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sommaire02 l au fil <strong>de</strong> l’Aube> Un mur d’escala<strong>de</strong> unique dans la région> La secon<strong>de</strong> jeunesse <strong>de</strong> l’AJ <strong>de</strong> Rosières> Les actifs végétaux <strong>de</strong> Jean-Paul Fèvre> Tout savoir sur la santé <strong>de</strong>s mèreset <strong>de</strong> leurs enfants> Ambassa<strong>de</strong>ur : Frédéric Jaillant, directeur<strong>de</strong>s médias <strong>de</strong> l’Olympique <strong>de</strong> Marseille> A l’honneur : Vin<strong>ce</strong>nt Encinas, championd’Europe <strong>de</strong> for<strong>ce</strong> athlétique> Eric Sandri, sculpteur, lauréat du prixdépartemental 2006 <strong>de</strong>s métiers d’art07 l dossierPersonnes âgéess TORVILLIERSUn parc se <strong>de</strong>ssineà l’ouest <strong>de</strong> TroyesVingt hectares fer/route prêts à l’emploi, branchéssur l’A 5, aux portes <strong>de</strong> Troyes... Belle carte <strong>de</strong> visite,que <strong>ce</strong>lle du parc d’activités <strong>de</strong> Torvilliers !TroyesVoie SNCFLogement foyer, maison<strong>de</strong> retraite, accueil familial…<strong>de</strong>s solutions quand vient l’heure<strong>de</strong> quitter la maison.12 l économieArts graphiquesEn vingt ans, l’imprimerie auboise est passéedu plomb aux pixels, une véritable révolution.14 l en imagesMairiesHumble maisonnette ou bel hôtel <strong>de</strong> ville,les mairies incarnent la République.16 l zoomMultimédia au collègeUn moyen <strong>de</strong> stimuler les élèves.18 l histoireFoires <strong>de</strong> marsLa belle époque <strong>de</strong>s fêtes foraines.20 l pratiquePromotion économiqueCollectivités et chambre <strong>de</strong> commer<strong>ce</strong> unissentleurs for<strong>ce</strong>s pour séduire les investisseurs.23 l vos élus ont la paroleLibre expression <strong>de</strong>s conseillers généraux.25 l buissonnièreLivres, expos, sorties <strong>de</strong> l’hiver.L’Aube nouvelle DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : PhilippeAdnot. RÉDACTRICE EN CHEF : Pascale Morand. RÉDACTION :Marie-Pierre Moyot. <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aube, hôtel du département,BP 394, 10026 Troyes Ce<strong>de</strong>x. SITE INTERNET : www.cg-aube.comE-MAIL : cg-aube@cg10.fr Tél. : 03 25 42 50 50. Fax : 03 25 42 51 74.PHOTOS DE COUVERTURE : Philippe Praliaud, Robert Moleda.CONCEPTION-RÉALISATION : L’Agen<strong>ce</strong> Parution. DISTRIBUTION :La Poste. IMPRESSION : Quebécor. TIRAGE : 143 000 ex. ISSN :1 169-9 973.Pascal Bourguignon / ULM Servi<strong>ce</strong>sAU 1 ER PLAN : LE PARC D’ACTIVITÉS DE TORVILLIERS. En rive du parc, l’entrée ouest <strong>de</strong> Troyes a déjàséduit <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> renom : Lucart (papier), Saviel (agroalimentaire), Arvato Servi<strong>ce</strong>s Healthcare (logistiquesanté), D3E (électronique), Eppe (impression), EMO (textile), etc.La vue aérienne parle d’elle-même.Routes et réseaux, on le voit,sont aujourd’hui achevés. Le parc <strong>de</strong>Torvilliers est fin prêt à accueillir <strong>de</strong> l’activité,industrielle ou tertiaire. Il est l’un<strong>de</strong>s 4 parcs d’activités économiques ditsdépartementaux, sélectionnés en raison<strong>de</strong> leur caractère stratégique pour l’accueilet le développement d’entreprises.À <strong>ce</strong> titre, son aménagement est entièrementréalisé et financé par le <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aube.De fait, c’est bien pour sa situation et sesaccès, que le site <strong>de</strong> Torvilliers a été choisi.aVers SensEx RN 60Autoroute A5 - sortie 20Directement branché sur l’autoroute A 5(axe Paris/Lyon), à dix minutes <strong>de</strong>l’A 26 (axe Londres/Marseille), le par<strong>ce</strong>st avant tout ouvert sur l’Ile-<strong>de</strong>-Fran<strong>ce</strong>.Longé par l’ex RN 60 Orléans/Sens/Nancy,il est aussi naturellement tourné versle Grand Est.Autres sérieux atouts pour <strong>de</strong>s investisseurs: la voie ferrée et la proximité immédiatedu bassin d’emploi <strong>de</strong> Troyes…› Contact : <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aube.Patrick Fabre. Directeur <strong>général</strong> adjoint.Tél. : 03 25 42 50 60.patrick.fabre@cg10.frAu sud <strong>de</strong> Troyes aussi, <strong>ce</strong>la bouge surle Parc logistique <strong>de</strong> l’Aube. Aussitôt après avoirobtenu le permis <strong>de</strong> construire pour ses troispremiers bâtiments, ProLogis a commencéà aménager ses plates-formes. Le N° 1 mondial<strong>de</strong> l’immobilier logistique ne perd pas <strong>de</strong> temps.02 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


Philippe Schil<strong>de</strong>s ACTIFS VÉGÉTAUXLes PAT innovantes<strong>de</strong> Jean-Paul Fèvres SANTÉTout sur les mèreset leurs enfantsPlus <strong>de</strong> 7 % <strong>de</strong>s femmes ayantaccouché en 2005 avaient plus <strong>de</strong>37 ans (5 % en 2002) et pour 39 %<strong>de</strong> <strong>ce</strong>s mères, il s’agit du premierenfant. Elles ne sontplus que 17,6 % à avoiraccouché sans analgésie– contre 29 % en 2002. Letaux <strong>de</strong> prématurité est<strong>de</strong>puis 2002 supérieur à 6 %,et on note que seulement5,3 % <strong>de</strong>s bébés nés en 2005présentaient une pathologieavérée, contre 12,7 % en2002. À l’âge <strong>de</strong> 2 ans, unenfant sur <strong>de</strong>ux fréquente unAtysLe nom <strong>de</strong> Fèvre parle aux vieuxTroyens qui aimaient s’attablerdans la brasserie <strong>de</strong> <strong>ce</strong> personnagedu quartier <strong>de</strong> la gare, Barbousse pour lesintimes. Le fils Jean-Paul (52 ans), a suiviune autre voie que la restauration. Il a crééune entreprise innovante qui a été priméeau <strong>de</strong>rnier salon Innovact <strong>de</strong> Reims :PAT – Plant advan<strong>ce</strong>d technologies (pourla société) et Plantes à traire (pour lecon<strong>ce</strong>pt). Avec ses associés, <strong>de</strong>s chercheursdu laboratoire Agronomie et environnement<strong>de</strong> Nancy, il propose une technologierévolutionnaire permettant d’extraire <strong>de</strong>sbio-actifs <strong>de</strong>s racines, sans détruire lesplantes rares ou protégées – <strong>ce</strong> qui permet<strong>de</strong> maintenir la biodiversité. Les débouchéss’annon<strong>ce</strong>nt prometteurs en pharmacologieet en cosmétologie. De sorte que leprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> PAT voit l’avenir en vert.mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ; la moitié est confiéeà une assistante maternelle. Quant aubilan <strong>de</strong> santé pratiqué en maternellesur 2 930 enfants <strong>de</strong> 3-4 ans,il a permis <strong>de</strong> dépister 8 %<strong>de</strong> troubles visuels, 7 % <strong>de</strong>troubles auditifs et 12 % <strong>de</strong>troubles du langage. Et 5,1 %<strong>de</strong>s enfants présentaient unrisque d’obésité.› La santé <strong>de</strong>s enfants en 2004et 2005. Chiffres clésrassemblés par la mission<strong>de</strong> Protection maternelleet infantile (PMI) du <strong>Conseil</strong><strong>général</strong>. www.cg-aube.com(rubrique Au kiosque).>>> ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’AubegKarine Villalonga - La Proven<strong>ce</strong>FRÉDÉRIC JAILLANT, directeur <strong>de</strong>s médias<strong>de</strong> l’Olympique <strong>de</strong> Marseille.Frédéric Jaillantdans la lucarne<strong>de</strong> l’OMDepuis un an et <strong>de</strong>mi, Frédéric Jaillantest le directeur <strong>de</strong>s médias du club <strong>de</strong> foot,l’Olympique <strong>de</strong> Marseille. À 48 ans,<strong>ce</strong> fils d’agriculteur aubois orchestre la téléOM TV (suivie par près d’un million <strong>de</strong> foyers),le site Internet OM.net (200 000 visiteurs/jour),les magazines OM Mag (mensuel vendu à30 000 exemplaires) et OM Match (gratuit tiré à25 000 exemplaires, distribué les soirs <strong>de</strong> matchau Vélodrome), ainsi que le servi<strong>ce</strong> <strong>de</strong> téléphoniedédié <strong>de</strong> l’OM. « Mon rôle consiste à faire jouerensemble tous <strong>ce</strong>s jolis outils <strong>de</strong> productionà la pointe <strong>de</strong>s technologies », explique <strong>ce</strong> fan<strong>de</strong> foot, à la tête d’une équipe <strong>de</strong> 30 personnes.Visiblement, Frédéric Jaillant est heureux <strong>de</strong>travailler aux côtés <strong>de</strong>s dirigeants et joueurs<strong>de</strong> l’OM, au siège <strong>de</strong> la Comman<strong>de</strong>rie, non loin<strong>de</strong> la Cannebière. Cela ne l’empêche pas, au fond<strong>de</strong> son cœur, <strong>de</strong> rester un supporter <strong>de</strong> l’Estac.Il suit l’actualité du club troyen comme tousles événements con<strong>ce</strong>rnant son départementd’origine. « Le lien reste très fort. Mon père,Roger, vit à Troyes et j’ai gardé nombred’amis dans l’Aube », explique <strong>ce</strong>lui qui aeffectué l’essentiel <strong>de</strong> sa carrière à TF1. Il adébuté journaliste dans le JT <strong>de</strong> la nuit <strong>de</strong> JosephPoli et a fini par diriger les sports <strong>de</strong> la chaîneen passant par Téléfoot. La Coupe du mon<strong>de</strong> 98gagnée par les Bleus restera un <strong>de</strong>s plus grandsmoments <strong>de</strong> sa vie professionnelle et personnelle.aAgrément, formation, rémunération,congés : le statut <strong>de</strong>s assistants familiaux(accueilad’enfants à titre permanent) est revaloriséau 1 er janvier 2007. Dans l’Aube, ils sont plus<strong>de</strong> 200, rémunérés par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.Ca90 % <strong>de</strong>s étudiants troyenssatisfaits <strong>de</strong> la bibliothèque<strong>de</strong> leur établissement et <strong>de</strong> sonouverture, 50 à 60 h/semaine(enquête <strong>de</strong> l’association Troyes Doc).L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 05


l au fil <strong>de</strong> l’Aube>>> à l’honneurgTrinité photosNadine ChampenoisVINCENT ENCINAS, à l’entraînement, sur un squat flexion <strong>de</strong> jambes.En septembre 2006, Vin<strong>ce</strong>nt Encinas(Villenauxe-la-Gran<strong>de</strong>) a remporté àPrague (République tchèque) le titre<strong>de</strong> champion d’Europe <strong>de</strong> for<strong>ce</strong> athlétiqueau développer couché, en battant le record<strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong> Open avec 222,5 kg. Li<strong>ce</strong>nciéau TOS <strong>de</strong>puis trois ans, il est fier<strong>de</strong> «représenter la locomotive du troisièmemeilleur club français d’haltérophilieet <strong>de</strong> for<strong>ce</strong> athlétique». Vin<strong>ce</strong>nt Encinas saitcombien la motivation est importante dansla pratique assidue d’un sport – lui qui a dûarrêter <strong>de</strong> s’entraîner <strong>de</strong> 1992 à 2003 suiteà une blessure à l’épaule. Haltérophile<strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> quatorze ans [il a aujourd’hui42 ans], Vin<strong>ce</strong>nt Encinas a fait partie <strong>de</strong>s MÉTIERS D’ARTLe sculpteur Éric Sandri,prix départementalLe sculpteur Éric Sandri a remporté le prixdépartemental 2006 <strong>de</strong>s métiers d’artavec un sujet dont il est spécialiste : unnu féminin entièrement réalisé à la main encalcaire dur <strong>de</strong> Lens. Ancien élève <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Troyes, Éric Sandri a créé son entrepriseen 1994. Sculpture, moulage, mo<strong>de</strong>lageet bronze représentent l’essentiel <strong>de</strong> l’activité<strong>de</strong> <strong>ce</strong>t artiste également peintre et auteur<strong>de</strong> sanguines. Éric Sandri, qui a déjà exposéToujoursplusfort…l’équipe <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong> pendant dix ans (1983-1992). « Je suis venu à la for<strong>ce</strong> athlétique, unediscipline dérivée <strong>de</strong> l’haltérophilie, car c’estmoins rapi<strong>de</strong>», explique-t-il. Bien lui en a pris!Dès 2005, il est sacré champion <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong>master aux trois mouvements, squat flexion<strong>de</strong> jambes, développer couché et soulever<strong>de</strong> terre (titre qu’il a conservé en 2006),vi<strong>ce</strong>-champion d’Europe <strong>de</strong> for<strong>ce</strong> athlétiqueen Slovaquie et vi<strong>ce</strong>-champion du mon<strong>de</strong>au développer couché, à Pretoria (Afrique dusud), où il a également obtenu une médaille<strong>de</strong> bronze aux trois agrès avec un total<strong>de</strong> 762,5 kg. Score prometteur et motivantpour le prochain championnat du mon<strong>de</strong>qui se déroulera à Berlin au printemps !dans plusieurs villes <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong> ainsiqu’en Belgique et en Suisse, transmet sapassion en organisant <strong>de</strong>s stages <strong>de</strong>ux foispar an. Entre autres projets, il envisage<strong>de</strong> réaliser une réplique en pierre du monumentaux morts <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre <strong>de</strong>Nogent-sur-seine, œuvre d’Alfred Boucher.Il rêve aussi <strong>de</strong> créer, à la manière du grandsculpteur nogentais, une statue <strong>de</strong> femmeen marbre <strong>de</strong> Carrare. Le prix a valu à ÉricSandri le diplôme <strong>de</strong> la Société d’encouragementaux métiers d’art (Sema) ainsiqu’une somme <strong>de</strong> 2 000 €, offerts par le<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Pour <strong>ce</strong>tte édition 2006– dédiée aux métiers <strong>de</strong> la création contemporaine– cinq autres talents aubois avaienttenté l’aventure : verriers, tourneur surbois, fresquiste et fabricant d’objets <strong>de</strong>décoration.› Atelier Eric Sandri. 68, rue Jules-Ferry,La Chapelle-Saint-Luc.Tél. : 03 25 80 57 28.AtysAcadémie française/Archives <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong>s TRANSPORTS COLLECTIFSLe gui<strong>de</strong>car… rément utileLignes, horaires, arrêts… le gui<strong>de</strong> Lignesroutières est <strong>de</strong>stiné à faciliter la vie<strong>de</strong> tous <strong>ce</strong>ux qui utilisent les lignes <strong>de</strong> carrégulières qui <strong>de</strong>sservent le département.Pour voyager malin, procurez-voussans tar<strong>de</strong>r la nouvelle édition !› Lignes routières 2006/2007. Gui<strong>de</strong> gratuit.<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Tél. : 03 25 42 50 28 ou 27.À comman<strong>de</strong>r sur www.cg-aube.com(rubrique Au kiosque).s ANNIVERSAIREÉdouard Herriot,enfant <strong>de</strong>Saint-PouangeOn célèbre <strong>ce</strong>tte année le50 e anniversaire <strong>de</strong> la mort d’ÉdouardHerriot (1872-1957), parlementaire,ministre, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong>, prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’Assemblée nationale. Dans l’Aube,<strong>de</strong>s rues, un lycée (Sainte-Savine),un square et un monument (Troyes)perpétuent sa mémoire. Mais qui saitque <strong>ce</strong> politicien, qui fut aussi écrivainet académicien, est né au 28 <strong>de</strong> la pla<strong>ce</strong>Jean-Jaurès à Troyes et qu’il a grandià Saint-Pouange où son grand-oncleétait alors curé ? « En <strong>de</strong> si nombreuxséjours, je ne me suis jamais écarté <strong>de</strong>mon Saint-Pouange au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> quelqueskilomètres », écrit Herriot en 1948 (Jadis),nostalgique <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte campagne qui avait« <strong>de</strong> quoi satisfaire un enfant qui, jourpar jour, découvre la beauté du mon<strong>de</strong> ».06 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


