanisation future en faisant porter l’effort sur desdéclinaisons de typologies. Néanmoins, la recherchede foncier et l’aménagement de zones urbanisablespar la mise en place de réseaux est une étapenécessaire à tout projet de constructions. Il s’agitaussi de repenser le social en réinvestissant enqualité, par des restructurations et desréhabilitations, des quartiers comme Le Chaudron,Les Camélias et des secteurs de déplacements.Sur Sainte- Suzanne, les programmations enlogement collectif se sont davantage constituées surle centre-ville et sur le bourg de Bagatelle quiconcentrent la plupart <strong>du</strong> parc social. Cesprogrammations comptent une part prépondérante àla pro<strong>du</strong>ction de logements locatifs sociaux qui, àl’inverse <strong>du</strong> reste de la CINOR, a connu uneaugmentation entre 1994 et 2004.Source : Rapport 2011 sur le logement social de la CINOR, ARMOSSur Sainte- Marie, la constitution <strong>du</strong> parc s’est faiteces dernières années afin de stabiliser le déficit enmatière de logements sociaux mais les besoinsrestent très importants. Ce parc se localiseprincipalement dans les bas, à savoir le centre-ville(ZAC des Gasparts), La Convenance, Les Vergerset sur les bas de La Confiance. La période deconstruction est aujourd’hui ralentie par manque defoncier.Afin de combler le déficit en matière delogements sociaux, il convient de donner auxcommunes et à leurs opérateurs les moyens depro<strong>du</strong>ire des logements sociaux avec un effortde rééquilibrage sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012131


Localisation des secteurs accueillant les logements sociaux sur la CINORSource : PLH CINOR, 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012132


L’urbanisation futurea) De fortes prévisions en demandede logementsLes communes subissent unepression très forte en raison del’augmentation <strong>du</strong> nombre deménages sur le territoire. Au regard<strong>du</strong> PLH, les besoins seraient estimésà 13 200 logementssupplémentaires de 2011 à 2017(soit 2 200 logementssupplémentaires par an). Cettehypothèse est basée sur unecroissance démographique dans lacontinuité de celle observée dans ladernière décennie et sur uneaugmentation <strong>du</strong> nombre de ménagesissu des décohabitations. A cela, ilfaut ajouter les opérations derésorption de l’habitat insalubrein<strong>du</strong>isant souvent des déplacementsdes familles.Source : PLH de la CINOR, 2011Tableaux en cours d’actualisationpar l’observatoire de l’habitat misen place par la CINORb) Des projets à venirLes tableaux ci-après recensent lesprojets d’urbanisation programmés àcourt, moyen et long terme permettantd’identifier les capacités <strong>du</strong> territoire àaccueillir de nouvelles populations etde ce fait, à répondre aux besoinspressentis pour l’avenir. Ces projetssont bien évidemment à nuancer cartous ne sont pas réalisables dansl’état actuel au regard des contraintesà soulever (foncier, réseaux…).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012133


Source : PLH de la CINOR, 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012134


Les enjeux de développementContinuer la pro<strong>du</strong>ction de logements répond à unenécessité. Nécessité de répondre à l’accroissementnaturel de la population, à une problématiqued’habitat insalubre toujours d’actualité et à ladécohabitation qui progresse au regard deschangements de modes de vie. L’enjeu de cettepro<strong>du</strong>ction est de déterminer le scénario d’évolutionenvisageable pour le territoire en fonction des choixà privilégier (option qualitative ou expansive). Ils’agit aussi de prendre en compte le souhait deshabitants dans un cursus allant <strong>du</strong> locatif àl’accession à la propriété et de rechercher unediversité dans les solutions de logements.Mais, les trois communes se heurtent au problème<strong>du</strong> foncier rare, non aménagé et donc cher dans uncontexte hyper- inflationniste. La pénurie de foncieraménageable à prix économique constitue unobstacle majeur à la pro<strong>du</strong>ction de logements. Parailleurs, la plupart des zones NA sont consomméessur les communes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne et les projets à venir sont insuffisants pourcouvrir les besoins. L’enjeu d’une politique dedensification et de renouvellement semble donc làessentiel. D’autre part, une politique foncière activeest à mettre rapidement en place tant sur lesacquisitions que sur l’aspect réglementaire afind’enrayer la spéculation et de réguler le prix <strong>du</strong>foncier. Se pose également la question de l’arbitrageconcernant les terres agricoles et leur éventuelleouverture à l’urbanisation.Unies par une même difficulté foncière, les enjeuxde développement des trois communes relèventnéanmoins de de stratégies communales distinctesau regard des PLU et de problématiques spécifiquesliées à une histoire et à une évolution qui leur estpropre. La distinction se fait entre une communelimitée par son relief (Saint-Denis) et des communesfortes de leur richesse agricole (Sainte-Marie etSainte- Suzanne).a) Saint-Denis : rééquilibrer le territoireSelon les quartiers, les enjeux de développementdiffèrent mais rentrent dans une mêmeproblématique de rééquilibrage.Le secteur Camélias Vauban fait l’objet d’unProgramme de Renouvellement Urbain car il subitune désertification importante vers les zones depiémont à cause de l’habitat souvent vétuste etonéreux à réhabiliter. En outre, la communerencontre des difficultés opérationnelles quant àl’acquisition <strong>du</strong> foncier (propriétaires récalcitrants,coût, procé<strong>du</strong>res complexes…). Le centre-ville, parson caractère historique, fait également l’objet d’uneZPPAUP.Sur les quartiers de l’Est (Sainte Clotilde, leChaudron), l’enjeu est de réhabiliter le patrimoineexistant, de rééquilibrer l’offre en logementsaujourd’hui essentiellement tournée vers le locatifsocial et de diversifier les pro<strong>du</strong>its en offrantdavantage de logements intermédiaires et enaccession (LES, PTZ).Les premières pentes de la zone de piémont (LaSource, Les Camélias, Montgaillard) secaractérisent par un nombre important de logementscollectifs dégradés con<strong>du</strong>isant la commune aengagé des actions de réhabilitation et derestructuration dans le cadre <strong>du</strong> Grand Projet deVille.Les Hauts, présentant encore un nombre importantd’habitats insalubres, doivent faire l’objet deprocé<strong>du</strong>re de RHI. La commune souhaite préserverle mode de vie rural des bourgs des hauts, enpermettant la densification par des pro<strong>du</strong>itsd’accession à la propriété (LES, logementsintermédiaires).Enfin, la commune a pour projet d’ouvrir àl’urbanisation des secteurs à l’Est, dans le cadre <strong>du</strong>renforcement des réseaux liés à la future maisond’arrêt (Domenjod) et à l’Ouest ( plateau de LaMontagne) dans un souci de maîtrise et de respectde l’environnement.b) Sainte-Marie: Répondre à la demande enlogementsLa commune subit une forte poussée de la demandeen permis de construire en tant que secteurpériphérique des zones d’emploi. Son objectif estdonc de trouver <strong>du</strong> foncier et de répondre auxhabitants en matière de logements en permettant ledéveloppement de nouveaux secteurs. Le problèmeest que ce développement urbain n’est pas toujourscompatible avec l’activité agricole, à savoirl’exploitation des terres cannières les pluspro<strong>du</strong>ctives de l’île.La commune souhaite densifier le centre-ville etcréer 600 logements supplémentaires dans le cadre<strong>du</strong> projet de renouvellement urbain. La résorption del’habitat insalubre doit être poursuivie sur lesquartiers Moka et Terrain Elisa.L’enjeu majeur de la commune est d’assurer ledéveloppement en continuité <strong>du</strong> tissu déjà urbanisé.La commune souhaite ainsi investir une partie de lazone des bas proche de l’aéroport et la zone deshauts entre Ravine Coco et Grande Montée ainsique le secteur de la Ravine des Chèvres et LaConvenance.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012135


c) Sainte- Suzanne: Préserver le cadre de vieSainte- MarieLa commune privilégie la préservation de l’activitéagricole et <strong>du</strong> cadre de vie fortement tourné vers letourisme vert. Aussi le choix fait ces dernièresannées est de contenir la poussée urbaine et non del’étendre par une délimitation rigoureuse des bourgset des possibilités d’extension. A l’avenir, il n’est pasprévu d’ouvrir, dans une large mesure, denouveaux espaces à l’urbanisation mais de densifierles centres urbains existants. En effet, le tissu urbainse caractérise par une faible densité avec desespaces vacants à l’intérieur des agglomérationsqu’il convient de combler.La commune souhaiteégalement répondre aux besoins des habitants enlogements, en offrant une variété de pro<strong>du</strong>its allant<strong>du</strong> collectif à l’indivi<strong>du</strong>el et <strong>du</strong> locatif àl’accession.Enfin les opérations de RHI sontpoursuivies dans les écarts des hauts ainsi que larestructuration de bourg engagée sur Bagatelle.Sainte- SuzanneSaint- DenisSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012136


PATRIMOINE URBAINSaint-Denis : la ville historiqueSaint-Denis, ancienne ville coloniale, s’est forméeselon un plan en damier, structuré par des repèresforts, avenues prestigieuses, artères commerçantes,bâtiments publics, lieux de cultes, jardins etperspectives. La ville s’est développée sur la rivedroite de la rivière <strong>du</strong> même nom, bloquée sur la rivegauche par la falaise. L’Est <strong>du</strong> damier était occupépar de vastes propriétés agricoles (domaine Moreauau Chaudron, domaine Bang à Domenjod, domaineMorange au Camélias …). Les Ecarts des hauts telsque la Montagne, Le Brûlé et Saint-François étaientdes bourgs très prisés pour l’air frais qui y régnait.Les anciens domaines ont connus par la suite uneforte urbanisation <strong>du</strong>e à une augmentation desactivités économiques. Afin de répondre à lademande des actifs qui désiraient habiter près deleur lieu de travail, des logements neufs ont étéconstruits en masse. Ainsi les anciens domaines,classés aux monuments historiques, sontaujourd’hui noyés dans le tissu urbain.La ville de Saint-Denis présente la concentrationd’édifices domestiques et commerciaux la plusintéressante de l’île principalement dans le centreavec 346 édifices domestiques dont 185 maisons,112 grandes maisons, 49 maisons de maître et 103boutiques ou échoppes mais souvent noyés dans letissu urbain. Les écarts présentent également unetrentaine de maisons et 5 boutiques d’intérêtpatrimonial.Par ailleurs, le centre ancien fait aujourd’hui l’objetd’une zppaUp (Zone de Protection <strong>du</strong> PatrimoineArchitectural et Paysager) pour préserver le damierhistorique, les domaines, les cases créoles d’intérêtarchitectural mais aussi quelques témoins del’architecture moderne avec les réalisations de JeanBossu. Trois secteurs sont concernés par laZPPAUP :Le secteur 1Le secteur 1 correspond à la partie nord de la villesituée entre la rue Gasparin à l’Ouest, la rue desLimites à l’Est et au Sud, un tracé traversant les îlotssitués entre la rue <strong>du</strong> Général Leclerc et la rue FélixGuyon. Une «antenne» constituée par la rue deParis, raccroche le jardin de l’Etat à ce secteur,affirmant la prise en compte des espaces publicsvégétalisés majeurs (les jardins <strong>du</strong> Barachois et lejardin de l’Etat).Ce secteur a une forte valeur patrimoniale etconstitue le support de l’ensemble des activités <strong>du</strong>centre ville d’une capitale régionale : représentationadministrative et culturelle, commerces, activités…Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012ILe muséum d’histoire naturelle <strong>du</strong> jardin de l’Etat à Saint DenisLe secteur 2Le secteur 2 s’étend de la limite <strong>du</strong> rempart <strong>du</strong> Basde la Rivière à l’Ouest, au boulevard Sud, et auquartier Saint-Jacques, à l’Est. Il s’agit d’un secteurà dominante végétale représenté par les cases dansdes jardins. Ce vaste périmètre comporte desentités très spécifiques comme le quartier Saint-Jacques, d’échelle plus modeste, et des îlotsoccupés par de grands équipements scolaires.Petites cases traditionnelles <strong>du</strong> centre de SaintDenisL’Hôtel de ville :typique de l’époquecoloniale (colonnades,corps central doté de 2ailes,toit en bardeauxde Tamarin péristyle etvarangue.Le secteur 3Le secteur 3 couvre l’ensemble de la vallée de larivière Saint-Denis, jusqu’aux contreforts de lamontagne à l’ouest. Sur la rive ouest, l’implantationde l’église de la Délivrance à la fin <strong>du</strong> XIXe siècle aoffert l’opportunité de structurer le quartierpréexistant. La caserne Lambert, et son écrinpaysager, constitue un élément majeur <strong>du</strong>patrimoine. La dimension paysagère de la vallée estessentielle, grâce aux vues dominantes à partir despoints hauts.L’église de La Délivrance137


Ainsi la ville concentre un nombre importantd’édifices patrimoniaux. La notion de patrimoine neconcerne pas seulement l’édifice mais égalementson contexte. Or une bonne partie <strong>du</strong> centre ancienet de la façade littorale sont aujourd’hui dégradés etvétustes. Ce constat démontre bien l’enjeu <strong>du</strong>renouvellement urbain (procé<strong>du</strong>re en cours) afin detraiter l’habitat dégradé avec la complexité deconcilier: sauvegarde <strong>du</strong> patrimoine ancien etreconstruction.L’enjeu de densification est làégalement essentielle. La densité est souventperçue sous le biais de certaines typologiesd’habitat. Ainsi des quartiers composés par des «barres » sont souvent considérés négativementcomme denses. Or la densité peut se décliner sousdifférentes formes urbaines et typologies d’habitat.Tout réside dans le rapport <strong>du</strong> vide et <strong>du</strong> plein afinde constituer une trame serrée mais avec desespaces intermédiaires et publics de qualitépermettant leur appropriation par l’habitant.Par conséquent, la densité n’est pas incompatibleavec une qualité de vie, sous réserve qu’elleconcentre l’ensemble des fonctions urbaines(activités, commerces, équipements…).Sainte-Marie et Sainte- Suzanne :une organisation autour des domaines agricolesLe secteur de Sainte- MarieLe bourg de Sainte- Marie s’est érigé autour de lachapelle datant des premières colonisations et aussipar l’existence d’un port dont l’agrandissement estprogrammé. Le reste <strong>du</strong> territoire est composé degrands domaines agricoles : Flacourt, LaRessource, Beaumont, Beaufonds, Bois-Court, Bois-Rouge, la Révolution, l’Espérance, Moka , La Mare(site de l’usine)… et des hameaux <strong>du</strong> même nomqui se sont développés en lien avec ces propriétés.Cette situation socio- économique explique laprésence de l’usine sucrière et de quatre maisonsde maître, La Paix, La Réserve, Les Cocos, La Mare(siège social des Sucreries de Bourbon) liées auxanciens domaines, toutes habitées et bienentretenues. Pendant longtemps, l’usine de La Mareétait la plus importante de l’Est avant sa fermetureen 1982. La cheminée de l’usine est inscrite auxmonuments historiques et le quartier a fait l’objet derestructuration d’espaces publics et de réalisationd’opérations immobilières teriaires privées.La commune de Sainte-Marie compte deuxconcentrations historiques : l’agglomération et LaMare. L’agglomération abrite 10 édificesdomestiques dont 9 maisons et 1 grande maisonainsi que 6 échoppes dont 4 en activités selocalisant sur l’axe principal. La Mare regroupe 8édifices domestiques dont 7 maisons, 1 maison demaître et 2 échoppes.Aujourd’hui le bourg se caractérise davantage parson activité aéroportuaire et sa position de banlieuepériphérique de la commune de Saint-Denis.Usine la Mareà S a i n t e -M a r i eLe secteur de Sainte- SuzanneSainte- Suzanne est le quartier le plusanciennement occupé et plus particulièrement leSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012Quartier-Français. Compte tenu de la fertilité desterres, le territoire est rapidement divisé ennombreuses propriétés, le bourg étant réservé auxactivités commerciales et administratives. Lenombre de grandes propriétés foncières encoreaujourd’hui très important ainsi que les écarts,héritiers d’un passé agricole riche, expliquentpourquoi le bourg n’est jamais devenu une véritableville même si récemment il s’est densifié de façonplus importante.Comme sur Sainte-Marie, il existeune usine sucrière située à Quartier Français,classée au monument historique et 6 maisons demaître associées aux anciens domaines, GrandHazier (classé au monument historique), Franche-Terre, La Vigne, Marancourt, Bel Air et La Solitude(secteur de la Renaissance). Une seconde usinesucrière, Féry, dont il ne reste que quelquesvestiges, dominait le village Desprez au XIXèmesiècle.Les édifices traditionnels sont quasiment absents del’agglomération de Sainte-Suzanne avec seulement2 grandes maisons. Les maisons et échoppes sontconcentrées dans les hauts de Sainte-Suzanne :Bagatelle qui compte 17 édifices domestiques dont16 maisons, 1 grande maison et 2 échoppes enactivité ; la Rue Marchande qui compte 11 édificesdomestiques dont 10 maisons, 1 grande maison et 2échoppes dont 1 abandonnée.Il faut également noter à Sainte-Suzanne laprésence de l’unique phare réunionnais, haut lieu <strong>du</strong>patrimoine culturel, ainsi que le pont de la ravine desChèvres, premier ouvrage d’art connu, classé auMonument Historique.138


L’intérêt des deux communes, Sainte-Marie etSainte-Suzanne, réside dans cette organisation del’espace autour de l’activité agricole de type colonial.L’intérêt patrimonial ne réside pas seulement dansle bâti mais aussi dans le lieu à savoir les liens quiexistent entre l’usine, la maison <strong>du</strong> maître, lescamps devenus villages et qui se tra<strong>du</strong>isent encoreaujourd’hui par les principes d’allées entre le bordsde mer vers les hauts et les bosquets autour desmaisons de maître. Cette forme d’organisation estessentielle à préserver pour la mémoire <strong>du</strong> site.Or la politique actuelle d’aménagement laisse peude place aux édifices domestiques et commerciauxtraditionnels et à leurs liens. Dans les zones demitage, les habitations s’installent au gré desopportunités et sans plan d’ensemble. Les nouveauxlotissements ou ZAC s’implantent sans lien avec lesquartiers plus anciens. Enfin, les cases ou lesimmeubles sont pour la plupart uniformément blancet se détachent brutalement <strong>du</strong> paysage.Concernant les édifices cultuels, sont recensés :- l’église datant de la première moitié <strong>du</strong>XIXème siècle et son presbytère,Phare de Sainte-Suzanne- deux temples tamouls, l’un sur le front demer, à l’embouchure de la Ravine <strong>du</strong> Grand-Hazieret l’autre sur la commune Carron- la Vierge <strong>du</strong> quartier de la Marine, lieu dedévotion de la première moitié <strong>du</strong> XXème siècleEnfin le cimetière et le monument aux morts fontpartie des éléments <strong>du</strong> patrimoine de la commune.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012139


PATRIMOINE REMARQUABLE ISOLÉLe territoire de la CINOR comporte un richepatrimoine protégé et identifié au titre desmonuments historique (loi 1913) et un périmètre deZPPAUP sur Saint- Denis.Parmi ce patrimoine reconnu les éléments insolites,remarquables ou <strong>du</strong> quotidien méritent d’êtreabordés. Ils témoignent de la mémoire des lieux etde l’identité <strong>du</strong> territoire.ou simples cabane fait de bric et de broc). Lesystème constructif privilégie la simplicité etl’emploie des matériaux locaux.L’esthétisme des constructions s’exprime à diversniveaux (site d’implantation dominant par rapport aupaysage environnant, ornementation qui alliesymétrie des masses et jeu de contrastes …). Lacase représente un art de vivre en harmonie avecl’environnement (adaptation aux conditionsclimatiques locales, exposition, ouvertures,orientation par rapport au vent en direction desalizés…).Les villas modernes de style créole s’inscriventdans la tradition locale tout en faisant preuved’ingéniosité et d’innovation. Elles permettentl’intégration des commerces et de l’habitatcontemporainUn brassage ethnique et culturel qui se lit autravers des différents lieux de culte rencontrés :- Les ouvertures favorisent la circulation d’air(menuiseries à vitres, panneaux de ventilationhaute, persiennes). Les ouvertures principalespermettent à une brise légère de circuler de part enpart et ainsi d’apporter une sensation de fraîcheur.- Le toit, par sa forte pente permet un bonécoulement des eaux de pluie. Par ailleurs, il permetde se protéger <strong>du</strong> fort ensoleillement.Les combles ventilés améliore le confort thermique.Les matériaux utilisés sont légers (bardeau, chaumeou tôle) et diffusent peu la chaleur.passé florissant de l’in<strong>du</strong>strie sucrièreluxuriant.éole et de son jardinLe mot « cases » signifie maison en créole.L’entrée est le plus soulignée par une allée menant àun large escalier ou un socle con<strong>du</strong>isant à l’espaced’accueil central. A l’intérieur de la bâtisse, le salon estdirectement accessible et précède la salle à manger.Les pièces sur les côtés sont plus petites et servent dechambres, bureaux, bibliothèque. Toutes les piècescommuniquent entre elles. La cuisine est une pièce àpart, à l’extérieur pour des raisons de sécurité.- Leur façade de bois est ornée de dentelle oulambrequins : ce sont des frises sculptées en boisou en fer blanc qui souligne fronton et pourtour dela case. Certaines sont recouvertes de bardeauxqui sont des revêtements en planche ou ardoisesde bois, généralement <strong>du</strong> tamarin, très solide.- La varangue est une sorte de véranda qui resteouverte sur le jardin, comme élément de transitionvers l’extérieur. Traditionnellement meublée en rotinet décorée de plantes vertes, elle permettaitautrefois de recevoir les invités.Les temples tamoulsCertains éléments de patrimoine isolé reflètentle passé florissant de l’in<strong>du</strong>strie sucrière :Les propriétés créoles et leurs alléesmajestueuses plantées de cocotiersLa grande mosquée surmontée de sonminaret au cœur <strong>du</strong> centre de Saint DenisAncienne usine sucrière de la Maredésaffectée à Sainte-MarieLa case créole est l’archétype architectural del’habitat réunionnais. Vieux de près de trois siècles,il est le témoin d’un riche passé colonial et del’ingéniosité des hommes. La case se découvre enmilieu urbain comme rural, toujours source desurprise (matériaux hétéroclites, villas somptueusesL’entretien des cases est très important pour laconservation <strong>du</strong> patrimoine (problème d’étanchéité,mariage difficile de l’eau, <strong>du</strong> bois et <strong>du</strong> ciment,attaque de termites, intempéries…).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012140


SYNTHESE DES ENJEUX :Cohésion urbaine et socialeSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012141


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Carte des enjeux « cohésion sociale, habitat et cadre de vie »Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012143


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4- ORGANISATION DE L’ESPACESchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012


La progression <strong>du</strong> bâti1. Des typologies aux problématiquestransversalesVue sur Sainte- Marie et Sainte- SuzanneVue sur Saint- DenisLes problématiques urbaines se retrouvent d’uneCommune à l’autre et permettent de dégager desprincipes de fonctionnement commun. L’intérêt decette approche est de permettre d’identifier desproblématiques transversales à l’échelle del’agglomération.Localisation des différents « quartiers » de la CINORSource : PLH de la CINOR, 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 146


2. La ville constituéeElle est le point de départ de l’urbanisation,correspond aux différents centres- villes localiséssur la plaine littorale et regroupe l’ensemble desfonctions urbaines (habitat, commerces,équipements et services publics). Cette villehistorique constituée se décompose naturellemententre le centre de Saint-Denis d’un côté et lescentres- villes de Sainte- Suzanne et Sainte-Mariede l’autre.Saint DenisLe centre-ville se caractérise par son organisationen damier et concentre les fonctions d’habitat, decommerces et de services publics sous la forme denombreux monuments historiques et de maisonsindivi<strong>du</strong>elles en R+1/2 ou d’immeubles en R+3/4(secteur Est).A l’Ouest, les quartiers de Petite Ile et <strong>du</strong> Basde la Rivière sont d’identité plus populaire et secaractérise pour le premier, par de l’habitatindivi<strong>du</strong>el groupé et pour l’autre, par desopérations d’immeubles collectifs récents, plusquelques activités implantées en bor<strong>du</strong>re de laRivière Saint-Denis.A l’Est, la ville contemporaine s’est développéepar extension avec :- le quartier <strong>du</strong> Butor à l’urbanisation moinscohérente, mêlant les fonctions d’habitat, deservices et de loisirs avec un tissu discontinu etdes hauteurs variées,- Sainte-Clotilde de même forme urbaine que leButor, plus quelques quartiers à vocationpavillonnaire,- Le Chaudron formé essentiellement delogements collectifs sociaux d’une part etd’une zone in<strong>du</strong>strielle d’autre part.Sainte Marie et Sainte SuzanneLes zones agglomérées <strong>du</strong> littoral regroupent lesprincipaux équipements, les commerces et unemajeure partie de la population. Développélinéairement le long des axes principaux les deuxcentres historiques ont connus une extensionrécente au travers d’un certain nombred’opérations d’ensemble de logements collectifs(ZAC des Gasparts,…) et d’équipements. Pour lesdeux centres historiques, la déviation de la RN2permet de recomposer une centralité communaleappuyée par des interventions sur les espacespublics.Les caractéristiques transversales :- Richesse patrimoniale et vocationidentitaire.- Concentration des équipements, réseaux,commerces, activités économiques, centresde décisions.- Qualité de la desserte notamment entransport en commun et des espacespublics.- Population en baisse, vieillissante etaccroissement <strong>du</strong> nombre de ménage.3. Les mi- pentesA partir de ces foyers urbains historiques, la villes’est éten<strong>du</strong>e de façon préférentielle sur le littoralen périphérie des grands domaines puis sur les mipentesavec des développements récents et dessecteurs très investis aujourd’hui par l’habitatrésidentiel. Parfois, l’investigation de ces pentess’est faite de manière anarchique et la poussée del’urbanisation repoussant ses limites dans lesespaces naturels et agricoles a marqué le territoireces dernières années.Les caractéristiques transversales :- Structures récentes.- Population en forte croissance, jeune, tailledes ménages plus importante que lamoyenne communautaire.- Equipements, réseaux, commerces etactivités économique peu adaptés.- Desserte difficile, voiries peu adaptées,difficultés pour les TC.- Structure urbaine hétérogène (indivi<strong>du</strong>elpeu structuré, grosses opérations decollectifs).4. Les bourgsEn parallèle de l’urbanisation <strong>du</strong> littoral et despentes, des bourgs se sont structurés, éloignés descentres- villes mais dont l’effort fait en matièred’équipements a permis de créer des synergies surdes lieux particuliers relativement autonomes.Les caractéristiques transversales :- Structure ancienne existante renforcéerécemment (domaines agricoles, noyauxurbains).- Opération d’ensemble et maîtrise foncière.- Equipements et réseaux satisfaisants.- Niveau de desserte correcte.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 147