iDossier réalisé par Marie-Pierre MoyotReportage photos : Philippe Praliaud.ldossierQue faire lorsqu’une personne âgée ne peutplus rester chez elle, par<strong>ce</strong> que les ai<strong>de</strong>s à domicilene suffisent plus ? Logement foyer, maison <strong>de</strong>retraite, accueil familial… Comment choisir lasolution adaptée à ses besoins ? Comment vit-onen établissement ? Réponses et témoignages.sPERSONNES ÂGÉESQuand il fautquitter la maison…


l dossierMAISON DE RETRAITELE PARC FLEURI(PONT-SUR-SEINE).Hélène, l’infirmière,administre lesmédicaments pendantque Denis Lyannaz,le directeur, s’enquiert<strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts.i PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES▼RÔLE DU CONSEIL GENERALGarantirune qualité <strong>de</strong> vieÀ travers le Schéma gérontologiquedépartemental, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>organise l’hébergement <strong>de</strong>s personnes âgées ;il veille aussi à la qualité du servi<strong>ce</strong> et àla protection <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte population fragilisée.› Accueil familial– délivran<strong>ce</strong>/retrait <strong>de</strong> l’agrément,formation, contrôle– suivi médico-social <strong>de</strong>s personnes hébergées› Établissements d’hébergement– autorisation <strong>de</strong> créer, suivi, contrôle– fixation <strong>de</strong>s budgets hébergementet dépendan<strong>ce</strong>– fixation du tarif hébergement<strong>de</strong>s établissements habilités à accueillir<strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale,– ai<strong>de</strong> à l’humanisation <strong>de</strong>s bâtiments (2,9 M€*pour la pério<strong>de</strong> 2005-2008)– finan<strong>ce</strong>ment <strong>de</strong> la dépendan<strong>ce</strong>, à travers l’APA,Allocation personnalisée d’autonomie (7,9 M€)– prise en charge totale ou partielle <strong>de</strong>s frais<strong>de</strong> séjour <strong>de</strong>s personnes démunies, au titre<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale (5,4 M€)* M€ : million d’euros.Lieux <strong>de</strong> retraite, lieux <strong>de</strong> vieet aussi...Les établissements et les personnes qui hébergentles personnes âgées ont toutes la mêmepréoccupation : leur assurer une qualité <strong>de</strong> viela meilleure possible.Je ne pensais pas venir si tôten caserne, lan<strong>ce</strong> PauletteGarcia, pimpante rési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>la Roseraie (Brévian<strong>de</strong>s). Il ya trois ans, <strong>ce</strong>tte ancienneraccoutreuse s’est cassé lecol du fémur. Je prenais une assiette et je mesuis affaissée. » Même histoire pour Émilienne▼TOUJOURS PLUS VIEUXEn 2000, les plus <strong>de</strong> 60 ansreprésentaient 22,2 % <strong>de</strong> la populationauboise (20,6 %, en Fran<strong>ce</strong>) ;<strong>ce</strong>tte part dépassera les 33 % en 2030.La population <strong>de</strong>s 75 ans et plusest d’environ 8 %. La mé<strong>de</strong>cineprogresse, l’espéran<strong>ce</strong> <strong>de</strong> vie augmente.En Champagne-Ar<strong>de</strong>nne, elle est<strong>de</strong> 74,5 années pour les hommeset 82,9 années pour les femmes(sour<strong>ce</strong> : Insee, 2003).Transler. Depuis <strong>ce</strong> matin <strong>de</strong> 2005 où on l’aretrouvée allongée <strong>de</strong>rrière sa porte, elle adéfinitivement quitté son village <strong>de</strong> Braux.Quant à Bernard Jourd’heuil, il coulait une viepaisible dans sa maison <strong>de</strong> Creney, jusqu’à <strong>ce</strong>qu’il tombe. Ses enfants n’ont pas voulu qu’ilreste plus longtemps seul. « Il y a dix-huit ans,quand nous avons ouvert La Roseraie, les gens▼COTES D’ALERTEEntre 60 et 75 ans, <strong>général</strong>ement, toutva bien. À partir <strong>de</strong> 75 ans, <strong>ce</strong>rtains gestespeuvent <strong>de</strong>venir difficiles et la questiondu choix entre l’ai<strong>de</strong> à domicile et la maison<strong>de</strong> retraite peut se poser. C’est <strong>général</strong>ementaprès 80 ans que se situe l’entrée enétablissement, souvent après une chute. 30à 40% <strong>de</strong>s plus <strong>de</strong> 60 ans tombent au moinsune fois par an. La fracture du col du fémurengendre une perte sévère <strong>de</strong> l’autonomiedans un cas sur trois. (données 2004).étaient assez vali<strong>de</strong>s, se rappelle Marlène Piubello,directri<strong>ce</strong> <strong>de</strong> l’établissement qui compte 81 rési<strong>de</strong>nts,principalement <strong>de</strong>s anciennes ouvrièresen bonneterie. On venait alors en maison <strong>de</strong>retraite pour <strong>de</strong>s raisons sociales [isolement,par exemple]. Aujourd’hui, on y rentre <strong>de</strong>plus en plus tard, quand les solutions <strong>de</strong> maintienà domicile sont épuisées. » Le schémaest classique. Après une hospitalisation, ladécision du mé<strong>de</strong>cin tombe : il (elle) ne peutplus rester seul(e). Commen<strong>ce</strong> alors un longparcours. « Ça n’a pas été facile », se souvientJean-Jacques Schreiner. À sa sortie d’hôpital,sa belle-mère a été transférée au “Comte Henri”,l’unité <strong>de</strong> soins longue durée qui dépend <strong>de</strong>l’hôpital <strong>de</strong> Troyes. « Elle ne voulait pas en▼PROFIL DE RÉSIDENTTrois quarts <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> maisons<strong>de</strong> retraite et d’unités <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>longue durée sont <strong>de</strong>s femmes. L’âgemoyen est <strong>de</strong> 85 ans. À l’admission,la perte d’autonomie <strong>de</strong>s personnesâgées est <strong>de</strong> plus en plus élevée,d’où un besoin <strong>de</strong> soins accru. 63 %<strong>de</strong>s personnes souffrent <strong>de</strong> démen<strong>ce</strong>.En raison d’incapacités motri<strong>ce</strong>s, 75 %<strong>de</strong>s personnes voient leur mobilitéréduite aux abords <strong>de</strong> leur chambre.08 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


CARTE DES HÉBERGEMENTS POUR PERSONNES ÂGÉESL’AUBE DISPOSE DE 3 489PLACES. Des créations/extensions sonten cours pour 380 litssupplémentaires ; 134 litsdéjà autorisés sont enattente du finan<strong>ce</strong>ment.Enfin, <strong>de</strong>s projets sont àl’étu<strong>de</strong> pour 230 lits. Les3 489 pla<strong>ce</strong>s existantesse répartissent pour74 % en établissementshébergeant <strong>de</strong>s personnesâgées dépendantes(EHPAD), 14,5 % enlogements foyers et 11 %en unités <strong>de</strong> soins longuedurée (USLD). Il convientd’ajouter 63 pla<strong>ce</strong>sd’hébergement chez <strong>de</strong>saccueillants familiaux.EHPAD (Etablissement hébergeant<strong>de</strong>s personnes âgées dépendantes)Logement foyerMarpa (Maison d’accueil ruralpour personnes âgées)USLD (Unité <strong>de</strong> soins longue durée)Domicile collectifAccueillant familialCapacité actuelle<strong>de</strong> chaque établissement(nombre <strong>de</strong> lits)Pour les EHPAD :Lits supplémentaires autorisésen cours <strong>de</strong> réalisationLits supplémentaires autorisésLits supplémentaires en projet17080Villenauxe-la-Gran<strong>de</strong>31425060169Pont-sur-Seine 2465Romilly-sur-Seine *Nogent-sur-Seine50 30Saint-Hilaire-sous-Romilly80TraînelSUR LA SEULE ANNÉE 2006,153 nouvelles pla<strong>ce</strong>s ont étémises en servi<strong>ce</strong> dont 107, pourles personnes âgées atteintes<strong>de</strong> la maladie d’Alzheimerou <strong>de</strong> démen<strong>ce</strong> apparentée.45Marcilly-le-Hayer85Aix-en-Othe20Estissac71Méry-sur-Seine3229Fontaine-les-Grés125Ervy-le-Châtel78Bouilly5015Auxon9413Arcis-sur-Aube60Creney-près-Troyes154545Piney60Lusigny-sur-Barse76Ven<strong>de</strong>uvre-sur-Barse5061Saint-Parres-les-Vau<strong>de</strong>s 144Bar-sur-Seine40Chaour<strong>ce</strong>2640Ramerupt50Les Ri<strong>ce</strong>ys4184Brienne-le-Château 64Soulaines-Dhuys40Mussy-sur-Seine803231880Bar-sur-AubeTROYESETAGGLOMÉRATION *67Bayel101816524* A Troyes et Romilly,le nombre <strong>de</strong> litscorrespond au total<strong>de</strong>s établissements.entendre parler. Des pla<strong>ce</strong>s étaient disponiblesà l’autre bout du département, mais nous voulionsune structure proche <strong>de</strong> Troyes, où ellea <strong>de</strong> la famille. C’est terrible <strong>de</strong> penser qu’ilfaut attendre un décès pour avoir une pla<strong>ce</strong>. »À CHAQUE PERSONNE,UNE PRISE EN CHARGELa situation a pourtant évolué. « Sur la seuleannée 2006, 153 lits ont été ouverts à Troyeset à Bayel, explique Aimée Ve<strong>de</strong>l, en charge<strong>de</strong>s actions médico-sociales au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.Et la création <strong>de</strong> 514 lits supplémentairesa déjà été autorisée. » Avec les projets dansles tiroirs, l’Aube disposera <strong>de</strong> 4 500 pla<strong>ce</strong>sd’hébergement d’ici 2010. Si douloureux▼MIEUX VIVRE ALZHEIMERPour une meilleure prise en charge <strong>de</strong>spersonnes atteintes <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer,le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a réuni dans un cahier <strong>de</strong>scharges les principes à retenir lors <strong>de</strong> la créationd’unités spécifiques : environnement évoquant uncadre familial, chambre à un lit, ai<strong>de</strong> à l’orientationspatiale par <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> repères significatifset redondants, parcours et issues sécurisés, gestion<strong>de</strong> la surveillan<strong>ce</strong>, contrôle <strong>de</strong>s stimuli sensoriels(visuels, auditifs…), accès direct à un jardinclôturé et maintien <strong>de</strong>s capacités restantes.soit-il, le chemin qui conduit la personneâgée vers l’entrée en établissement n’est pasnégatif. S’informer, réfléchir aux raisons quimotivent <strong>ce</strong>tte décision est essentiel. « Lesfamilles ont un grand besoin d’information. Lamaison <strong>de</strong> retraite doit jouer <strong>ce</strong> rôle d’orientationet <strong>de</strong> coordination», explique Paul Lanier,directeur <strong>de</strong> la Grand Maison, à Sainte-Savine.Quand il reçoit les familles, l’entretien peut durerune heure et ne débouche pas forcément surune entrée. Il suffit parfois que la personne âgéepuisse venir prendre un ou <strong>de</strong>ux repas pourmaintenir le lien social et assurer un suivi.Du reste, seulement 16 % <strong>de</strong>s personnesâgées vivent en établissement. Parmi elles, lamajorité a perdu son autonomie et vit en▼C’EST LEUR TRAVAILEn 2006, la prise en charge<strong>de</strong>s personnes âgées en maisons<strong>de</strong> retraite, unités <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> longuedurée et domiciles collectifs a financé1 615 emplois équivalents temps plein :ai<strong>de</strong>s-soignants (39 %), agents <strong>de</strong> soinshospitaliers (35 %), infirmières (9 %),servi<strong>ce</strong>s généraux (7 %), administration(5 %), animation (2 %), kinés,ergothérapeutes et préparateurs enpharmacie (1,3 %), psychologues (1 %).EHPAD, <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> retraite médicalisées.Ainsi, au Parc fleuri (Pont-sur-Seine), une trentaine<strong>de</strong> personnes veille sur 60 rési<strong>de</strong>nts. « Lamoitié sont dépendants, soit pour leur toilette,le repas ou par<strong>ce</strong> qu’ils sont en fauteuil. 90 %sont <strong>de</strong>s femmes. Près <strong>de</strong> la moitié ont plus <strong>de</strong>90 ans », confie Denis Lyannaz, le directeur. Grandâge oblige, <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> personnessouffrent <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer. Leur priseen charge né<strong>ce</strong>ssite <strong>de</strong>s aménagementsspécifiques. Le Médou (Brévian<strong>de</strong>s), est une <strong>de</strong>sstructures <strong>de</strong> l’Aube dédiée à <strong>ce</strong>tte pathologie.Elle permet à une quinzaine <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s d’alleret venir en toute sécurité, et <strong>de</strong> bénéficierd’espa<strong>ce</strong>s adaptés et d’une prise en charge spécialisée,grâ<strong>ce</strong> à un personnel formé.…L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 09


l dossierSÉANCE DE RÉÉDUCATIONà La Roseraie (Brévian<strong>de</strong>s).Ce n’est pas par<strong>ce</strong>que l’on est en fauteuil, qu’ilne faut pas s’entretenir.…▼Partout, on s’effor<strong>ce</strong> d’adoucir le délicatmoment <strong>de</strong> l’arrivée. À La Roseraie, la personneâgée peut choisir le papier peint <strong>de</strong>sa chambre. Les hommes reçoivent un parfum,les femmes, <strong>de</strong>s fleurs. « Il y a autant<strong>de</strong> situations que <strong>de</strong> personnes, constateDenis Lyannaz. Il y a <strong>ce</strong>lles qui s’intègrentvite et <strong>ce</strong>lles qui n’ac<strong>ce</strong>ptent pas du tout leurpla<strong>ce</strong>ment. » En <strong>général</strong>, l’adaptation prendquelques mois. « Je m’y suis faite assezvite », confie Paulette Garcia, qui a eu la surprise<strong>de</strong> retrouver quatre copines d’école àLa Roseraie. « Moi, ça m’a pris <strong>de</strong>ux mois.Je ne connaissais personne », déplore BernardJourd’heuil. « On est bien, c’est sûr.Mais on est là car on n’a pas le choix »,TRAVAIL À DOMICILELE TOUCHER au cœur <strong>de</strong>s soinset <strong>de</strong> la communicationentre soignants et personnesâgées très dépendantes.résume Émilienne Transler. Alors, tout <strong>ce</strong> quipeut rendre le quotidien agréable est vécucomme un véritable bonheur : qualité <strong>de</strong>srepas, croissant et apéro du dimanche, gâteaud’anniversaire. Faire plaisir, c’est important,autant que prendre soin. Aussi les établissements,avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> bénévoles, proposent-ilsdifférentes sorties aux rési<strong>de</strong>nts : restaurant,emplettes, visite à la ferme. Lesactivités sont variées : loto, soirée diapos,peinture, chant… « L’important, c’est <strong>de</strong> stimulersans contraindre », souligne Paul Lanier.Accueillir une personne âgée chez soiMoyennant agrément, lesparticuliers ont la possibilitéd’accueillir <strong>de</strong>s personnesâgées sous leur toit, à titreonéreux. Dans l’Aube,le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a agrééet formé 40 accueillantsfamiliaux qui proposent63 pla<strong>ce</strong>s, la pluparten milieu rural. Un contratprécise les conditionsmatérielles et financières <strong>de</strong>l’accueil, ainsi que les droitset les obligations <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxparties. Les accueillants sontsalariés par les personnesaccueillies. Leur rémunérationcouvre : un salaire pourservi<strong>ce</strong>s rendus, un loyerainsi qu’une in<strong>de</strong>mnité pourles frais d’entretien courant.FRANÇOIS RENAULT, ACCUEILLANTFAMILIAL à Montreuil-sur-Barse,en compagnie d’Irène Pierron,l’une <strong>de</strong> ses rési<strong>de</strong>ntes.Pour <strong>de</strong>venir accueillantfamilial, il faut répondreà <strong>ce</strong>rtaines conditionsmatérielles : chambre d’unesuperficie minimum,ac<strong>ce</strong>ssibilité <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> vie,continuité <strong>de</strong> l’accueil en casd’absen<strong>ce</strong>… Les postulantsfont aussi l’objet d’uneenquête médico-socialeafin d’évaluer leursmotivations et leur aptitu<strong>de</strong>à prendre en chargeune personne âgée adulte.› <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Didams.Tél. : 03 25 42 48 81.UNE AMPOULE À CHANGER…Le passage <strong>de</strong> Pascal Bonbon, agentd’entretien, est prétexte à un brin<strong>de</strong> causette pour <strong>ce</strong>tte rési<strong>de</strong>ntedu Parc fleuri (Pont-sur-Seine).« Avec les personnes très âgées, on se tournedavantage vers le relationnel, souligne MarlènePiubello. Relaxation, massage <strong>de</strong>s mains.Ce qui plaît le plus, c’est bien souvent l’atelierdu ne-rien-faire ! »AIMER ET ÊTRE À L’ÉCOUTEQuand Irène Pierron n’a plus pu rester chez sesenfants, son fils a choisi <strong>de</strong> la pla<strong>ce</strong>r chezFrançois Renault, accueillant familial à Montreuilsur-Barse.« Ce n’était pas loin <strong>de</strong> chez nous.Elle y est très bien soignée. C’est très convivial», se félicite-t-il. Irène s’y sent bien. « Je nemanque <strong>de</strong> rien », confie <strong>ce</strong>tte dame qui, à 94printemps, a conservé une mémoire parfaite <strong>de</strong>ses années <strong>de</strong> jeunesse. De quoi alimenter <strong>de</strong>belles conversations avec François. À 39 ans,<strong>ce</strong>t ancien commerçant a repris l’accueil familialqu’exerçait sa maman. «Il faut aimer les gens,notamment les personnes âgées, confie-t-il.C’est un travail très prenant qui né<strong>ce</strong>ssited’être fort psychologiquement. Il faut donnerbeaucoup, en temps et <strong>de</strong> sa personne. »Être à l’écoute, faire le tri dans <strong>ce</strong> que dit lapersonne âgée, répondre à ses attentes, sespeurs, ses angoisses, tendre vers une priseen charge personnalisée. Telle est la mission<strong>de</strong>s personnes qui, à leur domicile ou enétablissement, veillent sur les anciens. « Celarequiert une gran<strong>de</strong> disponibilité », remarqueDenis Lyannaz. Il faut prendre sur soi, oublierses problèmes pour se mettre au servi<strong>ce</strong><strong>de</strong>s autres. Comme dit Hélène, infirmière :« Ne pas oublier que <strong>ce</strong> sont <strong>de</strong>s adultes,chargés d’une histoire. » •10 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


▼Fiche pratique1. LES POSSIBILITÉS D’HÉBERGEMENT2. COMMENT CHOISIRHébergement temporaireCette formule s’adresseaux personnes âgées quimomentanément ne peuventplus rester chez elles, du fait d’unesituation <strong>de</strong> crise : travaux dansleur logement, isolement l’hiver,maladie du conjoint, absen<strong>ce</strong><strong>de</strong> leurs proches, sortie d’hôpital…Cela peut aussi constituerun premier essai <strong>de</strong> vieen collectivité, avant l’entréedéfinitive en établissement.Accueil <strong>de</strong> jourCertains établissements accueillent,pour une ou plusieurs journées parsemaine, <strong>de</strong>s personnes vivantà domicile, soit pour lutter contreleur isolement social, soit par<strong>ce</strong>qu’elles présentent une détériorationintellectuelle (Alzheimer,notamment). Cette formule permetalors à l’aidant (souvent le conjoint)<strong>de</strong> prendre un temps <strong>de</strong> répit.Logement foyerou rési<strong>de</strong>n<strong>ce</strong> avec servi<strong>ce</strong>sLOGEMENT FOYER(SAINTE-SAVINE). Pourles personnes âgées vali<strong>de</strong>set encore autonomes.Destinée aux personnes âgéesvali<strong>de</strong>s, autonomes, seulesou en couple, <strong>ce</strong>tte formulepermet <strong>de</strong> conserver une <strong>ce</strong>rtaineindépendan<strong>ce</strong>, tout en bénéficiantd’équipements ou <strong>de</strong> servi<strong>ce</strong>scollectifs dont l’usage est facultatifet payant : restauration, lavagedu linge, ménage, animation.Maison <strong>de</strong> retraite ou EHPAD(établissement hébergeant<strong>de</strong>s personnes âgéesdépendantes)LA GRAND MAISON(SAINTE-SAVINE).Les EHPAD constituent 74 %<strong>de</strong> la capacité d’hébergement.Dans <strong>ce</strong>s établissements à gestionpublique, associative ou privée,les personnes âgées bénéficientd’un cadre sécurisant : chambremeublée avec système d’appeld’urgen<strong>ce</strong> (possibilité d’apporter<strong>de</strong> petits objets personnels),restauration, ai<strong>de</strong> pour les actes<strong>de</strong> la vie quotidienne, entretiendu linge, prise en chargemédicale et activités d’animation.› Ai<strong>de</strong>s financières possibles* :ai<strong>de</strong> au logement + APA + ai<strong>de</strong>sociale (si habilitée).Unité <strong>de</strong> soins longue durée(USLD)Appelées auparavant <strong>ce</strong>ntres <strong>de</strong>long séjour, <strong>ce</strong>s unités relèvent dusecteur hospitalier. Ellesaccueillent <strong>de</strong>s personnes qui ontperdu leur autonomie et dontl’état né<strong>ce</strong>ssite une surveillan<strong>ce</strong> et<strong>de</strong>s soins médicaux constants.› Ai<strong>de</strong>s financières possibles* : ai<strong>de</strong>au logement + APA + ai<strong>de</strong> sociale.Domicile collectifAu sein <strong>de</strong> petites unités, lespersonnes âgées très dépendantes,physiquement ou psychiquement,bénéficient d’une assistan<strong>ce</strong>24 heures sur 24.› Ai<strong>de</strong>s financières possibles* : ai<strong>de</strong>au logement + APA + ai<strong>de</strong> sociale.Accueil familialL’accueil familial constitue unealternative à la vie en institution.La personne âgée dépendante est«nourrie, logée, blanchie» et aidéequotidiennement au domicile d’unaccueillant familial agréé, encontrepartie d’un salaire, d’un loyeret <strong>de</strong> remboursements <strong>de</strong> frais.Intégrée à la vie <strong>de</strong> la famille, lapersonne accueillie peut ainsimaintenir un réseau relationnelet une <strong>ce</strong>rtaine insertion sociale.› Ai<strong>de</strong>s financières possibles* : ai<strong>de</strong>au logement + APA + ai<strong>de</strong> sociale.* Sous conditions <strong>de</strong> ressour<strong>ce</strong>set/ou <strong>de</strong> dépendan<strong>ce</strong>.Bien i<strong>de</strong>ntifier les besoinsS’il est souhaitable <strong>de</strong> préparer unepersonne âgée au choix <strong>de</strong> son lieud’accueil, dans la pratique, <strong>ce</strong>déménagement n’est envisagé ou consenti,que lorsqu’il <strong>de</strong>vient inévitable. Le mo<strong>de</strong>d’hébergement doit donc assurer uneréponse, non seulement aux besoins vitaux,mais aussi aux besoins précis qui ontconduit à <strong>ce</strong>tte décision. Chaque personneaura <strong>de</strong>s besoins bien particuliers, selonla pathologie ou l’incapacité en cause,<strong>de</strong> même qu’en fonction <strong>de</strong> sa personnalité,<strong>de</strong> sa culture et <strong>de</strong> son histoire. L’objectifétant son confort moral et physique,sa qualité <strong>de</strong> vie.Evaluer la palette <strong>de</strong> soinsMême dépendante, la personne âgéedoit pouvoir exer<strong>ce</strong>r ses droits, continuerà s’épanouir et profiter <strong>de</strong> <strong>ce</strong> qui lui rested’autonomie. Des soins <strong>de</strong> qualiténe signifient pas seulement répondreà <strong>de</strong>s besoins physiologiques(alimentation, hygiène…). C’est aussisatisfaire les besoins d’amour, d’estime<strong>de</strong> soi, <strong>de</strong> reconnaissan<strong>ce</strong>, <strong>de</strong> sécurité,<strong>de</strong> dignité et <strong>de</strong> respect.La marche à suivreContacter les établissements pour connaîtredisponibilités, coûts, empla<strong>ce</strong>ment,environnement, taille, confort, servi<strong>ce</strong>sproposés, <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> médicalisation et type<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nt accueilli. Visiter et comparer.Autant que possible, faire participerla personne âgée à la réflexion et au choix.Dédramatiser. À l’admission, ne pasmasquer les problèmes. Si possible, faire« un essai ». Ne jamais dire « c’est définitif ».3. LE PRIX À PAYERLe prix <strong>de</strong> la journéed’un établissement <strong>de</strong> type maison<strong>de</strong> retraite est composé <strong>de</strong> trois volets :– un tarif « hébergement »(administration <strong>général</strong>e, hôtellerie,restauration) : <strong>de</strong> 37,24 € à 66,56 € ;– un tarif « dépendan<strong>ce</strong> » couvrantles prestations né<strong>ce</strong>ssaires àl’accomplissement <strong>de</strong>s actes essentiels<strong>de</strong> la vie : <strong>de</strong> 3,30 € à 35,95 € ;– un tarif « soins » pour les fraismédicaux.(Tarifs 2006 dans les EHPAD <strong>de</strong> l’Aube).4.LES AIDES FINANCIÈRES POSSIBLESHébergement, dépendan<strong>ce</strong> et soinssont pris en charge par le rési<strong>de</strong>nt,le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> et l’État.Si la personne accueillie n’a pasles moyens <strong>de</strong> payer son hébergement,ni le talon modérateur, <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>scomplémentaires existent :› APL (allocation personnalisée au logement),pour atténuer le coût <strong>de</strong> l’hébergement.› Ai<strong>de</strong> sociale du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> :– prise en charge totale <strong>de</strong> la dépendan<strong>ce</strong> ;– avan<strong>ce</strong> <strong>de</strong>s frais d’hébergement(récupérable sur suc<strong>ce</strong>ssion), après sollicitation<strong>de</strong>s obligés alimentaires (enfants).5. OÙ TROUVER L’INFOSchéma théorique› Chez son mé<strong>de</strong>cin traitant.› À la mairie <strong>de</strong> sa commune.› Au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Direction départementale <strong>de</strong>s actions médico-sociales (Didams).Direction Personnes âgées :• pour les établissements. Tél. : 03 25 42 49 24.• pour l’accueil familial. Tél. : 03 25 42 48 81.• www.cg-aube.com (rubrique Vous faciliter la vie/Santé, social, famille/personnes âgées) :schéma départemental <strong>de</strong>s personnes âgées 2006/2011, gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’hébergement et <strong>de</strong> l’APA.Hébergement Dépendan<strong>ce</strong> SoinsÀ la chargedu rési<strong>de</strong>ntAPA– financée par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>– son montant dépend<strong>de</strong>s ressour<strong>ce</strong>s du rési<strong>de</strong>ntet <strong>de</strong> son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> dépendan<strong>ce</strong>Talon modérateur(participation obligatoireà la charge du rési<strong>de</strong>nt)À la charge<strong>de</strong> l’État