5. Le pôle émergentUne particularité ressort de l’analyse <strong>du</strong> territoire. Ils’agit d’un pôle aujourd’hui émergent localisé depart et d’autres de la Rivière des Pluies quiconcentre des zones d’emplois importantes (ZIChaudron, La Mare, le CERF,…), les principalessurfaces commerciales (Duparc, Jamaïque), deséquipements majeurs (centre d’exposition,Technopôle, extension de l’Université…) et despôles de déplacements (aéroport, TCSP, parkingrelais,..).Ce système constitutif se situe à l’échelle de laCINOR dans un positionnement économique etreprésente ainsi un enjeu primordial pourl’agglomération.Les caractéristiques transversales :- Grandes opérations à caractèreéconomique.- Pôle d’échange et grosse infrastructurede desserte (VL, TC, Aéroport,…)- Interventions fortes des collectivités.- Secteur conquis sur les terres agricoles oupar endiguements.6. Le territoire des hautsLe territoire des hauts, situé au- dessus de la cote800, représente 60% <strong>du</strong> territoire de la CINOR etenglobe une bonne partie de Sainte-Suzanne et deSainte-Marie. Il s’agit pour l’essentiel d’un vastedomaine forestier d’une grande qualité, bordé parun espace habité d’une surface relativementrestreinte mais présentant une agriculture originaleet une urbanisation rapide. Cette frange urbanisée,où le naturel et l’agricole sont omniprésents, estconstituée de bourgs ruraux entre- coupés par lesravines, et qui font le lien entre la zone aggloméréeet le domaine forestier. Ils présentent un tissu plusdiffus et plus rural où domine un habitat indivi<strong>du</strong>el,traditionnel, parfois précaire accompagné dejardins d’agrément.Sur Saint-Denis, ces bourgs, auparavant sites devillégiature, ont largement été rejoints par les pentesprocurant cette impression d’étalement urbain.Cette mutation, provenant de la croissancedémographique, de la pression foncière et de laproximité de l’agglomération dionysienne, entraîneaujourd’hui une disparition progressive <strong>du</strong> paysagerural.L’économie y est relativement peu dynamique, leniveau scolaire peu élevé et le chômageomniprésent bien qu’un peu moins élevé que dansd’autres territoires des hauts <strong>du</strong> fait de la proximitéde Saint Denis. Bien que ce territoire soit constituéde sous-ensembles ayant leur propre spécificité enmatière d’organisation spatiale, il regroupe desenjeux communs :- de préservation et de mise en valeur des espacesagricoles et naturels,- de développement des pro<strong>du</strong>ctions à forte valeurajoutée et de l’agrotourisme,de sauvegarde <strong>du</strong> patrimoine existant et d’uneidentité rurale,- d’amélioration <strong>du</strong> cadre de vie et des conditionsd’habitat et de lutte contre le mitage,de vocation touristique.Les enjeux sont la préservation et la valorisationdes espaces agricoles et naturels, ledéveloppement des pro<strong>du</strong>ctions à forte valeurajouté et de l’agrotourisme, le développementcohérent de l’habitat et la dynamisation de la viede quartier. En effet, cette zone rurale connaîtdepuis quelques années une progressionimportante de sa population et les quartiers les plusproches de Saint Denis sont confrontés à unemutation rapide entraînant une disparitionprogressive <strong>du</strong> paysage rural. De traditionessentiellement agricole, ces quartiers sont soumisdepuis quelques années à une forte pressionurbaine qui va grandissante <strong>du</strong> fait de la croissancedémographique <strong>du</strong> départe- ment, de la spéculationfoncière et de la proximité de l’agglomérationdionysienne.Ainsi sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire, il existe une fortedifférenciation de structuration en fonction de lacote altimétrique. Les bas concentrent davantageles fonctions de développement économique, dedessertes et d’équipements publics etparadoxalement perdent de la population, alors queles hauts sont perçus comme les réservoirs del’habitat avec un niveau d’équipements insuffisant etdes voies souvent inadaptées. Cette dichotomieterritoriale génère des déplacements importants etpose la question de son évolution. Faut-il rapprocherles équipements des secteurs résidentiels ouapporter une offre globale à l’échelle de la CINOR? Le problème de dépeuplement des secteurscentraux avec un niveau d’équipements élevé et ledéveloppement des hauts sans équipement in<strong>du</strong>itdes coûts de fonctionnement conséquents qu’ilconvient de traiter. Il est nécessaire d’envisager leshauts non plus comme des quartiers dortoirs maisbien comme des espaces de vie et d’activités. Parailleurs, la richesse <strong>du</strong> territoire des Hauts estaujourd’hui fragilisée. La pression urbainegrandissante implique d’accompagner cetteévolution qui risque de mettre en péril le paysage,l’identité et l’équilibre social déjà instable de cetterégion.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 148


7. Une poussée urbaine vers l’Est aujourd’huilimitéeSur le territoire de la CINOR, l’urbanisation aprogressé d’Ouest en Est, depuis le chef-lieu trèsurbain et très construit vers les deux autrescommunes, Sainte- Marie et Sainte- Suzanne, plusrurales. La ville pousse en hauteur mais aussi sanscesse en largeur, sur la périphérie, mettant endanger les zones naturelles et agricoles.L’étalement de la tâche urbaine dyonisienne adonc gagné ces dernières années sur les hauts etsur la commune de Sainte-Marie en empiétantsur les espaces naturels et agricoles. Cetteprogression s’est faite systématiquement endensification de secteurs déjà mités. Dans unemoindre mesure, la commune de Sainte -Suzanne asubi également cette poussée urbaine mais sonpaysage agricole et naturel semble davantagepréservé. Aujourd’hui le territoire de la CINORest limité en terme de développement par lescontraintes physiques : l’Ouest est bloqué par lerelief (rivière Saint- Denis) et l’urbanisation de l’Estest limitée par la nécessité de préserver les terrescannières, les plus pro<strong>du</strong>ctives de l’Ile. Lapro<strong>du</strong>ction urbaine telle qu’elle a été organiséejusqu’à présent arrive donc à un point de blocageau regard <strong>du</strong> manque de foncier facilementaménageable. Des territoires sont appelés à serenouveler (les centres- villes, des quartiers delogements sociaux …) et d’autres sont l’enjeu denouvelles valorisations : notamment le secteurde Rivière des Pluies comme centralitécommunautaire émergente (secteur intégrant leszones situées à l’Est et à l’Ouest de la rivière).Cette situation foncière in<strong>du</strong>it aujourd’hui unchangement de la réflexion et des modes depro<strong>du</strong>ctions de l’urbanisation. Cette situation deblocage, finalement, peut se poser comme uneopportunité à penser autrement la ville, les formesurbaines, la pro<strong>du</strong>ction de logements, lesdéplacements, les modes de gestion.Ce nouveau positionnement ne permettra pas derépondre à court terme aux besoins où lesprocessus d’extension urbaine sont les plusfacilement applicables mais d’intégrer déjà dans lastratégie, des outils permettant ledéveloppement sur le long terme.Mesure de l’étalement urbain sur la CINOR entre 1997, 2003 et 2008Source : AGORAH, 2008.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 149


8. Des efforts de valorisation et de densificationIl existe sur le territoire de la CINOR, unetendance d’évolution qualitative de la pro<strong>du</strong>ctionurbaine. L’amélioration porte tout d’abord sur letravail accompli en matière d’espaces etd’équipements publics sur les centres- villes dela CINOR, le sentier littoral et les espaces deloisirs (parc, bassins…). Cet effort continueaujourd’hui sur sa lancée avec les projets mis enplace tels que l’aménagement <strong>du</strong> front de mer, de laCité des Arts, l’aménagement <strong>du</strong> Cœur Vertfamilial situé à la Trinité sur Saint-Denis avec entreautre la réalisation d’un parc aquatique (cf.illustration ci-contre), l’aménagement <strong>du</strong> Port deSainte-Marie et la zone de loisirs <strong>du</strong> Bocage àSainte-Suzanne (notamment réalisation d’un stadeen eaux vives). Cette valorisation porte égalementsur un rattrapage de la densité.Il s’agit principalement des centres- villes où desopérations de densification ont été réalisées(récemment sur Sainte-Marie et Sainte- Suzanneavec d’importantes opérations de logementssociaux) et où des projets de renouvellement urbainsont mis en place (PRU sur Saint-Denis et Sainte-Marie). Ainsi petit à petit la ville sur la ville est en trainde se faire.Néanmoins d’importants efforts sont encore à faireen matière de densification et de renouvellementurbain afin de mobiliser les vides urbains et deconstituer une réelle capacité foncière. Cettemobilisation s’accompagne d’une maîtrise efficacede l’utilisation <strong>du</strong> sol, d’un développementcoordonné des équipements et de stratégiesfoncières, notamment en terme de fiscalité, plusadaptées.La ZPPAUP engagée sur le centre-ville de Saint-Denis amorce cette réflexion sur la densité enprivilégiant la densification horizontale face à unedensification verticale. Afin de coller à la réalité <strong>du</strong>tissu, constitué d’espaces denses en centre-ville,puis d’îlotsbeaucoup plusaérés danslesquels lavégétation est trèsprésente (villejardin),il estproposé de fixerun coefficientd’emprise au soldifférencié selonles occupations.Ainsi le règlementde la ZPPAUPannonce un taux d’occupation de 80% pour un tissudense et 60% pour un tissu moins dense.En terme de hauteur, le règlement de la ZPPAUPapporte également des préconisations selon lesecteur. Dans le centre-ville, il s’agit de limiter deshauteurs à <strong>du</strong> R+3+combles maximum, l’enjeuétant de privilégier les édifices patrimoniaux, deremplir le vide délaissé et de rester sur unetrame serrée tout en maintenant l’aérationprocurée par les jardins. Sur des secteurs encontinuité des grands axes (voie littorale, boulevardsud, TCSP…), des hauteurs et des densités plusimportantes sontsouhaitées afin Synthèse :d’améliorer lesfranges disloquéesque l’on connaîtaujourd’hui et deconstituer devéritables façadesurbaines.Emprise de la tache urbaine 20081997 : 4 222 hectares2003 : 4 701 hectares2008 : 5 029 hectaresLa CINOR couvre 19% de l’enveloppe urbainerégionale (soit 17% <strong>du</strong> territoire de la CINOR)pour accueillir 24 % de la population de l’île.Une structuration correspondant au relief et à la cote altimétrique qui accentuent lesdysfonctionnements.Un territoire qui se spécialise par secteurs entraînant une augmentation de la mobilitéet des coûts de fonctionnement.Des territoires appelés à se renouveler et une émergence de nouveaux pôlescommunautaires (Rivière des Pluies, La Montagne, ...).Une nécessaire mise en place d’outils transversaux d’aménagement.Une pro<strong>du</strong>ction urbaine globalement qualitative mais toujours très consommatriced’espaces dans les secteurs d’extension.Source : AGORAH, 2008.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 150


La capacité d’accueil <strong>du</strong> territoire1. La méthodeCouvrir les besoins notamment en logements(13 200 logements à pro<strong>du</strong>ire d’ici 2017 d’après lePLH) avec un cadrage communautaire (cf. tableauci-contre), risque d’in<strong>du</strong>ire une consommationd’espaces importante dénaturant <strong>du</strong>rablement lessites naturels et agricoles de la CINOR et doncson caractère identitaire. Des zones de fortespressions urbaines sont d’ores et déjà pressentiessur les terres agricoles situées entre Saint- Deniset Duparc (Pôle émergent), sur la Rivière desPluies, et autour des bourgs de mi -pente (Bois-Rouge, Terrain Elisa et Deux-Rives).La capacité rési<strong>du</strong>elle d’accueil d’un territoirecontraint comme celui de la CINOR est définie parle croisement de facteurs politiques etstratégiques (les orientations <strong>du</strong> SCoTnotamment) qu’il convient d’établir à partir dedonnées objectives et quantifiables : Les contraintes réglementaires et lesdifférentes protections. Les risques, le relief, les ressources en eauet en énergie. Les équilibres économiques etprincipalement ceux de la culture de lacanne. Les contraintes techniques et financièresprincipalement pour les équipementsd’infrastructures et de superstructures. La desserte et l’organisation desdéplacements. Les modes de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> logement et lescaractéristiques de la demande. La structure et la maîtrise foncièreAinsi le développement et l’aménagement de laCINOR va dépendre de ce que le territoire estcapable d’accepter et <strong>du</strong> projet de développementque l’agglomération souhaite mettre en place surces « marges de manœuvres ».Ces potentiels de développement s’apprécient àpartir de deux critères : L’identification de nouveaux espacesd’urbanisation. Le potentiel de renouvellement urbain etde densification <strong>du</strong> tissu existant.L’identification des marges de manœuvres del’agglomération a été faite selon trois niveauxd’enjeux correspondant à trois niveaux dephasage opérationnel, financier et réglementaire : Les espaces identifiés quicorrespondent aux opérations figurantsdéjà dans une programmation que ce soitdans le cadre de la LBU (LigneBudgetaire Unique), dans les documentsréglementaires (ZAC) ou bien commeopération privée sur un secteur NA dont lavocation est connue. Ces secteursdevraient être mis en œuvre de façonmajoritaire dans un phasage à courtterme. Les espaces potentiellementurbanisables qui ont été défini encroisant les contraintes énoncées plushaut. Ces différents secteurs, dontl’ouverture à l’urbanisation est déjàévoquée ou inscrite dans les documentsd’urbanisme réglementaires (POS/PLU),pourraient faire l’objet d’uneprogrammation à moyen termeSynthèse des perspectives de projetset programmation par quartier-PLH 2011-Source : Programmes des actions <strong>du</strong> PLH, p.6, 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 151


Les espaces pressentis dedéveloppement à l’échellecommunautaire. Il s’agit de zonesurbaines et agricoles situées en limited’opérations existantes ou programmées,pour lesquelles il n’existe pas encore deréflexion d’ensemble mais qui vont avoirsur le long terme un rôle structurant àl’échelle de l’agglomération et dont undéveloppement « au fil de l’eau » risquede générer les mêmesdysfonctionnements que l’on connaît parailleurs.2. La spatialisationLe potentiel de développement de la CINOR et sesétapes de constitution doit être appréhendée à lafois spatialement et au regard des dynamiques dedéplacements donc des grandes infrastructures dedesserte.Un découpage infra- communautaire par grandssecteurs permet une relecture des enjeux parentité urbaine et géographique et surtout de sortirdes logiques communales restrictives dansl’appréhension <strong>du</strong> SCoT.Les 7 entités proposées pour cette lecture sont :La montagne, c’est une entité relativementautonome <strong>du</strong> fait de sa configurationgéographique, de son potentiel de développementnotamment au regard <strong>du</strong> PLU de Saint-Denis et deses difficultés de desserte.Saint- Denis / Sainte- Clotilde, la ville capitaleidentifiée, elle rassemble à la fois les valeurspatrimoniales identitaires ainsi que les atouts etcontraintes de son statut.Rivières des Pluies, ce secteur concentre le plusgros potentiel de développement et de structurationà l’échelle de la CINOR (économique,équipements, logements, desserte,…)Sainte Marie et Sainte-Suzanne centre :- Sainte Marie centre : cette entité urbaine etagricole est le lieu le plus emblématique del’équilibre entre un développement structuréautour de grandes opérations, la densificationde petites unités urbaines et le maintien de lavocation agricole de terres à fort rendement.- Sainte Suzanne centre s’organise autourd’un pôle ancien qui s’étoffe, d’un bourg demi- pente en pleine expansion et unenvironnement naturel et agricole d’une trèsgrande richesse.Quartier Français, situé en limite de Saint- André,cette entité est influencée par le développementimportant de la commune voisine et constitue lelien avec la micro- région Est.Les mi- pentes, secteurs aux moindrespotentialités agronomiques se développent entreville dense et bourgs typiques des hauts. Ellesassurent le développement <strong>du</strong> bassin résidentiel endesserrement de l’agglomération.Les mi- pentes représentent le « fond de scène »de l’agglomération (mitage). Cet espace detransition habité montre une <strong>du</strong>alité importanteentre occupation humaine et espaces naturels etagricoles.Les hauts, au-dessus de la côte altimétrique800 m, constituent le « poumon vert » de laCINOR. Ce sont des espaces d’une granderichesse environnementale et paysagère quidoivent faire l’objet d’aménagements légersd’équipements touristiques et de loisirs.3. Les étapesLes espaces identifiés : « Le programmé »Ces projets à quelques exceptions près,constituent le court terme <strong>du</strong> développement del’agglomération (réalisations 0 à 6 ans). Ilsapparaissent sur la carte page suivante issue <strong>du</strong>document d’orientations <strong>du</strong> PLH de la CINORadopté en 2011 (les zones figurées en rouge et enmauve sont celles portant les projetspotentiellement livrables avant l’échéance <strong>du</strong> PLHà savoir 2017).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 152


En cours d’actualisation parl’observatoire de l’habitat mis en placepar la CINORSource : Document d’orientations <strong>du</strong> PLH, p.40, 2011Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 153


Les secteurs d’urbanisation programmésEn cours d’actualisation par l’observatoire del’habitat mis en place par la CINORSource : actualisation <strong>du</strong> SCoT 2007, diagnostic, p.110Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 154


) Les espaces potentiellement urbanisables :« Le programmable »L’identification de ces secteurs est issue de lacarte de destination générale <strong>du</strong> SAR de laRéunion qui définit la localisation préférentielledes zones de développement urbain. L’ensembledes droits à construire ren<strong>du</strong> disponibles (zone àurbaniser à vocation habitat et/ou économique)devra être réalisé à l’intérieure de l’enveloppedéfinie par le liseré magenta sur la carte ci-contre.Carte de destinationgénérale des sols <strong>du</strong> SARde la RéunionSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 155


5- TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTSSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 156


Les documents d’orientationexistants : la base de départ1. La CINOR, le 1 er bassin de mobilité de laRéunionLa CINOR est un territoire abondamment étudié.Le Plan de Déplacements Urbain 2012- 2022 encours d’élaboration, le Projet d’Agglomération, leTCSP urbain, le TCSP interurbain, les projetsroutiers… ont balisé le territoire en matière dedéplacements.Ces équipements et grands projets répondent àdes besoins de déplacements actuels et futurs.Le projet de SCoT devra proposer une relecturede ces équipements dans le cadre d’un projet deterritoire plus global.Le futur Projet d’Aménagement et deDéveloppement Durables (PADD) ne sera pas lelieu de la redéfinition de ces projets mais celui dela relecture dans le cadre d’une dynamiqueterritoriale globale.Le territoire de la CINOR se présente comme unespace à enjeux.- Enjeux d’accessibilité- Enjeux de promotion spatiale- Enjeux de développementDerrière le vocable d’accessibilité c’est toute larespiration d’une unité urbaine qui est en questionLe Plan de Déplacements Urbain et le contratd’agglomération ont, entre autres, fixé lesconditions de cette ambition.La CINOR est saturée dans ses voiries d’accès etdans sa trame interne.Ainsi, le projet de SCoT à décliner doit êtrel’occasion de renforcer l’attractivité et ladynamique économique de ce territoire. Car lesenjeux majeurs auxquels la CINOR seraconfrontée dans les 20 années à venir sontnombreux.La CINOR doit s’attendre à l’afflux massif depopulation à l’horizon 2020, avec près de 20000 habitants supplémentaires atten<strong>du</strong>s et16 000 supplémentaires à l’horizon 2030 (soit36 000 habitants en sus d’ici 2030).La CINOR doit anticiper une augmentation desflux. Des équipements structurants ont étéaménagés et d’autres programmés ou sinonprojetés. Ils doivent faciliter la gestion future del’espace des circulations.2. La politique déplacements de la CINORLa CINOR, autorité organisatrice des transports,se doit : de garantir aux populations uneaccessibilité,et d’assurer une libre mobilité aux usagersdes différents modes de transport.A ce titre, elle doit promouvoir et porter desprojets lourds et structurants sur son territoireavec des co-financements possibles de la Région,le Conseil général et les services de l’Etat.D’où une politique déclinée autour de deux axes :l’organisation des déplacementset la gestion des transports urbains etscolaires.Ainsi, les principales actions dans le domaine desdéplacements à mettre en œuvre et déjà en courssont : La mise en œuvre <strong>du</strong> plan dedéplacements urbains (PDU), les travaux de voirie dans le butd’améliorer les dessertes sur l’ensemble<strong>du</strong> territoire: extension <strong>du</strong> TCSP urbainet aménagement d’un TCSP régional, la mise en place d’un réseau cyclablestructuré, la pacification des espaces routiers etl’extension des espaces protégés ou «préservés » pour les piétons, le maillage routier pour undéveloppement équilibré <strong>du</strong> territoire.3. Le PDU comme une base de départLe PDU 2012 –2022 a été lancé enjuin 2010 dansl’objectif d’êtreapprouvé en 2012.Le diagnostic validéfin 2011 constitueainsi une baseintéressante pourdéfinir l’état actueldes transports etdéplacements sur leterritoire de laCINOR.Il dresse la liste des mesures et actions à mettreen place pour répondre aux objectifs suivants : améliorer la cohérence entre ledéveloppement urbain et lesdéplacements afin de ré<strong>du</strong>ire le nombreet la longueur des déplacements, et leursimpacts sur l’environnement urbain,naturel et humain (bruit, pollution, CO2,sécurité, etc...) ; renforcer le réseau de transportscollectifs urbains par notamment la miseen œuvre d’un service de transports à lademande et d’un axe structurant fort ;Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 157


edéfinir le partage des espacespublics et des voiries afin notamment defavoriser l’usage des modes doux (vélos,piétons) ; une restructuration et undéveloppement <strong>du</strong> réseau de transporturbain in<strong>du</strong>its par les prolongementsde l’axe T.C.S.P., avec unehiérarchisation plus marquée deslignes :- lignes armatures empruntant outraversant les tronçons en site propre <strong>du</strong>T.C.S.P. et pouvant se prolonger au-delàpour la desserte des quartiers excentréset des pôles secondaires <strong>du</strong> territoire- lignes de rabattement des quartiers surles pôles d’échanges <strong>du</strong> T.C.S.P. (pôleintermodal <strong>du</strong> CHRU, Espace Océan,parc-relais…)- un faisceau de lignes de desserte deszones d’habitat et/ou d’activités- un service de navette de desserte etde transport à la demande sur lessecteurs peu dense (écarts et Hauts)- lignes spéciales de transportsscolairesL’état global des déplacements sur leterritoire de la CINOR1. Une motorisation relativement importante …Le taux de motorisation sur la CINOR atteint 1,2véhicule par ménage.Outre le fait que la voiture représente à laRéunion un vecteur important de promotion social,ce taux est significatif <strong>du</strong> fait notamment : de la présence de quartiers résidentielssitués sur les mi- pentes ou dans lesHauts, difficiles à desservir dans debonnes conditions par les transportscollectifs, et où la voiture reste souventindispensable, d’une mono-motorisation très importante.La CINOR et le TCO présente un profil assezproche, avec plus d’un quart de ménages sansvéhicule et moins 8% de ménages avec 3véhicules ou plus.Les ménages de la CIREST sont globalementplus motorisés, avec : 22% de ménages sans véhicule, plus de 10% des ménages avec 3véhicules ou plus.2. … mais une mobilité restant assez faibleD’après l’enquête mobilité menée en 2008 dans lecadre de l’Observatoire des Transports et desDéplacements de l’AGORAH, le nombre dedéplacements tous modes par jour des personnesmobiles sur la CINOR (environ 70% deshabitants) est de 2,92. Ce taux reste tout demême supérieur à la moyenne de l’île qui compte68,5% de personnes mobiles et 2,87déplacements par jour et par personne (d’après lamême enquête).Dans l’étude des conditions de financement et depro<strong>du</strong>ction de l’offre de transport sur le territoirede la CINOR il est fait mention de 212 000déplacements/jour réalisés par l’ensemble deshabitants de la CINOR. Cette mobilité est loin deconstituer une valeur optimum au niveau national,les taux de mobilité enregistrés sur la plupart desenquêtes ménages réalisées dépassantgénéralement une valeur de 3,5 déplacements/jour /personne :Cette (relative) faiblesse de la mobilité s’expliqueou se tra<strong>du</strong>it notamment par : un très faible taux d’occupation desvéhicules: 1,1 personne / véhicule ; une utilisation encore ponctuelle de la 2ème(ou 3ème) voiture <strong>du</strong> ménage ; une part encore mineure des déplacementssecondaires (non liés au domicile). Leschéma classique « Domicile » => Travail =>Achats => Domicile est très représentatif dela situation; une faible part des modes doux.Ce chiffre tra<strong>du</strong>it un fort potentield’augmentation de la mobilité que le projet dedéveloppement <strong>du</strong> territoire devra anticiper.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 158


Le graphe ci-dessous souligne d’ailleurs unetendance à l’accélération de l’accroissement de lamobilité globale sur les dernières années.3. Une prédominance des déplacementsdomicile /travail …La répartition des motifs de déplacements sur laCINOR issu de l’enquête mobilité de 2009 est lasuivante:… avec des pôles d’emplois principauxgénérateurs de trafics.Les principaux pôles générateurs de trafic sont leszones d’emplois <strong>du</strong> territoire de la CINOR. Ainsi,89% des déplacements des habitants de laCINOR sont internes à la CINOR (188 600déplacements). A eux seuls : le centre de St Denis représente 27 300déplacements, le secteur <strong>du</strong> Chaudron représente27 500 déplacements le secteur Moufia Université représente9 400 déplacements.4. Des heures de pointe s’étendant sur desplages horaires de plus en plus importantesLes nombreux embouteillages aux entrées etsorties des secteurs générateurs de trafictémoignent d’une offre insuffisante aussi bien eninfrastructure qu’en service.Ces phénomènes con<strong>du</strong>isent les actifs à mo<strong>du</strong>lerprogressivement leurs horaires.Ainsi, les heures de pointe s’étendent sur desplages horaires de plus en plus larges. L’heure depointe <strong>du</strong> matin est la plus intense, avec plus de24 000 déplacements réalisés entre 7h00 et 8h00.Sur une journée moyenne, la répartition horairedes déplacements tous modes sur la CINOR estla suivante :Il ressort donc que : les volumes en pointe sont deux à troisfois supérieurs à ceux des heurescreuses, la pointe <strong>du</strong> matin est la plus critique, les périodes de pointe s’étendent sur troisheures.5. Des flux de transit très faibles sur la CINORmais important sur le centre de Saint- DenisA l’échelle globale <strong>du</strong> territoire de la CINOR, lesflux de transit, sont peu nombreux.Bien qu’aucune enquête cordon n’ait jamais étéréalisée à cette échelle, les flux de déplacementsentre commune permettent d’estimer la part degrand transit sur la CINOR à moins de 5%.En outre, les flux de transit entre la CIREST et leTCO sont majoritairement liés au transport demarchandises.A l’échelle de la ville de Saint Denis, le taux detransit entre la Route <strong>du</strong> Littoral et Sainte Mariereprésente de l’ordre de 8 000 véhicules/jour, soitenviron :15% des trafics de l’entrée Ouest de SaintDenis,10 % des trafics de l’entrée Est de SaintDenis que ce soit sur la journée ou enpériode pointe.Ces chiffres témoignent de la prépondérance desdéplacements domicile/travail. Le second motif dedéplacements est les achats, suivi des loisirs.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 159


La carte ci-dessous schématise les principauxdéplacements intercommunaux.6. Des échanges importants avec l’extérieurgénérés essentiellement par les habitants desterritoires voisinsLa demande de déplacement actuelle, visualiséepar le graphe ci-dessous (déplacementsmécanisés intercommunaux), montre l’importancedes flux quotidiens s’établissant :à l’intérieur de la CINOR, notammententre Sainte Marie et Saint Denis,entre la CINOR et la CIREST d’une part etle TCO d’autre part.Ces échanges entre la CINOR et l’extérieur nesont que marginalement réalisés par les habitantsde la CINOR, (sauf entre Sainte Suzanne et laCIREST).Seulement 10,4% des actifs de la CINORtravaillent dans un autre EPCI, ce qui est faible encomparaison <strong>du</strong> même taux sur : la CIREST : 43,1% le TCO : 21,9%Lieu de travail des habitants de la CINORAutreMême quartier Autre quartiercommune Autreque le lieu de dans la mêmede la EPCIdomicile communeCINOR15% 56,8% 17,9% 10,4%En revanche, le transit à l’échelle <strong>du</strong> Centre deSaint Denis, entre la Route <strong>du</strong> Littoral et les pôlesd’emplois de l’Est de Saint -Denis (Ste Clothilde,le Chaudron…) est très important : 45% destrafics accédant à Saint Denis par la Route <strong>du</strong>Littoral (25 000véh/jour environ) se retrouvent audelà<strong>du</strong> Centre-Ville (Rivière <strong>du</strong> Butor), enutilisant: à 31% le front de mer, à 14% le Boulevard Sud.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 160


Ces flux génèrent d’importants phénomènes decongestion sur le réseau primaire commereprésenté ci-dessous :Malgré la finalisation de l’itinéraire <strong>du</strong> BoulevardSud, une part importante des flux d’échangeemprunte le Barachois notamment en heurescreuses où la circulation est globalement fluide.En effet, le manque de capacité, les nombreuxfeux tricolores et giratoires <strong>du</strong> Boulevard Sudcon<strong>du</strong>isent à ralentir fortement la vitesse moyenneet à augmenter les temps de trajet.Ainsi, la traversé de Saint Denis est souvent plusrapide par l’itinéraire de front de mer que par leboulevard sud.7. Des flux internes montrant l’inadéquation <strong>du</strong>réseau face aux besoinsLes principaux déplacements intercommunauxinternes de la CINOR sont réalisés entre SaintDenis et Sainte Marie.Cependant, les flux les plus importants se font surSaint Denis : entre le centre de Saint Denis et SainteClotilde - 18 800 déplacements/jour entre les Hauts de Saint Denis et le littoral(Centre et Sainte Clotilde) – 26 600déplacements/jour.De manière générale sur la CINOR, lahiérarchisation <strong>du</strong> réseau reste trop faible,notamment en maillage entre les liaisons Nord-Sud.Le réseau secondaire permettant les liaisonsinter-quartiers est notamment sous- développé etles connexions Nord/Sud difficiles depuis le centrede Saint Denis.Sur Saint Denis, la régulation des flux par feuxtricolores est efficace en heures creuses mais peuefficace en heures de pointe.8. Des distances de déplacements s’allongeantLa répartition des populations et des emplois surle territoire de la CINOR con<strong>du</strong>it à faire augmenterles distances de déplacements.En effet, comme vuprécédemment, sur les dernièresdécennies,l’évolutiondémographique a étéessentiellement concentrée dansles quartiers périphériques deSaint Denis, les bourgs depiémont et sur le littoral Est, audétriment de la Ville- Centre. Cettedernière connaît de fait unecertaine désaffection des jeunesménages préférant ou ne pouvantaccéder à la propriété que dans les secteurspériphériques offrant à la fois : une offre d’habitat plus diversifiée et plusaccessible économiquement, un cadre de vie moins urbain et un modede fonctionnement plus traditionnel, maisavec des niveaux de services plus faibles.De même, les emplois et les commercess’organisent principalement autour des trois pôlesque sont le centre-ville de Saint Denis, leChaudron, Gillot – la Mare.Cette configuration a con<strong>du</strong>it à une répartitiondéséquilibrée des poids de population etd’emplois sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire qui se tra<strong>du</strong>itpar un allongement important des distancesdes déplacements.Ce constat con<strong>du</strong>it à rechercher un meilleuréquilibre spatial entre la localisation des poids depopulation, de commerce et d’emplois.9. Les parts modalesL’objectif de l’inversion des croissances modales,celui de l’accélération de la fréquentation des TCau détriment de celui <strong>du</strong> flux automobilesuggèrent la mise en œuvre d’une autre politiqued’équipements et de partage de la voirie.Le taux de motorisation des ménages qui ne cessede croitre ainsi que la démographie sont de natureà con<strong>du</strong>ire à un accroissement <strong>du</strong> volume dedéplacement au moyen des véhicules légers. Ledéfi à relever consiste à répondre aux besoinscroissants de déplacements (le motif loisirs etachats augmente avec la mutation socioéconomique<strong>du</strong> territoire) par la mise en œuvred'offres alternatives à la voiture particulière aumoyen d'une véritable politique d'intermodalité etmultimodalité efficace et coordonnée <strong>du</strong> point devues des équipements et des offres de servicesSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 161


Malgré les précautions à prendre quant à la valeurabsolue des chiffres énoncés, l’enquête IPSOS2009 indique les parts modales suivantes sur laCINOR:La faible évolution des parts modales TC depuis2002 peut être mise sur le compte de l’absenced’infrastructure en site propre permettantd’apporter de la fiabilité et de la régularité auréseau de transports urbains sur un espacegéographique plus vaste que le seul TCSP deSaint- Denis.2. La distribution des fluxLa répartition des motifs de déplacements sur laCINOR issu de l’enquête mobilité de 2009 est lasuivante:Ces chiffres témoignent de la prépondérance desdéplacements domicile/travail.Le second motif de déplacements est les achats,suivi des loisirs.N.B. : les études menées par l’AGORAH dans lecadre de l’observatoire des transports et desdéplacements à partir des enquêtes IPSOSdonnent des répartitions selon le motif différentes,avec notamment :une prédominance des motifs achats (premiermotif de déplacement hors retour au domicileavec 14,7%)une plus faible part <strong>du</strong> motif travail-école avec13,0%Ne disposant pas des éléments précis sur laméthodologie de cette enquête (échantillon,période et heures de l’enquête, mode depassation des questions, etc…), une comparaisonprécise entre les résultats de ces deux enquêtesest impossible.Cependant, au regard :de l’échelle de l’enquête et de la taille del’échantillon :► enquêtes IPSOS : 9000 personnes surl’ensemble de l’ile► enquêtes Mobilité CINOR : 10 400 personnesde la méthode utilisée :► enquêtes IPSOS : enquête téléphonique «classique » réalisée en journée► enquête Mobilité CINOR : se rapproche d’uneEMD standard CERTU :enquête réalisée à 48% en face-à-face (zonesdenses) et à 52% par téléphoneinterviews réalisées en soirée, afin de ne pas :sous-évaluer la part des actifs travaillant lajournéesurévaluer la part des femmes au foyer et despersonnes âgéesquestionnaire permettant de reconstituer latotalité des déplacements réalisés par la personneinterrogée la veille de l’enquêtepas d’enquête le lundi (pour ne pas enquêterles déplacements <strong>du</strong> dimanche), etc …L’offre en transports collectifsLe territoire de la CINOR est desservi par deuxréseaux de transport : le réseau urbain CITALIS, propre à laCINOR, le réseau CAR JAUNE, <strong>du</strong> ConseilGénéral de la Réunion.D’après l’enquête mobilité de la CINOR de 2009,77% des voyages réalisés en TC par les habitantsde la CINOR se font sur le réseau CITALIS contre20,2% sur le réseau Car Jaune.A l’inverse, environ 4% des déplacements TC deshabitants des territoires voisins se réalisent sur leréseau CITALIS.La CINOR organise, gère et contrôle le réseau detransport public urbain « CITALIS » sur les troiscommunes membres.Suite au renouvellement de la D.S.P. en avril2007, c’est le groupement GESNORD formé avecla SODIPARC et les transporteurs locaux quiexploitent le réseau CITALIS.D’après les données <strong>du</strong> rapport annuel del’exploitant de 2009, le réseau CITALIS comporte56 lignes parcourues par 150 véhicules. 1 200arrêts sont répartis sur le territoire de la CINOR.En 2009, plus de 7,1 millions de kilomètres ont étéparcourus pour 17,8 millions de voyages/an.En novembre 2010, une nouvelle ligne de taxibusa été créée, la n°29 reliant la cité Jean Moulin(Domenjod) à l’université <strong>du</strong> Moufia en passantpar le parc technologique.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 162


Sur Saint Denis, le réseau est principalementstructuré par les 4 lignes TCSP utilisant un tronccommun en site propre de 4 km entre le centrevilleet le Chaudron.Sur les deux autres communes, les lignes sont laplupart tout intra-communales.Les lignes intercommunales existentessentiellement : Ligne 32 : Reliant le Chaudron (SaintDenis) et la Rivière des Pluies (SainteMarie), Ligne 31 : Reliant Quartier français à lamairie <strong>du</strong> Chaudron en empruntant lelittoral, Ligne 49 : Reliant Bagatelle au Verger.Le Réseau CITALIS offre une gamme tarifaireplutôt diversifiée.Aucune tarificationcombinée avec les autresréseaux n’est actuellementen place. En revanche,une intégration tarifaireentre le réseau CITALIS etle réseau Car Jaune a étémise en place par laconvention d’accord cadred’organisation et definancement <strong>du</strong> systèmed’intégration tarifaire sur lePTU de la CINOR.Elle permet aux usagersTC de la CINORd’emprunterindifféremment (mêmetarif) les bus CITALIS etCar Jaune pour leursdéplacements sur leterritoire de l’agglomération.Le réseau souffre de sa dépendance auxconditions de circulation et ainsi de retards encoretrop fréquents (en 2009, 26% des usagers étaitinsatisfait de la ponctualité des bus) ainsi qued’une amplitude horaire et fréquence (en 2009,33% des usagers se plaignaient de la fréquencedes bus) ne suffisant pas à répondre aux besoins.Les points géographiques de perte de tempscorrespondent aux points de congestion.Concernant les cars jaunes, deux lignesdépartementales couvrent la partie Est de laCINOR. Elles relient toutes les deux le Centre deSaint Denis (au pôle Océan) avec la GareRoutière de Saint Benoît, desservant au passageles communes de Ste Marie et Ste Suzanne.La ligne F est une ligne Express, qui ne dessertqu’un nombre limité d’arrêts dans chaquecommune et emprunte tout le long de son tracél’itinéraire le plus rapide suivant la RN.Elle ne dessert pas d’arrêt sur le territoire Est deSaint Denis où elle emprunte intégralement leFront de Mer jusqu’au pôle Océan.Elle dessert les centres de Ste Suzanne et de SteMarie.Elle circule environ toutes les heures et propose13 A/R par jour.La ligne G est une ligne classique de cabotage.Elle suit un itinéraire différent de la ligne F etdessert la Rivière des Pluies et le Chaudron.Elle dessert les centres de Sainte Marie et SainteSuzanne.Elle circule environ toutes les heures et propose28 A/R par jour.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 163


La CINOR assure l’organisation <strong>du</strong> transportscolaire et totalise, pour l’année scolaire 2009-2010, un effectif de 16 000 élèves transportés.Les scolaires assurent 28% <strong>du</strong> trafic annuel sur leréseau.Environ 1 voyageur sur 4 est un scolaire.Un taux important qui reste modeste vis-à-vis destaux métropolitains. A ce titre, la CINOR affiche lesouhait d’améliorer la qualité, la sécurité et leconfort de leur transport.Des moyens importants sont au quotidiens mis enœuvre avec 128 cars spéciaux assurant letransport de 12 000 élèves, les 4 000 autresélèves voyageant sur les réseaux Citalis et CarJaune.Les élèves de la CINOR qui fréquentant lesétablissements publics bénéficient à titregratuit <strong>du</strong> service des transports scolaires.Le dispositif TC actuel se compose de 3 sous -réseaux.La couverture est globalement correcte même sil’on note des écarts de niveau de desserte selonles périmètres. Des écarts qui s’expliquent par ladensité des populations et les caractéristiques <strong>du</strong>territoire.La desserte de Sainte SuzanneUn réseau qui se compose de 13 lignes et qui sesignale par une forte croissance de l’offre et destrafics.Les scolaires sont la clientèle première sur unréseau qui leur est adapté.Les indicateurs tra<strong>du</strong>isent la faible attractivitéinterne.La connexion vers Saint Denis et Sainte Maries’opère à partir des services départementaux etde la ligne 31 de la CINOR.Les enjeux de connexions sont majeurs endirection de Saint Denis. On notera qu’il estproposé plus de 80 services jour avec des tempsde parcours qui varie de 30 à 40mn.La desserte de Sainte MarieLe réseau sur la commune s’organise en unedouzaine de lignes et se signale par unecroissance régulière des trafics.La connexion vers Saint Denis et Sainte Maries’opère à partir des services départementaux etde 2 lignes urbaines en rabattement vers leTCSP.Les temps de parcours varient entre 20 et 30mnselon la nature <strong>du</strong> service.La ligne express car jaune évite la traversée deSainte Marie.Les performances internes sont plutôt modestespropres à un environnement diffus.Les indicateurs tra<strong>du</strong>isent la faible attractivitéinterne.Les scolaires sont une nouvelle fois la clientèlepremière sur un réseau et alimentent les flux versSaint Denis.Le trafic TC se distribue environ en 2/3 internes et1/3 externes vers Saint Denis.Au global, on estime le taux d’usage TC à 20déplacements par an et par habitant, soit defaibles performances.La desserte interne à Sainte Marie au regard del’urbanisation rapide de ses quartiers nécessiteque de réels renforcements de services soient misen place et que l’accessibilité aux principauxpoints de lacommune etde la CINORsoit améliorée.En résumé ilest nécessaired’élargir unedessertelimitée.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 164


La desserte de Saint DenisLa desserte de Saint Denis s’articule sur un axeen site propre bus qui tire l’offre de service vers lehaut. La desserte peut se découper en deuxniveaux avec un faisceau Sud qui s’organise surle lien fixe TCSP et un bassin Nord qui s’organiseen lignes réticulaires depuis les hauts vers lesaxes lourds diamétraux ou vers le centre- ville.L’axe diamétral qui suit le corridor TCSPagglomère près des 2/3 de l’offre de services. Letiers des déplacements recensés sur le réseaus’inscrit sur le tronçon Sainte Clotilde/ leChaudron.La desserte des hauts est coûteuse en kilomètres,environ 40% de l’offre mais faiblement pro<strong>du</strong>ctive,moins de 20% de la fréquentation.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 165


Suite à la Loi d’Orientation des TransportsIntérieurs, le Conseil Général de la Réunion estdevenu AOT. Le réseau car jaune est ainsi gérépar le Conseil Général et Véolia Transport en estl’exploitant.Le réseau, qui dessert principalement les villes <strong>du</strong>littoral et les Hauts de la côte Ouest, estactuellement composé de 17 lignes.D’après l’étude de 2008 « Comptages et enquêtessur le réseau départemental Car Jaune » <strong>du</strong>Conseil Général, le réseau enregistre en moyenne18 000 voyages jours dont :10 000 voyages entre PTU8000 déplacements internes à un même PTU,dont 1 900 internes à la CINORLe réseau Car Jaune répond ainsi à la fois à desbesoins urbains et interurbains.Ces chiffres interrogentsur le manque decomplémentarité entreles réseaux.Le taux decorrespondanceinternes (sur le réseaucar jaune) est faiblepuisqu’il n’atteint que4,5%.En revanche, le taux decorrespondance avecles transports urbainssur l’ensemble <strong>du</strong>territoire est de 23,3%et de 13,4% avec leréseau urbain de laCINOR.Des progrès ont étéréalisés entre 2005 et2007 :‐augmentation de trafic:+3800 voyages‐augmentation de traficen heure de pointe:+800 voyages entre 6het 8h.Des pôles d’échanges peu propices audéveloppement de l’intermodalitéLe territoire de la CINOR ne possède pas de pôled’échange à proprement parler.Cependant, cinq principaux points d’échange sontnotables : l’hôtel de ville de Saint Denis l’arrêt Petit Marché/Océan la mairie <strong>du</strong> Chaudron l’hôtel de ville de Sainte Marie l’hôtel de ville de Sainte Suzanne.Ces secteurs souffrent d’une faible interconnexionen transport en commun. En effet, les lignes debus <strong>du</strong> territoire de la CINOR répondentaujourd’hui encore, à une logique tropcommunale. De manière générale, ces pointsd’échanges possèdent une activité tournée deSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 166


façon quasi-exclusive vers les usagers TC <strong>du</strong>notamment à :1. Les parkings relaisAucun des points cités ci-dessus ne dispose deparking relais à proximité directe permettant dedévelopper l’intermodalité entre les véhiculesindivi<strong>du</strong>els et collectifs.2. La connexion avec le réseau Car JauneParmi ces cinq points, seulement deux accueillentsimultanément le réseau CITALIS et Car Jaune :Hôtel de ville Sainte Marie, Hôtel de ville SainteSuzanne. Seule la ligne M <strong>du</strong> réseau CITALISdessert directement la gare routière Car Jaune deSaint Denis.L’arrêt Petit Marché et la gare routière sontséparés par la route nationale et il n’existe aucuncheminement piéton privilégié entre les deux.3. Les flux piétons Gare Car Jaune de Saint DenisEntre 7h et 18h, la moyenne de piétons présentssur le site de la gare Car Jaune de St Denis est de50 personnes. Les flux piétons observables auniveau de la gare routière de Saint Denis sontd’environ 4000/jour. La quasi-totalité des piétonsprésents sur ce site sont des usagers <strong>du</strong> réseauCar Jaune et de la ligne M <strong>du</strong> réseau CITALISLes flux arrivants et sortant proviennent pour laplupart <strong>du</strong> pont Pasteur en direction de l’arrêt PetitMarché.Arrêt Petit MarchéLes flux piétons sont très nombreux au niveau del’arrêt Petit Marché.Ceux-ci sont <strong>du</strong>s à :l’attractivité des activités présentes sur le siteles montées et descentes des bus.Au total, ce sont plus de 15 000 piétons quiparcourent quotidiennement le secteur.Mairie <strong>du</strong> ChaudronEnviron 9 000 piétons parcourentquotidiennement le secteur. Les flux sont à 80%<strong>du</strong>s aux montées et descentes des bus. Le resteest généré par les services à proximité de l’arrêt.Hôtel de Ville de Saint DenisL’arrêt Hôtel de Ville de Saint Denis estmajoritairement fréquenté par les utilisateurs <strong>du</strong>réseau CITALIS mais présente également des fluxpiétons générés par sa localisation en centreville.Ainsi, environ 10 000 piétons parcourentquotidiennement le secteur.Hôtel de Ville de Sainte Marie et Hôtel deVille de Sainte SuzanneLes arrêts hôtel de ville de Sainte Marie et deSainte Suzanne enregistrent des flux piétons plusmodeste compte tenu de leur poids de populationplus faible et de leur desserte en transport encommun moins importante. Ainsi, plus de 2 000piétons parcourt la gare de Sainte Suzanne et1800 celle de Sainte Marie.4. Les taxisLes observations réalisées sur le terrain montrentqu’un maximum de 10 taxis par jour sont présentsaux gares de Sainte Marie et Sainte Suzanne. Enrevanche, la gare Car Jaune de Saint Denis estplus fréquentée avec plus de 30 taxis/jour. Aucuntaxi n’a été recensé au niveau de l’arrêt PetitMarché. Au niveau de l’arrêt Mairie <strong>du</strong> Chaudron,aucun taxi n’a été recensé hors mis les taxibus.Les taxis de ce secteur sont postés au niveau <strong>du</strong>parking <strong>du</strong> Jumbo Score. Enfin, quasiment aucuntaxi n’est posté au niveau de l’hôtel de ville deSaint Denis. En effet ceux-ci se situent au niveaude la rue Félix Guyon.Un réseau qui mérite d’être optimiséLe réseau CITALIS présente de bonnesperformances globales en termes de desserte. En2009, 80% des usagers estimaient que les lignesde bus correspondaient à leurs lignes de désir1.Cependant, le réseau atteint aujourd’hui un palierdans son développement in<strong>du</strong>it par troisprincipaux écueils :les lignes TCSP de St Denis souffrent deleur faible vitesse commerciale enpénétration <strong>du</strong> centre-ville et d’un manquede régularité et de fiabilité des horaires ettemps de parcours (phénomène de trainbus qui sous tend la nécessité de busplus capacitaire) ;les lignes des Hauts à l’Ouest de SaintDenis forment un corridor saturé dès leJardin de l’État.les lignes de Sainte Marie et SainteSuzanne présente un fonctionnementrelativement autonome et l’offre de liaisonintercommunale atteint un palier quilégitime l’augmentation de capacité desvéhicules circulants, de leur fréquence(pour un fonctionnement optimum desservices de transports à la demande) etde leur itinéraire (extension jusqu’au pôleuniversitaire de Moufia).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 167


Plusieurs lignes de désir de déplacement sontaujourd’hui insatisfaites :‐ la connexion de la Montagne aux zonesd’emplois et de service suite à l’abandon <strong>du</strong> projetTram-Train.‐ la connexion <strong>du</strong> réseau urbain de Saint- Denis àl’université, au technopole et à l’aéroport (à noternéanmoins la desserte <strong>du</strong> technopole par leslignes 26, 27 et 29 depuis fin 2010).Par ailleurs, certains pôles majeurs de générationde déplacements nécessitent une amélioration dela desserte, notamment l’aéroport de Gillot(consensus et complémentarité à trouver entre lestaxis, le réseau Car Jaune et le réseau CITALIS),l’université de Moufia (avec l’extension de la ligne31 à étudier et le cas échéant à mettre en place),le Technopole, le centre hospitalier deBellepierre... De plus, les lignes existantes dedésirs de déplacements seront couplées auxlignes in<strong>du</strong>ites par les perspectives dedéveloppement urbain de l’agglomération. Ceslignes relient principalement le centre del’agglomération au piémont de l’Est de la CINORoù se trouvent la plupart des futures ZAC.Se pose dès lors la question de la mise enplace d’un axe de transports lourd sur lafranche littorale afin de répondre aux besoinsactuels et au niveau des piémonts afind’accompagner les perspectives dedéveloppement urbain <strong>du</strong> territoire.La CINOR travaille actuellement sur lesperspectives d’évolution <strong>du</strong> réseau CITALIS.Plus globalement, le réseau actuel souffreessentiellement :de l’absence d’axe structurant à l’échelle <strong>du</strong>territoire (besoin d’une extension <strong>du</strong> TCSP àl’Est);de pôles d’échanges multimodaux dignes de cenom ;d’un déficit d’image avec la stigmatisation destransports en commun comme le « transport <strong>du</strong>pauvre »;d’une stagnation des niveaux de servicesdepuis 2008.Les réseaux de transports urbains (CITALIS) etinterurbains (CAR JAUNE) assurent tous deuxune bonne satisfaction de la demande actuellecaptive, tant en couverture spatiale qu’enfréquence (à l’image de la fréquencejournalière moyenne de la ligne 31 qui est deune heure et qui possède un taux decorrespondance moyen avec la ligne F de 20minutes et de 15 minute avec la ligne G).La part modale en transports collectifs deshabitants de la CINOR est significative (plusde 20% des déplacements mécanisés (Enquêtemobilité de la CINOR)) mais est en grandepartie in<strong>du</strong>ite par des captifs (élèves,étudiants, personnes sans voiture).Conclusion <strong>du</strong> diagnostic PDU 2011 sur levolet transports collectifs :Un dynamisme à retrouverL’état actuel des transports sur la CINORcon<strong>du</strong>it à un ralentissement de l’activitééconomique et touristique et à la dégradationdes conditions de vie de ses habitants.L’impulsion d’une nouvelle dynamique dedéveloppement passera par la décongestiondes réseaux qui ne peut s’opérer que par uneaugmentation de la part TC. Cette dernière estconditionnée par l’évolution <strong>du</strong> réseau detransport en commun vers un système plusrégulier, fiable et concurrentiel, ce quinécessite une approche concertée etcoordonnée avec les communes de la CINOR.De plus, seule une action commune sur lesaxes TC, les plans de circulation et lestationnement permettra une réelle évolutiondes modes de déplacements.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 168