l économies FILIÈRE DES ARTS GRAPHIQUESL’imprimerie auboise tourneune page <strong>de</strong> son histoire« En une vingtaine d’années, on est passé du plomb aux pixels – autrement dit, <strong>de</strong>Gutenberg aux nouvelles technologies », observe-t-on dans la filière <strong>de</strong>s arts graphiques.Cette véritable révolution n’est pas sans provoquer <strong>de</strong> profonds bouleversements.La Française d’instrumentationest une <strong>de</strong>s rares PME <strong>de</strong> l’Aube,sinon la seule, à avoir intégréune imprimerie dans ses ateliers.Peu <strong>de</strong> temps après lacréation <strong>de</strong> son entreprise en1979, Michel Vignal a investi dans <strong>de</strong>smachines offset pour réaliser, en interne, ses<strong>de</strong>ux catalogues annuels (15 000 exemplaireschacun) ainsi que les fiches techniques<strong>de</strong>s produits qu’il met sur le marché–<strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> mesure électroniques.«Nous imprimons environ 300000 fichespar an et <strong>de</strong> nombreux mailings, expliquele PDG. Nos produits sont très techniques.Leur con<strong>ce</strong>ption est réalisée par trois salariésdédiés : <strong>de</strong>s Bac + 2 en électronique,<strong>de</strong>venus experts en PAO [Publication assistéepar ordinateur]. » Pour Michel Vignal,l’avantage, c’est la réactivité : « Dès qu’apparaîtun nouveau produit à commercialiser,nous sommes en mesure <strong>de</strong> le présenter.Avant la concurren<strong>ce</strong>», se félicite-t-il.L’exerci<strong>ce</strong> a toutefois ses limites. Et la tendan<strong>ce</strong>,aujourd’hui, est plutôt à l’externalisation<strong>de</strong>s tâches qui n’entrent pas dans le« cœur <strong>de</strong> métier » <strong>de</strong>s entreprises. Carimprimeur, c’est un métier à part entière.Un métier en pleine évolution <strong>de</strong>puis unevingtaine d’années. Un métier qui requiert<strong>de</strong>s compéten<strong>ce</strong>s pointues et <strong>de</strong>s équipementsperfectionnés, <strong>de</strong> plus en pluscoûteux.UN MÉTIER EN MUTATION CONSTANTEPour durer dans <strong>ce</strong>tte filière où la concurren<strong>ce</strong>est ru<strong>de</strong>, il faut être à la page. Ainsi,les nouvelles technologies ont complètementremplacé le plomb dans <strong>ce</strong> que l’onMASSICOTS, MACHINES OFFSET, PLIEUSES…Les entreprises auboises doivent disposer d’unelarge gamme <strong>de</strong> machines pour réaliserleurs travaux et limiter le recours à la sous-traitan<strong>ce</strong>.Photos : Philippe Schil<strong>de</strong>IMPRIMERIE LA RENAISSANCE (PONT-STE-MARIE). Entre l’édition du catalogue <strong>de</strong> la vente Brassaïà Drouot-Montaigne (Paris) et l’impression <strong>de</strong>s menus pour tous les restaurants Hippopotamus <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong>, Clau<strong>de</strong> Cornumand,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la chambre syndicale, se mobilise pour l’environnement à travers le label Imprim’vert.CALENDRIERS 2007 ET AUTRES SOUS-MAINsortent <strong>de</strong>s presses <strong>de</strong> Paton (Saint-André-les-Vergers).Marc Robert, qui a pris la suc<strong>ce</strong>ssion<strong>de</strong> Jean-Clau<strong>de</strong> Boulley, pilote <strong>de</strong>s équipements lourds,comme <strong>ce</strong>tte machine « 5 couleurs ».12L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


OR À CHAUD, GAUFRAGE et autresopérations délicates sont réalisées chezNémont (Bar-sur-Aube), qui se spécialiseavec bonheur dans l’étiquette <strong>de</strong> champagne.RELIURELa SIRC, ancréeà Marigny-le-ChâtelAvec près <strong>de</strong> 380 salariés, la Société industrielle<strong>de</strong> reliure et cartonnages (SIRC) est un <strong>de</strong>s piliers<strong>de</strong> l’emploi dans le canton <strong>de</strong> Marigny-le-Châteloù, venant <strong>de</strong> Paris, elle s’est installée en 1974.Elle y a aussitôt connu un bel essor. Dirigéepar Georges Desmoulière, elle reste fidèle à sonancrage en milieu rural. Car elle sait pouvoircompter sur l’expérien<strong>ce</strong> <strong>de</strong> ses personnels.Ces <strong>de</strong>rniers sont passés maîtres dans l’artd’équerrer le papier, <strong>de</strong> le plier, le rogner,le coudre, le coller, ou encore le pelliculer. Bref,<strong>de</strong> le façonner pour le transformer en livre, sur<strong>de</strong>s chaînes <strong>de</strong> production <strong>de</strong>rnier cri. Quelque3 000 titres différents passent ainsi chaque annéeentre leurs mains, soit une production <strong>de</strong> 40à 50 millions d’exemplaires l’an. Certains font lepoids (4 kg <strong>de</strong> formidables photos pour La Terrevue du ciel). D’autres sont très attendus (le Gui<strong>de</strong>rouge Michelin, mis en œuvre dans la plus gran<strong>de</strong>confi<strong>de</strong>ntialité) ou s’inscrivent dans l’histoire... telle <strong>de</strong>rnier Astérix sorti à 1,5 million d’exemplaires !appelle le « pré-presse » – autrement dit,tout le travail préparatoire à l’impression :saisie <strong>de</strong>s textes, numérisation <strong>de</strong>s illustrations,con<strong>ce</strong>ption graphique <strong>de</strong>s documentssur ordinateur. Les linotypistes,qui composaient les textes sur machine,n’existent plus. Actuellement, c’est l’étape<strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s films qui est en passe<strong>de</strong> disparaître – au profit <strong>de</strong> la « plaquedirecte » (CTP), qui génère <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong>temps et <strong>de</strong> main-d’œuvre. Dans les ateliersd’impression, les machines à quatreou cinq couleurs occupent, par ailleurs, <strong>de</strong>plus en plus <strong>de</strong> pla<strong>ce</strong>. Leur prix unitairedépasse le million d’euros !« Nos activités <strong>de</strong>viennent capitalistiques.Les mutations s’enchaînent », constateClau<strong>de</strong> Cornumand, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laChambre syndicale <strong>de</strong>s maîtres imprimeurs<strong>de</strong> l’Aube et dirigeant <strong>de</strong> La Renaissan<strong>ce</strong>.Le niveau <strong>de</strong>s investissements dansl’outil industriel est tel, qu’il faut atteindreune taille critique et faire jouer les synergiesau maximum. Il y a quelques années,La Renaissan<strong>ce</strong> a ainsi repris Lebois Impression(Bar-sur-Aube) et emménagé dans<strong>de</strong>s locaux fonctionnels aux Écrevolles(Pont-Sainte-Marie). Ce mouvement <strong>de</strong>con<strong>ce</strong>ntration et <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation est entrain <strong>de</strong> s’accélérer. La Gran<strong>de</strong> Imprimerie<strong>de</strong> Troyes vient <strong>de</strong> reprendre la Covam àSainte-Savine, avec un projet d’installationdans une usine neuve à Savipol. Et on saitbien, dans le métier, que les bouleversementssont loin d’être terminés.UNE TRENTAINE D’IMPRIMEURSAVEC DES STRATÉGIES DIVERSESL’Aube compte actuellement <strong>de</strong>ux lea<strong>de</strong>rs<strong>de</strong> l’imprimerie : le groupe Eppe à Sainte-Savine (classé 5 e entreprise française du secteurpar le magazine Caractères, fin 2005)et Brodart à Arcis-sur-Aube, spécialiséedans l’agroalimentaire. Elle compte aussi<strong>de</strong>s imprimeries plus mo<strong>de</strong>stes, dites« <strong>de</strong> labeur » comme, par exemple, Némont(Bar-sur-Aube) ou Thiébault (Romillysur-Seine).« Nous sommes moins d’unetrentaine dans l’Aube, si l’on ne tient pascompte <strong>de</strong>s boutiques <strong>de</strong> reprographie.L’artisanat tend à disparaître. Combienserons-nous dans cinq ou dix ans ? » s’interrogeClau<strong>de</strong> Cornumand.MARCHÉS DE NICHEET PROSPECTION TOUS AZIMUTSPhénomène national auquel l’Aube n’échappepas : les <strong>ce</strong>ssations d’activité etles <strong>ce</strong>ssions sont souvent liées au départen retraite <strong>de</strong> dirigeants nés à l’époque dubaby-boom. La perte <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtains siègessociaux (banque, industrie textile) a entraînéune <strong>ce</strong>rtaine baisse d’activité. Quant auxtravaux pour les particuliers, « leur partse réduit à epsilon ». La vulgarisation <strong>de</strong>soutils informatiques fait que « chacunbidouille sa carte <strong>de</strong> visite ou son fairepart.Cela sonne le glas <strong>de</strong>s imprimeurs<strong>de</strong> quartier », analyse José Moyard, qui,avec 11 salariés, fait tourner la plus petiteimprimerie <strong>de</strong> labeur <strong>de</strong> l’agglomérationMADE IN AUBEtroyenne. Pour tenir le cap, la solution peutvenir <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> niche. Chez Némont,«l’étiquette <strong>de</strong> champagne représente 30%du chiffre d’affaires», révèle Éric Châtel, quivient d’investir dans <strong>de</strong>s machines àétiquettes adhésives, afin <strong>de</strong> coller auxnouveaux besoins <strong>de</strong>s vignerons. FrédéricLambert et Mireille Méline, qui ont faitle pari <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r L’Imprimerie du Paysd’Othe à Villemoiron – une <strong>de</strong>s rares créations<strong>de</strong> <strong>ce</strong>s <strong>de</strong>rnières années – s’oriententplutôt vers « l’édition <strong>de</strong> produits pour lescollectivités territoriales, en petits tirages».A contrario, une «institution» comme Paton(Saint-André-les-Vergers) a fait le choix d’élargirses horizons en mobilisant ses commerciauxen région parisienne et en Bourgogne.Cela paie. « L’Aube ne représenteplus que 40 % <strong>de</strong> notre chiffre d’affaires.Dans un métier <strong>de</strong> transformation commele nôtre, il faut jouer la carte <strong>de</strong> la polyvalen<strong>ce</strong>,<strong>de</strong> la réactivité et du servi<strong>ce</strong>, pourcontinuer à se développer », note MarcRobert, le nouveau directeur. Paton est unefiliale du Groupe Hersant Médias, au mêmetitre que son voisin l’Est-Éclair. Et là aussi,tout évolue, puisque, d’ici <strong>de</strong>ux à trois ans,le journal <strong>de</strong>vrait être tiré à Reims, sur lepôle régional d’impression du groupe.Philippe Schil<strong>de</strong>Les tickets <strong>de</strong> loto du Togo…On imprime <strong>de</strong> tout dans l’Aube : <strong>de</strong>s livres, <strong>de</strong>s journaux, <strong>de</strong>s catalogues, <strong>de</strong>s plaquettes,<strong>de</strong>s étiquettes, <strong>de</strong>s plans, <strong>de</strong>s affiches, <strong>de</strong>s chéquiers, <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong> vote, etc.Mais savez-vous qu’on y réalise, aussi, les tickets <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> la Loterie togolaise, les programmeshebdos du Paris Basket Racing, <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> réservation <strong>de</strong> pla<strong>ce</strong>s d’UGC Cinéma,<strong>de</strong>s emballages luxueux pour préservatifs, <strong>de</strong>s imprimés <strong>de</strong>s douanes, <strong>de</strong>s sacs plastiquesimprimés biodégradables, <strong>de</strong>s emballages à fromage, les menus <strong>de</strong>s restaurants Hippopotamus,les catalogues <strong>de</strong>s ventes aux enchères <strong>de</strong> l’Hôtel Drouot… ?L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 13