Les déplacements automobilesLe réseau viaire de la CINOR s’organise autourdes trois axes principaux que sont:1. La route <strong>du</strong> Littoral (R.N.1)2. Le Boulevard Sud3. La RN2Les réseaux secondaires et tertiaires sontrelativement faibles. Ainsi, au niveau des mipenteset des Hauts, le réseau viaire est marquépar un manque important de maillage.Un réseau principal de voirie longiligne et peuhiérarchisé :1. d’un axe primaire littoral Est-Ouest à 4 voies(routes nationales) se dédoublant sur SaintDenis avec : l’itinéraire front de mer, ré<strong>du</strong>it à 2x1 voiesau droit <strong>du</strong> Barachois, le Boulevard Sud présentant une capacitéminimum de 2x2 voies et des carrefoursgérés par des feux tricolores dans sapartie Ouest et par des giratoires dans sapartie Est.Outre les problèmes inhérents au basculement à2+1 voies de la Route <strong>du</strong> Littoral après chaqueforte pluie, cet axe primaire connait desproblèmes récurrents de saturation principalementin<strong>du</strong>its : au rétrécissement de capacité del’itinéraire littoral au droit <strong>du</strong> Barachois, à la capacité insuffisante de certainscarrefours <strong>du</strong> Boulevard Sud.2. des axes secondaires en nombrerelativement limité : voies urbaines structurantes assurant ladesserte des 3 centres urbains une dizaine de routes Nord-Suddesservant en peigne depuis l’axeprimaire les quartiers de piémont et lessecteurs habités des Hauts (D41,D42,D43, D45, D49, D50, D51, D60, D62,D63).A titre indicatif, la RD50 comptabilise en moyenne7000 véhicules/jour/sens, la RD60 7000véhicules/jour/sens, RD41 5800véhicules/jour/sens et la RD42 4750véhicules/jour/sens, d’après les données del’AGORAH.3. une multitude de voies tertiaires assurant ladesserte des secteurs d’habitation etd’activitésD’importantes contraintes structurelles etprincipalement : la pente présente sur la quasi-totalité <strong>du</strong>territoire, et s’accentuant rapidement avecl’altitude, le franchissement des rivières et ravines,avec un nombre limité de pont sur lesprincipales d’entre elles des emprises laissées par le bâtirelativement étroites.La question de la régulation des flux :Les flux importants sur le territoire de la CINORaussi bien en échange, transit et interneengendrent de fort problème de congestion. Outrela question des infrastructures, la régulation desflux est un outil de gestion des flux. Sur leterritoire de la CINOR, la régulation des flux estpeu performante <strong>du</strong>e notamment au matérielutilisé qui est vieux et plus adapté.Dans l’attente de solutions plus globale passantnotamment par la définition d’une réelle stratégiede régulation et en complémentarité avec celle-ci,des solutions de gestion <strong>du</strong> réseau de voiriepeuvent être envisagées avec principalement :⇒ la modernisation de la régulation de trafic(coordination centralisée des feux tricolores) etson extension notamment aux carrefours <strong>du</strong>Boulevard Sud, avec la mise en place d’unestratégie de régulation visant prioritairement àfavoriser l’écoulement des flux en provenance dela Route <strong>du</strong> Littoral le matin, et privilégierl’itinéraire Route <strong>du</strong> Littoral => Boulevard Sud.Cette nouvelle régulation de trafic offrirait en outreun outil de gestion de la circulation permettant uneoptimisation de la capacité des carrefours <strong>du</strong>Boulevard Sud, en repoussant à plus long termel’échéance de leur dénivellation.⇒ la mise en place de solutions provisoirespermettant de « gérer la crise », comme parexemple l’aménagement d’un radier submersibleou pont (projet Région dans le cadre <strong>du</strong>programme TEE) pour assurer un autrefranchissement de la Rivière Saint Denis dans lesens Centre-Ville => Route <strong>du</strong> Littoral, permettant(sauf en période de crue de la rivière), desupprimer le verrou actuel et d’assurer un accès à2 files de circulation jusqu’à la rue Gasparin et àl’avenue de la Victoire.Des projets non aboutisLe projet de voie de piémont, préconisé dans lePDU de 2004 : permettrait un maillage efficace entre lesvoies Nord-Sud desservant les quartiersde piémont, de mi- pentes et des Hauts,ce qui soulagerait d’autant l’axe primaireSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 169


Est-Ouest mais ne connait pas encore àce jour de réalisation probante.Une cartographie de ce projet se trouve dans lapartie d’évaluation <strong>du</strong> PDU en vigueur.De même la nouvelle route <strong>du</strong> littoral ainsi que leprojet <strong>du</strong> Boulevard Nord, entraineront diversbouleversements dans l’organisation destransports (infrastructures, plans de circulation,stationnement…..) et impacteront notamment lesconditions de circulation entre l’entrée de SaintDenis et la Possession. Les mutations serontprofondes sur cette partie de la ville et sonarticulation avec le cœur d’agglomération(périmètre à pacifier pour la continuité entre lebarachois et le carré piéton actuel, création deboucle de circulation, nouvelle distribution etgestion <strong>du</strong> stationnement, itinéraires et niveaux deservice des transports collectifs…..).Les problèmes de congestionUn chapitre important de la problématique actuelledes déplacements de la CINOR est lié auxliaisons avec ses deux territoires voisins : laCIREST à l’Est et le TCO à l’Ouest.À l’Est de Saint Denis, le raccordement <strong>du</strong>Boulevard Sud à Gillot a permis de ré<strong>du</strong>ire lasaturation de la RN2, mais l’entrée Est de SaintDenis reste problématique le matin.Le soir, le secteur de Duparc connait égalementdes situations de saturation.Sur le territoire communautaire les phénomènesde congestion <strong>du</strong> matin débute dès QuartierFrançais à Sainte-Suzanne et sature l’ensemble<strong>du</strong> réseau dionysien.Dans la traversée de Saint Denis, le BoulevardSud (RN6) supporte en moyenne, 33 000véhicules / jour.En jour ouvrés, 18 400 véhicules circulent dans lesens Saint Denis/Sainte Marie et 19 200 dans lesens inverse.Parallèlement, l’itinéraire littoral RN1-RN2 à 2x2ou 2x3 voies, connait un rétrécissement decapacité au droit <strong>du</strong> Barachois (2x1 voies)con<strong>du</strong>isant à une saturation récurrente de lacirculation au droit <strong>du</strong> centre-ville.A l’Ouest, l’ouverture de la Route des Tamarins acon<strong>du</strong>it à un allongement conséquent <strong>du</strong> bouchonde la Route <strong>du</strong> Littoral le matin, rendant encoreplus problématique (et dissuasif) l’accès à lacapital depuis les communes les plus proches(Possession, Le Port, St Paul...) sur lesquelleshabitent bonnombre d’actifsvenant travailler surla capitale.La carte ci-dessous, extraite de l’Observatoire desTransports et des Déplacements de l’AGORAH,montre les charges de trafic sur le réseau primaireet secondaire de la CINOR.Ces charges de trafic ne cessent d’augmenter surle territoire (plus de 30% de croissance entre 2002et 2007 figuré en violet).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 170


Il en résulte des niveaux de trafic conséquents : s’affectant principalement sur l’axeprimaire national, fortement saturé auxheures de pointe con<strong>du</strong>isant également à la saturation <strong>du</strong>réseau secondaire de desserte descentres urbains en général et de SaintDenis en particulierEn outre, deux secteurs de forte saturation sontde plus l’objet d’enjeux urbains : la RN1-RN2 au droit <strong>du</strong> littoral <strong>du</strong> centrevillede Saint Denis.la RN2 au droit <strong>du</strong> Quartier Français à SteSuzanne, dont les problèmes actuels decirculation (remontée de queue sur la RN2pour l’accès au centre commercialnotamment) et les perspectives dedéveloppement (logements, zoned’activités) con<strong>du</strong>isent à se poser laquestion de la restructuration <strong>du</strong> réseaude voirie et des échanges avec la RN2,notamment côté Saint André.La question <strong>du</strong> stationnementCes éléments de diagnostic sont issus <strong>du</strong>diagnostic <strong>du</strong> PDU de la CINOR de novembre2011 ; éléments eux- mêmes issus: de l’étude de circulation et destationnement <strong>du</strong> centre-ville à la mise enservice <strong>du</strong> Tram-Train réalisée par la villede Saint Denis en novembre 2008 d’une enquête de stationnement sur lescentre- ville de Sainte Marie et SainteSuzanne réalisé septembre 2010 dans lecadre <strong>du</strong> PDU.L’offre de stationnement surl’agglomérationL’agglomération possède un nombre global deplaces de stationnement publics relativementélevé.Dans les centres- villes de Saint Denis, SainteMarie et Sainte Suzanne, on dénombrerespectivement 6 583, 689 et 252 places.Pour mémoire, 20% de disponibilité permetd’assurer un bon fonctionnement <strong>du</strong>stationnement en centre-ville.L’offre en stationnement public <strong>du</strong> centre deSaint DenisLes chiffres suivants sont quelques peu fausséspar la création récente de nouvelles zones destationnement payant sur le Barachois à SaintDenis, cependant aucune étude n’a été réaliséedepuis. L’offre de stationnement <strong>du</strong> centre de StDenis correspond à un ratio d’une place pour 20habitants, ce qui est relativement élevé encomparaison à des villes de taille similaire (enmoyenne, on compte 1 place pour 30 habitants).L’offre était à 44% gratuite en 2008.Sur les 56% de stationnement payant, 16% sontdes places payantes sur voirie en zone orange(limité à 2 h), 18% en zone verte (sans limite detemps), 22% en parking.L’organisation <strong>du</strong> stationnement tra<strong>du</strong>it lepérimètre et la vocation <strong>du</strong> cœur de ville (éten<strong>du</strong>ede la piétonisation, la place des modes doux, leniveau et la qualité de desserte par les TC…).L’offre en stationnement public <strong>du</strong> centre deSainte MarieL’offre sur Ste Marie est entièrement gratuite etrelativement abondante. La grande majorité <strong>du</strong>stationnement est en parking.Le taux d’occupation journalier moyen entre 6h et20h est de 26%. Le stationnement longue <strong>du</strong>réereprésente 17% des véhicules et 53% del’occupation.Une sous-utilisation de l’offre est observable danscertaines zones dont notamment les parkings dela médiathèque et <strong>du</strong> front de mer.L’offre en stationnement public <strong>du</strong> centre deSainte SuzanneL’offre <strong>du</strong> centre de Ste Suzanne apparait à la foissous dimensionnée par rapport à la demande (pasde parking capacitif) et mal matérialisée (pas demarquage au sol des places sur voirie).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 171


L’offre est entièrement gratuite et principalementsous forme de stationnement longitudinal survoirie. Ainsi, un phénomène de stationnentanarchique sur la chaussée et les trottoirs estobservable engendrant à la fois des gênes pour lacirculation automobile mais surtout les piétons, etplus particulièrement les personnes à mobilitéré<strong>du</strong>ite.Des situations de blocage ont également lieuxnotamment le mardi, jour <strong>du</strong> marché forain.Le taux d’occupation journalier moyen entre 6h et20h est de 77%.L’accidentologie sur le territoire de laCINORÀ l’échelle de l’île, le territoire de la CINOR estl’un des moins accidentogène.En effet, alors que les routes littorale reliant SaintPaul à Etang Salé, Saint Benoît à Sainte Rose etSaint Joseph à Sainte Rose enregistre plus de 5accidents grave pour 100 millions de kilomètresparcourus, les routes de la CINOR en comptemoins de 5.Les tronçons <strong>du</strong> territoire les plus touchés sont laroute <strong>du</strong> littoral et la RN2 entre Sainte Marie etSainte Suzanne.En 2009, 951 accidents de la circulation ont eulieu sur le territoire de l’agglomération. La ville deSaint Denis concentre presque 73% de cesaccidents.La sécurité est le principal poste de nuisance <strong>du</strong>transport de voyageurs à l’échelle de l’île. Legraphique suivant, issu <strong>du</strong> compte dedéplacements de voyageurs à la Réunion pourl’année 2007, montre que sur un coût annuel totaldes nuisances <strong>du</strong> transport de voyageur de 131millions d’euros, 65,5 millions sont <strong>du</strong>s au postesécurité.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 172


Les mobilités doucesUne pratique faibleLes mobilités douces sont encore peudéveloppées sur le territoire de la CINOR. Leshabitants de la CINOR réalisent 13,1%1 de leursdéplacements à pied ou à vélo.Le taux d’équipement vélo des ménages estrelativement faible puisque 54,4% ne possèdeaucun vélo et seulement 8’6% en possède 3 ouplus.Les aménagements actuels pour le vélo sontlimités à la seule bande littorale et permettent desatisfaire essentiellement la demande ludique etsportive.Ils ne permettent pas de constituer un réseaumaillé offrant une véritable alternative à la voiturepour les déplacements quotidiens. De même, lerecours à la marche à pied se limite le plussouvent aujourd’hui au trajet à réaliser entre savoiture et sa destination finale, la limite«psychologiquement » admissible de ce trajetétant relativement courte (de l’ordre de 100 m,contre environ 300 m en moyenne sur des villesfrançaises de taille comparable).Les espaces piétonniers restent relativementlimités en nombre et en surface (rue MaréchalLeclerc à Saint Denis....).Sur le reste de la Ville-Centre, les trottoirs sontétroits et peu confortables, ce qui n’incite pas à lamarche à pied.Ainsi, le développement des modes doux passerapar :1. une réaffectation importante des espacesviaires, privilégiant les larges trottoirs, les bandescyclables, les espaces mixtes, au détrimentprincipalement <strong>du</strong> stationnement, à relocaliser enpériphérie, au contact des transports collectifs,2. une « révolution culturelle » chez les usagers,nécessitant une forte incitation (espaces piétons,location de vélos...) pour ne pas dire une fortedissuasion (nombre et localisation des places etcoût <strong>du</strong> stationnement).Une topographie contraignanteHormis sur la bande littorale, la topographie <strong>du</strong>territoire de la CINOR présente un fort niveau dedéclivité.De telles caractéristiques ne sont pas propices audéveloppement d’infrastructures pour les modesdoux et limitent leur utilisation comme moyen dedéplacement quotidien.En revanche, certaines courtes distancesséparant les principaux lieux de centralité <strong>du</strong>territoire constituent un potentiel dedéveloppement de la pratique des modes doux.En effet, de nombreux équipements, services,emplois, administrations et établissementsscolaires se trouvent sur une zone faiblementéten<strong>du</strong>e.Ce constat rend plutôt favorable la promotion desaménagements cyclables au sein <strong>du</strong> noyau urbainde Saint Denis.Enjeux et objectifsL’usage des modes de déplacement sur la CINORn’est pas aujourd’hui une question de choix maisde nécessité.La pratique des modes doux reste cantonnée auxloisirs, et ne constitue pas un réel moyen dedéplacement quotidien pour les habitants <strong>du</strong>territoire. Ce mode présente pourtant des atoutspour la santé et représente des coûtsd’aménagement relativement faibles :Compte tenu <strong>du</strong> faible usage actuel et descontraintes topographiques, une véritablepromotion des modes doux ne peut se contenterde demi-mesures et de réalisations au coup parcoup, sans véritable continuité.L’accessibilité des PMRLes démarches d’accessibilité surl’agglomérationLa prise en compte de la problématique del’accessibilité dans les Plans de DéplacementsUrbains est une démarche obligatoire inscritedans la loi n°2005-102 de Février 2005 surl’égalité des droits et des chances, la participationet la citoyenneté des personnes handicapés.À ce titre, la loi « handicap » impose une mise enaccessibilité de la voirie et des espaces publics,des transports collectifs et des ERP(Établissements Recevant <strong>du</strong> Public).Cette loi s’attache à trois dimensions principales: éthique : assurer l’égalité d’accessibilitépour tous ; sociale : éviter l’exclusion et favoriser levivre ensemble ; spatiale : améliorer les conditions d’accèspour tous dans notre environnementquotidien.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 173


Les enjeux de l’accessibilitéLe concept d’accessibilité vise à permettre àchacun de se déplacer quel que soit le motif <strong>du</strong>déplacement en aménageant l’environnementquotidien de la population. La ville a longtempsété pensée pour des personnes valides entrainantla multiplication des obstacles aux déplacementspour les personnes handicapées et renforçantainsi leur exclusion sociale.Les mesures devant être prise sur la voirie, lestransports et les bâtiments doivent être penséesen cohérence afin de garantir la continuité del’accès depuis le début de la chaine dedéplacement jusqu’à sa fin. La seule inadéquationd’un élément de la chaine rend le déplacementimpossible.Cette obligation réglementaire représenteégalement une opportunité à saisir pour lapromotion des modes doux.Les personnes concernéesLa question de l’accessibilité ne concerne pasuniquement les personnes handicapées (fauteuilsroulants, déficients visuels, cognitifs, intellectuels,malentendants…) mais l’ensemble de lapopulation.En effet, les fractures des membres inférieursmais aussi le port de bagages ou de poussettessont autant de facteurs ré<strong>du</strong>isant notre mobilité.De plus, les personnes âgées, de plus en plusnombreuses au vu <strong>du</strong> vieillissement de lapopulation, éprouvent également des difficultés àse déplacer.La notion de PMR recouvre ainsi l’ensemble despersonnes souffrant de manière ponctuelle oupermanente de gêne pour les déplacements.Une démarche transversaleLa mise en accessibilité <strong>du</strong> territoire de la CINORest à la croisée de plusieurs compétencesdétenues par des acteurs différents.La loi handicap impose aux collectivitésterritoriales et aux communes de réaliser plusieursétudes visant à planifier la mise en accessibilité.La mise en place d’une structure de suivi estégalement obligatoire. Le tableau ci-dessousrappelle les aspects réglementaires de la « LoiHandicap ».État des lieux des démarches d’accessibilitésur la CINORCommission intercommunale d’accessibilitéUne commission dédiée à la question del’accessibilité des transports a été mise en place àla CINOR en décembre 2008. Elle s’estnotamment réunie deux fois au cours de l’année2010 pour faire valider le Schéma Directeurd’Accessibilité et les principes <strong>du</strong> transport à lademande PMR.Cette commission devra rapidement intégrer lesquestions de l’accessibilité de la voirie et desespaces publics. Elle aura pour objectif deformuler un avis sur l’ensemble des champs quitouche l’accessibilité, à savoir : le cadre bâti, lelogement, les équipements publics, la voirie et lestransports. Elle se chargera également d’établir unrecensement des logements accessibles. Elleregroupera à la fois des élus de l’agglomération etdes communes, des techniciens, des associationsde personnes handicapées et des experts.Les recommandations de la commission ainsi queles avancements des démarches seront rapportésdans un dossier annuel adressé au Préfet.Plans d’accessibilité de la voirie et desespaces publicsLes plans d’accessibilité de la voirie et desespaces publics sont une compétencecommunale. Ces documents comprennent undiagnostic exhaustif qui recense les contraintessur voirie pour chaque rue au regard desdifférents handicaps. Les aménagements àréaliser pour la mise en accessibilité sont ensuitehiérarchisés et chiffrés dans un plan d’actionpluriannuel.Les communes de Saint Denis et de SainteSuzanne ont commencé leur réflexion sur leurplan d’accessibilité de la voirie et des espacespublics. Ces réflexions doivent donc être intégréesà celles plus globales <strong>du</strong> PDU afin d’assurer lacohérence des actions menées.Schéma Directeur d’Accessibilité destransports urbainsLe Schéma Directeur d’Accessibilité destransports urbains est un document deplanification pour la mise en accessibilité desvéhicules, des points d’arrêt et la diffusion del’information.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 174


La CINOR a récemment approuvé son SchémaDirecteur d’Accessibilité des transports urbains ets’oriente vers : la mise en service d’un transportspécifique pour les PMR en 2013, la mise en accessibilité progressive desprincipaux arrêts et de tous les véhicules<strong>du</strong> réseau CITALIS afin d’avoir un réseauentièrement accessible en 2015.En amont de l’adoption <strong>du</strong> SDA, le réseauCITALIS proposait déjà un abonnement spécifiquepour les personnes à mobilité ré<strong>du</strong>ite possédantun certificat des CCAS.Le transport aérienL'aéroport de La Réunion Roland-Garros est leprincipal aéroport de l'île de La Réunion.L'aéroport dispose de deux pistes capablesd'accueillir des appareils gros porteurs (AirbusA340, Boeing 747, Airbus A330, Boeing 777) etbientôt l'Airbus A380 (des travauxd'agrandissements des taxiways et des raquettesd'extrémités de pistes sont en cours et setermineront en 2014).L’aéroport de la Réunion-Roland-Garros est ainsiun équipement essentiel l’île puisqu’il accueille latotalité <strong>du</strong> trafic aérien long-courrier et 95% <strong>du</strong>trafic global de passagers entre la Réunion et lereste <strong>du</strong> monde.Ses installations s’agrandissent en anticipant surles évolutions des trafics. L’aérogare passagers aobtenu en 2006 la certification ISO 9001,tra<strong>du</strong>isant le souci constant de qualité et deperformance. La nouvelle aérogare fret, mise enservice en 2002, a été dimensionnée pour untrafic annuel de 40 000 tonnes (27 000 tonnes en2008) et sera ainsi en mesure d’absorberl’augmentation de l’activité au cours des quinzeprochaines années.La croissance continue <strong>du</strong> transport aérien amèneaujourd’hui l’aéroport Roland Garros à préparerune nouvelle phase de son développement, quirenforcera sa vocation de poumon <strong>du</strong> territoire, auservice de sa population et de son économie.Les premiers aménagements de la période 2010-2015 viseront à résorber la sous-capacité del’aérogare constatée aux heures et périodes depointe et à anticiper sur la mise en ligne d’avionsde grande capacité (Airbus A 380) annoncée surla ligne Métropole-Réunion.Concernant les trafics voyageurs, il est constatéune évolution d’environ 500 000 voyageurssupplémentaires entre l’année 2001 et l’année2011.Le tonnage fret marchandise a quant à lui diminuéde 7 % sur la même période.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 175


SYNTHESE les enjeux <strong>du</strong>PDU1) Le besoin de rechercher un meilleuréquilibre entre : les poids de population répartis surl’ensemble <strong>du</strong> territoireSur la dernière décennie, l’évolution de lapopulation a été essentiellement concentrée surles mi- pentes, au détriment de la densificationdes centres urbains.Par ailleurs, les communes de Sainte Marie etSainte Suzanne jusqu’alors plus rurales, prévoientd’importants programmes de développementurbain (Beauséjour, Trois Frères, QuartierFrançais…) qui vont générer de nouveauxbesoins de déplacements vers l’Est <strong>du</strong> territoire.Il importe alors de satisfaire cette tendance maiségalement :► de maintenir une certaine densité et jeunessede population à Saint Denis, la vitalité <strong>du</strong> Centred’Agglomération étant primordiale au maintien <strong>du</strong>dynamisme sur l’ensemble de l’agglomération► d’endiguer l’inflation des distances dedéplacements qui menace le territoire, synonyme,même à population constante, d’une aggravationpréoccupante des dysfonctionnements(engorgement <strong>du</strong> réseau), des nuisances(accidents, pollutions, bruit…) et des coûts liésaux déplacements. les gros pôles d’emplois et decommerces, de plus en plussectorialisésSi les poids de populations apparaissentrelativement regroupés, les principaux pôlesd’emplois sont encore plus concentrés sur lelittoral (Z.A. <strong>du</strong> Chaudron, zone aéroportuaire / LaMare-Gillot…)Ce phénomène se tra<strong>du</strong>it donc par unallongement important des distances desdéplacements :► essentiellement réalisés en voiture pour l’accèsau travail et aux commerces;► avec une concentration de la demande surl’itinéraire <strong>du</strong> littoral et le Boulevard Sud.Ce modèle urbain (étalement et périurbanisation)se fait au détriment des espaces agricoles etnaturels, modifie les fonctionnementssociologiques des quartiers, aggrave ladégradation <strong>du</strong> cadre de vie (pollutions sonores etatmosphériques) et pèse sur le budget desménages.2) Une forte motorisation des ménages maisun taux d’occupation des véhicules trèsré<strong>du</strong>itLe fort taux de motorisation des ménages et lefaible taux d’occupation des véhicules, corrélé aupotentiel de développement <strong>du</strong> nombre dedéplacements par jour et par personne, sontautant d’arguments pour la recherche d’uneoptimisation <strong>du</strong> covoiturage et des modes dedéplacement alternatifs à la voiture permettantd’accroître la capacité d’accès sans augmenterles problèmes d’engorgement des voies et <strong>du</strong>stationnement.Au-delà d’une simple mise en relation despersonnes via un site internet, les mesuresréellement incitatives au covoiturage nécessitentune participation active des collectivités maisaussi des employeurs au travers principalement :- d’un accès privilégier au stationnementdans les centres urbains (placesréservées, coût ré<strong>du</strong>it…) pour lesvéhicules des covoiturés- de la mise en place d’un système de «garantie de retour » permettant de fiabiliséle recours au covoiturage3) Un réseau routier atteignant ses limitesLes axes principaux desservant l’agglomérationsont victimes d’engorgements récurrents, preuved’une saturation sans cesse croissante <strong>du</strong> réseaude voirie.Par ailleurs, le développement <strong>du</strong> maillage routierest fortement contraint par la géographie et de latopographie <strong>du</strong> territoire, laissant présager unesituation très préoccupante dans les années àvenir avec l’augmentation de la demande endéplacements qu’il s’agisse des mouvementspen<strong>du</strong>laires des populations <strong>du</strong> TCO et de laCIREST, ou encore <strong>du</strong> transit des marchandiseset des touristes, mais également des besoinsinternes à l’agglomération de sa populationrésidente.La question de l’accès Ouest à la capitale par laRoute <strong>du</strong> Littoral est plus particulièrement critique(temps per<strong>du</strong>s, problèmes de sécurité sous lafalaise, engorgement <strong>du</strong> centre de Saint Denis…).4) Un stationnement sur St Denis àhiérarchiserGlobalement, l’offre de stationnement apparaîtêtre quantitativement suffisante.Cette apparente abondance n’empêche pas uneforte saturation de certains secteurs :- avec des zones très saturées toute lajournée principalement sur la partiehypercentrale et sur les rues gratuitessituées à proximité immédiate de la zonepayante- au détriment de capacités restant encoresous-occupées (parking de la Républiquenotamment).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 176