len imagesReportage photos : Robert Moleda125 61 COURCEROY.1860. À l’étage, sousl’imposant fronton,le local municipal.Au rez-<strong>de</strong>-chaussée,l’école a fermé en 1955,laissant pla<strong>ce</strong>,aujourd’hui,à une salle <strong>de</strong>s fêtes.2 CELLES-SUR-OURCE.Ancienne ferme,achetée en 1846pour y faire une« maison d’école »et loger l’instituteur.La mairie s’y installeen 1909.3 BAR-SUR-AUBE.Ancien couvent<strong>de</strong>s Ursulines (XVII e s.)<strong>de</strong>venu bien nationalsous la Révolution.Inscrit aux Monumentshistoriques.4 MAIZIÈRES-LA-GRANDE-PAROISSE.Elle fut inauguréele 1 er juin 1865.Pendant un siècle,elle abrita, en bas,l’école enfantine.En relief sur le fronton,la mention « mairie »et les lettres « RF ».5 MONTIÉRAMEY.La « mairie-école ». Unmodèle très répandu quia permis aux communes<strong>de</strong> satisfaire à la loimunicipale <strong>de</strong> 1884(avoir une mairie)et aux lois Guizot (1833)et Ferry (1881-1882)sur l’instruction publique,qui les incitaientà bâtir une école.6 TROYES.L’édification <strong>de</strong>s hôtels<strong>de</strong> ville est souventantérieure à <strong>ce</strong>lle<strong>de</strong>s mairies <strong>de</strong> village.Celui <strong>de</strong> Troyes datedu XVII e s. Sa faça<strong>de</strong>,<strong>de</strong> style Louis XIII,est classée.s MAIRIESDes maisons pas(si) communesNaissan<strong>ce</strong>s, mariages, élections… La mairie accueille les moments fortsd’une existen<strong>ce</strong> et <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la cité. Elle i<strong>de</strong>ntifie physiquement la commune.Humble maisonnette ou bel hôtel <strong>de</strong> ville, elle incarne la République.1014 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


gPOUR EN SAVOIR PLUS34› 1789 : la commune est créée.› 1837 : les municipalités sonttenues d’entretenir leur « maisoncommune »… lorsqu’elles en possè<strong>de</strong>ntune. En pratique, c’est souvent le logisdu maire qui fait offi<strong>ce</strong> <strong>de</strong> mairie.› 1884 : désormais, le conseil municipalest élu au suffrage universel et lemaire, par le conseil municipal.La commune doit entretenir l’hôtel<strong>de</strong> ville ou – si elle n’en possè<strong>de</strong>pas – louer une maison ou unesalle pour tenir lieu <strong>de</strong> mairie.7897 MaisonnetteMOREMBERT.construite en 1887,sur l’ancienne pla<strong>ce</strong>du pilori. À l’arrière,se trouvaient autrefois<strong>de</strong>s jardins.8 COCLOIS.1900. Côté rue,un fronton en pierrecalcaire surmontéd’une cloche.Côté cour, une longèreen pans <strong>de</strong> bois.9 MARAYE-EN-OTHE.Mairie-école (1870).La brique rappelle laprésen<strong>ce</strong> <strong>de</strong> briqueteriessur la commune, à la findu XIX e s. La municipalitéa fait graver surla faça<strong>de</strong> la <strong>de</strong>vise« Liberté, Égalité,Fraternité », affirmantainsi son attachementà la République.10 BOUILLY.Imposant hôtel <strong>de</strong> villeà campanile, datant<strong>de</strong> 1885. À droite,l’école <strong>de</strong>s garçons.À gauche, le prétoirepour la justi<strong>ce</strong> <strong>de</strong> paix.11 VILLY-LE-BOIS.En bordure <strong>de</strong>schamps – au <strong>ce</strong>ntre<strong>de</strong>s 540 ha <strong>de</strong> <strong>ce</strong>ttecommune<strong>de</strong> 56 âmes – unemaisonnette <strong>de</strong> 1881.Pas <strong>de</strong> doute possible :la municipalitéa fait graverla mention « Mairie<strong>de</strong> Villy-le-Bois ».12 BRIENNE-LE-CHÂTEAU.Nom et portrait<strong>de</strong> l’empereur àla romaine, surmontéd’un aigle, abeillesen frise… Tout, ici,rappelle la mémoire<strong>de</strong> Napoléon, grâ<strong>ce</strong>à qui fut construit <strong>ce</strong>thôtel <strong>de</strong> ville.1112L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 15


l zoomPhotos : Philippe PraliaudL’INFORMATIQUE MOTIVE.Quel que soit le résultat dans la matière,l’élève en tire un <strong>ce</strong>rtain plaisir. Unerécompense pour l’enseignant qui a dûse former à <strong>ce</strong>tte nouvelle pédagogie.Collège Eugène-Belgrand (Ervy-le-Châtel).TRAVAIL EN GROUPE pour <strong>ce</strong>s 5 e en soutiend’anglais, au collège Albert-Camus (La Chapelle-Saint-Luc). À tout moment, le professeur peutcontrôler le travail, ai<strong>de</strong>r, corriger.s MULTIMÉDIA AU COLLÈGEUne autre façond’apprendreLA GÉOMÉTRIE, C’EST PLUSFACILE, avec l’informatique !Et pas besoin d’attendre le corrigéla semaine suivante : on sait tout<strong>de</strong> suite si « on a bon ». CollègeEugène-Belgrand (Ervy-le-Châtel).Le multimédia entre au collège. S’il ouvre <strong>de</strong> nouvelles perspectivespédagogiques aux enseignants <strong>de</strong> toutes disciplines, c’est aussi un moyen<strong>de</strong> stimuler les élèves, les moins motivés comme les meilleurs.16Lundi matin, 8 heures, au collègeAlbert-Camus (La Chapelle-Saint-Luc). La semaine commen<strong>ce</strong>bien pour neuf élèves<strong>de</strong> la 5 e 5. Leur professeurd’anglais les emmène en sallemultimédia pour un cours <strong>de</strong> soutien. Letemps d’allumer l’ordinateur, en quelquesclics, les voilà connectés sur un site pédagogique,grâ<strong>ce</strong> auquel ils vont s’exer<strong>ce</strong>r surquelques points <strong>de</strong> grammaire. «C’est super<strong>de</strong> travailler en s’amusant », s’exclameAndréas. « On voit tout <strong>de</strong> suite si on abon», renchérit Dimitri. «Il faudrait pouvoirafficher la leçon à côté », remarque Flavien,pragmatique. Créée il y cinq ans à la faveur<strong>de</strong> la rénovation du collège, « la salle multimédiaest aujourd’hui utilisée à 60 % dutemps, indique le principal adjoint, PatrickBroquet. Déjà en soutien, pour les 5 es – enanglais et en mathématiques – et principalementpour l’enseignement <strong>de</strong>s languesvivantes, <strong>de</strong> la SVT (scien<strong>ce</strong>s et vie <strong>de</strong> laterre) et <strong>de</strong>s maths. » Il semble qu’il y ait<strong>de</strong>s matières qui s’y prêtent plus que d’autres.Professeur <strong>de</strong> mathématiques au collègeEugène-Belgrand (Ervy-le-Châtel), AlainL’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007Roy reconnaît l’utiliser <strong>de</strong> plus en plus engéométrie. «C’est plus parlant. On construit<strong>de</strong>s figures, on découvre les propriétés. Ily a plus <strong>de</strong> précision qu’avec un tracé surle papier. » Un point <strong>de</strong> vue que partagentles élèves. « On comprend mieux », déclarenten chœur Jordan et Amélie.ÉLÈVES : CONTENTS ET DEMANDEURSExerci<strong>ce</strong>s « à trous », questionnaires àchoix multiples (QCM) pour réviser en vue<strong>de</strong>s contrôles, recherche documentaire dansle cadre d’un exposé, retouche photo, enarts plastiques… les utilisations sont trèsdiverses. «Avec les 3 es , nous avons téléchargéune vidéo sur New York, à partir d’unsite auquel nous sommes abonnés, expliqueOdile Pauletto, professeur d’anglais aucollège Albert-Camus. Ce support les a beaucoupintéressés. » Professeur d’histoiregéographieet d’éducation civique au collègeAmadis-Jamyn (Chaour<strong>ce</strong>), ChristinePotherat utilise en <strong>ce</strong> moment Internet pourtravailler sur les élections prési<strong>de</strong>ntielles.« Quand nous avons travaillé sur l’Égypte,les élèves ont pu, grâ<strong>ce</strong> à Internet, visiterl’intérieur <strong>de</strong>s tombeaux. Avec Google Earth,la géographie prend une autre dimension…» Professeur principal, ChristinePotherat utilise aussi la salle multimédiapour l’orientation. « On trouve <strong>de</strong>s petitesvidéos sur les métiers. Chacun va à sonrythme et regar<strong>de</strong> <strong>ce</strong> qui l’intéresse. »Travailler à son rythme, sur <strong>de</strong>s exerci<strong>ce</strong>squi peuvent être personnalisés, pouvoirrevenir en arrière, bénéficier d’une ai<strong>de</strong> individualisée<strong>de</strong> son professeur – une choseimpossible en cours traditionnel en présen<strong>ce</strong>d’une classe entière – … voilà bienles avantages <strong>de</strong> <strong>ce</strong>t outil pédagogique.« Tous les élèves sont actifs. Et comme <strong>ce</strong>sont eux qui font le travail, ils mémorisentmieux », explique Christine Potherat. « Onn’a jamais vu un élève ne rien faire ensalle multimédia, remarque Alain Roy.Ils sont contents d’y aller. Ils en retirent un<strong>ce</strong>rtain plaisir. On constate toujours uneprogression, même minime. »ENSEIGNANTS :UN RÉEL INVESTISSEMENTC’est ainsi que les élèves difficiles perturbentmoins le cours et que, fa<strong>ce</strong> à un ordinateurqui ne les juge pas, <strong>ce</strong>ux qui sont


l histoires DISTRACTIONSMerveilleuses foires <strong>de</strong>C’est une tradition troyenne. Depuis <strong>de</strong>s dé<strong>ce</strong>nnies au sortir <strong>de</strong> l’hiver, <strong>de</strong> chaquecoin du département, on se presse aux foires <strong>de</strong> mars, pour se divertir et satisfairesa gourmandise ! Petite histoire <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s gran<strong>de</strong>s fêtes foraines…Collection Clau<strong>de</strong> BériséANNÉES 1905-1910. Sur le boulevardGambetta, le long <strong>de</strong>s petits jardins,<strong>de</strong>s baraquements municipaux abritentconfiseries et boutiques diverses.Collection Clau<strong>de</strong> BériséDÉBUT DES ANNÉES 1950. Boulevard Victor-Hugo, vers la caserne Beurnonville. Les badaudsse pressent autour <strong>de</strong>s autoscooters, <strong>de</strong>s na<strong>ce</strong>llestournantes et du circuit <strong>de</strong> voitures électriques.Parmi tous les spectacles, laFoire, seule, ne sera jamaisconcurrencée par la télévision,écrivait L’Est-Eclair, àdix jours <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong>sfoires <strong>de</strong> mars 1965. Lesfoires, sur le petit écran, n’apporteraientaucune satisfaction. Il faut y assister. »Il faut dire que <strong>de</strong>puis plus d’un siècle,elles dispensent, chaque année, leursprovisions <strong>de</strong> musique, <strong>de</strong> lumière,d’attractions et <strong>de</strong> gaîté.Les foires <strong>de</strong> mars et septembre, donton trouve la tra<strong>ce</strong> dans les archives duXIX e siècle, sont-elles une survivan<strong>ce</strong> <strong>de</strong>sfoires <strong>de</strong> Champagne, qui se tenaient<strong>de</strong>ux fois l’an, et qui firent, au Moyen Âge,la renommée <strong>de</strong> Troyes et la richesse<strong>de</strong>s comtes <strong>de</strong> Champagne ? Nul ne peutl’affirmer. Toujours est-il qu’en 1848, ellesse tiennent déjà pla<strong>ce</strong> du Préau. Celle-ciétant « continuellement encombrée <strong>de</strong>matériaux », la municipalité envisage <strong>de</strong>dépla<strong>ce</strong>r le champ <strong>de</strong> foire sur la pla<strong>ce</strong><strong>de</strong>s Jacobins (actuel groupe scolaire <strong>de</strong>sJacobins). Malgré l’espa<strong>ce</strong> disponible(100 m <strong>de</strong> long et 77 m <strong>de</strong> large), la présen<strong>ce</strong>d’un gymnase pouvant servir à uncirque et d’un empla<strong>ce</strong>ment idéal pour lesthéâtres forains, l’idée fait long feu.TROYES, « ENCERCLÉE » PAR LES FORAINSLe 30 janvier 1849, en moins <strong>de</strong> 24 heures,pas moins <strong>de</strong> 600 pétitionnaires – commerçants,détaillants, limonadiers et autres –réclament l’installation <strong>de</strong>s foires… sur lapla<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la préfecture. Car tous ont louéou acheté à grand prix leur établissementdans le <strong>ce</strong>ntre. « Cet empla<strong>ce</strong>ment<strong>ce</strong>ntral convient au quartier haut et auquartier bas, ainsi qu’à tous les habitants<strong>de</strong> la banlieue et <strong>de</strong>s campagnesvoisines, qui y arrivent facilement <strong>de</strong> touscôtés », argumentent-ils, soutenus par lesforains, lesquels « ont adressé leur<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la condition expresse quela foire aurait lieu au <strong>ce</strong>ntre, [sinon] ilss’abstiendraient <strong>de</strong> venir à Troyes. »Ils obtiendront satisfaction, puisqu’un plandu champ <strong>de</strong> foire du mois <strong>de</strong> mars 1852,dressé par l’architecte voyer <strong>de</strong> la ville, prévoitl’installation <strong>de</strong> 524mètres <strong>de</strong> baraquesneuves, sur quatre allées perpendiculairesà la préfecture. À la fin <strong>de</strong>s années 1800,les foires émigrent sur le mail Saint-Nicolas(actuel boulevard Victor-Hugo). On préditleur agonie. Or, elles vont rapi<strong>de</strong>mentcoloniser les grands boulevards. « Elless’étendaient, en mars, tout le long <strong>de</strong>smails, du cirque jusqu’à la caserne, au boutdu mail Saint-Nicolas, raconte Marthe Oudinot.En septembre, elles n’allaient que ducirque au théâtre». En 1965 –alors qu’ellessont à la veille d’un nouveau déménagement–leur long ruban se déroule du cirqueau canal, près <strong>de</strong> la piscine, en passant parles boulevards Gambetta, Carnot, Victor-Hugo et du 14 Juillet. Le 5 mars 1966, c’est«L’an I <strong>de</strong> la nouvelle foire <strong>de</strong> mars», titrel’Est-Eclair. Les Troyens découvrent en effet,sur l’esplana<strong>de</strong> du boulevard <strong>de</strong> Belgique(actuel boulevard Charles-Delestraint), un18 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