La politique tarifaire <strong>du</strong> stationnement semble troppeu hiérarchisée. De plus, le faible coût <strong>du</strong>stationnement ne permet pas de mener une réellepolitique incitative.5) Un usage des transports collectifsessentiellement limité aux captifsLes réseaux urbains et interurbains permettenttous deux globalement une bonne satisfaction dela demande actuelle sur le plan de la couverturespatiale tandis que la clientèle aspire àl’amélioration des fréquences de services et à uneprise en compte des attentes nouvelles en matièrede déplacements (amplitude, service de soirée etde nuit, desserte des week-ends).Cette appréciation concerne principalement lespopulations captives, car l’offre actuelle detransports collectifs n’apparait pas suffisammentattractive par rapport à la voiture.En outre le réseau urbain ne s’est pas adapté auxmodifications de l’urbanisation au point deconstater une inadéquation de sa structure parrapport aux pôles générateurs de traficLes enjeux <strong>du</strong> développement des transportscollectifs passent par la création d’un pro<strong>du</strong>it dedéplacement réellement concurrentiel à la voiture:► prenant en compte l’intégralité de la chaîne dedéplacement par l’usager► apportant une réponse satisfaisante en termede temps de parcours etde coût <strong>du</strong> déplacement,► organisé et performant depuis les zonesd’habitat les plus denses :- à destination des pôles d’attraction quesont les centres urbains et les pôlesd’emplois- permettant de se substituerprogressivement à la voiture, au fur et àmesure de la montée en charge de lasaturation inéluctable <strong>du</strong> réseau de voirie.Il s’agit de créer une offre de transports collectifshiérarchisé et maillé, privilégiant l’inter modalité(pôles d’échanges, parc relais), la régularité et leconfort, en interconnexion avec les réseaux desautres AOT.6) Une inter modalité à repenserLe diagnostic fait principalement ressortir la faibleconnexion entre les différents réseaux TCdépendant des différentes autorités organisatricesde transport mais aussi entre les différents modesde transports : manque de parking relais, de parcà vélo, cheminement piéton…La création d’un véritable pôle d’échangeintermodale central regroupant l’ensemble desmodes de transport est aujourd’hui nécessaire, demême que la création de pôles d’échangepériphériques, constitutifs d’éléments d’animationurbaine des quartiers d’implantation.7) Un usage des modes doux quasi inexistantSauf pour de rares irré<strong>du</strong>ctibles, l’usage desmodes doux n’est pas aujourd’hui une question dechoix mais de nécessité. Les aménagementsexistant sont principalement utilisés pour le loisir,rarement pour les déplacements « utilitaires ».La topographie contraignante de l’agglomérationlimite fortement l’usage de ces modes alternatifs,certains itinéraires privilégiés ou le recours à destechnologies émergentes (vélos à assistanceélectrique) pourraient être susceptibles d’assurerle développement de tels modes.8) Des composantes transversales à ne pasnégliger, avec des besoins- de rationalisation et d’organisation destransports de marchandises et deslivraisons dans les centres urbains,- d’une prise en compte effective despersonnes à mobilité ré<strong>du</strong>ite, non pasuniquement par un système de transportspécifique et parallèle (bien qu’il soitnécessaire pour certaines catégories deP.M.R.) mais par une meilleure intégrationdans l’offre tous publics (voirie, TC, ERP)- de ré<strong>du</strong>ction des nuisances liées à lacirculation automobile en matière depollution atmosphérique, de bruit,d’accidents…Le diagnostic tra<strong>du</strong>it donc une situationparticulièrement préoccupante sur le territoire,avec des congestions de trafic importantes et unétalement des heures de pointe qui est l’une dessources potentielles de perte de compétitivité etde dynamique urbaine et économique del’agglomération Nord. L’aspect conjoncturel deces indicateurs ne doit pas cacher les tendanceslourdes allant vers une dégradation à terme <strong>du</strong>cadre de vie et de l’environnement, en grandepartie liée à l’usage toujours plus intensif del’automobile.9) Une échelle multiple de problématique et deréflexion :le centre d’agglomération où se concentrel’essentiel des pôles générateurs de trafic et desproblèmes en découlant (circulation etstationnement notamment), et sur lequel se posela question de mise en cohérence entre ledéveloppement des grands projets urbains (PôleOcéan, Barachois, extension <strong>du</strong> plateaupiétonnier…) et l’émergence d’une politiqueglobale des déplacements privilégiant lesSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 177


transports collectifs et les modes doux et visant àré<strong>du</strong>ire la place de l’automobile dans le centre(circulation et surtout stationnement) et à favoriserle report modal (parking relais et desserte TC deproximité)l’ensemble <strong>du</strong> territoire de la CINOR, avec :- une cohérence spatiale à renforcer(desserte intra quartiers et vers le littoral)- une volonté de reconquête etd’aménagement <strong>du</strong> littoral- des problématiques de desserte desbourgs de mi- pentes sur les communesde Sainte Marie et de Sainte Suzanne- la question de la desserte de la Montagnerestant en suspend suite à l’abandon <strong>du</strong>Tram-Train- un développement à venir se réalisantessentiellement vers l’Est :o Hauts de Moufia / La Bretagne sur Saint Deniso ZAC Beauséjour sur Sainte Marieo ZAC Coeur de Ville, Trois Frères et QuartierFrançais à Sainte Suzannela moitié Nord de l’Ile, avec d’importantsbesoins d’échanges avec les territoires voisins <strong>du</strong>TCO et de la CIREST devenant de plus en plusdifficiles à satisfaire de par la saturation croissantedes infrastructures de voirie.Il apparait alors difficile aujourd’hui d’attendresans rien faire sa résolution à long terme (projetde Nouvelle Route <strong>du</strong> Littoral en via<strong>du</strong>c intégrantun transport collectif et à terme un mode ferré), etla recherche d’une solution transitoire offrant unealternative transport (bus et cars) apparaitconstituer une nécessité pour éviter lesdélocalisations d’activités commerçant et affecterla fonction économique de la capitale.A noter sur le court / moyen terme la réalisationde l’aménagement de l’entrée Est de Saint- Deniscomme suit :Afin de répondre à l’accroissement <strong>du</strong> volume detrafic (évaluation : 4500 véh./h en période depointe <strong>du</strong> soir sur la section la plus chargée) misen évidence par les études réalisées sur lesecteur, le réaménagement de cet axe (en2x2voies) est primordial pour répondre auxbesoins à court et long terme.Les études préliminaires ont démontré lanécessité de :- réaliser un ouvrage de franchissement de laravine <strong>du</strong> Chaudron en 2x2 voies enremplacement <strong>du</strong> radier submersible existant ;- recalibrer le giratoire rive droite ;- réaménager le carrefour rive Gauche.Suite à ces études préliminaires, il a été décidél’aménagement d’un échangeur unique RiveGauche / Rive Droite dont la livraison est estiméepour le premier semestre 2015.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 178


6- LES ÉQUIPEMENTS STRUCTURANTSSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 179


Une polarisation dyonisienne <strong>du</strong>territoire assez forteL’équilibre entre les besoins d’équipementsstructurants et le niveau de services offerts auxhabitants constitue une condition fondamentale <strong>du</strong>développement harmonieux et <strong>du</strong>rable d’unterritoire.Le développement équilibré d’une agglomérationreposant en partie sur la juste adéquation entrel’offre et la demande en termes d’équipementsstructurants, le SCoT de la CINOR, en tantqu’outil stratégique de développement territorial,se doit de répondre à cet objectif. Deux raisonsmajeures expliquent cette ambition :- La CINOR est un espace divers et complexe, deconstitution relativement récente, aujourd’huifédéré autour d’une l’intercommunalité ; elle formede fait un espace de vie commun, une véritablecommunauté de destin. C’est le sens <strong>du</strong> ScoTnotamment que d’orienter le développementterritorial vers un équilibre spatial et fonctionnel, etde répondre de manière optimale aux besoinsfondamentaux de la population intercommunale.- Le territoire de la CINOR constitue la plusgrande agglomération de la Réunion ; Saint-Denisen est la préfecture et le principal pôleadministratif. A ce titre notamment, il doit avoirvaleur de modèle pour les autres territoires del’île.En tant que capitale administrative, principal pôleurbain et porte d’entrée <strong>du</strong> territoire insulaire, laCINOR dispose d’un niveau d’équipementsglobalement satisfaisant et qui tend encore às’améliorer avec la réalisation atten<strong>du</strong>e denombreux projets é<strong>du</strong>catifs, socioculturels,sportifs et sanitaires.Toutefois, l’importante croissance démographiqueen cours et le vieillissement de certainesstructures, notamment hospitalières et é<strong>du</strong>catives,rendent nécessaires des mises à niveaud’équipements essentiels au rayonnement del’agglomération.Par ailleurs, le projet politique de développementterritorial implique de porter l’effort sur la mise àniveau quantitative de certains équipements maisaussi et surtout d’affirmer qualitativement le rôlemoteur et la fonction capitale de la CINOR àl’échelle de l’île.Les 3 communes de la CINOR constituant l’aire<strong>du</strong> SCoT se répartissent en 2 grandes entités :- la ville de Saint-Denis, principal pôle deservices de l’agglomération de la CINOR et de laRéunion,- les communes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne qui constituent des pôles d’attractivitésecondaires (pôles de services de proximité).La ville de Saint- Denis étend son pouvoird’attraction sur tout le territoire <strong>du</strong> SCoT, voire audelà,et ce tant en termes d’équipementsadministratifs, sanitaires et médicaux quescolaires, culturels, sportifs et de loisirs. Elle offreainsi un niveau d’équipement satisfaisant sur unterritoire où les communes avoisinantes, moinsurbaines, n’exercent qu’une attractivité limitée(essentiellement économique et résidentielle <strong>du</strong>fait notamment de potentialités foncièressupérieures).Les 3 communes de l’aire <strong>du</strong> SCoT disposentd’équipements de proximité, plus ou moinsnombreux selon l’importance de la population.Notons également qu’il existe une certainecomplémentarité des équipements entre lescommunes, ce qui témoigne d’ailleurs de lacohérence <strong>du</strong> territoire retenu pour l’élaboration<strong>du</strong> SCoT.Equipements par typeNombreAdministratif et social 204Culturel 62Enseignement et centre de formation 144In<strong>du</strong>striel et énergétique 15Santé 23Sports, loisirs et tourisme 133Traitement des déchets 5Traitement des eaux 59Transport 9Autres 61Source : base de données équipements publics 2007 ,AGORAHLes équipements de superstructures ausein de la CINORD’une manière générale, les équipements desuperstructure se répartissent en 4 grandesfamilles :1) les équipements liés à la santé ;2) les équipements d’enseignement et deformation ;3) les équipements culturels, sportifs et de loisirs ;4) les équipements liés à la sécurité, auxincendies et services de secours.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 180


1. Les équipements liés à la santéa) les équipements de santé à la Réunion et ausein de la CINORAu début de l’année 2011, on dénombre à laRéunion 18 établissements sanitaires selon ladéfinition <strong>du</strong> Fichier National des EtablissementsSanitaires et Sociaux. Ces établissementssanitaires se répartissent de la manière suivante :- 4 centres ou groupes hospitaliers :Guyon ») à Saint-DenisAndré & Saint BenoîtSaint--Paulle GHSR est le plus grand établissement publichospitalier de l’île, tant en termes de capacité qued’activité et de budget. Cet établissementcomprend 18 sites, accueille 50 000 hospitaliséset dispose de toutes les spécialités médicales etchirurgicales ; le site <strong>du</strong> Tampon par exemple estspécialisé en réé<strong>du</strong>cation et réadaptationfonctionnelle- 1 centre hospitalier spécialisé en psychiatrieà Saint-Paul,- 1 établissement d’hospitalisation en chirurgie(clinique Les Orchidées dans la commune <strong>du</strong>Port),- 1 établissement de soins médicaux (cliniquemédicale de l’est à Saint Benoit),- 6 établissements de soins pluridisciplinaires:Clinique Durieux au Tampon,Paris),-Denis ;- 2 établissements de réadaptationfonctionnelle (Cliniques Jeanne d’Arc et SainteClotilde),- 1 établissement de soins chirurgicaux(Clinique Avicenne au Port ),- 1 maison de santé pour maladies mentales(Clinique Les Flamboyants au Port),- 1 centre de convalescence (Maison desOliviers).Les établissements sanitaires et sociauxprésentent donc une localisation très éclatée. Cedémembrement de la structuration desétablissements de soins n’est pas propice à unfonctionnement et une organisation médicaleoptimales, à plus forte raison sur un territoireinsulaire contraint et de taille ré<strong>du</strong>ite comme l’estl’île de la Réunion. Cet état de fait sembleparticulièrement révélateur de la concurrence infraterritoriale entre les micro-régions de la Réunion,dans un domaine où pourtant seule lacomplémentarité des structures de soins peutapporter un niveau de services adéquat à unepopulation de surcroît socialement fragile.b) La CINOR, pôle d’excellence en matière desanté à l’échelle régionale et internationaleD’une manière générale, la CINOR est dotée destructures sanitaires et de personnel médical dequalité. Toutefois, il y a un défaut d’offre de soinsde l’ordre de 20 à 30 % en médecins hospitalierset en nombre de lits.Au regard des statistiques nationales, il existeclairement à la Réunion une sous-représentationde certains types d’établissements médicaux parrapport à la moyenne métropolitaine. Mais laCINOR semble relativement épargnée par cephénomène et offre globalement un niveaud’équipements sanitaires et sociaux supérieur àcelui des autres micro-régions de l’île. C’est làentre autres une manifestation évidente de sonstatut et de son rôle de capitale régionalemédicale.Deux exemples notamment attestent clairementde la centralité de la CINOR en matière médicale :- l’offre locale en pharmacies. Avec 57pharmacies (soit en moyenne 1 pharmacie pour 3465 habitants en 2010), la CINOR présente uneoffre de ce type d’établissements certes inférieureà la moyenne métropolitaine mais néanmoinssupérieure à la moyenne réunionnaise ;- la concentration de laboratoires d’analysesmédicales ; la CINOR dénombre 13établissements, soit un rapport nombreSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 181


d’établissements par habitant de l’ordre de1/15000, nettement meilleur que la moyennedépartementale et métropolitaine.La CINOR, principal pôle médicaldépartemental…La CINOR dispose sur son territoire de 4 grandsétablissements sanitaires :- le CHD Félix Guyon ouvert depuis le 1er juillet1957 et situé dans le quartier « La Source », enbor<strong>du</strong>re de la Rivière Saint-DenisLe CHD (Centre Hospitalier Départemental) FélixGuyon est un hôpital d’envergure départementale,voire régionale pour certaines spécialités(chirurgie cardiaque par exemple). En tantqu’hôpital de la ville Préfecture de la Réunion, leCHD propose une palette quasi-complète deservices médicaux : la très grande majorité desspécialités y sont en effet représentées.- la clinique Saint-Vincent (appartenant augroupe Clinifutur) ; elle propose notamment unepetite maternité.- la clinique Sainte-Clotilde (également augroupe Clinifutur) semble plus moderne ; elle metà disposition notamment un centre deradiothérapie ainsi qu’une maternité de niveau 2.- l’hôpital d’enfants, assez polyvalent mais d’unecapacité ré<strong>du</strong>ite.…à l’ambition d’excellence régionale etinternationaleCentres hospitaliers/ Cliniques Date d’ouverture Capacité autorisée Capacité mise en oeuvreCHD Felix Guyon 1 juillet 1957 303 281Clinique Ste-Clotilde 26 juin 1970 106 90Clinique St-Vincent 1 décembre 1999 41 10Hopital d’enfants de St-Denis 1 janvier 1956 72 72TOTAL 522 453Source : DDASS, RAH 2004En tant que « capitale régionale », la ville deSaint- Denis et au-delà la CINOR souhaitelégitimement être reconnue comme le pôled’excellence régionale, voire internationale àl’échelle de l’océan indien, en matière de santé.Disposant d’ores et déjà des principalesinfrastructures et superstructures permettantd’asseoir le développement de ses équipementssanitaires (aéroport, héliport, Université, SDIS…),la CINOR doit maintenant s’attacher à moderniseret diversifier ses équipements sanitaires, assurerlocalement la formation <strong>du</strong> personnel médical auxtechniques de pointe…en un mot optimiser sescompétences, les performances de son matérielet la formation de son corps médical.C’est précisément cet objectif que la CINORrecherche et pour lequel elle porte ouaccompagne un certain nombre de projets, à lafois en terme d’équipements (restructuration deshôpitaux et cliniques) et de formation (demandede création d’un 1er cycle complet en faculté demédecine ; actuellement, seules la 1ère année <strong>du</strong>1er cycle et le 3ème cycle, de grande qualitéd’ailleurs, peuvent être réalisés sur l’île).Des restructurations lourdes en cours…Le centre hospitalier Félix Guyon a été restructuréil y a de cela quelques années. Il a ainsi vu sacapacité d’accueil augmenter et s’est équipé del’appareillage médical parmi les plus performants.En janvier 2004 a eu lieu l’inauguration <strong>du</strong> premierbâtiment restructuré dans le cadre <strong>du</strong> plan derénovation de l’établissement (bâtiment P’, quiabrite les services de génétique, la salle de réveil,le SAMU et les laboratoires d’anatomopathologie).Un peu moins d’une année de travaux aura suffipour terminer cette première phase derestructuration qui s’est achevée dans le courantde l’année 2006.Par ailleurs, les deux autres équipementssanitaires de la CINOR (Cliniques Saint-Vincent etSainte-Clotilde) ont également engagé unSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 182


programme de restructuration dans les années2005-2006 pour aboutir récemment à unregroupement des services de maternité et dechirurgie lourde sur le seul site de Sainte-Clotilde.La clinique Saint-Vincent conservera pour sa partles activités de chirurgie légère.Enfin, l’hôpital d’enfants, structure ambulatoireassurant jusqu’à présent des hospitalisations decourt séjour, tend progressivement à s‘orientervers des hospitalisations de moyen séjour.Un Plan Stratégique de la Santé qui anticipe lesévolutions démographiques et sociales de laRéunionLe Plan Stratégique de la Santé est un documentcadre qui définit les grands axes de la politiquesanitaire de la Réunion pour les années à venir.Basé sur une estimation quantitative et qualitativedes besoins, le PSS anticipe les évolutionsdémographiques prévisibles de la populationinsulaire et les besoins liés en matière de santé.Les premières orientations de ce Plan approuvéen 2011 sont les suivantes :c) Un réseau de services médicaux de proximitéqui répond globalement aux besoins de lapopulation locale, mais insuffisant pour une villepréfectureComplémentaires des structures de soinspubliques, les professions libérales de la santé, enpremier lieu desquelles se placent les médecins(généralistes et spécialistes), occupent une placeessentielle dans le « service médical » auxhabitants de la Réunion comme de la métropole.Toutefois, les statistiques en la matière laissentapparaître de grandes disparités départementaleset régionales.Ainsi, en 2010, le rapport <strong>du</strong> nombre de médecinspour 10 000 habitants montre une très nette sousreprésentationde cette profession à la Réunionpar rapport à la métropole.En effet, avec 2 104 médecins pour l’ensemble del’île soit 1 médecin pour 400 patients, l’île de laRéunion se place au meilleur rang desDépartements d’Outre-Mer, mais en-dessous dela moyenne de toutes les régions métropolitaines.Les statistiques détaillées par type de médecins(généralistes et spécialistes) présentent la mêmetendance : légère sur-représentation par rapport àla moyenne des autres DOM, mais sousreprésentationau regard des moyennesrégionalesmétropolitaines.A l’échelle de la CINOR, le phénomène de sousreprésentationdes médecins généralistes etspécialistes est encore plus sensible qu’à l’échellerégionale. Avec en moyenne seulement 90médecins généralistes pour 100 000 habitants, laCINOR souffre à l’évidence d’une carence entermes de représentativité des professionslibérales desanté. Demême, laCINORprésente unnet déficit demédecins.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 183


Localisation des équipements sanitaires au 1 er janvier 2010Source : Plan Stratégique de Santé de la Réunion et Mayotte, ARS, 2011.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 184


d) la santé et les personnes âgéesLes équipements d’accueil et services d’aide auxpersonnes âgées à la RéunionLa population insulaire est globalement assezjeune (36,2 % de moins de 20 ans et près de 70% de moins de 40 ans). Avec 70 691 habitants deplus de 60 ans (10 % de la population insulaire) etseulement 19 604 de plus de 75 ans (2,8 % de lapopulation), la Réunion n’a pour l’heure pas degros besoins en termes de structures d’accueildes personnes âgées, qu’elles soient ou nonmédicalement dépendantes. Toutefois, lesprévisions démographiques indiquent unvieillissement progressif de la populationréunionnaise. Ce phénomène devrait d’ailleurss’amplifier avec l’accroissement de l’espérance devie.Ainsi, il apparaît clairement que les besoins entermes de structures d’accueil des personnesâgées seront de plus en plus importants au fil des20 à 30 prochaines années. Le tableau deprojection démographique suivant le confirmed’ailleurs sans aucune ambiguïté :60 à 74ans75 à79 ans80 à84 ans85 à89ans90 à94ans95 etplus1999 51087 9847 5252 2919 1187 3992030 165011 29385 17476 9275 4990 2056Les structures d’hébergement collectif pourpersonnes âgées sont peu nombreuses à laRéunion. Elles offrent 45 places pour 1000personnes âgées de plus de 75 ans, contre 118en moyenne en métropole.Etablissement Hospitalier pour Personnes ÂgéesDépendantes (EHPAD).Parallèlement à ces maisons de retraite, il existe àla Réunion 7 services de soins à domicile,regroupant environ250 places. Lesstructures de soinsde longue <strong>du</strong>réerassemblent quant àelles près de 80 lits.Si le tauxd’équipement enhébergement desanciens reste trèsfaible à la Réunion,c’est avant tout parceque, d’une manièregénérale, leplacement despersonnes âgées enmaison de retraitedemeure marginaldans la sociétéréunionnaise ; laplupart des anciensvivent en compagniede leur conjoint et/oude leurs enfants.La CINOR, comme les autres collectivités etinstitutions de l’île, se doit d’intégrer cetteprévision dans le cadre de sa planificationd’aménagement territorial et de programmerautant que de besoin la mise en place desstructures et des services nécessaires à la priseen charge de la vieillesse et <strong>du</strong> handicap.Actuellement, on dénombre à l’échelle de l’île unequinzaine de maisons de retraites rassemblant unpeu plus de 1 000 lits dont les ¾ sont rattachés àune section de cure médicale ou à unSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 185


Les axes stratégiques de la politiquedépartementale en faveur des personnes âgéesfigurent dans le schéma gérontologique adoptépar le Conseil Général en octobre 2000. Ilpréconise les orientations suivantes :- développement des services d’aide à domicile(portage des repas, petits dépannages…),- renforcement des actions pour l’adaptation etl’accessibilité de l’habitat,- accompagnement des aidants (former lesfamilles pour leur permettre d’exécuter avecsuffisamment de technicité certains actes de priseen charge et organiser les services d’accueiltemporaire),- attribution au plus grand nombre de l’AllocationPersonnalisée d’Autonomie (APA),- déclinaisons spécifiques de la politique del’habitat (construction de petits immeubles avec laprésence d’une maîtresse de maison),- recours plus fréquent aux familles d’accueil.Des équipements d’accueil et services d’aideaux personnes âgées insuffisants au sein de laCINORParmi la quinzaine de maisons de retraite de laRéunion, Saint-Denis accueille 3 établissementsprivés (maisons de retraite médicalisées). Cesont:Maisonsde retraitemédicaliséesM.A.P.A.D.ClovisHOARAUMaison deretraiteAstériaMaison deretraite St-Françoisd’AssisesDated’ouverture1 janvier199415 février19851décembre 1982GestionnaireCroixrougeCapacité totaleTOTAL CINOR 245 217TOTAL REUNION 907 814PART CINOR 27% 27%Il convient ici de noter que ces établissementsmédico-sociaux pour personnes âgéesdépendantes présentent à l’échelle de la CINORun taux de médicalisation de 88,5 % (près de 90% pour le département).A ces instituts s’ajoutent des Petites Unités de Vie- PUV La maison Emmanuelle à Saint-Deniscentre : 6 places- PUV de Mr Techer à La Bretagne : 7 placesDontcapacitémédicalisée80 52ORIAPA 45 45ASFA 120 120Les communes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne ne disposent pour leur part d’aucunéquipement d’accueil des personnes âgées.Saint-Denis propose également un service desoins à domicile par le biais de l’Association deSoins à Domicile de la Réunion (ASDR), située àSainte Clotilde, quartier Bois de Nèfles. CeService Hospitalier d’Aide à Domicile (SHAD),d’une capacité de 15 places, couvre l’ensemble<strong>du</strong> territoire de la CINOR.Parallèlement, un Service de Soins Infirmiers àDomicile (SSIAD), également localisé dans lequartier <strong>du</strong> Bois de Nèfles, propose une trentainede places.Au total, les services et structures d’accueildestinés aux personnes âgées apparaissentnettement insuffisants, à la fois au regard desbesoins actuels à satisfaire, mais aussi et surtoutau regard des projections démographiques quiattestent d’un vieillissement de plus en plus rapidede la population réunionnaise.La commune de Sainte Marie accueille égalementune maison de retraite avec l’EHPA Résidence LaMiséricorde.Toutefois, l’offre en services et structuresd’accueil est essentiellement concentrée à Saint-Denis. Il apparaît donc nécessaire, à court oumoyen terme, d’aboutir à un rééquilibrage spatialde l’offre en services et structures d’hébergementà destination des personnes âgées.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 186


2. Les équipements liés à l’enseignementSituée dans la partie occidentale de l’océanindien, à environ 10 000 kilomètres de lamétropole, la Réunion doit d’abord composer avecla distance qui l’en sépare. La Réunion est undépartement français depuis 1946 ; lascolarisation de tous jusqu’à la fin <strong>du</strong> collège n’esteffective dans l’académie que depuis 1996.a) Les équipements d’accueil de la petite enfanceà l’échelle de l’île et de l’agglomération CINORLes équipements d’accueil de la petite enfance :d’importants besoins à satisfaire, des retards àcombler.L’île de la Réunion proposait au 1er janvier 2004un total de 4 871 places de crèche répartiescomme suit :- 3 164 places en structures collectives (65 %)- 1 707 places chez les assistantes maternelleset/ou dans les écoles maternelles agréées (35 %)Cette offre en places d’accueil pour la petiteenfance est insuffisante. Ainsi, en Août 2004, prèsde 2 000 enfants réunionnais étaient inscrits surliste d’attente en vue d’un placement en structured’accueil spécialisée.Soucieux de pallier à ces carences, les pouvoirspublics ont retenu deux objectifs majeurs,ambitieux mais réalistes, inscrits au PlanDépartemental de Cohésion Sociale :- développer la capacité d’accueil de 30 % sur 3ans, soit 1 500 places supplémentaires à raisonde 500 places chaque année (soitproportionnellement à la population environ 130places à créer annuellement sur le territoire de laCINOR) ;- créer 2 crèches à vocation départementale,d’une capacité totale de 120 places.A l’échelle de la CINOR, on observe également undéficit d’offre de places en structures d’accueildédiées à l’enfance. Le nombre de crèches etleurs capacités d’accueil sont synthétisés dans letableau suivant :NombredecrèchesCapacitéd’accueilSource : CCASSt- Ste- Sainte- CINORDenis Marie Suzanne26 3 3 321122 80 66 1268S’ajoutent à cette capacité d’accueil des crèchesles places offertes par les assistantes maternelles(219 à Saint-Denis, 33 à Sainte Marie et 22 àSainte Suzanne, soit un total de 274 places).En dépit des différentes solutions existantes(crèches publiques et privées, assistantesmaternelles, entrée précoce des enfants à l’école)et des efforts réalisés ces dernières années enmatière de construction de nouvelles structuresd’accueil, le déficit de places pour la garde desenfants de moins de 3 ans est un problèmepersistant sur le territoire de la CINOR. Enattestent notamment les longues listes d’attenteau sein des différentes structures (total cumulépour les différentes crèches de la CINOR : environ500 demandes). De même, il est d’ores et déjàétabli que les constructions / extensions etrestructurations programmées (une vingtaine deprojets à l’échelle de l’intercommunalité) nepermettront pas de combler le déficit de placesd’accueil des enfants dans les prochaines années.Parmi les différentes politiques menées par leConseil Régional de la Réunion, le soutien à laformation des puéricultrices occupe une placeessentielle. Le besoin global de puéricultricesdiplômées est, aujourd’hui, estimé à près de 60 à80 postes.b) les équipements d’enseignement à l’échelle del’île et de l’agglomération CINORL’académie de la Réunion estime comptabiliserles effectifs ci-dessous à la rentrée prochaine àtravers l’ensemble des équipements scolaires :La CINOR regroupe sur son territoire(rassemblant 25 % de la population insulaire) :totalde ce type d’établissements présents sur l’île)24 collèges (soit un peu moins de 30 % <strong>du</strong>nombre de collèges recensés à la Réunion)lycées de la Réunion).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 187


Ces chiffres attestent d’une corrélationrelativement juste entre d’une part la population etle nombre d’établissements scolaires à l’échellede la Réunion et d’autre part la population del’agglomération et le nombre d’établissementsscolaires de la CINOR. Seule la proportion delycées, légèrement supérieure à la moyenne,atteste d’un effet de centralité <strong>du</strong> territoire de laCINOR, que l’on peut en partie expliquer par saconcentration de lycées techniques et la présencede classes préparatoires aux grandes écoles.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 188


3. Les équipements liés à la culture, auxsports et aux loisirsLocalisation des équipements culturels sur la CINORa) les équipements culturels de la CINOREn tant que principal pôle urbain et capitaleadministrative de la Réunion, le territoire de laCINOR exerce logiquement une assez forteattractivité quant à l’implantation d’un certainnombre d’équipements de superstructure. Leséquipements culturels n’échappent pas à cetterègle. Ainsi, la CINOR regroupe sur son territoirela plupart des équipements culturels structurants.De manière synthétique, les équipementsculturels par type et par commune se répartissentcomme indiqué dans le tableau ci-contre :La répartition par type des 62 équipementsculturels répertoriés au sein de la CINOR est lasuivante :Il apparaît nettement sur la carte de répartitiondes équipements culturels que la ville de Saint-Denis concentre la majorité des équipementsstructurants d’intérêt communautaire. Par ailleurs,le niveau d’équipement tend à diminuerprogressivement en direction des 2 communes del’est de la CINOR. Ainsi, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne constituent des pôles d’équipementsculturels secondaires mais qui tendent à s’affirmeren même temps que progresse le développementdémographique et urbain <strong>du</strong> territoireintercommunal.Les structures de développement et d’animationculturelles :La CINOR regroupe sur son territoire deséquipements culturels divers. On notera enparticulier l’existence de nombreux Centresd’Action Socio-E<strong>du</strong>cative (CASE) et leurrépartition relativement homogène au sein <strong>du</strong>territoire intercommunal.Implantés au cœur de quartiers à dominanterésidentielle notamment, ces structures de petiteou moyenne taille constituent d’excellents relaislocaux d’information et de promotion culturelle. Cesont, à ce titre, des structures essentielles à lavalorisation culturelle locale à destinationprioritairement des populations résidentes.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 189


Mais le territoire <strong>du</strong> SCoT regroupe égalementdes équipements à vocation culturelle ayant uneaire d’affluence beaucoup plus large. C’est le casnotamment des théâtres, bibliothèques,musées…qui drainent une population locale ettouristique à l’échelle de toute l’île de la Réunion.Ces équipements structurants d’intérêtdépartemental voire régional sont concentrés pourl’essentiel au sein de la commune de Saint-Deniset en particulier au cœur de la ville coloniale(correspondant globalement à l’espace structuréautour <strong>du</strong> plan en damier).Le Parc des Expositions et des Congrès(récemment agrandi par la CINOR) existe depuisprès de 20 ans et les événements qu’il reçoit enfont une référence au plan national. En termeévènementiel payant cet équipement culturel estcelui qui reçoit le plus de public à la Réunion.Cet équipement est un élément structurant quifigure au contrat d’agglomération.Ce regroupement des équipements culturelsd’intérêt départemental n’est pas sans poserquelques problèmes en termes d’accessibilité etde capacité de stationnement. C’est pourquoi ilsemble essentiel, dans le cadre de la mise enplace des réseaux de transports collectifs et del’élaboration de la politique locale destationnement, d’intégrer pleinement la dimensionet la nécessité de desserte des équipementsstructurants.Saint- Denis dispose en centre-ville de deuxthéâtres (théâtre <strong>du</strong> Grand Marché et théâtre <strong>du</strong>Champ Fleuri). Les manifestations culturelles (etsportives) de grande envergure et les concertsnécessitant une grande capacité d’accueil sontpour l’heure encore organisés au sein <strong>du</strong> PetitStade de l’Est.Parallèlement à ces structures destinées authéâtre et aux spectacles, la CINOR compteégalement plusieurs bibliothèques etmédiathèques qui contribuent elles aussi àdévelopper l’attractivité culturelle del’agglomération. Saint-Denis propose sixbibliothèques, dont deux principales (une encentre-ville et l‘autre sur le campus del’Université); Sainte-Marie dispose d’unebibliothèque.Quant aux médiathèques, la CINOR en dénombretrois, situées respectivement en centre-ville deSainte-Marie, dans le quartier Champ Fleuri deSaint-Denis et une à Sainte-Suzanne permettantde compléter et d’équilibrer l’offre à l’échelle del’agglomération.En définitive, les principaux enjeux en matièred’équipements culturels sont à la fois depro<strong>du</strong>ction quantitative de structures en vue d’unrééquilibrage spatial des équipements culturelsvers l’est et d’animation qualitative de ceséquipements et des services liés. La mise enœuvre de ces axes stratégiques dedéveloppement culturel permettrait à la CINORd’étendre son attractivité en matière de tourismeculturel et d’affirmer son rôle phare dans lapolitique culturelle insulaire. Toutefois, la mise enœuvre de ces axes stratégiques doit au préalablerecueillir l’assentiment des acteurs culturelslocaux (associations culturelles, syndicats…) etobtenir l’accord de principe et les financementsdes institutions partenaires (Conseil Régional…).b) les équipements sportifs de la CINORL’offre <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> SCoT en matièred’équipements sportifs est d’une manièregénérale à la hauteur <strong>du</strong> statut et <strong>du</strong> rôle deterritoire capitale de l’agglomération CINOR. Eneffet, on peut observer sur le territoireintercommunal une gamme quasi complète destructures sportives : stades, terrains de football,terrains de tennis, gymnases, salles de sports,piscines…Parallèlement à ces structures existantes, laCINOR porte par ailleurs des projets deconstruction d’équipements neufs.Parmi les équipements sportifs en projet, nousretiendrons notamment :- l’aménagement <strong>du</strong> Bocage à Sainte- Suzanne,comprenant un complexe dédié en partie àl’é<strong>du</strong>cation, l’initiation, la pratique et leperfectionnement des sports nautiques;- la cité des Arts et l’Ecole de MusiqueIntercommunale situé à Beauséjour …Le complexe sportif de Flacourt vient d’êtreinauguré et propose un gymnase (500 places) etune piste d’athlétisme (50 m).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 190


La politique régionale en faveur <strong>du</strong> sport :Dans les années 2000, 17 des 24communes de l’île ont mis enœuvre, en partenariat avec leConseil Régional, leur projet sportiflocal. Ce programme de projetssportifs locaux auquel ont participéSaint-Denis et Sainte- Marie,consiste à élaborer des projets visantà développer l’activité sportive eté<strong>du</strong>cative au sein des quartiers devilles. Doté d’un budget global deplus d’1 million d’Euros, il a abouti àl’organisation de tournoisinterquartiers, de journées derandonnée et de promotion <strong>du</strong> sport,et d’animations sportives directestout au long de l’année.Localisation des équipements sportifsPar ailleurs, les communes de Saint-Denis, Trois Bassins, Sainte- Andréet Saint-Benoît ont bénéficié d’uneenveloppe globale de 1 355 850Euros dans le cadre <strong>du</strong> Schémad’Aménagement Sportif Régional etde 64 762€ dans le cadre <strong>du</strong> Contratde plan 2000-2006.Ces dotations ont été affectéesnotamment à la réhabilitation <strong>du</strong>vélodrome et la construction d’unpatinodrome à Saint-Denis, à laréalisation de vestiaires pour leplateau sportif de Grande Ravine àTrois Bassins, à l’aménagement et lacréation d’un pan de mur d’escaladeau gymnase Michel Debré à Saint-André ainsi qu’à la réhabilitation d’uncourt de tennis sur le site de Bouvetà Saint-Benoît.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 191


c) les équipements de loisirs de la CINORLa CINOR dispose d’un environnement de qualitéprésentant de fortes potentialités en matièretouristique et de loisirs. Mais le potentiel devalorisation n’a pour l’heure pas été optimisé,faute de sites spécifiques dédiés aux activités deloisirs. La CINOR s’est engagée dans l’élaborationd’une stratégie globale de développement desactivités touristiques et de loisirs. Plusieurs axesont d’ores et déjà émergé des réflexions menéeset abouti à la définition de quelques orientations.Dans le cadre de ses compétences en matièred’aménagement et de développementéconomique et touristique, la CINOR s’estengagée dans une politique de mise en valeur dessites touristiques et des espaces de loisirs de sonterritoire. Cette démarche porte notamment sur laréappropriation et la valorisation de son littoral, quiconstitue un enjeu majeur de son développementéconomique et touristique.Deux projets structurants ont ainsi été identifiés:-l’extension <strong>du</strong> Port de Sainte-Marie : Lesétudes foncières, de programmation et defaisabilité pour l’extension <strong>du</strong> Port intercommunalde Sainte-Marie ont été confiées à la SEDRE(société d’économie mixte). Au-delà de laréalisation de cet équipement qui permettra lepassage de 185 à plus de 450 emplacementspour embarcations (à terre ou à flot), cesaménagements auront vocation à offrir à l’usagerun nouveau pôle touristique majeur del’agglomération nord. L’objectif est ainsi de créerdes structures touristiques et commerciales surl’arrière-port, de réaliser une interface entrel’extension portuaire et le parc de Bois Madamemais aussi d’élaborer à l’est de la structureportuaire actuelle un projet de zone balnéaireavec lieu de baignade sur la frange littorale. Cesaménagements constitueront un nouveau pôletouristique, de loisir, de plaisance et de pêchepour la micro région Nord (seul site portuaire pourl’ensemble de la façade Nord Est de l’île.-l’aménagement <strong>du</strong> Bocage à Sainte-Suzanne : Le Bocage Lucet- Langenier fait l’objetd’un vaste programme d’aménagement avecconstruction de marinas, d’une Maison desClimats, d’un grand jardin, d’un port de pêche etde plaisance. Situé à l’Est <strong>du</strong> territoire de laCINOR, Il s’agit d’un espace inscrit au Schémad’Aménagement Régional (S.A.R.) comme zonetouristique et de loisirs à caractère régional. C’estun aménagement de grande envergure à l’échellede La Réunion. Dans le cadre de ses projetstouristiques, la <strong>Cinor</strong> l’a inscrit comme un sitestructurant fort. Du reste, par rapport aux attentesformulées dans le cadre de son aménagementnord, ce site a fait et continue de faire l’objet devastes chantiers élaborés dans le cadre del’intercommunalité. Le Bocage est appelé à jouerun rôle moteur en matière de développementtouristique.D’autres projets, portés à l’échelle communale,permettront également à terme de venir compléterl’offre locale d’équipements de loisirs. Lareconquête <strong>du</strong> littoral <strong>du</strong> territoire par la CINORs’appuie sur le redéveloppement des activitésliées à la mer et à la navigation, activitéshistoriquement présentes dans le Nord de l’île.Plusieurs projets figurent à l’ordre <strong>du</strong> jour : portsde plaisance et de tourisme, revégétalisation <strong>du</strong>front de mer sur le littoral, mise en placed’équipements de loisirs, sentier <strong>du</strong> Littoral, etc.Des projets très atten<strong>du</strong>s par une population qui atrop longtemps tourné le dos à la mer. Les projetsportuaires tra<strong>du</strong>isent chacun la volonté d’uneouverture de la ville vers la mer et d’unedynamisation <strong>du</strong> tissu économique grâce audéveloppement d’activités commerciales, deservices et touristiques, en réponse à unedemande croissante d’une clientèle urbaine.Les projets de Cœur Vert Familial et de parcaquatique viendront compléter cette offre enéquipements de loisirs sur la CINOR.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 192


4. L’aménagement numérique <strong>du</strong> territoireUne enquête réalisée en octobre 2001 montre queles projets des communautés publiques, en coursou en préparation, vont fortement accroître lademande de bande passante.<strong>du</strong> territoire de la CINOR sera complété au gré del’évolution <strong>du</strong> SCoRAN pour être décliné àl’échelle <strong>du</strong> SCoT.Depuis 2010 la Région Réunion a lancél’élaboration de sa Stratégie de CohérenceRégionale d’Aménagement Numérique (SCoRAN)dont les premiers enjeux nécessitent ladélimitation de la maille (ou des mailles) parl’opérateur d’immeuble (qu’il soit public ou non).Pour l’opérateur d’immeuble public, la délimitationde la maille est importante pour définir quelle serasa zone d’action et l’ampleur des subventionsnécessaires. En effet plus la taille de la maille estimportante, plus les zones « rentables » peuventservir de levier pour le financement des zones «moins rentables » (principe de « péréquation ») cequi ré<strong>du</strong>it d’autant l’apport des subventionspubliques nécessaires à la couverture de l’ile.Dans un premier temps, il importe donc de bienpréciser les zones sur lesquelles l’action publiquepourrait intervenir, c’est-à-dire définir la frontièreentre les zones concernées par la montée endébit et celles concernées par la fibre optique. Lespremiers résultats con<strong>du</strong>isent à privilégier undécoupage <strong>du</strong> territoire en deux zones : une zonelittorale où la densité de population rendéconomiquement viable le déploiement de la fibreoptique, et une zone centrale où le déploiementde la fibre optique n’est plus économiquementviable et où une solution de montée en débit estpréférable. Le volet sur l’aménagement numériqueSource : Région Réunion, 2001Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 193


SYNTHESE DES ENJEUX :Transports et déplacements /équipements structurantsSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 194


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Carte des enjeux « organisation de l’espace »Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 196


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7- ÉCONOMIESchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 188


La population activeL’économie de la Réunion a connu un dynamismeimportant au cours des quinze dernières annéesqui s’est tra<strong>du</strong>it par des créations d’emplois etd’entreprises, une augmentation significative de lamasse salariale distribuée aux ménages etl’accroissement <strong>du</strong> PIB.L’économie réunionnaise est caractérisée par unsecteur primaire dominé par la culture de la canneà sucre, fortement subventionnée, un secteursecondaire dont la principale valeur ajoutée estfournie par l’in<strong>du</strong>strie agroalimentaire, et unsecteur tertiaire devenu principal employeur del’île (services administratifs et marchands).L’économie de La Réunion connaît toutefois untaux de chômage important, ce qui mobilisel’ensemble des autorités publiques et motive unsystème de soutien à l’initiative privée trèsimportant.Ce taux élevé s’explique par la structuredémographique ; si le dynamisme de l’économieréunionnaise a pour conséquence la création de 3000 emplois par an, cela ne saurait suffire àabsorber une population de 9 000 jeunes quientrent sur le marché <strong>du</strong> travail dans la mêmepériode.L’étroitesse <strong>du</strong> marché local et l’existence dedébouchés pour les pro<strong>du</strong>its réunionnais amènentde plus en plus les entreprises à se tourner versl’export. Depuis quelques années, les exportationsréunionnaises sont en progression en tonnage eten valeur. Elles se sont élevées à 253 milliers detonnes en 2000 (+44 % par rapport à 1995), et ontreprésenté 227 millions € (soit +43 %). Lespro<strong>du</strong>its exportés se sont diversifiés : outrel’activité sucrière, des activités telle que la pêchese sont imposées comme des valeurs sures àl’exportation. La Réunion possède un réelpotentiel à l’export dans la zone océan indien, oùelle exporte son savoir-faire, mais également àl’international.Sur l’île de la Réunion, c’est au sein de la CINOR(et particulièrement à Saint Denis) que lesdensités en emplois et en établissements sont lesplus élevées.Principale agglomération de l’île, la CINORoccupe un rôle primordial dans la dynamique dedéveloppement économique de la Réunion. Lapolarisation économique exercée par la CINOR(attractivité particulière quant à l’implantationd’activités et à l’accueil des entreprises et desièges de sociétés) confirme son positionnementde « territoire capitale».1- La population active de la CINORLa population active de la zone d’emploi (86 565personnes) représente moins de 60% de lapopulation totale de plus de 15 ans (145 350personnes). Le taux d’activité de la zone d’emploiest ainsi supérieur à celui de la Réunion (57,9%).Source : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong> territoire Nord de laRéunion, Maison de l’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR, 2011.Le taux d’activité de Saint-Denis est inférieur àcelui de Sainte-Marie et de Sainte-Suzanne enraison <strong>du</strong> nombre important d’étudiants et deretraités présents sur cette commune.La population active de la zone d’emploi nordregroupe la population active occupée (73,9%) etles chômeurs (26,1%). Le taux de chômage en2007 (au sens <strong>du</strong> recensement de la population)de la zone d’emploi nord (26,1%) est nettementinférieur à celui de la Réunion (32,6%).2- La population active occupée dela CINORLa zone d’emploi nord concentre 35% desemplois de l’île. La population active occupéereprésente 73,9% de la population active de lazone d’emploi nord (64 009 personnes). Ce tauxest nettement supérieur au taux régional de67,4%.Part de la population active occupéedans les communesSource : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong> territoire Nord de laRéunion, Maison de l’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR, 2011.Population active occupée par secteurd’activitésLe secteur de « l’administration publique,l’enseignement, la santé humaine et l’actionSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 199


sociale» concentre plus de 42% des emplois surla zone d’emploi nord et sur la Réunion.La zone d’emploi nord se caractérise par une fortetertiarisation de son économie et par unesurreprésentation de la population active occupéedans les secteurs :- Activités scientifiques et techniques / servicesadministratifs et de soutien,- Autres activités de service,- Activités financières et d’assurance,- Informations et communications.Le statut de chef- lieu de Saint- Denis, laprésence de l’Université et <strong>du</strong> technopôle ontlargement contribué au développement desfonctions métropolitaines sur la zone d’emploinord.Les fonctions de pro<strong>du</strong>ction sont sousreprésentéessur la zone d’emploi nord. Il n’y apas que les emplois agricoles qui soient localisésloin des grandes villes. La fabrication et le BTPdésertent également les grandes capitalesrégionales. Les professions liées à la fabricationne nécessitent pas la proximité des grandes villes.Le prix de l’immobilier et <strong>du</strong> foncier, et le faibleniveau de qualification de la main d’oeuvrerecherchée incitent les entreprises de ce secteur àse localiser à l’écart des grands pôles urbains,sous condition d’une desserte adéquate enréseau de transport de marchandise.Source : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong> territoire Nord de la Réunion, Maison de l’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR, 2011.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 200


Population active occupée par CSPLa zone d’emploi nord se caractérise par unesurreprésentation des cadres et des professionsintermédiaires par rapport à la moyenne régionaleavec une sur représentation plus marquée sur lacommune de Saint- Denis.Les pôles d’emploi infra territoriauxLa CINOR constitue la zone d’emploi la plusimportante et concentre ainsi 35% des emploissalariés de l’île (soit 75 400 salariés en 2007).« Les trois quarts des emplois sont localisés dansdes pôles d’au moins 500 salariés et lesétablissements sont en majorité agglomérés dansles centres des communes et dans les zonesd’activités ».Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 201


Les déplacements domicile- travailDepuis 20 ans, les déplacements domicile-travailse sont fortement intensifiés. Selon l’INSEE, en1990, 28% des travailleurs quittaient leurcommune pour aller travailler contre 38% en2007.A Saint-Denis, en 2007, 36% des travailleursn’habitent pas la commune (21 700 personnesparmi les 60 700 travailleurs) contre 30% en 1999.Ces travailleurs migrant proviennent pour 60%d’entre eux des communes de l’est, de 33% descommunes de l’ouest et de 7% des communes <strong>du</strong>sud. Parmi ces 21 700 travailleurs migrants 5 000habitent Sainte-Marie, 3 600 sont Saint-Paulois et3 300 viennent de Saint-André.La population active occupée par type decontratLa part de CDI dans la population active occupéede la zone d’emploi nord (72,7%) est nettementsupérieure à la part régionale (66,9%).La part desCDD, des emplois aidés et des emplois nonsalariésest moins importante dans la populationactive occupée de la zone d’emploi nord que danscelle de la région.Source : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong> territoire Nord de laRéunion, Maison de l’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR,2011.L’emploi salariéLa part de l’emploi salarié dans la populationactive occupée de la zone d’emploi nord (89,6%)est supérieure à la part régionale (87,2%).La part des femmes de la zone d’emploi norddans l’emploi non salarié est de seulement 26%comme au niveau régional. En revanche, la zoned’emploi nord est plus proche de la parité que larégion concernant le sexe ratio de la populationactive occupée à temps complet (49% de femmesdans la zone d’emploi nord contre 46% au niveaurégional).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 202


Sur la zone d’emploi nord, l’emploi salariéaugmente régulièrement, de 1995 à 2006. Lacrise financière de 2007 provoque la stabilisationdes effectifs salariés en 2007 et 2008. Et la crisede 2008 entraine une diminution importante desemplois salariés en 2009.Le type d’activitésAvec environ 83% des emplois de la CINOR sontcontrés dans les activités de service et decommerce. Les emplois dans le secteur desservices sont particulièrement prépondérants encomparaison avec la région ou la métropole.Source : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong> territoire Nord de laRéunion, Maison de l’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR,2011.La zone d’emploi nord semble donc mieux résisterà la crise que les autres microrégions puisque letaux de croissance de l’emploi salarié régionalétait déjà négatif en 2008 (-1,0%).Les secteurs <strong>du</strong> « commerce – réparationautomobile & motocycle », des « activitésscientifiques et techniques – servicesadministratifs et de soutien » et de l’ «administration publique, de l’enseignement, de lasanté humaine et de l’action social » concentrentplus de 52% des emplois salariés de la zoned’emploi nord. Ces trois secteurs sont largementplus prépondérants dans la zone d’emploi nordqu’au niveau régional ou métropolitain.Globalement la croissance de l’emploi salariédans la zone d’emploi nord de la plupart dessecteurs est supérieure à celle de la métropolesur la période 1999 – 2009. La croissance del’emploi salarié sur cette période estparticulièrement importante pour le secteur de« in<strong>du</strong>stries extractives, l’énergie, l’eau, la gestiondes déchets et la dépollution ». Toutefois, l’emploisalarié in<strong>du</strong>striel diminue tendanciellement envaleur absolue sur cette période, en raison desgains de pro<strong>du</strong>ctivité relativement plus élevés, del’externalisation de certaines activités et de laconcurrence internationale.L’emploi in<strong>du</strong>striel ne représente uniquementque 8,1% de l’emploi salarié de la zoned’emploi nord. Les activités in<strong>du</strong>strielles dehaute technologie (téléphonie, informatique,signalétique et secteur médical), le secteur del’imprimerie, la presse et l’édition ainsi quel’in<strong>du</strong>strie de la boisson caractérisent le tissuin<strong>du</strong>striel de cette microrégion.L’emploi salarié des secteurs de « la construction» et des « autres activités de service » estfortement impacté par la crise de 2008.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 203