mars !LA BARAQUE DES ETS A. MOREL,un petit restaurant <strong>de</strong> foire où l’on pouvaitégalement acheter gaufres, frites et beignets.DÉFILÉ DES GROSSES TÊTES, concours<strong>de</strong> travestis pour les enfants… Les industriels forainsne ménagent pas leur peine pour queles foires <strong>de</strong> mars riment avec plaisir et joie.«Luna-park» : 170métiers répartis sur quatreallées (allées du plaisir, <strong>de</strong> l’émotion, dumystère et <strong>de</strong> la joie), éclairées par 30000ampoules. «Afin que l’on ne se presse pasplus (ni moins) dans une allée que dansune autre, chacune est dotée d’une variété<strong>de</strong> métiers allant <strong>de</strong> la loterie au manègele plus attractif», rapporte le journal.De mémoire <strong>de</strong> Troyen, sur les foiresd’antan, il y en avait pour tous les goûtset tous les âges, du manège enfantinaux montagnes russes ou au grand huit,en passant par les tirs, les théâtres, etc.Ainsi, <strong>de</strong>s lilliputiens avoisinent un confiseur,un théâtre <strong>de</strong> tableaux vivants, <strong>de</strong>slions et <strong>de</strong>s pieuvres.BERLINGOTS, PALAIS DU MUSCLE,FEMME À DEUX TÊTES…En sortant du musée d’Anatomie, on a lechoix entre une loterie « parisienne » ouune loterie « artistique ». Clou <strong>de</strong>s foires :le Carrousel Pala<strong>ce</strong> « un magnifique établissementoù rutilaient les ors, les gla<strong>ce</strong>s,Collection Clau<strong>de</strong> BériséArchives <strong>de</strong> l’Aube - Est-éclair du 3 mars 1965EN MARGE DES FOIRESLa magie du cirqueÀ partir <strong>de</strong> 1861 et jusqu’à la Secon<strong>de</strong>Guerre mondiale, le cirque ajouta un attraitsupplémentaire aux foires <strong>de</strong> mars.Pendant toute leur durée, se déroulaient<strong>de</strong>s spectacles équestres, acrobatiques oucomiques. « C’était du vrai cirque ! » sesouvient Bernard Jourd’heuil, ému. « C’étaitune joie que me rappelle parfois la Pisteaux étoiles, à la télévision », écrivit en 1968Marthe Oudinot. Le premier cirque, en bois,était installé mail <strong>de</strong> Preize, actuelboulevard Gambetta. In<strong>ce</strong>ndié en 1892,il fut reconstruit l’année suivante mail Saint-Nicolas. Le cirque Plège fut à son tourles chevaux caracolants », se souvientMarthe Oudinot. Entre le mail du lycée(boulevard Gambetta) et le mail Saint-Nicolas (boulevard Victor-Hugo), le long<strong>de</strong>s petits jardins, <strong>de</strong>s baraques en bois,montées par la ville <strong>de</strong> Troyes, permettentaux commerçants troyens <strong>de</strong> présenterleurs marchandises. On y trouve<strong>de</strong> tout : bibelots, bro<strong>de</strong>ries, colle, cravates,jouets d’enfants, bijoux, articles <strong>de</strong>Paris, <strong>de</strong> fumeur et <strong>de</strong> piété, et même <strong>de</strong>slessiveuses. Les foires, c’est aussi l’occasion<strong>de</strong> se faire « tirer le portrait » ou<strong>de</strong> découvrir le cinéma, assis sur un banc,sous la tente. « Le cinéma était muet.Pas <strong>de</strong> musique : le directeur, en chapeauhaut <strong>de</strong> forme, <strong>de</strong>bout près <strong>de</strong> l’écran,la canne à la main, expliquait gravementle spectacle sautillant qui se déroulait surla toile. » Tout un programme ! Avec,chaque année, <strong>de</strong> l’inédit. Difficile également<strong>de</strong> résister à l’attrait <strong>de</strong>s gourmandises: cornets <strong>de</strong> frites, gaufres, beignets,choux <strong>de</strong> Paris (à la crème), briochetoute chau<strong>de</strong>, pains d’épi<strong>ce</strong>s, nougats,sucres d’orge et autres friandises…MARCHANDS DE RÊVESD’un peu partout, les forains se bousculaientpour faire les foires <strong>de</strong> Troyes. Ilsétaient, chaque année, quelque 400 postulants,exploitants d’attractions « sensationnelles» et « mo<strong>de</strong>rnes ». Tous lesarguments étaient bons pour séduire lamunicipalité. Ainsi, A. Denis, exploitantd’un train-fantôme en 1948, n’hésitait pasà mentionner ses états <strong>de</strong> combattant <strong>de</strong>1914-1918 et <strong>de</strong> 1939-1940, et d’ex-prisonnier<strong>de</strong> guerre. Une fois installés, les « marchands<strong>de</strong> rêves » ne ménageaient pas leurpeine pour que les foires <strong>de</strong> mars viventdans le plaisir : inauguration en gran<strong>de</strong>pompe avec défilé le long <strong>de</strong>s boulevards,Archives <strong>de</strong> l’AubeDRESSEURS DE FAUVES, d’éléphants,<strong>de</strong> chiens ou… <strong>de</strong> pu<strong>ce</strong>s savantes ! Les montreursd’animaux attirent la sympathie <strong>de</strong>s badauds.victime du feu, en 1901, <strong>ce</strong> qui incita lamunicipalité à en construire un en pierre.Le cirque municipal (actuel théâtre <strong>de</strong>Champagne) fut inauguré le 19 mars 1905…lors <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong>s foires <strong>de</strong> mars.l’après-midi, et retraite aux flambeaux, lesoir, concours <strong>de</strong> travestis et défilé <strong>de</strong>« grosses têtes » pour animer le carnaval.Et pour que chacun profite <strong>de</strong> la fête, ilsorganisaient une gran<strong>de</strong> journée populaire,une journée <strong>de</strong>s anciens ainsi qu’une matinée<strong>de</strong> bienfaisan<strong>ce</strong> pour les orphelins.Quarante ans après avoir investi le boulevard<strong>de</strong> Belgique, les foires <strong>de</strong>vront sansdoute déménager, avec la construction ducommissariat <strong>de</strong> poli<strong>ce</strong> et <strong>ce</strong>lle du parc <strong>de</strong>sexpositions. Mais, les travaux n’ayant pascommencé, les foires <strong>de</strong> mars se tiendront,<strong>ce</strong>tte année encore, sur l’esplana<strong>de</strong> habituelle,à la satisfaction <strong>de</strong>s forains – attachésà rester en <strong>ce</strong>ntre-ville. Du 24 févrierau 25 mars, gageons que les Troyens nebou<strong>de</strong>ront pas leur plaisir…Marie-Pierre MoyotAvec l’aimable concours <strong>de</strong> Claudie Odille (Archives <strong>de</strong> l’Aube)et <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Bérisé.Archives <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> TroyesAFFICHE DESFOIRES DETROYES EN 1963,original du<strong>de</strong>ssinateur troyenCharles Favet.En arrière-plan,les silhouettes dupatrimoine troyen :tour <strong>de</strong> la cathédrale,dôme du cirque,faîtage <strong>de</strong>s maisonsà pans <strong>de</strong> bois.L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 19


l pratiqueESAAEsAAs ARTS APPLIQUÉSDepuis 2004, l’École supérieure d’artsappliqués <strong>de</strong> Troyes (ESAA) fait partiedu groupe ESC Troyes. Financée par le<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aube et la Communauté<strong>de</strong> l’agglomération troyenne (CAT), elle apour mission <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s formationsliées à la création et à l’innovation. À larentrée prochaine, l’ESAA lan<strong>ce</strong> un nouveauprogramme « Design arts appliqués », dontl’objectif est <strong>de</strong> former en trois ans <strong>de</strong>s <strong>de</strong>signersimmédiatement opérationnels en entreprise.Trois spécialisations sont ouvertes :LES PROJETS, un moyen pour les étudiants <strong>de</strong>s’immerger dans les préoccupations <strong>de</strong>s entreprises.Avec l’ESAA, imaginez <strong>de</strong>mainL’École supérieure <strong>de</strong>s arts appliqués <strong>de</strong> Troyes va désormais préparer,en trois ans, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>signers immédiatement opérationnels.<strong>de</strong>sign communication (futurs spécialistes <strong>de</strong>la communication visuelle), <strong>de</strong>sign espa<strong>ce</strong>(con<strong>ce</strong>ption <strong>de</strong> mobilier, aménagements intérieurset extérieurs) et <strong>de</strong>sign produit.Ac<strong>ce</strong>ssible en 1 re année après le bac (toutesséries) ou en 3 e année pour les titulaires d’unbac + 2, <strong>ce</strong> programme répond aux normeseuropéennes LMD (li<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong>, master, doctorat)– gage <strong>de</strong> sa reconnaissan<strong>ce</strong> à l’étranger.Le tronc commun (trois premiers semestres)permet aux étudiants d’acquérir une soli<strong>de</strong>culture <strong>général</strong>e ainsi que la maîtrise <strong>de</strong>s outilsMONOLITE.Conçu par unétudiant <strong>de</strong> l’ESAApour ST DUPONT, <strong>ce</strong> puzzle lumineuxa été lauréat du comité Colbert 2006.fondamentaux <strong>de</strong>s arts appliqués (<strong>de</strong>ssin,photo, vidéo, infographie, etc.). La spécialisationn’intervient qu’en milieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxièmeannée. Stage <strong>de</strong> six mois obligatoire enentreprise, projets individuels et collectifs… lesétudiants bénéficient d’une forte immersionprofessionnelle. Quelle que soit leur spécialité,à l’issue du programme, les <strong>de</strong>signers <strong>de</strong>vrontêtre capables <strong>de</strong> con<strong>ce</strong>voir <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong>les développer au sein d’équipes pluridisciplinaires.Afin <strong>de</strong> développer la sensibilité et lacréativité artistique, l’ESAA organise, dans seslocaux, <strong>de</strong>s expositions et <strong>de</strong>s événements liésau <strong>de</strong>sign, aux arts graphiques et à l’art contemporain.Une occasion pour les étudiants <strong>de</strong> rencontrer<strong>de</strong>s artistes, <strong>de</strong> mettre en perspectiveles enseignements, <strong>de</strong> confronter leurs idées.› Journée portes ouvertes. Samedi 17 mars,<strong>de</strong> 10 h à 18 h.› ESAA. École supérieure d’arts appliqués <strong>de</strong> Troyes.13, bd Henri-Barbusse, Troyes. Tél. : 03 25 71 22 22.› www.groupe-esc-troyes.coms PERSONNES ÂGÉESAube Écoute veille : viveztranquilleDepuis le 1 er octobre 2006, le servi<strong>ce</strong> <strong>de</strong>téléassistan<strong>ce</strong> à domicile, Aube Écoute,coûte moins cher à ses abonnés : 3 €<strong>de</strong> moins par mois. Qui plus est, pour lespersonnes âgées, <strong>ce</strong> coût (14,37 €/mois) estsus<strong>ce</strong>ptible d’être pris en charge au titre <strong>de</strong>l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).En groupant les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et en prenant à sacharge une partie <strong>de</strong> l’abonnement, le <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> avait déjà abouti en 2005 à un tarifattractif. Ce servi<strong>ce</strong> avait alors connu un vifsuccès, passant <strong>de</strong> 715 abonnés en 2004 à1387 abonnés, en octobre 2006. Aube Écouteest un dispositif effica<strong>ce</strong>, simple et rapi<strong>de</strong> àinstaller – il suffit d’une prise téléphonique etd’une prise <strong>de</strong> courant. Il facilite et sécurisele maintien à domicile <strong>de</strong>s personnes âgéesou handicapées.Atys› Fedapa, 4, pla<strong>ce</strong> du Maréchal-Foch, Troyes.Tél. : 03 25 45 19 19.s CIRCULER DANS L’AUBEInfo routes :un <strong>numéro</strong> verts N° Vert0800 12 10 10APPEL GRATUIT DEPUIS UN POSTE FIXEGrâ<strong>ce</strong> au 0800 12 10 10, vous pourrezvous informer <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s routes <strong>de</strong>l’Aube, jusqu’au 15 mars. Ce <strong>numéro</strong> Vertest mis en servi<strong>ce</strong> par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><strong>de</strong> l’Aube – dont la responsabilité enmatière <strong>de</strong> routes s’est considérablementaccrue avec la dé<strong>ce</strong>ntralisation.Désormais, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> gère4 538 Km <strong>de</strong> routes départementales,dont 343 Km d’anciennes routesnationales – toutes, à l’ex<strong>ce</strong>ptiond’une portion <strong>de</strong> la RN 77.Surtout, il est <strong>de</strong>venu responsabled’environ 250 nouveaux agentsd’entretien et d’exploitation <strong>de</strong>s routes,issus <strong>de</strong> « l’Équipement » (DDE).Bienvenue à <strong>ce</strong>s nouveaux personnels !20 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


s CRÉATION CINÉMATOGRAPHIQUEEt si vous inscriviezvotre film ?Les inscriptions au 9 e festival <strong>de</strong> lajeune création cinématographiquesont ouvertes. Tout le mon<strong>de</strong> peutparticiper : individuels, associations,clubs vidéo, écoles… « Troyes premièremarche », c’est aussi <strong>de</strong>s ateliers/formationssur la production, la réalisation, lamusique <strong>de</strong> films, etc. Et, pour le grandpublic : <strong>de</strong>s projections, <strong>de</strong>s conféren<strong>ce</strong>set <strong>de</strong>s rencontres.s PROMOTION DU DÉPARTEMENTVotre courrier auxcouleurs <strong>de</strong> l’AubeVous êtes Aubois et fier <strong>de</strong> l’être…Alors, ren<strong>de</strong>z-vous à votre bureau<strong>de</strong> poste. Vous y trouverez en vente <strong>de</strong>senveloppes préaffranchies aux couleursdu département. Pour faire la promotion<strong>de</strong> l’Aube, La Poste a retenu la ville<strong>de</strong> Troyes et son patrimoine, les lacs,le champagne et la Seine. Une bonneidée pour personnaliser ses vœux !› Étui <strong>de</strong> 5 « prêts-à-poster » Aube. 4 €.› Festival « Troyes première marche ».Du 11 au 14 avril.› Inscriptions jusqu’au 31 janvier.Tél. : 03 25 82 68 67 ou 68.› www.troyespremieremarche.orgDRDRs TOURISME & HANDICAPDeman<strong>de</strong>z le label !Hôteliers, restaurateurs et autresprofessionnels du tourisme et <strong>de</strong>sloisirs, votre établissement est ac<strong>ce</strong>ssibleaux personnes en situation <strong>de</strong> handicap.Pourquoi ne pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le labelnational « Tourisme et handicap » ? En Fran<strong>ce</strong>comme à l’étranger, c’est un avantageconcurrentiel. Et pour la clientèle handicapée,c’est l’assuran<strong>ce</strong> <strong>de</strong> pouvoir secultiver, se distraire – seule, en famille ouPascale Moran<strong>de</strong>ntre amis – dans un cadre adapté etsécurisé. Dans l’Aube, c’est le comité départementaldu tourisme (CDT) qui instruitles dossiers. Après une évaluation du site,le label peut être accordé pour cinq anspour un, <strong>de</strong>ux, trois ou quatre handicaps(moteur, visuel, auditif, mental).› CDT. 34, quai Dampierre, Troyes. Contact :Samuel Jouanneau. Tél. : 03 25 42 50 93.>>> à savoirgMission : valoriser le patrimoine <strong>de</strong> l’AubeLe <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aubeest maître d’ouvrage <strong>de</strong>plusieurs grands projetsculturels : mise en valeurdu patrimoine mobilier <strong>de</strong>séglises (ré<strong>ce</strong>mment re<strong>ce</strong>nsé), <strong>de</strong>l’ancienne abbaye <strong>de</strong> Clairvaux,du « corpus vitraerum »(plus <strong>de</strong> 1 000 vitraux du XVI esiècle) et <strong>de</strong>s armoiries(en cours <strong>de</strong> re<strong>ce</strong>nsement) ;inventaire <strong>de</strong>s vitraux déposéspendant la Secon<strong>de</strong> Guerremondiale et organisation,à l’horizon 2009, d’une gran<strong>de</strong>exposition sur la sculpturechampenoise.Pour mener à bien <strong>ce</strong>s projets,le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a recrutéune chargée <strong>de</strong> mission.Historienne d’art, attachée<strong>de</strong> conservation du patrimoine,Chrystelle Laurent partageson temps entre travail<strong>de</strong> terrain et coordination avecles différents acteursdu patrimoine : État, Région,communes, associations,chercheurs et universitaires.Convaincue <strong>de</strong> la richessedu patrimoine aubois, ChrystelleLaurent se propose <strong>de</strong> partagerses connaissan<strong>ce</strong>s avec legrand public. C’est ainsi qu’avec« Un mois, une œuvre » — surInternet et Canal 32 — elle luidonne ren<strong>de</strong>z-vous, chaquemois, pour découvrir une œuvre.› Chrystelle Laurent.Tél. : 03 25 42 52 70.› Un mois, une œuvre.– www.cg-aube.com (rubrique Au kiosque).Des clés pour comprendre l’œuvre, lecontexte dans lequel elle a été créée.– Canal 32. Nouvelle émission(5 minutes) diffusée en fin <strong>de</strong> mois.Philippe PraliaudCHRYSTELLE LAURENT,chargée <strong>de</strong> mission Patrimoineculturel au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 21


lpratiqueSIX CHEFS D’ENTREPRISE TÉMOIGNENTdans la plaquette. Certains, par<strong>ce</strong> qu’ils ont choisil’Aube pour s’implanter (ProLogis, Emin Leydier,Agendize, Consignity)... D’autres, par<strong>ce</strong> qu’ilstrouvent, sur pla<strong>ce</strong>, les ressour<strong>ce</strong>s pour continuerà se développer (Vachette, SNCF-EIMM).QUATRE FICHES-PRODUITS ont été éditées sur les grands parcsd’activités. Bientôt, une nouvelle fiche présentera l’ensemble <strong>de</strong>s autreszones d’activités <strong>de</strong> l’Aube, ainsi que les secteurs qui vont bénéficier<strong>de</strong> la PAT (prime à l’aménagement du territoire).s PROMOTION ÉCONOMIQUEL’Aube à la conquête d’investisseursConvaincre les investisseurs <strong>de</strong> s’installer dans l’Aube pour y développer <strong>de</strong> l’activité :c’est l’objectif <strong>de</strong> la communication qui se met en pla<strong>ce</strong> actuellement.• La for<strong>ce</strong> d’une communication groupéePour la première fois, les principales collectivitésdu département unissent leurs for<strong>ce</strong>spour promouvoir le territoire. <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><strong>de</strong> l’Aube, ville <strong>de</strong> Troyes et CAT (Communauté<strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong> Troyes) communiquent« groupés » avec la CCITA (Chambre <strong>de</strong> commer<strong>ce</strong>et d’industrie <strong>de</strong> Troyes et <strong>de</strong> l’Aube).C’est la suite logique du travail mené parles quatre partenaires au sein d’Aube développement– le « guichet économique unique »chargé <strong>de</strong> conquérir et d’étudier tout projetd’entreprise pouvant se développer dans l’Aube.• 500 hectares <strong>de</strong> terrains prêts à l’emploi :un moment clé pour communiquerCe qui pousse Troyes et l’Aube à communiquer,c’est que l’offre aux entreprises s’est considérablementdéveloppée. Le département disposeaujourd’hui <strong>de</strong> 500 hectares <strong>de</strong> foncier immédiatementdisponibles, capables <strong>de</strong> répondreà <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s variées.Quatre parcs d’activités majeurs ont en effetvu le jour : Technopole <strong>de</strong> l’Aube, Parc logistique<strong>de</strong> l’Aube, Parc <strong>de</strong> Torvilliers et Parc duGrand Troyes. Sous l’appellation <strong>de</strong> « Croissanttertiaire », Troyes propose, par ailleurs, unvaste ensemble <strong>de</strong> bureaux et d’espa<strong>ce</strong>s immobiliers<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s activités tertiaires (servi<strong>ce</strong>s,loisirs…). Outre <strong>ce</strong>s produits d’appel prêtsà l’emploi, les investisseurs peuvent aussi êtreorientés vers <strong>de</strong> nombreuses zones d’activitésexistantes ou en <strong>de</strong>venir – Romilly-sur-Seine,Vulaines, Bar-sur-Aube, Brienne-le-château, etc.• « Votre stratégie vous mène ici » :un discours direct, pragmatiqueCe qui a été choisi, c’est une communication« d’opportunités », qui met en avant <strong>de</strong>s offresconcrètes. En affirmant « Votre stratégie vousmène ici », l’Aube fait appel à la raison et aupragmatisme <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs. Le discours estsimple et direct.Troyes et l’Aube veulent ainsi apparaître commeun partenaire « objectivement intéressant » surquatre secteurs : industrie, logistique,technologies, tertiaire.• Plaquette, fiches-produits,site Internet :les premiers outilsLes premiers outils <strong>de</strong> communicationsont là : une plaquette<strong>de</strong> présentation <strong>général</strong>e ainsique quatre fiches-produits surles principaux parcs d’activités.Une 5 e fiche sortira bientôt. Ony verra la carte <strong>de</strong>s zones d’activités<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 hectaresainsi que les zones PAT – là oùles investisseurs pourront bénéficier<strong>de</strong> la prime à l’aménage-ment du territoire (une prime très incitative, dontle zonage <strong>de</strong>vrait être arrêté début 2007 parl’Europe). Vitrine économique du département,le site Internet d’Aube Développement s’est misau diapason. Lui aussi a adopté le nouveaugraphisme et l’approche par secteur d’activité.• Et après ?Disposer d’outils ne suffit pas. Encore faut-illes diffuser aux bonnes cibles, et au bonmoment. Les partenaires travaillent donc surun plan d’actions : salons professionnels, marketingdirect, plan média, relations presse...Pascale MorandAUBE-DEVELOPPEMENT.COM : la nouvelle vitrineéconomique <strong>de</strong> l’Aube sur Internet, bientôt ac<strong>ce</strong>ssible.22 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


Le Feutre. Technique ancienne,matériau mo<strong>de</strong>rne. Maisondu Patrimoine (Saint-Julien),atelier jeune public : 10 et17 janvier (<strong>de</strong> 14 h 30 à 16 h).Jusqu’au 28 janvier.Rémy Marlot.Photo, vidéo. Cac Passages,Troyes. Jusqu’au 2 février.L’Univers du fantastique.Travaux <strong>de</strong> l’atelier adultes <strong>de</strong>l’école municipale <strong>de</strong>s Beaux-Arts<strong>de</strong> Troyes. Cac Passages, Troyes.Jusqu’au 2 février.Robert-GaëtanAloisio.Peinture.Maison duboulanger,Troyes.Jusqu’au21 janvier.Vin<strong>ce</strong>nt Van Goghpour les enfants. Pourles 5-12 ans. Môm’Art (Muséeinteractif pour enfants), quai<strong>de</strong>s Comtes-<strong>de</strong>-Champagne,Troyes. Sur réservation.Jusqu’au 7 février.Tél. : 03 25 40 15 55.Jérôme Hébert.Peinture. Maison du boulanger,Troyes. Du 3 février au 11 mars.Les ouvrages d’artdu Nogentais à la vallée<strong>de</strong> la Seine. Galerie <strong>de</strong> l’É<strong>de</strong>n,Romilly-sur-Seine.Du 9 au 25 mars.Du cœur à l’écor<strong>ce</strong>,le tournage sur bois. Photos,outils, vidéo, démonstrations…Maison <strong>de</strong> l’Outil, Troyes.Du 1 er février au 30 avril.Souvenirs <strong>de</strong> Séoul :Fran<strong>ce</strong>-Corée (1886-1905).Médiathèque, Troyes.Conféren<strong>ce</strong> Collin <strong>de</strong> Plancyet les relations francocoréennes<strong>de</strong> 1886 à 1905 :15 janvier (19 h).Films sur la Corée : 20 janvier,3 février et 10 mars (16 h).Catalogue : 18 €.Du 15 janvier au 17 mars.La Restauration <strong>de</strong>s grilles<strong>de</strong> l’Hôtel-Dieu-Le-Comte.Photos, outils, démonstrations,vidéo… Maison <strong>de</strong> l’Outil, Troyes.Jusqu’au 31 janvier.Marionnettes d’iciet d’ailleurs. Galerie <strong>de</strong> l’É<strong>de</strong>n,Romilly-sur-Seine.Du 12 janvier au 18 février.Nicolas MathéusTextiles intelligents !Entre création et industrie.En photo : Les Papillons, <strong>de</strong>Floren<strong>ce</strong> Bost. Musée Saint-Loup,Troyes. Jusqu’au 20 février.Jeanne Susplugas. Peinture,photo, vidéo. Cac Passages,Troyes. Du 17 février au 20 avril.La Joie <strong>de</strong> vivre. Artistes<strong>de</strong>s ateliers du site Ginkgo.Cac Passages, Troyes.Du 17 février au 20 avril.ÉCOLE DES BEAUX-ARTSDE TROYES.13, rue du Général-Saussier› Travaux <strong>de</strong> l’atelier gravure.Du 22 janvier au 22 février.› Annick Grimont.Du 26 mars au 12 avril.AftabFestivalLes Rabar<strong>de</strong>ls.Invités :Agnès Bilh, Mali(chanteur dugroupe Tryo),Lola Lafon etClarika. Salle<strong>de</strong>s fêtes,Romilly-sur-Seine.30 et 31 mars,6 et 7 avril.Tél. : 03 25 39 59 90.PublicationsRomilly-sur-Seine,une capitale <strong>de</strong> la maille,<strong>de</strong> Pierre Guillaumot (Romilly),Éd. Alan Sutton.Histoire <strong>de</strong> l’industrieromillonne <strong>de</strong> la maille. 21 €.Histoires, légen<strong>de</strong>set mystère <strong>de</strong> Troyes,<strong>de</strong> Dominique Naert (Troyes),Éd. La Maison du boulanger.Des clés pour mieux comprendrela ville et son patrimoine. 30 €.Troyes : 150 ans d’histoire, <strong>de</strong>Jean-Clau<strong>de</strong> Czmara (Bar-sur-Aube).Éd. Alan Sutton. Photos, cartespostales anciennes. 19,90 €.Espa<strong>ce</strong>s publics,<strong>de</strong> Jean-Louis Humbert (Troyes).Éd. Carré <strong>de</strong> Mémoire,Sauvegar<strong>de</strong> et avenir<strong>de</strong> Troyes. Architectureet urbanisme troyensau XIX e siècle. 20 €.Canton <strong>de</strong> Bouilly : les aînésruraux se souviennent, Fédération<strong>de</strong>s aînés ruraux <strong>de</strong> l’Aube. La vie<strong>de</strong> 1900 à nos jours. 15 €.Passage du gué,<strong>de</strong> Jean-Philippe Blon<strong>de</strong>l,Éd. Robert Laffont. Roman.20 €. Le 5 e roman <strong>de</strong> <strong>ce</strong>técrivain troyen, lauréat duPrix littéraire 2006 du <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aube, avecson précé<strong>de</strong>nt livre,Un minuscule inventaire.Le voyage d’Esteban :le baleinier,<strong>de</strong> Matthieu Bonhomme,Éd. Milan jeunesse. Prix BD<strong>de</strong> l’Aube 2006 attribué parle <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, au 20 e Salonrégional du livre pour la jeunesse<strong>de</strong> Troyes. De 8 à 12 ans. 9,50 €.Laiteries coopérativeset fromageries <strong>de</strong> l’Aube,<strong>de</strong> Mauri<strong>ce</strong> Dervin. En vente aumusée du Fromage et librairies <strong>de</strong>Chaour<strong>ce</strong> et Romilly. 25 €.Le Voyage au Mont d’Or,<strong>de</strong> Jean-François Nivet(Troyes). Éd. Séquen<strong>ce</strong>s. Récit.Un chef-d’œuvre littéraire dansla veine <strong>de</strong> Troyes roman,paru en 2003. 18,50 €.Camille et Paul : la passionClau<strong>de</strong>l, <strong>de</strong> Dominique Bona,Éd. Grasset. Biographie croiséedu sculpteur et <strong>de</strong> l’écrivain quiont séjourné à Nogent-sur-Seine.Un vrai roman. 18,50 €.Vitrail, peinture <strong>de</strong> lumière,<strong>de</strong> Martine Callias Bey,Véronique David, Michel Hérol<strong>de</strong>t Jacques Philippot (photos),Éd. Lieux dits. Une bala<strong>de</strong>ac<strong>ce</strong>ssible à tous dans le vitrail<strong>de</strong> Champagne et <strong>de</strong> l’Aube. 45 €.L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007 25