L’indice de concentration de l’emploi salariédiminue régulièrement depuis 1995. Il se stabilisedepuis 2007. La part de la zone d’emploi norddans l’emploi salarié régional diminuerégulièrement au profit des microrégions ouest,sud et est mais demeure largementprépondérante.Au niveau de la zone d’emploi nord, l’emploisalarié reste fortement concentré sur Saint-Denis.En 2009, 43,7% des salariés de la zone d’emploinord sont des femmes. Largement supérieur à lamoyenne Réunionnaise (38% des effectifssalariés), le taux de féminisation de l’emploi de cetarrondissement demeure inférieur à celui de lamétropole où les femmes représentent 44,46%des salariés. Pour l’ensemble des zones étudiées,l’emploi se féminise régulièrement depuis 1995.Source : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong> territoire Nord de laRéunion, Maison de l’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR, 2011.La diminution des terrains à bâtir disponibles, lahausse <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> foncier et des coûts decongestion favorisent fortement ladéconcentration de l’activité et de l’emploi salarié.Sainte- Marie et dans une moindre mesureSainte-Suzanne bénéficient fortement de cettedéconcentration.Les secteurs présentant les taux de féminisationde l’emploi salarié les plus importants sontglobalement les mêmes pour les trois zonesobservées :- Administration publique, enseignement, santé etaction sociale,- Activités financières et d’assurance,- Autres activités de services.Ces trois secteurs sont les seuls où l’emploisalarié féminin est supérieur à l’emploi salariémasculin.Les secteurs présentant les taux de féminisationde l’emploi salarié les moins importants sont pourla zone d’emploi nord :- L’agriculture, la sylviculture et la pêche (3,9% del’emploi salarié contre 26,3% en métropole)- La constructionSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 204


3- La population active inoccupéede la CINORLe taux de chômageLa crise financière amorcée en juillet 2007,accentuée par la crise économique mondiale enseptembre 2008 et la fin des grands chantiers ontfortement favorisé la hausse <strong>du</strong> chômage à laRéunion.Le taux de chômage de la zone d’emploi norddemeure nettement supérieur au tauxmétropolitain mais reste le moins important desmicrorégions de la Réunion :La Demande d’Emploi en Fin de Mois (DEFM)Parallèlement à la hausse <strong>du</strong> chômage, le nombrede demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi enfin de mois (toutes catégories) a fortementaugmenté depuis janvier 2008 :La forte augmentation des taux de croissanceannuel <strong>du</strong> nombre de demandeurs d’emploi (toutecatégorie) inscrits à Pôle emploi en fin de mois adébuté au cours de l’année 2007. Une diminutionde ces taux s’est amorcée au début <strong>du</strong> deuxièmesemestre 2009 en métropole et au début del’année 2010 à La Réunion. La diminution <strong>du</strong> tauxde croissance annuel de la DEFM toute catégorieest plus nette en métropole qu’à la Réunion et quesur la zone d’emploi nord. De la même manière lenombre de demandeurs d’emploi toute catégorie afortement augmenté dans chacune des troiscommunes de la zone d’emploi nord.L’augmentation des taux de croissance annuelsde la DEFM toute catégorie a été plus modéréesur la commune de Saint-Denis que sur les deuxautres communes. Toutefois la diminution destaux de croissance annuels depuis le début del’année 2010 est plus marquée sur la communede Sainte- Marie. La diminution régulière des tauxde croissance annuels au cours de l’année 2010peut être un indicateur de reprise de l’activitééconomique et donc de l’emploi. Il faut cependantrester prudent et attendre la confirmation de cettediminution au cours de l’année 2011 (résultatsatten<strong>du</strong>s 1 er trimestre 2012).La DEFM de catégorie A permet de comptabiliserles demandeurs d’emploi en recherche actived’emploi, disponibles immédiatement et n’ayantpas travaillé au cours <strong>du</strong> mois. La DEFM decatégorie A représente environ entre 75 et 85%de la DEFM toute catégorie.Les métiers les plus recherchés par lesdemandeurs d’emploi de la DEFM A sontglobalement les mêmes sur la zone d’emploi nordet sur la Réunion.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 205


Le bassin nord se caractérise par une partimportante de demandeurs d’emploi quirecherchent <strong>du</strong> travail dans la direction des petitesou moyennes entreprises. Les grands domainesprofessionnels de recherche d’emploi des femmesinscrites dans la DEFM A de la zone d’emploinord au 31/12/2010 sont proportionnellement plusrestreints que ceux des hommes. En effet, troisgrands domaines professionnels (Service à lapersonne et à la collectivité – Support àl’entreprise – Commerce, vente et grandedistribution) concentrent environ 80% desrecherches des femmes.4- Le marché <strong>du</strong> travailL’offre d’emploi enregistréeLe nombre d'offres enregistrées par Pôle emploiest un des critères d'analyse de la conjonctureéconomique.En toute rigueur, la part de Pôle Emploi sur lemarché de l’offre devrait être définie comme lerapport entre le volume des offres d'emploi quecette structure enregistre et le volume del'ensemble de celles qui sont émises sur lemarché <strong>du</strong> travail. Il est cependant impossible dedéterminer avec exactitude l'ensemble des offresd’emploi qui sont émises sur le marché <strong>du</strong> travailpuisqu’il n'existe aucune source permettant de lesqualifier (embauches par candidature spontanée,par annonce directe de l’entreprise, parrecrutement interne...). Pôle emploi collecteraitentre 30 et 40% de l’ensemble des offres émisessur le marché de l’emploi.Toutefois, les offres d’emplois enregistrées parPôle emploi constituent un bon indicateur pourdéfinir un potentiel d'emploi sur une zone. Cettevariable permet également de mettre en évidenceles tensions entre les besoins des entreprises etles caractéristiques des demandeurs d'emploi.Les crises successives de 2007 et de 2008 ont eupour conséquence une forte diminution <strong>du</strong> nombred’offres d’emploi enregistrées par Pôle emploi :La diminution <strong>du</strong> nombre d’offres d’emploisenregistrées a été plus importante sur la zoned’emploi nord que sur l’ensemble de la Réunion.Toutefois, la diminution <strong>du</strong> nombre d’offresd’emplois enregistrées a été plus importante surSaint- Denis que sur Sainte- Marie.Les offres d’emploi mobilité <strong>du</strong> département sontcomptabilisées et enregistrées avec celles de lazone d’emploi nord. Pour l’ensemble des zonesobservées, le taux de croissance annuel <strong>du</strong>nombre d’offres d’emploi enregistrées est enaugmentation entre 2009 et 2010. Cela peuttra<strong>du</strong>ire un léger redémarrage de l’activité.Réalisée par Pôle emploi en partenariat avecl'ensemble de ses directions régionales et leconcours <strong>du</strong> CREDOC63, l'enquête besoins enmain d'œuvre (BMO) mesure les intentions derecrutement des employeurs pour l'année à venir.L’enquête 2011 fait état de 1 542 400 projets derecrutement dans les 386 bassins d’emploifrançais (métropole et DOM), soit uneaugmentation de 1,1% par rapport à 2010. A LaRéunion, le nombre de projets de recrutement en2011 (14 684 projets) progresse de 2,3% parrapport à 2010 (14 356 projets).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 206


Avec respectivement, 22% et 16% des projetsd’embauches, les secteurs « autres activités deservices » et « administration publique » sont lesplus porteurs de recrutement à La Réunion. Laconstruction accuse une diminution de projets derecrutement entre 2010 et 2011. La part desemplois saisonniers progresse en 2011 (23% desprojets d’embauche contre 19% en 2010).Sur la zone d’emploi nord, l’enquête BMO 2011présente 4 218 projets de recrutement en 2011(28,7% des projets de recrutements de la région)contre 3 897 en 2010, soit une progression de8,2%.commerce » et « la gestion et l’administration desentreprises ». Le secteur « Bâtiment et travauxpublics » ne figure qu’en 7ème position (8,2% desprojets de recrutement) au niveau de la zoned’emploi nord et en 4ème position au niveaurégional (13,4% des projets d’embauche).5- La population inactiveLe pourcentage de la population inactive sur lazone d’emploi nord (40,4%) est nettement inférieurà celui de la Réunion (42,1%).Sur la zone d’emploi nord, la part d’étudiant (32%)dans la population inactive de plus de 15 ans estlargement supérieure à celle dans la populationinactive régionale (27%). Cela s’expliquenotamment par la présence de l’université sur laville de Saint-Denis.Ce résultat confirme le poids important de la zoned’emploi nord dans l’offre d’emploi au niveaurégional.Au niveau régional, « l’agriculture, la marine et lapêche » constitue la famille professionnelle quiprésente le plus de projets de recrutement (15,9%des projets d’embauche).Les familles professionnelles les plusprometteuses de projets de recrutement sur lazone d’emploi nord sont « les services auxparticuliers et aux collectivités », « la santé,l’action sociale, culturelle et sportive », « leLes femmes représentent 97,6% des personnesinactives au foyer. La part de personnes au foyerdans la population inactive de la zone d’emploinord est inférieure à celle dans la populationinactive régionale. Cela peut s’expliquer par letaux d’activité des femmes plus important sur lazone d’emploi nord.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 207


Le tissu pro<strong>du</strong>ctif1- L’agricultureLe recensement agricole s'est déroulé entreseptembre 2010 et avril 2011 à la Réunion,comme dans tous les autres départements demétropole et d'outre- mer.Organisée tous les 10 ans, cette enquête s'estadressée à l'ensemble des agriculteurs, qu'ilsexploitent à titre principal ou secondaire.L'emploi en agriculture reste une composanteforte de la société rurale réunionnaise: lapopulation active agricole représente 15 687personnes soit 11 749 UTA (unité de travailannuel).Entre les deux recensements de 2000 et 2010 laquantité de main d'œuvre nécessaire aufonctionnement des exploitations agricoles tend àse stabiliser.Le nombre d'UTA ne baisse que de 4,5 % en 10ans (12 303 en 2000). Dans le même temps, lenombre de personnes travaillant dans l'agriculturebaisse plus nettement, dans une proportion de8 %. La main d'œuvre agricole est donc plusspécialisée, les exploitations seprofessionnalisent.La main d'œuvre agricole repose toujours trèsmajoritairement sur la famille, qui représente 78%de la main d'œuvre totale.Ce modèle d'agriculture familiale est assez stableà la Réunion, car cette proportion n'évoluequasiment pas depuis 10 ans (77 % en 2000).Aux côtés des chefs d'exploitation, la participationdes conjoints et autres actifs familiaux demeurefondamentale.Leur proportion atteint aujourd'hui 30 % de la maind'œuvre familiale (25 % en 2000). Pour un quartd'entre eux, ces emplois familiaux sont occupéspar des femmes (24 % des UTA familiales). Cechiffre est en forte augmentation car elles n'étaientque 18 % en 2000.Les salariés restent en proportion stable, à 22 %de l'emploi total. Parmi ceux-ci, les permanents nereprésentent que 60 % et leur proportion diminuedans l'emploi total, à 13 % en 2010 contre 15 %en 2000. En compensation, l'emploi de personnelsaisonnier se développe et atteint l'équivalent de957 UTA en 2010 (785 UTA en 2000).Les prestataires externes, entreprises et CUMA,représentent 93 UTA, soit moins de 1 % <strong>du</strong> travail(172 UTA en 2000).La diminution de la surface agricole utiliséeralentit nettement et la surface moyenne parexploitation progresseA l’échelle de la Réunion, les exploitationsagricoles occupent 42 813 ha de superficieagricole, cultivée ou utilisée. Au total, elless'étendent sur 52 391 ha, avec les bâtiments, lescours, les bois des exploitations, les friches et leschemins.La superficie agricole utilisée (SAU) a diminué de879 ha depuis 2000, soit une baisse moyenne de88 hectares par an. Au cours de la décennieprécédente, la baisse moyenne était de 654 hapar an. Cette baisse s'est donc considérablementralentie.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 208


A l’échelle de la CINOR, la présence d’une terrevolcanique, un étagement altimétrique et desconditions climatiques contrastées permettent uneagriculture diversifiée, handicapée par un reliefescarpé et des accidents climatiques fréquents(cyclones et sécheresses).Dès l’origine, la canne a occupé dans l’agricultureréunionnaise une place centrale. Cependant,d’autres activités se sont développées,notamment l’élevage sur des surfacesimportantes, les cultures hors sol, le maraîchage.Sur la CINOR, la canne reste la culturedominante. Bien que les entreprises agricolesliées à la pro<strong>du</strong>ction cannière aient en grandepartie disparu à Saint- Denis trop éloignées descentres de réception, il n’en est pas de même surles communes de Sainte-Suzanne et Sainte-Mariequi apparaissent comme des centres depro<strong>du</strong>ction très performants (modernisation del’outil de pro<strong>du</strong>ction, rendement accru..).De plus, les cultures sous abri (tunnels, serres) sedéveloppent compensant ainsi en partie ladiminution <strong>du</strong> nombre d’exploitants agricoles parla création d’emplois salariés (ouvriers agricoles)travaillant dans les exploitations maraîchères etagricoles.L’enjeu territorial en terme de maintien et dedynamisation de l’agriculture de la CINOR se situeprincipalement sur les communes de SainteSuzanne et de Sainte Marie qui apparaissentcomme pôles moteurs.Par ailleurs, l’enjeu économique vise lanécessaire diversification de l’activité. Au niveaud’une exploitation, la diversification permet nonseulement la viabilité de l’exploitation et constitueun soutien à l’activité de la canne.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 209


La filière canneLa filière canne- sucre- rhum bagasse demeureune activité essentielle de l’île de la Réunion. Laculture de la canne y occupe près de la moitié dela surface agricole utilisée avec 24 336 ha. Cettepro<strong>du</strong>ction représente le tiers de la pro<strong>du</strong>ctionagricole finale. Sur les 7 623 exploitations de laRéunion, environ 3 473 cultivent de la canne àsucre sur 57% de la surface agricole utilisée.Le territoire de la CINOR participe activement audynamisme de la filière canne à sucre par lessurfaces agricoles qui lui sont consacrées, enparticulier sur les communes de Sainte-Marie etSainte- Suzanne.Par ailleurs, la présence à Saint- André, communevoisine de Sainte- Suzanne, de l’usine sucrerie deBois Rouge génère une dynamique économiqueprofitant au territoire de la CINOR (entrepriseslogistiques, in<strong>du</strong>stries agro-alimentaires…).Sur le territoire de la CINOR, la canne est l’activitéagricole dominante en terme de surface et depoids économique.Les perspectives de pro<strong>du</strong>ction pour les années2010- 2015 sont de 2 500 000 de tonnesnécessitant une surface supplémentaire d’environ200 ha, soit 4 330 ha.Toutefois, l’évolution des surfaces cultivées encanne à sucre est en diminution constante depuismaintenant plusieurs décennies. Les modificationsdes méthodes de rendement proviennent despossibilités d’irrigation des terres cultivées.Une filière spécialisée de haute technologiein<strong>du</strong>ite de l’activité agricole cannièreLes exploitations cannières de la CINOR sontparmi les plus performantes de l’île en raisonnotamment de leur haut niveau de mécanisation.De surcroît, le processus de fabrication de sucregénère des sous-pro<strong>du</strong>its (et par voie deconséquence des emplois indirects), valorisés pardiverses utilisations : les usines sucrièrespro<strong>du</strong>isent bagasse, écume et mélasse.La bagasse constitue une importante sourced’énergie ; ainsi, ont vu le jour deux centralesthermiques : la Centrale Thermique de BoisRouge en 1992 et celle <strong>du</strong> Gol en 1995.L’écume constitue un puissant fertilisant pour lesol. La mélasse est à la base de la pro<strong>du</strong>ction derhum (5,8 millions d’Euros à l’exportation).La bagasse permet de pro<strong>du</strong>ire plus de 14 % <strong>du</strong>total de l’énergie électrique consommée dans l’île.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 210


2- L’activité halieutiqueÀ la fin 2009, la flottille de pêche réunionnaisecompte 287 navires, soit 3,9 % <strong>du</strong> total de la flottede pêche française.La flotte réunionnaise est largement constituéed’embarcations de moins de 10 mètres quipêchent à proximité des côtes en sorties demoins de 24 heures. Plus de la moitié desmarins inscrits au rôle <strong>du</strong> quartier des affairesmaritimes de La Réunion pratiquent cette petitepêche. Les prises de ce type de pêche sontdestinées en quasi-totalité à l’approvisionnement<strong>du</strong> marché local. Le Conseil régional et laDirection départementale des affaires maritimess’emploient à structurer la filière afin de maîtriseret d’accroître la pro<strong>du</strong>ction et lacommercialisation.Environ 10 % des embarcations pratiquent lapêche palangrière (regroupant la pêche côtière etla pêche au large) au cours de sorties pouvantaller jusqu’à 20 jours. Cette pêche se pratiquedans une zone située entre 12 et 20 miles de LaRéunion ou de Madagascar. Cette technique depêche à la « longue ligne » consiste à capturerdes poissons à partir de lignes pouvant mesurerplusieurs kilomètres et dotées de centainesd’hameçons accrochées à des bouées muniesd’émetteurs. Plus <strong>du</strong> tiers des marins inscrits à LaRéunion pratiquent ce type de pêche.La grande pêche in<strong>du</strong>strielle, dont les campagnes<strong>du</strong>rent plus de 20 jours, s’exerce uniquementdans les zones économiques exclusives desTAAF. Elle emploie, fin 2008, une cinquantaine demarins inscrits à La Réunion. Les captures de lagrande pêche in<strong>du</strong>strielle sont essentiellementdes légines, pour lesquelles un quota de 6 100tonnes de prise a été fixé pour la campagne 2008-2009.L’économie de la pêche sur le territoire de laCINOR est assez limitée, les conditionsocéaniques y étant relativement défavorables(fréquente et importante houle marine au large <strong>du</strong>nord de l’île). Ainsi, cette activité n’a jamais étéidentifiée comme une priorité pour l’économielocale de la CINOR.Parmi les 3 collectivités de l’EPCI, seule lacommune de Sainte-Marie dispose actuellementd’un port offrant un potentiel en matière d’activitéshalieutiques. Mais la vocation principale <strong>du</strong> portde Sainte- Marie reste la plaisance nautique : surles 185 anneaux actuels de son port (450anneaux si l’on considère le port à sec), seuls unecinquantaine sont occupés par des bateaux depêche.Les régimes d’écoulement torrentiels, l’irrégularitédes écoulements de la grande majorité desravines de l’Ouest, la faible diversité des milieuxaquatiques continentaux, et l’isolementgéographique de l’île sont autant de facteurslimitant la colonisation des milieux par desespèces piscicoles d’eaux douces.Les activités de pêche en rivière sont doncrelativement marginales et ne concernent que despratiques indivi<strong>du</strong>elles et de loisirs telles que lapêche à la « gaulette ».Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 211


3- Le tissu économiqueLes entreprises <strong>du</strong> territoireLa position de la zone d’emploi nord estprépondérante puisqu’elle rassemble 36 % del’emploi de l’île. Cette zone d’implantation <strong>du</strong> cheflieuconcentre les sièges des grandesadministrations, des banques et des sociétés deservice aux entreprises. La présence del’université et de la technopole favorise laconcentration d’emplois stratégiques (ingénierie,haute technologie). Le paysage économique de laCINOR, à l’instar <strong>du</strong> Département s’est transformélors des dernières années avec un déclin desactivités purement in<strong>du</strong>strielles face à uneaugmentation des activités de service.Si l’in<strong>du</strong>strie agroalimentaire, et en particulier lapro<strong>du</strong>ction de sucre, restent prépondérantes etstables, les autres PMI peinent à maintenir leurpart dans la création de richesse.Si l’activité est encore largement tournée vers lapopulation locale avec un poids prépondérant <strong>du</strong>commerce et de la construction, on observecependant un certain déclin de ces activités.Début 2009, la zone d’emploi nord concentrait28,2% des entreprises de la Réunion selonl’INSEE. Cela confirme le poids économique etl’attractivité de la zone d’emploi au niveaurégional.Source : <strong>Diagnostic</strong> territorial partagé <strong>du</strong>territoire Nord de la Réunion, Maison del’Emploi <strong>du</strong> Nord de la Réunion – CINOR, 2011.Au niveau de la CINOR, la ville de Saint- Denisconcentre 81,7% des entreprises <strong>du</strong> territoirecontre 12,3% et 6% pour respectivement Sainte -Marie et Sainte- Suzanne.Le tissu économique de La Réunion secaractérise par le poids important des petitesentreprises. La création des petites entreprises alargement été encouragée depuis 2001, par lesexonérations de cotisations sociales, pour lesentreprises indivi<strong>du</strong>elles ou de moins de dixsalariés, prévues par la loi d’orientation outre –mer.Les très petites entreprises de moins de 10salariés représentent plus de 93% desentreprises de la CINOR. Saint- Denis regroupe38 entreprises de plus de 100 salariés contre 12et 2 pour respectivement Sainte- Marie et Sainte -Suzanne.Le statut de chef- lieu départemental et laprésence de la technopole et de l’Universitéexpliquent en partie la forte proportiond’entreprises <strong>du</strong> tertiaire qualifiées sur la zoned’emploi nord et plus particulièrement sur Saint-Denis. Les secteurs «activités scientifiques ettechniques– services administratifs et de soutien»,«activités financières et d’assurance» et«information et communication» sont largementsurreprésentés sur la CINOR.En 2010, 8 133 entreprises ont étécréées à La Réunion. Avec uneprogression de 22%, La Réunionprésente le taux de croissance annuel <strong>du</strong>nombre d’entreprises créées entre 2009et 2010 le plus important de France. Ilconvient cependant de modérer cerésultat en considérant le cas particulierdes départements d’Outre-mer. En 2009,l’arrivée <strong>du</strong> régime de l’auto-entrepreneuravait largement favorisé l’évolution recordde la création d’entreprises en Francemétropolitaine, alors que les quatrerégions d’outre-mer avaient enregistréune très faible hausse (entre +8 et +48 %pour les régions d’outre-mer contre +81% en France hors Ile- de- France). Lalégislation de droit commun concernant lacréation d’entreprises et spécifique auxdépartements d’outre-mer étant plus favorable àcelle de l’auto-entrepreneur, expliquait cette faiblehausse dans les DOM. Depuis le début de l’année2010, une mesure a modifié et amélioré lalégislation en vigueur concernant le régime del’auto- entrepreneur. Cela peut expliquer en partieque ces quatre régions ont enregistré desévolutions comptant parmi les plus favorablesSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 212


entre 2009 et 2010 (entre +20 et +68%). Malgréces évolutions importantes ces quatre régionsn’ont pas rattrapé les autres régions en termesd’évolution (évolution 2008- 2010 comprise entre+ 23 et + 75 % contre +89 % pour la France horsIle- de- France).Le nombre mensuel de créations d’entreprises(ensemble des activités marchandes horsagriculture), à la Réunion, augmente depuis 2000,et plus nettement depuis 2007.En 2009, environ 26% des entreprises créés à laRéunion étaient localisées sur la CINOR dont prèsde 80% sur la seule commune de Saint- Denis.L’artisanatL’artisanat est également impacté par la crise de2008. L’année 2009, se caractérise par un fortralentissement de la croissance <strong>du</strong> nombred’entreprises artisanales à La Réunion (+ 0,3%entre 2008 et 2009). La zone d’emploi nord est lamicrorégion la plus fortement impactée. Lenombre d’entreprises artisanales de lamicrorégion nord diminue de 1,1% entre 2008 et2009 alors qu’il progressait de 3,3% entre 2007 et2008.Ce ralentissement de lacroissance <strong>du</strong> nombred’entreprises artisanaless’enracine dans la crise de2008. Les secteurs <strong>du</strong>bâtiment sont les plus affectéspar ce ralentissement.Toutefois, le nombre decréations d’entreprisesartisanales a augmenté de38,7% entre 2009 (300entreprises créées) et 2010(416 entreprises créées) dans la micro régionnord contre respectivement 48,9% dans l’ouest,46,4% dans le sud et 8,2% dans l’est.Les zones d’activitésParmi les 61 Zones d’Activité de la région, 16 sontimplantées sur la CINOR. D’une superficie totalede 200 ha, elles représentent environ 25% de lasurface totale des ZA de l’île.Dans la microrégion nord, 7 ZA situées à l’Est deSaint- Denis :- Chaudron,- Technopole,- Triangle,- Foucherolles- et Moufia)et à Sainte- Marie :- Gillot,- La Mare.Ces dernières sont concentrées sur un espace deseulement 12 km² et constituent un ensemble de151 ha de surfaces de ZA (voir carte page suivante).Elles représentent 78 % des ZA <strong>du</strong> Nord et 18 %des ZA de l’île. Un pôle secondaire de ZA localisésur Saint- Denis couvre une superficie totale de30 ha.Le secteur pro<strong>du</strong>ctif, représente 36 % <strong>du</strong> total desactivités de l’ensemble des ZA de la zoned’emploi nord. Les secteurs de l’automobile, <strong>du</strong>tertiaire qualifié et surtout de la filière « autres »sont surreprésentés par rapport à la moyennerégionale (source AGORAH 2008).Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 213


ZA de la CINOR(source : AGORAH 2008)Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 214