l buissonnièreSortiesSpectaclesMyriam Go<strong>de</strong>fertFÊTES› Carnaval. Creney. 1 er avril.› Journées fromage,patrimoine et nature.Visite, fabrication <strong>de</strong> beurreà la baratte, dégustation.Musée du fromage, Chaour<strong>ce</strong>.3 et 4 mars.J.-M. GourdonCONNAISSANCE DU MONDESalle <strong>de</strong> maison diocésaine,10, rue <strong>de</strong> l’Isle, Troyes.Séan<strong>ce</strong>s : 14 h 30 et 20 h 30.Tarifs : 4 à 8 € (moins <strong>de</strong> 12 ans :gratuit). Tél. : 0 877 971 429.› Pérou. 26 janvier.› Fran<strong>ce</strong> (le peuple <strong>de</strong> l’Alpe).23 février.› Québec. 23 mars.CONFÉRENCESMAISON DU PATRIMOINE(SAINT-JULIEN-LES-VILLAS).Le mercredi à 18 h 30. Gratuit.› Reconnaître les styles <strong>de</strong>sfresques gallo-romaines.10 janvier.› Les fresques gallo-romainesdécouvertes en Champagne-Ar<strong>de</strong>nne. 17 janvier.› Présentationmuséographique <strong>de</strong>s fresquesgallo-romaines. 24 janvier.› Les fresques <strong>de</strong> Saint-Germain et <strong>de</strong> Saint-Étienned’Auxerre, nouvellesapproches archéologiques.14 février.› Antonin Artaud et le Japon.21 mars.MAISON DE L’OUTIL (TROYES)Le jeudi à 18 h 30. 3 €.› L’orfèvrerie au XXI e siècle.18 janvier.› Le tournage sur boisdans le mon<strong>de</strong>.8 février.› Les techniques <strong>de</strong> l’œnologie.15 mars.JEU-CONCOURSCréation poétique sur le thèmedu champagne, du rosé <strong>de</strong>sRi<strong>ce</strong>ys, du coteaux champenois.Association pourla promotion du vignoble<strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong>s Ri<strong>ce</strong>ys.Tél. : 03 25 29 33 53.NATUREAVEC LE PARC NATURELDE LA FORÊT D’ORIENT.TÉL. : 03 25 80 96 12.Ornithologie. 7 janvier, 4 février,4 mars, 1 er avril.Pygargueà queueblancheFabri<strong>ce</strong> CrosetAVEC LA LPO.TÉL. : 03 26 72 54 47.7 e Nuit <strong>de</strong> la chouette.31 mars.RANDONNÉE PÉDESTREAVEC LES AMIS DU PARC. TÉL. : 03 25 41 07 83.29 e brevet pé<strong>de</strong>stre du PNRFO. RDV, 9 h, à la capitainerie<strong>de</strong> Port-Dienville. 6, 10, 17 et 22 km. 18 mars.MAGIEGary Kurtz.Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 27 janvier.Sylvain Mirouf.Première partie : spectacle duKiwanis Club <strong>de</strong> Troyes Chrestien<strong>de</strong> Troyes. Théâtre <strong>de</strong> Champagne,Troyes. Au profit <strong>de</strong> l’associationLaurette Fugain (contre laleucémie, pour le don <strong>de</strong>plaquettes). 23 mars (20 h 30).HUMOURDuel.Humour musical. ComédieSaint-Germain, Saint-Germain.12 janvier.Stéphane Rousseau.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.18 janvier.Tomer Sisley.Théâtre <strong>de</strong> La Ma<strong>de</strong>leine, Troyes.25 janvier.Tex « in the City ».Agora, Nogent-sur-Seine. 17 février.Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 24 mars.Laurent Gerra.Espa<strong>ce</strong> Argen<strong>ce</strong>, Troyes.22 mars.Jean-MarieBigard.Espa<strong>ce</strong>Argen<strong>ce</strong>,Troyes.17 mars.SportFootball. Matches à domicile<strong>de</strong> l’Estac (Ligue 1).› Nantes, 24 janvier.› Lyon, 3 février.› Bor<strong>de</strong>aux, 17 février.› Lorient, 24 février.› Valenciennes, 10 mars.› Sochaux, 1 er avril.DANSEEn plein cœur.Espa<strong>ce</strong> Gérard-Philipe,Saint-André.19 janvier.THÉÂTRETHÉÂTRE DE LA MADELEINE(TROYES).Scène conventionnée.› L’Usine. Théâtre et vidéo.8-9 janvier.› La Russie en scène.16 janvier.› Papirus. Clown, mime.22 et 23 janvier.› No<strong>ce</strong>. 1 er février.› Comme en plein jour.Cirque chorégraphiqueet vidéo.6 février.› En allant à Saint-Ives.16 février.› Histoire <strong>de</strong> famille.28 février, 1 er mars.› Demi-Dieux 7.0.Théâtre et marionnettes.16 mars.› Lettres à un jeune poète.22 mars.› Tartuffe. 30 mars.Le Dindon.Par la troupe chapelaine Comé 10.› 21 janvier. Villenauxe-la-Gran<strong>de</strong>.› 27 janvier. Trainel.› 4 février. Barberey-Saint-Sulpi<strong>ce</strong>.› 10 février. Celles-sur-Our<strong>ce</strong>.› 17 février. Les Noës-près-Troyes.› 18 février. Saint-Benoistsur-Vanne.› 3 mars Ramerupt.› 10 mars. Vau<strong>de</strong>s.› 16, 17, 18 mars.La Chapelle-Saint-Luc.Avec vue sur la rue.Par la Troupe <strong>de</strong>s ateliers théâtre<strong>de</strong> familles rurales. Chavanges.› 14 janvier (14 h 30).› 20 janvier (20 h 30).Dernier Rappel.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.22 janvier.Un héritage pour <strong>de</strong>ux.Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc. 26 janvier.Les Suites d’un premier lit.Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc. 9 février.Opération Corneille.Espa<strong>ce</strong> Gérard-Philipe,Saint-André. 13 février.Mariage forcé.Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 13 février.Les Biscuits roses (Scènes<strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s nouilles).› 3 février. Salle <strong>de</strong>s fêtes,Romilly-sur-Seine.› 20 février. Théâtre<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, Troyes.Moins <strong>de</strong>ux.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.21 février.Ainsi soit-il !Par la troupe amateur <strong>de</strong> la MJC<strong>de</strong> Charmont-sous-Barbuise.Tél. : 03 25 41 03 58.› 11 février. Luyères.› 17 février. Savières.› 25 février. Chavanges.› 18 mars. Sainte-Maure.La Grotte.Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc. 9 mars.26 L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 2006/2007


Le Clan <strong>de</strong>s divorcées.Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 10 mars.Le Caïman. Théâtre <strong>de</strong>Champagne, Troyes. 21 mars.Candi<strong>de</strong>. Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc.20 et 22 mars.Scénoblique. Rencontresthéâtrales. Thème : mystère.Stages <strong>de</strong> formation, leçon,table ron<strong>de</strong>, piè<strong>ce</strong>s, spectacle<strong>de</strong> magie (Jake et Léa).Théâtre <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, Troyes.Du 23 au 25 mars.Tél. : 03 25 82 18 98.Superbus.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.13 février.Abba Gold.Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 3 mars.Garou.Espa<strong>ce</strong> Argen<strong>ce</strong>, Troyes. 20 mars.Olivia Ruiz.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.28 mars.JEUNE PUBLICBynocchio <strong>de</strong> Mergerac.Gratuit. Salle <strong>de</strong>s fêtes,Romilly-sur-Seine. 27 janvier.MusiqueOrchestre d’harmonie<strong>de</strong> Troyes. Théâtre <strong>de</strong>Champagne, Troyes. 7 janvier.Mobile et Haliple.Jazz. Espa<strong>ce</strong> Gérard-Philipe,Saint-André. 13 janvier.Afro-Time.Musiques du mon<strong>de</strong>.Espa<strong>ce</strong> Gérard-Philipe,Saint-André. 11 janvier, 8 février.Faust. Opéra. Théâtre <strong>de</strong>Champagne, Troyes. 14 janvier.Jazz au foyer. Foyer SNCF,Romilly-sur-Seine.14 et 28 janvier, 11 février.Les Tambours du Bronx.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.30 janvier.La Voix humaine.Tragédie lyrique. Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc. 4 février.Clau<strong>de</strong>Bolling Trio.Jazz.Centreculturel,La Chapelle-Saint-Luc.30 mars.Nuit trad’actuelle.Espa<strong>ce</strong> Argen<strong>ce</strong>, Troyes. 10 mars.Tri Yann.Agora, Nogent-sur-Seine. 16 mars.11 e Festival Guitares du mon<strong>de</strong>.Espa<strong>ce</strong> Gérard-Philipe,Saint-André. 23 au 31 mars.Nuit rock. Sinclair, Asyl.Espa<strong>ce</strong> Argen<strong>ce</strong>, Troyes. 24 mars.P.K.P. quintette.Jazz. Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc. 29 mars.AVEC AUBE MUSIQUESACTUELLES (TROYES).TÉL. : 03 25 71 01 75.Jazz et musiques impros.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.› Larry Schnei<strong>de</strong>r quartet.23 janvier.› Human Feel. 8 février› Mountain Reunion 4tet.22 février.Orchestre Ostinato.Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 28 janvier.› La Marmite infernale« Envoyez la suite ».15 mars.OPÉRETTELa Belle Hélène.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.28 janvier.4 Jours à Paris.Théâtre <strong>de</strong> Champagne, Troyes.11 mars.CHANSONVis à vies. ComédieSaint-Germain, Saint-Germain.18 janvier.Les Octaves chantent Brel.Théâtre municipal,Nogent-sur-Seine. 2 février.Les Trapettistes.Hommage à Pierre Perret. Théâtre<strong>de</strong> Champagne, Troyes. 20 février.Le Roi <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> savane.Centre culturel,La Chapelle-Saint-Luc. 7 mars.Les Sept Voyages <strong>de</strong> Sindbadle marin. Comédie Saint-Germain,Saint-Germain. 16 mars.Les Secrets <strong>de</strong> la nuit.Théâtre <strong>de</strong> La Ma<strong>de</strong>leine, Troyes.28 mars.AtysOrchestresymphonique<strong>de</strong> l’AubeRenseignements & réservations› Théâtres <strong>de</strong> Troyes.Tél. : 03 25 40 15 55.› Servi<strong>ce</strong> culturel<strong>de</strong> Nogent-sur-Seine.Tél. : 03 25 39 51 60.› Servi<strong>ce</strong> culturel<strong>de</strong> Romilly-sur-Seine.Tél. : 03 25 24 87 80.Prokofiev, Lutoslawski,Grieg et Bizet.› Nogent-sur-Seine (20 h 30).19 janvier.› Romilly-sur-Seine (20 h 30).20 janvier.› Troyes (10 h 30) 21 janvier.Poulenc, Bec et Ravel.Soliste : Jean-Marc Fabiano(accordéon).› Sainte-Savine (20 h 30).16 février.› Bar-sur-Aube (20 h 30).17 février.› Troyes (10 h 30). 18 février.› La Comédie Saint-Germainà Saint-Germain.Tél. : 03 25 72 75 45.› Espa<strong>ce</strong> Gérard-Philipeà Saint-André-les-Vergers.Tél. : 03 25 49 62 81.› Centre Culturel Didier-Bienaiméà La Chapelle-Saint-Luc.Tél. : 03 25 71 63 15.Schubert, Matthuset Rimsky-Korsakov.Solistes : Marc Bauer(trompette), Joël Vaïsse(trombone).› Romilly-sur-Seine (20 h 30).16 mars.› Bar-sur-Aube (20 h 30).17 mars.› Troyes (10 h 30). 18 mars.Programme <strong>de</strong> la saison2006-2007. <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.Mission à la musique.Tél. : 03 25 42 50 46.www.cg-aube.com rubriqueAu kiosque.SalonsArtisans d’art.Parc <strong>de</strong>s expositions,Troyes.Du 9 au 12 février.Salon <strong>de</strong> la création textile– métiers d’art.Espa<strong>ce</strong> Argen<strong>ce</strong>, Troyes.3 et 4 mars.L’AUBE NOUVELLE L nº 58 L hiver 20062007 27


Et si notre stratégie <strong>de</strong>développementéconomiquepassait aussi parVOUS ?Vous connaissez <strong>de</strong>s personnes sus<strong>ce</strong>ptibles d’investir dans l’Aube :famille, amis, partenaires d’affaires…Vous êtes simplement curieux <strong>de</strong> savoir comment l’Aube se vendsur le plan économique…Découvrez et faites connaître la plaquette et les fiches* Parcs d’activités,réalisées par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, la chambre <strong>de</strong> commer<strong>ce</strong>, la ville<strong>de</strong> Troyes et la communauté <strong>de</strong> l’agglomération troyenne (cf. page 22).*Offre dans la limite <strong>de</strong>s stocks disponibles.✁❏ Oui, je souhaite re<strong>ce</strong>voir la plaquette économique <strong>de</strong> l’Aube et ses fichesNom : ............................................................................................................................................................................................................................................ Prénom : ..........................................................................................................................................................................................Rue : ............................................................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................................................Co<strong>de</strong> postal : ................................................................................................................................................................ Commune : ................................................................................................................................................................................Coupon-réponse à retourner à : <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Aube - Communication, BP 394, 10026 Troyes Ce<strong>de</strong>x

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