Veille sur les grands projetsLe dispositif de veille <strong>du</strong> CARIF – OREF permetde capitaliser les données sur les projets en courset l’estimation des besoins en main d’œuvre. Il estalimenté par le réseau de veilleurs.Les projets remontés par les veilleurs sont moinsnombreux dans la zone d’emploi nord, comparésaux autres microrégions. Cette faiblesse estprobablement <strong>du</strong>e à un ralentissement récent dela forte croissance <strong>du</strong> nord ces dernièresdécennies et à une mobilisation plus difficile desveilleurs <strong>du</strong> tertiaire, point fort de la CINOR.Les principaux projets remontées par les Veilleursà l’horizon 2013, concernent le domaine del’hôtellerie restauration, <strong>du</strong> social et del’animation, avec respectivement :200 emplois sont prévus avant 2013 liés auxprojets d’hôtel : hôtel d’affaires de Gillot - 100 chambres2012 projet hôtel Saint Denis ‐ 150 chambres2012 auberge bistrot - 10 chambres 2011 120 emplois les projets liés au plancrèches et d ‘animation 20 emplois prévus dans les projets parcde jeux aquatiques et de stade en eauxvivesEn matière de BTP, les éléments d‘anticipationsont intégrés à la planification des projets mise àjour par la CER BTP. Les grands projets denouvelle route <strong>du</strong> littoral et d’agrandissement del’aéroport vont générer de nouvelles activités dansle domaine de la construction et <strong>du</strong> génie civil.APPROCHE SPATIALEDifférentes zones aux enjeux économiquescontrastées sont identifiées :Les zones à fort potentiel de développementtertiaire sont les extensions <strong>du</strong> coeurd’agglomération autour de la technopole, del’aéroport et des quartiers de La Mare et de BoisRouge. Les axes de développement concernent letertiaire à haute valeur ajouté et les activités detransport (zone aéroportuaire et entrepôt export,extension de l’aérogare).Les zones à fort potentiel de développement «résidentiel » (activités de services, decommerces, d’animation et de sport) sont : Bagatelle : nouveau pôle résidentiel àétoffer en services Beau séjour : ville nouvelle Montgaillard, Camélias et Trinité :opportunité foncière, animation et loisir,emplois liés aux opérations de rénovationurbaine des Camélias. L’opération ANRUcomprend à la fois un volet constructionde logements (285 logements) etréhabilitation (environ 1200réhabilitations),constructiond’équipements (maison de quartier etplateforme de services, équipementssportifs dont un gymnase), et la créationde commerces en rez-de-chausséed’immeuble. Ces investissementsgénèreront des emplois directs etindirects, notamment un volet emploid’insertion à destination des habitants <strong>du</strong>quartier (7% de ces heures de travailseront réservées à des personnes eninsertion, soit environ 15 ETP par an sur 5ans). Centre ville de Saint- Denis : reconquêtedes friches urbaines (ancienne maisond’arrêt et autres plaques foncières) La Montagne : opportunitéséconomiques à accompagner ledéveloppement résidentielLes nouvelles zones d’activité mixte :La Convenance, l’entrée de ville de Sainte-Suzanne et la Commune Bègue 2.APPROCHE SECTORIELLEL’attractivité de la zone d’emploi nord pour lesactivités <strong>du</strong> secteur tertiaire est importante ets’explique par la concentration de nombreusesinstances décisionnelles et par la présence <strong>du</strong>principal point d’accès <strong>du</strong> trafic aérien.Le pôle Technor concentre une partie importantedes services aux entreprises et entretient deséchanges féconds avec les organismes deformation et les différents pôles universitaires. Lesecteur <strong>du</strong> tertiaire à haute valeur ajoutée(information, communication, réseaux, études,formations …) est certainement un axestratégique à consolider pour les années à venir.La présence forte des administrations centralessur le territoire de la CINOR aura probablementtendance à diminuer, sous l’effet de ladéconcentration et la baisse des effectifs àanticiper dans les prochaines années.L’économie résidentielle (activités directementliées aux habitudes de consommation deshabitants, comme le commerce, les services à lapersonne et le secteur « é<strong>du</strong>cation, santé etaction sociale ») est le principal pourvoyeurd’emploi de la zone d’emploi <strong>du</strong> nord.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 215


Ce secteur reste à renforcer dans les quartiers endensification (Bagatelle, La Montagne).Au centre de cette économie résidentielle figurentles locomotives <strong>du</strong> monde sanitaire (Bellepierre,réseau de cliniques privées) qui favorisent ledéveloppement de toute l’offre sanitaire avale(cabinets spécialisés, équipements médicosociaux,laboratoire d’analyses …).Un équilibre est à rechercher dans ledéveloppement des pôles commerciaux gagnéssur les terres à canne, afin de préserverl’attractivité <strong>du</strong> centre- ville de Saint-Denis.En matière de BTP, le vieillissement des grandsensembles collectifs génèrera des besoinsspécifiques en matière de réhabilitation etd’activité de second œuvre.L’activité aéroportuaire sera développée avec leprojet A 380 et entrainera le développement detoute l’activité transport logistique (passagers etmarchandises).Le commerceLe commerce se positionne comme le premiersecteur d’activité économique <strong>du</strong> départementdevant les services marchands. Près <strong>du</strong> quart desétablissements de la Réunion sont descommerces. Ils emploient plus de 14 % del’ensemble des salariés, soit 28 500 postes detravail. Le commerce de détail est prépondérant(58 % des emplois salariés <strong>du</strong> commerce). Lesgrandes surfaces à prédominance alimentaire(hypermarchés, supermarchés) avec près de 5000 emplois salariés y occupent une place dechoix, mais les autres types de commercereprésentent 70 % des emplois <strong>du</strong> commerce dedétail, parmi lesquels les magasins d’équipement<strong>du</strong> foyer (17 %) et de textile, habillement (13 %).Le commerce de gros et le commerce et laréparation automobiles emploient respectivement22 % et 20 % des salariés <strong>du</strong> commerce. Aucours des dernières années, l’amélioration <strong>du</strong>pouvoir d’achat des ménages, favorisée pourl’essentiel par le rattrapage progressif et rapide <strong>du</strong>salaire minimum de croissance des départementsd’outre-mer sur celui de la métropole, apleinement bénéficié aux entreprisescommerciales et plus particulièrement auxgrandes et moyennes surfacesCe sont les grandes surfaces qui ont la préférencedes ménages réunionnais puisque 66% d'entreeux se rendent régulièrement dans lessupermarchés, hypermarchés et les grandessurfaces spécialisées.Trois grands groupes contrôlent près de 70% <strong>du</strong>marché de la grande distribution et 80% dessurfaces de vente de la grande distributionalimentaire :- Le groupe VINDEMIA, filiale <strong>du</strong> GroupeBourbon, gère les enseignes Cora, Score,OKE. Le groupe comprend 37 magasinspour une surface totale de 55 243 m², cequi représente 33.3 % des surfaces devente de l'île.- Le groupe d'affiliation CADRE 2000dirige les magasins aux enseignesCADRE (2000, EUREKA et Système U).La structure comprend 41 magasins pourune surface totale de 35 469 m² et unepart de marché de 21,.4 %.- Le groupe d'affiliation CAILLE G.D gèreles enseignes Shopi, Champion, DIA. Ilpossède 21 magasins pour une surfacetotale de 22 934 m² et une part de marchéde 13,8%.La structure commerciale de la CINOR estcomposée majoritairement par les moyennes etgrandes surfaces, la création de commerces deproximité étant plus dynamique dans le Sud <strong>du</strong>Département. La répartition géographiquecommerciale met en avant la localisation des plusgrandes structures de distribution dans les microrégions Est et Nord (source : SDEC 2004).L’analyse des densités commerciales des GSAcomme des GSS met en évidence pour leterritoire de la CINOR une densité élevée etsupérieure à la moyenne départementale. A noterque les communes de Ste Suzanne (pour lesGSA) et Sainte- Marie (pour les GSS) connaissentdes densités très fortes alors que Saint Deniscompte une densité inférieure à la moyennedépartementale.En revanche, en terme de poids commercial,Saint -Denis est considéré comme le premier pôlemarchand de la Réunion. Avec un chiffred’affaires à dominante non alimentaire, le pôle deSaint -Denis se positionne de fait dans lacatégorie des pôles majeurs pour lesquelsl’attractivité ne repose pas sur la distribution depro<strong>du</strong>its alimentaires mais bien sur une offrediversifiée. Le commerce non alimentaire estdominé par le secteur de l’équipement de lamaison, qui représente 50% de l’offrecommerciale et un quart <strong>du</strong> volume d’activitéglobal.Ainsi, l’équipement commercial <strong>du</strong> pôle de StDenis couvre une zone de chalandise de plus de246 000 habitants soit environ 33% de lapopulation de l’île et orientée à l’Est, périmètre ausein <strong>du</strong>quel les pôles commerciaux restent limités,tant en nombre qu’en taille.Les options de développement stratégiqueénoncées dans le cadre <strong>du</strong> SDEC (actualisé en2007) concernant la CINOR viennent d’une partconforter et dynamiser le poids de Saint DenisSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 216


comme pôle commercial majeur, d’autre partconsolider l’offre commerciale sur les secteurs enfort développement démographique et enfinéquilibrer les formes de distribution et le rapportcentre ville-périphéries.Le commerce de détail en Grandes et MoyennesSurfaces (plus de 300 m² de surfacecommerciale) représentait en avril 2007 près de602932 m² de plancher réparti en 488établissements soit 1 235 m² de surface moyennepar entité (y compris projets autorisés).Les GMS se scindent en deux grands groupesl’un Alimentaire (GSA) et l’autre Spécialisé (GSS)lui-même subdivisé en différents secteursd’activités.Le tableau ci-contre montre la répartition dessurfaces commerciales correspondantes.Il existe de fortes disparités quant à la répartitionspatiale de ces surfaces sur le territoireréunionnais, surtout dans les Grandes etMoyennes Surfaces spécialisées. En effet lesMicrorégions Nord et Sud regroupent plus de 70%de ces surfaces commerciales, comme l’illustre letableau ci-dessous :En excluant les autres formes de distribution, lesGrandes et Moyennes Surfaces comptent à ellesseules 602 932 m² de surface de vente, ce quireprésente 813 m² de surface pour 1 000habitants. On note un fort déséquilibre derépartition des surfaces commerciales sur leterritoire concernant les surfaces spécialisées.On peut remarquer que les surfaces moyennessont les plus importantes dans le Nord de l’île etl’observation est encore plus vraie si l’on nes’attache qu’au plancher alimentaire. Si l’oncompare la répartition de la population à celle dessurfaces commerciales on peut dé<strong>du</strong>ire unecertaine couverture de la population de chaqueMicro Région en surface commerciale.On remarque que les populations sudiste etnordiste sont relativement bien desservies encommerce par ce mode distribution.En effet ces deux régions ont une proportion desurfaces commerciales tous secteurs confon<strong>du</strong>s,plus importante que leur part de populationréunionnaise.L’analyse des densités à l’échelon communalmontre que les deux capitales régionales que sontSaint- Pierre et Saint-Denis ne sont paséquivalentes en termes de densité. En effet laCommune sudiste à une population presque deuxfois inférieure (72 042 habitants) à celle de Saint-Denis (134 549 habitants), et un planchercommercial alimentaire presque équivalent.La plus grandes partie des surfaces alimentairesde plus de 300m² généralement observé sur l’îlesont des supermarchés (entre 400 m² et 2 500 m²de surface de vente). En effet les supermarchéstotalisent 91 534 m² de surface ce qui représente52,5% de l’ensemble.Les hypermarchés (plus de 2 500 m² de surfacede vente) représentent quant à eux 79 512m² soit45,5%; dans ce format de distribution plus de 67%des surfaces se situent dans des établissementsde plus 4 000m², et 17 % dans ceux de plus de6 000 m². La part restante étant consacrée auxsupérettes de plus de 300 m². Dans le «hardiscount » ou « discompteurs » 2 enseignesse répartissent 16 300 m² soit 9,4% <strong>du</strong> planchercommercial de la grande distribution alimentairesoit une augmentation de 1,2% de leur part demarché sur la période 2004/2007. Cependant lesrépartitions diffèrent dans chaque microrégion. Onremarque que les hypermarchés concentrent lamajeure partie de la distribution dans la régionNord et Est. Tandis que dans les régions Ouest etSud, les supermarchés sont présents à plus de60%.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 217


Concernant la localisation préférentielle <strong>du</strong>commerce il apparaît nettement que le commercede centre-ville est relativement délaissé sur la villede Saint- Denis au profit <strong>du</strong> commerce de grandesurface généralement situé en périphérie(seulement 34% des commerces situés en centreville).sont effectuées sur ces territoires où se trouve68,6% des surfaces commerciales de l’île.Le zoom sur les deux capitales régionales montreune exacerbation de ce phénomène. On peut voirque Saint- Pierre accueille 21% des surfacescommerciales GMS alors que sa population neconstitue que 10% de la dépense réunionnaise.Ce phénomène n’existe que sur les communes deSaint- Denis, Saint-Pierre, Saint-Louis et Le Port.Sur les autres municipalités, on observe lasituation inverse, ou une situation d’équilibre et unplancher commercial pouvant contenir la dépenseréalisée par les résidents (Saint -Benoit, Saint-André).L’évasion commercialeGrâce à l’histogramme ci-contre, on relèvecomme précédemment des similitudes entre leszones Ouest et Est ainsi qu’entre les zones Sud etNord. D’après cette illustration la part despopulations de l’Est et de l’Ouest se partage unepart moindre des dépenses et une part encoremoindre des surfaces commerciales. Pour lesdeux autres régions c’est le phénomène inverse,bien qu’accueillant 59,4% de la populationréunionnaise, 61,6% des dépenses des ménagesSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 218


Le tourismeBien que restée à la marge <strong>du</strong> développementtouristique de la Réunion, la CINOR disposed’atouts naturels variés et des attraits culturelsréels.La CINOR connaît un déficit de grandséquipements structurants mais aussi d’offrestouristiques en matière d’hébergement, derestauration, d’équipement de loisirs.La CINOR dispose de deux «maisons»intercommunales dédiées au tourisme. A Saint-Denis comme à Sainte-Suzanne, les touristes etrésidants disposent d'un lieu d'accueil et deconseils répondant à leurs attentes.Dès sa création et après que les trois villesmembres aient pris la décision de mutualiser leursmoyens en matière touristique, la CINOR a veilléà trouver les sites d’accueil les plus adaptés à sesobjectifs d’information et de conseils aux touristes,et de promotion des différents richessestouristiques de notre territoire. Cette démarches'est concrétisée par la création, à Saint-Denis età Sainte-Suzanne, d'une «maison»intercommunale dédiée au tourisme.à SAINTE-SUZANNE, l’antenne a trouvé son lieud’implantation sur le site historique <strong>du</strong> Phare deBel-Air,à SAINT-DENIS, c’est la Maison Carrère,nouvellement réhabilitée et aménagée qui sert depoint d’accueil aux touristes.Forte de ses outils, et consciente des potentielsque recèle son territoire, la CINOR s’est engagérésolument, par le biais notamment de l’OTI, dansune politique de mise en valeur de ses sitestouristiques, de ses espaces de loisirs et, plusglobalement, de son tourisme.Trois piliers touristiques...- le tourisme bleu, orienté vers le littoral : avec lavalorisation <strong>du</strong> front de mer de Saint-Denis (parcaquatique, plage, commerces…), leréaménagement <strong>du</strong> port de Sainte-Marie,l’aménagement <strong>du</strong> Bocage de Sainte-Suzanne etla création d’un sentier littoral sur tout le territoire.- le tourisme vert, c’est la redécouverte desgrands espaces : avec les parcs de loisirs <strong>du</strong>Colorado, de Bois- Madame et <strong>du</strong> Bocage, et leprojet d’aménagement d'un golf de 18 trous àSainte-Marie.- le tourisme blanc qui est axé sur la culture et lepatrimoine: avec la rénovation de la MaisonCarrère de Saint-Denis, le Jardin <strong>du</strong> Mausolée, lecimetière des Jésuites, le Phare de Bel-Air ou <strong>du</strong>Parc des Expositions et des Congrès livré enoctobre 2009 après de gros travaux d'extension etde rénovation.Dans le cadre de ses compétences en matièred’aménagement et de développementéconomique et touristique, la CINOR s’estengagée dans une politique de mise en valeur dessites touristiques et des espaces de loisirs de sonterritoire. Cette démarche porte notamment sur laréappropriation et la valorisation de son littoral, quiconstitue un enjeu majeur de son développementéconomique et touristique.Deux projets ont ainsi été identifiés:- l’extension <strong>du</strong> Port de Sainte-Marie,- l’aménagement <strong>du</strong> Bocage.Ils tra<strong>du</strong>isent chacun la volonté d’une ouverture dela ville vers la mer et d’une dynamisation <strong>du</strong> tissuéconomique grâce au développement d’activitéscommerciales, de services et touristiques, enréponse à une demande croissante d’une clientèleurbaine en quête de loisirs ou d’espaces récréatifsen bord de mer.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 219


4- Les enjeux <strong>du</strong> développementéconomique de la CINORCertains indicateurs semblent exprimer l’érosion<strong>du</strong> leadership de la CINOR depuis plusieursannées en matière économique. L’enjeu prioritaire<strong>du</strong> SCoT consistera à mieux affirmer le territoirede la CINOR dans son rôle de capitale, dans unestratégie volontariste de complémentarité avec lesautres régions économiques plutôt que deconcurrence.Ce positionnement suppose que la CINOR puisseau travers <strong>du</strong> SCoT enclencher une nouvelledynamique de développement économique ens’appuyant notamment sur 4 axes stratégiques :- une stratégie d’accueil des entreprises dansles zones d’activité mais également dans lescentres urbainsL’offre limitée en foncier d’activités (liée auxcontraintes géographiques, environnementales etréglementaires) doit inciter la CINOR à privilégierun développement qualitatif plutôt que quantitatif(activités à forte valeur ajoutée, peu polluantes…).La libération <strong>du</strong> foncier en centre urbain passenotamment par une offre délocalisée pour lesentreprises devenues inadaptées (surfaces tropfaibles, difficultés de desserte,…) Elle doitégalement guider les acquisitions foncières àréaliser par l’agglomération. Un des enjeux <strong>du</strong>SCoT consistera également à contribuer àrenforcer le tissu économique des centres- villesen y favorisant la ré- implantation de petitesactivités artisanales, de services et micropro<strong>du</strong>ctions, s’adressant principalement à uneclientèle urbaine de proximité.- une politique de l’emploi et de la formationL’importance <strong>du</strong> chômage s’explique par unepopulation active qui croît plus vite que l’emploi etau manque de qualification des actifs endéphasage avec le niveau des emplois offerts. LaCINOR doit contribuer à ouvrir et investir denouveaux débouchés économiques (projets deports, tertiaire supérieur, et activités de rechercheet développement, formation adaptée aux besoinsdes entreprises …)- une politique de préservation de l’agricultureL’enjeu territorial en terme de maintien et dedynamisation de l’agriculture de la CINOR se situeprincipalement sur les communes de Sainte-Suzanne et Sainte Marie qui apparaissent commedes pôles moteurs dans le domaine de l’activitéagricole (modernisation des pôles de pro<strong>du</strong>ction,accroissement des rendements, emplois généréspar des filières d’excellence…)- un positionnement plus affirmé en matière detourismeLa CINOR possède les atouts pour devenir unpôle touristique attractif (mise en valeur <strong>du</strong> littoral,<strong>du</strong> patrimoine naturel et urbain, développementdes équipements à vocation de loisirs et detourisme…)Du diagnostic au projet de développement<strong>du</strong>rableLes constats <strong>du</strong> diagnostic doivent permettred’entamer la réflexion prospective qui seradéveloppée dans le projet d’aménagement et dedéveloppement <strong>du</strong>rables (PADD).a) Les modes de développementLa première question, bien sûr fondamentale, estcelle <strong>du</strong> rythme de développement, tant en ce quiconcerne la population que l’emploi sur le territoirede la CINOR. Quel est le souhaitable et quel est lepossible? Si une croissance négative est rarementsouhaitée, pourra-t-elle toujours être évitée? Siune croissance forte est visée, les moyens mis enplace seront-ils à la hauteur des ambitions? Cettequestion génèrera sans doute de multiplesitérations tout au long de la démarche.Quelles formes doit prendre l’activité économiquede demain par rapport à celle d’aujourd’hui ?L’agriculture est-elle menacée sans mesures desauvegarde adéquates ? Le développement <strong>du</strong>tourisme autre que le tourisme de passage est-ilréellement envisageable? Quel rôle structurantpeuvent jouer les technologies de l’information etde la communication ? Ces activités présententellesdes risques pour l’environnement, pour lespaysages, pour la qualité des eaux, pour lasécurité, pour la protection <strong>du</strong> patrimoine ?Quelles précautions doivent être prises ? Sontellescompatibles avec les objectifs dedéveloppement ?Les infrastructures nécessaires au développementsont-elles adéquates ? Quels efforts sontnécessaires dans les domaines routier, ferroviaire,aéroportuaire ? Dans celui des réseaux ? Letourisme d’affaires pourrait-il devenir un élémentstructurant de développement? Bénéficie t’il deséquipements, privés et publics, adaptés ? Lesqualifications <strong>du</strong> bassin d’emploi sont-elles àmêmes de satisfaire les objectifs <strong>du</strong>développement ? Quels sont les besoins deformation à développer ?b) L’équilibre <strong>du</strong> territoireLes objectifs fixés correspondent-ils à un équilibreglobal entre l’emploi et la population? Cetéquilibre global engendre t’il des disparitéslocales?Le territoire présente t’il aujourd’hui des disparitéséconomiques et sociales ? Les évolutionstendancielles con<strong>du</strong>isent-elles à les ré<strong>du</strong>ire ou àles accentuer ?Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 220


Les orientations pourraient reposer sur lesprincipes suivants :Privilégier la création de valeur ajoutée etcasser le fait que la consommation desménages soit le moteur essentiel de lacroissance.Cela signifie en tout cas :- mettre l’accent sur le développement del’investissement des entreprises, donc surl’élargissement de leurs marchés, ainsi quesur une création pérenne de nouvellesentreprises dans les secteurs à potentiel peuou mal couverts,- permettre l’extension des entreprises endéveloppement- ouvrir des sites destinés à la pro<strong>du</strong>ctionS’inscrire dans la logique <strong>du</strong>développement <strong>du</strong>rable, ce qui veut dire enparticulier promouvoir une approche globaleprenant en compte les exigencesenvironnementales.être très attentif à l’importance actuelledes emplois qualifiés, ce qui nécessite deprivilégier certains secteurs économiques, d’êtreperformant sur le développement des formationsqualifiantes.5- Les orientations stratégiquesQuatre orientations stratégiques peuvent d’oresêtre déjà être mis en évidence (sans pour l’instantexprimer encore de hiérarchisation) :- développer de manière sélective quelquessecteurs stratégiques en consolidant tout cequi pourra constituer des filières,- mettre l’accent sur la création (et latransmission) d’entreprises,- accélérer la réalisation des opérationsd’aménagement prévues et tester la mixitédes fonctions dans les centre-bourgs etquelques unités résidentielles : privilégier unecroissance qualitative,- s’inscrire dans la logique <strong>du</strong> développement<strong>du</strong>rable.1. Développer de manière sélective quelquessecteurs stratégiques en consolidant tout cequi pourra constituer des filièresIl s’agit tant pour l‘emploi que pourl’investissement de privilégier une actionconcertée concernant des secteurs tels que :- l’agro-alimentaire,- les N.T.I.C,- le tourisme,- les services à l’in<strong>du</strong>strie et au secteur résidentiel.L’artisanat de pro<strong>du</strong>ction et de services etl’économie solidaire doivent prendre toute leurplace dans ce développement.Comment mettre en œuvre une telle orientationqui relève <strong>du</strong> partenariat public-privé (P.P.P) ?La puissance publique dispose à ce sujet aumoins de deux atouts majeurs :- l’aménagement des Z.A.E et les facilitésaccordées à l’immobilier d’entreprises,- la promotion économique.Les formes de ce partenariat, ses acteursresponsables, ses négociations, et ses modalitésrestent à définir.2. Mettre l’accent sur la création d’entreprises(et sur la transmission)Cette orientation est essentielle, pour qu’enparticulier les mêmes secteurs stratégiques queprécédemment, se créent de nouvellesentreprises, mêmes des T.P.E ; l’entreprenariatpossède indiscutablement des perspectives, si onen juge par le taux de création d’activités ; il fautnon seulement en assurer sa promotion, maissurtout le consolider.Cela signifie notamment :- mettre en réseau les organismes qui s’enoccupent, éviter les doublons et rendre lisiblele système d’aides,- mettre l’accent sur l’accompagnement descréateurs et la formation au management,- poursuivre la création de pépinières.Là aussi, les questions d’organisation serontcritiques pour la réussite de cet axe.3. Accélérer la réalisation des opérationsd’aménagement à caractère économiqueIl faut pouvoir offrir des offres de pro<strong>du</strong>itsdifférenciées.Mais comme on n’a pas de capacité à tout faire età tout commercialiser d’un coup, il faut préciser lavocation de chaque zone, établir un argumentairemarketing et un échéancier, pouvoir donner à desopérateurs extérieurs une vision d’ensemble.En même temps, comme il est clair qu’on n’a pasintérêt à multiplier les zones d’activités au sein dela CINOR :- dans une optique d’aménagement <strong>du</strong> territoire,- dans une optique de développement <strong>du</strong>rable. Cequi veut dire en particulier promouvoir uneapproche globale prenant en compte lesexigences environnementales.Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 221


SYNTHESE DES ENJEUX :Développement économiqueSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 222


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Carte des enjeux « développement économique »Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 224


Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 225


CONCLUSION GÉNÉRALELes enjeux de développement de la CINOR au regarddes éléments de diagnosticSchéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 226


Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté Intercommunale <strong>du</strong> Nord de la Réunion – <strong>Diagnostic</strong> – Mars 2012 227

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